Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-10-06
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 06 octobre 1913 06 octobre 1913
Description : 1913/10/06 (A33,N11770). 1913/10/06 (A33,N11770).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
— M 4,770
(SS Pages)
B Pages) Lundi 6 Octobre 1943
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O. RANDOLET
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8 M. O. RANDOLET
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AU HAVRE
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S L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
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Le PETIT HAVRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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HIPPOLYTE FÉNOUX
Âoresser tout ce qui concerne la Redaction
a M. HIPPOLYTE Fénoux
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ABONNEMENTS
Le Havre, la Seine-inférieure, l’Eure
1 Oise et la
Autres Départements...
Union Postale
Trois MOIS Six Mois
*$€ Fr. ! A,6t B
SS^J°^J£ al8mBnt ' SANS t0 ^ les Buraazz tis Po&ïs & 7P-.,
Paris» trois heures matin
\ LE VOYAGE PRÉSIDENTIEL
F Le président de la République a quitté Pa-
ris hier soir à dix heures, se rendant en
Espagne.
Mme Poincaré accompagne le président
jusqu’à Hendaye.
Aux abords de la gare d’Orsay, une foule
considérable a chaleureusement acclamé le
président à sa descente de voiture.
A l’entrée du hall, MM. Etienne, Klotz,
Thierry, ministres ; Marcel Habert, repré
sentant le Conseil municipal ; Toany, direc
teur de la police municipale et le directeur
de la Compagnie d’Orléans, ont reçu le pré
sident et Mme Poincaré.
M. Poincaré procéda à la remise d’une
trentaine de médailles d’honneur à des em
ployés de la Compagnie d’Orléans comptant
plus de trente ans de services. Puis il prit
place dans son wagon-salon en compagnie
de M. Pichon qui doit l’accompagner dans
son voyage, et de MM. Barthou, Pujalet, di
recteur de la Sûreté générale ; Léon Bar
thou, chef de cabinet du président du Con
seil, qui s’arrêteront à Hendaye.
Dans les autres wagons spéciaux montè
rent MM. William Martin, ministre plénipo
tentiaire ; Mollard, directeur du protocole.
A dix heures exactement le train s’ébranla
tandis que retentissaient dehors les cris de
& Vive Poincaré 1 »
H. DE MONZIE EN BRETAGNE
1 Lorient. — Au banquet organisé par les
Bleus de Bretagne et le Comité Mascuraud,
M. de Monzie a prononcé un discours résu
mant la politique du gouvernement.
Le ministre est parti à cinq heures pour
présider le banquet du concours agricole de
Bannaleq.
======9======
INAUGURATION D'UN HANGAR
POUR AÉROPLANES
JOIGNY. —Hier a eu lieu l’inauguration du
hangar pour aéroplanes édifié par souscrip
tion publique.
Le docteur Reymond, venu en monoplan
malgré une pluie battante, a présidé un ban-
quet auquel assistaient de nombreuses per-
sonnalités.
— P — —#
CHUTE MORTELLE D'UN AVIATEUR
MARMANDE.— L’aviateur Sivel venu à Mar-
mande pour participer à une fête sportive,
s'est tué en atterrissant sur le terrain de la
Garonne.
L’accident est dû à des ratés du moteur.
L’appareil ayant capoté, l’aviateur fut pro-
eté à terre d'une trentaine de mètres de
auteur et se fractura le crâne.
Sivel était âgé de 25 ans ; il avait pris part
a la campagne des Balkans.
NOUVEL EXPLOIT DE PÉGOUD
F Buc. — L’aviateur Pégoud, sur un mono-
plan, a volé hier après-midi devant une toule
«norme, pendant une minute, la tête en bas.
Après avoir fait un virage complet, l’avia
teur est redescendu, exécutant à six reprises
consécutives le « looping the loop ».
UN DRAME DANS LES AIRS
? Barcelone.— Hier, au moment où une
mongolfiere s’élevait, un inconnu s’accrocha
au guide-rope,
L’aéronaute voulant intervenir tomba
d’une hauteur de dix mètres et se tua.
L’inconnu, emporté dans les airs, atterrit
sain et sauf à quelques kilomètres de Barce-
lone.
j e n -9 - i.i
SANGLANTE TRAGÉDIE
MONS-EN-PL.EVEL. — Un mineur nommé
Charles Plouvier, ivrogne et très violent, est
allé hier matin à Mons-en-Plevel, pour cher
cher sa femme, une dame veuve Cognet, qui
l’avait quitté et avait introduit une instance
en divorce.
Afin de parvenir près de sa femme, Plou-
vier, tirant des coups de revolver blessa
grièvement deux dames qui voulaient l’em
pêcher d’entrer.
Il tira également sur les quatre enfants de
sa femme, mais ne les atteignit pas. Il tira
enfin plusieurs balles sur sa femme qui tom
ba morte. S’allongeant alors près du cadavre,
Plouvier se suicida en se logeant une balle
dans la tête.
AU CONCOURS INTERNATIONAL
: D’HYDRAVIONS
| CME. — Hier après-midi s’est disputé le
prix de la vitesse du Concours international
d’hydravions.
Morane a parcouru les seize kilomètres en
9‘ 3” 3/5 ; Divetain en 9’ 14” 2/5 et Garros en
9‘ 30‘ 4/5.
LE TARIF DOUNIER AMÉRICAIN
r Le département d’Etat a avisé le trésorier
de recommander aux fonctionnaires des
douanes chargés de recevoir les marchandi-
ses venant d’Allemagne, du Canada, du Mexi-
que et des autres pays n’ayant pas d’arran-
gements commerciaux avec les Etats-Unis,
d’appliquer à ces pays le tarif maximum, à
moins que les marchandises provenant de
ces pays ne soient transportées sur des navi
res américains, auquel cas elles jouiraient
d’une réduction de 5 p. 400.
Ces instructions ne s’appliquent pas à la
France, parce qu’il existe un traité de com-
merce avec cet Etat, mais elles s’appliquent
aux marchandises provenant de la majeure
partie de l’Allemagne.
On s’attend à ce que cette attitude provo-
Sue de la part des pays affectés une demande
e révision de leur traité de commerce avec
les Etats-Unis.
La Russie serait actuellement forcée de né
gocier un nouveau traité pour remplacer ce-
lui qui a été signé l’année dernière si elle
veut obtenir un traitement de faveur pour
l’exportation des marchandises russes trans
portées sur les navires russes»
Avant le Congrès de Pau
LA SITUATION
DU
Parti Radicalet Radical-Socialiste
Au moment où va s’ouvrir, à Pau, le
Congrès du parti radical et radical-socia
liste, il était intéressant de connaître l’opi
nion des principaux hommes politiques de
ce groupe sur la situation actuelle. Les
plus qualifiés d’entre eux ont été entendus
en divers interviews. Il faut bien avouer
que de ces multiples consultations ne pa
raissent ressortir ni une orientation, ni une
doctrine. Faut-il croire que les contro
verses de quelques séances rapides d’un
Congrès feront surgir des indications plus
précises ? Nous le saurons bientôt.
Nombre d’autres personnages avaient
déjà été interrogés, lorsque le Radical nous
fit part enfin de la consultation attendue de
M. Emile Combes. Nous en avons publié
l’analyse et les principaux passages, et l’on
a pu remarquer tout de suite que l’ancien
président du Conseil a évité soigneuse
ment tout ce qui pouvait diviser ses fidèles.
Et cependant, puisqu’il y a des radicaux et
des radicaux-socialistes, cette division de
groupe devrait exprimer des divisions d’o
pinion, — à tout le moins, des nuances. Or
M. Emile Combes esquive toute explication
par cette affirmation péremptoire : « Il se
rait bien inutile, bien fastidieux et contrai
re à nos efforts immédiats de rédiger à l'u
sage de nos électeurs toute une théorie
contenant les thèses diverses ressortissant
de l’idée radicale et radicale-socialiste. Ce
ne serait bon qu’à dérouter les esprits. »
Aussi, pour ne les point « déi outer »,
ces esprits, et pour les maintenir dans la
bonne voie, sous sa houlette, M. Combes
ne leur parle ni de l’impôt sur le revenu,
ni de la réforme électorale, ni de la défense
nationale. Mais afin de rétablir l’hégémonie
qu’il exerçait autrefois, il recommande l’al
liance avec les socialistes révolutionnaires
et il rejette du parti républicain les. mem
bres de la gauche démocratique. Et sans
vouloir approfondir les principes, il recon
naît comme seuls républicains tous ceux
qui souscrivent à l'excommunication des
démocrates et qui consentent à lier partie
avec les révolutionnaires.
