Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-11-03
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 03 novembre 1913 03 novembre 1913
Description : 1913/11/03 (A33,N11796). 1913/11/03 (A33,N11796).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526386236
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
53” Année —N 11,796
(6 Pages)
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L'AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HA VRE est dé sisn 6 pour les Annonces judiciaires et légales
Pans, trois heures matin
=========== , =======================
LE CONGRÈS DU PARTI
RÉPUBLICAIN SOCIALISTE
Grenoble.— Hier matin, le Congrès a voté
à l’unanimité une motion présentée par la
Fédération de l'HlérauIt dans laquelle le parti
confirme ses declarations de principe de 1911
qui ont défini son action politique.
Le parti confirme également son program
me législatif tracé par le Congrès de Paris de
1912 dans lequel il a énuméré les réformes
actuellement réalisables.
En réitérant ces déclarations, le parti ré
publicain socialiste s’oppose une fois de plus
à la politique d'apaisement désarmant le
parti républicain devant la réaction solide-
ment organisée.
Le parti est résolument décidé à l'action
laïque ; il désapprouve l’arrêté ministériel
reatif au choix des manuels scolaires.
Le parti républicain socialiste se différen
cie du parti radical et radical socialiste par
le but final poursuivi qui est de donner au
travail, aux dépens du capital, la place pré
pondérante que la justice et la morale la plus
élémentaire lui assignent.
Le Parti se distingue des socialistes unifiés
parce qu'il refuse de se solidariser avec les
révolutionnaires.
Rien ne s’oppose cependant à la collabora
tion électorale du parti républicain socialiste
avec ces deux autres partis républicains en
vue de barrer la route aux réactionnaires.
Un banquet a suivi la séance de la mati-
née.
Le début de la séance de l’après-midi est
consacré au scrutin pour l’élection de neuf
membres de la commission administrative
du Comité exécutif du Parti.
La liste Zeraès est tout entière élue à une
moyenne de cent voix ; elle comprend :
MM. Zévaès, Orry, Letriihas, Troleau, Char-
traud.
emesle, Jacquin et Paux.
La Fédération des Bouches-du-Rhône de-
mande la radiation de MM. Millerand, Briand
et de Monzie.
M. Zévaès s’oppose énergiquement à cette
« excommunication ».
A huit heures, les partisans de la radia
tion de MM. Millerand, Briand et de Monzie
se sentant en minorité, quittent la salle.
PÉGOUD EN ALLEMAGNE
de
Hanovre. — Le recoud jour des vols
Pégoud s’est bien passé, malgré un temps
sombre et un vent violent.
ORGANE RÉP UBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
La DéTense de "Ecole laïque
La Fédération des Amicales d’institu
teurs et d’institutrices publics de France
et des colonies a été reçue, vendredi,
par M. Barthou. Elle lui a exposé un cer
tain nombre de desiderata. E le a demandé:
l’amélioration du sort matériel des institu
teurs et institutrices ; la défense de l’école
laïque ; l’amnistie des maîtres qui ont été
frappés de réprimande à la suite du Con
grès de Chambéry. Elle a entretenu ensuite
M. Barthou de la question du choix des
manuels scolaires, qui a fait l’objet d’un dé
cret récent et qui avait suscité quelques
polémiques.
Nouvelles Politiques
Le Congrès du Parti Républicain.
Socialiste
La séance d’hier matin a été consacrée au
débat sur la politique générale. Quatre mo
tions sont en présence. L’une déposée par
les amis de M. Augagneur, au nom de la fé
dération des Bouches-du-Rhône, condamne
énergiquement la politique dite d'apaise-
ment et blâme les actes du ministère Bar-
thon. La deuxième, déposée par les fédéra
tions de la Seine, de l'Isère, de la Loire et
du Lot, dite motion Zévaès, rapp "
cipes généraux du parti répub
cette démarche parce que non directement
intéressée dans les Balkans.
Dans les milieux parlementaires, on conti
nue, malgré la grave initiative prise par l’Au
triche et l’Italie, à considérer la situation avec
optimisme.
On confirme d’ailleurs, de source officieu-
se, la nouvelle que l’Allemagne n’est plus
opposée à ce que la conférence des ambassa
deurs de Londres règle les dernier s ques-
Hoirs litigieuses, telles que la délimitation
de "‘Albanie et la question des îles de la mer
Egée. La'conférence des ambassadeurs re
prendra se? séances à Londres à la fin de ce
mois.
De nombreux spectateurs ont acclamé
l'aviateur qui est resté environ trois quarts
d’heure au total dans les airs.
DE PARIS AU CAIRE EN AEROPLANE
Budapest. — L'aviateur Dancourt et son
assager, M. Roux, sont arrivés à Budapest à
h. 30; ils ont atterri sur le terrain d’avia
tion de Rakus.
Un brouillard très épais les a gênés pen
dant tout leur voyage.
----0-—==
L'AVIATEUR GILBERT
BERLIN. — L’aviateur Gilbert est rentré à
Berlin par chemin de fer.
Un brouillard épais lui avait fait perdre sa
direction, et la nuit survenant avant qu’il ait
pu repérer sa route, il voulut atterrir.
Gilbert brisa ainsi une roue et l’hélice de
son appareil en tombant dans un fossé.
Il emballa alors son aéroplane et rentra à
Berlin par chemin de fer.
L'aviateur estime qu’il a dû parcourir plus
de 1,200 kilomètres en 5 h. 13, ayant, dit-il,
passé au-dessus de Lubeck.
1
V
UNE NOUVELLE EXPÉRIENCE DE
PARACHUTE
Lyon. — Le sergent aviateur Valetti, parti
de Mâcon, à 15 h. 35, est arrivé malgré la
pluie et le brouillard à Bron-Aviation à
â& h. 25.
On assure que le chef pilote de Bron-Avia
tion, M. Planter, se rendra en compagnie de
son élève, M. Colonat, le mois prochain à
Marseille où à l'arrivée, il se propose daban-
donner à une hauteur de sept cents mètres,
M. Colonat qui descendra au moyen d’un
parachute.
I
eeeo—-@===-===-=
LES ÉLECTIONS MUNICIPALES
ANGLAISES
Londres. — Dans les élections municipales
qui ont eu lieu hier en Angleterre et dans le
Pays de Galles, sauf à Londres, les unionnis-
les et les libéraux ont perdu une vingtaine
de sièges qui ont été gagnés par les travail-
listes.
om==-=4gp=-===-==
ASSASSINAT D’UNE SEPTUAGÉNAIRE
CORBEIL. — A Echarcon, une septaagénai-
re, Mme Penloup qui vivait seule dans une
petite maison, a été assassinée la nuit der-
nire.
Les voisins ont découvert le cadavre hier
matin.
Mme Penloup avait la gorge tranchée.
La gendarmerie a ouvert une enquête.
: - —
; Le président du Conseil, grand-maître de
1 l’Université, a fait connaître tout d'abord
qu’il inscrirait au budget de l’instruction
publique un crédit de 2 millions 800,000
francs, pour amorcer « le reclassement
des instituteurs » ; il s’est déclaré partisan
; du principe de la péréquation des traitements
des instituteurs et institutrices — péré
quation que nous avons réclamée ici même ;
il a promis une amnistie en faveur des ins
tituteurs naguère coupables de manifesta
tions au moins regrettables.
Enfin, il a résolu, à la satisfaction de
tous, la question des manuels scolaires.
Si l’école laïque doit être défendue ri
goureusement contre les attaques injustes
de ses détracteurs, il est équitable aussi
que les familles puissent présenter leurs
remarques ou leurs observations sur tel ou
tel ouvrage, mis entre les mains des en
fants et qui pourrait contrevenir à la neu
tralité de l’école. Ce droit des pères de fa
mille se trouvait sauvegardé par la circu
laire de M. Barthou, — laquelle, du reste,
ne faisait que préciser les garanties dès
longtemps assurées par une législation an
térieure.
La Fédération des Amicales a demandé
que les instituteurs soient représentés à la
Commission départementale qui examine
les livres choisis par les maîtres en leurs
réunions cantonales ; elle a demandé éga-
lementque tout livre refusé, par cette'com
mission départementale ou par le recteur,
soit renvoyé, pour nouvel examen, à la réu
nion cantonale des instituteurs.
M. Barthou a considéré, très justement,
que sa circulaire pouvait être ainsi com
plétée. Ainsi, les instituteurs pourront faire
valoir leurs raisons en faveur d'un ouvrage
contesté, devant la Commission départe
mentale, — de même qu’ils pourront être
complètement renseignés, en réunions can
tonales, sur les motifs qui auront fait écar
ter tel ou tel livre.
