Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-11-05
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 novembre 1913 05 novembre 1913
Description : 1913/11/05 (A33,N11798). 1913/11/05 (A33,N11798).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526386251
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
33” Année — N 11,798
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Mercredi S Novembre 1913
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La PETIT HAVRE est désigné pour las Annonces Judiciaires et légales
Eeecs-n slE
Quarante à cinquante commis y avaient
Paris, trois heures matin
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DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 4 Novembre, Dévéche de 4 h. 30
CUIVRE
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
Comptant.
ferme
£ 71 7/6
-/-
1/6
3 mois
£ 70 7/6
-/-
ETAIN
Comptant .
fermes
4 183 10/-
35/-
V-
S mois
£ 184 10/-
30/-
-/-
FER
Comptant..
calme
4 50/7 %
1X d
3 mois......
2 51/4 %
-1-
1 % d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
Au 3 novembre 1943.
pris place.
Le train rapide de la Côte d’Azur a été
bloqué à un kilomètre environ de l’endroit
de la collision.
La circulation est complètement interrom
pue pour tous les trains de la banlieue pari
sienne.
Le rapide, du Bourbonnais a pu parlir.
Le rapide de Marseille de 10 h. 25 n’a pu
partir qu’à minuit 15, par Malesherbes et
Moret.
Le rapide de Nevers de 10 h. 40 n’est pas
parti, ainsi que le direct de Dijon, de 10 h. 15.
Un Train de secours
Un train de secours est parti à 10 h. 1/2 de
Paris pour Melun. On pense qu’il reviendra
vers une heure du matin.
Dans le rapide, se trouvait M. Zabouley,
professeur à la Faculté de médecine de
Lyon.
et la Question dl'AIsaee
d'après les Souvenirs de R Lalance
NEW-YORK, 4 NOVEMBRE
narché clos
CHICAGO, 4 NOVEMBRE
L'AUGMENTATION DES SOLDES
Limoges. — La France Militaire annonce
que sur les instances du ministre de la guer-
re, M. Messimy a consenti à disjoindre les
problèmes de l'augmentation des soldes et
du rajeunissement des cadres dont la Com
mission du budget dans sa dernière réu
nion, avait décidé la fusion à l'instigation
de M. Messimy.
Cette disjonction aura pour effet de ré
soudre à bref délai le problème des soldes
dont l'argence a été unaniment approuvée
au Parlement.
Le Journal cV Alsace-Lorraine, dans son
numéro du 2 octobre 1913, publie des pa
ges fort intéressantes, où M. Auguste La-
lance, l’ancien député protestataire, raconte
ses conversations avec Gambetta sur la
question des provinces annexées.
L’opinion, l’attitude de Gambetta, dans
ce poignant et grave problème, sont en som
me mal connues, et l’histoire n’en est pas
définitivement écrite. Pour les uns, Gam
betta est toujours resté l’homme de la re
vanche ; d’autres (Madame Juliette Adam
par exemple) lui reprochent d’avoir,dans les
derniers temps de sa vie, déserté l’idéal des
réparations nécessaires; mais même ceux
qui savent que le grand tribun a évolué res
tent un peu dans l’incertitude quand il leur
faut définir la politique de Gambetta, vis-
à-vis de l’Allemagne, après le traité de
Francfort.
c. ou JOUR
Blé sur
Maïs sur
Saindoux sur.
Décembre
Mai
Décembre
Mai
Octobre..
Janvier..
84 7 1
89 5
69 1 1
70 i 4
10 62
10 77
8
8
8
4
C. PRECEO
85 3/8
90 »/»
69 1 8
70 3/4
10 75
10 90
Grave Collision de Trains
VOTES DE NOS DÉPUTÉS
Votes des députés de la Seine-Inférieure
dans le scrutin sur la proposition Groussier,
tendant à inscrire la réforme électorale en
tête de l’ordre du jour, adoptée par 291 voix
contre 273 :
Ont voté contre : MM. Bureau, Siegfried,
Lavoinne.
Les autres ont voté pour»
NOMBREUX MORTS ET BLESSÉS
Melun. — Une grave collision vient de se
roduire entre un rapide et un train-poste à
intersection de deux voies, à une cinquan-
laine de mètres de la gare de Melun.
Il y aurait de nombreux morts et des
blessés.
On travailla actuellement au sauvetage des
victimes.
Les premières opérations de sauvetage
Melun. — C’est à dix heures que l’accident
s’est produit entre le rapide no 2, venant de
Marseille, et le train-poste n° 11, venant de
Paris.
Les deux trains ont pris feu.
On estime que le nombre des morts et des
blessés es considérable.
Le préfet, aussitôt informé de l’accident,
s’est rendu sur les lieux accompagné du se
crétaire général de la préfecture ; il a pris la
direction des travaux de sauvetage.
Les troupes mandées téléphoniquement,
coopèrent activement aux travaux de dé
blaiement.
Tous les médecins de la ville ont été réqui
sitionnés.
Des médecins sont également accourus de
Fontainebleau.
Comment la collision s’est produite
Melun. — C’est le train-poste qui a pris en
écharpe le rapide venant de .Marseille ; il
était composé de sept wagons qui ont été
DES PLANS D’AÉROPLANES
AURAIENT ÉTÉ DÉROBÉS
Sur mandat de M. Hirsch, juge d’instruc-
tion, M. Benezech, commissaire aux déléga
tions judiciaires, a perquisitionné hier chez
un dessinateur de la maison Deperdassin,
habitant près de l’usine de la rue des Entre
preneurs.
Cet employé aurait dérobé des plans d’aé
roplanes et les aurait vendus à son profit à
une maison allemande.
ÉTATS-UNIS ET MEXIQUE
M. Bryan dément l'Ultimatum
Washington. — M. B yan dément formelle-
ment qu’un ultimatum ait été envoyé au gé
néral Huer ta.
Bien que très réservés, les milieux gou
vernementaux reconnaissent que l'élimina-,
toire du président Huerta constitue le prin
cipe fondamental de la politique des Etats-
Unis.
réduits en miettes.
Ce train se rendait à Marseille.
M. Massé sur les lieuz du sinistré
MELUN.—Dès qu’il a eu connaissance
l’acculent de Melun, Ml Joseph Thierry,
DOUANIERS ATTAQUÉS
Nancy. — Hier soir, deux douaniers qui
suivaient la route de Belgique, ont été atta
qués par une bande d’ouvriers polonais.
Atteints à la tête par d’énormes pierres,
les douaniers tombèrent le crâne fracturé.
L’état des blessés est très grave.
La gendarmerie a pu arrêter sept des agres
seurs ; deux d’entre eux ont fait des aveux.
de
de
ÏTil-
nistre des travaux publics qui est actuelle-
ment très souffrant, a délégué pour le repré-
senter à Melun, MM. Fontanailles, directeur
des chemins de fer ; le directeur du con-
trôle du P. L. M. et deux ingénieurs en chef
du Contrôle.
M. Masé, ministre du commerce, des
Postes, Télégraphes et Téléphones, accom
pagné de M. Fighiera, sous-chef de Cabinet,
est parti, hier soir, à 11 h. 35 pour se rendre
sur les lieux de la catastrophe.
DRAME DE LA JALOUSIE
AVESNES.—Hier soir, un père de dix enfants,
Ernest Quenee, âgé de 43 ans, journalier à
Beriaincourt, a tué sa femme d’un coup de
rasoir, dans un accès de jalousie.
Le meurtrier qui avait pris la fuite a été
arrêté.
Nouveauz Détails. — Arrestaticn
du Mécanicien du train no 2
Melun. — L’accident s’est produit à 9 h. 20
au poste no 1, exactement à l’aiguille des
voies de Brunoy et de Corbeil.
A minuit, les wagons continuaient de
flamber.
Les wagons de queue du train no 2 ont été
évacués sur Moret pour être dirigés de là sur
Malesherbes et Paris.
Une quinzaine de victimes ont déjà été
retirées des décombres et transportées al’hô-
pital.
On assure qu’une dizaine seraient mortes.
Le général de division Virvaine, comman
dant la place, et M. Delarous, maire de Me
lun, ont fait évacuer la foule considérable
qui s’était portée aussitôt vers la gare car
on craint qu’un wagon chargé de matières
inflammables ne fasse explosion.
A 11 h.. 20, on a procédé à l’arrestation du
mécanicien du train no 2, auquel on repro
cherait d’avoir brûlé les signaux.
C’est un nommé Jules Dumaine, âgé de
5 ans, mécanicien du dépôt de Laroche,
originaire de Cheny, dans l’Yonne.
