Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-10-30
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 octobre 1913 30 octobre 1913
Description : 1913/10/30 (A33,N11793). 1913/10/30 (A33,N11793).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526386199
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
55**bbw — N 11,793
(C Pagesy
5 Centimes
88
EDTTION BU MATIN
Administrateur * Délégué
S Cenzimes
(6 Pages;
Jeudi 30 Octobre 1913
$
?»
7
Adresser tout ce qui concerne l’Administratics
a M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
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Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
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-/-
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Comptant..
B mois.... J
faible
£ 51/9
£52/6
-/-
1% a
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 28 octobre 1913.
UN PROJET DU MINISTRE DE LA
GUERRE
M. Etienne vient de faire savoir à la Com-
mission de l’armée qu’il avait employé ses
vacances à élaborer un projet rectificatif de
la loi de trois ans.
Le ministre a déclaré que son travail était
terminé et que le projet de loi serait déposé
sur le bureau du Sénat dès la séance de ren
trée.
Interrogé sur l’état des casernements, M.
Etienne a confirmé les renseignements qu’il
avait communiqués précédemment.
Il a indiqué la satisfaction qu’il avait
éprouvée lors de son voyage dans l’Est.
Il a annoncé qu’il se proposait d’amé-
- liorer incessamment la situation des offi
ciers et sous-officiers casernes dans l’Est.
LES AFFAIRES DU MAROC
TANGER (MAZAGAN, 28 octobre). — L’agita
tion continue aux environs de Taroudant.
Un parti da Maghzen a poursuivi avec suc
cès les dissidents et razzié le douar Mattabi.
Le chef rebelle Ali Amachou, abandonné
de ses partisans, a fait des ouvertures pour
obtenir l’aman.
LES AFFAIRES D'ORIENT
Mlsaion militaire allemande en Turquie
. Berlin. — Le Lokal Anzeiger annonce que
ta Turquie vient de nouveau d'engager le gé-
néral de cavalerie allemand Von Sanders et
trente officiers allemands, pour aider à la
réorganisation de l’armee, ce qui porte à 43
le nombre total des officiers allemands
service de la Turquie.
LES RADICAUX A LA CHAMBRE
au
i On commence à se préoccuper dans
couloirs des difficultés auxquelles se heur ¬
les
tera le cabinet.
M. Caillanx, dit-on, a l’intention de cons-
tituer à la Chambre, ( a exécution des déci
sions du Congrès de Pau, un groupe unique
des adhérents au parti radical et radical-so-
cialiste.
Ce nouveau groupe pourra compter 140
membres environ ; il formera le noyau de
l’opposition au cabinet actuel.
CONCOURS GÉNÉRAL AGRICOLE
{ L'Officiel publie un avis du ministre de
l’agriculture décidant que le Concours géné
ral agricole de Paris (animaux gras) aura
lieu du lundi 16 au lundi 23 février 1914.
Ce concours se tiendra au Grand-Palais des
Champs-Elysées.
LANCEMENT D’UN SOUS-MARIN
ROCHEFORT. — Hier après-midi, à 3 h. 30,1e
BOus-marin Corrélie, construit aux chantiers
de l’Arsenal, a été lancé avec succès.
LE VICE-AMIRAL BELLUE
MIS AU CADRE DE RÉSERVE
Le vice-amiral Bellue, préfet maritime de
Toulon, est placé dans 1® cadre de réserve à
compter du 28 novembre. __
AVIATEURS ALLEMANDS EN FRANGE
ViLLACOUBLAY. — L’aviateur allemand
Stoessier qui était parti de Laon à 9 h. 15
avec son passager M. Seckatz, a atterri vers
midi à Montigny.
Les autorités aussitôt prévenues se sont
rendues auprès de l’aviateur et ont procédé
à l’enquête d’usage.
Le sous-préfet a ensuite autorisé l’aviateur
et son passager à repartir.
Ceux-ci ont repris l’air vers 4 heures et
sont arrivés sans incident à Villacoublay à
5 heures et demie à la nuit noire.
MORT DU COMMANDANT
DU «LOUQSOR»
Marseille,. — La traversée du paquebot
Louqsor, des Messageries Maritimes, allant
de Haïphong à Marseille, a été marquée par
un deuil pénible.
Le commandant du bord, le capitaine Gos,
a succombé d'une congestion cérébrale en
vue de Djibouti où il a été inhumé.
La veuve da commandant qui habite Mar
seille vient d’être avisée du malheur qui la
trappe.
\ COMMISSARIAT CAMBRIOLÉ
—PONTOISE. — Des malfaiteurs se sont intro-
duits dans le commissariat de police et ont
fracturé les tiroirs des divers bureaux.
Ils se sont emparés d’une somme de
832 fr. 56, dont deux cents francs apparte-
mant au brigadier de police.
L Les coupables sont recherchés.
EN ORIENT
Rédacteur en Chef, Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Rédaction
à M. HIPPOLYTE Fénoux
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE J Rédaction, No 7.60
ABONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure, PEure
l’Oise et la Somme
Autres Départements
Union Postale .........
Trois Mois
“a sarapnenee
Six Mois
ün Am
4. 5O
o Fr.
a® Fr.
10
20 Fr.
On s’abonne également, SAHS ERsIS, dans tous les Buranas de Posta
40 à 3
ew rransb s
METAUX
LONDRES, 29 Octobre, Dévêche de 4 h. 30
NEW-YORK, 29 OCTOBRE
Cotons t octobre, baisse 2 points : dé
cembre, baisse 10 points ; janvier, baisse
11 points; mars, baisse 9 points. — Soutenu.
Calés » baisse 1 à 5 points.
NEW-YORK, 2
9 OCTOBRE
Cuivre Standard disp.
i. BU Jou
S. PRÉCzNCNT
15 87
— décembre
16 25
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A malganat. Cop...
74 3 8
74 1/4
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CHICAGO, 29
OCTOBRE
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Décembre.
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C. PRECED
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Mai
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Maïs sur
Décembre.
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Mai
71 3 8
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Saindoux sar.
Octobre...
40 47
10 71
Janvier...
10 63
10 77
xsazemazssano
CONGRÈS DE NAVIGATION INTÉRIEURE
Tours. — Le Congrès de la navigation inté
rieure a adopté hier différents vœux relatifs
à la création d’un canal de Noyers à Tours
et de deux canaux latéraux à la Loire et au
Rhône.
Le Congrès a demandé en outre la prolon
gation du canal latéral à la Loire jusqu’à
Caen vers le Nord et jusqu’à Limoges vers le
Sud.
La construction de ces canaux devant coû-
ter deux milliards, le Congrès, avant de clore
ses travaux, a décidé de demander à
d’assurer la garantie des intérêts,
l’Etat
AFFAIRES DE MOEURS
CHARLEVILLE. — La police vient d’arrêter
un nommé Mailleurs, âgé de 46 ans, ouvrier
d’usine, accusé d’avoir attiré une fillette de
sept ans dans un endroit isolé et lui avoir
fait subir les pires outrages.
Nancy. — Le nommé Alexis Laporte, âgé
de trente ans, ouvrier d’usine, vient.d'être
arrêté à Pont-à Mousson sous l'inculpation
d’avoir violé ses trois enfants, deux filles de
quatorze et dix ans et un garçon de
ans.
Laporte a fait des aveux complets.
douze
CONDAMNATION A MORT
Bordeaux. — La Cour d'assises vient
de
condamner à la peine de mort le nommé
Guichenez, qui assassina, en septembre der
nier, M. Degans, propriétaire aux Logets, et
incendia ensuite la maison de sa victime.
UN LÉGIONNAIRE SE CONSTITUE
PRISONNIER
Pau. — Un caporal-fourrier de la légion
étrangère est venu se constituer prisonnier
au Parquet. Il a déclaré se nommer Duroux
et avoir autrefois été condamné pour faux à
20 ans de travaux forcés parla Cour d’assises
de la Seine. Il s’était alors engagé sous le
nom de Léman à la légion étrangère où il
compterait 17 ans de services, 22 campagnes.
Duroux a ajouté qu’étant à la veille de pren
dre sa retraite, il voulait faire réviser son
procès.
Il a été écroué.
