Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-11-15
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 novembre 1913 15 novembre 1913
Description : 1913/11/15 (A33,N11807). 1913/11/15 (A33,N11807).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52638635d
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
33” Année
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N 11,807
5 Centimes — EDITION DU MATIN — 5 Centimes
REOes
(6 Pages)
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Samedi 15 Novembre 1943
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Le Petit
avre
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DEMOCRATIQUE
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j Dernière Heure i
PARIS, TROIS HEURES MATIN
aeeRy
DEPECHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 14 NOVEMBRE
Cotons : décembre, hausse 26 points ;
janvier, hausse 21 points ; mars, hausse
23 points ; mai, hausse 22 points.— Soutenu.
Calés : hausse 17 à 20 points.
METAUE
LONDRES, 14 Novembre, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
facile
£ 68 -/-
-/-
Comptant .. i
3 mois
£ 67 10/-
-/-
-/-
ETAIN
Comptant. .j
soutenu
£ 181 -/-
5/-
3 mois !
£ 182 7/6
2/6
FER
Comptant..
faible
£ 49/3
-/-
3 (1
3 mois
£ 50/-
-A
3 d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 13 novembre 1943.
NEW-YORK, 14 NOVEMBRE
Cuivre Standard disp.
— janvier
Amalganat. Cop...
Fer
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70 3/4
13 73
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14
15
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15
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50
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CHICAGO, 14 NOVEMBRE
C. DU JOUR
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Blé sur
Décembre.
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86 1 8
Mai
90 7/8
Maïs sur
Décembre.
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Mai
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Saindoux sur.
Janvier...
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44 07
A LA COMMISSION DU BUDGET
DE LA CHAMBRE
La Commission du budget s’est constituée
comme suit :
Président, M. Cochery ; vice-présidents,
MM. Malvy, Piou, Lebrun, Peret, Drelon,
Sembat.
Les rapports ont été distribués comme
suit :
Affaires étrangères, M. Louis Marin ; Jus
tice, M. Abel ; Finances, M. Nail ; Guerre, M.
Benazet (par 23 voix contre 20 à M. Auga-
gneur) ; Marine, M. Chautemps (par 22 voix
contre 20, à M. Brousse) ; Travaux publics,
M.Péchadre ; Intérieur, M. Bouffandeau ;
Colonies, M. Ceccaldi ; Commerce, M. Fer-
nand David ; Agriculture, M. Melin; Ins
truction publique, M. Weber ; Beaux-arts,
M. Simyan ; Conventions, M. Manoury ; Che
mins de fer de l’Etat, M. Albert Thomas ;
Postes et Télégraphes, M. Dalimier ; Caisses
d'épargne postales, M. Lairolle ; Poudres et
Salpêtres, M. Roden ; Troupes coloniales,
M. Augagneur ; Algérie, M. Maginot; Tuni
sie, M. Bouge ; Maroc, M. Messimy ; Ecole
Centrale, M. Gheusi ; Travail, M, Godart ;
Monnaies et médailles, M. Dariac ; Légion-
d’Honneur, M. Massabeau ; Services des pé-
nitentiers, M. Borrel ; Imprimerie Nationale,
M. Georges Berry ; Caisses des Invalides, M.,
Aldy ; Marine marchande, M. Brousse.
M. Noulens a été nommé rapporteur gé-
néral.
La Commission du budget se réunira lundi
pour entendre le gouvernement.
MACABRE DÉCOUVERTE
Reims. — On vient de découvrir dans les
décombres d’une grange récemment incen
diée à Courgivaux les débris d’un squelette
et des restes humains.
On si. ose qu’un cheminot s’était intro
duit dans la grange pour y dormir et qu’il a
péri dans les flammes.
LA SEINE MONTE
Troyes. — Depuis deux jours, on a enre-
gisiré une nouvelle hausse de la Seine de
46 centimètres à Nogent-sur-Seine.
La cote de débordement va être dépassée.
UN DÉPUTÉ FRAPPÉ
PAR UNE SUFFRAGETTE
Newcastle. — M. Redmond, député irlan
dais, qui venait de prononcer un discours
en faveur du Home Ru le, a été attaqué dans
un train par une suffragette qui l’a frappé
au visage avec une valise.
La suffragette a été arrêtée par un homme
d’équipe qui l’a remise à la police.
=============
COLLISION DE VÉHICULES
Nice. — Un autocar, dans lequel se trou
vaient dix marins américains et trois civils,
a heurté un tramway dont il a défoncé une
plateforme.
Un civil a eu deux côtes enfoncées ; trois
marins ont été blessés, dont deux légère
ment.
LES TROUPES D’OCCUPATION
DU MAROC
La France Militaire annonce qn’à dater du
15 novembre l’emploi de général comman-
mandant les troupes d’occupation du Maroc
occidental sera supprimé et que ses attribu
tions passeront entre les mains du résident
général, commandant en chef.
Le général Lyautey a donné des ordres
pour que l’état-major, les directions et les
services des troupes d’occupation du Maroc
occidental soient tranférés de Casablanca à
Rabat.
UN TRAIN ATTAQUÉ PAR DES BANDITS
YEKATERINOSLAW. — Huit brigands armés
ont assailli au cours de la dernière nuit un
train sur la ligne du Sud, entre les stations
de Krasnopavlowsk et Gersenanowski, et ont
dévalisé des garçons de recette qui portaient
une somme de soixante mille roubles.
Les brigands se sont ensuite enfuis
la steppe.
dans
PÉGOUD EN ALLEMAGNE
- FRANCFORT-SUR-LE-MEIN. — L’aviateur Pé-
goud a exécuté hier après-midi des vols ren
versés, en présence du grand-duc et de la
grande-duchesse, et du prince et de la prin
cesse Henri de Prusse.
Au moment où l’aviateur a atterri, le
grand-duc et le prince lui ont exprimé leur
contentement.
PILLEUR D'ÉPAVES
Le nommé Thauvin qui s’était approprié
des valeurs trouvées sur le lieu de la catas
trophe de Melun, a été arrêté hier après-mi
di rue de Rivoli.
On se rappelle que Thauvin avait été déva
lisé de ces valeurs par deux complices à
Belleville.
Thauvin a fait des aveux complets.
TTRANGEH
LA BANDE DES ÉMETTEURS
DE FAUX TITRES
' Sur les indications du nommé Pelletier, un
des inculpés de la bande des émetteurs de
faux litres, M. Bourgueil, juge d’instruction,
a fait arrêter un négociant de la rue de Vau-
girard, nommé Voltaire, qui avait en sa pos
session cinquante titres faux.
Il a désigné l’individu qui avait fourni les
titres ; le juge a donc lancé un nouveau
mandat d’amener.
L'AFFAIRE DE FAUX TESTAMENT
' ' Le jury de la Seine a rendu son verdict
dans l’affaire du faux testament Jeunet.
Il est négatif en ce qui concerne Margue
rite Jeunet et le père Eiienne, inculpés de
faux ; il est au contraire affirmatif sur le
chef de complicité et usage de faux pour
Monty qui est condamné à un an de prison,
cent francs d'amende et aux frais du procès.
RUSSIE
La Prolongation du Service militaire
Le major Mohrat écrit, dans le Berliner
TagMatt, à propos du projet de loi prolon
geant de trois mois le service de l’armée
russe :
« La puissance de l’armée russe va, de ce
fait, être considérablement augmentée. Il
faut voir dans ces plans russes le contre
coup de la visite du chef de l’état-major gé
néral français, le général Joffre, à Saint-Pé
tersbourg. »
MEXIQUE
Envoi d’un Croiseur Japonais
Le gouvernement japonais a décidé d’en
voyer au Mexique le croiseur Izumo pour as
surer éventuellement la protection de ses
nationaux.
VICTIMES DES INONDATIONS
' CHALON sur-Saone. — Deux cultivateurs de
Marney ont été entraînés par l’inondatiou et
se sont noyés dans la Saône.
ACCIDENT D’AUTOMOBILE
Etampes. — Un accident d’automobile
vient de se produire sur la route de Chauf-
four, près d Etampes.
Par suite de la rupture d’une pièce de la
machine, l’auto de M. Lerebourg, fermier à
Villeneuve-sur-Auvers, a fait une embardée,
a capoté et est venue se briser contre un po
teau télégraphique.
M. Lerebourg a été très grièvement blessé.
Un ami de M. Lerebourg, M. Pelletier, qui
se trouvait dans la voiture, a été tué.
Deux dames qui les accompagnaient n’ont
eu aucun mal.
CHINE
manœuvres Internationales
Des manœuvres combinées auxquelles ont
pris part environ 7,000 hommes de troupes
étrangères, se sont terminées à Tien-Tsin.
Un corps composé de 1,300 Français, 1,200
Japonais, 1.200 Américains, 1,700 Anglais, 900
Russes et 300 Allemands, sous les ordres du
général Cooper, a manœuvré pour repousser
une armée d’invasion, représentée par, un
autre corps composé d’Américains, d’Anglais,
d’Allemands, d’Autrichiens, de Français, de
Japonais et de Russes, commandés par le
commandant français Gauthier.