On estimera peut-être que le procédé est
un peu trop sommaire.
Cependant, comme le grand souci de cer
tains radicaux-socialistes, tel M. Camille
Pelletan, est l’épuration du parti, M. Com
bes a préconisé l’adoption d’un programme
minimum qui serait fixé par le Comité exé
cutif. Mais il se garde bien d’en préciser
lui-même les points principaux, et il ne dit
rien par exemple du monopole de l’ensei
gnement ou du désarmement. Croit-il vrai
ment que, pour le comité exécutif, la tâche
ne sera pas aussi malaisée ?
Car, toutes ces questions ainsi éludées,
il faudra bien que le Congrès les aborde s’il
veut établir le programme minimum, base
essentielle de l’unité du parti. Et c’est alors
qu’apparaîtront, en pleine lumière, les di
vergences profondes qui existent entre les
principales personnalités du parti radical
et radical-socialiste.
Mais d’ailleurs, ces divergencs ne sont-
elles pas déjà apparues ?
Si les dirigeants semblent en effet d’ac-
cord pour expulser du parti les « mal
élus »,— c’est-à-dire ceux qui, étant d’opi
nion radicale, n’entendent cependant pas
aliéner leur indépendance,— combien leurs
conceptions politiques n’ont-elles pas paru
différentes au cours même de cette enquête
ouverte par la presse radicale, ces jours
derniers ?
Tandis que M. Pelletan fait surtout con
sister le programme radical en ces deux
articles : Alliance avec les unifiés et anti
cléricalisme, M. Augagneur estime que,
pour être radical, il faut se prononcer :
contre la loi de trois ans ; pour la laïcité
intégrale et le monopole de l’enseignement ;
pour l’impôt progressif et global sur le re
venu avec déclaration contrôlée.
) Or, en admettant, comme il est d’ailleurs
probable, que les vues de M. Pelletan et de
M. Augagneur se confondent, que dira M.
Combes, qui ne s’est point prononcé contre
la loi de trois ans, puisqu’il s’est abstenu ?
Que dira M. Buisson, adversaire déterminé
du monopole de l'enseignement ? Et que
dira M. Clemenceau, lequel, dans V Homme
libre du 30 Septembre, reconnaissait im
plicitement que la France avait en Orient
des intérêts à ménager ? N’écrivait-il pas,
en effet : « Que les moines français nous ai
dent, nous pourrons voir à les aider ».
Donc M. Clemenceau, comme autrefois
Gambetta,en arriverait à penser que ie cléri
calisme n’est point essentiellement un objet
d’exportation? Est-ce bien l’opinion de M.
Pelletan? Est-ce bien aussi celle de M. Au
gagneur ?
Et pour ce qui est de l’impôt progressif
et global sur le revenu, avec déclaration
contrôlée et tel que le réclame M. Auga
gneur, M. Aimond, rapporteur de la Com
mission sénatoriale des finances, n’a-t-il pas
déclaré à l’un de nos confrères de la Lan
terne qu’il regretterait de voir pareille mo
tion votée au Congrès de Pau 2 Et il ajou
tait :
« Le projet de la Commission du Sénat
est celui qui avait été adopté par le minis
tère Combes et par Rouvier, ministre des
finances, et je ne sache pas que le droit à
la déclaration facultative et qu’une prati
que d’impôt à la française soient du conser
vatisme social. »
Donc, sur la question de la réforme de
l’impôt, voici que M. Aimond et M. Com
bes ne sont point d’accord avec M. Auga
gneur.
Et combien d’autres controverses ne s’é
lèveront-elles pas au sein du parti radical,
à propos de la Réforme électorale ! — con
troverses dont nous avons eu, en quelque
sorte, la primeur au Havre, en octobre
1912, lors du fameux tournoi oratoire du
Cercle Franklin, où M. Trouillot tenait pour
le scrutin d’arrondissement, tandis que MM.
Perrissoud et Emile Des vaux combattaient
en faveur de la proportionnelle.
Notez, en outre, que nombre de radicaux,
en dépit de M. Combes, de M. Perchot et de
M. Pelletan, prêchent non pas la scission,
mais l’apaisement. Et notez aussi à quelles
conditions M. Jaurès accordera la collabo
ration des unifiés aux radicaux-socialistes.
« Le congrès de Pau, dit M. Jaurès, dans
V Humanité, ne sera qu’une comédie et un
avortement s’il ne commence pas par faire '
une obligation absolue à tous les élus du
parti, à tous, sans exception, de répudier,
de briser, de flétrir la loi de trois ans, la
loi de réaction et d’abaissement, la loi de
ruine et défaite, la loi qui a compromis
tout ensemble la défense nationale et l’ac
tion républicaine et qui a ouvert la voie à
tous les désastres extérieurs et à toutes les
capitulations intérieures...
» Autant nous sommes prêts, en toute
indépendance comme en toute loyauté, à
seconder toute politique honnête et vigou
reuse de démocratie, de laïcité, de réforme
fiscale et sociale, toute diplomatie de paix,
de sagesse et d’équité, toute organisation
vraiment rationnelle et populaire de la dé
fense nationale, autant nous nous refusons
à jouer le moindre rôle dans une tragi-
comédie pitoyable où la moitié des person*
nages serait pour la loi de trois ans, où
l’autre moitié serait contre, et où le chœur
des vieillards, aussi terrifié que le chœur
^OEdipe, n’oserait pas dire sa pensée. »
Evidemment, le mot est dûr pourM. Com
bes et pour ceux des radicaux" socialistes
qui n’ont pas su prendre un parti et se sont
réfugiés dans l’abstention, lors du vote de
la dernière loi militaire.
Mais les conditions de M. Jaurès, le Con
grès de Pau les acceptera-t-il ? Plusieurs
radicaux-socialistes, et non des moins con
nus, qui avaient voté contre la loi de trois
ans, ont depuis lors fait amende honorable,
particulièrement pendant la présente ses
sion des Conseils généraux. Vont-ils se dé
juger ? Cruelle énigme !
En attendant que les coryphées se soient
mis d’accord sur une foule de points d’une
importance d'ailleurs capitale, chacun des
membres du parti radical et radical-socia
liste pourra méditer l’opinion de M. Mascu
raud.
Celui-ci, de nouveau, exprimera lui-mê
me son sentiment à l’occasion d’un ban
quet qui aura lieu à la veille du Con
grès. Mais comme ses tendances n’ont pas
varié, ainsi qu’il l’écrivait vendredi au
journal Le Temps, et comme il priait de
s’en référer à des discours récents pronon
cés par lui et que l’on n’a point ignorés, il
est permis d’en citer quelques passages,
très édifiants du reste :
« La démocratie, disait-il à Valence, est
le régime idéal, à la condition qu’il soit
pratiqué selon ses principes. Si la démo
cratie n'est pas le régime de la raison et du
dévouement au bien général, elle devient
la plus forte des duperies et conduit néces
sairement au césarisme. La cité républicai
ne sera la cité des consciences, ou elle ne
sera pas. Quand viennent à prévaloir les
questions personnelles, les ambitions pré
coces d’hommes plus pressés d’arriver aux
honneurs que de les mériter, elle se dissout
comme ces organes sains et forts que l’in
vasion d’un microbe étranger corrompt et
anéantit...»
