Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-11-12
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 12 novembre 1913 12 novembre 1913
Description : 1913/11/12 (A33,N11804). 1913/11/12 (A33,N11804).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526386325
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
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G Centimes
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é M. O. RANDOLET
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AU EAVRE
A PARIS
S Centimes
Sssda
12 Novembre 1913
Petit
avre
Bureau du Journal, 11g, bould de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Lü PETIT HA VRE est désigné pour les Annonsss Judiciaires et légales
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ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
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HPOLYTE FÉNOUX
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à M. HIPPOLYTE FÉNOUX
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Le plus fort Tirage de^ Journaux de la Région
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ABONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure, PEur
1 Oise et la Somme
Autres Départements.........
Union Postale ...
TROIS Mois
= *
Six Mois
Un As
55 33
Cn 8“ bonne également, SANS FR^fS, tous tous les
22
4
Barssax de Po&f.é e rranes
Dernière Heure
positions nouvelles du règlement en faveur
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
NEW-YORK, il NOVEMBRE
Cotons : décembre, baisse 15 points ;
janvier, baisse 15 points ; mars, baisse
16 points ; mai, baisse 20 points. — A peine
soutenu.
Calés : baisse 25 à 39 points.
LE PROJET DE BUDGET DE 1914
L’Exposé de M. GENESTAL, Maire du Havre
propose une échelle des traitements des
dames dactylographes. Il signale l’augmen
tation constante du crédit nécessité par l’im
pression des procès-verbaux des séances
du Conseil.
Suit une étude très complète sur la réor
ganisation de la police du Havre dont
l’effectif va être augmenté. Nous en ferons
l’analyse.
(A suivre)
Th. V
LONDRES, 11 Novembre, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
% ;
Comptant ..
calme
£ 68 7/6
27/6
-/-
8 mois
£ 68
25/-
-/- 1
ETAIN
Comptant ..
£ 179 -/-
10/-
3 mois
calme
£ 180 5/-
-/-
4g/-
FER
4
Comptant ..'
calme-
£49/7 %
S mois.... .
£ 50/4 %
-1-
-/-
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 10 novembre 1013.
NEW-YORK, 11 NOVEMBRE
Cuivre Standard disp.
— janvier
Amalgamat. Cop...
Fer
e. M joui
;. PBTCADCXT
m _=
15 50
= —
15 50
69 4/4
68 1/4
15 75
15 75
I. — RECETTES (Suite)
Octroi et Services annexes
I
I
CHICAGO, 11 NOVEMBRE
Blé sur
Maïs sur
Saindoux sur.
c. au JOUR
C. PASCED
Décembre.
86 18
83 3/4
Mai
91 »/»
90 3/1
Décembre.
68 7/8
69 3 8
Mai
70 »/»
70 3/8
Janvier...
40 72
40 82
Mai
40 90
10 93
AU CONSEIL SUPÉRIEUR DU TRAVAIL
Le Conseil supérieur du travail dans sa
réunion d’hier matin, a émis, à l'unanimité
l’avis qu’il y a lieu de fixer légalement à 16
ans, pour les garçons et 18 ans pour les
filles, l'âge d’admission pour les enfants et
adolescents occupés du service de la clien
tèle dans les débits de boissons, cafés, bars,
casinos, maisons de jeux et salles de spec-
Jades.
Dans aucun cas, les filles mineures ne
pourront être employées de 9 heures du
soir à 7 heures du matin, dans ces établis
sements.
Il y a lieu de fixer légalement à 18 ans pour
les filles assurant le service des chambres, à
16 ans, pour celles occupés dans les autres
services et 13 ans pour les garçons, l'âge
d'admission des enfants et adolescents dans
les auberges, hôtels, restaurants, buffets.
Le travail entre 9 heures du soir et 7 heu
res du matin est interdit pour les garçons
jusqu’à l’âge de 16 ans, dans les établisse
ments précités, exception faite pour les en
fants des deux sexes travaillant sous la sur
veillance de leurs père,. mère, grands-pa
rents, frères, sœurs majeurs, oncles, tancés,
du tuteurs légaux.
EST-CE ENCORE
UN ATTENTAT SUFFRAGISTE ?
Bristol. — Un incendie vient de détruire
une maison de campagne inhabitée à Fran-
chay, près de Bristol.
Des manifestes suffragistes ont été trouvés
à proximité du lieu du sinistre.
L'AVIATEUR DAUCOURT
A CONSTANTINOPLE
Constantinople. — Les aviateurs Daucourt
et Roux voleront aujourd’hui sur Constanti-
nople et Stamboul.
Ils comptent repartir jeadipour continuer
leur voyage.
La prévision que l’Administration a ins
crite à l’article 12 du budget des Recettes
pour le produit normal des droits d’octroi
est de 3.721.000 fr. Elle semble être en di
minution de 77.000 fr. sur la prévision du
présent exercice. Mais il n’en est rien, car
il a été distrait de cet article une prévision
de 100.000 fr. relative aux droits d’octroi
sur les charbons consommés par la Société
Havraise d’Energie Electrique pour la pro
duction de l’électricité. C’est une prévision
forfaitaire en application d’une délibération
antérieure du Conseil. En réalité, la pré
vision globale proposée est en augmenta
tion de 23.000 fr. sur la prévision corres
pondante du budget de 1913, et M. Génestal
estime que cette prévision budgétaire sera
atteinte.
Puis, l’Exposé continue en ces termes :
Si le produit des droits d’Octroi au cours
du présent exercice justifiait une prévision
de recettes égale à celle de 1913, par contre
les importants travaux que la Ville doit faire
entreprendre dès le début de l’année pro
chaine légitiment largement l’augmentation
de 23,000 francs que l’Administration vous
propose d’apporter à cette prévision.
En effet, c’est très vraisemblablement dan»
le courant du premier trimestre de l’année
prochaine que seront commencés les tra
vaux de construction de l’Ecole pratiqi
commerce et d'inlustrie de jeunes filles, de
la nouvelle Caserne de sapeurs-pompiers,
de l'Hôtel des Postes, du groupe scolaire du
quartier de l'Eure, du collecteur de la rue
ue de
Conseil des Ministres
LES RETRAITES DES DOUANIERS
Les délégués au Conseil d'administration
de l'Union générale des agents du service
actif des Douanes ont voté un ordre du jour
disant que le Conseil d’administration place
toute sa confiance dans ses élus au Parle
ment pour assurer avant le 31 décembre 1913
îe vote et la promulgation de la réforme de
la retraite des Douanes, conformément aux
intérêts en cause.
Sur la question des traitements, les délé
gués ont remanié complètement le projet
qu’ils avaient soumis au Parlement et au mi
nistre.
Ils ont réduit le nombre des classes qui
était auparavant de 5 à 4.
L’augmentation réclamée par les douaniers
va de 1,500 à 1,800, se répartissant sur sept
classes à dater de 1914.
CONDAMNATION D’UN
ANTIMILITARISTE
SAINT-MIHIEL. — L’instituteur Haitier, ac-
eusé d’avoir tenu des propos anarchistes et
l’avoir distribué des placards antimilitaris-
les a comparu hier en correctionnelle.
Il a reconnu avoir tenu les propos incri
minés, mais il a nié avoir distribué des pla-
sards.
Il a été condamné à quatre mois de pri-
ion.
Les ministres et sous-secrétaires d’Etat se
sont réunis, hier matin,à l’Elysée, sous la
présidence de M. Poincaré.
La Loi sur les unités de mesures
M. Alfred Massé, ministre du commerce,
de l’industrie, des postes et des télégraphes,
a soumis à la 'Signature du président de la
République un projet de loi sur les unités
de mesures.
Ce projet, quia pour but d’incorporer dans
notre système métrique, les unités fonda
mentales destinées à mesurer l’énergie, la
chaleur, la lumière, le temps et les unités
secondaires qui en découlent, tient compte
des progrès de la science et des besoins du
commerce et de l’industrie.
Le Livret d’assurancs sociale
Les ministres du travail et des finances ont
fait approuver un projet de loi portant créa
tion d’un livret d’assurance sociale et per
mettant de combiner à l’aide de ce livret les
avantages de la caisse nationale des retraites
et de la caisse nationale d’assurance au
décès.
Les ministres ont procédé ensuite à l’expé
dition des affaires courantes.
----------------—---------------49----------------------
INFORMATIONS
d'Iéna, etc. L’ensemble de ces travaux repré
sente une dépense de 5 millions environ.