Le procureur de la République, le secré-
taire général de la préfecture, lui ont fait
subir immédiatement un premier interoga-
toire.
Citons parmi les voyageurs des trains
tamponnés : le docteur Bordas, qui est in
demne et qui venait de faire passer les exa-
mens de la Faculté de Dijon. Il a été un des
premiers à prodiguer des soins aux victimes
ainsi que le docteur Grandclément, maire
de Villeurbanne.
Melun. — Trois wagons du rapide, dont
deux de 2e classe, ont eté complètement bri
sés.
Parmi les morts figure M. Paturel, âgé de
80 ans, directeur d’une maison de commerce
de Lyon.
M. Paturel était accompagné de son fils,
qui est sain et sauf.
Tous deux venaient do Paris pour signer
un contrat de mariage.
Le train-poste comprenait sept wagons et
deux lourgons.
ero====--A==-======
DE PARIS AU CAIRE EN AÉROPLANE
KRAIOWA. — L’aviateur Daucourt est arri
vé ici à i h. 35 de l’après-midi.
Il a traverse le massif des Karpathes à
2.500 mètres d’altitude, sur une longueur de
200 kilomètres.
L’aviateur a atterri dans d’excellentes con
ditions. Il compte arriver aujourd’hui à Bu
carest.
LES AFFAIRES D'ORIENT
Le Chemin de Fer d'Uskub à Monastir
Belgrade. — Le gouvernement serbe a
charge us e Société allemande du tracé de la
ligue de chemin de fer d’Uskub à Monastir.
Cette Société a soumis au gouvernement
serbe des propositions en vue de la cons
truction de cette ligne et des moyens d’en
assurer financièrement la réalisation.
LA GRÈVE DU BIO-TINTO
Madrid. — La grève du Rio-Tinto semble
présenter un aspect de plus en plus grave.
Les ouvriers ont tenu différents meetings
au cours desquels ils ont décidé de ne pas
reprendre le travail.
Les mineurs de Bilbao déclarent que si
des bagarres éclatent à Rio-Tinto, la grève
générale commencera immédiatement dans
toute l’Espagne.
H. ROOSEVELT A MONTEVIDEO
Montevideo. — M. Roosevelt est arrivé ici.
enoesecamcadgpenoca=c====
AU MAROC
La Fête des Morts à Tetuan
TETUAN. — A l’occasion de la Fête des Morts»
la coOnie française a déposé des couronnes
sur les tombes des soldats espagnols morts
au Maroc.
Aucune opération n’a eu lieu. Cependant,
un capitaine a été tué près de Laurien Dar
un rôdeur.
Les récits de M. Lalance viennent proje
ter quelques lumières dans cette demi-
obscurité.
Deux conversations essentielles subsis
tent, après lecture de ces souvenirs, et
méritent d’être transcrites. La première
eut lieu immédiatement au lendemain de
la guerre : « C'est à la fin de 1871 que je
le vis pour la première fois. Il habitait
alors un petit entresol très modeste de la
rue Montaigne. Il me reçut cordialement et
me dit : « Soyez sans inquiétude, vous nous
reviendrez par la paix. »
La seconde conversation se place six ans
plus tard, en 1877 : « Je n’avais plus vu
Gambetta, lorsque je le rencontrai, place
Saint-Georges, aux obsèques de M.Thiers...
Il m’engagea à aller, après l’enterrement, le
voir aux bureaux du journal La République
Française, Chaussée d'Antin. Je ne man
quai pas de me rendre à l’invitation et pas
sai une heure seul avec Gambetta. Il pro
fila de celle heure de liberté pour me déve
lopper son opinion sur la question d’Alsace
et me répéter, ce qui était sa certitude, que
l’Alsace et la Lorraine redeviendraient fran
çaises. Il lui semblait en effet impossible
que la France oubliât l’Alsace, et il était
certain d’autre part que les Alsaciens et les
Lorrains resteraient fidèles à leur patrie,
quels que fussent les avantages que l’Alle
magne pourrait leur procurer.
« Si la France, disait-il, déclare un jour
la guerre à l'Allemagne et est victorieuse,
elle reprendra ses chères provinces. Mais
alors tous les Allemands considéreront leur
défaite comme une honte nationale et met-
stront tout en œuvre pour préparer une nou
velle guerre où ils penseront vaincre. Ce
ne serait donc jamais fini.
» Il serait infiniment préférable de con
clure entre les deux pays un arrangement
pacifique par lequel, en toute liberté, l’Al
lemagne rendrait sa conquête à la France
en échange de compensations financières,
coloniales ou douanières.
» Ce serait une solution honorable pour
les deux pays, et les deux peuples pour
raient se donner la main. Aujourd’hui divi
sés, et ils ne peuvent être autre chose, ils
séparent forcément l’Europe en deux camps
sinon ennemis, du moins jaloux l’un de
l’autre et incapables d’intervenir auprès
des peuples neufs qui se développent au
loin et seront bientôt pour l’Europe un dan
ger formidable. Réunis par contre, ils peu
vent, tout en réduisant beaucoup leurs
charges militaires, constituer une force
telle qu’il ne s’en est jamais produit dans
le monde, une force pacifique mais irrésis
tible. »
Voilà des précisions fort utiles pour l’his
toire de la pensée de Gambetta et qui souli-
gnent, dans l’évolution de cette pensée,
deux étapes assez différentes.
La première étape se caractérise par ces
mots, prononcés en 1871 : « Vous nous
reviendrez par la paix. » Ainsi, dans cette
conversation intime, tenue avec un Alsa
cien moins de six mois après le traité de
Francfort, Gambetta ne parle ni de revan
che, ni de guerre : il espère, il croit le
problème soluble par les voies pacifiques.
M. Lalance ne nous dit pas quelles peuvent
être ces voies pacifiques auxquelles son in-
lerlocuteur fait allusion ; mais une phrase
du discours de Gambetta aux délégués
d’Alsace-Lorraine, le 9 mai 1872, me sem-
- — - convoi sauon citée pins haut nous
voyons en effet que ce n’est plus exacte
ment sur une politique de pression diplo
matique qu’il compte pour nous faire ren
dre l’Alsace : une entente directe, un arran
gement, une sorte de marchandage avec
l’Allemagne lui paraissent possibles. C’est
sans doute pour, engager une négociation
de cette espèce, et aussi (préoccupation
croissante chez lui) pour faire rentrer la
France dans le concert européen, qu’il orga
nise, en 1878, une rencontre avec Bismarck.
On imagine même très bien, d’après M. La
lance, ce que l’homme d’Etat français au
rait dit à celui qu’il appelait «le monstre » ;
et il faut peut-être regretter que cette con
versation n’ait pas eu lieu, car elle eût
éclairci bien des choses et au moins dissipé
bien des illusions.
Vue à une quarantaine d’années de dis
tance et à la suite de rudes expériences,
cette seconde conception que Gambetta
développait, en 1877, devant M. Lalance
nous apparaît décidément moins pratique
et moins solide que celle qu’il ébauchait,
en 1872, devant les délégués d’Alsace. Nous
savons maintenant, sans hésitation possi
ble, que les Allemands ne consentiront pas
à régler la question des provinces annexées
par le moyen d’un échange discuté diplo
matiquement, en pleine paix : il est inutile
d’y songer. Plus pratique est la politique
qui consiste à préparer « cette situation
morale et matérielle où l’on n’a même pas
besoin de tirer l’épée ». C’est en fait l’atti
tude à laquelle nous sommes revenus après
une assez longue défaillance : conformé
ment à la pensée de Gambetta, elle assure
notre dignité, elle réserve l’avenir, elle em
pêche le problème de se prescrire. Avouons
cependant qu’elle est impuissante à le ré
soudre.
André Siegfried
EeEs.”
Conseil des Ministres
Les ministres et sous-secrétaires d’Etat se
sont réunis, hier, en Conseil, à l’Elysée, sous
la présidence de M. Raymond Poincaré.
Les projets financiers
Le ministre des finances a lu l’exposé des
motifsda projet de budget de 1914.
Le Conseil a approuvé le projet établissant
une taxe successorale sur le cap tal.
II a adopté le principe d’un emprunt, dont
les modalités lui seront prochainement
mises par le ministre des finances.
