Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-11-13
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 13 novembre 1913 13 novembre 1913
Description : 1913/11/13 (A33,N11805). 1913/11/13 (A33,N11805).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52638633k
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
33" Année
============
N 11,805
(O Pages}.
§ Centmes
ËDTION DU MATIN
==*
S Centimes
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Jeudi 13 Novembre 4973
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à M. O. RANDOLET
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Hippolyte FÉNOUX
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a M. HIPPOLYTE Fénoux
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A PARIS
BUREAU du Journal, 112, boal a de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
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£e PETIT HA VRE est désigné pour les Annonoes Judlolalrss et légales
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Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure
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Dernière Heure i
PARIS, TROIS HEURES MATIN
Questions Municipales
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 12 Novembre, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
Comptant ..
ferme
£68 2 6
5/-
3 mois
£ 67 12/6
7/6
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s 179 45/-
15/-
3 mois
£ 181 5/-
20/-
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Comptant ..
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£ 49/9
2 d
-f-
3 mois
£50/6
2 d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 11 novembre 1943.
LE Bl-CENTENAIRE DE DIDEROT
À l’occasion du bi-centenaire de Diderot,
une grande fête officielle doit avoir lieu sa
medi soir 15 courant, dans le grand amphi-
théâtre de la Sorbonne, sous les auspices du
Cercle populaire d’enseignement laïque et
l'Union démocratique pour l'éducation so
ciale, en présence de M. Poincaré, président
de la République et sous la présidence deM.
Barthou, président du Conseil, ministre de
l'instruction publique.
=-----499-====
A LA COMMISSION SÉNATORIALE DE
L'IMPOT SUR LE REVENU
La Commission sénatorial de l’impôt sur
Se revenu s’est réunie hier soir, sous la pré
sidence de M. Poirrier.
M. Touron a demandé à ses collègues de
surseoir à l'examen du texte présenté par
M. Aimond, rapporteur, jusqu’à ce que plu
sieurs de ses collègues absents fussent ar
rivés.
M. Aimond s’est élevé contre cette propo
sition et a obtenu de la Commission qu’elle
passât outre.
Il s’agissait, pour M. Touron d'obtenir au
moins la réintégration de deux articles sup
primés par M. Aimond dans le titre premier
et relatifs aux évaluations des usines.
La Commission ayant, par 6 voix contre 3,
refusé cette réintégration et ayant décidé de
s’en tenir en abandonnant son propre texte
aux dispositions présentées d’accord avec le
ministre des finances par son rapporteur, M.
Touron a déclaré à ses collègues qu’il repre
nait sa liberté et il s’est retiré en se réser
vant de présenter au Sénat lors de la discus
sion en séance publique le texte qui est sorti
des délibérations de la Commission.
M. Aimond croit pouvoir déposer son rap
port dans une huitaine de jours.
ri KOKOVTZOF A PARIS
Le ministre des affaires étrangères et Mme
Pichon ont offert hier soir un dîner en l’hon-
neur de M. Kokovtzof, président du Conseil
de Russie.
1 ==---9-=====
fl. CLARETIE GRAND-OFFICIER
DE LA LÉGION-D’HONNEUR
M. Barthou a remis hier après-midi, à M.
Claretie, la olaque de grand-officier de la
Légion-d’Honneur.
Dans son allocution, il lui a exprimé ses
félicitations pour sa longue et féconde admi
nistration et les regrets que lui cause son
prochain départ.
e mon====4$= ■. x i a ne
APRÈS LA CATASTROPHE DE MELUN
Le Mécanicien Dumaine
en liberté provisoire
Hier après-midi, le mécanicien Dumaine a
été examiné par le médecin expert Signier.
À la suite de cet examen, le régime de la
détention a été reconnu dangereux pour la
santé de Domaine et, pour cette raison, le
mécanicien a été remis en liberté provisoire.
ponenco-adgz====xaa
AU CONSEIL SUPÉRIEUR DU TRAVAIL
Le Conseil supérieur du travail, réuni hier
matin sous la présidence de M. Chéron, a
examiné le projet relatif à la semaine an
glaise.
La discussion générale se poursuivra ce
matin.
TERRIBLE ACCIDENT D’AVIATION
On annonce qu’un terrible accident d’a-
viation s’est produit hier après-midi, vers 5
heures, à Buc.
L'aviateur Seguin a fait une chute dans la
quelle il s’est brisé les deux jambes.
Son mécanicien s’est brisé la colonne ver-
tébrale.
Les deux blessés ont été transportés à l’hô-
pilai.
ARE AFFAIRE D’ESPIONNAGE EH ITALIE
Rome. - Le Giornale d'I'aia prétend qu’il se
confirme que l’Italien Menozzi, arrêté sous
l’inculpation d’espionnage pour le compte
d’un étranger qu’il avait connu à Genève, se
livrait effectivement à l’espionnage.
Un sergent a été arrêté hir comme com
plice de Menozzi.
ARRESTATION DE L’AGENT DE CHANGE
GIRINON
Lyon. — une dépêche reçue à Lyon con-
arme l’arrestation à Malte de l’agent de
change Cirinon.
LANCEMENT DUN
DREADNOUGHT ANGLAIS
Londres. — Le dreadnought anglais Benbow
qui déplace 25,000 tonnes, a été lancé hier
avec plein succès.
C’est le troisième navire inscrit au pro-
gramme naval de 1911-1912.
Lady Churchill présidait la cérémonie.
NEW-YORK, 12 NOVEMBRE
Cotons : décembre, hausse 7 points ;
janvier, hausse 13 points ; mars, hausse
13 points; mai, hausse 12 points.-— Soutenu.
. Calés t hausse 15 à 26 points.
NEW-YORK, 12 NOVEMBRE
Cuivre Standard disp.
— janvier
Amalgamnt. Cep,..
Fer
t. 15 zou
6. mcmxT
14 25
15 50
15 25
15 50
70 3/4
69 1/4
15 75
15 75
CHICAGO. 12 NOVEMBRE
Blé sur
Décembre.
Mai
c. DU soun
85 3/4
90 5/8
C. PRECED
86 1 8
91 v/»
Maïs sur
Décembre.
68 7,8
Mai
70 »/»
70 »/»
Saindoux sur.
Janvier...
10 77
10 72
—
Mai
10 95
10 90
LES AFFAIRES D’ORIENT
La Frontière grco-albanaise
ROME. — Une information communiquée
aux journaux annonce que l’Italie accepte la
proposition de l’Angleterre pour le règle-
ment de la frontière gréco-albanaise.
Le Traité de Pais gréco-turo
Constantinople. — Le Conseil des minis
tres a discuté hier après-midi le texte du
protocole du traité de paix gréco-turc.
On prévoit que les délégués turcs seront
autorisés à signer définitivement 1® traité au
jourd’hui.
=============
PROCÈS DE PRESSE
Colmar. — Hier, le Tribunal des échevins a
jugé le procès intenté à la Gazette du Rhin et
de Wesphalie par le Nouvelliste de Colïnar t or-
gane de l’abbé Wetterlé.
Comme la Gazette, organe pangermaniste
avait accusé le Nouvelliste derecevoirdes sub
sides de la France, le Tribunal a condamné
l’éditeur de la Gazelle à 400 marks d’amende
et aux frais.
La Gazette va faire appel de ce jugement.
ÉCRASÉS PAR UN TRAII
DE MARCHANDISES
CHARLEVILLE. — Hier matin, on a trouvé
sous le tunnel de Fumay, les cadavres de
MM. Hennechard, père de trois enfants, et
Henrion, père d’un enfant, qui avaient été
écrasés pendant la nuit par un train de
marchandises.
UN DÉRAILLEMENT
FAIT DEUX VICTIMES
Bruxelles. — Un train de marchandises
du chemin de fer vicinal allant de Poix à Li-
bin, dans le Luxembourg belge, a déraillé
hier après-midi, à 4 heures, sur un pont sur
plombant une autre voie de chemin de fer.
Le convoi est tombé sur la voie qu’il obs
true.
Un contrôleur a été tué ; le mécanicien du
train agonise, pris sous le foyer de sa loco
motive.
A LA DOUMA
Saint-Pétersbourg. — Le parti des K. D. a
présenté à la Douma une motion tendant à
la nomination d’une Commission qui sera
chargée de rédiger un projet de loi confé
rant à tous les sujets russes les mêmes droits
civi 1s.
