Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-11-21
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 21 novembre 1913 21 novembre 1913
Description : 1913/11/21 (A33,N11813). 1913/11/21 (A33,N11813).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526386414
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
Ç
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Le Petit Havre
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2
semerey
Vendredi 21 Novembre UI5
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HIPPOLYTE FÉNOUX
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220 Fr.
Un AN
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4 Dernière Heure g
La Pensés du Gouvernement
LE PARLEMENT
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 20 Novembre, Dépêche de 4 h. 30
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Comptant..
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6€7 10/-
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3 mois..». J
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Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 49 novembre 1943.
LES SOUVERAINS ESPAGNOLS
A PARIS
Le roi d'Espagne a dîné hier soir à l’hôtel
avec les personnes de sa suite, Alphonse XIII
n’est pas sorti et a passé toute la soirée au
près de la reine dont l’état de santé — qui
n’eut jamais de gravité — est très sensible-
ment amélioré.
COMMISSION DU BUDGET
En réponse à la demande de M. Jules Ro
che, M. Dumont a déclaré à la Commiss on
qu’il repoussait toute inscription du texte
relatif à la taxe sur le capital dans le projet
d’emprunt, mais qu’il était prêt à discuter
la question immédiatement après.
Après un échange d’observations auxquels
ont piis part un grand nombre de membres
de la Commission, la motion de M Brousse
tendant à comprendre dans l’emprunt non
seulement les 400 millions de dépenses du
Maroc prévus par le gouvernement, mais
encore les dépenses du Maroc pour 1914 et
70 millions de dépenses antérieures à 1911,
a été rejetée par 18 voix contre 47.
La Commission a ensuite maintenu, par
47 voix contre 11, sa décision excluant de
l’emprunt les dépenses du Miroc.
Sur les suggestions faites par un certain
nombre de membres et appuyées par le rup
teur général, suggestions tendant à imputer
à l’emprunt les dépenses de la 4e section du
budget de la guerre, les dépenses du compte
spécial de la marine et fixer le chiff e à
1,300 millions, la Commission a statué et
repoussé cette proposition par 18 voix con
tre 17.
Des observations ont été ensuite présen
tées par divers membres à la suited squelles
ta Commission a décidé à l’ananimité d’invi-
ger le rapporteur général à demander au
gouvernement, avant le vote definitif sur
le montant de l’emprunt, de lui faire con-
naître si le chiffre de 900 millions constitue
rait bien le total des dépenses extraordinai-
les de la défense nationale à y imputer.
LE PROCÈS DU « SOU DU SOLDAT »
Après plaidoirie de Me Roux, le substitut
du procureur de la République a prononcé
son réquisitoire.
Il a déclaré que le « Sou du Soldat » est
bien une organisation systématique et per
manente de provocation de militaires à la
désobéissance et que le tribunal correction-
nel est compétent.
Les inculpés ont protesté avec véhémence.
Yvetot s'est écrié : «La Patrie, ce n’est pas
vous, ni Etienne, ni Barthou : c’est le Tra-
vail ! »
après le réquisitoire, Yvetot a pris la pa-
‘rolepour combattre la loi de trois ans. Il a
ajouté que Marck et lui ne sont pour rien dans
le « Sou du Soldat ».
Le jugement sera rendu mercredi pro
chain.
===== =e M
LA GRÈVE DES MINEURS
LEN3. — H er soir, à la remonte des ou-
vriers de la fosse no 2 de Courrières sise à
Billy-Montigny, 1,500 grévistes se sont portés
près du puits.
Les gendarmes les ont refoulés.
En se retirant, les grévistes ont débou
lonné des barrières.
=-1 =2-===
UN AÉROPLANE EN FED
Reims. — Emile Vedrines qui, à bord d’un
monoplan, tentait hier matin à Mourmelon,
de battre les records de vitesse établis par
Prevost dans la Coupe Gordon Bennett, a dû
atterrir brusquement à la suite d’un retour
de flamme dans le carburateur qui s’est pro
duit en plein vol.
L’aviateur a été légèrement blessé ; son
appareil a été détruit par le feu.
CONDAMNATION D’UN PÈRE INFAME
Reims. — La Cour d’assises vient de con
damner à dix ans de réclusion et dix ans
d’interdiction de séjour, Emile Gamin, âgé
de 50 ans, bûcheron à la Grange-aux-Bois,
qui, depuis cinq ans, abusait de ses trois
ailes âgées de 13, 15 et 19 ans.
c । ge - ■
DE FRANCE EN BOHÈME
El AÉROPLANE
Prague. — L’aviateur français Jules Védri-
nes, parti hier malin, à 7 heures, ' de Nancy
sur son monoplan, a atterri à Wysotchan,
près de Prague. “
L’aviateur a l’intention de gagner Constan-
tinople par Vienne. :2.
CONDAMNATION D’UN INCENDIAIRE
IROYES. — La Cour d'assises a condamné
aux travaux forcés à perpétuité Louis Du
bois, 28 ans, fileur, pour crime d’incendie
volontaire à Barberey.
UNE ÉMEUTE A CERBÈRE
Cerbère. — Sur la ligne de Sarria à Barce-
lone, un train électrique ayant écrasé un en
fant, le public a brisé plusieurs voitures ce
qui a interrompu la circulation.
La foule aurait mis le feu à la gare si la
garde civile n’avait chargé, sabre au clair.
/ U ligne est occunee militairement. ,
Eo scsen gmegcmema mamecas
'dyent, SANS FRe tS, dans tous les Bifresast de Posta e rranes
Memmmns========SEGSES=P
NEW-YORK, 20 NOVEMBRE
Cotons s décembre, baisse 6 points ; jan
vier, baisse 5 points ; mars, baisse 11 points ;
mai, baisse 10 points. — A peine soutenu.
Calés : baisse 1 à 3 pointa.
NEW-YORK, 20 NOVEMBRE
Cuivre Standard disp.
— janvier
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c. PRRGRDRAT
14
15
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50
50
3 8
37
Nous avons pu, dès hier, publier une
analyse très complète du discours que M.
Barthou, président du Conseil, a prononcé
au banquet annuel du Comité Républicain
du Commerce et de l’Industrie, dont la pré
sidence lui avait été réservée.
Nous voulons dès maintenant dire la
confiance qu’il est fait pour inspirer.
Il aborde, sans réticence ni faiblesse, la
question des dépenses nationales, de la ré
forme de l’emprunt et de l’impôt et, il le
fait en formules d’une telle netteté que les
controverses de parti qu’on sentait poindre
tombent dans le vide.
CHICAGO, 20 NOVEMBRE
Bic sur......
Maïs sur.../
Saindoux sur.
pecombre.
Mai.....
Décembre.
Mai
Janvier...
Mai
C. DU JOUH
86 s. 8
90 7 8
70 7 ‘•
40 97 1
41 17
C. PRECED
86
90
71
71
41
3/8
7/8
03
LA TRAITE DES BLANCHES
Bordeaux. — La police vient d’arrêter
trois individus qui s’adonnent à la traite des
blanches et qui allaient partir pour Saint-
Nazaire avec deux de leurs victimes.
UNE CONFÉRENCE SUR
L’AÉRONAUTIQUE MILITAIRE
Londres. — Sous les auspices de l’Alliance
franç rise, le colonel Renard a fait dans la
soirée d'hier, une intéressante conférence
sur l’aéronautique militaire.
L’ambassadeur de France, plusieurs mem
bres de l’Amirauté et du War Office assis
taient à cette conférence.
-------- -===
LES AFFAIRES D’ORIENT
La Dette Turque
Francfort. — On mande de Constantinople
à la Gazette de Francfort que la Serbie a pris
à sa charge 47 0/0 de la dette de l'Etat turc
comme portion de cette dette correspondant
aux territoires conquis par elle, ce qui équi
vaut à un capital de 40 millions.
MANIFESTATIONS Ell ESPAGNE
Barcelone. — Les étudiants ont sifflé les
agents et les gendarmes et leur ont jeté des
pierres.
Un étudiant a été blessé par une balle qui
a ricoché.
Le préfet est entré à l’Université pour es
sayer de calmer les manifestants, mais il a
été reçu par des sifflets et a dû se retirer.
azmuszazecnsoossasnarasnassezcsansszsaznsnass
Le Cas de l’Abbé Lemire
M. Charost vient d’adresser à la Croix du
Nord une lettre dans laquelle il déclare que
l'abbé Lemire, député du Nord, ne possède
actuellement aucune exception pour poser
sa candidature aux futures élections législa
tives. A l’appui de cette thèse, le prélat pu
blie l’extrait suivant du décret paru le 3 mai
dernier et émanant de la Sacrée Congrega-
tion consistoriale. « Toute exception, a sup-
poser qu’elle ait pu avoir lieu dans la me
sure où elle aurait eu lieu, a totalement
cessé et le droit établi a été remis en vi
gueur en toute sa généralité. »
Un de nos confrères a demandé à un ami
de l’abbé ce qu’il fallait penser de la décision
de M. Charost.