Le Parquet a ouvert une enquête.
EXPLOSION A BORD D’UN NAVIRE
ANGLAIS
Londres. — Une explosion s’est produite
hier à Devonport à bord du navire de guerre
Leander. Deux hommes ont été brûlés vifs.
LE FEU A L'EXPOSITION DE GAND
Gand. — Hier soir, vers 7 heures, un in
cendie a éclaté à l’exposition, dans le quar
tier de la « Vieille Flandre ».
Cinq maisons ont été détruites.
L’AVIATEUR PÈGOUD EN ALLEMAGNE
Berlin. — L’aviateur Pégond a renouvelé
hier, sur l’aérodrome de Johannisthal, ses
vols audacieux, devant un public aussi con
sidérable et aussi enthousiaste.
INONDATIONS AUX ÉTATS-UNIS
New-Ÿoré. = Suivant des nouvelles de
San Salvador, les pluies ont causé de très
fortes inondations. • • —
Les communications par chemins de fer
et par télégraphe sont interrompues en
maints endroits.
On a enregistré à l’heure actuelle 54
morts.
Nouvelles du Sénat
La Commission de l’Armée
La Commission sénatoriale de l’armée
vient de se réunir sous la présidence de M.
de Freycinet. Eole doit examiner les modi
fications éventuelles qui pourraient être ap
portées dans la loi de 3 ans votée au mois
d’août dernier.
Ces modifications concernent notamment
les dispositions relatives aux élèves des
grandes écoles, aux Commissions médicales
et de réforme, aux allocations aux soutiens
de tamille, à la réversibilité des pensions
aux veuves et orphelins des anciens mili-
faireg
Il faut se rappeler, en effet, que lors de la
discussion de la loi de 3 ans devant le Sé
nat la Commission de l’armée avait bien
conclu à l’adoption immédiate du texte voté
par la Chambre, mais sous réserve qu’un
projet rectificatif, portant sur les points que
. nous venons d’indiquer, serait proposé au
Parlement.
M. Etienne, ministre de la guerre, a été en-
. tendu à 4 heures
La deuxième guerre d’Orient, — c’est-
à-dire celle qui s’éleva entre les alliés :
Serbes, Bulgares, Grecs et Monténégrins,
quand il s’agit de partager entre eux les
territoires conquis sur la Turquie, — cette
deuxième guerre est maintenant apaisée.
Elle a pris fin le 10 août dernier, par le
traité de Bucarest. Mais il reste encore à
fixer définitivement les conditions de la
paix entre la Turquie et les États balka
niques autres que la Bulgarie.Il reste aussi
à régler toutes les questions financières
entre la Turquie, ses anciens adversaires et
plusieurs autres États de l’Europe eux-
mêmes.
La paix a été signée entre la Turquie et
la Bulgarie, à Constantinople ; un traité a
déterminé la frontière nouvelle et fixé les
relations économiques entre les deux pays.
Actuellement, Talaat bey, ministre de l’in
térieur de Turquie, Alii bey, président du
Conseil d’Etat, et M. Tocheff, ministre plé
nipotentiaire de Bulgarie, sont en train de
conférer au sujet de la nomination des fonc
tionnaires bulgares et musulmans dans
la Thrace occidentale ; ils étudient aussi les
moyens pratiques de rompre les mariages
forcés des femmes musulmanes et d’annuler
leur conversion à la foi orthodoxe. Dès que
ces différents points auront été élucidés,
l’accord sera complet.
Pareillement, des négociations se pour
suivent à Athènes, entre la Turquie et la
Grèce. Mais elles semblent beaucoup moins
avancées que celles engagées à Constanti
nople, et c’est ainsi que la question des îles
de la mer Egée n’est pas encore résolue et
qu’elle se trouve d’ailleurs compliquée par
ce fait : que certaines de ces îles sont tenues
en gage par l’Italie depuis que furent ou
vertes les hostilités italo-turques au sujet
de la Tripolitaine. Faut-il croire que le dé
nouement de l’imbroglio sera confié aux
soins des puissances ? En tout cas, théori
quement, l’état de guerre persiste entre la
Grèce et la Turquie, comme il persiste, du
reste, entre la Turquie d’une part, et, de
l’autre, la Serbie et le Monténégro. C’est un
état de choses fort indéterminé ; il durera
assez longtemps. En tout cas, une reprise
des hostilités ne paraît pas possible dans
l’état d’épuisement où se trouvent tous les
peuples balkaniques.
Un autre problème, celui de la délimita
tion de l’Epire, sollicite l’attention de tou
tes les puissances. Mais il n’est pas très
facile d’en prévoir la solution. En effet, des
dissentiments se sont élevés au sein de la
Commission internationale chargée de dé
terminer la frontière entre l’Albanie et la
nouvelle Grèce; un antagonisme très accen
tué s’est accusé entre les deux groupes de
puissances ; enfin les populations intéres
sées, qui sont d’origine grecque, ont plus
d’une fois marqué leur vif mécontentement
contre certaines décisions projetées qui
méconnaissent leurs origines, leurs droits
et leurs légitimes aspirations. On assure de
Vienne que, si la Commission n’a pas ter
miné ses travaux aujourd’hui même, l’Au
triche et l’Italie seraient décidées à passer
outre et à régler la question de frontière.
Un pareil procédé ne ferait que causer un
malaise nouveau entre les puissances, sans
arriver sans doute à une solution satisfai
sante et définitive.
Pour ce qui est des négociations entre la
Turquie et les grandes puissances, on peut
dire que les accords avec la Russie et avec
la France — et qui concernent les ques
tions économiques, le régime des capitula
tions et des écoles,— sont conclus. Mais les
accords avec l’Allemagne, avec l’Angle
terre et avec l’Italie ne le sont point encore.
Ils ne sont pas à la veille de l’être.
Th. Vallée.
L’enseignement du français en Grèce
Athènes, 29 octobre.
On déclare que le ministre de l’instruction
publique a l’intention de donner plus d’ex
tension à l’enseignement du français dans
tontes les écoles de l’État.
Dès que les études ordonnées sur cette
question seront terminées, le gouvernement
grec s’adresserait à la France pour obtenir
l’envoi, dans un certain nombre de lycée? et
de collèges de la Grèce, de professeurs appar
tenant à l’Université de France.
BULLETIN MILITAIRE
L’Instruction de l’Infanterie
Une circulaire du 12 septembre 1913 a in
dique d’une manière générale les directives
à suivre pour l’instruction sous le régime de
la nouvelle loi de recrutement,
Une nouvelle instruction en date du 22 oc
tobre 1913 complète la circulaire précitée en
fixant pour l’infanterie :
POlr les Amateurs de pleine eau
L’Autriche en Asle-Mineure
Berlin, 29 octobre.
Selon le Journal de Berlin à midi, les mi
lieux politiques et financiers autrichiens
s’intéresseraient très vivement à un proies
tendant à créer une sphère d’intérêts autri-
chiens en Asie-Mineure. Il s’agirait de la ré
gion appelée Kolidie, située non loin de la
ville de Mersine.
Serbie et Autriche
Belgrade, 29 octobre.
Il est inexact que les négociations d’un
traité de commerce entre l’Autriche-Hongrie
et la Serbie doivent commencer à bref
délai.
La Turquie et les réformes en Albanie
Constantinople, 29 octobre.
L’entente entre la Russe et la Turquie est
en principe complète ; certaines divergences
d’ordre secondaire subsistent cependant en
core touchant les réfui mes en Arménie.
La Porte a décidé l’envoi sur les lieux de
deux inspecteurs généraux pour les six vi-
layets arméniens, ainsi que la création d’un
corps de gendarmerie de 5,000 hommes.
L’Organisation de la gendarmerie albanaise
Budapest, 29 octobre
Le Pester Lloyd se fait mander de La Haye
que le colonel de Veer et le major Thomson,
les officiers hollandais chargés d’organiser
la gendarmerie albanaise, visteront Vienne
et Rome avant d’aller en Albanie, afin de se
présenter aux gouvernements austro-hon
grois et italien.