Et M. Mascuraud mettait en garde les ra
dicaux contre la politique d’intrigues per
sonnelles qui finirait, si on n’y mettait obs
tacle, par discréditer le régime parlemen
taire :
« Ayons le courage de le dire, déclarait-il,
les cadres n’ont pas toujours été à la hau
teur de la tâche. Le parti radical compte les
meilleurs soldats de la République, mais
ceux-ci n’ont pas toujours eu les chefs dont
ils étaient dignes. Tandis que le gros de
l’armée combattait uniquement pour la Ré
publique, certains chefs combattaient sur
tout pour eux et entre eux, au risque
de compromettre l’intérêt du parti, et sur
tout, péril très grave, de semer le scepti
cisme et le découragement. »
Paroles d’une admirable sagesse, d’une
incontestable portée philosophique et poli
tique, — mais qui ne laissent pas de sem
bler quelque peu ironiques dans la bouche
de M. Mascuraud.
Et pourquoi faut-il que certains radi
caux et radicaux-socialistes n’aient pas dès
longtemps pressenti l’incontestable vérité
de ces préceptes que M. Mascuraud a énon
cés seulement ces jours-ci, à Valence !
Ils ne se trouveraient pas aujourd’hui dans
la situation fâcheuse où ils se sont placés,
exposés à subir la tutelle hautaine et dé
daigneuse de M. Jaurès et de ses amis.
Th. Vallée.
LA COURSE DE COTE DE GAILLON
Léon Molon, Premier du Classement général
Phate Havrë
Léas Nfolës Gllt ad nouvelle velture
Léon Molon pllatait qne voiture d’un mes
dule tout nouveau, d@ la marque lapands
Suiza, dont 1e randsment est lgvraigemhlas
ble si bien (ue h moteur ougille entre 89 et
130 chevaux de foroe, mals il donne gatia
dernière puissance loraqu’il tourne à 4,000
tours par minute. Ce motour comporta qua
tre cylindres et peut imprimer a la voliure
une vitesse maximum de 170 kilomètres à
l’heure ; en palier. La carrosserie très étroite
ne comporte qu’un siège.
En s’entraînant sur la côte de Gaillon,
Léon Molon avait réusel la montée à la vi*
tesse de 130 kilomètres à l’heure.
La course d’hier a donc donné pour la
sixième catégorie. — 1, Hispano Suiza (Léon
Molon, en 32” 2/5; 2. Crespelle (Crespelle),
M. Chéron à Bernay
M. Henry Chéron, ministre du travail, a
présidé hier des fêtes organisées par la ville
de Bernay, à l’occasion de l’inauguration de
diverses œuvres municipales.
Au banquet de 1,200 couverts, qui lui a été
offert, le ministre, répondant au discours de
M. Célos, député et maire, a fait appel aux
républicains pour continuer sans relâche
l’œavre sociale.
C’est l’honneur du régime républicain, a-t-il dit,
que de consacrer depuis trente ans une large part
de ses efforts à la réalisation du programme so
cial.
Voici que nous avons maintenant un système
d’assistance à peu près complet, puisqu’il protège
la maternité ouvrière, les enfants des familles
nombreuses, le malade et l’infirme, le vieillard et
l’incurable Mais il y a mieux à faire que de se
courir la misère : il faut la prévenir. C'est pour
quoi nous devons nous attacher aujourd’hui à en
courager l’esprit de prévoyance sous toutes ses
formes.
La loi des retraites a été une première mani
festation de cette nécessité. Elle a rencontré,
elle rencontrera encore des obstacles ; elle les
surmontera tous, au fur et à mesure qu’au con
tact des faits, au vu et au su des avantages im
portants qu’elle procure, se dissiperont les pré
jugés et s’apaiseront les défiances injustifiées.
Non seulement la mutualité recrute tous les
jours des adhérents nouveaux, mais elle s’apprête
vaillamment à remplir son rôle dans ‘assurance-
invalidité. C’est là qu’elle montrera jusqu’à quel
point elle est capable d’assumer les responsabili
tés d’un grand service social.
Enfin, c’est un large courant qui se dessine en
faveur de l’habitation saine, salubre et à bon
marché. De nouvelles sociétés se fondent tous
les jours, soit pour favoriser l'accession à la
propriété, soit pour faciliter la construction de
maisons à loyers réduits. On peut attendre au
point de vue social les résultats les plus consi
dérables de la transformation du logement popu
laire.
M. Bourély dans la Meuse
De grandes fêtes ont eu lieu hier à Bouli-
gny-les-Mines à l’occasion de l’inauguration
de l’abattoir public et de deux importants
groupes scolaires, sous la présidence de M.
Paul Bourély, sous-secrétaire d’Etat aux?
finances.
M. Bourély a présidé un banquet auquel
assistaient MM. Aubert, préfet de la Meuse ;
Jules Develle, sénateur, ancien ministre ;
Lebrun, vice-président de la Chambre, an
cien ministre ; Lefébure, Noël, Thierry, dé
putés ; Catusse, sous-préfet de Montmédy,
etc., etc.
M. de Monzie au Congrès
des « Bleus de Bretagne »
M. de Monzie, sous-secrétaire d’Etat à la
marine marchande, est arrivé à Lorient hier
matin, par le rapide de sept heures, pour
assister à l'ouverture du 9 e congrès des
« Bleus de Bretagne ».
Le sous-secrétaire d’Etat, qui était accom
pagné de MM. Roth, préfet du Morbihan :
Constant Verlot, député des Vosges, a été sa
lué sur le quai de la gare par M. Esvelin,
maire de Lorient,et les autorités civiles et mi
litaires.
M. de Monzie s’est ensuite rendu à l’Hôtel
de Ville où se tient le Congrès des « Bleus de
Bretagne ». M. Guernier, député, président
des«B eus de Bretagne », a prononcé le
discours d’ouverture.
A midi a eu lieu, dans la salle des fetesde
l’Hôtel de Ville, un grand banquet démocra
tique présidé par M. de Monzie, assisté de
MM. Guernier, Roth, Mascuraud, sénateur ;
Nail, Brard, Le Rouzie, députés ; EsYeun,
maire, etc. (
Automobi M sme
Glishé RH RM
en 38" ; 3; Th; Sehneider (de Tase!gny), en
42" 3/5.
Nos. félleitations au sympathique pilote
ahyrais,
La grande course annuelle qui se dispute
sur la côte de Gaillon, a eu lleq hier après-
midi sous la pluie, de sorte que les concur
rents n’ont pu obtenir tous les résultats de
vitesse que l’on escomptait,
Dans la 6e catégorie comprenant les voi
tures ayant une cylindrée de 2 litres G à
3 litres, Léon Molon s’est classé premier,
battant les records déjà battus l’année der
nière,
il a en outre fourni le temps le meilleur
de toutes les catégories de la journée et se
trouve ainsi classé PREMIER du classement
général.
LES AFFAIRES D’ORIENT
La Turquie et la démobilisation
Constantinople, S octobre.
Le gouvernement turc cherche, en ce mo
ment, à se procurer quelques centaines de
milliers de livres turques, qu’il estime né
cessaires à la démobilisation et au rapatrie
ment des troupes turques.
Le roi de Bulgarie à Saint-Pétersbourg
Saint-Pétersbourg, 6 octobre.
On mande de Sofia à la Rietch que le tsar
Ferdinand viendrait à Saint-Pétersbourg dans
la première quinzaine de novembre.
Les relations Austro-Serbes
Vienne, 5 octobre.
Commentant la visite de M. Pachitch à
Vienne, le Fremdenblatt dit que le ministre
serbe a pu se convaincre à cette occasion
que l’Autriche-Hongrie ne nourrit aucune
prévention contre la Serbie et que les désirs
de celle-ci, en vue d’une entente, rencon
treront ici la plus entière sympathie.
« D’autre part, dit-il, nous prenons note
avec la plus sincère satisfaction de l’attitude
de la Serbie telle que l’a définie M. Pachitch
et qui, si elle persiste, peut contribuer essen
tiellement à l’établissement de relations
de paix normales. Si nous voyons se réaliser
les intentions manifestées par la Serbie en
vue de l’entretien de bonnes relations avec la
monarchie dualiste, tant dans le domaine
politique que dans le domaine commercial,
l’Autriche-Hongrie ne manquera certaine
ment pas d’y répondre avec la meilleure
volonté ».
Le retour de M. Pachitoh
Belgrade, 5 octobre.
M. Pachitch est arrivé hier, par l’express de
Vienne.