L’abbé estime que cette interdiction ou plus
exactement cette réglementation du droit
d’éligibilité des prêtres ne le vise pas, Il affir
me, en effet, qu’il n’a pas bénéficié d’une
exception, mais d’une exemption. Pour lui,
l’exception, c’est une liber alité ; l’exemp
tion, au contraire, existe d'elle-même et
garde sa valeur permanente. Elle repose
sur un titre réel qui est l’état de fait, la
possession d’état. Elle ne se prescrit ni ne
s’abroge. Fort de l'exemption dont il béné
ficie, Faboé Lemire sollicite le renouvelle
ment du mandat que les électeurs a’Haze-
brouck lui confient depuis près de vingt
ans.
Nouvelles du Sénat
La Réforme électorale
a
M. L.-L. Klotz, ministre de l’intérieur,
déposé hier sur le bureau du Sénat le projet
de loi, voté par la Chambre des députés le
18 novembre courant, portant modification
des lois organiques sur l’election des dé-
putés.
. Voici l’exposé des motifs qui précède ce
projet :
Messieurs,
Nous avons l’honneur de soumettre aux délibé
rations du Senat un projet de loi portant modifica
tion des lois organiques sur l’élection des dépu
tés, adopté par la Chambre des députés dans sa
séance du 18 novembre 1913.
Ce projet, dont la discussion a été poursuivie
au cours de cinq séances, témoigne, de la part de
la Chambre, d’un sincère désir de conciliation.
Par l'adoption de l'amendement Lefèvre, qui fait
une plus large part au système majoritaire, la
Chambre des députés s’est résolument engagée
dans la voie transactionnelle.
Pour l’y suivre, le gouvernement fait appel à la
bonne volonté du Sénat ; il lui demande d’accom
plir un effort décisif vers l’entente, et de poursui-,
vre, aussi rapidement que possible, l’examen du
projet de loi qui lui est soumis.
M. L. L. Klotz a d’autre part prévenu de
cette transmission M. G. Clemenceau, prési
dent de la Commission de la réforme électo
rale du Sénat, par une lettre dont nous ex
trayons le passage suivant :
En raison de la brièveté des délais qui nous sé
parent des élections générales, le gouvernement,
désireux de réaliser promptement l’accord entre
les deux Assemblées, a l’honneur de vous prier
de bien vouloir convoquer le plus tôt possible la
Commission qhe vous présidez, et il se tient à sa
disposition pour la plus prochaine audition.
La Commission de la réforme électorale so
Oui, nous avons dit, oui, je dis encore,
parce que c’est ma conviction profonde et
celle de tous es membres du Cabinet, qu’il
est nécessaire de faire supporter à la richesse
acquise les conséquences des lois qui ont
augmenté la défense nationale du pays.
Mais il est des dépenses qui présentent un
caractère temporaire, qui no sont pas renou
velables, dout le bénéfice profitera aussi
bien aux générations futures qu’aux géné
rations actuelles, et c’est pour cela que M. le
nntre des finances, d’accord avec tous les
membrz du Cabinet, a pensé que seul un
emprunt de nguidation pouvait faire face à
ces dépenses, pares (u il n est pas admissi-
bleque seule la génerat2" actuelle supporte
des dépenses dont le bénén.” accroîtra la
richesse et la force défensive 0o. généra
tions qui nous succéderont. (ApplaucSbe-
ments.)
Nous avons déposé un projet d’emprunt. 1
Ce projet d’emprunt, nous te défendrons.
Nous y avons inscrit deux clauses, une
clause d’amortissement à laquelle nous se
rons fidèles et, sans soulever une
question
de tenir
de principe, avec Tunique souci
compte des faits, de la situation actuelle du
marché et du crédit public, nous avons dé
claré de la manière la plus nette, que la rente
nous apparaissait comme devant recevoir une
immunité particulière, nous avons pensé que
cette immunité était indispensable au crédit pu
blic, et ce sentiment est tellement profond en
nous, cette mesure, cette 'immundé nous appa
raissent comme tellement nécessaires, elles sont à
nos yeux une garant e tellement indispensable au
succès de l’emprunt lui-même, que je le dis ce
soir devant vous,prêt à la répéter, nous n'hési
terons pas à engager toute notre responsabilité
sur une clause qui parait nécessaire à la fois
pour rassurer les porteurs et pour rassurer le
crédit public lui-même.
Les petits rentiers, les petits porteurs,
qui sont légion dans la salle, applaudissent
à tout rompre.
Le gouvernement livre sa pensée tout en
tière dans cette affirmation :
S’il est des hommes qui pensent qu’un
emprunt n'est pas nécessaire pour rendre à
la trésorerie cette élasticité, cette souplesse
et cette force qui sont une des conditions de
la sécurité nationale ; s’il est des hommes
qui pensent qu’il est possible d’imposer à ce
pays huit cent millions d’impôts nouveaux,
qu’ils le disent, mais qu’ils prennent la res
ponsabilité de leur opinion devant le Parle
ment et devant le pays. Si, au contraire, on
pense comme nous que l’emprunt est né
cessaire, qu’on le dise ! Je ne veux fa re in
jure à personne et je suis certain que dans le
Parlement il ne peut se rencontrer aucun
homme et aucun parti qui fasse du ci édit
public l’enjeu des querelles, des divisions,
des rancunes et des ambitions.
Au sujet de l’impôt sur le revenu, même
netteté :
Vous tous, industriels et commerçants qui
m’écoutez, vous êtes disposés à faire les sa-
crifices nécessaires, vous avez le sentiment
que l’impôt sur le revenu aura ce résultat
de vous faire échapper à toutes ces hésita
tions, à toutes ces incertitudes, qui, d’un
budget à l’autre pèsent sur vous.
Le ministre des finances échappera à cette
servitude pénible qui, chaque année, con-
siste à trouver des sources nouvelles d’im
pôts et de revenus. Vous saurez, Messieurs,
en présence de quel impôt vous êtes et cette
réforme ne sera possible — Je veux dire par
là qu’elle ne sera viable et qu’elle ne passera de
la réalité des projets dans la vie économique du
pays— qu’à la condition de respecter votre
foyer, vos livres, votre comptabilité, le secret de
vos fortunes et le secret de vos affaires. (Ton-
nerre d’applaudissements un nimes).
En terminant, le président du Conseil
affirma une fois de plus que la nouvelle loi
militaire et les sacrifices que le pays avait
consentis n’étaient ni une provocation ni
une marque de défiance envers tel ou tel
pays étranger, et que la France, forte de son
droit et soucieuse de sa dignité, continue
rait à faire grande figure dans le concert des
nations. .
M. Louis Barthou quitta la salle du ban
quet salué par les acclamations de tous les
convives.
Ce discours, où la pensée intime du gou
vernement ressort avec une éloquence dé
gagée de toute idée de parti, uniquement
puisée dans l’élévation du sentiment pa
triotique, aura un retentissement réconfor
tant dans le pays. C’est la préface coura
geuse et loyale du vote prochain de l’em
prunt véritablement national que la France
républicaine va consentir.
Il faut savoir gré au Comité Mascuraud,
que l’on avait pu soupçonner de flirter trop
complaisamment avec l’opposition radicale,
d’avoir eu l’initiative d’offrir au chef du
gouvernement cette tribune extraparlemen
taire.
L’auditoire d’hommes d’affaires qu’il lui
a ainsi procuré, et dont les applaudisse
ments furent unanimes, est un garant de la
force d’opinion qui soutient le gouverne
ment dans ses actes.
HIPPOLYTE Fénoux.
réunira sous la présidence de M. Ciemen-
ceau, pour prendre connaissance de la lettre
de M. Klotz, ministre de l’intérieur, et mer-
UC • al1*4p 7 * "72110 ? 7
A credi, pour entendre le gogYernemenk
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
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fi®®, rue Saint-Lazare, 106
de eHOTEL TEfl^lHlS^
sxoszars
:
Impressions de Séance
(sE ama CORASBTONDANT PARTICULIER)
Paris, 20 novembre.
Au train dont il va, le débat sur les déli-
mitations menace de se prolonger jusqu’à la
fin de l’année. Dans la matinée d’aujour
d’hui, la Chambre n’en a voté qu’un tout
petit paragraphe — le premier du premier
article — après quoi elle s’est embarquée
dans une discussion tellement confuse, tel
lement obscure au sujet des « qualités subs-
tantie les » qu'elle n’en était pas encore sor
tie lorsque sonna l’heure du d -jeûner.
L’après-midi nous réservait un program
me plus cop eux et plus varié. D’abord, M.
Bouisson réussit, avec l’assentiment, avec
l'appui même du ministre de la guerre, à
. faire adopter à l'uninimité un proj--de Té=
“ Solution aemandant qu'on applique, en ma-
tière de retraites, aux employés civils de la
guerre le régime adopte pour les agents
t chniques et les préposés des manufactures
de l'État.
Ensuite, vint la question de M. Jaurès sur
les grèves du Pas-de-Calais. Cette question,
qui! posait à la demande de son colllègae
M. Basly, avait un double but, protestera la
fois contre l’envoi des troupes dans la ré
gion de Lens et contre le vote du Sénat qui
a provoqué la grève.
M. Jaurès n’a fait que glisser sur le pre
mier point, sentant fort bien qu’il aurait
contre lui l’immense majorité de la Chambre.
Il insista davantage sur le second, qui devait
lui procurer un succès facile.
