Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-10-03
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 03 octobre 1913 03 octobre 1913
Description : 1913/10/03 (A33,N11767). 1913/10/03 (A33,N11767).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526385923
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
55“ Année
N 41,767
(6 Pages)
S Cenumes
CDITION DU MATIN
5 Centimes
(€ Pages)
Administrateur • Délégué
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne ‘Administration
a M. O. RANDOLET
35, Rue Fontanelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Administration, Impressions et Annonces. TBL 10.47
Petit
Vendredi 5 Octobre 1913
======================= ....
AU HAVRE
A PARIS
Bureau du Journal, 112, boni* de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HAVRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
dssxss.ses
ernière Heure
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DEPECHES COMMERCIALES
Z
LONDRES, 2 Octobre, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
Domptant..
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
calme
£ 74 -/-
2/6
3 mois
£ 74 -/-
5/-
-/-
ETAIN
Comptant .
£ 487 13/-
5/-
3 mois ;
ferme
£ 483 10/-
20/-
FER
Comptant ..
calme
£ 54/5
-b
3 mois ;
£ 55/4 %
-b
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du ier octobre 4913.
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LES AFFAIRES D’ORIENT
La Bulgarie et la Turquie
Sofia. — On estime dans les cercles politi
ques que la paix ne sera pas troublée par la
Bulgarie et que les troupes concentrées sur
la frontière auront pour seul objectif l’occu
pation des nouvelles provinces de laThrace.
Les Serbes et les Albanais
Belgrade. — D’après les dernières nouvel-
res, le combat dure encore devant Prizrend.
L’armée serbe a reçu des renforts suffi
sants qui mettent Prizrend hors de danger.
Les Négociations Turco-Grecques
Londres. — Les dernières prétentions de
la Turquie sont regardées en Grèce comme
rendant la situation plus sérieuse.
La concentration des forces turques s’ef
fectue en masse sur le continent asiatique à
trois kilomètres de Ghios et les préparatifs
turcs obligent le gouvernement grec à pren
dre des mesures de sauvegarde pour empê
cher toute surprise.
LES AFFAIRES DU MAROC
Tanger. — Safi, Aer octobre. — Ce matin,
le sultan a fait son entrée solennelle en
ville.
Les troupes formaient la haie et ont rendu
les honneurs.
LE PROCHAIN VOYAGE
DE M. POINCARÉ EN ESPAGNE
Madrid. — Au cours du Conseil des minis-
1res tenu hier sous la présidence du roi, le
comte de Romanones a dit (
u’il avait l’es-
e M. Poincaré
poir que le prochain voyage
serait un succès, étant donné le caractère de
l’opinion.
Dans son prochain voyage, M. Poincaré
sera accompagné jusqu’à Hendaye par M.
Barthou, président du Conseil ; en Espagne,
par M. Pichon, ministre des affaires étran
gères, et M. William Martin, ministre pléni
potentiaire.
Au retour, de Marseille à Paris, le prési
dent sera accompagné par M. Pierre Baudin,
ministre de la marine, et M. Thierry, minis
tre des travaux publics.
LES CONSEILS GÉNÉRAUX
Saint-Etienne. — Le Conseil général a
adopte un vœu demandant au Sénat d’a
dopter dans le plus bref délai possible la re
présentation proportionnelle.
INTERVIEW DE M. COMBES
La Radical publiera aujourd’hui une lon
gue interview de M. Combes. L’ancien prési
dent du Conseil a protesté contre les affirma
tions qui tendr ient à faire croire que le
Parti Radical socialiste est actuellement in
décis sur la ligne de conduite qu’il doit tenir.
Le Parti ne s’est pas laissé désorienter par
le manque de précision de la politique gou-
vernementale. Au contraire, la
ne du
gouvernement, si belle en paroles et si ma
lencontreuse en circulaires, a fait que le
Parti radical socialiste s’est ressaisi de lui-
meme par instinct du danger et a gagné un
nombre de sièges relativement considérable
aux élections cantonales.
M. Combes a ensuite parlé des diverses
questions dont le Congrès de Pau aura à
s’occuper.