Le montant des droits d’Octroi qui se
ront perçus à leur occasion variera entre
200,000 et 250,000 francs. En admettant que
l’achèvement des travaux demande un délai
de trois années, la somme à percevoir par le
service de l'Octroi ne sera pas moindre cha
que année de 70,000 francs; elle sera même
très probablement plus élevée en 1914.
Il n’y a rien d’exagéré à majorer, pour
1914, de 23.000 francs, les prévisions de re-
celtes de ce Service inscrites du budget de
1914.
La décomposition du produit normal des
droits d'octroi, suivant les différents articles
du budget auxquels figure partiellement ce
produit, s’établirait comme suit :
sée en 1912, en augmentation de 14.000 fr.
sur les prévisions de 1913.
La prévision afférente à la vente des pro
duits fabriqués à l’Usine d’incinération est
maintenue à 50.000 fr.
Enfin le produit des arrérages du place
ment en rente sur l’Etat des divers dons et
legs dont la Ville a été bénéficiaire est en
augmentation, pour 1914, d’une somme de
6.647 fr. provenant : 10 du placement d’un
don de 149.504 fr. 50 offert par un anonyme
en vue de combattre la mortalité infantile et
de secourir les mères nécessiteuses ; 2e du
placement d’un legs de 50,000 fr. fait par
M. Boulingue.
. En ce qui regarde les Recettes Extraor
dinaires, des explications ont été fournies
déjà en ce qui concerne les modifications
apportées dans les impositions existant
pour le service des emprunts. Il ne reste
donc plus à signaler que l'inscription, à
l’article 133, du produit des 2 centimes 1/2
à recouvrer en 1914 pour faire face au paie
ment de la première annuité, après déduc
tion des intérêts de prêt différé, du nouvel
emprunt de 2.773.500 fr. que l’on espère
pouvoir contracter incessamment.
Les opérations d’ordre, relatives au pro
duit des droit d’Octroi à recouvrer sur les
matériaux employés dans les travaux du
port et dépendances, comprennent notam
ment une nouvelle prévision de 90.000 fr.
pour les travaux d’amélioration du Bassin-
Dock. On croit savoir que les travaux se-
reront entrepris incessamment et terminés
très rapidement.
LE PARLEMENT
Art.
»
12.
135.
13S.
137.
— Droits d’octroi...
— Décime d'aug
mentation
— Surtaxe sur l’al-
— Augmentation du
droit sur la
viande.
Total..
F.
3.010.000
301.000
360.000
50.000
F. 3.721.000
Les autres produits perçus par le service
de l’octroi (Poissonnerie, Abattoirs, Poids
publics, Marchés), ne présentent dans leur
ensemble qu’une augmentation de 6.000 fr.
sur les prévisions correspondantes de 1913.
LE MAUVAIS TEMPS
Cherbourg — Un orage violent s’est abattu
la nuit dernière sur la région.
La foudre a complètement détruit les bâti
ments et les récoltes d’une ferme à Flotte-
manville-Hague.
Brest. — La tempête souffle sur les côtes.
La mer est démontée. La rade est consi
gnée.
Un Drame au Téléphone
Un de nos confrères a raconté, hier, une
étrange histoire qui fait songer aux drames
terrifiants du Grand-Guignol.
Le fait remonte, paraît-il, au 27 octobre. Il
était 11 heures du matin ; Mme Herbert,
concierge, 2, rua Michel-Ange, à Paris, se
disposait à faire visiter un appartement par
ipagnaient sa temme
du téléphone retentit ;
la concierge prit le récepteur : «Allô !
Allô ! » Dans l’appareil, une voix affolée
criait: « Au secours! On m’assassine. Arrivez
un monsieur qu'accom
et sa fille. La sonnerte <
L’AFFAIRE DE L’AGENT DE CHANGE
GIRINON
Lyon. — Deux des complices de l’agent de
Change Girinon viennent d’être arrêtés.
Ce sont le nommé Monnier, cissier d’une
société de capitalisation, inculpé de compli
cité en abus de confiance et banqueroute
frauduleuse et la dame Marie Passe, maî
tresse de Girinon, qui est inculpée de com
plicité par recel.
TUÉ PAR SON BEAU-PÈRE
Hier soir, vers sept heures, dans la salle
des Pas-Perdus de la gare du Nord, M. Briez,
âgé de 74 ans, rentier à Montmorency, a tué
à coups de revolver son gendre, M. Bricen,
53 ans, serrurier à Montmorency.
Le meurtrier, qui tenta de se suicider, a
été arrêté.
i II s’agit d’une question d’intérêts.
vite !... » L’appel ne venait pas d’un loca
taire de la maison. La concierge passa les
récepteurs à ses visiteurs et courut chercher
un gardien de la paix.
Le sous-brigadier Pécheux pénétra dans la
loge et s’approcha du téléphone. Il perçut
deux ou trois faibles cris « Au secours ! » et
la voix s’éteignit.
Le brigadier se mit en communication
avec la téléphoniste et demanda d’où ve
nait l’appal. Il fut impossible de retrouver
le numéro de la mystérieuse correspon
dante.
Les trois visiteurs, la concierge et le bri
gadier se rendirent au commissariat de po
lice du quartier pour faire leur déposition.
Le chef du district, M. Guichard, et le com
missaire, M. Bouteillier, entreprirent aussi
tôt une enquête au bureau téléphonique,
dans le quartier et un peu partout. Elle dure
depuis deux semaines sans avoir donné de
résultat.
VICTIMES D'UNE EXPLOSION
DE DYNAMITE
Pau. — Deux ouvriers occupés an perce
ment d’un tunnel à Eygun ont été tués à la
suite d’une explosion de dynamite ; un troi-
sième ouvrier a été grièvement blessé.
o otro na -a yo owo ns
L’échange international des élèves
Le rapport de la Société d’Echange Inter
national indique qu’à l’heure actuelle il a
été réalisé plus de 1,800 échanges de jeunes
français et françaises en Allemagne, en An
gleterre, etc.
Le développement continu de cette œuvre
si utile, subventionnée par les ministères, la
ville de Paris, les Chambres de Commerce
de Paris et des départements, prouve l’ex-
cellence de son organisation et des garanties
dont elle s’entoure.
Les notices et questionnaires sont envoyés
gratuitement sur demande adressée au siège
social, boulevard Magenta, 36.
LES AFFAIRES D'ORIENT
Les Pourparlers Grése-Turcs
ATIIENES. — Les délégués gréco-turcs sont
parvenus à un accord sur presque tous les
points sur la base du compromis présenté
par M. Take Jonesko.
! Les questions restant en suspens seront
soumises à un arbitrage.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
i la MME ITERIMTTIOMALE
108, rue St-Lazare, 108
(Immeuble do F HOTEL TER MINUS)
=====================================x============= =x
Concessions diverses
Parmi les redevances provenant de con
cessions diverses, il .faut citer en première
ligne la part de la Ville dans le produit des
Docks-Entrepôts.
Au 1 er janvier 1913, le stock des cafés
était de 2.042.236 sacs. Contrairement à ce
qui s’est passé l’année dernière, le stock
qui n’avait cessé de décroître a augmenté
depuis le début de la présente année. Il est
passé de 2.042.236 sacs à 2.091.582 sacs à
la fin d’octobre dernier, chiffre supérieur
également (de 95.086 sacs environ) au
stock existant l’année dernière à pareille
époque.
La redevance que la ville encaissera en
1913 de la Compagnie des Docks-Entrepôts
ne semble donc pas devoir être inférieure à
celle encaissée en 1912, laquelle s’est éle
vée à 883,684 fr. 90.
En ces conditions, la prévision de recet
tes de 700.000 francs inscrite au budget de
1913 a pu être, sans inconvénient, mainte -
nue au projet de budget de 1914.
La redevance de MM. Desmarais frères,
pour la mise en entrepôt des huiles de pé
trole dans leur usine, est prévue avec une
augmentation de 5.800 francs.
En ce qui concerne la part de la ville
dans les bénéfices de la Compagnie du Gaz,
l’augmentation prévue est de 25.600 francs.
Comparativement au budget de 1913, la
prévision des redevances dues par la So
ciété havraise d’Energie électrique, pour la
concession de son réseau, présente une
augmentation de 17.000 francs.
La progression de la redevance due par
la Compagnie Française de Tramways est
constante. En 1912, il a été recouvré
65.735 fr. 95. Sur cette base, l’Administra
tion propose, pour 1914, une recette de
65.700 francs, en augmentation de 5.700
francs sur le budget précédent.