Les deux officiers entreront en fonctions
au cours du mois prochain,
T
!» Les modifications à apporter aux métho
des actuelles lorsque le système de la loi de
trois ans fonctionnera normalement, c’est-à-
dire à partir du mois d’octobre 1914 ;
20 Les mesures à prendre dans les corps
de troupe pour assurer dans les meilleures
conditions ^instruction simultanée des deux
classes 1912 et 1913.
Voici quelques extraits de ce document :
Le Combat futur (
Dans le combat futur, comme par le passé, le
succès dépendra, dans une large mesure, de la
valeur de la troupe.
L’infanterie, plus spécialement exposée pendant
des journées entières à un feu déprimant, ne sera
a la hauteur de sa tâche que si elle possède, dès
le temps de paix, une instruction parfaite et un
moral excellent.
L’augmentation du temps de service contribue
ra à atteindre ce résultat Elle permettra, en effet,
d’augmenter la résistance physique du fantassin,
de pousser plus à fond l'instruction individuelle et
celle des unités, de manière à obtenir dans la ma-,
nœuvre plus de correction et de rapidité, et de
perfectionner le fonctionnement des spécialités de
toutes sortes (signaleurs, téléphonistes, sapeurs-
pionniers, mitrailleurs, etc ..) devenues indispen
sables en campagne.
Il est nécessaire de pousser l’instruction techni
que du fantassin à un peint tel que l’on obtienne
dans la manœuvre un automatisme suffisant pour
résister aux ébranlements nerveux du champ de
bataille et pour maintenir en toutes circonstances
la discipline, l’ordre et la cohésion qui sont des
éléments indispensables du succès.
Pour la compagnie comme pour le bataillon, le
combat encadré, cas le plus fréquent à la guerre,
devra être étudié dans tous ses délails, dans tou
tes ses phases et sur tous les terrains.
Cette élude portera non seulement sur le mé
canisme même du combat, mais aussi sur les
opérations connexes qui sont trop souvent négli
gées à l’instruction.
L’Education physique
Une part importante sera faite pour les anciens
soldats à la gymnastique d’application en ce
qu'elb a d’attrayant, ainsi qu’aux exercices spor
tifs (courses, jeux, sauts, natation, etc.),
L’émulation entre les soldats et entre les unités
sera entretenu au moyen de concours.
Tir
On s'attachera à assurer le dressage physique
et l'automatisme du tireur, à développer son ins
truction technique et tactique en vue d’en faire
« un bon tireur de champ “de bataille », c'est-à-
dire un homme capable d'atteindre avec le mini
mum d’attention et de fatigue un but anslogue à
ceux qui se présentent à la guerre, et apte a ap
pliquer dans le groupe, en toutes circonstances,
même lorsque la direction fait défaut, les princi
pes enseignés à l’instruction individuelle.
L’augmentation de l'allocation des munitions à
balle et à blanc et les perfectionnements en voie
de réalisation dans l’organisation des champs de
tir contribueront fortement à l’amélioration des
conditions de l’instruction en vue de la prépara
tion au tir de guerre.
L’instruction des deux classes 1912 et 1913.
L’instruction des deux classes sera nettement
séparée. Il y a, en effet, le plus grand inté-
rêt à ne pas retarder le moment où la classe 4912
sera mobilisable. Le grand nombre d'instructeurs
dont on dispose jusqu’au début de novembre et la
possibilité de profiter de la belle saison pour mul
tiplier les exercices à l’extérieur ont dû permettre
de pousser très activement l'instruction de cette
classe.
Quant à l’instruction de la classe 1943, elle de
vra être conduite très progressivement, en raison
de l’âge des jeunes soldats et du fait qu'ils arri
veront à une époque moins favorable au point de
vue de l’hygiène et moins commode pour l’ins
truction.
Les nouveaux Casernements
dans l’Est
La sous-commission parlementaire char
gée d’inspecter les nouveaux casernements
dans l’Est a commencé ses travaux. Cette
commission que préside M. Cochery, et qui
comprend MM. Combes et Albert Thomas,
s’est rendue d’abord à Mézières-Charleville.
Un contrôleur général de l’armée, M. Lagar-
de, a été mis à la disposition de cette com
mission ; le commandant du génie Lévy-
Alvarez est chargé de donner les explica
tions.
La commission, qu’accompagnait M. Gal
lois, député des Ardennes, a inspecté à Mé-
zières-Charleville les casernements dp l’artil-
lerie et de l’infanterie. Elle s’est déclarée
très satisfaite. Les hommes ont le cubage
d’air de 17 mètres réclamé par le service
d’hygiène, et la distance réglementaire de
0 m. 80 entre les lits est respectée. A la ca
serne du. 91e les parlementaires ont constaté
que l’état sanitaire est excellent et que les
hommes ne paraissent aucunement souffrir
des constructions récentes.
La Commission s'est ensuite dirigée sur
Sedan. Dans cette ville les casernements ne
sont pas encore tout à fait secs. Il y a quel
ques imperfections dans la construction :
a Elles sont légères », dit M. Cochery. « Je
les note malgré tout », répond M. Thomas.
Le seul point où tout le monde est d'accord,
c’est que l’état sanitaire est excellent, et que
le nombre des maladies est insignifiant.
A Stenay, les hommes sont encore à l‘é-
troit, mais les locaux sont parfaitement secs
et habitables. La sous-commission a ac
cueilli une requête des officiers qu’elle a
trouvée très juste et qui a trait à la vie chère
que ne peuvent plus supporter les officiers
subalternes avec leur maigre solde. Une dou
zaine d’œuts se paye 2 fr. 20. M. Cochery a
promis de demander au ministre l’allocation
no 1 pour les officiers de la garnison de Ste-
nay.
A Longuyon, où il n’y avait autrefois au
cun soldat il y en a aujourd'hui 1.600. Lad-
ministration de la guerre a dû faire la un
effort considérable pour édifier les baraque
ments nécessaires a la garnison. Les bati
ments sont correctement construits, ils pa
raissent habitables, mais ils pourraient être
mieux utilisés. M. Cochery a trouvé l’éclai-
rage déplorage, et a constaté que les locaux
les plus confortables étaient employés com
me magasins, alors que les officiers n étaient
pas logés. “
Photo Petit Havre
Cliche Petit Havre
UH « SWIMMING BATH » A CARDIFF
Une à une les nombreuses cabines dispo
sées sur la plage pour le service des bai
gneurs ont été démontées. Les parasols ont
été repliés et les enfants ont cessé de s’ébat
tre sur le sable. La saison d’été a pris fin, et,
bien à regret, les amateurs de pleine eau
ont dû se résigner à abandonner leur passe-
temps favori.
Pendant neuf mois, nos concitoyens de
vront se contenter soit de leur confortable
cabinet de toilette, soit des bains-douches,
dont l’emploi semblé heureusement se gé
néraliser, soit encore des simples ablutions
pratiquées à domicile.
Quant aux agréables exercices de natation,
aux évolutions rapides, aux aimables fantai
sies nautiques, aux plongeons voluptueux
dont tous se délectaient, il leur faudra, con
tre leur gré, n’y plus songer pendant quel-
qne temps.
Et naturellement tous les nageurs mani
festent l'ennui qu’ils éprouvent à ne pas pos
séder en notre ville une spacieuse piscine,
convenablement aménagée, où il leur serait
loisible, durant la saison d’hiver, de conti
nuer des ébats aussi utiles qu’agréables.
Bien des fois, n’ayant étudié que superfi
ciellement cette intéressant*» question, nous
nous sommes personnellement étonné que
les chefs des grandes industries locales qui
sont parfois dans la nécessité de refroidir
des liquides ou de condenser de la vapeur,
n’aient pas eu la générosité de profiter de
cette circonstance pour doter leur personnel
d’installations où il eut trouvé, à la sortie de
l’atelier, des soins de propreté avec un exer
cice réparateur.
Mais aussi avons-nous beaucoup plus re
gretté encore qu’il ne soit pas rencontré en
notre ville un homme à la volonté ferme, à
l’initiative hardie, pour créer et faire fonc
tionner au Havre un grand établissement
d’hydrothérapie doté d’une piscine spacieuse
et bien aménagée.