Le général de brigade japonais Sato était
chef des arbitres, lesquels comprenaient des
officiers de toutes les nations.
C’est la première fois que des manœuvres
de ce genre ont lieu.
Des soldats japonais ont provoqué une
grave échauffourée. A la suite d’une querelle
qui avait éclaté entre Italiens et Japonais,
ces derniers ont attaqué à coups de sabre
trois matelots italiens sans armes et les ont
grièvement blessés. A l’arrivée de la police,
ils ont tourné leurs armes contre les agents.
LES TREMBLEMENTS DE TERRE
AU PÉROU
r Lima. — Les tremblements de terre qui
ont été ressentis dans le département d‘A-
purinac ont détruit dix centres de popula
tion.
( O a compte §50 morts.
j Quinze cents familles se trouvent sans
abri.
é Les secousses sismignes continuent.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la HIBRAIRIE ITERMATIOHRLR
108, rue Saint-Lazare, 108
(Immaubté de L'HOTEL TERMINUS
Maintenant que la rude campagne élec
torale est terminée, on cherche à établir
les gains et les pertes des partis et l’on
voudrait savoir quelle sera l’orientation de
la nouvelle Chambre italienne. Tous les
classements auxquels on s’arrête compor
tent inmanquablement des inexactitudes,
quelle que soit l’impartialité des statisti
ciens politiques qui les ont faits. Il n’en peut
pas être autrement à cause de la diversité
des programmes et des déclarations volon
tairement incolores de certains élus. Pour
avoir un aperçu réel des forces respectives
des groupes, il sera nécessaire d’attendre
les premiers scrutins sur des questions de
principes.
D’ici-là on ne peut que tabler sur des
données approximatives. Il est vrai qu’elles
sont néanmoins assez claires pour donner
une idée générale de ce que sera la Cham
bre revivifiée par le suffrage élargi. Tout
comme en France, les députés italiens,
abstraction faite des nuances, se distin
guent par deux tendances générales : la
gauche et la droite. Celle-là compte au
jourd’hui : 55 socialistes officiels, 25 socia
listes réformistes, 70 radicaux, 17 répu
blicains, 27 démocrates, soit au total 194
voix de gauche, alors que dans la Cham
bre dissoute il n’y en avait qu’environ 131.
Les forces de droite seraient de 30 catho
liques purs, de 6 nationalistes et, dit-on, de
120 libéraux ayant signé un pacte avec le
parti catholique, qui, dans la précédente
législature, n’avait que 21 voix. Le nombre
global des libéraux et constitutionnels,
établi sans s’occuper des engagements pris
vis-à-vis des Comités, serait de 318, en
diminution de plus de 50 voix.
Ces chiffres qui, répétons-le, sont sujets
à caution, ne permettent point de tirer une
conclusion dépourvue d’ambiguïté. Deux
faits, cependant, ressortent : les gains de
l’extrême gauche et ceux de l’extrême
droite. Ce n’est pas là le résultat prévu
par certains augures ! L’opinion était en
effet que la droite gagnerait beaucoup plus
et que la gauche subirait un gros déchet.
On estimait aussi que les socialistes éprou
veraient des pertes. Or, le contraire s’est
produit. Pour le reste de la gauche, en dépit
uc ItUlItU de quolyuvo IUPUUI1UAII5, 10
nombre a également augmenté au lieu de
diminuer.
Si l’on s’en tenait à ces constatations, on
serait amené à conclure que la physiono
mie de la Chambre serait très peu modifiée
et que l’introduction d’un nouveau système
électoral n’a apporté que des changements
insignifiants. Le phénomène serait vrai
ment extraordinaire. En réalité, des symp
tômes d’une orientation plus précise ont été
observés, quoique des milliers d’électeurs
illettrés aient obéi à des suggestions de na
ture à fausser la consultation.
Le gouvernement a pu déjouer certaines
manœuvres et il se retrouvera demain en
présence d’une majorité stable. Sans y
comprendre les radicaux, elle semble à pre-
mière vue devoir englober environ 290 dé
putés.
M. Giolitti, président du Conseil, ne re
doute d’ailleurs pas l’opposition. On ra
conte, à ce propos, qu’avant les élections
quelqu’un s’étonnait devant lui qu’il eût si
brusquement ouvert les écluses du suffrage
universel et manifestait la crainte d’une
forte réaction à droite. — Mais non, disait
M. Giolitti, je connais bien le pays ; vous
verrez que c’est la gauche qui en bénéfi
ciera le plus ! — Mais alors, lui répliquait-
on, vous allez vous créer une opposition à
gauche ? Et le président du Conseil aurait
simplement répondu : « Je ne travaille pas
pour moi, mais pour le pays ; et il est bon,
pour la vitalité même de la nation, qu’il y
ait au Parlement une opposition ardente et
remuante, capable d’entraîner la Chambre
vers de grandes réformes sociales ! »
Ces prévisions étaient à peu près justes.
L’opposition, aussi bien à droite qu’à gau
che, s’est grossie de recrues qui, durant la
campagne électorale, ont bataillé ferme.
Et, ici, à côté du nombre dont le poids se
fait sentir les jours de scrutin, il faut dire
un mot de la valeur des troupes d’où dé
coule l’influence des partis.
Or, nous rapporte une correspondance de
Rome, publiée dans le Temps, il y a certes,
dans la droite catholique et libérale, des
hommes de très grande valeur et d’une
énergie éprouvée, décidés à la lutte, com
me MM. Rodino, Cameroni et les jeunes
nationalistes, MM. Gallenga, Foscari, et
surtout M. Federzoni ; mais, en général,
les modérés de droite sont gens d’ordre, de
mesure, de « modération », comme leur
nom l’indique, et qui répugnent aux vio
lentes batailles.
A gauche, au contraire, et particulière
ment dans les rangs socialistes, il arrive
un groupe compact de militants irréduc-
ibles, disciplinés, rompus au combat, ha
bitués aux coups, tels que MM. Modigliani,
Labriola, Lucci, Altobeiii, etc., sans parler
de jeunes réformistes comme MM. Tasca di
Cuto, Morchesano, Guido, Celli, etc., qui
viendront s’ajouter aux Turati,Trêves, Gra-
ziadei, ainsi qu’aux Ferri, Giccotti, Chie-
sa, etc. Et tout cela constituera une bande
serrée, déterminée, toujours sur la brèche.
plus agissante finit par entraîner les hési
tants du centre, on en conclut qu’un minis
tre qui voudrait virer à droite aurait beau
coup de mal à gouverner.
Avec une telle Chambre, excessivement
difficile à conduire, il faut un président du
Conseil dont l’autorité puisse s’imposer dès
les premières séances de celte assemblée.
L’Italie ne manque pas d’hommes préparés
à cette tâche, et M. Giolitti, avec sa sou
plesse, sa maîtrise, son mélange de bonho
mie et d’autorité, sa connaissance des hom
mes et des choses et son prestige personnel,
est un de ceux qui sont le plus qualifiés
pour rassembler les forces nouvelles qui
composent le Parlement et les utiliser pour
le plus grand bien du pays.
H. HOLLAÉNDER. -
tiens à 130 heures par an au lieu de 90 heures
chiffre du gouvernement, et 30 heures chiffre de
la Chambre.
M CHIÉRON. ministre du travail, dit qu’il faut
aboutir ; il accepte la disjonction, des mesures
concernant les ardoisiers, mais il maintient pour
les heures normales de dérogations le chiffre
de 90.
Après les observations de mm. FLAISSIÈRES et
hubert, la discussion générale est close et
Ion passe aux articles.
M LE RAPPORTEUR et M. F. CESBRON appuient
la disjonction des dispositions relatives aux ardoi
siers. Elle est prononcée.
Divers articles sont ensuite votés et l’on arrive
à l’article 12 relatif aux dérogations temporaires.
m. REYMOND demande qn’elles soient perma
nentes dans le bassin de la Loire.
Le miaisre promet de retenir ces observations
et M. REYMOND n’insiste pas.
Une longue discussion s’engage ensuite sur les
heures des dérogations.
M. debierre insiste pour le nombre de 90 heu
res : m boubenoot défend le chiffre de 150.
Réduire le nombre d’heures des dér gâtions,
déclare le rapporteur, amènerait une crise char
bonnière dont souffrirait le pays tout entier.
Finalement, M. debierre est battu par 166
voix contre 420 et le chiffre du rapporteur est
adopté ainsi que les derniers articles et l’ensem-
ble de la loi.
La séance est levée à 7 heures.
Séance mardi.
Conseil des Ministres
Les ministres se sont réunis hier matin,
en Conseil, à lEiysée, sous la présidence de
M. Poincaré.
L’Emprunt de 1,300 millions
Le ministre des finances a exposé au Con
seil et fait approuver le projet d’emprunt de
1,300 millions de francs de rentes 3 0/0 per
pétuelles.
Les inscriptions de rente porteront men
tion des immunités qui y restent attachées.