Les auteurs de cette proposition soutien
nent que la Russie ne sera pas un état légal
tant que les juifs ne jouiront pas des mêmes
droits que les autres citoyens.
La motion a été repoussée par 152 voix
contre 92.
===--===
UNE VILLE DÉTRUITE PAR
UK TREMBLEMENT DE TERRE
Lima. — On signale que la ville d’Abançay
a été presque entièrement détruite par un
tremblement de terre.
Plusieurs édifices se seraient écroulés.
Il y aurait près de cent morts.
Une dizaine de petites localités de la pro-
vice d’Apurimac ont été détruites.
Le gouvernement envoie des secours aux
victimes.
NTRANGEHE
ANGLETERRE
Le vol du collier devant la Cour d’assises
de Old-Bailcy
C’est hier que se sont ouverts devant la.
Cour d’assises de Londres à Old-Bailey, les
débats relatifs à l’affaire du vol du fameux
collier. On se souvient que les auteurs du
vol, ou tout au moins les individus convain
cus de complicité par recel, ont été déférés
à la Cour par décision du jugedeBow Street.
Les inculpés plaident non coupables, bien
que le collier ait été vu entre leurs mains
par MM. Brandstaetter, Quadrandstein et
Spanier, ce dernier ayant joué le rôle d‘a-
cheteur et les deux autres ayant remis en
échange des trois perles du milieu du collier
une somme de 250,000 fr. retrouvée à la
Banque au nom des voleurs.
Il semble dans ces conditions que la Cour
conclura à la culpabilité des accusés, contre
lesquels on prévoit de grosses condamna
tions.
Mais la question la plus intéressante, en
droit comme en fait, est celle du payement
de la prime de 250,000 trancs promise par le
Lloyd, la Compagnie d’assurances qui avait
assuré le collier de M. Meyer.
M. Brandstaetter réclame le bénéfice de
cette prime. Il a confié ses intérêts à Me Be-
noist-Stein, avocat à la Cour d’appel d® Paris;
qui l'a accompagné à Londres.
L’Exposé de M. GÉNESTAL, Maire du Havre
III
II. — DEPENSES
L’Organisation de la Police Municipale
L’organisation de la Police Municipale
est l’une des questions les plus importan
tes et qui se trouvent traitées avec de longs
et utiles développements dans l'Exposé de
M. Génestal.
M. le maire propose la création de quinze
emplois de gardiens de la paix, dont cinq
cyclistes. Cette proposition lui fournit l’oc-
casion d’exposer la situation actuelle de no
tre police municipale, de comparer cette
situation avec celle de la police en d'autres
grands ports, enfin de rechercher les ré
formes qu’il serait désirable de réaliser
dans ce service, pour mettre un terme à un
état de choses qui provoque des plaintes
fréquentes.
L’effectif total de la police municipale
comprend : 188 gardiens de la paix (officiers
et gradés compris) ; 35 agents cyclistes ; 31
agents de la sûreté ; 21 secrétaires de po
lice. Soit au total 275 hommes. Mais il con
vient de défalquer de cet effectif 20 gardiens
exclusivement chargés de la surveillance
des quais, pour le traitement desquels la
Chambre de Commerce verse une contribu
tion à la ville, et 16 gardiens affectés à la
surveillance de tentes ou magasins et de
marchandises appartenant à des Compa
gnies de navigation ou à des établissements
privés commerciaux, gardiens dont les trai
tements et allocations sont d’ailleurs inté
gralement remboursés.
En réalité, la police urbaine est assurée
par 218 hommes, dont 31 de la Sûreté et 187
en tenue (gardiens de la paix ou agents cy
clistes).
Le nombre des agents de la Sûreté, —
dont la tâche est si difficile dans une grande
ville qui est en même temps un grand port
— est tout à fait insuffisant. À Nantes, il y
a 40 agents de la Sûreté ; il y en 43 a
Rouen. AL Génestal estime indispensable
que chacune des quatre brigades (Mœurs,
Recherches, Garnis, Renseignements) soit |
augmentée de deux agents. Cette augmen
tation constituerait un minimum pour les
Recherches (criminelles) et les Mœurs, dont
la tâche est particulièrement lourde et diffi
cile. Des propositions en ce sens devront
être faites lors des prochains budgets.
En somme, toutes déductions sus-indi
quées étant faites, la surveillance de la voie
publique, est confiée, en ville, à 152 gar
diens de la paix (officiers et gradés) et à 35
cyclistes. Mais tous ne sont pas disponibles
chaque jour. Une quarantaine font défaut
par suite de maladie, de permissions ou
parce qu’ils sont détachés en divers servi
ces.
Le nombre des journées de maladie res
sort en moyenne à 13 par agent, celui des
journées de congé à 20, le nombre des jour
nées de période militaire à 3, soit ensemble
36 journées indisponibles par agent. D’au
tre part, chaque agent est employé 5 jour
nées par an pour le port des plis adminis
tratifs (mairie, sous-préfecture, tribunal de
Are instance ou simple police),
Pour obtenir un effectif utile égal à celui
qui figure au budget, il faudrait créer 40
emplois d’agents. L’effectif urbain devrait
être porté de 187 à 227 gardiens et gardes
cyclistes.
Et cet effectif n’aurait rien d’exagéré.
Notez qu’à Bordeaux, l’effectif des agents
en uniforme est de 474 ; à Nantes, il est de
284, sans compter 17 gardes champêtres.
A Rouen on compte 148 agents, mais Rouen
compte 12.000 habitants de moins que le
Havre. L’intention de l’Administration est
donc de demander le relèvement progressif
du nombre des agents en uniforme jusqu’à
un chiffre qui permette d’avoir chaque
jour 190 agents disponibles pour le service
urbain. Mais les difficultés du recrutement
et la situation financière ne permettront
cette année qu’une augmentation de quinze
unités seulement.
Les gardes cyclistes mis à part, les gar
diens de la tenue sont répartis en trois bri
gades A, B et C : brigade de grande journée,
de petite journée et brigade de nuit. Le
roulement s’exerce sur trois jours, — et
voici la répartition du service par brigades :
La brigade A marche le 1 er jour de 8 heu
res à 12 heures, de 2 heures à 4 heures et de
8 heures à 10 heures. — Le Séjour, de 8 heu
res à 12 heures, de 7 heures du soir à 8 heu
res du matin. — Le 3e jour, de midi à 7 heu
res du soir.
La brigade B est de service le premier jour
de midi à 7 heures. — Le 2e jour de 8 heures
à midi, de 2 heures à 4 heures, de 8 heures à
10 heures. — Le 3 e jour, de 8 heures à midi
et de 7 heures du soir à 8 heures du matin.
La brigade G fonctionne le premier jour de
8 heures à midi, de 7 heures du soir à 8 heu
res du matin. — Le 2e jour, de midi à 7 heu
res du soir. — Le 3e jour, de 8 heures à mi
di, de 2 heures à 6 heures, de 8 heures à 10
heures.
Ainsi le service est assuré : de 8 heures
du matin à midi, par 2 brigades ; de midi à
14 heures, par une brigade ; de 14 heures
à 18 heures, par 2 brigades ; de 18 heures
à 19 heures par une brigade ; de 19 heures
à 22 heures par deux brigades ; de 22 heu
res a 8 heures du matin par une brigade.
L’effectif utile étant ramené à 107 hom
mes chaque jour, sa division restreint cha
cune des trois brigades à 35 unités.
Mais en réalité il n’est pas toujours pos
sible de les constituer ainsi, car des faits
fortuits, grèves ou fêtes, nécessitent h sus
pension de toutes permissions qui doivent
être retrouvées plus tard. Puis les congés
de maladie et périodes militaires ne se ré
partissent pas également sur toute l’année.
Cependant, en tout état de cause, la briga
de de nuit est toujours tenue au complet.
Mais ces 35 hommes ne peuvent surveil
ler effectivement la voie publique. Il faut,
on le conçoit, assurer la garde des postes,
au nombre de vingt. Et naguère, à certaines
heures du jour, il n’y avait que 15 agents
sur la voie publique.