Et nous le regrettons, non pas tant parce
que cette installation permettrait à quelques
athlètes de s’entrainer toute l’année en vue
des grandes luttes sportives, mais beaucoup
plus parce que la natation est certainement
l’un des meilleurs parmi les exercices phy
siques, et aussi parce qu’en assurant à tous
ceux qui le pratiquent une sauvegarde indis-
pensable il contribue à leur fournir une
hygène toujours précieuse.
Pourquoi comme Paru, comme Lyon,
comme Lille n‘aurions-r S pas notre éta
blissement balnéaire ouvert en toute sai
son ?
C’est une question que nous nous sommes
posée, que beaucoup se sont posée avant
nous, mais qui n’a jamais, croyons-nous, été
examinée comme il conviendrait.
Un récent voyage en Angleterre, nous a
fourni l’occasion de l’étudier avec assez de
précision pour qu’il nous soit permis de con
signer ici quelques réflexions appuyées sur
une sérieuse documentation.
Un ami avec qui nous LOUS entretenions
de la question voulut bien un jour nous
mettre en relations avec M. Dunnell, super
intendant de la corporation des bains et
gymnases à Cardiff.
Grâce à l’extrême amabilité de celui-ci nous
avons po,non seulement visiter dans tous ses
détailsle superbe établissement d’hydrothéra-
pie de cette ville et en apprécier le fonction
nement, mais aussi recueillir des notations
complètes sur les établissements similaires
de l'Angleterre.
Mentonns2S(donc, pouf fixer les idées sur
leur développement et leur importance que
la Corporation des balns possède, en 22 villes,
428 établissements ai si répartis : Glasgow,
1,010,805 habitants, 46 établissements avec
9 piscines ; Birmingham, 850,000 habitants,
11 établissements ; Liverpool, 746.566 habi
tants, 48 établissements, 13 piscines ; Man
chester, 744,333 habitants, 18 établissements,
43 piscines; Sheffield, 471,662 habitants, 7
établissements tous dotés de piscines ; Leeds,
455 498 habitants, 9 établissements, une seule
pleine; Islington,327,403habitants,4 établis
sements avec deux piscines ; Edinburgh,
320,000 habitanis,3 établissements,! piscine;
Bradford, 290.000 h ,bitants,20 établissements,
2 piscines; Hull, 286,000 habitants, 3 établis
sements et 2 piscines.
Nottingham, avec 264,735 habitants, possè
de 3 établissements, 2 piscines.
Newcastle-on-Tyne, 260,000 habitants, 4
établissements et 1 piscine ; Sal for J. 240,000
habitants,5 établissements,! piscine; Hackney
240,000 habitants, i établissement avec 1
piscine; Huddersfield, 107.825 habitants 5
établissements, 1 piscine ; Brighton, 131.400
habitants. 4 établissements, 1 piscine ; New-
port, 87 626 habitants, 2 établissements, 1
piscine ; Weston-superMare, 23 500 habitants,
1 établissement avec piscine; Kiddermins er,
27,623 habitants, 1 établissement avec pisci
ne ; Cheltenham, 48,943 habitants, 2 établis-
sements avec une piscine ; Cardiff, 190,000
habitants, 1 établissement avec 3 piscines.
Enfin, un nouvel établissement vient d’être
ouvert à Penarth. Notons en passant que ce
dernier présente cette particularité que, par
mesure d’économie.il fonctionne à l’eau de
mer.
Cette énumération peut paraître un por
fastidieuse ; elle a cependant son intérêt, car
elle nous permet de faire remarquer que
d’autres villes -comme Londres et South-
ampton, pour ne citer que les plus connues
de nos concitoyens, ont été dotées par d’au»
très sociétés, d’établissements comportant
des « swimmings baths » et que, dans cer
taines villes, il y a des établissements con,
currents ; c’est le cas de Cardiff où une au«
tre Société a installé avec succès des bains
en piscine dans un quartier ouvrier.
Elle nous fournit aussi l’occasion de si
gnaler que si les grandes villes ont de
nombreuses installations, des cités d’une im
portance analogue à celle du Havre, comme
Huddersfield, Brighton, Cardiff, en sont éga
lement pourvues, et que même de petites
localités comme Weston, Kidderminster,
Cheltenham, Ne wport et Penanh, assurent
la vitalité d’établissements de bains dotés de
piscines
Pourquoi donc n’en serait-il pas de même
au Havre répéterons-nous ?
« #
En visitant l’établissement de Cardiff, ville
possédant un chiffre d’habitants à peu près
identique à celui de notre ville nous avons
eu l’impression que semblable installation
devait répondre logiquement aux nécessités
de notre ville.
Disons donc en quoi il consiste.
Situé au centre de la cité, il comporte un
très vaste édifice abritant toute une série de
cabines destinées aux bains chauds, des sal
les particulières pour bains rituels pratiqués
par les juifs, des locaux spéciaux pour bains
turcs, et trois confortables piscines.
Les cabines de bains chauds présentent
cet avantage, à peu près inconnu en notre
ville, que le local attribué au baigneur com
porte deux loges, l’une pour déposer les vê- «
tements, l’autre pour prendre le bain. En
outre, au-dessus des baignoires existe tou
jours un appareil à douche, de sorte que l’on
peut à volonté soit procéder par aspersion,
soit par immersion.
Quant aux piscines, qui nous préoccupent
particulièrement, elles se présentent sous
l’aspect de trois vastes bassins garnis en cé
ramique blanche. Elles mesurent 60 pieds de
longueur sur 22 de largeur, mais les dimen
sions varient avec les villes ; à Islington une
des piscinesà 132 pieds, alors qu’à Cheltenham
l’unique piscine n'a que 30 pieds, ce qui est
réellement suffisant. Le plus généralement
la longueur varie entre 60 et 100 pieds.
Ces bassins bien qu'identiques et d’un con
fortable à peu près analogue, sont affectés,
pendant la saison d’été à trois catégories
de clients, savoir : Are classe, nageurs ;
2 e classe, nageurs ; enfin bains pour dames.
Les premiers paient 60 centimes, les
seconds 30 centimes, les troisièmes 40 centi
mes. Pour ce prix on a la cabine, le vête-
ment et deux serviettes.
On peut moyennant un supplément de
moitié faire usage de la piscine et bénéficiât
d’un bain chaud, en baignoire ou en douche.
De plus il est accordé des réductions très
sensibles pour les écoliers ou écolières*
comme pour les membres des clubs.
On délivre également des billets de saison
ou des tickets de famille à prix réduits.
Pendant la saison d’hiver, octobre à mars,
deux des piscines seulement fonctionnent,
la troisième est recouverte de solides ma-*
driers et la salle est transformée en gym-
nase.
Les cours de gymnastique ont lieu le soir,,
le mardi étant réservé aux dames, et des le
çons spéciales sont données dans la jour-
née. Les prix permettent de profiter du gym
nase et des bains en piscines.
Le bâtiment qui abrite les vasques est une
vaste construction parfaitement éclairée par
des toitures faites de vitrages. La salle, dont
tous les murs sont recouverts de stuc ou de
pavage en céramique, est d’une teinte claire.
Les armatures métalliques de la toiture sont
peints de blanc ou de vert tendre, ce qui est
extrêmement agréable à l’œil.
La piscine, située au centre de la pièce, est
un vaste bassin fait de pavés blancs ,
fond, qui est à cinquante centimètres du ni
veau de l’eau à l’une des extrémités, atteint
de deux mètres cinquante à trois mètres à
l’autre extrémité selon les localités.
Des escaliers sont placés à chaque angle et
une rampe fait intérieurement le tour du
bassin pour permettre aux baigneurs de s y
soutenir. . . ,
L’eau qui remplit cette cuve est de 1 eau
douce que maintient à une température çons
venable un système de renouvellement d eau
chaude dans certains établissements > 0"
alors de l’eau de mer, non chauffée, dans
d’autreg
Chaque jour cette eau est enlevée, les murs
nettoyés et la piscine remplie à nouveau.
Un chemin de mossique avec écoulement
d’eau encadre la piscine et passe devant les
cabines des baigneurs. ‘
Ces cabines sont de différents types, selon
la classe, les unes sont formées de deux pie.
ces, l’une pour se dévêtir, l’autro conkient"
(C Pagesy
5 Centimes
88
EDTTION BU MATIN
Administrateur * Délégué
S Cenzimes
(6 Pages;
Jeudi 30 Octobre 1913
$
?»