Les Négociations Gréco-Turques
Athènes, 5 octobre.
Le plénipotentiaire ottoman Herante bey
Abro effendi est arrivé ce matin à Athènes.
Un Nouveau Gouverneur en Crète
Athènes, 5 octobre.
M. Zilimon, président de la Cour d’appel
de la Canée, est nommé gouverneur de
I Crète, en remplacement de M. Ploumoudis,
t dont l’état de santé inspire les plus vives in
quiétudes.
ALLEMAGNE
France et Allemagne
ne
L’officieuse Gazette de Cologne écrit :
Les peuples, ainsi que les hommes,
peuvent rester sans cesse en défiance les uns
vis à-vis des autres ; il y a aussi pour .es na
tions auxquelles les circonstances ne per
mettent pas des rapports amicaux des mo
ments ou une conception plus douce des
choses et même des sentiments vraiment
humains se manifeste. G’est ce que nous
avons constaté avec plaisir à propos du lieu
tenant aviateur Steffen.il a sans aucun doute
dérogé aux règles de son service et aux con
ventions internationales, ce qui lui a causé
des ennuis et lui en causera encore.
Dans les rapports de deux peuples qui vi
vent sur un pied aussi peu amical que la
France et l’Allemagne, il faut précisément
user d’une grande prudence et d’une grande
UDCI — — O2 1- .. ~ 2r
réserve. Mais c’est justement à cause de cette
situation au’il faut se réiouir de la manière 1
simple et dénuée de passion avec laquelle
les autorités françaises ont résolu cet "inci
dent.
Il faut admirer les soins dévoués que l’on
prodigue, à Grisolles, à l’attaché militaire
allemand, le lieutenant-colonel von Winter-
feld. Les autorités et les par de u liera rivali
sent pour procurer des soulagements au ma
lade, hôte de la nation pendant les manœu-
vres ; il n’est pas d’attention dont il ne soit
l’objet, aussi bien que Mme von Winterfeldt,
et l’intérêt que tous témoignent à l’officier
allemand a provoqué en Allemagne une re
connaissance d’autant plus vive qu'il se ma-
nifeste sous des formes simples et cordiales»
Les mauvais traitements dans F Armée
Le sergent Monitz, du 482e régiment d’in-
farterie, a comparu samedi devant le conseil
de guerre de Dresde, sous l’inculpation de
mauvais traitements et d’abus de pouvoir.
Ce sous-officier tourmentait de la pire fa
çon, les jeunes soldats qu’il était chargé
i d’instruire, sous prétexte de faire leur édu-
al.cation.
i L’un des conscrits, le soldat Wœchner,
était l’objet de la sollicitude particuliere de
. ce singulier chef. Soufflets et bourrades ne
J lui étaient pas épargnés. Récemment,
□ comme de l’avis de son chef, Wœchner
$ montrait très peu de zèle à dresser des
j tentes :
— Morveux, lui cria le sergent, je te ren
drai la vie telle que tu n’auras plus une heu-
re de joie !
Et ce disant, il frappait le soldat dans le
dos et sur les cuisses avec son sabre-baïon-
nette. Une autre lois, le sous-officier obligea
le jeune soldat à se déshabiller complète*
ment et à aller ainsi l’attendre dans sa cham.
bre.
Le conseil de guerre a condamné le ser
gent à six semaines d’arrêts.
INFORMATIONS
Les Fêtes de Montauban
Les fêtes que a ville de Montauban a orga-
nisées en l’honneur de deux parmi les plus
illustres de ses enfants, Ingres et Pou vil ion,
se sont continuées hier sous la présidence,
de M. Léon Bérard, sous-secrétaire d’Etat
aux beaux-arts, au milieu d'une
ion
enthousiaste. Un grand nombre de person
nalités parisiennes avaient tenu également à
y assister.
Donc, hier matin, dès 9 h. 4/2, M. Léon
Bérard a présidé à l’inauguration du Musée
Ingres, où sont exposés les 4,000 dessins 16-
gués à sa ville natale par le maître montal-
banais.
Le sous-secrétaire d’Etat aux beaux-arts a
félicité les organisateurs du Musée Ingres,
et notamment M. Henry Lapanze, ‘historien
d’Ingres, à l’initiative duquel on doit cette
splendide manifestation.
Au théâtre, où avait lieu la cérémonie qui
suivit l’inauguration, M. Henry Lapanze ac
cueillit le ministre, au nom du Comité, et
prononça un discours très applaudi.
Après lui, M. Roli, président de la Société
nationale des Beaux-Arts, prit la parole.
On entendit ensuite un poème de Mme
Daniel Lesuear, en l’honneur de Ingres, dit
avec la plus grande éloquence par M. L.
Bremont.
Enfin, M. Léon Bérard prononça un éloge
de Ingres au cours duquel il prononça les
paroles que voici :
— Ni les partis-pris, ni les rudesses, ni les co
lères du professeur et du chef d’école ne nous
feront méconnaître le haut service historique
qu’il a par là rendu à l’art français Nous savons
ce qu’il y a de caduc dans l’Evangile de M. In
gres, d’un peu artificiel et d’étroit dans sa con
ception de la Nature. Sa tradition à lui aussi
s’épuisera. Il a peint, avec des minuties de primi
tif, avec une géniale exactitude, des bagues, des
bracelets, des gants, des collerettes, des fourru
res, des balustrades et des coussins prodigieux.
Des disciples sans génie s’autoriseront de ces
exemples pour condamner en peinture toute fan
taisie. toute poésie et tout mystère. Ils tireront
peut-être de ses principes le formulaire de quel
que académisme photographique, comme d’autres
chercheront dans l’indépendance et la libre ins*,
piration des prétextes ou des excuses à leur im
puissance ou a leur paresse.
Une solennité musicale succéda aux dis
cours, où l’on n’entendit que des œuvres par
ticulièrement aimées par Ingres :
Mlle Marié de l’Isle chanta l’air de la Naïde,
de VArmide de Giück ; l'air de Venus, de
Lulli, et un air des Noces de Figaro, de Mo
zart. Et M. Paul Viardot fut largement accla
mé quand il joua sur le violon d’Ingres la So-
note en fa majeur, de Mozart.
Un déjeuner intime a réuni, après cette
belle fête d’art, tous les invités parisiens.
L’après-midi a eu lieu dans le jardin pu
blic de la ville l’inauguration du monument
d’Emile Pouvillon, dû au sculpteur R. de
Saint-Marceau. . —
Des discours ont été prononcés par MM.
Georges Lecomte, président de la Société des
Gens de Lettres ; Pierre Decourcelle, au nom
des artistes dramatiques, et le sous-secré
taire d’Etat aux Beaux-Arts.
Inauguration du
monument Jules Renard
On a inauguré hier, sous la présidence du
ministre du commerce, à Chitry-les-Mines,
village voisin de Corbigny (Nièvre"), le, monu
ment élevé à la mémoire de Jules Renard.
Ce monument, œuvre du statuaire Charles
Pourquoi, se compose d’une stèle surmontée
du buste en bronze de l’écrivain et d’un per
sonnage en pierre représentant le touchant
héros Poil de Carotte pour la composition du
quel l’artiste a évoqué les traits de Mme
Suzanne Desprès. M. Maurice Le Blond a re
mis le monument à M. Massé, ministre du
commerce, au nom du Comité d’organisa-
tion de la cérémonie dont il est le président.
Puis ont pris tour à tour la parole: le, mi
nistre du commerce, M. Tristan Bernard, au
nom des amis de Jules Renard, M. J .-H. Rosny
aîné, au nom de l’Académie Concourt et de
la Société des Gens de lettres, M. Robert de
Fiers, au nom de la Société des auteurs dra
matiques, M. André Renard, député de la
Nièvre. . .