De son entretien avec M. Barthou, le
bureau de la Fédération des Amicales est
revenu pleinement satisfait. C’est que cette
question si importante des livres scolaires
se trouvait ainsi résolue avec la plus en
tière bonne foi, avec le juste souci de la
neutralité, mais aussi avec la volonté ferme
de ne donner prise à aucune attaque obli
que ou dissimulée contre nos instituteurs.
Les pères de famille pourront, comme
c’est leur droit, présenter leurs observa
tions. Si elles sont justes, elles seront ac
cueillies. Si elles ont été suggérées par un
certain parti pris d’hostilité que l’on devi
ne, elles seront repoussées. En tout état de
cause, les instituteurs pourront faire en
tendre leurs raisons et se défendre. Ils n’en
demandent pas davantage.
Certains journaux qui s’étaient montrés,
ces temps-ci, particulièrement agressifs
contre le ministère, sont bien obligés au
jourd’hui de reconnaître la loyauté de ses
sentiments, la sincérité de son attitude, —
et de lui rendre hommage.
Aussi bien, comment pourraient-ils nier
plus longtemps ce qui est l’évidence même ?
Dès la rentrée, c’est-à-dire dès demain,
I nouvelle Commission compétente, une
fois nommée, devra se consacrer à l’examen
du Projet de Budget pour 1914.
Mais, pendant que cette étude sera pour
suivie, ne sait-on pas que le gouvernement
a l’intention de demander à la Chambre
d’inscrire, en tête de son ordre du jour, la
continuation de la discussion des lois de
défense laïque ? — discussion qui fut in
terrompue, avant les vacances, par le dé
bat d’extrême urgence sur la loi de trois
ans.
L’ensemble de ces lois de défense laïque
a pour objet : d’abord, la fréquentation sco
laire et les sanctions à édicter contre ceux
qui calomnient l’école publique ; puis la
du Lot, dite motion Zévaès, rappelle les prin-
cipes généraux du parti républicain socia
liste,parti de laïcité,de démocratie et de réfor-
me sociale, mais se refuse à condamner la
politique d’apaisement.
Il estime que les ententes et désistements
doivent s’effectuer non de candidat à candi
dat, ni même de comité local à comité, mais
de fédération à fédération ou de parti à par
ti, par l’intermédiaire des organismes régu
liers de ces partis. Il est prêt, et il le déclare
hautement, à pratiquer la discipline la plus
étroite vis-à-vis des groupements républi
cains qui prendront à son égard des engage
ments identiques.
Il ne saurait la pratiquer vis-à-vis de ceux
qui, au nom des décisions de leur Congrès,
s’y sont toujours refusés ; autrement dit,
c’est la répudiation formelle du bloc avec
les unifiés.
Deux autres motions dites transactionnel
les sont déposées par les fédérations de la
Maine et de l'Hérault.
Propagande coupable
L’Mnquête du Gouvernement
Le gouvernement s’est préoccuvé depuis
quelque temps dé jà de la distribution de bi _
chures à des conscrits au cours d’exercices
TO-
religieux. Une de ces brochures, ayant pour
titre Sois bon soldat, contient notamment le
passage que voici :
« Conscrit ! tu pars au régiment ; mais
pour avoir endossé l’uniforme, tu ne dois
pas oublier ce que nous t’avons appris.
Penses à tes frères à tout moment et accom
plis ton devoir, tout ton devoir envers eux.
Ne perds pas une occasion de faire de la
propagande. Sois prudent, mais agis. Que
ton passage au régiment serve à quelque
chose. Mais surtout n’oublie pas que si l'on
te donne un ordre contraire à ta concience,
ton devoir est de refuser d’obéir. Nul n’a le
droit de te forcer à être parjure. Laisse-toi
fusiller plutôt que d’obéir. »
La brochure où l’on a relevé ce passage
ne porte aucune signature. Eile avait été
distribuée dans plusieurs villes, notamment
au Mans et à Tarbes.
La Loi sur le Secret du Vote
La loi sur le secret et la sincérité du vote
est applicable depuis avant-hier.
Cette loi, qui institue le vote sous enve
loppe et la cabine d'isolement, est applicable
à tous les ordres d’élection. Elle sera appli
quée pour la première fois à une élection
législative le 9 novembre, dans le départe
ment de la Seine, pour le remplacement de
M. Contant, député, décédé.
Dès hier, elle a été appliquée dans vingt
élections municipales qui ont eu lieu dans
quatorze départements.
Voici la liste de ces départements :
Ariège. 2 élections ; Charente i, Charente-
Inférieure 1, Corse 4, Eure 2, Eure-et-Loir 4,
Gard 1, Gironde 4, Le r-et-Cher I, Manche 2,
Mayenne i, Pyrénées-Orientales 1, Saône-et-
Loire 1, Tarn 4.
L’Abbé Lemire et l’Episcopat
Les catholiques n’ont pas le droit de voter
pour l’abbé Lemire.
Telle est l’affirmation péremptoire de M.
Charost, évêque auxiliaire de Cambrai, vi
caire général de Lille, formulée dans une let
tre qu’il adresse anx doyens des arrondisse
ments d'Hazebrouck et de Lille.
Ce supérieur ecclésiastique de M. l’abbé
Lemire rappelle durement que l’autorisation
de se présenter aux élections prochaines a
été refusée à M. Lemire. « Il ne peut donc
aller à la Chambre l'an prochain que par le
chemin de la révolte. Il n’a pas de lui-même
le droit d’y rentrer et il n’en aura pas de moi
l’autorisation. »
Voilà donc le digne prêtre qui représente
l’arrondissement d'Hazebrouck depuis de
longues années mis en interdit parce qu’il a
osé professer des opinions répablicaines.
Et les mêmes prélats qui portent une telle
atteinte à la liberté d’opinion d’un prêtre,
d’un élu, accusent chaque jour les républi
cains d’oppression 1
_—_—.—-— ———
afh
ALLEMAGNE
Un Phare pour Aviateur
L’Allemagne vient de prendre une initia
tive intéressante.
La Saxe fait construire, à Liebenwerda,
un phare destiné aux aviateurs. Il leur
transmettra, en même temps que des indi
cations pour leur route, d’autres rensei-
gnements utiles, au moyen de signaux lu
mineux.
La puissance de ses projecteurs est de deux
mille bougies.
Evidemment, l’avenir est là. Des phares
de ce genre seront élevés partout, en pays
civilisés, et les aviateurs voyageant de nuit
pourront se guider, comme les navires sur
nos côtes, par la vue des différents feux et la
connaissance des signaux.
Nous ne sommes encore qu’aux débuts
d’une ère nouvelle dans les moyens de lo
comotion.
ESPAGNE
Le Programme de M. Dato
M. Eduardo Dato, le nouveau président
du Conseil es
pagnol, a fait au correspondant
Herald, à Madrid, les déc ara-
tions suivantes :
du New-York
« La France ne saurait avoir de meilleur
ami ni de plus ardent admirateur que moi.
Étant donné qu’un changement de minis
tère n’implique pas forcément un chan
gement dans la politique internationale, les
relations de l’Espagne avec la France ne
subiront aucune modification ; le cabinet
que je préside s’inspirera à l’égard de la
France des mêmes sentiments de cordialité
dont a fait preuve, au moment de la visite
de M. Poincaré, le ministère qui m’a pré
cédé. ..
» Je m’appliquerai dès l’abord à créer, le
plus tôt possible, dans le cabinet espagnol,
le portefeuille du ministère du travail. Je
me suis longuement attaché à l’étude des
problèmes sociaux et à l’amélioration du
sort de la classe ouvrière ; les gens raisonna-
bies y verront une garantie des sentiments
que j’éprouve à l'égard de l’ouvrier. Je suis
d'accord sur ce point avec bon nombre des
dées formulées récemment par M. Léon
Bourgeois.
» Chacune des fractions du parti conser
vateur,dit en terminant le président du Con
seil, se trouve représentée par un ministre
dans mon cabinet. »
of=
BULLETIN MILITAIRE
Les nouveaux membres du Conseil
supérieur de la guerre
Le général de division Ruffey est né le 19
mars 1851, à Dijon (Côte-d’Or) ; il appartient
à l'arme de l’artillerie.
Entré à l’École polytechnique le 20 octobre
1869 ; il était sous-heutenant le 20 octobre
1873 et fut ensuite promu lieutenant le 20
o sobre 1875 ; capitaine le 10 octobre 1878 ;
chef d'escadron le 27 février 1891 ; lieute-
nant-coonel le 26 mai 1897 ; coonel le 12
octobre 1901 ; général de brigade le 26 dé
cembre 1905 ; général de division le 8 no-
vembre 1910.
Il avait pris le commandement du 13e
corps le 18 ju n 1912.
Le général de division Curières de Castel
nau est né à Saint-Affrique (Aveyron), le 24
décembre 1851 ; il appartient à l'arme de
Fis faute lie.
