Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-10-28
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 28 octobre 1913 28 octobre 1913
Description : 1913/10/28 (A33,N11791). 1913/10/28 (A33,N11791).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52638617g
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
53= Anne
N itm
(6 Pages)
I Centimes
EDITION NJ EATIN
8 Centimes (O Pages)
Mardi 28 Octobre 1913
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85, Rue Fontenelle, 35
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HIPPOLYTE FÉNOUX
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AU HAVRE BUREAU DU JOURNAL, 115, boula de Strasbourg.
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A PARIS
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Le PETIT HÀ VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
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g Dernière Heure |
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 27 Octobre, Dèoèche de 4 h. 30
CUIVRE
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10/-
3 mois ’
* 73 7/6
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£ 183 15/-
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Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 24 octobre 1913.
CHICAGO, 27
OCTOBRE
Blé sur
Décembre.
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83 3 8
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C. PRECED
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Décembre.
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Mai
71 4 4
70 1/4
Saindoux sur.
Octobre...
10 70
10 60
—
Janvier...
10 75
10 65
LÉGION-D’HONNEUR
Le général Cremer, commandant le pre
mier corps d’armée, est élevé à la dignité de
grand-officier de la Légion-d’Honneur.
POURSUITES CONTRE
DES ANTIMILITARISTES
M. Drioux, juge d’instruction, vient de
clore l’instruction ouverte le 25 mai dernier
contre les syndicalistes qui expédiaient à des
militaires les circulaires du Sou du Soldat.
Quatre inculpés ont bénéficié d’une or
donnance de non-lieu ; les autres sont ren
voyés en police correctionnelle. Parmi ces
derniers se trouvent MM. Marc, trésorier de
la C. G. T. et Yvetot, secrétaire général du
Comité de la Bourse du Travail.
CONFÉRENCE SUR LES
ACCIDENTS DU TRAVAIL
La Conférence sur les accidents du travail
organisée par l’Union des Syndicats a clôturé
ses travaux hier.
Parmi les motions votées figure un ordre
du jour en faveur de l’extension à tous les
ouvriers agricoles et forestiers de France et
des colonies de la loi sur les accidents du
&ravail et demandant également qi
vriers travaillant à domicile bénéfié
loi de 1888.
ue les ou-
cient de la
NOMINATION DE RECEVEUR
PARTICULIER DES FINANCES
M. Guiraud, receveur particulier des finan
ces à Pithiviers, est nommé receveur au
Havre.
mrrn- -esemmn==n
LA MAIN-D’ŒUVRE INDIGÈNE
< Marseille — Les marins du commerce ont
adopte dans une réunion, un ordre du jour
de protestation contre rembarquement des
indigènes à bord des navires desservant la
Méditerranée.
UH DRAME DE LA MER
Brest. — Le bateau langoustier idéal a
chavire dans une rafale devant la pointe de
Portzic.
Trois matelots ont été jetés à la mer ; deux
ont été sauvés par un sloop qui se trouvait
sur les lieux de l’accident, mais le troisième,
M. Michel Gorre, âgé de 50 ans, père de sept
enfants, a disparu.
ACCIDENT DANS UNE MINE
Marseille. — Une équipe d’ouvriers tra
vaillait a trois cents mètres de profondeur
dans un puits de Valdonne, lorsque le pla
fond de la mine s’éboula ensevelissant trois
ouvriers dont les cadavres ont été dégagés
peu après.
VOYAGE AÉRIEN
Buc. — M. Reymond, sénateur, qui était
allé en aéroplane à Neufchâtean pour l’inau
guration du hangar d’aviation, en est re
parti hier matin et après avoir fait escale à
9 heures à Brienne-le-Château, a atterri à
Buc à 5 h. 15 de l’après-midi.
NAUFRAGE D’UN VAPEUR ANGLAIS
SAINT-BRIEUC. — Le vapeur anglais Seas-
tray a touché un rocher et a coulé, diman
che soir, en baie de Saint-Brieuc.
L’équipage a été sauvé.
DE PARIS AU CAIRE EN AÉROPLANE
Le ministre de la marine Vient d’informer
M. Quinton, président de la Ligue Nationale
Aérienne qu’il avait télégraphié les ordres
nécessaires pour faireconvoyer les aviateurs
Daucourt et Roux par le cuirassé Latouche-
Treville, pendant leur passage sur les côtes
de Syrie, depuis Beyrouth jusqu’à Port-Saïd.
! La Palestine ne se prêtant pas aux évolu
tions des aéroplanes, les deux aviateurs de
vront longer la côte.
EXPLOIT DE SUFFRAGEETTS
LONDRES. — Les suffragettes viennent d’in-
Bendier à Bramshott la résidence apparte-
mant à M. Mac Kenna, frère du ministre de
‘intérieur.
Cette maison était inoccupée depuis un an
environ. Derrière la maison d’habitation, on
a trouvé un numéro du journal La Suffra
gette et une note portant ces mots : « Mac
Kenna, très brave pour terroriser les fem
mes, mais effrayé de toucher aux hommes,
donnez le vote aux femmes 1 »
moes o -r ■ ==a
LES TROUBLES AU MEXIQUE
Londres. — D’après l’agence Central News,
un télégramme de la Vera-Cruz annonce que
M. Félix Diaz a été arrêté.
NEW-YORK, 27 OCTOBRE
Cotons s octobre, baisse 10 points ; dé
cembre, baisse 1 point ; janvier, baisse
3 points ©mars, baisse 2 points. Tr. soutenu.
Cafés : inchangé à baisse 6 points.
NEW-YORK, 27 OCTOBRE
s. su ioni
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Cuivre Standard disp.
15 85
16 37
— décembre
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73 3/4
Fer
16 —
15 75
LE NOUVEAU MINISTÈRE ESPAGNOL
Madrid.— Le ministère Dato est constitué.
Les nouveaux ministres ont prêté serment
hier soir à 6 heures.
Voici quelle est la composition du nouveau
Cabinet :
Président du Conseil, M. Dato.
Marine, vice-amiral Miranda.
Guerre, généra! Echagüe.
Affaires étrangères, marquis de Lema.
Travaux publics, marquis Vadillo.
Instruction publique, M. Bergamin.
Intérieur, M. Sanchez Guerra.
Finances, M. Bugallal.
Justice, M. Ugarde.
LES ZONES AÉRIENNES INTERDITES
Gibraltar.— Il est interdit à tous les appa
reils aériens, sauf ceux de Sa Majesté britan
nique, de voler au-dessus de Gibraltar.
Il sera permis à tout officier anglais de fai
re feu sur tout avion qui enfreindrait cet
ordre et n’obéirait pas aux signaux.
Le pilote sera passible d’un emprisonne
ment de deux ans avec ou sans travaux for
cés ou à cinq ans de réclusion.
LES ÉLECTIONS ITALIENNES
Rome. — En outre des incidents signalés
dans la journée électorale de dimanche, on
signale un mort et un blessé à Regalouto,
des soldats et des fonctionnaires blessés à
Florence, un mort et plusieurs blessés à An-
dria, un mort à Massa-Siscaglia, un mort à
Trinitapoli ; enfin, quelques carabiniers
blessés à Naples.
LES AFFAIRES D'ORIENT
Un Emprunt bulgare
Vienne. — Un syndicat composé de onze
établissements financiers austro - hongrois
vient de consentir une avance de trente mil
lions en bons du Trésor renouvelables dans
six mois au gouvernement bulgare.
M. Clémentel dans l’Indre
M. Clémentel, ministre de l’agriculture, a
présidé, hier, à midi, à Châteauroux, le ban
quet de l’Association des viticulteurs, agri
culteurs et éleveurs de l’Indre.
Au dessert, des discours ont été prononcés
par le ministre de l’agriculture et par M. Fo-
richon, sénateur.
w. -- ... = -t ------------------
BULLETIN MILITAIRE
Le Sous-Marin « Coulomb »
Le sous-marin Coulomb, avant de rallier Bi-
zerte, son nouveau port d’attache, effectuait
depuis samedi un raid d’endurance sur un
parcours de 800 milles.
Il a dû hier matin interrompre cette épreu
ve, par suite du mauvais fonctionnement des
moteurs.il est rentré à la station deMissiessy
par ses propres moyens.
La Date d’Appel des Conscrits
de 20 ans
Le bruit avait couru que l’incorporation
des conscrits de 20 ans serait légèrement re
tardée; fixée d’abord à la première quinzaine
de novembre, elle serait reportée au 25 no
vembre an plus tôt.