La situation extérieure
SOU-
mis
Le ministre des affaires étrangères a
le Conseil au courant de la situation exté-
ble expliquer assez bien la pensée de l’an
cien dictateur de la Défense nationale :
« Donnons ce gage à l’Europe que nous
n’avons pas d’autre visée que de prendre
tout le temps qu’il faudra pour arriver à
celle situation matérielle et morale où on
n’a même point besoin de tirer l’épée, où
on rend au droit les satisfactions qui lui
sont dues, parce qu’on sent que derrière
ce droit il y a la force. » Ainsi éclairée, la
doctrine gambeltisle redevient un peu,
malgré tout, une doctrine de revanche, ou,
si l’on veut, de revendication par les ar
mes : l’affirmation pacifique ne cache qu’à
demi la pointe de l’épée qu’on fourbit. Et
telle était bien l’impression que nous avions
tous gardée de l’homme qui refusait d’ac-
cepter le traité de paix.
Dès 1877 cependant, c’est-à-dire vers le
moment où il approche du pouvoir, la con
ception de Gambetta a certainement évolué.
cieare.
Mouvement diplomatique
Il a fait signer par le président de la Répu-
bl que le mouvement diplomatique suivant :
M. de Manneville, conseiller d’ambissade
à Ber in, est nommé ministre plénipoten-
tiaire de 2e classe en remplacement de M.
Ganderax, placé dans le cadre de la disponi
bilité.
M. Laurence de Lalande, ministre plénipo
tentiaire de 2e classe à Rio-de-Janeiro, est
admis à faire valoir ses aroits à la retraite.
M. Lanel, consul général de France à New-
York, est nommé ministre plénipotentiaire
de 2 e classe et envoyé extraordinaire à Rio-
de-Janeiro, en remplacement de M. de La
lande.
M. Bosseront d’Anglade, consul général de
France à Barcelone, est nommé consul géné
ral de France à New York.
M. G ssen, consul général à la Canée, est
n s. onsul général de France à Barce-
[0119.
Les modifications à la loi militaire
Le ministre de la guerre a fait connaître
au Conseil les termes du projet de loi recti-
fiant certaines dispositions de détail de la loi
du 7 août 1913.
La préparation militaire
Un projet de loi sur la préparation et le
perfectionnement militaires, contresigné par
MM. Barthou, Ratier, Klotz, Dumont et
Elienne, sera déposé sur le bureau de la
Chambre.
Le relèvement des soldes
Le président du Conseil, les ministres de
la guerre, de la marine et des finances se
rendront aujourd’hui devant la Commission
du budget pour être entendus sur le projet
de relèvement de la solde des officiers.
Les cadres de la marine
Le ministre de la marine a été autorisé à
déposer sur le bureau de la Chambre :
1° Un projet de loi relatif à la constitution
des cadres et fixant les limites d'âge des offi-
ciers de marine ;
2 Un projet de loi portant organisation
des ingénieurs du génie maritime.
Les conseillers du commerce extérieur
Le ministre du commerce a fait signer un
décret modifiant les conditions de l’honora-
riat des conseillers du commerce extérieur.
Le travail des femmes et des enfants
Le ministre du travail a fait approuver un
projet de loi étendant les conditions d’appli-
cation de l’article 72 du livre II du code du
travail, qui protège les femmes et les en-
fants de moins de dix huit ans contre les
travaux excédant leurs forces ou dangereux
pour leur moralité.
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LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(wz xem GORRMSFONDART PAATGULIER)
Paris, 4 novembre.
Triste temps pour ce jour de rentrée 1 De
la pluie en veux-tu en voilà, une pluie fine,
serrée, qui vous pénètre jusqu'aux os et
transforme les abords du Palais-Bourbon en
véritable marécage.
Pourtant, il y a des curieux devant la
grille. Ils sont là quelques douzaines, qui,
blottis sous des parapluies, les pieds dans
l’eau, attendent, impassibles, l’arrivée de
nos honorables.
Ceux-ci sont particulièrement nombreux
mais c’est à peine s’ils s’arrêtent un instant
dans les couloirs. Ils ont hâte de franchir le
seuil de la salle des séances où d’importants
travaux ont été exécutés pendant ces vacan
ces.
Ces travaux destinés à remédier autant que
faire se peut, aux déplorables conditions hy
giéniques du palais législatif, et dont le pro
longement faillit retarder d’une semaine
l’ouverture de la session, semblait n’avoir
donné qu’un assez médiocre résultat. On a
augmenté légèrement la surface du plafond
vitré de la salle, renouvelé le drap rouge
des banquettes, augmenté le nombre des
lampes électriques et, surtout, modifié le
système d’aération. Grâce au nouveau dis
positif adopté, une fraîcheur délicieuse de
vait régner dans la salle et, déjà, l’on se de
mandait si les députés n’allaient pas désor
mais faire durer indéfiniment leurs séances
pour jouir plus longtemps de ce séjour en
chanteur. Ces craintes n'étaient pas justi
fiées. La salle, en effet, malgré les travaux
accomplis, a conservé tous ses défauts d'au-
trefos. Laseulechose qu’on ait réussi à faire,
c’est... d’y ajouter des courants d’air.
* *
En dépit des bruits répandus dans les cou
loirs, cette séance de rentrée, consacrée tout
entière au règlement de l’ordre du jour,
s’est passée le plus paisiblement du monde.
Les adversaires du Cabinet ne se sont li
vrés à aucune manifestation hostile, n’ont
pas engagé la plus k gerc escarmouche. M.
Caillaux était là cependant, M. Malvy égale -
ment, et aussi M. Jaurès, mais aucun d’eux
n’a soufflé mot.. Ce n’est pas que les oppo
sants aient désarmé. Ils ne sont pas prêts,
voilà tout, et sentent fort bien que l’état de
désorganisation du parti radical et radical-
socialiste unifié, pour employer un mot de
M. Groussier qui a obtenu un vif succès, ne
leur permet pas actuellement de livrer ba
taille.
C’est pourquoi, comme l’a ironiquement
fait observer M. Barthou, aucune interpel
lation sur la politique générale n’a été dé
posée.
Dans ces conditions, la Chambre n’avait
qu’à faire un choix entre les nombreux pro
jets prêts à être discutés et à dresser provi
soirement tout au moins, car la nécessité
l’obligera bientôt à le modifier, le program
me de ses travaux.
Alors, selon la coutume, on a vu défiler le
rapporteur ou les auteurs de propositions
qui venaient invariablement réclamer la
première place à l’ordre du jour.
Ces propositions auxquelles la Chambre a
fait un sort, touchaient aux sujets les plus
divers. Il y en avait même une, déposée par
M. Massabuau, qui réclamait la révision de
la Constitution.
Tout compte fait, il s’agissait de savoir si
les projets scolaires, dont la discussion était
entamee avant les vacances, conserveraient
le premier rang ou s’ils céderaient le pas à
la réforme électorale Chacun d'eux avait ses
partisans, et si les proportionnalistes saluè
rent M. Groussier de longs applaudissements
quand il fit son apparition à la tribune, M.
Dessoye, rapporteur des projets sur l'ensei-
gnement, récolta, de son côté, de nombreux
bravos.
C’est seulement lorsque tout le monde eut
parlé que le président du Conseil fit connaî
tre son sentiment. À son avis, la Chambre
devait tout d’abord achever la discussion des
projets scolaires, comme le proposait d'ail-
leurs la contérence des présidents de Com
missions et des présidents de groupes, après
quoi, il indiquait le projet sur les délimita
tions, celui relatif au relèvement de la solde
des officiers, sans préjudice des lois sociales,
qui pourraient occuper et occupent en effet
des séances spéciales.
Quant à la reforme électorale, M. Barthou
n’y fit pas allusion, mais, comme l’instant
d’après, M. Groussier lui reprochait d’avoir,
sur ce point, gardé le silence, le président
du Conseil reprit la parole et déclara que s’il
n'en avait rien dit c’est qu’il ne lui sembl â t
pas possible qu’un accord s’établit à ce sujet
entre la Chambre et le Sénat avant la fin de
la législature.
Au vote, c’est M. Groussier qui l emporta,
mais à 18 voix seulement, après pontée. .
Au Sénat, séance insignifiante, dontl'orai-
son funèbre de M. Borne et de M. Dujardin-
Beaumetz ont tait à peu près tous les frais.
A noter cependant le dépôt par le minis
tre de la guerre du projet rectificatif de la
loi de trois ans. Ce projet, le gouvernement
avait pris l’engagement de le présenter des
la rentrée. Il a tenu parole.
SÉNAT
Séance du 4 Novembre
En prenant le fauteuil de la présidence, M. AN-
TONIN DUBOST prononça l’éloge funèbre de MM.
Borne et Dujardin-B aumelz, sénateurs, qui sont
morts au cours'de l'intersession.
Les Interpellations
M. CNASTENET demande à interpeller le gou-
vernemnt sur U suite donnée aux motions vo
tées par la Chambre, concernant l'application de
Particle 118 de la loi du 1 juillet 4914 et la modi
fication du décret de 1902 sur la sauvegarde de la
beauté de Paris.
