Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-11-25
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 25 novembre 1913 25 novembre 1913
Description : 1913/11/25 (A33,N11817). 1913/11/25 (A33,N11817).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52638645s
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
- ■
33” Année — N 44,817
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S Cenumes
EDITION 01 MATIN
5 Centimes
Mardi 25 Novembre 1913
Administrateur • Délégué
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administratios
a M. O. RANDOLET
85, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havro
Administration, Impressions et Annonces, TEL 10.47
AU HAVRE
A PARIS
Bureau du Journal, 112, bould de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
7== =========== ======= =========
Paris, trois heures matin
DEPECHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 24 NOVEMBRE
Cotons : décembre, baisse 5 points ; jan
vier, hausse 2 points ; mars, hausse 5 points ;
mai, hausse 6 points. — Soutenu.
Cafés s hausse 11 à 13 points.
NEW-YORK, 24 NOVEMBRE
Cuivre Standard disp.
— janvier
A msalguamat. Cop...
Fer
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14 25
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68 5,8
45 37
J. PRRCEDENT
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CHICAGO, 24 NOVEMBRE
Blé sur
Maïs sur
Saindoux sur.
Décembre.
Mai
Décembre.
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Janvier...
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A L’ÉLYSÉE .
M. Poincaré a reçu hier une délégation qui
est venue l’inviter à visiter l’Ardèche et Je
Vivarais.
M. Poincaré a répondu qu’il serait très
heureux de se rendre à cette invitation, s’il
est possible de la concilier avec l’engage
ment qu’il a déjà pris en ce qui concerne son
prochain voyage dans les Alpes.
DES OFFICIERS ALLEMANDS
FRANCHISSENT LA FRONTIÈRE
RLNIREMONT. — Un groupe de douze < fi-
ciers allemands appartenant au 5e régiment
de chasseurs à cheval de Mulhouse, sont en-
trés par inadvertance sur le territoire fran
çais, près de Bussang.
La rencontre d’un facteur leur ayant révé-
lé leur méprise, les officiers rebroussèrent
aussitôt chemin.
------------
ARRESTATION DE BANQUIERS
Sur la plainte d’une dame Vidal qui n’avait
pu se faire remettre des titres qu'elle avait
confiés à MM. B... et G. . .banquiers, rue de
Turbigo, ces derniers ont été arrêtés après
enquête.
Leur passif dépasse un demi-million de :
francs i
--------G-=--m=
EMPOISONNÉS PAR DES SARDINES
Pontoise. — Dimanche après-midi, Mme
Eherest, blanchisseuse à Marines ; sa fille,
son gendre et son neveu ont subi un com
mencement d'empoisonnement à la suite de
l'absorpton d'une boite de sardines.
Malgré les soins énergiques qui leur furent
prodigués, les malades sont dans un état
très grave.
F, -== =====
LA GRÈVE DES MINEURS
LENS — Les mineurs ont vote la continua-
tion de la grève et ont décidé d'organiser des
patrouilles pour empêcher la reprise du tra-
vail.
* *
A la suite du vote émis parla Chambre, le
Conseil national des mineurs s’est réuni et a
rédigé et voté un manifeste où il est dit no-
tamment que si satisfaction n’était pas don
née par les pouvoirs publics aux trois prin-
cipales revendications des mineurs (8 heu
res, retraite de deux francs par jour à 50 ans
d’âge et assimilation des ardoisiers aux mi
neurs) dans la prochaine législature, le pro-
Chain congrès national qui se tiendra à Lié-
vin, du 25 au 31 janvier prochain, aurait à
se prononcer sur la grève générale de la
corporation.
Le manifeste demande aux grévistes de
réintégrer les puits et de ne pas assumer la
responsabilité de continuer un mouvement
compromis par ceux qui vivent en marge du
prolé ariat organisé, tels que Basly et ses
amis.
e-===--2I----=-=
LA SANTÉ DELA REINE D’ESPAGNE
Les médecins n’ayant pas encore autorisé
la reine d’Espagne à sortir, rien n’a encore
été décidé en ce qui concerne le départ de la
reine pour Londres.
"AFFAIRE D’AVORTEMENT
Tours. — Hier soir, les deux officiers com-
proms dans l’affaire d’avortement, ont écrit
au juge d’instruction qu’ils avaient des révé-
lations à lui faire.
Amenés devant le magistrat, ils ont avoué.
Le lieutenant D... a reconnu avoir fait
avorter sa maîtresse au moyen d’instruments
que lui avait procurés le médecin-major B...
-------- --== -
EXPLOSION D’UNE BOUTEILLE
D’ESSENCE
EYREUX. — Mlle Yvonne Legall, âgée de 49
ans, domestique, ayant laissé hier soir une
bouteille d’essence débouchée après avoir
garni une lampe, une explosion se produisit.
La jeune fille qui fut horriblement brûlée
sur tout le corps, est morte hier matin à
l’hôpital.
MORT D’UN AVIATEUR
IssY les MOULKEAUX. — L’aviateur Corbon
a fait une chute sur la route de Creil à
Senlis.
L’aviateur qui a eu la poitrine traversée
par une pièce de son appareil est mort sur
le coup ; il était âgé de 20 ans.
Le monoplan est complètement brisé.
LA LUTTE D’UN AVIATEUR
CONTRE DES RAFALES
ETAMPES.— L’aviateur Roost tentait, hier
après-midi, de battre le record de la hauteur
avec un monoplan quand le contrôleur, M.
Dorcial, aperçut, au moyen d’une longue
aperçut, an moyen d’une longue
pareil exécutant à quatre mille me-
vue, l'appareil exécutant „
1res des cabrioles multiples. ’
L'atterrissage s'eftectus sans incident.
Le pilote déclara qu’à 4,300 mètres d'alti-
de, de violentes rafales lui firent, malgié
lui, bouder une dizaine de fois la boucle. Il
De put redevenir maître de son appareil qu’à
mille metres de hauteur.
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
DRAME DANS UN ASILE D’ALIÉNES
Amiens. — A l’asile d’aliénés de Dury,près
d’Amiens, une femme Cartreul, âgée de 21
ans, a été trouvée étranglée dans un dor
toir.
Le Parquet a ouvert une enquête pour dé
terminer les causes de cette mort.
On ignore si cette femme s’est étranglée
avec une camisole de force ou si elle a été
la victime d’une autre malade.
ARRESTATION D’UN PILLEUR D’ÉPAVES
Le nommé Jules Bourduin, 31 ans, qui,
lors de l'accident de Melun, déroba un cer
tain nombre de plis chargés provenant du
train poste, a été arrêté hier aux Lilas.
LE VOL DU COLLIER DE PERLES
Londres. — Les accusés Lockette et Gai-
zard sont condamnés à 7 ans de servitude
pénale ; Silvermann à 5 ans de la même
peine et Gutwirth à 48 mois de travaux
forcés.
Silvermann et Gutwirth sont en outre dé
signés pour la déportation.
DE LA SEINE AU «4L EN AÉROPLANE
CONSTANTINOPLE. — Les aviateurs Daucourt
et Roux sont arrivés hier à Komals.
L’AVIATEUR CHEVILLIARD
EN BELGIQUE
LIGE.— A l’aérodrome d’Ans, l’aviateur
Chevilard a exécuté trois vols et bouclé la
boucie avec un passager, M. Lacroix,
M. Berryer, ministre de la justice, s’est fait
présenter le jeune aviateur et l’a chaude
ment félicité.
LES AFFAIRES D'ORIENT
' La Paiz Taroc-Grecque
Constantinople. — On annonce que le
sultan a ratifie le traité de paix turco-grec.
Officiers français en Turquie
Constantinople. — Avant le dîner de gala,
le su Itin a conféré à l'amiral Boué de La-
peyrère le grand cordon de l’Osmanié.
Il a fait en outre remettre différentes dé-
corations aux officiers de la suite de l’amiral
français.
BEUX AVIATEURS MILITAIRES
SE TUENT
SAN-DIEGO (Californie). — Deux lieutenants
aviateurs ont fait hier une chute au cours
d'un vol et se sont tués.
LE ROI D’ESPAGNE EH AUTRICHE
GROSSELOWITZ (Aniriche). — Un dîner a eu
lieu hier soir, au château de l’archiduc Fré
déric dont le roi d'Espagne est actuellement
Fhôte.
Une chasse au faisan a été donnée dans
l’après-midi en l’honneur du roi Alphonse.
ALSACE-LORRAINE
^Affaire de Saverne
L’instruction ouverte par les autorités mi
litaires pour découvrir le soldat qui a livré à
la presse alsacienn les propos du lieutenant
von Forstner su t son cours.
Neuf recrues alsaciennes du 99 e régiment
d’infanterie ont été arrêtées puis mises en li
berté. On apprend maintenant qu’an certain
nombre de soldats alsaciens de Saverne qui
avaient été déplacés dans un régiment de
Strasbourg à la suite des événements que
l’on sait avaient été arrêtés à leur tour. Ils
sont détenus à la prison militaire de Stras
bourg.
Le sergent-major Baillet, de la compagnie
du lieutenant von Forstner, est toujours en
prison. Sa mère, accourue de Phalsbourg
continue à ne pouvoir le voir.
