Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-10-05
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 octobre 1913 05 octobre 1913
Description : 1913/10/05 (A33,N11769). 1913/10/05 (A33,N11769).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52638594x
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
Annee — N* 11,769
(8 Pages)
S Centimes
EDITION DU MATIN
5 Centimes
(S3 Pages)
Dimanche 5 Octobre 1943
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O. RANDOLET
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ORGANE RÉPUBLICAIN DEMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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HIPPOLYTE FÉNOUX
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& M. HIPPOLYTE fénoux ‘
35, Rua Fontanelle, 35
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ABONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure i
l’Oise et la Somme "
Autres Départements 100000020000000000..
Union Postale
TROIS NOIS Six Mois
Un An
On •‘«bonne également. SANS F^tS, dans tous
=ReetSoscsesrsrengrareee===
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• Fr.
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220 Fr. !
les Bures*z de Posée de
a® Fr.
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A6L a
Paris, trois heures tnatin
DEPECHES COMMERCIALES
R la GLOIRE du PAIN D'ÉPICE
NEW-YORK, 4 OCTOBRE
Cotens s octobre, hausse 13 points ; dé-
zembre, hausse 9 points ; janvier, hausse
10 points ; mars, hausse 10 points.
Calés : hausse 11 à 20 points.
NEW-YORK, 4 OCTOBRE
Suivre Standard disp.
— décembre
Amalgamat. Cop...
Fer
C. Bl 1952
76 3/8
5. PRBGZBCXT
(6 78
16 73
75 7/8
46 —
CHICAGO. 4 OCTOBRE
Blé sur
Décembre.
Mai
c. 00 IOUB
83 5 8
91 3 4
C. PREGED
87 3/8
913 8
Maïs sur
Décembre.
68 7 8
69 3/4
Mai
70 5/8
71 4/4
Saindoux sur.
Octobre...
10 80
40 00
—
Janvier...
40 82
10 90
LES AFFAIRES D'ORIENT
La Mobilisation au Monténégro
CETTIGNÉ. — Comme conséquence des évé-
nements de la frontière albanaise, une pro
clamation ordonne une mobilisation par-
tielle de l'armée monténégrine.
LES AFFAIRES DU MAROC
Tanger. — On mande d’Agadir, à la date
du 2 courant, que la garnison a effectué une
première reconnaissance et a infligé des per
tes importantes aux Ida Tanan.
Nous avons eu un officier de tirallleura lé
gèrement blessé.
LES CONSEILS GÉNÉRAUX
ZAINT-ETIENNE. — Le Conseil général de la
Loire a adopte un vœu invitant le Parlement
à voter une loi prohibant la fabrication et la
vente des liqueurs à base d’essences variées
et nocives telles que l’absinthe.
RETOUR DU GÉNÉRAL BRULARE
Marseille. — Le generaF Brulard, venant
du Maroc, est arrivé hier après-midi.
=== - 11 ===
CATASTROPHE MARITIME
YARMOUTH. — Le vapeur Gardénia a coulé
hier matin, après être entré en collision
avec le vapeur Cornwood, de Londres.
Dix-huit hommes de l’équipage ont dis
paru ; quatre seulement ont pu être sauvés.
TENTATIVE D’ASSASSINAT
Nantes. — Une tentative d’assassinat i été
commise au Moulin Laheu, près de Nantes.
Mme Corbineau, 31 ans, qui tient une épi
cerie-buvette, a été assommée à coups de
marteau par un individu qui a réussi à pren-
Àre la fuite.
Mme Corbineau a été transportée mou
rante à l’hôpital.
AFFAIRE DE MŒURS
Jn mandat d’amener a été délivré contre
nu nommé Collet, instituteur libre à Mala-
koff, inculpé d’attentats aux mœurs sur plu
sieurs de ses élèves.
La Sûreté le recherche.
■ ■ - ce « — i
UNE HÈRE S’ACCUSE D’AVOIR TUÉ
SON ENFANT
Vers la fin de la journée, une ouvrière
Madeleine Bizuard s’est présentée au com
missariat de la Chaussée-d’Antin et a déclaré
que l’enfant, dont on a trouvé les restes dans
un égout était le sien.
Elle a déclaré qu’abandonnée par son
amant, elle avait accouché lundi dans son
huitième mois de grossesse et qu’elle avait
coupé son enfant en morceaux et l’avait jeté
dans les cabinets de l’immeuble qu’elle ha
bite au 39, de la rue Gaudot-de-Moroy.
CHUTE MORTELLE D'UN AVIATEUR
Chaumont. — Le sapeur aviateur du génie
Laverlochère a fait une chute près de Per-
thés et s'est tué.
FÊTES RÉPUBLICAINES EH PORTUGAL
Lisbonne. —- Les fêtes organisées pour cé
lébrer l’anniversaire de la République ont
commencé.
Les congressistes de la Libre-Pensée, com
prenant des délégués européens et améri
cains, ont été reçus à l’Hôtel de Ville.
L’ESCADRE RUSSE
REVEL. — L’escadre de la Baltique com
mandée par l’amiral de Essen, de retour de
sa croisière à l’étranger, est arrivée ici.
Conseil des Ministres
Les ministres et sous-secrétaires d’Etat se
sont réunis hier matin, à l’Elysée, sous la
présidence de M. Poincaré.
La composition des Escadres
, Le ministre de la marine a soumis au
Conseil plusieurs propositions relatives aux
formations de l’armée navale et qui ont été
délibérées par le conseil d’amirauté. Ces pro
positions s’inspirent de deux visées essen
tielles : 4° la constitution des escidres avec
huit cuirassés ; 20 la mise sur le pied de
guerre des deux premières escadres au point
de vue des cadres et des équipages.
L’Exposition de San Francisco
Le ministre du commerce a mis le Conseil
au courant des résultats du voyage effectué
aux Etats-Unis par la mission chargée de
prendre possession des terrains réservés à la
France à l’exnozition de San-Francisco.
win
Photo- Petit Havre
Cliché Petit Havré
Saint-Michel qui triôffipliâ jadis di démon
a délaissé pour nous ses exploits belliqueux:
Sans qu’il soit bien démontré que le dé
mon terrassé n’existe plus, le brave saint se
borne a être chez nous l’ami des propriétai
res auxquels il vient rappeler les douceurs
palpables du terme; il .est aussi le patron
honoré des forains, des faiseurs de tours et
de boniments, dompteurs et paradistes,
prestidigitateurs et phénomènes, de toute la
grande famille ambulante et pittoresque qui
continue, par nos temps de modernisme et
de progrès, de nous donner le paradoxal
spectacle du chariot de Thespis en balade.
Laissons à l’emphase de leur annonce les
régisseurs cravates de blanc, à leurs maillo
ches et cloches fêlés, les pitres à mine enta-
rinée, derniers survivants d’une race qui se
meurt, tuée par la concurrence des orgues
à vapeur.
Laissons même à ses troublantes prophé
ties la dame aux yeux bandés qui dit l’âge
et le prénom de « l’honorable personne de
la société», son passé, son avenir, ses secrètes
pensées, et ouvre publiquement, devant une
galerie stupéfaite, une boîte de Pandore qui
est une caisse à gros sous.
Laissons les charlatans à leurs drogues, les
confiseurs en plein vent à leurs machines
très américaines, les dames hollandaises en
bonnets de dentelles à leurs fritures et à leur
delfts... Venez !
Il est ici une humble boutique sans or
chestre, ni gramophone, mais qui doit préci
sément à cette fidélité aux anciens usages la
faveur de représenter encore la foire d’an-
tan, d'en être comme le plaisant symbole,
et de déployer toujours, en dépit de la mode
qui change, des goûts qui passent, la gloire
souveraine du pain d’épice.
Car, je vous le demande un peu, que se
rait la foire Saint-Michel sans pain d’épice ?
Il a subi, je le sais, de rudes assauts. La
rivalité étrangère s’est attaquée sans ver
gogne à sa vieille et nationale renommée.
Le nougat tenta de lui dérober un moment
son évidente suprématie.
Le nougat était alors un compatriote. Il
évoquait Montélimar. La haute personnalité
d’un président de République s’associait ma
chinalement à la célébrité de sa pâte su
crée... Mais le nougat devint bientôt la
« spécialité » d’une immense tribu exotique
qui le vendit avec des sourires de dents
blanches et des yeux en... amandes, effron
tés et moqueurs.
Levantins, Roumains, Turcs, Arabes trou
vèrent dans le nougat une situation inespé
rée. Et par eux la foire devint très cosmopo
lite, alors qu’elle avait déjà les bonbons
américains fabriqués sur place et les crous
tillons chers aux Pays-Bas.
