Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-11-17
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 17 novembre 1913 17 novembre 1913
Description : 1913/11/17 (A33,N11809). 1913/11/17 (A33,N11809).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526386377
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
33= Année —N 11,809
(G Pages)
‘ 8 Centimës — EDITION DU MATIN — 5 Centimes
(6 Pages)
masaasant
Mi 17 Novembre 1913
Administrateur • Délégué
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l'Administration
à M. O. RANDOLET
85, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Administration, Impressions et Annonces, TBL 10.17
0 Petit Hav
AU HAVRE
A PARIS.
AN NON CES
Bureau du Journal, 112, boula de Strasbourg.
! L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et (égalas
DERNERB Un
Paris, trois heures Min
UN TÉLÉGRAMME DE M. KOKOVTZOF
M. Kokovizof, président du Conseil des
ministres de Russie, vient d’adresser de
Jeumont à M. Barthon, président du Con
seil, un télégramme personnel dans lequel
H lui exprime sa reconnaissance pour l’ac
cueil dont il a été l’objet lors de son passage
à Paris.
DISCOURS DE M. DE MONZIE
ïorbeil. — Au banquet du 3e Congrès an-
nuel de l’union des délégués cantonaux de
Seine-et-Oise, M. de Monzie, sous-secrétaire
d'Etat à la marine marchande, a prononce
un discours dans lequel il a dit notamment
que le délégué cantonal était un élément de
force dont on peut tirer profit, non seule
ment pour assurer la défense, mais encore
l’avenir de l’Ecole laïque.
On a accusé faussement le délégué canto
nal d’être un espion et un tyran de l’institu-
teur ; il est au contraire son ami et son *
lié : il doit collaborer à son œuvre.
al ¬
RUPTURE D'UNE DIGUE
Dijon. — A la suite de la crue, une des
di-
gués de la Vouge s’est rompue.
Une grande partie des villages d’Aubigny
on Plaine et de Brazeu en Plaine ont été sub
mergés.
Les habitants ont dû abandonner leurs de
meures.
UN NOUVEAU CENTRE AÉRONAUTIQUE
Dijon.— M. Girod, député du Doubs, mem
bre de la Commission de l’aéronautique mi
litaire, a adressé aux journaux de Dijon la
dépêche suivante :
« Je vous annonce de source certaine que
Dijon est désigné officiellement comme un
des grands centres de l’aéronautique de
France.
» Tous les travaux seront poussés de telle
façon qu’au 1er avril prochain vous n’aurez
pas moins de dix escadrilles complètes de
mobilisation. »
NOMINATIONS
M. Hugon, receveur des finances de 2e
classe de Dieppe, est nommé trésorier-
payeur général de la Corrèze.
M. Boulangée, secrétaire général du Cal
vados, est nommé receveur particulier de
ire classe à Dieppe.
DISTINCTIONS HONORIFIQUES
À l’issue du concours international de gym-
Mastique, les distinctions suivantes ont été
accordées :
Officier de l'instruction publique : Mme
Podesta, vice-présidente de la Société des
Enfants du Havre ; officier d’académie : M.
Godefroy, trésorier de l'Union Gravillaise.
VOL DE LINGOTS D’OR
Le Journal raconte qu’un malfaiteur s’est
Introduit ces jours derniers dans un fourgon
sur la ligne du Nord et a fracturé un coffre
contenant des lingots d’or.
---------
LES AFFAIRES D’ORIENT
Nouvelle démentis
Vienne. — De source autorisée, on dément
Sa nouvelle d’après laquelle le roi Ferdinand
de Bulgarie aurait l’intention de se rendre à
Berlin.
Mission militaire française
Constantinople. — La mission militaire
française qui visite les champs de bataille
des Balkans est arrivée hier à Constanti-
nople.
DE FRANCE EM AUTRICHE EN BALLON
Solda (Autriche). — L’aéronaute Foucault
parti samedi matin de Paris en sphérique, a
atterri hier à 8 heures du matin, près de Sic-
kals, sur la granefroute.
Son bailon a été saisi et après avoir été
examiné et dégonflé, lui a été restitué.
Les autorités civiles et militaires firent
preuve de la plus grande amabilité.
LE VOYAGE DES
SOUVERAINS ESPAGNOLS
Madrid. — Le roi Alphonse et la reine
Victoria sont partis hier soir pour effectuer
leur voyage Paris-Vienne-Berlin-Londres-
Paris-Madrid.
Les souverains seront absents d’Espagne
ane vingtaine de jours environ.
PEGOUD A FRANCFORT
Francfort. — Pégoud a exécuté au-dessus
de Francfort ses tours de force aériens avec
sa maîtrise habituelle, en dépit de la pluie
et d’un vent violent.
Une foule énorme a assisté aux exercices
4e l’aviateur.
EXPLOITS D'AVIATEURS
Juc. — L’aviateur Hanouille a fait hier de
nouveaux vols la tête en bas.
Il a exécuté, malgré le vent et la pluie,
quatre loopings consécutifs.
Bug. — L'aviateur anglais Hunks, conti
nuant ses expériences, a exécuté deux vols
la tête en bas, qui ont duré respectivement
33 et 40 secondes ; il a bouclé cinq fois la
boucle.
LES TROUBLES AU MEXIQUE
NEW-YoRK. — Une dépêche de Mexico dit
que la situation était hier matin très tendue.
On annonce que les insurgés sont rassem-
blés autour de Orizaba qui a été prise sa-
medi.
Le chargé d’affaires américain a envoyé à
Washington sur la demande des membres
du cabinet mexicain une nouvelle proposi-
tion qui servirait de base à la réouverture
des négociations.
Une dépêche d’El Paso dit qu’on a com-
mencé à exécuter les prisonniers fédéraux
capturés lors de la crise de Juarez.
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
19 ' h 1 ‘ “ — -,
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
LA CONCILIATION
Dans les Différends du Travail
Presque tous les différends du travail,
quelle qu’en soit l’importance, atteignent
la collectivité par leur répercussion et ris
quent de lui porter préjudice. On conçoit
dès lors que le gouvernement, sans yerser
dans un interventionnisme tracassier, re
court chaque fois qu’il le peut aux moyens
préventifs propres à dissiper les malenten
dus, à circonscrire les conflits et à rétablir,
dans l’intérêt des parties en cause en parti
culier et du pays en général, l'harmonie
sans laquelle le monde du travail n’engen
drerait que misères.
L’initiative qui vient d’être prise dans
cet ordre d’idée, empreinte de modération
et d’impartialité, s’imposait du reste pour
parachever sur un point l’œuvre incomplète
du législateur. En déposant sur le bureau
de la Chambre, un projet de loi portant
modification des articles 4, 10,12 et 16 de
la loi du 27 décembre 1892, sur la concilia
tion et l’arbitrage dans les différends col
lectifs entre patrons et ouvriers ou em
ployés, le gouvernement s’est en effet ap
pliqué à renforcer une procédure de conci
liation excellente dans son principe.
En raison des lacunes existantes et qu’on
avait tenté, mais en vain jusqu’ici, de com
bler par divers, projets et propositions de
loi, il
remède,
que de
d’avoir
devenait urgent de trouver un
Il apparaissait de plus en plus
nombreux malentendus, faute
été examinés contradictoirement
avant que le fond de la question fût abordé,
dégénéraient en douloureux conflits. Et,
d’après les statistiques annuelles publiées
par le ministre du travail, il ressortait,
d’une part, que le nombre des recours
au juge de paix était extrêmement restreint,
d’autre part que, trop souvent, les parties
ou l’une d’entre elles refusaient de se
prêter à la tentative de conciliation.