Le président du Conseil, en effet, n’eut pas
de psne à démontrer que les mesures prises
dans le v3ssin de Lens n’avaient aucun ca
ractère de orvocation et qu’il ne faisait que
remplir son dero. de chef de gouvernement
en prenant les precavlons nécessaires pour
protéger l’ordre public-' et faire respecter
la liberté du travail. . ,
Quant au vote sénatorial, M. rrthon e
considère également comme regret- 0e et
lui-même a demande que la discussis ne
vienne à bref délai devant la Chambre ai
qu’il puisse obtenir de la Haute Assemblée
un vote plus conforme à l’équité. Cette dé
clarai on très applaudie, mit fin à l’incident.
Ce f it alors un long défilé de projets urgents,
adoptés les uns sur les autres, sans la plus
légère opposition, puis, on arriva à la ques
tion si intéressante de la limitation des dé
bits de boissons.
Pendant que la discussion se déroulait, un
inci lent se produisit dans la salie. Un indi
vidu placé au premier rang de la tribune des
questeurs, se leva soudain et, d’une voix de
stentor, apostropha les députés.
— Vous savez bien, clamait-il en tendant
le poing vers l'hemicycle, que ce que vous
faites- là n’aboutira pas ! Vous êtes une bande
d’alcooliques et d’empoisonneurs ! Vous
jouez une comédie indigne de... Les hais-
siers ne lui permirent d'en dire pus long.
D’une poigne robuste ils avaient saisi le per-
turbateur par les épaules et l’avaient entraî-
né hors de la salle. C'est, paraît-il, le prési
dent d’une ligue antialcoolique...
Au Luxembourg, on a voté, avec quelques
modifications, le projet relatif aux usines
hydrauliques.
T. H.
word
SENAT
Séance du 20 Novembre
La séance est ouverte à 3 h., sous la prési
dence de M. ANTONIN DUBOST, président.
La Réforme électorale
m. klotz, ministre de l’intérieur, dépose le
projet de loi sur la réforme électorale adopté par
la Chambre des députés.
Il est renvoyé à la commission existante.
Les Usines hydrauliques
Le Sénat aborde en deuxième deliberation
Les Grèves du Nord
,M. JAURÈS adresse une question au président
au Conseil sur l’envoi de forces militaires dans le
bassin minier du Nord.
L'envoi de troupes dans cette région est de na
ture a appuyer les prétentions patronales.
Cependant les revendications des grévistes sont
Justes. Les dérogations ont pour résultat de ren
dre illusoire la journée de suit heures.
M. BARTHOU, président du Conseil, repond.
Il dit qu’il s’est trouvé en présence des respon
sabilités, et par conséquent, des devoirs qui in
combent à tout gouvernement en pare lie cir
constance.
. Les instructions qu’il a données sont conformes
a celles de tous les gouvernements antérieurs ;
les mesures publiques n’ont aucun caractère de
provocation, elles tendent uniquement à assurer
l’ordre public et la liberté du travail.
Comme la revendication des ouvriers mineurs
est légitime dans son principe, le gouvernement
a insisté auprès de la Commission des mines pour
qu’elle examinât d’urgence cette question.
En outre, M. le ministre du travail a adressé
une lettre pressante au président du Comité des
houillères de France en vue d'une tentalive de
Sonenation. """T
Le gouvernement estime, en outre, qu’il est
urgent, nécessaire que la question vienne très
prochainement devant la Chambre afin qu’elle
puisse revenir sans retard devant le Sénat et que
le conflit puisse être réglé d’une façon équitable.
La Chsmbre fixera à quelle date aura lieu cette
séance extraordinaire.
m j URÈS se borne à prendre acte de la pro
messe du président du Conseil et l’incident est
clos.
On adopte successivement :
Le projet de loi portant création d’une nou-
velle région de corps d'armée sur le territoire de
la France ;
Le projet de loi relatif à la conservation des mo
numents et des objets ayant un intérêt historique
ou artistique ;
Un projet de loi concernant le repos hebdoma-
dsire aux Halles centrales de Paris;
Un projet de loi tendant à modfier l’article 72
du livre II du Code du travail et de la prévoyance
sociale (travaux interdits aux enfants de moins de
dix-huit ans et aux femmes.
Le projet de loi portant ouverture, sur l’exer
cice 1913, de crédits supplémentsires (en vue de
la création, au ministère de la guerre, d’une di
rection de l’aéronautique).
A la majorité de 475 voix contre 72 sur 547 vo-
tauts, le projet de loi est adopté.
La limitation des débits d’alcool
On reprend ensuite ia suite de la discussion de
Ja propositi n d? loi concernant la limitation des
débits w’alcool et de liqueurs alcooliques à con-
sommer So, place et la réglementation des débits
de boissons Qe toute nature.
M. VANDAMME expose que beaucoup de débits
de boissons se trouvent aujourd’hui dans une si
tuation difficile et qul Ce serait une erreur de
penser que les débits de boissons hygiéniques
pourront concurrencer les débits à vente plus
etendue.
On ne peut pas, dit-il établir un rapport de cau
se à effet entre le nombre des débits et l’augmen-
talion de la consommation de l’alcool.
Le remède à l’alcoolisme est dans l’éducation
donnée à l’enfant à l’École primaire et dans l’a
mélioration du logement ouvrier
En limitant le nombre des débits, on n’aura fait
que bien peu de chose pour réfréner l’alcoo-
lisme.
M. Joseph REINACH estime que l’un des remè
des contre l’alcooisme et le premier par lequel il
fut commencer, c’est la limitation et la régle-
mentation des débits de boisson,
Sans doute, il n‘y a pas de rapport direct, ma
thématique, entre l’accroissement du nombre des
débits et le développement de l’alcoolisme ; mais
il y a néanmoins un rapport certain entre les deux
fûts, comme l’ont consisté à la fois les socialistes
et les économistes les plus orthodoxes.
Mais la limitation ne constitue pas l’unique re
mède. Il faudra poursuivre la lutte alcoolique sur
d’autres terrains.
L’essentiel est de commencer.
Depuis 48 mois, on a pu juger du vote par le-
q el la Chambre a renvoyé a la Commission le
projet sur la limitation des débits.
Le sentiment général du pays est avec la Com
mission et avec tous ceux qui, par delà les in
térêts particuliers, ont le souci de l’intérêt gé
néral.
La suite de la discussion est renvoyée à une
prochaine séance.
M. JAURÈS demande à la Chambre de tenir
séance lundi matin pour discuter le rapport de la
Commission des mines.
M. CHÉRON, ministre du travail, appuie la pro
position deM. Jaurès, à r-ison de l’urgence qui
s’attache à la discussion du projet, retour du
Sénat.
par la presse chinoise fait long feu, à causa
de l’opposition qu’il rencontre dans le ca
binet.
Quand à l’interpellation projetée, il est
probable que le Parlement y apportera des
modifications.
---------- , -2---------- - -
BULLETIN MILITAIRE
Nous n’avons plus d’Invalides
Le gouvernement avait demandé aux
Chambres, en 1913, un crédit de 262,863 fr.
pour les Invalides et le Musée de l’Armée,
en augmentation de 121,200 fr. par rapport
au budget de 1912. .
La Chambre des députés a opéré une ré
duction de 15,000 francs et la Commission
des finances, de son côté, une deuxième
réduction de 50,000 francs acceptée par le
Sénat.
Le département de la guerre avait deman
dé ce te augmentation pour l’entretien évan-
tuel de 100 invalides (20 caporaux et 80 sol
dats). Il espérait atteindre ce ch ffre en mo
difiant le décret de réorganisation des Inva-
Hdes du 21 décembre 1911 et en ouvrant
plus larges les portes de cet établissement
aux anciens militaires. En eff t, d’après le
décret du 21 décembre 1911, pouvaient être
seuls admis aux Invalides « les militaires
ou marins en possession d’une pension de
retraite militaire pour cause de blessures ou.
d’infirmités, libre de touis retenue légale et
étant, d’autre part, célibataires ou veufs sans
enfants vivant avec eux ».
Sut-on combien il existait d’invaiides au
1er janvier 1913 ? Seize en tout, dont unca-
itaine, un adjudant et quatorze hommes,
r, pour cet effectif de seize invalides, l’éia-
blissement disposait d’un détachement de
quatorze infirmiers,composés comme il suit :
Adjudant employé au service de vivres et chargé
ce la discipline et de la surveillance da détache-
ment
Commis aux écritures (service des vivres) ...
Infirmier de visite employé auprès du méde
cin major
Infirmier de visite employé à la pharmacie ..
Infirmier employé auprès des milades à l’in-
Infirmiers dans les trois salles (I pour 4 ou 5
invalides)
Infirmier employé aux magasins aux vivres,
combustibles
Infirmier employé au magasins du matériel
et ameublement
Ordonnance du capitaine invalide.
Ordonnance de l’officier comptable
Cuisiniers
' Total
4
1
3
4
1
1
1
2
U
le
projet de loi relatif aux usines hydrauliques éla-
biles sur les cours d’eau et canaux du domaine
public.