M Massé, ministre du commerce, a pris 1s
parole au nom du gouvernement. Il com
mence en rappelant qu’il y a moins de dix
ans Jules Renard prononçait, dans une Ce-
rémonie analogue, on© causerie savoureuse
sur l’écrivain nivernais Claude Tillier. Et il
ajoute :
« D’autres ont fait l’éloge de l’écrivain et
de l’auteur dramatique, mis en lumière les.
qualités essentielles qui font le charme de
son style, vanté chez lui l’exactitude des des
criptions, le naturel du récit, la simplicité ««
l’action. Permettez-moi de ne pas les suivre
sur un terrain qui n’est P4S le mien t °" 48
(SS Pages)
B Pages) Lundi 6 Octobre 1943
"==== ================****=*=**"
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Adresser tout ce qui concerne l’Administration
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AU HAVRE
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S L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
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Paris» trois heures matin
\ LE VOYAGE PRÉSIDENTIEL
F Le président de la République a quitté Pa-
ris hier soir à dix heures, se rendant en
Espagne.
Mme Poincaré accompagne le président
jusqu’à Hendaye.
Aux abords de la gare d’Orsay, une foule
considérable a chaleureusement acclamé le
président à sa descente de voiture.
A l’entrée du hall, MM. Etienne, Klotz,
Thierry, ministres ; Marcel Habert, repré
sentant le Conseil municipal ; Toany, direc
teur de la police municipale et le directeur
de la Compagnie d’Orléans, ont reçu le pré
sident et Mme Poincaré.
M. Poincaré procéda à la remise d’une
trentaine de médailles d’honneur à des em
ployés de la Compagnie d’Orléans comptant
plus de trente ans de services. Puis il prit
place dans son wagon-salon en compagnie
de M. Pichon qui doit l’accompagner dans
son voyage, et de MM. Barthou, Pujalet, di
recteur de la Sûreté générale ; Léon Bar
thou, chef de cabinet du président du Con
seil, qui s’arrêteront à Hendaye.
Dans les autres wagons spéciaux montè
rent MM. William Martin, ministre plénipo
tentiaire ; Mollard, directeur du protocole.
A dix heures exactement le train s’ébranla
tandis que retentissaient dehors les cris de
& Vive Poincaré 1 »
H. DE MONZIE EN BRETAGNE
1 Lorient. — Au banquet organisé par les
Bleus de Bretagne et le Comité Mascuraud,
M. de Monzie a prononcé un discours résu
mant la politique du gouvernement.
Le ministre est parti à cinq heures pour
présider le banquet du concours agricole de
Bannaleq.
======9======
INAUGURATION D'UN HANGAR
POUR AÉROPLANES
JOIGNY. —Hier a eu lieu l’inauguration du
hangar pour aéroplanes édifié par souscrip
tion publique.
Le docteur Reymond, venu en monoplan
malgré une pluie battante, a présidé un ban-
quet auquel assistaient de nombreuses per-
sonnalités.
— P — —#
CHUTE MORTELLE D'UN AVIATEUR
MARMANDE.— L’aviateur Sivel venu à Mar-
mande pour participer à une fête sportive,
s'est tué en atterrissant sur le terrain de la
Garonne.
L’accident est dû à des ratés du moteur.
L’appareil ayant capoté, l’aviateur fut pro-
eté à terre d'une trentaine de mètres de
auteur et se fractura le crâne.
Sivel était âgé de 25 ans ; il avait pris part
a la campagne des Balkans.
NOUVEL EXPLOIT DE PÉGOUD
F Buc. — L’aviateur Pégoud, sur un mono-
plan, a volé hier après-midi devant une toule
«norme, pendant une minute, la tête en bas.
Après avoir fait un virage complet, l’avia
teur est redescendu, exécutant à six reprises
consécutives le « looping the loop ».
UN DRAME DANS LES AIRS
? Barcelone.— Hier, au moment où une
mongolfiere s’élevait, un inconnu s’accrocha
au guide-rope,
L’aéronaute voulant intervenir tomba
d’une hauteur de dix mètres et se tua.
L’inconnu, emporté dans les airs, atterrit
sain et sauf à quelques kilomètres de Barce-
lone.
j e n -9 - i.i
SANGLANTE TRAGÉDIE
MONS-EN-PL.EVEL. — Un mineur nommé
Charles Plouvier, ivrogne et très violent, est
allé hier matin à Mons-en-Plevel, pour cher
cher sa femme, une dame veuve Cognet, qui
l’avait quitté et avait introduit une instance
en divorce.
Afin de parvenir près de sa femme, Plou-
vier, tirant des coups de revolver blessa
grièvement deux dames qui voulaient l’em
pêcher d’entrer.
Il tira également sur les quatre enfants de
sa femme, mais ne les atteignit pas. Il tira
enfin plusieurs balles sur sa femme qui tom
ba morte. S’allongeant alors près du cadavre,
Plouvier se suicida en se logeant une balle
dans la tête.
AU CONCOURS INTERNATIONAL
: D’HYDRAVIONS
| CME. — Hier après-midi s’est disputé le
prix de la vitesse du Concours international
d’hydravions.
Morane a parcouru les seize kilomètres en
9‘ 3” 3/5 ; Divetain en 9’ 14” 2/5 et Garros en
9‘ 30‘ 4/5.
LE TARIF DOUNIER AMÉRICAIN
r Le département d’Etat a avisé le trésorier
de recommander aux fonctionnaires des
douanes chargés de recevoir les marchandi-
ses venant d’Allemagne, du Canada, du Mexi-
que et des autres pays n’ayant pas d’arran-
gements commerciaux avec les Etats-Unis,
d’appliquer à ces pays le tarif maximum, à
moins que les marchandises provenant de
ces pays ne soient transportées sur des navi
res américains, auquel cas elles jouiraient
d’une réduction de 5 p. 400.
Ces instructions ne s’appliquent pas à la
France, parce qu’il existe un traité de com-
merce avec cet Etat, mais elles s’appliquent
aux marchandises provenant de la majeure
partie de l’Allemagne.
On s’attend à ce que cette attitude provo-
Sue de la part des pays affectés une demande
e révision de leur traité de commerce avec
les Etats-Unis.
La Russie serait actuellement forcée de né
gocier un nouveau traité pour remplacer ce-
lui qui a été signé l’année dernière si elle
veut obtenir un traitement de faveur pour
l’exportation des marchandises russes trans
portées sur les navires russes»
Avant le Congrès de Pau
LA SITUATION
DU
Parti Radicalet Radical-Socialiste
Au moment où va s’ouvrir, à Pau, le
Congrès du parti radical et radical-socia
liste, il était intéressant de connaître l’opi
nion des principaux hommes politiques de
ce groupe sur la situation actuelle. Les
plus qualifiés d’entre eux ont été entendus
en divers interviews. Il faut bien avouer
que de ces multiples consultations ne pa
raissent ressortir ni une orientation, ni une
doctrine. Faut-il croire que les contro
verses de quelques séances rapides d’un
Congrès feront surgir des indications plus
précises ? Nous le saurons bientôt.
Nombre d’autres personnages avaient
déjà été interrogés, lorsque le Radical nous
fit part enfin de la consultation attendue de
M. Emile Combes. Nous en avons publié
l’analyse et les principaux passages, et l’on
a pu remarquer tout de suite que l’ancien
président du Conseil a évité soigneuse
ment tout ce qui pouvait diviser ses fidèles.
Et cependant, puisqu’il y a des radicaux et
des radicaux-socialistes, cette division de
groupe devrait exprimer des divisions d’o
pinion, — à tout le moins, des nuances. Or
M. Emile Combes esquive toute explication
par cette affirmation péremptoire : « Il se
rait bien inutile, bien fastidieux et contrai
re à nos efforts immédiats de rédiger à l'u
sage de nos électeurs toute une théorie
contenant les thèses diverses ressortissant
de l’idée radicale et radicale-socialiste. Ce
ne serait bon qu’à dérouter les esprits. »
Aussi, pour ne les point « déi outer »,
ces esprits, et pour les maintenir dans la
bonne voie, sous sa houlette, M. Combes
ne leur parle ni de l’impôt sur le revenu,
ni de la réforme électorale, ni de la défense
nationale. Mais afin de rétablir l’hégémonie
qu’il exerçait autrefois, il recommande l’al
liance avec les socialistes révolutionnaires
et il rejette du parti républicain les. mem
bres de la gauche démocratique. Et sans
vouloir approfondir les principes, il recon
naît comme seuls républicains tous ceux
qui souscrivent à l'excommunication des
démocrates et qui consentent à lier partie
avec les révolutionnaires.
