Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-10-18
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 18 octobre 1913 18 octobre 1913
Description : 1913/10/18 (A33,N11781). 1913/10/18 (A33,N11781).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526386073
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
B
S Centimes
(6 Pages)
N 11,784
s Centhes
WmiNJUlR
Administesteur-Dôlérue
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administraticg
• M. O. RANDOLAT
35, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
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A PARIS
AU HAVRE.
Le Petit Havre
ANNONCES
BURRAU du Journal, 112, bould de Strasbourg.
( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
< seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
m= m== ===g = r= ss maaa saazsnanaman
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
===========)
f Dernière Heure |
PARIS, TROIS HEURES MATIN
LES SANCTIONS
DÉPÊCHES COMMERCIALES
—======*
NEW-YORK, 17 OCTOBRE
Cotons : octobre, hausse 10 points ; dé
cembre, hausse 5 points ; janvier, hausse
6 points ; mars, hausse 3 points. — Soutenu.
Calés : hausse 12 à 16 points.
LONDRES, 17 Octobre, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
Comptant..,
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
ferme
£ 73 7 6
15/-
3 mois
& 73 2/6
11/6
ETAIN
Comptant .
£ 185 15/-
-/-
20/-
3 mois ;
cal ne
i 183 15/-
25/-
FER
Comptant ..
calme
£ 51/9
-/-
1 % d
3 mois..,..'
£ 52/6
-/-
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 16 octobre 1913.
M. BAUDIN EN TUNISIE
BIZERTE.— Le ministre de la marine a reçu
à l’amirauté les corps élus de Bizerte, qui lui
ont exposé leurs desiderata.
A midi, le ministre a offert un déjeuner
intime à bord de V Ernest-Renan.
M. Baudin est ensuite parti pour Tunis, en
automobile, à deux heures.
Il s’est arrêté au Prado pour visiter le
musée.
M. SAZONOFF A PARIS
M. Barthou, président du Conseil, a offert
hier un déjeuner en l’honneur de M. Sazo-
noff.
AU CONGRÈS RADICAL
Pau. — M. Pelietan indique que le bureau
a reçu des lettres d’excuses de plusieurs
parlementaires, entres autres, MM. Massé,
Charles Dumont, Klotz, Bourély, députés.
(On rit).
C’est une insolence ! crie quelqu’un.
Le discours de M. Pelietan est très al plau-
di, particulièrement quand il dit que l’exem
ple d'appuyer sur la droite vient de haut, et
aussi quand, combattant la loi de trois ans,
due aux intrigues réactionnaires, il affirme
le patriotisme du parti radical qui se souvient
de la mutilation de la Patrie.
A ce moment, M. Caillaux donne le signal
des applaudissements.
Voici le texte de la motion rédigée par MM.
Pelietan et Malvy qui sera proposée au Con
grès, relativement aux membres du Parti
qui font partie du cabinet actuel :
« Le Congrès, considérant qu’une circu
laire du ministre de l’instruction publique,
président du Conseil, concernant les ma
nuels scolaires, a livré le contrôle de l’Ecole
nationale au clergé romain ; considérant
qu’une circulaire du ministre de la marine
a rétabli une cérémonie cultuelle dans un
service de l’Etat, première atteinte à la loi
de séparation ; considérant que malgré les
termes formels de l’ordre du jour du Con
grès de Rouen qui condamnait la « politique
d'apaisement », des membres du parti n’ont
pas craint d’apporter leur concours à ce
gouvernement qui ne se maintient qu’avec
l'appui de la réaction, renouvelle sa décision
antérieure et invite les membres radicaux et
radicaux-socialistes du cabinet actuel à choi
sir entre leur collaboration ministérielle et
leur affiliation au parti. »
La motion de M. Malvy qui clôture le dé
bat sur la politique générale se termine
ainsi :
« Le Congrès fidèle à sa politique tradition
nelle de laïcité et de justice fiscae, est ré
solu à maintenir et à développer les lois de
laïcité qui font la force de la République ;
considérant que l'accroissement des dépen
ses budgétaires, notamment des charges mi
litaires, rendent plus que jamais nécessaire
le recours aux grands impôts modernes aux
quels l’Allemagne vient au surplus de faire
appel pour pourvoir à des dépenses analo
gues ; considérant que depuis quatre ans,
l'impôt sur le revenu a été adopté par la
Chambre, donne mission aux élus du parti
de faire aboutir devant les Chambres le pro
jet d’impôt progressif sur le revenu, sans re
cours aux signes extérieurs; fait appel, pour
la réalisation du progamme d’action laïque
et de réforme fiscale, à toutes les forces dé
mocratiques et républicaines du pays et du
Parlement. »
La motion se termine donc par un appel à
la reconstitution du « bloc ».
M. Bouyssou dit que la « vague nationa
liste » qui déferle sur la France a commencé
à se manifester avec le ministère Poincaré et
s’étale plus puissamment encore depuis les
récents voyages du chef de l’État.
Le député des Landes s’élève aussi contre
les personnalités radicales qui, au pouvoir,
ont tout supporté depuis deux ans.
M. Malvy vient exposer les résolutions pri
ses par la Commission de politique générale.
Il combat la politique d’apaisement qui a
amené une recrudescence du cléricalisme
et une offensive de ce dernier et la politique
de concorde nationale qui n’est qu’une poli-
tique d’abdication.
A propos de la circulaire Baudin sur le ré-
tablissement du Vendredi-Saint, M. Malvy
dit que la France n’a pas, en Orient, à être
Je soldat de l’Eglise, mais le soldat du droit.
: Le projet d’impôt sur les revenus n’existe
que de nom. Il est à craindre qu’en cette
matière, la pensée du Gouvernement se rap-
broche plus de la pensée timorée du Sénat
que de la pensée énergique des républicains
de la Chambre.
( Il faut donc que le parti radical fasse sa
olitique lui-même, exécute son programme
ui-même et pour cela qu’il fasse appel à
tous les éléments de gauche du Parlement et
du pays. “ .
r M. Malvy donne ensuite lecture de ses
motions. 1
M La première motion de M. Malvy, qui in-
vite les radicaux membres du cabinet à
choisir entre leurs fonctions ministérielles
jet leur qualité d’adhérent à leur Parti, est
mise aux voix et adoptée à l’unanimité.
1La seconde motion de M. Malvy, relative
Aux lois de laïcité et de réforme fiscale et
faisant appel pour leur réalisation à toutes
les forces démocratiques et républicaines du
pays et du Parlement, est mise aux voix et
Adoptée à l’unanimité. i
NEW-YORK, 17 OCTOBRE
Cuivre Standard disp.
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OCTOBRE
Blé sur
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Saindoux sur.
c. ou .OUR
C. PRECED
Décembre.
82 5 8
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Mai
87 5 8
88 1/8
Décembre.
66 5 8
67 1/4
Mai
68 3 4
69 1/4
Octobre...
10 35
10 32
Janvier...
====== ==
10 27
=esaeeenge==
10 32
=========!
On ajoute, en ce qui concerne l’impôt sur
le revenu, une phrase repoussant tout sys
tème qui aurait recours aux signes exté
rieurs.
Cette motion est également adoptée à
l’unanimité.
Le général Godard, MM. Javal et Bressac
proposent une motion affirmant le patrio
tisme du parti, son attachement à la loi de
1905 et réclamant l’organisation des réser
ves, la préparation des jeunesses et le re
tour à la loi de deux ans.
« Que les Prussiens commencent ! » crie
quelqu’un.
Le général Pédoya vient appuyer la mo
tion qui est votée à l’unanimité, moins quel
ques voix.
Dans le programme militaire, on ajoute la
suppression des conseils de guerre.
M. Javel, député de l’Yonne, fait voter le
programme minimum des réformes fiscale
et militaires auxquelles on ajoutera demain,
après débat, un paragraphe pour la défense
laïque.
Nul ne pourra être candidat du Parti s’il
n’accepte le programme minimum qui est
adopté à l’unanimité.
On adopte aussi une motion de M. Thala-
mas demandant le maintien et le développe
ment de la politique de paix, de prudence et
d’intérêt national qui a assuré le relèvement
de la France après 1870.
Après lecture, par département, des nou
veaux délégués du nouveau Comité exécutif,
la séance est levée.
----- - -4
LE DIRIGEABLE
« ADJUDANT-VINCENOT »
Issy-les-Moulineaux. — Le dirigeable A.dju-
dant-Vincenot est sorti hier après-midi avec
douze passagers à bord.
