Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-10-26
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 26 octobre 1913 26 octobre 1913
Description : 1913/10/26 (A33,N11789). 1913/10/26 (A33,N11789).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52638615n
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
55^ AM
N* 11,789
Dimanche 26 Octobre 1913
aac g. , .
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AU HAVRE...
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Î L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
ORGANE REPUBLICAIN DEMOCRATIQUE
R Le PETIT HÀ VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
xe emusamsecacanternzens zasneg annnn
ABONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure, PEur.)
l’Oise et la Somme...,,
Autres Départements..............
Onion Postale
Trois MOIS Six Mois
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(}n r^hanne également, SANS F^JS, dans tous les Bureaux de Poâe
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Pat'is, trois heures matin
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 25 OCTOBRE
Calés s inchangé à hausse 6 points.
NEW-YORK, 25 OCTOBRE
Duivre Standard disp.
— décembre
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16
73
15
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7/8
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CHICAGO, 26 OCTOBRE
Blé sur
Décembre.
C. DU IOUR
73 7/8
C. PRECED
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Mai
88 3 4 :
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Décembre.
63 5 8
68 3 8
Mai
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69 7 8
Saindoux sar.
Octobre...
10 60
10 55
—
Janvier...
10 65
10 65
LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
ET LES SOCIÉTÉS DE PRÉPARATION
MILITAIRE
Le président de la République est rentré
hier soir à 6 heures, pour assister dans la
soirée à la fête organisée par la Fédération
nationale des sociétés d’instruction militaire
de France et des Colonies.
*
* * -
C’est à la Sorbonne qu’a eu lieu hier soir
la grande fête organisée par la Fédération
nationale des sociétés de préparation mili
taire de France et des Colonies.
Le président de la République qui était
rentré spécialement de Rambouillet assistait
à la ceremonie.
M. Henri Paté, député de la Seine, et M.
Chassaing Guyon ont pris la parole.
Puis M. Etienne a prononcé un discours
dans lequel il a exprimé la gratitude du
gouvernement envers la Fédération qui a
devancé le législateur dans l’œuvre de la
préparation au service militaire.
Le gouvernement apportera à cette œuvre
son concours effectif, à la fois matériel et
moral.
Le ministre a rappelé que le gouverne
ment avait créé un Comité de préparation
militaire ; il a ajouté que le gouvernement
donnerait son appui à toutes les sociétés,
tous les groupements et à toutes les unions
ayant pour objectif la préparation de la jeu
nesse au service militaire.
zou===-==============a=
UNE ROTE DU PARTI RÉPUBLICAIN
DÉMOCRATIQUE
Le Parti républicain démocratique com-
mimique une note disant que plusieurs amis
appartenant au commerce, à l’industrie et à
l’agriculture se proposent de créer, sous le
patronage du parti républicain dé mocratique
un comité républicain démocratique de dé-
fense des intérêts agricoles, commerciaux et
industriels.
Une séance constitutive du comité aura
lieu prochainement.
DROITS DE CIRCULATION
DES VINS ET SPIRITUEUX
Une certaine émotion semble s’être pro
duite à la nouvelle de l’augmentation éven
tuelle des droits de circulation des vins et
spiritueux.
On falt remarquer à ce sujet en haut lieu
que cette disposition fait partie d’un ensem
ble de propositions dont nul ne peut dire à
l’heure-présente quelles dispositions seront
finalement retenues ou écartées par le gou
vernement. Il convient donc d’attendre pour
être fixé le résultat des séances du Conseil
de mardi et de jeudi.
GRÈVE DE BOULANGERS
Bordeaux. — Les ouvriers boulangers ont
voté la grève, leurs patrons n’ayant pas accep
té la suppression du travail de nuit et l’aug-
mentation des salaires.
UNE AFFAIRE D’ESCROQUERIE
La 11 e Chambre correctionnelle vient de
condamner à 5 ans de prison et 200 francs
d’amende une femme Gabrielle Champenois,
51 ans, qui escroqua une somme de 47,000
francs au curé‘de Cuverville (Eure), dont elle
était la gouvernante.
La gouvernante, qui ‘avait un complice
resté introuvable, fit croire au trop naïf curé
qu’elle était héritière d'une fortune d’unmil-
lion et demi.
DE PARIS AU CAIRE ER AÉROPLANE
STEN AMHEIM. — L’aviateur Daucourt, à
la suite d'une panne de moteur, a dû atterrir
à Stein Amrheim, près de Ransen.
Les réparations au moteur dureront deux
jours.
LES AFFAIRES D'ORIENT
La Question albanaise
Belgrade. — On annonce officiellement
que les dernières troupes serbes ont quitté
le territoire autonome d’Albanie à midi.
CRISE MINISTÉRIELLE EN ESPAGNE
Madrid. — Le Sénat a repoussé par 106
voix contre 101, l’ordre du jour de confiance
au gouvernement.
Le comte de Romanonès; président du
Conseil, a présenté au roi la démission col-
lective du cabinet.
LES ÉLECTIONS ITALIENNES
ROME. — Les employés du Municipe ont
procédé, hier après-midi, dans plusieurs
sections électorales, à une répétition géné-
raie des opérations du sera lin.
. Tout a bien marché à Casiel-Termini.
Au cours d'une réunion électorale, 19 père
du député Vadcaro a été mortellement blessé
à Palerme.
A Castel-Vetrano, des coups de revolver
ont été échangés ; il y a eu des blessés.
( On signale également des bagarres dans
an certain nombre de localités.
Conseil des Ministres
Les ministres se sont réunis hier matin, en
Conseil, au château de Rambouillet, sous la
présidence de M. Poincaré.
Tous les ministres et sous-secrétaires
d’Etat assistaient à ce Conseil, à l’exception
de M. Paul Morel, sous-secrétaire d'Etat de
l’intérieur, actuellement en Algérie.
Le ministre des affaires étrangères a mis le
Conseil au courant de la situation extérieure..
Le ministre de la guerre a fait connaître
l’état satisfaisant des casernements.
Le ministre de la marine a rendu compte
de son voyage,à Bizerte.
Le Gouvernement de l’Indo Chine
Le ministre des colonies a fait signer un
décret confiant à M. Rodier l’intérim du gou-
vernement général de l’Indo-Chine durant,
l’absence de M. Sarraut, gouverneur titu-
faire, qui doit rentrer prochainement ea
France en congé temporaire.
Projets sociaux
Après un exposé du ministre du travail, le
projet de loi assurant l’assurance-invalidité,
a été soumis à la signature du président de
la République.
" Les ministres du travail et de l’intérieur
ont fait approuver Le projet de loi organi
sant les bureaux municipaux de placement
et réprimant les abus des bureaux privés.
Les ministres du travail et de la justice
ont soumis à la signature du président de la
République le projet de loi sur l’insaisissa-
bilité des petits salaires et petits traitements
et sur la suppression de toute saisie-arrêt
pour dettes d’alcool.
Les ministres du travail et de la justice
ont fait approuver le projet de loi rendant
obligatoire la comparution en conciliai ion,
devant le juge de paix, en matière de diffé
rend collectif entre patrons et ouvriers, ou
employés.
Le Budget de 1914
Le Conseil a continué l’examen des propo
sitions du ministre des finances pour l’éta
blissement de l’équilibre du budget de 1914
et le règlement des questions connexes.
C’est la troisième séance que le Conseil
consacre à cette tâche, qui est particulière
ment difficile, en raison du nombre et de
l’import nce des problèmes qu’elle sou
lève.
Le ministre a soumis à ses collègues et
soumettra à la Chambre, en dehors du pro
jet de budget pour 1914, un projet créant un
impôt sur le capital, qui viendra s’ajouter au
projet d’impôt national sur le revenu déposé
avant les vacances et que le gouvernement
maintient, sauf à en modifier les disposi
tions après entente avec la Commission du
budget.
Ce projet spécial d’impôt sur le revenu est
distinct du projet d’ensemble déjà voté par
la Chambre et soumis actuellement au Sé
nat. Il constitue un impôt de superposition
dont le produit doit s’ajouter à celui de l’im
pôt sur le capital et contribuer avec lui à
augmenter les ressources qui doivent être
demandées à d’autres taxes pour l'équilibre
budgétaire, et dont le Conseil s’est encore
occupé.
Prochains Conseils
Cette étude des questions financières n’a
pu être achevée et sera continuée dans les
conseils qui auront lieu la semaine prochai
ne, à savoir : Conseil de cabinet mardi 28
octobre, à Paris, sous la présidence de M.
Barthou, et Conseil des ministres jeudi 30
octobre, à Rambouillet, sous la présidence
de M. Poincaré.