D’accord avec M. CHASTENET, le Sénat décide
que la date de la discussion do l’interpellation
sera fixée teerivu rement.
m. KÉVEILLAUD dewande à interpeller le mi-
nistre de la marine sur la défense des ports et
rades de la Charente inférieure. La date de la dis
cussion sera fixée urérieurement.
LE PRÉSIDENT rappelle qu’à la précédente ses
sion, M. Reymond avait demandé à interpeller le
gouvernement sur l’aéronautique mitilaire.
M. ETIENNE, ministre de la guerre, demande
que la date de la discussion ne soit fixée qu aptes
la fin d’un débal sur le même objet actuellement
engagé à la Chambre. .
m. RKYMOND dit que la question qu'il désire
traiter devant le Sénat présente un caractère de
grande urgence. .
La fixation de la date de la discussion est ajour-
née, étant entendu qu'au cas où la discussion en
gagée à la Chambre se prolongerait le Sénat se:
Tboh Mois
9 Fr.
15 se
20 Fr. ।
UN AH
18 F
as »
A6 B
rait appelé à discuter l'interpellation de M R.._
mon'? avant le fin de ce débat. * ’
. Le Sénal décide de remettre à une date ulté
rieure la fixation de la discussion de l’interpelia.
don de M. louis MARTIN sur les moyens da
combattre l’alcoolisme, et de m. JÊNOUVRIER sur
les fumeries d’opium; de M. LARÈRK sur le fonc.
Bonnement des bureaux de bienfaisance dans les
Coies-du-Nord.et dem. AUDIFFRED sur le dévelop
pement de l’outillage national, et enfin de M MOU-
GEOT sur le rappel d un officier à l’activité.
Projets de lois
M. THIERRY, ministre des travaux publics, dé
pose un projet de loi relatif aux pensions de re
traite des ouvriers et employés des chemins da
fer secondaires d’intérêt vénérai, des chemins da
fer d’intérêt local et des tramways.
Le projet de loi est renvoyé à la commission
des chemins de fer et, pour avis, à la commission
des finances.
ai ÉTIENNE, ministre de la guerre, dépose un
projet de loi tendant à modifier la loi du 7 août
1913 sur le recrutement de l’armée.
Le Sénat règle l’ordre du jour de la prochaine
séance qui est fixée à mardi prochain, à trois heu.
tes.
La séance est levée.
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séance du 4 Novembre
La séance est ouverte à 2 h. 15, sous la prési-
dence de ai. DESCHANEL, président.
L© Dépôt du Budget
m. Charles DUMONT monte a la tribune. H
dépose, au milieu d’un bruit intense, le projet de
budget de 191 i.
Voix ironiques à l’extiême-gauohe : Lisez 1 Li
sez I
Le projet est renvoyé aux bureaux qui doivent
élire la Commission du budget.
Le Règlement d© l’Ordre du Jour
m. DESCHANEL invite la Chambre à régler son
ordre du jour.
rl VANDAMME, député de Lille, insiste d’abord
pour qu’on mette en tête de l'ordre du jour le
projet tendant au déclassement des fortifications
de Lille et au statut des fonctionnaires des pou«
dres.
Depuis trois ans, cette question est posée de
vant la Chambre, qui ne l’a pas encore résolue.
LaRéforme Electoral©
Puis si. groussier, rapporteur de la réforme
électorale, monte a la tribune. Il demande l’ins-
cription en tête de l’ordre du jour des projets re-
lalifs à la réforme électorale et à la représenta-
tion proportionnelle. Toutes les opinions, dit-il,
ont été exprimées, tous les votes essentiels émis.
Il faut que la Chambre se prononce enfin.
Ele a décidé par des vot-s solennels réitérés,
à une énorme majorité, qu’ 11e n’irait pas aux
élections législatives de 1914 avec le mode de
scrutin actuel.
m. THIERRY cazes : Vive le scrutin d’arron-
dissement !
M. CHARLES benoist : Au moins il a le cou
rage de son opinion.
Je demande au gouvernement, conclut M. Grous
sier, de nous dire si, oui ou non, il ne juge p2®
qu’il est temps de régler cette question.
La loi sur l’indigénat
M. albin ROZET, président de la Commission
des affaires extérieures, demande l’inscription à
Tordre du jour du projet de loi sur l’indigénat. Il
est urgent que ce projet soit voté avant la fin de
l’année. .La Chambre pourrait lui donner le qua
trième rang après les lois laïques, les délimita
tions régionales et les modifications au règie-
ment.
La défense laïque
m. DISSOYE, rapporteur delà Commission d’en
seignement, demande que les projets scolaires et
de défense laïque restent inscrits en tête de Tor
dre du jour conformément à la décision des grou
pes.
La Révision des
Lois constitutionnelles
rs. MASSABUAU demande l’inscription à l’ordre
du jour de sa proposition de révision des lois
constitutionnelles.
M. TIIERRY-CZES monte à la tribune et Te-
vient sur la question de la réforme électorale.
L’heure n’est plus à cette question, dit-il, nous
sommes à la veille des élections ; c’est au pays
de se prononcer.
Après une courte intervention de ai VAILLANT
qui demande une séance spéciale pour les lois SO-
ciales, M. b umiou monte à la tribune.
M. Barthou à la Tribun©
m. barthou : La conférence des présidents des
groupes s est reunie ce matin. Vous connaisse!
ses décisions. Le gouvernement ne fait pas obsta
cle à ses décisions dans son ensemble.
Gomme ministre do l’in-truction publique, com
me chef du gouvernement et en son nom, je suis
d’accord avec elle pour demander à la Chambre
de discuter d’abord les lois scolaires. Et je de
mande que cette discussion ait lieu sans interrup
tion
Le gouvernement a déclaré à plusieurs reprises
q ‘il attachait a cette question un intérêt consi
dérable, il reste donc fidèle à lui-même. La Cham
bre pourra ensuite tenir des séances spéciales
pour les lois sociales et pour la question des
délimitations.
Et il y a une autre question importante dont
le gouvernement demandera la mise à l’ordre da
jour immédiate dès qu’elle aura été rapportée par
la Commission du budget...
ri. SIXTE-QUENIN : C’est le budget.
M. BARTHOU : C’est le relèvement de la solda
des officiers et sous-officiers. Le gouvernement
a pris sur ce point des engagements.
le GÉNÉRAL PÉDOYA : Des engagements for
mels.
m. barthou : Vous avez raison. La question
confond a la fois les sentiments essentiels de jus
tice et de défense nationale.
A peine le président du Conseil est-il descendu
de la tribune que M. GROUSSIER y remonte.
Je pensais, dit-il, que le gouvernement aurait au
moins songe à inscrire au nombre des projets Ur-
gents la réforme électorale ; il n en a même pas
parlé. Pour nous, qui restons fidèles aux engage-
monts que nous prenons, nous demandons à la
Chambre do faire honneur à ses votes et de met
tre .en tête de son ordre du jour la réforme élec-
torale .
ai. BARTHOU : M. Groussier affirmait que la dis
cussion de la réforme électorale ne prendrait à la
Chambre que quelques séances. C’est dire qu’il ne
s’agirait que d’une discussion platonique.
Le gouvernement estime qu’il est impossible d a-
boutir au cours de cette législature à réaliser
l’accord de la Chambre et du Sénat. En consé
quence, il prie la Chambre d’écarter celle discus-
sion. Il appartiendra au pays de se prononcer.
m. GROUSSIER : T’insiste pour ‘inscription en
tête de l’ordre d( jour.
M. LE PRESIDENT : La Chambre va se pro-
nASPoposition de M. Groussier tendant à ins
crire en tête de l’ordre du jour les projets de ré
forme électorale est mise aux voix. On vote.
Le scrutin donne lieu à pointage.
Par 291 voix contre 273, celle proposition est
ad? dessoye demande qu’on inscrive aussitôt
après la reforme électorale les lois scolaires.
M. BARTHOU : Le gouvernement appuie cens
proposition.
On procède au scrutin. .
Par 441 voix contre 123, on inscrit les lois sco
laires après la réforme électorale. .