Un rédacteur de l’Intransigeant s’est rendu
au ministère de la guerre pour savoir ce
qu’il en était.
« La date de l’incorporation des recrues
n’est pas encore fixée, a-t-on dit. Jusqu’ici,
d’ailleurs, les bureaux du ministère n’en
avaient déterminé aucune ; car il leur faut
attendre, avant de pouvoir le faire, que tout
le long travail nécessaire aux bureaux de re
crutement pour la formation d’une classe
soit achevé. Il ne l’est pas encore complète
ment.
» Dire que si les jeunes conscrits ne par
tent que le 25 novembre ou même le 30,
c’est retarder leur incorporation, est abso
lument inexact. Nous nous en tenons aux
termes mémos de la loi de recrutement qui
prévoit l’incorporation de la classe 1913,dans
la deuxième quinzaine de novembre, et nous
pouvons affirmer que, toujours conformé
ment à la loi, le 30 novembre, tous les cons
crits de 20 ans seront sous les drapeaux.
» Dans ces considérations n’entre pas,
d'ailleurs, la principale raison que l’on a mise
en avant : le mauvais état des casernes nou
vellement construites. En effet, nous avons
en ce moment trois classes sous les dra
peaux et de très nombreux engagés volon
taires ; or, tous nos régiments sont logés.
Quand les anciens partiront, les « bleus »
prendront leurs places. Rien ne sera chan
gé, et dans les garnisons où des casernes ne
peuvent être encore habitées, on continuera
à se serrer quelque temps dans les bâtiments
anciens avant de s’agrandir. »
Le triomphal voyage que le Président de
la République vient d’accomplir en Espa
gne, les enthousiastes manifestations de
fraternité latine auxquelles il donna lieu
au sein de la population ibérique, aussi
bien que les conversations diplomatiques
qui se produisirent à son occasion, et qui
donnent à espérer la possibilité prochaine
d’une « entente cordiale » par-dessus les
Pyrénées, — tous ces faits récents doivent
nous rendre forcément plus attentifs aux in
cidents de la vie politique de nos voisins.
Et c’est pourquoi la crise ministérielle
créée par la démission du cabinet Romano-
nès ne saurait nous être indifférente.
D’autant que cette démission a été ame
née par un vote de défiance du Sénat, émis
à la suite de l’exposé fait par M. de Roma-
nonès sur la politique générale observée
par son Cabinet pendant les vacances du
Parlement, exposé dans lequel il insistait
justement sur les relations franco-espa
gnoles.
Or, à la suite de différends survenus à
l’intérieur du parti libéral, les libéraux dé
mocrates, dont M. Garcia Prieto est le chef,
ont uni leurs voix à celles des conserva
teurs, adversaires de la politique du Ca
binet, et c’est dans ces conditions que ce
dernier a été mis en minorité.
Alphonse XIII, qui, à différentes reprises,
a manifesté ses sympathies aux libéraux,
s’est efforcé de réconcilier les deux bran
ches du parti libéral, mais il n’a pu y réus
sir, et les nouvelles les plus récemment re
çues de Madrid nous apprennent qu’il a été
obligé de songer à confier à un conserva
teur le soin de prendre la direction des
affaires.
Cette solution n’a point été, du reste,
sans difficultés, car le plus qualifié des
chefs du parti conservateur, M. Maura,
semble être profondément impopulaire. Un
| journal madrilène n’écrivait-il pas hier :
« Peu importe l’homme qui prendra le pou
voir : maisM. Maura, jamais ! »
Le nom de M. Maura rappelle, en effet,
une politique de répression par trop prude,
et il est bien évident que ce fait pourrait
suffire à provoquer des troubles ou des
agitations, que tout gouvernement se doit
d’éviter.
M. Maura, consulté par Alphonse XIII, a,
du reste, décliné l’offre qui lui était faite,
et il a même quitté Madrid, un conseillant
au roi de maintenir les libéraux au pou
voir. Néanmoins, celui-ci a fait appel à M.
Dato, conservateur modéré et ancien prési
dent de la Chambre, et ce dernier, après
bien des hésitations, a fini par accepter
hier de former le nouveau Cabinet, dont la
constitution est aujourd’hui connue.
Quoi qu’il doive, du reste, résulter de ces
négociations, et quelle que doive être la
couleur parlementaire du nouveau minis
tère, il ne paraît pas douteux que les négo
ciations franco-espagnoles récemment es
quissées suivront leur cours. Les conserva
teurs ne pourraient, à ce point de vue,
changer l’allure générale de la politique
extérieure de leur pays, sans lui donner
une apparence triplicienne, que certaine
ment n’accepteraient ni le roi ni l’opinion
publique, dont les sympathies n’ont plus
besoin d’être démontrées.
Et c’est pourquoi, en France, nous devons
attendre sans émoi la déclaration de ce
Cabinet, qui ne saurait en rien changer
l’orientation nécessaire et logique de la poli
tique étrangère de l’Espagne, ni son atti
tude à notre égard.
F. POLET.
Incident Bulgaro-Roumain
Belgrade, 27 octobre.
Les autorités militaires roumaines ont été
informées que le capitaine Theodora, du ser
vice géographique de l’armée, et trois soldats
qui exécutaient des travaux en vue de la dé
limitation de la frontière roumano-bulgare,
ont été arrêtés dans les environs de Turc-
Smil, par les gardes-frontières bulgares.
Les prisonniers auraient été dirigés sur
Roustchook.
Ou retrouve le Corps de Mgr Bogdanovitoh
Salzbourg, 27 octobre.
On a retrouvé hier le cadavre de Mgr Bog-
danovitch, le patriarche orthodoxe serbe
qui était disparu depuis le mois d’août der
nier.
C’est dans la rivière Ache, près de Gastein,
que le cadavre du patriarche a été décou
vert. Une députation du synode orthodoxe
se rend à Gastein pour ramener le corps
et l’inhumer à Carlowitz, siège du patriar-
chat.
Mgr Bogdonovitch était le chef et le prélat
le plus distingué de l’église serbe orthodoxe
du royaume de Hongrie. Il était membre de
droit de la Chambre des magnats.
Ayant été atteint d’une grave affection ner
veuse, il alla se soigner à Gastein. Au cours
d'une promenade, il tomba, croit-on, dans
le torrent de Gastein. Son chapeau fut re
trouvé par des montagnards.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la LIBRAIRIE IMTERMATIOMALE
408, rue Saint-Lazare, 108
(immeuble de P HOTEL TERMINUS
lesa
eexayeze
ANGLETERRE
La Nationalisation des Chemins de Fer
Le gouvernement anglais vient de nom
mer une Commission pour étudier les rela
tions de l’Etat et des compagnies de chemins
de fer et examiner quels changements se
raient désirables. La Commission n’aura pas
à s’occuper des questions de salaires ou de
sécurité. L'objet principal de son étude se
rait évidemment la nationalisation des che
mins de fer. Bien que cela ne soit pas ex
pressément spécifie, elle s’occupera égale
ment des attaches avouées ou occultes entre
les compagnies.
La question de la nationalisation des che
mins de fer n’a pas été étudiée sérieusement
par une Commission royale depuis 1865. La
Commission nommée à cette époque s’est
prononcée contre le rachat.
Par contre, en ce qui concerne l’Irlande,
une Commission nommée en 1906 a accueilli
l’idée d’une façon beaucoup plus favorable.
Parmi les libéraux et dans le cabinet mê
me, les avis sur cette question de la natio
nalisation des chemins de fer sont partagés,
et du moins pour le moment, un peu flot
tants. On sait seulement que MM. Lloyd
George et Churchill sont parmi les partisans
de la réforme.
La nouvelle commission a été à dessein
composée d’hommes éminents qui ne sont
pas directement intéressés dans la question
des chemins de fer. Elle comprend entre
autres les directeurs des compagnies de che
mins de fer anglais et aucun partisan avéré
de la nationalisation. La commission qui
sera composée de dix personnes aura pour
président lord Loreburn, ancien lord-chan
celier, qui tout récemment adressait au
Times un pressant appel à la conciliation sur
la question de l’Ulster.
Signalons parmi les autres membres : lord
Derby, ancien secrétaire financier du minis
tère de la guerre ; sir Henry Primrose, an
cien directeur du département des douanes ;
M. Jackson, ancien président de l’institut des
banquiers.