Le Congrès devra élaborer un programme
minimum qui devra être accepté par le
zandidat, sous peine d’être désavoué par le
parti. Les candidats devront en outre appar-
Jenir à une fédération radicale ou à un grou
pe affilié.
Enfin les candidats devront recevoir l’in
vestiture d’un Comité formé des plus hautes
notabilités du parti.
M. Combes se prononce pour la reconsti
tution du bloc et le maintien du Sénat.
A PROPOS DE LA NOUVELLE
LOI MILITAIRE
M. Henry Roy, député d’Orléans, vient
d’adresser au ministre de la guerre une let
tre demandant que toutes les fois que le fils
aîné d’une famille aura été envoyé dans un
corps de troupe éloigné, son frère cadet soit
de droit affecté à la garnison la plus rappro
chée du domicile de ses parents.
: Gun s c cerr ca b 11 ■ ■ m a Iffll
? VOL AU MUSÉE DE L’ARMÉE
, En faisant leur ronde hier matin, les gar
diens du Musée de l’Armée, situé aux Inva
lides, ont constaté qu’une vitrine contenant
des antiquités militaires avait été fracturée
pendant la nuit.
i Les cambrioleurs avaient emporté un sabre
et une ceinture anamite ornée de plaques
d’or, de pierreries et d’une perle fine, s
Une enquête est ouverte.
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
NEW-YORK, 2 OCTOBRE
Cotons : octobre, baisse 5 points ; dé
cembre, baisse 5 points ; janvier, baisse
5 points ; mars, baisse 5 points. — Soutenu,
Cafés : baisse 6 à 15 points.
NEW-YORK, 2 OCTOBRE
Cuivre Standard disp.
— décembre....".
Amalgamat. Cop...
Fer
C. H JOUR
77 1/8
16 —
G. PRSCSDEAT
16
46
75
16
25
37
1/8
CHICAGO, 2 OCTOBRE
Blé sur
Mais sur
Saindoux sur.
Décembre.
Mai
Décembre.
Mai
Octobre...
Janvier...
c. ou
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70
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4 4
3/4
4/4
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97
LANCEMENT DU
SUBMERSIBLE» CLORINDE »
La Rochelle. — Hier soir, a été lancé avec
plein succès à l’arsenal de Rochefort, le sub
mersible Glonnde, jaugeant 410 tonneaux.
TUÉ D’UN COUP DE FUSIL
Arras. — Le nommé Louis Lagache, âgé
de 19 ans, de Vieil-Hesdin, a tué d’un coup
de fusil l’amant de sa mère, un nommé
Emile Prévost, âgé de 35 ans, cultivateur à
Saint-Georges.
APRÈS L’EXPLOSION DE CERBÈRE
Cerbère. — La mer a rejeté à Port-Bou
une jambe humaine affreusement déchi
quetée.
On n’a pas encore retrouvé la quatorzième
victime, Mme Pagès.
Des pillards se sont introduits pendant la
dernière nnit dans la gare, afin de profiter
du désarroi causé par la catastrophe pour
cambrioler l’immeuble.
La gendarmerie recherche les malfai
teurs.
Cerbère. — Hier après-midi, à trois heu
res, ont eu lieu à Cerbère, les obsèques des
treize victimes de la catastrophe.
La cérémonie a été fort impressionnante.
Toutes les autorités civiles et militaires du
département y assistaient, ainsique les séna
teurs, les députés et les conseillers généraux.
Les treize cercueils ont été portés par des
soldats du 53e d’infanterie.
Toute la population était massée sur le
parcours du cortège et beaucoup de person
nes pleuraient.
Au cimetière, plusieurs discours ont été
prononcés, notamment par M. Emery, pré
fet, au nom du gouvernement, et par M.
Jules Pams, au nom du Conseil général.
LA TUERIE DE LANDREAU
Nantes. — Les obsèques des victimes du
crime du Landreau ont eu lieu hier après-
midi, à trois heures.
Les six cercueils ont été transportés, au
milieu d’une foule nombreuse, à l’église du
Landreau, trop petite pour contenir les nom-
breux habitants qui avaient voulu accompa
gner les victimes jusqu’à leur dernière de
meure.