#
* *
Produits Cemmerciaux et Inductriels
La marche ascendante du produit du
Service des Eaux continue de s’accentuer.
En 1912 la recette s’est élevée à 822.671 fr.
32. La prévision budgétaire de 1913, basée
sur les résultats de l’année pénultième, a
été fixée à 808.000 fr. En se basant sur les
résultats 'de l’année pénultième et les résul
tats du présent exercice, l’Administration
a cru pouvoir inscrire, pour 1914, une
recette de 822.000 fr. égale à celle encais-
II. — DÉPENSES
L’article relatif aux traitements des em
ployés des bureaux de la Mairie présente,
sur le crédit correspondant du budget de
1913, une augmentation de 5.700 francs.
« On peut considérer — dit l’Exposé —
qu’à part quelques exceptions, l’échelle des
traitements est intégralement appliquée et
qu’ainsi le personnel pourra recevoir désor
mais l’avancement normal prévu par le
Règlement, au lieu de l’avancement excep
tionnel dont il a bénéficié depuis quelques
années pendant lesquelles le Conseil muni
cipal, sur la proposition de l’Administra
tion, a bien voulu voter des crédits particu
lièrement élevés, afin de hâter le moment
où chaque employé recevrait le traitement
qu’il aurait pu toucher si la nouvelle
échelle avait été en vigueur lors de son en
trée au service de la Ville. »
Le total des augmentations de traitements
proposées, en 1914, pour l’ensemble du per-
sonnel des divers services municipaux
s’élève à 27.220 francs, dont 16.585 francs
pour les services municipaux proprement
dits (partiellement compensés toutefois par
quelques diminutions s’élevant ensemble à
4.720 francs) ;
5.500 fr. pour la Police municipale ;
975 fr. pour l’Octroi ;
200 fr. pour les Sapeurs-Pompiers ;
3.960 fr. pour le Personnel des Ecoles
(maîtresses techniques, concierges et fem
mes de service).
Au sujet de ces augmentations de traite
ments, l’Exposé de M. Génestal, maire,
s’exprime en ces termes :
Vous approuverez sans doute ces augmen
tations et en particulier cel le proposée en fa
veur do notre Secrétaire général dont vous
avez pu, comme nous, apprécier l’intelligen
ce largement ouverte, la facilité d’assimila
tion et l’application constante à défendre les
intérêts de la Ville.
Ces augmentations, pour les raisons que
nous avons données ci-dessus, sont inférieu
res à celles qui ont été accordées au cours de
ces dernières années.
En 1913, elles étaient dans l’ensemble de
36.458 francs et n’étaient compensées que
jusqu’à concurrence de 2.900 francs par cer
taines diminutions.
Si les augmentations de traitement n’en-
traînent qu’un accroissement netdedépenses
de 22 500 francs, par contre, nous sommes
dans la nécessité de vous demander la créa
tion d’un assez grand nombre d’emplois,par
ticulièrement à la Police et à l’Octroi, em
plois nouveaux dont l’ensemble représente
une dépense totale de 42.550 francs. Nous ne
nous étendrons pas davantage en ce moment
sur cette question.
Nous aurons, en effet, l’occasion en exami
nant les chapitres du budget afférents à ces
services, de vous présenter les observations
auxquelles donnent lieu certaines créations
d’emplois.
Mais nous voudrions ici, et à l’occasion du
projet de Budget, demander au Conseil mu-
dicipal de prendre certaines décisions tou
chant des modifications à apporter au règle
ment du personnel municipal. Nous vous
proposons tout d’abord, Messieurs, de modi
fier l’article de ce règlement qui a trait à la
détermination de la limite d’âge minima
pour entrer dans les haremx de la Mairie.
Actuellement, cette limite d’âge est de seize
ans. Nous proposons qu’elle soit reportée à
21 ans, ou à la date à laquelle le candidat a
satisfait aux obligations militaires...
En effet, la fixation à 16 ans de la limite
d’âge minima d’admission dans les services
municipaux présente de très sérieux incon
vénients : légèreté d’aussi jeunes gens,obli
gations militaires en suite desquelles les
bureaux sont parfois désorganisés. Excep
tion pourrait être faite toutefois pour les
aide-dessinateurs.
L’Exposé précise aussi certaines dis ¬
Impressions de Séance
(M non GOnnMBTOKDART PAATIGVLIA)
Paris, 11 novembre.
L'amendement Lefèvre, que la Chambre
avait pris hier en considération, a fait au-
jourd’hui l’objet d’un nouveau débat qui,
cette fois, devait aboutir à un résultat défi
nitif.
Cet amendement, la Commission du suf
frage universel l’acceptait, en effet, sauf de
très légères modifications de rédaction et
c’est sur le fond que l’on avait à se pronon
cer. La di-cussion, qui a encore occupé la
majeure partie de la séance, n’a été que la
réédition de celle de la veille.
Proportionnalistes et majoritaires se sont
retrouvés face à face, apportant une égale
ardeur à la défense de leur conviction, mais
incapables, et pour cause, de fournir, à l’ap
pui de la thèse qu’ils défendaient, aucun
argument nouveau. Tout ce qu’on pouvait
dire, en effet, soit dans un sens soit dans
l’autre, avait été dit hier et la matière était
épuisée.
Il n’y eût de véritablement intéressant que
la réponse faite par le président du Conseil à
ceux qui lui demandaient quelle serait son at
titude devant le Sénat et comment il concilie
rait le système de M. André Lefèvre avec le
principe posé par l’amendement Peytral.
Cette réponse a été parfaitement nette. M.
Barthou persiste à croire que l’amendement
Peytral n’est pas incompatible avec la repré
sentation des minorités. Il a recherché loya
lement les moyens pratiques de résoudre la
difficulté, les a indiqués, mais aucun d’eux
n’ayant prévalu, il s’est rallié à l’amende
ment transactionnel de M. André Lefèvre,
que la Commission de la Chambre a fait
sien, et il ne désespère pas, après avoir de
mandé à la Commission sénatoriale d’entrer,
elle aussi, dans la voie de la conciliation, de
le faire adopter par la Haute Assemblée.
C’est sur cette déclaration, inspirée d’un
sage esprit politique, que l’on a voté.
Les 222 opposants d’hier se sont retrouvés
dans le scrutin d’aujourd’hui, mais les pro
portionnalistes ont vu leur nombre s’accroî
tre de onze unités, si bien que la majorité
en faveur de l’amendement Lefèvre a passé,
d’un jour à l’autre, de 106 voix à 117.
Pour finir la journée, M. Andrieux est venu
demander que l’on accorde aux femmes le
droit de vote dans les élections législatives.
L’ancien préfet de police a brodé sur ce thè
me de spirituelles variations, mais il ne de
vait pas se taire lui-même beaucoup d’illu-
sions sur le sort réservé à sa proposition.
Par son vote, en effet, la Chambre a montré
qu’elle n’était pas précisément sur le point
de devenir féministe.
Jeudi matin, séance spéciale pour les déli
mitations ; l’après-midi, lois sociales.
Au Luxembourg,on a voté en moins d’une
heure, l’intéressant projet relatif au crédit
maritime mutuel.
Es ce fut tout pour aujourd’hui.
(T
. H.
SENAT
Séance du 11 Novembre
La séance est présidée par M. ANTONIN DU-
BOST.
La Catastrophe de Melun
le PRÉSIDENT adresse un hommage attristé
aux familles des victimes de la catastrophe de
Melun.
M. DUMONT, ministre des finances, dépose une
demande de crédit supplémentaire pour les obsè
ques des victimes de cette catastrophe. Le crédit,
après rapport de M. DUPONT, est adopté à l’una
nimité de 258 votants.
Élection
Le scrutin est ouvert pour la nomination d’un
membre de la Commission de surveillance des
caisses d’amortissement et des dépôts et consi
gnations. M. Maxime Lecomte est élu.
Validation
Le Sénat valide, sur rapport de M. LVNTILHAC,
l’élection de M. Maurice Ordinaire- comme séna
teur dans le département du Doubs.
Le Crédit Maritime Mutuel
Le Sénat aborde la discussion du projet de loi
sur le crédit maritime mutuel.
M. JEAN CODET, rapporteur, a la parole.
Il justifie le projet qui, dit-il, aura pour effet de
donner un nouvel essor au crédit maritime mu-
"us: de MONZIK, sous-secrétaire d’Etat à la ma
rine marchande, appuie aussi le projet.