Une nouvelle organisation datant du
7 septembre dernier, a permis d’établir
comme suit la surveillance réelle de la
voie publique : 60 agents, de 8 heures à
midi ; 23 agents, de midi à 14 heures ;
60 agents, de 14 heures à 18 heures ; 25
agents, de 18 heures à 19 heures. Mais, en
core une fois, un événement inopiné, né
cessitant un service supplémentaire, peut
faire baisser ces effectifs.
Pendant la nuit, la brigade étant com
plète, le service est assuré dans chacun
des postes par un gradé et 4 gardes. Le
service des postes Kléber et Danton est as
suré conjointement par 1 brigadier et
6 gardes. Un gradé et deux gardes restant
dans chacun des postes, il n’y a que vingt
agents sur la voie publique. Ce serait tout
à fait insuffisant si la brigade cycliste
n’opérait, durant la nuit, des rondes fré
quentes.
L’Exposé de M. Génestal fait connaître
ensuite la répartition des services dans la
brigade cycliste ; il établit une comparai
son entre notre organisation et celles de di
verses autres grandes villes. Cette compa
raison nous est entièrement favorable.
D’autre part, si l’on met en présence la
situation relative des agents de tous ordres
appartenant aux polices des grandes villes :
Bordeaux, Nantes; ou Rouen — et Le Havre
— et si l’on ajoute aux traitements fixes
les indemnités diverses ou gratifications, —
il ressort de façon évidente que le person
nel de la police du Havre est mieux traité
que le personnel des autres polices munici
pales.
Les améliorations à réaliser désormais
dans l’organisation de la police ne peu
vent guère porter que sur le chiffre de
l’effectif, et pour toutes les raisons qui
viennent d’être résumées. D’ailleurs, le
nombre des délits et des crimes ne paraît
pas avoir augmenté en notre ville depuis
quelques années. Sur ce point l'Exposé que
nous analysons donne une statistique inté-
ressente :
« Le nombre des crimes et délits consta
tés au Havre, était en 1996 de 3.748, en
1907 de 3.663, en 1908 de 3.3.6, et les ar
restations pour crimes et délits s’étaient
élevés en 1906 à 1 010, en 1907 à 1.130, en
1908 à 1.237. Or, en 1912, les crimes et
délits constatés au Havre n’ont été que de
3.259 sur lesquels il a été procédé à 1.223
arrestations.
» Ainsi donc, alors que le nombre des
crimes et délits a été inférieur en 1912 de
500 environ à ce qu’il était en 1906, le
nombre des arrestations a augmenté au
contraire de 200. On ne peut donc vraiment
pas dire que le service de police est, à ce
point de vue particulier, insuffisant. D’ail-
leurs, en 1912, à Bordeaux, il a été cors-
taté 4,792 crimes et délits. A Nantes,
2,888. »
On a fait observer que les agents ne pa
raissent pas toujours connaître au juste la
tâche qui leur incombe sur la voie publi
que, — en particulier, qu’ils semblent
n’avoir point une connaissance exacte, par
fois, des arrêtés municipaux ? L’Exposé de
M. Génestal montre que l’on se préoccupe
de tenir compte de ces remarques. '
« Dès que le Règlement général de poli
ce en cours de préparation par l’Adminis
tration aura été examiné par le Conseil mu
nicipal, un résumé succint de ce Règle
ment, dont la rédaction est préparée en
même temps que celle du Règlement géné
ral, sera mis entre les mains de chaque
agent ; des conférences devront leur être
faites à ce moment sur le nouveau Régle
ment ». L’Administration se propose même
de « décider que seuls pourront passer d’un
grade à un autre les agents qui auront
prouvé par leurs réponses à un examen
sommaire qu’ils connaissent les règlements
municipaux qu’ils sont chargés de faire
observer. »
* *
En ce qui concerne le gardiennage des
quais, il est bien évident qu’il est insuffi
sant et qu’il donne lieu, de la part du com
merce et de l’armement, à des critiques fon
dées. M. le ministre des Travaux publics et
M. le ministre de l’Intérieur se sont fait
l’écho de ces critiques et ils ont demandé à
la Municipalité de prendre des mesures ef
ficaces pour prévenir les vols trop nom
breux qui se commettent sur les quais. .
La Chambre de commerce, de son côté,
s’est vivement préoccupée de la question.
Or l’Exposé dont nous faisons l’analyse
examine l’organisation actuelle du service
de surveillance sur toute l’étendue de no
tre établissement maritime :
Pendant la journée, les agents de service,
au nombre de 23 sont répartis de la façon
suivante : 12 agents dans l’enceinte des
quais Bellot, les 11 autres affectés à la sur
veillance des hangars de certaines Compa-
oi J - - s. aprig
gnies de navigation, aui remboursent inte-l en croire «lu moins notre Code civila car Sos-
gralement à la Ville le montant de leurs
émoluments.
Pendant la nuit, le nombre des agents de
service est de 14, dont 8 sur les quais des
bassins Ballot et 6 dans divers établissements
privés.
La dépense des 20 agents chargés de la
surveillance générale des quais eu dehors de
ceux affectés à la surveillance particulière
des établissements privés s’est élevée en
1912 à 42 554 trancs. La Chambre de Com-
merce y participe pour 25,641 fr. 27, laissant
[ à la charge de la Ville la différense, soit
16.912 fr. 73. Quant aux dépensesde gardien-
nage des hangars particuliers, les dépenses
de 34.792 fr. 96 (traitement et autres) affé
rentes au personnel qui en est chargé sont
entièrement remboursées à la Ville parles
Compagnies de navigation ou les Maisons de
comme»ce intéressées.
L'insuffisance numérique du personnel de
police affecté à la surveillance de notre Eta
blissement maritime est trop manifeste pour
qu'Il soit besoin d’insister sur ce point.
L’organisation du service est la suivante :
Les agents ont 12 heures de service et 12
heures de repos consécutivement. Ils alter
nent entre eux pour te service de nuit.
Ceux qui assurent le service des quais de
Bellot font ce service pendant deux mois,
après quoi ils rentrent pendant deux mois
dans le service général pour ensuite repren
dre le service des quais.
Comme les divers agents chargés du gar
diennage des quais doivent être toujours au
complet, puisque la ville est totalement ou
partiellement remboursée des dépenses les
concernant, c’est sur l’effectif du service
général que doivent être prélevés les rem
plaçants des indisponibles de ce service par
ticulier.
Appelé à donner son avis sur l’effectif que
devrait atteindre le personnel spécial du
gardiennage des quais, M. le commissaire
central estime que la surveillance devrait
être assurée, soit de jour, soit de nuit, par
30 agents au moins.
Il y aurait donc lieu d’affecter 60 agents à
ce service, qui n’en comporte actuellement
que 20, si l’on déduit ceux qui sont spéciale-
ment chargés de la surveillance des tentes
de certaines Compagnies de navigation,pour
le compte de ces Compagnies.
Le nombre d’emplois à créer ne serait
donc pas moindre de 40.
La Chambre de Commerce a formulé ces
mêmes conclusions. Elle souhaiterait un
effectif des gardiens des quais de 4 gradés
et 69 agents, parmi lesquels des cyclistes.
Mais ces créations d’emploi entraîneraient
pour la ville une dépense trop considéra
ble, si elle devait les supporter seule, puis
qu’il s’agirait de 150,000 fr. par an.
A Rouen, 72 agents de la police munici
pale, non affectés d’ailleurs au gardien
nage exclusif des quais, motivent une dé
pense de 130.000 fr. par an. Cette dépense
est couverte par une subvention fixe de la
ville de Rouen : 25,000 fr. outre la charge
de l’habillement, de l’équipement, de l’ar
mement des agents et de l’aménagement des
postes spéciaux établis par la Chambre de
commerce. Puis, la Chambre de commerce
donne une subvention fixe de 35,000 fr.
Enfin le surplus, soit 70.000 fr, est fourni
par deux taxes : l’une à l’entrée, l'autre à la
sortie des marchandises, taxes perçues en
vertu d’un décret du 13 mai 1908.
A Nantes, le gardiennage des quais est
assuré par d’autres que les agents de po
lice. A Bordeaux, cette surveillance est
confiée à 72 agents, dont 36 sont de jour et
36 de nuit.
Al. Génestal estime que, si une entente
intervient, comme il est désirable, entre la
Ville et la Chambre de Commerce, en vue
d'assurer une surveillance effective de no
tre Etablissement maritime, — cette en
tente ne pourra se faire que sur la base
adoptée à Rouen, et qui a d’ailleurs pro
duit les plus heureux résultats.