7
Adresser tout ce qui concerne l’Administratics
a M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havn
Administration, Impressions st Annonces, TEL 10.47
AU HAVRE
A PARIS.
Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
AN NON CES
BURRAU du Journal, 112, bout 1 de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
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-/-
-/-
FER
Comptant..
B mois.... J
faible
£ 51/9
£52/6
-/-
1% a
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 28 octobre 1913.
UN PROJET DU MINISTRE DE LA
GUERRE
M. Etienne vient de faire savoir à la Com-
mission de l’armée qu’il avait employé ses
vacances à élaborer un projet rectificatif de
la loi de trois ans.
Le ministre a déclaré que son travail était
terminé et que le projet de loi serait déposé
sur le bureau du Sénat dès la séance de ren
trée.
Interrogé sur l’état des casernements, M.
Etienne a confirmé les renseignements qu’il
avait communiqués précédemment.
Il a indiqué la satisfaction qu’il avait
éprouvée lors de son voyage dans l’Est.
Il a annoncé qu’il se proposait d’amé-
- liorer incessamment la situation des offi
ciers et sous-officiers casernes dans l’Est.
LES AFFAIRES DU MAROC
TANGER (MAZAGAN, 28 octobre). — L’agita
tion continue aux environs de Taroudant.
Un parti da Maghzen a poursuivi avec suc
cès les dissidents et razzié le douar Mattabi.
Le chef rebelle Ali Amachou, abandonné
de ses partisans, a fait des ouvertures pour
obtenir l’aman.
LES AFFAIRES D'ORIENT
Mlsaion militaire allemande en Turquie
. Berlin. — Le Lokal Anzeiger annonce que
ta Turquie vient de nouveau d'engager le gé-
néral de cavalerie allemand Von Sanders et
trente officiers allemands, pour aider à la
réorganisation de l’armee, ce qui porte à 43
le nombre total des officiers allemands
service de la Turquie.
LES RADICAUX A LA CHAMBRE
au
i On commence à se préoccuper dans
couloirs des difficultés auxquelles se heur ¬
les
tera le cabinet.
M. Caillanx, dit-on, a l’intention de cons-
tituer à la Chambre, ( a exécution des déci
sions du Congrès de Pau, un groupe unique
des adhérents au parti radical et radical-so-
cialiste.
Ce nouveau groupe pourra compter 140
membres environ ; il formera le noyau de
l’opposition au cabinet actuel.
CONCOURS GÉNÉRAL AGRICOLE
{ L'Officiel publie un avis du ministre de
l’agriculture décidant que le Concours géné
ral agricole de Paris (animaux gras) aura
lieu du lundi 16 au lundi 23 février 1914.
Ce concours se tiendra au Grand-Palais des
Champs-Elysées.
LANCEMENT D’UN SOUS-MARIN
ROCHEFORT. — Hier après-midi, à 3 h. 30,1e
BOus-marin Corrélie, construit aux chantiers
de l’Arsenal, a été lancé avec succès.
LE VICE-AMIRAL BELLUE
MIS AU CADRE DE RÉSERVE
Le vice-amiral Bellue, préfet maritime de
Toulon, est placé dans 1® cadre de réserve à
compter du 28 novembre. __
AVIATEURS ALLEMANDS EN FRANGE
ViLLACOUBLAY. — L’aviateur allemand
Stoessier qui était parti de Laon à 9 h. 15
avec son passager M. Seckatz, a atterri vers
midi à Montigny.
Les autorités aussitôt prévenues se sont
rendues auprès de l’aviateur et ont procédé
à l’enquête d’usage.
Le sous-préfet a ensuite autorisé l’aviateur
et son passager à repartir.
Ceux-ci ont repris l’air vers 4 heures et
sont arrivés sans incident à Villacoublay à
5 heures et demie à la nuit noire.
MORT DU COMMANDANT
DU «LOUQSOR»
Marseille,. — La traversée du paquebot
Louqsor, des Messageries Maritimes, allant
de Haïphong à Marseille, a été marquée par
un deuil pénible.
Le commandant du bord, le capitaine Gos,
a succombé d'une congestion cérébrale en
vue de Djibouti où il a été inhumé.
La veuve da commandant qui habite Mar
seille vient d’être avisée du malheur qui la
trappe.
\ COMMISSARIAT CAMBRIOLÉ
—PONTOISE. — Des malfaiteurs se sont intro-
duits dans le commissariat de police et ont
fracturé les tiroirs des divers bureaux.
Ils se sont emparés d’une somme de
832 fr. 56, dont deux cents francs apparte-
mant au brigadier de police.
L Les coupables sont recherchés.
EN ORIENT
Rédacteur en Chef, Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Rédaction
à M. HIPPOLYTE Fénoux
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE J Rédaction, No 7.60
ABONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure, PEure
l’Oise et la Somme
Autres Départements
Union Postale .........
Trois Mois
“a sarapnenee
Six Mois
ün Am
4. 5O
o Fr.
a® Fr.
10
20 Fr.
On s’abonne également, SAHS ERsIS, dans tous les Buranas de Posta
40 à 3
ew rransb s
METAUX
LONDRES, 29 Octobre, Dévêche de 4 h. 30
NEW-YORK, 29 OCTOBRE
Cotons t octobre, baisse 2 points : dé
cembre, baisse 10 points ; janvier, baisse
11 points; mars, baisse 9 points. — Soutenu.
Calés » baisse 1 à 5 points.
NEW-YORK, 2
9 OCTOBRE
Cuivre Standard disp.
i. BU Jou
S. PRÉCzNCNT
15 87
— décembre
16 25
16 07
A malganat. Cop...
74 3 8
74 1/4
Fer
15 75
16 —
CHICAGO, 29
OCTOBRE
Blé sur
Décembre.
c. on JOUR
86 -/-
C. PRECED
85 1/8
......
Mai
90 7/8
90 »/»
Maïs sur
Décembre.
70 14
70 v/*
—
Mai
71 3 8
71 3 8
Saindoux sar.
Octobre...
40 47
10 71
Janvier...
10 63
10 77
xsazemazssano
CONGRÈS DE NAVIGATION INTÉRIEURE
Tours. — Le Congrès de la navigation inté
rieure a adopté hier différents vœux relatifs
à la création d’un canal de Noyers à Tours
et de deux canaux latéraux à la Loire et au
Rhône.
Le Congrès a demandé en outre la prolon
gation du canal latéral à la Loire jusqu’à
Caen vers le Nord et jusqu’à Limoges vers le
Sud.
La construction de ces canaux devant coû-
ter deux milliards, le Congrès, avant de clore
ses travaux, a décidé de demander à
d’assurer la garantie des intérêts,
l’Etat
AFFAIRES DE MOEURS
CHARLEVILLE. — La police vient d’arrêter
un nommé Mailleurs, âgé de 46 ans, ouvrier
d’usine, accusé d’avoir attiré une fillette de
sept ans dans un endroit isolé et lui avoir
fait subir les pires outrages.
Nancy. — Le nommé Alexis Laporte, âgé
de trente ans, ouvrier d’usine, vient.d'être
arrêté à Pont-à Mousson sous l'inculpation
d’avoir violé ses trois enfants, deux filles de
quatorze et dix ans et un garçon de
ans.
Laporte a fait des aveux complets.
douze
CONDAMNATION A MORT
Bordeaux. — La Cour d'assises vient
de
condamner à la peine de mort le nommé
Guichenez, qui assassina, en septembre der
nier, M. Degans, propriétaire aux Logets, et
incendia ensuite la maison de sa victime.
UN LÉGIONNAIRE SE CONSTITUE
PRISONNIER
Pau. — Un caporal-fourrier de la légion
étrangère est venu se constituer prisonnier
au Parquet. Il a déclaré se nommer Duroux
et avoir autrefois été condamné pour faux à
20 ans de travaux forcés parla Cour d’assises
de la Seine. Il s’était alors engagé sous le
nom de Léman à la légion étrangère où il
compterait 17 ans de services, 22 campagnes.
Duroux a ajouté qu’étant à la veille de pren
dre sa retraite, il voulait faire réviser son
procès.