Le vénérable pain d’épices, celui qui blan
chit comme nous en vieillissant, faillit suc
comber sous la violence de l’attaque.
Il lui fallut toute la splendeur de son
passé, toute la notoriété de sa vieille vogue,
toute la puissance d’une tradition aussi an
cienne que la foire elle-même pour le sauver
de cette épreuve, nous le redonner solide et
doré, fleurant bon le miel et le seigle, opu
lent ou simple, formé en pavé que protège
des papiers parcheminés sur lesquels on
voit imprimées des médailles d’honneur, ou
plus humblement en galettes plates, relui
sant et parfumé, dans le prestige éclatant de
sa gloire reconquise.
Où diable, vraiment, avions-nous l’es
prit!... Songez que nous avons été sur le
point d’oublier ce doyen, de le frapper d’os
tracisme au bénéfice de quelque vague nou
gat bulgare, de méconnaître le rôle touchant
de ce précieux auxiliaire aux vertus douce
ment laxatives qui nous assure le plus dis
crètement du monde la plus impérieuse des
libertés, et dissipe, tout en se jouant, les pe
tites misères de nos querelles intestines.
Venez. La baraque est tout près de là et
point n’est besoin d’un boniment copieux.
Un regard suffit. Le cochon de pain d’épices
est toujours debout !
Car il y a ceci de particulier — et je me
garderai bien de tirer de l’observation quel
que amère philosophie — Fan imal-roi sert
surtout de modèle au pain d’épice sculpté
de la foire Saint-Michel.
N’allez pas croire, cependant, que s’arrête
à des évocations vulgaires l’art de cette sta
tuaire spéciale. Le pain d’épice a ses maî
tres.
Paris, avec ses vingt-cinq grandes fabri
ques, confectionne une large part des «bons
hommes» divers que nous retrouvons à la
foire. ।
Toutes les villes qui s’adonnent au pétris
sage de la farine de seigle et de miel, et font
de cê mélange rehaussé d’un « levain » de
potasse et de carbonate d’ammoniaque,
d’épices, cannelle et de clous de girofle, un
produit moulé et cuit au four, toutes ces
villes sont justement fières de leur créa
tion
Dijon et. Chartres ont leurs pavés cubi
ques, à la belle couleur de bronze et qui, tel
un bois rare incrusté de Lamelles de métal
et d’ivoîre, s’ornent de fragments d’angéli-
que, d’écorces d’oranges, de moitiés d’aman-
des.
Reims et Commercy ont leurs « Bonnet
tes » qu’habillent des dorures en papier
gaufré.
Arras a ses « cœurs à l’anis » ; Boulogne-
sur-Mer ses saints-Nicolas ornés de sucre
multicolore, depuis deux sous jusqu’à quin
ze francs. Une seule maison de Boulogne en
vend douze mille dans la semaine de Noël !
Mais c’est Paris qui fournit la note fantai
siste en cette sculpture comestible. C’est de
Paris que s’en vont la plupart de ces com
positions caricaturales qui, du compagnon
de saint Antoine jusqu’à la célébrité du jour,
font du pain d’épice un facteur de la consé
cration publique.
N’est pas qui veut tête de pipe ! N’a pas
qui veut l’honneur d’être moulé et cuit au
four !
& a
Le pain d’épice a ses élus. Il choisit ses
héros et les impose. Il fixe les traits d'un
Poincaré, comme il a retenu ceux d’Armand
Fallières. Il commémore l’apothéose de l’au
tomobile, de l’aéroplane, comme il avait
happé au passage des actualités la Tour
Eiffel, Behanzin, le général Boulanger, le
Tsar, le président Krüger ou Roosevelt.
Et ce sont là autant d’étapes de son évolu
tion pittoresque et commerciale.
Depuis vingt-cinq années, l’industrie du
pain d’épice en France n’a fait qu’accroître
le chiffre de sa production. Savez-vous quelle
représente actuellement un chiffre d’affaires
de 9 à 10 millions par an, qu’elle emploie
3 500 travailleurs : 1,500 ouvriers dont le
salaire moyen est de 6 francs par jour et
2,000 ouvrières qui gagnent quotidienne
ment 3 à 4 francs ?
Et cependant; à ne plus considérer seule
ment l’importance de la fabrication, le pain
d’épice est, si l’on peut dire, en décadence
chez nous. Il fut une époque où sa vogue fut
grande et son art florissant. C’était au temps
où la corporation des « pains d’épiciers »
s’enorgueillissait d’armoiries et portait « d’azur
à un gros pain d’épice d’or accompagne de
quatre oublies de même en croix ». Messires
« les pains d’épiciers » ne se contentaient
pas de fabriquer des « bonshommes » exé
cutés par milliers de grosses d’après un mo
dèle banal.
Les XVI e et XVII* siècles virent sortir de
leurs ateliers des bas-reliefs de pâte dorée
obtenus à l’aide de moules en buis qu’un
sculpteur avait patiemment fouillés. Quel
ques-uns de ces moules sont conservés.
Ce sont de petits chefs-d’œuvre de travail
minutieux qui fournissent en même temps
de curieuses indications sur l’histoire du
costume. Ils figurent, par exemple, une
dame à son rouet, un hallebardier, l’un et
l’autre du règne de Louis XIII, ou une
« chasse au cerf » sous Louis XIV.
«S
* $
La production moderne n’a point ces pré
tentions d’art. Elle semble plutôt s’orienter
vers la caricature et mettre le caractère de
cette sculpture en harmonie avec la frivolité
du produit.
Mais l’histoire des mœurs ne doit omettre
aucun détail ni négliger aucun document.
Puisque la vie des grands hommes trouve
un reflet dans le bonhomme de pain d’épi
ce, le temps peut collectionner ses miettes,
de gloire et s’en faire un curieux musée. Il
les aura doucement desséchées et ravies à
jamais aux gourmandises pour l’édification
des esprits à venir.
Le sociologue s’étonnera peut-être du
succès énorme des «petits cochons ». — On
met les noms sur commande. — Il se de
mandera peut-être pas pourquoi nous les
avons choisis de préférence à d’autres bêtes
de lignes plus délicates et de genre plus raf
finé.
Mais le sociologue se demande toujours
quelque chose. Et comme ce philosophe sera
forcément pessimiste, en un siècle trépidant
d’inquiétude et de fièvre, il fera tout à son
aise sur notre époque des réflexions dés
obligeantes.
Albert HERRENSCHMIDT.
BULLETIN MILITAIRE
Le Mariage das Conscrits
Sous prétexte que le contingent de la
classe 4913 est, aux termes de la loi, consi
déré comme présent sous les drapeaux à
partir du Aer octobre, an certain nombre de
maires de Paris et de province se refusent à
procéder, sans autorisation de l’autorité mi
litaire, au mariage des jeunes gens inscrits
sur les tableaux de recensement de la classe
4913.
Il y a là une erreur contraire à l’esprit de
la loi. Du reste, des instructions vont être
adressées aux maires pour remédier à cet
état de choses.
En effet, c’est seulement au point de vue
de la durée du service que les jeunes gens
de la classe 4913 sont considérés comme pré
sents sous les drapeaux à partir du 1er octo
bre ;;Ms ne seront en réalité à la disposition
du ministre de la guerre qu’à dater du 16
novembre. La loi du 7 août 1913 dit en effet
que l’appel de cette classe n’aura lieu que
dans la deuxième quinzaine de novembre.
C'est donc à partir du 16 novembre qu’ils ne
pourront plus se m rier sans autorisation
préalable de l’autorité militaire.
Une mesure de clémence
M. Bachimont, député de l’Aube, vient
d’adresser au président de la République
une lettre pour lui demander de vouloir
bien intervenir en faveur de la libération, en
ue leurs camarades de la
même temps q
classe, « des soldats qui dans un moment
d égarement, ont eu le tort de se livrer à des
manifestations à propos du maintien de
la classe 1910 sous les drapeaux. »
M. Bachimont, dans sa lettre, rappelle
qu’il a déposé ane proposition d’amnistie en
faveur de ces soldats.
ANGLETERRE
Le Naufrage du « Templemore »
Le capiraine Johes, qui commandait le va
peur anglais Templemore, lequel a sombré
mardi dernier au large du cap Virginia, a
déclaré que lui et les cinquante-trois hom
mes de son équipage devaient leur vie au
courage du télégraphiste du Templemore,
nommé Emmanuel, et au capitaine au trans-
atlantlantique Arcadia, de la Hambourg
American Line, qui est venu à toute vapeur
à leur secours.