Entre à Saint-Cyr le 27 novembre 1869,
il fit la campagne de 4870-1871 ; nommé ca
poral le 29 juillet 1870, il était nommé sous-
lieutnant le 14 août 1870 et fut ensuite pro
mu lieutenant le 14 août 1871 ; capitaine le
21 février 1876 ; chef de bataillon le 6 mai
1889; lieutenant colonel le 10 juillet 1896;
colonel le 25 avril 1900 ; général de brigade
le 25 mai 1906 ; général de division le 21 dé
cembre 1909.
Le 2 août 1911, à la suite des modifications
apportées au haut commandement, il était
appelé aux fonctions de premier sous-chef
d'etat-major de l'armée, membre de la com
mission militaire supérieure des chemins de
fer et du comité d’état-major.
UNE FEMME ASSOMMÉE
1 Compïègne. — La femme Berthe Godet,
âgée de trente-quatre ans, manouvrière, a
été trouvée morte sur la route de Gournay-
sur-Aronde.
Elle aurait été assommée samedi, vers onze
heures du soir, pour une cause futile, par un
individu avait qui elle avait des relations et
qui a disparu.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
i la EM® INTZRRATIGAALE
108, rue Baint-Lazare, 108
(ImmeuDls de THOTEL TERMINUS?
==============================================
question de la Caisse des Ecoles et l’orga
nisation d’un service d’hygiène scolaire.
Enfin la proposition Brard, qui tend à ins
tituer le monopole de l’enseignement dans
les communes dont la population est infé
rieure à un chiffre déterminé, sera égale
ment à l’ordre du jour.
Certes le gouvernement ne saurait accep
ter cette proposition bâtarde, et, à la vérité,
assez peu franche. Il défendra le principe
intangible, pour tout sincère républicain,
de la liberté de l’enseignement, avec con
trôle effectif de l’enseignement libre.
Mais aussi, n‘a-t-il pas donné les assu
rances les plus fermes, les certitudes les
plus absolues qu’il demandera au Parle
ment toutes les mesures utiles à la prospé
rité et au développement de l’école laïque,
— toutes les sanctions nécessaires à
sa défense efficace contre ses détracteurs ?
L'Autriche-Hongrle et l’Italie contre la
Grèce
Les ministres d’Autriche-Hongrie et d'Ilalie
à Athènes ont remis au gouvernement hellé
nique, séparément, une note identique, dans
laquelle ces deux puissances déclaraient que
la Grèce était responsable de la lenteur de
la marche des travaux de délimitation de
l’Albanie méridionale.
La note austro-italienne ajoute que d'après
la conférence de Londres, les travaux de dé
limitation devaient être terminés le 30 no
vembre, et qu’un mois après la Grèce de
vrait évacuer les territoires attribués à
l’Albanie.
L'Autriche-Hongrie et l’Italie font savoir
qu’étant donnée la lenteur des travaux de
délimitation, la Grèce devra évacuer les ter
ritoires albanais à la date fixée par la con
férence de Londres, c’est-à-dire le 31 dé
cembre.
Le gouvernement grec a répondu égale
ment par une note qu’il ne pouvait pas être
tenu pour responsable de la lenteur de la
marche des travaux de la Commission et il
a exposé plusieurs faits qui démontrent le
contraire des allégations austro-italiennes.
Le gouvernement grec aura certainement
répondu aussi aux ministres d'Autriche-Hon-
grie et d’Ilalie que la question de l'A/banie
étant une question européenne, que les
frontières dû nouvel État ayant été établies
par les six grandes puissances représentées
à la conférence de Londres, il appartient à
ces six puissances — et non pas à deux d’en
tre elles — de faire à la Grèce des observa
tions ou de lui adresser des demandes.
Les Arsenaux-Usines
B est maintenant à peu près certain que
M. Baudin profitera du passage, le ier jan
vier de la défense des côtes de la guerre a la
marine, pour supprimer les directions d’ar
tillerie navale et des travaux hydrauliques
dans les cinq ports militaires.
Ces importants services seraient centrali-
ses sous sa haute administration du direc
teur des constructions navales, qui deviea-
drait ainsi le directeur général des arsenaux-
usines.
Le nouveau décret d’organisation doit être
incessamment soumis à la signature du mi
nistre de la marine, et aura son plein effet à
compter du 1 er janvier prochain.
4r
wtnss*)
INFORMATIONS
TH. Vallée.
Suivant des renseignements, venus de
Berlin, l’Allemagne, bien que solidaire de
ses alliées, ne s’est cependant pas associée à
Le Repos hebdomadaire
dans les P. T. T.
Le comité d’études du Paris-Central télé
graphique avait décidé, au cours d’une toute
recente réunion, d'intensifier la campagne
entreprise en vue d’obtenir le repos hebdo
madaire, afin que, malgré l'opposition de
l’ingénieur en chef de l'exploitation télégra
phique, l'administration mit en pratique
l'acheminement par la voie pneumatique, al
lieu de la voie électrique, des télégrammes
de Paris pour Paris et de Paris pour la ban
lieue, échangés entre les bureaux de quar
tier et le Central. Cette combinaison dimi
nuerait, comme l’on sait, le trafic télégraphi
que, et permettrait _l‘application du roule-
1 . • {
Lundi 3 Novembre 1943
===== ===**
Rédaetenr en Chef, Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
auressertout ce qui concerne la Rédaction
a M. HIPPOLYTE FÉNOUX
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE! Rédaction, No 7.60
===================== ==== =========
ABONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure, PEur
l’Oise et la Somme
Autres Départements
Union Postale
TROIS Mois
Six Mois
UN AH
5 4L 5O
® Fr.
,.20
20 Fr.
On.8shonne également, SAfifS dans îous l9S na es
meut préconisé par les agents du télégraphe
en vue de l’obtenti n des « hebdos ».
Emu de cette décision, M. Massé, ministre
du commerce et des P. T. T. a convoqué
une délégation de « centra iens » au minis
tère du commerce ; elle a été reçue par M.
Galezowski, chef du cabinet.
Après l’exposé de la situation, les télégra
phistes ont insisté sur l’insuffisance du per
sonnel dont la courbe n’a pas suivi l’aug
mentation de trafic de ces dernières années.
A leur avis, et selon l’avis de leur chef. M.
Tallendeau, dont ils ont approuvé les rap
ports successifs, trois cents créations d’em
ploi seraient nécessaires pour assurer la
marche régulière du service et le repos heb
domadaire.
M. Galezowski a déclaré que le défaut de
disponibilités budgétaires dans l’exercice
courant empêche le ministre de créer les
emplois demandés. Cependant, a-t-il ajouté,
M. Massé consent à donner au central un
nouveau renfort de quarante surnuméraires
qui, avec les vingt auxiliaires accordés déjà,
permettront d’accorder soixante « libertés
hebdomadaires ».
Les délégués ont pris acte de cette mesure
et ont promis d’intervenir auprès de leurs
collègues pour ramener le calme.
L’Etat en Contravention
Croirait-on que l’Etat vient de se mettre
en contravention ?
On sait qu'il avait édicté la défense d’ap-
peier « un sou » la pièce de cinq centimes.
Il Veut ignorer le « sou », et on a vu certai
nes administrations frappées de contraven
tions pour avoir négligé, au profit d’un mot
qu’a consacré l’usage, le nom officiel de la
pièce de billon.
Or, dans le jardin des Tuileries, sur le
piédestal de la statue de Jules Ferry, l’Etat a
fait graver une inscription où il dit que ce
monument a été élevé par souscription na
tionale et que les enfants des écoles y ont
contribué « chacun pour un sou ».
En présence de l’exemple ainsi donné par
l’État, les délinquants du « sou » vont-ils
faire appel des contraventions dont ils ont
été l’objet?
La Réglementation douanière
Le gouvernement français vient de convo
quer un second congrès international de la
réglementation douinière.
De même que celui qui s’est tenu en 1900,
Ca congrès laissera de côté les discus ions
d’ordre économique relatives à la protection
et au libre échange pour se consacrer uni
quement à l’étude des procédés de percep
tion, des diverses formalités usitées dans
les différents pays, en un mot du mécanis
me de la douane et des améliorations â y in
troduire.
Voici les questions qui seront discutées par
les congressistes :
I. — N’est-il pas désirable que les litiges
en douane soient, dans tous les pays, ren-
voyés à des expertises ? Quel est le système
qu’il conviendrait de généraliser : ‘expertise
légale ou les Commissions ou Comités
mixtes ?
II. — Etude des moyens de dispenser du
paiement des droits d’entrée les marchandi
ses importées à condition.
III. — Comment établir une réglementa
tion en ce qui concerne : 4o les voyageurs de
commerce ; 2o leurs échantillons.