A boys scouts se noient dans la Tamise
1 Dans la Tamise, en face de Graves-end, le
cetch du Daily Mirror, à bord duquel se
trouvaient dix boys scouts et dix surveillants,
a été abordé par le steamer Hogarth et coupé
en deux. Grâce à un prompt “secours, neuf
personnes ont pu être sauvées ; quatre boys
scouts ont été noyés.
ALLEMAGNE
Le second Procès Krvpp
Les débats du procès Krupp ont continué
hier devant le tribunal civil de Berlin. Un
des directeurs des usines d'Essen, M. Hu-
genberg, vient faire à la barre sa déposition.
Il relate avec détail certains pourparlers qui
auraient eu lieu entre M. de Metzen et le re-
présentant de Krupp en Italie, M. Wingen-
meyer, afin de décider ce dernier à céder sa
représentation à M. de Metzen, et s’efforce
de prouver q ue l’ancien directeur du bureau
de Berlin s’est quelque peu compromis dans
cette affaire. C’est à la suite de ces agisse-
menu, dit-il, que M. de Metzen aurait été
congédié.
Une altercation très violente se produit
alors outre le procureur et le témoin.
M. Hagenberg ayant dit au cours de sa dé-
position n'avoir jamais eu connaissance de
l’obligation que les employés subalternes et
tous les fonctionnaires ont de garder le si
lence, le procureur s’écrie :
— Vous avez pourtant été fonctionnaire au
ministère des finances prussien. Si un entre-
preneur avait prié un employé subalterne
de le renseigner Eur les constructions pro
jetées per la ministère afin de pouvoir pré-
parer des devis plus avantageux, vous n’au-
riez point, je suppose, trouvé cette façon de
faire régulière.
— Ja sais, réplique M. Hagenberg, que les
employés subalternes ne doivent pas donner
de renseignements sur certaines choses, mais
il en est d’autres sur lesquelles on peut fort
bien en donner.
Le procureur se lève alors et s’écrie :
— Eh bien, moi, comme fonctionnaire
prussien, je vous déclare que je comprends
le devoir du silence d’une toute autre façon.
— Je n’ai point voulu dire, murmure M.
Hagenberg, qu’il était facile de corrompre
des fonctionnaires prussiens.
Une Visite du Roi des Belges
Selon le Journal de Berlin à midi, le roi des
Belges ira passer quelques jours en Allema
gne au commencement de novembre. Le
souverain se rendrait à Lunebourg où il pas
serait l’inspection du régiment de dragons
dont il est le colonel honoraire.
Le roi Albert irait ensuite à Polsdam faire
visite à l’empereur Guillaume et prendrait
part, le 6 et 7 novembre, à une chasse orga
nisée en son honneur à Kœnigswarsterhau-
sen. Le roi de Saxe assisterait également à
cette chasse.
L’AIIaire de Brunswick
Le ministre d'Etat de Brunswick, M. de
Hartwig, ayant présenté, au cours de la
séance plénière du Conseil fédéral, un acte
de renonciation — c’est la déclaration que le
duc de Cumberland renonce au trône de
Brunswick, — le Conseil fédéral a décidé à
l’unanimité de donner son assentiment à la
proposition de la Prusse relative à la succes
sion au trône de Brunswick.
ITALIE
Les Élections générales
II semble découler des chiffres donnés par
les journaux que la participation au scrutin
a été plus intense dans les provinces qu’à
Rome, où ii y a eu 75,000 abstentions.
On connaissait hier à 11 heures du matin,
329 résultats, sur 508 élections.
Sont élus jusqu’à cette heure : 462 consti-
tutionnels ministériels, 13 membres de l’op
position constitutionnelle (Sonnino), 34 ra
dicaux ministériels. 18 catholiques, 11 répu
blicains, 20 socialistes candidats officiels du
parti, 15 socialistes réformistes.
SUÈDE
Incident suédo-russe
" On mande de Stockholm à la Gazette de
Francfort que le gouvernement suédois a
prié l’attaché militaire russe de quitter le
pays dans les vingt-quatre heures.
Cette mesure se rattacherait à des affaires
d’espionnage dans lesquelles est compromis
un sous-officier suédois.
MEXIQUE
^Election présidentielle au Mexique
On juge d’une façon non officielle que
dans la capitale il y a eu moins de 10,000
votants sur 80.000 électeurs. Il n’y aura pas
lieu de s’étonner lors de la formation du
Congrès que l’on déclare l’élection nulle.
Le président Huerta n’a pas voté. Une
tranquillité parfaite a régné.
Les décrets que le président Huerta a pu
bliés lundi portent l’armée de 85,000 à 150,000
soldats.
M. Dias a télégraphié de la Vera-Cruz au
ministère de la guerre qu’il donnait sa dé
mission de général. Le gouvernement aurait
demandé la démission du consul des Etats-
Unis à Monterey.
Les candidats en présence pour l’élection
à la présidence n’ont réuni qu’un chiffre de
voix tout à fait insuffisant. Aucune procla
mation n’est possible.
- - , , ,
INFORMATIONS
Védrines retenu à Nancy
L’aviateur Védrines, qui s’était rendu sa
medi, par la voie de l’air, de Paris à Nancy
d’où il comptait entreprendre une longue
randonnée dans l’Est, fut informé diman
che, lorsqu’il se rendit à l’aérodrome de Jar-
ville pour examiner son appareil, que, en
raison du nouveau décret sur les zones in
terdites. Il lui était défendu de reprendre
son vol.
Védrines devra attendre une autorisation
du ministre de la guerre pour repartir de
Nancy. Son appareil est, paraît-il, gardé par
des gendarmes.
Un Curieux Accident
de Chemin de Fer
Un curieux accident de chemin de fer, qui
aurait pu avoir de très graves conséquences,
s’est produit à Beaudirean (Gironde). Trompé
par l’obscurité, un train de marchandises a
défoncé le buttcir de cette station, sur la li
gne de Bordeaux à Cette, et, continuant sa
route, la locomotive en désarroi s’en alla
démolir les poteaux télégraphiques avant de
se précipiter dans un des bras de la Garonne
qui sert à la navigation des gabarres pour le
transport du bois.
Le mécanicien et le chauffeur, qui étaient
restés à leur poste, sur la locomotive, n’ont
été que légèrement meurtris.
Par suite de cet accident, les communica
tions télégraphiques et téléphoniques, entre
Bordeaux et le Midi de la France, ont été in
terrompues pendant près de dix heures.
Un Attentat manqué
dans un chantier du Métro
Un attentat à la dynamite, qui n’a pas heu-
reusement causé de dégâts importants, a été
commis dans le souterrain d’une ligne en
construction du métropolitain, à Paris, à
l’angle du boulevard Haussmann et de la
rue de Rome.
L’attentat fut découvert hier matin à sept
heures par les ouvriers, à l’heure habituelle
de la reprise du travail. Quelques cadres de
soutènement avaient été brisés par l’explo-
sion de plusieurs cartouches de dynamite
placées là par des inconnus.
Ces cartouches sont analogues à celles
dont on se sert couramment pour les tra-
vaux.
E les avaient été placées avec une certaine
maladresse par des gens peu habitués au
maniement de cet explosif. C’est ce qui ex
plique l’importance relativement minime
des dégâts causés.
L’enquête, menée de concert par le service
technique et par le commissariat du quar
tier, n’a pu encore établir l’heure à laquelle
a été commis l’attentat,ni découvrir la moin
dre piste.
On pense néanmoins que les coupables
peuvent être des ouvriers occupés aux tra
vaux du Métropolitain.
M. Destable, juge d’instruction, a été char
gé de cette affaire.
La Mangouste et le Serpent
Si vous avez un lot de mangoustes à écou
ler, adressez-vous aux autorités du Sénégal
qui accueilleront votre offre avec reconnais
sance, car le trigonocéphale vient de faire
son apparition a Dakar.
Récemment, sur le boulevard Borgnis-
Desbordes, un gardien de chantier a été
mordu à la cheville par ce très redoutable
serpent et, malgré les soins les plus énergi
ques, il expirait quelques instants après.
Or la mangouste, sorte de fouine des pays
chauds, a ia spécialité de détruire les ser
pents les plus venimeux, qu’elle saisit avec
adresse, près de la tête, et qu’elle dévore
avec avidité. A la Martinique, l’introduclion
de la mangouste a eu pour effet la destrac-
tion totale du trigonocéphale.