Telles sont les considérations contenues
dans l'Exposé de M. Génestal, sur cette
question de l’organisation de notre Police
municipale. Elles intéressent au plus haut
point la sauvegarde de notre Cité et de no
tre Établissement maritime, et c’est pour
quoi nous avons cru devoir y insister.
Il nous reste à indiquer : les raisons de
quelques nouvelles dépenses inscrites en
core au Projet de Budget de 1914, et les
conclusions de cet Exposé de notre situa-
lion financière.
(A suivre)
Tu. V.
Nouvelles du Sénat
La situation des Enfants naturels
M. Mougeot, sénateur de la Haute-Marne,
vient de saisir ses collègues d'une intéres
sante proposition de loi destinée à complé
ter les dispositions législatives réglementant
actuellement la situation des enfants natu
rels.
Actuellement, le Code civil admet bien la
reconnaissance de l'enfant par son père et
par sa mère naturels ; il n'admet pas par
contre la reconnaissance d’un enfant par
son aïeul naturel.
Permettre cette reconnaissance, tel est le
bal de la proposition de M. Mougeot, laquel
le, explique son auteur, ne procède pas
d’idées bien ambitieuses puisque non seule-
1 toute liberté, mais
ment elle laisse à l’aïen. — — ,
qu’en outre elle ne l’autorise à reconnaître
son petit-fils qu’au tant que cette reconnais-
sance sera postérieure à celle du père ou de
la mère. ,
L’article 334 du Code civil prévoit que « la
reconnaissance d’un enfant naturel sera
faite par un acte authentique lorsqu’elle ne
l’aura pas été dans son acte de naissance ».
M. Mougeot propose de compléter ce texte
de la manière suivante :
« Les parents du père ou de la mère qui
a fait la reconnaissance pourront en ia
même forme reconnaitre cet enfant pour
leur descendant. »
De l’exposé des motifs qui justifie la pro
position du sénateur de la Haute-Marne, il y
a lieu de citer les passages suivants :
« Le poète a chanté : « l'Art d’être grand-
père » et l'inépuisable tendresse gue proCL
eue à ses petits-entants adorés, 1 aïeul qui,
n'ayant pas la charge, souvent pénible, des
réprimandes sévères, peut consacrer 1 hiver
de sa vie à choyer ces petites têtes blondes.
Il est cependant des enfants auxquels ces
trésors d'affection devraient être refusés, à
petits êtres n’ont, d’après lui, ni grand,
père, ni grand’mère.
» Ce sont les enfants naturels...
» Notre proposition, profondément res
pectueuse des droits de la famille légitime
et de la faveur justifiée que lui accorde ia
loi, s’inspire à la fois de l’intérêt supérieur
de l’enfant naturel et des sentiments qui
sont les plus vivaces dans le cœur des hom
mes au couchant de leur vie, l’amour des
grands-parents pour leurs petits enfants.
» Les modifications projetées ne créeront
nulle obligation pour les ascendants qui ns
voudront point en user: mais elles leur per-
mettront, s’il leur convient d’y recourir, de
faire à leur descendance une situation so
ciale meilleure et plus assurée, comme aussi
elles leur dispenseront la consolation, jus
qu’à présent refusée à leur tendresse, d®
pouvoir donner légalemeni les noms de pe-
tit-fils, de petite-fille à des êtres, innocents
de toute faute, pour lesquels ils ont une af
fection d’autant plus grande qu’ils les sa
vent latalement exposés à la défaveur atta-
chée à l’irrégularite de leur naissance. »
BULLETIN MILITAIRE
Les Revendications
des Officiers de réserve
. L’assemblée générale des diverses Associa*
lions françaises des officiers de réserve et de
territoriale, qui s’est récemment tenue à
Rouen, avait désigné une délégation chargé®
de présenter au minisire les vœux formulés
au cours de l’assemblée.
Cette délégation a été reçue hier matin par
M. Etienne, ministre de'la guerre, auquel
eile a présenté les vœux suivants émis au
Congrès :
1° Obtention du tarif mililaire, ou subsidiaire-
ment la demi-place sur les différents réseaux de
chemins de fer ;
%e Augmentation du contingent de croix allouées
aux officiers de complément ;
3° Droit à l’appellation du grade et port de l’uni
forme dans les mêmes conditions que les officiers
de i’aclive retraités.
Sur la demande de M. Reymond, sénateur,
qui présidera le prochain Congrès à Paris, au
mois d’avril, M. Etienne a accepté la prési-
dence d'honneur dudit Congrès.
--------------—------------------------x-
INFORMATIONS
L’Exposition Internationale
d’Aviculture
Hier, au grand palais des Champs-Elysées*,
s’est ouverte la vingt-quatrième Exposition
internationale d’aviculture. On pouvait y
contempler de superbes coqs de Hndan, de
Farerolies, de la Flèche, de Barbezieux, du
Mans, du Bourbonnais, des Cochinchinois
fauves et perdrix, des combattants nains
bruns dorés, des poules courtes pattes, de
très belles volailles de Bresse grises et blan
ches. Oa remarquait dans la classe dos pal
mipèdes de belles oies de Toulouse à bavette,
des canards de Rouen clairs et foncés, des
coureurs indiens. Les dindons noirs et blancs
ou bronzés d’Amérique, rouges et fauves des
Ardennes ont retenu l'attention des visi
teurs.
Il y avait aussi de très jolis pigeons, mon
dains à pattes emplumées, argentés, papillo-
tés et plaqués, des cauchois à bavette, des
carneaux, des lynx de Pologne, des bagadais
français blancs des capucins bicolores rou
ges.
Les oiseaux do chasse étaient représentés
par des faisans et des perdrix. N'oubiions
pas de mentionner les collections de bou
vreuils, d’oiseaux chanteurs, et de merles
blancs, ainsi que les collections d'œufs.
A trois heures, M. le Président de la Répu-
bliquea visité l'exposition d'aviculture. Il a
été reçu par MM. Clémentel, ministre de l’a
griculture ; Charles Deloncle, président de la
Société nationale d’aviculture ; Delanney,
préfet de la Seine; Chassaigne-Goyon, prési
dent du Conseil municipal ; Maurice Quen
tin, président du Conseil général ; Hennion,
préfet de police. Son attention a été parti
culièrement attirée sur les diverses curiosi-
tés de cette exposition, notamment sur les
parquets de volaille, sorte de basse-cour en
miniature composée d’un coq et de six pou
les, sur l’œuvre entreprise par l’Ecole d'avi-
culture de Gambais et sur le matériel avi=
cols. _____
Chute Mortelle d'un
Officier Aviateur
Le capitaine de La Garde, du centre mili-
taire de Reims, a fait hier malin, à il h. 35,
uns chute mortelle près des hangars de l’aé
rodrome de Villacoublay.
Venu de Reims à bord d'un monoplan, il
se disposait à atterrir sur l'aérodrome quand
ayant coupé l'allumage, alors qu’il se trou-
vait à 50 mètres de hauteur, son appareil pi-
qua brusquement vers le sol et s’abattit à
une vitesse vertigineuse.
La violence du choc fut telle que tous CS
outils qui se trouvaient dans l'appareil id-
rent projetés à 20 mètres de distance.
Le malheureux officier fut tué sur le coup;
il avait la figure toute déchiquetée. .
Son corps a été transporté à Thopila de
Versailles. , .
Le colonel Bouttieanx s’est rendu sur les
lieux de l’accident pour procéder à une en
quête.
Le capitaine de La Garde était âgé de tren
te-cinq ans.