Le conseil.des ministres a pris fin à midi
un quart. Le président de la Répubique a
retenu à déjeuner les ministres et sous-se-
crétaires d’Ecat, qui sont rentrés à Paris , par
le train de deux heures et demie.
ANGLETERRE
Collision de Trains
Par suite du brouillard, deux trains sont
entrés en collision en gare de Waterloo.
il y a eu trois tués et dix-neuf blessés.
mego
INFORMATIONS
Séance Publique
des Cinq Académies
La séance publique annuelle des cinq
Académies a eu lieu hier après-midi, sous la
présidence de M. Noël Valois, délégué de
l’Académie des inscriptions et belles-lettres,
président en exercice de l'Institut.
Le programme de cette solennité com
portait notammeni la lecture par le regretté
chirurgien Lucas-Championnière, délégué de
l’Académie des sciences, d’une étude sur la
trépanation préhistorisque. Il a été décidé
qu'en signe de deuil, cette étude ne sera
pas lue, mais que le texte en sera joint à la
brochure que publie l’Institut et qui con-
tient le compte-rendu de la séance publique
annuelle.
M. Jean Richepin a donné lecture d’une
étude sur Le Tango.
Avis de la Mutuelle de France et
des Colonies à ses Sociétaires
Ainsi que l'ont annoncé divers journaux,
une instruction est ouverte sur la plainte de
M. Cazeneuve, sénateur, président du Con
seil d’administration, et de M. Giordan, dé
puté, directeur de la Mutuelle de France et
des Colonies, contre M. Girinon, agent de
change à Lyon, qui a cessé ses paiements
avec un passif d’environ deux millions, la
Mutuelle de France et des Colonies a été
citée comme une des victimes de cette fail
lite. Il est exact qu’il s’agit de l’un des six
agents de change de cette importante So
ciété, mais la direction se fait un devoir
d’informer tous les sociétaires qu’elle a pris
déjà, et continue de prendre toutes disposi
tions nécessaires pour qu’aucun préjudice,
si minime soit-il, ne soit supporté,, de Ce, .
chef, par ses adhérents, dont les intérêts no la Mark--wain
peuvent, d’acune façon, être lésés par ce rO ■ imnréyn ni
grettable événement
29%
UNE RÉCLAME AMÉRICAINE
Lorsque l’idée viendra de mettre un peu
d’ordre dans la famille mythologique et de
moderniser un tantinet les divinités figées
sous le vernis craquelé de la légende, il est
probable que ce vieux Mercure, grand maî
tre du Commerce, lâchera son casque ailé pour
adopter le feutre débonnaire du commis-
voyageur. Le dieu nouveau deviendra alors
officiellement inséparable d’une aimable
personne avec laquelle il vit maritalement
depuis pas mal d’années : la déesse Publi
cité.
Elle a pris à notre époque une telle im
portance dans les transactions diverses, cette
déesse, qu’elle semble parfois accaparer le
pouvoir de son hôte, et que son sceptre
rehaussé de lampes électriques dépasse par
fois en éclat et en influence celui du dieu
dont elle fait la gloire.
La Publicité et sa fille naturelle La Réclame
sont aujourd’hui des auxiliaires indispensa
bles du Commerce.
Le Nouveau Monde paraît nous avoir dotés
de ces impérieuses souverainetés, mais peut-
être sans lui y serions-nous venus quand
même, tant ces régimes s’adaptent à mer
veille aux milieux qu’ils servent et tant la
poussée violente de la concurrence incite de
nos jours à l’annonce dithyrambique.
Le vocabulaire spécial créé à l'usage de ces
puissances modernes, Réclame, Publicité,
emprunte évidemment aux mots tout ce
qu'ils peuvent fournir de grand et de sonore.
«
* *
Nous nous sommes faits peu à peu à ces
emphases, comme à l’ampleur de l’hyper
bole. Il est même arrivé ce fait que des
mains inhabiles ont abusé et mésusé des ter
mes et leur ont insensiblement fait perdre la
meilleure part de leur pouvoir attractif.
Le « Enfin, nous avons fait faillite ! » fut
une véritable trouvaille à l’époque où la
Réclame, chez nous, bornait son ambition à
labanderolle de calicot. Mais d’autres sont ve
nus qui forcèrent le ton et prostituèrent les
qualificatifs en les prodiguant à la légère.
Le « Succès sans précédent » n’émeut guè
re, les « Rabais fantastiques » ne surpren
nent plus et le fameux « Tout pour rien »,
las d’avoir trop servi, n’arrète même plus
un œil de passant.
La Publicité cherche aujourd’hui des for
mes plus soignées. Elle s’ingénie à plaire aux
yeux autant qu’à l’esprit. Quand elle se
hausse jusqu’à l’intérêt d’art, elle découvre
désormais le meilleur et le plus sûr chemin
d’atteindre le but qu’elle s’est propo .é.
C’est le caractère de notre publicité moderne
française. On y retrouve aisément des qua
lités traditionnelles de bon goût et d’élé-
gance qui plaisent à notre tempérament
latin. La spontanéité d’un trait d’esprit, ré
vocation incidente d’une note d’art, la re
cherche d’une fantaisie de bonne compa
gnie, une pointe d’humour, le sens aigu de
l’actualité : tout cela traduit par la plume ou
le crayon avec assez de facilité et de sou
plesse pour attirer, séduire et conquérir
sans tarder, représente plus que jamais en
France, et surtout en cette saison consacrée
aux achats, les traits dominants d’une recla
me opportune et profitable.
k »
L'Amérique est restée fidèle à l’école de
l’énorme, comme il est de toute logique en
un pays où le culte du gigantesque atteint
les limites d’un travers national. C’est d‘A-
mérique que nous sont venues toutes les
fantaisies excessives livrées aux regards de la
rue,aussi bien pour prôner les propriétés d’une
pâte à chaussures que pour exalter les méri
tes d’un candidat politique, chars imposants,
bonshommes démesurés, caricatures bouf
fonnes, silhouettes burlesques, placards im
menses promenés à travers la foule. Ce
sont là procédés un peu gros, assez vulgai
res, procédés faciles aussi,qui ne cherchent'
à frapper les imaginations que par le truc
enfantin de l’amplification des lignes. Ce
style Barnum manque de raffinement.
J'aime mieux, je l’avoue, la fantaisie du
confrère américain qui publiait entête de
ses colonnes la note suivante: « Un citoyen
peut pousser l’économie au point de se ser
vir d’une verrue placée derrière la tête en
guise de boutons de col ; il peut par raison
d’économie, voyager sur les tampons d’un
wagon de chemin de fer, arrêter sa montre
pour ne pas en user les rouages, omettre la
ponctuation et économiser ainsi quelques
gouttes d'encre. Il n'en est pas moins un
gentleman comparé au citoyen qui accepte
pendant deux ou trois mois l’envoi d’un
journal à domicile et refuse, après coup, de
payer l’abonnement sous prétexte qu'il ne
l’avait pas sollicité. »
| Il y a là une gaîté spéciale, concentrée, à
tu Mark Twain, qui n’est ni sans saveur, ni
s imprévu pittoresque. Et l’Amérique excelle
1 en ce genre de publicité originale,
La Réclame
ulichë Feta Havre
Ce qui reste plus impressionnant encore
que les trouvailles des grands maîtres de la
Réclame d’outre-Atlantique, ce sont les chif
fres énormes auxquelles atteignent les pu
blicités de certaines maisons américaines,
maisons qui n’hésitent point à avouer, au
reste, que la meilleure cause de leur succès
et de leur vie doit être attribuée à ces frais
indispensables.
Avant la guerre de Sécession, une maison
de faïence faisait pour 8,000 francs d’annon
ces par an ; elle dépense aujourd’hui pour
cet objet plus de 3 millions.
Les bazars, les grands magasins de nou
veautés de New-York dépensent, rien que
dans la ville, 20 millions de francs en an
nonces ; et tout arrêt dans ce mouvement
est immédiatement suivi d’un recul dans la
marche des affaires.
Le New-York Herald contenait, dans un
numéro de décembre dernier, dans la partie
réservée à l’automobilisme 10,000 lignes de
réclames pour cette seule branche d’in-
dustrie.
Dans une autre rubrique, il n’y avait pas
moins de 296 colonnes d’annonces. C’était
d’ailleurs un record. Le World arrivait se
cond avec 256 colonnes.Puis venaient New-
York American avec 206 colonnes et le New-
York Times avec 108 colonnes.
Et ce qui fait la force prodigieuse du com
merce américain, c’est que le public appré
cie le magazine qu'il lit en proportion des
annonces qu’il contient. Il parcourt volon
tiers ces annonces, il les utilise pour faire
ses affaires et ne compte pour rien les revues
dont le service de publicité laisse à désirer.