A n’envisager que les grèves survenues
en 1912, on constate que, pour 1,116 grè
ves qui se sont produites dans l’année et
dont 746 ont duré plus de deux jours, 406
plus d’une semaine, le nombre des recours
formés par les parties ne s’est élevé qu’à
86 ; le juge de paix nest intervenu que
dans 83 cas et sur les 169 applications ainsi
faites de la loi, 100 seulement ont été sui
vies de la réunion d’un comité de la conci
liation et le comité a, dans 55 cas, mis fin
au conflit. Si l’on admet que les grèves de
moins d’une semaine de durée ont pu pren
dre fin sans intervention médiatrice et si
l’on ne fait entrer en ligne de compte que
les 406 grèves plus longues, c'est à peine
un quart de ces grèves qui a donné lieu
à réunion d'un comité et un peu plus d’un
huitième d’entre elles que le comité a pu
résoudre.
Il a donc semblé que, sans perdre de vue
l’intérêt qui s’attache à l’étude des modifi
cations plus étendues qui pourraient être
apportées à la prévention ou à la solution
des conflits collectifs, on pourrait envisager
une amélioration utile à la procédure en
rendant obligatoire la comparution des par
ties devant le juge de paix. C’est cette con
sidération qui a guidé le gouvernement
dans l’élaboration de son projet.
Deux cas distincts se présentaient. Ils
ont été tranchés de la façon suivante :
« S’il n’y a pas encore grève effective et
que l’une des parties use de la faculté, ins
crite dès à présent dans la loi, d’adresser
un recours au juge de paix, l’autre partie
ne pourra se dérober à la comparution. Si
la grève est déclarée, le juge de paix inter
viendra d’office, comme par le passé, mais
la comparution des parties sera obligatoire,
sauf excuse valable. »
Cette dernière disposition est des plus
logiques. Elle montre tout le libéralisme
du projet. Comme il ne s’agit point de faire
pression sur telle ou telle partie en cause,
mais uniquement d’offrir un terrain d’en
tente à des personnes momentanément en
désaccord, on n’a pas voulu les priver de la
faculté qu’ont tous contractants de discuter
amiablement entre eux, sans un intermé
diaire officiel, les clauses par lesquelles ils
sont liés.
L’Exposé des motifs spécifie en consé
quence qu’il ne saurait être question d’im
poser la procédure devant le juge de paix
aux patrons et aux ouvriers qui useraient
d’autres moyens de conciliation, soit qu’ils
aient entamé directement des pourparlers,
soit qu'une Commission mixte, un Comité
intersyndical, un Conseil du travail ou
quelque institution analogue ait commencé
à étudier la solution du conflit. Le projet
admet à cet égard l'excuse valable justifiant
le refus de comparaître.
On voit que ce projet de loi présenté au
nom du président de la République, par le
ministre du travail et le garde des sceaux,
n’apporte nul bouleversement dans notre
cône du travail. Il laisse même une certaine
liberté aux parties en désaccord et n’in
fluence en aucune manière sur le fond du
différend,chose capitale quand il s’agit d’in
térêts en jeu également respectables. Il
consolide seulement une réforme qui a
donné de bons résultats.
L’article 4 mentionne qu’au reçu de la
notification et au plus tard dans les trois
jours, les intéressés doivent faire parvenir
leur réponse au juge de paix, en indiquant
les noms, qualités et domiciles des délégués
choisis pour les assister ou les représenter,
sans que le nombre des personnes désignées
puissent être supérieur a cinq.
Le défaut de réponse dans le délai prévu
est considéré comme refus et donne lieu,
sans qu’aucune excuse puisse être valable
ment alléguée, à l’application des sanctions
prévues à l’article 16 de la loi.
L’article 10 de la loi du 27 décembre
1892 est modifié comme suit :
En cas de grève, à défaut d’initiative de
la part des intéressés, le juge de paix invite
d’office et par les moyens indiqués à l’ar
ticle 3, les patrons, ouvriers ou employés,
ou leurs représentants, à lui faire connaître
dans les trois jours :
1° L’objet du différend avec l’exposé suc-
cint des motifs allégués ;
20 Les noms, qualités et domiciles des dé
légués choisis, le cas échéant, par les par
ties, sans que le nombre des personnes dé
signées de chaque côté puisse êtrs supérieur
à cinq.
Les parties ainsi convoquées sont tenues,
sauf excuse valable, de se rendre à la con
vocation. Constitue une excuse valable,
notamment, le fait que des négociations
sont engagées, de bonne foi, entre les par
ties ou leurs représentants.
Il est ajouté à l’article 12 un troisième
paragraphe, conçu comme suit :
Seront affichés de même, et dans la même
forme, les extraits des jugements rendus,
en exécution de l’article 16, pour refus de
se rendre à la convocation du juge de paix.
Il est ajouté également à la loi précitée
la disposition suivante, qui constituera l’ar
ticle 16 :
Toute personne qui, régulièrement con
voquée, refusera, sans excuse valable, de
comparaître devant le juge de paix, sera
passible d’une amende de seize francs
(16 fr.) à cent francs (100 fr.). Les chefs
d’entreprise sont civilement responsables
des condamnations prononcées contre leurs
directeurs, gérants ou préposés.
Telle est, dans ses grandes lignes, la ré
forme sur laquelle le Parlement est appelé
à se prononcer. Il est à présumer qu’il rati
fiera sans doute purement et simplement la
décision du gouvernement.
IL IIOLLAÉNDER.
LES AFFAIRES D’ORIENT
La Pals Gréoo-Turque
Constantinople, 16 novembre.
An cours de l’entrevue d’hier entre le
grand-vizir et M. Levidis, il a été convenu
que les navires tant grecs que turcs peu
vent naviguer librement dans les eaux de
Fan et de l’autre pays. Les légations et les
consulats grecs ont arboré le drapeau na
tional,
Les Bulgares en Macédoine
Athènes, 16 novembre.
Les habitants grecs de Xanthi viennent de
faire parvenir au .gouvernement grec une
requête télégraphique disant que les autori-
tés bulgares qui viennent de réoccuper la
ville se sont emparés de tous leurs biens et
qu’ils se trouvent en conséquence dans la
plus grande misère et dans l’obligation de
s’expatrier. Le gouvernement grec, par l’en
tremise de la légation de France, vient
d’adresser une protestation formelle au gou
vernement bulgare.
L’escadre française en Orient
Le ministre de la marine vient de prescri
re au vice-amiral Boué de Lapeyrère, com
mandant en chef, de se rendre auprès de
Mehmed V, durant le séjour que la première
escadre doit effectuer à Vourla, du 21 au 27
novembre.
Cette mesure est conforme à la tradition
selon laquelle les commandants d’escadre
croisant dans les eaux ottomanes, à proximi
té de la capitale, font au sultan une visite de
courtoisie.
& #
Une dépêche datée de Beyrouth, repro
duite dans la presse relate que l’escadre fran
çaise, commandée par l’amiral Boué de
Lapeyrère en quittant Beyrouth pour Caîffa,
aurait défilé devant le torpilleur Hussard, à
bord duquel se trouvait le patriarche maro
nite.
Aucun renseignement n’est parvenu au
département de la marine à ce sujet. L’ami
ral Boué de Lapeyrère a dû certainement
observer le cérémonial tel qu’il a été prati
qué d’une façon continue par tous les com
mandants des bâtiments en croisière dans le
Levant, c’est-à-dire qu’il est probable que
l’amiral de Lapeyrère a simplement fait sa
luer par le Voltaire le patriarche maronite,
chef religieux, mais qu’il n’a pas fait défiler
l’escadre devant lui.
wexxx=--r7--xr----------%=-=----e-oln=--W93-e=u======U===-=-==-------=U- xcompseme 9
■ ETRANGER
TURQUIE
La Mort de Kiamil Pacha.
Un
la
télégramme de Chypre annonce
mort dans sa quatre-vingt-unième année, de
Kiamil pacha, l’ancien grand-vizir ottoman,
qui s’était depuis quelque temps retiré dans
son île natale.
Kiamil pacha était né, en effet, à Leucosie,
dans File de Chypre, en 1832.
Nommé grand-v zir, par Abdul-Hamid une
première lois en 1885, Kiamil pacha fut dis
gracié en 1891. Il fut même un moment em
prisonné. Il fut appelé de nouveau au grand-
vizirat en 1895, lorsque Saïd pacha dut se
retirer devant la démonstrattion navale des
grandes puissances contre la Turquie. Il
quittait bientôt après le grand-vizirat et fut
nommé gouverneur d’Alep. Une nouvelle
disgrâce l’ayant atteint en 1907, il se mit
sous la protection de l’Angleterre.