Echo de l'Affaire
des Bandits tragiques
Louis Rimbault, serrurier d'art, âgé de
trente-deux ans, devait comparaître en fé
vrier dernier devant le jury de la Seine,
sous l’inculpation d‘« association de malfai
teurs » et « recel d’objets volés », en meme
temps que les bandits tragiques. Mais a rai
son de son état de santé, on avait Cl le con-
fier aux soins du docteur Henri Cotin,, me-
decin en chef de l’asile de A illejuif. O? 1e sa
vant aliéniste vient d'écrire au procureur
général que son pensionnaire est rétabli et
qu’il peut désormais être jugé. Louis Rim-
bault sera donc prochainement déféré à la
cour d'assises de la Seine. Me Colonna-San-
tini le défendra.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
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ËDTION DU MATIN
==*
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Jeudi 13 Novembre 4973
Adresser tout ce qui concerne l'Administratos
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&9 F O SMS @9 «Faass
Dernière Heure i
PARIS, TROIS HEURES MATIN
Questions Municipales
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 12 Novembre, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
Comptant ..
ferme
£68 2 6
5/-
3 mois
£ 67 12/6
7/6
ETAIN
Comptant .
ferme
s 179 45/-
15/-
3 mois
£ 181 5/-
20/-
FER
Comptant ..
cal ne
£ 49/9
2 d
-f-
3 mois
£50/6
2 d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 11 novembre 1943.
LE Bl-CENTENAIRE DE DIDEROT
À l’occasion du bi-centenaire de Diderot,
une grande fête officielle doit avoir lieu sa
medi soir 15 courant, dans le grand amphi-
théâtre de la Sorbonne, sous les auspices du
Cercle populaire d’enseignement laïque et
l'Union démocratique pour l'éducation so
ciale, en présence de M. Poincaré, président
de la République et sous la présidence deM.
Barthou, président du Conseil, ministre de
l'instruction publique.
=-----499-====
A LA COMMISSION SÉNATORIALE DE
L'IMPOT SUR LE REVENU
La Commission sénatorial de l’impôt sur
Se revenu s’est réunie hier soir, sous la pré
sidence de M. Poirrier.
M. Touron a demandé à ses collègues de
surseoir à l'examen du texte présenté par
M. Aimond, rapporteur, jusqu’à ce que plu
sieurs de ses collègues absents fussent ar
rivés.
M. Aimond s’est élevé contre cette propo
sition et a obtenu de la Commission qu’elle
passât outre.
Il s’agissait, pour M. Touron d'obtenir au
moins la réintégration de deux articles sup
primés par M. Aimond dans le titre premier
et relatifs aux évaluations des usines.
La Commission ayant, par 6 voix contre 3,
refusé cette réintégration et ayant décidé de
s’en tenir en abandonnant son propre texte
aux dispositions présentées d’accord avec le
ministre des finances par son rapporteur, M.
Touron a déclaré à ses collègues qu’il repre
nait sa liberté et il s’est retiré en se réser
vant de présenter au Sénat lors de la discus
sion en séance publique le texte qui est sorti
des délibérations de la Commission.
M. Aimond croit pouvoir déposer son rap
port dans une huitaine de jours.
ri KOKOVTZOF A PARIS
Le ministre des affaires étrangères et Mme
Pichon ont offert hier soir un dîner en l’hon-
neur de M. Kokovtzof, président du Conseil
de Russie.
1 ==---9-=====
fl. CLARETIE GRAND-OFFICIER
DE LA LÉGION-D’HONNEUR
M. Barthou a remis hier après-midi, à M.
Claretie, la olaque de grand-officier de la
Légion-d’Honneur.
Dans son allocution, il lui a exprimé ses
félicitations pour sa longue et féconde admi
nistration et les regrets que lui cause son
prochain départ.
e mon====4$= ■. x i a ne
APRÈS LA CATASTROPHE DE MELUN
Le Mécanicien Dumaine
en liberté provisoire
Hier après-midi, le mécanicien Dumaine a
été examiné par le médecin expert Signier.
À la suite de cet examen, le régime de la
détention a été reconnu dangereux pour la
santé de Domaine et, pour cette raison, le
mécanicien a été remis en liberté provisoire.
ponenco-adgz====xaa
AU CONSEIL SUPÉRIEUR DU TRAVAIL
Le Conseil supérieur du travail, réuni hier
matin sous la présidence de M. Chéron, a
examiné le projet relatif à la semaine an
glaise.
La discussion générale se poursuivra ce
matin.
TERRIBLE ACCIDENT D’AVIATION
On annonce qu’un terrible accident d’a-
viation s’est produit hier après-midi, vers 5
heures, à Buc.
L'aviateur Seguin a fait une chute dans la
quelle il s’est brisé les deux jambes.
Son mécanicien s’est brisé la colonne ver-
tébrale.
Les deux blessés ont été transportés à l’hô-
pilai.
ARE AFFAIRE D’ESPIONNAGE EH ITALIE
Rome. - Le Giornale d'I'aia prétend qu’il se
confirme que l’Italien Menozzi, arrêté sous
l’inculpation d’espionnage pour le compte
d’un étranger qu’il avait connu à Genève, se
livrait effectivement à l’espionnage.
Un sergent a été arrêté hir comme com
plice de Menozzi.
ARRESTATION DE L’AGENT DE CHANGE
GIRINON
Lyon. — une dépêche reçue à Lyon con-
arme l’arrestation à Malte de l’agent de
change Cirinon.
LANCEMENT DUN
DREADNOUGHT ANGLAIS
Londres. — Le dreadnought anglais Benbow
qui déplace 25,000 tonnes, a été lancé hier
avec plein succès.
C’est le troisième navire inscrit au pro-
gramme naval de 1911-1912.
Lady Churchill présidait la cérémonie.
NEW-YORK, 12 NOVEMBRE
Cotons : décembre, hausse 7 points ;
janvier, hausse 13 points ; mars, hausse
13 points; mai, hausse 12 points.-— Soutenu.
. Calés t hausse 15 à 26 points.
NEW-YORK, 12 NOVEMBRE
Cuivre Standard disp.
— janvier
Amalgamnt. Cep,..
Fer
t. 15 zou
6. mcmxT
14 25
15 50
15 25
15 50
70 3/4
69 1/4
15 75
15 75
CHICAGO. 12 NOVEMBRE
Blé sur
Décembre.
Mai
c. DU soun
85 3/4
90 5/8
C. PRECED
86 1 8
91 v/»
Maïs sur
Décembre.
68 7,8
Mai
70 »/»
70 »/»
Saindoux sur.
Janvier...
10 77
10 72
—
Mai
10 95
10 90
LES AFFAIRES D’ORIENT
La Frontière grco-albanaise
ROME. — Une information communiquée
aux journaux annonce que l’Italie accepte la
proposition de l’Angleterre pour le règle-
ment de la frontière gréco-albanaise.
Le Traité de Pais gréco-turo
Constantinople. — Le Conseil des minis
tres a discuté hier après-midi le texte du
protocole du traité de paix gréco-turc.
On prévoit que les délégués turcs seront
autorisés à signer définitivement 1® traité au
jourd’hui.
=============
PROCÈS DE PRESSE
Colmar. — Hier, le Tribunal des échevins a
jugé le procès intenté à la Gazette du Rhin et
de Wesphalie par le Nouvelliste de Colïnar t or-
gane de l’abbé Wetterlé.
Comme la Gazette, organe pangermaniste
avait accusé le Nouvelliste derecevoirdes sub
sides de la France, le Tribunal a condamné
l’éditeur de la Gazelle à 400 marks d’amende
et aux frais.
La Gazette va faire appel de ce jugement.
ÉCRASÉS PAR UN TRAII
DE MARCHANDISES
CHARLEVILLE. — Hier matin, on a trouvé
sous le tunnel de Fumay, les cadavres de
MM. Hennechard, père de trois enfants, et
Henrion, père d’un enfant, qui avaient été
écrasés pendant la nuit par un train de
marchandises.
UN DÉRAILLEMENT
FAIT DEUX VICTIMES
Bruxelles. — Un train de marchandises
du chemin de fer vicinal allant de Poix à Li-
bin, dans le Luxembourg belge, a déraillé
hier après-midi, à 4 heures, sur un pont sur
plombant une autre voie de chemin de fer.
Le convoi est tombé sur la voie qu’il obs
true.
Un contrôleur a été tué ; le mécanicien du
train agonise, pris sous le foyer de sa loco
motive.
A LA DOUMA
Saint-Pétersbourg. — Le parti des K. D. a
présenté à la Douma une motion tendant à
la nomination d’une Commission qui sera
chargée de rédiger un projet de loi confé
rant à tous les sujets russes les mêmes droits
civi 1s.
Les auteurs de cette proposition soutien
nent que la Russie ne sera pas un état légal
tant que les juifs ne jouiront pas des mêmes
droits que les autres citoyens.