Par contre, le lieutenant von Forstner est
toujours en liberté et hier matin on l’a vu
dans les rues de Saverne. Tous les jours de
la semaine dernière, cet officier se rendait
au Casino où il prenait ses repas. Ceci infir
me mieux que tous les démentis les bruits
d’après lesquels le lieutenant von Forstner
aurait été puni d’arrêts par le général com
mandant le quinzième corps pour avoir qua
lifié les recrues alsaciennes de « voyous ».
La soirée d’avant-hier a été très calme à
Saverne, bien que l’animation y fût très
grande. Le maire avait fait afficher un avis
invitant les habitants à ne provoquer aucun
incident et à éviter tout rassemblement. Des
patrouilles militaires ont circulé dans les
rues de Saverne jusqu’à une heure avancée
de la nuit.
Une rixe s’est produite dimanche soir dans
un faubourg de Strasbourg entre des civils
et des soldats du 10« régiment d’artillerie à
pied. Ceux-ci avaient traité les jeunes gens
de la Robertsau de « voyous alsaciens ». Au
cours de la bagarre qui s’ensuivit, les sol
dats mirent sabre au clair et blessèrent deux
civils à la tête et au com Les jeunes g ns
ont réussi à désarmer leurs agresseurs et à
les maîtriser. Une ronde d’agents de police
les a conduits à un corps de garée voisin.
Un autre incident s’est produit dimanche
soir à Metz dans une auberge de la rue du
Pontifroy. Plusieurs consommateurs indi
gènes s’en retenaient des incidents de Sa-
verne quand une patrouille militaire fit ir-
ruption dans le débit et arrêta les civils sans
autre forme de procès. Cette arrestation fut
très remarquée dans le quartier et bientôt
les soldats se virent entoures d’une foule de
curieux. Pour se dégager, le sous-officier dut
encore arrêter deux curieux et mena tout le
monde au poste. Au corps de garde de la
pL.ce d’Armes, l’officier de service étalait
l’identité des consommateurs et les fit relâ
cher ensuite.
Les incidents de Saverne vont provoquer
dans tout le pays des meetings de protesta
tion, au cours desquels les hommes politi
ques appartenant aux différents partis pren
dront la parole. Une grande réunion de ce
genre sera organisée jeudi prochain, à Mul
house, par les socialistes. Les libéraux
avaient convoqué avant-hier soir une réu
nion à Haguenau. M. Wolf, député au Parle-
ment d’Alsace-Lorraine, y a pris la parole.
L’Assemblée a adopté un ordre du jour pro-
testant contre l’insulte faite à la population
du pays et invitant le gouvernement de
Strasbourg, auquel incomba naturellement
lo.soin d® veiller sur l’honneur du peuple
alsacien-lorrain, à exiger des autorités mili
taires une réparation proportionnée à la gra
vité de l’insulte.
Il fut un temps où la France était la seule
nation possédant une flottille aérienne. Sa
suprématie était telle que les autres puis
sances s en alarmèrent et s’efforcèrent de
combler rapidement leur retard. Aujour
d’hui toutes les armées européennes, et
même les autres, sont pourvues d’avions et
de dirigeables, presque tous copiés sur les
nôtres. Certes notre avance persiste. Seule
ment il suffirait maintenant de quelques
négligences pour que nous fût ravi le
fruit d’innovations hardies acquises grâce
au courage et à l’abnégation des pionniers
d’une science bien française.
-Notre vigilance reste heureusement en
éveil. De temps à autre des voix s’élèvent
du reste pour rappeler le danger d’une
trompeuse quiétude. Un nouvel et salutaire
avertissement, auquel il convient de s’arrê
ter, particulièrement dans les circonstances
présentes, nous est donné par M. Bénazet,
député de l’Indre, rapporteur du budget de
la guerre. Il a déposé un rapport substantiel
sur le projet de loi du gouvernement ten
dant à la création d’une direction de l’aéro-
nautique militaire.
Il expose dans cet important document,
que la Chambre a approuvé, les raisons
pour lesquelles le développement de l’aéro
nautique militaire, d’abord si intense, a
subi peu à peu quelques retards fâcheux.
L' « inspection permanente », à cause de
ses attributions mal définies, a provoqué
des mécomptes dont les conséquences re
grettables se font encore sentir.
En effet, lorsque parut, à la fin de 1910,
le décret constitutif qui créait l'inspection
permanente, on n’envisageait certainement
pas l’importance que prendraient en quel
ques mois l’aviation et l’aérostation. Si
l’inspecteur permanent pouvait correspon
dre directement avec le ministre, s'il était
chargé de suivre, les ressources et les pro
grès de l’aéronautique en général, il n’avait
en réalité d’autre pouvoir, au point de vue
administratif, que d’établir des prévisions
de crédits. Son rôle était donc bien li
mité.
Il l’était d'autant plus que — chose sin
gulière — une fois ces crédits votés par les
Chambres, son service n’en était plus
chargé de la gestion. C’est la direction du
génie qui en assurait la répartition. Il en
résultait des complications inutiles et une
perte de temps considérable. L’essor de no
tre cinquième arme qui s’annonçait bien
fut quelque peu paralysé de ce fait.
On comprit les mauvais effets de cette
organisation embryonnaire. L’aéronautique
militaire, qui faisait d’éclatants débuts
dans plusieurs conflits, devait être considé
rée sans hésitation comme une arme nou
velle. Il fallait trouver, pour qu’elle fût
prête à jouer le grand rôle qu’on lui attri
buait désormais, une forme stable à ses ser
vices.
D’après M. Benazet, ce qu’il lui faut,
c’est un chef responsable, la représentant
directement auprès du ministre et ayant
les mêmes devoirs et la même autorité que
les chefs des autres organes similaires de
l’administration centrale. Ce directeur gé
rerait le budget et donnerait les impulsions
générales à toutes les branches de l’aéro
nautique. La question se pose aussi de sa
voir s’il n’y aurait pas lieu de mettre un
officier à la tête de chacune des branches
de la direction unique de l’aéronautique :
aérostation et aviation.
Puis, après avoir conclu à la suppres
sion de cette inspection permanente, rouage
utile au début mais bien vite insuffisant,
M. Benazet insiste sur la création d’une
« direction permanente », avec, comme
nous venons de le dire, deux sous-direc
tions.
Il définit d’ailleurs ainsi le programme
de la future direction : « Quand la direc
tion sera définitivement en fonctions, nul
doute qu’il ne soit possible de mettre rapi-
ment de l’ordre dans toutes les questions
actuellement en litige, en particulier dans
les commandes d’appareils aériens, de mo
teurs, de rechanges, etc... . On tâchera
d’obtenir des constructeurs qu’ils livrent à
bref délai les commandes qui leur ont été
passées. Les fabrications et les réparations
seront suivies en usine par des contrôleurs
spéciaux doués des connaissances techni
ques indispensables et en nombre suffi
sant.
» Des inspecteurs vérifieront périodique
ment l’état d’entretien des engins aériens
en service. Ils décideront des réparations à
faire, des réformes à prononcer et auront
qualité pour interdire immédiatement de
voler sur tous les appareils qui ne paraî
traient pas offrir une garantie absolue de
solidité. Il n’en était pas ainsi autrefois, du
moins d’une façon certaine, et qui sait si
bien des accidents n’auraient pas été évités
par une surveillance active réalisée par un
personnel compétent. »
Enfin, le rapporteur du budget de la
guerre estime qu’il est à désirer que, en
vue de diminuer les frais généraux, le
nombre des centres soit réduit-au strict né
cessaire sans toutefois qu’il puisse en résul
ter le moindre risque d’atteinte aux droits
de la défense nationale. Il ne faut pas croi
re, en effet, qu’un très grand nombre de
don le long de la frontière, assureront la
mise à la disposition du commandement
d’escadrilles, à pied d’œuvre, impeccable
ment organisées, et de ballons toujours
prêts à partir. Il en est tout autrement.
a La diffusion, la dispersion des forces
n’a jamais été et ne sera jamais productrice
d’un bon rendement, affirme M. Benazet. Il
est à la fois infiniment plus logique et moins
coûteux de les concentrer en des points ju
dicieusement choisis et parfaitement orga-
nisés au point de vue administratif, puis
samment pourvus au point de vue des ate
liers et de la main-d’œuvre.
» Les avantages de cette manière de faire
seront multiples. Les stations principales
pourront offrir d’excellents terrains d’atter-
rissage, les frais généraux seront diminués,
la discipline sera plus aisément assurée et
la rapidité de nos engins aériens permettra
d’être quand même, à l’heure voulue, au
point voulu, pour leur mise en œuvre.
» De nombreux exercices du temps de
paix, du reste, entraîneront les escadrilles
à leur rôle de guerre sur le terrain de leurs
opérations.
» Groupées en véritables régiments, en
cadrées comme des troupes régulières, sou
mises aux règles générales de la discipline,
administrativement gérées comme les unités
des autres armes par un personnel spécia
lisé, les escadrilles seront désormais sus
ceptibles de vivre de leur vie propre lors
qu’elles essaimeront et cela sans aucune
complication, sans aucune improvisation.