On estimera peut-être que le procédé est
un peu trop sommaire.
Cependant, comme le grand souci de cer
tains radicaux-socialistes, tel M. Camille
Pelletan, est l’épuration du parti, M. Com
bes a préconisé l’adoption d’un programme
minimum qui serait fixé par le Comité exé
cutif. Mais il se garde bien d’en préciser
lui-même les points principaux, et il ne dit
rien par exemple du monopole de l’ensei
gnement ou du désarmement. Croit-il vrai
ment que, pour le comité exécutif, la tâche
ne sera pas aussi malaisée ?
Car, toutes ces questions ainsi éludées,
il faudra bien que le Congrès les aborde s’il
veut établir le programme minimum, base
essentielle de l’unité du parti. Et c’est alors
qu’apparaîtront, en pleine lumière, les di
vergences profondes qui existent entre les
principales personnalités du parti radical
et radical-socialiste.
Mais d’ailleurs, ces divergencs ne sont-
elles pas déjà apparues ?
Si les dirigeants semblent en effet d’ac-
cord pour expulser du parti les « mal
élus »,— c’est-à-dire ceux qui, étant d’opi
nion radicale, n’entendent cependant pas
aliéner leur indépendance,— combien leurs
conceptions politiques n’ont-elles pas paru
différentes au cours même de cette enquête
ouverte par la presse radicale, ces jours
derniers ?
Tandis que M. Pelletan fait surtout con
sister le programme radical en ces deux
articles : Alliance avec les unifiés et anti
cléricalisme, M. Augagneur estime que,
pour être radical, il faut se prononcer :
contre la loi de trois ans ; pour la laïcité
intégrale et le monopole de l’enseignement ;
pour l’impôt progressif et global sur le re
venu avec déclaration contrôlée.
) Or, en admettant, comme il est d’ailleurs
probable, que les vues de M. Pelletan et de
M. Augagneur se confondent, que dira M.
Combes, qui ne s’est point prononcé contre
la loi de trois ans, puisqu’il s’est abstenu ?
Que dira M. Buisson, adversaire déterminé
du monopole de l'enseignement ? Et que
dira M. Clemenceau, lequel, dans V Homme
libre du 30 Septembre, reconnaissait im
plicitement que la France avait en Orient
des intérêts à ménager ? N’écrivait-il pas,
en effet : « Que les moines français nous ai
dent, nous pourrons voir à les aider ».
Donc M. Clemenceau, comme autrefois
Gambetta,en arriverait à penser que ie cléri
calisme n’est point essentiellement un objet
d’exportation? Est-ce bien l’opinion de M.
Pelletan? Est-ce bien aussi celle de M. Au
gagneur ?
Et pour ce qui est de l’impôt progressif
et global sur le revenu, avec déclaration
contrôlée et tel que le réclame M. Auga
gneur, M. Aimond, rapporteur de la Com
mission sénatoriale des finances, n’a-t-il pas
déclaré à l’un de nos confrères de la Lan
terne qu’il regretterait de voir pareille mo
tion votée au Congrès de Pau 2 Et il ajou
tait :
« Le projet de la Commission du Sénat
est celui qui avait été adopté par le minis
tère Combes et par Rouvier, ministre des
finances, et je ne sache pas que le droit à
la déclaration facultative et qu’une prati
que d’impôt à la française soient du conser
vatisme social. »
Donc, sur la question de la réforme de
l’impôt, voici que M. Aimond et M. Com
bes ne sont point d’accord avec M. Auga
gneur.
Et combien d’autres controverses ne s’é
lèveront-elles pas au sein du parti radical,
à propos de la Réforme électorale ! — con
troverses dont nous avons eu, en quelque
sorte, la primeur au Havre, en octobre
1912, lors du fameux tournoi oratoire du
Cercle Franklin, où M. Trouillot tenait pour
le scrutin d’arrondissement, tandis que MM.
Perrissoud et Emile Des vaux combattaient
en faveur de la proportionnelle.
Notez, en outre, que nombre de radicaux,
en dépit de M. Combes, de M. Perchot et de
M. Pelletan, prêchent non pas la scission,
mais l’apaisement. Et notez aussi à quelles
conditions M. Jaurès accordera la collabo
ration des unifiés aux radicaux-socialistes.
« Le congrès de Pau, dit M. Jaurès, dans
V Humanité, ne sera qu’une comédie et un
avortement s’il ne commence pas par faire '
une obligation absolue à tous les élus du
parti, à tous, sans exception, de répudier,
de briser, de flétrir la loi de trois ans, la
loi de réaction et d’abaissement, la loi de
ruine et défaite, la loi qui a compromis
tout ensemble la défense nationale et l’ac
tion républicaine et qui a ouvert la voie à
tous les désastres extérieurs et à toutes les
capitulations intérieures...
» Autant nous sommes prêts, en toute
indépendance comme en toute loyauté, à
seconder toute politique honnête et vigou
reuse de démocratie, de laïcité, de réforme
fiscale et sociale, toute diplomatie de paix,
de sagesse et d’équité, toute organisation
vraiment rationnelle et populaire de la dé
fense nationale, autant nous nous refusons
à jouer le moindre rôle dans une tragi-
comédie pitoyable où la moitié des person*
nages serait pour la loi de trois ans, où
l’autre moitié serait contre, et où le chœur
des vieillards, aussi terrifié que le chœur
^OEdipe, n’oserait pas dire sa pensée. »
Evidemment, le mot est dûr pourM. Com
bes et pour ceux des radicaux" socialistes
qui n’ont pas su prendre un parti et se sont
réfugiés dans l’abstention, lors du vote de
la dernière loi militaire.
Mais les conditions de M. Jaurès, le Con
grès de Pau les acceptera-t-il ? Plusieurs
radicaux-socialistes, et non des moins con
nus, qui avaient voté contre la loi de trois
ans, ont depuis lors fait amende honorable,
particulièrement pendant la présente ses
sion des Conseils généraux. Vont-ils se dé
juger ? Cruelle énigme !
En attendant que les coryphées se soient
mis d’accord sur une foule de points d’une
importance d'ailleurs capitale, chacun des
membres du parti radical et radical-socia
liste pourra méditer l’opinion de M. Mascu
raud.
Celui-ci, de nouveau, exprimera lui-mê
me son sentiment à l’occasion d’un ban
quet qui aura lieu à la veille du Con
grès. Mais comme ses tendances n’ont pas
varié, ainsi qu’il l’écrivait vendredi au
journal Le Temps, et comme il priait de
s’en référer à des discours récents pronon
cés par lui et que l’on n’a point ignorés, il
est permis d’en citer quelques passages,
très édifiants du reste :
« La démocratie, disait-il à Valence, est
le régime idéal, à la condition qu’il soit
pratiqué selon ses principes. Si la démo
cratie n'est pas le régime de la raison et du
dévouement au bien général, elle devient
la plus forte des duperies et conduit néces
sairement au césarisme. La cité républicai
ne sera la cité des consciences, ou elle ne
sera pas. Quand viennent à prévaloir les
questions personnelles, les ambitions pré
coces d’hommes plus pressés d’arriver aux
honneurs que de les mériter, elle se dissout
comme ces organes sains et forts que l’in
vasion d’un microbe étranger corrompt et
anéantit...»
Et M. Mascuraud mettait en garde les ra
dicaux contre la politique d’intrigues per
sonnelles qui finirait, si on n’y mettait obs
tacle, par discréditer le régime parlemen
taire :
« Ayons le courage de le dire, déclarait-il,
les cadres n’ont pas toujours été à la hau
teur de la tâche. Le parti radical compte les
meilleurs soldats de la République, mais
ceux-ci n’ont pas toujours eu les chefs dont
ils étaient dignes. Tandis que le gros de
l’armée combattait uniquement pour la Ré
publique, certains chefs combattaient sur
tout pour eux et entre eux, au risque
de compromettre l’intérêt du parti, et sur
tout, péril très grave, de semer le scepti
cisme et le découragement. »
Paroles d’une admirable sagesse, d’une
incontestable portée philosophique et poli
tique, — mais qui ne laissent pas de sem
bler quelque peu ironiques dans la bouche
de M. Mascuraud.
