Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-10-29
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 29 octobre 1913 29 octobre 1913
Description : 1913/10/29 (A33,N11792). 1913/10/29 (A33,N11792).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52638618w
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
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S Centimes
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5 Centimes
(6 Pages)
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Mercredi 29 Octobre 4913
Le Petit Havre
AN NON CES
AU HAVRE. ... BUREAU du Journal, 112, bouP de Strasbourg. |
! L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est ?
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
SSaanRa
ges
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
— ——
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
f Dernière Heure |
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 28 OCTOBRE
Cotons : octobre, baisse 6 points ; dé
cembre, baisse 10 points ; janvier, baisse
9 points; mars, baisse 10 points. — Soutenu.
Calés s hausse 22 à 27 points.
sul
“odmasassRE
L’Evolution Politique de Rouen
SOUS IA TROISIÈME REPUDLNQUE
Rédacteur en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Rédaction
à M. HIPPOLYTE Fénoux
85, Rue Fontenelle, 35
téléphone : Rédaction, No 7.60
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Le Havre, la Seine-Inférieure, PEur i
l’Oise et la Somme
Autres Départements..................
Union Postale
TROIs Mois; Six Mois
Un AK
18 Fr.
METAUX
LONDRES, 2s Octobre, Déniche de 4 h. 30
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
CUIVRE
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—
—*
Comptant .
soutenu
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5/-
3 mois
£ 73 7, 6
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Comptant /
soutenu
« 182 48/-
-/-
20/-
3 mois
£ 183 12/6,
17,6
FER
Comptant ..
calme
£ 51/9
1 d
3 mois .... /
s 52/6 '
2 d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 27 octobre 193.
CONSEIL DES MINISTRES
Les ministres et sous-secrétaires d’Etat se
sont renais, hier soir, sons la présidence de
M. Bar thon,
ils ont procédé à l’expédition des affaires
courantes et ont poursuivi l’examen des pro-
positions budgétaires du ministre des finan
ces.
Ils se réuniront jeudi matin à Rambouillet,
sous la présidence de M. Poincaré.
LA VISITE DES NOUVELLES CASERNES
CHARLEVILLE. — La Commission parlemen-
taire a visité hier les nouvelles casernes de
Charleville et de Mézières qui sont terminées
depuis le Aer octobre.
CHUTE MORTELLE D’UN
AVIATEUR MILITAIRE
Reims. — Le maréchal des logis Canal qui
s’entr. înait en monoplan sur l’aérodrome, a
fait une chute de cent mètres de hauteur.
Quand on l’a dégagé, il avait cessé de vivre.
---------------
AVIATEURS ALLEMANDS EN FRANCE
Laon. — Deux aviateurs allemands que
l’on croit être civils, ont atterri près de Laon,
à lasmte d’une panne.
Ils étaient partis le matin même de Colo
gne avec ‘intention de gagner Paris.
LA MORT DE MME WARNIER
A la requête de Mes Moro Giaffarri et Ay-
doux, M. Boucard a signé hier à 6 heures la
mise en liberté provisoire de M. Warnier
qui a quitté le Palais à 7 heures.
L’instruction se poursuivra aujourd’hui ;
on entendra divers témoins, notamment le
docteur qui fut appelé le soir du drame.
APRÈS LA FUITE DE
- L’AGENT DE CHANGE GIRINON
Lyon. — Hier après-midi les magistrats ont
procédé à l’ouverture du coffre-fort que Giri-
non possédait dans une banque. Un très
grand nombre de titres y ont été découverts.
------------
DE PARIS AU CAIRE EN AÉROPLANE
On apprend que l’aviateur Daucourt qui
avait quitté Slein Amrheia hier matin, a at
terri à Augsbourg où il est retenu pour cer
taines formalités.
L’aviateur compte reprendre son vol dès
aujourd’hui.
LES PERLES MAQUILLÉES
La perle maquillée, au sujet de laquelle le
président de la Chambre syndicale en pier
res précieuses, a déposé une plainte, a été
remise au parquet par M. Duponnois, com
missaire de police.
UNE ÉPIDÉMIE A MONTAUBAN
MONTAUBAN.— Un certain nombre de cas
de fievre typhoïde ayant été constatés parmi
les hommes de la'garnison, les autorités mi
litaires viennent d’envisager la possibilité de
libérer immédiatement les soldats de la
classe 1910, casernes sur la rive gauche du
Tarn. Ceux casernes sur la rive droite ont
été licenciés.
On songerait également à ajourner l’incor
poration des jeunes soldats de la classe 1913.
UNE TEMPÊTE
,LES-SABLES-D‘OLONNES. — Une violente tem
pête souffle actuellement,sur les côtes.
La mer démontée a causé d’énormes dé
gâts. -
GRÈVE D’INSCRITS MARITIMES
Toulon. — Un grand nombre d'inscrits
maritimes travaillant à bord du ponton-mâ
ture pour le compte de l’entreprise chargée
de la construction des nouveaux apponte-
ments de l’arsenal, se sont mis en grève, ré
clamant une augmentation de salaires.
Comme ces inscrits tentaient d’entraîner
le personnel civil employé par la même en
treprise, la gendarmerie est intervenue pour
rétablir l’ordre.
Les grévistes ont été immédiatement réglés
et renvoyés.
DRAME DE
Bourges. —
FAMILLE
EN COUR D’ASSISES
Au moment où la Cour d’as-
Bises acquittait un nommé Girardin, âgé de
52 ans, accusé par ses fils d’avoir, il y a qua
tre ans, tué leur mère en la noyant dans un
puits, un des fils, Marcellin, 23 ans, a tiré
sur son frère un coup de revolver et l’a
blessé au poignet.
Il a été immédiatement arrêté.
LA FUREUR D’UN ANCIEN LÉGIONNAIRE
Douai.— “Un nommé Pincemals, originaire
de Belgique, qui servit pendant treize ans
flans la légion ét rangère et qui reçut la mé-
faille du Tonkin, n’ayant pu obtenir un se-
cours au Bureau de la Place_et à la mairie.
NEW-YORK, 28 OCTOBRE
Cuivre Standard disp.
— décembre....*.
Amalganat. Cop...
Fer
CHICAGO. 28
BE JOUR
15
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15
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75
S. PRICFDEAT
15 85
16 07
75 1/8
16 —
OCTOBRE
Blé sur
Mais sur
Saindoux sur.
C. DU OUR
C. PRECED
Décembre.
85 1/8
83 3 8
Mai
03 »/»
90 1/4
Décembre.
70 v/»
69 3 4
Mai
71 3 8
71 14
Octobre...
10 7à
10 70
Janvier...
10 77
10 75
Il
L’analyse de psychologie politique que
nous avons fait dans un précédent arti
cle (1) nous conduit à cette conclusion que
la ville de Rouen ne peut être ni réaction
naire (au sens précis du mot), ni révolu
tionnaire. Elle ne peut qu’osciller entre la
République conservatrice et la République
de gauche.
Jusqu’en 1902, c’est toujours vers la
République de gauche qu’elle penche. En
1877, année typique de lutte, la Droite,
après une campagne engagée sans illusion,
ne réunit que 24 0/0 des inscrits contre
61 0/0 aux républicains et 15 0/0 aux
abstentions. Même dans le 1er canton,
siège de la vieille bourgeoisie et qu’à ce
titre on eût pu supposer timide, les ré
publicains recueillent les deux tiers des
volants ; dans les cantons populaires (4 e et
6 e ) cette proportion s’élève à plus des trois
arrêta, hier après midi, un capitaine de gen
darmerie auquel il renouvela sa demande.
Le capitaine n’ayant pu lui donner satis-
faction, l’ancien légionnaire se mit à crier :
« Vive l’Allemagne 1 ».