M. CAZENEUVE, rapporteur a la parole.
Il expose l’economie générale du projet et l’on
passe aux articles. Sur ‘article 6 relatif au régime
des usines concédées, M. Savary développe un
amend- ment fixant les conditions des conces
sions soit par un décret, soit par une loi. Malgré
l’opposition du rapporteur. L’amendement est
voté par 150 voix contre 129.
Aux termes de l’article 8. les indemnités seront
fixées quand il y aura lieu par les juridictions ci
viles.
M. Lhopiteau développe à l’article 9 un amende
ment tendant à imposer aux concessionnaires
l’emploi d’un matériel de construction française.
En réponse à M. Lhopiteau, le ministre des tra
vaux publics s’engage a insérer dans le cahier des
chargés une clause indiquant que les préférences
doivent aller à l’administration française
L’amendement est retiré et l’ensemble du projet
est adopté.
m. lo is MARTIN dépose un rapport sur sa ré
solution augmentant le nombre des membres de
la Commission des finances.
La séance est levée à 6 h. 33.
Séance aujourd’hui.
enessecwwrones=====2%-==oro========exses44
Séances du 20 Novembre
(Séance du matin )
Les Délimitations régionales
La Chambre a continué hier m-in, mais elle n’a
pas encore pu achever la discussion des projets
de loi relatifs aux appellations d’origine et aux dé-
limitations régionales qui ont pour objet de mettre
un terme à l'agitation dans diverses régions, com
me la Champagne et le Bordelais.
Toute la discussion a roulé sur le point de sa
voir si on maintiendrait dans le texte de l’article
premier les mots « qualités subsb ntielles ».
La Chambré s’est séparée à midi un quart sans
avoir tranché cette question dont la solution a été
remise.
(Séance de l’après-midi)
La séance est ouverte à 3 heures, sous la prési
dence de M. DESCHANEL, président.
La Retraite des Employés
de Sa Guerre
m. BOUISSON dépose un projet de résolution
tendant a appliquer aux employés civils de la
guerre le bénéfice du régime de la retraite accor
dée aux employés et agents des manufactures de
l’Etat.
Le projet de résolution est signé de quarante
membres. En conséquence, la discussion immé
diate en esi de droit.
M. BOUISSON développe son projet de résolu
tion. . ,
M. ÉTIENNE, ministre de la guerre, appuie le
vote du projet de résolution. Le personnel Civi-
de la guerre est un personnel d’élite/
Le pro jet de résolution est adopté.
M. DRON, président de Ia Commission des mi-
nes : La Commission des mines se réunira C.
de-
main et elle sera en mesure de permettre à la
Chambre de délibérer lundi matin.
m. LIFAS fait observer qu’il est de tradition à
la Chambre de ne pas siéger le lundi matin.
m Jaurès insiste pour l'adoption de sa propo
sition.
La Chambre consultée, décide de tenir séance
lundi masin, à 9 h. 1 2, pour discuter le rapport
de la Commission des mines.
S< ance ce matin.
La séance est levée à 7 h. 23.
--------—— —------------------------
ETRANGER
ITALIE
Un Article de la « Tribunn »
sur les Relations Franco-Italiennes
La Tribuna déclare qu’elle prend acte avec
un grand plaisir des paroles de la presse
française en général, paroles qui répondent
à l’esprit qui a inspiré la Tribuna, dès
les premiers moments, dans sa polémique.
Certainement, ce n’est ni à la Tribuna, ni
aux autres organes de la presse italienne
que peut être adressée ‘accusation ou le re
proche de tenter une politique différente de
la politique officielle.
En ce qui concerne la France, la Tri
buna est convaincue que la campagne faite
ces derniers temps par une partie de la
presse française ne correspondait pro
sentiment de la majorité de celle-ci et enco
re moins aux sentiments et aux actes du
sas au
Le dernier décret de réorganisation des
Invalides est daté du 27 avril 1913.
Le ministre de la guerre exposait dans son
rapport an président de la République « qu’il
serait utile d’ouvrir plus largement l’établis-
ssment des Invalides ».
Et en effet, alors que d’après le décret du
21 décembre 1911 étaient seuh admis aux
Invalides les militaires ou marins retraités
pour cause de blessures ou d’infirmités et ne
pouvant recevoir dans leur famille les soins
qui leur so it nécessaires, aujourd’hui ne
sont admis dans les mêmes conditions, mais
dans une proportion qui n’excèdera pas un
dixième, que es militaires et marins titu
laires de pension de retraite pour ancienneté
de service.
Jusqu’à présent, les militaires en posses
sion d’une pension de retraite militaire ad
mis comme invalides devaient, en principe,
être célibataires ou veufs sans enfants vivant
avec eux. Maintenant, ils peavent être ma-
riés ou veufs avec enfants, mais leurs famil-
les ne sont pas admises dans l’hôtel.
Malgré ce récent décret, on n’a enregistré
que peu d’admissions nouvelles. Aujour
d’hui, le nombre des invalides n’est q e de
17. On attend deux propositions, qui seront
sûrement acceptées, ce qui portera l’effectif
total à 19.
Le cadre de l’Hôtel des Invalides doit com
prendre, d'après le décret du 21 septembre
1911 :
4» Un officier général du cadre de réserve ou
en reraite a la fois commandant des Invalides et
directeur du musée des Invalides. (C’est Le gé
néral Niox qui occup 1 ces fonctions) ;
2o Un officier supérieur invalide faisant fonc
tions de major ;
3° Deux officiers invalides, dont un est com
mandant de la compagnie, l’autre officier compta
ble ;
40 Trois sous-officiers invalides dont un comp
table ; .
bo Deux caporaux ou soldats invalides.
Les différents postes de major, de com-
mandant de la compagnie et d’officier comp
table ont été attribues provisoirement à des
officiers non invalides. Ils seront remplacés
aussitôt que se produiront des demandes
d’officiers remplissant les conditions exi-
gées. , .
Mais ces demandes se produiront-elles T
M. Miliès-Lacroix, rapporteur du budget de
la guerre au Sénat, écrivait dans son rapport
de 1913 :
Nous ne partageons pas les illusions du dépar
tement de la guerre. Nous ne croyons pis que
l’hospilalisation soit fort recherchée par les an
ciens militaires... Les conditions dans lesquelles
sont aujourd’hui pensionnés les militaires réfor
més pour blessures ou infirmités contractées au
service, jointes aux avantages qu’ils trouvent fa
cilement dans les emplois publics ou dans les
administrations privées, sont telles que ia gene-
rallié ne consentira pas à s’hospitaliser,sauf dans
des cas exceptionnels.
Le département de la guerre, disons-le, a
sursis à la constitution du cadre fixé par Ce
décret en présence d’un tel surcroît d infir
miers.
gouvernement.
Ces différends momentanés passés, la
France et l'Italie devront collaborer d’accord
dans une infinité de questions et à propos
d'intérêts communs de la plus haute im
portance européenne. Il est du devoir de
tout le monde, conclut la Tribuna, de pré
parer le meilleur terrain pour cette colla
boration.
CHINE
Yuan Chi Kai
Un groupe de membre Pa Parlement se
proposent de déposer une interpellation de
mandant si Yuan Chi Kaï a ‘intention do
créer un conseil cen ral pour reviser le fonc
tionnement du Parlement, si vraiment il
désire constituer un Parlement, si vraiment
il a le droit de dissoudre le groupe parle
mentaire de l’opposition sans en référer au
Parlement. . . .
Les interpellateurs lui reconnaissent le
droit de punir les rebelles, nuis ils lui con
testent celui de rendre les députés responsa
bles des acles.de leur parti. -
La publicité faite à ce projet d interpel
lation semble avoir pour objet de préciser
l’attitude du gouvernement.
Entre temps, le projt de création par
Yuan Chi Kaï d’un conseil central divulgue J
INFORMATIONS
Le Roi ©t la Reine d’Espagne
à Paris
Depuis deux jours la reine d’Espagne souf
fre d’un refroidissement. Cette indispose
tion, qui n’offre aucun caractère de gravie
est cependant assez sérieuse pour que le de
part des deux souverains ait été ajourne.
La grande-duchesse Cyrille de Russie à
passé la matinée auprès de la reine.
Le roi, de son côté, a fait au bois de Boui
logne une courte promenade et s’est ensuite
rendu aux Invalides.
Alphonse XIII est ensuite rentré à son ho:
tel où il a dejenné en compagnie de l’ami
bassadeur d’Espagne et la marquise de Vib
laurrutia, du colonel Pénelon et de quel-
ques intimes.
Ce matin, le roi d'Espagne ira chasser e
Armanvilliers, chez le baron Edmond de
Rothschild. Cette chasse, qui devait ayoi
lieu hier, a été remise en raison de l etat.
santé de la reine. Le programme de a
du séjour des souverains et leur déparerez»
lent soumis aux modifications qui P0
raient se produire dans cet état.
85* Année — N (1,813
Administrateur • Délégué
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administrats
6 M. O. RANDOLET
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AU HAVRE
A PARIS.
sAan
ANNONCES
($ Pages) 5 Cenlimës — EDITION DU MATIN — 5 Centimes
(6 Pages)
Le Petit Havre
Bureau du Journal. 112. bould de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
La PETIT HA VRE est déslgna^pour les Annonces Jadtolalris et légales
2
semerey
Vendredi 21 Novembre UI5
Rédacteur en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Auresser tout ce qui concerne la Rédaction
à M. HIPPOLYTE FÉNOUX
85, Rue Fontanelle, 35
TÉLÉPHONE: Rédaction, No 2 60
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Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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Autres Départements...