Au 1 er février de chaque année, la Caisse des
dépôts recevra une somme de 75 millions
destinée à payer les arrérages des rentes
nouvelles et à racheter en Bourse des titres
3 0/0 perpétuel.
Ces 75 millions seront fournis aux ressour
ces générales du budget par la taxe succes
sorale sur le capital.
Le général Faurie à la retraite d’office
Le ministre de la guerre a fait connaître
l’avis du Conseil d’enquête sur l’indiscipline
relevée contre le général Faurie.
S or la proposition de M Etienne, le Con
seil a décidé la mise à la retraite d'office du
général Faurie pour faute grave contre la
discipline.
M. Friand va prononcer
un discours politique
On sait qu’une importante réunion doit
avoir lieu à Saint-Étienne, au cours de la
quelle M. Aristide Briand, ancien président
du Conseil, doit exposer sa politique. Un
banquet, organisé par la fédération départe-
--- - " vwV "U It Aave • "t Pw- “* A, --- " -
cialiste, aura lieu le 14 décembre, à midi,
dans la salle du skating de Bizillon.
La communication faite à la presse porte
que « le citoyen Briand définira la politiqe
générale et le programme du parti républi
cain socialiste ».
CHAMBRE DES DÉPUTES
Séances du 14 Novembre
(Séance du matin )
La séance est présidée par M. GUSTAVE DRON,
vice-président.
Délimitations et Appellations
d’origine
La Chambre reprend la discussion générale sur
les délimitations et les appellations d’origine
M. DELPIERRE traite des haricots de Soissons
et de ceux de Liancourt.
M. Paul MEUNIER demande que l’abrogation
des décrets de délimitation de la Champagne soit
inscrite expressément dans l’article 7 de la loi.
Après explication de m. DARIAC, rapporteur,
as. CLÉNENTEL, ministre de l’agriculture, expose
la question et défend le système auquel s’est ral
lié le gouvernement.
Nos viticulteurs, de par la loi de 1903, ont le
moyen de défendre leurs droits et leur propriété,
en démontrant la fraude sur l’origine.
En cette affaire, que les délimiations contestées
soient bien ou mal établies, le gouvernement est
incompétent sur ce point, et la Chambre aussi II
s’agit d’une qsestion de propriété qui est du res
sort des tribueaux.
Mais si le système des délimitations administra
tives a été renversé, il faut lui en substituer un
autre II faut que les viticulteurs sachent et sen
tent que la protection continue. Il importe qu’au
cun trouble de fait n’empêche l’effet bienfaisant
de la loi, aussi bien pour l’intérieur que vis-à-vis
de l’étranger.
Quant à la loi de 1911, M. Clémentel déclara
qu’il ne pourrait rester au pouvoir si le Parlement
au moyen d’une procédure quelconque, en obte
nait l’abrogation.
« Ne passeront le pont-levis, dit-il, que ceux
guLauront obtenu la décision judiciaire, laquelle
La discussion générale est close et l’urgence
votée. La suite à jeudi matin.
M. Albert Thomas, après avoir constaté que la
convention est bonne, conclut à quoi ? A Faionp.
nement. 1 J
neSestantort qu'il a prétendu qu’on dessaississait
On a reconnu que la nouvelle convention non
seulement est bonne, mais encore qu’elle neuf
être la meilleure qu'ai t faite l’Etat français.
Or, qui a présenté cette convention au gon.
vernement si ce n’est le gouverneur de l’Algérie.
M. Llaud 7
Les socialistes reconnaissent que cette conven
tion était excellente.
M 3 -URÈS : Mais susceptible d’être amélioré®
par le Parlement.
M. THOMSON : J’ai signalé moi-même à M la
ministre des travaux publics les défauts de la nou
velle convention dès que je l'ai connue.
La convention primilive n’était pas l’œuvre da
M. Carbonel ; elle avait été approuvée par trois
gouverneurs généraux, par les assemblées élues
et par le gouvernement.
S'il a éte défendu en Algérie, c'est qu’une so
ciété offrait pour la première fois de construire à
ses frais un chemin de fer de 225 ki-omètres, qui
devait rendre de grands services à la colonisa
tion.
La question n’est nullement de la compétence
an Parlement, parce qu’il s’agit de l’amodiation
d une minière. C’est ce que le Conseil d’Etat et
la Chambre elle-même ont reconnu formellement.
Ainsi que le disait, il y a trois ans, M. Millerand.
ajourner la question, ce serait un véritable déni
de justice vis-à-vis de l’Algérie.
L’orateur fait appel au concours de M. le minis.
tre des travaux publics pour faire aboutir cette
question qui est posée depuis 1902.
m. le PRÉSIDENT rappelle à la Chambre que
la Commission du budget doit se réunir après la
séance.
Voix nombreuses : A vendredi t
La suite de la discussion est renvoyé à ven
dredi.
Séance lundi à 2 heures.
La séance est levée à 5 h. 10.
---— .
BULLETIN MILITAIRE
LE PARLEMENT
(Séance de l’après-midi)
M. paul DESCHANEL préside.
La Commission du Budget
m. le pré sident fait connaître que les grou
pes ont désigné les membres de la Commission du
budget ponr l’exercice 1911 conformément au rè-
glement. Conformément à cette désigna!ion, il
proclame élus les membres de la Commission du
Impressions de Séance
(Da xorAE connESTONDANT PAATICGLIAA)
Paris, 14 novembre.
Le débat sur les délimitations, auquel nos
honorables consacraient aujourd’hui une se
conde séance matinale, démontre une fois
de plus que les mots n’ont pas, à la Cham
bre, la même signification que partout ail
leurs.
Tous les orateurs que nous avons vus, jus
qu’ici, défiler à la tribune ont déclaré, avec
un ensemble touchant, qu’ils étaient d’ac-
cord pour accepter le projet. Alors, puis
qu’ils sont d’accord, pourquoi diable éprou
vent-ils le besoin de parler ? Pourquoi, sur
tout, parient-ils aussi longuement ?
C’est que, tout en étant d’accord, ils ne le
sont pas précisément et que chacun d’eux a
quelque chose à réclamer pour la région
qu’il représente, comme M. Delpierre, par
exemple, qui demandait, ce ma fin, la déli
mitation du... haricot de Soissons. Toutes
ces questions particulières reviendront la
semaine prochaine sur les articles, car on
n’a fait, aujourd'hui, qu’achever la discus-
sion générale. .
Il faudra pas mal de temps pour les ! iqui-
der, le nombre des amendements déposés
dépassant déjà la trentaine.
L’après-midi, on discutait les interpella
tions sur l’Ouenza et M. Thierry, qui doit y
répondre en qualité de ministre des travaux
publics, était venu reprendre sa place au
banc du gouvernement, complètement remis
de l’indisposition qui l’avait tenu éloigné du
Parlement depuis le lendemain de la ren-
trée
Le débat seulement amorcé aujourd’hui a
été fort calme.
On entendit d’abord M. Albert Thomas qui,
tout en reconnaissant que les nouveaux
arrangements étaient plus avantageux pour
l’Algérie que les précédents, demande néan-
mois l’ajournement.
M. Houbé vint ensuite attaquer très vive
ment la convention mais, bien qu’il eut
porté la discussion sur le terrain personnel,
il n’arriva pas à passionner la Chambre. Le
temps n’est plus où le nom seul de l’Ouenza
suffisait à déchaîner l’orage.
Enfin, M. Thomson défendit avec chaleur
la convention, qui, dit-il, est la meilleure
que peut-être on n’ait jamais conclue et sup
plia la Chambre de résoudre enfin cette
question qui, au grand dommage de 1 Algé
rie, est restée trop longtemps en suspens.
Le débat se poursuivra vendredi prochain.
Au Luxembourg, longue discussion sur la
durée du travail dans les mines.
JL • l.
@Locesmesoms=co=====ax=uro==Pnte*
SENAT
Séance du 14 Novembre
m. ANTONIN DUBOST préside.
La durée du travail dans les mines
L’ordre du jour appelle la discussion de lapro-
posilion de loi modifiant la loi du 29 juin 1905 sur
la durée du travail dans les mines.
M. BOUDENOOT, rapporteur, a la parole.
Il expose qu’il s’agit d’étendre la journée de
: huit heures à tous les ouvriers du fond de la
mine Mais la Commission se prononça pour la
. , . - disjonction des dispositions visant les ouvriers
Assemblée,la partie la plus énergique et laides ardoiseries et demande de dxer4es déroge-
avec laquelle il faudra compter sans cesse,
et que nul gouvernement ne pourra négli
ger. Or, comme, en général, dans toute
budget.
L’emprunt
Le projet d’emrrunt est déposé. Il est renvoyé
à la Commission du budget.
L’Ouenza
L’ordre du jour appelle la discussion des inter-
pellations de MM. ALDERT thomas et IIOUBÉ
sur l’Ouevza.
M. ALBERT THOMAS a la parole. Il fait l’histo-
rique de la question.