* *
Nous sommes évidemment encore loin de
ces données, mais la pratique américaine a
gagné le vieux monde et ses procédés ont
trouvé des imitateurs.
J’ai vu à Londres, il y a quelques années,
une application ce la publicité aux choses
électorales. Afin de ridiculiser un parti poli
tique dont l’accession au pouvoir devait en-
traîner un surcroît d’impôts, on avait fait
circuler un char carnavalesque où un gi
gantesque mannequin pressait dans son
poing fermé un minuscule contribuable.
C’était assez lourd, comme cortège et
comme esprit; mais les promoteurs ne
cherchaient qu’à frapper l’opinion, et le
contraste du gros poing étranglant le pyg
mée imposé suffisait pour servir l’intérêt du
parti. L’inscription explicative : « Your mo-
ney we want » — « Nous voulons votre ar
gent », apparaissait superflue.
Ces parades naïves répugneraient à nos
goûts, qui n’associent pas encore publique
ment, Dieu merci î les idées politiques à
l’exploitation banquiste.
Mais le monde des affaires ouvre à la ré
clame, un champ assez vaste pour q ne l’in
géniosité industrielle s’y puisse déployer à
loisir.
La Réclame y fleurit sous des formes va
riées, souvent aimables, parfois jolies.
Elle nous a valu l’épanouissement des
affiches, le feu d’artifice des couleurs qui fait
flamboyer les murs, les habille de fantaisie
et de rire, les enrichit d’art, de temps en
temps, quand le crayon d’un. Chéret, d’un
Cappiello, d’un Barrère, vient les illustrer.
Elle nous a valu des œuvres délicates et
charmantes, plaisantes et adroites qui sont
parfois mieux que des placards, des pièces
de collections et, par certains précieuse
ment recueillies. Élus prêtent au produit
qu’elles présentent l’appoint de leur con
cours de bonisseur, le prestige de leur ta
lent.
Elle nous avala la parure élégante du
grand magasin, son décor de grâce et de sé
duction, son cadre de luxe et de modernisme,
la fantaisie changeante et la savante harmo
nie de son étalage, son salon de thé et son
exposition de peinture. Pourquoi Mercure ne
recevrait-il pas Apollon ?
C’est une publicité nouvelle et bien fran
çaise par ses détails délicats et charmants,
par sa discrétion même une des formes de
son esprit, qui est mieux encore que l’esprit
d‘à-propos.
Elle nous a valu enfin cette tradition de
l’annonce hebdomadaire où, par la voie du
journal, la nouveauté révèle sa « nou
veauté », ses avantages économiques, ses
occasions exceptionnelles, confie régulière
ment ses déconvertes, ses innovations, ses
efforts dans la lutte intense de tous les jours,
dans son grand désir de mieux sertir, de
mieux plaire.
Et loin de lui en vouloir, à cette bruyante,
encombrante et précieuse collaboratrice,
quand faute de place le dimanche, en pleine
saison, elle me met gentiment à la porte de
mes colonnes, je la remercie intimement
bien fort et je l’admire.
Je lui dois la joie — rare — de souffler un
peu.
GLBERT-HERRENSCHMIDT.
Journée du Dimanche 26 Octobre 1913
Le Havre.
Au Muséum D’HISTOIRÉ Naturelle. — Exposition
de poissons exotiques et de tortues aquatiques
vivants.
Hôtel-de-Ville. — A <6 h. 4/2, Conférence par
M Desgrez, sur l’« Association Française pour
l’Avancement des Sciences et le Congrès du Havre»,
Salle de la LYRE RAVRAISE. — A 14 h. Concert-
Sauterie du « Cercle Lyrique ».
Hôtel EES Sociétés. — A 44 h. 1/2, Matinée
dansante de la « Société Excursionniste Gravillaise»
Quartier des Raffineries. — De 15 à 17 heures,
Concert-promenade par la «Société Havraise de
Tambours et Clairons »
Square Saint- ROCH. — De 16 à 17h. Concert par
la Musique du 129e Régiment d’infanterie
GRAND-THEATRE. — En matinée et soirée. Re
présentation théâtrale. . .
THÉATRE-CIRQUE Omnia . — En matinée et soirée
séances de Cinéma Pathé frères.
Cinéma-Gaumont. — Matinée et soirée.
KURSAAL-GINEMA. — En matinée et soirée, séan
ces de Cinéma.
FOLIES-BERGÉRE. — En matinée et en soirée, re
présentations de comédie.
Grande Taverne.— Académie de billard, grands
concerts.
Brasserie UNIVERSELLE. — Apéritif-concert et
soirée musicale.
Sanvic. — Salle des Fêtes. — A 15 heures et
à 48 h. A/%, Séances du « Royal Cinéma ».
Blévilie. — A 15 h. au Stand de l’« Association
des Anciens Elèves ». Distribution des prix de tir.
GraviHe-Saint.e-Honorine. — A 8 h. 1/2,
à la Forêt de MONTJEON. — Excursion des cham
pignonnistes de la « Société Linnéenne ».
Restaurant du Champ des Oiseaux. — Banquet
de la Cordonnerie Havraise.
Harîleur. — Salle des Fêtes. — A 21 h. Bal
de la « Société Chorale.
Epretot. — Clôture du Concours de tir.
Manneville-Ia-Goupil.— Concert et Banquet
de la « Fraternelle ».
Conseil de revision
Les opérations du Conseil de révision
la classe 1913 se sont terminées samedi
notre ville.
de
en
Cette journée a été occupée par l’examen
des jeunes gens du 6e canton.
M. Liard, secrétaire général de la préfec
ture, présidait le Conseil, composé de MM.
Herbert, conseiller de préfecture ; colonel
Berlin ; Ancel, conseiller général ; Loisel,
conseiller d’arrondissement ; Dupin, sous-
intendant militaire ; Guilmard, capitaine de
recrutement; Benoist, sous-préfet du Havre;
Serrurier, adjoint au maire du Havre ; Pli-
chou, adjoint au maire de Saints-Adresse ;
Martin, adjoint du maite de Sanvic ; Enault,
conseiller municipal de Bléville ; le capitaine
de gendarmerie ; Crepet et Barthélemy, mé
decins-majors.
Sur 289 conscrits appelés, 137 ont été re
connus bons ; 14 pris dans les services auxi
liaires ; 33 exemptés ; 44 ajournés à l’année
prochaine et 8 ajournés au 6 novembre pro
chain ; 31 étaient engagés ou inscrits mariti
mes ; 2 rayés des listes.
Médaille de 1830-91
Les personnes dont les noms suivent sont
priées de bien vouloir retirer elles-mêmes,
contre reçu, au bureau militaire, à l’Hôtel
de Ville, le brevet qui leur a été décerné :
MM. Isidore Bigot, Gustave Bénard, Fran
çois Goarant, Désiré Gouffier.
Examens du baccalauréat
Ont été reçus définitivement au bacca
lauréat :
2e partie (philosophie) : MM. Chéradame,
Hureau, Paul Martin, Villiers, Achard, Jou-
mard. Tison, Dargence, Biville, Buch, Cou
rant, Fouchet, Hareng, Leblond, Lemardeley,
Moulin, Pelletier, Rigondet, Baouias, Wid-
mer, Béchet, Bosquet, Bonin, Leverdier, Ni-
collet, Andrieu, Carayou, Fauvel, Jean Le-
moigne, Manquet, Pichot, de la Maraudais,
Seigneuret, Dandigue, Avril, Chaperon, Cor
mier, Declomesnil, Delaporte, Gauillard, Pé
pier, Serment, Sonnet, Mlle Tardieu, Tour
nier, Biot, Martin, David» Frisch, Griboust,
Hardy, Parquis, Giot.
Asseclation française pour l’Avam-
cement des Sciences
MM. les membres des Sociétés du Havre
qui ont désigné des délégués pour consti
tuer le Comité local de réception, sont in
formés qu’ils sont invités à assister à la réu
nion de ce Comité, dans laquelle seront reçus
M. Armand Gautier, président de l’Académie
des sciences, et sir Georges Fordham, pré
sident de l’Association britannique.
M. Desgrez, professeur à la Faculté de
médecine de Paris, fera une conférence sur
la manifestation csientifique anglo-française
de 1914. . ,
Réunion à 4 h. 1/2, salon Ouest de 1 Hôtel
de Ville, le dimanche 26 octobre.
Mutations Nilitaires
Le chef de bataillon Béguin, major au 28e
d’infanterie, est nommé au commandement
du bureau de recrutement d’Evreux, en
remplacement du commandant Esperan-
dieu, ancien commandant au Havre, admis
à la retraite. .