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TROIS MoIs Six Mois
» Fr.
10
220 Fr.
Un AN
AC
a
4 Dernière Heure g
La Pensés du Gouvernement
LE PARLEMENT
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 20 Novembre, Dépêche de 4 h. 30
| TON
j COURS
HAUSSE
BAISSE
CUIVRE '
Comptant..
—
facile
6€7 10/-
-/-
17/6
3 mois
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3 mois
calme
£ 480 5/-
£ 181 5/-
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Comptant ..
facile
£ 49/-
V-
2 d
3 mois..». J
' 1
£ 49/9
-/-
2 d
arsnsszs
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 49 novembre 1943.
LES SOUVERAINS ESPAGNOLS
A PARIS
Le roi d'Espagne a dîné hier soir à l’hôtel
avec les personnes de sa suite, Alphonse XIII
n’est pas sorti et a passé toute la soirée au
près de la reine dont l’état de santé — qui
n’eut jamais de gravité — est très sensible-
ment amélioré.
COMMISSION DU BUDGET
En réponse à la demande de M. Jules Ro
che, M. Dumont a déclaré à la Commiss on
qu’il repoussait toute inscription du texte
relatif à la taxe sur le capital dans le projet
d’emprunt, mais qu’il était prêt à discuter
la question immédiatement après.
Après un échange d’observations auxquels
ont piis part un grand nombre de membres
de la Commission, la motion de M Brousse
tendant à comprendre dans l’emprunt non
seulement les 400 millions de dépenses du
Maroc prévus par le gouvernement, mais
encore les dépenses du Maroc pour 1914 et
70 millions de dépenses antérieures à 1911,
a été rejetée par 18 voix contre 47.
La Commission a ensuite maintenu, par
47 voix contre 11, sa décision excluant de
l’emprunt les dépenses du Miroc.
Sur les suggestions faites par un certain
nombre de membres et appuyées par le rup
teur général, suggestions tendant à imputer
à l’emprunt les dépenses de la 4e section du
budget de la guerre, les dépenses du compte
spécial de la marine et fixer le chiff e à
1,300 millions, la Commission a statué et
repoussé cette proposition par 18 voix con
tre 17.
Des observations ont été ensuite présen
tées par divers membres à la suited squelles
ta Commission a décidé à l’ananimité d’invi-
ger le rapporteur général à demander au
gouvernement, avant le vote definitif sur
le montant de l’emprunt, de lui faire con-
naître si le chiffre de 900 millions constitue
rait bien le total des dépenses extraordinai-
les de la défense nationale à y imputer.
LE PROCÈS DU « SOU DU SOLDAT »
Après plaidoirie de Me Roux, le substitut
du procureur de la République a prononcé
son réquisitoire.
Il a déclaré que le « Sou du Soldat » est
bien une organisation systématique et per
manente de provocation de militaires à la
désobéissance et que le tribunal correction-
nel est compétent.
Les inculpés ont protesté avec véhémence.
Yvetot s'est écrié : «La Patrie, ce n’est pas
vous, ni Etienne, ni Barthou : c’est le Tra-
vail ! »
après le réquisitoire, Yvetot a pris la pa-
‘rolepour combattre la loi de trois ans. Il a
ajouté que Marck et lui ne sont pour rien dans
le « Sou du Soldat ».
Le jugement sera rendu mercredi pro
chain.
===== =e M
LA GRÈVE DES MINEURS
LEN3. — H er soir, à la remonte des ou-
vriers de la fosse no 2 de Courrières sise à
Billy-Montigny, 1,500 grévistes se sont portés
près du puits.
Les gendarmes les ont refoulés.
En se retirant, les grévistes ont débou
lonné des barrières.
=-1 =2-===
UN AÉROPLANE EN FED
Reims. — Emile Vedrines qui, à bord d’un
monoplan, tentait hier matin à Mourmelon,
de battre les records de vitesse établis par
Prevost dans la Coupe Gordon Bennett, a dû
atterrir brusquement à la suite d’un retour
de flamme dans le carburateur qui s’est pro
duit en plein vol.
L’aviateur a été légèrement blessé ; son
appareil a été détruit par le feu.
CONDAMNATION D’UN PÈRE INFAME
Reims. — La Cour d’assises vient de con
damner à dix ans de réclusion et dix ans
d’interdiction de séjour, Emile Gamin, âgé
de 50 ans, bûcheron à la Grange-aux-Bois,
qui, depuis cinq ans, abusait de ses trois
ailes âgées de 13, 15 et 19 ans.
c । ge - ■
DE FRANCE EN BOHÈME
El AÉROPLANE
Prague. — L’aviateur français Jules Védri-
nes, parti hier malin, à 7 heures, ' de Nancy
sur son monoplan, a atterri à Wysotchan,
près de Prague. “
L’aviateur a l’intention de gagner Constan-
tinople par Vienne. :2.
CONDAMNATION D’UN INCENDIAIRE
IROYES. — La Cour d'assises a condamné
aux travaux forcés à perpétuité Louis Du
bois, 28 ans, fileur, pour crime d’incendie
volontaire à Barberey.
UNE ÉMEUTE A CERBÈRE
Cerbère. — Sur la ligne de Sarria à Barce-
lone, un train électrique ayant écrasé un en
fant, le public a brisé plusieurs voitures ce
qui a interrompu la circulation.
La foule aurait mis le feu à la gare si la
garde civile n’avait chargé, sabre au clair.
/ U ligne est occunee militairement. ,
Eo scsen gmegcmema mamecas
'dyent, SANS FRe tS, dans tous les Bifresast de Posta e rranes
Memmmns========SEGSES=P
NEW-YORK, 20 NOVEMBRE
Cotons s décembre, baisse 6 points ; jan
vier, baisse 5 points ; mars, baisse 11 points ;
mai, baisse 10 points. — A peine soutenu.
Calés : baisse 1 à 3 pointa.
NEW-YORK, 20 NOVEMBRE
Cuivre Standard disp.
— janvier
Amalgamat. Cop...
Fer
:. 99 un
69 1/8
15 37
c. PRRGRDRAT
14
15
70
15
50
50
3 8
37
Nous avons pu, dès hier, publier une
analyse très complète du discours que M.
Barthou, président du Conseil, a prononcé
au banquet annuel du Comité Républicain
du Commerce et de l’Industrie, dont la pré
sidence lui avait été réservée.
Nous voulons dès maintenant dire la
confiance qu’il est fait pour inspirer.
Il aborde, sans réticence ni faiblesse, la
question des dépenses nationales, de la ré
forme de l’emprunt et de l’impôt et, il le
fait en formules d’une telle netteté que les
controverses de parti qu’on sentait poindre
tombent dans le vide.
CHICAGO, 20 NOVEMBRE
Bic sur......
Maïs sur.../
Saindoux sur.
pecombre.
Mai.....
Décembre.
Mai
Janvier...
Mai
C. DU JOUH
86 s. 8
90 7 8
70 7 ‘•
40 97 1
41 17
C. PRECED
86
90
71
71
41
3/8
7/8
03
LA TRAITE DES BLANCHES
Bordeaux. — La police vient d’arrêter
trois individus qui s’adonnent à la traite des
blanches et qui allaient partir pour Saint-
Nazaire avec deux de leurs victimes.
UNE CONFÉRENCE SUR
L’AÉRONAUTIQUE MILITAIRE
Londres. — Sous les auspices de l’Alliance
franç rise, le colonel Renard a fait dans la
soirée d'hier, une intéressante conférence
sur l’aéronautique militaire.
L’ambassadeur de France, plusieurs mem
bres de l’Amirauté et du War Office assis
taient à cette conférence.
-------- -===
LES AFFAIRES D’ORIENT
La Dette Turque
Francfort. — On mande de Constantinople
à la Gazette de Francfort que la Serbie a pris
à sa charge 47 0/0 de la dette de l'Etat turc
comme portion de cette dette correspondant
aux territoires conquis par elle, ce qui équi
vaut à un capital de 40 millions.
MANIFESTATIONS Ell ESPAGNE
Barcelone. — Les étudiants ont sifflé les
agents et les gendarmes et leur ont jeté des
pierres.
Un étudiant a été blessé par une balle qui
a ricoché.
Le préfet est entré à l’Université pour es
sayer de calmer les manifestants, mais il a
été reçu par des sifflets et a dû se retirer.
azmuszazecnsoossasnarasnassezcsansszsaznsnass
Le Cas de l’Abbé Lemire
M. Charost vient d’adresser à la Croix du
Nord une lettre dans laquelle il déclare que
l'abbé Lemire, député du Nord, ne possède
actuellement aucune exception pour poser
sa candidature aux futures élections législa
tives. A l’appui de cette thèse, le prélat pu
blie l’extrait suivant du décret paru le 3 mai
dernier et émanant de la Sacrée Congrega-
tion consistoriale. « Toute exception, a sup-
poser qu’elle ait pu avoir lieu dans la me
sure où elle aurait eu lieu, a totalement
cessé et le droit établi a été remis en vi
gueur en toute sa généralité. »
Un de nos confrères a demandé à un ami
de l’abbé ce qu’il fallait penser de la décision
de M. Charost.