Il constate que les nouveaux arrangements pas
sés pour l’exploitation des minerais de l’Ouenza
sont plus avantageux pour l’Algérie que les pré
cédents : les prix seront plus avantageux pour la
clientèle acheteuse du fer et l’Algérie gardera la
maîtrise du chemin de fer. En outre l’Algérie aura
une participation plus importante dans le rende
ment de l’exploitation
M. ALBERT THOMAS n’en critique pas moins
les nouvelles conventions.
Si l’on veut, dit-il, apaiser les inquiétudes de la
Chambre, au point de vue du contrôle français de
l’entreprise, la Société nouvelle ne donne pas les
garanties qu’on est en droit d’exiger.
En face de grands groupements métallurgistes
qui se sont constitués, il est nécessaire de défen
dre les droits ne la démocratie.
Il ost nécessaire d’instaurer, dans la gestion de
ces Sociétés, le contrôle de l’État et d’y avoir un
représentant de la démocratie.
Il demande au gouvernement d’examiner si les
droits de l’Algérie ne peuvent pas être défendus
au sein du Conseil d’administration et de faire en
sorte que la gestion de l’Ouenza soit conforme
aux intérêts de l’Algérie et de la démocratie.
M. NOUBÉ attaque vivement la nouvelle con
vention qui, dit-il, accorde à certains individus
des avantages exorbitants.
On peut se demander, ajoute-t-il, pourquoi l’Ad-
ministration algérienne a soutenu pendant des an
nées un projet qui dépouillait l’Algérie.
m. JONNART : Je n’ai jamais pu m’expliquer de
vant la Chambre sur le projet de 1908 qui est au
jourd’hui caduc.
Je suis prêt à faire devant la Chambre un exposé
complet de ce projet.
m. bedouce : Sous le ministère de M. Millerand,
M. Jonnart a défendu le projet Carbonel devant la
Chambre. ... . .. .
S’il n’y avait pas eu une opposition socialiste,
la France aurait été volée et l’Algérie aussi.
M. houbé s’étonne que l’Administration algé
rienne, pendant plusieurs années, se soit faite le
défenseur de M. Carbonel, qui est l’homme d’affai
res de la maison Krupp.
L’orateur examine les agissements de M. Carbo
nel dont le nom, dit-il, revient souvent dans cette
affaire, comme celui d’Arion dans le Panama.
Un journaliste algérien indépendant, M. Rasel,
a dénoncé ces scandales II fut poursuivi et on ne
l’autorisa pas à faire la preuve II fut condamne d
130,060 fr. de dommages-intérêts et à 1,000 fr. d d-
mende. De ce jour-là. la presse algérienne sait ce
qu’il en coûte d’attaquer 4L Carbonel.
On ne peut pas s’expliquer que 1 administra tion
algérienne, qui ne peut ignorer aujourd’hui les
agissements de cet agent, lui accorde sa bienveil
lance et lui réserve un million pour un titre qui
n’a plus aucune valeur..
Ce million a été supprimé ; il faut espérer qu il
en sera de même des autres dispositions en faveur
de M. Carbonel. , m
L’orateur demande au ministre des travaux pu
blics de prendre en mains les intérêts de 1 ASe-
M. Thomson, avant de répondre à M. Albert
Thoms, relève les attaques de M. Houbé contre
l’administration algérienne.
Dans cette même convention, il y oyait une
clause très importante pour l’Algérie : cest CC.
pour laquelle les métallurgistes s’engageaient A
prendre 120,000 tonnes de minerai pendant un
certain nombre d’années. . .%
Le second contrat est incontestablement SUPe-
rieur, grâce surtout aux efforts de M. le Ministre
des Travaux publics. Mais on s est trouvé dans des
conditions favorables par suite de t augmentation
du Drix du minerai
Les Conseils de Révision
et l’incorporation des Classes
Les opérations des Conseils de révision en
vue de l’incorporation des classes de 1912 et
1913 venant de prendre fin, M. L.-L. Klotz,
ministre de l'intérieur, a demandé aux pré-
fets de tous les départements de lui en faire
connaître les résultats.
Voici pour l’ensemble des départements
le pourcentage général des incorporations,
sans tenir compte des décisions des Com
missions spéciales de réforme.
Classe 1912 : y compris les engagés volon
taires, 83,87 0/0 ; non compris les engagés
volontaires, 75,77 0/0.
Classe 1913 : y compris les engagés volon
taires, 71,83 0/0 ; non compris les engagés
volontaires, 63,65 0/0,
M. Klotz a tenu à adresser immédiatement
à tous les préfets ses remerciements pour la
façon dont furent accomplies les mesures
destinées à permettre l’application de la loi
du 7 août 1913.
„Dès avant la promulgation de la loi, obéissant
adressées, les mairies s’employaient avec autant
d’ardeur que d’intelligence à dresser les listes de
recensement, et ce travail préparatoire était si tôt
exécuté que les tableaux de recrutement pouvaient
être publiés dix jours après la promulgation de 1»
loi.
Depuis, dans toutes les préfectures, dans toutes
les sous-préfectures, dans toutes les mairies, cha
cun a déployé les mêmes efforts, sentant bien
que la loi dont il s’agissait d’assurer l’exécution
était une loi de salut national
Maintenant que la tâche est terminée, je consi
dère comme un devoir d’adresser au nom du gou
vernement et au mien, à ceux qui y ont p-rticipé,
les félicitations les plus chaleureuses pour tout
le dévouement et le zèle patriotique dont ils ont
fait preuve.
Le « Courbet » et le « Jean-Bart »
aux Salins-dHyères
Le Courbet et le Jean-Bart sont arrivés jeudi
soir à onze heures aux Salins-d’Hyères après
avoir mis cinq jours et demi pour accomplir
leur traversée de Brest aux côtes de Proven
ce. Le trajet a été contrarié par la tempête
et depuis leur départ de Brest, les deux na-
vires ont subi un très mauvais temps.
En cours de route des manœuvres compa*
ratives de vitesse ont eu lieu.
Le president de la Commission des essais
qui est à bord du Courbet a signalé le bon
fonctionnement des organes des deux nou
veaux grands cuirassés.
La Mise à la Retraite
du Général Faurie’
Nous annonçons d’autre part la décision
prise hier matin par le Conseil dès ministres
mettant à la retraie d’office pour inisci-
pline le général Faurie. Voici la lettre que
'ancien commandant du 16 e corps avait re
mise jeudi après-midi à M. Etienne, ministre
de la guerre, en le priant de la communi-
quer au Conseil des ministres :
Monsieur le ministre,
À la suite des grandes manœuvres du Sud-
Ouest, vous m’avez fait l’honneur de we commu-
niquer : 1° un rapport établi contre moi par le gé
nérai Joffre ; 20 une « appréciation » très défavo
rable sur moi émanant du général Chômer.
Le tout concluait à la mise a la retraite d office
pour incapacité. . ... ,
Je vous ai demandé, monsieur le ministre, 1 au
torisation de présenter mes observations au con
seil supérieur de la guerre pour y faire la preuve
de la fausseté des allégations contenues dans ces
deux documents. . .. . ...
Convoqué par vous, je n ai cependant pas été
admis à me faire entendre par le Conseil. Or il
n’est pas de criminel, quel qu il soit, qui n ait le
droit d’être entendu pour sa défense, et ce droit
s’imposait d’antant plus, dans mol Cas, que dels
dèmes juges, les généraux Joffre et Chômer,
étaient les auteurs de la plainte. Le général Joi-
fre a même présidé la séance (de trois heures a
trois heures trente-cinq) qui me fut consacrée.
Pourquoi ne m’a-t-on pas entendu ? Quel incon
vénient mon audition présentait-elle? Encore
maintenant, je ne le vois pas, — à moins que je
ne le voie trop. . ,
C’e t pour cette raison que je me SuiS , \ «
dans l’obligation de publier ma lettre de prOtesd
tion du 15 octobre, lettre qui avait pourbut.D
Ire autres choses, de provoquer ma comparution
devant un Conseil d’enquête; j esperais bien PO"
vobrXairs.l&JNgeif"fenquete, qui s’est réuni le
in novembre dernier, le général Duchesne, prési
dent et les généraux Joffre et Chômer ont nette
ment reruse “de me laisser discuter contradictor
rement leurs rapports, du moins dans tout Cf
S contenaient relativement aux manœuvres
j’ai dû m’incliner, mais en protestant dans un<
lettre ajoutée au dossier du conseil.
Mais les cinq heures qu’a duré le conseil den
quête n’ont pas été sans utilité pour moi Des . t
moignages écrits et verbaux, d une extrême im
portance s’y sont produits ; j’ai pris grand soin de
les faire enregistrer au proces-verbal. Ils ont “
montré, de f con incontestable : . ..