» Mais il ne faudra pas hésiter, pour réa
liser ce programme, à doter nos unités
aériennes du personnel indispensable, non
seulement à leur vie administrative, mais
encore à leur vie militaire. »
Ce programme répond à des besoins es
sentiels si l’on est résolu à effacer les erre
ments d’hier et à préparer l’avenir. Il faut
le réaliser sans délai pour ne pas retomber
dans le chaos où les organisations précé
dentes se sont trouvées plongées, non pas
par incurie, mais par la force même des
événements qui déroutaient toutes les pré
visions. La conclusion de M. Benazet est
catégorique à ce sujet : « Donnons, dit-il,
le plus tôt possible une forme durable au
service temporaire qui vient d’être chargé
de centraliser les services aéronautiques,
et dont les vues très nettes permettent d’es
compter d'heureux résultats. »
Ainsi est affirmée l’urgence de poser les
bases d’une réorganisation plus étendue,
plus souple.
Mais, fait-on remarquer, le rapport est
muet sur les termes d’une dernière circu
laire de l’inspection permanente qui in
téressait fort les constructeurs et qui les
avisait, pour l’année prochaine, de la sup
pression des écoles civiles d’aviation créées
par eux à grands frais sur la demande de
cette même inspection permanente. C’est
une question qui devra être élucidée. Elle
le sera à n’en pas douter. Il serait en effet
incompréhensible qu’après le bel élan don
né à l’aéronautique militaire, on négligeât
quelques détails. Le nécessaire, tout le né
cessaire sera fait comme le commanderont
les circonstances, pour que la cinquième
arme, auxiliaire dorénavant indispensable
des armées, reçoive son plein développe
ment.
La Chambre vient d’en fournir les pre
miers moyens en votant le projet de loi ou
vrant au ministère de la guerre, en plus
des crédits normaux de l’exercice 1913, un
crédit supplémentaire.
H. Hollaënder.
CAEN CZ:2R :14RRYN%2A *T *T2a reR ORERE2 NRNTENR2R : AEESSASES e
Impressions de Sé&n&e
(B2 norms PARTIGULIEA)
Paris, 24 novembre
L’accord intervenu entre les ouvriers mi
neurs et les compagnies, accord qui, par
des concessions réciproques,a heureusement
mis fin à la grève, a permis à la Chambre de
délibérer en pleine liberté d’esprit sur le
projet de huit heures qui lui revenait du
Sénat.
Le travail ayant repris ce matin, à l’heure
même où elle était appelée à se prononcer,
on ne pouvait, en effet, lui reprocher de cé
der à une pression venue du dehors et le
vote qu’elle a émis n’en a que plus de portée.
Elle aussi a fait preuve d’un louable es
prit de conciliation et c’est à l'unanimité
qu’elle a ratifié la proposition transaction-
nelle suggérée par M. Chéron, soutenue par
la Commission, fixant 60 heures pour les dé
rogations au 1 eu de 450 heures inscrites
dans le texte du Sénat.
M. Basly lui-même, M. Jaurès pas davan
tage n’a insisté pour qu’on en revint aux 30
heures que la Chambre avait primitivement
adoptées.
En présence de cette unanimité, la haute
assemblée ne peut manquer d’accepter à
son tour la transaction proposée, qui ramè
nera définitivement le calme dans les pays
miniers. .„
Au début de la séance de l’après-midi, M.
Bouisson a questionné le gouvernement au
sujet de l’embarquement des indigènes a
bord des navires de commerce, M. de Monzie,
dans sa réponse, a reconnu que les plaintes
des inscrits maritime®, dont M. Bouisson
s’était fait le porte-parole, étaient, en partie,
fondées et que la loi n’était pas toujours ob-
Servée
Déjà, des mesures ont été prises par lui et
il a promis, si ces mesures étaient insufisan-
tes, d'en prendre de plus efficaces. APrCS
cette réponse, qui mit fin à 1 incident, la
Chambre a repris la discussion sur la défen
se laïque au point où elle en était restée a la
.stations d'aéronautique, réparties en cor-1
veille des vacances. , . „
Une fois de plus. M. Grousseag.6 est efor:
Rédacteur en Chef. Gérant
H IPPOLYTE FÉNOUX
auresser tout ce qui concerne la Rédaction
à M. HIPPOLYTE FÉNOUX
85, Rue Fontanelle, 35
TÉLÉPHONE ; Rédaction, No 7 co
ABONNEMENTS
.Trois Mois
Six Mois
Le Havre, la Seine-Inférieure, PEure
1 Oise et la Somme. 000000000000.....
Autres Départements,...0a002000/.0S....
Union Postais
On s’abonne également, SANS !ss esrsa'g à» Pssrs % 3
=====================================================
1 , “-** S 2/4, 11413e
arrès une declarati n très nette du président
du conseil, déchration vivement applaudie
la gauche, l’amendement Grousseau a été
repoussé.
T. IL
Séances du 24 Novembre
(Séance du matin)
La séance est ouverte à 9 h. 45, sous la prési
dence de M. LEBRUN, vice-président.
La Durée du Travail dans les Mines
La Chambre discute le projet de loi relatif à la
durée du travail dans les mines.
M. CHÉRON défend le projet et combat le vote
du Sénat fixant à 450 heures par an la totalité des
dérogations.
M d. RAFOUR, rapporteur, défend longuement
les conclusions de la Commission et combat éga
lement le chiffre des dérogations fixé par le
Sénat.
• Les articles 4 et 2, établissant la journée de huit
heures et fixant à 60 heures par an le chiffre des
dérogations, sont adoptés.
L’ensemble de la loi est ensuite adopté à l’una
nimité des 569 vota is.
La séance est levée à midi 45.
' Séance de l’après-midi
La séance est ouverte à trois heures, sous la
présidence de M. PAUL DESCAANEL, président.
Une question
m. BOUISSON, député socialiste de Marseille,
adresse une question sur l’emploi abusif de tra
vailleurs noirs ou arabes à bord des navires des
compagnies de navigation. D’après les actes com
bines de 1793, de 1857 et de 48/2, les équipages
doivent être composés pour les trois quarts de
Français, d’un quart d’étrangers. Les compagnies
violent systématiquement ces règles.
m. de MONZE, sous-secrétaire d’Etat, répond:
« Si la loi a été violée des sanctions seront pri
ses ».
Dès que j’ai été saisi de la question, dit M. de
Monzie, j’ai chargé un controleur de première
classe de la marine de procéder à une enquête.
Sur 92 permis, 8 seulement ont été délivrés sur
le vu de pièces portant des preuves directes de
l’identité.
Sans attendre le résultat de l’instruction en
cours, j’ai pensé qu’il fallait mettre fin à la situa
tion actuelle.
Il est certain que les indigènes dont a parlé M.
Bouisson ne peuvent être classés ni dans les 3/4
français ni dans le 1/4 étranger, car ils n’ont pas
de pièces d’identité.
En terminant, M. de Monzie, remercie les ins
crits maritimes d’avoir recouru aux voies légales
pour obtenir justice.
m. BOUISSON : Les paroles de M. le sous-se-
créta re d’Etal confirme point par point mes affir-
mations.
Si on avait adopté cette altitude en 1910, il n’y
aurait pas eu de grève des inscrits.
L’iacident est clos.
La Chambre adopte sans débat divers projets
d’intérêt local, notamment celui autorisant la pro
rogation d’une surtaxe sur l’alcool à l’octroi de
Sainte-Adresse.
La Défense Laïque
On reprend ensuite la discussion des projets
sur la défense laïque.
le PRÉSYDENT rappelle que la Chambre a pris
en considération un amendement de ” ~
Bancel à l'article 43.
Il demande si la Commission est
de faire son rapport.
M.
en
la
Gailhard-
situation
Commis-
m. le RAPPORTEUR répond que
sion examiner i l’amendement quand l’ordre de ses
travaux le lui permettra et qu’elle déposera son
rapport avant le vote d’ensemble sur l’article.
Il ajoute que, sur le paragraphe 5, c'est toute la
question des sanctions qui se pose et quels Com-
mission délibérera plus utilement quand toutes
les propositions relatives à cette question auront
été débattues.
m. buisson, président de la Commission, ajoute
que cet amendement n'est pas le seul qui se rat
tache à l’organisation du système des sanctions.
La proposition de M. de Gailhard-B ancel a géné
ralisé la question de la contrainte’par corps.
La Commission a décidé d'examiner d’ensemble
toute la question des sanctions quand tous les
amendements auront été déposés.
M COMPÈRE-MOREL s'étonne que la Gommis-
sion se soit rendue complice de l’allongement du
débat en ajournant l’examen de l'amendement de
M. de Gailhard-Bancel.
M. LE RAPPORTEUR : G'est pour une question
de méthode qu’elle a décidé d'attendre que les
deux amendements relatifs à la question des sanc
tions aient été développés.
M. de RAMEL fait observer que ce n’est pas la
question générale des sanctions qui est en cause,
c’est la question spéciale de savoir si dans cette
loi cette sanciion devait être maintenue.
Il insiste pour savoir quand la Commission fera
son rapport sur la question.
m. LOUIS B RTHOU, président du Conseil, mi
nistre de l’instruction publique, dit que la Cham
bre est à la fois saisie d’une question de procé
dure et d’une question de fond.
Sur la question de procédure, le gouvernement
n’a pas d’opinion à manifester.
Le rapporteur pense que la question des sanc
tions doit être réservée pour venir dans son en
semble devant la Chambre.
Sur le fond, le gouvernement considère comme
inacceptable que cette loi ne comporte pas de
sanction.
Il a déclaré qu’il ne lui apparaissait pas que la
contrainte par corps puisse être exercée en ma
tière de contravention scolaire. Mais il faut pren-
dre garde que, si la Chambre supprime l’amende
et la contrainte par corps, il n’y ait plus de sanc
tion d’ordre pénal.