Il a été écroué.
Le Parquet a ouvert une enquête.
EXPLOSION A BORD D’UN NAVIRE
ANGLAIS
Londres. — Une explosion s’est produite
hier à Devonport à bord du navire de guerre
Leander. Deux hommes ont été brûlés vifs.
LE FEU A L'EXPOSITION DE GAND
Gand. — Hier soir, vers 7 heures, un in
cendie a éclaté à l’exposition, dans le quar
tier de la « Vieille Flandre ».
Cinq maisons ont été détruites.
L’AVIATEUR PÈGOUD EN ALLEMAGNE
Berlin. — L’aviateur Pégond a renouvelé
hier, sur l’aérodrome de Johannisthal, ses
vols audacieux, devant un public aussi con
sidérable et aussi enthousiaste.
INONDATIONS AUX ÉTATS-UNIS
New-Ÿoré. = Suivant des nouvelles de
San Salvador, les pluies ont causé de très
fortes inondations. • • —
Les communications par chemins de fer
et par télégraphe sont interrompues en
maints endroits.
On a enregistré à l’heure actuelle 54
morts.
Nouvelles du Sénat
La Commission de l’Armée
La Commission sénatoriale de l’armée
vient de se réunir sous la présidence de M.
de Freycinet. Eole doit examiner les modi
fications éventuelles qui pourraient être ap
portées dans la loi de 3 ans votée au mois
d’août dernier.
Ces modifications concernent notamment
les dispositions relatives aux élèves des
grandes écoles, aux Commissions médicales
et de réforme, aux allocations aux soutiens
de tamille, à la réversibilité des pensions
aux veuves et orphelins des anciens mili-
faireg
Il faut se rappeler, en effet, que lors de la
discussion de la loi de 3 ans devant le Sé
nat la Commission de l’armée avait bien
conclu à l’adoption immédiate du texte voté
par la Chambre, mais sous réserve qu’un
projet rectificatif, portant sur les points que
. nous venons d’indiquer, serait proposé au
Parlement.
M. Etienne, ministre de la guerre, a été en-
. tendu à 4 heures
La deuxième guerre d’Orient, — c’est-
à-dire celle qui s’éleva entre les alliés :
Serbes, Bulgares, Grecs et Monténégrins,
quand il s’agit de partager entre eux les
territoires conquis sur la Turquie, — cette
deuxième guerre est maintenant apaisée.
Elle a pris fin le 10 août dernier, par le
traité de Bucarest. Mais il reste encore à
fixer définitivement les conditions de la
paix entre la Turquie et les États balka
niques autres que la Bulgarie.Il reste aussi
à régler toutes les questions financières
entre la Turquie, ses anciens adversaires et
plusieurs autres États de l’Europe eux-
mêmes.
La paix a été signée entre la Turquie et
la Bulgarie, à Constantinople ; un traité a
déterminé la frontière nouvelle et fixé les
relations économiques entre les deux pays.
Actuellement, Talaat bey, ministre de l’in
térieur de Turquie, Alii bey, président du
Conseil d’Etat, et M. Tocheff, ministre plé
nipotentiaire de Bulgarie, sont en train de
conférer au sujet de la nomination des fonc
tionnaires bulgares et musulmans dans
la Thrace occidentale ; ils étudient aussi les
moyens pratiques de rompre les mariages
forcés des femmes musulmanes et d’annuler
leur conversion à la foi orthodoxe. Dès que
ces différents points auront été élucidés,
l’accord sera complet.
Pareillement, des négociations se pour
suivent à Athènes, entre la Turquie et la
Grèce. Mais elles semblent beaucoup moins
avancées que celles engagées à Constanti
nople, et c’est ainsi que la question des îles
de la mer Egée n’est pas encore résolue et
qu’elle se trouve d’ailleurs compliquée par
ce fait : que certaines de ces îles sont tenues
en gage par l’Italie depuis que furent ou
vertes les hostilités italo-turques au sujet
de la Tripolitaine. Faut-il croire que le dé
nouement de l’imbroglio sera confié aux
soins des puissances ? En tout cas, théori
quement, l’état de guerre persiste entre la
Grèce et la Turquie, comme il persiste, du
reste, entre la Turquie d’une part, et, de
l’autre, la Serbie et le Monténégro. C’est un
état de choses fort indéterminé ; il durera
assez longtemps. En tout cas, une reprise
des hostilités ne paraît pas possible dans
l’état d’épuisement où se trouvent tous les
peuples balkaniques.
Un autre problème, celui de la délimita
tion de l’Epire, sollicite l’attention de tou
tes les puissances. Mais il n’est pas très
facile d’en prévoir la solution. En effet, des
dissentiments se sont élevés au sein de la
Commission internationale chargée de dé
terminer la frontière entre l’Albanie et la
nouvelle Grèce; un antagonisme très accen
tué s’est accusé entre les deux groupes de
puissances ; enfin les populations intéres
sées, qui sont d’origine grecque, ont plus
d’une fois marqué leur vif mécontentement
contre certaines décisions projetées qui
méconnaissent leurs origines, leurs droits
et leurs légitimes aspirations. On assure de
Vienne que, si la Commission n’a pas ter
miné ses travaux aujourd’hui même, l’Au
triche et l’Italie seraient décidées à passer
outre et à régler la question de frontière.
Un pareil procédé ne ferait que causer un
malaise nouveau entre les puissances, sans
arriver sans doute à une solution satisfai
sante et définitive.
Pour ce qui est des négociations entre la
Turquie et les grandes puissances, on peut
dire que les accords avec la Russie et avec
la France — et qui concernent les ques
tions économiques, le régime des capitula
tions et des écoles,— sont conclus. Mais les
accords avec l’Allemagne, avec l’Angle
terre et avec l’Italie ne le sont point encore.
Ils ne sont pas à la veille de l’être.
Th. Vallée.
L’enseignement du français en Grèce
Athènes, 29 octobre.
On déclare que le ministre de l’instruction
publique a l’intention de donner plus d’ex
tension à l’enseignement du français dans
tontes les écoles de l’État.
Dès que les études ordonnées sur cette
question seront terminées, le gouvernement
grec s’adresserait à la France pour obtenir
l’envoi, dans un certain nombre de lycée? et
de collèges de la Grèce, de professeurs appar
tenant à l’Université de France.
BULLETIN MILITAIRE
L’Instruction de l’Infanterie
Une circulaire du 12 septembre 1913 a in
dique d’une manière générale les directives
à suivre pour l’instruction sous le régime de
la nouvelle loi de recrutement,
Une nouvelle instruction en date du 22 oc
tobre 1913 complète la circulaire précitée en
fixant pour l’infanterie :
POlr les Amateurs de pleine eau
L’Autriche en Asle-Mineure
Berlin, 29 octobre.
Selon le Journal de Berlin à midi, les mi
lieux politiques et financiers autrichiens
s’intéresseraient très vivement à un proies
tendant à créer une sphère d’intérêts autri-
chiens en Asie-Mineure. Il s’agirait de la ré
gion appelée Kolidie, située non loin de la
ville de Mersine.
Serbie et Autriche
Belgrade, 29 octobre.
Il est inexact que les négociations d’un
traité de commerce entre l’Autriche-Hongrie
et la Serbie doivent commencer à bref
délai.
La Turquie et les réformes en Albanie
Constantinople, 29 octobre.
L’entente entre la Russe et la Turquie est
en principe complète ; certaines divergences
d’ordre secondaire subsistent cependant en
core touchant les réfui mes en Arménie.
La Porte a décidé l’envoi sur les lieux de
deux inspecteurs généraux pour les six vi-
layets arméniens, ainsi que la création d’un
corps de gendarmerie de 5,000 hommes.
L’Organisation de la gendarmerie albanaise
Budapest, 29 octobre
Le Pester Lloyd se fait mander de La Haye
que le colonel de Veer et le major Thomson,
les officiers hollandais chargés d’organiser
la gendarmerie albanaise, visteront Vienne
et Rome avant d’aller en Albanie, afin de se
présenter aux gouvernements austro-hon
grois et italien.