On en réclame donc à Dakar. Et Dakar ne
manquera pas de dire : « Merci, pour la
mangouste ! »
Le Revenant
Un grand banquet était organisé dimanche
à Béziers par la confédération des vigne
rons. Les convives se pressaient aux portes,
d’autres étaient déjà assis devant les tables
lorsqu’un rassemblement se forma devant
le contrôle de la salle. On vit un homme
s’éloigner lentement, hochant sa tête grise
avec plus de tristesse que d’étonnement.
C’était Marcelin Albert à qui l’on venait de
refuser l'entrée du banquet.
L’ancien chef des gueux d’Argeliès, l’orga-
nisateur de la grande croisade viticole était
renié par ses anciens fidèles ! Il s’en fut dé
jeuner dans un café des environs et la nou
velle de cet incident se répandit dans la
ville. Des centaines de personnes vinrent lui
rendre visite, manifestant en sa faveur, blâ
mant les « nouveaux » qui méconnaissaient
ainsi « les apôtres »...
Mais Marcelin Albert ne voulut pas répon
dre à l’affront qui lui était fait par un de ses
discours enflammés. Il quitta le café discrè
tement et la ville, instruit par une nou
velle expérience de l’ingratitude des hom
mes.
Sic transit...
Mariage de M. Jacques Ditte
avec Mlle Annie Henri-Robert
Le mariage civil de M. Jacques Ditte, avo
cat à la Cou" d’appel, fils du conseiller à la
Cour de cassation, commandeur de la Lé-
gion-d'Honneur, avec Mlle Annie Henri-Ro
bert, fille du bâtonnier de l’ordre des avo
cats, chevalier de la Légion-d'Honneur, a eu
lieu hier à Paris, à la mairie du 17e arron
dissement. ’
Les témoins étaient : pour M. Jacques
Ditte. M. Raymond Poincaré, président de la
République, et le premier président Ballot
Beaupré, grand’-croix de la Légion-d’Hon
neur ; pour Mlle Annie Henri-Robert, M
Aristide Briand, ancien président où Con-
seil, et M. Paul Hervieu, de l’Académie fran
çaise, grand-officier de la Légion-d’Honneur.
Le président du Conseil, plusieurs minis
tres, de hauts magistrats, le conseil de l’or
dre des avocats et les amis intimes assis
taient à la cérémonie.
Le mariage religieux sera célébré demain
en la nouvelle église Saint-François-de-Sa-
les, rue Ampère.
L’Hygiène et la Sécurité
des Travailleurs
Le ministère du travail et de la prévoyance
sociale fait paraître au Journal Officiel des dé
crets portant réglementation d’administra
tion publique pour l’exécution des disposi
tions du livre II du code du travail et de la
prévoyance sociale (titre II : hygiène et sé
curité des travailleur), en ce qui concerne :
1° les mesures particulières d’hygiène ap
plicables dans les industries où le personnel
est exposé à l’intoxication saturnine ;
20 l’emploi du blanc de cérase dans les
travaux de peinture ;
3° l’opération dite « pompage » dans l’in
dustrie de la poterie d’étain ;
4° les mesures particulières d’hygiène ap
plicables dans l’industrie de la couperie de
poils ;
5° les mesures particulières de protection
à prendre dans les fabriques d’acéto-arsenite
de cuivre ;
60 les mesures particulières d’hygiène ap
plicables dans les établissements dont le
personnel est exposé à l’infection charbon
neuse ;
70 la manipulation du linge sale dans les
ateliers de blanchissage ;
80 l’emploi dans les établissements de
l’industrie textile des cotons, ouates, gazes
et autres objets ayant servi à des panse
ments ;
9o le souffla ge à la bouche dans les verre-
ries ;
10° les prescriptions particulières relati
ves à l’emploi du ciment à prise rapide ;
11° la protection des travailleurs dans les
établissements qui mettent en œuvre des
courants électriques ;
12o les mesures particulières de protection
et de salubrité applicables dans les chan
tiers de travaux à i'air comprimé.
De l’Huile sur les Flots
La catastrophe du Volturno comporte un
enseignement sur lequel on ne saurait trop
insister.
On sait qu’au moment où le Volturno prit
feu, la mer était démontée. Qiand les va-
peurs prévenus par la télégraphie sans fil
arrivèrent sur le lieu du sinistre, ils éprou
vèrent les plus grandes difficultés à faire ap
procher les canots de sauvetage du vapeur
en feu. Des embarcations furent brisées par
la force des vagues.
Mais l’entrée en scène du Narraganset
changea complètement la situation. Le Nar-
raganset, vapeur-citerne, arrivait en effet à
sept heures vingt auprès du Volturno et com
mençait immédiatement à répandre au
moyen de pompes puissantes des flots
d’huile sous l’arrière du navire. Quelques
minutes après, les flots se calmaient et les
canots de sauvetage des navires qui assis
taient, impuissants, aux progrès des flam-
mes, pouvaient secourir le Volturno.
Pendant près de deux heures de l'huile fut
ainsi répandue à la surface de la mer. Mais
la quantité totale d’huile projetée sur les
flots ne dépassa pas cinquante tonnes,ce qui
est un chiffre faible.
On a demandé à M. Berlin, membre de
l’Académie des sciences, ancien ingénieur en.
chef des constructions navales du ministère
de la marine, ‘explication scientifique de
cette action de l’huile sur les flots.
« J’ai médité souvent, dit-il, sur cette ques
tion du singulier apaisement de la mer par
l’huile répandue à sa surface. Le fait lui-mê
me ne semble pas douteux ; il est admis
comme résultat d’expérience; il ne s’était
jamais manifesté d’ailleurs aussi clairement
que dans le récit donné du sauvetage des
passagers du Volturno.
» A l’action calmante de l’huile, je ne vois
que deux causes possibles. D abord la visco-
sité ; son effet paraît forcément négligeable ;
d’ailleurs l’huile la plus fluide n’est pas
moins efficace que l’huile visqueuse. Reste
alors la diminution du frottement de l’air sur
l’eau, qui équivaut à une chute soudaine de
la force du vent.
» La chute du vent ne calme la mer qu’avec
une lenteur bien connue,en ce qui concerne
le grand mouvement orbitaire constituant la
houle. Elle fait au contraire cesser immédia
tement les petits mouvements secondaires,
superposés à la houle, petites lames aiguës,
parfois déferlantes, toujours écumantes, qui
sont, pour les embarcations, beaucoup plus
dangereuses que la houle elle-même.
» Cela est assez d’accord avec ce que nous
savons des sauvetages de passagers du Vol
turno, bravement accomplis en dépit d’und
très grosse houle.
» Je vous donne, conclut M. Berlin, l’ex
plication pour ce qu’elle vaut. Si elle est
maigre, elle a du moins pour elle sa simpli
cité. Elle n’est pas nouvelle d’ailleurs, car
elle a été donnée antérieurement par Aris
tote, à ce que j’ai entendu dire. »
Napoléon fabuliste
Voici une fable qui n’a pas un bien grand
mérite littéraire, mais qui n’est pas sans in
térêt, car son auteur est Napoléon, alors
qu’il était élève de l’Ecole militaire.
Le manuscrit appartient au comte de Wei
mar.
César, chien d’arrêt renommé.
Mais trop enflé de son mérite,
Tenait arrêté dans son gîle
Un malheureux lapin de pewr inanimé.
— Rends-toi ! lui cria-t-il d’une voix de tonnerr
Qui fit trembler les peuplades des bois,
Je suis César connu par ses exploits,
Et dont le nom remplit toute la terre.
A ce grand nom, Jeannot Lapin,
Recommandant à Dieu son âme pénitente.
Demande d’une voix tremblante :
« Très Sérénissimo mâtin,
Si je me rends, quel sera mon destin ?
— Tu mourras i — Je mourrais ! dit la bete
[innocenta
— Et si je fuis ? — Ton trépas est certain.
— Quoi ? répond l’animal qui se nourrit de thym
Des deux côtés je dois perdre la vie !
Que votre illustre seigneurie ,
Veuille me pardonner... Puisqu’il me faut mourin
Si j’osais tenter de m’enfuir.
Il dit et fait en héros de garenne.
Caton l’aurait blâmé : je dis qu il n eut pas tort.
Car le chasseur le voit à peine
Du’il l’ajuste, le tire... et le chien tombe mort. .
Aide-toi, le ciel l’aidera,
j’approuve fort çette morale-là.