Le feu s’était déclaré spontanément lundi
soir, peu avant minuit, dans des balles de
coton qui se trouvaient placées au milieu du
navire.
Le signal de détresse fut immédiatement
envoyé par la télégraphie sans fil, tandis
qu’on faisait des efforts pour éteindre le feu,
mais tout espoir de maîtriser les flammes
ayant rapidement disparu, l’équipage prit
place dans des canots.
La dynamo actionnant l’appareil de télé
graphie sans fil ayant été atteinte par l’in-
cendie, le télégraphiste réussit, à la lumière
de bougies, à faire fonctionner sa batterie
de réserve pendant un quart d’heure en
core. Il continua à envoyer à V Arcadia des
détails sur la position exacte du navire. Il
quitta le bord en même temps que le capi
taine, lorsque la batterie de réserve avait
cessé de fonctionner. L’équipage a fait
preuve d’an calme admirable.
Qaelques heures après, l’ Arcadia est arrivé
et a embarqué l’équipage pour le déposer à
Baltimore.
La valeur du Templemore et de sa cargai
son est évaluée à trois millions et demi de
francs.
INFORMATIONS
Une Histoire lamentable
Un cultivateur de Marcellaz (Haute-Sa
voie), M. Chavanne, souffrait depuis de lon
gues années d’une maladie incurable qui le
clouait au lit et devait l’emporter dans la
tombe.
Sa femme, seule, assurait par un travail
opiniâtre l’existence du ménage, compre
nant six enfants, dont quatre fillettes en
bas âge. Peu de jours avant la mort du mari,
le médecin qui le soignait, conseillait, pour
prolonger quelque peu la vie du malade, de
lui acheter un peu de rhum.
Suivant, à la lettre, cette recommandation,
Mme Chavanne, qui exerce le métier de re
vendeuse à Genève, mit de côté, sou par sou,
de quoi se procurer un litre de rhum, dont
elle fit emplette à Genève.
Elle revint à Marcellaz, ayant placé tout
bonnement la bouteille à côté d’elle, sur
le siège de sa voiture. Mais la régie veillait.
Proces-verbal fut dressé contre Mme Cha
vanne.
Traduite devant le tribunal correctionnel
de Saint-Julien-en-Genevois, l’infortunée fut
condamnée à une amende de 625 francs et à
une contrainte par corps de quatre mois.
Quelques jours plus tard, le malheureux
Chavanne décédait, laissant femme et en
fants dans la plus noire misère.
Sans pitié pour sa détresse, la régie a fait
appréhender la pauvre femme, qui s’est
trouvée dans l’obligation d’abandonner ses
enfants à la charité publique, pour subir sa
contrainte par corps à la prison de Bonne
ville.
Cette lamentable histoire a soulevé une
vive émotion dans toute la région. Des dé
marches très vives ont été entreprises no
tamment par M. Emile Favre; dépoté, et par
la délégation municipale de Marcellaz — le
conseil municipal, on le sait, faisant actuel
lement défaut — pour faire rendre la pau
vre mère à ses enfants.
OIISEEEVATOKEE DE PAEEHS
Paris, 4 octobre, 11 h. 15.
Extrêmes baromëtriques : 762 zalllim. à Bel
fort, 757 millim. à Brest.
Dépression îles britanniques, Méditerranée.
Temps probable : Vent d’entre Sud et Ouest,
pluie, température normale.
AU IIA.WKE (Centre de la VItfsi
A midi...
A Minuit.
aroonni
+ 18
+ 44
nmiru
756
787
Journée du Dimanche 5 Octobre 1913
La Havre.
Au Muséum d’Histoire Naturelle. — Exposition
ce poissons exotiques et de tor mes aqus tiques
vivants.
Bassin de la Barre (Cale au bois). — A 8 h. 30.
Régales de bateaux modelés du Sport Nautique
Fête d s GOURS Professionnels de Chauffe, Mé
canique et Electricité.— A 14 h. 1/2, Distribution
de» prix, à la Satie Franklin. — A 19 h. 1/2. Ban
quet, a la Salle Prader.
Lyre HAVRAISE. — A 14 h. 4 / 2, Concert-Sauterie
du « Cercle Amical Intermagasins ».
Hôtel D’S Sociétés. — A 14 h. 30, matinée dan
sante de Modern-Style.
Salle FRANXLIN. - A 15 h. Tirage de la Tombola
du «Comité du Bond-Point» pour la Fête N tionale.
SQUARE Saint-Roch. — De 16 à 17 h. Concert par
la Musique du 129» Régiment d’infanterie
Quartier Sainte-Marie — Vente de Fleurs au
profit de la « Croix-Rouge ».
Cours D: la République et Place Danton. —
Foire Saint-Michel.
Grand-Theatre. — En matinée et soirée. Re
présentation théâtrale.
CASINO-MARIE-CHRISTINE. — Clôture de la saison.
En matinée et soirée, représentations de comédie.
Théatre-Girque Omnia. — En matinée et soirée
représentations du Nouveau Cirque Russe.
Cinéma-Gaumont. — Matinée et soirée.
KURSAAL-CINEMA. — En matinée et soirée, séan
ces de Cinéma.
Folies-Bergère. — En matinée et en soirée, re
présentations de comédie
Grande Taverne.— Académie de billard, grands
concerts.
Brasserie UNIVERSELLE. — Apéritif-concert et
soirée musicale.
Sanvic, — De 11 heures à 42 heures, place de
la G ndarmerie, concert par la Seciété Musicale
de Sanvic.
Bléville. — Association amicale des Anciens
Élèves de l'école de Garçons. — De 10 heures à
mii et de 2 à 5 heures, continuation du grand
Concours public ae tir.
Rouelles — Ecole de Garçons. — A 15 heures
Punch de l’« Amicale Rouellaise ».
Gonfrcvitle-FOrcber. — A 16 h. Inauguration
du Monument de M. Ancel.
Le Fontenay. — Assemblée Saint-Michel.
Saint-Romain-de-Co!bosc. — Election d’un
Conseiller d’arrondissement.
Saint Jouin-sur-Mer.— Election d’un Conseil
1er Municipal.
Bolbec. — Foire Saint-Michel.
— Élection d’un Conseiller d’arrondissement.
Yerville. — Inauguration du Bureau de Poste.
— Fête populaire. — Concours du cheval de trait
,éger.
=======-==-==============
Conseil Général de la Seine-Inférioure
La Seconde Ligne du Havre à Paris
Dans son avant-dernière séance, le Con
seil général, sur un excellent rapport de
M. René Berge, a adopté la décision sui
vante :
« Le Conseil général décide qu’il remplira
dès maintenant la formalité administrative
dans la question de la seconde voie ferrée du
Havre à Paris, et que l’engagement qu’il a
pris, le 27 avril 1911, d’acorder sans condi
tions ni réserves une subvention départe
mentale égale aux dépenses d’acquisition
des terrains' nécessaires à l’assiette de la
ligne sur le territoire de la Seine-Inférieure,
est valable quels que soient le tracé et le mode de
traversée de la Seine à adopter pour le chemin
ae fer projeté du Havre a la ligne de Serqui-
gny à Rouen. »
exn ee ec e =c e r--Ag==--=e==v-=====
Punc’ de l’Union Fédérale des
Nagetr de Normandie
Il n’est pas de plus agréable fête et il n’est
surtout pas de plus brillante assemblée que
ce punch annuel qui clôture la saison de
natation à l’UFNN.
Lorsqu’on compte plus de 800 membres,
il n’est pas difficile de garnir même la plus
belle salle de la Grande Taverne, et ce fut le
cas hier soir.
M. Thomas, administrateur en chef de la
Marine présidait, entouré du capitaine Ron-
siaux, commandant la Compagnie des Sa
peurs-Pompiers, Prévost, agent principal et
Berthet, agent de l’Inscription maritime ; Le-
monnier, vice-président ; Roussel, secrétai
re général ; Hjalmar Olsen, moniteur géné
ral ; Lebreton, trésorier général ; Pain, tré
sorier-adjoint ; Notalle, Le Boubennec, Le-
mesle, Nacry, administrateurs. Gatin, de la
Société des Sauveteurs ; Bazirede la Société
La Flotte et Falgence, de la Libellule Ha-
vraise.
Rompant le charme des conversations, M.
Roussel présenta les excuses deM. Profichet,
president de l’Union ; Génestal, maire ; co
lonel Eon ; Edouard, Laforest, Hautpois,
Pupin.