C’est surtout, dit-il, pour l’organisation du cré
dit individuel à long terme que vaut le projet.
Ce projet permettra le renouvellement de l’outil
lage de nos pêcheurs ; il arrachera nos pêcheurs
à des prêteurs locaux trop exigeants ; il assurera
le développement de notre industrie de la pêche
maritime.
Mais il faudra ultérieurement étendre les bien
faits de la nouvelle loi aux pilotes, aux borneurs
et aux petits caboteurs. .
Les efforts de l’Administration tendront à faire
accepter par nos populations côtières une ré
forme législative qui est faite dans leur seul inte-
rêt.
La discussion générale est close.
Le Sénat décide de passer a la discussion des
artiolog
Ceux-ci sont adoptés, ainsi que l’ensemble du
PrOl“sanat fixe au 20 novembre la nomination de
la Commission des finances et il s’ajourne à ven
dredi.
CHAMBRE DES DEPUTES
Séance du 11 Novembre
La séance est ouverte à 3 heures, sous la
présidence de M. DESCHANEL, président.
La Chambre adopte le projet de loi augmentant
la proportion des adjudants d’administration a
nommer officiers d’administration de 3 e classe.
La Réforme Electorale
On reprend la discussion de la réforme électo-
ra Voici le nouveau texte de la Commission de
venu, d’article 21, article 20.
« Art. §0. — Chaque liste reçoit autant 6© siè-
ges que le nombre des suffrages de cette liste
contient de fois le quotient électoral déterminé
en divisant le nombre total des votants par le
nombre des députés à élire dans la circonscrip.
lion. Ces sièges sont attribués dans chaque liste
aux candidats ayant obtenu le plus grand nombre
de suffrages
» S’il y a lieu, les sièges restants sont attribués
dans 1 ordre de leurs suffrages aux candidats non
encore proclamés, qui ont atteint la majorité ab
solue à quelque liste qu’ils appartiennent.
» A défaut, ces derniers sièges sont attribués à
la majorité relative par un deuxième tour de
scrutin qui a lieu le deuxième dimanche qui sab
le jour de la proclamation du résultat du premiet
scrutin.
» En cas d’égalité de suffrages, l’élection est
acquise au candidat le plus âgé. »
M lemire présente un amendement tendant à
déclarer élus les candidats ayant obtenu la ma
jorité absolue au premier tour et ensuite les
candidats ayant le plus de voix sur la liste sui
vante.
C’est, dit-il, le seul moyen de respecter le suf
frage universel, notre maître.
l’amiral BIENAIMÉ : A bord, on dit maître
après Dieu !
m lemire : Oui 1 il y a un autre maître, et
c est Dieu. Ce maître, laissez-moi m’incliner de
vant lui, dans le secret de ma conscience, mais
ici c’est le suffrage universel qui parle, et nous
sommes tous députés à titre égal. Il n’y a que
des Français égaux.
M. GROUSSIER, rapporteur, combat l’amende
ment.
Par 377 voix contre 152, l’amendement de M.
Lemire n’est pas adopté]
m. BRETON critique l’article 20 de la Commis
sion.
m . Jaurès fait observer que, de l’aveu de Pora-
leur, l’amendement de M. Lefèvre se rapproche
plus de sa conception que de la proportionnelle..
Il apparaît donc comme un système de transac-
tion et c’est la seule raison pour laquelle la Com-
mission y a adhéré.
M j.-l breton : Il fallait chercher ailleurs les
concessions, par exemple en acceptant les propo
sitions de M. Augagneur et de M. Javai.
C’est pourquoi les républicains majoritaires
combattent énergiquement l’amendement Lefèvre
que le Sénat ne pourra jamais accepter.
m. le rapporteur rappelle que, lorsque M.
Augagneur a présenté son amendement, il a dé
claré expressément qu’un certain nombre de si
gnataires avaient retiré leur signature. Il ne pou
vait plus, dès lors, être considéré comme ayant
l’adhésion de la majorité des gauches.
Quant à M. Javai, ainsi que le lui a fait observer
l’orateur, il a proposé un amendement qui ne
consistait que dans des mots. Il n a pas dit quel
système proposent les majoritaires.
M. louis barthou, président du Conseil "
J’ai dit hier que l’amendement Peytral n’était pas
incompatible avec la représentation des minori
tés ; mais ayant recherché les moyens pratiques
de trancher la difficulté, je ne les ai trouvés ni
devant la Commission de la Chambre, ni devant
celle du Sénat.
Après l’effort fait par la Commission de la
Chambre, en ce qui touche l’amendement Lefè
vre, je déclare que j’irai devant la Commission du
Sénat et lui demanderai de faire, elle aussi, us
effort de son côté, et j’espère aboutir à une con
ciliation.
m. le rapporteur expose le que texte proposé
à la Chambre par la Commission constitue une
véritable concession au système majoritaire.
L’amendement Lefèvre a été interprété par elle
dans le sens le plus libéral.
L’orateur dit qu’il subit le deuxième tour de
scrutin, mais toute transaction comporte des sa
crifices.
Il serait préférable que l’union se fît dans la
Chambre, et l’orateur fait appel encore à ses col
lègues, partisans d’une réforme électorale, et il
leur demande de voter ce texte qui, sans êtra
parfait, réalise un réel progrès sur ce qui exista
actuellement.
Divers membres : Aux voix !
m le PRÉSIDENT consulte la Chambre surl’ar-
ticle 20, présenté par la Commission.
Le scrutin donne lieu a poiniage.
Par 339 voix contre 222, l’article 20 est adopté.
L’article 21 est adopté sans débat. Il est ainsi
conçu :
« Les candidats au deuxième tour de scrutin
sont présentés dans les mêmes conditions que
pour le premier tour. Le dépôt des listes devra
être effectué au plus tard huit jours avant celui
du premier scrutin. »
La Chambre revient à la discussion de l’article 2.
M. louis ANDRIEUX développe un amende
ment ainsi conçu :
« Sont électeurs tous les François des deux
sexes âgés de vingt-et-un ans accomplis et n’étant
dans aucun des cas d’incapacité prévus par la
loi. »
M. FERDINAND BUISSON, président de la Com»
mission : U ne s’agit nullement d’éluder la ques
tion du suffrage des femmes, mais de respecter le
mandat de la Commission et celui des associa
tions féministes, qui ont été d’avis de ne pas mê
ler cette question à la loi en discussion afin de ne
pas mettre en péril le droit de suffrage des fem
mes. ;
En conséquence je demande la disjonction.
Par 314 voix contre 133, la disjonction est pro-
noncée.
La suite de la discussion est renvoyée à une,
séance ultérieure.
Séance jeudi matin.
La séance est levée à 6 heures 35.
ALSACE-LORRAINE
Les Incidents de Saverne
. -, ,T
Au sujet d’incidents qui se sont produits à
Saverne, le 9 novembre, on a donné à Ber
lin la première version suivante :
« Le lieutenant de Forstner, du 99e régi
ment d’infanterie, aurait, dit-on, déclaré der
nièrement à des recrues que celui qui tue
rait un wack (voyou alsacien) ne serait pas
puni et que lui, le lieutenant, lui donnerait
même 10 marck. On raconte, en, outre,
qu’un sous-officier aurait dit alors qu’il ajou
terait 3 mark. Cet incident, au sujet duquel
l’autorité militaire n’a publié jusqu’à pré
sent ni démenti ni rectification, a été com
menté par la presse d’une façon très vive.
La population indigène a éprouvé une sur
excitation qui s’est accrue de jour en jour et
qui s’est déjà manifestée avant hier soir par
de bruyantes manifestations devant le cer
cle des officiers.
» Hier, vers trois heures de l’après-midi,
une foule d’environ quatre cents personnes
rassemblée devant une maison particulière
où se trouvait par hasard le lieutenant
Forstner, a fait du vacarme et proreré des
menaces. Le lieutenant a été reconduit a son
domicile par deux soldats ayant leurs fusils
chargés
« Le soir, vers huit heures, le rassemble
ment qui s’était accru et comptait déjà plus
d’un millier de personnes, somma le lieu
tenant de sortir et faisait mine de vouloir le
lyncher. Le colonel et le bourgmestre se
bâtèrent d’accourir ; ils furent impuissante
à calmer la foule. La police et la gendarme
rie n’y réussirent pas mieux. On fit finale
ment appel aux pompiers ; leur action fut
bientôt* neutralisée, la foule ayant coupé les
lieu-
tuyaux des pompes.