Brienne, 1783.
N itm
(6 Pages)
I Centimes
EDITION NJ EATIN
8 Centimes (O Pages)
Mardi 28 Octobre 1913
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Adresser tout ce qui concerne l'Administration
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HIPPOLYTE FÉNOUX
Auresser tout ce qui concerne la Rédaction
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LONDRES, 27 Octobre, Dèoèche de 4 h. 30
CUIVRE
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facile
* 75 -/-
10/-
3 mois ’
* 73 7/6
2/6
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Comptant ..
calme
£ 183 15/-
20/-
3 mois
£ 184 10/-
~1~
20/-
FER
Comptant ..)
calme
* 51/7 %
-/-
8 mos .....
£52/3
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 24 octobre 1913.
CHICAGO, 27
OCTOBRE
Blé sur
Décembre.
M ai.......
c. on jour
83 3 8
90 1/4
C. PRECED
73 7/8
88 3 4
Maïs sur
Décembre.
69 3/4
68 5/8
——
Mai
71 4 4
70 1/4
Saindoux sur.
Octobre...
10 70
10 60
—
Janvier...
10 75
10 65
LÉGION-D’HONNEUR
Le général Cremer, commandant le pre
mier corps d’armée, est élevé à la dignité de
grand-officier de la Légion-d’Honneur.
POURSUITES CONTRE
DES ANTIMILITARISTES
M. Drioux, juge d’instruction, vient de
clore l’instruction ouverte le 25 mai dernier
contre les syndicalistes qui expédiaient à des
militaires les circulaires du Sou du Soldat.
Quatre inculpés ont bénéficié d’une or
donnance de non-lieu ; les autres sont ren
voyés en police correctionnelle. Parmi ces
derniers se trouvent MM. Marc, trésorier de
la C. G. T. et Yvetot, secrétaire général du
Comité de la Bourse du Travail.
CONFÉRENCE SUR LES
ACCIDENTS DU TRAVAIL
La Conférence sur les accidents du travail
organisée par l’Union des Syndicats a clôturé
ses travaux hier.
Parmi les motions votées figure un ordre
du jour en faveur de l’extension à tous les
ouvriers agricoles et forestiers de France et
des colonies de la loi sur les accidents du
&ravail et demandant également qi
vriers travaillant à domicile bénéfié
loi de 1888.
ue les ou-
cient de la
NOMINATION DE RECEVEUR
PARTICULIER DES FINANCES
M. Guiraud, receveur particulier des finan
ces à Pithiviers, est nommé receveur au
Havre.
mrrn- -esemmn==n
LA MAIN-D’ŒUVRE INDIGÈNE
< Marseille — Les marins du commerce ont
adopte dans une réunion, un ordre du jour
de protestation contre rembarquement des
indigènes à bord des navires desservant la
Méditerranée.
UH DRAME DE LA MER
Brest. — Le bateau langoustier idéal a
chavire dans une rafale devant la pointe de
Portzic.
Trois matelots ont été jetés à la mer ; deux
ont été sauvés par un sloop qui se trouvait
sur les lieux de l’accident, mais le troisième,
M. Michel Gorre, âgé de 50 ans, père de sept
enfants, a disparu.
ACCIDENT DANS UNE MINE
Marseille. — Une équipe d’ouvriers tra
vaillait a trois cents mètres de profondeur
dans un puits de Valdonne, lorsque le pla
fond de la mine s’éboula ensevelissant trois
ouvriers dont les cadavres ont été dégagés
peu après.
VOYAGE AÉRIEN
Buc. — M. Reymond, sénateur, qui était
allé en aéroplane à Neufchâtean pour l’inau
guration du hangar d’aviation, en est re
parti hier matin et après avoir fait escale à
9 heures à Brienne-le-Château, a atterri à
Buc à 5 h. 15 de l’après-midi.
NAUFRAGE D’UN VAPEUR ANGLAIS
SAINT-BRIEUC. — Le vapeur anglais Seas-
tray a touché un rocher et a coulé, diman
che soir, en baie de Saint-Brieuc.
L’équipage a été sauvé.
DE PARIS AU CAIRE EN AÉROPLANE
Le ministre de la marine Vient d’informer
M. Quinton, président de la Ligue Nationale
Aérienne qu’il avait télégraphié les ordres
nécessaires pour faireconvoyer les aviateurs
Daucourt et Roux par le cuirassé Latouche-
Treville, pendant leur passage sur les côtes
de Syrie, depuis Beyrouth jusqu’à Port-Saïd.
! La Palestine ne se prêtant pas aux évolu
tions des aéroplanes, les deux aviateurs de
vront longer la côte.
EXPLOIT DE SUFFRAGEETTS
LONDRES. — Les suffragettes viennent d’in-
Bendier à Bramshott la résidence apparte-
mant à M. Mac Kenna, frère du ministre de
‘intérieur.
Cette maison était inoccupée depuis un an
environ. Derrière la maison d’habitation, on
a trouvé un numéro du journal La Suffra
gette et une note portant ces mots : « Mac
Kenna, très brave pour terroriser les fem
mes, mais effrayé de toucher aux hommes,
donnez le vote aux femmes 1 »
moes o -r ■ ==a
LES TROUBLES AU MEXIQUE
Londres. — D’après l’agence Central News,
un télégramme de la Vera-Cruz annonce que
M. Félix Diaz a été arrêté.
NEW-YORK, 27 OCTOBRE
Cotons s octobre, baisse 10 points ; dé
cembre, baisse 1 point ; janvier, baisse
3 points ©mars, baisse 2 points. Tr. soutenu.
Cafés : inchangé à baisse 6 points.
NEW-YORK, 27 OCTOBRE
s. su ioni
«. fuenni
Cuivre Standard disp.
15 85
16 37
— décembre
16 07
16 31
Amalgamai. Cop...
75 1/8
73 3/4
Fer
16 —
15 75
LE NOUVEAU MINISTÈRE ESPAGNOL
Madrid.— Le ministère Dato est constitué.
Les nouveaux ministres ont prêté serment
hier soir à 6 heures.
Voici quelle est la composition du nouveau
Cabinet :
Président du Conseil, M. Dato.
Marine, vice-amiral Miranda.
Guerre, généra! Echagüe.
Affaires étrangères, marquis de Lema.
Travaux publics, marquis Vadillo.
Instruction publique, M. Bergamin.
Intérieur, M. Sanchez Guerra.
Finances, M. Bugallal.
Justice, M. Ugarde.
LES ZONES AÉRIENNES INTERDITES
Gibraltar.— Il est interdit à tous les appa
reils aériens, sauf ceux de Sa Majesté britan
nique, de voler au-dessus de Gibraltar.
Il sera permis à tout officier anglais de fai
re feu sur tout avion qui enfreindrait cet
ordre et n’obéirait pas aux signaux.
Le pilote sera passible d’un emprisonne
ment de deux ans avec ou sans travaux for
cés ou à cinq ans de réclusion.
LES ÉLECTIONS ITALIENNES
Rome. — En outre des incidents signalés
dans la journée électorale de dimanche, on
signale un mort et un blessé à Regalouto,
des soldats et des fonctionnaires blessés à
Florence, un mort et plusieurs blessés à An-
dria, un mort à Massa-Siscaglia, un mort à
Trinitapoli ; enfin, quelques carabiniers
blessés à Naples.
LES AFFAIRES D'ORIENT
Un Emprunt bulgare
Vienne. — Un syndicat composé de onze
établissements financiers austro - hongrois
vient de consentir une avance de trente mil
lions en bons du Trésor renouvelables dans
six mois au gouvernement bulgare.
M. Clémentel dans l’Indre
M. Clémentel, ministre de l’agriculture, a
présidé, hier, à midi, à Châteauroux, le ban
quet de l’Association des viticulteurs, agri
culteurs et éleveurs de l’Indre.
Au dessert, des discours ont été prononcés
par le ministre de l’agriculture et par M. Fo-
richon, sénateur.
w. -- ... = -t ------------------
BULLETIN MILITAIRE
Le Sous-Marin « Coulomb »
Le sous-marin Coulomb, avant de rallier Bi-
zerte, son nouveau port d’attache, effectuait
depuis samedi un raid d’endurance sur un
parcours de 800 milles.
Il a dû hier matin interrompre cette épreu
ve, par suite du mauvais fonctionnement des
moteurs.il est rentré à la station deMissiessy
par ses propres moyens.