Pendant ce temps avait lien à la Chapelle-
Heulin (Loire-Inferieure) les obsèques de la
domestique des époux Mabit, également vic
time du crime.
Le petit Pierre, âgé de 4 ans, qui seul a
échappé à l’effroyable tuerie, a été recueilli
par son oncle, M. Pierre Mabit, qui réside
dans les environs de Nantes.
TENTATIVES CRIMINELLES
Avignon. — Deux tentatives criminelles
ont été commises sur la voie ferrée d’Avi
gnon à Menamas.
Le mécanicien du train 8603 a découvert,
près de Grans, une pierre de quarante kilo
grammes qui avait été déposée sur les rails.
Fort heureusement, il put arrêter son train
à temps et éviter ainsi un grave accident.
Au cours d’une ronde, un poseur a trouvé
près de Gavaillon un disque rouge immobi
lisé par une pierre, dans la position de « voie
libre ».
-----------
LES CONFLITS OUVRIERS
EN ANGLETERRE
Londres. — Le Comité de la Confédération
patronale des filateurs du Lancashire a dé
cidé de prodonner le lock-out dans toutes les
usines de la région le 25 courant si à cette
date, la grève qui affecte l’usine Bechivee,
de Bolton, n’est pas terminée.
Celte grève qui dure depuis quelques
jours, a été déclarée à la suite du refus des
directeurs de la Bechive C° de congédier un
contremaître.
Si le lock-out est prononcé, il affectera
toutes les grandes cités manufacturières du
Lancashire.
Deux mille filatures environ fermeraient
leurs portes et plus de cent mille ouvriers
et ouvrières seraient réduits au chômage.
LE CANAL DE PANAMA
Panama. — On confirme que le canal de
Panama n’a été aucunement endommagé
par le récent tremblement de terre.
COLLISION DE TRAINS
Madrid. — Une dépêche officielle de Mi-
ranua annonce que le train-poste allant de
Miranda à Bilbao est entré en collision avec
un train de marchandises, près de Miranda.
Il y a quatre morts et vingt-trois blessés.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
h ha EISMAIRIL ITERMATIOKRLE
108, rue St-Lazare, 108
(Immaubla de l’HOTEL TERMINUS)
tout récemment l’affaire Marconi
Rédacteur en Chef, Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
huresser tout ce qui concerne la Rédaction
a M. HIPPOLYTE Fénoux
85, Ru© Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7.60
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Le Havre, la Seine-Inférieure, PEur, >
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La révolte gronde à Belfast et dans une
partie de l’Ulster. Des milliers d’hommes
sont armés et prêts à donner leur vie pour
s’opposer à la mise en vigueur du Home
Rule. Cette réforme accorderait pourtant
l’autonomie à l’Irlande. Mais, précisément
à cause de l’indépendance qu’aurait le Par
lement siégeant à Dublin, la capitale fidèle
aux traditions irlandaises, des habitants du
Nord craignent d’être à jamais séparés de
l’Angleterre, leur pays d’origine ou du
moins celui auquel les rattachent leurs affi
nités.
La résistance, aujourd’hui organisée mi
litairement, ne date pas d’hier ! Mais elle a
repris un caractère de gravité surtout de
puis mai 1912, époque à laquelle la Cham
bre des Communes votait pour la première
fois l’actuel bili de Home Rule. Après d’ar
dentes polémiques, il était repoussé par la
Chambre des Lords. Il revenait donc de
vant la Chambre des Communes au prin
temps dernier et fut de nouveau voté. Les
Lords conservèrent néanmoins la même at
titude et leur veto remit tout en discussion.
Maintenant si le Home Rule est voté' une
troisième fois par les Communes au cours
de la session de 1914 — et tout fait prévoir
qu’il le sera — le bill, en vertu duParlia-
ment Act, aura quand même force de loi.