La motion a été repoussée par 152 voix
contre 92.
===--===
UNE VILLE DÉTRUITE PAR
UK TREMBLEMENT DE TERRE
Lima. — On signale que la ville d’Abançay
a été presque entièrement détruite par un
tremblement de terre.
Plusieurs édifices se seraient écroulés.
Il y aurait près de cent morts.
Une dizaine de petites localités de la pro-
vice d’Apurimac ont été détruites.
Le gouvernement envoie des secours aux
victimes.
NTRANGEHE
ANGLETERRE
Le vol du collier devant la Cour d’assises
de Old-Bailcy
C’est hier que se sont ouverts devant la.
Cour d’assises de Londres à Old-Bailey, les
débats relatifs à l’affaire du vol du fameux
collier. On se souvient que les auteurs du
vol, ou tout au moins les individus convain
cus de complicité par recel, ont été déférés
à la Cour par décision du jugedeBow Street.
Les inculpés plaident non coupables, bien
que le collier ait été vu entre leurs mains
par MM. Brandstaetter, Quadrandstein et
Spanier, ce dernier ayant joué le rôle d‘a-
cheteur et les deux autres ayant remis en
échange des trois perles du milieu du collier
une somme de 250,000 fr. retrouvée à la
Banque au nom des voleurs.
Il semble dans ces conditions que la Cour
conclura à la culpabilité des accusés, contre
lesquels on prévoit de grosses condamna
tions.
Mais la question la plus intéressante, en
droit comme en fait, est celle du payement
de la prime de 250,000 trancs promise par le
Lloyd, la Compagnie d’assurances qui avait
assuré le collier de M. Meyer.
M. Brandstaetter réclame le bénéfice de
cette prime. Il a confié ses intérêts à Me Be-
noist-Stein, avocat à la Cour d’appel d® Paris;
qui l'a accompagné à Londres.
L’Exposé de M. GÉNESTAL, Maire du Havre
III
II. — DEPENSES
L’Organisation de la Police Municipale
L’organisation de la Police Municipale
est l’une des questions les plus importan
tes et qui se trouvent traitées avec de longs
et utiles développements dans l'Exposé de
M. Génestal.
M. le maire propose la création de quinze
emplois de gardiens de la paix, dont cinq
cyclistes. Cette proposition lui fournit l’oc-
casion d’exposer la situation actuelle de no
tre police municipale, de comparer cette
situation avec celle de la police en d'autres
grands ports, enfin de rechercher les ré
formes qu’il serait désirable de réaliser
dans ce service, pour mettre un terme à un
état de choses qui provoque des plaintes
fréquentes.
L’effectif total de la police municipale
comprend : 188 gardiens de la paix (officiers
et gradés compris) ; 35 agents cyclistes ; 31
agents de la sûreté ; 21 secrétaires de po
lice. Soit au total 275 hommes. Mais il con
vient de défalquer de cet effectif 20 gardiens
exclusivement chargés de la surveillance
des quais, pour le traitement desquels la
Chambre de Commerce verse une contribu
tion à la ville, et 16 gardiens affectés à la
surveillance de tentes ou magasins et de
marchandises appartenant à des Compa
gnies de navigation ou à des établissements
privés commerciaux, gardiens dont les trai
tements et allocations sont d’ailleurs inté
gralement remboursés.
En réalité, la police urbaine est assurée
par 218 hommes, dont 31 de la Sûreté et 187
en tenue (gardiens de la paix ou agents cy
clistes).
Le nombre des agents de la Sûreté, —
dont la tâche est si difficile dans une grande
ville qui est en même temps un grand port
— est tout à fait insuffisant. À Nantes, il y
a 40 agents de la Sûreté ; il y en 43 a
Rouen. AL Génestal estime indispensable
que chacune des quatre brigades (Mœurs,
Recherches, Garnis, Renseignements) soit |
augmentée de deux agents. Cette augmen
tation constituerait un minimum pour les
Recherches (criminelles) et les Mœurs, dont
la tâche est particulièrement lourde et diffi
cile. Des propositions en ce sens devront
être faites lors des prochains budgets.
En somme, toutes déductions sus-indi
quées étant faites, la surveillance de la voie
publique, est confiée, en ville, à 152 gar
diens de la paix (officiers et gradés) et à 35
cyclistes. Mais tous ne sont pas disponibles
chaque jour. Une quarantaine font défaut
par suite de maladie, de permissions ou
parce qu’ils sont détachés en divers servi
ces.
Le nombre des journées de maladie res
sort en moyenne à 13 par agent, celui des
journées de congé à 20, le nombre des jour
nées de période militaire à 3, soit ensemble
36 journées indisponibles par agent. D’au
tre part, chaque agent est employé 5 jour
nées par an pour le port des plis adminis
tratifs (mairie, sous-préfecture, tribunal de
Are instance ou simple police),
Pour obtenir un effectif utile égal à celui
qui figure au budget, il faudrait créer 40
emplois d’agents. L’effectif urbain devrait
être porté de 187 à 227 gardiens et gardes
cyclistes.
Et cet effectif n’aurait rien d’exagéré.
Notez qu’à Bordeaux, l’effectif des agents
en uniforme est de 474 ; à Nantes, il est de
284, sans compter 17 gardes champêtres.
A Rouen on compte 148 agents, mais Rouen
compte 12.000 habitants de moins que le
Havre. L’intention de l’Administration est
donc de demander le relèvement progressif
du nombre des agents en uniforme jusqu’à
un chiffre qui permette d’avoir chaque
jour 190 agents disponibles pour le service
urbain. Mais les difficultés du recrutement
et la situation financière ne permettront
cette année qu’une augmentation de quinze
unités seulement.
Les gardes cyclistes mis à part, les gar
diens de la tenue sont répartis en trois bri
gades A, B et C : brigade de grande journée,
de petite journée et brigade de nuit. Le
roulement s’exerce sur trois jours, — et
voici la répartition du service par brigades :
La brigade A marche le 1 er jour de 8 heu
res à 12 heures, de 2 heures à 4 heures et de
8 heures à 10 heures. — Le Séjour, de 8 heu
res à 12 heures, de 7 heures du soir à 8 heu
res du matin. — Le 3e jour, de midi à 7 heu
res du soir.
La brigade B est de service le premier jour
de midi à 7 heures. — Le 2e jour de 8 heures
à midi, de 2 heures à 4 heures, de 8 heures à
10 heures. — Le 3 e jour, de 8 heures à midi
et de 7 heures du soir à 8 heures du matin.
La brigade G fonctionne le premier jour de
8 heures à midi, de 7 heures du soir à 8 heu
res du matin. — Le 2e jour, de midi à 7 heu
res du soir. — Le 3e jour, de 8 heures à mi
di, de 2 heures à 6 heures, de 8 heures à 10
heures.
Ainsi le service est assuré : de 8 heures
du matin à midi, par 2 brigades ; de midi à
14 heures, par une brigade ; de 14 heures
à 18 heures, par 2 brigades ; de 18 heures
à 19 heures par une brigade ; de 19 heures
à 22 heures par deux brigades ; de 22 heu
res a 8 heures du matin par une brigade.
L’effectif utile étant ramené à 107 hom
mes chaque jour, sa division restreint cha
cune des trois brigades à 35 unités.
Mais en réalité il n’est pas toujours pos
sible de les constituer ainsi, car des faits
fortuits, grèves ou fêtes, nécessitent h sus
pension de toutes permissions qui doivent
être retrouvées plus tard. Puis les congés
de maladie et périodes militaires ne se ré
partissent pas également sur toute l’année.
Cependant, en tout état de cause, la briga
de de nuit est toujours tenue au complet.
Mais ces 35 hommes ne peuvent surveil
ler effectivement la voie publique. Il faut,
on le conçoit, assurer la garde des postes,
au nombre de vingt. Et naguère, à certaines
heures du jour, il n’y avait que 15 agents
sur la voie publique.
Une nouvelle organisation datant du
7 septembre dernier, a permis d’établir
comme suit la surveillance réelle de la
voie publique : 60 agents, de 8 heures à
midi ; 23 agents, de midi à 14 heures ;
60 agents, de 14 heures à 18 heures ; 25
agents, de 18 heures à 19 heures. Mais, en
core une fois, un événement inopiné, né
cessitant un service supplémentaire, peut
faire baisser ces effectifs.