40 La premeditation ourdie contre moi et qj
s’est clairement manifestée à l’occasion des g
des manœuvres. (Voir sur ce point paric"gena
déposition décisive de M. Charles Humber ‘
tegr-Le néant absolu des jugements, desayorabie
LDortés sur mon compte par les généra"
■ —a*» n
N 11,807
5 Centimes — EDITION DU MATIN — 5 Centimes
REOes
(6 Pages)
=
Samedi 15 Novembre 1943
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j Dernière Heure i
PARIS, TROIS HEURES MATIN
aeeRy
DEPECHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 14 NOVEMBRE
Cotons : décembre, hausse 26 points ;
janvier, hausse 21 points ; mars, hausse
23 points ; mai, hausse 22 points.— Soutenu.
Calés : hausse 17 à 20 points.
METAUE
LONDRES, 14 Novembre, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
facile
£ 68 -/-
-/-
Comptant .. i
3 mois
£ 67 10/-
-/-
-/-
ETAIN
Comptant. .j
soutenu
£ 181 -/-
5/-
3 mois !
£ 182 7/6
2/6
FER
Comptant..
faible
£ 49/3
-/-
3 (1
3 mois
£ 50/-
-A
3 d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 13 novembre 1943.
NEW-YORK, 14 NOVEMBRE
Cuivre Standard disp.
— janvier
Amalganat. Cop...
Fer
t. JJ JOU%
70 3/4
13 73
t, mCWWT
14
15
70
15
30
50
1/8
75
CHICAGO, 14 NOVEMBRE
C. DU JOUR
C. PREGED
Blé sur
Décembre.
86 »/»
86 1 8
Mai
90 7/8
Maïs sur
Décembre.
69 7 8
69 4/4
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Mai
70 3/8
70 4/4
Saindoux sur.
Janvier...
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10 90
mossmanasoeeeaa
Mai
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11 22
44 07
A LA COMMISSION DU BUDGET
DE LA CHAMBRE
La Commission du budget s’est constituée
comme suit :
Président, M. Cochery ; vice-présidents,
MM. Malvy, Piou, Lebrun, Peret, Drelon,
Sembat.
Les rapports ont été distribués comme
suit :
Affaires étrangères, M. Louis Marin ; Jus
tice, M. Abel ; Finances, M. Nail ; Guerre, M.
Benazet (par 23 voix contre 20 à M. Auga-
gneur) ; Marine, M. Chautemps (par 22 voix
contre 20, à M. Brousse) ; Travaux publics,
M.Péchadre ; Intérieur, M. Bouffandeau ;
Colonies, M. Ceccaldi ; Commerce, M. Fer-
nand David ; Agriculture, M. Melin; Ins
truction publique, M. Weber ; Beaux-arts,
M. Simyan ; Conventions, M. Manoury ; Che
mins de fer de l’Etat, M. Albert Thomas ;
Postes et Télégraphes, M. Dalimier ; Caisses
d'épargne postales, M. Lairolle ; Poudres et
Salpêtres, M. Roden ; Troupes coloniales,
M. Augagneur ; Algérie, M. Maginot; Tuni
sie, M. Bouge ; Maroc, M. Messimy ; Ecole
Centrale, M. Gheusi ; Travail, M, Godart ;
Monnaies et médailles, M. Dariac ; Légion-
d’Honneur, M. Massabeau ; Services des pé-
nitentiers, M. Borrel ; Imprimerie Nationale,
M. Georges Berry ; Caisses des Invalides, M.,
Aldy ; Marine marchande, M. Brousse.
M. Noulens a été nommé rapporteur gé-
néral.
La Commission du budget se réunira lundi
pour entendre le gouvernement.
MACABRE DÉCOUVERTE
Reims. — On vient de découvrir dans les
décombres d’une grange récemment incen
diée à Courgivaux les débris d’un squelette
et des restes humains.
On si. ose qu’un cheminot s’était intro
duit dans la grange pour y dormir et qu’il a
péri dans les flammes.
LA SEINE MONTE
Troyes. — Depuis deux jours, on a enre-
gisiré une nouvelle hausse de la Seine de
46 centimètres à Nogent-sur-Seine.
La cote de débordement va être dépassée.
UN DÉPUTÉ FRAPPÉ
PAR UNE SUFFRAGETTE
Newcastle. — M. Redmond, député irlan
dais, qui venait de prononcer un discours
en faveur du Home Ru le, a été attaqué dans
un train par une suffragette qui l’a frappé
au visage avec une valise.
La suffragette a été arrêtée par un homme
d’équipe qui l’a remise à la police.
=============
COLLISION DE VÉHICULES
Nice. — Un autocar, dans lequel se trou
vaient dix marins américains et trois civils,
a heurté un tramway dont il a défoncé une
plateforme.
Un civil a eu deux côtes enfoncées ; trois
marins ont été blessés, dont deux légère
ment.
LES TROUPES D’OCCUPATION
DU MAROC
La France Militaire annonce qn’à dater du
15 novembre l’emploi de général comman-
mandant les troupes d’occupation du Maroc
occidental sera supprimé et que ses attribu
tions passeront entre les mains du résident
général, commandant en chef.
Le général Lyautey a donné des ordres
pour que l’état-major, les directions et les
services des troupes d’occupation du Maroc
occidental soient tranférés de Casablanca à
Rabat.
UN TRAIN ATTAQUÉ PAR DES BANDITS
YEKATERINOSLAW. — Huit brigands armés
ont assailli au cours de la dernière nuit un
train sur la ligne du Sud, entre les stations
de Krasnopavlowsk et Gersenanowski, et ont
dévalisé des garçons de recette qui portaient
une somme de soixante mille roubles.
Les brigands se sont ensuite enfuis
la steppe.
dans
PÉGOUD EN ALLEMAGNE
- FRANCFORT-SUR-LE-MEIN. — L’aviateur Pé-
goud a exécuté hier après-midi des vols ren
versés, en présence du grand-duc et de la
grande-duchesse, et du prince et de la prin
cesse Henri de Prusse.
Au moment où l’aviateur a atterri, le
grand-duc et le prince lui ont exprimé leur
contentement.
PILLEUR D'ÉPAVES
Le nommé Thauvin qui s’était approprié
des valeurs trouvées sur le lieu de la catas
trophe de Melun, a été arrêté hier après-mi
di rue de Rivoli.
On se rappelle que Thauvin avait été déva
lisé de ces valeurs par deux complices à
Belleville.
Thauvin a fait des aveux complets.
TTRANGEH
LA BANDE DES ÉMETTEURS
DE FAUX TITRES
' Sur les indications du nommé Pelletier, un
des inculpés de la bande des émetteurs de
faux litres, M. Bourgueil, juge d’instruction,
a fait arrêter un négociant de la rue de Vau-
girard, nommé Voltaire, qui avait en sa pos
session cinquante titres faux.
Il a désigné l’individu qui avait fourni les
titres ; le juge a donc lancé un nouveau
mandat d’amener.
L'AFFAIRE DE FAUX TESTAMENT
' ' Le jury de la Seine a rendu son verdict
dans l’affaire du faux testament Jeunet.
Il est négatif en ce qui concerne Margue
rite Jeunet et le père Eiienne, inculpés de
faux ; il est au contraire affirmatif sur le
chef de complicité et usage de faux pour
Monty qui est condamné à un an de prison,
cent francs d'amende et aux frais du procès.
RUSSIE
La Prolongation du Service militaire
Le major Mohrat écrit, dans le Berliner
TagMatt, à propos du projet de loi prolon
geant de trois mois le service de l’armée
russe :
« La puissance de l’armée russe va, de ce
fait, être considérablement augmentée. Il
faut voir dans ces plans russes le contre
coup de la visite du chef de l’état-major gé
néral français, le général Joffre, à Saint-Pé
tersbourg. »
MEXIQUE
Envoi d’un Croiseur Japonais
Le gouvernement japonais a décidé d’en
voyer au Mexique le croiseur Izumo pour as
surer éventuellement la protection de ses
nationaux.
VICTIMES DES INONDATIONS
' CHALON sur-Saone. — Deux cultivateurs de
Marney ont été entraînés par l’inondatiou et
se sont noyés dans la Saône.
ACCIDENT D’AUTOMOBILE
Etampes. — Un accident d’automobile
vient de se produire sur la route de Chauf-
four, près d Etampes.
Par suite de la rupture d’une pièce de la
machine, l’auto de M. Lerebourg, fermier à
Villeneuve-sur-Auvers, a fait une embardée,
a capoté et est venue se briser contre un po
teau télégraphique.
M. Lerebourg a été très grièvement blessé.
Un ami de M. Lerebourg, M. Pelletier, qui
se trouvait dans la voiture, a été tué.
Deux dames qui les accompagnaient n’ont
eu aucun mal.
CHINE
manœuvres Internationales
Des manœuvres combinées auxquelles ont
pris part environ 7,000 hommes de troupes
étrangères, se sont terminées à Tien-Tsin.
Un corps composé de 1,300 Français, 1,200
Japonais, 1.200 Américains, 1,700 Anglais, 900
Russes et 300 Allemands, sous les ordres du
général Cooper, a manœuvré pour repousser
une armée d’invasion, représentée par, un
autre corps composé d’Américains, d’Anglais,
d’Allemands, d’Autrichiens, de Français, de
Japonais et de Russes, commandés par le
commandant français Gauthier.