M. Lemonnier, le sympathique vice-prési
dent, en un discours d’une agréable préci
sion, pria M. ‘Administrateur de la Marine
d’être l’interprète de l’Union auprès de M. lé
Ministre de la Marine pour le remercier des
jolis prix offerts et des encouragements qu’il
donne à la natation.
Il remercie, également, l’administration
municipale qui ne cesse de donner son con
cours dévoué à l’œuvre de la grande école
de natation du Havre.
Une mission bien douce pour le président
est ensuite de remercier chaudement MM.
H. Olsen et Le Boubennec, les dévoués mo
niteurs qui cette annee encore se sont pro
digués pour enseigner la natation à de nom
breux élèves.
Il félicite MM Roussel et Nacry du Comité
sportif, pour leur zèle dans l’organisation
des divers concours.
En terminant ce discours, M. Lemonnier
ne peut s’empêcher de prononcer quelques
mots de regrets pour ce coin de la Plage
qu’il faut laisser a regret lorsque la bise gla
ciale fait son apparition.
« Et nous ne cessons, dit-il, d’envier nos
camarades nageurs de Paris et des grandes
villes du Nord qui, eu de spacieuses piscines,
peuvent continuer l’hiver ce sport merveil
leux qu’est la natation et entretenir la sou
plesse de leurs muscles. Aussi lorsque la
municipalité aura songé à une semblable
installation parmi les importants travaux
qu’elle entreprend, elle aura comblé un de
nos vœux les plus chers. »
M. Lemonnier adresse un compliment aux
dames et lève son verre à tous.
Une magnifique gerbe de fleurs est alors
offerte à Mme Lemonnier, aux applaudisse
ments de la salle entière, et un souvenir à
M Pupin» au nom des membres du Bureau.
Puis la parole est donnée à M. Roussel
pour la lecture du palmarès, que nous pu
blierons demain. Il est inutile de dire quels
bravos saluèrent les lauréats et combien la
sauterie qui suivit obuint de sucsès,
G. M.
Fête de l’Amicale
des Accordéonistes havrals
La Société amicale des Accordéonistes ha-
vrais avait organisé, dans la Salle de la jus
tice de paix, un grand concert en l’honneur
de ses membres honoraires, des donateurs
et des sociétaires.
M. Bouyault, président de la Société, pré
sidait cette fête, où l’on remarquait les
membres du bureau et plusieurs membres
honoraires.
Avant de procéder à la distribution des
récompenses aux lauréats des cours obliga
toires de solfège, M. Bouyault, l’aimable pré
sident, tint à donner les résultats de l’exer-
cice 1912 13, qui fut d’ailleurs particulière
ment brillant.
M. Bouyault présenta encore les excuses
de MM. Jules Siegfried, député ; H. Génestal,
maire du Havre ; Meyer, conseiller général,
et Valentin, adjoint au maire.
Après quelques mots du président du jury,
M. Foucher, le secrétaire de la Société, M.
Tréguilly, donna lecture du palmarès.
Le concert qui suivait devait assurer à la
nombreuse assistance le meilleur des diver
tissements.
Pour terminer cette soirée, Mlle Blondy et
MM. Sard, Huet et Derlys interprétèrent une
operette. Dans ses applaudissements, l’assis
tance a loué très justement l’auteur et les
artistes.
En somme, soirée très amusante qui rem
porta le meilleur succès.
Palmarès
Division. — i" prix, M. André Duboc. une
pendulette ; 2», M Raflé, plaquette ; 3», M. Vaul-
tier, plaquette; 4°, M. Gaston Letréguilly, méd.
arg. ; 5’. M. Devaux, plaquette; 6 e , M. Fabre;
7 # , M Bellenger.
2° Division. — Aer prix, M. Auger, pendulette ;
2 e , M. Picot, plaquette ; 3 a , M. Druaux, médallie ;
4% M. Rolland, méd br.
3 e Division. — Aor prix, M. Horn, montre; 1*
prix, M. Torqupt ; 2°, Gibriel Horn.
Mention spéciale d'encouragement. — MM. Per-
ceval et La vie.
Diplôme de membre fondateur—MM. Bourjeault,
président ; Letreguilly, secrétaire ; Sautreuil, ad
ministrateur ; Léon Pasteur, archiviste ; Mignot,
archiviste-adjoint; François Petit, porte-bannière;
Henri Petit, Pascal Duparc, Louis Auger, mem
bres actifs ; André Duboc, sous-directeur.
Union fraternelle des Couvreurs,
Plombiers, Eingueurs
Le concert annuel offert par la Société de
secours mutuels l’Union fraternelle des cou
vreurs, plombiers et zingueurs de la ville du
Havre, à ses membres honoraires et aux fa
milles de ses sociétaires, a eu lieu hier soir,
dans la grande salle du Cercle Franklin.
Elle était présidée par M. Meyer, entouré
de MM. E. Meunier, président ; A. Evrard,
vice-président; G. Chonquet, secrét ire; Ju
les Robert, trésorier ; G. Lerendu, trésorier
adjoint ; Raulin, administrateur, etc.
MM. Meunier, président actif, et Meyer,
président d’honneur, parlèrent de la mutua-
lits et commentèrent la situation de la So
ciété.
Le secrétaire, M. Chonquet, exposa le
compte rendu financier : receltes, 2.120 fr.
11; dépenses, 2,029 fr. 45 ; avoir au 1 er jan
vier 1912, 3,621 fr. 52 ; au 31 décembre,
6,743 fr. 07 ; avoir total 10,455 fr. 25.
Une partie concertante suivit qui permit
d’applaudir les artistes amateurs havrais les
plus estimés : Mme Guérard, chanteuse légè
re au répertoire exquis ; MM. Eymas, le fin
diseur ; Syblin, d’une talentueuse adresse
dans chacun des genres qu’il aborde; Bryeau,
le comique grime si amusant ; Dehais, trou
pier, d’une excessive drôlerie ; Renésens,
chanteur fantaisiste.
Un bal de nuit prolongea la fête aux son»
d’un orchestre dirigé par M. Peulvé.
Nomiaations militaires
Réserve
Sont nommés sous-lieutenants de réserva
d’artil lerie et affectés :
M. Guastalla, du 43e d’artillerie, affecté
au 13 e .
M. Alliot, du 29 e , affecté au 43 e .
MM. Turpin et Lavinay, du 2 e à pied (La
Havre), affectés au 3 e à pied.
MM. Lamy et Dauteuil, du 2 e à pied, affec
tés au 7 e à pied.
M. Chossat du 2 e à pied (Cherbourg), au 2e
à pied Le Havre. ;
M. Levy, du 2 e à pied, Le Havre, au 48e, ?
La Rentrée.— Voir le plus grand chois
et les meilleurs prix dans les apécialités de
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Linoléum, 8, rue de la Bourse. Jolies primes.
Nouvelles Maritimes
Nos Transatlantiques ■
Les steamers transatlantiques La-Savoie et
Rochumbeau sont sortis hier après-midi pour
New-York. — _ .
Le premier emporte 883 passagers, 77 de
première classe,295 de seconde et 511 de troi
sième.
Le Rochumbeau avait à bord 1,638 passagers
dont 398 de cabine.
Parmi les passagers de La-Savoie se trouve
M. Jusserand, ambassadeur de France à
Washington, et M. Boatroux, de l’Académie
Française. -
M. Emile Boutroux va faire, aux Etats-
Unis, une série de conférences qui dévelop
peront notre influence.
Il fera ses premières conférences le 21 et
le 22 octobre à l’université de Princeton
(New-Jersey) pour l’inauguration du nou
veau « graduate college » institué sur le
principe de notre fondation Thiers et déve
loppera le sujet « science et philosophie ». Il
va retrouver là-bas son fils Pierre, qui a pris
un congé à la faculté de Poitiers, où il pro
fessait, pour créer à l’université de Princeton
un cours de mathématiques.
En quittant Princeton, le philosophe sé
journera quelque temps à New-York et fera
deux conférences à l’université Columbia,
que dirige le professeur Butler dont on n’a
pas oublié la visite en France l’année ders
nière. La première conférence traitera de
« la Fondation Thiers », et la seconde du
« Mouvement philosophique actuel ». Puis
M. Emile Boutroux ira peut-être à Harvard,
mais il n’est pas certain qu’il en ait le temps.
Il craint en effet que Paris ne le rappelle
trop tôt pour sa réception officielle à l’Aca
démie qui doit avoir lieu vers les premiers
jours de janvier, car M. Paul Bourget qui
doit le recevoir ne sera guère prêt avant
cette époque. .