Pendant la nuit, la brigade étant com
plète, le service est assuré dans chacun
des postes par un gradé et 4 gardes. Le
service des postes Kléber et Danton est as
suré conjointement par 1 brigadier et
6 gardes. Un gradé et deux gardes restant
dans chacun des postes, il n’y a que vingt
agents sur la voie publique. Ce serait tout
à fait insuffisant si la brigade cycliste
n’opérait, durant la nuit, des rondes fré
quentes.
L’Exposé de M. Génestal fait connaître
ensuite la répartition des services dans la
brigade cycliste ; il établit une comparai
son entre notre organisation et celles de di
verses autres grandes villes. Cette compa
raison nous est entièrement favorable.
D’autre part, si l’on met en présence la
situation relative des agents de tous ordres
appartenant aux polices des grandes villes :
Bordeaux, Nantes; ou Rouen — et Le Havre
— et si l’on ajoute aux traitements fixes
les indemnités diverses ou gratifications, —
il ressort de façon évidente que le person
nel de la police du Havre est mieux traité
que le personnel des autres polices munici
pales.
Les améliorations à réaliser désormais
dans l’organisation de la police ne peu
vent guère porter que sur le chiffre de
l’effectif, et pour toutes les raisons qui
viennent d’être résumées. D’ailleurs, le
nombre des délits et des crimes ne paraît
pas avoir augmenté en notre ville depuis
quelques années. Sur ce point l'Exposé que
nous analysons donne une statistique inté-
ressente :
« Le nombre des crimes et délits consta
tés au Havre, était en 1996 de 3.748, en
1907 de 3.663, en 1908 de 3.3.6, et les ar
restations pour crimes et délits s’étaient
élevés en 1906 à 1 010, en 1907 à 1.130, en
1908 à 1.237. Or, en 1912, les crimes et
délits constatés au Havre n’ont été que de
3.259 sur lesquels il a été procédé à 1.223
arrestations.
» Ainsi donc, alors que le nombre des
crimes et délits a été inférieur en 1912 de
500 environ à ce qu’il était en 1906, le
nombre des arrestations a augmenté au
contraire de 200. On ne peut donc vraiment
pas dire que le service de police est, à ce
point de vue particulier, insuffisant. D’ail-
leurs, en 1912, à Bordeaux, il a été cors-
taté 4,792 crimes et délits. A Nantes,
2,888. »
On a fait observer que les agents ne pa
raissent pas toujours connaître au juste la
tâche qui leur incombe sur la voie publi
que, — en particulier, qu’ils semblent
n’avoir point une connaissance exacte, par
fois, des arrêtés municipaux ? L’Exposé de
M. Génestal montre que l’on se préoccupe
de tenir compte de ces remarques. '
« Dès que le Règlement général de poli
ce en cours de préparation par l’Adminis
tration aura été examiné par le Conseil mu
nicipal, un résumé succint de ce Règle
ment, dont la rédaction est préparée en
même temps que celle du Règlement géné
ral, sera mis entre les mains de chaque
agent ; des conférences devront leur être
faites à ce moment sur le nouveau Régle
ment ». L’Administration se propose même
de « décider que seuls pourront passer d’un
grade à un autre les agents qui auront
prouvé par leurs réponses à un examen
sommaire qu’ils connaissent les règlements
municipaux qu’ils sont chargés de faire
observer. »
* *
En ce qui concerne le gardiennage des
quais, il est bien évident qu’il est insuffi
sant et qu’il donne lieu, de la part du com
merce et de l’armement, à des critiques fon
dées. M. le ministre des Travaux publics et
M. le ministre de l’Intérieur se sont fait
l’écho de ces critiques et ils ont demandé à
la Municipalité de prendre des mesures ef
ficaces pour prévenir les vols trop nom
breux qui se commettent sur les quais. .
La Chambre de commerce, de son côté,
s’est vivement préoccupée de la question.
Or l’Exposé dont nous faisons l’analyse
examine l’organisation actuelle du service
de surveillance sur toute l’étendue de no
tre établissement maritime :
Pendant la journée, les agents de service,
au nombre de 23 sont répartis de la façon
suivante : 12 agents dans l’enceinte des
quais Bellot, les 11 autres affectés à la sur
veillance des hangars de certaines Compa-
oi J - - s. aprig
gnies de navigation, aui remboursent inte-l en croire «lu moins notre Code civila car Sos-
gralement à la Ville le montant de leurs
émoluments.
Pendant la nuit, le nombre des agents de
service est de 14, dont 8 sur les quais des
bassins Ballot et 6 dans divers établissements
privés.
La dépense des 20 agents chargés de la
surveillance générale des quais eu dehors de
ceux affectés à la surveillance particulière
des établissements privés s’est élevée en
1912 à 42 554 trancs. La Chambre de Com-
merce y participe pour 25,641 fr. 27, laissant
[ à la charge de la Ville la différense, soit
16.912 fr. 73. Quant aux dépensesde gardien-
nage des hangars particuliers, les dépenses
de 34.792 fr. 96 (traitement et autres) affé
rentes au personnel qui en est chargé sont
entièrement remboursées à la Ville parles
Compagnies de navigation ou les Maisons de
comme»ce intéressées.
L'insuffisance numérique du personnel de
police affecté à la surveillance de notre Eta
blissement maritime est trop manifeste pour
qu'Il soit besoin d’insister sur ce point.
L’organisation du service est la suivante :
Les agents ont 12 heures de service et 12
heures de repos consécutivement. Ils alter
nent entre eux pour te service de nuit.
Ceux qui assurent le service des quais de
Bellot font ce service pendant deux mois,
après quoi ils rentrent pendant deux mois
dans le service général pour ensuite repren
dre le service des quais.
Comme les divers agents chargés du gar
diennage des quais doivent être toujours au
complet, puisque la ville est totalement ou
partiellement remboursée des dépenses les
concernant, c’est sur l’effectif du service
général que doivent être prélevés les rem
plaçants des indisponibles de ce service par
ticulier.
Appelé à donner son avis sur l’effectif que
devrait atteindre le personnel spécial du
gardiennage des quais, M. le commissaire
central estime que la surveillance devrait
être assurée, soit de jour, soit de nuit, par
30 agents au moins.
Il y aurait donc lieu d’affecter 60 agents à
ce service, qui n’en comporte actuellement
que 20, si l’on déduit ceux qui sont spéciale-
ment chargés de la surveillance des tentes
de certaines Compagnies de navigation,pour
le compte de ces Compagnies.
Le nombre d’emplois à créer ne serait
donc pas moindre de 40.
La Chambre de Commerce a formulé ces
mêmes conclusions. Elle souhaiterait un
effectif des gardiens des quais de 4 gradés
et 69 agents, parmi lesquels des cyclistes.
Mais ces créations d’emploi entraîneraient
pour la ville une dépense trop considéra
ble, si elle devait les supporter seule, puis
qu’il s’agirait de 150,000 fr. par an.
A Rouen, 72 agents de la police munici
pale, non affectés d’ailleurs au gardien
nage exclusif des quais, motivent une dé
pense de 130.000 fr. par an. Cette dépense
est couverte par une subvention fixe de la
ville de Rouen : 25,000 fr. outre la charge
de l’habillement, de l’équipement, de l’ar
mement des agents et de l’aménagement des
postes spéciaux établis par la Chambre de
commerce. Puis, la Chambre de commerce
donne une subvention fixe de 35,000 fr.
Enfin le surplus, soit 70.000 fr, est fourni
par deux taxes : l’une à l’entrée, l'autre à la
sortie des marchandises, taxes perçues en
vertu d’un décret du 13 mai 1908.
A Nantes, le gardiennage des quais est
assuré par d’autres que les agents de po
lice. A Bordeaux, cette surveillance est
confiée à 72 agents, dont 36 sont de jour et
36 de nuit.
Al. Génestal estime que, si une entente
intervient, comme il est désirable, entre la
Ville et la Chambre de Commerce, en vue
d'assurer une surveillance effective de no
tre Etablissement maritime, — cette en
tente ne pourra se faire que sur la base
adoptée à Rouen, et qui a d’ailleurs pro
duit les plus heureux résultats.