Si la Chambre écarte successivement toutes les
sanctions de l'ordre pénal et de l’ordre civique,
elle aura fait une loi inopérable.
Aussi, je comprends la procédure proposée
par la Commission et je l’appuie au nom du gou
vernement.
m. de GAILHRD-BANCEL : Il est inexact de
prétendre que la loi soit sans sanciion, puisqu’il y
aura l’amende qui sera exécutoire contre tous
ceux qui possèdent.
M. louis ANDRIEUX remarque quels contrainte
par corps n’a jamais été considérée comme une
sanction, mais comme un moyen de procédure
pour le recouvrement d'une dette.
M. ALPHONSE CHlUTEMPS développe, sur le
paragraphe 5, un amendement permettant de pro
noncer la déchéance paternelle contre les parents
qui, par l’inobservation habituelle de la loi sur la
fréquentation scolaire, auront compromis l’ins
truction de leurs enfants.
U rappelle que telle était l’opinion énoncée par
Paul Bert dans son rapport de 4879. .
L’orateur indique les précautions prises dans
son amendement au point de vue du retrait com
me au point de vue de la restitution de la puis
sance paternelle.
Il considère que cette sanction se concilie avec
toutes les thèses qui ont été apportées au cours
de ce débat. - , .
Elle ne vise que les parents indignes et eue
complétera utilement la loi de 4889.
M. LE RAPPORTEUR répond que la Commis
sion ne fait aucune objection à la prise en consi
dération de l’amendement.
A droite : Elle n’en a pas délibéré.
ri. le rapporteur demande le renvoi de
l’amendement à la Commission, qui présentera
un rapport, après avoir entendu le gouverne-
L’amendement est renvoyé à la Commission. .
M. GROUSSEAU développe, unam endemen,
tendant à décider que la violation de la neutralité
promise puisse être invoquée comme une Cause
d’excuse par les personnes poursuivies devant le
JURe.KB&e"qee la question s’est posée devant la
Commission, mais que la discussion 8 gardé une
çertaine obsçurité.
Elle intéresse à la fois la loi de 4882, la défense
en justice et la liberté de conscience.
La formule proposée par la Commission au pa-
ragraphe 5 porte que le juge ne peut s’immiscer
dans 1 appréciation des matières et des méthes
d enseignement.
Si l’on veut dire par là que le juge de paix ne
doit paS.être le supérieur de l’ins ituteur, très
Du n ! Mais si I on suppose que le juge est en face
un pee de famille, L formule 8-1 lie cetle signi-
ficallon qu’il ne pourra pas connaître de tous les
motifs qu invoquera le père de famille ? Cela se
rait inadmissible.
L’orateur a le sentiment que les déclarations
faites le 10 juillet par M. le président de la Com-
mission de l’enseignement, l’autorisent à penser
que tel est son svis. 1
Mais M. le rapporteur a fait entendre une opi
nion absolument opposée daas la même séance
D nuire part, M. le président du Conseil a dé
claré qu il ne pouvait pas accepter que le juge de
paix se prononce sur les questions de neutralité
scolaire...
M. LE PRÉSIDENT DU conseil : La Citation
faite par M. Grousseau est incomplète et que la
phrase rappelé-; contenait le membre de phrase
suivant: «Sans supprimer l’autorité administra-
tive et les plaintes qui doivent lui être régulière
ment adressées. »
m. grousseau soutient que le texte proposé
conduirait à des conséquences inadmissibles.
Le père n’est pas en faute par cela seul qu’il re
fuse d’envoyer des enfants a l’école ; il nAst pas
coupable s’il peut se justifier en invoquant la vio
lation de la liberté de conscience.
L’orateur cite un exemple publié par le journal
Le Temps et certaines dictées données dans diver
ses écoles.
Dans l’une d’elles, on indique comme canevas
que, pour être vertueux, on ne doit être ni catho
lique, ni protestant, ni juif.
M. BARTHOU, ministre de l’instruction publique,
president du Conseil, proteste contre celte inter
prétation. La dictée n’est pas très adroite, mais
cela signifie simplement qu’on peut être vertueux
sans pratiquer aucun cuite. C’est un sujet moral
contre lequel le gouvernement u‘a rien à dire.
M. groussau rappelle que des amendements
ont été déposés par M Ellen-Prévost et par M.
Toy-Riont qui pourraient fournir le moyen darriver
à une solution acceptable.
Il estime que, si l’on adoptait le texte de la Com
mission, on ne ferait pas une loi de sagesse et de
justice.
m. le RAPPORTER répond que le texte de la
Commission reproduit un paragraphe inscrit dans
la loi du 30 octobre 1885.
M. Groussau a reconnu qu’il était impossible
que toutes les excuses puissent être appréciées et
relenues par le juge et que l’action de celui-ci de
vait s’exercer sur un terrain délimité.
La Commission a supprimé du texte le mot
« condamnation » et donné au juge la plus grande
liherté d’examen.
Mais elle pense qu’il n’est nas possible au juge
de s’immiscer dans l’appréciation des choses et
des méthodes d’enseignement.
Le soin d’apprécier la neutralité à l’école pri
maire doit appartenir à l’autorité administrative,
— en l’epèce, à l’autorité académique, — et non
pas au juse de paix.
Il n’est pas admissible que, par une habileté de
procédure, ce soit l’insti uteur qui soit mis en
cause et non pas le père de famille qui se sera
rendu coupable d’infractions à la fréquentation
scolaire.
C’est parce que la Commission veut écarter de
l’école publique des suspicions indéfinies qu’elle
demande à la Chambre de repousser l’amendement
Groussau.
m. le PRÉSIDENT du CONSEIL rappelle que
la disposition addi lionnelle proposée par M. Toy-
Riont le 10 juillet d rnier contenait deux paragra-
phes. Le gouvernement a déclaré qu’il acceptait
le premier qui a été adopté, mais qu'il repoussait
le second.
Le texte voté se meut dans les dispositions gé
nérales de la loi de 4882 et celle de 1886.
La loi de 1882 donne au père de famille toutes
garanties. Ces garanties ne sont pas atteintes par
le changement de compétence. Elles sont aug-
mentées par le projet.
Le juge de paix statuera dans les conditions gé
nérales de ia loi de 183 t.
La loi proposée est une loi de libéralisme.
Le deuxième paragraphe de l’amendement de
M. Toy-Riont, repris par M. Gorussau, aurait des
conséquences que le Gouvernement ne peut pas
accepter. Il aurait pour effet de substituer aux
autorités, actuellement saisies, la juridiction du
juge de paix.
Il est impossible de demander au juge de paix
de considérer comme une excuse le délit sur le
quel il doit statuer.
Au fond, on propose à la Chambre d’abroger
quelques articles d’une législation républicaine.
C’est une abdication à laquelle le Gouvernement
ne peut souscrire.
m. le PRÉSIDENT met aux voix l’amendement
de M. Groussau.
Le scrutin donne lieu à pointage.
Par 378 voix contre 460 l’amendement Groussar
est repoussé.
La séance est levée à 7 h. 25.
Séance aujourd’hui mardi.
—-—•—•—-G-------—-------—-
Nouvelles de la Chambre
L’emprunt
M. Noulens, rapporteur général du budget
a lu hier à la Commission le rapport sil
l’empront et celui sur la taxe successorale.
On pense que la Chambre décidera de sié
ger mercredi prochain, ainsi que la proposi
tion lai en sera faite, pour discuter l’em-
prunt. De la sorte, si une séance ne suffisait
pas pour épuiser la débit, on y consacrerait
la séance du jeudi.
Deux amendements ont été déposés au
projet d’emprunt.
L'un, émanant de M. Paul Pagliesi-Conti,
demande que dans le délai d’un mois il soit
présenté un projet de loi frappant d’une taxe
les employeurs de main-d’œuvre étrangère.
L’autre présenté par M. Mogniaudé, pro
pose ‘établissement, pour la défense natio-
nale d’« un impôt progressif sur la fortune
acquise, comprenant les capitaux, actifs,
passifs et stérilisés, déduction faite du pis
sif» ; l’échelle de l’impôt varie de 0 fr. 75 (
2 francs pour cent.
L’enquête sur les casernements
La Commission d'hygiène vient de nom
mer la sous-Commission à qui la Chambre 3
donné des pouvoirs d’enquête pour exami
ner l'état des nouveaux casernements.
Cette sous-Commission qui partira jeudi
pour Nancy est ainsi composée: M. Lachaud,
président ; MM. Doizy, Guiraud, Peyroud,
Mille et Schmidt.
----------
INFORMATIONS
La grève des mineurs du Nord
et du Pas-de-Calais
A la suite des réunions syndicales tenue
dimanche par les grévistes de Lens, on pou
vait craindre qu’une partie dés mineur
s’obstineraient à continuer la grève. Cetu
crainte a été confirmée par les chiffres deu
descente lundi matin. En effet, si le travan
est complet aux mines de Lens, Nœux, De
thune, Ferfay, Bruay, et quasi complet aux
mines de Parles et de Meurchin, il manqua
encore aux mines de Liévin un cinguems
du personnel, au mines de Courrières un
quart, aux mines de Drocourt de "Escar;
d pelle‘la moitié : aux mines de Dourees les
33” Année — N 44,817
g==m=om==ammE
(€ Pagesi
S Cenumes
EDITION 01 MATIN
5 Centimes
Mardi 25 Novembre 1913
Administrateur • Délégué
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administratios
a M. O. RANDOLET
85, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havro
Administration, Impressions et Annonces, TEL 10.47
AU HAVRE
A PARIS
Bureau du Journal, 112, bould de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
7== =========== ======= =========
Paris, trois heures matin
DEPECHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 24 NOVEMBRE
Cotons : décembre, baisse 5 points ; jan
vier, hausse 2 points ; mars, hausse 5 points ;
mai, hausse 6 points. — Soutenu.