M. Deltombe, capitaine au 15e d’artillerie,
est classé au 2 e régiment d’artillerie à pied,
au Havre, Etat-major. . . ,
M. Dana, lieutenant au 2e d’artillerie à
pied au Havre, est classé au 15 e d’artillerie.
1 M. Michel, lieutenant au i5e d’artillerie,
passe au 2 e d’artillerie au Havre, comme pro-
fesseur adjoint à l’école d’instruction des
équipes pheto-électriques. . .
M. Simomet, officier d administration de 3®
classe du gouvernement militaire de Paris,
est désigné pour l’état-major du commande-
ment supérieur de la défense du Havre, et
du commandement de la subdivision de ré
gion du Havre (service). Cet officier devra
rejoindre immédiatement son nouveau poste.
Au Cercle Amical dez Personnel des
Nouvelles Galeries duHlavre
C’est en petit comité, mais en charmaut
petit comité que les Employés des Nouvelles
Galeries du Havre étaient réunis hier soir à
leur Cercle de la rue de la Paix.
Ils fêtaient ‘anniversaire de leur Groupe
amical et par la même occasion présentaient
leurs adieux aux jeunes cens partant pour
le service militaire.
Sous l’œil paternel de M. Catenat, direc
teur des grands magasins havrais, la réunion
qui comprenait une partie concertante sui
vie d’une sauterie obtint le plus franc succès.
M. Georges Ancel, député, était l'un des
invités du Cercle et présenta ses sympathies
aux organisateurs de la fête.
Le président du Cercle, M. Van Assche,
tint à rappeler en quelques mots les progrès
accomplis au sein de leur groupe depuis sa
fondation, grâce à la bonne camaraderie qu‘
unit les membres du Cercle. Puis il mani
festa sa vive reconnaissance à MM. Catenat
et Ancel pour l’intérêt qu’ils portent aux
destinées de leur Amicale.
Se tournant ensuite vers les conscrits, M.
Van Assche salue en eux l’armée future. Il
se dit persuadé qu’ils sauront tous faire leur
devoir militaire. Puis il adresse un compli-
ment tout spécial à M. Bougon qui fut le
collaborateur dévoué du Cercle comme ar
tiste chanteur et clarinettiste.
Au nom de ses camarades du Cercle, M.
Bougon-reçoit alors un bronze en gag® de
leur amitié et comme souvenir.
La partie concertante réunissait en un
programme très complet des artistes de tous
genres : MM. Kayllier, Dréna, Bougon, Ro
land, Fréjol, Synowen, Mlle Suzy et Mme Le-
baillif que nous confondrons en un même
éloge.
Une comédie Monsieur Tranquille fut pres
tement enlevée à la fin du concert, puis la
sauterie conduite par un excellent orchestre
qui avait aussi fait les d lices du concert,
sous la direction de M. Jean Sautreuil, fut
très
réussie.
Fête d’Anciens Elèves
A l’occasion de la distribution des récom
penses aux lauréats des concours de tir,
l’Association Amicale des Anciens Elèves et
Amis de l’Ecole rae de l’Observatoire avait
organisé hier un grand concert amical au
Cercle Franklin.
Les familles des sociétaires et de nom
breux amis de la Société y assistaient.
M. Risson, inspecteur primaire, présidait,
entouré de MM. Lemercier, et Cabot, vice-
présidents - ; Gréverie, secrétaire; G. Frébourg,
trésorier ; Levasseur, Nourichard, Duval et
Loiseau, administrateurs de la Société; Pois
sant, directeur de l’Ecole de la rue de l’Ob
servatoire.
On remarquait également la présence de
plusieurs directeurs d’écoles et instituteurs,
M. Lemercier, vice-président de l’Amicale,
prend le premier la parole.
« Notre si sympathique et si dévoué prési
dent, M. Maurice Fabien, dit-il, frappé par
un deuil cruel, n’a pu, ainsi qu’il en aurait
été si heureux, venir ce soir présider notre
petite fête. Au nom du Conseil d’administra-
tion et de notre Amicale toute entière, je
tiens à lui exprimer ici nos sentiments de
sincères condoléances et la grande part que
nous prenons à sa douleur, et je lui adressa
les meilleurs vœux que nous formons tous
pour le rétablissement prompt et définitif de
Mme Fabien. »
M. Lemercier remercie ensuite M. Risson
d’avoir bien voulu accepter de présider la
fêta.
L’aimable vice-président dit que la Société
se montrera toujours très reconnaissante
vis-à-vis des personnes qui, par quelque
moyen que ce soit lui ont prêté leur con
cours. Il cite entre autres, les généreux do
nateurs.
Et M. Lemercier termine en remerciant
tous les bienfaiteurs.
M. Risson, inspecteur primaire, qui pré
side, prend la parole à son tour.
Il remercie tout d’abord le bureau de
l’Amicale des anciens élèves et amis de l’éco-
le de la rue de l’Observatoire qui lui a fait la
grand plaisir de le nommer président de sa
fête.
M. Risson parle des bienfaits sans nombre
que procurent aux jeunes gens des sociétés
comme celle-ci. Il loue les bons principes
qu’enseignent les professeurs à leurs anciens
élèves, et se montre très heureux de voir
combien les parents et amis de la Société
ont tenu à encourager l’Amicale en venant
nombreux à la fête du Cercle Franklin.
M. Grévery donne lecture du palmarès que
nous publions plus loin, et la salle est livrée
aux artistes.
Les organisateurs du concert ont eu la
plus heureuse inspiration en s’assurant du
concours toujours apprécié de la Société
Fantasio.
Mlle G. G... et MM. Monty, Huet, Derlys et
Sard, de cette Société ont été chaleureuse-
ment applandis, ainsi que, du reste, l'excel
lent diseur Fred. Sinot, l’un des meilleurs
artistes des concerts havrais.
Le Cercle Musical Havrais, sous la direc
tion de M. Levasseur, contribua aussi au
succès de cette très charmante réunion de fa
mille.
Louons, pour teminer, le doigté ha
bile de Mlle Suzanne Huet, pianiste accom
pagnatrice.
Palmarès
Cortcours annuel « Jouvet ». — i. Poissant ; 2,
Héranval, coupe ; 3. Lemercier, vase ; 4. Levas
seur, surtout ; 5. A. Cousin carafe ; 6. Duval,
couteau : 7. M. Fabien, méd. arg. j 8. Gaillandre.
plaq. arg. ; 9. Crochemore, méd. arg. ; 10. Grè‘
verie, plaq. arg. ; il G. Loiseau, méd. arg. ; 12.
E. Loiseau, cendrier ; 23. Rubatto, 2 tableaux.
Concours moyenne «Jouvet». — 1. Levasseur,
couvert ; 2. R. Fabien, vase ; 3. Poissant; 4. HA
ranval. seau à biscuits.
Concours moyenne « Carabine ». —1. E. Loiseau,
portefeuille ; 2. Nourichard, seau à biscuits ; 3.
Gréverie, porte-monnaie ; . Poissant ; 3. Héran
val, caisse à bière ; 6. Crochemore, breloque ; 7.
G. Loiseau, porte-crayon.
MEMBRES ASPIANTS
Concours annuel. — 1. Cagnou. cabaret ; 2. Dor
geville, vase ; 3. Lemercier, porte-monnaie.
Concours moyenne. — 4. Duval, cabaret ; 2 Man
tin, vase ; 3. Boucher, fume-cigarette.
MEMBRES PUPILLES
Délégations. — 1. Henri Lefebvre, 2. Louis Rh
eaux, 3. Gaston Thouenon, 4. Fernand Lemonnier
Tête de Quartier
Le Comité du quartier des Raffineries a
l’honneur de porter à la connaissance des
habitants qu’une fête est organisée pour au-
jourd’hui dimanche, 26 octobre, de 2 heures
à 5 heures. Elle compret dra divers jeux, un
concert, un défilé par la Société de tambours
et clairons La Havraise.
A Pheures, rue d’Arcole, côté Ouest, jeu
du saucisson. Prix : 3 fr., 2 fr., 4 fr.
A 2 h. 1/2, rue d’Arcole (côté Est), jeu de
la pomme de terre. Prix : 3 tr., 2 fr., 1 fr.
A 3 heures, défilé de la Société Havraise-
Départ boulevard d’Harfleur, promenade
dans tout le quartier.
Le Comité fait un pressant appel aux 23
bitants pour assister en grand nombre à
cette tête.
N* 11,789
Dimanche 26 Octobre 1913
aac g. , .