M. Emile Boutroux part pour l Amérique
en compagnie de Mme Boutroux, qui ne re
doute ni les fatigues ni les hasards de te.8
voyages,
(8 Pages)
S Centimes
EDITION DU MATIN
5 Centimes
(S3 Pages)
Dimanche 5 Octobre 1943
Administrateur-Délégué
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administratios
8 M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 85
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havro
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AU HAVRE
A PARIS.
Bureau du Journal, 112, bould de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT RA YPE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
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Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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Auresser tout ce qui concerne la Redaction
& M. HIPPOLYTE fénoux ‘
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ABONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure i
l’Oise et la Somme "
Autres Départements 100000020000000000..
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Paris, trois heures tnatin
DEPECHES COMMERCIALES
R la GLOIRE du PAIN D'ÉPICE
NEW-YORK, 4 OCTOBRE
Cotens s octobre, hausse 13 points ; dé-
zembre, hausse 9 points ; janvier, hausse
10 points ; mars, hausse 10 points.
Calés : hausse 11 à 20 points.
NEW-YORK, 4 OCTOBRE
Suivre Standard disp.
— décembre
Amalgamat. Cop...
Fer
C. Bl 1952
76 3/8
5. PRBGZBCXT
(6 78
16 73
75 7/8
46 —
CHICAGO. 4 OCTOBRE
Blé sur
Décembre.
Mai
c. 00 IOUB
83 5 8
91 3 4
C. PREGED
87 3/8
913 8
Maïs sur
Décembre.
68 7 8
69 3/4
Mai
70 5/8
71 4/4
Saindoux sur.
Octobre...
10 80
40 00
—
Janvier...
40 82
10 90
LES AFFAIRES D'ORIENT
La Mobilisation au Monténégro
CETTIGNÉ. — Comme conséquence des évé-
nements de la frontière albanaise, une pro
clamation ordonne une mobilisation par-
tielle de l'armée monténégrine.
LES AFFAIRES DU MAROC
Tanger. — On mande d’Agadir, à la date
du 2 courant, que la garnison a effectué une
première reconnaissance et a infligé des per
tes importantes aux Ida Tanan.
Nous avons eu un officier de tirallleura lé
gèrement blessé.
LES CONSEILS GÉNÉRAUX
ZAINT-ETIENNE. — Le Conseil général de la
Loire a adopte un vœu invitant le Parlement
à voter une loi prohibant la fabrication et la
vente des liqueurs à base d’essences variées
et nocives telles que l’absinthe.
RETOUR DU GÉNÉRAL BRULARE
Marseille. — Le generaF Brulard, venant
du Maroc, est arrivé hier après-midi.
=== - 11 ===
CATASTROPHE MARITIME
YARMOUTH. — Le vapeur Gardénia a coulé
hier matin, après être entré en collision
avec le vapeur Cornwood, de Londres.
Dix-huit hommes de l’équipage ont dis
paru ; quatre seulement ont pu être sauvés.
TENTATIVE D’ASSASSINAT
Nantes. — Une tentative d’assassinat i été
commise au Moulin Laheu, près de Nantes.
Mme Corbineau, 31 ans, qui tient une épi
cerie-buvette, a été assommée à coups de
marteau par un individu qui a réussi à pren-
Àre la fuite.
Mme Corbineau a été transportée mou
rante à l’hôpital.
AFFAIRE DE MŒURS
Jn mandat d’amener a été délivré contre
nu nommé Collet, instituteur libre à Mala-
koff, inculpé d’attentats aux mœurs sur plu
sieurs de ses élèves.
La Sûreté le recherche.
■ ■ - ce « — i
UNE HÈRE S’ACCUSE D’AVOIR TUÉ
SON ENFANT
Vers la fin de la journée, une ouvrière
Madeleine Bizuard s’est présentée au com
missariat de la Chaussée-d’Antin et a déclaré
que l’enfant, dont on a trouvé les restes dans
un égout était le sien.
Elle a déclaré qu’abandonnée par son
amant, elle avait accouché lundi dans son
huitième mois de grossesse et qu’elle avait
coupé son enfant en morceaux et l’avait jeté
dans les cabinets de l’immeuble qu’elle ha
bite au 39, de la rue Gaudot-de-Moroy.
CHUTE MORTELLE D'UN AVIATEUR
Chaumont. — Le sapeur aviateur du génie
Laverlochère a fait une chute près de Per-
thés et s'est tué.
FÊTES RÉPUBLICAINES EH PORTUGAL
Lisbonne. —- Les fêtes organisées pour cé
lébrer l’anniversaire de la République ont
commencé.
Les congressistes de la Libre-Pensée, com
prenant des délégués européens et améri
cains, ont été reçus à l’Hôtel de Ville.
L’ESCADRE RUSSE
REVEL. — L’escadre de la Baltique com
mandée par l’amiral de Essen, de retour de
sa croisière à l’étranger, est arrivée ici.
Conseil des Ministres
Les ministres et sous-secrétaires d’Etat se
sont réunis hier matin, à l’Elysée, sous la
présidence de M. Poincaré.
La composition des Escadres
, Le ministre de la marine a soumis au
Conseil plusieurs propositions relatives aux
formations de l’armée navale et qui ont été
délibérées par le conseil d’amirauté. Ces pro
positions s’inspirent de deux visées essen
tielles : 4° la constitution des escidres avec
huit cuirassés ; 20 la mise sur le pied de
guerre des deux premières escadres au point
de vue des cadres et des équipages.
L’Exposition de San Francisco
Le ministre du commerce a mis le Conseil
au courant des résultats du voyage effectué
aux Etats-Unis par la mission chargée de
prendre possession des terrains réservés à la
France à l’exnozition de San-Francisco.
win
Photo- Petit Havre
Cliché Petit Havré
Saint-Michel qui triôffipliâ jadis di démon
a délaissé pour nous ses exploits belliqueux:
Sans qu’il soit bien démontré que le dé
mon terrassé n’existe plus, le brave saint se
borne a être chez nous l’ami des propriétai
res auxquels il vient rappeler les douceurs
palpables du terme; il .est aussi le patron
honoré des forains, des faiseurs de tours et
de boniments, dompteurs et paradistes,
prestidigitateurs et phénomènes, de toute la
grande famille ambulante et pittoresque qui
continue, par nos temps de modernisme et
de progrès, de nous donner le paradoxal
spectacle du chariot de Thespis en balade.
Laissons à l’emphase de leur annonce les
régisseurs cravates de blanc, à leurs maillo
ches et cloches fêlés, les pitres à mine enta-
rinée, derniers survivants d’une race qui se
meurt, tuée par la concurrence des orgues
à vapeur.
Laissons même à ses troublantes prophé
ties la dame aux yeux bandés qui dit l’âge
et le prénom de « l’honorable personne de
la société», son passé, son avenir, ses secrètes
pensées, et ouvre publiquement, devant une
galerie stupéfaite, une boîte de Pandore qui
est une caisse à gros sous.
Laissons les charlatans à leurs drogues, les
confiseurs en plein vent à leurs machines
très américaines, les dames hollandaises en
bonnets de dentelles à leurs fritures et à leur
delfts... Venez !
Il est ici une humble boutique sans or
chestre, ni gramophone, mais qui doit préci
sément à cette fidélité aux anciens usages la
faveur de représenter encore la foire d’an-
tan, d'en être comme le plaisant symbole,
et de déployer toujours, en dépit de la mode
qui change, des goûts qui passent, la gloire
souveraine du pain d’épice.
Car, je vous le demande un peu, que se
rait la foire Saint-Michel sans pain d’épice ?
Il a subi, je le sais, de rudes assauts. La
rivalité étrangère s’est attaquée sans ver
gogne à sa vieille et nationale renommée.
Le nougat tenta de lui dérober un moment
son évidente suprématie.
Le nougat était alors un compatriote. Il
évoquait Montélimar. La haute personnalité
d’un président de République s’associait ma
chinalement à la célébrité de sa pâte su
crée... Mais le nougat devint bientôt la
« spécialité » d’une immense tribu exotique
qui le vendit avec des sourires de dents
blanches et des yeux en... amandes, effron
tés et moqueurs.
Levantins, Roumains, Turcs, Arabes trou
vèrent dans le nougat une situation inespé
rée. Et par eux la foire devint très cosmopo
lite, alors qu’elle avait déjà les bonbons
américains fabriqués sur place et les crous
tillons chers aux Pays-Bas.