« Filez, lui dit l’officier, indulgent, et tai
sez-vous ».
Mais Pincemals, loin d’écouter ce conseil,
traita l’officier de lâche, de canaille, de bri
gand, de crapule et tenta même de le frap
per.
Arrêté avec l’aide d’un artilleur, l’ancien
légionnaire a immédiatement fait des excu
ses, mais il a été néanmoins déféré au Par
quet et a été écroué.
------------ m
TENTATIVE DE SUICIDE
Une enquête a établi qu’une jeune femme
qui, hier après-midi, rue Lafayette, tenta de
se suicider dans une automobile, est une
rentière, Mme Aubert, demeurant rue Henri-
Martin.
La blessée a été transportée à l’hôpital
dans un état grave.
ORDONNANCE DE KOFI-LIEU,
Le nommé Ramtal qui, le 9 octobre, ma
cula d’encre lemonumentdeWaldeck-Rous-
seau, a été reconnu entferement irrespon
sable ; il a donc bénéficié d’uneordonnance
de non-lieu, mais il sera interné.
UN VILLAGE EST EN PARTIE
DÉTRUIT PAR LE
FEU
Clermont-Ferrand. — Un incendie a dé
truit plusieurs maisons du village d’Aigue-
perse.
Le vent soufflant en tempête, on craint
que le village entier ne devienne la proie
des flammes.
UNE BALEINE DE QUINZE MÈTRES
DE LONG
Brest. — La tempête a rejeté sur les côles
de Penmarck, une baleine de quinze mètres
de long.
ATTENTATS EN ITALIE
Rome.— A Gatane, des bombes ont été lan
cées parmi la foule ; il y a eu quatre bles
sés.
41 membres de la Bourse du Travail ont
été arrêtés.
On signale un peu partout des manifesta
tions plus ou moins violentes.
EXPLOIT DE SUFFRAGETTES
Londres. — Un incendie a détruit hier
matin une grande maison près de Bradford.
Des écrits émanant de suffragettes ont été
trouvés sur les lieux du sinistre.
LES CONFLITS OUVRIERS
EN ANGLETERRE
Londres. — Le bruit court qu’une grève
doit éclater dans les Postes vers la Noël.
UN CYCLONE EN ANGLETERRE
Londres. — Un cyclone a causé d’incalcu
lables degâts dans le Sud du pays de Galles
et dans l’Ouest de l’Angleterre.
On signale de nombreux blessés ; deux
personnes auraient été tuées.
Des cottages ont eu leur toiture enlevée,
des églises ont été démolies et des magasins
endommagés.
LA PROCHAINE SESSION
DU REICHSTAG
Berlin. — La prochaine session du Reich
stag s’ouvrira le 25 novembre.
m | -o gsr 1 । " n"* 1
UN VOLCAN EN ACTIVITÉ
Saint-Pétersbourg. — Une information de
Tomsk signale qu’un volcan est en pleine
activité dans les monts Altaï.
aa
ETSA
BULLETIN MILITAIRE
Le Conseil d'Enquête
du Général Faurie
Des amis du général Faurie ont prié nos
confrères parisiens de reproduire la note
suivante, que publiait hier matin la France
Militaire, au sujet de la prochaine compa
rution du général Faurie devant un Conseil
d’enquête ;
L’ancien commandant du 16 e corps avait de
mandé à être entendu par le Conseil supérieur de
la guerre pour s’expliquer sur certaines alléga
tions inexactes et certaines contradictions. Il fut
en effet convoqué et placé dans un cabinet voisin
de celui du Conseil supérieur de la guerre. Au
bout d’une demi-heure, on lui apporta a signer la
délibération du Conseil supérieur. Le général Fau
rie protesta. C’est alors qu’il remit au ministre de
la guerre sa lettre de protestation, qui avait sur
tout pour but de couvrir un de ses subordonnés
ét de se solidariser avec lui. Il se décida ensuite
à la communiquer eux journaux pour provoquer
. unGonseil d'enguête.
quarts. A ces chiffres on discerne plus
qu’une apathique accession ; la conviction
paraît évidente. Et en effet, ce Rouen des
premières années de la République est très
républicain, avec des tendances démocra
tiques qui lui font élire, non pas des cons
titutionnels, mais des hommes d’avant-
garde comme Desseaux, Duvivier (qui vo
tait par exemple contre le budget des
cultes), Ricard. L’Extrême-Gauche pure
par exemple ne prend jamais pied dans ce
milieu que son tempérament détourne des
exagérations : en 1885, la liste Clémenceau
(intransigeants) n’ai teint même pas 4 0/0
des inscrits. Quant à la Droite pure, toutes*
les fois qu’elle engage ouvertement la lutte,
elle se fait battre dans les mêmes conditions
qu’en 1877 : 22 0/0 des inscrits en 1885,
19 0/0 en 1889 (élection partielle). Tant
que la question fut posée entre la Républi
que et les régimes du passé, le choix de
Rouen ne pouvait être douteux.
Mais quand, vers 1893, la forme du régi
me cessa d’être discutée, une évolution se
prépara dans cette altitude. Les 9,000 élec
teurs républicains qui se comptaient en
1889 sur le nom de Duvivier n’appartenaient
pas tous à la même nuance : deux tiers
d’entre eux à peu près étaient de tendance
avancée, l’autre tiers était modéré. (Du
moins pouvons-nous estimer que telle était
la proportion, d’après les élections de 1881
et 1898, où des modérés se présentèrent
contre des avancés). L’union toutefois de
meurait cordiale, parce qu’on luttait contre
un ennemi commun. Mais lorsque M. Ri
card, surtout après son passage dans le mi
nistère radical Bourgeois (1896), apparut
plus nettement et surtout plus spécialement
le champion d’une politique avancée (com-
portant par exemple l’impôt sur le revenu),
ses anciens électeurs modérés s’éloignè
rent insensiblement d’un homme qui ne re
présentait plus leurs aspirations actuelles,
et cela d’autant plus que le péril de droite
avait disparu. M. Ricard restait soutenu par
le Petit Rouennais ; mais les modérés dispo
saient du Journal de Rouen, et derrière le ri
deau, de la préfecture. Aux élections de
1898, ce second groupe, sans doute poussé
par le gouvernement, se sépara de M. Ri
card pour lui opposer un candidat modéré.
La tentative échoua, le député sortant étant
réélu à une grosse majorité. Mais la ruptu
re était faite, et le groupe modéré, qui si
longtemps avait secondé le parti du « mou-
vement », était maintenant à la veille de se
joindre aux forces de la « résistance ».
La constitution du ministère Waldeck-
Rousseau acheva de rompre l’ancien équi
libre des partis rouennais. Le choix de M.
Millerand, socialiste, touchait l’opinion
rouennaise à son endroit le plus sensible,
la peur de la révolution. D’autre part, le
retour à une politique de combat depuis
longtemps abandonnée, surtout l’alliance
affichée dus radicaux et des socialistes ré
veillaient en elle des préventions et des
craintes, qui ressuscitaient le vieil état,
d’esprit craintif de 1848 et de 1871. Des si
gnes non équivoques ne tardaient pas à le
prouver. Aux élections municipales de
1900, les cinq socialistes que la coalition
des gauches avait inscrits sur sa liste étaient
mis en ballottage ; et au second tour, lors
qu’il s’agit de choisir entre eux et les pro
gressistes qui leur étaient opposés, ces
derniers furent élus à 2,000 voix de majo
rité. Au premier tour cependant, les socia
listes étaient arrivés avant leurs adversai
res ; mais, par ce revirement, la population
rouennaise indiquait nettement ses crain
tes. Le Journal de Rouen alors organe des
modérés, déclarait (21 avril 1900) que la
rupture entre progressistes et radicaux
avait eu pour cause « l’idée d’abandonner,
sous prétexte de concentration, un certain
nombre de sièges de conseillers munici
paux aux socialistes ». Aux élections can
tonales du 21 juillet 1901, les modérés dé
sormais unis à la Droite présentaient trois
candidats dans les trois premiers cantons,
et ils emportaient les trois sièges à d’énor
mes majorités. La cause de la conservation
sociale faisait jaillir du sol des armées d’é
lecteurs qui naguère s’abstenaient.