Après la révolution turque, en 1908, il suc
céda comme grand-vizir à Saïd Pacha. Obligé
de quitter le ministère au début de 1909, à
la suite d’un conflit avec Hilmi. pacha, il ne
reparut plus sur la scène politique qu’en
juillet 1912, où il devint président du Con
seil d’Etat dans le ministère présidé par
Moukhtar pacha, auquel il succéda le 29 OC-
Rédactem en Chef. Gérait
HPPOLYTE FÉNOUX
Auresser tout ce qui concerne la Rédaction
a M. HIPPOLYTE Fénoux
85, Rue Fontenelle, 35
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Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,
l’Oise et la
Autres Départements
Union Postale :
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Actualité Photographique
LE TOUR DU MONDE DANS UN TONNEAU
"T
phora l’élit Havre
Cliché relit Havre
LES DEUX ITALIENS ET LEUR FUTAILLE
Les deux globe-trotters, dont nous avons annoncé l’arrivée samedi, ont commencé
hier à se promener par la ville. Ils doivent rester huit jours au Havre, puis partir pour
l’Amérique.
tobre 1912. Kiamil pacha conserva le poste
de grand vizir jusqu’au 23 janvier 1913.
On se rappelle que ce jour là Talaat bey et
Enver bey pénétrèrent par force à la Subli
me Porte au moment où le Conseil des mi
nistres discutait la Note par laquelle la Tur
quie devais accepter les conditions de la paix
proposées par les puissances. Dans la ba
garre qui suivit, Nazim pacha, ministre de
la guerre, fut tué, et Kiamil pacha fut obligé
de signer sa démission.
Au cours de la cérémonie, M. Klotz, mi
nistre de l'intérieur, a prononcé un dis
cours ; puis, Ml e Renée du Minil, de la Co
médie française, a dit une poésie doM. Emile
Hinzelin.
8=96=9
1 OBSEACVATOARE DEC PARIS -
Paris, 16 novembre, 10 h. 40.
Extrêmes barométriques : 770 millim. 6 Biar-
ritz, 758 millim b Dunkerque.
Pression élevée Sud-Ouest Europe, basse Nord-
Ouest.
Temps probable : Vent des régions Ouest
quelques averses, température normale.
AU HAVRE
(Centre de la Ville)
A
A
midi..
Minuit
BAROMETR!
770
770
AZRMOYII
+ 15
BULLETIN MILITAIRE
Le Contrôle dos
Dépenses Militaires
En vue de donner une sanction aux obser
vations formulées par M. Milliès-Lacroix dans
son dernier rapport sur le budget de l’ar-
mée,M. Etienne vient de créer, au ministère
de la guerre, une Commission dont il a con
fié la présidence au sénateur des Landres et
qui serachargée de reviser le mode de comp
tabilité des établissemen s de l’artillerie ainsi
que des services de l’habillement, du har
nachement, du couchage et de l’ameuble
ment.
Cette Commission, très importante puis
qu’elle comprendra un conseiller réferen-
daire à la cour des comptes, un représentant
de la direction générale de la comptabilité
publique au ministère des finances, et six
fonctionnaires ou officiers de contrôle de
l’administration de l’armée, de l’artillerie et
de l’intendance, commencera incessamment
ses travaux.
Déjà M. Milliès-Lacroix a prié le ministre
de faire préparer des dossiers par objet et
par service et il se propose de constituer
pour l’étude de chacun de ces dossiers des
sous-commissions à l’action desquelles il
veillera pereonnellement, avec la volonté
d’aboutir, déclare-t-il, à l’organisation d’une
comptabilité qui permette ua contrôle auto
matique et permanent analogue à celui qui
se pratique dans l’industrie, le commerce et
la finance.
Société Républicaine
des Conférences Populaires
À la séance de réouverture de la Société
républicaine des conférences populaires,
M. Bourély, sous-secrétaire d’Etat des finan
ces, a prononcé un discours dont voici la
conclusion :
L’œuvre post-scolaire est, par excellence, la
vôtre et c’est de cela, qu’en terminant, au nom
du gouvernement de la République, je veux hau
tement vous féliciter.
A tous ceux, à toures celles qui apportent à la
Société répub icaine des conférences populaires
le concours de leur talent et de leur science,
j’adresse mes remerciera nts les plus sincères et
mes plus chaleureuses félicitations.
Votre œuvre, mesdames, messieurs, est de
celles qui répondent le mieux à la pensée ré
publicaine; vous êtes parmi les meilleurs et les
plus utiles serviteurs de la République et de la
patrie ; vous avez droit a toute >a reconnaissance,
a toute la sympa hie des pouvoirs publics Je suis
heureux de vous en apporter ra-surance avec
l’expression personnelle de mon affection et de
mon dévouement.
PAR-CI^AR-LA
Les Billets chantants
Elle est tout simplement exquise cette ineen-
tion anglaise. Elle est à la fois utile et agréa*
ble, pratique et plaisante, concertante et dé
concertante. Et voilà précisément ce qui en fait
le charme. Elle associe les exigences de Mer
cure, grand maître du Commerce, aux dou
ceurs d’Euterpe dispensatrice de l'harmonie.
Elle a pour rôle,disons-le bien vite, d'empêcher
à l'avenir la contrefaçon des billets de banque*
Avoir des billets bleus, c’est bon; les avoir
authentiques, c’est mieux. Et M. Alfred Bawtree,
chimisie anglais, a eu la belle idée, sinon de
nous offrir les premiers, du moins de nous en
lever tout souci sur l’origine des seconds.
Il les a, pour cela, fabriqués de telle sorte,
qu’en les faisant passer entre les deux cylin
dres de métal d’un appareil spécial, — et com
bien spécial — qu'il appelle le reproducteur
bien qu’il n'enfante pas de nouvelles richesses,
ils joueront le rôle de disque de phonographe.
C’est-à-dire que ces billets parleurs annonce
ront eux-mêmeq le chiffre de leur valeur.
Inutile d’ajouter, n’est ce pas, que le procédé
photo-mécanique par lequel l’inventeur arrive à
impressionner ainsi les bank-notes est aussi
compliqué que délicat. Il convient, en effet, de
laisser aux fraudeurs le temps de percer le
secret de l’histoire.
J’ose espérer que l’ingéniosité britannique ne
va pas s’arrêter en si beau chemin, et que non
seulement le billet indiquera son état civil,
mais qu’il consentira à nous donner des audi
tions originales. L’heureux phonographe a devant
lui un nouvel avenir doré. Un répertoire adroite- '
ment choisi pourra s'adapter à merveille à cette
destination banquiste. Depuis la valse de Boc-
cace « Ah ! gent’l billet, mon cœur palpite ^jus
qu’au « Veau d’or est toujours debout », il y a
toute une collection de rîmes consacrées qui
peuvent se chanter en billets de banque, avec
des attentions délicates et à propos charmants.
Richards en mal d'ennui, reprenez-donc es
poir ; voilà l'imprévu, l'amusant moyen di
faire applaudir vos richesses : le phonographt
aux rouleaux d’or! •
ALBERT IIERRENSCHMIDT-
DES LOGEMENTS !
INFORMATIONS
Les Inondations
La Saône a atteint, hier matin, à Mâcon,
5 m. 50 au-dessus de l’étiage. Par suite de
cette montée, les riverains ont dû débarras
ser leurs caves, faire des barrages de fortune
pour se protéger. La rivière s’étend à l’heure
qu’il est dans les plaines de la Bresse sur
une longueur de plus de quatre kilomètres.
Les villages de Replonges, Manziat, Saint-
Romain, Feillens, Ozan, Saint-Laurent, Griè-
ges sont cernés par les eaux. Des récoltes
ont été emportées ; presque tous les blés
sont sous l’eau. Certains habitants du quar
tier des Prairies sont bloqués par l’inonda
tion et la nourriture leur est portée en ba
teau. La pluie continue à tomber. La montée
horaire de la Saône est de deux centimètres.