IV. — Convient-il de poursuivre la conclu
sion d’un accord international tendant à
adopter une définition uniforme du « poids
brut » et du « poids net » pour l’application
des droits de douane ?
Le congrès s’ouvrira le 18 novembre.
Il durera cinq jours.
Les Evasions à la Guyane
En réponse à une demande de M. Grodet,
le ministre des colonies a fait connaître Fef-
fectit des condamnés à la relégation qui se
sont évadés de la Guyane au cours des trois
dernières années.
En 1910, le nombre des relégués collectifs
était de 1,742, celui des relégués individuels
de 694. Il s’en est évadé 761.
En 1911, sur 1,790 relégués collectifs et 736
individuels, on a constaté 907 évasions.
Eafin, en 1912, sur 2,088 relégués collectifs
et 777 individuels, on a constaté 1,103 éva
sions.
Il est vrai que la plupart des évadés ont
été repris : en 1912, par exemple, 740 ont été
capturés sur le territoire de la Guyane fran
çaise et 273 ont été remis par les gouverne
ments de la Guyane hollandaise et de la
Guyane anglaise.
On a volé un Préfet de Police !
M. Lépine, qui fut préfet de police, a dû
nourrir dans sa carrière dos creinted ean:
préfet de police, a du
ère des craintes sans
nombre. Car tout citoyen français était, on
pouvait le croire, protégé des malandrins.
On se disait : Lépine veille sur nous. Très
bien ; mais qui veillait sur Lépine ?
Or, M. Lépine, tout comme un autre, avait
besoin de protection. La mésaventure dont
il vient d’être la victime le prouve.
M. Lénine revenait, vendredi, de Hollande
et s'arrêta à la gare frontière belge, Esschen,
afin de prendre un billet direct pour Paris.
Mais, cédons-lui la parole :
« J’avais rempli les formalités douanières
comme tout le monde, a-t-il dit, et j’avais
pris au guichet mon billet que j'avais payé
en sortant un billet de banque de mon por
tefeuille. , _
» Je montai dans l’express de 16 h. 20 qui
arrive à Paris-Nord à 22 h. 46. Le train n'é-
tait pas plutôt parti que, mettant la main à
la poche intérieure de mon veston, je m'a
perçus, non sans un certain ahurissement
que vous comprenez, de la disparition de
mon portefeuille... . .
» J’avais certainement été la victime a un
adroit filou... . — _
» Le plus drôle — si vous trouvez cela
drôle 1 — ç’est qu’au-dessus du guichet de la
gare d’Esschen et partout autour de moi, les
écriteaux étaient multipliés dans toutes les
langues :
» Attention aux pickpockets î Beware of pick
pockets ! » etc... »
M. Lépine ne put que confier son infor
tune au commissaire de police d’Anvers. Il
n’espère guère retrouver son portefeuille. Il
lui reste pourtant une chance, e est que son
voleur soit de la race des vaniteux. Avoir
« fait » un prélet de police, et ne pouvoir
s’en vanter, ce serait alors, pour cot habile
filou, un supplice trop cruel.
4
a 8 Fr.|
= » |
A& u 5
“MPEEVATOLNE EE PARIS
Paris, 2 novembre, 11 h. »». ’
Extrêmes berométeianes • 768 min. à gjer.
mont; 759 millim. t Dunkerque.
c Dépression Nord-Ouest Europe, forte pression
DlG.
Temps probable : Vent d’entre Sud. et Ouest,
quelques averses, temps doux. *
A.U HAWEEE
(Centre de la Vidai
A
midi..
Minuit
ÜSOMEIU
763
763
UMOïttï.
4- 16
4- 44
LA FÊTE A SOUHAITER
AUJOURD’HUI. Saint-Puberè
DEMAIN
Saint-Charles
PAR-CI, PAR-LA
Sur le Chemin de la Mecque
J'imagine que le grand intendant de Moulay-
Hafid est, à l'heure actuelle, l'esprit le plus
blasé qui soit sur les fantaisies susceptibles
d’éclore dans une tête humaine.
Je me le figure archi-cuirassé contre tous les
incidents et toutes les surprises, résigné par
profession, calme par habitude, toujours prêté
accueillir avec le même respect attentif les dé
cisions du patron et à ne plus s’étonner de rien.
Il symbolise à merveille ce fatalisme superbe
et cette admirable impassivité que n’arrive ja
mais à secouer la plus étrange coalition des
événements. Que la volonté d’Allah soit faite !
Son maître l’avait quitté l’autre jour pour se
rendre à la Mecque où des devoirs rituels l’ap
pelaient. ils étaient vingt-trois à le suivre, vingt-
trois seulement en voyage de foi et de plaisir.
Et l’on apprend aujourd'hui que pour son
retour, Moulay-Hahd a fait retenir plus devant
places à bord du navire qui doit le ramener en
Egypte. Le pèlerinage a du bon pour les fa
milles.
La Mecque.semble avoir eu pour influence de
mettre des trésors d’affection au cœur d'un sul
tan sentimental. La majoration sensible de l’ef
fectif résulte, en effet, des attentions tout à fait
galantes que Moulay-Hafid voulut bien avoir en
cours de route.
Son généreux cœur d’artichaut sema ses
feuilles au fil du chemin avec une prodigalité
touchante. Qu’il lui soit beaucoup pardonné,
car il aima souvent et bien.
Si nos moralités occidentales s’offusquent
passablement de cette légèreté conjugale et sou
haiteraient à Moulay-Hahd une seule compagne
résumant l’amour de toutes celles qu’il en
chaîna aussi simplement, elles voudront bien
reconnaître aussi que cet exotique se conduit,
en somme, en fort brave homme.
Il aurait pu passer au milieu de ces émotions
nouvelles et n'en conserver qu’un souvenir
vite flétri, peut être de l’ingratitude, peut être
aussi cette cynique lâcheté qui conduit si souvent
chez nous la fille-mère abandonnée dans les bas-
fonds de la misère ou sur les bancs de la Cour
d’assises.
Cet homme sauvage a beaucoup mieux fait.
Il a invité ses petites amies à le suivre en
Egypte, et non seulement elles, mais aussi leurs
chères familles. Il y avait peut-être là des ma
mans, et des frères qui se morfondaient, sans
même avoir l’espoir de fumer le Nil un jour, et
qui tout à coup, sur un hasard, sur une œilla
de, sur un coup de foudre sans orage se trou
vent appelés à jouer des rôles quasi-historiques.
Qui nous eut dit qu’il y eut tant d’aimables per
sonnes sur le chemin sacré de la Mecque !...
Voyez-vous d’ici l'intendant général, le grand
régisseur attendant son maître. Ils étaient partis
vingt-trois ; ils reviennent dix douzaines et
plus. Complications de service et d'installation.
Moulay-Hafid sourit et trouve, somme toute,
la vie clémente. Tout au plus un souci d’ordre
l'amène-t-il à cataloguer ses nouvelles familles*
de rencontre. Pas de noms où il s’embrouille,
pas de sobriquets cù il s’égare, rien de tout
cela, une simple étiquette d’origine : « Récolte
1913 ».
ALBERT-HIERRENSGHMID?
Une Conférence de Mme Tulos Siegfrlad
L’ « Etoile Blanche », ligue contre l'immo-
ralité publique et privée, fondée depuis une
quinzaine d'années et qui compte à 1 heure
actuelle environ 80 sections, réparties dans
toute la France, a ouvert samedi et a pour
suivi hier dimanche, à Rouen, son sixième
congrès. Cent trente délégués, représentant
de nombreuses sections, ont pris part à ce
congrès, dont toutes les conférences et tou
tes tes causeries se rattachent à cette géné
reuse idée générale : « La Rénovation mo
rale par la famille ». A côté des congressis
tes investis d’un mandat régulier, nombre de
personnes qui s’intéressent au relèvement
moral, ont tenu à suivre ce congrès.
Le Congrès a été ouvert samedi à neuf
heures, en la salle de la « Solidarité », 124,
rue Saint-Hilaire, par M. le pasteur Lauga,
remplaçant M. le pasteur Quiévreux, presi
dent de la « Solidarité », qui est en ce mo-
ment malade. Au nom du Comité de récep-
Don, M. Lauga a souhaité une cordiale biens
venue aux congressistes.
Après une allocution de M. E. Gounele
secrétaire général de « F « Etoile Blanche »,
il a été procédé à la nomination des mem
bres du bu eau du congrès, qui a été const-
tué de la façon suivante :
Président d’honneur, M. A. Qulevreuxprési
dont M. Gast; vice-présilenle, MmeJSifTed
L présidente du Conseil national des femmes i“es
iR
(6 Pages)
B Centimes — WWW 08 HATIN
5 Centimneg:
C Pages)
Administrateur • Délégué
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l'Administration
à M. O. RANDOLET
85, Rue Fontanelle, 85
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
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AU HAVRE
A PARIS..