» Ce ne fut que lorsqu’un détachement
de soldats, avec les armes chargées appa-
rut sur la scène et procéda à des arres.7
lions, que l’ordre et le calme purent “Es
rétablis. »
G Centimes
=e=eegaereyes
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AU EAVRE
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12 Novembre 1913
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avre
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L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
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TROIS Mois
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Six Mois
Un As
55 33
Cn 8“ bonne également, SANS FR^fS, tous tous les
22
4
Barssax de Po&f.é e rranes
Dernière Heure
positions nouvelles du règlement en faveur
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
NEW-YORK, il NOVEMBRE
Cotons : décembre, baisse 15 points ;
janvier, baisse 15 points ; mars, baisse
16 points ; mai, baisse 20 points. — A peine
soutenu.
Calés : baisse 25 à 39 points.
LE PROJET DE BUDGET DE 1914
L’Exposé de M. GENESTAL, Maire du Havre
propose une échelle des traitements des
dames dactylographes. Il signale l’augmen
tation constante du crédit nécessité par l’im
pression des procès-verbaux des séances
du Conseil.
Suit une étude très complète sur la réor
ganisation de la police du Havre dont
l’effectif va être augmenté. Nous en ferons
l’analyse.
(A suivre)
Th. V
LONDRES, 11 Novembre, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
% ;
Comptant ..
calme
£ 68 7/6
27/6
-/-
8 mois
£ 68
25/-
-/- 1
ETAIN
Comptant ..
£ 179 -/-
10/-
3 mois
calme
£ 180 5/-
-/-
4g/-
FER
4
Comptant ..'
calme-
£49/7 %
S mois.... .
£ 50/4 %
-1-
-/-
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 10 novembre 1013.
NEW-YORK, 11 NOVEMBRE
Cuivre Standard disp.
— janvier
Amalgamat. Cop...
Fer
e. M joui
;. PBTCADCXT
m _=
15 50
= —
15 50
69 4/4
68 1/4
15 75
15 75
I. — RECETTES (Suite)
Octroi et Services annexes
I
I
CHICAGO, 11 NOVEMBRE
Blé sur
Maïs sur
Saindoux sur.
c. au JOUR
C. PASCED
Décembre.
86 18
83 3/4
Mai
91 »/»
90 3/1
Décembre.
68 7/8
69 3 8
Mai
70 »/»
70 3/8
Janvier...
40 72
40 82
Mai
40 90
10 93
AU CONSEIL SUPÉRIEUR DU TRAVAIL
Le Conseil supérieur du travail dans sa
réunion d’hier matin, a émis, à l'unanimité
l’avis qu’il y a lieu de fixer légalement à 16
ans, pour les garçons et 18 ans pour les
filles, l'âge d’admission pour les enfants et
adolescents occupés du service de la clien
tèle dans les débits de boissons, cafés, bars,
casinos, maisons de jeux et salles de spec-
Jades.
Dans aucun cas, les filles mineures ne
pourront être employées de 9 heures du
soir à 7 heures du matin, dans ces établis
sements.
Il y a lieu de fixer légalement à 18 ans pour
les filles assurant le service des chambres, à
16 ans, pour celles occupés dans les autres
services et 13 ans pour les garçons, l'âge
d'admission des enfants et adolescents dans
les auberges, hôtels, restaurants, buffets.
Le travail entre 9 heures du soir et 7 heu
res du matin est interdit pour les garçons
jusqu’à l’âge de 16 ans, dans les établisse
ments précités, exception faite pour les en
fants des deux sexes travaillant sous la sur
veillance de leurs père,. mère, grands-pa
rents, frères, sœurs majeurs, oncles, tancés,
du tuteurs légaux.
EST-CE ENCORE
UN ATTENTAT SUFFRAGISTE ?
Bristol. — Un incendie vient de détruire
une maison de campagne inhabitée à Fran-
chay, près de Bristol.
Des manifestes suffragistes ont été trouvés
à proximité du lieu du sinistre.
L'AVIATEUR DAUCOURT
A CONSTANTINOPLE
Constantinople. — Les aviateurs Daucourt
et Roux voleront aujourd’hui sur Constanti-
nople et Stamboul.
Ils comptent repartir jeadipour continuer
leur voyage.
La prévision que l’Administration a ins
crite à l’article 12 du budget des Recettes
pour le produit normal des droits d’octroi
est de 3.721.000 fr. Elle semble être en di
minution de 77.000 fr. sur la prévision du
présent exercice. Mais il n’en est rien, car
il a été distrait de cet article une prévision
de 100.000 fr. relative aux droits d’octroi
sur les charbons consommés par la Société
Havraise d’Energie Electrique pour la pro
duction de l’électricité. C’est une prévision
forfaitaire en application d’une délibération
antérieure du Conseil. En réalité, la pré
vision globale proposée est en augmenta
tion de 23.000 fr. sur la prévision corres
pondante du budget de 1913, et M. Génestal
estime que cette prévision budgétaire sera
atteinte.
Puis, l’Exposé continue en ces termes :
Si le produit des droits d’Octroi au cours
du présent exercice justifiait une prévision
de recettes égale à celle de 1913, par contre
les importants travaux que la Ville doit faire
entreprendre dès le début de l’année pro
chaine légitiment largement l’augmentation
de 23,000 francs que l’Administration vous
propose d’apporter à cette prévision.
En effet, c’est très vraisemblablement dan»
le courant du premier trimestre de l’année
prochaine que seront commencés les tra
vaux de construction de l’Ecole pratiqi
commerce et d'inlustrie de jeunes filles, de
la nouvelle Caserne de sapeurs-pompiers,
de l'Hôtel des Postes, du groupe scolaire du
quartier de l'Eure, du collecteur de la rue
ue de
Conseil des Ministres
LES RETRAITES DES DOUANIERS
Les délégués au Conseil d'administration
de l'Union générale des agents du service
actif des Douanes ont voté un ordre du jour
disant que le Conseil d’administration place
toute sa confiance dans ses élus au Parle
ment pour assurer avant le 31 décembre 1913
îe vote et la promulgation de la réforme de
la retraite des Douanes, conformément aux
intérêts en cause.
Sur la question des traitements, les délé
gués ont remanié complètement le projet
qu’ils avaient soumis au Parlement et au mi
nistre.
Ils ont réduit le nombre des classes qui
était auparavant de 5 à 4.
L’augmentation réclamée par les douaniers
va de 1,500 à 1,800, se répartissant sur sept
classes à dater de 1914.
CONDAMNATION D’UN
ANTIMILITARISTE
SAINT-MIHIEL. — L’instituteur Haitier, ac-
eusé d’avoir tenu des propos anarchistes et
l’avoir distribué des placards antimilitaris-
les a comparu hier en correctionnelle.
Il a reconnu avoir tenu les propos incri
minés, mais il a nié avoir distribué des pla-
sards.
Il a été condamné à quatre mois de pri-
ion.
Les ministres et sous-secrétaires d’Etat se
sont réunis, hier matin,à l’Elysée, sous la
présidence de M. Poincaré.
La Loi sur les unités de mesures
M. Alfred Massé, ministre du commerce,
de l’industrie, des postes et des télégraphes,
a soumis à la 'Signature du président de la
République un projet de loi sur les unités
de mesures.
Ce projet, quia pour but d’incorporer dans
notre système métrique, les unités fonda
mentales destinées à mesurer l’énergie, la
chaleur, la lumière, le temps et les unités
secondaires qui en découlent, tient compte
des progrès de la science et des besoins du
commerce et de l’industrie.
Le Livret d’assurancs sociale
Les ministres du travail et des finances ont
fait approuver un projet de loi portant créa
tion d’un livret d’assurance sociale et per
mettant de combiner à l’aide de ce livret les
avantages de la caisse nationale des retraites
et de la caisse nationale d’assurance au
décès.
Les ministres ont procédé ensuite à l’expé
dition des affaires courantes.
----------------—---------------49----------------------
INFORMATIONS
d'Iéna, etc. L’ensemble de ces travaux repré
sente une dépense de 5 millions environ.
Le montant des droits d’Octroi qui se
ront perçus à leur occasion variera entre
200,000 et 250,000 francs. En admettant que
l’achèvement des travaux demande un délai
de trois années, la somme à percevoir par le
service de l'Octroi ne sera pas moindre cha
que année de 70,000 francs; elle sera même
très probablement plus élevée en 1914.