N etienne, ministre dé la guerre, de
riscription à la suite des lois scolaires dUProa
de loi sur le personnel des poudres, qui est à uns
.extrême urgence. . ,
kinscripeon XWIâ . la
proposition faite par la donterence des présider 8
7C Pages)
Administrateur • Délégue
6 Centimes - CDTNON OB' HATIN -- 5 Centimes ( Cs Pageg)
*==*r"=========*=== -S=========
Mercredi S Novembre 1913
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
à M. O. RANDOLET
85, Rue Fontenelle, 85
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havr
Administration, Impressions et Annonces, TEL 10.47
avre
AU HAVRE
| A PARIS
BUREAU du JOURNAL, 112, bould de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Rédacteur en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
auresser tout ce qui concerne la Rédaction
a M. HIPPOLYTE FÉNOUX
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téléphone : Rédaction, No 7.60
La PETIT HAVRE est désigné pour las Annonces Judiciaires et légales
Eeecs-n slE
Quarante à cinquante commis y avaient
Paris, trois heures matin
================—========================-
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 4 Novembre, Dévéche de 4 h. 30
CUIVRE
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
Comptant.
ferme
£ 71 7/6
-/-
1/6
3 mois
£ 70 7/6
-/-
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Comptant .
fermes
4 183 10/-
35/-
V-
S mois
£ 184 10/-
30/-
-/-
FER
Comptant..
calme
4 50/7 %
1X d
3 mois......
2 51/4 %
-1-
1 % d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
Au 3 novembre 1943.
pris place.
Le train rapide de la Côte d’Azur a été
bloqué à un kilomètre environ de l’endroit
de la collision.
La circulation est complètement interrom
pue pour tous les trains de la banlieue pari
sienne.
Le rapide, du Bourbonnais a pu parlir.
Le rapide de Marseille de 10 h. 25 n’a pu
partir qu’à minuit 15, par Malesherbes et
Moret.
Le rapide de Nevers de 10 h. 40 n’est pas
parti, ainsi que le direct de Dijon, de 10 h. 15.
Un Train de secours
Un train de secours est parti à 10 h. 1/2 de
Paris pour Melun. On pense qu’il reviendra
vers une heure du matin.
Dans le rapide, se trouvait M. Zabouley,
professeur à la Faculté de médecine de
Lyon.
et la Question dl'AIsaee
d'après les Souvenirs de R Lalance
NEW-YORK, 4 NOVEMBRE
narché clos
CHICAGO, 4 NOVEMBRE
L'AUGMENTATION DES SOLDES
Limoges. — La France Militaire annonce
que sur les instances du ministre de la guer-
re, M. Messimy a consenti à disjoindre les
problèmes de l'augmentation des soldes et
du rajeunissement des cadres dont la Com
mission du budget dans sa dernière réu
nion, avait décidé la fusion à l'instigation
de M. Messimy.
Cette disjonction aura pour effet de ré
soudre à bref délai le problème des soldes
dont l'argence a été unaniment approuvée
au Parlement.
Le Journal cV Alsace-Lorraine, dans son
numéro du 2 octobre 1913, publie des pa
ges fort intéressantes, où M. Auguste La-
lance, l’ancien député protestataire, raconte
ses conversations avec Gambetta sur la
question des provinces annexées.
L’opinion, l’attitude de Gambetta, dans
ce poignant et grave problème, sont en som
me mal connues, et l’histoire n’en est pas
définitivement écrite. Pour les uns, Gam
betta est toujours resté l’homme de la re
vanche ; d’autres (Madame Juliette Adam
par exemple) lui reprochent d’avoir,dans les
derniers temps de sa vie, déserté l’idéal des
réparations nécessaires; mais même ceux
qui savent que le grand tribun a évolué res
tent un peu dans l’incertitude quand il leur
faut définir la politique de Gambetta, vis-
à-vis de l’Allemagne, après le traité de
Francfort.
c. ou JOUR
Blé sur
Maïs sur
Saindoux sur.
Décembre
Mai
Décembre
Mai
Octobre..
Janvier..
84 7 1
89 5
69 1 1
70 i 4
10 62
10 77
8
8
8
4
C. PRECEO
85 3/8
90 »/»
69 1 8
70 3/4
10 75
10 90
Grave Collision de Trains
VOTES DE NOS DÉPUTÉS
Votes des députés de la Seine-Inférieure
dans le scrutin sur la proposition Groussier,
tendant à inscrire la réforme électorale en
tête de l’ordre du jour, adoptée par 291 voix
contre 273 :
Ont voté contre : MM. Bureau, Siegfried,
Lavoinne.
Les autres ont voté pour»
NOMBREUX MORTS ET BLESSÉS
Melun. — Une grave collision vient de se
roduire entre un rapide et un train-poste à
intersection de deux voies, à une cinquan-
laine de mètres de la gare de Melun.
Il y aurait de nombreux morts et des
blessés.
On travailla actuellement au sauvetage des
victimes.
Les premières opérations de sauvetage
Melun. — C’est à dix heures que l’accident
s’est produit entre le rapide no 2, venant de
Marseille, et le train-poste n° 11, venant de
Paris.
Les deux trains ont pris feu.
On estime que le nombre des morts et des
blessés es considérable.
Le préfet, aussitôt informé de l’accident,
s’est rendu sur les lieux accompagné du se
crétaire général de la préfecture ; il a pris la
direction des travaux de sauvetage.
Les troupes mandées téléphoniquement,
coopèrent activement aux travaux de dé
blaiement.
Tous les médecins de la ville ont été réqui
sitionnés.
Des médecins sont également accourus de
Fontainebleau.
Comment la collision s’est produite
Melun. — C’est le train-poste qui a pris en
écharpe le rapide venant de .Marseille ; il
était composé de sept wagons qui ont été
DES PLANS D’AÉROPLANES
AURAIENT ÉTÉ DÉROBÉS
Sur mandat de M. Hirsch, juge d’instruc-
tion, M. Benezech, commissaire aux déléga
tions judiciaires, a perquisitionné hier chez
un dessinateur de la maison Deperdassin,
habitant près de l’usine de la rue des Entre
preneurs.
Cet employé aurait dérobé des plans d’aé
roplanes et les aurait vendus à son profit à
une maison allemande.
ÉTATS-UNIS ET MEXIQUE
M. Bryan dément l'Ultimatum
Washington. — M. B yan dément formelle-
ment qu’un ultimatum ait été envoyé au gé
néral Huer ta.
Bien que très réservés, les milieux gou
vernementaux reconnaissent que l'élimina-,
toire du président Huerta constitue le prin
cipe fondamental de la politique des Etats-
Unis.
réduits en miettes.
Ce train se rendait à Marseille.
M. Massé sur les lieuz du sinistré
MELUN.—Dès qu’il a eu connaissance
l’acculent de Melun, Ml Joseph Thierry,
DOUANIERS ATTAQUÉS
Nancy. — Hier soir, deux douaniers qui
suivaient la route de Belgique, ont été atta
qués par une bande d’ouvriers polonais.
Atteints à la tête par d’énormes pierres,
les douaniers tombèrent le crâne fracturé.
L’état des blessés est très grave.
La gendarmerie a pu arrêter sept des agres
seurs ; deux d’entre eux ont fait des aveux.
de
de
ÏTil-
nistre des travaux publics qui est actuelle-
ment très souffrant, a délégué pour le repré-
senter à Melun, MM. Fontanailles, directeur
des chemins de fer ; le directeur du con-
trôle du P. L. M. et deux ingénieurs en chef
du Contrôle.
M. Masé, ministre du commerce, des
Postes, Télégraphes et Téléphones, accom
pagné de M. Fighiera, sous-chef de Cabinet,
est parti, hier soir, à 11 h. 35 pour se rendre
sur les lieux de la catastrophe.
DRAME DE LA JALOUSIE
AVESNES.—Hier soir, un père de dix enfants,
Ernest Quenee, âgé de 43 ans, journalier à
Beriaincourt, a tué sa femme d’un coup de
rasoir, dans un accès de jalousie.
Le meurtrier qui avait pris la fuite a été
arrêté.
Nouveauz Détails. — Arrestaticn
du Mécanicien du train no 2
Melun. — L’accident s’est produit à 9 h. 20
au poste no 1, exactement à l’aiguille des
voies de Brunoy et de Corbeil.
A minuit, les wagons continuaient de
flamber.
Les wagons de queue du train no 2 ont été
évacués sur Moret pour être dirigés de là sur
Malesherbes et Paris.
Une quinzaine de victimes ont déjà été
retirées des décombres et transportées al’hô-
pital.
On assure qu’une dizaine seraient mortes.
Le général de division Virvaine, comman
dant la place, et M. Delarous, maire de Me
lun, ont fait évacuer la foule considérable
qui s’était portée aussitôt vers la gare car
on craint qu’un wagon chargé de matières
inflammables ne fasse explosion.
A 11 h.. 20, on a procédé à l’arrestation du
mécanicien du train no 2, auquel on repro
cherait d’avoir brûlé les signaux.