Cafés s hausse 11 à 13 points.
NEW-YORK, 24 NOVEMBRE
Cuivre Standard disp.
— janvier
A msalguamat. Cop...
Fer
. » lOU
14 25
14 25
68 5,8
45 37
J. PRRCEDENT
14
15
68
45
50
58
1/2
37
CHICAGO, 24 NOVEMBRE
Blé sur
Maïs sur
Saindoux sur.
Décembre.
Mai
Décembre.
Mai
Janvier...
Mai
C. DE
86
90
69
69
40
11
JOUR
1/2
5/8
3/4
7.8
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c. PRECED
86
90
70
70
10
41
4/4
12
1/4
3 8
87
10
A L’ÉLYSÉE .
M. Poincaré a reçu hier une délégation qui
est venue l’inviter à visiter l’Ardèche et Je
Vivarais.
M. Poincaré a répondu qu’il serait très
heureux de se rendre à cette invitation, s’il
est possible de la concilier avec l’engage
ment qu’il a déjà pris en ce qui concerne son
prochain voyage dans les Alpes.
DES OFFICIERS ALLEMANDS
FRANCHISSENT LA FRONTIÈRE
RLNIREMONT. — Un groupe de douze < fi-
ciers allemands appartenant au 5e régiment
de chasseurs à cheval de Mulhouse, sont en-
trés par inadvertance sur le territoire fran
çais, près de Bussang.
La rencontre d’un facteur leur ayant révé-
lé leur méprise, les officiers rebroussèrent
aussitôt chemin.
------------
ARRESTATION DE BANQUIERS
Sur la plainte d’une dame Vidal qui n’avait
pu se faire remettre des titres qu'elle avait
confiés à MM. B... et G. . .banquiers, rue de
Turbigo, ces derniers ont été arrêtés après
enquête.
Leur passif dépasse un demi-million de :
francs i
--------G-=--m=
EMPOISONNÉS PAR DES SARDINES
Pontoise. — Dimanche après-midi, Mme
Eherest, blanchisseuse à Marines ; sa fille,
son gendre et son neveu ont subi un com
mencement d'empoisonnement à la suite de
l'absorpton d'une boite de sardines.
Malgré les soins énergiques qui leur furent
prodigués, les malades sont dans un état
très grave.
F, -== =====
LA GRÈVE DES MINEURS
LENS — Les mineurs ont vote la continua-
tion de la grève et ont décidé d'organiser des
patrouilles pour empêcher la reprise du tra-
vail.
* *
A la suite du vote émis parla Chambre, le
Conseil national des mineurs s’est réuni et a
rédigé et voté un manifeste où il est dit no-
tamment que si satisfaction n’était pas don
née par les pouvoirs publics aux trois prin-
cipales revendications des mineurs (8 heu
res, retraite de deux francs par jour à 50 ans
d’âge et assimilation des ardoisiers aux mi
neurs) dans la prochaine législature, le pro-
Chain congrès national qui se tiendra à Lié-
vin, du 25 au 31 janvier prochain, aurait à
se prononcer sur la grève générale de la
corporation.
Le manifeste demande aux grévistes de
réintégrer les puits et de ne pas assumer la
responsabilité de continuer un mouvement
compromis par ceux qui vivent en marge du
prolé ariat organisé, tels que Basly et ses
amis.
e-===--2I----=-=
LA SANTÉ DELA REINE D’ESPAGNE
Les médecins n’ayant pas encore autorisé
la reine d’Espagne à sortir, rien n’a encore
été décidé en ce qui concerne le départ de la
reine pour Londres.
"AFFAIRE D’AVORTEMENT
Tours. — Hier soir, les deux officiers com-
proms dans l’affaire d’avortement, ont écrit
au juge d’instruction qu’ils avaient des révé-
lations à lui faire.
Amenés devant le magistrat, ils ont avoué.
Le lieutenant D... a reconnu avoir fait
avorter sa maîtresse au moyen d’instruments
que lui avait procurés le médecin-major B...
-------- --== -
EXPLOSION D’UNE BOUTEILLE
D’ESSENCE
EYREUX. — Mlle Yvonne Legall, âgée de 49
ans, domestique, ayant laissé hier soir une
bouteille d’essence débouchée après avoir
garni une lampe, une explosion se produisit.
La jeune fille qui fut horriblement brûlée
sur tout le corps, est morte hier matin à
l’hôpital.
MORT D’UN AVIATEUR
IssY les MOULKEAUX. — L’aviateur Corbon
a fait une chute sur la route de Creil à
Senlis.
L’aviateur qui a eu la poitrine traversée
par une pièce de son appareil est mort sur
le coup ; il était âgé de 20 ans.
Le monoplan est complètement brisé.
LA LUTTE D’UN AVIATEUR
CONTRE DES RAFALES
ETAMPES.— L’aviateur Roost tentait, hier
après-midi, de battre le record de la hauteur
avec un monoplan quand le contrôleur, M.
Dorcial, aperçut, au moyen d’une longue
aperçut, an moyen d’une longue
pareil exécutant à quatre mille me-
vue, l'appareil exécutant „
1res des cabrioles multiples. ’
L'atterrissage s'eftectus sans incident.
Le pilote déclara qu’à 4,300 mètres d'alti-
de, de violentes rafales lui firent, malgié
lui, bouder une dizaine de fois la boucle. Il
De put redevenir maître de son appareil qu’à
mille metres de hauteur.
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
DRAME DANS UN ASILE D’ALIÉNES
Amiens. — A l’asile d’aliénés de Dury,près
d’Amiens, une femme Cartreul, âgée de 21
ans, a été trouvée étranglée dans un dor
toir.
Le Parquet a ouvert une enquête pour dé
terminer les causes de cette mort.
On ignore si cette femme s’est étranglée
avec une camisole de force ou si elle a été
la victime d’une autre malade.
ARRESTATION D’UN PILLEUR D’ÉPAVES
Le nommé Jules Bourduin, 31 ans, qui,
lors de l'accident de Melun, déroba un cer
tain nombre de plis chargés provenant du
train poste, a été arrêté hier aux Lilas.
LE VOL DU COLLIER DE PERLES
Londres. — Les accusés Lockette et Gai-
zard sont condamnés à 7 ans de servitude
pénale ; Silvermann à 5 ans de la même
peine et Gutwirth à 48 mois de travaux
forcés.
Silvermann et Gutwirth sont en outre dé
signés pour la déportation.
DE LA SEINE AU «4L EN AÉROPLANE
CONSTANTINOPLE. — Les aviateurs Daucourt
et Roux sont arrivés hier à Komals.
L’AVIATEUR CHEVILLIARD
EN BELGIQUE
LIGE.— A l’aérodrome d’Ans, l’aviateur
Chevilard a exécuté trois vols et bouclé la
boucie avec un passager, M. Lacroix,
M. Berryer, ministre de la justice, s’est fait
présenter le jeune aviateur et l’a chaude
ment félicité.
LES AFFAIRES D'ORIENT
' La Paiz Taroc-Grecque
Constantinople. — On annonce que le
sultan a ratifie le traité de paix turco-grec.
Officiers français en Turquie
Constantinople. — Avant le dîner de gala,
le su Itin a conféré à l'amiral Boué de La-
peyrère le grand cordon de l’Osmanié.
Il a fait en outre remettre différentes dé-
corations aux officiers de la suite de l’amiral
français.
BEUX AVIATEURS MILITAIRES
SE TUENT
SAN-DIEGO (Californie). — Deux lieutenants
aviateurs ont fait hier une chute au cours
d'un vol et se sont tués.
LE ROI D’ESPAGNE EH AUTRICHE
GROSSELOWITZ (Aniriche). — Un dîner a eu
lieu hier soir, au château de l’archiduc Fré
déric dont le roi d'Espagne est actuellement
Fhôte.
Une chasse au faisan a été donnée dans
l’après-midi en l’honneur du roi Alphonse.
ALSACE-LORRAINE
^Affaire de Saverne
L’instruction ouverte par les autorités mi
litaires pour découvrir le soldat qui a livré à
la presse alsacienn les propos du lieutenant
von Forstner su t son cours.
Neuf recrues alsaciennes du 99 e régiment
d’infanterie ont été arrêtées puis mises en li
berté. On apprend maintenant qu’an certain
nombre de soldats alsaciens de Saverne qui
avaient été déplacés dans un régiment de
Strasbourg à la suite des événements que
l’on sait avaient été arrêtés à leur tour. Ils
sont détenus à la prison militaire de Stras
bourg.
Le sergent-major Baillet, de la compagnie
du lieutenant von Forstner, est toujours en
prison. Sa mère, accourue de Phalsbourg
continue à ne pouvoir le voir.