Le vénérable pain d’épices, celui qui blan
chit comme nous en vieillissant, faillit suc
comber sous la violence de l’attaque.
Il lui fallut toute la splendeur de son
passé, toute la notoriété de sa vieille vogue,
toute la puissance d’une tradition aussi an
cienne que la foire elle-même pour le sauver
de cette épreuve, nous le redonner solide et
doré, fleurant bon le miel et le seigle, opu
lent ou simple, formé en pavé que protège
des papiers parcheminés sur lesquels on
voit imprimées des médailles d’honneur, ou
plus humblement en galettes plates, relui
sant et parfumé, dans le prestige éclatant de
sa gloire reconquise.
Où diable, vraiment, avions-nous l’es
prit!... Songez que nous avons été sur le
point d’oublier ce doyen, de le frapper d’os
tracisme au bénéfice de quelque vague nou
gat bulgare, de méconnaître le rôle touchant
de ce précieux auxiliaire aux vertus douce
ment laxatives qui nous assure le plus dis
crètement du monde la plus impérieuse des
libertés, et dissipe, tout en se jouant, les pe
tites misères de nos querelles intestines.
Venez. La baraque est tout près de là et
point n’est besoin d’un boniment copieux.
Un regard suffit. Le cochon de pain d’épices
est toujours debout !
Car il y a ceci de particulier — et je me
garderai bien de tirer de l’observation quel
que amère philosophie — Fan imal-roi sert
surtout de modèle au pain d’épice sculpté
de la foire Saint-Michel.
N’allez pas croire, cependant, que s’arrête
à des évocations vulgaires l’art de cette sta
tuaire spéciale. Le pain d’épice a ses maî
tres.
Paris, avec ses vingt-cinq grandes fabri
ques, confectionne une large part des «bons
hommes» divers que nous retrouvons à la
foire. ।
Toutes les villes qui s’adonnent au pétris
sage de la farine de seigle et de miel, et font
de cê mélange rehaussé d’un « levain » de
potasse et de carbonate d’ammoniaque,
d’épices, cannelle et de clous de girofle, un
produit moulé et cuit au four, toutes ces
villes sont justement fières de leur créa
tion
Dijon et. Chartres ont leurs pavés cubi
ques, à la belle couleur de bronze et qui, tel
un bois rare incrusté de Lamelles de métal
et d’ivoîre, s’ornent de fragments d’angéli-
que, d’écorces d’oranges, de moitiés d’aman-
des.
Reims et Commercy ont leurs « Bonnet
tes » qu’habillent des dorures en papier
gaufré.
Arras a ses « cœurs à l’anis » ; Boulogne-
sur-Mer ses saints-Nicolas ornés de sucre
multicolore, depuis deux sous jusqu’à quin
ze francs. Une seule maison de Boulogne en
vend douze mille dans la semaine de Noël !
Mais c’est Paris qui fournit la note fantai
siste en cette sculpture comestible. C’est de
Paris que s’en vont la plupart de ces com
positions caricaturales qui, du compagnon
de saint Antoine jusqu’à la célébrité du jour,
font du pain d’épice un facteur de la consé
cration publique.
N’est pas qui veut tête de pipe ! N’a pas
qui veut l’honneur d’être moulé et cuit au
four !
& a
Le pain d’épice a ses élus. Il choisit ses
héros et les impose. Il fixe les traits d'un
Poincaré, comme il a retenu ceux d’Armand
Fallières. Il commémore l’apothéose de l’au
tomobile, de l’aéroplane, comme il avait
happé au passage des actualités la Tour
Eiffel, Behanzin, le général Boulanger, le
Tsar, le président Krüger ou Roosevelt.
Et ce sont là autant d’étapes de son évolu
tion pittoresque et commerciale.
Depuis vingt-cinq années, l’industrie du
pain d’épice en France n’a fait qu’accroître
le chiffre de sa production. Savez-vous quelle
représente actuellement un chiffre d’affaires
de 9 à 10 millions par an, qu’elle emploie
3 500 travailleurs : 1,500 ouvriers dont le
salaire moyen est de 6 francs par jour et
2,000 ouvrières qui gagnent quotidienne
ment 3 à 4 francs ?
Et cependant; à ne plus considérer seule
ment l’importance de la fabrication, le pain
d’épice est, si l’on peut dire, en décadence
chez nous. Il fut une époque où sa vogue fut
grande et son art florissant. C’était au temps
où la corporation des « pains d’épiciers »
s’enorgueillissait d’armoiries et portait « d’azur
à un gros pain d’épice d’or accompagne de
quatre oublies de même en croix ». Messires
« les pains d’épiciers » ne se contentaient
pas de fabriquer des « bonshommes » exé
cutés par milliers de grosses d’après un mo
dèle banal.
Les XVI e et XVII* siècles virent sortir de
leurs ateliers des bas-reliefs de pâte dorée
obtenus à l’aide de moules en buis qu’un
sculpteur avait patiemment fouillés. Quel
ques-uns de ces moules sont conservés.
Ce sont de petits chefs-d’œuvre de travail
minutieux qui fournissent en même temps
de curieuses indications sur l’histoire du
costume. Ils figurent, par exemple, une
dame à son rouet, un hallebardier, l’un et
l’autre du règne de Louis XIII, ou une
« chasse au cerf » sous Louis XIV.
«S
* $
La production moderne n’a point ces pré
tentions d’art. Elle semble plutôt s’orienter
vers la caricature et mettre le caractère de
cette sculpture en harmonie avec la frivolité
du produit.
Mais l’histoire des mœurs ne doit omettre
aucun détail ni négliger aucun document.
Puisque la vie des grands hommes trouve
un reflet dans le bonhomme de pain d’épi
ce, le temps peut collectionner ses miettes,
de gloire et s’en faire un curieux musée. Il
les aura doucement desséchées et ravies à
jamais aux gourmandises pour l’édification
des esprits à venir.
Le sociologue s’étonnera peut-être du
succès énorme des «petits cochons ». — On
met les noms sur commande. — Il se de
mandera peut-être pas pourquoi nous les
avons choisis de préférence à d’autres bêtes
de lignes plus délicates et de genre plus raf
finé.
Mais le sociologue se demande toujours
quelque chose. Et comme ce philosophe sera
forcément pessimiste, en un siècle trépidant
d’inquiétude et de fièvre, il fera tout à son
aise sur notre époque des réflexions dés
obligeantes.
Albert HERRENSCHMIDT.
BULLETIN MILITAIRE
Le Mariage das Conscrits
Sous prétexte que le contingent de la
classe 4913 est, aux termes de la loi, consi
déré comme présent sous les drapeaux à
partir du Aer octobre, an certain nombre de
maires de Paris et de province se refusent à
procéder, sans autorisation de l’autorité mi
litaire, au mariage des jeunes gens inscrits
sur les tableaux de recensement de la classe
4913.
Il y a là une erreur contraire à l’esprit de
la loi. Du reste, des instructions vont être
adressées aux maires pour remédier à cet
état de choses.
En effet, c’est seulement au point de vue
de la durée du service que les jeunes gens
de la classe 4913 sont considérés comme pré
sents sous les drapeaux à partir du 1er octo
bre ;;Ms ne seront en réalité à la disposition
du ministre de la guerre qu’à dater du 16
novembre. La loi du 7 août 1913 dit en effet
que l’appel de cette classe n’aura lieu que
dans la deuxième quinzaine de novembre.
C'est donc à partir du 16 novembre qu’ils ne
pourront plus se m rier sans autorisation
préalable de l’autorité militaire.
Une mesure de clémence
M. Bachimont, député de l’Aube, vient
d’adresser au président de la République
une lettre pour lui demander de vouloir
bien intervenir en faveur de la libération, en
ue leurs camarades de la
même temps q
classe, « des soldats qui dans un moment
d égarement, ont eu le tort de se livrer à des
manifestations à propos du maintien de
la classe 1910 sous les drapeaux. »
M. Bachimont, dans sa lettre, rappelle
qu’il a déposé ane proposition d’amnistie en
faveur de ces soldats.
ANGLETERRE
Le Naufrage du « Templemore »
Le capiraine Johes, qui commandait le va
peur anglais Templemore, lequel a sombré
mardi dernier au large du cap Virginia, a
déclaré que lui et les cinquante-trois hom
mes de son équipage devaient leur vie au
courage du télégraphiste du Templemore,
nommé Emmanuel, et au capitaine au trans-
atlantlantique Arcadia, de la Hambourg
American Line, qui est venu à toute vapeur
à leur secours.