L’abbé estime que cette interdiction ou plus
exactement cette réglementation du droit
d’éligibilité des prêtres ne le vise pas, Il affir
me, en effet, qu’il n’a pas bénéficié d’une
exception, mais d’une exemption. Pour lui,
l’exception, c’est une liber alité ; l’exemp
tion, au contraire, existe d'elle-même et
garde sa valeur permanente. Elle repose
sur un titre réel qui est l’état de fait, la
possession d’état. Elle ne se prescrit ni ne
s’abroge. Fort de l'exemption dont il béné
ficie, Faboé Lemire sollicite le renouvelle
ment du mandat que les électeurs a’Haze-
brouck lui confient depuis près de vingt
ans.
Nouvelles du Sénat
La Réforme électorale
a
M. L.-L. Klotz, ministre de l’intérieur,
déposé hier sur le bureau du Sénat le projet
de loi, voté par la Chambre des députés le
18 novembre courant, portant modification
des lois organiques sur l’election des dé-
putés.
. Voici l’exposé des motifs qui précède ce
projet :
Messieurs,
Nous avons l’honneur de soumettre aux délibé
rations du Senat un projet de loi portant modifica
tion des lois organiques sur l’élection des dépu
tés, adopté par la Chambre des députés dans sa
séance du 18 novembre 1913.
Ce projet, dont la discussion a été poursuivie
au cours de cinq séances, témoigne, de la part de
la Chambre, d’un sincère désir de conciliation.
Par l'adoption de l'amendement Lefèvre, qui fait
une plus large part au système majoritaire, la
Chambre des députés s’est résolument engagée
dans la voie transactionnelle.
Pour l’y suivre, le gouvernement fait appel à la
bonne volonté du Sénat ; il lui demande d’accom
plir un effort décisif vers l’entente, et de poursui-,
vre, aussi rapidement que possible, l’examen du
projet de loi qui lui est soumis.
M. L. L. Klotz a d’autre part prévenu de
cette transmission M. G. Clemenceau, prési
dent de la Commission de la réforme électo
rale du Sénat, par une lettre dont nous ex
trayons le passage suivant :
En raison de la brièveté des délais qui nous sé
parent des élections générales, le gouvernement,
désireux de réaliser promptement l’accord entre
les deux Assemblées, a l’honneur de vous prier
de bien vouloir convoquer le plus tôt possible la
Commission qhe vous présidez, et il se tient à sa
disposition pour la plus prochaine audition.
La Commission de la réforme électorale so
Oui, nous avons dit, oui, je dis encore,
parce que c’est ma conviction profonde et
celle de tous es membres du Cabinet, qu’il
est nécessaire de faire supporter à la richesse
acquise les conséquences des lois qui ont
augmenté la défense nationale du pays.
Mais il est des dépenses qui présentent un
caractère temporaire, qui no sont pas renou
velables, dout le bénéfice profitera aussi
bien aux générations futures qu’aux géné
rations actuelles, et c’est pour cela que M. le
nntre des finances, d’accord avec tous les
membrz du Cabinet, a pensé que seul un
emprunt de nguidation pouvait faire face à
ces dépenses, pares (u il n est pas admissi-
bleque seule la génerat2" actuelle supporte
des dépenses dont le bénén.” accroîtra la
richesse et la force défensive 0o. généra
tions qui nous succéderont. (ApplaucSbe-
ments.)
Nous avons déposé un projet d’emprunt. 1
Ce projet d’emprunt, nous te défendrons.
Nous y avons inscrit deux clauses, une
clause d’amortissement à laquelle nous se
rons fidèles et, sans soulever une
question
de tenir
de principe, avec Tunique souci
compte des faits, de la situation actuelle du
marché et du crédit public, nous avons dé
claré de la manière la plus nette, que la rente
nous apparaissait comme devant recevoir une
immunité particulière, nous avons pensé que
cette immunité était indispensable au crédit pu
blic, et ce sentiment est tellement profond en
nous, cette mesure, cette 'immundé nous appa
raissent comme tellement nécessaires, elles sont à
nos yeux une garant e tellement indispensable au
succès de l’emprunt lui-même, que je le dis ce
soir devant vous,prêt à la répéter, nous n'hési
terons pas à engager toute notre responsabilité
sur une clause qui parait nécessaire à la fois
pour rassurer les porteurs et pour rassurer le
crédit public lui-même.
Les petits rentiers, les petits porteurs,
qui sont légion dans la salle, applaudissent
à tout rompre.
Le gouvernement livre sa pensée tout en
tière dans cette affirmation :
S’il est des hommes qui pensent qu’un
emprunt n'est pas nécessaire pour rendre à
la trésorerie cette élasticité, cette souplesse
et cette force qui sont une des conditions de
la sécurité nationale ; s’il est des hommes
qui pensent qu’il est possible d’imposer à ce
pays huit cent millions d’impôts nouveaux,
qu’ils le disent, mais qu’ils prennent la res
ponsabilité de leur opinion devant le Parle
ment et devant le pays. Si, au contraire, on
pense comme nous que l’emprunt est né
cessaire, qu’on le dise ! Je ne veux fa re in
jure à personne et je suis certain que dans le
Parlement il ne peut se rencontrer aucun
homme et aucun parti qui fasse du ci édit
public l’enjeu des querelles, des divisions,
des rancunes et des ambitions.
Au sujet de l’impôt sur le revenu, même
netteté :
Vous tous, industriels et commerçants qui
m’écoutez, vous êtes disposés à faire les sa-
crifices nécessaires, vous avez le sentiment
que l’impôt sur le revenu aura ce résultat
de vous faire échapper à toutes ces hésita
tions, à toutes ces incertitudes, qui, d’un
budget à l’autre pèsent sur vous.
Le ministre des finances échappera à cette
servitude pénible qui, chaque année, con-
siste à trouver des sources nouvelles d’im
pôts et de revenus. Vous saurez, Messieurs,
en présence de quel impôt vous êtes et cette
réforme ne sera possible — Je veux dire par
là qu’elle ne sera viable et qu’elle ne passera de
la réalité des projets dans la vie économique du
pays— qu’à la condition de respecter votre
foyer, vos livres, votre comptabilité, le secret de
vos fortunes et le secret de vos affaires. (Ton-
nerre d’applaudissements un nimes).
En terminant, le président du Conseil
affirma une fois de plus que la nouvelle loi
militaire et les sacrifices que le pays avait
consentis n’étaient ni une provocation ni
une marque de défiance envers tel ou tel
pays étranger, et que la France, forte de son
droit et soucieuse de sa dignité, continue
rait à faire grande figure dans le concert des
nations. .
M. Louis Barthou quitta la salle du ban
quet salué par les acclamations de tous les
convives.
Ce discours, où la pensée intime du gou
vernement ressort avec une éloquence dé
gagée de toute idée de parti, uniquement
puisée dans l’élévation du sentiment pa
triotique, aura un retentissement réconfor
tant dans le pays. C’est la préface coura
geuse et loyale du vote prochain de l’em
prunt véritablement national que la France
républicaine va consentir.
Il faut savoir gré au Comité Mascuraud,
que l’on avait pu soupçonner de flirter trop
complaisamment avec l’opposition radicale,
d’avoir eu l’initiative d’offrir au chef du
gouvernement cette tribune extraparlemen
taire.
L’auditoire d’hommes d’affaires qu’il lui
a ainsi procuré, et dont les applaudisse
ments furent unanimes, est un garant de la
force d’opinion qui soutient le gouverne
ment dans ses actes.
HIPPOLYTE Fénoux.
réunira sous la présidence de M. Ciemen-
ceau, pour prendre connaissance de la lettre
de M. Klotz, ministre de l’intérieur, et mer-
UC • al1*4p 7 * "72110 ? 7
A credi, pour entendre le gogYernemenk
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
a 11EIIRAIRIE IHTEMMATIOMALE
fi®®, rue Saint-Lazare, 106
de eHOTEL TEfl^lHlS^
sxoszars
:
Impressions de Séance
(sE ama CORASBTONDANT PARTICULIER)
Paris, 20 novembre.
Au train dont il va, le débat sur les déli-
mitations menace de se prolonger jusqu’à la
fin de l’année. Dans la matinée d’aujour
d’hui, la Chambre n’en a voté qu’un tout
petit paragraphe — le premier du premier
article — après quoi elle s’est embarquée
dans une discussion tellement confuse, tel
lement obscure au sujet des « qualités subs-
tantie les » qu'elle n’en était pas encore sor
tie lorsque sonna l’heure du d -jeûner.
L’après-midi nous réservait un program
me plus cop eux et plus varié. D’abord, M.
Bouisson réussit, avec l’assentiment, avec
l'appui même du ministre de la guerre, à
. faire adopter à l'uninimité un proj--de Té=
“ Solution aemandant qu'on applique, en ma-
tière de retraites, aux employés civils de la
guerre le régime adopte pour les agents
t chniques et les préposés des manufactures
de l'État.