Il n’y a rien d’exagéré à majorer, pour
1914, de 23.000 francs, les prévisions de re-
celtes de ce Service inscrites du budget de
1914.
La décomposition du produit normal des
droits d'octroi, suivant les différents articles
du budget auxquels figure partiellement ce
produit, s’établirait comme suit :
sée en 1912, en augmentation de 14.000 fr.
sur les prévisions de 1913.
La prévision afférente à la vente des pro
duits fabriqués à l’Usine d’incinération est
maintenue à 50.000 fr.
Enfin le produit des arrérages du place
ment en rente sur l’Etat des divers dons et
legs dont la Ville a été bénéficiaire est en
augmentation, pour 1914, d’une somme de
6.647 fr. provenant : 10 du placement d’un
don de 149.504 fr. 50 offert par un anonyme
en vue de combattre la mortalité infantile et
de secourir les mères nécessiteuses ; 2e du
placement d’un legs de 50,000 fr. fait par
M. Boulingue.
. En ce qui regarde les Recettes Extraor
dinaires, des explications ont été fournies
déjà en ce qui concerne les modifications
apportées dans les impositions existant
pour le service des emprunts. Il ne reste
donc plus à signaler que l'inscription, à
l’article 133, du produit des 2 centimes 1/2
à recouvrer en 1914 pour faire face au paie
ment de la première annuité, après déduc
tion des intérêts de prêt différé, du nouvel
emprunt de 2.773.500 fr. que l’on espère
pouvoir contracter incessamment.
Les opérations d’ordre, relatives au pro
duit des droit d’Octroi à recouvrer sur les
matériaux employés dans les travaux du
port et dépendances, comprennent notam
ment une nouvelle prévision de 90.000 fr.
pour les travaux d’amélioration du Bassin-
Dock. On croit savoir que les travaux se-
reront entrepris incessamment et terminés
très rapidement.
LE PARLEMENT
Art.
»
12.
135.
13S.
137.
— Droits d’octroi...
— Décime d'aug
mentation
— Surtaxe sur l’al-
— Augmentation du
droit sur la
viande.
Total..
F.
3.010.000
301.000
360.000
50.000
F. 3.721.000
Les autres produits perçus par le service
de l’octroi (Poissonnerie, Abattoirs, Poids
publics, Marchés), ne présentent dans leur
ensemble qu’une augmentation de 6.000 fr.
sur les prévisions correspondantes de 1913.
LE MAUVAIS TEMPS
Cherbourg — Un orage violent s’est abattu
la nuit dernière sur la région.
La foudre a complètement détruit les bâti
ments et les récoltes d’une ferme à Flotte-
manville-Hague.
Brest. — La tempête souffle sur les côtes.
La mer est démontée. La rade est consi
gnée.
Un Drame au Téléphone
Un de nos confrères a raconté, hier, une
étrange histoire qui fait songer aux drames
terrifiants du Grand-Guignol.
Le fait remonte, paraît-il, au 27 octobre. Il
était 11 heures du matin ; Mme Herbert,
concierge, 2, rua Michel-Ange, à Paris, se
disposait à faire visiter un appartement par
ipagnaient sa temme
du téléphone retentit ;
la concierge prit le récepteur : «Allô !
Allô ! » Dans l’appareil, une voix affolée
criait: « Au secours! On m’assassine. Arrivez
un monsieur qu'accom
et sa fille. La sonnerte <
L’AFFAIRE DE L’AGENT DE CHANGE
GIRINON
Lyon. — Deux des complices de l’agent de
Change Girinon viennent d’être arrêtés.
Ce sont le nommé Monnier, cissier d’une
société de capitalisation, inculpé de compli
cité en abus de confiance et banqueroute
frauduleuse et la dame Marie Passe, maî
tresse de Girinon, qui est inculpée de com
plicité par recel.
TUÉ PAR SON BEAU-PÈRE
Hier soir, vers sept heures, dans la salle
des Pas-Perdus de la gare du Nord, M. Briez,
âgé de 74 ans, rentier à Montmorency, a tué
à coups de revolver son gendre, M. Bricen,
53 ans, serrurier à Montmorency.
Le meurtrier, qui tenta de se suicider, a
été arrêté.
i II s’agit d’une question d’intérêts.
vite !... » L’appel ne venait pas d’un loca
taire de la maison. La concierge passa les
récepteurs à ses visiteurs et courut chercher
un gardien de la paix.
Le sous-brigadier Pécheux pénétra dans la
loge et s’approcha du téléphone. Il perçut
deux ou trois faibles cris « Au secours ! » et
la voix s’éteignit.
Le brigadier se mit en communication
avec la téléphoniste et demanda d’où ve
nait l’appal. Il fut impossible de retrouver
le numéro de la mystérieuse correspon
dante.
Les trois visiteurs, la concierge et le bri
gadier se rendirent au commissariat de po
lice du quartier pour faire leur déposition.
Le chef du district, M. Guichard, et le com
missaire, M. Bouteillier, entreprirent aussi
tôt une enquête au bureau téléphonique,
dans le quartier et un peu partout. Elle dure
depuis deux semaines sans avoir donné de
résultat.
VICTIMES D'UNE EXPLOSION
DE DYNAMITE
Pau. — Deux ouvriers occupés an perce
ment d’un tunnel à Eygun ont été tués à la
suite d’une explosion de dynamite ; un troi-
sième ouvrier a été grièvement blessé.
o otro na -a yo owo ns
L’échange international des élèves
Le rapport de la Société d’Echange Inter
national indique qu’à l’heure actuelle il a
été réalisé plus de 1,800 échanges de jeunes
français et françaises en Allemagne, en An
gleterre, etc.
Le développement continu de cette œuvre
si utile, subventionnée par les ministères, la
ville de Paris, les Chambres de Commerce
de Paris et des départements, prouve l’ex-
cellence de son organisation et des garanties
dont elle s’entoure.
Les notices et questionnaires sont envoyés
gratuitement sur demande adressée au siège
social, boulevard Magenta, 36.
LES AFFAIRES D'ORIENT
Les Pourparlers Grése-Turcs
ATIIENES. — Les délégués gréco-turcs sont
parvenus à un accord sur presque tous les
points sur la base du compromis présenté
par M. Take Jonesko.
! Les questions restant en suspens seront
soumises à un arbitrage.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
i la MME ITERIMTTIOMALE
108, rue St-Lazare, 108
(Immeuble do F HOTEL TER MINUS)
=====================================x============= =x
Concessions diverses
Parmi les redevances provenant de con
cessions diverses, il .faut citer en première
ligne la part de la Ville dans le produit des
Docks-Entrepôts.
Au 1 er janvier 1913, le stock des cafés
était de 2.042.236 sacs. Contrairement à ce
qui s’est passé l’année dernière, le stock
qui n’avait cessé de décroître a augmenté
depuis le début de la présente année. Il est
passé de 2.042.236 sacs à 2.091.582 sacs à
la fin d’octobre dernier, chiffre supérieur
également (de 95.086 sacs environ) au
stock existant l’année dernière à pareille
époque.
La redevance que la ville encaissera en
1913 de la Compagnie des Docks-Entrepôts
ne semble donc pas devoir être inférieure à
celle encaissée en 1912, laquelle s’est éle
vée à 883,684 fr. 90.
En ces conditions, la prévision de recet
tes de 700.000 francs inscrite au budget de
1913 a pu être, sans inconvénient, mainte -
nue au projet de budget de 1914.
La redevance de MM. Desmarais frères,
pour la mise en entrepôt des huiles de pé
trole dans leur usine, est prévue avec une
augmentation de 5.800 francs.
En ce qui concerne la part de la ville
dans les bénéfices de la Compagnie du Gaz,
l’augmentation prévue est de 25.600 francs.
Comparativement au budget de 1913, la
prévision des redevances dues par la So
ciété havraise d’Energie électrique, pour la
concession de son réseau, présente une
augmentation de 17.000 francs.
La progression de la redevance due par
la Compagnie Française de Tramways est
constante. En 1912, il a été recouvré
65.735 fr. 95. Sur cette base, l’Administra
tion propose, pour 1914, une recette de
65.700 francs, en augmentation de 5.700
francs sur le budget précédent.
#
* *
Produits Cemmerciaux et Inductriels
La marche ascendante du produit du
Service des Eaux continue de s’accentuer.
En 1912 la recette s’est élevée à 822.671 fr.