Le dirigeable est allé évoluer au-dessus de
St-Cyr et a procédé à des essais de lancement
de projectiles.
LA CATASTROPHE DU « ZEPPELIN »
Berlin. — Le lieutenant Baron von Bleuel,
victime de la catastrophe du Zeppelin a suc
combé à 5 h. 30 à l’hôpital de Birtz.
UN PARRICIDE
Hier soir, à neuf heures, boulevard
Capucines, un homme élégamment vêtu
des
sor-
tait du Grand-Hôtel lorsqu’un homme, qui
semblait l’attendre, s’avança vers lui et après
quelques minutes de discussion tira sur lui
plusieurs coups de revolver et le tua.
Le meurtrier, aussitôt arrêté par la foule,
fut conduit au poste voisin.
La victime est un banquier multimillion
naire de Malte, sujet anglais, nommé Mo
hammed Ben Randane.
L’assassin est le fils de la victime ; il est
âgé de 29 ans.
La raison du crime est que le père ne vou
lait plus subvenir aux besoins de son fils
qui mène, dit-on, une vie irregulière.
Pour mieux surprendre son père, l’assas
sin avait mis une fausse barbe.
BULLETIN MILITAIRE
Les Généraux frappés
Voici quelques renseignements succints
sur les officiers généraux qui viennent d’être
frappés : -
Le général Faurie est dans sa soixante et
unième année ; il est originaire de Montéli-
mar. Il s’est engagé en 1870 et a fait la cam
pagne contre l’Allemagne à l’armee du Nord.
Après la guerre, il est passé par Saint-Gyr et
l'Ècoie d’état-major, a été professeur de to
pographie à cette dernière école et a servi
plusieurs années à l’état-major de l’armée.
Général de brigade en 1906, divisionnaire
trois ans plus tard, il était à la tête du 16 e
corps depuis deux ans.
Le général Courbebaisse, originaire de Ga-
hors, va atteindre sa soixante quatrième an
née ; il sort de Polytechnique et de l’Ecole
d’état-major et a été longtemps attaché à
l’état-major du général Saussier, gouverneur
militaire de Paris, dont il devint chef de ca
binet. Comme colonel, il fut major de la
place de Paris ; général de brigade en 1901,
divisionnaire en 1907, il avait été nommé
gouverneur de Lyon il y a juste aujourd’hui
deux ans.
Le général Plagnol a soixante-deux ans et
est né à Belley. Il a fait la campagne de 1870
à l’armée de Metz, la campagne de 1881-82
en Tunisie et a commandé un bataillon d’in
fanterie de marine en Indo-Ghine. Comme
général de brigade, il fut plusieurs années
chef d’état-major du gouvernement militaire
de Paris. Divisionnaire en 1906, il comman
dait le 17 e corps depuis quatre ans passés.
Le général Besset à cinquante-huit ans et
appartient à la cavalerie. Il est breveté d’é
tat-major, a été professeur de tactique de ca
valerie à l’Ecole de guerre et a fait plusieurs
campagnes au Soudan. Général de brigade
en 1907, il a reçu sa troisième étoile trois ans
plus tard. —
Le général Alba est né à Strasbourg ; il sera
atteint par la limite d’âge en février pro
chain. Il est passé par Saint-Cyr et l’Ecole
d’état-major et a été longtemps commandant
en second de l’École de Saint-Cyr. Il est gé-
néral de brigade depuis trois aus.
Il n’y a pas à dissimuler qu’une doulou
reuse émotion s’est répandue dans le pays
à la nouvelle que le gouvernement s’était
trouvé dans la nécessité de prononcer des
a sanctions », c’est-à-dire des punitions
contre cinq généraux et deux colonels de
notre armée.
La politique, mauvaise conseillère, dont
la plupart de nos administrations sont ex
posées à souffrir, essaie dès maintenant
d'armer les partis contre le gouvernement,
accusé de sacrifier l’intérêt national à ses
rancunes. Le patriotisme simpliste com
mande d’arrêter dès le début les procès de
tendance qui surgissent.
Il faut voir clair dans les responsabilités;
les destinées de la défense nationale ne
ne sont pas livrées,en effet, aux raisons po
litiques.
Quand fut prise la grave décision qui a
introduit dans notre loi militaire le service
de trois ans, le gouvernement, en le pro
posant et le Parlement en le votant, n’ont
fait que s'en rapporter aux raisons dévelop
pées par l’unanimité du Conseil supérieur
de la guerre.
Et cette mesure modifiait profondément
notre politique militaire ! Le pays l’a subie
et acceptée parce qu’il en a compris toute
la nécessité.
Dans le cas présent, il s’agit, non plus
de principes, mais de personnalités. L’opi
nion publique n’est pas à même, en réali
té, de juger le fond des choses. La vérité
est que le ministre de la guerre, cette fois
encore, n’a pu, pour prendre les sanctions
auxquelles il s’est décidé, que se rendre
aux raisons données par ce même Conseil
supérieur de la guerre.
Il n’y a donc là aucune raison de réveil
ler l’action des partis, aucune raison d’in
troduire dans la discussion les vaines
préoccupations politiques.
Cette fois-ci, c’est la nation qui doit
être la « Grande Muette ».
Quant au cas particulier du général
Faurie, il ne doit rester vis-à-vis de l’armée
qu’une question de discipline. A cette dis
cipline sacrée, dont les chefs doivent être
les gardiens les plus fidèles, n'a-t-il pas
gravement manqué en s’insurgeant dès la
première heure, avant même que la déci
sion officielle soit connue, contre la sanc
tion qui venait le frapper et qui était la
conséquence logique des rapports de son
commandant de manœuvre, le général
Chômer, et du chef d'état-major général
Joffre?
C’est sur ce point que la conscience ré
publicaine ne peut avoir aucune hésitation.
Le gouvernement y est inattaquable ; le
général en révolte est justiciable au même
titre que le petit soldat, qui, pour un fait
analogue, aurait déjà subi une punition.
Ne laissons donc pas l’opinion s’égarer, il
ne s’agit, sans rien toucher à la direction
de nos armées, que d’écarter des incapaci
tés et de frapper un indiscipliné.
HIPPOLYTE Fénoux.
D’autres interventions se produisent en
suite, notamment celles de MM. Bepmale et
Malavialle.
Un discours de M. Ranson termina la dis
cussion ; puis la Commission décida la no
mination d’un sous-comité chargé d’élabo
rer un texte capable d’organiser la disci
pline dans le parti et chez les élus.
La commission de la défense laïque mit en
présence deux tendances opposées qui se
heurtèrent dans les discours de MM. Ferdi
nand Buisson, Boufandeau, Brard et Postel.
La première tendance préconisa pour la
sauvegarde de l’enseignement laïque des
mesures de contrôle sévère de l'enseignement
libre et des pénalités contre le boycottage
des écoles laïques.
La seconde défendit les dispositions du
projet Brard qui réalise sous la forme dé
guisée que l’on connaît le monopole de l’en
seignement. Mais ici encore moins que dans
l’autre commission, on est arrivé à se mettre
d’accord, et à midi dix la séance fut levée et
renvoyee à samedi matin.
Hier après-midi, en séance plénière, au
cours de la discussion sur la politique géné
rale, M. Camille Pelietan a prononcé un dis
cours dans lequel il a préconisé la reconsti
tution du bloc des gauches.
Espins de MM. Caillaux et Debierre, on
parle de M. Pelietan pour la présidence du
nouveau Comité exécutif.
La rédaction de la déclaration du parti sera
probablement confiée à M. Malvy, député
du Lot, ancien sous-secrétaire d’Etat.
Un " Zeppelin" fait explosion
dans les airs
La France et le Vatican
L’Agence Havas publie la note suivante :
Contrairement à des allégations qui
sont produites au Congrès de Pau, il est
se
complètement inexact qu’il y ait eu des con
versations ou une entrevue que'conque d'un
membre ou d’un représentant du gouverne
ment avec le cardinal Vannutelli.
Il n’y avait pas de séance publique hier
matin, seules les Commissions travaillèrent.
C’est M. Binet, député de la Creuse, qui
préside la Commission du règlement et de la
discipliné, et la plupart des délégués, déser
tant les autres Commissions, s’y pressent en
foule.