La Date d’Appel des Conscrits
de 20 ans
Le bruit avait couru que l’incorporation
des conscrits de 20 ans serait légèrement re
tardée; fixée d’abord à la première quinzaine
de novembre, elle serait reportée au 25 no
vembre an plus tôt.
Un rédacteur de l’Intransigeant s’est rendu
au ministère de la guerre pour savoir ce
qu’il en était.
« La date de l’incorporation des recrues
n’est pas encore fixée, a-t-on dit. Jusqu’ici,
d’ailleurs, les bureaux du ministère n’en
avaient déterminé aucune ; car il leur faut
attendre, avant de pouvoir le faire, que tout
le long travail nécessaire aux bureaux de re
crutement pour la formation d’une classe
soit achevé. Il ne l’est pas encore complète
ment.
» Dire que si les jeunes conscrits ne par
tent que le 25 novembre ou même le 30,
c’est retarder leur incorporation, est abso
lument inexact. Nous nous en tenons aux
termes mémos de la loi de recrutement qui
prévoit l’incorporation de la classe 1913,dans
la deuxième quinzaine de novembre, et nous
pouvons affirmer que, toujours conformé
ment à la loi, le 30 novembre, tous les cons
crits de 20 ans seront sous les drapeaux.
» Dans ces considérations n’entre pas,
d'ailleurs, la principale raison que l’on a mise
en avant : le mauvais état des casernes nou
vellement construites. En effet, nous avons
en ce moment trois classes sous les dra
peaux et de très nombreux engagés volon
taires ; or, tous nos régiments sont logés.
Quand les anciens partiront, les « bleus »
prendront leurs places. Rien ne sera chan
gé, et dans les garnisons où des casernes ne
peuvent être encore habitées, on continuera
à se serrer quelque temps dans les bâtiments
anciens avant de s’agrandir. »
Le triomphal voyage que le Président de
la République vient d’accomplir en Espa
gne, les enthousiastes manifestations de
fraternité latine auxquelles il donna lieu
au sein de la population ibérique, aussi
bien que les conversations diplomatiques
qui se produisirent à son occasion, et qui
donnent à espérer la possibilité prochaine
d’une « entente cordiale » par-dessus les
Pyrénées, — tous ces faits récents doivent
nous rendre forcément plus attentifs aux in
cidents de la vie politique de nos voisins.
Et c’est pourquoi la crise ministérielle
créée par la démission du cabinet Romano-
nès ne saurait nous être indifférente.
D’autant que cette démission a été ame
née par un vote de défiance du Sénat, émis
à la suite de l’exposé fait par M. de Roma-
nonès sur la politique générale observée
par son Cabinet pendant les vacances du
Parlement, exposé dans lequel il insistait
justement sur les relations franco-espa
gnoles.
Or, à la suite de différends survenus à
l’intérieur du parti libéral, les libéraux dé
mocrates, dont M. Garcia Prieto est le chef,
ont uni leurs voix à celles des conserva
teurs, adversaires de la politique du Ca
binet, et c’est dans ces conditions que ce
dernier a été mis en minorité.
Alphonse XIII, qui, à différentes reprises,
a manifesté ses sympathies aux libéraux,
s’est efforcé de réconcilier les deux bran
ches du parti libéral, mais il n’a pu y réus
sir, et les nouvelles les plus récemment re
çues de Madrid nous apprennent qu’il a été
obligé de songer à confier à un conserva
teur le soin de prendre la direction des
affaires.
Cette solution n’a point été, du reste,
sans difficultés, car le plus qualifié des
chefs du parti conservateur, M. Maura,
semble être profondément impopulaire. Un
| journal madrilène n’écrivait-il pas hier :
« Peu importe l’homme qui prendra le pou
voir : maisM. Maura, jamais ! »
Le nom de M. Maura rappelle, en effet,
une politique de répression par trop prude,
et il est bien évident que ce fait pourrait
suffire à provoquer des troubles ou des
agitations, que tout gouvernement se doit
d’éviter.
M. Maura, consulté par Alphonse XIII, a,
du reste, décliné l’offre qui lui était faite,
et il a même quitté Madrid, un conseillant
au roi de maintenir les libéraux au pou
voir. Néanmoins, celui-ci a fait appel à M.
Dato, conservateur modéré et ancien prési
dent de la Chambre, et ce dernier, après
bien des hésitations, a fini par accepter
hier de former le nouveau Cabinet, dont la
constitution est aujourd’hui connue.
Quoi qu’il doive, du reste, résulter de ces
négociations, et quelle que doive être la
couleur parlementaire du nouveau minis
tère, il ne paraît pas douteux que les négo
ciations franco-espagnoles récemment es
quissées suivront leur cours. Les conserva
teurs ne pourraient, à ce point de vue,
changer l’allure générale de la politique
extérieure de leur pays, sans lui donner
une apparence triplicienne, que certaine
ment n’accepteraient ni le roi ni l’opinion
publique, dont les sympathies n’ont plus
besoin d’être démontrées.
Et c’est pourquoi, en France, nous devons
attendre sans émoi la déclaration de ce
Cabinet, qui ne saurait en rien changer
l’orientation nécessaire et logique de la poli
tique étrangère de l’Espagne, ni son atti
tude à notre égard.
F. POLET.
Incident Bulgaro-Roumain
Belgrade, 27 octobre.
Les autorités militaires roumaines ont été
informées que le capitaine Theodora, du ser
vice géographique de l’armée, et trois soldats
qui exécutaient des travaux en vue de la dé
limitation de la frontière roumano-bulgare,
ont été arrêtés dans les environs de Turc-
Smil, par les gardes-frontières bulgares.
Les prisonniers auraient été dirigés sur
Roustchook.
Ou retrouve le Corps de Mgr Bogdanovitoh
Salzbourg, 27 octobre.
On a retrouvé hier le cadavre de Mgr Bog-
danovitch, le patriarche orthodoxe serbe
qui était disparu depuis le mois d’août der
nier.
C’est dans la rivière Ache, près de Gastein,
que le cadavre du patriarche a été décou
vert. Une députation du synode orthodoxe
se rend à Gastein pour ramener le corps
et l’inhumer à Carlowitz, siège du patriar-
chat.
Mgr Bogdonovitch était le chef et le prélat
le plus distingué de l’église serbe orthodoxe
du royaume de Hongrie. Il était membre de
droit de la Chambre des magnats.
Ayant été atteint d’une grave affection ner
veuse, il alla se soigner à Gastein. Au cours
d'une promenade, il tomba, croit-on, dans
le torrent de Gastein. Son chapeau fut re
trouvé par des montagnards.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
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ANGLETERRE
La Nationalisation des Chemins de Fer
Le gouvernement anglais vient de nom
mer une Commission pour étudier les rela
tions de l’Etat et des compagnies de chemins
de fer et examiner quels changements se
raient désirables. La Commission n’aura pas
à s’occuper des questions de salaires ou de
sécurité. L'objet principal de son étude se
rait évidemment la nationalisation des che
mins de fer. Bien que cela ne soit pas ex
pressément spécifie, elle s’occupera égale
ment des attaches avouées ou occultes entre
les compagnies.
La question de la nationalisation des che
mins de fer n’a pas été étudiée sérieusement
par une Commission royale depuis 1865. La
Commission nommée à cette époque s’est
prononcée contre le rachat.
Par contre, en ce qui concerne l’Irlande,
une Commission nommée en 1906 a accueilli
l’idée d’une façon beaucoup plus favorable.
Parmi les libéraux et dans le cabinet mê
me, les avis sur cette question de la natio
nalisation des chemins de fer sont partagés,
et du moins pour le moment, un peu flot
tants. On sait seulement que MM. Lloyd
George et Churchill sont parmi les partisans
de la réforme.
La nouvelle commission a été à dessein
composée d’hommes éminents qui ne sont
pas directement intéressés dans la question
des chemins de fer. Elle comprend entre
autres les directeurs des compagnies de che
mins de fer anglais et aucun partisan avéré
de la nationalisation. La commission qui
sera composée de dix personnes aura pour
président lord Loreburn, ancien lord-chan
celier, qui tout récemment adressait au
Times un pressant appel à la conciliation sur
la question de l’Ulster.
Signalons parmi les autres membres : lord
Derby, ancien secrétaire financier du minis
tère de la guerre ; sir Henry Primrose, an
cien directeur du département des douanes ;
M. Jackson, ancien président de l’institut des
banquiers.