Aussi fut-ce un véritable flot qui, au
scrutin législatif du 27 avril 1902, renversa
M. Ricard au profit d’un candidat nouveau
et peu connu, M. Borgnet, républicain d’o
rigine, mais soutenu avec âpreté par toutes
i
01 Voir le Petit Havre du, 22 octobre
les forces de la Droite, sur un programme
violemment et presque injurieusement an
tiministériel. La répartition topographique
des voix était instructive au plus haut point
et montrait avec évidence dans quelles
classes sociales la nouvelle orientation trou
vait son inspiration. Les quartiers populai
res demeuraient fidèles à leur tradition (le
4 e canton donnait à M. Ricard 58 p. 100, et
le 6 e , 52 p. 100 des votants); mais les quar
tiers du centre appartenaient tout entiers à
la coalition de droite (M. Borgnet obtenait
62 p. 100 des votants dans le 1 er canton, 60
p. 100 dans le 2e, 59 p. 100 dans le 3 e ).
Quant au 5 e canton (compris dans la 2®
circonscription de Rouen), il se prononçait,
par une énorme majorité (60 p. 100 des vo
tants) pour le candidat de droite pure, M.
de Pomereu.
Il y avait là décidément un classement
nouveau des partis. Sous le régime de la
concentration républicaine contre la Droite
pure, en 1877 par exemple, les républicains
disposaient de 61 p. 100 des inscrits, con
tre 24 p. 100 à la Droite et 15 p. 100 aux
abstentions. Désormais, de ce bloc de 61 p.
100, se détachaient environ 20 p. 100 de
modérés qui, s’alliant à la Droite pure, don
naient à la coalition conservatrice de 1902
43 p. 100 des inscrits, contre 35 p. 100 à
la Gauche. Ce changement de tactique des
modérés portait à droite le centre de gra
vité.
On peut dire qu’il y est en somme resté
depuis lors, toute réserve étant faite du
reste pour l’élection de demain. Si en effet
les élections de 1906 ont atténué la vigueur
de ce courant et porté à la Chambre un dé
puté de gauche, M. Lefort, la triple élec
tion municipale de 1904, 1908 et 1912, de
même que l’élection législative de 1910 ont
confirmé la préférence de la population
rouennaise peur une politique, républicai
ne sans doute, mais conservatrice. Il fau
drait un nouveau mouvement de bascule
(nullement improbable du reste) des elé-
ments ou de certains éléments
pour provoquer un retour à
orientation.
du centre
l’ancienne
Nous sommes maintenant en possession
des éléments qui vont nous permettre une
vue synthétique des partis rouennais sous
la Troisième République. Au point de vue
topographique d’abord, nous constaterons
que les quartiers populaires (49 et 6 e can
tons) sont acquis sans défaillance à l'orien
tation démocratique : pas une fois depuis la
guerre le 4 e canton n’a donné la majorité à
un candidat de droite ou même à un candi
dat modéré ; la même remarque peut être
faite pour le 6° canton. Très différents sont
les quartiers du centre, qui, toujours répu
blicains du reste, ont exprimé par leurs
votes l’évolution de la bourgeoisie rouen
naise après l’Affaire Dreyfus : comme il
arrive dans beaucoup de vieilles cités, le
noyau de l’agglomération est ici préoccupé
de la défense des intérêts acquis, beaucoup
plus que de nouvelles conquêtes.
Enfin, dans l’ensemble des six cantons
de Rouen, les forces respectives des partis
semblent se répartir de la façon suivante :
la Droite pure ne paraît pas disposer ou
avoir jamais disposé normalement de plus
de 20 p. 100 des inscrits ; l'Extrême-Gau-
che, qu’elle s’appelle intransigeante com
me en 1885 ou socialiste plus tard, ne dé
passe guère 4, 5 ou 6 p. 100 des inscrits ;
comme il y a en moyenne 25p. 100 d'absten
tionnistes, la masse des républicains qui
ne sont ni socialistes ni purement réac
tionnaires peut être évaluée à environ 50
p. 100 des inscrits, dont deux cinquièmes
appartenant aux plus modérés et trois
cinquièmes aux plus avancés.
Tout dépend donc des modérés, qui por
tent le centre de gravité là où ils se por
tent .eux-mêmes. On les a vus jadis soute
nir des candidats avancés. Recommence
raient-ils ? C’est par celle note de modéra
tion craintive, disons plus : de conserva
tisme souvent timoré, que Rouen commu
nie, d’une façon combien plus intime que
Le Havre, avec le fond même de l’esprit
normand.
André Siegfried
LES AFFAIRES D'ORIENT
Les négociations franco-turques
Constantinople, 23 octobre.
On assure que les difficultés subsistant en
tre la Turquie et la France, étant aplanies,
les accords pourront être signés très prochai
nement.
La question de la détention préventive for
me le seul point encore en discussion entre
la France et la Turquie, car la France per
siste dans son point de vue, à savoir que les
accusés ne soient pas détenus préventive
ment dans les prisons turques, mais dans les
prisons consulaires.
Le Tanine exprime l’espoir que la France
abandonnera son point de vue, la Turquie,
dit-il, ne pouvant admettre celte extension
des capitulations dont profiteraient toutes
les puissances, même la Grèce.
La Porte a admis le principe de l’indemni
sation de la Compagnie française des che
mins de fer de Beyrouth Damas, laquelle
subissait un préjudice du tait dss tarifs des
chemins de fer du Hedjaz qui détournaient
le trafic vers Haifa.
La Visite du prinoe héritier de Roumanie
à Vienne
Vienne, 28 octobre.
Le caractère strictement privé de la visite
du prince héritier de Roumanie, a Vienne
n’empêche nullement les journaux de lui
accorder une importance politique.
Les commentaires de cette visite sont cer-
as td
.4 S i .
U dAd h o nneégalement, SANS ^ ,S > dans tous Ibs Bursuan aa Poste e rranes $
------------------------------ . . .
11
©o Fr.
SUR NOS QUAIS
rsh
Photo ftM Havre
Cliché Ackt Hut,
Les nouveaux Cabestans électriques du quai Colbert
s"
0
De moD en mois l’aspect de nos quais se
modifie, soit que pour les nécessités de ses
services quelqu’une de nos grandes compa
gnies de navigation transforme ses hangars
ou modernise son outillage de manutention,
soit que par les soins de notre Chambre de
commerce quelque nouvelle amélioration
matérielle vienne faciliter le débarquement
des marchandises, où leur assurer l’abri in
dispensable à leur bonne conservation.
A ce propos il convient de noter aujour
d’hui deux améliorations très importantes
qui viennent d’être réalisées.
L’an passé, pour donner satisfaction aux
demandes de diverses Compagnies dont les
navires fréquentent régulièrement notre
port, la Chambre de Commmerce a fait
construire sur la partie Ouest du quai de
Pondichéry un spacieux hangar de 238 mè
tres de longueur et 47 m. 35 de largeur. Dès
que cette construction a été achevée, elle a
été livrée à la Société des Messageries Mari
times, dont les steamers font ici chaque se
maine un important service d’escale.
Après l’achèvement de ce bâtiment, il res
tait, sur la partie Ouest de ce quai, un es
pace de même étendue où les marchandises
demeuraient soumises aux intempéries. -La
Chambre de Commerce, grâce à certaines
disponibilités budgétaires, a pu faire entre
prendre la couverture complète du terre-
piein du quai de Pondichéry.