32. La prévision budgétaire de 1913, basée
sur les résultats de l’année pénultième, a
été fixée à 808.000 fr. En se basant sur les
résultats 'de l’année pénultième et les résul
tats du présent exercice, l’Administration
a cru pouvoir inscrire, pour 1914, une
recette de 822.000 fr. égale à celle encais-
II. — DÉPENSES
L’article relatif aux traitements des em
ployés des bureaux de la Mairie présente,
sur le crédit correspondant du budget de
1913, une augmentation de 5.700 francs.
« On peut considérer — dit l’Exposé —
qu’à part quelques exceptions, l’échelle des
traitements est intégralement appliquée et
qu’ainsi le personnel pourra recevoir désor
mais l’avancement normal prévu par le
Règlement, au lieu de l’avancement excep
tionnel dont il a bénéficié depuis quelques
années pendant lesquelles le Conseil muni
cipal, sur la proposition de l’Administra
tion, a bien voulu voter des crédits particu
lièrement élevés, afin de hâter le moment
où chaque employé recevrait le traitement
qu’il aurait pu toucher si la nouvelle
échelle avait été en vigueur lors de son en
trée au service de la Ville. »
Le total des augmentations de traitements
proposées, en 1914, pour l’ensemble du per-
sonnel des divers services municipaux
s’élève à 27.220 francs, dont 16.585 francs
pour les services municipaux proprement
dits (partiellement compensés toutefois par
quelques diminutions s’élevant ensemble à
4.720 francs) ;
5.500 fr. pour la Police municipale ;
975 fr. pour l’Octroi ;
200 fr. pour les Sapeurs-Pompiers ;
3.960 fr. pour le Personnel des Ecoles
(maîtresses techniques, concierges et fem
mes de service).
Au sujet de ces augmentations de traite
ments, l’Exposé de M. Génestal, maire,
s’exprime en ces termes :
Vous approuverez sans doute ces augmen
tations et en particulier cel le proposée en fa
veur do notre Secrétaire général dont vous
avez pu, comme nous, apprécier l’intelligen
ce largement ouverte, la facilité d’assimila
tion et l’application constante à défendre les
intérêts de la Ville.
Ces augmentations, pour les raisons que
nous avons données ci-dessus, sont inférieu
res à celles qui ont été accordées au cours de
ces dernières années.
En 1913, elles étaient dans l’ensemble de
36.458 francs et n’étaient compensées que
jusqu’à concurrence de 2.900 francs par cer
taines diminutions.
Si les augmentations de traitement n’en-
traînent qu’un accroissement netdedépenses
de 22 500 francs, par contre, nous sommes
dans la nécessité de vous demander la créa
tion d’un assez grand nombre d’emplois,par
ticulièrement à la Police et à l’Octroi, em
plois nouveaux dont l’ensemble représente
une dépense totale de 42.550 francs. Nous ne
nous étendrons pas davantage en ce moment
sur cette question.
Nous aurons, en effet, l’occasion en exami
nant les chapitres du budget afférents à ces
services, de vous présenter les observations
auxquelles donnent lieu certaines créations
d’emplois.
Mais nous voudrions ici, et à l’occasion du
projet de Budget, demander au Conseil mu-
dicipal de prendre certaines décisions tou
chant des modifications à apporter au règle
ment du personnel municipal. Nous vous
proposons tout d’abord, Messieurs, de modi
fier l’article de ce règlement qui a trait à la
détermination de la limite d’âge minima
pour entrer dans les haremx de la Mairie.
Actuellement, cette limite d’âge est de seize
ans. Nous proposons qu’elle soit reportée à
21 ans, ou à la date à laquelle le candidat a
satisfait aux obligations militaires...
En effet, la fixation à 16 ans de la limite
d’âge minima d’admission dans les services
municipaux présente de très sérieux incon
vénients : légèreté d’aussi jeunes gens,obli
gations militaires en suite desquelles les
bureaux sont parfois désorganisés. Excep
tion pourrait être faite toutefois pour les
aide-dessinateurs.
L’Exposé précise aussi certaines dis ¬
Impressions de Séance
(M non GOnnMBTOKDART PAATIGVLIA)
Paris, 11 novembre.
L'amendement Lefèvre, que la Chambre
avait pris hier en considération, a fait au-
jourd’hui l’objet d’un nouveau débat qui,
cette fois, devait aboutir à un résultat défi
nitif.
Cet amendement, la Commission du suf
frage universel l’acceptait, en effet, sauf de
très légères modifications de rédaction et
c’est sur le fond que l’on avait à se pronon
cer. La di-cussion, qui a encore occupé la
majeure partie de la séance, n’a été que la
réédition de celle de la veille.
Proportionnalistes et majoritaires se sont
retrouvés face à face, apportant une égale
ardeur à la défense de leur conviction, mais
incapables, et pour cause, de fournir, à l’ap
pui de la thèse qu’ils défendaient, aucun
argument nouveau. Tout ce qu’on pouvait
dire, en effet, soit dans un sens soit dans
l’autre, avait été dit hier et la matière était
épuisée.
Il n’y eût de véritablement intéressant que
la réponse faite par le président du Conseil à
ceux qui lui demandaient quelle serait son at
titude devant le Sénat et comment il concilie
rait le système de M. André Lefèvre avec le
principe posé par l’amendement Peytral.
Cette réponse a été parfaitement nette. M.
Barthou persiste à croire que l’amendement
Peytral n’est pas incompatible avec la repré
sentation des minorités. Il a recherché loya
lement les moyens pratiques de résoudre la
difficulté, les a indiqués, mais aucun d’eux
n’ayant prévalu, il s’est rallié à l’amende
ment transactionnel de M. André Lefèvre,
que la Commission de la Chambre a fait
sien, et il ne désespère pas, après avoir de
mandé à la Commission sénatoriale d’entrer,
elle aussi, dans la voie de la conciliation, de
le faire adopter par la Haute Assemblée.
C’est sur cette déclaration, inspirée d’un
sage esprit politique, que l’on a voté.
Les 222 opposants d’hier se sont retrouvés
dans le scrutin d’aujourd’hui, mais les pro
portionnalistes ont vu leur nombre s’accroî
tre de onze unités, si bien que la majorité
en faveur de l’amendement Lefèvre a passé,
d’un jour à l’autre, de 106 voix à 117.
Pour finir la journée, M. Andrieux est venu
demander que l’on accorde aux femmes le
droit de vote dans les élections législatives.
L’ancien préfet de police a brodé sur ce thè
me de spirituelles variations, mais il ne de
vait pas se taire lui-même beaucoup d’illu-
sions sur le sort réservé à sa proposition.
Par son vote, en effet, la Chambre a montré
qu’elle n’était pas précisément sur le point
de devenir féministe.
Jeudi matin, séance spéciale pour les déli
mitations ; l’après-midi, lois sociales.
Au Luxembourg,on a voté en moins d’une
heure, l’intéressant projet relatif au crédit
maritime mutuel.
Es ce fut tout pour aujourd’hui.
(T
. H.
SENAT
Séance du 11 Novembre
La séance est présidée par M. ANTONIN DU-
BOST.
La Catastrophe de Melun
le PRÉSIDENT adresse un hommage attristé
aux familles des victimes de la catastrophe de
Melun.
M. DUMONT, ministre des finances, dépose une
demande de crédit supplémentaire pour les obsè
ques des victimes de cette catastrophe. Le crédit,
après rapport de M. DUPONT, est adopté à l’una
nimité de 258 votants.
Élection
Le scrutin est ouvert pour la nomination d’un
membre de la Commission de surveillance des
caisses d’amortissement et des dépôts et consi
gnations. M. Maxime Lecomte est élu.
Validation
Le Sénat valide, sur rapport de M. LVNTILHAC,
l’élection de M. Maurice Ordinaire- comme séna
teur dans le département du Doubs.
Le Crédit Maritime Mutuel
Le Sénat aborde la discussion du projet de loi
sur le crédit maritime mutuel.
M. JEAN CODET, rapporteur, a la parole.
Il justifie le projet qui, dit-il, aura pour effet de
donner un nouvel essor au crédit maritime mu-
"us: de MONZIK, sous-secrétaire d’Etat à la ma
rine marchande, appuie aussi le projet.
C’est surtout, dit-il, pour l’organisation du cré
dit individuel à long terme que vaut le projet.
Ce projet permettra le renouvellement de l’outil
lage de nos pêcheurs ; il arrachera nos pêcheurs
à des prêteurs locaux trop exigeants ; il assurera
le développement de notre industrie de la pêche
maritime.