A boys scouts se noient dans la Tamise
1 Dans la Tamise, en face de Graves-end, le
cetch du Daily Mirror, à bord duquel se
trouvaient dix boys scouts et dix surveillants,
a été abordé par le steamer Hogarth et coupé
en deux. Grâce à un prompt “secours, neuf
personnes ont pu être sauvées ; quatre boys
scouts ont été noyés.
ALLEMAGNE
Le second Procès Krvpp
Les débats du procès Krupp ont continué
hier devant le tribunal civil de Berlin. Un
des directeurs des usines d'Essen, M. Hu-
genberg, vient faire à la barre sa déposition.
Il relate avec détail certains pourparlers qui
auraient eu lieu entre M. de Metzen et le re-
présentant de Krupp en Italie, M. Wingen-
meyer, afin de décider ce dernier à céder sa
représentation à M. de Metzen, et s’efforce
de prouver q ue l’ancien directeur du bureau
de Berlin s’est quelque peu compromis dans
cette affaire. C’est à la suite de ces agisse-
menu, dit-il, que M. de Metzen aurait été
congédié.
Une altercation très violente se produit
alors outre le procureur et le témoin.
M. Hagenberg ayant dit au cours de sa dé-
position n'avoir jamais eu connaissance de
l’obligation que les employés subalternes et
tous les fonctionnaires ont de garder le si
lence, le procureur s’écrie :
— Vous avez pourtant été fonctionnaire au
ministère des finances prussien. Si un entre-
preneur avait prié un employé subalterne
de le renseigner Eur les constructions pro
jetées per la ministère afin de pouvoir pré-
parer des devis plus avantageux, vous n’au-
riez point, je suppose, trouvé cette façon de
faire régulière.
— Ja sais, réplique M. Hagenberg, que les
employés subalternes ne doivent pas donner
de renseignements sur certaines choses, mais
il en est d’autres sur lesquelles on peut fort
bien en donner.
Le procureur se lève alors et s’écrie :
— Eh bien, moi, comme fonctionnaire
prussien, je vous déclare que je comprends
le devoir du silence d’une toute autre façon.
— Je n’ai point voulu dire, murmure M.
Hagenberg, qu’il était facile de corrompre
des fonctionnaires prussiens.
Une Visite du Roi des Belges
Selon le Journal de Berlin à midi, le roi des
Belges ira passer quelques jours en Allema
gne au commencement de novembre. Le
souverain se rendrait à Lunebourg où il pas
serait l’inspection du régiment de dragons
dont il est le colonel honoraire.
Le roi Albert irait ensuite à Polsdam faire
visite à l’empereur Guillaume et prendrait
part, le 6 et 7 novembre, à une chasse orga
nisée en son honneur à Kœnigswarsterhau-
sen. Le roi de Saxe assisterait également à
cette chasse.
L’AIIaire de Brunswick
Le ministre d'Etat de Brunswick, M. de
Hartwig, ayant présenté, au cours de la
séance plénière du Conseil fédéral, un acte
de renonciation — c’est la déclaration que le
duc de Cumberland renonce au trône de
Brunswick, — le Conseil fédéral a décidé à
l’unanimité de donner son assentiment à la
proposition de la Prusse relative à la succes
sion au trône de Brunswick.
ITALIE
Les Élections générales
II semble découler des chiffres donnés par
les journaux que la participation au scrutin
a été plus intense dans les provinces qu’à
Rome, où ii y a eu 75,000 abstentions.
On connaissait hier à 11 heures du matin,
329 résultats, sur 508 élections.
Sont élus jusqu’à cette heure : 462 consti-
tutionnels ministériels, 13 membres de l’op
position constitutionnelle (Sonnino), 34 ra
dicaux ministériels. 18 catholiques, 11 répu
blicains, 20 socialistes candidats officiels du
parti, 15 socialistes réformistes.
SUÈDE
Incident suédo-russe
" On mande de Stockholm à la Gazette de
Francfort que le gouvernement suédois a
prié l’attaché militaire russe de quitter le
pays dans les vingt-quatre heures.
Cette mesure se rattacherait à des affaires
d’espionnage dans lesquelles est compromis
un sous-officier suédois.
MEXIQUE
^Election présidentielle au Mexique
On juge d’une façon non officielle que
dans la capitale il y a eu moins de 10,000
votants sur 80.000 électeurs. Il n’y aura pas
lieu de s’étonner lors de la formation du
Congrès que l’on déclare l’élection nulle.
Le président Huerta n’a pas voté. Une
tranquillité parfaite a régné.
Les décrets que le président Huerta a pu
bliés lundi portent l’armée de 85,000 à 150,000
soldats.
M. Dias a télégraphié de la Vera-Cruz au
ministère de la guerre qu’il donnait sa dé
mission de général. Le gouvernement aurait
demandé la démission du consul des Etats-
Unis à Monterey.
Les candidats en présence pour l’élection
à la présidence n’ont réuni qu’un chiffre de
voix tout à fait insuffisant. Aucune procla
mation n’est possible.
- - , , ,
INFORMATIONS
Védrines retenu à Nancy
L’aviateur Védrines, qui s’était rendu sa
medi, par la voie de l’air, de Paris à Nancy
d’où il comptait entreprendre une longue
randonnée dans l’Est, fut informé diman
che, lorsqu’il se rendit à l’aérodrome de Jar-
ville pour examiner son appareil, que, en
raison du nouveau décret sur les zones in
terdites. Il lui était défendu de reprendre
son vol.
Védrines devra attendre une autorisation
du ministre de la guerre pour repartir de
Nancy. Son appareil est, paraît-il, gardé par
des gendarmes.
Un Curieux Accident
de Chemin de Fer
Un curieux accident de chemin de fer, qui
aurait pu avoir de très graves conséquences,
s’est produit à Beaudirean (Gironde). Trompé
par l’obscurité, un train de marchandises a
défoncé le buttcir de cette station, sur la li
gne de Bordeaux à Cette, et, continuant sa
route, la locomotive en désarroi s’en alla
démolir les poteaux télégraphiques avant de
se précipiter dans un des bras de la Garonne
qui sert à la navigation des gabarres pour le
transport du bois.
Le mécanicien et le chauffeur, qui étaient
restés à leur poste, sur la locomotive, n’ont
été que légèrement meurtris.
Par suite de cet accident, les communica
tions télégraphiques et téléphoniques, entre
Bordeaux et le Midi de la France, ont été in
terrompues pendant près de dix heures.
Un Attentat manqué
dans un chantier du Métro
Un attentat à la dynamite, qui n’a pas heu-
reusement causé de dégâts importants, a été
commis dans le souterrain d’une ligne en
construction du métropolitain, à Paris, à
l’angle du boulevard Haussmann et de la
rue de Rome.
L’attentat fut découvert hier matin à sept
heures par les ouvriers, à l’heure habituelle
de la reprise du travail. Quelques cadres de
soutènement avaient été brisés par l’explo-
sion de plusieurs cartouches de dynamite
placées là par des inconnus.
Ces cartouches sont analogues à celles
dont on se sert couramment pour les tra-
vaux.
E les avaient été placées avec une certaine
maladresse par des gens peu habitués au
maniement de cet explosif. C’est ce qui ex
plique l’importance relativement minime
des dégâts causés.
L’enquête, menée de concert par le service
technique et par le commissariat du quar
tier, n’a pu encore établir l’heure à laquelle
a été commis l’attentat,ni découvrir la moin
dre piste.
On pense néanmoins que les coupables
peuvent être des ouvriers occupés aux tra
vaux du Métropolitain.
M. Destable, juge d’instruction, a été char
gé de cette affaire.
La Mangouste et le Serpent
Si vous avez un lot de mangoustes à écou
ler, adressez-vous aux autorités du Sénégal
qui accueilleront votre offre avec reconnais
sance, car le trigonocéphale vient de faire
son apparition a Dakar.
Récemment, sur le boulevard Borgnis-
Desbordes, un gardien de chantier a été
mordu à la cheville par ce très redoutable
serpent et, malgré les soins les plus énergi
ques, il expirait quelques instants après.
Or la mangouste, sorte de fouine des pays
chauds, a ia spécialité de détruire les ser
pents les plus venimeux, qu’elle saisit avec
adresse, près de la tête, et qu’elle dévore
avec avidité. A la Martinique, l’introduclion
de la mangouste a eu pour effet la destrac-
tion totale du trigonocéphale.