Administrateur - Délégué
Adresser tout ce qui concerne l’Administratios
a M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 85
Adresse Télégraphique : RANDOLET H&Yr
Administration, Impressions et Annonces. TBL 10.47
RéCacteur en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Auresser tout ce qui concerne la Rédaction
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AU HAVRE...
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BUREAU du Journal, 112, bout 4 de Strasbourg.
Î L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
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ORGANE REPUBLICAIN DEMOCRATIQUE
R Le PETIT HÀ VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
xe emusamsecacanternzens zasneg annnn
ABONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure, PEur.)
l’Oise et la Somme...,,
Autres Départements..............
Onion Postale
Trois MOIS Six Mois
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(}n r^hanne également, SANS F^JS, dans tous les Bureaux de Poâe
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Pat'is, trois heures matin
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 25 OCTOBRE
Calés s inchangé à hausse 6 points.
NEW-YORK, 25 OCTOBRE
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— décembre
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Fer
c. DU JOUB
73 3/4
C. PRRCZDENT
16
16
73
15
37
31
7/8
75
CHICAGO, 26 OCTOBRE
Blé sur
Décembre.
C. DU IOUR
73 7/8
C. PRECED
84 -/-
Mai
88 3 4 :
88 3 4
Mais sur
Décembre.
63 5 8
68 3 8
Mai
70 1/5
69 7 8
Saindoux sar.
Octobre...
10 60
10 55
—
Janvier...
10 65
10 65
LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
ET LES SOCIÉTÉS DE PRÉPARATION
MILITAIRE
Le président de la République est rentré
hier soir à 6 heures, pour assister dans la
soirée à la fête organisée par la Fédération
nationale des sociétés d’instruction militaire
de France et des Colonies.
*
* * -
C’est à la Sorbonne qu’a eu lieu hier soir
la grande fête organisée par la Fédération
nationale des sociétés de préparation mili
taire de France et des Colonies.
Le président de la République qui était
rentré spécialement de Rambouillet assistait
à la ceremonie.
M. Henri Paté, député de la Seine, et M.
Chassaing Guyon ont pris la parole.
Puis M. Etienne a prononcé un discours
dans lequel il a exprimé la gratitude du
gouvernement envers la Fédération qui a
devancé le législateur dans l’œuvre de la
préparation au service militaire.
Le gouvernement apportera à cette œuvre
son concours effectif, à la fois matériel et
moral.
Le ministre a rappelé que le gouverne
ment avait créé un Comité de préparation
militaire ; il a ajouté que le gouvernement
donnerait son appui à toutes les sociétés,
tous les groupements et à toutes les unions
ayant pour objectif la préparation de la jeu
nesse au service militaire.
zou===-==============a=
UNE ROTE DU PARTI RÉPUBLICAIN
DÉMOCRATIQUE
Le Parti républicain démocratique com-
mimique une note disant que plusieurs amis
appartenant au commerce, à l’industrie et à
l’agriculture se proposent de créer, sous le
patronage du parti républicain dé mocratique
un comité républicain démocratique de dé-
fense des intérêts agricoles, commerciaux et
industriels.
Une séance constitutive du comité aura
lieu prochainement.
DROITS DE CIRCULATION
DES VINS ET SPIRITUEUX
Une certaine émotion semble s’être pro
duite à la nouvelle de l’augmentation éven
tuelle des droits de circulation des vins et
spiritueux.
On falt remarquer à ce sujet en haut lieu
que cette disposition fait partie d’un ensem
ble de propositions dont nul ne peut dire à
l’heure-présente quelles dispositions seront
finalement retenues ou écartées par le gou
vernement. Il convient donc d’attendre pour
être fixé le résultat des séances du Conseil
de mardi et de jeudi.
GRÈVE DE BOULANGERS
Bordeaux. — Les ouvriers boulangers ont
voté la grève, leurs patrons n’ayant pas accep
té la suppression du travail de nuit et l’aug-
mentation des salaires.
UNE AFFAIRE D’ESCROQUERIE
La 11 e Chambre correctionnelle vient de
condamner à 5 ans de prison et 200 francs
d’amende une femme Gabrielle Champenois,
51 ans, qui escroqua une somme de 47,000
francs au curé‘de Cuverville (Eure), dont elle
était la gouvernante.
La gouvernante, qui ‘avait un complice
resté introuvable, fit croire au trop naïf curé
qu’elle était héritière d'une fortune d’unmil-
lion et demi.
DE PARIS AU CAIRE ER AÉROPLANE
STEN AMHEIM. — L’aviateur Daucourt, à
la suite d'une panne de moteur, a dû atterrir
à Stein Amrheim, près de Ransen.
Les réparations au moteur dureront deux
jours.
LES AFFAIRES D'ORIENT
La Question albanaise
Belgrade. — On annonce officiellement
que les dernières troupes serbes ont quitté
le territoire autonome d’Albanie à midi.
CRISE MINISTÉRIELLE EN ESPAGNE
Madrid. — Le Sénat a repoussé par 106
voix contre 101, l’ordre du jour de confiance
au gouvernement.
Le comte de Romanonès; président du
Conseil, a présenté au roi la démission col-
lective du cabinet.
LES ÉLECTIONS ITALIENNES
ROME. — Les employés du Municipe ont
procédé, hier après-midi, dans plusieurs
sections électorales, à une répétition géné-
raie des opérations du sera lin.
. Tout a bien marché à Casiel-Termini.
Au cours d'une réunion électorale, 19 père
du député Vadcaro a été mortellement blessé
à Palerme.
A Castel-Vetrano, des coups de revolver
ont été échangés ; il y a eu des blessés.
( On signale également des bagarres dans
an certain nombre de localités.
Conseil des Ministres
Les ministres se sont réunis hier matin, en
Conseil, au château de Rambouillet, sous la
présidence de M. Poincaré.
Tous les ministres et sous-secrétaires
d’Etat assistaient à ce Conseil, à l’exception
de M. Paul Morel, sous-secrétaire d'Etat de
l’intérieur, actuellement en Algérie.
Le ministre des affaires étrangères a mis le
Conseil au courant de la situation extérieure..
Le ministre de la guerre a fait connaître
l’état satisfaisant des casernements.
Le ministre de la marine a rendu compte
de son voyage,à Bizerte.
Le Gouvernement de l’Indo Chine
Le ministre des colonies a fait signer un
décret confiant à M. Rodier l’intérim du gou-
vernement général de l’Indo-Chine durant,
l’absence de M. Sarraut, gouverneur titu-
faire, qui doit rentrer prochainement ea
France en congé temporaire.
Projets sociaux
Après un exposé du ministre du travail, le
projet de loi assurant l’assurance-invalidité,
a été soumis à la signature du président de
la République.
" Les ministres du travail et de l’intérieur
ont fait approuver Le projet de loi organi
sant les bureaux municipaux de placement
et réprimant les abus des bureaux privés.
Les ministres du travail et de la justice
ont soumis à la signature du président de la
République le projet de loi sur l’insaisissa-
bilité des petits salaires et petits traitements
et sur la suppression de toute saisie-arrêt
pour dettes d’alcool.
Les ministres du travail et de la justice
ont fait approuver le projet de loi rendant
obligatoire la comparution en conciliai ion,
devant le juge de paix, en matière de diffé
rend collectif entre patrons et ouvriers, ou
employés.
Le Budget de 1914
Le Conseil a continué l’examen des propo
sitions du ministre des finances pour l’éta
blissement de l’équilibre du budget de 1914
et le règlement des questions connexes.
C’est la troisième séance que le Conseil
consacre à cette tâche, qui est particulière
ment difficile, en raison du nombre et de
l’import nce des problèmes qu’elle sou
lève.
Le ministre a soumis à ses collègues et
soumettra à la Chambre, en dehors du pro
jet de budget pour 1914, un projet créant un
impôt sur le capital, qui viendra s’ajouter au
projet d’impôt national sur le revenu déposé
avant les vacances et que le gouvernement
maintient, sauf à en modifier les disposi
tions après entente avec la Commission du
budget.
Ce projet spécial d’impôt sur le revenu est
distinct du projet d’ensemble déjà voté par
la Chambre et soumis actuellement au Sé
nat. Il constitue un impôt de superposition
dont le produit doit s’ajouter à celui de l’im
pôt sur le capital et contribuer avec lui à
augmenter les ressources qui doivent être
demandées à d’autres taxes pour l'équilibre
budgétaire, et dont le Conseil s’est encore
occupé.
Prochains Conseils
Cette étude des questions financières n’a
pu être achevée et sera continuée dans les
conseils qui auront lieu la semaine prochai
ne, à savoir : Conseil de cabinet mardi 28
octobre, à Paris, sous la présidence de M.