Par contre, le lieutenant von Forstner est
toujours en liberté et hier matin on l’a vu
dans les rues de Saverne. Tous les jours de
la semaine dernière, cet officier se rendait
au Casino où il prenait ses repas. Ceci infir
me mieux que tous les démentis les bruits
d’après lesquels le lieutenant von Forstner
aurait été puni d’arrêts par le général com
mandant le quinzième corps pour avoir qua
lifié les recrues alsaciennes de « voyous ».
La soirée d’avant-hier a été très calme à
Saverne, bien que l’animation y fût très
grande. Le maire avait fait afficher un avis
invitant les habitants à ne provoquer aucun
incident et à éviter tout rassemblement. Des
patrouilles militaires ont circulé dans les
rues de Saverne jusqu’à une heure avancée
de la nuit.
Une rixe s’est produite dimanche soir dans
un faubourg de Strasbourg entre des civils
et des soldats du 10« régiment d’artillerie à
pied. Ceux-ci avaient traité les jeunes gens
de la Robertsau de « voyous alsaciens ». Au
cours de la bagarre qui s’ensuivit, les sol
dats mirent sabre au clair et blessèrent deux
civils à la tête et au com Les jeunes g ns
ont réussi à désarmer leurs agresseurs et à
les maîtriser. Une ronde d’agents de police
les a conduits à un corps de garée voisin.
Un autre incident s’est produit dimanche
soir à Metz dans une auberge de la rue du
Pontifroy. Plusieurs consommateurs indi
gènes s’en retenaient des incidents de Sa-
verne quand une patrouille militaire fit ir-
ruption dans le débit et arrêta les civils sans
autre forme de procès. Cette arrestation fut
très remarquée dans le quartier et bientôt
les soldats se virent entoures d’une foule de
curieux. Pour se dégager, le sous-officier dut
encore arrêter deux curieux et mena tout le
monde au poste. Au corps de garde de la
pL.ce d’Armes, l’officier de service étalait
l’identité des consommateurs et les fit relâ
cher ensuite.
Les incidents de Saverne vont provoquer
dans tout le pays des meetings de protesta
tion, au cours desquels les hommes politi
ques appartenant aux différents partis pren
dront la parole. Une grande réunion de ce
genre sera organisée jeudi prochain, à Mul
house, par les socialistes. Les libéraux
avaient convoqué avant-hier soir une réu
nion à Haguenau. M. Wolf, député au Parle-
ment d’Alsace-Lorraine, y a pris la parole.
L’Assemblée a adopté un ordre du jour pro-
testant contre l’insulte faite à la population
du pays et invitant le gouvernement de
Strasbourg, auquel incomba naturellement
lo.soin d® veiller sur l’honneur du peuple
alsacien-lorrain, à exiger des autorités mili
taires une réparation proportionnée à la gra
vité de l’insulte.
Il fut un temps où la France était la seule
nation possédant une flottille aérienne. Sa
suprématie était telle que les autres puis
sances s en alarmèrent et s’efforcèrent de
combler rapidement leur retard. Aujour
d’hui toutes les armées européennes, et
même les autres, sont pourvues d’avions et
de dirigeables, presque tous copiés sur les
nôtres. Certes notre avance persiste. Seule
ment il suffirait maintenant de quelques
négligences pour que nous fût ravi le
fruit d’innovations hardies acquises grâce
au courage et à l’abnégation des pionniers
d’une science bien française.
-Notre vigilance reste heureusement en
éveil. De temps à autre des voix s’élèvent
du reste pour rappeler le danger d’une
trompeuse quiétude. Un nouvel et salutaire
avertissement, auquel il convient de s’arrê
ter, particulièrement dans les circonstances
présentes, nous est donné par M. Bénazet,
député de l’Indre, rapporteur du budget de
la guerre. Il a déposé un rapport substantiel
sur le projet de loi du gouvernement ten
dant à la création d’une direction de l’aéro-
nautique militaire.
Il expose dans cet important document,
que la Chambre a approuvé, les raisons
pour lesquelles le développement de l’aéro
nautique militaire, d’abord si intense, a
subi peu à peu quelques retards fâcheux.
L' « inspection permanente », à cause de
ses attributions mal définies, a provoqué
des mécomptes dont les conséquences re
grettables se font encore sentir.
En effet, lorsque parut, à la fin de 1910,
le décret constitutif qui créait l'inspection
permanente, on n’envisageait certainement
pas l’importance que prendraient en quel
ques mois l’aviation et l’aérostation. Si
l’inspecteur permanent pouvait correspon
dre directement avec le ministre, s'il était
chargé de suivre, les ressources et les pro
grès de l’aéronautique en général, il n’avait
en réalité d’autre pouvoir, au point de vue
administratif, que d’établir des prévisions
de crédits. Son rôle était donc bien li
mité.
Il l’était d'autant plus que — chose sin
gulière — une fois ces crédits votés par les
Chambres, son service n’en était plus
chargé de la gestion. C’est la direction du
génie qui en assurait la répartition. Il en
résultait des complications inutiles et une
perte de temps considérable. L’essor de no
tre cinquième arme qui s’annonçait bien
fut quelque peu paralysé de ce fait.
On comprit les mauvais effets de cette
organisation embryonnaire. L’aéronautique
militaire, qui faisait d’éclatants débuts
dans plusieurs conflits, devait être considé
rée sans hésitation comme une arme nou
velle. Il fallait trouver, pour qu’elle fût
prête à jouer le grand rôle qu’on lui attri
buait désormais, une forme stable à ses ser
vices.
D’après M. Benazet, ce qu’il lui faut,
c’est un chef responsable, la représentant
directement auprès du ministre et ayant
les mêmes devoirs et la même autorité que
les chefs des autres organes similaires de
l’administration centrale. Ce directeur gé
rerait le budget et donnerait les impulsions
générales à toutes les branches de l’aéro
nautique. La question se pose aussi de sa
voir s’il n’y aurait pas lieu de mettre un
officier à la tête de chacune des branches
de la direction unique de l’aéronautique :
aérostation et aviation.
Puis, après avoir conclu à la suppres
sion de cette inspection permanente, rouage
utile au début mais bien vite insuffisant,
M. Benazet insiste sur la création d’une
« direction permanente », avec, comme
nous venons de le dire, deux sous-direc
tions.
Il définit d’ailleurs ainsi le programme
de la future direction : « Quand la direc
tion sera définitivement en fonctions, nul
doute qu’il ne soit possible de mettre rapi-
ment de l’ordre dans toutes les questions
actuellement en litige, en particulier dans
les commandes d’appareils aériens, de mo
teurs, de rechanges, etc... . On tâchera
d’obtenir des constructeurs qu’ils livrent à
bref délai les commandes qui leur ont été
passées. Les fabrications et les réparations
seront suivies en usine par des contrôleurs
spéciaux doués des connaissances techni
ques indispensables et en nombre suffi
sant.
» Des inspecteurs vérifieront périodique
ment l’état d’entretien des engins aériens
en service. Ils décideront des réparations à
faire, des réformes à prononcer et auront
qualité pour interdire immédiatement de
voler sur tous les appareils qui ne paraî
traient pas offrir une garantie absolue de
solidité. Il n’en était pas ainsi autrefois, du
moins d’une façon certaine, et qui sait si
bien des accidents n’auraient pas été évités
par une surveillance active réalisée par un
personnel compétent. »
Enfin, le rapporteur du budget de la
guerre estime qu’il est à désirer que, en
vue de diminuer les frais généraux, le
nombre des centres soit réduit-au strict né
cessaire sans toutefois qu’il puisse en résul
ter le moindre risque d’atteinte aux droits
de la défense nationale. Il ne faut pas croi
re, en effet, qu’un très grand nombre de
don le long de la frontière, assureront la
mise à la disposition du commandement
d’escadrilles, à pied d’œuvre, impeccable
ment organisées, et de ballons toujours
prêts à partir. Il en est tout autrement.
a La diffusion, la dispersion des forces
n’a jamais été et ne sera jamais productrice
d’un bon rendement, affirme M. Benazet. Il
est à la fois infiniment plus logique et moins
coûteux de les concentrer en des points ju
dicieusement choisis et parfaitement orga-
nisés au point de vue administratif, puis
samment pourvus au point de vue des ate
liers et de la main-d’œuvre.
» Les avantages de cette manière de faire
seront multiples. Les stations principales
pourront offrir d’excellents terrains d’atter-
rissage, les frais généraux seront diminués,
la discipline sera plus aisément assurée et
la rapidité de nos engins aériens permettra
d’être quand même, à l’heure voulue, au
point voulu, pour leur mise en œuvre.
» De nombreux exercices du temps de
paix, du reste, entraîneront les escadrilles
à leur rôle de guerre sur le terrain de leurs
opérations.
» Groupées en véritables régiments, en
cadrées comme des troupes régulières, sou
mises aux règles générales de la discipline,
administrativement gérées comme les unités
des autres armes par un personnel spécia
lisé, les escadrilles seront désormais sus
ceptibles de vivre de leur vie propre lors
qu’elles essaimeront et cela sans aucune
complication, sans aucune improvisation.