Et pourquoi faut-il que certains radi
caux et radicaux-socialistes n’aient pas dès
longtemps pressenti l’incontestable vérité
de ces préceptes que M. Mascuraud a énon
cés seulement ces jours-ci, à Valence !
Ils ne se trouveraient pas aujourd’hui dans
la situation fâcheuse où ils se sont placés,
exposés à subir la tutelle hautaine et dé
daigneuse de M. Jaurès et de ses amis.
Th. Vallée.
LA COURSE DE COTE DE GAILLON
Léon Molon, Premier du Classement général
Phate Havrë
Léas Nfolës Gllt ad nouvelle velture
Léon Molon pllatait qne voiture d’un mes
dule tout nouveau, d@ la marque lapands
Suiza, dont 1e randsment est lgvraigemhlas
ble si bien (ue h moteur ougille entre 89 et
130 chevaux de foroe, mals il donne gatia
dernière puissance loraqu’il tourne à 4,000
tours par minute. Ce motour comporta qua
tre cylindres et peut imprimer a la voliure
une vitesse maximum de 170 kilomètres à
l’heure ; en palier. La carrosserie très étroite
ne comporte qu’un siège.
En s’entraînant sur la côte de Gaillon,
Léon Molon avait réusel la montée à la vi*
tesse de 130 kilomètres à l’heure.
La course d’hier a donc donné pour la
sixième catégorie. — 1, Hispano Suiza (Léon
Molon, en 32” 2/5; 2. Crespelle (Crespelle),
M. Chéron à Bernay
M. Henry Chéron, ministre du travail, a
présidé hier des fêtes organisées par la ville
de Bernay, à l’occasion de l’inauguration de
diverses œuvres municipales.
Au banquet de 1,200 couverts, qui lui a été
offert, le ministre, répondant au discours de
M. Célos, député et maire, a fait appel aux
républicains pour continuer sans relâche
l’œavre sociale.
C’est l’honneur du régime républicain, a-t-il dit,
que de consacrer depuis trente ans une large part
de ses efforts à la réalisation du programme so
cial.
Voici que nous avons maintenant un système
d’assistance à peu près complet, puisqu’il protège
la maternité ouvrière, les enfants des familles
nombreuses, le malade et l’infirme, le vieillard et
l’incurable Mais il y a mieux à faire que de se
courir la misère : il faut la prévenir. C'est pour
quoi nous devons nous attacher aujourd’hui à en
courager l’esprit de prévoyance sous toutes ses
formes.
La loi des retraites a été une première mani
festation de cette nécessité. Elle a rencontré,
elle rencontrera encore des obstacles ; elle les
surmontera tous, au fur et à mesure qu’au con
tact des faits, au vu et au su des avantages im
portants qu’elle procure, se dissiperont les pré
jugés et s’apaiseront les défiances injustifiées.
Non seulement la mutualité recrute tous les
jours des adhérents nouveaux, mais elle s’apprête
vaillamment à remplir son rôle dans ‘assurance-
invalidité. C’est là qu’elle montrera jusqu’à quel
point elle est capable d’assumer les responsabili
tés d’un grand service social.
Enfin, c’est un large courant qui se dessine en
faveur de l’habitation saine, salubre et à bon
marché. De nouvelles sociétés se fondent tous
les jours, soit pour favoriser l'accession à la
propriété, soit pour faciliter la construction de
maisons à loyers réduits. On peut attendre au
point de vue social les résultats les plus consi
dérables de la transformation du logement popu
laire.
M. Bourély dans la Meuse
De grandes fêtes ont eu lieu hier à Bouli-
gny-les-Mines à l’occasion de l’inauguration
de l’abattoir public et de deux importants
groupes scolaires, sous la présidence de M.
Paul Bourély, sous-secrétaire d’Etat aux?
finances.
M. Bourély a présidé un banquet auquel
assistaient MM. Aubert, préfet de la Meuse ;
Jules Develle, sénateur, ancien ministre ;
Lebrun, vice-président de la Chambre, an
cien ministre ; Lefébure, Noël, Thierry, dé
putés ; Catusse, sous-préfet de Montmédy,
etc., etc.
M. de Monzie au Congrès
des « Bleus de Bretagne »
M. de Monzie, sous-secrétaire d’Etat à la
marine marchande, est arrivé à Lorient hier
matin, par le rapide de sept heures, pour
assister à l'ouverture du 9 e congrès des
« Bleus de Bretagne ».
Le sous-secrétaire d’Etat, qui était accom
pagné de MM. Roth, préfet du Morbihan :
Constant Verlot, député des Vosges, a été sa
lué sur le quai de la gare par M. Esvelin,
maire de Lorient,et les autorités civiles et mi
litaires.
M. de Monzie s’est ensuite rendu à l’Hôtel
de Ville où se tient le Congrès des « Bleus de
Bretagne ». M. Guernier, député, président
des«B eus de Bretagne », a prononcé le
discours d’ouverture.
A midi a eu lieu, dans la salle des fetesde
l’Hôtel de Ville, un grand banquet démocra
tique présidé par M. de Monzie, assisté de
MM. Guernier, Roth, Mascuraud, sénateur ;
Nail, Brard, Le Rouzie, députés ; EsYeun,
maire, etc. (
Automobi M sme
Glishé RH RM
en 38" ; 3; Th; Sehneider (de Tase!gny), en
42" 3/5.
Nos. félleitations au sympathique pilote
ahyrais,
La grande course annuelle qui se dispute
sur la côte de Gaillon, a eu lleq hier après-
midi sous la pluie, de sorte que les concur
rents n’ont pu obtenir tous les résultats de
vitesse que l’on escomptait,
Dans la 6e catégorie comprenant les voi
tures ayant une cylindrée de 2 litres G à
3 litres, Léon Molon s’est classé premier,
battant les records déjà battus l’année der
nière,
il a en outre fourni le temps le meilleur
de toutes les catégories de la journée et se
trouve ainsi classé PREMIER du classement
général.
LES AFFAIRES D’ORIENT
La Turquie et la démobilisation
Constantinople, S octobre.
Le gouvernement turc cherche, en ce mo
ment, à se procurer quelques centaines de
milliers de livres turques, qu’il estime né
cessaires à la démobilisation et au rapatrie
ment des troupes turques.
Le roi de Bulgarie à Saint-Pétersbourg
Saint-Pétersbourg, 6 octobre.
On mande de Sofia à la Rietch que le tsar
Ferdinand viendrait à Saint-Pétersbourg dans
la première quinzaine de novembre.
Les relations Austro-Serbes
Vienne, 5 octobre.
Commentant la visite de M. Pachitch à
Vienne, le Fremdenblatt dit que le ministre
serbe a pu se convaincre à cette occasion
que l’Autriche-Hongrie ne nourrit aucune
prévention contre la Serbie et que les désirs
de celle-ci, en vue d’une entente, rencon
treront ici la plus entière sympathie.
« D’autre part, dit-il, nous prenons note
avec la plus sincère satisfaction de l’attitude
de la Serbie telle que l’a définie M. Pachitch
et qui, si elle persiste, peut contribuer essen
tiellement à l’établissement de relations
de paix normales. Si nous voyons se réaliser
les intentions manifestées par la Serbie en
vue de l’entretien de bonnes relations avec la
monarchie dualiste, tant dans le domaine
politique que dans le domaine commercial,
l’Autriche-Hongrie ne manquera certaine
ment pas d’y répondre avec la meilleure
volonté ».
Le retour de M. Pachitoh
Belgrade, 5 octobre.
M. Pachitch est arrivé hier, par l’express de
Vienne.
Les Négociations Gréco-Turques
Athènes, 5 octobre.
Le plénipotentiaire ottoman Herante bey
Abro effendi est arrivé ce matin à Athènes.
Un Nouveau Gouverneur en Crète
Athènes, 5 octobre.