Barthou, et Conseil des ministres jeudi 30
octobre, à Rambouillet, sous la présidence
de M. Poincaré.
Le conseil.des ministres a pris fin à midi
un quart. Le président de la Répubique a
retenu à déjeuner les ministres et sous-se-
crétaires d’Ecat, qui sont rentrés à Paris , par
le train de deux heures et demie.
ANGLETERRE
Collision de Trains
Par suite du brouillard, deux trains sont
entrés en collision en gare de Waterloo.
il y a eu trois tués et dix-neuf blessés.
mego
INFORMATIONS
Séance Publique
des Cinq Académies
La séance publique annuelle des cinq
Académies a eu lieu hier après-midi, sous la
présidence de M. Noël Valois, délégué de
l’Académie des inscriptions et belles-lettres,
président en exercice de l'Institut.
Le programme de cette solennité com
portait notammeni la lecture par le regretté
chirurgien Lucas-Championnière, délégué de
l’Académie des sciences, d’une étude sur la
trépanation préhistorisque. Il a été décidé
qu'en signe de deuil, cette étude ne sera
pas lue, mais que le texte en sera joint à la
brochure que publie l’Institut et qui con-
tient le compte-rendu de la séance publique
annuelle.
M. Jean Richepin a donné lecture d’une
étude sur Le Tango.
Avis de la Mutuelle de France et
des Colonies à ses Sociétaires
Ainsi que l'ont annoncé divers journaux,
une instruction est ouverte sur la plainte de
M. Cazeneuve, sénateur, président du Con
seil d’administration, et de M. Giordan, dé
puté, directeur de la Mutuelle de France et
des Colonies, contre M. Girinon, agent de
change à Lyon, qui a cessé ses paiements
avec un passif d’environ deux millions, la
Mutuelle de France et des Colonies a été
citée comme une des victimes de cette fail
lite. Il est exact qu’il s’agit de l’un des six
agents de change de cette importante So
ciété, mais la direction se fait un devoir
d’informer tous les sociétaires qu’elle a pris
déjà, et continue de prendre toutes disposi
tions nécessaires pour qu’aucun préjudice,
si minime soit-il, ne soit supporté,, de Ce, .
chef, par ses adhérents, dont les intérêts no la Mark--wain
peuvent, d’acune façon, être lésés par ce rO ■ imnréyn ni
grettable événement
29%
UNE RÉCLAME AMÉRICAINE
Lorsque l’idée viendra de mettre un peu
d’ordre dans la famille mythologique et de
moderniser un tantinet les divinités figées
sous le vernis craquelé de la légende, il est
probable que ce vieux Mercure, grand maî
tre du Commerce, lâchera son casque ailé pour
adopter le feutre débonnaire du commis-
voyageur. Le dieu nouveau deviendra alors
officiellement inséparable d’une aimable
personne avec laquelle il vit maritalement
depuis pas mal d’années : la déesse Publi
cité.
Elle a pris à notre époque une telle im
portance dans les transactions diverses, cette
déesse, qu’elle semble parfois accaparer le
pouvoir de son hôte, et que son sceptre
rehaussé de lampes électriques dépasse par
fois en éclat et en influence celui du dieu
dont elle fait la gloire.
La Publicité et sa fille naturelle La Réclame
sont aujourd’hui des auxiliaires indispensa
bles du Commerce.
Le Nouveau Monde paraît nous avoir dotés
de ces impérieuses souverainetés, mais peut-
être sans lui y serions-nous venus quand
même, tant ces régimes s’adaptent à mer
veille aux milieux qu’ils servent et tant la
poussée violente de la concurrence incite de
nos jours à l’annonce dithyrambique.
Le vocabulaire spécial créé à l'usage de ces
puissances modernes, Réclame, Publicité,
emprunte évidemment aux mots tout ce
qu'ils peuvent fournir de grand et de sonore.
«
* *
Nous nous sommes faits peu à peu à ces
emphases, comme à l’ampleur de l’hyper
bole. Il est même arrivé ce fait que des
mains inhabiles ont abusé et mésusé des ter
mes et leur ont insensiblement fait perdre la
meilleure part de leur pouvoir attractif.
Le « Enfin, nous avons fait faillite ! » fut
une véritable trouvaille à l’époque où la
Réclame, chez nous, bornait son ambition à
labanderolle de calicot. Mais d’autres sont ve
nus qui forcèrent le ton et prostituèrent les
qualificatifs en les prodiguant à la légère.
Le « Succès sans précédent » n’émeut guè
re, les « Rabais fantastiques » ne surpren
nent plus et le fameux « Tout pour rien »,
las d’avoir trop servi, n’arrète même plus
un œil de passant.
La Publicité cherche aujourd’hui des for
mes plus soignées. Elle s’ingénie à plaire aux
yeux autant qu’à l’esprit. Quand elle se
hausse jusqu’à l’intérêt d’art, elle découvre
désormais le meilleur et le plus sûr chemin
d’atteindre le but qu’elle s’est propo .é.
C’est le caractère de notre publicité moderne
française. On y retrouve aisément des qua
lités traditionnelles de bon goût et d’élé-
gance qui plaisent à notre tempérament
latin. La spontanéité d’un trait d’esprit, ré
vocation incidente d’une note d’art, la re
cherche d’une fantaisie de bonne compa
gnie, une pointe d’humour, le sens aigu de
l’actualité : tout cela traduit par la plume ou
le crayon avec assez de facilité et de sou
plesse pour attirer, séduire et conquérir
sans tarder, représente plus que jamais en
France, et surtout en cette saison consacrée
aux achats, les traits dominants d’une recla
me opportune et profitable.
k »
L'Amérique est restée fidèle à l’école de
l’énorme, comme il est de toute logique en
un pays où le culte du gigantesque atteint
les limites d’un travers national. C’est d‘A-
mérique que nous sont venues toutes les
fantaisies excessives livrées aux regards de la
rue,aussi bien pour prôner les propriétés d’une
pâte à chaussures que pour exalter les méri
tes d’un candidat politique, chars imposants,
bonshommes démesurés, caricatures bouf
fonnes, silhouettes burlesques, placards im
menses promenés à travers la foule. Ce
sont là procédés un peu gros, assez vulgai
res, procédés faciles aussi,qui ne cherchent'
à frapper les imaginations que par le truc
enfantin de l’amplification des lignes. Ce
style Barnum manque de raffinement.
J'aime mieux, je l’avoue, la fantaisie du
confrère américain qui publiait entête de
ses colonnes la note suivante: « Un citoyen
peut pousser l’économie au point de se ser
vir d’une verrue placée derrière la tête en
guise de boutons de col ; il peut par raison
d’économie, voyager sur les tampons d’un
wagon de chemin de fer, arrêter sa montre
pour ne pas en user les rouages, omettre la
ponctuation et économiser ainsi quelques
gouttes d'encre. Il n'en est pas moins un
gentleman comparé au citoyen qui accepte
pendant deux ou trois mois l’envoi d’un
journal à domicile et refuse, après coup, de
payer l’abonnement sous prétexte qu'il ne
l’avait pas sollicité. »
| Il y a là une gaîté spéciale, concentrée, à
tu Mark Twain, qui n’est ni sans saveur, ni
s imprévu pittoresque. Et l’Amérique excelle
1 en ce genre de publicité originale,
La Réclame
ulichë Feta Havre
Ce qui reste plus impressionnant encore
que les trouvailles des grands maîtres de la
Réclame d’outre-Atlantique, ce sont les chif
fres énormes auxquelles atteignent les pu
blicités de certaines maisons américaines,
maisons qui n’hésitent point à avouer, au
reste, que la meilleure cause de leur succès
et de leur vie doit être attribuée à ces frais
indispensables.
Avant la guerre de Sécession, une maison
de faïence faisait pour 8,000 francs d’annon
ces par an ; elle dépense aujourd’hui pour
cet objet plus de 3 millions.
Les bazars, les grands magasins de nou
veautés de New-York dépensent, rien que
dans la ville, 20 millions de francs en an
nonces ; et tout arrêt dans ce mouvement
est immédiatement suivi d’un recul dans la
marche des affaires.
Le New-York Herald contenait, dans un
numéro de décembre dernier, dans la partie
réservée à l’automobilisme 10,000 lignes de
réclames pour cette seule branche d’in-
dustrie.
Dans une autre rubrique, il n’y avait pas
moins de 296 colonnes d’annonces. C’était
d’ailleurs un record. Le World arrivait se
cond avec 256 colonnes.Puis venaient New-
York American avec 206 colonnes et le New-
York Times avec 108 colonnes.
