Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-11-22
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 22 novembre 1913 22 novembre 1913
Description : 1913/11/22 (A33,N11814). 1913/11/22 (A33,N11814).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52638642j
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
53" Annee
semmamamamns
N 1,814
I
9SBBMBS
(6 Pages) 5 CenumesEDITION DU MATIN — 5 Centimes
========================================================
(S Pages)
Samedi 22 Novembre 1903
Adminisfratenr-D&lézuë
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administraticn .
e M. O, RANDOLET
85, Rue Fontenelle, 85
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havn
Administration, Impressions ot Annonces. ILL 10.47
6 Petit
avre
| AU HAVRE...
A PARIS
AN NON GES
BURKAU du Journal, 112, bouja de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Iournal.
La ‘PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
Cr n
PT
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
5
g Dernière Heure i
PARIS. TROIS HEURES MATIN
t
La Situation Financière
DEPECHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 21 NOVEMBRE
Cotons : décembre, hausses points ; jan-
vier, hausse 5 points ; mars, hausset points*,
mai, hausse 5 points. — Ferme.
Calés i baisse 6 à 42 points.
et Monétaire de ‘Allemagne
En Cas de Guerre
[{d’après une étude de Rf. André E. Sayous)
Rédacteur en Chef. Gérant
HPPOLYTE FENOUX
Dresser tout ce qui concerne la Redaction
a M. HIPPOLYTE FÉNOUK
85, Rue Fontanelle, 35
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UxAn"
‘Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure.
I l’Oise et la Somme...,
Autres Départements............
Union Postale
» Fr.
10
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wnAEnonns également, SANS FRrtS, dans tous les BuraseK du •
f-rtus» 1
METAUX
LONDRES, 21 Novembre, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
TON 1 .
COURS
HAUSSE
BAISSE
Comptant .
facile
£ €6 5/-
-/-
25/-
8 mois
4 65 5/-
20/-
ETAIN
Comptant ..
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e 180 -/-
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3 mois
£ 480 15/-
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Comptant..
ferme
£ 43/40 %
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B mois....
& 49/7 %
2 % d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 20 novembre 1913.
NEW-YORK, 21 NOVEMBRE
Cuivre Standard disp.
— janvier
Amalgamat. Cop...
Fez
t. 10 JOÎI
t. PRXGZDCAT
44 50
44 50
44 58
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68 4 2
69 4/8
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45 37
CHICAGO. 21 NOVEMBRE
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Blé sur
Maïs sur....
Saindoux sur
Décembre.
Mai.
Decembze.
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Janvier...
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C. PRECED
86 1/4
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10 97
11 07
11 17
II
Nous avons, dans un précédent article,
montré, d’après MT André E. Sayous, à
quelles mesures la Banque d’Empire a eu
recours pour se préparer aux charges finan
cières d’une guerre éventuelle. A combien
estime-t-on généralement, en Allemagne, le
coût probable d’un conflit armé ?
En contrôlant, les unes par les autres, les
diverses estimations des principales auto
rités allemandes en la matière M. Sayous
arrive à la conclusion suivante, qu’il donne
encore du reste sous toute réserve : le coût
grands moyens. Mais ce ne serait pas sans
une menace certaine pour le crédit du
billet.
Ce n’est pas sans une sorte de vertige
qu’on envisage d’aussi redoutables éventua-
litésQuand après avoir fait de pareils comp
tes on arrive à de pareils pronostics, il
faut avouer que la guerre, même victo-
; rieuse, devient une opération terriblement
1 dangereuse et qui risque de provoquer la
ruine. Il n’y a plus rien de commun entre
les guerres d'hier et celles qui peuvent
avoir lieu demain. Naguère encore, les ar-
> mées étaient à peu près seules engagées
dans la lutte ; le reste de la nation conti-
nuait de vaquer à ses affaires. Désormais
une solidarité implacable entraînera tout
: dans le tourbillon, absolument tout, jus
qu’au dernier homme et jusqu’au dernier
franc. C’est là, pour les gouvernants, qui
s’en rendent compte, une terrible leçon de
.prudence.
asomnsana m===============s========
M. POINCARÉ A LA SÉANCE DE
LA SOCIÉTÉ DES INGÉNIEURS
M. Poincaré a présidé hier soir la séance de
la Société des ingénieurs trançais.
A son entrée dans la salle il a été l’objet
d’ovations chaleureuses.
Après que M. Mercier, président de la So
ciété, eut remercié M. Poincaré de sa pré-
sence et qu’il l’eut assure que tous les mem
bres de la Société suivaient avec une ardente
sympathie l’œuvre de la défense nationale et
l’œuvre de solidarité européenne à laquelle
il s’est dévoué, M. Poincaré prit la parole.
Il dit qu’il savait que la France pouvait
compter sur leurs bras et sur leur science.
• « Vous êtes, dit-il, de bons français; vous
avez droit à nos meilleures sympathies. »
Le président a été longuement acclamé
son départ.
à
3=
COMMISSION DU BUDGET
La Commission du budget a entendu M.
Noulens, rapporteur général qui lui a rendu
compte de son entrevue avec M. Dumont.
Ce dernier a déclaré qu’il ne voyait rien
à ajouter aux 900 millions de dépenses ex-
traordinaires à imputer sur l’emprunt.
La Commission a pris note de cette décla
ration et a passé à son ordre du jour, qui
comportait en premier lieu l’examen des
taxes successorales sur le capital proposées
par le gouvernement.
M. Noulens a fait du
vorable et a proposé
projet un exposé fa-
à la Commission de
l’accepter comme base de discussion.
M. Malvy, président de la Commission de
législation fiscale, a fait connaire les rai-
sons qui avaient conduit celle-ci à le repous
ser.
Le passage à la discussion des articles a
été adopté à la majorité des membres pré
sents.
L’article premier du projet est adopté par
45 voix contre 5 et l’ensemble à la majorité
des membres présents.
La question de l’incorporation dans le pro-
jet de la taxe sur le capital dans le projet
d’emprunt a été posée.
La Commission a décidé, après un long
débat, par 18 voix contre 4, de faire de rim-
pôt sur le capital et de l’emprunt l’objet de
deux rapports qui seront déposes simultané-
ment.
MM. Bonge et Jules Roche ont demandé
qu’il fut d’ores et déjà décidé que la discus
sion et le vote de emprunt précéderaient
l’examen de l’impôt sur le capital.
M. Maivy a fait connaître que la Commis-
sion de législation fiscale demandera que la
discussion de l’impôt sur le capital vienne
avant celle de l’emprunt.
Il lui a été répondu que l’on ne pouvait
fixer l’ordre de la discussion avant que les
rapports soient de posés.
M. Ceccaldi a demandé le passage à l’ordre
du jour.
La Commission a ensuite continué l’exa-
men de l’empruut.
Le chiffre de 900 millions a été adopté par
17 voix contre 7.
Au sujet du type proposé, MM Sembat et
Angigneor ont combattu le 3 0/0 p i pétuel
et proposé les obligations amortissables eu
vingt années.
M. Cochery a fait remarquer qu’a lors que
le gouvernement avait proposé en juillet
dernier un emprunt dans ces CO: iditio s, la
Commission avait été à peu près unanime à
le r pousser.
En effet, il y avait un énorme intérêt à
faire un emprunt émis en s’adressant d rec-
tement au public et non une série d’em-
prunts traités plus ou moius de gré à gré
avec des étab issemen’s : que, d’adieu s,
toutes émissions autres que le 3 0/0 p rpé-
tuel amènerait fatalement une bais e sensi
ble du 3 0/0.
Par 45 voix contre 6, la proposition de MM.
sembat et Augagneur est repoussée.
Le rapporteur général a été chargé de dimi
nuer les chiffres prévus pour les intérêts et
l’amortissement et celui des trais d’émission
proportionnellement aux réductions opérées
pour le montant de l’emprunt réduit à 900
millions.
Sur l’article 3 du projet relatif à l’immu-
nité proposée pour la rente, ‘amendement
suies Roche a été repoussé, mais la Commis
sion a adopté, sur la proposition du rappor
teur général, l’inscription sur les titres du
texte qui a déjà été inséré dans la loi sur ie
B 0/0 amortissable et qui est ainsi conçu :
« Tous les privilèges et immunités atta-
thés aux rentes sur l’Etat sont assurés à la
rente 3 0/0 amortissable.
» Ces renies sont insaisissables, conformé-
ment aux dispositions des lois du 8 Nivôse,
An 6 et du 22 Floréal, An 7 ; et pourront
être affectées aux emplois et placements spé
cifiés par l’article 29 de la loi du 20 septem
bre 4871 ».
M. Noulens présentera lundi à la Commis-
sion son rapport sur les deux projets de loi.
DÉPART DU ROI D’ESPAGNE
Le roi d Espagne a quitté Paris hier soir,
se rendant à Vienne.