M. Binet, après avoir donné lecture du rap
port qu’il a rédigé sur la question, cède la
parole à M. Franklin-Bouilion, qui déclare
dès ses premiers mots que la question de la
discipline et de l'organisation du parti do
mine tout le Congrès. Il dit que depuis deux
ans que l’ordre de s’unifier et de se discipli
ner a été donné aux parlementaires par le
Congrès, rien n’a été fait dans ce sens par la
faute de chefs qu’il ne veut pas nommer,
mais qui successivement ont trompé les mi
litants et trahi le parti.
Les groupes multiples de la Chambre où
s’anémient les forces radicales sont bases
non sur des doctrines mais sur des amitiés
et sur 4a camaraderie. Il en résulte, non
une politique de réalisations démocratiques,
mais une politique de clientèle et de profits
personnels.
Aux applaudissements de l’auditoire, M.
Franklin Bouillon demande au Congrès d'im-
poser dès la rentrée aux élus qui se récla
ment des doctrines radicaiistes une di ci-
pline sévère et la formation d’un groupe
unique résolu à suivre la politique du
parti. . , „
Parallèlement, l’orateur demande 1 orga
nisation du parti dans le pays par la créa
tion de la carte du parti, par une prime à
l’organisation dans la composition du Comité
exécutif, et par le contrôle des militants sur
les actes des élus. ■
il demande enfin de concrétiser ses idées
de discipline et de force par le choix d’un
président du Comité exécutif qui représente
par son courage, la fermeté de ses convic
tions et sa valeur intellectuelle, la vitalité
et la force du parti radical et radicak-socie-
liste. ;
L'équipage et les passagers carbonisés
Berlin, 17 octobre.
Ce matin, à 10 h. 1/4, le L.-Z.-II, le nou-
veau dirige ible de la marine, construit par
la Société Zeppelin, a fait explosion à envi
ron 500 mètres de son hangar de Johannis-
thaï, près Berlin. Tout l’équipage et les pas
sagers sont morts sur le coup, à l’exception
d’un blesse dont l'état est desespéré.
A bord se trouvaient le capitaine Glud,
connu par son atterrissage forcé à Lunéville,
représentant la Société Zeppelin ; les officiers,
capitaine de corvette Becnisch, lieutenant en
premier Freyer, capitaines Trenk et Hauss-
mann, membres de la Commission de récep
tion.
Un récit de la catastrophe
Un témoin qui assista à l’accident fait le
récit suivant :
« Le L.-Z.-II venait de quitter son hangar
pour un voyage qui devait le conduire à
Hambourg. Il naviguait à une hauteur de 150
mètres dans une position fortement inclinée.
Soudain une explosion terrible se produisit,
brisant les vitres des maisons des environs.
Une immense flamme entoura le ballon qui
s’abattit sur le sol.
» Je courus aussitôt avec quelques amis
vers le dirigeable. L’incendia dura encore
un quart d’heure jusqu’à l’arrivée des pom
piers.
» Nous nous empressâmes de rechercher
les bosses ; nous pûmes retirer quelques
cadavres de la nacelle arr ère ; certains
étaient déjà complètement carbonisés.
» Deux marins qui vivaient encore et que
nous déposâmes sur la prairie semblaient
souffrir horriblement; ils nous demandèrent
de leur faire la grâce de les tuer.
» Un peu plus tard, des soldats du génie et
des ambulanciers arrivèrent. Des trente et
une personnes qui montaient le Zeppelin, il
n’y a plus maintenant qu’un seul survivant;
il est lui-même si grièvement blessé qu’il va
mourir d’un instant à l’autre. »
Autre récit
Un autre témoin raconte que le dirigeable
s’embrasa subitement et tout entier peu
après s’être élevé. Il y eut d’abord une ex
plosion dans une des nacelles. Tous les oc
cupants furent jetés au dehors. Une seconde
explosion se fit de nouveau entendre, causée
sans doute par les réservoirs à essence. Les
débris enflammés du ballon tombèrent avec
fracas dans une prairie voisine du champ
d’aviation.
Selon une note officielle, le nombre des
morts serait de 25. Six des passagers proje
tés en dehors de la nacelle par l'explosion,
tombèrent de cent mètres de hauteur.
Le déplacement d’air fut tel qu’un aéro
plane qui évoluait dans les environs fut re
foulé sur une distance de 50 mètres.
Le « Zeppelin » détruit
Le L-Z-Il était le plus grand des Zeppelin.
Sa longueur était de 160 mètres ; son diamè
tre de 16 mètres, ses 18 ballonnets renfer
maient 27 000 mètres cubes de gaz. Quatre
moteurs d'une force totale de 700 chevaux
lui donnaient une vitesse d’environ 25 mè
tres à la seconde. Il avait fait son premier
grand voyage le 21 septembre dernier, il y a
moins d’un mois.
Condoléances Officielles Françaises
Le président de la République a adressé à
l’empereur d’Allemagne un télégramme de
condoléances ainsi conçu :
« A Sa Majesté l'empereur d'Allemagne,
à Berlin.
» J’apprends le douloureux accident arrivé
au Zeppelin-L-II et les terribles suites qu’il a
eues. Je prie Votre Majesté de croire à ma
profonde sympathie pour les familles des
malbeureuses victimes et je lui renouvelle
les assurances de ma haute estime.
» R. Poincaré. »
D’autre part, M. Pierre Baudin, ministre de
la marine, qui a appris à Tunis la catastro
phe Au Zeppelin, a télégraphié au ministère
d'envoyer un message de condoléances au
ministre de la marine allemande.
--------- - -- —=-== - - -=
ALLEMAGNE
Chutes mortelles d'Aviateurs-
Trou Moisi Six Mois
Un an
fl fl 5d
2a »
10
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La Colonie de Grosfys
ABONNEMENTS
| Le Havre, la Seine-Inférieure, PEur ,
§ l’Oise et la Somme ’
| Autres Départements...
8 Union Postale Y.
Photo Petit Barr6
Cliché Petit Havre'
22
Samedi 18 Octobre 1943
Rédaetear en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Redaction
a M. HIPPOLYTE Fknoux
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE ; Rédaction, No 760
. 20 Fr. •
on Zehonne egalement. SANS FRA’S, dans tous les Bdr^ do Po^ §
Les Colonies de Vacances
Deux officiers aviateurs allemands, le
pitaine Haeseler et le lieutenant von Frei-
berg ont fait hier matin une chute mortelle
aux environs de Schweinitz. Le capitaine a
eu dans sa chute les deux jambes brisées et
ne pouvant quitter son siège fut entièrement
bonisé. Le lieutenant Freiberg ne serait
ca-
car
pas blessé. . 0.
Un second accident d'aviation s est produit
en Bavière, près de Wurzburg. L'aviateur
militaire Koch, du 37e régiment d'infan-
teries et le sergent Mante ont eté tué m
Nous avons annoncé que, demain diman-
che, aura lieu, au Cercle Franklin, à neuf
heures précises, la Distribution des récom
penses aux enfants de nos Ecoles commu
nales qui ont participé à la Fête sportive de
la Colonie scolaire de Montgeon.
En son temps, nous avons rendu compte
de cette charmante fête enfantine, en fai
sant observer que, parmi les jeunes gar-
çons, un certain nombre achevaient à Mont
geon la cure d’air qu’ils avaient commencée
à Grosfys, — cependant que deux cents fil
lettes étaient allées les remplacer en ce do
maine.
Nous avons, dans les derniers jours de va
cances, visité la Colonie scolaire de Grosfys,
et nous avons été frappé des résultats excel
lents qui ont été obtenus après une villé
giature de quatre semaines.
Mais aussi, avec quelle ponctualité est
rempli le judicieux emploi du temps de la
Colonie t
A sept heures, on sonne le réveil. Les en
fants doivent découvrir leurs lits, ouvrir les
fenêtres, procéder au cirage des chaussures,
faire leur toilette. A sept heures trois quarts,
c’est le petit déjeuner, puis une promenade
jusqu’à dix heures trois quarts. A onze
heures et demie, déjeuner suivi d’un repos
dans la cour. A deux heures, promenade ;
à quatre heures, goûter en plein air suivi
d’une longue récréation avec jeux divers. A
six heures et demie, le dîner, suivi d’une
recréation. Le coucher a lieu à sept heures
trois quarts.