M. Zilimon, président de la Cour d’appel
de la Canée, est nommé gouverneur de
I Crète, en remplacement de M. Ploumoudis,
t dont l’état de santé inspire les plus vives in
quiétudes.
ALLEMAGNE
France et Allemagne
ne
L’officieuse Gazette de Cologne écrit :
Les peuples, ainsi que les hommes,
peuvent rester sans cesse en défiance les uns
vis à-vis des autres ; il y a aussi pour .es na
tions auxquelles les circonstances ne per
mettent pas des rapports amicaux des mo
ments ou une conception plus douce des
choses et même des sentiments vraiment
humains se manifeste. G’est ce que nous
avons constaté avec plaisir à propos du lieu
tenant aviateur Steffen.il a sans aucun doute
dérogé aux règles de son service et aux con
ventions internationales, ce qui lui a causé
des ennuis et lui en causera encore.
Dans les rapports de deux peuples qui vi
vent sur un pied aussi peu amical que la
France et l’Allemagne, il faut précisément
user d’une grande prudence et d’une grande
UDCI — — O2 1- .. ~ 2r
réserve. Mais c’est justement à cause de cette
situation au’il faut se réiouir de la manière 1
simple et dénuée de passion avec laquelle
les autorités françaises ont résolu cet "inci
dent.
Il faut admirer les soins dévoués que l’on
prodigue, à Grisolles, à l’attaché militaire
allemand, le lieutenant-colonel von Winter-
feld. Les autorités et les par de u liera rivali
sent pour procurer des soulagements au ma
lade, hôte de la nation pendant les manœu-
vres ; il n’est pas d’attention dont il ne soit
l’objet, aussi bien que Mme von Winterfeldt,
et l’intérêt que tous témoignent à l’officier
allemand a provoqué en Allemagne une re
connaissance d’autant plus vive qu'il se ma-
nifeste sous des formes simples et cordiales»
Les mauvais traitements dans F Armée
Le sergent Monitz, du 482e régiment d’in-
farterie, a comparu samedi devant le conseil
de guerre de Dresde, sous l’inculpation de
mauvais traitements et d’abus de pouvoir.
Ce sous-officier tourmentait de la pire fa
çon, les jeunes soldats qu’il était chargé
i d’instruire, sous prétexte de faire leur édu-
al.cation.
i L’un des conscrits, le soldat Wœchner,
était l’objet de la sollicitude particuliere de
. ce singulier chef. Soufflets et bourrades ne
J lui étaient pas épargnés. Récemment,
□ comme de l’avis de son chef, Wœchner
$ montrait très peu de zèle à dresser des
j tentes :
— Morveux, lui cria le sergent, je te ren
drai la vie telle que tu n’auras plus une heu-
re de joie !
Et ce disant, il frappait le soldat dans le
dos et sur les cuisses avec son sabre-baïon-
nette. Une autre lois, le sous-officier obligea
le jeune soldat à se déshabiller complète*
ment et à aller ainsi l’attendre dans sa cham.
bre.
Le conseil de guerre a condamné le ser
gent à six semaines d’arrêts.
INFORMATIONS
Les Fêtes de Montauban
Les fêtes que a ville de Montauban a orga-
nisées en l’honneur de deux parmi les plus
illustres de ses enfants, Ingres et Pou vil ion,
se sont continuées hier sous la présidence,
de M. Léon Bérard, sous-secrétaire d’Etat
aux beaux-arts, au milieu d'une
ion
enthousiaste. Un grand nombre de person
nalités parisiennes avaient tenu également à
y assister.
Donc, hier matin, dès 9 h. 4/2, M. Léon
Bérard a présidé à l’inauguration du Musée
Ingres, où sont exposés les 4,000 dessins 16-
gués à sa ville natale par le maître montal-
banais.
Le sous-secrétaire d’Etat aux beaux-arts a
félicité les organisateurs du Musée Ingres,
et notamment M. Henry Lapanze, ‘historien
d’Ingres, à l’initiative duquel on doit cette
splendide manifestation.
Au théâtre, où avait lieu la cérémonie qui
suivit l’inauguration, M. Henry Lapanze ac
cueillit le ministre, au nom du Comité, et
prononça un discours très applaudi.
Après lui, M. Roli, président de la Société
nationale des Beaux-Arts, prit la parole.
On entendit ensuite un poème de Mme
Daniel Lesuear, en l’honneur de Ingres, dit
avec la plus grande éloquence par M. L.
Bremont.
Enfin, M. Léon Bérard prononça un éloge
de Ingres au cours duquel il prononça les
paroles que voici :
— Ni les partis-pris, ni les rudesses, ni les co
lères du professeur et du chef d’école ne nous
feront méconnaître le haut service historique
qu’il a par là rendu à l’art français Nous savons
ce qu’il y a de caduc dans l’Evangile de M. In
gres, d’un peu artificiel et d’étroit dans sa con
ception de la Nature. Sa tradition à lui aussi
s’épuisera. Il a peint, avec des minuties de primi
tif, avec une géniale exactitude, des bagues, des
bracelets, des gants, des collerettes, des fourru
res, des balustrades et des coussins prodigieux.
Des disciples sans génie s’autoriseront de ces
exemples pour condamner en peinture toute fan
taisie. toute poésie et tout mystère. Ils tireront
peut-être de ses principes le formulaire de quel
que académisme photographique, comme d’autres
chercheront dans l’indépendance et la libre ins*,
piration des prétextes ou des excuses à leur im
puissance ou a leur paresse.
Une solennité musicale succéda aux dis
cours, où l’on n’entendit que des œuvres par
ticulièrement aimées par Ingres :
Mlle Marié de l’Isle chanta l’air de la Naïde,
de VArmide de Giück ; l'air de Venus, de
Lulli, et un air des Noces de Figaro, de Mo
zart. Et M. Paul Viardot fut largement accla
mé quand il joua sur le violon d’Ingres la So-
note en fa majeur, de Mozart.
Un déjeuner intime a réuni, après cette
belle fête d’art, tous les invités parisiens.
L’après-midi a eu lieu dans le jardin pu
blic de la ville l’inauguration du monument
d’Emile Pouvillon, dû au sculpteur R. de
Saint-Marceau. . —
Des discours ont été prononcés par MM.
Georges Lecomte, président de la Société des
Gens de Lettres ; Pierre Decourcelle, au nom
des artistes dramatiques, et le sous-secré
taire d’Etat aux Beaux-Arts.
Inauguration du
monument Jules Renard
On a inauguré hier, sous la présidence du
ministre du commerce, à Chitry-les-Mines,
village voisin de Corbigny (Nièvre"), le, monu
ment élevé à la mémoire de Jules Renard.
Ce monument, œuvre du statuaire Charles
Pourquoi, se compose d’une stèle surmontée
du buste en bronze de l’écrivain et d’un per
sonnage en pierre représentant le touchant
héros Poil de Carotte pour la composition du
quel l’artiste a évoqué les traits de Mme
Suzanne Desprès. M. Maurice Le Blond a re
mis le monument à M. Massé, ministre du
commerce, au nom du Comité d’organisa-
tion de la cérémonie dont il est le président.
Puis ont pris tour à tour la parole: le, mi
nistre du commerce, M. Tristan Bernard, au
nom des amis de Jules Renard, M. J .-H. Rosny
aîné, au nom de l’Académie Concourt et de
la Société des Gens de lettres, M. Robert de
Fiers, au nom de la Société des auteurs dra
matiques, M. André Renard, député de la
Nièvre. . .
M Massé, ministre du commerce, a pris 1s
parole au nom du gouvernement. Il com
mence en rappelant qu’il y a moins de dix
ans Jules Renard prononçait, dans une Ce-
rémonie analogue, on© causerie savoureuse
sur l’écrivain nivernais Claude Tillier. Et il
ajoute :
« D’autres ont fait l’éloge de l’écrivain et
de l’auteur dramatique, mis en lumière les.
qualités essentielles qui font le charme de
son style, vanté chez lui l’exactitude des des
criptions, le naturel du récit, la simplicité ««
l’action. Permettez-moi de ne pas les suivre
sur un terrain qui n’est P4S le mien t °" 48
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