Lùnquièlude est générale chez les riverains
qui travaillent nuit et jour à circonscrire le
désastre,
Le Départ de M. Kokovtzof
M. et Mme Kokovizof ont quitté Paris hier,
à 1 h. 45.
De nombreuses personnalités politiques
étaient venues saluer avant son départ le
président du Conseil des ministres de Rus
sie.
M. Etienne à Lunéville
M. Etienne, ministre de la guerre, qui était
arrivé à minuit 44 à Lunéville, par ‘Orient-
Express, a procédé, hier matin, à la remise
solennelle du drapeau des chasseurs à pied
et inauguré la station militaire d’aviation.
A dix heures, le ministre s’est rendu au
Champ de Mars où étaient massées les trou
pes de la garnison : 3e et 31e dragons, 17 e et
18e chasseurs à cheval, batteries volantes du
8° d’artillerie, et des délégations des 26 e . 10 e ,
4 e bataillons de chasseurs, et les 2e et 20 e ba
taillons au complet.
Après l’exécution de la marseillaise, le lieu
tenant porte-drapeau du 10e bataillon de
chasseurs à pied de Saint-Dié reçut, des
mains de son camarade du 26 e , le précieux
trophée. Puis les troupes défilèrent, tandis
que les musiques jouaient la Marche de Sidi-
Brahim et que, dans les airs, évoluaient les
aéroplanes de l’escadrille de Nancy, salués
par les bravos enthousiastes de la foule.
Arrivé à onze heures sur le terrain où
s’élèvent les hangars d’aviation, à l’Est du
champ de manœuvres, M. Etienne a été sa-
lué par M. Ricklin, président du Comité.
Le ministre rendit un hommage ému aux
aviateurs militaires et salua la mémoire de
ceux qui, trop fréquemment, tombent mar
tyrs du devoir.
Cette cérémonie se termina par la remise
du drapeau à la section des médaillés mili
taires. Un banquet fut ensuite servi aux
Halles.
Le ministre de la guerre a quitté Lunéville
à 3 h. 30.
Le Tournoi de Gymnastique
Hier après-midi, à trois heures, a eu lieu
au gymnaste Japy, à Paris, le sixième tour
noi international de .gymnastique. M. Ray-
moud Poincaré assistait à cette fête spor
tive.
L’Argent d’une Congrégation
Une information judiciaire ouverte à Ton
nerre met en cause l’autorité administrati
ve, l’archevêché de Sens, et le monde des
congrégations. Voici succintement les faits.
Au treizième siècle, Marguerite de Bourgo
gne, reine de Naples et de Sicile, comtesse
do Tonnerre, bel lé-sœur du roi saint Louis,
fondait à Tonnerre un hôpital-hospice. Le
service de cet établissement devait être as
suré par une congrégation spécialement do
tée et dénommée « les frères hospitaliers et
les dames hospitalières de Tonnerre » Avec
le temps, les frères hospitaliers furent sup
primés, et seule la congrégation des femmes
subsista. De toute époque enfin, l’importan
ce des biens détenus par la communauté fut
ignorée de l’autorité administrative. Ces
biens étaient considérés comme appartenant
en propre aux supérieures, et au décès de
chacune d’elles passaient de main en main
sans aucune formalité. Il y a quelques an
nées, le nombre des dames hospitalières fut
réduit à cinq.
De graves divisions éclatèrent parmi les
religieuses ; deux d’entre elles reconnu-
rent comme supérieure Mlle Espardilliez, en
religion sœur Saint-Bernard ; les deux au
tres, Mlles Fouinât et Léger, d’origine ton-
nerroise, combattirent vivement la sœur
Saint-Bernard, dont elles se refusaient à re
connaître l’autorité. . ,
En raison de ces incidents, la Commission
administrative de l’hospice, présidée par M.
Jacob, maire, décida la laïcisation de 1 hos
pice et demanda au gouvernement la disso
lution de la congrégation. .
De l’aveu de Mlles Fouinât et Léger, l’avoir
de la congrégation pouvait atteindre 160,000
francs. La moitié de cette somme devait être
répartie entre les cinq congréganistes, l’au-
tre moitié devait être attribuée aux établisse;
ments de bienf usance placés sous l’autorité
préfectorale. Or ces 160,000 francs, compre
nant 25,000 francs en espèces et le complé
ment en valeurs de premier ordre, ont dis
paru. C’est en vue de retrouver la somme
détournée qu’une information vient d être
ouverte. , .
M. Jacob, maire, met catégoriquement en
cause l’autorité supérieure, qui s’est cons
tamment refusée à tenir compte des avertis-
sements de la Commission administrative de
l’hospice. Celle-ci, par maintes délibérations,
avait prévu la disparition des 160.000 francs..
Pourquoi il faut devenir Propriétaire
Des logements ! tel est le cri qui, à tout
instant, retentit à nos oreilles.
C’est qu’à l’heure présente des difficultés
sans nombre s’accumulent pour tous ceux
qui, dans les classes ouvrières ou dans les
classes moyennes, se trouvent dans l’obliga
tion de s’assurer un logement'.
En de précédents articles, nous avons eu
l’occasion de nous préoccuper de cette très
importante question. Nous avons alors mon-,
tré comment et pourquoi les capitalistes ne
se préoccupaient qu’accidentellement d'em
ployer leur argent à la construction d'édifi-
ces où il serait possible de trouver des loge-
ments à des conditions raisonnables.
Bien mieux tout est prétexte à augmenta
tion ou à refus de recevoir certaines caté
gories de locataires. Ceux qui ont des en
fants éprouvent à ce sujet des difficultés con
sidérables, presque insurmontables.
Nous pourrions citer de nombreux exem-
, pies de cette difficulté, retenons” seulement
celui-ci.
Il y a quelques jours, une de nos conci
toyennes nous écrivait une longue protesta-
tion qu’elle intitulait « Nouvelle exigence de
propriétaire ». Elle y exposait que, mariée
depuis 12 ans, elle était devenue veuve il y
a huit mois. Elle avait alors un garçon de
3 ans et devenait peu après mère d’un se
cond enfant. Huit mois de maladie avaient
jeté la détresse au foyer; il fallait néanmoins
élever les orphelins.
Les grands parents — qui avaient cepen
dant déjà eu à élever sept enfants — n’hési
tèrent pas, ils recueillirent la mère et ses
deux bambins.
C’était une lourde charge pour eux, d’au
tant plus lourde que leur dernier fils, le
seul qui ne fut pas marié, allait partir au
service.
Du fait de ce départ, le nombre des occu
pants du logement n’était pas sensiblement
augmenté, mais le propriétaire ne voulait
pas de jeune enfant dans sa maison, es il a
signifié aux vieux parents d’avoir à démé-
nager. . ,
Peut-être, direz-vous, ces gens sont de
mauvais locataires. Evidemment non, car
ils occupent le logement depuis 10 années,
et depuis 30 ans le père est employé dans la
même usine. Ce sont là des gages de bonne
conduite et de moralité.
Et voilà cependant ces pauvres gens dans
l’obligation, non seulement de quitter un
logement qui leur convenait, de subir une
augmentation de loyer, mais aussi de suppor
ter par surcroît des frais de déménagement.
Quelle conclusion faut-il tirer de cet
exemple ? ..
Elle est bien simple. Si les parents avaient
jadis pu bénéficier des avantages que pro
cure maintenant la législation sur les habi
tations à bon marché, ils seraient sans dont®
à l’heure présente propriétaires d’une petite
maison où ils pourraient agir tout à leur
aise, n’ayant plus de loyer à supporter,
n’ayant plus à redouter ni les augmentations,
ni la m e à la porte.
Peut-être bien aussi le mari de cette
veuve, s’il eût été prévoyant, eût-il pu assu
rer par l’une des combinaisons qu’offrent
maintenant les Sociétés accréditées, un do
micile à sa veuve qui en serait aujourdnul
la légitime propriétaire.