La construction de ce vaste hangar qui
mesure ainsi 476 mètres de longueur totale,
vient d’être achevée, et il y a quelques jours
la nouvelle section a été livrée au commer
ce. Le steamer Ardtmount, venu do Brésil, y
a déposé la semaine dernière 82,000 sacs de
café, 1,417 harasses de bananes et 300 sacs
de tapioca. Aujourd’hui, la place à quai est
occupée par le steamer hollandais Besoeki,
arrivé samedi, qui met actuellement à l’abri
sur ce point des marchandises assez délica
tes telles que : café, tapioca, gomme copale,
riz, poivre et thé.
Pour la facilité et la rapidité des manuten
tions, la Chambre de commerce a ménagé
entre le quai et le hangar un espace libre de
12 mètres sur lequel, indépendamment des
wagons marchandises, circulent de nom-
breuses grues.
Jusqu’alors il n’y avait sur ce point que
des grues mues par la force hydraulique.
Pour répondre aux exigences croissantes du
quey, ingénieur, chargé du ser-
liage, a présenté un projet d’aug
mentation du nombre des engins de levage,
trafic, M. JaC
vice de l'outil
consistant à l'installation sur le quai de Pon
dichéry de 15 grues électriques du type le
plus perfectionné.
Ce projet ayant été adopté, son application
fut aussitôt entreprise et, actuellement 8
grues sont en service ; sept peuvent lever
des charges de 1,500 kilogrammes, la huitiè
me à une force de 3,000 kilogrammes. Toutes
sont extrêmement rapides et elles présen-
tout cette particularité que les chaînes y
sont remplacées par des cables en fil d’acier.
Ces nouveaux engins sont établis sur la
partie Est du quai, et, au fur et à mesure
de leur mise en place, les anciennes grues
hydrauliques sont repoussées vers la partie
Ouest et, celles en excès sont démontées
pour être établies à nouveau le long des
quais de la première darse, renforçant ainsi
sur cette partie du port un outillage extrê
mement précieux pour la rapidité et la sûre-
laisseraient croire que les quelques heures
de séjour du prince héritier ont été mises à
profit pour renouer les excellentes relations
qui existaient avant la crise balkanique.
On remarque beaucoup l’empressementque
mit la cour pour donner au prince l’impres-
sion que l’ancienne amitié des deux familles
n’est nullement atteinte par les récentes di
vergences de vues sociales et politiques entre
les deux pays.
La Volkszeüung estime que la visite prouve
que maintenant les passions populaires sont
apaisées et qu’on revient en Roumanie à
cette idée que la meilleure garantie des ré
centes acquisitions, c’est celle des puissan
ces impériales du centre de l’Europe.
Mission militaire allemande en Turquie
Constantinople, 28 octobre.
On dit ici que, hier soir, le gouvernement
ottoman et l’ambassadeur d’Allemagne au
raient signé un contrat pour l’engagement
d’une mission militaire allemande chargée
de l’instruction de l’armée ottomane.
Le chef de la mission, un général, aurait
des pouvoirs très étendus.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
I la LIBRAIRIE INTERNRTIOMALE
- -========. Les commentaires 06 cœe VAEPPVE
Ltes tr ès rares, mai s tous les comnts remuas 1 sses
108, rue st-Lazare, 106
(immeuble do l'HOTEL TEMHNUS)
té des opérations matérielles qu’exige la na
vigation au long-cours.
*a
Une autre amélioration mécanique égale-
ment très importante est en cours de réali
sation sur un autre point de notre port.
Nous voulons parler de l’installation de
treuils électriques sur le quai Colbert.
On sait que c’est sur ce point qu’est con
centré presqu’exclusivement le décharge
ment et la mise en wagons des charbons
destinés aux villes de l’intérieur, et notam-
ment des combustibles qu’utilisent nos Com
pagnies de chemins de fer,
Dans ce but, des rames de wagons sont
amenées sur les voies longeant le quai.
Chacun d’eux est ensuite conduit, par le
concours dechevaux, sous la flèche des grues
électriques, où il est rempli de charbon au
moyen de bennes automatiques.
Lor que les wagons sont pleins, ils sont
entraînés sur la bascule, puis dirigés sur
les voies de garage où il est procédé à la for
mation des convois.
Le système de traction par chevaux fut
toujours lent, mais jadis, alors que l’on
n’employait que des wagons de 10 tonneaux
pouvant être traînés par deux chevaux et
que le débarquement s’effectuait par bennes
qu’il fallait remplir à la pelle, il était possi
ble de s’en contenter.
Aujourd’hui, il en est tout autrement. Gé-
néralement, l’on emploie de grands wagons
pouvant contenir 40 tonneaux de charbon,
que les bennes automatiques remplissent
très rapidement. Pour les déplacer, il faut
employer quatre forts percherons. Ces atte
lages sont fort encombrants et d’un manie
ment assez difficultaeux lorsque le sol est
glissant.
Quand un steamer est en déchargement, il
est nécessaire d’avoir à sa disposition dix à
douze chevaux si l’on veut que le dégage
ment des voies se fasse régulièrement et que
les grues ne soient pas immobilisées par
suite de l’absence de wagons vides; car, il ne
faut pas oublier que les grues, lorsqu’elles
fonctionnent normalement, débarquent en
viron 100 tonneaux de combustible à l’heare.
On conçoit d’autre part que les frais cau
sés par l'emploi des chevaux soient assez éle
vés et viennent augmenter sensiblement le
prix de revient du combustible.
Pour remédier à ces divers inconvénients
la Chambre de commerce a décidé de faire
installer sur le quai Colbert, et sur le terre-
plein de la chaussée de Rouen, seize cabes
tans électriques, et de nombreuses poulies
de renvoi qui permettront, en se servant de
câbles de chanvre, de faire évoluer très rapi
dement les wagons de toutes dimensions.
Un crédit de 50,000 francs ayant été voté
pour cette installation, celle-ci a été entre-
prise il y a quelques semaines, et, actuelle
ment plusieurs de ces cabestans et de ces
poulies sont installés dans la partie Ouest du
quai Colbert.
Dès lundi ils ont été mis en service pour
la manutention des charbons provenant du
steamer Blackwood. Bien que les ouvriers ne
fussent pas encore très exercés à leur mani-
meut, ces nouveaux appareils ont donné
toute satisfaction et nous ne doutons nas que
les intéressés n’aient à se louer de céte in
novation.
A. Petit.
Au Ministère de la Marine
M. Pierre Baudin, ministre de la marine,
s’est trouvé souffrant à son etour de Tani:
sie, où il a eu une insolation qui a évolué
lentement ; hier il avait 39° 7 de tempéra-
tare. En raison de son état de santé, le mi
nistre de la marine n’a pas assisté au Conseil
de cabinet.
M. de Monzie à Marseille
M. de Monzie, sous-secrétaire d’Etat de la
marine marchande, a quitté Paris hier soir
pour Marseille, où il recevra ce matin les
diverses associations maritimes.
Dans l’après-midi il se rendra aux Marti
gues ; jeudi il présidera deux banquets à
Marseille.
Un Incident au Conservatoire
de Toulouse
Depuis plusieurs semaines déjà, le bruit
courait dans certains milieux de la cité Clé
mence Isaure que le directeur du Conserva
toire de cette ville aurait eu, à l’égard de Cer-
taines de ses élèves, certaines privautés re-
préhensibles. . , _ .
L’affaire, tenue longtemps cachée, finit
par prendre corps et une partie de la presse
locale s’en empara.