AN NON GES
Bureau du Journal, 112, boula de Strasbourg.
L'AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HA VRE est dé sisn 6 pour les Annonces judiciaires et légales
Pans, trois heures matin
=========== , =======================
LE CONGRÈS DU PARTI
RÉPUBLICAIN SOCIALISTE
Grenoble.— Hier matin, le Congrès a voté
à l’unanimité une motion présentée par la
Fédération de l'HlérauIt dans laquelle le parti
confirme ses declarations de principe de 1911
qui ont défini son action politique.
Le parti confirme également son program
me législatif tracé par le Congrès de Paris de
1912 dans lequel il a énuméré les réformes
actuellement réalisables.
En réitérant ces déclarations, le parti ré
publicain socialiste s’oppose une fois de plus
à la politique d'apaisement désarmant le
parti républicain devant la réaction solide-
ment organisée.
Le parti est résolument décidé à l'action
laïque ; il désapprouve l’arrêté ministériel
reatif au choix des manuels scolaires.
Le parti républicain socialiste se différen
cie du parti radical et radical socialiste par
le but final poursuivi qui est de donner au
travail, aux dépens du capital, la place pré
pondérante que la justice et la morale la plus
élémentaire lui assignent.
Le Parti se distingue des socialistes unifiés
parce qu'il refuse de se solidariser avec les
révolutionnaires.
Rien ne s’oppose cependant à la collabora
tion électorale du parti républicain socialiste
avec ces deux autres partis républicains en
vue de barrer la route aux réactionnaires.
Un banquet a suivi la séance de la mati-
née.
Le début de la séance de l’après-midi est
consacré au scrutin pour l’élection de neuf
membres de la commission administrative
du Comité exécutif du Parti.
La liste Zeraès est tout entière élue à une
moyenne de cent voix ; elle comprend :
MM. Zévaès, Orry, Letriihas, Troleau, Char-
traud.
emesle, Jacquin et Paux.
La Fédération des Bouches-du-Rhône de-
mande la radiation de MM. Millerand, Briand
et de Monzie.
M. Zévaès s’oppose énergiquement à cette
« excommunication ».
A huit heures, les partisans de la radia
tion de MM. Millerand, Briand et de Monzie
se sentant en minorité, quittent la salle.
PÉGOUD EN ALLEMAGNE
de
Hanovre. — Le recoud jour des vols
Pégoud s’est bien passé, malgré un temps
sombre et un vent violent.
ORGANE RÉP UBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
La DéTense de "Ecole laïque
La Fédération des Amicales d’institu
teurs et d’institutrices publics de France
et des colonies a été reçue, vendredi,
par M. Barthou. Elle lui a exposé un cer
tain nombre de desiderata. E le a demandé:
l’amélioration du sort matériel des institu
teurs et institutrices ; la défense de l’école
laïque ; l’amnistie des maîtres qui ont été
frappés de réprimande à la suite du Con
grès de Chambéry. Elle a entretenu ensuite
M. Barthou de la question du choix des
manuels scolaires, qui a fait l’objet d’un dé
cret récent et qui avait suscité quelques
polémiques.
Nouvelles Politiques
Le Congrès du Parti Républicain.
Socialiste
La séance d’hier matin a été consacrée au
débat sur la politique générale. Quatre mo
tions sont en présence. L’une déposée par
les amis de M. Augagneur, au nom de la fé
dération des Bouches-du-Rhône, condamne
énergiquement la politique dite d'apaise-
ment et blâme les actes du ministère Bar-
thon. La deuxième, déposée par les fédéra
tions de la Seine, de l'Isère, de la Loire et
du Lot, dite motion Zévaès, rapp "
cipes généraux du parti répub
cette démarche parce que non directement
intéressée dans les Balkans.
Dans les milieux parlementaires, on conti
nue, malgré la grave initiative prise par l’Au
triche et l’Italie, à considérer la situation avec
optimisme.
On confirme d’ailleurs, de source officieu-
se, la nouvelle que l’Allemagne n’est plus
opposée à ce que la conférence des ambassa
deurs de Londres règle les dernier s ques-
Hoirs litigieuses, telles que la délimitation
de "‘Albanie et la question des îles de la mer
Egée. La'conférence des ambassadeurs re
prendra se? séances à Londres à la fin de ce
mois.
De nombreux spectateurs ont acclamé
l'aviateur qui est resté environ trois quarts
d’heure au total dans les airs.
DE PARIS AU CAIRE EN AEROPLANE
Budapest. — L'aviateur Dancourt et son
assager, M. Roux, sont arrivés à Budapest à
h. 30; ils ont atterri sur le terrain d’avia
tion de Rakus.
Un brouillard très épais les a gênés pen
dant tout leur voyage.
----0-—==
L'AVIATEUR GILBERT
BERLIN. — L’aviateur Gilbert est rentré à
Berlin par chemin de fer.
Un brouillard épais lui avait fait perdre sa
direction, et la nuit survenant avant qu’il ait
pu repérer sa route, il voulut atterrir.
Gilbert brisa ainsi une roue et l’hélice de
son appareil en tombant dans un fossé.
Il emballa alors son aéroplane et rentra à
Berlin par chemin de fer.
L'aviateur estime qu’il a dû parcourir plus
de 1,200 kilomètres en 5 h. 13, ayant, dit-il,
passé au-dessus de Lubeck.
1
V
UNE NOUVELLE EXPÉRIENCE DE
PARACHUTE
Lyon. — Le sergent aviateur Valetti, parti
de Mâcon, à 15 h. 35, est arrivé malgré la
pluie et le brouillard à Bron-Aviation à
â& h. 25.
On assure que le chef pilote de Bron-Avia
tion, M. Planter, se rendra en compagnie de
son élève, M. Colonat, le mois prochain à
Marseille où à l'arrivée, il se propose daban-
donner à une hauteur de sept cents mètres,
M. Colonat qui descendra au moyen d’un
parachute.
I
eeeo—-@===-===-=
LES ÉLECTIONS MUNICIPALES
ANGLAISES
Londres. — Dans les élections municipales
qui ont eu lieu hier en Angleterre et dans le
Pays de Galles, sauf à Londres, les unionnis-
les et les libéraux ont perdu une vingtaine
de sièges qui ont été gagnés par les travail-
listes.
om==-=4gp=-===-==
ASSASSINAT D’UNE SEPTUAGÉNAIRE
CORBEIL. — A Echarcon, une septaagénai-
re, Mme Penloup qui vivait seule dans une
petite maison, a été assassinée la nuit der-
nire.
Les voisins ont découvert le cadavre hier
matin.
Mme Penloup avait la gorge tranchée.
La gendarmerie a ouvert une enquête.
: - —
; Le président du Conseil, grand-maître de
1 l’Université, a fait connaître tout d'abord
qu’il inscrirait au budget de l’instruction
publique un crédit de 2 millions 800,000
francs, pour amorcer « le reclassement
des instituteurs » ; il s’est déclaré partisan
; du principe de la péréquation des traitements
des instituteurs et institutrices — péré
quation que nous avons réclamée ici même ;
il a promis une amnistie en faveur des ins
tituteurs naguère coupables de manifesta
tions au moins regrettables.
Enfin, il a résolu, à la satisfaction de
tous, la question des manuels scolaires.
Si l’école laïque doit être défendue ri
goureusement contre les attaques injustes
de ses détracteurs, il est équitable aussi
que les familles puissent présenter leurs
remarques ou leurs observations sur tel ou
tel ouvrage, mis entre les mains des en
fants et qui pourrait contrevenir à la neu
tralité de l’école. Ce droit des pères de fa
mille se trouvait sauvegardé par la circu
laire de M. Barthou, — laquelle, du reste,
ne faisait que préciser les garanties dès
longtemps assurées par une législation an
térieure.
La Fédération des Amicales a demandé
que les instituteurs soient représentés à la
Commission départementale qui examine
les livres choisis par les maîtres en leurs
réunions cantonales ; elle a demandé éga-
lementque tout livre refusé, par cette'com
mission départementale ou par le recteur,
soit renvoyé, pour nouvel examen, à la réu
nion cantonale des instituteurs.
M. Barthou a considéré, très justement,
que sa circulaire pouvait être ainsi com
plétée. Ainsi, les instituteurs pourront faire
valoir leurs raisons en faveur d'un ouvrage
contesté, devant la Commission départe
mentale, — de même qu’ils pourront être
complètement renseignés, en réunions can
tonales, sur les motifs qui auront fait écar
ter tel ou tel livre.