» Mais il ne faudra pas hésiter, pour réa
liser ce programme, à doter nos unités
aériennes du personnel indispensable, non
seulement à leur vie administrative, mais
encore à leur vie militaire. »
Ce programme répond à des besoins es
sentiels si l’on est résolu à effacer les erre
ments d’hier et à préparer l’avenir. Il faut
le réaliser sans délai pour ne pas retomber
dans le chaos où les organisations précé
dentes se sont trouvées plongées, non pas
par incurie, mais par la force même des
événements qui déroutaient toutes les pré
visions. La conclusion de M. Benazet est
catégorique à ce sujet : « Donnons, dit-il,
le plus tôt possible une forme durable au
service temporaire qui vient d’être chargé
de centraliser les services aéronautiques,
et dont les vues très nettes permettent d’es
compter d'heureux résultats. »
Ainsi est affirmée l’urgence de poser les
bases d’une réorganisation plus étendue,
plus souple.
Mais, fait-on remarquer, le rapport est
muet sur les termes d’une dernière circu
laire de l’inspection permanente qui in
téressait fort les constructeurs et qui les
avisait, pour l’année prochaine, de la sup
pression des écoles civiles d’aviation créées
par eux à grands frais sur la demande de
cette même inspection permanente. C’est
une question qui devra être élucidée. Elle
le sera à n’en pas douter. Il serait en effet
incompréhensible qu’après le bel élan don
né à l’aéronautique militaire, on négligeât
quelques détails. Le nécessaire, tout le né
cessaire sera fait comme le commanderont
les circonstances, pour que la cinquième
arme, auxiliaire dorénavant indispensable
des armées, reçoive son plein développe
ment.
La Chambre vient d’en fournir les pre
miers moyens en votant le projet de loi ou
vrant au ministère de la guerre, en plus
des crédits normaux de l’exercice 1913, un
crédit supplémentaire.
H. Hollaënder.
CAEN CZ:2R :14RRYN%2A *T *T2a reR ORERE2 NRNTENR2R : AEESSASES e
Impressions de Sé&n&e
(B2 norms PARTIGULIEA)
Paris, 24 novembre
L’accord intervenu entre les ouvriers mi
neurs et les compagnies, accord qui, par
des concessions réciproques,a heureusement
mis fin à la grève, a permis à la Chambre de
délibérer en pleine liberté d’esprit sur le
projet de huit heures qui lui revenait du
Sénat.
Le travail ayant repris ce matin, à l’heure
même où elle était appelée à se prononcer,
on ne pouvait, en effet, lui reprocher de cé
der à une pression venue du dehors et le
vote qu’elle a émis n’en a que plus de portée.
Elle aussi a fait preuve d’un louable es
prit de conciliation et c’est à l'unanimité
qu’elle a ratifié la proposition transaction-
nelle suggérée par M. Chéron, soutenue par
la Commission, fixant 60 heures pour les dé
rogations au 1 eu de 450 heures inscrites
dans le texte du Sénat.
M. Basly lui-même, M. Jaurès pas davan
tage n’a insisté pour qu’on en revint aux 30
heures que la Chambre avait primitivement
adoptées.
En présence de cette unanimité, la haute
assemblée ne peut manquer d’accepter à
son tour la transaction proposée, qui ramè
nera définitivement le calme dans les pays
miniers. .„
Au début de la séance de l’après-midi, M.
Bouisson a questionné le gouvernement au
sujet de l’embarquement des indigènes a
bord des navires de commerce, M. de Monzie,
dans sa réponse, a reconnu que les plaintes
des inscrits maritime®, dont M. Bouisson
s’était fait le porte-parole, étaient, en partie,
fondées et que la loi n’était pas toujours ob-
Servée
Déjà, des mesures ont été prises par lui et
il a promis, si ces mesures étaient insufisan-
tes, d'en prendre de plus efficaces. APrCS
cette réponse, qui mit fin à 1 incident, la
Chambre a repris la discussion sur la défen
se laïque au point où elle en était restée a la
.stations d'aéronautique, réparties en cor-1
veille des vacances. , . „
Une fois de plus. M. Grousseag.6 est efor:
Rédacteur en Chef. Gérant
H IPPOLYTE FÉNOUX
auresser tout ce qui concerne la Rédaction
à M. HIPPOLYTE FÉNOUX
85, Rue Fontanelle, 35
TÉLÉPHONE ; Rédaction, No 7 co
ABONNEMENTS
.Trois Mois
Six Mois
Le Havre, la Seine-Inférieure, PEure
1 Oise et la Somme. 000000000000.....
Autres Départements,...0a002000/.0S....
Union Postais
On s’abonne également, SANS !ss esrsa'g à» Pssrs % 3
=====================================================
1 , “-** S 2/4, 11413e
arrès une declarati n très nette du président
du conseil, déchration vivement applaudie
la gauche, l’amendement Grousseau a été
repoussé.
T. IL
Séances du 24 Novembre
(Séance du matin)
La séance est ouverte à 9 h. 45, sous la prési
dence de M. LEBRUN, vice-président.
La Durée du Travail dans les Mines
La Chambre discute le projet de loi relatif à la
durée du travail dans les mines.
M. CHÉRON défend le projet et combat le vote
du Sénat fixant à 450 heures par an la totalité des
dérogations.
M d. RAFOUR, rapporteur, défend longuement
les conclusions de la Commission et combat éga
lement le chiffre des dérogations fixé par le
Sénat.
• Les articles 4 et 2, établissant la journée de huit
heures et fixant à 60 heures par an le chiffre des
dérogations, sont adoptés.
L’ensemble de la loi est ensuite adopté à l’una
nimité des 569 vota is.
La séance est levée à midi 45.
' Séance de l’après-midi
La séance est ouverte à trois heures, sous la
présidence de M. PAUL DESCAANEL, président.
Une question
m. BOUISSON, député socialiste de Marseille,
adresse une question sur l’emploi abusif de tra
vailleurs noirs ou arabes à bord des navires des
compagnies de navigation. D’après les actes com
bines de 1793, de 1857 et de 48/2, les équipages
doivent être composés pour les trois quarts de
Français, d’un quart d’étrangers. Les compagnies
violent systématiquement ces règles.
m. de MONZE, sous-secrétaire d’Etat, répond:
« Si la loi a été violée des sanctions seront pri
ses ».
Dès que j’ai été saisi de la question, dit M. de
Monzie, j’ai chargé un controleur de première
classe de la marine de procéder à une enquête.
Sur 92 permis, 8 seulement ont été délivrés sur
le vu de pièces portant des preuves directes de
l’identité.
Sans attendre le résultat de l’instruction en
cours, j’ai pensé qu’il fallait mettre fin à la situa
tion actuelle.
Il est certain que les indigènes dont a parlé M.
Bouisson ne peuvent être classés ni dans les 3/4
français ni dans le 1/4 étranger, car ils n’ont pas
de pièces d’identité.
En terminant, M. de Monzie, remercie les ins
crits maritimes d’avoir recouru aux voies légales
pour obtenir justice.
m. BOUISSON : Les paroles de M. le sous-se-
créta re d’Etal confirme point par point mes affir-
mations.
Si on avait adopté cette altitude en 1910, il n’y
aurait pas eu de grève des inscrits.
L’iacident est clos.
La Chambre adopte sans débat divers projets
d’intérêt local, notamment celui autorisant la pro
rogation d’une surtaxe sur l’alcool à l’octroi de
Sainte-Adresse.
La Défense Laïque
On reprend ensuite la discussion des projets
sur la défense laïque.
le PRÉSYDENT rappelle que la Chambre a pris
en considération un amendement de ” ~
Bancel à l'article 43.
Il demande si la Commission est
de faire son rapport.
M.
en
la
Gailhard-
situation
Commis-
m. le RAPPORTEUR répond que
sion examiner i l’amendement quand l’ordre de ses
travaux le lui permettra et qu’elle déposera son
rapport avant le vote d’ensemble sur l’article.
Il ajoute que, sur le paragraphe 5, c'est toute la
question des sanctions qui se pose et quels Com-
mission délibérera plus utilement quand toutes
les propositions relatives à cette question auront
été débattues.
m. buisson, président de la Commission, ajoute
que cet amendement n'est pas le seul qui se rat
tache à l’organisation du système des sanctions.
La proposition de M. de Gailhard-B ancel a géné
ralisé la question de la contrainte’par corps.
La Commission a décidé d'examiner d’ensemble
toute la question des sanctions quand tous les
amendements auront été déposés.
M COMPÈRE-MOREL s'étonne que la Gommis-
sion se soit rendue complice de l’allongement du
débat en ajournant l’examen de l'amendement de
M. de Gailhard-Bancel.
M. LE RAPPORTEUR : G'est pour une question
de méthode qu’elle a décidé d'attendre que les
deux amendements relatifs à la question des sanc
tions aient été développés.
M. de RAMEL fait observer que ce n’est pas la
question générale des sanctions qui est en cause,
c’est la question spéciale de savoir si dans cette
loi cette sanciion devait être maintenue.
Il insiste pour savoir quand la Commission fera
son rapport sur la question.
m. LOUIS B RTHOU, président du Conseil, mi
nistre de l’instruction publique, dit que la Cham
bre est à la fois saisie d’une question de procé
dure et d’une question de fond.
Sur la question de procédure, le gouvernement
n’a pas d’opinion à manifester.
Le rapporteur pense que la question des sanc
tions doit être réservée pour venir dans son en
semble devant la Chambre.
Sur le fond, le gouvernement considère comme
inacceptable que cette loi ne comporte pas de
sanction.