Le général de brigade japonais Sato était
chef des arbitres, lesquels comprenaient des
officiers de toutes les nations.
C’est la première fois que des manœuvres
de ce genre ont lieu.
Des soldats japonais ont provoqué une
grave échauffourée. A la suite d’une querelle
qui avait éclaté entre Italiens et Japonais,
ces derniers ont attaqué à coups de sabre
trois matelots italiens sans armes et les ont
grièvement blessés. A l’arrivée de la police,
ils ont tourné leurs armes contre les agents.
LES TREMBLEMENTS DE TERRE
AU PÉROU
r Lima. — Les tremblements de terre qui
ont été ressentis dans le département d‘A-
purinac ont détruit dix centres de popula
tion.
( O a compte §50 morts.
j Quinze cents familles se trouvent sans
abri.
é Les secousses sismignes continuent.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la HIBRAIRIE ITERMATIOHRLR
108, rue Saint-Lazare, 108
(Immaubté de L'HOTEL TERMINUS
Maintenant que la rude campagne élec
torale est terminée, on cherche à établir
les gains et les pertes des partis et l’on
voudrait savoir quelle sera l’orientation de
la nouvelle Chambre italienne. Tous les
classements auxquels on s’arrête compor
tent inmanquablement des inexactitudes,
quelle que soit l’impartialité des statisti
ciens politiques qui les ont faits. Il n’en peut
pas être autrement à cause de la diversité
des programmes et des déclarations volon
tairement incolores de certains élus. Pour
avoir un aperçu réel des forces respectives
des groupes, il sera nécessaire d’attendre
les premiers scrutins sur des questions de
principes.
D’ici-là on ne peut que tabler sur des
données approximatives. Il est vrai qu’elles
sont néanmoins assez claires pour donner
une idée générale de ce que sera la Cham
bre revivifiée par le suffrage élargi. Tout
comme en France, les députés italiens,
abstraction faite des nuances, se distin
guent par deux tendances générales : la
gauche et la droite. Celle-là compte au
jourd’hui : 55 socialistes officiels, 25 socia
listes réformistes, 70 radicaux, 17 répu
blicains, 27 démocrates, soit au total 194
voix de gauche, alors que dans la Cham
bre dissoute il n’y en avait qu’environ 131.
Les forces de droite seraient de 30 catho
liques purs, de 6 nationalistes et, dit-on, de
120 libéraux ayant signé un pacte avec le
parti catholique, qui, dans la précédente
législature, n’avait que 21 voix. Le nombre
global des libéraux et constitutionnels,
établi sans s’occuper des engagements pris
vis-à-vis des Comités, serait de 318, en
diminution de plus de 50 voix.
Ces chiffres qui, répétons-le, sont sujets
à caution, ne permettent point de tirer une
conclusion dépourvue d’ambiguïté. Deux
faits, cependant, ressortent : les gains de
l’extrême gauche et ceux de l’extrême
droite. Ce n’est pas là le résultat prévu
par certains augures ! L’opinion était en
effet que la droite gagnerait beaucoup plus
et que la gauche subirait un gros déchet.
On estimait aussi que les socialistes éprou
veraient des pertes. Or, le contraire s’est
produit. Pour le reste de la gauche, en dépit
uc ItUlItU de quolyuvo IUPUUI1UAII5, 10
nombre a également augmenté au lieu de
diminuer.
Si l’on s’en tenait à ces constatations, on
serait amené à conclure que la physiono
mie de la Chambre serait très peu modifiée
et que l’introduction d’un nouveau système
électoral n’a apporté que des changements
insignifiants. Le phénomène serait vrai
ment extraordinaire. En réalité, des symp
tômes d’une orientation plus précise ont été
observés, quoique des milliers d’électeurs
illettrés aient obéi à des suggestions de na
ture à fausser la consultation.
Le gouvernement a pu déjouer certaines
manœuvres et il se retrouvera demain en
présence d’une majorité stable. Sans y
comprendre les radicaux, elle semble à pre-
mière vue devoir englober environ 290 dé
putés.
M. Giolitti, président du Conseil, ne re
doute d’ailleurs pas l’opposition. On ra
conte, à ce propos, qu’avant les élections
quelqu’un s’étonnait devant lui qu’il eût si
brusquement ouvert les écluses du suffrage
universel et manifestait la crainte d’une
forte réaction à droite. — Mais non, disait
M. Giolitti, je connais bien le pays ; vous
verrez que c’est la gauche qui en bénéfi
ciera le plus ! — Mais alors, lui répliquait-
on, vous allez vous créer une opposition à
gauche ? Et le président du Conseil aurait
simplement répondu : « Je ne travaille pas
pour moi, mais pour le pays ; et il est bon,
pour la vitalité même de la nation, qu’il y
ait au Parlement une opposition ardente et
remuante, capable d’entraîner la Chambre
vers de grandes réformes sociales ! »
Ces prévisions étaient à peu près justes.
L’opposition, aussi bien à droite qu’à gau
che, s’est grossie de recrues qui, durant la
campagne électorale, ont bataillé ferme.
Et, ici, à côté du nombre dont le poids se
fait sentir les jours de scrutin, il faut dire
un mot de la valeur des troupes d’où dé
coule l’influence des partis.
Or, nous rapporte une correspondance de
Rome, publiée dans le Temps, il y a certes,
dans la droite catholique et libérale, des
hommes de très grande valeur et d’une
énergie éprouvée, décidés à la lutte, com
me MM. Rodino, Cameroni et les jeunes
nationalistes, MM. Gallenga, Foscari, et
surtout M. Federzoni ; mais, en général,
les modérés de droite sont gens d’ordre, de
mesure, de « modération », comme leur
nom l’indique, et qui répugnent aux vio
lentes batailles.
A gauche, au contraire, et particulière
ment dans les rangs socialistes, il arrive
un groupe compact de militants irréduc-
ibles, disciplinés, rompus au combat, ha
bitués aux coups, tels que MM. Modigliani,
Labriola, Lucci, Altobeiii, etc., sans parler
de jeunes réformistes comme MM. Tasca di
Cuto, Morchesano, Guido, Celli, etc., qui
viendront s’ajouter aux Turati,Trêves, Gra-
ziadei, ainsi qu’aux Ferri, Giccotti, Chie-
sa, etc. Et tout cela constituera une bande
serrée, déterminée, toujours sur la brèche.
plus agissante finit par entraîner les hési
tants du centre, on en conclut qu’un minis
tre qui voudrait virer à droite aurait beau
coup de mal à gouverner.
Avec une telle Chambre, excessivement
difficile à conduire, il faut un président du
Conseil dont l’autorité puisse s’imposer dès
les premières séances de celte assemblée.
L’Italie ne manque pas d’hommes préparés
à cette tâche, et M. Giolitti, avec sa sou
plesse, sa maîtrise, son mélange de bonho
mie et d’autorité, sa connaissance des hom
mes et des choses et son prestige personnel,
est un de ceux qui sont le plus qualifiés
pour rassembler les forces nouvelles qui
composent le Parlement et les utiliser pour
le plus grand bien du pays.
H. HOLLAÉNDER. -
tiens à 130 heures par an au lieu de 90 heures
chiffre du gouvernement, et 30 heures chiffre de
la Chambre.
M CHIÉRON. ministre du travail, dit qu’il faut
aboutir ; il accepte la disjonction, des mesures
concernant les ardoisiers, mais il maintient pour
les heures normales de dérogations le chiffre
de 90.
Après les observations de mm. FLAISSIÈRES et
hubert, la discussion générale est close et
Ion passe aux articles.
M LE RAPPORTEUR et M. F. CESBRON appuient
la disjonction des dispositions relatives aux ardoi
siers. Elle est prononcée.
Divers articles sont ensuite votés et l’on arrive
à l’article 12 relatif aux dérogations temporaires.
m. REYMOND demande qn’elles soient perma
nentes dans le bassin de la Loire.
Le miaisre promet de retenir ces observations
et M. REYMOND n’insiste pas.
Une longue discussion s’engage ensuite sur les
heures des dérogations.
M. debierre insiste pour le nombre de 90 heu
res : m boubenoot défend le chiffre de 150.
Réduire le nombre d’heures des dér gâtions,
déclare le rapporteur, amènerait une crise char
bonnière dont souffrirait le pays tout entier.
Finalement, M. debierre est battu par 166
voix contre 420 et le chiffre du rapporteur est
adopté ainsi que les derniers articles et l’ensem-
ble de la loi.
La séance est levée à 7 heures.
Séance mardi.
Conseil des Ministres
Les ministres se sont réunis hier matin,
en Conseil, à lEiysée, sous la présidence de
M. Poincaré.
L’Emprunt de 1,300 millions
Le ministre des finances a exposé au Con
seil et fait approuver le projet d’emprunt de
1,300 millions de francs de rentes 3 0/0 per
pétuelles.