Ensuite, vint la question de M. Jaurès sur
les grèves du Pas-de-Calais. Cette question,
qui! posait à la demande de son colllègae
M. Basly, avait un double but, protestera la
fois contre l’envoi des troupes dans la ré
gion de Lens et contre le vote du Sénat qui
a provoqué la grève.
M. Jaurès n’a fait que glisser sur le pre
mier point, sentant fort bien qu’il aurait
contre lui l’immense majorité de la Chambre.
Il insista davantage sur le second, qui devait
lui procurer un succès facile.
Le président du Conseil, en effet, n’eut pas
de psne à démontrer que les mesures prises
dans le v3ssin de Lens n’avaient aucun ca
ractère de orvocation et qu’il ne faisait que
remplir son dero. de chef de gouvernement
en prenant les precavlons nécessaires pour
protéger l’ordre public-' et faire respecter
la liberté du travail. . ,
Quant au vote sénatorial, M. rrthon e
considère également comme regret- 0e et
lui-même a demande que la discussis ne
vienne à bref délai devant la Chambre ai
qu’il puisse obtenir de la Haute Assemblée
un vote plus conforme à l’équité. Cette dé
clarai on très applaudie, mit fin à l’incident.
Ce f it alors un long défilé de projets urgents,
adoptés les uns sur les autres, sans la plus
légère opposition, puis, on arriva à la ques
tion si intéressante de la limitation des dé
bits de boissons.
Pendant que la discussion se déroulait, un
inci lent se produisit dans la salie. Un indi
vidu placé au premier rang de la tribune des
questeurs, se leva soudain et, d’une voix de
stentor, apostropha les députés.
— Vous savez bien, clamait-il en tendant
le poing vers l'hemicycle, que ce que vous
faites- là n’aboutira pas ! Vous êtes une bande
d’alcooliques et d’empoisonneurs ! Vous
jouez une comédie indigne de... Les hais-
siers ne lui permirent d'en dire pus long.
D’une poigne robuste ils avaient saisi le per-
turbateur par les épaules et l’avaient entraî-
né hors de la salle. C'est, paraît-il, le prési
dent d’une ligue antialcoolique...
Au Luxembourg, on a voté, avec quelques
modifications, le projet relatif aux usines
hydrauliques.
T. H.
word
SENAT
Séance du 20 Novembre
La séance est ouverte à 3 h., sous la prési
dence de M. ANTONIN DUBOST, président.
La Réforme électorale
m. klotz, ministre de l’intérieur, dépose le
projet de loi sur la réforme électorale adopté par
la Chambre des députés.
Il est renvoyé à la commission existante.
Les Usines hydrauliques
Le Sénat aborde en deuxième deliberation
Les Grèves du Nord
,M. JAURÈS adresse une question au président
au Conseil sur l’envoi de forces militaires dans le
bassin minier du Nord.
L'envoi de troupes dans cette région est de na
ture a appuyer les prétentions patronales.
Cependant les revendications des grévistes sont
Justes. Les dérogations ont pour résultat de ren
dre illusoire la journée de suit heures.
M. BARTHOU, président du Conseil, repond.
Il dit qu’il s’est trouvé en présence des respon
sabilités, et par conséquent, des devoirs qui in
combent à tout gouvernement en pare lie cir
constance.
. Les instructions qu’il a données sont conformes
a celles de tous les gouvernements antérieurs ;
les mesures publiques n’ont aucun caractère de
provocation, elles tendent uniquement à assurer
l’ordre public et la liberté du travail.
Comme la revendication des ouvriers mineurs
est légitime dans son principe, le gouvernement
a insisté auprès de la Commission des mines pour
qu’elle examinât d’urgence cette question.
En outre, M. le ministre du travail a adressé
une lettre pressante au président du Comité des
houillères de France en vue d'une tentalive de
Sonenation. """T
Le gouvernement estime, en outre, qu’il est
urgent, nécessaire que la question vienne très
prochainement devant la Chambre afin qu’elle
puisse revenir sans retard devant le Sénat et que
le conflit puisse être réglé d’une façon équitable.
La Chsmbre fixera à quelle date aura lieu cette
séance extraordinaire.
m j URÈS se borne à prendre acte de la pro
messe du président du Conseil et l’incident est
clos.
On adopte successivement :
Le projet de loi portant création d’une nou-
velle région de corps d'armée sur le territoire de
la France ;
Le projet de loi relatif à la conservation des mo
numents et des objets ayant un intérêt historique
ou artistique ;
Un projet de loi concernant le repos hebdoma-
dsire aux Halles centrales de Paris;
Un projet de loi tendant à modfier l’article 72
du livre II du Code du travail et de la prévoyance
sociale (travaux interdits aux enfants de moins de
dix-huit ans et aux femmes.
Le projet de loi portant ouverture, sur l’exer
cice 1913, de crédits supplémentsires (en vue de
la création, au ministère de la guerre, d’une di
rection de l’aéronautique).
A la majorité de 475 voix contre 72 sur 547 vo-
tauts, le projet de loi est adopté.
La limitation des débits d’alcool
On reprend ensuite ia suite de la discussion de
Ja propositi n d? loi concernant la limitation des
débits w’alcool et de liqueurs alcooliques à con-
sommer So, place et la réglementation des débits
de boissons Qe toute nature.
M. VANDAMME expose que beaucoup de débits
de boissons se trouvent aujourd’hui dans une si
tuation difficile et qul Ce serait une erreur de
penser que les débits de boissons hygiéniques
pourront concurrencer les débits à vente plus
etendue.
On ne peut pas, dit-il établir un rapport de cau
se à effet entre le nombre des débits et l’augmen-
talion de la consommation de l’alcool.
Le remède à l’alcoolisme est dans l’éducation
donnée à l’enfant à l’École primaire et dans l’a
mélioration du logement ouvrier
En limitant le nombre des débits, on n’aura fait
que bien peu de chose pour réfréner l’alcoo-
lisme.
M. Joseph REINACH estime que l’un des remè
des contre l’alcooisme et le premier par lequel il
fut commencer, c’est la limitation et la régle-
mentation des débits de boisson,
Sans doute, il n‘y a pas de rapport direct, ma
thématique, entre l’accroissement du nombre des
débits et le développement de l’alcoolisme ; mais
il y a néanmoins un rapport certain entre les deux
fûts, comme l’ont consisté à la fois les socialistes
et les économistes les plus orthodoxes.
Mais la limitation ne constitue pas l’unique re
mède. Il faudra poursuivre la lutte alcoolique sur
d’autres terrains.
L’essentiel est de commencer.
Depuis 48 mois, on a pu juger du vote par le-
q el la Chambre a renvoyé a la Commission le
projet sur la limitation des débits.
Le sentiment général du pays est avec la Com
mission et avec tous ceux qui, par delà les in
térêts particuliers, ont le souci de l’intérêt gé
néral.
La suite de la discussion est renvoyée à une
prochaine séance.
M. JAURÈS demande à la Chambre de tenir
séance lundi matin pour discuter le rapport de la
Commission des mines.
M. CHÉRON, ministre du travail, appuie la pro
position deM. Jaurès, à r-ison de l’urgence qui
s’attache à la discussion du projet, retour du
Sénat.
par la presse chinoise fait long feu, à causa
de l’opposition qu’il rencontre dans le ca
binet.
Quand à l’interpellation projetée, il est
probable que le Parlement y apportera des
modifications.
---------- , -2---------- - -
BULLETIN MILITAIRE
Nous n’avons plus d’Invalides
Le gouvernement avait demandé aux
Chambres, en 1913, un crédit de 262,863 fr.
pour les Invalides et le Musée de l’Armée,
en augmentation de 121,200 fr. par rapport
au budget de 1912. .
La Chambre des députés a opéré une ré
duction de 15,000 francs et la Commission
des finances, de son côté, une deuxième
réduction de 50,000 francs acceptée par le
Sénat.
Le département de la guerre avait deman
dé ce te augmentation pour l’entretien évan-
tuel de 100 invalides (20 caporaux et 80 sol
dats). Il espérait atteindre ce ch ffre en mo
difiant le décret de réorganisation des Inva-
Hdes du 21 décembre 1911 et en ouvrant
plus larges les portes de cet établissement
aux anciens militaires. En eff t, d’après le
décret du 21 décembre 1911, pouvaient être
seuls admis aux Invalides « les militaires
ou marins en possession d’une pension de
retraite militaire pour cause de blessures ou.
d’infirmités, libre de touis retenue légale et
étant, d’autre part, célibataires ou veufs sans
enfants vivant avec eux ».
Sut-on combien il existait d’invaiides au
1er janvier 1913 ? Seize en tout, dont unca-
itaine, un adjudant et quatorze hommes,
r, pour cet effectif de seize invalides, l’éia-
blissement disposait d’un détachement de
quatorze infirmiers,composés comme il suit :
Adjudant employé au service de vivres et chargé
ce la discipline et de la surveillance da détache-
ment
Commis aux écritures (service des vivres) ...
Infirmier de visite employé auprès du méde
cin major
Infirmier de visite employé à la pharmacie ..
Infirmier employé auprès des milades à l’in-
Infirmiers dans les trois salles (I pour 4 ou 5
invalides)
Infirmier employé aux magasins aux vivres,
combustibles
Infirmier employé au magasins du matériel
et ameublement
Ordonnance du capitaine invalide.