Le feu s’était déclaré spontanément lundi
soir, peu avant minuit, dans des balles de
coton qui se trouvaient placées au milieu du
navire.
Le signal de détresse fut immédiatement
envoyé par la télégraphie sans fil, tandis
qu’on faisait des efforts pour éteindre le feu,
mais tout espoir de maîtriser les flammes
ayant rapidement disparu, l’équipage prit
place dans des canots.
La dynamo actionnant l’appareil de télé
graphie sans fil ayant été atteinte par l’in-
cendie, le télégraphiste réussit, à la lumière
de bougies, à faire fonctionner sa batterie
de réserve pendant un quart d’heure en
core. Il continua à envoyer à V Arcadia des
détails sur la position exacte du navire. Il
quitta le bord en même temps que le capi
taine, lorsque la batterie de réserve avait
cessé de fonctionner. L’équipage a fait
preuve d’an calme admirable.
Qaelques heures après, l’ Arcadia est arrivé
et a embarqué l’équipage pour le déposer à
Baltimore.
La valeur du Templemore et de sa cargai
son est évaluée à trois millions et demi de
francs.
INFORMATIONS
Une Histoire lamentable
Un cultivateur de Marcellaz (Haute-Sa
voie), M. Chavanne, souffrait depuis de lon
gues années d’une maladie incurable qui le
clouait au lit et devait l’emporter dans la
tombe.
Sa femme, seule, assurait par un travail
opiniâtre l’existence du ménage, compre
nant six enfants, dont quatre fillettes en
bas âge. Peu de jours avant la mort du mari,
le médecin qui le soignait, conseillait, pour
prolonger quelque peu la vie du malade, de
lui acheter un peu de rhum.
Suivant, à la lettre, cette recommandation,
Mme Chavanne, qui exerce le métier de re
vendeuse à Genève, mit de côté, sou par sou,
de quoi se procurer un litre de rhum, dont
elle fit emplette à Genève.
Elle revint à Marcellaz, ayant placé tout
bonnement la bouteille à côté d’elle, sur
le siège de sa voiture. Mais la régie veillait.
Proces-verbal fut dressé contre Mme Cha
vanne.
Traduite devant le tribunal correctionnel
de Saint-Julien-en-Genevois, l’infortunée fut
condamnée à une amende de 625 francs et à
une contrainte par corps de quatre mois.
Quelques jours plus tard, le malheureux
Chavanne décédait, laissant femme et en
fants dans la plus noire misère.
Sans pitié pour sa détresse, la régie a fait
appréhender la pauvre femme, qui s’est
trouvée dans l’obligation d’abandonner ses
enfants à la charité publique, pour subir sa
contrainte par corps à la prison de Bonne
ville.
Cette lamentable histoire a soulevé une
vive émotion dans toute la région. Des dé
marches très vives ont été entreprises no
tamment par M. Emile Favre; dépoté, et par
la délégation municipale de Marcellaz — le
conseil municipal, on le sait, faisant actuel
lement défaut — pour faire rendre la pau
vre mère à ses enfants.
OIISEEEVATOKEE DE PAEEHS
Paris, 4 octobre, 11 h. 15.
Extrêmes baromëtriques : 762 zalllim. à Bel
fort, 757 millim. à Brest.
Dépression îles britanniques, Méditerranée.
Temps probable : Vent d’entre Sud et Ouest,
pluie, température normale.
AU IIA.WKE (Centre de la VItfsi
A midi...
A Minuit.
aroonni
+ 18
+ 44
nmiru
756
787
Journée du Dimanche 5 Octobre 1913
La Havre.
Au Muséum d’Histoire Naturelle. — Exposition
ce poissons exotiques et de tor mes aqus tiques
vivants.
Bassin de la Barre (Cale au bois). — A 8 h. 30.
Régales de bateaux modelés du Sport Nautique
Fête d s GOURS Professionnels de Chauffe, Mé
canique et Electricité.— A 14 h. 1/2, Distribution
de» prix, à la Satie Franklin. — A 19 h. 1/2. Ban
quet, a la Salle Prader.
Lyre HAVRAISE. — A 14 h. 4 / 2, Concert-Sauterie
du « Cercle Amical Intermagasins ».
Hôtel D’S Sociétés. — A 14 h. 30, matinée dan
sante de Modern-Style.
Salle FRANXLIN. - A 15 h. Tirage de la Tombola
du «Comité du Bond-Point» pour la Fête N tionale.
SQUARE Saint-Roch. — De 16 à 17 h. Concert par
la Musique du 129» Régiment d’infanterie
Quartier Sainte-Marie — Vente de Fleurs au
profit de la « Croix-Rouge ».
Cours D: la République et Place Danton. —
Foire Saint-Michel.
Grand-Theatre. — En matinée et soirée. Re
présentation théâtrale.
CASINO-MARIE-CHRISTINE. — Clôture de la saison.
En matinée et soirée, représentations de comédie.
Théatre-Girque Omnia. — En matinée et soirée
représentations du Nouveau Cirque Russe.
Cinéma-Gaumont. — Matinée et soirée.
KURSAAL-CINEMA. — En matinée et soirée, séan
ces de Cinéma.
Folies-Bergère. — En matinée et en soirée, re
présentations de comédie
Grande Taverne.— Académie de billard, grands
concerts.
Brasserie UNIVERSELLE. — Apéritif-concert et
soirée musicale.
Sanvic, — De 11 heures à 42 heures, place de
la G ndarmerie, concert par la Seciété Musicale
de Sanvic.
Bléville. — Association amicale des Anciens
Élèves de l'école de Garçons. — De 10 heures à
mii et de 2 à 5 heures, continuation du grand
Concours public ae tir.
Rouelles — Ecole de Garçons. — A 15 heures
Punch de l’« Amicale Rouellaise ».
Gonfrcvitle-FOrcber. — A 16 h. Inauguration
du Monument de M. Ancel.
Le Fontenay. — Assemblée Saint-Michel.
Saint-Romain-de-Co!bosc. — Election d’un
Conseiller d’arrondissement.
Saint Jouin-sur-Mer.— Election d’un Conseil
1er Municipal.
Bolbec. — Foire Saint-Michel.
— Élection d’un Conseiller d’arrondissement.
Yerville. — Inauguration du Bureau de Poste.
— Fête populaire. — Concours du cheval de trait
,éger.
=======-==-==============
Conseil Général de la Seine-Inférioure
La Seconde Ligne du Havre à Paris
Dans son avant-dernière séance, le Con
seil général, sur un excellent rapport de
M. René Berge, a adopté la décision sui
vante :
« Le Conseil général décide qu’il remplira
dès maintenant la formalité administrative
dans la question de la seconde voie ferrée du
Havre à Paris, et que l’engagement qu’il a
pris, le 27 avril 1911, d’acorder sans condi
tions ni réserves une subvention départe
mentale égale aux dépenses d’acquisition
des terrains' nécessaires à l’assiette de la
ligne sur le territoire de la Seine-Inférieure,
est valable quels que soient le tracé et le mode de
traversée de la Seine à adopter pour le chemin
ae fer projeté du Havre a la ligne de Serqui-
gny à Rouen. »
exn ee ec e =c e r--Ag==--=e==v-=====
Punc’ de l’Union Fédérale des
Nagetr de Normandie
Il n’est pas de plus agréable fête et il n’est
surtout pas de plus brillante assemblée que
ce punch annuel qui clôture la saison de
natation à l’UFNN.
Lorsqu’on compte plus de 800 membres,
il n’est pas difficile de garnir même la plus
belle salle de la Grande Taverne, et ce fut le
cas hier soir.
M. Thomas, administrateur en chef de la
Marine présidait, entouré du capitaine Ron-
siaux, commandant la Compagnie des Sa
peurs-Pompiers, Prévost, agent principal et
Berthet, agent de l’Inscription maritime ; Le-
monnier, vice-président ; Roussel, secrétai
re général ; Hjalmar Olsen, moniteur géné
ral ; Lebreton, trésorier général ; Pain, tré
sorier-adjoint ; Notalle, Le Boubennec, Le-
mesle, Nacry, administrateurs. Gatin, de la
Société des Sauveteurs ; Bazirede la Société
La Flotte et Falgence, de la Libellule Ha-
vraise.
Rompant le charme des conversations, M.
Roussel présenta les excuses deM. Profichet,
president de l’Union ; Génestal, maire ; co
lonel Eon ; Edouard, Laforest, Hautpois,
Pupin.