Les deux cents fillettes de la Colonie étaient
réparties en onze dortoirs, dont sept dans le
Château et six dans l’annexe formée par l’an
cienne maison de ferme. Et la surveillance
exercée par les institutrices et les femmes
de service était d’autant plus facile que les
dortoirs se trouvent groupés par deux ou
trois, avec une large communication entre
les différentes pièces. Les lavabos sont à
proximité, dans les couloirs. Et lorsque le
forage du puits, qui était tari et se trouve
dans la cour d’honneur, sera terminé, quand
l’eau sera en abondance, les entants pour
ront user largement des bains-douches dont
les installations complètes ont été dès long
temps établies.
Les trois réfectoires sont situés au rez-de-
chaussée du Château où se trouvent égale
ment l’office, la cuisine, le garde-manger, le
bureau de l’économe. Ces réfectoires sont
bien éclairés et peuvent être facilement aé
rés. Les menus préparés avec un soin mi
nutieux, sont abondants et variés.
Voici d’ailleurs, pris au hasard, le menu
de la dernière semaine de septembre. Avec
un pareil régime, les jeunes enfants amenés
débdes à la colonie ne peuvent que « profi
ter » à vue d’œil:
Dimanche. — Déjeuner : Café au lait. Dîner :
Rôti de bœuf avec nouilles, gâteaux. Goûter: Tar
tines confitures. Souper : Potage paysanne, riz au
lait.
Lundi. — Déjeuner : Café au lait. Dîner : Saucis
ses aux lentilles. Dessert: Pruneaux. Goûter: Tar
tines beurre. — Souper: Potage julienne, haricots
panschés.
Ma di — Déjeuner : Cfé au lait. Dîner : Ragoût
de mouton avec navets et pommes. Dessert : Com
potes poires. Goûter : Tartines graisse rôtie. Sou
per : Potage poireaux et haricots lentilles.
Mercredi. — Déjeuner : Café au lait. Dîner:
Blanquette de veau, carottes et nouilles. Dessert :
Pruneaux. Goûter: Tartines beurre. Souper; Po
tage pommes de terre et oignons, haricots pana
chés.
Jeudi. — Déjeuner : Café au lait. Dîner : Potage
gras, bœuf avec légumes, dessert : confitures.
Goûter : Tartines confitures. Souper : Potage ver-
mice lie, riz au lait.
Vendredi. - Déjeuner : Café au lait. Dîner :
Poisson et pommes de terre sauce blanche. Des
sert : compotes de poires Goûter : Tartines beurre.
Souper : Potage poireaux et haricots panachés
Samedi. — Déjeuner : Café au lait. Dîner : Bou
din avec choux et pommes. Dessert : Compotes
poires. Goûter : Attignolles. Souper : Potage ju
lienne. lentilles.
D’ailleurs, s'il est nécessaire, on ne s’en
tient pas au menu préalablement fixé ; les
enfants chétives sont suralimentées; on leur
donne, entre les repas, des œufs et du lait,
et à certaines, sur avis du médecin, des po-
utllisée une seule fois. Et c’est le témoignage
des résultats particulièrement heureux cons-
tatés à ce jour, si l’on tient compte surtout
de ce fait que les jeunes colons, garçons et
filles, sont choisis parmi les écoliers les
moins fortunés et parmi les plus débiles.
Nous ne reviendrons pas sur les aména
gements de cette Colonie de Grosfys, sur
la distribution détaillée du Château et de ses
annexes, sur la réelle beauté de ce domaine
situé dans une des régions les plus riches,
les plus saines, les plus pittoresques de la
Haute-Normandie. Sans doute, si l’acquisi
tion ne fut point d’abord très dispendieuse,
les frais de réfection et d’installations furent
assez élevés. C’est pourquoi il serait désirable
que son utilisation fût permanente et non
pas limitée aux deux mois de vacances sco
laires. Nous avions nagere formulé ce vœu,
et le Comité des Go onies de vacances n’a
pas été sans se préoccuper de cette question
si intéressante.
Mais il faudrait, pour cela, que les crédits
dont dispose le Comité soient sensiblement
augmentés. Ils le seront, sans doute, quel-
ue jour. Et c’est pourquoi, en prévision
'une éventualité certaine, sinon prochaine,
nous ne pouvons que constater avec plaisir
les espérances qui nous sont données de voir
incessamment le domaine de Grosfys abon
damment pourvu d’une eau saine et limpi
de. C’est la condition essentielle, pour cette
Colonie, d’une utilisation permanente et
souhaitée.
S'il est permis d'entrevoir l’avenir. il faut,
d’abord et surtout, se féliciter du présent.
Il faut se féliciter des résultats acquis.
Le mérite en revient non seulement au
Comité des Colonies de vacances, dont le
zèle est inlassable, mais encore au personnel
d’élite qui lui apporte sa collaboration : Mme
Jégu, qui assume avec infiniment de tact et
de compétence, depuis cinq années, les fonc
tions d’econome de la Colonie ; MM. les insti
tuteurs, qui avaient accompagné, dans la
première partie des vacances, les jeunes co
lons ; Miles Mayer, Jolly, Nodot et Mme Lu
cas, institutrices, dont les soins attentifs et
diligents se sont prodigués aux fi dettes pen
dant la seconde période de villégiature.
Tous peuvent être assurés des sentiments
de gratitude des petits colons, revenus ces
jours-ci à l’école avec une nouvelle provision
de santé et de bonne humeur...
Th. Vallée.
Nous rappelons que la Distribution solen
nelle des récompenses aux enfants qui ont
participé à la Fête sportive de Montgeon, le
16 septembre dernier, aura lieu demain di
manche, à 9 heures précises du matin, à la
Salle Franklin, sous le patronage de la Muni
cipalité.
Tous les jeunes colons, garçons et filles,
ayant pris part à la fête sont conviés à cette
cérémonie, ainsi que leurs parents.
Les enfants seront groupés, à 8 heures du
matin, dans la cour d’honneur de l’Hôtel de
Ville, d’où ils se rendront, en cortège, a la
Salle Frank in. escortés par l'Harmonie Mari
time et par la Société Havraise de Tambours et
Clairons, qui ont bien voulu prêter leur gra
cieux concours à cette fê e enfantine, ainsi
que la Société de gymnastique Les Enfants
du Havre (section de concours des fillettes).
Le cortège suivra les rues Thiers, de Nor
mandie et Fontenoy.
Les portes de la Salle Franklin seront ou
vertes au public dès 8 h. 4/2 du matin.
Les Naufragés du «Volturno»
tions reconstituantes.
Car le service médical est assuré avec in
finiment de zèle et de dévouement par M. e
docteur Pigache qui vient régulièrement
deux fois par semaine, les mardi et vendredi.
Mais d'ailleurs, il est toujours à la disposi
tion des jeunes pupilles, et, avec une solli-
citude à laquelle on ne saurait trop rendre
hommage, il passe très fréquemment à. la
Colonie en dehors des jours fixes. De plus,
une infirmière du Bureau municipal d hy
giène vient de temps à autre à Grosfys pour
donner des soins aux enfants.
Une infirmerie se trouve confortablement
établie dans un bâtiment isolé et servirait en
cas d’indisposition des jeunes pupilles ; mais
s’il v avait maladie, le jeune patient serait
immédiatement dirigé sur Le Havre avec
toutes les précautions que comporterait son
état. Hâtons-nous d’ajouter que, fort heu-
reusement, aucun cas de ce genre he s’est
L'identité d’une petite rescapée
Gomme on le comprendra aisément let
différentes notabilités et notamment MM. Du
crot, agent principal de la Compagnie Géné
rale Transatlantique, et Obmenski, agent
d’émigration, délégué par la Compagnie
« Uranium », se sont préoccupés d’assurer
l’évacuation des quarante-deux rescapés de
l'incendie du Volturno, que La-Touraine a ra
menés en notre ville.
Tout d’abord on s’est efforcé d établir 1 iden
tification complète des victimes Cette opé
ration, bien que parfois assez difficile parce
que certains enfants parlaient plutôt un pa
tois qu’une langue bien classée a pu être
généralement menée à bien grâce a beau
coup de persévérance de la part des inter
prètes. . . .
Sur neuf enfants qui se trouvaient parmi
les survivants, il n’en est qu’un qui naPu
être identifié parce qu’il était trop petit et
que l’on n’a pu comprendre sa langue.
Il est parti, jeudi, avec un groupe de res-
cares, vers Rotterdam où vont être centra
is tous ceux qui sont séparés de leurs pa
rents et qui devront attendre des instruc
tions de leur famille avant de prendre une
nouvelle direction.