Et cependant combien peu de gens Son-
gent encore à cette heureuse so ution “
l’angoissante question du logement.
C'est une préoccupation qui doit CeP-ne
(G Pages)
‘ 8 Centimës — EDITION DU MATIN — 5 Centimes
(6 Pages)
masaasant
Mi 17 Novembre 1913
Administrateur • Délégué
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l'Administration
à M. O. RANDOLET
85, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Administration, Impressions et Annonces, TBL 10.17
0 Petit Hav
AU HAVRE
A PARIS.
AN NON CES
Bureau du Journal, 112, boula de Strasbourg.
! L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et (égalas
DERNERB Un
Paris, trois heures Min
UN TÉLÉGRAMME DE M. KOKOVTZOF
M. Kokovizof, président du Conseil des
ministres de Russie, vient d’adresser de
Jeumont à M. Barthon, président du Con
seil, un télégramme personnel dans lequel
H lui exprime sa reconnaissance pour l’ac
cueil dont il a été l’objet lors de son passage
à Paris.
DISCOURS DE M. DE MONZIE
ïorbeil. — Au banquet du 3e Congrès an-
nuel de l’union des délégués cantonaux de
Seine-et-Oise, M. de Monzie, sous-secrétaire
d'Etat à la marine marchande, a prononce
un discours dans lequel il a dit notamment
que le délégué cantonal était un élément de
force dont on peut tirer profit, non seule
ment pour assurer la défense, mais encore
l’avenir de l’Ecole laïque.
On a accusé faussement le délégué canto
nal d’être un espion et un tyran de l’institu-
teur ; il est au contraire son ami et son *
lié : il doit collaborer à son œuvre.
al ¬
RUPTURE D'UNE DIGUE
Dijon. — A la suite de la crue, une des
di-
gués de la Vouge s’est rompue.
Une grande partie des villages d’Aubigny
on Plaine et de Brazeu en Plaine ont été sub
mergés.
Les habitants ont dû abandonner leurs de
meures.
UN NOUVEAU CENTRE AÉRONAUTIQUE
Dijon.— M. Girod, député du Doubs, mem
bre de la Commission de l’aéronautique mi
litaire, a adressé aux journaux de Dijon la
dépêche suivante :
« Je vous annonce de source certaine que
Dijon est désigné officiellement comme un
des grands centres de l’aéronautique de
France.
» Tous les travaux seront poussés de telle
façon qu’au 1er avril prochain vous n’aurez
pas moins de dix escadrilles complètes de
mobilisation. »
NOMINATIONS
M. Hugon, receveur des finances de 2e
classe de Dieppe, est nommé trésorier-
payeur général de la Corrèze.
M. Boulangée, secrétaire général du Cal
vados, est nommé receveur particulier de
ire classe à Dieppe.
DISTINCTIONS HONORIFIQUES
À l’issue du concours international de gym-
Mastique, les distinctions suivantes ont été
accordées :
Officier de l'instruction publique : Mme
Podesta, vice-présidente de la Société des
Enfants du Havre ; officier d’académie : M.
Godefroy, trésorier de l'Union Gravillaise.
VOL DE LINGOTS D’OR
Le Journal raconte qu’un malfaiteur s’est
Introduit ces jours derniers dans un fourgon
sur la ligne du Nord et a fracturé un coffre
contenant des lingots d’or.
---------
LES AFFAIRES D’ORIENT
Nouvelle démentis
Vienne. — De source autorisée, on dément
Sa nouvelle d’après laquelle le roi Ferdinand
de Bulgarie aurait l’intention de se rendre à
Berlin.
Mission militaire française
Constantinople. — La mission militaire
française qui visite les champs de bataille
des Balkans est arrivée hier à Constanti-
nople.
DE FRANCE EM AUTRICHE EN BALLON
Solda (Autriche). — L’aéronaute Foucault
parti samedi matin de Paris en sphérique, a
atterri hier à 8 heures du matin, près de Sic-
kals, sur la granefroute.
Son bailon a été saisi et après avoir été
examiné et dégonflé, lui a été restitué.
Les autorités civiles et militaires firent
preuve de la plus grande amabilité.
LE VOYAGE DES
SOUVERAINS ESPAGNOLS
Madrid. — Le roi Alphonse et la reine
Victoria sont partis hier soir pour effectuer
leur voyage Paris-Vienne-Berlin-Londres-
Paris-Madrid.
Les souverains seront absents d’Espagne
ane vingtaine de jours environ.
PEGOUD A FRANCFORT
Francfort. — Pégoud a exécuté au-dessus
de Francfort ses tours de force aériens avec
sa maîtrise habituelle, en dépit de la pluie
et d’un vent violent.
Une foule énorme a assisté aux exercices
4e l’aviateur.
EXPLOITS D'AVIATEURS
Juc. — L’aviateur Hanouille a fait hier de
nouveaux vols la tête en bas.
Il a exécuté, malgré le vent et la pluie,
quatre loopings consécutifs.
Bug. — L'aviateur anglais Hunks, conti
nuant ses expériences, a exécuté deux vols
la tête en bas, qui ont duré respectivement
33 et 40 secondes ; il a bouclé cinq fois la
boucle.
LES TROUBLES AU MEXIQUE
NEW-YoRK. — Une dépêche de Mexico dit
que la situation était hier matin très tendue.
On annonce que les insurgés sont rassem-
blés autour de Orizaba qui a été prise sa-
medi.
Le chargé d’affaires américain a envoyé à
Washington sur la demande des membres
du cabinet mexicain une nouvelle proposi-
tion qui servirait de base à la réouverture
des négociations.
Une dépêche d’El Paso dit qu’on a com-
mencé à exécuter les prisonniers fédéraux
capturés lors de la crise de Juarez.
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
19 ' h 1 ‘ “ — -,
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
LA CONCILIATION
Dans les Différends du Travail
Presque tous les différends du travail,
quelle qu’en soit l’importance, atteignent
la collectivité par leur répercussion et ris
quent de lui porter préjudice. On conçoit
dès lors que le gouvernement, sans yerser
dans un interventionnisme tracassier, re
court chaque fois qu’il le peut aux moyens
préventifs propres à dissiper les malenten
dus, à circonscrire les conflits et à rétablir,
dans l’intérêt des parties en cause en parti
culier et du pays en général, l'harmonie
sans laquelle le monde du travail n’engen
drerait que misères.
L’initiative qui vient d’être prise dans
cet ordre d’idée, empreinte de modération
et d’impartialité, s’imposait du reste pour
parachever sur un point l’œuvre incomplète
du législateur. En déposant sur le bureau
de la Chambre, un projet de loi portant
modification des articles 4, 10,12 et 16 de
la loi du 27 décembre 1892, sur la concilia
tion et l’arbitrage dans les différends col
lectifs entre patrons et ouvriers ou em
ployés, le gouvernement s’est en effet ap
pliqué à renforcer une procédure de conci
liation excellente dans son principe.
En raison des lacunes existantes et qu’on
avait tenté, mais en vain jusqu’ici, de com
bler par divers, projets et propositions de
loi, il
remède,
que de
d’avoir
devenait urgent de trouver un
Il apparaissait de plus en plus
nombreux malentendus, faute
été examinés contradictoirement
avant que le fond de la question fût abordé,
dégénéraient en douloureux conflits. Et,
d’après les statistiques annuelles publiées
par le ministre du travail, il ressortait,
d’une part, que le nombre des recours
au juge de paix était extrêmement restreint,
d’autre part que, trop souvent, les parties
ou l’une d’entre elles refusaient de se
prêter à la tentative de conciliation.
A n’envisager que les grèves survenues
en 1912, on constate que, pour 1,116 grè
ves qui se sont produites dans l’année et
dont 746 ont duré plus de deux jours, 406
plus d’une semaine, le nombre des recours
formés par les parties ne s’est élevé qu’à
86 ; le juge de paix nest intervenu que
dans 83 cas et sur les 169 applications ainsi
faites de la loi, 100 seulement ont été sui
vies de la réunion d’un comité de la conci
liation et le comité a, dans 55 cas, mis fin
au conflit. Si l’on admet que les grèves de
moins d’une semaine de durée ont pu pren
dre fin sans intervention médiatrice et si
l’on ne fait entrer en ligne de compte que
les 406 grèves plus longues, c'est à peine
un quart de ces grèves qui a donné lieu
à réunion d'un comité et un peu plus d’un
huitième d’entre elles que le comité a pu
résoudre.