M. Lemonnier, le sympathique vice-prési
dent, en un discours d’une agréable préci
sion, pria M. ‘Administrateur de la Marine
d’être l’interprète de l’Union auprès de M. lé
Ministre de la Marine pour le remercier des
jolis prix offerts et des encouragements qu’il
donne à la natation.
Il remercie, également, l’administration
municipale qui ne cesse de donner son con
cours dévoué à l’œuvre de la grande école
de natation du Havre.
Une mission bien douce pour le président
est ensuite de remercier chaudement MM.
H. Olsen et Le Boubennec, les dévoués mo
niteurs qui cette annee encore se sont pro
digués pour enseigner la natation à de nom
breux élèves.
Il félicite MM Roussel et Nacry du Comité
sportif, pour leur zèle dans l’organisation
des divers concours.
En terminant ce discours, M. Lemonnier
ne peut s’empêcher de prononcer quelques
mots de regrets pour ce coin de la Plage
qu’il faut laisser a regret lorsque la bise gla
ciale fait son apparition.
« Et nous ne cessons, dit-il, d’envier nos
camarades nageurs de Paris et des grandes
villes du Nord qui, eu de spacieuses piscines,
peuvent continuer l’hiver ce sport merveil
leux qu’est la natation et entretenir la sou
plesse de leurs muscles. Aussi lorsque la
municipalité aura songé à une semblable
installation parmi les importants travaux
qu’elle entreprend, elle aura comblé un de
nos vœux les plus chers. »
M. Lemonnier adresse un compliment aux
dames et lève son verre à tous.
Une magnifique gerbe de fleurs est alors
offerte à Mme Lemonnier, aux applaudisse
ments de la salle entière, et un souvenir à
M Pupin» au nom des membres du Bureau.
Puis la parole est donnée à M. Roussel
pour la lecture du palmarès, que nous pu
blierons demain. Il est inutile de dire quels
bravos saluèrent les lauréats et combien la
sauterie qui suivit obuint de sucsès,
G. M.
Fête de l’Amicale
des Accordéonistes havrals
La Société amicale des Accordéonistes ha-
vrais avait organisé, dans la Salle de la jus
tice de paix, un grand concert en l’honneur
de ses membres honoraires, des donateurs
et des sociétaires.
M. Bouyault, président de la Société, pré
sidait cette fête, où l’on remarquait les
membres du bureau et plusieurs membres
honoraires.
Avant de procéder à la distribution des
récompenses aux lauréats des cours obliga
toires de solfège, M. Bouyault, l’aimable pré
sident, tint à donner les résultats de l’exer-
cice 1912 13, qui fut d’ailleurs particulière
ment brillant.
M. Bouyault présenta encore les excuses
de MM. Jules Siegfried, député ; H. Génestal,
maire du Havre ; Meyer, conseiller général,
et Valentin, adjoint au maire.
Après quelques mots du président du jury,
M. Foucher, le secrétaire de la Société, M.
Tréguilly, donna lecture du palmarès.
Le concert qui suivait devait assurer à la
nombreuse assistance le meilleur des diver
tissements.
Pour terminer cette soirée, Mlle Blondy et
MM. Sard, Huet et Derlys interprétèrent une
operette. Dans ses applaudissements, l’assis
tance a loué très justement l’auteur et les
artistes.
En somme, soirée très amusante qui rem
porta le meilleur succès.
Palmarès
Division. — i" prix, M. André Duboc. une
pendulette ; 2», M Raflé, plaquette ; 3», M. Vaul-
tier, plaquette; 4°, M. Gaston Letréguilly, méd.
arg. ; 5’. M. Devaux, plaquette; 6 e , M. Fabre;
7 # , M Bellenger.
2° Division. — Aer prix, M. Auger, pendulette ;
2 e , M. Picot, plaquette ; 3 a , M. Druaux, médallie ;
4% M. Rolland, méd br.
3 e Division. — Aor prix, M. Horn, montre; 1*
prix, M. Torqupt ; 2°, Gibriel Horn.
Mention spéciale d'encouragement. — MM. Per-
ceval et La vie.
Diplôme de membre fondateur—MM. Bourjeault,
président ; Letreguilly, secrétaire ; Sautreuil, ad
ministrateur ; Léon Pasteur, archiviste ; Mignot,
archiviste-adjoint; François Petit, porte-bannière;
Henri Petit, Pascal Duparc, Louis Auger, mem
bres actifs ; André Duboc, sous-directeur.
Union fraternelle des Couvreurs,
Plombiers, Eingueurs
Le concert annuel offert par la Société de
secours mutuels l’Union fraternelle des cou
vreurs, plombiers et zingueurs de la ville du
Havre, à ses membres honoraires et aux fa
milles de ses sociétaires, a eu lieu hier soir,
dans la grande salle du Cercle Franklin.
Elle était présidée par M. Meyer, entouré
de MM. E. Meunier, président ; A. Evrard,
vice-président; G. Chonquet, secrét ire; Ju
les Robert, trésorier ; G. Lerendu, trésorier
adjoint ; Raulin, administrateur, etc.
MM. Meunier, président actif, et Meyer,
président d’honneur, parlèrent de la mutua-
lits et commentèrent la situation de la So
ciété.
Le secrétaire, M. Chonquet, exposa le
compte rendu financier : receltes, 2.120 fr.
11; dépenses, 2,029 fr. 45 ; avoir au 1 er jan
vier 1912, 3,621 fr. 52 ; au 31 décembre,
6,743 fr. 07 ; avoir total 10,455 fr. 25.
Une partie concertante suivit qui permit
d’applaudir les artistes amateurs havrais les
plus estimés : Mme Guérard, chanteuse légè
re au répertoire exquis ; MM. Eymas, le fin
diseur ; Syblin, d’une talentueuse adresse
dans chacun des genres qu’il aborde; Bryeau,
le comique grime si amusant ; Dehais, trou
pier, d’une excessive drôlerie ; Renésens,
chanteur fantaisiste.
Un bal de nuit prolongea la fête aux son»
d’un orchestre dirigé par M. Peulvé.
Nomiaations militaires
Réserve
Sont nommés sous-lieutenants de réserva
d’artil lerie et affectés :
M. Guastalla, du 43e d’artillerie, affecté
au 13 e .
M. Alliot, du 29 e , affecté au 43 e .
MM. Turpin et Lavinay, du 2 e à pied (La
Havre), affectés au 3 e à pied.
MM. Lamy et Dauteuil, du 2 e à pied, affec
tés au 7 e à pied.
M. Chossat du 2 e à pied (Cherbourg), au 2e
à pied Le Havre. ;
M. Levy, du 2 e à pied, Le Havre, au 48e, ?
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Nouvelles Maritimes
Nos Transatlantiques ■
Les steamers transatlantiques La-Savoie et
Rochumbeau sont sortis hier après-midi pour
New-York. — _ .
Le premier emporte 883 passagers, 77 de
première classe,295 de seconde et 511 de troi
sième.
Le Rochumbeau avait à bord 1,638 passagers
dont 398 de cabine.
Parmi les passagers de La-Savoie se trouve
M. Jusserand, ambassadeur de France à
Washington, et M. Boatroux, de l’Académie
Française. -
M. Emile Boutroux va faire, aux Etats-
Unis, une série de conférences qui dévelop
peront notre influence.
Il fera ses premières conférences le 21 et
le 22 octobre à l’université de Princeton
(New-Jersey) pour l’inauguration du nou
veau « graduate college » institué sur le
principe de notre fondation Thiers et déve
loppera le sujet « science et philosophie ». Il
va retrouver là-bas son fils Pierre, qui a pris
un congé à la faculté de Poitiers, où il pro
fessait, pour créer à l’université de Princeton
un cours de mathématiques.
En quittant Princeton, le philosophe sé
journera quelque temps à New-York et fera
deux conférences à l’université Columbia,
que dirige le professeur Butler dont on n’a
pas oublié la visite en France l’année ders
nière. La première conférence traitera de
« la Fondation Thiers », et la seconde du
« Mouvement philosophique actuel ». Puis
M. Emile Boutroux ira peut-être à Harvard,
mais il n’est pas certain qu’il en ait le temps.
Il craint en effet que Paris ne le rappelle
trop tôt pour sa réception officielle à l’Aca
démie qui doit avoir lieu vers les premiers
jours de janvier, car M. Paul Bourget qui
doit le recevoir ne sera guère prêt avant
cette époque. .
M. Emile Boutroux part pour l Amérique
en compagnie de Mme Boutroux, qui ne re
doute ni les fatigues ni les hasards de te.8
voyages,
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