C’est un nommé Jules Dumaine, âgé de
5 ans, mécanicien du dépôt de Laroche,
originaire de Cheny, dans l’Yonne.
Le procureur de la République, le secré-
taire général de la préfecture, lui ont fait
subir immédiatement un premier interoga-
toire.
Citons parmi les voyageurs des trains
tamponnés : le docteur Bordas, qui est in
demne et qui venait de faire passer les exa-
mens de la Faculté de Dijon. Il a été un des
premiers à prodiguer des soins aux victimes
ainsi que le docteur Grandclément, maire
de Villeurbanne.
Melun. — Trois wagons du rapide, dont
deux de 2e classe, ont eté complètement bri
sés.
Parmi les morts figure M. Paturel, âgé de
80 ans, directeur d’une maison de commerce
de Lyon.
M. Paturel était accompagné de son fils,
qui est sain et sauf.
Tous deux venaient do Paris pour signer
un contrat de mariage.
Le train-poste comprenait sept wagons et
deux lourgons.
ero====--A==-======
DE PARIS AU CAIRE EN AÉROPLANE
KRAIOWA. — L’aviateur Daucourt est arri
vé ici à i h. 35 de l’après-midi.
Il a traverse le massif des Karpathes à
2.500 mètres d’altitude, sur une longueur de
200 kilomètres.
L’aviateur a atterri dans d’excellentes con
ditions. Il compte arriver aujourd’hui à Bu
carest.
LES AFFAIRES D'ORIENT
Le Chemin de Fer d'Uskub à Monastir
Belgrade. — Le gouvernement serbe a
charge us e Société allemande du tracé de la
ligue de chemin de fer d’Uskub à Monastir.
Cette Société a soumis au gouvernement
serbe des propositions en vue de la cons
truction de cette ligne et des moyens d’en
assurer financièrement la réalisation.
LA GRÈVE DU BIO-TINTO
Madrid. — La grève du Rio-Tinto semble
présenter un aspect de plus en plus grave.
Les ouvriers ont tenu différents meetings
au cours desquels ils ont décidé de ne pas
reprendre le travail.
Les mineurs de Bilbao déclarent que si
des bagarres éclatent à Rio-Tinto, la grève
générale commencera immédiatement dans
toute l’Espagne.
H. ROOSEVELT A MONTEVIDEO
Montevideo. — M. Roosevelt est arrivé ici.
enoesecamcadgpenoca=c====
AU MAROC
La Fête des Morts à Tetuan
TETUAN. — A l’occasion de la Fête des Morts»
la coOnie française a déposé des couronnes
sur les tombes des soldats espagnols morts
au Maroc.
Aucune opération n’a eu lieu. Cependant,
un capitaine a été tué près de Laurien Dar
un rôdeur.
Les récits de M. Lalance viennent proje
ter quelques lumières dans cette demi-
obscurité.
Deux conversations essentielles subsis
tent, après lecture de ces souvenirs, et
méritent d’être transcrites. La première
eut lieu immédiatement au lendemain de
la guerre : « C'est à la fin de 1871 que je
le vis pour la première fois. Il habitait
alors un petit entresol très modeste de la
rue Montaigne. Il me reçut cordialement et
me dit : « Soyez sans inquiétude, vous nous
reviendrez par la paix. »
La seconde conversation se place six ans
plus tard, en 1877 : « Je n’avais plus vu
Gambetta, lorsque je le rencontrai, place
Saint-Georges, aux obsèques de M.Thiers...
Il m’engagea à aller, après l’enterrement, le
voir aux bureaux du journal La République
Française, Chaussée d'Antin. Je ne man
quai pas de me rendre à l’invitation et pas
sai une heure seul avec Gambetta. Il pro
fila de celle heure de liberté pour me déve
lopper son opinion sur la question d’Alsace
et me répéter, ce qui était sa certitude, que
l’Alsace et la Lorraine redeviendraient fran
çaises. Il lui semblait en effet impossible
que la France oubliât l’Alsace, et il était
certain d’autre part que les Alsaciens et les
Lorrains resteraient fidèles à leur patrie,
quels que fussent les avantages que l’Alle
magne pourrait leur procurer.
« Si la France, disait-il, déclare un jour
la guerre à l'Allemagne et est victorieuse,
elle reprendra ses chères provinces. Mais
alors tous les Allemands considéreront leur
défaite comme une honte nationale et met-
stront tout en œuvre pour préparer une nou
velle guerre où ils penseront vaincre. Ce
ne serait donc jamais fini.
» Il serait infiniment préférable de con
clure entre les deux pays un arrangement
pacifique par lequel, en toute liberté, l’Al
lemagne rendrait sa conquête à la France
en échange de compensations financières,
coloniales ou douanières.
» Ce serait une solution honorable pour
les deux pays, et les deux peuples pour
raient se donner la main. Aujourd’hui divi
sés, et ils ne peuvent être autre chose, ils
séparent forcément l’Europe en deux camps
sinon ennemis, du moins jaloux l’un de
l’autre et incapables d’intervenir auprès
des peuples neufs qui se développent au
loin et seront bientôt pour l’Europe un dan
ger formidable. Réunis par contre, ils peu
vent, tout en réduisant beaucoup leurs
charges militaires, constituer une force
telle qu’il ne s’en est jamais produit dans
le monde, une force pacifique mais irrésis
tible. »
Voilà des précisions fort utiles pour l’his
toire de la pensée de Gambetta et qui souli-
gnent, dans l’évolution de cette pensée,
deux étapes assez différentes.
La première étape se caractérise par ces
mots, prononcés en 1871 : « Vous nous
reviendrez par la paix. » Ainsi, dans cette
conversation intime, tenue avec un Alsa
cien moins de six mois après le traité de
Francfort, Gambetta ne parle ni de revan
che, ni de guerre : il espère, il croit le
problème soluble par les voies pacifiques.
M. Lalance ne nous dit pas quelles peuvent
être ces voies pacifiques auxquelles son in-
lerlocuteur fait allusion ; mais une phrase
du discours de Gambetta aux délégués
d’Alsace-Lorraine, le 9 mai 1872, me sem-
- — - convoi sauon citée pins haut nous
voyons en effet que ce n’est plus exacte
ment sur une politique de pression diplo
matique qu’il compte pour nous faire ren
dre l’Alsace : une entente directe, un arran
gement, une sorte de marchandage avec
l’Allemagne lui paraissent possibles. C’est
sans doute pour, engager une négociation
de cette espèce, et aussi (préoccupation
croissante chez lui) pour faire rentrer la
France dans le concert européen, qu’il orga
nise, en 1878, une rencontre avec Bismarck.
On imagine même très bien, d’après M. La
lance, ce que l’homme d’Etat français au
rait dit à celui qu’il appelait «le monstre » ;
et il faut peut-être regretter que cette con
versation n’ait pas eu lieu, car elle eût
éclairci bien des choses et au moins dissipé
bien des illusions.
Vue à une quarantaine d’années de dis
tance et à la suite de rudes expériences,
cette seconde conception que Gambetta
développait, en 1877, devant M. Lalance
nous apparaît décidément moins pratique
et moins solide que celle qu’il ébauchait,
en 1872, devant les délégués d’Alsace. Nous
savons maintenant, sans hésitation possi
ble, que les Allemands ne consentiront pas
à régler la question des provinces annexées
par le moyen d’un échange discuté diplo
matiquement, en pleine paix : il est inutile
d’y songer. Plus pratique est la politique
qui consiste à préparer « cette situation
morale et matérielle où l’on n’a même pas
besoin de tirer l’épée ». C’est en fait l’atti
tude à laquelle nous sommes revenus après
une assez longue défaillance : conformé
ment à la pensée de Gambetta, elle assure
notre dignité, elle réserve l’avenir, elle em
pêche le problème de se prescrire. Avouons
cependant qu’elle est impuissante à le ré
soudre.
André Siegfried
EeEs.”
Conseil des Ministres
Les ministres et sous-secrétaires d’Etat se
sont réunis, hier, en Conseil, à l’Elysée, sous
la présidence de M. Raymond Poincaré.
Les projets financiers
Le ministre des finances a lu l’exposé des
motifsda projet de budget de 1914.
Le Conseil a approuvé le projet établissant
une taxe successorale sur le cap tal.
II a adopté le principe d’un emprunt, dont
les modalités lui seront prochainement
mises par le ministre des finances.