A ce pronos. H nous est tout partiçuliere-.
MTE
od
S Centimes
(6 Pages)
N 11,784
s Centhes
WmiNJUlR
Administesteur-Dôlérue
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administraticg
• M. O. RANDOLAT
35, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
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A PARIS
AU HAVRE.
Le Petit Havre
ANNONCES
BURRAU du Journal, 112, bould de Strasbourg.
( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
< seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
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ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
===========)
f Dernière Heure |
PARIS, TROIS HEURES MATIN
LES SANCTIONS
DÉPÊCHES COMMERCIALES
—======*
NEW-YORK, 17 OCTOBRE
Cotons : octobre, hausse 10 points ; dé
cembre, hausse 5 points ; janvier, hausse
6 points ; mars, hausse 3 points. — Soutenu.
Calés : hausse 12 à 16 points.
LONDRES, 17 Octobre, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
Comptant..,
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
ferme
£ 73 7 6
15/-
3 mois
& 73 2/6
11/6
ETAIN
Comptant .
£ 185 15/-
-/-
20/-
3 mois ;
cal ne
i 183 15/-
25/-
FER
Comptant ..
calme
£ 51/9
-/-
1 % d
3 mois..,..'
£ 52/6
-/-
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 16 octobre 1913.
M. BAUDIN EN TUNISIE
BIZERTE.— Le ministre de la marine a reçu
à l’amirauté les corps élus de Bizerte, qui lui
ont exposé leurs desiderata.
A midi, le ministre a offert un déjeuner
intime à bord de V Ernest-Renan.
M. Baudin est ensuite parti pour Tunis, en
automobile, à deux heures.
Il s’est arrêté au Prado pour visiter le
musée.
M. SAZONOFF A PARIS
M. Barthou, président du Conseil, a offert
hier un déjeuner en l’honneur de M. Sazo-
noff.
AU CONGRÈS RADICAL
Pau. — M. Pelietan indique que le bureau
a reçu des lettres d’excuses de plusieurs
parlementaires, entres autres, MM. Massé,
Charles Dumont, Klotz, Bourély, députés.
(On rit).
C’est une insolence ! crie quelqu’un.
Le discours de M. Pelietan est très al plau-
di, particulièrement quand il dit que l’exem
ple d'appuyer sur la droite vient de haut, et
aussi quand, combattant la loi de trois ans,
due aux intrigues réactionnaires, il affirme
le patriotisme du parti radical qui se souvient
de la mutilation de la Patrie.
A ce moment, M. Caillaux donne le signal
des applaudissements.
Voici le texte de la motion rédigée par MM.
Pelietan et Malvy qui sera proposée au Con
grès, relativement aux membres du Parti
qui font partie du cabinet actuel :
« Le Congrès, considérant qu’une circu
laire du ministre de l’instruction publique,
président du Conseil, concernant les ma
nuels scolaires, a livré le contrôle de l’Ecole
nationale au clergé romain ; considérant
qu’une circulaire du ministre de la marine
a rétabli une cérémonie cultuelle dans un
service de l’Etat, première atteinte à la loi
de séparation ; considérant que malgré les
termes formels de l’ordre du jour du Con
grès de Rouen qui condamnait la « politique
d'apaisement », des membres du parti n’ont
pas craint d’apporter leur concours à ce
gouvernement qui ne se maintient qu’avec
l'appui de la réaction, renouvelle sa décision
antérieure et invite les membres radicaux et
radicaux-socialistes du cabinet actuel à choi
sir entre leur collaboration ministérielle et
leur affiliation au parti. »
La motion de M. Malvy qui clôture le dé
bat sur la politique générale se termine
ainsi :
« Le Congrès fidèle à sa politique tradition
nelle de laïcité et de justice fiscae, est ré
solu à maintenir et à développer les lois de
laïcité qui font la force de la République ;
considérant que l'accroissement des dépen
ses budgétaires, notamment des charges mi
litaires, rendent plus que jamais nécessaire
le recours aux grands impôts modernes aux
quels l’Allemagne vient au surplus de faire
appel pour pourvoir à des dépenses analo
gues ; considérant que depuis quatre ans,
l'impôt sur le revenu a été adopté par la
Chambre, donne mission aux élus du parti
de faire aboutir devant les Chambres le pro
jet d’impôt progressif sur le revenu, sans re
cours aux signes extérieurs; fait appel, pour
la réalisation du progamme d’action laïque
et de réforme fiscale, à toutes les forces dé
mocratiques et républicaines du pays et du
Parlement. »
La motion se termine donc par un appel à
la reconstitution du « bloc ».
M. Bouyssou dit que la « vague nationa
liste » qui déferle sur la France a commencé
à se manifester avec le ministère Poincaré et
s’étale plus puissamment encore depuis les
récents voyages du chef de l’État.
Le député des Landes s’élève aussi contre
les personnalités radicales qui, au pouvoir,
ont tout supporté depuis deux ans.
M. Malvy vient exposer les résolutions pri
ses par la Commission de politique générale.
Il combat la politique d’apaisement qui a
amené une recrudescence du cléricalisme
et une offensive de ce dernier et la politique
de concorde nationale qui n’est qu’une poli-
tique d’abdication.
A propos de la circulaire Baudin sur le ré-
tablissement du Vendredi-Saint, M. Malvy
dit que la France n’a pas, en Orient, à être
Je soldat de l’Eglise, mais le soldat du droit.
: Le projet d’impôt sur les revenus n’existe
que de nom. Il est à craindre qu’en cette
matière, la pensée du Gouvernement se rap-
broche plus de la pensée timorée du Sénat
que de la pensée énergique des républicains
de la Chambre.
( Il faut donc que le parti radical fasse sa
olitique lui-même, exécute son programme
ui-même et pour cela qu’il fasse appel à
tous les éléments de gauche du Parlement et
du pays. “ .
r M. Malvy donne ensuite lecture de ses
motions. 1
M La première motion de M. Malvy, qui in-
vite les radicaux membres du cabinet à
choisir entre leurs fonctions ministérielles
jet leur qualité d’adhérent à leur Parti, est
mise aux voix et adoptée à l’unanimité.
1La seconde motion de M. Malvy, relative
Aux lois de laïcité et de réforme fiscale et
faisant appel pour leur réalisation à toutes
les forces démocratiques et républicaines du
pays et du Parlement, est mise aux voix et
Adoptée à l’unanimité. i
NEW-YORK, 17 OCTOBRE
Cuivre Standard disp.
— décembre....*.
A malgamat. Cop...
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OCTOBRE
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Décembre.
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Mai
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Décembre.
66 5 8
67 1/4
Mai
68 3 4
69 1/4
Octobre...
10 35
10 32
Janvier...
====== ==
10 27
=esaeeenge==
10 32
=========!
On ajoute, en ce qui concerne l’impôt sur
le revenu, une phrase repoussant tout sys
tème qui aurait recours aux signes exté
rieurs.
Cette motion est également adoptée à
l’unanimité.
Le général Godard, MM. Javal et Bressac
proposent une motion affirmant le patrio
tisme du parti, son attachement à la loi de
1905 et réclamant l’organisation des réser
ves, la préparation des jeunesses et le re
tour à la loi de deux ans.
« Que les Prussiens commencent ! » crie
quelqu’un.
Le général Pédoya vient appuyer la mo
tion qui est votée à l’unanimité, moins quel
ques voix.
Dans le programme militaire, on ajoute la
suppression des conseils de guerre.
M. Javel, député de l’Yonne, fait voter le
programme minimum des réformes fiscale
et militaires auxquelles on ajoutera demain,
après débat, un paragraphe pour la défense
laïque.
Nul ne pourra être candidat du Parti s’il
n’accepte le programme minimum qui est
adopté à l’unanimité.
On adopte aussi une motion de M. Thala-
mas demandant le maintien et le développe
ment de la politique de paix, de prudence et
d’intérêt national qui a assuré le relèvement
de la France après 1870.
Après lecture, par département, des nou
veaux délégués du nouveau Comité exécutif,
la séance est levée.
----- - -4
LE DIRIGEABLE
« ADJUDANT-VINCENOT »
Issy-les-Moulineaux. — Le dirigeable A.dju-
dant-Vincenot est sorti hier après-midi avec
douze passagers à bord.