La reine encore légèrement souffrante, se
rendra directement en Angleterre dès que le
docteur lui permettra do sortir.
ARMANVILLIERS. — La chasse organisée hier
en ‘honneur au roi d Espagne a été favori
sée par un beau temps.
2 800 faisans figuraient au tableau.
A lui seul, le roi a abattu 700 faisans.
Le roi est parti à 5 heures en automobile,
pour Paris.
AU CONSEIL SUPÉRIEUR DU TRAVAIL
Le Conseil supérieur du travail a adopté
le vœu suivant :
La journée légale du travail pour les fem
mes employées dans l’industrie reste fixée
pour les cinq premiers jours de la semaine
à dix heures.
Le samedi, tout travail, sans exception, de
vra ceserà midi.
Le Conseil supérieur du travail a égale
ment décidé au sujet des hommes adultes
que le travail pourrait cesser pendant toute
Tannée ou seulement une partie de: l’annee,
le samedi à midi, dans les industries qui se
ront déterminées par la Commission perma-
nente du travail.
Le travail cessera à midi le samedi et les
voiles de fêtes dins les établissements com
merciaux de gros, bureaux, banques, assu-
rances et partout où ceite mesure pourra
être réalises sans préjudice grave pour le
public.
Dans iss autres établissements commer
ciaux, le personnel devra bénéficier d’un
repos compensateur, l’un quelconque des
jours de la semaine.
moyen d'un homme en campagne étant '
estimé à 10 marks (12 fr. 50) par jour, en
supposant trois millions d’hommes sous les
armes pendant 365 jours, une somme de
2 milliards et demi de francs serait néces-
safre pour les opérations militaires d’une
guerre de douze mois.
Comment l’Allemagne se procurerait-ell e
cette somme colossale, dont une grosse
part, plus de la moitié peut-être, devrait
être trouvée, non pas au bout de trois mois
ou de six mois, mais immédiatement? Il
faudrait, répondent diverses autorités alle
mandes, citées par M. Sayous, demander un
tiers à l’impôt et deux tiers à l’emprunt.
S’il s’agit de lever douze milliards, la chose
est-elle possible ?
•db
LE PROCÈS DU « SOU DU SOLDAT P
La 8e chambre correctionnelle ne statuera
gu'aujourd'hui sur la demande de mise en
liberté provisoire formée par les prévenus
dans l'affaire du « Sou du Soldat ».
André Siegfried.
82
LE PARLEMENT
Impressions de Sô&mq
(Si RozAE COnAESPOKDANT PABRCVLEA)
Paris, 21 novembre.
L’ÉCOLE RAVALE
Le ministre de la marine a fixé à cent le
nombre des élèves à admettre à l’Ecole
vale à la suite du concours de 1914,
12-
LA GRÈVE DES MINEURS
Valenciennes. — I a situat ou est calme,
y a aCt-e lement 3,500 grévistes.
On ne signale aucun incident.
11
CONDAMNATION A WORT
CHARLEVILLE. — La Cour d’assis.s vient de
coneamner a mort le nommé Delacourt qui
assomma à coups de marteau sa fille Isa
belle, âgée de 13 ans, et blessa grièvement
sa maîtresse.
UNE AFFAIRE D’AVORTEMENT
Tours.— A la suite d’un long interroga-
foire, le juge d’instruction de Tours a pro-
cedé, hier soir, à 7 heures, à l’arrestation du
lieutenant D..., 27 ans, du 6 e Groupe cycliste
à Lyon et du médecin aide-major B..., 25
ans, du 32° d’intanterie à Tours, accusés de
complicité dans l’avortement d’une jeune
fine de 16 ans.
EXPLOIT DE SUFFRAGISTES
Oxford. — A la nouvelle de ‘incendie des
ch d tiers de bois, la Ionie a saccagé les bu
reaux de l’organisation suffragiste.
A PROPOS DU VOYAGE
DE L’AVIATEUR VÉDRINES
BERLIN. — On annonce que le m nisire de
la guerre avait refusé à l’aviateur Vedrines
la permission de survoler l’Allemagne.
ÉCHOUENENT D’UN CROISEUR
Messine. — Hier sor, le croiseur
San-
Giorgio sortait du détroit de Messine pour se
rendre à Naples, quand il s’échoua sur la
plage de San-Agata, près de Messine.
Des ordres o t été donnés aux navires de
guerre se trouvant dans les parages de l’acci
dent pour qu’ils apportent des secours au
Sun^Gioryto.
L’échovement du bâiment ne parait pas
présen.er ae caractère de gravité.
USE ÉMEUTE ER ESPAGNE
Cerbere. — On mande de Birceione que
plus ae cinquante personnes ont élé bles
sées au cours de l’émeute d’avant-hier.
Le préfet de police a reçu quatre blessu
res occasionnées par des jets de pierres.
La façade de ‘Université est criblée de
ba 5 les
Des mesures militaires ont été prises pour
éviter le retour de semblables désordres.
Valence. — Les étudiants de Valence, par
solidarite avecceux de Barcelone, ont décidé
d’interrompre les cours.
;
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la HIDRAIHIE ITTZMTTATIONRLE
208, rue st-Lazare, 106
(immeuble de E HOTEL TLR MINUS)
Demander à l’impôt, en pleine crise, trois «
ou quatre milliards supplémentaires, c’est
aller au devant d’un échec certain ; c’est
d’autre part saper la base indispensable à
toute politique d'emprunts. Il est donc pro
bable que les ressources exceptionnelles de
l’impôt seraient vite épuisées.
Quant à l’emprunt (du moins dans des
proportions aussi considérables), il serait
également difficile à réaliser. Sans doute
les Allemands comptent-ils partiellement
sur certains marchés étrangers, le marché
américain par exemple: mais l’Amérique
violera-t-elle la neutralité, à supposer
qu’elle ait d’abord assez confiance pour prê
ter de grosses sommes ? L’Empire ne devra,
en fin de compte, se fier qu’à lui-même.
On fera donc un emprunt intérieur ;
mais son succès dépendra largement de la
possibilité qu’auront les-Allemands de réa
liser leurs valeurs ; or, en temps de guerre,
pareille opération sera toujours et partout
fort malaisée.
Le gouvernement sera dans ces condi
tions, et tout naturellement, rejeté vers la
Banque d’Empire, à laquelle il réclamera
évidemment un très large concours. Celle-
ci est-elle outillée pour le fournir, dans la
mesure où il lui sera demandé, pour ne pas
dire imposé ?
La guerre étant déclarée, la Banque
d’Empire (comme toutes les banques d’é
mission en pareil cas) sera immédiatement
sollicitée, soit par les porteurs de billets,
soit par sa clientèle ordinaire, soit par
l’Etat, déjà besoigneux. Que fera-t-elle vrai
semblablement ? On peut supposer qu’elle
opposera de suite le cours forcé au rush des
porteurs de billets réclamant la conversion
en or. L’encaisse serait ainsi protégée.
Pourrait-elle également fermer sa porte
au commerce, à l’industrie, à la banque, à
toute cette clientèle qu’en temps ordinaire
son concours attendu et nécessaire protège
et soutient ? Evidemment non, car c’est
surtout alors que son appui deviendrait né
cessaire pour conjurer le plus épouvantable
des krachs. La guerre ne peut, sans péril,
suspendre toute vie économique dans un
pays. C’est en conséquence une des fonc
tions publiques de la Banque d’Empire que
de soutenir, au moins dans une certaine
mesure, le commerce, l’industrie et la
banque. Jusqu’où peut aller cette aide ? M.
Sayous, d’après différentes consultations
allemandes, estime qu’elle ne saurait guère
dépasser 1,800 millions à deux milliards de
francs. Au delà de cette limite, les entre
prises privées seraient abandonnées à leurs
propres forces et à leur propre destin.
Dès lors, la Banque consacrerait à l’Etat
tout ce qui lui resterait de force et de res
sources. En ce moment, l’encaisse de la
Banque d’Empire est voisine de 1,500 mil- |
lions de marks ; le trésor de guerre atteint
deux cent millions de marks. Sur ces deux
milliards de francs on peut, à la rigueur, ,
baser une circulation de six milliards de ’
francs de billets. Mais n’allons pas croire
que ces six milliards doivent être disponi- ;
bles pour les besoins militaires ! Il y a d’a
bord deux milliards de billets déjà émis ;
puis il y a deux autres milliards qui seront
nécessaires pour les besoins économiques
exceptionnels du pays ; il ne resterait donc
que deux milliards disponibles pour le
gouvernement. « Or, écrit M. Sayous, les
optimistes eux-mêmes reconnaissent que,
pour les six premières semaines du conflit,
pas moins de 1,800 millions de marks se
raient nécessaires ».