Sans pouvoir préciser autrement ce gu il
v a de vraiment coupable dans la conduite
du directeur du Conservatoire, on dit qu'uue
Commission, présidée par le maire en Per,'
GOIiiB0A, M-SP put iv -n0 . r-.
a sonne, s'est réunie pour statuer sur son Sor"
N
N 4,792
==ammnensynna
Administrateur- Délégué
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
à M. G. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Administration, Impressions et Ammonces, 10.17
(6 Pages)
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Mercredi 29 Octobre 4913
Le Petit Havre
AN NON CES
AU HAVRE. ... BUREAU du Journal, 112, bouP de Strasbourg. |
! L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est ?
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
SSaanRa
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ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
— ——
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
f Dernière Heure |
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 28 OCTOBRE
Cotons : octobre, baisse 6 points ; dé
cembre, baisse 10 points ; janvier, baisse
9 points; mars, baisse 10 points. — Soutenu.
Calés s hausse 22 à 27 points.
sul
“odmasassRE
L’Evolution Politique de Rouen
SOUS IA TROISIÈME REPUDLNQUE
Rédacteur en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Rédaction
à M. HIPPOLYTE Fénoux
85, Rue Fontenelle, 35
téléphone : Rédaction, No 7.60
ABONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure, PEur i
l’Oise et la Somme
Autres Départements..................
Union Postale
TROIs Mois; Six Mois
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LONDRES, 2s Octobre, Déniche de 4 h. 30
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
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—
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Comptant .
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£ 73 7, 6
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Comptant /
soutenu
« 182 48/-
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3 mois
£ 183 12/6,
17,6
FER
Comptant ..
calme
£ 51/9
1 d
3 mois .... /
s 52/6 '
2 d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 27 octobre 193.
CONSEIL DES MINISTRES
Les ministres et sous-secrétaires d’Etat se
sont renais, hier soir, sons la présidence de
M. Bar thon,
ils ont procédé à l’expédition des affaires
courantes et ont poursuivi l’examen des pro-
positions budgétaires du ministre des finan
ces.
Ils se réuniront jeudi matin à Rambouillet,
sous la présidence de M. Poincaré.
LA VISITE DES NOUVELLES CASERNES
CHARLEVILLE. — La Commission parlemen-
taire a visité hier les nouvelles casernes de
Charleville et de Mézières qui sont terminées
depuis le Aer octobre.
CHUTE MORTELLE D’UN
AVIATEUR MILITAIRE
Reims. — Le maréchal des logis Canal qui
s’entr. înait en monoplan sur l’aérodrome, a
fait une chute de cent mètres de hauteur.
Quand on l’a dégagé, il avait cessé de vivre.
---------------
AVIATEURS ALLEMANDS EN FRANCE
Laon. — Deux aviateurs allemands que
l’on croit être civils, ont atterri près de Laon,
à lasmte d’une panne.
Ils étaient partis le matin même de Colo
gne avec ‘intention de gagner Paris.
LA MORT DE MME WARNIER
A la requête de Mes Moro Giaffarri et Ay-
doux, M. Boucard a signé hier à 6 heures la
mise en liberté provisoire de M. Warnier
qui a quitté le Palais à 7 heures.
L’instruction se poursuivra aujourd’hui ;
on entendra divers témoins, notamment le
docteur qui fut appelé le soir du drame.
APRÈS LA FUITE DE
- L’AGENT DE CHANGE GIRINON
Lyon. — Hier après-midi les magistrats ont
procédé à l’ouverture du coffre-fort que Giri-
non possédait dans une banque. Un très
grand nombre de titres y ont été découverts.
------------
DE PARIS AU CAIRE EN AÉROPLANE
On apprend que l’aviateur Daucourt qui
avait quitté Slein Amrheia hier matin, a at
terri à Augsbourg où il est retenu pour cer
taines formalités.
L’aviateur compte reprendre son vol dès
aujourd’hui.
LES PERLES MAQUILLÉES
La perle maquillée, au sujet de laquelle le
président de la Chambre syndicale en pier
res précieuses, a déposé une plainte, a été
remise au parquet par M. Duponnois, com
missaire de police.
UNE ÉPIDÉMIE A MONTAUBAN
MONTAUBAN.— Un certain nombre de cas
de fievre typhoïde ayant été constatés parmi
les hommes de la'garnison, les autorités mi
litaires viennent d’envisager la possibilité de
libérer immédiatement les soldats de la
classe 1910, casernes sur la rive gauche du
Tarn. Ceux casernes sur la rive droite ont
été licenciés.
On songerait également à ajourner l’incor
poration des jeunes soldats de la classe 1913.
UNE TEMPÊTE
,LES-SABLES-D‘OLONNES. — Une violente tem
pête souffle actuellement,sur les côtes.
La mer démontée a causé d’énormes dé
gâts. -
GRÈVE D’INSCRITS MARITIMES
Toulon. — Un grand nombre d'inscrits
maritimes travaillant à bord du ponton-mâ
ture pour le compte de l’entreprise chargée
de la construction des nouveaux apponte-
ments de l’arsenal, se sont mis en grève, ré
clamant une augmentation de salaires.
Comme ces inscrits tentaient d’entraîner
le personnel civil employé par la même en
treprise, la gendarmerie est intervenue pour
rétablir l’ordre.
Les grévistes ont été immédiatement réglés
et renvoyés.
DRAME DE
Bourges. —
FAMILLE
EN COUR D’ASSISES
Au moment où la Cour d’as-
Bises acquittait un nommé Girardin, âgé de
52 ans, accusé par ses fils d’avoir, il y a qua
tre ans, tué leur mère en la noyant dans un
puits, un des fils, Marcellin, 23 ans, a tiré
sur son frère un coup de revolver et l’a
blessé au poignet.
Il a été immédiatement arrêté.
LA FUREUR D’UN ANCIEN LÉGIONNAIRE
Douai.— “Un nommé Pincemals, originaire
de Belgique, qui servit pendant treize ans
flans la légion ét rangère et qui reçut la mé-
faille du Tonkin, n’ayant pu obtenir un se-
cours au Bureau de la Place_et à la mairie.
NEW-YORK, 28 OCTOBRE
Cuivre Standard disp.
— décembre....*.
Amalganat. Cop...
Fer
CHICAGO. 28
BE JOUR
15
16
74
15
87
07
1/4
75
S. PRICFDEAT
15 85
16 07
75 1/8
16 —
OCTOBRE
Blé sur
Mais sur
Saindoux sur.
C. DU OUR
C. PRECED
Décembre.
85 1/8
83 3 8
Mai
03 »/»
90 1/4
Décembre.
70 v/»
69 3 4
Mai
71 3 8
71 14
Octobre...
10 7à
10 70
Janvier...
10 77
10 75
Il
L’analyse de psychologie politique que
nous avons fait dans un précédent arti
cle (1) nous conduit à cette conclusion que
la ville de Rouen ne peut être ni réaction
naire (au sens précis du mot), ni révolu
tionnaire. Elle ne peut qu’osciller entre la
République conservatrice et la République
de gauche.
Jusqu’en 1902, c’est toujours vers la
République de gauche qu’elle penche. En
1877, année typique de lutte, la Droite,
après une campagne engagée sans illusion,
ne réunit que 24 0/0 des inscrits contre
61 0/0 aux républicains et 15 0/0 aux
abstentions. Même dans le 1er canton,
siège de la vieille bourgeoisie et qu’à ce
titre on eût pu supposer timide, les ré
publicains recueillent les deux tiers des
volants ; dans les cantons populaires (4 e et
6 e ) cette proportion s’élève à plus des trois
arrêta, hier après midi, un capitaine de gen
darmerie auquel il renouvela sa demande.
Le capitaine n’ayant pu lui donner satis-
faction, l’ancien légionnaire se mit à crier :
« Vive l’Allemagne 1 ».
« Filez, lui dit l’officier, indulgent, et tai
sez-vous ».