Ordonnance de l’officier comptable
Cuisiniers
' Total
4
1
3
4
1
1
1
2
U
le
projet de loi relatif aux usines hydrauliques éla-
biles sur les cours d’eau et canaux du domaine
public.
M. CAZENEUVE, rapporteur a la parole.
Il expose l’economie générale du projet et l’on
passe aux articles. Sur ‘article 6 relatif au régime
des usines concédées, M. Savary développe un
amend- ment fixant les conditions des conces
sions soit par un décret, soit par une loi. Malgré
l’opposition du rapporteur. L’amendement est
voté par 150 voix contre 129.
Aux termes de l’article 8. les indemnités seront
fixées quand il y aura lieu par les juridictions ci
viles.
M. Lhopiteau développe à l’article 9 un amende
ment tendant à imposer aux concessionnaires
l’emploi d’un matériel de construction française.
En réponse à M. Lhopiteau, le ministre des tra
vaux publics s’engage a insérer dans le cahier des
chargés une clause indiquant que les préférences
doivent aller à l’administration française
L’amendement est retiré et l’ensemble du projet
est adopté.
m. lo is MARTIN dépose un rapport sur sa ré
solution augmentant le nombre des membres de
la Commission des finances.
La séance est levée à 6 h. 33.
Séance aujourd’hui.
enessecwwrones=====2%-==oro========exses44
Séances du 20 Novembre
(Séance du matin )
Les Délimitations régionales
La Chambre a continué hier m-in, mais elle n’a
pas encore pu achever la discussion des projets
de loi relatifs aux appellations d’origine et aux dé-
limitations régionales qui ont pour objet de mettre
un terme à l'agitation dans diverses régions, com
me la Champagne et le Bordelais.
Toute la discussion a roulé sur le point de sa
voir si on maintiendrait dans le texte de l’article
premier les mots « qualités subsb ntielles ».
La Chambré s’est séparée à midi un quart sans
avoir tranché cette question dont la solution a été
remise.
(Séance de l’après-midi)
La séance est ouverte à 3 heures, sous la prési
dence de M. DESCHANEL, président.
La Retraite des Employés
de Sa Guerre
m. BOUISSON dépose un projet de résolution
tendant a appliquer aux employés civils de la
guerre le bénéfice du régime de la retraite accor
dée aux employés et agents des manufactures de
l’Etat.
Le projet de résolution est signé de quarante
membres. En conséquence, la discussion immé
diate en esi de droit.
M. BOUISSON développe son projet de résolu
tion. . ,
M. ÉTIENNE, ministre de la guerre, appuie le
vote du projet de résolution. Le personnel Civi-
de la guerre est un personnel d’élite/
Le pro jet de résolution est adopté.
M. DRON, président de Ia Commission des mi-
nes : La Commission des mines se réunira C.
de-
main et elle sera en mesure de permettre à la
Chambre de délibérer lundi matin.
m. LIFAS fait observer qu’il est de tradition à
la Chambre de ne pas siéger le lundi matin.
m Jaurès insiste pour l'adoption de sa propo
sition.
La Chambre consultée, décide de tenir séance
lundi masin, à 9 h. 1 2, pour discuter le rapport
de la Commission des mines.
S< ance ce matin.
La séance est levée à 7 h. 23.
--------—— —------------------------
ETRANGER
ITALIE
Un Article de la « Tribunn »
sur les Relations Franco-Italiennes
La Tribuna déclare qu’elle prend acte avec
un grand plaisir des paroles de la presse
française en général, paroles qui répondent
à l’esprit qui a inspiré la Tribuna, dès
les premiers moments, dans sa polémique.
Certainement, ce n’est ni à la Tribuna, ni
aux autres organes de la presse italienne
que peut être adressée ‘accusation ou le re
proche de tenter une politique différente de
la politique officielle.
En ce qui concerne la France, la Tri
buna est convaincue que la campagne faite
ces derniers temps par une partie de la
presse française ne correspondait pro
sentiment de la majorité de celle-ci et enco
re moins aux sentiments et aux actes du
sas au
Le dernier décret de réorganisation des
Invalides est daté du 27 avril 1913.
Le ministre de la guerre exposait dans son
rapport an président de la République « qu’il
serait utile d’ouvrir plus largement l’établis-
ssment des Invalides ».
Et en effet, alors que d’après le décret du
21 décembre 1911 étaient seuh admis aux
Invalides les militaires ou marins retraités
pour cause de blessures ou d’infirmités et ne
pouvant recevoir dans leur famille les soins
qui leur so it nécessaires, aujourd’hui ne
sont admis dans les mêmes conditions, mais
dans une proportion qui n’excèdera pas un
dixième, que es militaires et marins titu
laires de pension de retraite pour ancienneté
de service.
Jusqu’à présent, les militaires en posses
sion d’une pension de retraite militaire ad
mis comme invalides devaient, en principe,
être célibataires ou veufs sans enfants vivant
avec eux. Maintenant, ils peavent être ma-
riés ou veufs avec enfants, mais leurs famil-
les ne sont pas admises dans l’hôtel.
Malgré ce récent décret, on n’a enregistré
que peu d’admissions nouvelles. Aujour
d’hui, le nombre des invalides n’est q e de
17. On attend deux propositions, qui seront
sûrement acceptées, ce qui portera l’effectif
total à 19.
Le cadre de l’Hôtel des Invalides doit com
prendre, d'après le décret du 21 septembre
1911 :
4» Un officier général du cadre de réserve ou
en reraite a la fois commandant des Invalides et
directeur du musée des Invalides. (C’est Le gé
néral Niox qui occup 1 ces fonctions) ;
2o Un officier supérieur invalide faisant fonc
tions de major ;
3° Deux officiers invalides, dont un est com
mandant de la compagnie, l’autre officier compta
ble ;
40 Trois sous-officiers invalides dont un comp
table ; .
bo Deux caporaux ou soldats invalides.
Les différents postes de major, de com-
mandant de la compagnie et d’officier comp
table ont été attribues provisoirement à des
officiers non invalides. Ils seront remplacés
aussitôt que se produiront des demandes
d’officiers remplissant les conditions exi-
gées. , .
Mais ces demandes se produiront-elles T
M. Miliès-Lacroix, rapporteur du budget de
la guerre au Sénat, écrivait dans son rapport
de 1913 :
Nous ne partageons pas les illusions du dépar
tement de la guerre. Nous ne croyons pis que
l’hospilalisation soit fort recherchée par les an
ciens militaires... Les conditions dans lesquelles
sont aujourd’hui pensionnés les militaires réfor
més pour blessures ou infirmités contractées au
service, jointes aux avantages qu’ils trouvent fa
cilement dans les emplois publics ou dans les
administrations privées, sont telles que ia gene-
rallié ne consentira pas à s’hospitaliser,sauf dans
des cas exceptionnels.
Le département de la guerre, disons-le, a
sursis à la constitution du cadre fixé par Ce
décret en présence d’un tel surcroît d infir
miers.
gouvernement.
Ces différends momentanés passés, la
France et l'Italie devront collaborer d’accord
dans une infinité de questions et à propos
d'intérêts communs de la plus haute im
portance européenne. Il est du devoir de
tout le monde, conclut la Tribuna, de pré
parer le meilleur terrain pour cette colla
boration.
CHINE
Yuan Chi Kai
Un groupe de membre Pa Parlement se
proposent de déposer une interpellation de
mandant si Yuan Chi Kaï a ‘intention do
créer un conseil cen ral pour reviser le fonc
tionnement du Parlement, si vraiment il
désire constituer un Parlement, si vraiment
il a le droit de dissoudre le groupe parle
mentaire de l’opposition sans en référer au
Parlement. . . .
Les interpellateurs lui reconnaissent le
droit de punir les rebelles, nuis ils lui con
testent celui de rendre les députés responsa
bles des acles.de leur parti. -
La publicité faite à ce projet d interpel
lation semble avoir pour objet de préciser
l’attitude du gouvernement.
Entre temps, le projt de création par
Yuan Chi Kaï d’un conseil central divulgue J
INFORMATIONS
Le Roi ©t la Reine d’Espagne
à Paris
Depuis deux jours la reine d’Espagne souf
fre d’un refroidissement. Cette indispose
tion, qui n’offre aucun caractère de gravie
est cependant assez sérieuse pour que le de
part des deux souverains ait été ajourne.
La grande-duchesse Cyrille de Russie à
passé la matinée auprès de la reine.
Le roi, de son côté, a fait au bois de Boui
logne une courte promenade et s’est ensuite
rendu aux Invalides.
Alphonse XIII est ensuite rentré à son ho:
tel où il a dejenné en compagnie de l’ami
bassadeur d’Espagne et la marquise de Vib
laurrutia, du colonel Pénelon et de quel-
ques intimes.
Ce matin, le roi d'Espagne ira chasser e
Armanvilliers, chez le baron Edmond de
Rothschild. Cette chasse, qui devait ayoi
lieu hier, a été remise en raison de l etat.
santé de la reine. Le programme de a
du séjour des souverains et leur déparerez»
lent soumis aux modifications qui P0
raient se produire dans cet état.
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