On voit que ce raisonnement, bien pru
dent cependant, conduit jusque tout au
bord de l’abîme. La guerre coûterait évi-
demment plus cher que ces disponibilités
prévues, car l’impôt, l’emprunt et les avan
ces de la Banque ne réaliseraient pas —
loin de là — les douze milliards nécessai
res. On entrerait alors dans le domaine des
Le débat sur les délimiiatioas, qui mena
çait de s’éterniser, a fait aujoudhui un tel
pas gu on en peut ma in enao t prévoir la fin
prochaine La grosse diffic Uté, cene qui jus-
qu’ci avait paru insurmontable et qui l‘é-
tait en effet, venait d ce qu’on ne parvenait
pas à se mettre d ccord sur a signification
des mois a qualhés subs ant elles », sans les-
queres, d sa t-on, la loi ne devait plus avoir
aucsne porwe.
Or, cete fameuse formule^, dont personne
n’animait à donner une iaterprétation vré-
e se, il a suffi qu’on la supprimât pour
qu e le perdit assstot toute sa valeur.
Tout b en raflechi, il paraît au on pouvait
la retrancher du t-xte en deliberation ans
le moind e incouvénient. Atrs, pourquoi
diabe l’y avait-on inroduite ?
Cette ampuation opérée , les articles sui
vants ont défilé à vive allure. Il n’en reste
plus que trois à examiner et, sans doute, il
ne faudra pis plus d’une matinée pour les
expédier.
Dans la séance de l’après-midi, la Chambre
a repris le. interpellations sur l’Ouenza..
Encore une discussion quinva pas vite..
Et pourquoi, je vous le demande... A part-
quelques réserves portant sur des points se-
condaires, tous tes orateurs qui défilent à la
tribune approuvent la nouvelle convention,
tous sont unanimes à louer le zèle apporté
par le ministre actuel des travaux publics à
la solution de ce difficile problème, tous re-
connaissent que M. Joseph Thierry a réussi
avec un rare bonheur à concilier tous les in
térêts en présence. Pourquoi, dès lors, ces
palabres in 1er m inables.
Trois discour- se lement ont été pronon
cés uujourdhui, le premier par M.Marg ine,
qui, en siqsa ité de polytechnicien et d’n-
géneur des mnes, a traite la question au
point de vie technique ; le secand, Dar un
Algérien. M. Cuttol ; le troisième par M.
P -chade, que son titre de repr sentant de
la Marne ne dé-ignait pas précisément pour
intervenir dans cewe affame.
Vendredi, sans doute, on entendra le mi-
nistre des travaux publics, puis on votera.
Le vend edi suivant, on discutera les inter-
pellaions sur la politique génrale.
Courte séance au Luxembourg. Après
avoir voté rapidement le projet relevant le
taux d s pensions des demi-soldier de la ma-
rineratraués aneriewrement à 4906, ou en-
lama l’examen de la proposition relativeai
contestations en matière d’élertion des dél -
gués sénatoriaux, ras pour l’interrempre
pre qwe aussitôt, tous lesame demwnt» de-
po-e ayant été renvoyés en bloc a la Com
mission. T R
i parce qu’il y a derrière cette affaire médiocre, une
masiique afaire : celle des phosphates du Dje-
Lorateur s’étonne qu’on ne se soit préoccupé
de réserver les minerais de phosphates et de fer
< eu pavillon national.
Il préconise un système d’encouragement à la
marine marchande d’après lequel on ferait un
prélévement sur le minerai qui serait attribué à
Farmateur exportant le minerai sous pavillon
français et déclare en terminant que le gouver
nement doit agir avant que l’inter nationalisation
des marchés soit réalisée, car, après cela, il serait
trop tard.
M.CUTTOLI approuve la nouvelle convention.
Il insiste su la nécessité qui s’impose au gou
vernement d’exercer un c* nirôle minutieux sur
‘exploitation de la mine et d’avoir un représen
tant au Conseil d’administration.
Il indique que l’Algérie ne doit pas être la dupe
de la coalition des métallurgistes.
Il rend hommage au zèle avec lequel M. le mi-
nistre des travaux publics a mené cette affaire en
même temps qu’au gouverneur de FAgérle, qui a
défendu avec énergie les intérêts qui lui étaient
confiés.
M PECHDRE soutient que la question de
l’Ouenza n’a éié compliquée que du jour où les
passions politiques l’ont emb ouillée.
Il regrette que les gouvernements précédents
, n’aient pas fait venir plus tôt la discussion devant
ta Chambre et se plaint que la Ville de Bône qui
a Mi de très gros sacrifices pour son port soit
désavantagée par la nouvelle convention.
La Société d études dit-il, s’était engagée pour
• trois millions d’appontements, dans le port de
Bône. Il ne semble pas qu’on s’en soit préoccupé
dans le nouvel accord Rien n’a été prévu non
plus pour la cité ouvrière de l’Ouenza.
Avec le capital de dix millions, on ne pourrait
pasfaire face à ces dépenses, d’autant plus qu’il
faut en défalquer le prix du chemin de fer.
Le probème, aujourd'hui, n’est plus le même :
Le Bône Guelma va être racheté et les ingénieurs
estiment que ‘Algérie a intérêt à constru re elle-
même ses chemins-de fer
Il faut nécessairement créer une nouvelle vole"
de transport. Quelle sera cette voie, combien coû-
tera-t elle et dans quel délai sera-t-elle achevée?
L’orateur ne veut cependint pas se montrer
plus Algérien que ses amis MM. Thomson et Cut-
toli qui acceptent la nouvelle convention.
Il faut dit-il en finir avec cette affaire qui traîne
depuis longtemps et donner satisfaction aux désirs
légitimes des Algériens qui, ma gré les dénis de
justice dont ils ont souffert, a ment passionné
ment la France. (Applaudissements).
La suite de la discussion est renvoyée à ven
dredi.
M. colly demande à la Chambre de discuter,
de mercredi en huit, après-midi, l'interpellation
sur la catastrophe de Melun.
Il en est ainsi ordonné.
M. j.-l. BRETON demande à la Chambre d’ins
crire son interpellation sur la politique générale
après L’Ouenza.
M. TOURNADE demande le maintien de l’ordre
du jour
M. 3. THIERRY, MINISTRE DES TRAVAUX PU
BLICS. au nom du Gouvernement accepte la pro
position de M Breton.
Cette proposition est adoptée.
Séance lundi matin.
La séance est levée à six heures et demie.
——
Nouvelles de la Chambre
L’Emprunt
Dans sa séance d’avant- hier, la Commis
sion du budget, après avoir décidé de ré-
nuire l’emp runt à 900 millions en écartant
les dépenses du Maroc, avait chargé son rap
porteur générai de demander au gouverne
ment si le chiffre de 900 millions représen-
tait l'intégrahte des dep oses militaires qu’il
voulait couvrr par l’emprunt. La Commis-
— iculier, demandait si le gouv-r-
sion, en particu
ne ment ne voudrait pas incorporer dans
l’emprunt les 405 mixions figurant à la 3e
s ction du budget de la guerre.
D après la réponse que M. Noulens, rap
porteur général, a transmise à la Commis
sion, le gouvernement entend rester sur le
terrain sur lequel il s’est placé, et mainenir
les chiffres qu’il a proposés. En particulier,
H mainties-t à 900 milhons le chifire des dé-
LES AFFAIRES D’ORIENT
Le Bégime bulgare en Thrace
Athènes, 21 novembre.
Les nouvelles de Dédéagatch disent que la
Thrace est livrée à une complète anarchie.
La population grecque est terrorisée par les
Bu/gires.
Les premiers jours d’occupation passés,les
Bulgares S’emparèrent des écoles et des égli
ses grecques et séquestrèrent 1,200 maisons,
leurs meubles et leur contenu. Des bandes
de comitadjis infestent la ville.
Les émigres qui reviennent occuper leurs
maisons sont expulsés de telle sorte que
2,500 individus d-pourvus de tout errent
aux alentours de la ville.
Les agents consulaires ne sont que les té
moins hpuissants du refus de toute protec
tion par les autorites bulgares La même
situation est signalée à Xanthi, Gomuldjina,
Soufli et Maronia. Les comitadjis sont ses
vrais maîtres de la légion. Les communca-
tions entre Drima et D déagatch sont in-
terrompues, les Bulgares ayant Confisqué la
locomotive et emprisonné deux empoys.
Sur I’iviat on du gouverneur bulgare d®
Xanthi le consul d’Allemagne a invité les
1éfagiés à retourner dans leurs foyers. A
peine arrivés, ils furent soumis à de telles
exactions que le consul d’Allemagne pro-
teta contre la mauvaise foi des autorités
bulgares. Ils s’enfuirent à grand’peine de
nouveau sur le territoire grec à Ociar et
Genikeuï, ou se trouvent déjà plus de 5,000
émigrés.
Les Réformes financières en Turquie
Constantinople, 21 novembre.
Djavid bey a engagé au nom du gouverne-
ment ottoman M. Vassel, l’ancien consul
d’Allemagne à Fez, dont on se rappelle l’ac-
tivité dans les affaires franco-al emandes au
sujet du Maroc, en rualite de membre de la
commission des réformes financières.