Les inscriptions de rente porteront men
tion des immunités qui y restent attachées.
Au 1 er février de chaque année, la Caisse des
dépôts recevra une somme de 75 millions
destinée à payer les arrérages des rentes
nouvelles et à racheter en Bourse des titres
3 0/0 perpétuel.
Ces 75 millions seront fournis aux ressour
ces générales du budget par la taxe succes
sorale sur le capital.
Le général Faurie à la retraite d’office
Le ministre de la guerre a fait connaître
l’avis du Conseil d’enquête sur l’indiscipline
relevée contre le général Faurie.
S or la proposition de M Etienne, le Con
seil a décidé la mise à la retraite d'office du
général Faurie pour faute grave contre la
discipline.
M. Friand va prononcer
un discours politique
On sait qu’une importante réunion doit
avoir lieu à Saint-Étienne, au cours de la
quelle M. Aristide Briand, ancien président
du Conseil, doit exposer sa politique. Un
banquet, organisé par la fédération départe-
--- - " vwV "U It Aave • "t Pw- “* A, --- " -
cialiste, aura lieu le 14 décembre, à midi,
dans la salle du skating de Bizillon.
La communication faite à la presse porte
que « le citoyen Briand définira la politiqe
générale et le programme du parti républi
cain socialiste ».
CHAMBRE DES DÉPUTES
Séances du 14 Novembre
(Séance du matin )
La séance est présidée par M. GUSTAVE DRON,
vice-président.
Délimitations et Appellations
d’origine
La Chambre reprend la discussion générale sur
les délimitations et les appellations d’origine
M. DELPIERRE traite des haricots de Soissons
et de ceux de Liancourt.
M. Paul MEUNIER demande que l’abrogation
des décrets de délimitation de la Champagne soit
inscrite expressément dans l’article 7 de la loi.
Après explication de m. DARIAC, rapporteur,
as. CLÉNENTEL, ministre de l’agriculture, expose
la question et défend le système auquel s’est ral
lié le gouvernement.
Nos viticulteurs, de par la loi de 1903, ont le
moyen de défendre leurs droits et leur propriété,
en démontrant la fraude sur l’origine.
En cette affaire, que les délimiations contestées
soient bien ou mal établies, le gouvernement est
incompétent sur ce point, et la Chambre aussi II
s’agit d’une qsestion de propriété qui est du res
sort des tribueaux.
Mais si le système des délimitations administra
tives a été renversé, il faut lui en substituer un
autre II faut que les viticulteurs sachent et sen
tent que la protection continue. Il importe qu’au
cun trouble de fait n’empêche l’effet bienfaisant
de la loi, aussi bien pour l’intérieur que vis-à-vis
de l’étranger.
Quant à la loi de 1911, M. Clémentel déclara
qu’il ne pourrait rester au pouvoir si le Parlement
au moyen d’une procédure quelconque, en obte
nait l’abrogation.
« Ne passeront le pont-levis, dit-il, que ceux
guLauront obtenu la décision judiciaire, laquelle
La discussion générale est close et l’urgence
votée. La suite à jeudi matin.
M. Albert Thomas, après avoir constaté que la
convention est bonne, conclut à quoi ? A Faionp.
nement. 1 J
neSestantort qu'il a prétendu qu’on dessaississait
On a reconnu que la nouvelle convention non
seulement est bonne, mais encore qu’elle neuf
être la meilleure qu'ai t faite l’Etat français.
Or, qui a présenté cette convention au gon.
vernement si ce n’est le gouverneur de l’Algérie.
M. Llaud 7
Les socialistes reconnaissent que cette conven
tion était excellente.
M 3 -URÈS : Mais susceptible d’être amélioré®
par le Parlement.
M. THOMSON : J’ai signalé moi-même à M la
ministre des travaux publics les défauts de la nou
velle convention dès que je l'ai connue.
La convention primilive n’était pas l’œuvre da
M. Carbonel ; elle avait été approuvée par trois
gouverneurs généraux, par les assemblées élues
et par le gouvernement.
S'il a éte défendu en Algérie, c'est qu’une so
ciété offrait pour la première fois de construire à
ses frais un chemin de fer de 225 ki-omètres, qui
devait rendre de grands services à la colonisa
tion.
La question n’est nullement de la compétence
an Parlement, parce qu’il s’agit de l’amodiation
d une minière. C’est ce que le Conseil d’Etat et
la Chambre elle-même ont reconnu formellement.
Ainsi que le disait, il y a trois ans, M. Millerand.
ajourner la question, ce serait un véritable déni
de justice vis-à-vis de l’Algérie.
L’orateur fait appel au concours de M. le minis.
tre des travaux publics pour faire aboutir cette
question qui est posée depuis 1902.
m. le PRÉSIDENT rappelle à la Chambre que
la Commission du budget doit se réunir après la
séance.
Voix nombreuses : A vendredi t
La suite de la discussion est renvoyé à ven
dredi.
Séance lundi à 2 heures.
La séance est levée à 5 h. 10.
---— .
BULLETIN MILITAIRE
LE PARLEMENT
(Séance de l’après-midi)
M. paul DESCHANEL préside.
La Commission du Budget
m. le pré sident fait connaître que les grou
pes ont désigné les membres de la Commission du
budget ponr l’exercice 1911 conformément au rè-
glement. Conformément à cette désigna!ion, il
proclame élus les membres de la Commission du
Impressions de Séance
(Da xorAE connESTONDANT PAATICGLIAA)
Paris, 14 novembre.
Le débat sur les délimitations, auquel nos
honorables consacraient aujourd’hui une se
conde séance matinale, démontre une fois
de plus que les mots n’ont pas, à la Cham
bre, la même signification que partout ail
leurs.
Tous les orateurs que nous avons vus, jus
qu’ici, défiler à la tribune ont déclaré, avec
un ensemble touchant, qu’ils étaient d’ac-
cord pour accepter le projet. Alors, puis
qu’ils sont d’accord, pourquoi diable éprou
vent-ils le besoin de parler ? Pourquoi, sur
tout, parient-ils aussi longuement ?
C’est que, tout en étant d’accord, ils ne le
sont pas précisément et que chacun d’eux a
quelque chose à réclamer pour la région
qu’il représente, comme M. Delpierre, par
exemple, qui demandait, ce ma fin, la déli
mitation du... haricot de Soissons. Toutes
ces questions particulières reviendront la
semaine prochaine sur les articles, car on
n’a fait, aujourd'hui, qu’achever la discus-
sion générale. .
Il faudra pas mal de temps pour les ! iqui-
der, le nombre des amendements déposés
dépassant déjà la trentaine.
L’après-midi, on discutait les interpella
tions sur l’Ouenza et M. Thierry, qui doit y
répondre en qualité de ministre des travaux
publics, était venu reprendre sa place au
banc du gouvernement, complètement remis
de l’indisposition qui l’avait tenu éloigné du
Parlement depuis le lendemain de la ren-
trée
Le débat seulement amorcé aujourd’hui a
été fort calme.
On entendit d’abord M. Albert Thomas qui,
tout en reconnaissant que les nouveaux
arrangements étaient plus avantageux pour
l’Algérie que les précédents, demande néan-
mois l’ajournement.
M. Houbé vint ensuite attaquer très vive
ment la convention mais, bien qu’il eut
porté la discussion sur le terrain personnel,
il n’arriva pas à passionner la Chambre. Le
temps n’est plus où le nom seul de l’Ouenza
suffisait à déchaîner l’orage.
Enfin, M. Thomson défendit avec chaleur
la convention, qui, dit-il, est la meilleure
que peut-être on n’ait jamais conclue et sup
plia la Chambre de résoudre enfin cette
question qui, au grand dommage de 1 Algé
rie, est restée trop longtemps en suspens.
Le débat se poursuivra vendredi prochain.
Au Luxembourg, longue discussion sur la
durée du travail dans les mines.
JL • l.
@Locesmesoms=co=====ax=uro==Pnte*
SENAT
Séance du 14 Novembre
m. ANTONIN DUBOST préside.
La durée du travail dans les mines
L’ordre du jour appelle la discussion de lapro-
posilion de loi modifiant la loi du 29 juin 1905 sur
la durée du travail dans les mines.
M. BOUDENOOT, rapporteur, a la parole.
Il expose qu’il s’agit d’étendre la journée de
: huit heures à tous les ouvriers du fond de la
mine Mais la Commission se prononça pour la
. , . - disjonction des dispositions visant les ouvriers
Assemblée,la partie la plus énergique et laides ardoiseries et demande de dxer4es déroge-
avec laquelle il faudra compter sans cesse,
et que nul gouvernement ne pourra négli
ger. Or, comme, en général, dans toute
budget.
L’emprunt
Le projet d’emrrunt est déposé. Il est renvoyé
à la Commission du budget.
L’Ouenza
L’ordre du jour appelle la discussion des inter-
pellations de MM. ALDERT thomas et IIOUBÉ
sur l’Ouevza.
M. ALBERT THOMAS a la parole. Il fait l’histo-
rique de la question.