De son entretien avec M. Barthou, le
bureau de la Fédération des Amicales est
revenu pleinement satisfait. C’est que cette
question si importante des livres scolaires
se trouvait ainsi résolue avec la plus en
tière bonne foi, avec le juste souci de la
neutralité, mais aussi avec la volonté ferme
de ne donner prise à aucune attaque obli
que ou dissimulée contre nos instituteurs.
Les pères de famille pourront, comme
c’est leur droit, présenter leurs observa
tions. Si elles sont justes, elles seront ac
cueillies. Si elles ont été suggérées par un
certain parti pris d’hostilité que l’on devi
ne, elles seront repoussées. En tout état de
cause, les instituteurs pourront faire en
tendre leurs raisons et se défendre. Ils n’en
demandent pas davantage.
Certains journaux qui s’étaient montrés,
ces temps-ci, particulièrement agressifs
contre le ministère, sont bien obligés au
jourd’hui de reconnaître la loyauté de ses
sentiments, la sincérité de son attitude, —
et de lui rendre hommage.
Aussi bien, comment pourraient-ils nier
plus longtemps ce qui est l’évidence même ?
Dès la rentrée, c’est-à-dire dès demain,
I nouvelle Commission compétente, une
fois nommée, devra se consacrer à l’examen
du Projet de Budget pour 1914.
Mais, pendant que cette étude sera pour
suivie, ne sait-on pas que le gouvernement
a l’intention de demander à la Chambre
d’inscrire, en tête de son ordre du jour, la
continuation de la discussion des lois de
défense laïque ? — discussion qui fut in
terrompue, avant les vacances, par le dé
bat d’extrême urgence sur la loi de trois
ans.
L’ensemble de ces lois de défense laïque
a pour objet : d’abord, la fréquentation sco
laire et les sanctions à édicter contre ceux
qui calomnient l’école publique ; puis la
du Lot, dite motion Zévaès, rappelle les prin-
cipes généraux du parti républicain socia
liste,parti de laïcité,de démocratie et de réfor-
me sociale, mais se refuse à condamner la
politique d’apaisement.
Il estime que les ententes et désistements
doivent s’effectuer non de candidat à candi
dat, ni même de comité local à comité, mais
de fédération à fédération ou de parti à par
ti, par l’intermédiaire des organismes régu
liers de ces partis. Il est prêt, et il le déclare
hautement, à pratiquer la discipline la plus
étroite vis-à-vis des groupements républi
cains qui prendront à son égard des engage
ments identiques.
Il ne saurait la pratiquer vis-à-vis de ceux
qui, au nom des décisions de leur Congrès,
s’y sont toujours refusés ; autrement dit,
c’est la répudiation formelle du bloc avec
les unifiés.
Deux autres motions dites transactionnel
les sont déposées par les fédérations de la
Maine et de l'Hérault.
Propagande coupable
L’Mnquête du Gouvernement
Le gouvernement s’est préoccuvé depuis
quelque temps dé jà de la distribution de bi _
chures à des conscrits au cours d’exercices
TO-
religieux. Une de ces brochures, ayant pour
titre Sois bon soldat, contient notamment le
passage que voici :
« Conscrit ! tu pars au régiment ; mais
pour avoir endossé l’uniforme, tu ne dois
pas oublier ce que nous t’avons appris.
Penses à tes frères à tout moment et accom
plis ton devoir, tout ton devoir envers eux.
Ne perds pas une occasion de faire de la
propagande. Sois prudent, mais agis. Que
ton passage au régiment serve à quelque
chose. Mais surtout n’oublie pas que si l'on
te donne un ordre contraire à ta concience,
ton devoir est de refuser d’obéir. Nul n’a le
droit de te forcer à être parjure. Laisse-toi
fusiller plutôt que d’obéir. »
La brochure où l’on a relevé ce passage
ne porte aucune signature. Eile avait été
distribuée dans plusieurs villes, notamment
au Mans et à Tarbes.
La Loi sur le Secret du Vote
La loi sur le secret et la sincérité du vote
est applicable depuis avant-hier.
Cette loi, qui institue le vote sous enve
loppe et la cabine d'isolement, est applicable
à tous les ordres d’élection. Elle sera appli
quée pour la première fois à une élection
législative le 9 novembre, dans le départe
ment de la Seine, pour le remplacement de
M. Contant, député, décédé.
Dès hier, elle a été appliquée dans vingt
élections municipales qui ont eu lieu dans
quatorze départements.
Voici la liste de ces départements :
Ariège. 2 élections ; Charente i, Charente-
Inférieure 1, Corse 4, Eure 2, Eure-et-Loir 4,
Gard 1, Gironde 4, Le r-et-Cher I, Manche 2,
Mayenne i, Pyrénées-Orientales 1, Saône-et-
Loire 1, Tarn 4.
L’Abbé Lemire et l’Episcopat
Les catholiques n’ont pas le droit de voter
pour l’abbé Lemire.
Telle est l’affirmation péremptoire de M.
Charost, évêque auxiliaire de Cambrai, vi
caire général de Lille, formulée dans une let
tre qu’il adresse anx doyens des arrondisse
ments d'Hazebrouck et de Lille.
Ce supérieur ecclésiastique de M. l’abbé
Lemire rappelle durement que l’autorisation
de se présenter aux élections prochaines a
été refusée à M. Lemire. « Il ne peut donc
aller à la Chambre l'an prochain que par le
chemin de la révolte. Il n’a pas de lui-même
le droit d’y rentrer et il n’en aura pas de moi
l’autorisation. »
Voilà donc le digne prêtre qui représente
l’arrondissement d'Hazebrouck depuis de
longues années mis en interdit parce qu’il a
osé professer des opinions répablicaines.
Et les mêmes prélats qui portent une telle
atteinte à la liberté d’opinion d’un prêtre,
d’un élu, accusent chaque jour les républi
cains d’oppression 1
_—_—.—-— ———
afh
ALLEMAGNE
Un Phare pour Aviateur
L’Allemagne vient de prendre une initia
tive intéressante.
La Saxe fait construire, à Liebenwerda,
un phare destiné aux aviateurs. Il leur
transmettra, en même temps que des indi
cations pour leur route, d’autres rensei-
gnements utiles, au moyen de signaux lu
mineux.
La puissance de ses projecteurs est de deux
mille bougies.
Evidemment, l’avenir est là. Des phares
de ce genre seront élevés partout, en pays
civilisés, et les aviateurs voyageant de nuit
pourront se guider, comme les navires sur
nos côtes, par la vue des différents feux et la
connaissance des signaux.
Nous ne sommes encore qu’aux débuts
d’une ère nouvelle dans les moyens de lo
comotion.
ESPAGNE
Le Programme de M. Dato
M. Eduardo Dato, le nouveau président
du Conseil es
pagnol, a fait au correspondant
Herald, à Madrid, les déc ara-
tions suivantes :
du New-York
« La France ne saurait avoir de meilleur
ami ni de plus ardent admirateur que moi.
Étant donné qu’un changement de minis
tère n’implique pas forcément un chan
gement dans la politique internationale, les
relations de l’Espagne avec la France ne
subiront aucune modification ; le cabinet
que je préside s’inspirera à l’égard de la
France des mêmes sentiments de cordialité
dont a fait preuve, au moment de la visite
de M. Poincaré, le ministère qui m’a pré
cédé. ..
» Je m’appliquerai dès l’abord à créer, le
plus tôt possible, dans le cabinet espagnol,
le portefeuille du ministère du travail. Je
me suis longuement attaché à l’étude des
problèmes sociaux et à l’amélioration du
sort de la classe ouvrière ; les gens raisonna-
bies y verront une garantie des sentiments
que j’éprouve à l'égard de l’ouvrier. Je suis
d'accord sur ce point avec bon nombre des
dées formulées récemment par M. Léon
Bourgeois.
» Chacune des fractions du parti conser
vateur,dit en terminant le président du Con
seil, se trouve représentée par un ministre
dans mon cabinet. »
of=
BULLETIN MILITAIRE
Les nouveaux membres du Conseil
supérieur de la guerre
Le général de division Ruffey est né le 19
mars 1851, à Dijon (Côte-d’Or) ; il appartient
à l'arme de l’artillerie.
Entré à l’École polytechnique le 20 octobre
1869 ; il était sous-heutenant le 20 octobre
1873 et fut ensuite promu lieutenant le 20
o sobre 1875 ; capitaine le 10 octobre 1878 ;
chef d'escadron le 27 février 1891 ; lieute-
nant-coonel le 26 mai 1897 ; coonel le 12
octobre 1901 ; général de brigade le 26 dé
cembre 1905 ; général de division le 8 no-
vembre 1910.
Il avait pris le commandement du 13e
corps le 18 ju n 1912.