La situation extérieure
SOU-
mis
Le ministre des affaires étrangères a
le Conseil au courant de la situation exté-
ble expliquer assez bien la pensée de l’an
cien dictateur de la Défense nationale :
« Donnons ce gage à l’Europe que nous
n’avons pas d’autre visée que de prendre
tout le temps qu’il faudra pour arriver à
celle situation matérielle et morale où on
n’a même point besoin de tirer l’épée, où
on rend au droit les satisfactions qui lui
sont dues, parce qu’on sent que derrière
ce droit il y a la force. » Ainsi éclairée, la
doctrine gambeltisle redevient un peu,
malgré tout, une doctrine de revanche, ou,
si l’on veut, de revendication par les ar
mes : l’affirmation pacifique ne cache qu’à
demi la pointe de l’épée qu’on fourbit. Et
telle était bien l’impression que nous avions
tous gardée de l’homme qui refusait d’ac-
cepter le traité de paix.
Dès 1877 cependant, c’est-à-dire vers le
moment où il approche du pouvoir, la con
ception de Gambetta a certainement évolué.
cieare.
Mouvement diplomatique
Il a fait signer par le président de la Répu-
bl que le mouvement diplomatique suivant :
M. de Manneville, conseiller d’ambissade
à Ber in, est nommé ministre plénipoten-
tiaire de 2e classe en remplacement de M.
Ganderax, placé dans le cadre de la disponi
bilité.
M. Laurence de Lalande, ministre plénipo
tentiaire de 2e classe à Rio-de-Janeiro, est
admis à faire valoir ses aroits à la retraite.
M. Lanel, consul général de France à New-
York, est nommé ministre plénipotentiaire
de 2 e classe et envoyé extraordinaire à Rio-
de-Janeiro, en remplacement de M. de La
lande.
M. Bosseront d’Anglade, consul général de
France à Barcelone, est nommé consul géné
ral de France à New York.
M. G ssen, consul général à la Canée, est
n s. onsul général de France à Barce-
[0119.
Les modifications à la loi militaire
Le ministre de la guerre a fait connaître
au Conseil les termes du projet de loi recti-
fiant certaines dispositions de détail de la loi
du 7 août 1913.
La préparation militaire
Un projet de loi sur la préparation et le
perfectionnement militaires, contresigné par
MM. Barthou, Ratier, Klotz, Dumont et
Elienne, sera déposé sur le bureau de la
Chambre.
Le relèvement des soldes
Le président du Conseil, les ministres de
la guerre, de la marine et des finances se
rendront aujourd’hui devant la Commission
du budget pour être entendus sur le projet
de relèvement de la solde des officiers.
Les cadres de la marine
Le ministre de la marine a été autorisé à
déposer sur le bureau de la Chambre :
1° Un projet de loi relatif à la constitution
des cadres et fixant les limites d'âge des offi-
ciers de marine ;
2 Un projet de loi portant organisation
des ingénieurs du génie maritime.
Les conseillers du commerce extérieur
Le ministre du commerce a fait signer un
décret modifiant les conditions de l’honora-
riat des conseillers du commerce extérieur.
Le travail des femmes et des enfants
Le ministre du travail a fait approuver un
projet de loi étendant les conditions d’appli-
cation de l’article 72 du livre II du code du
travail, qui protège les femmes et les en-
fants de moins de dix huit ans contre les
travaux excédant leurs forces ou dangereux
pour leur moralité.
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LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(wz xem GORRMSFONDART PAATGULIER)
Paris, 4 novembre.
Triste temps pour ce jour de rentrée 1 De
la pluie en veux-tu en voilà, une pluie fine,
serrée, qui vous pénètre jusqu'aux os et
transforme les abords du Palais-Bourbon en
véritable marécage.
Pourtant, il y a des curieux devant la
grille. Ils sont là quelques douzaines, qui,
blottis sous des parapluies, les pieds dans
l’eau, attendent, impassibles, l’arrivée de
nos honorables.
Ceux-ci sont particulièrement nombreux
mais c’est à peine s’ils s’arrêtent un instant
dans les couloirs. Ils ont hâte de franchir le
seuil de la salle des séances où d’importants
travaux ont été exécutés pendant ces vacan
ces.
Ces travaux destinés à remédier autant que
faire se peut, aux déplorables conditions hy
giéniques du palais législatif, et dont le pro
longement faillit retarder d’une semaine
l’ouverture de la session, semblait n’avoir
donné qu’un assez médiocre résultat. On a
augmenté légèrement la surface du plafond
vitré de la salle, renouvelé le drap rouge
des banquettes, augmenté le nombre des
lampes électriques et, surtout, modifié le
système d’aération. Grâce au nouveau dis
positif adopté, une fraîcheur délicieuse de
vait régner dans la salle et, déjà, l’on se de
mandait si les députés n’allaient pas désor
mais faire durer indéfiniment leurs séances
pour jouir plus longtemps de ce séjour en
chanteur. Ces craintes n'étaient pas justi
fiées. La salle, en effet, malgré les travaux
accomplis, a conservé tous ses défauts d'au-
trefos. Laseulechose qu’on ait réussi à faire,
c’est... d’y ajouter des courants d’air.
* *
En dépit des bruits répandus dans les cou
loirs, cette séance de rentrée, consacrée tout
entière au règlement de l’ordre du jour,
s’est passée le plus paisiblement du monde.
Les adversaires du Cabinet ne se sont li
vrés à aucune manifestation hostile, n’ont
pas engagé la plus k gerc escarmouche. M.
Caillaux était là cependant, M. Malvy égale -
ment, et aussi M. Jaurès, mais aucun d’eux
n’a soufflé mot.. Ce n’est pas que les oppo
sants aient désarmé. Ils ne sont pas prêts,
voilà tout, et sentent fort bien que l’état de
désorganisation du parti radical et radical-
socialiste unifié, pour employer un mot de
M. Groussier qui a obtenu un vif succès, ne
leur permet pas actuellement de livrer ba
taille.
C’est pourquoi, comme l’a ironiquement
fait observer M. Barthou, aucune interpel
lation sur la politique générale n’a été dé
posée.
Dans ces conditions, la Chambre n’avait
qu’à faire un choix entre les nombreux pro
jets prêts à être discutés et à dresser provi
soirement tout au moins, car la nécessité
l’obligera bientôt à le modifier, le program
me de ses travaux.
Alors, selon la coutume, on a vu défiler le
rapporteur ou les auteurs de propositions
qui venaient invariablement réclamer la
première place à l’ordre du jour.
Ces propositions auxquelles la Chambre a
fait un sort, touchaient aux sujets les plus
divers. Il y en avait même une, déposée par
M. Massabuau, qui réclamait la révision de
la Constitution.
Tout compte fait, il s’agissait de savoir si
les projets scolaires, dont la discussion était
entamee avant les vacances, conserveraient
le premier rang ou s’ils céderaient le pas à
la réforme électorale Chacun d'eux avait ses
partisans, et si les proportionnalistes saluè
rent M. Groussier de longs applaudissements
quand il fit son apparition à la tribune, M.
Dessoye, rapporteur des projets sur l'ensei-
gnement, récolta, de son côté, de nombreux
bravos.
C’est seulement lorsque tout le monde eut
parlé que le président du Conseil fit connaî
tre son sentiment. À son avis, la Chambre
devait tout d’abord achever la discussion des
projets scolaires, comme le proposait d'ail-
leurs la contérence des présidents de Com
missions et des présidents de groupes, après
quoi, il indiquait le projet sur les délimita
tions, celui relatif au relèvement de la solde
des officiers, sans préjudice des lois sociales,
qui pourraient occuper et occupent en effet
des séances spéciales.
Quant à la reforme électorale, M. Barthou
n’y fit pas allusion, mais, comme l’instant
d’après, M. Groussier lui reprochait d’avoir,
sur ce point, gardé le silence, le président
du Conseil reprit la parole et déclara que s’il
n'en avait rien dit c’est qu’il ne lui sembl â t
pas possible qu’un accord s’établit à ce sujet
entre la Chambre et le Sénat avant la fin de
la législature.
Au vote, c’est M. Groussier qui l emporta,
mais à 18 voix seulement, après pontée. .
Au Sénat, séance insignifiante, dontl'orai-
son funèbre de M. Borne et de M. Dujardin-
Beaumetz ont tait à peu près tous les frais.
A noter cependant le dépôt par le minis
tre de la guerre du projet rectificatif de la
loi de trois ans. Ce projet, le gouvernement
avait pris l’engagement de le présenter des
la rentrée. Il a tenu parole.
SÉNAT
Séance du 4 Novembre
En prenant le fauteuil de la présidence, M. AN-
TONIN DUBOST prononça l’éloge funèbre de MM.
Borne et Dujardin-B aumelz, sénateurs, qui sont
morts au cours'de l'intersession.