Il constate que les nouveaux arrangements pas
sés pour l’exploitation des minerais de l’Ouenza
sont plus avantageux pour l’Algérie que les pré
cédents : les prix seront plus avantageux pour la
clientèle acheteuse du fer et l’Algérie gardera la
maîtrise du chemin de fer. En outre l’Algérie aura
une participation plus importante dans le rende
ment de l’exploitation
M. ALBERT THOMAS n’en critique pas moins
les nouvelles conventions.
Si l’on veut, dit-il, apaiser les inquiétudes de la
Chambre, au point de vue du contrôle français de
l’entreprise, la Société nouvelle ne donne pas les
garanties qu’on est en droit d’exiger.
En face de grands groupements métallurgistes
qui se sont constitués, il est nécessaire de défen
dre les droits ne la démocratie.
Il ost nécessaire d’instaurer, dans la gestion de
ces Sociétés, le contrôle de l’État et d’y avoir un
représentant de la démocratie.
Il demande au gouvernement d’examiner si les
droits de l’Algérie ne peuvent pas être défendus
au sein du Conseil d’administration et de faire en
sorte que la gestion de l’Ouenza soit conforme
aux intérêts de l’Algérie et de la démocratie.
M. NOUBÉ attaque vivement la nouvelle con
vention qui, dit-il, accorde à certains individus
des avantages exorbitants.
On peut se demander, ajoute-t-il, pourquoi l’Ad-
ministration algérienne a soutenu pendant des an
nées un projet qui dépouillait l’Algérie.
m. JONNART : Je n’ai jamais pu m’expliquer de
vant la Chambre sur le projet de 1908 qui est au
jourd’hui caduc.
Je suis prêt à faire devant la Chambre un exposé
complet de ce projet.
m. bedouce : Sous le ministère de M. Millerand,
M. Jonnart a défendu le projet Carbonel devant la
Chambre. ... . .. .
S’il n’y avait pas eu une opposition socialiste,
la France aurait été volée et l’Algérie aussi.
M. houbé s’étonne que l’Administration algé
rienne, pendant plusieurs années, se soit faite le
défenseur de M. Carbonel, qui est l’homme d’affai
res de la maison Krupp.
L’orateur examine les agissements de M. Carbo
nel dont le nom, dit-il, revient souvent dans cette
affaire, comme celui d’Arion dans le Panama.
Un journaliste algérien indépendant, M. Rasel,
a dénoncé ces scandales II fut poursuivi et on ne
l’autorisa pas à faire la preuve II fut condamne d
130,060 fr. de dommages-intérêts et à 1,000 fr. d d-
mende. De ce jour-là. la presse algérienne sait ce
qu’il en coûte d’attaquer 4L Carbonel.
On ne peut pas s’expliquer que 1 administra tion
algérienne, qui ne peut ignorer aujourd’hui les
agissements de cet agent, lui accorde sa bienveil
lance et lui réserve un million pour un titre qui
n’a plus aucune valeur..
Ce million a été supprimé ; il faut espérer qu il
en sera de même des autres dispositions en faveur
de M. Carbonel. , m
L’orateur demande au ministre des travaux pu
blics de prendre en mains les intérêts de 1 ASe-
M. Thomson, avant de répondre à M. Albert
Thoms, relève les attaques de M. Houbé contre
l’administration algérienne.
Dans cette même convention, il y oyait une
clause très importante pour l’Algérie : cest CC.
pour laquelle les métallurgistes s’engageaient A
prendre 120,000 tonnes de minerai pendant un
certain nombre d’années. . .%
Le second contrat est incontestablement SUPe-
rieur, grâce surtout aux efforts de M. le Ministre
des Travaux publics. Mais on s est trouvé dans des
conditions favorables par suite de t augmentation
du Drix du minerai
Les Conseils de Révision
et l’incorporation des Classes
Les opérations des Conseils de révision en
vue de l’incorporation des classes de 1912 et
1913 venant de prendre fin, M. L.-L. Klotz,
ministre de l'intérieur, a demandé aux pré-
fets de tous les départements de lui en faire
connaître les résultats.
Voici pour l’ensemble des départements
le pourcentage général des incorporations,
sans tenir compte des décisions des Com
missions spéciales de réforme.
Classe 1912 : y compris les engagés volon
taires, 83,87 0/0 ; non compris les engagés
volontaires, 75,77 0/0.
Classe 1913 : y compris les engagés volon
taires, 71,83 0/0 ; non compris les engagés
volontaires, 63,65 0/0,
M. Klotz a tenu à adresser immédiatement
à tous les préfets ses remerciements pour la
façon dont furent accomplies les mesures
destinées à permettre l’application de la loi
du 7 août 1913.
„Dès avant la promulgation de la loi, obéissant
adressées, les mairies s’employaient avec autant
d’ardeur que d’intelligence à dresser les listes de
recensement, et ce travail préparatoire était si tôt
exécuté que les tableaux de recrutement pouvaient
être publiés dix jours après la promulgation de 1»
loi.
Depuis, dans toutes les préfectures, dans toutes
les sous-préfectures, dans toutes les mairies, cha
cun a déployé les mêmes efforts, sentant bien
que la loi dont il s’agissait d’assurer l’exécution
était une loi de salut national
Maintenant que la tâche est terminée, je consi
dère comme un devoir d’adresser au nom du gou
vernement et au mien, à ceux qui y ont p-rticipé,
les félicitations les plus chaleureuses pour tout
le dévouement et le zèle patriotique dont ils ont
fait preuve.
Le « Courbet » et le « Jean-Bart »
aux Salins-dHyères
Le Courbet et le Jean-Bart sont arrivés jeudi
soir à onze heures aux Salins-d’Hyères après
avoir mis cinq jours et demi pour accomplir
leur traversée de Brest aux côtes de Proven
ce. Le trajet a été contrarié par la tempête
et depuis leur départ de Brest, les deux na-
vires ont subi un très mauvais temps.
En cours de route des manœuvres compa*
ratives de vitesse ont eu lieu.
Le president de la Commission des essais
qui est à bord du Courbet a signalé le bon
fonctionnement des organes des deux nou
veaux grands cuirassés.
La Mise à la Retraite
du Général Faurie’
Nous annonçons d’autre part la décision
prise hier matin par le Conseil dès ministres
mettant à la retraie d’office pour inisci-
pline le général Faurie. Voici la lettre que
'ancien commandant du 16 e corps avait re
mise jeudi après-midi à M. Etienne, ministre
de la guerre, en le priant de la communi-
quer au Conseil des ministres :
Monsieur le ministre,
À la suite des grandes manœuvres du Sud-
Ouest, vous m’avez fait l’honneur de we commu-
niquer : 1° un rapport établi contre moi par le gé
nérai Joffre ; 20 une « appréciation » très défavo
rable sur moi émanant du général Chômer.
Le tout concluait à la mise a la retraite d office
pour incapacité. . ... ,
Je vous ai demandé, monsieur le ministre, 1 au
torisation de présenter mes observations au con
seil supérieur de la guerre pour y faire la preuve
de la fausseté des allégations contenues dans ces
deux documents. . .. . ...
Convoqué par vous, je n ai cependant pas été
admis à me faire entendre par le Conseil. Or il
n’est pas de criminel, quel qu il soit, qui n ait le
droit d’être entendu pour sa défense, et ce droit
s’imposait d’antant plus, dans mol Cas, que dels
dèmes juges, les généraux Joffre et Chômer,
étaient les auteurs de la plainte. Le général Joi-
fre a même présidé la séance (de trois heures a
trois heures trente-cinq) qui me fut consacrée.
Pourquoi ne m’a-t-on pas entendu ? Quel incon
vénient mon audition présentait-elle? Encore
maintenant, je ne le vois pas, — à moins que je
ne le voie trop. . ,
C’e t pour cette raison que je me SuiS , \ «
dans l’obligation de publier ma lettre de prOtesd
tion du 15 octobre, lettre qui avait pourbut.D
Ire autres choses, de provoquer ma comparution
devant un Conseil d’enquête; j esperais bien PO"
vobrXairs.l&JNgeif"fenquete, qui s’est réuni le
in novembre dernier, le général Duchesne, prési
dent et les généraux Joffre et Chômer ont nette
ment reruse “de me laisser discuter contradictor
rement leurs rapports, du moins dans tout Cf
S contenaient relativement aux manœuvres
j’ai dû m’incliner, mais en protestant dans un<
lettre ajoutée au dossier du conseil.
Mais les cinq heures qu’a duré le conseil den
quête n’ont pas été sans utilité pour moi Des . t
moignages écrits et verbaux, d une extrême im
portance s’y sont produits ; j’ai pris grand soin de
les faire enregistrer au proces-verbal. Ils ont “
montré, de f con incontestable : . ..
40 La premeditation ourdie contre moi et qj
s’est clairement manifestée à l’occasion des g
des manœuvres. (Voir sur ce point paric"gena
déposition décisive de M. Charles Humber ‘
tegr-Le néant absolu des jugements, desayorabie
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