Mais Pincemals, loin d’écouter ce conseil,
traita l’officier de lâche, de canaille, de bri
gand, de crapule et tenta même de le frap
per.
Arrêté avec l’aide d’un artilleur, l’ancien
légionnaire a immédiatement fait des excu
ses, mais il a été néanmoins déféré au Par
quet et a été écroué.
------------ m
TENTATIVE DE SUICIDE
Une enquête a établi qu’une jeune femme
qui, hier après-midi, rue Lafayette, tenta de
se suicider dans une automobile, est une
rentière, Mme Aubert, demeurant rue Henri-
Martin.
La blessée a été transportée à l’hôpital
dans un état grave.
ORDONNANCE DE KOFI-LIEU,
Le nommé Ramtal qui, le 9 octobre, ma
cula d’encre lemonumentdeWaldeck-Rous-
seau, a été reconnu entferement irrespon
sable ; il a donc bénéficié d’uneordonnance
de non-lieu, mais il sera interné.
UN VILLAGE EST EN PARTIE
DÉTRUIT PAR LE
FEU
Clermont-Ferrand. — Un incendie a dé
truit plusieurs maisons du village d’Aigue-
perse.
Le vent soufflant en tempête, on craint
que le village entier ne devienne la proie
des flammes.
UNE BALEINE DE QUINZE MÈTRES
DE LONG
Brest. — La tempête a rejeté sur les côles
de Penmarck, une baleine de quinze mètres
de long.
ATTENTATS EN ITALIE
Rome.— A Gatane, des bombes ont été lan
cées parmi la foule ; il y a eu quatre bles
sés.
41 membres de la Bourse du Travail ont
été arrêtés.
On signale un peu partout des manifesta
tions plus ou moins violentes.
EXPLOIT DE SUFFRAGETTES
Londres. — Un incendie a détruit hier
matin une grande maison près de Bradford.
Des écrits émanant de suffragettes ont été
trouvés sur les lieux du sinistre.
LES CONFLITS OUVRIERS
EN ANGLETERRE
Londres. — Le bruit court qu’une grève
doit éclater dans les Postes vers la Noël.
UN CYCLONE EN ANGLETERRE
Londres. — Un cyclone a causé d’incalcu
lables degâts dans le Sud du pays de Galles
et dans l’Ouest de l’Angleterre.
On signale de nombreux blessés ; deux
personnes auraient été tuées.
Des cottages ont eu leur toiture enlevée,
des églises ont été démolies et des magasins
endommagés.
LA PROCHAINE SESSION
DU REICHSTAG
Berlin. — La prochaine session du Reich
stag s’ouvrira le 25 novembre.
m | -o gsr 1 । " n"* 1
UN VOLCAN EN ACTIVITÉ
Saint-Pétersbourg. — Une information de
Tomsk signale qu’un volcan est en pleine
activité dans les monts Altaï.
aa
ETSA
BULLETIN MILITAIRE
Le Conseil d'Enquête
du Général Faurie
Des amis du général Faurie ont prié nos
confrères parisiens de reproduire la note
suivante, que publiait hier matin la France
Militaire, au sujet de la prochaine compa
rution du général Faurie devant un Conseil
d’enquête ;
L’ancien commandant du 16 e corps avait de
mandé à être entendu par le Conseil supérieur de
la guerre pour s’expliquer sur certaines alléga
tions inexactes et certaines contradictions. Il fut
en effet convoqué et placé dans un cabinet voisin
de celui du Conseil supérieur de la guerre. Au
bout d’une demi-heure, on lui apporta a signer la
délibération du Conseil supérieur. Le général Fau
rie protesta. C’est alors qu’il remit au ministre de
la guerre sa lettre de protestation, qui avait sur
tout pour but de couvrir un de ses subordonnés
ét de se solidariser avec lui. Il se décida ensuite
à la communiquer eux journaux pour provoquer
. unGonseil d'enguête.
quarts. A ces chiffres on discerne plus
qu’une apathique accession ; la conviction
paraît évidente. Et en effet, ce Rouen des
premières années de la République est très
républicain, avec des tendances démocra
tiques qui lui font élire, non pas des cons
titutionnels, mais des hommes d’avant-
garde comme Desseaux, Duvivier (qui vo
tait par exemple contre le budget des
cultes), Ricard. L’Extrême-Gauche pure
par exemple ne prend jamais pied dans ce
milieu que son tempérament détourne des
exagérations : en 1885, la liste Clémenceau
(intransigeants) n’ai teint même pas 4 0/0
des inscrits. Quant à la Droite pure, toutes*
les fois qu’elle engage ouvertement la lutte,
elle se fait battre dans les mêmes conditions
qu’en 1877 : 22 0/0 des inscrits en 1885,
19 0/0 en 1889 (élection partielle). Tant
que la question fut posée entre la Républi
que et les régimes du passé, le choix de
Rouen ne pouvait être douteux.
Mais quand, vers 1893, la forme du régi
me cessa d’être discutée, une évolution se
prépara dans cette altitude. Les 9,000 élec
teurs républicains qui se comptaient en
1889 sur le nom de Duvivier n’appartenaient
pas tous à la même nuance : deux tiers
d’entre eux à peu près étaient de tendance
avancée, l’autre tiers était modéré. (Du
moins pouvons-nous estimer que telle était
la proportion, d’après les élections de 1881
et 1898, où des modérés se présentèrent
contre des avancés). L’union toutefois de
meurait cordiale, parce qu’on luttait contre
un ennemi commun. Mais lorsque M. Ri
card, surtout après son passage dans le mi
nistère radical Bourgeois (1896), apparut
plus nettement et surtout plus spécialement
le champion d’une politique avancée (com-
portant par exemple l’impôt sur le revenu),
ses anciens électeurs modérés s’éloignè
rent insensiblement d’un homme qui ne re
présentait plus leurs aspirations actuelles,
et cela d’autant plus que le péril de droite
avait disparu. M. Ricard restait soutenu par
le Petit Rouennais ; mais les modérés dispo
saient du Journal de Rouen, et derrière le ri
deau, de la préfecture. Aux élections de
1898, ce second groupe, sans doute poussé
par le gouvernement, se sépara de M. Ri
card pour lui opposer un candidat modéré.
La tentative échoua, le député sortant étant
réélu à une grosse majorité. Mais la ruptu
re était faite, et le groupe modéré, qui si
longtemps avait secondé le parti du « mou-
vement », était maintenant à la veille de se
joindre aux forces de la « résistance ».
La constitution du ministère Waldeck-
Rousseau acheva de rompre l’ancien équi
libre des partis rouennais. Le choix de M.
Millerand, socialiste, touchait l’opinion
rouennaise à son endroit le plus sensible,
la peur de la révolution. D’autre part, le
retour à une politique de combat depuis
longtemps abandonnée, surtout l’alliance
affichée dus radicaux et des socialistes ré
veillaient en elle des préventions et des
craintes, qui ressuscitaient le vieil état,
d’esprit craintif de 1848 et de 1871. Des si
gnes non équivoques ne tardaient pas à le
prouver. Aux élections municipales de
1900, les cinq socialistes que la coalition
des gauches avait inscrits sur sa liste étaient
mis en ballottage ; et au second tour, lors
qu’il s’agit de choisir entre eux et les pro
gressistes qui leur étaient opposés, ces
derniers furent élus à 2,000 voix de majo
rité. Au premier tour cependant, les socia
listes étaient arrivés avant leurs adversai
res ; mais, par ce revirement, la population
rouennaise indiquait nettement ses crain
tes. Le Journal de Rouen alors organe des
modérés, déclarait (21 avril 1900) que la
rupture entre progressistes et radicaux
avait eu pour cause « l’idée d’abandonner,
sous prétexte de concentration, un certain
nombre de sièges de conseillers munici
paux aux socialistes ». Aux élections can
tonales du 21 juillet 1901, les modérés dé
sormais unis à la Droite présentaient trois
candidats dans les trois premiers cantons,
et ils emportaient les trois sièges à d’énor
mes majorités. La cause de la conservation
sociale faisait jaillir du sol des armées d’é
lecteurs qui naguère s’abstenaient.