Mais il faudra ultérieurement étendre les bien
faits de la nouvelle loi aux pilotes, aux borneurs
et aux petits caboteurs. .
Les efforts de l’Administration tendront à faire
accepter par nos populations côtières une ré
forme législative qui est faite dans leur seul inte-
rêt.
La discussion générale est close.
Le Sénat décide de passer a la discussion des
artiolog
Ceux-ci sont adoptés, ainsi que l’ensemble du
PrOl“sanat fixe au 20 novembre la nomination de
la Commission des finances et il s’ajourne à ven
dredi.
CHAMBRE DES DEPUTES
Séance du 11 Novembre
La séance est ouverte à 3 heures, sous la
présidence de M. DESCHANEL, président.
La Chambre adopte le projet de loi augmentant
la proportion des adjudants d’administration a
nommer officiers d’administration de 3 e classe.
La Réforme Electorale
On reprend la discussion de la réforme électo-
ra Voici le nouveau texte de la Commission de
venu, d’article 21, article 20.
« Art. §0. — Chaque liste reçoit autant 6© siè-
ges que le nombre des suffrages de cette liste
contient de fois le quotient électoral déterminé
en divisant le nombre total des votants par le
nombre des députés à élire dans la circonscrip.
lion. Ces sièges sont attribués dans chaque liste
aux candidats ayant obtenu le plus grand nombre
de suffrages
» S’il y a lieu, les sièges restants sont attribués
dans 1 ordre de leurs suffrages aux candidats non
encore proclamés, qui ont atteint la majorité ab
solue à quelque liste qu’ils appartiennent.
» A défaut, ces derniers sièges sont attribués à
la majorité relative par un deuxième tour de
scrutin qui a lieu le deuxième dimanche qui sab
le jour de la proclamation du résultat du premiet
scrutin.
» En cas d’égalité de suffrages, l’élection est
acquise au candidat le plus âgé. »
M lemire présente un amendement tendant à
déclarer élus les candidats ayant obtenu la ma
jorité absolue au premier tour et ensuite les
candidats ayant le plus de voix sur la liste sui
vante.
C’est, dit-il, le seul moyen de respecter le suf
frage universel, notre maître.
l’amiral BIENAIMÉ : A bord, on dit maître
après Dieu !
m lemire : Oui 1 il y a un autre maître, et
c est Dieu. Ce maître, laissez-moi m’incliner de
vant lui, dans le secret de ma conscience, mais
ici c’est le suffrage universel qui parle, et nous
sommes tous députés à titre égal. Il n’y a que
des Français égaux.
M. GROUSSIER, rapporteur, combat l’amende
ment.
Par 377 voix contre 152, l’amendement de M.
Lemire n’est pas adopté]
m. BRETON critique l’article 20 de la Commis
sion.
m . Jaurès fait observer que, de l’aveu de Pora-
leur, l’amendement de M. Lefèvre se rapproche
plus de sa conception que de la proportionnelle..
Il apparaît donc comme un système de transac-
tion et c’est la seule raison pour laquelle la Com-
mission y a adhéré.
M j.-l breton : Il fallait chercher ailleurs les
concessions, par exemple en acceptant les propo
sitions de M. Augagneur et de M. Javai.
C’est pourquoi les républicains majoritaires
combattent énergiquement l’amendement Lefèvre
que le Sénat ne pourra jamais accepter.
m. le rapporteur rappelle que, lorsque M.
Augagneur a présenté son amendement, il a dé
claré expressément qu’un certain nombre de si
gnataires avaient retiré leur signature. Il ne pou
vait plus, dès lors, être considéré comme ayant
l’adhésion de la majorité des gauches.
Quant à M. Javai, ainsi que le lui a fait observer
l’orateur, il a proposé un amendement qui ne
consistait que dans des mots. Il n a pas dit quel
système proposent les majoritaires.
M. louis barthou, président du Conseil "
J’ai dit hier que l’amendement Peytral n’était pas
incompatible avec la représentation des minori
tés ; mais ayant recherché les moyens pratiques
de trancher la difficulté, je ne les ai trouvés ni
devant la Commission de la Chambre, ni devant
celle du Sénat.
Après l’effort fait par la Commission de la
Chambre, en ce qui touche l’amendement Lefè
vre, je déclare que j’irai devant la Commission du
Sénat et lui demanderai de faire, elle aussi, us
effort de son côté, et j’espère aboutir à une con
ciliation.
m. le rapporteur expose le que texte proposé
à la Chambre par la Commission constitue une
véritable concession au système majoritaire.
L’amendement Lefèvre a été interprété par elle
dans le sens le plus libéral.
L’orateur dit qu’il subit le deuxième tour de
scrutin, mais toute transaction comporte des sa
crifices.
Il serait préférable que l’union se fît dans la
Chambre, et l’orateur fait appel encore à ses col
lègues, partisans d’une réforme électorale, et il
leur demande de voter ce texte qui, sans êtra
parfait, réalise un réel progrès sur ce qui exista
actuellement.
Divers membres : Aux voix !
m le PRÉSIDENT consulte la Chambre surl’ar-
ticle 20, présenté par la Commission.
Le scrutin donne lieu a poiniage.
Par 339 voix contre 222, l’article 20 est adopté.
L’article 21 est adopté sans débat. Il est ainsi
conçu :
« Les candidats au deuxième tour de scrutin
sont présentés dans les mêmes conditions que
pour le premier tour. Le dépôt des listes devra
être effectué au plus tard huit jours avant celui
du premier scrutin. »
La Chambre revient à la discussion de l’article 2.
M. louis ANDRIEUX développe un amende
ment ainsi conçu :
« Sont électeurs tous les François des deux
sexes âgés de vingt-et-un ans accomplis et n’étant
dans aucun des cas d’incapacité prévus par la
loi. »
M. FERDINAND BUISSON, président de la Com»
mission : U ne s’agit nullement d’éluder la ques
tion du suffrage des femmes, mais de respecter le
mandat de la Commission et celui des associa
tions féministes, qui ont été d’avis de ne pas mê
ler cette question à la loi en discussion afin de ne
pas mettre en péril le droit de suffrage des fem
mes. ;
En conséquence je demande la disjonction.
Par 314 voix contre 133, la disjonction est pro-
noncée.
La suite de la discussion est renvoyée à une,
séance ultérieure.
Séance jeudi matin.
La séance est levée à 6 heures 35.
ALSACE-LORRAINE
Les Incidents de Saverne
. -, ,T
Au sujet d’incidents qui se sont produits à
Saverne, le 9 novembre, on a donné à Ber
lin la première version suivante :
« Le lieutenant de Forstner, du 99e régi
ment d’infanterie, aurait, dit-on, déclaré der
nièrement à des recrues que celui qui tue
rait un wack (voyou alsacien) ne serait pas
puni et que lui, le lieutenant, lui donnerait
même 10 marck. On raconte, en, outre,
qu’un sous-officier aurait dit alors qu’il ajou
terait 3 mark. Cet incident, au sujet duquel
l’autorité militaire n’a publié jusqu’à pré
sent ni démenti ni rectification, a été com
menté par la presse d’une façon très vive.
La population indigène a éprouvé une sur
excitation qui s’est accrue de jour en jour et
qui s’est déjà manifestée avant hier soir par
de bruyantes manifestations devant le cer
cle des officiers.
» Hier, vers trois heures de l’après-midi,
une foule d’environ quatre cents personnes
rassemblée devant une maison particulière
où se trouvait par hasard le lieutenant
Forstner, a fait du vacarme et proreré des
menaces. Le lieutenant a été reconduit a son
domicile par deux soldats ayant leurs fusils
chargés
« Le soir, vers huit heures, le rassemble
ment qui s’était accru et comptait déjà plus
d’un millier de personnes, somma le lieu
tenant de sortir et faisait mine de vouloir le
lyncher. Le colonel et le bourgmestre se
bâtèrent d’accourir ; ils furent impuissante
à calmer la foule. La police et la gendarme
rie n’y réussirent pas mieux. On fit finale
ment appel aux pompiers ; leur action fut
bientôt* neutralisée, la foule ayant coupé les
lieu-
tuyaux des pompes.
» Ce ne fut que lorsqu’un détachement
de soldats, avec les armes chargées appa-
rut sur la scène et procéda à des arres.7
lions, que l’ordre et le calme purent “Es
rétablis. »
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