Telles sont les considérations contenues
dans l'Exposé de M. Génestal, sur cette
question de l’organisation de notre Police
municipale. Elles intéressent au plus haut
point la sauvegarde de notre Cité et de no
tre Établissement maritime, et c’est pour
quoi nous avons cru devoir y insister.
Il nous reste à indiquer : les raisons de
quelques nouvelles dépenses inscrites en
core au Projet de Budget de 1914, et les
conclusions de cet Exposé de notre situa-
lion financière.
(A suivre)
Tu. V.
Nouvelles du Sénat
La situation des Enfants naturels
M. Mougeot, sénateur de la Haute-Marne,
vient de saisir ses collègues d'une intéres
sante proposition de loi destinée à complé
ter les dispositions législatives réglementant
actuellement la situation des enfants natu
rels.
Actuellement, le Code civil admet bien la
reconnaissance de l'enfant par son père et
par sa mère naturels ; il n'admet pas par
contre la reconnaissance d’un enfant par
son aïeul naturel.
Permettre cette reconnaissance, tel est le
bal de la proposition de M. Mougeot, laquel
le, explique son auteur, ne procède pas
d’idées bien ambitieuses puisque non seule-
1 toute liberté, mais
ment elle laisse à l’aïen. — — ,
qu’en outre elle ne l’autorise à reconnaître
son petit-fils qu’au tant que cette reconnais-
sance sera postérieure à celle du père ou de
la mère. ,
L’article 334 du Code civil prévoit que « la
reconnaissance d’un enfant naturel sera
faite par un acte authentique lorsqu’elle ne
l’aura pas été dans son acte de naissance ».
M. Mougeot propose de compléter ce texte
de la manière suivante :
« Les parents du père ou de la mère qui
a fait la reconnaissance pourront en ia
même forme reconnaitre cet enfant pour
leur descendant. »
De l’exposé des motifs qui justifie la pro
position du sénateur de la Haute-Marne, il y
a lieu de citer les passages suivants :
« Le poète a chanté : « l'Art d’être grand-
père » et l'inépuisable tendresse gue proCL
eue à ses petits-entants adorés, 1 aïeul qui,
n'ayant pas la charge, souvent pénible, des
réprimandes sévères, peut consacrer 1 hiver
de sa vie à choyer ces petites têtes blondes.
Il est cependant des enfants auxquels ces
trésors d'affection devraient être refusés, à
petits êtres n’ont, d’après lui, ni grand,
père, ni grand’mère.
» Ce sont les enfants naturels...
» Notre proposition, profondément res
pectueuse des droits de la famille légitime
et de la faveur justifiée que lui accorde ia
loi, s’inspire à la fois de l’intérêt supérieur
de l’enfant naturel et des sentiments qui
sont les plus vivaces dans le cœur des hom
mes au couchant de leur vie, l’amour des
grands-parents pour leurs petits enfants.
» Les modifications projetées ne créeront
nulle obligation pour les ascendants qui ns
voudront point en user: mais elles leur per-
mettront, s’il leur convient d’y recourir, de
faire à leur descendance une situation so
ciale meilleure et plus assurée, comme aussi
elles leur dispenseront la consolation, jus
qu’à présent refusée à leur tendresse, d®
pouvoir donner légalemeni les noms de pe-
tit-fils, de petite-fille à des êtres, innocents
de toute faute, pour lesquels ils ont une af
fection d’autant plus grande qu’ils les sa
vent latalement exposés à la défaveur atta-
chée à l’irrégularite de leur naissance. »
BULLETIN MILITAIRE
Les Revendications
des Officiers de réserve
. L’assemblée générale des diverses Associa*
lions françaises des officiers de réserve et de
territoriale, qui s’est récemment tenue à
Rouen, avait désigné une délégation chargé®
de présenter au minisire les vœux formulés
au cours de l’assemblée.
Cette délégation a été reçue hier matin par
M. Etienne, ministre de'la guerre, auquel
eile a présenté les vœux suivants émis au
Congrès :
1° Obtention du tarif mililaire, ou subsidiaire-
ment la demi-place sur les différents réseaux de
chemins de fer ;
%e Augmentation du contingent de croix allouées
aux officiers de complément ;
3° Droit à l’appellation du grade et port de l’uni
forme dans les mêmes conditions que les officiers
de i’aclive retraités.
Sur la demande de M. Reymond, sénateur,
qui présidera le prochain Congrès à Paris, au
mois d’avril, M. Etienne a accepté la prési-
dence d'honneur dudit Congrès.
--------------—------------------------x-
INFORMATIONS
L’Exposition Internationale
d’Aviculture
Hier, au grand palais des Champs-Elysées*,
s’est ouverte la vingt-quatrième Exposition
internationale d’aviculture. On pouvait y
contempler de superbes coqs de Hndan, de
Farerolies, de la Flèche, de Barbezieux, du
Mans, du Bourbonnais, des Cochinchinois
fauves et perdrix, des combattants nains
bruns dorés, des poules courtes pattes, de
très belles volailles de Bresse grises et blan
ches. Oa remarquait dans la classe dos pal
mipèdes de belles oies de Toulouse à bavette,
des canards de Rouen clairs et foncés, des
coureurs indiens. Les dindons noirs et blancs
ou bronzés d’Amérique, rouges et fauves des
Ardennes ont retenu l'attention des visi
teurs.
Il y avait aussi de très jolis pigeons, mon
dains à pattes emplumées, argentés, papillo-
tés et plaqués, des cauchois à bavette, des
carneaux, des lynx de Pologne, des bagadais
français blancs des capucins bicolores rou
ges.
Les oiseaux do chasse étaient représentés
par des faisans et des perdrix. N'oubiions
pas de mentionner les collections de bou
vreuils, d’oiseaux chanteurs, et de merles
blancs, ainsi que les collections d'œufs.
A trois heures, M. le Président de la Répu-
bliquea visité l'exposition d'aviculture. Il a
été reçu par MM. Clémentel, ministre de l’a
griculture ; Charles Deloncle, président de la
Société nationale d’aviculture ; Delanney,
préfet de la Seine; Chassaigne-Goyon, prési
dent du Conseil municipal ; Maurice Quen
tin, président du Conseil général ; Hennion,
préfet de police. Son attention a été parti
culièrement attirée sur les diverses curiosi-
tés de cette exposition, notamment sur les
parquets de volaille, sorte de basse-cour en
miniature composée d’un coq et de six pou
les, sur l’œuvre entreprise par l’Ecole d'avi-
culture de Gambais et sur le matériel avi=
cols. _____
Chute Mortelle d'un
Officier Aviateur
Le capitaine de La Garde, du centre mili-
taire de Reims, a fait hier malin, à il h. 35,
uns chute mortelle près des hangars de l’aé
rodrome de Villacoublay.
Venu de Reims à bord d'un monoplan, il
se disposait à atterrir sur l'aérodrome quand
ayant coupé l'allumage, alors qu’il se trou-
vait à 50 mètres de hauteur, son appareil pi-
qua brusquement vers le sol et s’abattit à
une vitesse vertigineuse.
La violence du choc fut telle que tous CS
outils qui se trouvaient dans l'appareil id-
rent projetés à 20 mètres de distance.
Le malheureux officier fut tué sur le coup;
il avait la figure toute déchiquetée. .
Son corps a été transporté à Thopila de
Versailles. , .
Le colonel Bouttieanx s’est rendu sur les
lieux de l’accident pour procéder à une en
quête.
Le capitaine de La Garde était âgé de tren
te-cinq ans.
Echo de l'Affaire
des Bandits tragiques
Louis Rimbault, serrurier d'art, âgé de
trente-deux ans, devait comparaître en fé
vrier dernier devant le jury de la Seine,
sous l’inculpation d‘« association de malfai
teurs » et « recel d’objets volés », en meme
temps que les bandits tragiques. Mais a rai
son de son état de santé, on avait Cl le con-
fier aux soins du docteur Henri Cotin,, me-
decin en chef de l’asile de A illejuif. O? 1e sa
vant aliéniste vient d'écrire au procureur
général que son pensionnaire est rétabli et
qu’il peut désormais être jugé. Louis Rim-
bault sera donc prochainement déféré à la
cour d'assises de la Seine. Me Colonna-San-
tini le défendra.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la HIARRIRIE INTERNATIOHAEE
106, rue st-Lnzare, 108
(immeuble de r HOTEL TIRMIHUS)
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