Aussi fut-ce un véritable flot qui, au
scrutin législatif du 27 avril 1902, renversa
M. Ricard au profit d’un candidat nouveau
et peu connu, M. Borgnet, républicain d’o
rigine, mais soutenu avec âpreté par toutes
i
01 Voir le Petit Havre du, 22 octobre
les forces de la Droite, sur un programme
violemment et presque injurieusement an
tiministériel. La répartition topographique
des voix était instructive au plus haut point
et montrait avec évidence dans quelles
classes sociales la nouvelle orientation trou
vait son inspiration. Les quartiers populai
res demeuraient fidèles à leur tradition (le
4 e canton donnait à M. Ricard 58 p. 100, et
le 6 e , 52 p. 100 des votants); mais les quar
tiers du centre appartenaient tout entiers à
la coalition de droite (M. Borgnet obtenait
62 p. 100 des votants dans le 1 er canton, 60
p. 100 dans le 2e, 59 p. 100 dans le 3 e ).
Quant au 5 e canton (compris dans la 2®
circonscription de Rouen), il se prononçait,
par une énorme majorité (60 p. 100 des vo
tants) pour le candidat de droite pure, M.
de Pomereu.
Il y avait là décidément un classement
nouveau des partis. Sous le régime de la
concentration républicaine contre la Droite
pure, en 1877 par exemple, les républicains
disposaient de 61 p. 100 des inscrits, con
tre 24 p. 100 à la Droite et 15 p. 100 aux
abstentions. Désormais, de ce bloc de 61 p.
100, se détachaient environ 20 p. 100 de
modérés qui, s’alliant à la Droite pure, don
naient à la coalition conservatrice de 1902
43 p. 100 des inscrits, contre 35 p. 100 à
la Gauche. Ce changement de tactique des
modérés portait à droite le centre de gra
vité.
On peut dire qu’il y est en somme resté
depuis lors, toute réserve étant faite du
reste pour l’élection de demain. Si en effet
les élections de 1906 ont atténué la vigueur
de ce courant et porté à la Chambre un dé
puté de gauche, M. Lefort, la triple élec
tion municipale de 1904, 1908 et 1912, de
même que l’élection législative de 1910 ont
confirmé la préférence de la population
rouennaise peur une politique, républicai
ne sans doute, mais conservatrice. Il fau
drait un nouveau mouvement de bascule
(nullement improbable du reste) des elé-
ments ou de certains éléments
pour provoquer un retour à
orientation.
du centre
l’ancienne
Nous sommes maintenant en possession
des éléments qui vont nous permettre une
vue synthétique des partis rouennais sous
la Troisième République. Au point de vue
topographique d’abord, nous constaterons
que les quartiers populaires (49 et 6 e can
tons) sont acquis sans défaillance à l'orien
tation démocratique : pas une fois depuis la
guerre le 4 e canton n’a donné la majorité à
un candidat de droite ou même à un candi
dat modéré ; la même remarque peut être
faite pour le 6° canton. Très différents sont
les quartiers du centre, qui, toujours répu
blicains du reste, ont exprimé par leurs
votes l’évolution de la bourgeoisie rouen
naise après l’Affaire Dreyfus : comme il
arrive dans beaucoup de vieilles cités, le
noyau de l’agglomération est ici préoccupé
de la défense des intérêts acquis, beaucoup
plus que de nouvelles conquêtes.
Enfin, dans l’ensemble des six cantons
de Rouen, les forces respectives des partis
semblent se répartir de la façon suivante :
la Droite pure ne paraît pas disposer ou
avoir jamais disposé normalement de plus
de 20 p. 100 des inscrits ; l'Extrême-Gau-
che, qu’elle s’appelle intransigeante com
me en 1885 ou socialiste plus tard, ne dé
passe guère 4, 5 ou 6 p. 100 des inscrits ;
comme il y a en moyenne 25p. 100 d'absten
tionnistes, la masse des républicains qui
ne sont ni socialistes ni purement réac
tionnaires peut être évaluée à environ 50
p. 100 des inscrits, dont deux cinquièmes
appartenant aux plus modérés et trois
cinquièmes aux plus avancés.
Tout dépend donc des modérés, qui por
tent le centre de gravité là où ils se por
tent .eux-mêmes. On les a vus jadis soute
nir des candidats avancés. Recommence
raient-ils ? C’est par celle note de modéra
tion craintive, disons plus : de conserva
tisme souvent timoré, que Rouen commu
nie, d’une façon combien plus intime que
Le Havre, avec le fond même de l’esprit
normand.
André Siegfried
LES AFFAIRES D'ORIENT
Les négociations franco-turques
Constantinople, 23 octobre.
On assure que les difficultés subsistant en
tre la Turquie et la France, étant aplanies,
les accords pourront être signés très prochai
nement.
La question de la détention préventive for
me le seul point encore en discussion entre
la France et la Turquie, car la France per
siste dans son point de vue, à savoir que les
accusés ne soient pas détenus préventive
ment dans les prisons turques, mais dans les
prisons consulaires.
Le Tanine exprime l’espoir que la France
abandonnera son point de vue, la Turquie,
dit-il, ne pouvant admettre celte extension
des capitulations dont profiteraient toutes
les puissances, même la Grèce.
La Porte a admis le principe de l’indemni
sation de la Compagnie française des che
mins de fer de Beyrouth Damas, laquelle
subissait un préjudice du tait dss tarifs des
chemins de fer du Hedjaz qui détournaient
le trafic vers Haifa.
La Visite du prinoe héritier de Roumanie
à Vienne
Vienne, 28 octobre.
Le caractère strictement privé de la visite
du prince héritier de Roumanie, a Vienne
n’empêche nullement les journaux de lui
accorder une importance politique.
Les commentaires de cette visite sont cer-
as td
.4 S i .
U dAd h o nneégalement, SANS ^ ,S > dans tous Ibs Bursuan aa Poste e rranes $
------------------------------ . . .
11
©o Fr.
SUR NOS QUAIS
rsh
Photo ftM Havre
Cliché Ackt Hut,
Les nouveaux Cabestans électriques du quai Colbert
s"
0
De moD en mois l’aspect de nos quais se
modifie, soit que pour les nécessités de ses
services quelqu’une de nos grandes compa
gnies de navigation transforme ses hangars
ou modernise son outillage de manutention,
soit que par les soins de notre Chambre de
commerce quelque nouvelle amélioration
matérielle vienne faciliter le débarquement
des marchandises, où leur assurer l’abri in
dispensable à leur bonne conservation.
A ce propos il convient de noter aujour
d’hui deux améliorations très importantes
qui viennent d’être réalisées.
L’an passé, pour donner satisfaction aux
demandes de diverses Compagnies dont les
navires fréquentent régulièrement notre
port, la Chambre de Commmerce a fait
construire sur la partie Ouest du quai de
Pondichéry un spacieux hangar de 238 mè
tres de longueur et 47 m. 35 de largeur. Dès
que cette construction a été achevée, elle a
été livrée à la Société des Messageries Mari
times, dont les steamers font ici chaque se
maine un important service d’escale.
Après l’achèvement de ce bâtiment, il res
tait, sur la partie Ouest de ce quai, un es
pace de même étendue où les marchandises
demeuraient soumises aux intempéries. -La
Chambre de Commerce, grâce à certaines
disponibilités budgétaires, a pu faire entre
prendre la couverture complète du terre-
piein du quai de Pondichéry.