Il a donc semblé que, sans perdre de vue
l’intérêt qui s’attache à l’étude des modifi
cations plus étendues qui pourraient être
apportées à la prévention ou à la solution
des conflits collectifs, on pourrait envisager
une amélioration utile à la procédure en
rendant obligatoire la comparution des par
ties devant le juge de paix. C’est cette con
sidération qui a guidé le gouvernement
dans l’élaboration de son projet.
Deux cas distincts se présentaient. Ils
ont été tranchés de la façon suivante :
« S’il n’y a pas encore grève effective et
que l’une des parties use de la faculté, ins
crite dès à présent dans la loi, d’adresser
un recours au juge de paix, l’autre partie
ne pourra se dérober à la comparution. Si
la grève est déclarée, le juge de paix inter
viendra d’office, comme par le passé, mais
la comparution des parties sera obligatoire,
sauf excuse valable. »
Cette dernière disposition est des plus
logiques. Elle montre tout le libéralisme
du projet. Comme il ne s’agit point de faire
pression sur telle ou telle partie en cause,
mais uniquement d’offrir un terrain d’en
tente à des personnes momentanément en
désaccord, on n’a pas voulu les priver de la
faculté qu’ont tous contractants de discuter
amiablement entre eux, sans un intermé
diaire officiel, les clauses par lesquelles ils
sont liés.
L’Exposé des motifs spécifie en consé
quence qu’il ne saurait être question d’im
poser la procédure devant le juge de paix
aux patrons et aux ouvriers qui useraient
d’autres moyens de conciliation, soit qu’ils
aient entamé directement des pourparlers,
soit qu'une Commission mixte, un Comité
intersyndical, un Conseil du travail ou
quelque institution analogue ait commencé
à étudier la solution du conflit. Le projet
admet à cet égard l'excuse valable justifiant
le refus de comparaître.
On voit que ce projet de loi présenté au
nom du président de la République, par le
ministre du travail et le garde des sceaux,
n’apporte nul bouleversement dans notre
cône du travail. Il laisse même une certaine
liberté aux parties en désaccord et n’in
fluence en aucune manière sur le fond du
différend,chose capitale quand il s’agit d’in
térêts en jeu également respectables. Il
consolide seulement une réforme qui a
donné de bons résultats.
L’article 4 mentionne qu’au reçu de la
notification et au plus tard dans les trois
jours, les intéressés doivent faire parvenir
leur réponse au juge de paix, en indiquant
les noms, qualités et domiciles des délégués
choisis pour les assister ou les représenter,
sans que le nombre des personnes désignées
puissent être supérieur a cinq.
Le défaut de réponse dans le délai prévu
est considéré comme refus et donne lieu,
sans qu’aucune excuse puisse être valable
ment alléguée, à l’application des sanctions
prévues à l’article 16 de la loi.
L’article 10 de la loi du 27 décembre
1892 est modifié comme suit :
En cas de grève, à défaut d’initiative de
la part des intéressés, le juge de paix invite
d’office et par les moyens indiqués à l’ar
ticle 3, les patrons, ouvriers ou employés,
ou leurs représentants, à lui faire connaître
dans les trois jours :
1° L’objet du différend avec l’exposé suc-
cint des motifs allégués ;
20 Les noms, qualités et domiciles des dé
légués choisis, le cas échéant, par les par
ties, sans que le nombre des personnes dé
signées de chaque côté puisse êtrs supérieur
à cinq.
Les parties ainsi convoquées sont tenues,
sauf excuse valable, de se rendre à la con
vocation. Constitue une excuse valable,
notamment, le fait que des négociations
sont engagées, de bonne foi, entre les par
ties ou leurs représentants.
Il est ajouté à l’article 12 un troisième
paragraphe, conçu comme suit :
Seront affichés de même, et dans la même
forme, les extraits des jugements rendus,
en exécution de l’article 16, pour refus de
se rendre à la convocation du juge de paix.
Il est ajouté également à la loi précitée
la disposition suivante, qui constituera l’ar
ticle 16 :
Toute personne qui, régulièrement con
voquée, refusera, sans excuse valable, de
comparaître devant le juge de paix, sera
passible d’une amende de seize francs
(16 fr.) à cent francs (100 fr.). Les chefs
d’entreprise sont civilement responsables
des condamnations prononcées contre leurs
directeurs, gérants ou préposés.
Telle est, dans ses grandes lignes, la ré
forme sur laquelle le Parlement est appelé
à se prononcer. Il est à présumer qu’il rati
fiera sans doute purement et simplement la
décision du gouvernement.
IL IIOLLAÉNDER.
LES AFFAIRES D’ORIENT
La Pals Gréoo-Turque
Constantinople, 16 novembre.
An cours de l’entrevue d’hier entre le
grand-vizir et M. Levidis, il a été convenu
que les navires tant grecs que turcs peu
vent naviguer librement dans les eaux de
Fan et de l’autre pays. Les légations et les
consulats grecs ont arboré le drapeau na
tional,
Les Bulgares en Macédoine
Athènes, 16 novembre.
Les habitants grecs de Xanthi viennent de
faire parvenir au .gouvernement grec une
requête télégraphique disant que les autori-
tés bulgares qui viennent de réoccuper la
ville se sont emparés de tous leurs biens et
qu’ils se trouvent en conséquence dans la
plus grande misère et dans l’obligation de
s’expatrier. Le gouvernement grec, par l’en
tremise de la légation de France, vient
d’adresser une protestation formelle au gou
vernement bulgare.
L’escadre française en Orient
Le ministre de la marine vient de prescri
re au vice-amiral Boué de Lapeyrère, com
mandant en chef, de se rendre auprès de
Mehmed V, durant le séjour que la première
escadre doit effectuer à Vourla, du 21 au 27
novembre.
Cette mesure est conforme à la tradition
selon laquelle les commandants d’escadre
croisant dans les eaux ottomanes, à proximi
té de la capitale, font au sultan une visite de
courtoisie.
& #
Une dépêche datée de Beyrouth, repro
duite dans la presse relate que l’escadre fran
çaise, commandée par l’amiral Boué de
Lapeyrère en quittant Beyrouth pour Caîffa,
aurait défilé devant le torpilleur Hussard, à
bord duquel se trouvait le patriarche maro
nite.
Aucun renseignement n’est parvenu au
département de la marine à ce sujet. L’ami
ral Boué de Lapeyrère a dû certainement
observer le cérémonial tel qu’il a été prati
qué d’une façon continue par tous les com
mandants des bâtiments en croisière dans le
Levant, c’est-à-dire qu’il est probable que
l’amiral de Lapeyrère a simplement fait sa
luer par le Voltaire le patriarche maronite,
chef religieux, mais qu’il n’a pas fait défiler
l’escadre devant lui.
wexxx=--r7--xr----------%=-=----e-oln=--W93-e=u======U===-=-==-------=U- xcompseme 9
■ ETRANGER
TURQUIE
La Mort de Kiamil Pacha.
Un
la
télégramme de Chypre annonce
mort dans sa quatre-vingt-unième année, de
Kiamil pacha, l’ancien grand-vizir ottoman,
qui s’était depuis quelque temps retiré dans
son île natale.
Kiamil pacha était né, en effet, à Leucosie,
dans File de Chypre, en 1832.
Nommé grand-v zir, par Abdul-Hamid une
première lois en 1885, Kiamil pacha fut dis
gracié en 1891. Il fut même un moment em
prisonné. Il fut appelé de nouveau au grand-
vizirat en 1895, lorsque Saïd pacha dut se
retirer devant la démonstrattion navale des
grandes puissances contre la Turquie. Il
quittait bientôt après le grand-vizirat et fut
nommé gouverneur d’Alep. Une nouvelle
disgrâce l’ayant atteint en 1907, il se mit
sous la protection de l’Angleterre.