Le général de division Curières de Castel
nau est né à Saint-Affrique (Aveyron), le 24
décembre 1851 ; il appartient à l'arme de
Fis faute lie.
Entre à Saint-Cyr le 27 novembre 1869,
il fit la campagne de 4870-1871 ; nommé ca
poral le 29 juillet 1870, il était nommé sous-
lieutnant le 14 août 1870 et fut ensuite pro
mu lieutenant le 14 août 1871 ; capitaine le
21 février 1876 ; chef de bataillon le 6 mai
1889; lieutenant colonel le 10 juillet 1896;
colonel le 25 avril 1900 ; général de brigade
le 25 mai 1906 ; général de division le 21 dé
cembre 1909.
Le 2 août 1911, à la suite des modifications
apportées au haut commandement, il était
appelé aux fonctions de premier sous-chef
d'etat-major de l'armée, membre de la com
mission militaire supérieure des chemins de
fer et du comité d’état-major.
UNE FEMME ASSOMMÉE
1 Compïègne. — La femme Berthe Godet,
âgée de trente-quatre ans, manouvrière, a
été trouvée morte sur la route de Gournay-
sur-Aronde.
Elle aurait été assommée samedi, vers onze
heures du soir, pour une cause futile, par un
individu avait qui elle avait des relations et
qui a disparu.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
i la EM® INTZRRATIGAALE
108, rue Baint-Lazare, 108
(ImmeuDls de THOTEL TERMINUS?
==============================================
question de la Caisse des Ecoles et l’orga
nisation d’un service d’hygiène scolaire.
Enfin la proposition Brard, qui tend à ins
tituer le monopole de l’enseignement dans
les communes dont la population est infé
rieure à un chiffre déterminé, sera égale
ment à l’ordre du jour.
Certes le gouvernement ne saurait accep
ter cette proposition bâtarde, et, à la vérité,
assez peu franche. Il défendra le principe
intangible, pour tout sincère républicain,
de la liberté de l’enseignement, avec con
trôle effectif de l’enseignement libre.
Mais aussi, n‘a-t-il pas donné les assu
rances les plus fermes, les certitudes les
plus absolues qu’il demandera au Parle
ment toutes les mesures utiles à la prospé
rité et au développement de l’école laïque,
— toutes les sanctions nécessaires à
sa défense efficace contre ses détracteurs ?
L'Autriche-Hongrle et l’Italie contre la
Grèce
Les ministres d’Autriche-Hongrie et d'Ilalie
à Athènes ont remis au gouvernement hellé
nique, séparément, une note identique, dans
laquelle ces deux puissances déclaraient que
la Grèce était responsable de la lenteur de
la marche des travaux de délimitation de
l’Albanie méridionale.
La note austro-italienne ajoute que d'après
la conférence de Londres, les travaux de dé
limitation devaient être terminés le 30 no
vembre, et qu’un mois après la Grèce de
vrait évacuer les territoires attribués à
l’Albanie.
L'Autriche-Hongrie et l’Italie font savoir
qu’étant donnée la lenteur des travaux de
délimitation, la Grèce devra évacuer les ter
ritoires albanais à la date fixée par la con
férence de Londres, c’est-à-dire le 31 dé
cembre.
Le gouvernement grec a répondu égale
ment par une note qu’il ne pouvait pas être
tenu pour responsable de la lenteur de la
marche des travaux de la Commission et il
a exposé plusieurs faits qui démontrent le
contraire des allégations austro-italiennes.
Le gouvernement grec aura certainement
répondu aussi aux ministres d'Autriche-Hon-
grie et d’Ilalie que la question de l'A/banie
étant une question européenne, que les
frontières dû nouvel État ayant été établies
par les six grandes puissances représentées
à la conférence de Londres, il appartient à
ces six puissances — et non pas à deux d’en
tre elles — de faire à la Grèce des observa
tions ou de lui adresser des demandes.
Les Arsenaux-Usines
B est maintenant à peu près certain que
M. Baudin profitera du passage, le ier jan
vier de la défense des côtes de la guerre a la
marine, pour supprimer les directions d’ar
tillerie navale et des travaux hydrauliques
dans les cinq ports militaires.
Ces importants services seraient centrali-
ses sous sa haute administration du direc
teur des constructions navales, qui deviea-
drait ainsi le directeur général des arsenaux-
usines.
Le nouveau décret d’organisation doit être
incessamment soumis à la signature du mi
nistre de la marine, et aura son plein effet à
compter du 1 er janvier prochain.
4r
wtnss*)
INFORMATIONS
TH. Vallée.
Suivant des renseignements, venus de
Berlin, l’Allemagne, bien que solidaire de
ses alliées, ne s’est cependant pas associée à
Le Repos hebdomadaire
dans les P. T. T.
Le comité d’études du Paris-Central télé
graphique avait décidé, au cours d’une toute
recente réunion, d'intensifier la campagne
entreprise en vue d’obtenir le repos hebdo
madaire, afin que, malgré l'opposition de
l’ingénieur en chef de l'exploitation télégra
phique, l'administration mit en pratique
l'acheminement par la voie pneumatique, al
lieu de la voie électrique, des télégrammes
de Paris pour Paris et de Paris pour la ban
lieue, échangés entre les bureaux de quar
tier et le Central. Cette combinaison dimi
nuerait, comme l’on sait, le trafic télégraphi
que, et permettrait _l‘application du roule-
1 . • {
Lundi 3 Novembre 1943
===== ===**
Rédaetenr en Chef, Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
auressertout ce qui concerne la Rédaction
a M. HIPPOLYTE FÉNOUX
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE! Rédaction, No 7.60
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ABONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure, PEur
l’Oise et la Somme
Autres Départements
Union Postale
TROIS Mois
Six Mois
UN AH
5 4L 5O
® Fr.
,.20
20 Fr.
On.8shonne également, SAfifS dans îous l9S na es
meut préconisé par les agents du télégraphe
en vue de l’obtenti n des « hebdos ».
Emu de cette décision, M. Massé, ministre
du commerce et des P. T. T. a convoqué
une délégation de « centra iens » au minis
tère du commerce ; elle a été reçue par M.
Galezowski, chef du cabinet.
Après l’exposé de la situation, les télégra
phistes ont insisté sur l’insuffisance du per
sonnel dont la courbe n’a pas suivi l’aug
mentation de trafic de ces dernières années.
A leur avis, et selon l’avis de leur chef. M.
Tallendeau, dont ils ont approuvé les rap
ports successifs, trois cents créations d’em
ploi seraient nécessaires pour assurer la
marche régulière du service et le repos heb
domadaire.
M. Galezowski a déclaré que le défaut de
disponibilités budgétaires dans l’exercice
courant empêche le ministre de créer les
emplois demandés. Cependant, a-t-il ajouté,
M. Massé consent à donner au central un
nouveau renfort de quarante surnuméraires
qui, avec les vingt auxiliaires accordés déjà,
permettront d’accorder soixante « libertés
hebdomadaires ».
Les délégués ont pris acte de cette mesure
et ont promis d’intervenir auprès de leurs
collègues pour ramener le calme.
L’Etat en Contravention
Croirait-on que l’Etat vient de se mettre
en contravention ?
On sait qu'il avait édicté la défense d’ap-
peier « un sou » la pièce de cinq centimes.
Il Veut ignorer le « sou », et on a vu certai
nes administrations frappées de contraven
tions pour avoir négligé, au profit d’un mot
qu’a consacré l’usage, le nom officiel de la
pièce de billon.
Or, dans le jardin des Tuileries, sur le
piédestal de la statue de Jules Ferry, l’Etat a
fait graver une inscription où il dit que ce
monument a été élevé par souscription na
tionale et que les enfants des écoles y ont
contribué « chacun pour un sou ».
En présence de l’exemple ainsi donné par
l’État, les délinquants du « sou » vont-ils
faire appel des contraventions dont ils ont
été l’objet?
La Réglementation douanière
Le gouvernement français vient de convo
quer un second congrès international de la
réglementation douinière.
De même que celui qui s’est tenu en 1900,
Ca congrès laissera de côté les discus ions
d’ordre économique relatives à la protection
et au libre échange pour se consacrer uni
quement à l’étude des procédés de percep
tion, des diverses formalités usitées dans
les différents pays, en un mot du mécanis
me de la douane et des améliorations â y in
troduire.
Voici les questions qui seront discutées par
les congressistes :
I. — N’est-il pas désirable que les litiges
en douane soient, dans tous les pays, ren-
voyés à des expertises ? Quel est le système
qu’il conviendrait de généraliser : ‘expertise
légale ou les Commissions ou Comités
mixtes ?
II. — Etude des moyens de dispenser du
paiement des droits d’entrée les marchandi
ses importées à condition.