Cette cmmissio compte actuellement
sept membres, dont quaire ottomans, un an
glais, un français et un italien.
La Sublime-Porte a transmis à Djavid bey
des instructions pour hâer les pourparlers
entre la Turquie et l’Allemagne.
—— ------------
Les Mineurs et la Loi de huit heures
SENAT ..
Séance du 21 Novembre
La séance est ouverte à 3 heures, sous la prési-
dence de M. DUBOST, président.
On adopte le projet concernant les pensions sur
la Caisse des Invalides de la marine. Puis après
de longues observations on renvoie à la Commis
sion compétente la proposition relative aux con
testations en matière de validité des élections des
délégués senatoranx.
Enfin le Sénat repousse la proposition de M.
Louis Martin tendant a porter de 27 à 36 le nom
bre des membres de la Commission des finances.
La séance est levée à 5 heures.
Séance mardi.
wevopeonacizorero===oa-(XPeoonerceOTOOAS
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séances du 21 Novembre
(Séance du matin)
Les Délimitations régionales
La Chambre a continué hier matin, mais elle n’a
pas encore pu achever, bien que la séance ait
duré jus qu’a près d’Une heure, le projet de loi re-
Inti? aux délimitations régionales. Après une lon
gue discussion, elle a repoussé, par 334 VOIX con
tre 203, que l’urticie mentonnat obligatoirement
que les prodbits dussent jusufer des a qualités
substantielles ». Il suffirs, par conséquent de jus-
tifier des usages loyaux et constants et de l’ori-
gine pour qualifier les produits tels que les vins,
le raisin, etc. ...
On a ensuite adopté les articles 2, 3, 4, 5 et 6.
(Séance de l’après-midi)
L’Ouenza
L’ordre du jour appelle la suite de la discussion
des interpellations deMM. Albert Thomas et Houbé
sur l’Ouerza.
m. MSRGAINE a la parole.
Les socialistes unifiés, dit-il, ont pour doctrine
d’opérer d’abord la répartition des richesses dès
avant qu’elles soient produites. Nous avons, nous,
pour principe qu’il faut d’abord les produire et
les répartir ensuite. .
M. Albert Thomas, socialiste, n’a pas manque
de vouloir d’abord, suivant cette saine doctrim
socialiste, disposer des produits des mines de
l’Ouenza. qui au demeurant ne sont pas encore
mises à l’état d’exploitation. Nous préférons dd-
0
bord essurer P ur production.
Si la question de l’Ouenza a tant émotionné
l’opinion, ditM. Margaine, cela vient de ce qu’on
s’est aperçu, après la découverte de l’Ouenza, de
l’importance qu’il pouvait avoir au point de vue
minier. ;
La question de l’Ouenza a trouvé un renouveau
pense s militaires non renouve ates à cou
vrir p r l’emprunt. Quant aux 405 millions
de la 3 e secticn du budjet de la guerre, ils
correspandent à des depenses permanent s
des ini.es à être couvertes p r les ressources
générales du budget et non par desressour-
CtS d’emprunt.
L Commission du budget, après avoir
reçu la réponse du gouvernement sur la
question du chiffre de l’emprunt, a discuté
afin de savoir dans quel ordre elle poursui
vrait ses travaux. On a proposé d’examiner
immédiatement la question de l’emprunt.
M. Malvy a demandé que la Commission
examinai au préalab e la taxe successorale.
On a fait observer que la Commission n’était
pas saisie du projet concernant cette taxe,
que c’était la Commission de législation fis
cale qui avait à l’étudier. M. Malvy a répondu
alors que la Commission du budget avait à
donner son avis sur ce projet aux termes du
règlement et c’est en vue de la rédaction de
cet avis qu’il y avait lieu d’ouvrir le débat..
Après échange d’observations, la Commis
sion, par 44 voix contre 12, a décidé de dis
cuter la question de la taxe successorale
avant l’emprunt. Toutefois, la Commission a
décidé de présenter à la Chambre deux rap
ports distincts, l’un sur l’emprunt et l'autre
sur la taxe successorale.
A la Commission de
Législation fiscale
M. Charles Dumont, ministre des finances,
vient a’adresser la lettre suivante à M. Mal
vy, président de la Commission de la législa
tion fisca e, qui lui avait communiqué les
résolutions de la Commission hostiles à la
taxe successorale et favorables au principe
d’un impôt personnel et annuel sur le capi
tal.
Monsieur le président et cher collègue,
j’ai Yhonneur de vous accuser réception de vo
tre letire du 45 novembre et de l’offre que vous
m’y faite s de convoquer la Commission de légis-
lation fiscale aussitôt après le voie du projet
d’emprunt. ..
Je me rendrai volontiers è la Commission et lui
ferai part des observations que les résolutions
prises par elle au sujet d’un impôt annuel sur le
capital me suggèrent.
Agréez, etc. _
CHARLES DUMONT.
On a distribué hier l’avis présenté au nom
de la Commission de législation fiscale sur le
projet de loi portant établissement d’un im.
pôt national sur le revenu. Cet avis, rédigé
par M. Javal, conclut dans les termes sui
vants :
La Commission de législation fiscale est d’avis
que la Chambre adopte ie projet d’impôt sur le re
venu proposé par la Commission du budget spres
mise au p int, conformément aux observations
que la commission de législation fiscale se réserve
de formuler ultérieurement sur les articles de ce
projet, étant bien entendu que sida Chambre veut
maintenir la suppression des contributions PSL,
sonnelle-mobiliere et des portes et fenê œs (pa.i
de l'Etat), il faudra voler également, et d urBence:
les autres mesures fiscales étudiées par sa C",
mission : taxe sur l’enrichissement, impôt sur m
capital, et dispositions ayant pour objet de repn-
mer les fraudés ©a matière de droits de succès-,
sion.
Au Comité des Houillères
Le président du conseil adonné à la Cham
bre lecture d'une lettre adressée par le mi
nistre du travail au président du Comité d p
houillères de France, en vue d’une tentatitdi
de conciliation.
A cette lettre de M. Chéron, M. Darcy, pré
sident du Comité des houillères, a répond à
M Darcy, a, croit-on savoir, indiqué dans ss
lettre au ministre du travail, qu’habitués à
délibérer avec les représentants des ouvriers
mineurs sur toutes les questions qui les di
visent et dont la solution leur appartient,
les représentants de l’industrie houillère ne
croyaient pas à propos de délibérer avec eux
sur un débat ouvert entre les deux Cham-
bres. Il a insisté de la manière la plus ferme
sur le caractère facultatif des longues cou
pes et sur l'utilité de lever à ce sujet les
fausses interprétations qu’on a prêtées au
texte en discussion et répandues récemment
dans le personnel ouvrier.
Ln Situation dans le
Ias de-Calais
Oa télégraphie de Lens :
Le chômage est complet aux mines deDro-
court, Courrières, Dourges, Mearchin, Car-
vin, Ostriconrt, Liévin, Ferfay, l’Escarpelle;
presque complet aux mines de Lens, de
Nœux et Maries. Un quart des ouvriers est
au travail aux mines de Béthune.
Les grévistes ont arrêté les ouvriers des
cendant des trains en gare de Chocques-Lil-
lers et Pernes-en-Artois. Ils amenaient des
ouvriers pour les mines de Maries et Bruay
De ce fait, dans cette dernière compagnie,
on compte 300 absents sur tout le persou-
nel.
Aux mines de Béthune, à l’embranche
ment de la fosse no 40, une machine dérail-
lée est couchée sur le talus. On attribue cet
accident à la malveillance.
Dans le Nord
Oa télégraphie de Douai :
La grève s’accentue dans la concession
d’Aniche où l’on compte 4,316 grévistes au
lieu de 4,445 la veille.
Les grévistes ont fait un gros effort le ma
tin sur les fosses les plus réfractaires et c’est
ainsi qu’ils ont emporté la fosse Saint-René,
la citadelle des non-grévistes, où l’on n’a
plus enregistré que 32 descentes. Les fosses
Larcheveque, Saint-Louis, Sainte-Marie et
Vuillemin résistent encore.
Aux mines de l’Escarpelle la grève est
complète, on compte à peine 200 descentes
sur 2,680 ouvriers répartis dans sept fosses.
Aux mines d’Azincourt et de Flines-les-Ra—
ches le chômage est complet. Cette nuit des
patrouilles de grévistes ont circulé nom
breuses. —
Une réunion a eu lieu sur la place de Do-
rignies et les mineurs avaient décidé de
marcher sur la fosse Bernard ; ils ont été
dispersés par les gendarmes. Une arrestation
a été opérée : celle du mineur J.-B. Thieve
nard, pour entraves à la liberté du travail.
Le mineur Valentin Hotte, de Dorigaies, «
été arrêté pour le même motif.