Les Interpellations
M. CNASTENET demande à interpeller le gou-
vernemnt sur U suite donnée aux motions vo
tées par la Chambre, concernant l'application de
Particle 118 de la loi du 1 juillet 4914 et la modi
fication du décret de 1902 sur la sauvegarde de la
beauté de Paris.
D’accord avec M. CHASTENET, le Sénat décide
que la date de la discussion do l’interpellation
sera fixée teerivu rement.
m. KÉVEILLAUD dewande à interpeller le mi-
nistre de la marine sur la défense des ports et
rades de la Charente inférieure. La date de la dis
cussion sera fixée urérieurement.
LE PRÉSIDENT rappelle qu’à la précédente ses
sion, M. Reymond avait demandé à interpeller le
gouvernement sur l’aéronautique mitilaire.
M. ETIENNE, ministre de la guerre, demande
que la date de la discussion ne soit fixée qu aptes
la fin d’un débal sur le même objet actuellement
engagé à la Chambre. .
m. RKYMOND dit que la question qu'il désire
traiter devant le Sénat présente un caractère de
grande urgence. .
La fixation de la date de la discussion est ajour-
née, étant entendu qu'au cas où la discussion en
gagée à la Chambre se prolongerait le Sénat se:
Tboh Mois
9 Fr.
15 se
20 Fr. ।
UN AH
18 F
as »
A6 B
rait appelé à discuter l'interpellation de M R.._
mon'? avant le fin de ce débat. * ’
. Le Sénal décide de remettre à une date ulté
rieure la fixation de la discussion de l’interpelia.
don de M. louis MARTIN sur les moyens da
combattre l’alcoolisme, et de m. JÊNOUVRIER sur
les fumeries d’opium; de M. LARÈRK sur le fonc.
Bonnement des bureaux de bienfaisance dans les
Coies-du-Nord.et dem. AUDIFFRED sur le dévelop
pement de l’outillage national, et enfin de M MOU-
GEOT sur le rappel d un officier à l’activité.
Projets de lois
M. THIERRY, ministre des travaux publics, dé
pose un projet de loi relatif aux pensions de re
traite des ouvriers et employés des chemins da
fer secondaires d’intérêt vénérai, des chemins da
fer d’intérêt local et des tramways.
Le projet de loi est renvoyé à la commission
des chemins de fer et, pour avis, à la commission
des finances.
ai ÉTIENNE, ministre de la guerre, dépose un
projet de loi tendant à modifier la loi du 7 août
1913 sur le recrutement de l’armée.
Le Sénat règle l’ordre du jour de la prochaine
séance qui est fixée à mardi prochain, à trois heu.
tes.
La séance est levée.
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séance du 4 Novembre
La séance est ouverte à 2 h. 15, sous la prési-
dence de ai. DESCHANEL, président.
L© Dépôt du Budget
m. Charles DUMONT monte a la tribune. H
dépose, au milieu d’un bruit intense, le projet de
budget de 191 i.
Voix ironiques à l’extiême-gauohe : Lisez 1 Li
sez I
Le projet est renvoyé aux bureaux qui doivent
élire la Commission du budget.
Le Règlement d© l’Ordre du Jour
m. DESCHANEL invite la Chambre à régler son
ordre du jour.
rl VANDAMME, député de Lille, insiste d’abord
pour qu’on mette en tête de l'ordre du jour le
projet tendant au déclassement des fortifications
de Lille et au statut des fonctionnaires des pou«
dres.
Depuis trois ans, cette question est posée de
vant la Chambre, qui ne l’a pas encore résolue.
LaRéforme Electoral©
Puis si. groussier, rapporteur de la réforme
électorale, monte a la tribune. Il demande l’ins-
cription en tête de l’ordre du jour des projets re-
lalifs à la réforme électorale et à la représenta-
tion proportionnelle. Toutes les opinions, dit-il,
ont été exprimées, tous les votes essentiels émis.
Il faut que la Chambre se prononce enfin.
Ele a décidé par des vot-s solennels réitérés,
à une énorme majorité, qu’ 11e n’irait pas aux
élections législatives de 1914 avec le mode de
scrutin actuel.
m. THIERRY cazes : Vive le scrutin d’arron-
dissement !
M. CHARLES benoist : Au moins il a le cou
rage de son opinion.
Je demande au gouvernement, conclut M. Grous
sier, de nous dire si, oui ou non, il ne juge p2®
qu’il est temps de régler cette question.
La loi sur l’indigénat
M. albin ROZET, président de la Commission
des affaires extérieures, demande l’inscription à
Tordre du jour du projet de loi sur l’indigénat. Il
est urgent que ce projet soit voté avant la fin de
l’année. .La Chambre pourrait lui donner le qua
trième rang après les lois laïques, les délimita
tions régionales et les modifications au règie-
ment.
La défense laïque
m. DISSOYE, rapporteur delà Commission d’en
seignement, demande que les projets scolaires et
de défense laïque restent inscrits en tête de Tor
dre du jour conformément à la décision des grou
pes.
La Révision des
Lois constitutionnelles
rs. MASSABUAU demande l’inscription à l’ordre
du jour de sa proposition de révision des lois
constitutionnelles.
M. TIIERRY-CZES monte à la tribune et Te-
vient sur la question de la réforme électorale.
L’heure n’est plus à cette question, dit-il, nous
sommes à la veille des élections ; c’est au pays
de se prononcer.
Après une courte intervention de ai VAILLANT
qui demande une séance spéciale pour les lois SO-
ciales, M. b umiou monte à la tribune.
M. Barthou à la Tribun©
m. barthou : La conférence des présidents des
groupes s est reunie ce matin. Vous connaisse!
ses décisions. Le gouvernement ne fait pas obsta
cle à ses décisions dans son ensemble.
Gomme ministre do l’in-truction publique, com
me chef du gouvernement et en son nom, je suis
d’accord avec elle pour demander à la Chambre
de discuter d’abord les lois scolaires. Et je de
mande que cette discussion ait lieu sans interrup
tion
Le gouvernement a déclaré à plusieurs reprises
q ‘il attachait a cette question un intérêt consi
dérable, il reste donc fidèle à lui-même. La Cham
bre pourra ensuite tenir des séances spéciales
pour les lois sociales et pour la question des
délimitations.
Et il y a une autre question importante dont
le gouvernement demandera la mise à l’ordre da
jour immédiate dès qu’elle aura été rapportée par
la Commission du budget...
ri. SIXTE-QUENIN : C’est le budget.
M. BARTHOU : C’est le relèvement de la solda
des officiers et sous-officiers. Le gouvernement
a pris sur ce point des engagements.
le GÉNÉRAL PÉDOYA : Des engagements for
mels.
m. barthou : Vous avez raison. La question
confond a la fois les sentiments essentiels de jus
tice et de défense nationale.
A peine le président du Conseil est-il descendu
de la tribune que M. GROUSSIER y remonte.
Je pensais, dit-il, que le gouvernement aurait au
moins songe à inscrire au nombre des projets Ur-
gents la réforme électorale ; il n en a même pas
parlé. Pour nous, qui restons fidèles aux engage-
monts que nous prenons, nous demandons à la
Chambre do faire honneur à ses votes et de met
tre .en tête de son ordre du jour la réforme élec-
torale .
ai. BARTHOU : M. Groussier affirmait que la dis
cussion de la réforme électorale ne prendrait à la
Chambre que quelques séances. C’est dire qu’il ne
s’agirait que d’une discussion platonique.
Le gouvernement estime qu’il est impossible d a-
boutir au cours de cette législature à réaliser
l’accord de la Chambre et du Sénat. En consé
quence, il prie la Chambre d’écarter celle discus-
sion. Il appartiendra au pays de se prononcer.
m. GROUSSIER : T’insiste pour ‘inscription en
tête de l’ordre d( jour.
M. LE PRESIDENT : La Chambre va se pro-
nASPoposition de M. Groussier tendant à ins
crire en tête de l’ordre du jour les projets de ré
forme électorale est mise aux voix. On vote.
Le scrutin donne lieu à pointage.
Par 291 voix contre 273, celle proposition est
ad? dessoye demande qu’on inscrive aussitôt
après la reforme électorale les lois scolaires.
M. BARTHOU : Le gouvernement appuie cens
proposition.
On procède au scrutin. .
Par 441 voix contre 123, on inscrit les lois sco
laires après la réforme électorale. .
N etienne, ministre dé la guerre, de
riscription à la suite des lois scolaires dUProa
de loi sur le personnel des poudres, qui est à uns
.extrême urgence. . ,
kinscripeon XWIâ . la
proposition faite par la donterence des présider 8
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