Il a déclaré qu’il ne lui apparaissait pas que la
contrainte par corps puisse être exercée en ma
tière de contravention scolaire. Mais il faut pren-
dre garde que, si la Chambre supprime l’amende
et la contrainte par corps, il n’y ait plus de sanc
tion d’ordre pénal.
Si la Chambre écarte successivement toutes les
sanctions de l'ordre pénal et de l’ordre civique,
elle aura fait une loi inopérable.
Aussi, je comprends la procédure proposée
par la Commission et je l’appuie au nom du gou
vernement.
m. de GAILHRD-BANCEL : Il est inexact de
prétendre que la loi soit sans sanciion, puisqu’il y
aura l’amende qui sera exécutoire contre tous
ceux qui possèdent.
M. louis ANDRIEUX remarque quels contrainte
par corps n’a jamais été considérée comme une
sanction, mais comme un moyen de procédure
pour le recouvrement d'une dette.
M. ALPHONSE CHlUTEMPS développe, sur le
paragraphe 5, un amendement permettant de pro
noncer la déchéance paternelle contre les parents
qui, par l’inobservation habituelle de la loi sur la
fréquentation scolaire, auront compromis l’ins
truction de leurs enfants.
U rappelle que telle était l’opinion énoncée par
Paul Bert dans son rapport de 4879. .
L’orateur indique les précautions prises dans
son amendement au point de vue du retrait com
me au point de vue de la restitution de la puis
sance paternelle.
Il considère que cette sanction se concilie avec
toutes les thèses qui ont été apportées au cours
de ce débat. - , .
Elle ne vise que les parents indignes et eue
complétera utilement la loi de 4889.
M. LE RAPPORTEUR répond que la Commis
sion ne fait aucune objection à la prise en consi
dération de l’amendement.
A droite : Elle n’en a pas délibéré.
ri. le rapporteur demande le renvoi de
l’amendement à la Commission, qui présentera
un rapport, après avoir entendu le gouverne-
L’amendement est renvoyé à la Commission. .
M. GROUSSEAU développe, unam endemen,
tendant à décider que la violation de la neutralité
promise puisse être invoquée comme une Cause
d’excuse par les personnes poursuivies devant le
JURe.KB&e"qee la question s’est posée devant la
Commission, mais que la discussion 8 gardé une
çertaine obsçurité.
Elle intéresse à la fois la loi de 4882, la défense
en justice et la liberté de conscience.
La formule proposée par la Commission au pa-
ragraphe 5 porte que le juge ne peut s’immiscer
dans 1 appréciation des matières et des méthes
d enseignement.
Si l’on veut dire par là que le juge de paix ne
doit paS.être le supérieur de l’ins ituteur, très
Du n ! Mais si I on suppose que le juge est en face
un pee de famille, L formule 8-1 lie cetle signi-
ficallon qu’il ne pourra pas connaître de tous les
motifs qu invoquera le père de famille ? Cela se
rait inadmissible.
L’orateur a le sentiment que les déclarations
faites le 10 juillet par M. le président de la Com-
mission de l’enseignement, l’autorisent à penser
que tel est son svis. 1
Mais M. le rapporteur a fait entendre une opi
nion absolument opposée daas la même séance
D nuire part, M. le président du Conseil a dé
claré qu il ne pouvait pas accepter que le juge de
paix se prononce sur les questions de neutralité
scolaire...
M. LE PRÉSIDENT DU conseil : La Citation
faite par M. Grousseau est incomplète et que la
phrase rappelé-; contenait le membre de phrase
suivant: «Sans supprimer l’autorité administra-
tive et les plaintes qui doivent lui être régulière
ment adressées. »
m. grousseau soutient que le texte proposé
conduirait à des conséquences inadmissibles.
Le père n’est pas en faute par cela seul qu’il re
fuse d’envoyer des enfants a l’école ; il nAst pas
coupable s’il peut se justifier en invoquant la vio
lation de la liberté de conscience.
L’orateur cite un exemple publié par le journal
Le Temps et certaines dictées données dans diver
ses écoles.
Dans l’une d’elles, on indique comme canevas
que, pour être vertueux, on ne doit être ni catho
lique, ni protestant, ni juif.
M. BARTHOU, ministre de l’instruction publique,
president du Conseil, proteste contre celte inter
prétation. La dictée n’est pas très adroite, mais
cela signifie simplement qu’on peut être vertueux
sans pratiquer aucun cuite. C’est un sujet moral
contre lequel le gouvernement u‘a rien à dire.
M. groussau rappelle que des amendements
ont été déposés par M Ellen-Prévost et par M.
Toy-Riont qui pourraient fournir le moyen darriver
à une solution acceptable.
Il estime que, si l’on adoptait le texte de la Com
mission, on ne ferait pas une loi de sagesse et de
justice.
m. le RAPPORTER répond que le texte de la
Commission reproduit un paragraphe inscrit dans
la loi du 30 octobre 1885.
M. Groussau a reconnu qu’il était impossible
que toutes les excuses puissent être appréciées et
relenues par le juge et que l’action de celui-ci de
vait s’exercer sur un terrain délimité.
La Commission a supprimé du texte le mot
« condamnation » et donné au juge la plus grande
liherté d’examen.
Mais elle pense qu’il n’est nas possible au juge
de s’immiscer dans l’appréciation des choses et
des méthodes d’enseignement.
Le soin d’apprécier la neutralité à l’école pri
maire doit appartenir à l’autorité administrative,
— en l’epèce, à l’autorité académique, — et non
pas au juse de paix.
Il n’est pas admissible que, par une habileté de
procédure, ce soit l’insti uteur qui soit mis en
cause et non pas le père de famille qui se sera
rendu coupable d’infractions à la fréquentation
scolaire.
C’est parce que la Commission veut écarter de
l’école publique des suspicions indéfinies qu’elle
demande à la Chambre de repousser l’amendement
Groussau.
m. le PRÉSIDENT du CONSEIL rappelle que
la disposition addi lionnelle proposée par M. Toy-
Riont le 10 juillet d rnier contenait deux paragra-
phes. Le gouvernement a déclaré qu’il acceptait
le premier qui a été adopté, mais qu'il repoussait
le second.
Le texte voté se meut dans les dispositions gé
nérales de la loi de 4882 et celle de 1886.
La loi de 1882 donne au père de famille toutes
garanties. Ces garanties ne sont pas atteintes par
le changement de compétence. Elles sont aug-
mentées par le projet.
Le juge de paix statuera dans les conditions gé
nérales de ia loi de 183 t.
La loi proposée est une loi de libéralisme.
Le deuxième paragraphe de l’amendement de
M. Toy-Riont, repris par M. Gorussau, aurait des
conséquences que le Gouvernement ne peut pas
accepter. Il aurait pour effet de substituer aux
autorités, actuellement saisies, la juridiction du
juge de paix.
Il est impossible de demander au juge de paix
de considérer comme une excuse le délit sur le
quel il doit statuer.
Au fond, on propose à la Chambre d’abroger
quelques articles d’une législation républicaine.
C’est une abdication à laquelle le Gouvernement
ne peut souscrire.
m. le PRÉSIDENT met aux voix l’amendement
de M. Groussau.
Le scrutin donne lieu à pointage.
Par 378 voix contre 460 l’amendement Groussar
est repoussé.
La séance est levée à 7 h. 25.
Séance aujourd’hui mardi.
—-—•—•—-G-------—-------—-
Nouvelles de la Chambre
L’emprunt
M. Noulens, rapporteur général du budget
a lu hier à la Commission le rapport sil
l’empront et celui sur la taxe successorale.
On pense que la Chambre décidera de sié
ger mercredi prochain, ainsi que la proposi
tion lai en sera faite, pour discuter l’em-
prunt. De la sorte, si une séance ne suffisait
pas pour épuiser la débit, on y consacrerait
la séance du jeudi.
Deux amendements ont été déposés au
projet d’emprunt.
L'un, émanant de M. Paul Pagliesi-Conti,
demande que dans le délai d’un mois il soit
présenté un projet de loi frappant d’une taxe
les employeurs de main-d’œuvre étrangère.
L’autre présenté par M. Mogniaudé, pro
pose ‘établissement, pour la défense natio-
nale d’« un impôt progressif sur la fortune
acquise, comprenant les capitaux, actifs,
passifs et stérilisés, déduction faite du pis
sif» ; l’échelle de l’impôt varie de 0 fr. 75 (
2 francs pour cent.
L’enquête sur les casernements
La Commission d'hygiène vient de nom
mer la sous-Commission à qui la Chambre 3
donné des pouvoirs d’enquête pour exami
ner l'état des nouveaux casernements.
Cette sous-Commission qui partira jeudi
pour Nancy est ainsi composée: M. Lachaud,
président ; MM. Doizy, Guiraud, Peyroud,
Mille et Schmidt.
----------
INFORMATIONS
La grève des mineurs du Nord
et du Pas-de-Calais
A la suite des réunions syndicales tenue
dimanche par les grévistes de Lens, on pou
vait craindre qu’une partie dés mineur
s’obstineraient à continuer la grève. Cetu
crainte a été confirmée par les chiffres deu
descente lundi matin. En effet, si le travan
est complet aux mines de Lens, Nœux, De
thune, Ferfay, Bruay, et quasi complet aux
mines de Parles et de Meurchin, il manqua
encore aux mines de Liévin un cinguems
du personnel, au mines de Courrières un
quart, aux mines de Drocourt de "Escar;
d pelle‘la moitié : aux mines de Dourees les
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