Après la révolution turque, en 1908, il suc
céda comme grand-vizir à Saïd Pacha. Obligé
de quitter le ministère au début de 1909, à
la suite d’un conflit avec Hilmi. pacha, il ne
reparut plus sur la scène politique qu’en
juillet 1912, où il devint président du Con
seil d’Etat dans le ministère présidé par
Moukhtar pacha, auquel il succéda le 29 OC-
Rédactem en Chef. Gérait
HPPOLYTE FÉNOUX
Auresser tout ce qui concerne la Rédaction
a M. HIPPOLYTE Fénoux
85, Rue Fontenelle, 35
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Actualité Photographique
LE TOUR DU MONDE DANS UN TONNEAU
"T
phora l’élit Havre
Cliché relit Havre
LES DEUX ITALIENS ET LEUR FUTAILLE
Les deux globe-trotters, dont nous avons annoncé l’arrivée samedi, ont commencé
hier à se promener par la ville. Ils doivent rester huit jours au Havre, puis partir pour
l’Amérique.
tobre 1912. Kiamil pacha conserva le poste
de grand vizir jusqu’au 23 janvier 1913.
On se rappelle que ce jour là Talaat bey et
Enver bey pénétrèrent par force à la Subli
me Porte au moment où le Conseil des mi
nistres discutait la Note par laquelle la Tur
quie devais accepter les conditions de la paix
proposées par les puissances. Dans la ba
garre qui suivit, Nazim pacha, ministre de
la guerre, fut tué, et Kiamil pacha fut obligé
de signer sa démission.
Au cours de la cérémonie, M. Klotz, mi
nistre de l'intérieur, a prononcé un dis
cours ; puis, Ml e Renée du Minil, de la Co
médie française, a dit une poésie doM. Emile
Hinzelin.
8=96=9
1 OBSEACVATOARE DEC PARIS -
Paris, 16 novembre, 10 h. 40.
Extrêmes barométriques : 770 millim. 6 Biar-
ritz, 758 millim b Dunkerque.
Pression élevée Sud-Ouest Europe, basse Nord-
Ouest.
Temps probable : Vent des régions Ouest
quelques averses, température normale.
AU HAVRE
(Centre de la Ville)
A
A
midi..
Minuit
BAROMETR!
770
770
AZRMOYII
+ 15
BULLETIN MILITAIRE
Le Contrôle dos
Dépenses Militaires
En vue de donner une sanction aux obser
vations formulées par M. Milliès-Lacroix dans
son dernier rapport sur le budget de l’ar-
mée,M. Etienne vient de créer, au ministère
de la guerre, une Commission dont il a con
fié la présidence au sénateur des Landres et
qui serachargée de reviser le mode de comp
tabilité des établissemen s de l’artillerie ainsi
que des services de l’habillement, du har
nachement, du couchage et de l’ameuble
ment.
Cette Commission, très importante puis
qu’elle comprendra un conseiller réferen-
daire à la cour des comptes, un représentant
de la direction générale de la comptabilité
publique au ministère des finances, et six
fonctionnaires ou officiers de contrôle de
l’administration de l’armée, de l’artillerie et
de l’intendance, commencera incessamment
ses travaux.
Déjà M. Milliès-Lacroix a prié le ministre
de faire préparer des dossiers par objet et
par service et il se propose de constituer
pour l’étude de chacun de ces dossiers des
sous-commissions à l’action desquelles il
veillera pereonnellement, avec la volonté
d’aboutir, déclare-t-il, à l’organisation d’une
comptabilité qui permette ua contrôle auto
matique et permanent analogue à celui qui
se pratique dans l’industrie, le commerce et
la finance.
Société Républicaine
des Conférences Populaires
À la séance de réouverture de la Société
républicaine des conférences populaires,
M. Bourély, sous-secrétaire d’Etat des finan
ces, a prononcé un discours dont voici la
conclusion :
L’œuvre post-scolaire est, par excellence, la
vôtre et c’est de cela, qu’en terminant, au nom
du gouvernement de la République, je veux hau
tement vous féliciter.
A tous ceux, à toures celles qui apportent à la
Société répub icaine des conférences populaires
le concours de leur talent et de leur science,
j’adresse mes remerciera nts les plus sincères et
mes plus chaleureuses félicitations.
Votre œuvre, mesdames, messieurs, est de
celles qui répondent le mieux à la pensée ré
publicaine; vous êtes parmi les meilleurs et les
plus utiles serviteurs de la République et de la
patrie ; vous avez droit a toute >a reconnaissance,
a toute la sympa hie des pouvoirs publics Je suis
heureux de vous en apporter ra-surance avec
l’expression personnelle de mon affection et de
mon dévouement.
PAR-CI^AR-LA
Les Billets chantants
Elle est tout simplement exquise cette ineen-
tion anglaise. Elle est à la fois utile et agréa*
ble, pratique et plaisante, concertante et dé
concertante. Et voilà précisément ce qui en fait
le charme. Elle associe les exigences de Mer
cure, grand maître du Commerce, aux dou
ceurs d’Euterpe dispensatrice de l'harmonie.
Elle a pour rôle,disons-le bien vite, d'empêcher
à l'avenir la contrefaçon des billets de banque*
Avoir des billets bleus, c’est bon; les avoir
authentiques, c’est mieux. Et M. Alfred Bawtree,
chimisie anglais, a eu la belle idée, sinon de
nous offrir les premiers, du moins de nous en
lever tout souci sur l’origine des seconds.
Il les a, pour cela, fabriqués de telle sorte,
qu’en les faisant passer entre les deux cylin
dres de métal d’un appareil spécial, — et com
bien spécial — qu'il appelle le reproducteur
bien qu’il n'enfante pas de nouvelles richesses,
ils joueront le rôle de disque de phonographe.
C’est-à-dire que ces billets parleurs annonce
ront eux-mêmeq le chiffre de leur valeur.
Inutile d’ajouter, n’est ce pas, que le procédé
photo-mécanique par lequel l’inventeur arrive à
impressionner ainsi les bank-notes est aussi
compliqué que délicat. Il convient, en effet, de
laisser aux fraudeurs le temps de percer le
secret de l’histoire.
J’ose espérer que l’ingéniosité britannique ne
va pas s’arrêter en si beau chemin, et que non
seulement le billet indiquera son état civil,
mais qu’il consentira à nous donner des audi
tions originales. L’heureux phonographe a devant
lui un nouvel avenir doré. Un répertoire adroite- '
ment choisi pourra s'adapter à merveille à cette
destination banquiste. Depuis la valse de Boc-
cace « Ah ! gent’l billet, mon cœur palpite ^jus
qu’au « Veau d’or est toujours debout », il y a
toute une collection de rîmes consacrées qui
peuvent se chanter en billets de banque, avec
des attentions délicates et à propos charmants.
Richards en mal d'ennui, reprenez-donc es
poir ; voilà l'imprévu, l'amusant moyen di
faire applaudir vos richesses : le phonographt
aux rouleaux d’or! •
ALBERT IIERRENSCHMIDT-
DES LOGEMENTS !
INFORMATIONS
Les Inondations
La Saône a atteint, hier matin, à Mâcon,
5 m. 50 au-dessus de l’étiage. Par suite de
cette montée, les riverains ont dû débarras
ser leurs caves, faire des barrages de fortune
pour se protéger. La rivière s’étend à l’heure
qu’il est dans les plaines de la Bresse sur
une longueur de plus de quatre kilomètres.
Les villages de Replonges, Manziat, Saint-
Romain, Feillens, Ozan, Saint-Laurent, Griè-
ges sont cernés par les eaux. Des récoltes
ont été emportées ; presque tous les blés
sont sous l’eau. Certains habitants du quar
tier des Prairies sont bloqués par l’inonda
tion et la nourriture leur est portée en ba
teau. La pluie continue à tomber. La montée
horaire de la Saône est de deux centimètres.