Les deux officiers entreront en fonctions
au cours du mois prochain,
T
!» Les modifications à apporter aux métho
des actuelles lorsque le système de la loi de
trois ans fonctionnera normalement, c’est-à-
dire à partir du mois d’octobre 1914 ;
20 Les mesures à prendre dans les corps
de troupe pour assurer dans les meilleures
conditions ^instruction simultanée des deux
classes 1912 et 1913.
Voici quelques extraits de ce document :
Le Combat futur (
Dans le combat futur, comme par le passé, le
succès dépendra, dans une large mesure, de la
valeur de la troupe.
L’infanterie, plus spécialement exposée pendant
des journées entières à un feu déprimant, ne sera
a la hauteur de sa tâche que si elle possède, dès
le temps de paix, une instruction parfaite et un
moral excellent.
L’augmentation du temps de service contribue
ra à atteindre ce résultat Elle permettra, en effet,
d’augmenter la résistance physique du fantassin,
de pousser plus à fond l'instruction individuelle et
celle des unités, de manière à obtenir dans la ma-,
nœuvre plus de correction et de rapidité, et de
perfectionner le fonctionnement des spécialités de
toutes sortes (signaleurs, téléphonistes, sapeurs-
pionniers, mitrailleurs, etc ..) devenues indispen
sables en campagne.
Il est nécessaire de pousser l’instruction techni
que du fantassin à un peint tel que l’on obtienne
dans la manœuvre un automatisme suffisant pour
résister aux ébranlements nerveux du champ de
bataille et pour maintenir en toutes circonstances
la discipline, l’ordre et la cohésion qui sont des
éléments indispensables du succès.
Pour la compagnie comme pour le bataillon, le
combat encadré, cas le plus fréquent à la guerre,
devra être étudié dans tous ses délails, dans tou
tes ses phases et sur tous les terrains.
Cette élude portera non seulement sur le mé
canisme même du combat, mais aussi sur les
opérations connexes qui sont trop souvent négli
gées à l’instruction.
L’Education physique
Une part importante sera faite pour les anciens
soldats à la gymnastique d’application en ce
qu'elb a d’attrayant, ainsi qu’aux exercices spor
tifs (courses, jeux, sauts, natation, etc.),
L’émulation entre les soldats et entre les unités
sera entretenu au moyen de concours.
Tir
On s'attachera à assurer le dressage physique
et l'automatisme du tireur, à développer son ins
truction technique et tactique en vue d’en faire
« un bon tireur de champ “de bataille », c'est-à-
dire un homme capable d'atteindre avec le mini
mum d’attention et de fatigue un but anslogue à
ceux qui se présentent à la guerre, et apte a ap
pliquer dans le groupe, en toutes circonstances,
même lorsque la direction fait défaut, les princi
pes enseignés à l’instruction individuelle.
L’augmentation de l'allocation des munitions à
balle et à blanc et les perfectionnements en voie
de réalisation dans l’organisation des champs de
tir contribueront fortement à l’amélioration des
conditions de l’instruction en vue de la prépara
tion au tir de guerre.
L’instruction des deux classes 1912 et 1913.
L’instruction des deux classes sera nettement
séparée. Il y a, en effet, le plus grand inté-
rêt à ne pas retarder le moment où la classe 4912
sera mobilisable. Le grand nombre d'instructeurs
dont on dispose jusqu’au début de novembre et la
possibilité de profiter de la belle saison pour mul
tiplier les exercices à l’extérieur ont dû permettre
de pousser très activement l'instruction de cette
classe.
Quant à l’instruction de la classe 1943, elle de
vra être conduite très progressivement, en raison
de l’âge des jeunes soldats et du fait qu'ils arri
veront à une époque moins favorable au point de
vue de l’hygiène et moins commode pour l’ins
truction.
Les nouveaux Casernements
dans l’Est
La sous-commission parlementaire char
gée d’inspecter les nouveaux casernements
dans l’Est a commencé ses travaux. Cette
commission que préside M. Cochery, et qui
comprend MM. Combes et Albert Thomas,
s’est rendue d’abord à Mézières-Charleville.
Un contrôleur général de l’armée, M. Lagar-
de, a été mis à la disposition de cette com
mission ; le commandant du génie Lévy-
Alvarez est chargé de donner les explica
tions.
La commission, qu’accompagnait M. Gal
lois, député des Ardennes, a inspecté à Mé-
zières-Charleville les casernements dp l’artil-
lerie et de l’infanterie. Elle s’est déclarée
très satisfaite. Les hommes ont le cubage
d’air de 17 mètres réclamé par le service
d’hygiène, et la distance réglementaire de
0 m. 80 entre les lits est respectée. A la ca
serne du. 91e les parlementaires ont constaté
que l’état sanitaire est excellent et que les
hommes ne paraissent aucunement souffrir
des constructions récentes.
La Commission s'est ensuite dirigée sur
Sedan. Dans cette ville les casernements ne
sont pas encore tout à fait secs. Il y a quel
ques imperfections dans la construction :
a Elles sont légères », dit M. Cochery. « Je
les note malgré tout », répond M. Thomas.
Le seul point où tout le monde est d'accord,
c’est que l’état sanitaire est excellent, et que
le nombre des maladies est insignifiant.
A Stenay, les hommes sont encore à l‘é-
troit, mais les locaux sont parfaitement secs
et habitables. La sous-commission a ac
cueilli une requête des officiers qu’elle a
trouvée très juste et qui a trait à la vie chère
que ne peuvent plus supporter les officiers
subalternes avec leur maigre solde. Une dou
zaine d’œuts se paye 2 fr. 20. M. Cochery a
promis de demander au ministre l’allocation
no 1 pour les officiers de la garnison de Ste-
nay.
A Longuyon, où il n’y avait autrefois au
cun soldat il y en a aujourd'hui 1.600. Lad-
ministration de la guerre a dû faire la un
effort considérable pour édifier les baraque
ments nécessaires a la garnison. Les bati
ments sont correctement construits, ils pa
raissent habitables, mais ils pourraient être
mieux utilisés. M. Cochery a trouvé l’éclai-
rage déplorage, et a constaté que les locaux
les plus confortables étaient employés com
me magasins, alors que les officiers n étaient
pas logés. “
Photo Petit Havre
Cliche Petit Havre
UH « SWIMMING BATH » A CARDIFF
Une à une les nombreuses cabines dispo
sées sur la plage pour le service des bai
gneurs ont été démontées. Les parasols ont
été repliés et les enfants ont cessé de s’ébat
tre sur le sable. La saison d’été a pris fin, et,
bien à regret, les amateurs de pleine eau
ont dû se résigner à abandonner leur passe-
temps favori.
Pendant neuf mois, nos concitoyens de
vront se contenter soit de leur confortable
cabinet de toilette, soit des bains-douches,
dont l’emploi semblé heureusement se gé
néraliser, soit encore des simples ablutions
pratiquées à domicile.
Quant aux agréables exercices de natation,
aux évolutions rapides, aux aimables fantai
sies nautiques, aux plongeons voluptueux
dont tous se délectaient, il leur faudra, con
tre leur gré, n’y plus songer pendant quel-
qne temps.
Et naturellement tous les nageurs mani
festent l'ennui qu’ils éprouvent à ne pas pos
séder en notre ville une spacieuse piscine,
convenablement aménagée, où il leur serait
loisible, durant la saison d’hiver, de conti
nuer des ébats aussi utiles qu’agréables.
Bien des fois, n’ayant étudié que superfi
ciellement cette intéressant*» question, nous
nous sommes personnellement étonné que
les chefs des grandes industries locales qui
sont parfois dans la nécessité de refroidir
des liquides ou de condenser de la vapeur,
n’aient pas eu la générosité de profiter de
cette circonstance pour doter leur personnel
d’installations où il eut trouvé, à la sortie de
l’atelier, des soins de propreté avec un exer
cice réparateur.
Mais aussi avons-nous beaucoup plus re
gretté encore qu’il ne soit pas rencontré en
notre ville un homme à la volonté ferme, à
l’initiative hardie, pour créer et faire fonc
tionner au Havre un grand établissement
d’hydrothérapie doté d’une piscine spacieuse
et bien aménagée.