Attentat ou Accident
Lens, 21 novembre.
Ce matin un train de la Compagnie des
mines de Bethune, composé d’une machine
traînant trois wagons de voyageurs videt
avait quitté Bully-les-Mines. A l’embranchs
ment du cimetière, près de la fosse n° 1
une aiguille déboulonnée lança le train suî
une ancienne voie, en remblai de quatre
mètres, inutilisée depuis longtemps et en
fort mauvais état. La machine culbuta. Sa
chute fut arrêtée par un pylône électrigus
sur lequel elle resta appuyée.
NOS COLONIES
INDO-CHINE
La Désignation d’un Gouverneur
intérimaire en Indochine
On sait que la mort subite ce M. Rodiera
mis le gouvernement dans‘obligation deee
signer un nouvel intérimaire pour le 80
vernement général do l'Indochine penean.
l’absence que fera prochainement M. Albert
Sarra u C
Un certain nombre de bruits plus OU
moins fantaisistes ayant couru au sujet “
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vier, hausse 5 points ; mars, hausset points*,
mai, hausse 5 points. — Ferme.
Calés i baisse 6 à 42 points.
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En Cas de Guerre
[{d’après une étude de Rf. André E. Sayous)
Rédacteur en Chef. Gérant
HPPOLYTE FENOUX
Dresser tout ce qui concerne la Redaction
a M. HIPPOLYTE FÉNOUK
85, Rue Fontanelle, 35
TÉLÉPHONE! Rédaction» No 7.60
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‘Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure.
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86 6 8
90 3/8
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70 1 8
71 » »
70 1/4
70 7 8
40 90
10 97
11 07
11 17
II
Nous avons, dans un précédent article,
montré, d’après MT André E. Sayous, à
quelles mesures la Banque d’Empire a eu
recours pour se préparer aux charges finan
cières d’une guerre éventuelle. A combien
estime-t-on généralement, en Allemagne, le
coût probable d’un conflit armé ?
En contrôlant, les unes par les autres, les
diverses estimations des principales auto
rités allemandes en la matière M. Sayous
arrive à la conclusion suivante, qu’il donne
encore du reste sous toute réserve : le coût
grands moyens. Mais ce ne serait pas sans
une menace certaine pour le crédit du
billet.
Ce n’est pas sans une sorte de vertige
qu’on envisage d’aussi redoutables éventua-
litésQuand après avoir fait de pareils comp
tes on arrive à de pareils pronostics, il
faut avouer que la guerre, même victo-
; rieuse, devient une opération terriblement
1 dangereuse et qui risque de provoquer la
ruine. Il n’y a plus rien de commun entre
les guerres d'hier et celles qui peuvent
avoir lieu demain. Naguère encore, les ar-
> mées étaient à peu près seules engagées
dans la lutte ; le reste de la nation conti-
nuait de vaquer à ses affaires. Désormais
une solidarité implacable entraînera tout
: dans le tourbillon, absolument tout, jus
qu’au dernier homme et jusqu’au dernier
franc. C’est là, pour les gouvernants, qui
s’en rendent compte, une terrible leçon de
.prudence.
asomnsana m===============s========
M. POINCARÉ A LA SÉANCE DE
LA SOCIÉTÉ DES INGÉNIEURS
M. Poincaré a présidé hier soir la séance de
la Société des ingénieurs trançais.
A son entrée dans la salle il a été l’objet
d’ovations chaleureuses.
Après que M. Mercier, président de la So
ciété, eut remercié M. Poincaré de sa pré-
sence et qu’il l’eut assure que tous les mem
bres de la Société suivaient avec une ardente
sympathie l’œuvre de la défense nationale et
l’œuvre de solidarité européenne à laquelle
il s’est dévoué, M. Poincaré prit la parole.
Il dit qu’il savait que la France pouvait
compter sur leurs bras et sur leur science.
• « Vous êtes, dit-il, de bons français; vous
avez droit à nos meilleures sympathies. »
Le président a été longuement acclamé
son départ.
à
3=
COMMISSION DU BUDGET
La Commission du budget a entendu M.
Noulens, rapporteur général qui lui a rendu
compte de son entrevue avec M. Dumont.
Ce dernier a déclaré qu’il ne voyait rien
à ajouter aux 900 millions de dépenses ex-
traordinaires à imputer sur l’emprunt.
La Commission a pris note de cette décla
ration et a passé à son ordre du jour, qui
comportait en premier lieu l’examen des
taxes successorales sur le capital proposées
par le gouvernement.
M. Noulens a fait du
vorable et a proposé
projet un exposé fa-
à la Commission de
l’accepter comme base de discussion.
M. Malvy, président de la Commission de
législation fiscale, a fait connaire les rai-
sons qui avaient conduit celle-ci à le repous
ser.
Le passage à la discussion des articles a
été adopté à la majorité des membres pré
sents.
L’article premier du projet est adopté par
45 voix contre 5 et l’ensemble à la majorité
des membres présents.
La question de l’incorporation dans le pro-
jet de la taxe sur le capital dans le projet
d’emprunt a été posée.
La Commission a décidé, après un long
débat, par 18 voix contre 4, de faire de rim-
pôt sur le capital et de l’emprunt l’objet de
deux rapports qui seront déposes simultané-
ment.
MM. Bonge et Jules Roche ont demandé
qu’il fut d’ores et déjà décidé que la discus
sion et le vote de emprunt précéderaient
l’examen de l’impôt sur le capital.
M. Maivy a fait connaître que la Commis-
sion de législation fiscale demandera que la
discussion de l’impôt sur le capital vienne
avant celle de l’emprunt.
Il lui a été répondu que l’on ne pouvait
fixer l’ordre de la discussion avant que les
rapports soient de posés.
M. Ceccaldi a demandé le passage à l’ordre
du jour.
La Commission a ensuite continué l’exa-
men de l’empruut.
Le chiffre de 900 millions a été adopté par
17 voix contre 7.
Au sujet du type proposé, MM Sembat et
Angigneor ont combattu le 3 0/0 p i pétuel
et proposé les obligations amortissables eu
vingt années.
M. Cochery a fait remarquer qu’a lors que
le gouvernement avait proposé en juillet
dernier un emprunt dans ces CO: iditio s, la
Commission avait été à peu près unanime à
le r pousser.
En effet, il y avait un énorme intérêt à
faire un emprunt émis en s’adressant d rec-
tement au public et non une série d’em-
prunts traités plus ou moius de gré à gré
avec des étab issemen’s : que, d’adieu s,
toutes émissions autres que le 3 0/0 p rpé-
tuel amènerait fatalement une bais e sensi
ble du 3 0/0.
Par 45 voix contre 6, la proposition de MM.
sembat et Augagneur est repoussée.
Le rapporteur général a été chargé de dimi
nuer les chiffres prévus pour les intérêts et
l’amortissement et celui des trais d’émission
proportionnellement aux réductions opérées
pour le montant de l’emprunt réduit à 900
millions.
Sur l’article 3 du projet relatif à l’immu-
nité proposée pour la rente, ‘amendement
suies Roche a été repoussé, mais la Commis
sion a adopté, sur la proposition du rappor
teur général, l’inscription sur les titres du
texte qui a déjà été inséré dans la loi sur ie
B 0/0 amortissable et qui est ainsi conçu :
« Tous les privilèges et immunités atta-
thés aux rentes sur l’Etat sont assurés à la
rente 3 0/0 amortissable.
» Ces renies sont insaisissables, conformé-
ment aux dispositions des lois du 8 Nivôse,
An 6 et du 22 Floréal, An 7 ; et pourront
être affectées aux emplois et placements spé
cifiés par l’article 29 de la loi du 20 septem
bre 4871 ».
M. Noulens présentera lundi à la Commis-
sion son rapport sur les deux projets de loi.
DÉPART DU ROI D’ESPAGNE
Le roi d Espagne a quitté Paris hier soir,
se rendant à Vienne.
La reine encore légèrement souffrante, se
rendra directement en Angleterre dès que le
docteur lui permettra do sortir.
ARMANVILLIERS. — La chasse organisée hier
en ‘honneur au roi d Espagne a été favori
sée par un beau temps.
2 800 faisans figuraient au tableau.
A lui seul, le roi a abattu 700 faisans.
Le roi est parti à 5 heures en automobile,
pour Paris.
AU CONSEIL SUPÉRIEUR DU TRAVAIL
Le Conseil supérieur du travail a adopté
le vœu suivant :
La journée légale du travail pour les fem
mes employées dans l’industrie reste fixée
pour les cinq premiers jours de la semaine
à dix heures.
Le samedi, tout travail, sans exception, de
vra ceserà midi.
Le Conseil supérieur du travail a égale
ment décidé au sujet des hommes adultes
que le travail pourrait cesser pendant toute
Tannée ou seulement une partie de: l’annee,
le samedi à midi, dans les industries qui se
ront déterminées par la Commission perma-
nente du travail.