Le dirigeable est allé évoluer au-dessus de
St-Cyr et a procédé à des essais de lancement
de projectiles.
LA CATASTROPHE DU « ZEPPELIN »
Berlin. — Le lieutenant Baron von Bleuel,
victime de la catastrophe du Zeppelin a suc
combé à 5 h. 30 à l’hôpital de Birtz.
UN PARRICIDE
Hier soir, à neuf heures, boulevard
Capucines, un homme élégamment vêtu
des
sor-
tait du Grand-Hôtel lorsqu’un homme, qui
semblait l’attendre, s’avança vers lui et après
quelques minutes de discussion tira sur lui
plusieurs coups de revolver et le tua.
Le meurtrier, aussitôt arrêté par la foule,
fut conduit au poste voisin.
La victime est un banquier multimillion
naire de Malte, sujet anglais, nommé Mo
hammed Ben Randane.
L’assassin est le fils de la victime ; il est
âgé de 29 ans.
La raison du crime est que le père ne vou
lait plus subvenir aux besoins de son fils
qui mène, dit-on, une vie irregulière.
Pour mieux surprendre son père, l’assas
sin avait mis une fausse barbe.
BULLETIN MILITAIRE
Les Généraux frappés
Voici quelques renseignements succints
sur les officiers généraux qui viennent d’être
frappés : -
Le général Faurie est dans sa soixante et
unième année ; il est originaire de Montéli-
mar. Il s’est engagé en 1870 et a fait la cam
pagne contre l’Allemagne à l’armee du Nord.
Après la guerre, il est passé par Saint-Gyr et
l'Ècoie d’état-major, a été professeur de to
pographie à cette dernière école et a servi
plusieurs années à l’état-major de l’armée.
Général de brigade en 1906, divisionnaire
trois ans plus tard, il était à la tête du 16 e
corps depuis deux ans.
Le général Courbebaisse, originaire de Ga-
hors, va atteindre sa soixante quatrième an
née ; il sort de Polytechnique et de l’Ecole
d’état-major et a été longtemps attaché à
l’état-major du général Saussier, gouverneur
militaire de Paris, dont il devint chef de ca
binet. Comme colonel, il fut major de la
place de Paris ; général de brigade en 1901,
divisionnaire en 1907, il avait été nommé
gouverneur de Lyon il y a juste aujourd’hui
deux ans.
Le général Plagnol a soixante-deux ans et
est né à Belley. Il a fait la campagne de 1870
à l’armée de Metz, la campagne de 1881-82
en Tunisie et a commandé un bataillon d’in
fanterie de marine en Indo-Ghine. Comme
général de brigade, il fut plusieurs années
chef d’état-major du gouvernement militaire
de Paris. Divisionnaire en 1906, il comman
dait le 17 e corps depuis quatre ans passés.
Le général Besset à cinquante-huit ans et
appartient à la cavalerie. Il est breveté d’é
tat-major, a été professeur de tactique de ca
valerie à l’Ecole de guerre et a fait plusieurs
campagnes au Soudan. Général de brigade
en 1907, il a reçu sa troisième étoile trois ans
plus tard. —
Le général Alba est né à Strasbourg ; il sera
atteint par la limite d’âge en février pro
chain. Il est passé par Saint-Cyr et l’Ecole
d’état-major et a été longtemps commandant
en second de l’École de Saint-Cyr. Il est gé-
néral de brigade depuis trois aus.
Il n’y a pas à dissimuler qu’une doulou
reuse émotion s’est répandue dans le pays
à la nouvelle que le gouvernement s’était
trouvé dans la nécessité de prononcer des
a sanctions », c’est-à-dire des punitions
contre cinq généraux et deux colonels de
notre armée.
La politique, mauvaise conseillère, dont
la plupart de nos administrations sont ex
posées à souffrir, essaie dès maintenant
d'armer les partis contre le gouvernement,
accusé de sacrifier l’intérêt national à ses
rancunes. Le patriotisme simpliste com
mande d’arrêter dès le début les procès de
tendance qui surgissent.
Il faut voir clair dans les responsabilités;
les destinées de la défense nationale ne
ne sont pas livrées,en effet, aux raisons po
litiques.
Quand fut prise la grave décision qui a
introduit dans notre loi militaire le service
de trois ans, le gouvernement, en le pro
posant et le Parlement en le votant, n’ont
fait que s'en rapporter aux raisons dévelop
pées par l’unanimité du Conseil supérieur
de la guerre.
Et cette mesure modifiait profondément
notre politique militaire ! Le pays l’a subie
et acceptée parce qu’il en a compris toute
la nécessité.
Dans le cas présent, il s’agit, non plus
de principes, mais de personnalités. L’opi
nion publique n’est pas à même, en réali
té, de juger le fond des choses. La vérité
est que le ministre de la guerre, cette fois
encore, n’a pu, pour prendre les sanctions
auxquelles il s’est décidé, que se rendre
aux raisons données par ce même Conseil
supérieur de la guerre.
Il n’y a donc là aucune raison de réveil
ler l’action des partis, aucune raison d’in
troduire dans la discussion les vaines
préoccupations politiques.
Cette fois-ci, c’est la nation qui doit
être la « Grande Muette ».
Quant au cas particulier du général
Faurie, il ne doit rester vis-à-vis de l’armée
qu’une question de discipline. A cette dis
cipline sacrée, dont les chefs doivent être
les gardiens les plus fidèles, n'a-t-il pas
gravement manqué en s’insurgeant dès la
première heure, avant même que la déci
sion officielle soit connue, contre la sanc
tion qui venait le frapper et qui était la
conséquence logique des rapports de son
commandant de manœuvre, le général
Chômer, et du chef d'état-major général
Joffre?
C’est sur ce point que la conscience ré
publicaine ne peut avoir aucune hésitation.
Le gouvernement y est inattaquable ; le
général en révolte est justiciable au même
titre que le petit soldat, qui, pour un fait
analogue, aurait déjà subi une punition.
Ne laissons donc pas l’opinion s’égarer, il
ne s’agit, sans rien toucher à la direction
de nos armées, que d’écarter des incapaci
tés et de frapper un indiscipliné.
HIPPOLYTE Fénoux.
D’autres interventions se produisent en
suite, notamment celles de MM. Bepmale et
Malavialle.
Un discours de M. Ranson termina la dis
cussion ; puis la Commission décida la no
mination d’un sous-comité chargé d’élabo
rer un texte capable d’organiser la disci
pline dans le parti et chez les élus.
La commission de la défense laïque mit en
présence deux tendances opposées qui se
heurtèrent dans les discours de MM. Ferdi
nand Buisson, Boufandeau, Brard et Postel.
La première tendance préconisa pour la
sauvegarde de l’enseignement laïque des
mesures de contrôle sévère de l'enseignement
libre et des pénalités contre le boycottage
des écoles laïques.
La seconde défendit les dispositions du
projet Brard qui réalise sous la forme dé
guisée que l’on connaît le monopole de l’en
seignement. Mais ici encore moins que dans
l’autre commission, on est arrivé à se mettre
d’accord, et à midi dix la séance fut levée et
renvoyee à samedi matin.
Hier après-midi, en séance plénière, au
cours de la discussion sur la politique géné
rale, M. Camille Pelietan a prononcé un dis
cours dans lequel il a préconisé la reconsti
tution du bloc des gauches.
Espins de MM. Caillaux et Debierre, on
parle de M. Pelietan pour la présidence du
nouveau Comité exécutif.
La rédaction de la déclaration du parti sera
probablement confiée à M. Malvy, député
du Lot, ancien sous-secrétaire d’Etat.
Un " Zeppelin" fait explosion
dans les airs
La France et le Vatican
L’Agence Havas publie la note suivante :
Contrairement à des allégations qui
sont produites au Congrès de Pau, il est
se
complètement inexact qu’il y ait eu des con
versations ou une entrevue que'conque d'un
membre ou d’un représentant du gouverne
ment avec le cardinal Vannutelli.
Il n’y avait pas de séance publique hier
matin, seules les Commissions travaillèrent.
C’est M. Binet, député de la Creuse, qui
préside la Commission du règlement et de la
discipliné, et la plupart des délégués, déser
tant les autres Commissions, s’y pressent en
foule.