On en réclame donc à Dakar. Et Dakar ne
manquera pas de dire : « Merci, pour la
mangouste ! »
Le Revenant
Un grand banquet était organisé dimanche
à Béziers par la confédération des vigne
rons. Les convives se pressaient aux portes,
d’autres étaient déjà assis devant les tables
lorsqu’un rassemblement se forma devant
le contrôle de la salle. On vit un homme
s’éloigner lentement, hochant sa tête grise
avec plus de tristesse que d’étonnement.
C’était Marcelin Albert à qui l’on venait de
refuser l'entrée du banquet.
L’ancien chef des gueux d’Argeliès, l’orga-
nisateur de la grande croisade viticole était
renié par ses anciens fidèles ! Il s’en fut dé
jeuner dans un café des environs et la nou
velle de cet incident se répandit dans la
ville. Des centaines de personnes vinrent lui
rendre visite, manifestant en sa faveur, blâ
mant les « nouveaux » qui méconnaissaient
ainsi « les apôtres »...
Mais Marcelin Albert ne voulut pas répon
dre à l’affront qui lui était fait par un de ses
discours enflammés. Il quitta le café discrè
tement et la ville, instruit par une nou
velle expérience de l’ingratitude des hom
mes.
Sic transit...
Mariage de M. Jacques Ditte
avec Mlle Annie Henri-Robert
Le mariage civil de M. Jacques Ditte, avo
cat à la Cou" d’appel, fils du conseiller à la
Cour de cassation, commandeur de la Lé-
gion-d'Honneur, avec Mlle Annie Henri-Ro
bert, fille du bâtonnier de l’ordre des avo
cats, chevalier de la Légion-d'Honneur, a eu
lieu hier à Paris, à la mairie du 17e arron
dissement. ’
Les témoins étaient : pour M. Jacques
Ditte. M. Raymond Poincaré, président de la
République, et le premier président Ballot
Beaupré, grand’-croix de la Légion-d’Hon
neur ; pour Mlle Annie Henri-Robert, M
Aristide Briand, ancien président où Con-
seil, et M. Paul Hervieu, de l’Académie fran
çaise, grand-officier de la Légion-d’Honneur.
Le président du Conseil, plusieurs minis
tres, de hauts magistrats, le conseil de l’or
dre des avocats et les amis intimes assis
taient à la cérémonie.
Le mariage religieux sera célébré demain
en la nouvelle église Saint-François-de-Sa-
les, rue Ampère.
L’Hygiène et la Sécurité
des Travailleurs
Le ministère du travail et de la prévoyance
sociale fait paraître au Journal Officiel des dé
crets portant réglementation d’administra
tion publique pour l’exécution des disposi
tions du livre II du code du travail et de la
prévoyance sociale (titre II : hygiène et sé
curité des travailleur), en ce qui concerne :
1° les mesures particulières d’hygiène ap
plicables dans les industries où le personnel
est exposé à l’intoxication saturnine ;
20 l’emploi du blanc de cérase dans les
travaux de peinture ;
3° l’opération dite « pompage » dans l’in
dustrie de la poterie d’étain ;
4° les mesures particulières d’hygiène ap
plicables dans l’industrie de la couperie de
poils ;
5° les mesures particulières de protection
à prendre dans les fabriques d’acéto-arsenite
de cuivre ;
60 les mesures particulières d’hygiène ap
plicables dans les établissements dont le
personnel est exposé à l’infection charbon
neuse ;
70 la manipulation du linge sale dans les
ateliers de blanchissage ;
80 l’emploi dans les établissements de
l’industrie textile des cotons, ouates, gazes
et autres objets ayant servi à des panse
ments ;
9o le souffla ge à la bouche dans les verre-
ries ;
10° les prescriptions particulières relati
ves à l’emploi du ciment à prise rapide ;
11° la protection des travailleurs dans les
établissements qui mettent en œuvre des
courants électriques ;
12o les mesures particulières de protection
et de salubrité applicables dans les chan
tiers de travaux à i'air comprimé.
De l’Huile sur les Flots
La catastrophe du Volturno comporte un
enseignement sur lequel on ne saurait trop
insister.
On sait qu’au moment où le Volturno prit
feu, la mer était démontée. Qiand les va-
peurs prévenus par la télégraphie sans fil
arrivèrent sur le lieu du sinistre, ils éprou
vèrent les plus grandes difficultés à faire ap
procher les canots de sauvetage du vapeur
en feu. Des embarcations furent brisées par
la force des vagues.
Mais l’entrée en scène du Narraganset
changea complètement la situation. Le Nar-
raganset, vapeur-citerne, arrivait en effet à
sept heures vingt auprès du Volturno et com
mençait immédiatement à répandre au
moyen de pompes puissantes des flots
d’huile sous l’arrière du navire. Quelques
minutes après, les flots se calmaient et les
canots de sauvetage des navires qui assis
taient, impuissants, aux progrès des flam-
mes, pouvaient secourir le Volturno.
Pendant près de deux heures de l'huile fut
ainsi répandue à la surface de la mer. Mais
la quantité totale d’huile projetée sur les
flots ne dépassa pas cinquante tonnes,ce qui
est un chiffre faible.
On a demandé à M. Berlin, membre de
l’Académie des sciences, ancien ingénieur en.
chef des constructions navales du ministère
de la marine, ‘explication scientifique de
cette action de l’huile sur les flots.
« J’ai médité souvent, dit-il, sur cette ques
tion du singulier apaisement de la mer par
l’huile répandue à sa surface. Le fait lui-mê
me ne semble pas douteux ; il est admis
comme résultat d’expérience; il ne s’était
jamais manifesté d’ailleurs aussi clairement
que dans le récit donné du sauvetage des
passagers du Volturno.
» A l’action calmante de l’huile, je ne vois
que deux causes possibles. D abord la visco-
sité ; son effet paraît forcément négligeable ;
d’ailleurs l’huile la plus fluide n’est pas
moins efficace que l’huile visqueuse. Reste
alors la diminution du frottement de l’air sur
l’eau, qui équivaut à une chute soudaine de
la force du vent.
» La chute du vent ne calme la mer qu’avec
une lenteur bien connue,en ce qui concerne
le grand mouvement orbitaire constituant la
houle. Elle fait au contraire cesser immédia
tement les petits mouvements secondaires,
superposés à la houle, petites lames aiguës,
parfois déferlantes, toujours écumantes, qui
sont, pour les embarcations, beaucoup plus
dangereuses que la houle elle-même.
» Cela est assez d’accord avec ce que nous
savons des sauvetages de passagers du Vol
turno, bravement accomplis en dépit d’und
très grosse houle.
» Je vous donne, conclut M. Berlin, l’ex
plication pour ce qu’elle vaut. Si elle est
maigre, elle a du moins pour elle sa simpli
cité. Elle n’est pas nouvelle d’ailleurs, car
elle a été donnée antérieurement par Aris
tote, à ce que j’ai entendu dire. »
Napoléon fabuliste
Voici une fable qui n’a pas un bien grand
mérite littéraire, mais qui n’est pas sans in
térêt, car son auteur est Napoléon, alors
qu’il était élève de l’Ecole militaire.
Le manuscrit appartient au comte de Wei
mar.
César, chien d’arrêt renommé.
Mais trop enflé de son mérite,
Tenait arrêté dans son gîle
Un malheureux lapin de pewr inanimé.
— Rends-toi ! lui cria-t-il d’une voix de tonnerr
Qui fit trembler les peuplades des bois,
Je suis César connu par ses exploits,
Et dont le nom remplit toute la terre.
A ce grand nom, Jeannot Lapin,
Recommandant à Dieu son âme pénitente.
Demande d’une voix tremblante :
« Très Sérénissimo mâtin,
Si je me rends, quel sera mon destin ?
— Tu mourras i — Je mourrais ! dit la bete
[innocenta
— Et si je fuis ? — Ton trépas est certain.
— Quoi ? répond l’animal qui se nourrit de thym
Des deux côtés je dois perdre la vie !
Que votre illustre seigneurie ,
Veuille me pardonner... Puisqu’il me faut mourin
Si j’osais tenter de m’enfuir.
Il dit et fait en héros de garenne.
Caton l’aurait blâmé : je dis qu il n eut pas tort.
Car le chasseur le voit à peine
Du’il l’ajuste, le tire... et le chien tombe mort. .
Aide-toi, le ciel l’aidera,
j’approuve fort çette morale-là.
Brienne, 1783.
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