Le travail cessera à midi le samedi et les
voiles de fêtes dins les établissements com
merciaux de gros, bureaux, banques, assu-
rances et partout où ceite mesure pourra
être réalises sans préjudice grave pour le
public.
Dans iss autres établissements commer
ciaux, le personnel devra bénéficier d’un
repos compensateur, l’un quelconque des
jours de la semaine.
moyen d'un homme en campagne étant '
estimé à 10 marks (12 fr. 50) par jour, en
supposant trois millions d’hommes sous les
armes pendant 365 jours, une somme de
2 milliards et demi de francs serait néces-
safre pour les opérations militaires d’une
guerre de douze mois.
Comment l’Allemagne se procurerait-ell e
cette somme colossale, dont une grosse
part, plus de la moitié peut-être, devrait
être trouvée, non pas au bout de trois mois
ou de six mois, mais immédiatement? Il
faudrait, répondent diverses autorités alle
mandes, citées par M. Sayous, demander un
tiers à l’impôt et deux tiers à l’emprunt.
S’il s’agit de lever douze milliards, la chose
est-elle possible ?
•db
LE PROCÈS DU « SOU DU SOLDAT P
La 8e chambre correctionnelle ne statuera
gu'aujourd'hui sur la demande de mise en
liberté provisoire formée par les prévenus
dans l'affaire du « Sou du Soldat ».
André Siegfried.
82
LE PARLEMENT
Impressions de Sô&mq
(Si RozAE COnAESPOKDANT PABRCVLEA)
Paris, 21 novembre.
L’ÉCOLE RAVALE
Le ministre de la marine a fixé à cent le
nombre des élèves à admettre à l’Ecole
vale à la suite du concours de 1914,
12-
LA GRÈVE DES MINEURS
Valenciennes. — I a situat ou est calme,
y a aCt-e lement 3,500 grévistes.
On ne signale aucun incident.
11
CONDAMNATION A WORT
CHARLEVILLE. — La Cour d’assis.s vient de
coneamner a mort le nommé Delacourt qui
assomma à coups de marteau sa fille Isa
belle, âgée de 13 ans, et blessa grièvement
sa maîtresse.
UNE AFFAIRE D’AVORTEMENT
Tours.— A la suite d’un long interroga-
foire, le juge d’instruction de Tours a pro-
cedé, hier soir, à 7 heures, à l’arrestation du
lieutenant D..., 27 ans, du 6 e Groupe cycliste
à Lyon et du médecin aide-major B..., 25
ans, du 32° d’intanterie à Tours, accusés de
complicité dans l’avortement d’une jeune
fine de 16 ans.
EXPLOIT DE SUFFRAGISTES
Oxford. — A la nouvelle de ‘incendie des
ch d tiers de bois, la Ionie a saccagé les bu
reaux de l’organisation suffragiste.
A PROPOS DU VOYAGE
DE L’AVIATEUR VÉDRINES
BERLIN. — On annonce que le m nisire de
la guerre avait refusé à l’aviateur Vedrines
la permission de survoler l’Allemagne.
ÉCHOUENENT D’UN CROISEUR
Messine. — Hier sor, le croiseur
San-
Giorgio sortait du détroit de Messine pour se
rendre à Naples, quand il s’échoua sur la
plage de San-Agata, près de Messine.
Des ordres o t été donnés aux navires de
guerre se trouvant dans les parages de l’acci
dent pour qu’ils apportent des secours au
Sun^Gioryto.
L’échovement du bâiment ne parait pas
présen.er ae caractère de gravité.
USE ÉMEUTE ER ESPAGNE
Cerbere. — On mande de Birceione que
plus ae cinquante personnes ont élé bles
sées au cours de l’émeute d’avant-hier.
Le préfet de police a reçu quatre blessu
res occasionnées par des jets de pierres.
La façade de ‘Université est criblée de
ba 5 les
Des mesures militaires ont été prises pour
éviter le retour de semblables désordres.
Valence. — Les étudiants de Valence, par
solidarite avecceux de Barcelone, ont décidé
d’interrompre les cours.
;
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la HIDRAIHIE ITTZMTTATIONRLE
208, rue st-Lazare, 106
(immeuble de E HOTEL TLR MINUS)
Demander à l’impôt, en pleine crise, trois «
ou quatre milliards supplémentaires, c’est
aller au devant d’un échec certain ; c’est
d’autre part saper la base indispensable à
toute politique d'emprunts. Il est donc pro
bable que les ressources exceptionnelles de
l’impôt seraient vite épuisées.
Quant à l’emprunt (du moins dans des
proportions aussi considérables), il serait
également difficile à réaliser. Sans doute
les Allemands comptent-ils partiellement
sur certains marchés étrangers, le marché
américain par exemple: mais l’Amérique
violera-t-elle la neutralité, à supposer
qu’elle ait d’abord assez confiance pour prê
ter de grosses sommes ? L’Empire ne devra,
en fin de compte, se fier qu’à lui-même.
On fera donc un emprunt intérieur ;
mais son succès dépendra largement de la
possibilité qu’auront les-Allemands de réa
liser leurs valeurs ; or, en temps de guerre,
pareille opération sera toujours et partout
fort malaisée.
Le gouvernement sera dans ces condi
tions, et tout naturellement, rejeté vers la
Banque d’Empire, à laquelle il réclamera
évidemment un très large concours. Celle-
ci est-elle outillée pour le fournir, dans la
mesure où il lui sera demandé, pour ne pas
dire imposé ?
La guerre étant déclarée, la Banque
d’Empire (comme toutes les banques d’é
mission en pareil cas) sera immédiatement
sollicitée, soit par les porteurs de billets,
soit par sa clientèle ordinaire, soit par
l’Etat, déjà besoigneux. Que fera-t-elle vrai
semblablement ? On peut supposer qu’elle
opposera de suite le cours forcé au rush des
porteurs de billets réclamant la conversion
en or. L’encaisse serait ainsi protégée.
Pourrait-elle également fermer sa porte
au commerce, à l’industrie, à la banque, à
toute cette clientèle qu’en temps ordinaire
son concours attendu et nécessaire protège
et soutient ? Evidemment non, car c’est
surtout alors que son appui deviendrait né
cessaire pour conjurer le plus épouvantable
des krachs. La guerre ne peut, sans péril,
suspendre toute vie économique dans un
pays. C’est en conséquence une des fonc
tions publiques de la Banque d’Empire que
de soutenir, au moins dans une certaine
mesure, le commerce, l’industrie et la
banque. Jusqu’où peut aller cette aide ? M.
Sayous, d’après différentes consultations
allemandes, estime qu’elle ne saurait guère
dépasser 1,800 millions à deux milliards de
francs. Au delà de cette limite, les entre
prises privées seraient abandonnées à leurs
propres forces et à leur propre destin.
Dès lors, la Banque consacrerait à l’Etat
tout ce qui lui resterait de force et de res
sources. En ce moment, l’encaisse de la
Banque d’Empire est voisine de 1,500 mil- |
lions de marks ; le trésor de guerre atteint
deux cent millions de marks. Sur ces deux
milliards de francs on peut, à la rigueur, ,
baser une circulation de six milliards de ’
francs de billets. Mais n’allons pas croire
que ces six milliards doivent être disponi- ;
bles pour les besoins militaires ! Il y a d’a
bord deux milliards de billets déjà émis ;
puis il y a deux autres milliards qui seront
nécessaires pour les besoins économiques
exceptionnels du pays ; il ne resterait donc
que deux milliards disponibles pour le
gouvernement. « Or, écrit M. Sayous, les
optimistes eux-mêmes reconnaissent que,
pour les six premières semaines du conflit,
pas moins de 1,800 millions de marks se
raient nécessaires ».
On voit que ce raisonnement, bien pru
dent cependant, conduit jusque tout au
bord de l’abîme. La guerre coûterait évi-
demment plus cher que ces disponibilités
prévues, car l’impôt, l’emprunt et les avan
ces de la Banque ne réaliseraient pas —
loin de là — les douze milliards nécessai
res. On entrerait alors dans le domaine des
Le débat sur les délimiiatioas, qui mena
çait de s’éterniser, a fait aujoudhui un tel
pas gu on en peut ma in enao t prévoir la fin
prochaine La grosse diffic Uté, cene qui jus-
qu’ci avait paru insurmontable et qui l‘é-
tait en effet, venait d ce qu’on ne parvenait
pas à se mettre d ccord sur a signification
des mois a qualhés subs ant elles », sans les-
queres, d sa t-on, la loi ne devait plus avoir
aucsne porwe.
Or, cete fameuse formule^, dont personne
n’animait à donner une iaterprétation vré-
e se, il a suffi qu’on la supprimât pour
qu e le perdit assstot toute sa valeur.
Tout b en raflechi, il paraît au on pouvait
la retrancher du t-xte en deliberation ans
le moind e incouvénient. Atrs, pourquoi
diabe l’y avait-on inroduite ?