Et nous le regrettons, non pas tant parce
que cette installation permettrait à quelques
athlètes de s’entrainer toute l’année en vue
des grandes luttes sportives, mais beaucoup
plus parce que la natation est certainement
l’un des meilleurs parmi les exercices phy
siques, et aussi parce qu’en assurant à tous
ceux qui le pratiquent une sauvegarde indis-
pensable il contribue à leur fournir une
hygène toujours précieuse.
Pourquoi comme Paru, comme Lyon,
comme Lille n‘aurions-r S pas notre éta
blissement balnéaire ouvert en toute sai
son ?
C’est une question que nous nous sommes
posée, que beaucoup se sont posée avant
nous, mais qui n’a jamais, croyons-nous, été
examinée comme il conviendrait.
Un récent voyage en Angleterre, nous a
fourni l’occasion de l’étudier avec assez de
précision pour qu’il nous soit permis de con
signer ici quelques réflexions appuyées sur
une sérieuse documentation.
Un ami avec qui nous LOUS entretenions
de la question voulut bien un jour nous
mettre en relations avec M. Dunnell, super
intendant de la corporation des bains et
gymnases à Cardiff.
Grâce à l’extrême amabilité de celui-ci nous
avons po,non seulement visiter dans tous ses
détailsle superbe établissement d’hydrothéra-
pie de cette ville et en apprécier le fonction
nement, mais aussi recueillir des notations
complètes sur les établissements similaires
de l'Angleterre.
Mentonns2S(donc, pouf fixer les idées sur
leur développement et leur importance que
la Corporation des balns possède, en 22 villes,
428 établissements ai si répartis : Glasgow,
1,010,805 habitants, 46 établissements avec
9 piscines ; Birmingham, 850,000 habitants,
11 établissements ; Liverpool, 746.566 habi
tants, 48 établissements, 13 piscines ; Man
chester, 744,333 habitants, 18 établissements,
43 piscines; Sheffield, 471,662 habitants, 7
établissements tous dotés de piscines ; Leeds,
455 498 habitants, 9 établissements, une seule
pleine; Islington,327,403habitants,4 établis
sements avec deux piscines ; Edinburgh,
320,000 habitanis,3 établissements,! piscine;
Bradford, 290.000 h ,bitants,20 établissements,
2 piscines; Hull, 286,000 habitants, 3 établis
sements et 2 piscines.
Nottingham, avec 264,735 habitants, possè
de 3 établissements, 2 piscines.
Newcastle-on-Tyne, 260,000 habitants, 4
établissements et 1 piscine ; Sal for J. 240,000
habitants,5 établissements,! piscine; Hackney
240,000 habitants, i établissement avec 1
piscine; Huddersfield, 107.825 habitants 5
établissements, 1 piscine ; Brighton, 131.400
habitants. 4 établissements, 1 piscine ; New-
port, 87 626 habitants, 2 établissements, 1
piscine ; Weston-superMare, 23 500 habitants,
1 établissement avec piscine; Kiddermins er,
27,623 habitants, 1 établissement avec pisci
ne ; Cheltenham, 48,943 habitants, 2 établis-
sements avec une piscine ; Cardiff, 190,000
habitants, 1 établissement avec 3 piscines.
Enfin, un nouvel établissement vient d’être
ouvert à Penarth. Notons en passant que ce
dernier présente cette particularité que, par
mesure d’économie.il fonctionne à l’eau de
mer.
Cette énumération peut paraître un por
fastidieuse ; elle a cependant son intérêt, car
elle nous permet de faire remarquer que
d’autres villes -comme Londres et South-
ampton, pour ne citer que les plus connues
de nos concitoyens, ont été dotées par d’au»
très sociétés, d’établissements comportant
des « swimmings baths » et que, dans cer
taines villes, il y a des établissements con,
currents ; c’est le cas de Cardiff où une au«
tre Société a installé avec succès des bains
en piscine dans un quartier ouvrier.
Elle nous fournit aussi l’occasion de si
gnaler que si les grandes villes ont de
nombreuses installations, des cités d’une im
portance analogue à celle du Havre, comme
Huddersfield, Brighton, Cardiff, en sont éga
lement pourvues, et que même de petites
localités comme Weston, Kidderminster,
Cheltenham, Ne wport et Penanh, assurent
la vitalité d’établissements de bains dotés de
piscines
Pourquoi donc n’en serait-il pas de même
au Havre répéterons-nous ?
« #
En visitant l’établissement de Cardiff, ville
possédant un chiffre d’habitants à peu près
identique à celui de notre ville nous avons
eu l’impression que semblable installation
devait répondre logiquement aux nécessités
de notre ville.
Disons donc en quoi il consiste.
Situé au centre de la cité, il comporte un
très vaste édifice abritant toute une série de
cabines destinées aux bains chauds, des sal
les particulières pour bains rituels pratiqués
par les juifs, des locaux spéciaux pour bains
turcs, et trois confortables piscines.
Les cabines de bains chauds présentent
cet avantage, à peu près inconnu en notre
ville, que le local attribué au baigneur com
porte deux loges, l’une pour déposer les vê- «
tements, l’autre pour prendre le bain. En
outre, au-dessus des baignoires existe tou
jours un appareil à douche, de sorte que l’on
peut à volonté soit procéder par aspersion,
soit par immersion.
Quant aux piscines, qui nous préoccupent
particulièrement, elles se présentent sous
l’aspect de trois vastes bassins garnis en cé
ramique blanche. Elles mesurent 60 pieds de
longueur sur 22 de largeur, mais les dimen
sions varient avec les villes ; à Islington une
des piscinesà 132 pieds, alors qu’à Cheltenham
l’unique piscine n'a que 30 pieds, ce qui est
réellement suffisant. Le plus généralement
la longueur varie entre 60 et 100 pieds.
Ces bassins bien qu'identiques et d’un con
fortable à peu près analogue, sont affectés,
pendant la saison d’été à trois catégories
de clients, savoir : Are classe, nageurs ;
2 e classe, nageurs ; enfin bains pour dames.
Les premiers paient 60 centimes, les
seconds 30 centimes, les troisièmes 40 centi
mes. Pour ce prix on a la cabine, le vête-
ment et deux serviettes.
On peut moyennant un supplément de
moitié faire usage de la piscine et bénéficiât
d’un bain chaud, en baignoire ou en douche.
De plus il est accordé des réductions très
sensibles pour les écoliers ou écolières*
comme pour les membres des clubs.
On délivre également des billets de saison
ou des tickets de famille à prix réduits.
Pendant la saison d’hiver, octobre à mars,
deux des piscines seulement fonctionnent,
la troisième est recouverte de solides ma-*
driers et la salle est transformée en gym-
nase.
Les cours de gymnastique ont lieu le soir,,
le mardi étant réservé aux dames, et des le
çons spéciales sont données dans la jour-
née. Les prix permettent de profiter du gym
nase et des bains en piscines.
Le bâtiment qui abrite les vasques est une
vaste construction parfaitement éclairée par
des toitures faites de vitrages. La salle, dont
tous les murs sont recouverts de stuc ou de
pavage en céramique, est d’une teinte claire.
Les armatures métalliques de la toiture sont
peints de blanc ou de vert tendre, ce qui est
extrêmement agréable à l’œil.
La piscine, située au centre de la pièce, est
un vaste bassin fait de pavés blancs ,
fond, qui est à cinquante centimètres du ni
veau de l’eau à l’une des extrémités, atteint
de deux mètres cinquante à trois mètres à
l’autre extrémité selon les localités.
Des escaliers sont placés à chaque angle et
une rampe fait intérieurement le tour du
bassin pour permettre aux baigneurs de s y
soutenir. . . ,
L’eau qui remplit cette cuve est de 1 eau
douce que maintient à une température çons
venable un système de renouvellement d eau
chaude dans certains établissements > 0"
alors de l’eau de mer, non chauffée, dans
d’autreg
Chaque jour cette eau est enlevée, les murs
nettoyés et la piscine remplie à nouveau.
Un chemin de mossique avec écoulement
d’eau encadre la piscine et passe devant les
cabines des baigneurs. ‘
Ces cabines sont de différents types, selon
la classe, les unes sont formées de deux pie.
ces, l’une pour se dévêtir, l’autro conkient"
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