M. Binet, après avoir donné lecture du rap
port qu’il a rédigé sur la question, cède la
parole à M. Franklin-Bouilion, qui déclare
dès ses premiers mots que la question de la
discipline et de l'organisation du parti do
mine tout le Congrès. Il dit que depuis deux
ans que l’ordre de s’unifier et de se discipli
ner a été donné aux parlementaires par le
Congrès, rien n’a été fait dans ce sens par la
faute de chefs qu’il ne veut pas nommer,
mais qui successivement ont trompé les mi
litants et trahi le parti.
Les groupes multiples de la Chambre où
s’anémient les forces radicales sont bases
non sur des doctrines mais sur des amitiés
et sur 4a camaraderie. Il en résulte, non
une politique de réalisations démocratiques,
mais une politique de clientèle et de profits
personnels.
Aux applaudissements de l’auditoire, M.
Franklin Bouillon demande au Congrès d'im-
poser dès la rentrée aux élus qui se récla
ment des doctrines radicaiistes une di ci-
pline sévère et la formation d’un groupe
unique résolu à suivre la politique du
parti. . , „
Parallèlement, l’orateur demande 1 orga
nisation du parti dans le pays par la créa
tion de la carte du parti, par une prime à
l’organisation dans la composition du Comité
exécutif, et par le contrôle des militants sur
les actes des élus. ■
il demande enfin de concrétiser ses idées
de discipline et de force par le choix d’un
président du Comité exécutif qui représente
par son courage, la fermeté de ses convic
tions et sa valeur intellectuelle, la vitalité
et la force du parti radical et radicak-socie-
liste. ;
L'équipage et les passagers carbonisés
Berlin, 17 octobre.
Ce matin, à 10 h. 1/4, le L.-Z.-II, le nou-
veau dirige ible de la marine, construit par
la Société Zeppelin, a fait explosion à envi
ron 500 mètres de son hangar de Johannis-
thaï, près Berlin. Tout l’équipage et les pas
sagers sont morts sur le coup, à l’exception
d’un blesse dont l'état est desespéré.
A bord se trouvaient le capitaine Glud,
connu par son atterrissage forcé à Lunéville,
représentant la Société Zeppelin ; les officiers,
capitaine de corvette Becnisch, lieutenant en
premier Freyer, capitaines Trenk et Hauss-
mann, membres de la Commission de récep
tion.
Un récit de la catastrophe
Un témoin qui assista à l’accident fait le
récit suivant :
« Le L.-Z.-II venait de quitter son hangar
pour un voyage qui devait le conduire à
Hambourg. Il naviguait à une hauteur de 150
mètres dans une position fortement inclinée.
Soudain une explosion terrible se produisit,
brisant les vitres des maisons des environs.
Une immense flamme entoura le ballon qui
s’abattit sur le sol.
» Je courus aussitôt avec quelques amis
vers le dirigeable. L’incendia dura encore
un quart d’heure jusqu’à l’arrivée des pom
piers.
» Nous nous empressâmes de rechercher
les bosses ; nous pûmes retirer quelques
cadavres de la nacelle arr ère ; certains
étaient déjà complètement carbonisés.
» Deux marins qui vivaient encore et que
nous déposâmes sur la prairie semblaient
souffrir horriblement; ils nous demandèrent
de leur faire la grâce de les tuer.
» Un peu plus tard, des soldats du génie et
des ambulanciers arrivèrent. Des trente et
une personnes qui montaient le Zeppelin, il
n’y a plus maintenant qu’un seul survivant;
il est lui-même si grièvement blessé qu’il va
mourir d’un instant à l’autre. »
Autre récit
Un autre témoin raconte que le dirigeable
s’embrasa subitement et tout entier peu
après s’être élevé. Il y eut d’abord une ex
plosion dans une des nacelles. Tous les oc
cupants furent jetés au dehors. Une seconde
explosion se fit de nouveau entendre, causée
sans doute par les réservoirs à essence. Les
débris enflammés du ballon tombèrent avec
fracas dans une prairie voisine du champ
d’aviation.
Selon une note officielle, le nombre des
morts serait de 25. Six des passagers proje
tés en dehors de la nacelle par l'explosion,
tombèrent de cent mètres de hauteur.
Le déplacement d’air fut tel qu’un aéro
plane qui évoluait dans les environs fut re
foulé sur une distance de 50 mètres.
Le « Zeppelin » détruit
Le L-Z-Il était le plus grand des Zeppelin.
Sa longueur était de 160 mètres ; son diamè
tre de 16 mètres, ses 18 ballonnets renfer
maient 27 000 mètres cubes de gaz. Quatre
moteurs d'une force totale de 700 chevaux
lui donnaient une vitesse d’environ 25 mè
tres à la seconde. Il avait fait son premier
grand voyage le 21 septembre dernier, il y a
moins d’un mois.
Condoléances Officielles Françaises
Le président de la République a adressé à
l’empereur d’Allemagne un télégramme de
condoléances ainsi conçu :
« A Sa Majesté l'empereur d'Allemagne,
à Berlin.
» J’apprends le douloureux accident arrivé
au Zeppelin-L-II et les terribles suites qu’il a
eues. Je prie Votre Majesté de croire à ma
profonde sympathie pour les familles des
malbeureuses victimes et je lui renouvelle
les assurances de ma haute estime.
» R. Poincaré. »
D’autre part, M. Pierre Baudin, ministre de
la marine, qui a appris à Tunis la catastro
phe Au Zeppelin, a télégraphié au ministère
d'envoyer un message de condoléances au
ministre de la marine allemande.
--------- - -- —=-== - - -=
ALLEMAGNE
Chutes mortelles d'Aviateurs-
Trou Moisi Six Mois
Un an
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La Colonie de Grosfys
ABONNEMENTS
| Le Havre, la Seine-Inférieure, PEur ,
§ l’Oise et la Somme ’
| Autres Départements...
8 Union Postale Y.
Photo Petit Barr6
Cliché Petit Havre'
22
Samedi 18 Octobre 1943
Rédaetear en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Redaction
a M. HIPPOLYTE Fknoux
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE ; Rédaction, No 760
. 20 Fr. •
on Zehonne egalement. SANS FRA’S, dans tous les Bdr^ do Po^ §
Les Colonies de Vacances
Deux officiers aviateurs allemands, le
pitaine Haeseler et le lieutenant von Frei-
berg ont fait hier matin une chute mortelle
aux environs de Schweinitz. Le capitaine a
eu dans sa chute les deux jambes brisées et
ne pouvant quitter son siège fut entièrement
bonisé. Le lieutenant Freiberg ne serait
ca-
car
pas blessé. . 0.
Un second accident d'aviation s est produit
en Bavière, près de Wurzburg. L'aviateur
militaire Koch, du 37e régiment d'infan-
teries et le sergent Mante ont eté tué m
Nous avons annoncé que, demain diman-
che, aura lieu, au Cercle Franklin, à neuf
heures précises, la Distribution des récom
penses aux enfants de nos Ecoles commu
nales qui ont participé à la Fête sportive de
la Colonie scolaire de Montgeon.
En son temps, nous avons rendu compte
de cette charmante fête enfantine, en fai
sant observer que, parmi les jeunes gar-
çons, un certain nombre achevaient à Mont
geon la cure d’air qu’ils avaient commencée
à Grosfys, — cependant que deux cents fil
lettes étaient allées les remplacer en ce do
maine.
Nous avons, dans les derniers jours de va
cances, visité la Colonie scolaire de Grosfys,
et nous avons été frappé des résultats excel
lents qui ont été obtenus après une villé
giature de quatre semaines.
Mais aussi, avec quelle ponctualité est
rempli le judicieux emploi du temps de la
Colonie t
A sept heures, on sonne le réveil. Les en
fants doivent découvrir leurs lits, ouvrir les
fenêtres, procéder au cirage des chaussures,
faire leur toilette. A sept heures trois quarts,
c’est le petit déjeuner, puis une promenade
jusqu’à dix heures trois quarts. A onze
heures et demie, déjeuner suivi d’un repos
dans la cour. A deux heures, promenade ;
à quatre heures, goûter en plein air suivi
d’une longue récréation avec jeux divers. A
six heures et demie, le dîner, suivi d’une
recréation. Le coucher a lieu à sept heures
trois quarts.