Cette ampuation opérée , les articles sui
vants ont défilé à vive allure. Il n’en reste
plus que trois à examiner et, sans doute, il
ne faudra pis plus d’une matinée pour les
expédier.
Dans la séance de l’après-midi, la Chambre
a repris le. interpellations sur l’Ouenza..
Encore une discussion quinva pas vite..
Et pourquoi, je vous le demande... A part-
quelques réserves portant sur des points se-
condaires, tous tes orateurs qui défilent à la
tribune approuvent la nouvelle convention,
tous sont unanimes à louer le zèle apporté
par le ministre actuel des travaux publics à
la solution de ce difficile problème, tous re-
connaissent que M. Joseph Thierry a réussi
avec un rare bonheur à concilier tous les in
térêts en présence. Pourquoi, dès lors, ces
palabres in 1er m inables.
Trois discour- se lement ont été pronon
cés uujourdhui, le premier par M.Marg ine,
qui, en siqsa ité de polytechnicien et d’n-
géneur des mnes, a traite la question au
point de vie technique ; le secand, Dar un
Algérien. M. Cuttol ; le troisième par M.
P -chade, que son titre de repr sentant de
la Marne ne dé-ignait pas précisément pour
intervenir dans cewe affame.
Vendredi, sans doute, on entendra le mi-
nistre des travaux publics, puis on votera.
Le vend edi suivant, on discutera les inter-
pellaions sur la politique génrale.
Courte séance au Luxembourg. Après
avoir voté rapidement le projet relevant le
taux d s pensions des demi-soldier de la ma-
rineratraués aneriewrement à 4906, ou en-
lama l’examen de la proposition relativeai
contestations en matière d’élertion des dél -
gués sénatoriaux, ras pour l’interrempre
pre qwe aussitôt, tous lesame demwnt» de-
po-e ayant été renvoyés en bloc a la Com
mission. T R
i parce qu’il y a derrière cette affaire médiocre, une
masiique afaire : celle des phosphates du Dje-
Lorateur s’étonne qu’on ne se soit préoccupé
de réserver les minerais de phosphates et de fer
< eu pavillon national.
Il préconise un système d’encouragement à la
marine marchande d’après lequel on ferait un
prélévement sur le minerai qui serait attribué à
Farmateur exportant le minerai sous pavillon
français et déclare en terminant que le gouver
nement doit agir avant que l’inter nationalisation
des marchés soit réalisée, car, après cela, il serait
trop tard.
M.CUTTOLI approuve la nouvelle convention.
Il insiste su la nécessité qui s’impose au gou
vernement d’exercer un c* nirôle minutieux sur
‘exploitation de la mine et d’avoir un représen
tant au Conseil d’administration.
Il indique que l’Algérie ne doit pas être la dupe
de la coalition des métallurgistes.
Il rend hommage au zèle avec lequel M. le mi-
nistre des travaux publics a mené cette affaire en
même temps qu’au gouverneur de FAgérle, qui a
défendu avec énergie les intérêts qui lui étaient
confiés.
M PECHDRE soutient que la question de
l’Ouenza n’a éié compliquée que du jour où les
passions politiques l’ont emb ouillée.
Il regrette que les gouvernements précédents
, n’aient pas fait venir plus tôt la discussion devant
ta Chambre et se plaint que la Ville de Bône qui
a Mi de très gros sacrifices pour son port soit
désavantagée par la nouvelle convention.
La Société d études dit-il, s’était engagée pour
• trois millions d’appontements, dans le port de
Bône. Il ne semble pas qu’on s’en soit préoccupé
dans le nouvel accord Rien n’a été prévu non
plus pour la cité ouvrière de l’Ouenza.
Avec le capital de dix millions, on ne pourrait
pasfaire face à ces dépenses, d’autant plus qu’il
faut en défalquer le prix du chemin de fer.
Le probème, aujourd'hui, n’est plus le même :
Le Bône Guelma va être racheté et les ingénieurs
estiment que ‘Algérie a intérêt à constru re elle-
même ses chemins-de fer
Il faut nécessairement créer une nouvelle vole"
de transport. Quelle sera cette voie, combien coû-
tera-t elle et dans quel délai sera-t-elle achevée?
L’orateur ne veut cependint pas se montrer
plus Algérien que ses amis MM. Thomson et Cut-
toli qui acceptent la nouvelle convention.
Il faut dit-il en finir avec cette affaire qui traîne
depuis longtemps et donner satisfaction aux désirs
légitimes des Algériens qui, ma gré les dénis de
justice dont ils ont souffert, a ment passionné
ment la France. (Applaudissements).
La suite de la discussion est renvoyée à ven
dredi.
M. colly demande à la Chambre de discuter,
de mercredi en huit, après-midi, l'interpellation
sur la catastrophe de Melun.
Il en est ainsi ordonné.
M. j.-l. BRETON demande à la Chambre d’ins
crire son interpellation sur la politique générale
après L’Ouenza.
M. TOURNADE demande le maintien de l’ordre
du jour
M. 3. THIERRY, MINISTRE DES TRAVAUX PU
BLICS. au nom du Gouvernement accepte la pro
position de M Breton.
Cette proposition est adoptée.
Séance lundi matin.
La séance est levée à six heures et demie.
——
Nouvelles de la Chambre
L’Emprunt
Dans sa séance d’avant- hier, la Commis
sion du budget, après avoir décidé de ré-
nuire l’emp runt à 900 millions en écartant
les dépenses du Maroc, avait chargé son rap
porteur générai de demander au gouverne
ment si le chiffre de 900 millions représen-
tait l'intégrahte des dep oses militaires qu’il
voulait couvrr par l’emprunt. La Commis-
— iculier, demandait si le gouv-r-
sion, en particu
ne ment ne voudrait pas incorporer dans
l’emprunt les 405 mixions figurant à la 3e
s ction du budget de la guerre.
D après la réponse que M. Noulens, rap
porteur général, a transmise à la Commis
sion, le gouvernement entend rester sur le
terrain sur lequel il s’est placé, et mainenir
les chiffres qu’il a proposés. En particulier,
H mainties-t à 900 milhons le chifire des dé-
LES AFFAIRES D’ORIENT
Le Bégime bulgare en Thrace
Athènes, 21 novembre.
Les nouvelles de Dédéagatch disent que la
Thrace est livrée à une complète anarchie.
La population grecque est terrorisée par les
Bu/gires.
Les premiers jours d’occupation passés,les
Bulgares S’emparèrent des écoles et des égli
ses grecques et séquestrèrent 1,200 maisons,
leurs meubles et leur contenu. Des bandes
de comitadjis infestent la ville.
Les émigres qui reviennent occuper leurs
maisons sont expulsés de telle sorte que
2,500 individus d-pourvus de tout errent
aux alentours de la ville.
Les agents consulaires ne sont que les té
moins hpuissants du refus de toute protec
tion par les autorites bulgares La même
situation est signalée à Xanthi, Gomuldjina,
Soufli et Maronia. Les comitadjis sont ses
vrais maîtres de la légion. Les communca-
tions entre Drima et D déagatch sont in-
terrompues, les Bulgares ayant Confisqué la
locomotive et emprisonné deux empoys.
Sur I’iviat on du gouverneur bulgare d®
Xanthi le consul d’Allemagne a invité les
1éfagiés à retourner dans leurs foyers. A
peine arrivés, ils furent soumis à de telles
exactions que le consul d’Allemagne pro-
teta contre la mauvaise foi des autorités
bulgares. Ils s’enfuirent à grand’peine de
nouveau sur le territoire grec à Ociar et
Genikeuï, ou se trouvent déjà plus de 5,000
émigrés.
Les Réformes financières en Turquie
Constantinople, 21 novembre.
Djavid bey a engagé au nom du gouverne-
ment ottoman M. Vassel, l’ancien consul
d’Allemagne à Fez, dont on se rappelle l’ac-
tivité dans les affaires franco-al emandes au
sujet du Maroc, en rualite de membre de la
commission des réformes financières.
Cette cmmissio compte actuellement
sept membres, dont quaire ottomans, un an
glais, un français et un italien.
La Sublime-Porte a transmis à Djavid bey
des instructions pour hâer les pourparlers
entre la Turquie et l’Allemagne.
—— ------------
Les Mineurs et la Loi de huit heures
SENAT ..
Séance du 21 Novembre
La séance est ouverte à 3 heures, sous la prési-
dence de M. DUBOST, président.
On adopte le projet concernant les pensions sur
la Caisse des Invalides de la marine. Puis après
de longues observations on renvoie à la Commis
sion compétente la proposition relative aux con
testations en matière de validité des élections des
délégués senatoranx.
Enfin le Sénat repousse la proposition de M.
Louis Martin tendant a porter de 27 à 36 le nom
bre des membres de la Commission des finances.
La séance est levée à 5 heures.