Et ce qui fait la force prodigieuse du com
merce américain, c’est que le public appré
cie le magazine qu'il lit en proportion des
annonces qu’il contient. Il parcourt volon
tiers ces annonces, il les utilise pour faire
ses affaires et ne compte pour rien les revues
dont le service de publicité laisse à désirer.
* *
Nous sommes évidemment encore loin de
ces données, mais la pratique américaine a
gagné le vieux monde et ses procédés ont
trouvé des imitateurs.
J’ai vu à Londres, il y a quelques années,
une application ce la publicité aux choses
électorales. Afin de ridiculiser un parti poli
tique dont l’accession au pouvoir devait en-
traîner un surcroît d’impôts, on avait fait
circuler un char carnavalesque où un gi
gantesque mannequin pressait dans son
poing fermé un minuscule contribuable.
C’était assez lourd, comme cortège et
comme esprit; mais les promoteurs ne
cherchaient qu’à frapper l’opinion, et le
contraste du gros poing étranglant le pyg
mée imposé suffisait pour servir l’intérêt du
parti. L’inscription explicative : « Your mo-
ney we want » — « Nous voulons votre ar
gent », apparaissait superflue.
Ces parades naïves répugneraient à nos
goûts, qui n’associent pas encore publique
ment, Dieu merci î les idées politiques à
l’exploitation banquiste.
Mais le monde des affaires ouvre à la ré
clame, un champ assez vaste pour q ne l’in
géniosité industrielle s’y puisse déployer à
loisir.
La Réclame y fleurit sous des formes va
riées, souvent aimables, parfois jolies.
Elle nous a valu l’épanouissement des
affiches, le feu d’artifice des couleurs qui fait
flamboyer les murs, les habille de fantaisie
et de rire, les enrichit d’art, de temps en
temps, quand le crayon d’un. Chéret, d’un
Cappiello, d’un Barrère, vient les illustrer.
Elle nous a valu des œuvres délicates et
charmantes, plaisantes et adroites qui sont
parfois mieux que des placards, des pièces
de collections et, par certains précieuse
ment recueillies. Élus prêtent au produit
qu’elles présentent l’appoint de leur con
cours de bonisseur, le prestige de leur ta
lent.
Elle nous avala la parure élégante du
grand magasin, son décor de grâce et de sé
duction, son cadre de luxe et de modernisme,
la fantaisie changeante et la savante harmo
nie de son étalage, son salon de thé et son
exposition de peinture. Pourquoi Mercure ne
recevrait-il pas Apollon ?
C’est une publicité nouvelle et bien fran
çaise par ses détails délicats et charmants,
par sa discrétion même une des formes de
son esprit, qui est mieux encore que l’esprit
d‘à-propos.
Elle nous a valu enfin cette tradition de
l’annonce hebdomadaire où, par la voie du
journal, la nouveauté révèle sa « nou
veauté », ses avantages économiques, ses
occasions exceptionnelles, confie régulière
ment ses déconvertes, ses innovations, ses
efforts dans la lutte intense de tous les jours,
dans son grand désir de mieux sertir, de
mieux plaire.
Et loin de lui en vouloir, à cette bruyante,
encombrante et précieuse collaboratrice,
quand faute de place le dimanche, en pleine
saison, elle me met gentiment à la porte de
mes colonnes, je la remercie intimement
bien fort et je l’admire.
Je lui dois la joie — rare — de souffler un
peu.
GLBERT-HERRENSCHMIDT.
Journée du Dimanche 26 Octobre 1913
Le Havre.
Au Muséum D’HISTOIRÉ Naturelle. — Exposition
de poissons exotiques et de tortues aquatiques
vivants.
Hôtel-de-Ville. — A <6 h. 4/2, Conférence par
M Desgrez, sur l’« Association Française pour
l’Avancement des Sciences et le Congrès du Havre»,
Salle de la LYRE RAVRAISE. — A 14 h. Concert-
Sauterie du « Cercle Lyrique ».
Hôtel EES Sociétés. — A 44 h. 1/2, Matinée
dansante de la « Société Excursionniste Gravillaise»
Quartier des Raffineries. — De 15 à 17 heures,
Concert-promenade par la «Société Havraise de
Tambours et Clairons »
Square Saint- ROCH. — De 16 à 17h. Concert par
la Musique du 129e Régiment d’infanterie
GRAND-THEATRE. — En matinée et soirée. Re
présentation théâtrale. . .
THÉATRE-CIRQUE Omnia . — En matinée et soirée
séances de Cinéma Pathé frères.
Cinéma-Gaumont. — Matinée et soirée.
KURSAAL-GINEMA. — En matinée et soirée, séan
ces de Cinéma.
FOLIES-BERGÉRE. — En matinée et en soirée, re
présentations de comédie.
Grande Taverne.— Académie de billard, grands
concerts.
Brasserie UNIVERSELLE. — Apéritif-concert et
soirée musicale.
Sanvic. — Salle des Fêtes. — A 15 heures et
à 48 h. A/%, Séances du « Royal Cinéma ».
Blévilie. — A 15 h. au Stand de l’« Association
des Anciens Elèves ». Distribution des prix de tir.
GraviHe-Saint.e-Honorine. — A 8 h. 1/2,
à la Forêt de MONTJEON. — Excursion des cham
pignonnistes de la « Société Linnéenne ».
Restaurant du Champ des Oiseaux. — Banquet
de la Cordonnerie Havraise.
Harîleur. — Salle des Fêtes. — A 21 h. Bal
de la « Société Chorale.
Epretot. — Clôture du Concours de tir.
Manneville-Ia-Goupil.— Concert et Banquet
de la « Fraternelle ».
Conseil de revision
Les opérations du Conseil de révision
la classe 1913 se sont terminées samedi
notre ville.
de
en
Cette journée a été occupée par l’examen
des jeunes gens du 6e canton.
M. Liard, secrétaire général de la préfec
ture, présidait le Conseil, composé de MM.
Herbert, conseiller de préfecture ; colonel
Berlin ; Ancel, conseiller général ; Loisel,
conseiller d’arrondissement ; Dupin, sous-
intendant militaire ; Guilmard, capitaine de
recrutement; Benoist, sous-préfet du Havre;
Serrurier, adjoint au maire du Havre ; Pli-
chou, adjoint au maire de Saints-Adresse ;
Martin, adjoint du maite de Sanvic ; Enault,
conseiller municipal de Bléville ; le capitaine
de gendarmerie ; Crepet et Barthélemy, mé
decins-majors.
Sur 289 conscrits appelés, 137 ont été re
connus bons ; 14 pris dans les services auxi
liaires ; 33 exemptés ; 44 ajournés à l’année
prochaine et 8 ajournés au 6 novembre pro
chain ; 31 étaient engagés ou inscrits mariti
mes ; 2 rayés des listes.
Médaille de 1830-91
Les personnes dont les noms suivent sont
priées de bien vouloir retirer elles-mêmes,
contre reçu, au bureau militaire, à l’Hôtel
de Ville, le brevet qui leur a été décerné :
MM. Isidore Bigot, Gustave Bénard, Fran
çois Goarant, Désiré Gouffier.
Examens du baccalauréat
Ont été reçus définitivement au bacca
lauréat :
2e partie (philosophie) : MM. Chéradame,
Hureau, Paul Martin, Villiers, Achard, Jou-
mard. Tison, Dargence, Biville, Buch, Cou
rant, Fouchet, Hareng, Leblond, Lemardeley,
Moulin, Pelletier, Rigondet, Baouias, Wid-
mer, Béchet, Bosquet, Bonin, Leverdier, Ni-
collet, Andrieu, Carayou, Fauvel, Jean Le-
moigne, Manquet, Pichot, de la Maraudais,
Seigneuret, Dandigue, Avril, Chaperon, Cor
mier, Declomesnil, Delaporte, Gauillard, Pé
pier, Serment, Sonnet, Mlle Tardieu, Tour
nier, Biot, Martin, David» Frisch, Griboust,
Hardy, Parquis, Giot.
Asseclation française pour l’Avam-
cement des Sciences
MM. les membres des Sociétés du Havre
qui ont désigné des délégués pour consti
tuer le Comité local de réception, sont in
formés qu’ils sont invités à assister à la réu
nion de ce Comité, dans laquelle seront reçus
M. Armand Gautier, président de l’Académie
des sciences, et sir Georges Fordham, pré
sident de l’Association britannique.
M. Desgrez, professeur à la Faculté de
médecine de Paris, fera une conférence sur
la manifestation csientifique anglo-française
de 1914. . ,
Réunion à 4 h. 1/2, salon Ouest de 1 Hôtel
de Ville, le dimanche 26 octobre.