III. — Comment établir une réglementa
tion en ce qui concerne : 4o les voyageurs de
commerce ; 2o leurs échantillons.
IV. — Convient-il de poursuivre la conclu
sion d’un accord international tendant à
adopter une définition uniforme du « poids
brut » et du « poids net » pour l’application
des droits de douane ?
Le congrès s’ouvrira le 18 novembre.
Il durera cinq jours.
Les Evasions à la Guyane
En réponse à une demande de M. Grodet,
le ministre des colonies a fait connaître Fef-
fectit des condamnés à la relégation qui se
sont évadés de la Guyane au cours des trois
dernières années.
En 1910, le nombre des relégués collectifs
était de 1,742, celui des relégués individuels
de 694. Il s’en est évadé 761.
En 1911, sur 1,790 relégués collectifs et 736
individuels, on a constaté 907 évasions.
Eafin, en 1912, sur 2,088 relégués collectifs
et 777 individuels, on a constaté 1,103 éva
sions.
Il est vrai que la plupart des évadés ont
été repris : en 1912, par exemple, 740 ont été
capturés sur le territoire de la Guyane fran
çaise et 273 ont été remis par les gouverne
ments de la Guyane hollandaise et de la
Guyane anglaise.
On a volé un Préfet de Police !
M. Lépine, qui fut préfet de police, a dû
nourrir dans sa carrière dos creinted ean:
préfet de police, a du
ère des craintes sans
nombre. Car tout citoyen français était, on
pouvait le croire, protégé des malandrins.
On se disait : Lépine veille sur nous. Très
bien ; mais qui veillait sur Lépine ?
Or, M. Lépine, tout comme un autre, avait
besoin de protection. La mésaventure dont
il vient d’être la victime le prouve.
M. Lénine revenait, vendredi, de Hollande
et s'arrêta à la gare frontière belge, Esschen,
afin de prendre un billet direct pour Paris.
Mais, cédons-lui la parole :
« J’avais rempli les formalités douanières
comme tout le monde, a-t-il dit, et j’avais
pris au guichet mon billet que j'avais payé
en sortant un billet de banque de mon por
tefeuille. , _
» Je montai dans l’express de 16 h. 20 qui
arrive à Paris-Nord à 22 h. 46. Le train n'é-
tait pas plutôt parti que, mettant la main à
la poche intérieure de mon veston, je m'a
perçus, non sans un certain ahurissement
que vous comprenez, de la disparition de
mon portefeuille... . .
» J’avais certainement été la victime a un
adroit filou... . — _
» Le plus drôle — si vous trouvez cela
drôle 1 — ç’est qu’au-dessus du guichet de la
gare d’Esschen et partout autour de moi, les
écriteaux étaient multipliés dans toutes les
langues :
» Attention aux pickpockets î Beware of pick
pockets ! » etc... »
M. Lépine ne put que confier son infor
tune au commissaire de police d’Anvers. Il
n’espère guère retrouver son portefeuille. Il
lui reste pourtant une chance, e est que son
voleur soit de la race des vaniteux. Avoir
« fait » un prélet de police, et ne pouvoir
s’en vanter, ce serait alors, pour cot habile
filou, un supplice trop cruel.
4
a 8 Fr.|
= » |
A& u 5
“MPEEVATOLNE EE PARIS
Paris, 2 novembre, 11 h. »». ’
Extrêmes berométeianes • 768 min. à gjer.
mont; 759 millim. t Dunkerque.
c Dépression Nord-Ouest Europe, forte pression
DlG.
Temps probable : Vent d’entre Sud. et Ouest,
quelques averses, temps doux. *
A.U HAWEEE
(Centre de la Vidai
A
midi..
Minuit
ÜSOMEIU
763
763
UMOïttï.
4- 16
4- 44
LA FÊTE A SOUHAITER
AUJOURD’HUI. Saint-Puberè
DEMAIN
Saint-Charles
PAR-CI, PAR-LA
Sur le Chemin de la Mecque
J'imagine que le grand intendant de Moulay-
Hafid est, à l'heure actuelle, l'esprit le plus
blasé qui soit sur les fantaisies susceptibles
d’éclore dans une tête humaine.
Je me le figure archi-cuirassé contre tous les
incidents et toutes les surprises, résigné par
profession, calme par habitude, toujours prêté
accueillir avec le même respect attentif les dé
cisions du patron et à ne plus s’étonner de rien.
Il symbolise à merveille ce fatalisme superbe
et cette admirable impassivité que n’arrive ja
mais à secouer la plus étrange coalition des
événements. Que la volonté d’Allah soit faite !
Son maître l’avait quitté l’autre jour pour se
rendre à la Mecque où des devoirs rituels l’ap
pelaient. ils étaient vingt-trois à le suivre, vingt-
trois seulement en voyage de foi et de plaisir.
Et l’on apprend aujourd'hui que pour son
retour, Moulay-Hahd a fait retenir plus devant
places à bord du navire qui doit le ramener en
Egypte. Le pèlerinage a du bon pour les fa
milles.
La Mecque.semble avoir eu pour influence de
mettre des trésors d’affection au cœur d'un sul
tan sentimental. La majoration sensible de l’ef
fectif résulte, en effet, des attentions tout à fait
galantes que Moulay-Hafid voulut bien avoir en
cours de route.
Son généreux cœur d’artichaut sema ses
feuilles au fil du chemin avec une prodigalité
touchante. Qu’il lui soit beaucoup pardonné,
car il aima souvent et bien.
Si nos moralités occidentales s’offusquent
passablement de cette légèreté conjugale et sou
haiteraient à Moulay-Hahd une seule compagne
résumant l’amour de toutes celles qu’il en
chaîna aussi simplement, elles voudront bien
reconnaître aussi que cet exotique se conduit,
en somme, en fort brave homme.
Il aurait pu passer au milieu de ces émotions
nouvelles et n'en conserver qu’un souvenir
vite flétri, peut être de l’ingratitude, peut être
aussi cette cynique lâcheté qui conduit si souvent
chez nous la fille-mère abandonnée dans les bas-
fonds de la misère ou sur les bancs de la Cour
d’assises.
Cet homme sauvage a beaucoup mieux fait.
Il a invité ses petites amies à le suivre en
Egypte, et non seulement elles, mais aussi leurs
chères familles. Il y avait peut-être là des ma
mans, et des frères qui se morfondaient, sans
même avoir l’espoir de fumer le Nil un jour, et
qui tout à coup, sur un hasard, sur une œilla
de, sur un coup de foudre sans orage se trou
vent appelés à jouer des rôles quasi-historiques.
Qui nous eut dit qu’il y eut tant d’aimables per
sonnes sur le chemin sacré de la Mecque !...
Voyez-vous d’ici l'intendant général, le grand
régisseur attendant son maître. Ils étaient partis
vingt-trois ; ils reviennent dix douzaines et
plus. Complications de service et d'installation.
Moulay-Hafid sourit et trouve, somme toute,
la vie clémente. Tout au plus un souci d’ordre
l'amène-t-il à cataloguer ses nouvelles familles*
de rencontre. Pas de noms où il s’embrouille,
pas de sobriquets cù il s’égare, rien de tout
cela, une simple étiquette d’origine : « Récolte
1913 ».
ALBERT-HIERRENSGHMID?
Une Conférence de Mme Tulos Siegfrlad
L’ « Etoile Blanche », ligue contre l'immo-
ralité publique et privée, fondée depuis une
quinzaine d'années et qui compte à 1 heure
actuelle environ 80 sections, réparties dans
toute la France, a ouvert samedi et a pour
suivi hier dimanche, à Rouen, son sixième
congrès. Cent trente délégués, représentant
de nombreuses sections, ont pris part à ce
congrès, dont toutes les conférences et tou
tes tes causeries se rattachent à cette géné
reuse idée générale : « La Rénovation mo
rale par la famille ». A côté des congressis
tes investis d’un mandat régulier, nombre de
personnes qui s’intéressent au relèvement
moral, ont tenu à suivre ce congrès.
Le Congrès a été ouvert samedi à neuf
heures, en la salle de la « Solidarité », 124,
rue Saint-Hilaire, par M. le pasteur Lauga,
remplaçant M. le pasteur Quiévreux, presi
dent de la « Solidarité », qui est en ce mo-
ment malade. Au nom du Comité de récep-
Don, M. Lauga a souhaité une cordiale biens
venue aux congressistes.
Après une allocution de M. E. Gounele
secrétaire général de « F « Etoile Blanche »,
il a été procédé à la nomination des mem
bres du bu eau du congrès, qui a été const-
tué de la façon suivante :
Président d’honneur, M. A. Qulevreuxprési
dont M. Gast; vice-présilenle, MmeJSifTed
L présidente du Conseil national des femmes i“es
iR
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