Séance mardi.
wevopeonacizorero===oa-(XPeoonerceOTOOAS
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séances du 21 Novembre
(Séance du matin)
Les Délimitations régionales
La Chambre a continué hier matin, mais elle n’a
pas encore pu achever, bien que la séance ait
duré jus qu’a près d’Une heure, le projet de loi re-
Inti? aux délimitations régionales. Après une lon
gue discussion, elle a repoussé, par 334 VOIX con
tre 203, que l’urticie mentonnat obligatoirement
que les prodbits dussent jusufer des a qualités
substantielles ». Il suffirs, par conséquent de jus-
tifier des usages loyaux et constants et de l’ori-
gine pour qualifier les produits tels que les vins,
le raisin, etc. ...
On a ensuite adopté les articles 2, 3, 4, 5 et 6.
(Séance de l’après-midi)
L’Ouenza
L’ordre du jour appelle la suite de la discussion
des interpellations deMM. Albert Thomas et Houbé
sur l’Ouerza.
m. MSRGAINE a la parole.
Les socialistes unifiés, dit-il, ont pour doctrine
d’opérer d’abord la répartition des richesses dès
avant qu’elles soient produites. Nous avons, nous,
pour principe qu’il faut d’abord les produire et
les répartir ensuite. .
M. Albert Thomas, socialiste, n’a pas manque
de vouloir d’abord, suivant cette saine doctrim
socialiste, disposer des produits des mines de
l’Ouenza. qui au demeurant ne sont pas encore
mises à l’état d’exploitation. Nous préférons dd-
0
bord essurer P ur production.
Si la question de l’Ouenza a tant émotionné
l’opinion, ditM. Margaine, cela vient de ce qu’on
s’est aperçu, après la découverte de l’Ouenza, de
l’importance qu’il pouvait avoir au point de vue
minier. ;
La question de l’Ouenza a trouvé un renouveau
pense s militaires non renouve ates à cou
vrir p r l’emprunt. Quant aux 405 millions
de la 3 e secticn du budjet de la guerre, ils
correspandent à des depenses permanent s
des ini.es à être couvertes p r les ressources
générales du budget et non par desressour-
CtS d’emprunt.
L Commission du budget, après avoir
reçu la réponse du gouvernement sur la
question du chiffre de l’emprunt, a discuté
afin de savoir dans quel ordre elle poursui
vrait ses travaux. On a proposé d’examiner
immédiatement la question de l’emprunt.
M. Malvy a demandé que la Commission
examinai au préalab e la taxe successorale.
On a fait observer que la Commission n’était
pas saisie du projet concernant cette taxe,
que c’était la Commission de législation fis
cale qui avait à l’étudier. M. Malvy a répondu
alors que la Commission du budget avait à
donner son avis sur ce projet aux termes du
règlement et c’est en vue de la rédaction de
cet avis qu’il y avait lieu d’ouvrir le débat..
Après échange d’observations, la Commis
sion, par 44 voix contre 12, a décidé de dis
cuter la question de la taxe successorale
avant l’emprunt. Toutefois, la Commission a
décidé de présenter à la Chambre deux rap
ports distincts, l’un sur l’emprunt et l'autre
sur la taxe successorale.
A la Commission de
Législation fiscale
M. Charles Dumont, ministre des finances,
vient a’adresser la lettre suivante à M. Mal
vy, président de la Commission de la législa
tion fisca e, qui lui avait communiqué les
résolutions de la Commission hostiles à la
taxe successorale et favorables au principe
d’un impôt personnel et annuel sur le capi
tal.
Monsieur le président et cher collègue,
j’ai Yhonneur de vous accuser réception de vo
tre letire du 45 novembre et de l’offre que vous
m’y faite s de convoquer la Commission de légis-
lation fiscale aussitôt après le voie du projet
d’emprunt. ..
Je me rendrai volontiers è la Commission et lui
ferai part des observations que les résolutions
prises par elle au sujet d’un impôt annuel sur le
capital me suggèrent.
Agréez, etc. _
CHARLES DUMONT.
On a distribué hier l’avis présenté au nom
de la Commission de législation fiscale sur le
projet de loi portant établissement d’un im.
pôt national sur le revenu. Cet avis, rédigé
par M. Javal, conclut dans les termes sui
vants :
La Commission de législation fiscale est d’avis
que la Chambre adopte ie projet d’impôt sur le re
venu proposé par la Commission du budget spres
mise au p int, conformément aux observations
que la commission de législation fiscale se réserve
de formuler ultérieurement sur les articles de ce
projet, étant bien entendu que sida Chambre veut
maintenir la suppression des contributions PSL,
sonnelle-mobiliere et des portes et fenê œs (pa.i
de l'Etat), il faudra voler également, et d urBence:
les autres mesures fiscales étudiées par sa C",
mission : taxe sur l’enrichissement, impôt sur m
capital, et dispositions ayant pour objet de repn-
mer les fraudés ©a matière de droits de succès-,
sion.
Au Comité des Houillères
Le président du conseil adonné à la Cham
bre lecture d'une lettre adressée par le mi
nistre du travail au président du Comité d p
houillères de France, en vue d’une tentatitdi
de conciliation.
A cette lettre de M. Chéron, M. Darcy, pré
sident du Comité des houillères, a répond à
M Darcy, a, croit-on savoir, indiqué dans ss
lettre au ministre du travail, qu’habitués à
délibérer avec les représentants des ouvriers
mineurs sur toutes les questions qui les di
visent et dont la solution leur appartient,
les représentants de l’industrie houillère ne
croyaient pas à propos de délibérer avec eux
sur un débat ouvert entre les deux Cham-
bres. Il a insisté de la manière la plus ferme
sur le caractère facultatif des longues cou
pes et sur l'utilité de lever à ce sujet les
fausses interprétations qu’on a prêtées au
texte en discussion et répandues récemment
dans le personnel ouvrier.
Ln Situation dans le
Ias de-Calais
Oa télégraphie de Lens :
Le chômage est complet aux mines deDro-
court, Courrières, Dourges, Mearchin, Car-
vin, Ostriconrt, Liévin, Ferfay, l’Escarpelle;
presque complet aux mines de Lens, de
Nœux et Maries. Un quart des ouvriers est
au travail aux mines de Béthune.
Les grévistes ont arrêté les ouvriers des
cendant des trains en gare de Chocques-Lil-
lers et Pernes-en-Artois. Ils amenaient des
ouvriers pour les mines de Maries et Bruay
De ce fait, dans cette dernière compagnie,
on compte 300 absents sur tout le persou-
nel.
Aux mines de Béthune, à l’embranche
ment de la fosse no 40, une machine dérail-
lée est couchée sur le talus. On attribue cet
accident à la malveillance.
Dans le Nord
Oa télégraphie de Douai :
La grève s’accentue dans la concession
d’Aniche où l’on compte 4,316 grévistes au
lieu de 4,445 la veille.
Les grévistes ont fait un gros effort le ma
tin sur les fosses les plus réfractaires et c’est
ainsi qu’ils ont emporté la fosse Saint-René,
la citadelle des non-grévistes, où l’on n’a
plus enregistré que 32 descentes. Les fosses
Larcheveque, Saint-Louis, Sainte-Marie et
Vuillemin résistent encore.
Aux mines de l’Escarpelle la grève est
complète, on compte à peine 200 descentes
sur 2,680 ouvriers répartis dans sept fosses.
Aux mines d’Azincourt et de Flines-les-Ra—
ches le chômage est complet. Cette nuit des
patrouilles de grévistes ont circulé nom
breuses. —
Une réunion a eu lieu sur la place de Do-
rignies et les mineurs avaient décidé de
marcher sur la fosse Bernard ; ils ont été
dispersés par les gendarmes. Une arrestation
a été opérée : celle du mineur J.-B. Thieve
nard, pour entraves à la liberté du travail.
Le mineur Valentin Hotte, de Dorigaies, «
été arrêté pour le même motif.
Attentat ou Accident
Lens, 21 novembre.
Ce matin un train de la Compagnie des
mines de Bethune, composé d’une machine
traînant trois wagons de voyageurs videt
avait quitté Bully-les-Mines. A l’embranchs
ment du cimetière, près de la fosse n° 1
une aiguille déboulonnée lança le train suî
une ancienne voie, en remblai de quatre
mètres, inutilisée depuis longtemps et en
fort mauvais état. La machine culbuta. Sa
chute fut arrêtée par un pylône électrigus
sur lequel elle resta appuyée.
NOS COLONIES
INDO-CHINE
La Désignation d’un Gouverneur
intérimaire en Indochine
On sait que la mort subite ce M. Rodiera
mis le gouvernement dans‘obligation deee
signer un nouvel intérimaire pour le 80
vernement général do l'Indochine penean.
l’absence que fera prochainement M. Albert
Sarra u C
Un certain nombre de bruits plus OU
moins fantaisistes ayant couru au sujet “
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