Mutations Nilitaires
Le chef de bataillon Béguin, major au 28e
d’infanterie, est nommé au commandement
du bureau de recrutement d’Evreux, en
remplacement du commandant Esperan-
dieu, ancien commandant au Havre, admis
à la retraite. .
M. Deltombe, capitaine au 15e d’artillerie,
est classé au 2 e régiment d’artillerie à pied,
au Havre, Etat-major. . . ,
M. Dana, lieutenant au 2e d’artillerie à
pied au Havre, est classé au 15 e d’artillerie.
1 M. Michel, lieutenant au i5e d’artillerie,
passe au 2 e d’artillerie au Havre, comme pro-
fesseur adjoint à l’école d’instruction des
équipes pheto-électriques. . .
M. Simomet, officier d administration de 3®
classe du gouvernement militaire de Paris,
est désigné pour l’état-major du commande-
ment supérieur de la défense du Havre, et
du commandement de la subdivision de ré
gion du Havre (service). Cet officier devra
rejoindre immédiatement son nouveau poste.
Au Cercle Amical dez Personnel des
Nouvelles Galeries duHlavre
C’est en petit comité, mais en charmaut
petit comité que les Employés des Nouvelles
Galeries du Havre étaient réunis hier soir à
leur Cercle de la rue de la Paix.
Ils fêtaient ‘anniversaire de leur Groupe
amical et par la même occasion présentaient
leurs adieux aux jeunes cens partant pour
le service militaire.
Sous l’œil paternel de M. Catenat, direc
teur des grands magasins havrais, la réunion
qui comprenait une partie concertante sui
vie d’une sauterie obtint le plus franc succès.
M. Georges Ancel, député, était l'un des
invités du Cercle et présenta ses sympathies
aux organisateurs de la fête.
Le président du Cercle, M. Van Assche,
tint à rappeler en quelques mots les progrès
accomplis au sein de leur groupe depuis sa
fondation, grâce à la bonne camaraderie qu‘
unit les membres du Cercle. Puis il mani
festa sa vive reconnaissance à MM. Catenat
et Ancel pour l’intérêt qu’ils portent aux
destinées de leur Amicale.
Se tournant ensuite vers les conscrits, M.
Van Assche salue en eux l’armée future. Il
se dit persuadé qu’ils sauront tous faire leur
devoir militaire. Puis il adresse un compli-
ment tout spécial à M. Bougon qui fut le
collaborateur dévoué du Cercle comme ar
tiste chanteur et clarinettiste.
Au nom de ses camarades du Cercle, M.
Bougon-reçoit alors un bronze en gag® de
leur amitié et comme souvenir.
La partie concertante réunissait en un
programme très complet des artistes de tous
genres : MM. Kayllier, Dréna, Bougon, Ro
land, Fréjol, Synowen, Mlle Suzy et Mme Le-
baillif que nous confondrons en un même
éloge.
Une comédie Monsieur Tranquille fut pres
tement enlevée à la fin du concert, puis la
sauterie conduite par un excellent orchestre
qui avait aussi fait les d lices du concert,
sous la direction de M. Jean Sautreuil, fut
très
réussie.
Fête d’Anciens Elèves
A l’occasion de la distribution des récom
penses aux lauréats des concours de tir,
l’Association Amicale des Anciens Elèves et
Amis de l’Ecole rae de l’Observatoire avait
organisé hier un grand concert amical au
Cercle Franklin.
Les familles des sociétaires et de nom
breux amis de la Société y assistaient.
M. Risson, inspecteur primaire, présidait,
entouré de MM. Lemercier, et Cabot, vice-
présidents - ; Gréverie, secrétaire; G. Frébourg,
trésorier ; Levasseur, Nourichard, Duval et
Loiseau, administrateurs de la Société; Pois
sant, directeur de l’Ecole de la rue de l’Ob
servatoire.
On remarquait également la présence de
plusieurs directeurs d’écoles et instituteurs,
M. Lemercier, vice-président de l’Amicale,
prend le premier la parole.
« Notre si sympathique et si dévoué prési
dent, M. Maurice Fabien, dit-il, frappé par
un deuil cruel, n’a pu, ainsi qu’il en aurait
été si heureux, venir ce soir présider notre
petite fête. Au nom du Conseil d’administra-
tion et de notre Amicale toute entière, je
tiens à lui exprimer ici nos sentiments de
sincères condoléances et la grande part que
nous prenons à sa douleur, et je lui adressa
les meilleurs vœux que nous formons tous
pour le rétablissement prompt et définitif de
Mme Fabien. »
M. Lemercier remercie ensuite M. Risson
d’avoir bien voulu accepter de présider la
fêta.
L’aimable vice-président dit que la Société
se montrera toujours très reconnaissante
vis-à-vis des personnes qui, par quelque
moyen que ce soit lui ont prêté leur con
cours. Il cite entre autres, les généreux do
nateurs.
Et M. Lemercier termine en remerciant
tous les bienfaiteurs.
M. Risson, inspecteur primaire, qui pré
side, prend la parole à son tour.
Il remercie tout d’abord le bureau de
l’Amicale des anciens élèves et amis de l’éco-
le de la rue de l’Observatoire qui lui a fait la
grand plaisir de le nommer président de sa
fête.
M. Risson parle des bienfaits sans nombre
que procurent aux jeunes gens des sociétés
comme celle-ci. Il loue les bons principes
qu’enseignent les professeurs à leurs anciens
élèves, et se montre très heureux de voir
combien les parents et amis de la Société
ont tenu à encourager l’Amicale en venant
nombreux à la fête du Cercle Franklin.
M. Grévery donne lecture du palmarès que
nous publions plus loin, et la salle est livrée
aux artistes.
Les organisateurs du concert ont eu la
plus heureuse inspiration en s’assurant du
concours toujours apprécié de la Société
Fantasio.
Mlle G. G... et MM. Monty, Huet, Derlys et
Sard, de cette Société ont été chaleureuse-
ment applandis, ainsi que, du reste, l'excel
lent diseur Fred. Sinot, l’un des meilleurs
artistes des concerts havrais.
Le Cercle Musical Havrais, sous la direc
tion de M. Levasseur, contribua aussi au
succès de cette très charmante réunion de fa
mille.
Louons, pour teminer, le doigté ha
bile de Mlle Suzanne Huet, pianiste accom
pagnatrice.
Palmarès
Cortcours annuel « Jouvet ». — i. Poissant ; 2,
Héranval, coupe ; 3. Lemercier, vase ; 4. Levas
seur, surtout ; 5. A. Cousin carafe ; 6. Duval,
couteau : 7. M. Fabien, méd. arg. j 8. Gaillandre.
plaq. arg. ; 9. Crochemore, méd. arg. ; 10. Grè‘
verie, plaq. arg. ; il G. Loiseau, méd. arg. ; 12.
E. Loiseau, cendrier ; 23. Rubatto, 2 tableaux.
Concours moyenne «Jouvet». — 1. Levasseur,
couvert ; 2. R. Fabien, vase ; 3. Poissant; 4. HA
ranval. seau à biscuits.
Concours moyenne « Carabine ». —1. E. Loiseau,
portefeuille ; 2. Nourichard, seau à biscuits ; 3.
Gréverie, porte-monnaie ; . Poissant ; 3. Héran
val, caisse à bière ; 6. Crochemore, breloque ; 7.
G. Loiseau, porte-crayon.
MEMBRES ASPIANTS
Concours annuel. — 1. Cagnou. cabaret ; 2. Dor
geville, vase ; 3. Lemercier, porte-monnaie.
Concours moyenne. — 4. Duval, cabaret ; 2 Man
tin, vase ; 3. Boucher, fume-cigarette.
MEMBRES PUPILLES
Délégations. — 1. Henri Lefebvre, 2. Louis Rh
eaux, 3. Gaston Thouenon, 4. Fernand Lemonnier
Tête de Quartier
Le Comité du quartier des Raffineries a
l’honneur de porter à la connaissance des
habitants qu’une fête est organisée pour au-
jourd’hui dimanche, 26 octobre, de 2 heures
à 5 heures. Elle compret dra divers jeux, un
concert, un défilé par la Société de tambours
et clairons La Havraise.
A Pheures, rue d’Arcole, côté Ouest, jeu
du saucisson. Prix : 3 fr., 2 fr., 4 fr.
A 2 h. 1/2, rue d’Arcole (côté Est), jeu de
la pomme de terre. Prix : 3 tr., 2 fr., 1 fr.
A 3 heures, défilé de la Société Havraise-
Départ boulevard d’Harfleur, promenade
dans tout le quartier.
Le Comité fait un pressant appel aux 23
bitants pour assister en grand nombre à
cette tête.
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