La construction de ce vaste hangar qui
mesure ainsi 476 mètres de longueur totale,
vient d’être achevée, et il y a quelques jours
la nouvelle section a été livrée au commer
ce. Le steamer Ardtmount, venu do Brésil, y
a déposé la semaine dernière 82,000 sacs de
café, 1,417 harasses de bananes et 300 sacs
de tapioca. Aujourd’hui, la place à quai est
occupée par le steamer hollandais Besoeki,
arrivé samedi, qui met actuellement à l’abri
sur ce point des marchandises assez délica
tes telles que : café, tapioca, gomme copale,
riz, poivre et thé.
Pour la facilité et la rapidité des manuten
tions, la Chambre de commerce a ménagé
entre le quai et le hangar un espace libre de
12 mètres sur lequel, indépendamment des
wagons marchandises, circulent de nom-
breuses grues.
Jusqu’alors il n’y avait sur ce point que
des grues mues par la force hydraulique.
Pour répondre aux exigences croissantes du
quey, ingénieur, chargé du ser-
liage, a présenté un projet d’aug
mentation du nombre des engins de levage,
trafic, M. JaC
vice de l'outil
consistant à l'installation sur le quai de Pon
dichéry de 15 grues électriques du type le
plus perfectionné.
Ce projet ayant été adopté, son application
fut aussitôt entreprise et, actuellement 8
grues sont en service ; sept peuvent lever
des charges de 1,500 kilogrammes, la huitiè
me à une force de 3,000 kilogrammes. Toutes
sont extrêmement rapides et elles présen-
tout cette particularité que les chaînes y
sont remplacées par des cables en fil d’acier.
Ces nouveaux engins sont établis sur la
partie Est du quai, et, au fur et à mesure
de leur mise en place, les anciennes grues
hydrauliques sont repoussées vers la partie
Ouest et, celles en excès sont démontées
pour être établies à nouveau le long des
quais de la première darse, renforçant ainsi
sur cette partie du port un outillage extrê
mement précieux pour la rapidité et la sûre-
laisseraient croire que les quelques heures
de séjour du prince héritier ont été mises à
profit pour renouer les excellentes relations
qui existaient avant la crise balkanique.
On remarque beaucoup l’empressementque
mit la cour pour donner au prince l’impres-
sion que l’ancienne amitié des deux familles
n’est nullement atteinte par les récentes di
vergences de vues sociales et politiques entre
les deux pays.
La Volkszeüung estime que la visite prouve
que maintenant les passions populaires sont
apaisées et qu’on revient en Roumanie à
cette idée que la meilleure garantie des ré
centes acquisitions, c’est celle des puissan
ces impériales du centre de l’Europe.
Mission militaire allemande en Turquie
Constantinople, 28 octobre.
On dit ici que, hier soir, le gouvernement
ottoman et l’ambassadeur d’Allemagne au
raient signé un contrat pour l’engagement
d’une mission militaire allemande chargée
de l’instruction de l’armée ottomane.
Le chef de la mission, un général, aurait
des pouvoirs très étendus.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
I la LIBRAIRIE INTERNRTIOMALE
- -========. Les commentaires 06 cœe VAEPPVE
Ltes tr ès rares, mai s tous les comnts remuas 1 sses
108, rue st-Lazare, 106
(immeuble do l'HOTEL TEMHNUS)
té des opérations matérielles qu’exige la na
vigation au long-cours.
*a
Une autre amélioration mécanique égale-
ment très importante est en cours de réali
sation sur un autre point de notre port.
Nous voulons parler de l’installation de
treuils électriques sur le quai Colbert.
On sait que c’est sur ce point qu’est con
centré presqu’exclusivement le décharge
ment et la mise en wagons des charbons
destinés aux villes de l’intérieur, et notam-
ment des combustibles qu’utilisent nos Com
pagnies de chemins de fer,
Dans ce but, des rames de wagons sont
amenées sur les voies longeant le quai.
Chacun d’eux est ensuite conduit, par le
concours dechevaux, sous la flèche des grues
électriques, où il est rempli de charbon au
moyen de bennes automatiques.
Lor que les wagons sont pleins, ils sont
entraînés sur la bascule, puis dirigés sur
les voies de garage où il est procédé à la for
mation des convois.
Le système de traction par chevaux fut
toujours lent, mais jadis, alors que l’on
n’employait que des wagons de 10 tonneaux
pouvant être traînés par deux chevaux et
que le débarquement s’effectuait par bennes
qu’il fallait remplir à la pelle, il était possi
ble de s’en contenter.
Aujourd’hui, il en est tout autrement. Gé-
néralement, l’on emploie de grands wagons
pouvant contenir 40 tonneaux de charbon,
que les bennes automatiques remplissent
très rapidement. Pour les déplacer, il faut
employer quatre forts percherons. Ces atte
lages sont fort encombrants et d’un manie
ment assez difficultaeux lorsque le sol est
glissant.
Quand un steamer est en déchargement, il
est nécessaire d’avoir à sa disposition dix à
douze chevaux si l’on veut que le dégage
ment des voies se fasse régulièrement et que
les grues ne soient pas immobilisées par
suite de l’absence de wagons vides; car, il ne
faut pas oublier que les grues, lorsqu’elles
fonctionnent normalement, débarquent en
viron 100 tonneaux de combustible à l’heare.
On conçoit d’autre part que les frais cau
sés par l'emploi des chevaux soient assez éle
vés et viennent augmenter sensiblement le
prix de revient du combustible.
Pour remédier à ces divers inconvénients
la Chambre de commerce a décidé de faire
installer sur le quai Colbert, et sur le terre-
plein de la chaussée de Rouen, seize cabes
tans électriques, et de nombreuses poulies
de renvoi qui permettront, en se servant de
câbles de chanvre, de faire évoluer très rapi
dement les wagons de toutes dimensions.
Un crédit de 50,000 francs ayant été voté
pour cette installation, celle-ci a été entre-
prise il y a quelques semaines, et, actuelle
ment plusieurs de ces cabestans et de ces
poulies sont installés dans la partie Ouest du
quai Colbert.
Dès lundi ils ont été mis en service pour
la manutention des charbons provenant du
steamer Blackwood. Bien que les ouvriers ne
fussent pas encore très exercés à leur mani-
meut, ces nouveaux appareils ont donné
toute satisfaction et nous ne doutons nas que
les intéressés n’aient à se louer de céte in
novation.
A. Petit.
Au Ministère de la Marine
M. Pierre Baudin, ministre de la marine,
s’est trouvé souffrant à son etour de Tani:
sie, où il a eu une insolation qui a évolué
lentement ; hier il avait 39° 7 de tempéra-
tare. En raison de son état de santé, le mi
nistre de la marine n’a pas assisté au Conseil
de cabinet.
M. de Monzie à Marseille
M. de Monzie, sous-secrétaire d’Etat de la
marine marchande, a quitté Paris hier soir
pour Marseille, où il recevra ce matin les
diverses associations maritimes.
Dans l’après-midi il se rendra aux Marti
gues ; jeudi il présidera deux banquets à
Marseille.
Un Incident au Conservatoire
de Toulouse
Depuis plusieurs semaines déjà, le bruit
courait dans certains milieux de la cité Clé
mence Isaure que le directeur du Conserva
toire de cette ville aurait eu, à l’égard de Cer-
taines de ses élèves, certaines privautés re-
préhensibles. . , _ .
L’affaire, tenue longtemps cachée, finit
par prendre corps et une partie de la presse
locale s’en empara.
Sans pouvoir préciser autrement ce gu il
v a de vraiment coupable dans la conduite
du directeur du Conservatoire, on dit qu'uue
Commission, présidée par le maire en Per,'
GOIiiB0A, M-SP put iv -n0 . r-.
a sonne, s'est réunie pour statuer sur son Sor"
N
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