Lùnquièlude est générale chez les riverains
qui travaillent nuit et jour à circonscrire le
désastre,
Le Départ de M. Kokovtzof
M. et Mme Kokovizof ont quitté Paris hier,
à 1 h. 45.
De nombreuses personnalités politiques
étaient venues saluer avant son départ le
président du Conseil des ministres de Rus
sie.
M. Etienne à Lunéville
M. Etienne, ministre de la guerre, qui était
arrivé à minuit 44 à Lunéville, par ‘Orient-
Express, a procédé, hier matin, à la remise
solennelle du drapeau des chasseurs à pied
et inauguré la station militaire d’aviation.
A dix heures, le ministre s’est rendu au
Champ de Mars où étaient massées les trou
pes de la garnison : 3e et 31e dragons, 17 e et
18e chasseurs à cheval, batteries volantes du
8° d’artillerie, et des délégations des 26 e . 10 e ,
4 e bataillons de chasseurs, et les 2e et 20 e ba
taillons au complet.
Après l’exécution de la marseillaise, le lieu
tenant porte-drapeau du 10e bataillon de
chasseurs à pied de Saint-Dié reçut, des
mains de son camarade du 26 e , le précieux
trophée. Puis les troupes défilèrent, tandis
que les musiques jouaient la Marche de Sidi-
Brahim et que, dans les airs, évoluaient les
aéroplanes de l’escadrille de Nancy, salués
par les bravos enthousiastes de la foule.
Arrivé à onze heures sur le terrain où
s’élèvent les hangars d’aviation, à l’Est du
champ de manœuvres, M. Etienne a été sa-
lué par M. Ricklin, président du Comité.
Le ministre rendit un hommage ému aux
aviateurs militaires et salua la mémoire de
ceux qui, trop fréquemment, tombent mar
tyrs du devoir.
Cette cérémonie se termina par la remise
du drapeau à la section des médaillés mili
taires. Un banquet fut ensuite servi aux
Halles.
Le ministre de la guerre a quitté Lunéville
à 3 h. 30.
Le Tournoi de Gymnastique
Hier après-midi, à trois heures, a eu lieu
au gymnaste Japy, à Paris, le sixième tour
noi international de .gymnastique. M. Ray-
moud Poincaré assistait à cette fête spor
tive.
L’Argent d’une Congrégation
Une information judiciaire ouverte à Ton
nerre met en cause l’autorité administrati
ve, l’archevêché de Sens, et le monde des
congrégations. Voici succintement les faits.
Au treizième siècle, Marguerite de Bourgo
gne, reine de Naples et de Sicile, comtesse
do Tonnerre, bel lé-sœur du roi saint Louis,
fondait à Tonnerre un hôpital-hospice. Le
service de cet établissement devait être as
suré par une congrégation spécialement do
tée et dénommée « les frères hospitaliers et
les dames hospitalières de Tonnerre » Avec
le temps, les frères hospitaliers furent sup
primés, et seule la congrégation des femmes
subsista. De toute époque enfin, l’importan
ce des biens détenus par la communauté fut
ignorée de l’autorité administrative. Ces
biens étaient considérés comme appartenant
en propre aux supérieures, et au décès de
chacune d’elles passaient de main en main
sans aucune formalité. Il y a quelques an
nées, le nombre des dames hospitalières fut
réduit à cinq.
De graves divisions éclatèrent parmi les
religieuses ; deux d’entre elles reconnu-
rent comme supérieure Mlle Espardilliez, en
religion sœur Saint-Bernard ; les deux au
tres, Mlles Fouinât et Léger, d’origine ton-
nerroise, combattirent vivement la sœur
Saint-Bernard, dont elles se refusaient à re
connaître l’autorité. . ,
En raison de ces incidents, la Commission
administrative de l’hospice, présidée par M.
Jacob, maire, décida la laïcisation de 1 hos
pice et demanda au gouvernement la disso
lution de la congrégation. .
De l’aveu de Mlles Fouinât et Léger, l’avoir
de la congrégation pouvait atteindre 160,000
francs. La moitié de cette somme devait être
répartie entre les cinq congréganistes, l’au-
tre moitié devait être attribuée aux établisse;
ments de bienf usance placés sous l’autorité
préfectorale. Or ces 160,000 francs, compre
nant 25,000 francs en espèces et le complé
ment en valeurs de premier ordre, ont dis
paru. C’est en vue de retrouver la somme
détournée qu’une information vient d être
ouverte. , .
M. Jacob, maire, met catégoriquement en
cause l’autorité supérieure, qui s’est cons
tamment refusée à tenir compte des avertis-
sements de la Commission administrative de
l’hospice. Celle-ci, par maintes délibérations,
avait prévu la disparition des 160.000 francs..
Pourquoi il faut devenir Propriétaire
Des logements ! tel est le cri qui, à tout
instant, retentit à nos oreilles.
C’est qu’à l’heure présente des difficultés
sans nombre s’accumulent pour tous ceux
qui, dans les classes ouvrières ou dans les
classes moyennes, se trouvent dans l’obliga
tion de s’assurer un logement'.
En de précédents articles, nous avons eu
l’occasion de nous préoccuper de cette très
importante question. Nous avons alors mon-,
tré comment et pourquoi les capitalistes ne
se préoccupaient qu’accidentellement d'em
ployer leur argent à la construction d'édifi-
ces où il serait possible de trouver des loge-
ments à des conditions raisonnables.
Bien mieux tout est prétexte à augmenta
tion ou à refus de recevoir certaines caté
gories de locataires. Ceux qui ont des en
fants éprouvent à ce sujet des difficultés con
sidérables, presque insurmontables.
Nous pourrions citer de nombreux exem-
, pies de cette difficulté, retenons” seulement
celui-ci.
Il y a quelques jours, une de nos conci
toyennes nous écrivait une longue protesta-
tion qu’elle intitulait « Nouvelle exigence de
propriétaire ». Elle y exposait que, mariée
depuis 12 ans, elle était devenue veuve il y
a huit mois. Elle avait alors un garçon de
3 ans et devenait peu après mère d’un se
cond enfant. Huit mois de maladie avaient
jeté la détresse au foyer; il fallait néanmoins
élever les orphelins.
Les grands parents — qui avaient cepen
dant déjà eu à élever sept enfants — n’hési
tèrent pas, ils recueillirent la mère et ses
deux bambins.
C’était une lourde charge pour eux, d’au
tant plus lourde que leur dernier fils, le
seul qui ne fut pas marié, allait partir au
service.
Du fait de ce départ, le nombre des occu
pants du logement n’était pas sensiblement
augmenté, mais le propriétaire ne voulait
pas de jeune enfant dans sa maison, es il a
signifié aux vieux parents d’avoir à démé-
nager. . ,
Peut-être, direz-vous, ces gens sont de
mauvais locataires. Evidemment non, car
ils occupent le logement depuis 10 années,
et depuis 30 ans le père est employé dans la
même usine. Ce sont là des gages de bonne
conduite et de moralité.
Et voilà cependant ces pauvres gens dans
l’obligation, non seulement de quitter un
logement qui leur convenait, de subir une
augmentation de loyer, mais aussi de suppor
ter par surcroît des frais de déménagement.
Quelle conclusion faut-il tirer de cet
exemple ? ..
Elle est bien simple. Si les parents avaient
jadis pu bénéficier des avantages que pro
cure maintenant la législation sur les habi
tations à bon marché, ils seraient sans dont®
à l’heure présente propriétaires d’une petite
maison où ils pourraient agir tout à leur
aise, n’ayant plus de loyer à supporter,
n’ayant plus à redouter ni les augmentations,
ni la m e à la porte.
Peut-être bien aussi le mari de cette
veuve, s’il eût été prévoyant, eût-il pu assu
rer par l’une des combinaisons qu’offrent
maintenant les Sociétés accréditées, un do
micile à sa veuve qui en serait aujourdnul
la légitime propriétaire.
Et cependant combien peu de gens Son-
gent encore à cette heureuse so ution “
l’angoissante question du logement.
C'est une préoccupation qui doit CeP-ne
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