Les deux cents fillettes de la Colonie étaient
réparties en onze dortoirs, dont sept dans le
Château et six dans l’annexe formée par l’an
cienne maison de ferme. Et la surveillance
exercée par les institutrices et les femmes
de service était d’autant plus facile que les
dortoirs se trouvent groupés par deux ou
trois, avec une large communication entre
les différentes pièces. Les lavabos sont à
proximité, dans les couloirs. Et lorsque le
forage du puits, qui était tari et se trouve
dans la cour d’honneur, sera terminé, quand
l’eau sera en abondance, les entants pour
ront user largement des bains-douches dont
les installations complètes ont été dès long
temps établies.
Les trois réfectoires sont situés au rez-de-
chaussée du Château où se trouvent égale
ment l’office, la cuisine, le garde-manger, le
bureau de l’économe. Ces réfectoires sont
bien éclairés et peuvent être facilement aé
rés. Les menus préparés avec un soin mi
nutieux, sont abondants et variés.
Voici d’ailleurs, pris au hasard, le menu
de la dernière semaine de septembre. Avec
un pareil régime, les jeunes enfants amenés
débdes à la colonie ne peuvent que « profi
ter » à vue d’œil:
Dimanche. — Déjeuner : Café au lait. Dîner :
Rôti de bœuf avec nouilles, gâteaux. Goûter: Tar
tines confitures. Souper : Potage paysanne, riz au
lait.
Lundi. — Déjeuner : Café au lait. Dîner : Saucis
ses aux lentilles. Dessert: Pruneaux. Goûter: Tar
tines beurre. — Souper: Potage julienne, haricots
panschés.
Ma di — Déjeuner : Cfé au lait. Dîner : Ragoût
de mouton avec navets et pommes. Dessert : Com
potes poires. Goûter : Tartines graisse rôtie. Sou
per : Potage poireaux et haricots lentilles.
Mercredi. — Déjeuner : Café au lait. Dîner:
Blanquette de veau, carottes et nouilles. Dessert :
Pruneaux. Goûter: Tartines beurre. Souper; Po
tage pommes de terre et oignons, haricots pana
chés.
Jeudi. — Déjeuner : Café au lait. Dîner : Potage
gras, bœuf avec légumes, dessert : confitures.
Goûter : Tartines confitures. Souper : Potage ver-
mice lie, riz au lait.
Vendredi. - Déjeuner : Café au lait. Dîner :
Poisson et pommes de terre sauce blanche. Des
sert : compotes de poires Goûter : Tartines beurre.
Souper : Potage poireaux et haricots panachés
Samedi. — Déjeuner : Café au lait. Dîner : Bou
din avec choux et pommes. Dessert : Compotes
poires. Goûter : Attignolles. Souper : Potage ju
lienne. lentilles.
D’ailleurs, s'il est nécessaire, on ne s’en
tient pas au menu préalablement fixé ; les
enfants chétives sont suralimentées; on leur
donne, entre les repas, des œufs et du lait,
et à certaines, sur avis du médecin, des po-
utllisée une seule fois. Et c’est le témoignage
des résultats particulièrement heureux cons-
tatés à ce jour, si l’on tient compte surtout
de ce fait que les jeunes colons, garçons et
filles, sont choisis parmi les écoliers les
moins fortunés et parmi les plus débiles.
Nous ne reviendrons pas sur les aména
gements de cette Colonie de Grosfys, sur
la distribution détaillée du Château et de ses
annexes, sur la réelle beauté de ce domaine
situé dans une des régions les plus riches,
les plus saines, les plus pittoresques de la
Haute-Normandie. Sans doute, si l’acquisi
tion ne fut point d’abord très dispendieuse,
les frais de réfection et d’installations furent
assez élevés. C’est pourquoi il serait désirable
que son utilisation fût permanente et non
pas limitée aux deux mois de vacances sco
laires. Nous avions nagere formulé ce vœu,
et le Comité des Go onies de vacances n’a
pas été sans se préoccuper de cette question
si intéressante.
Mais il faudrait, pour cela, que les crédits
dont dispose le Comité soient sensiblement
augmentés. Ils le seront, sans doute, quel-
ue jour. Et c’est pourquoi, en prévision
'une éventualité certaine, sinon prochaine,
nous ne pouvons que constater avec plaisir
les espérances qui nous sont données de voir
incessamment le domaine de Grosfys abon
damment pourvu d’une eau saine et limpi
de. C’est la condition essentielle, pour cette
Colonie, d’une utilisation permanente et
souhaitée.
S'il est permis d'entrevoir l’avenir. il faut,
d’abord et surtout, se féliciter du présent.
Il faut se féliciter des résultats acquis.
Le mérite en revient non seulement au
Comité des Colonies de vacances, dont le
zèle est inlassable, mais encore au personnel
d’élite qui lui apporte sa collaboration : Mme
Jégu, qui assume avec infiniment de tact et
de compétence, depuis cinq années, les fonc
tions d’econome de la Colonie ; MM. les insti
tuteurs, qui avaient accompagné, dans la
première partie des vacances, les jeunes co
lons ; Miles Mayer, Jolly, Nodot et Mme Lu
cas, institutrices, dont les soins attentifs et
diligents se sont prodigués aux fi dettes pen
dant la seconde période de villégiature.
Tous peuvent être assurés des sentiments
de gratitude des petits colons, revenus ces
jours-ci à l’école avec une nouvelle provision
de santé et de bonne humeur...
Th. Vallée.
Nous rappelons que la Distribution solen
nelle des récompenses aux enfants qui ont
participé à la Fête sportive de Montgeon, le
16 septembre dernier, aura lieu demain di
manche, à 9 heures précises du matin, à la
Salle Franklin, sous le patronage de la Muni
cipalité.
Tous les jeunes colons, garçons et filles,
ayant pris part à la fête sont conviés à cette
cérémonie, ainsi que leurs parents.
Les enfants seront groupés, à 8 heures du
matin, dans la cour d’honneur de l’Hôtel de
Ville, d’où ils se rendront, en cortège, a la
Salle Frank in. escortés par l'Harmonie Mari
time et par la Société Havraise de Tambours et
Clairons, qui ont bien voulu prêter leur gra
cieux concours à cette fê e enfantine, ainsi
que la Société de gymnastique Les Enfants
du Havre (section de concours des fillettes).
Le cortège suivra les rues Thiers, de Nor
mandie et Fontenoy.
Les portes de la Salle Franklin seront ou
vertes au public dès 8 h. 4/2 du matin.
Les Naufragés du «Volturno»
tions reconstituantes.
Car le service médical est assuré avec in
finiment de zèle et de dévouement par M. e
docteur Pigache qui vient régulièrement
deux fois par semaine, les mardi et vendredi.
Mais d'ailleurs, il est toujours à la disposi
tion des jeunes pupilles, et, avec une solli-
citude à laquelle on ne saurait trop rendre
hommage, il passe très fréquemment à. la
Colonie en dehors des jours fixes. De plus,
une infirmière du Bureau municipal d hy
giène vient de temps à autre à Grosfys pour
donner des soins aux enfants.
Une infirmerie se trouve confortablement
établie dans un bâtiment isolé et servirait en
cas d’indisposition des jeunes pupilles ; mais
s’il v avait maladie, le jeune patient serait
immédiatement dirigé sur Le Havre avec
toutes les précautions que comporterait son
état. Hâtons-nous d’ajouter que, fort heu-
reusement, aucun cas de ce genre he s’est
L'identité d’une petite rescapée
Gomme on le comprendra aisément let
différentes notabilités et notamment MM. Du
crot, agent principal de la Compagnie Géné
rale Transatlantique, et Obmenski, agent
d’émigration, délégué par la Compagnie
« Uranium », se sont préoccupés d’assurer
l’évacuation des quarante-deux rescapés de
l'incendie du Volturno, que La-Touraine a ra
menés en notre ville.
Tout d’abord on s’est efforcé d établir 1 iden
tification complète des victimes Cette opé
ration, bien que parfois assez difficile parce
que certains enfants parlaient plutôt un pa
tois qu’une langue bien classée a pu être
généralement menée à bien grâce a beau
coup de persévérance de la part des inter
prètes. . . .
Sur neuf enfants qui se trouvaient parmi
les survivants, il n’en est qu’un qui naPu
être identifié parce qu’il était trop petit et
que l’on n’a pu comprendre sa langue.
Il est parti, jeudi, avec un groupe de res-
cares, vers Rotterdam où vont être centra
is tous ceux qui sont séparés de leurs pa
rents et qui devront attendre des instruc
tions de leur famille avant de prendre une
nouvelle direction.
A ce pronos. H nous est tout partiçuliere-.
MTE
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