C’est à ce moment-là que le conflit, si au
cune transaction n’est intervenue, éclatera
sans doute. L’Irlande, sauf une partie du
comté de l’Ulster, tient avant tout à son au
tonomie. Elle est séparée de l’Angleterre
par de profondes différences politiques et
sociales. Sa population supporte mal le joug
anglais. Conservatrice, catholique et agra
rienne, elle souffre d’être sous une tutelle
libérale, protestante et industrielle.
Au contraire, les descendants des con
quérants qui débarquèrent dans l’Ulster, au
XVII e siècle, à la suite de Guillaume d‘0-
range, sont restés fidèles à leur origine —
sans suivre toujours la politique avancée du
gouvernement, — et ont formé une colonie
nettement délimitée dans la Green Irish.
Tout s’y prêtait du reste. Ils ont remplacé,
dans une région distincte des autres par sa
nature, une population décimée par la
guerre et l’émigration. Aujourd’hui, la
division s’est encore accentuée. A l’Ouest
se trouvent les habitants de race celtique
qui ont conservé leur vieux langage et leurs
coutumes ancestrales. L’Est a été envahi par
les Ecossais en particulier et est devenu le
centre industriel de l’ile.
Les conquérants sont demeurés de purs
Anglais. Ils se sont toujours considérés
comme une aristocratie. G : est évidemment
à eux que Kipling pensait quand il parlait
des classes sérieuses et intelligentes d’Ir
lande. Ils s’élèvent avec véhémence contre
le nouveau régime qui les placeraient dans
une position défavorable.
Outre les motifs religieux qu’ils invo
quent pour soutenir leur cause, il y a lieu
de retenir les raisons économiques. La po
pulation de l’Ulster est incontestablement
la plus travailleuse, la plus productive de
l’Irlande. Elle représente le quart de la
population totale et paye la moitié des
une impression pénible qu’il serait prudent
de laisser effacer.
Mais cela veut-il dire que de leur côté
les conservateurs, dont les unionistes d’Ir
lande se servent pour les besoins de leur
cause, se trouvent particulièrement en bon
ne posture ? Certainement non ! Leur pro
gramme n’est pas plus séduisant que celui
de leurs adversaires. Le morceau de résis
tance de ce programme n’est-il pas toujours
le Tarif reform ? Mais prêcher la nécessité
d’une grande réforme douanière, alors que
le pays traverse une période de prospérité
économique sans précédent, cela pourrait
sembler une mauvaise plaisanterie.
En supposant que les conservateurs sor
tent victorieux de la lutte, ce qui est dou
teux, ils se trouveraient immédiatement
dans une situation fort peu enviable. Com
me le rappelait lord Loreburn dans une let
tre adressée au Times, on parle toujours
des troubles qui suivraient l’application du
Home Rule ; on ne parle guère de ceux qui
suivraient l’abandon du bill, et, cependant,
comme l’ont prouvé les précédentes expé
riences (notamment les émeutes de 1866
après le rejet du bill de M. Gladstone), il
est à croire que dans ce dernier cas les
troubles seraient plus graves que dans le
premier.
Pour calmer les farouches orangistes de
l’Ulster dont les menaces peuvent, au fond,
être sérieuses, on trouvera sans doute une
formule d’apaisement, mais la question ir
landaise ne sera point résolue par cette
transaction. Elle pourra réapparaître de
main, peut-être même sous un autre as
pect, avec toute sa gravité.
H. HOLLAËNDER.
ANGLETERRE
La Question d’Irlonde
Le correspondant du Daily Mail, à Belfast,
se dit en mesure de faire la déclaration sui
vante :
« Si l’Ulster est exclu des dispositions du
Home rule bill, l’opposition des Unionistes ir
landais à cette mesure cessera sous sa forme
actuelle d’hostilité violente. »
Cette déclaration recueillie sur les lèvres
d’un personnage qui fait autorité dans l’Uls
ter constitue une offre formelle des unionis
tes irlandais au gouvernement de M. As-
quith. Elle représente un moyen-terme en
tre l’acceptation totale et le rejet pur et sim-
ple du Home rule bill. Elle montre les unio
nistes se départant de l’attitude intransi
geante qu’ils avaient adoptée jusqu’à ce jour.
Le collaborateur du Daily Mail estime que
cette proposition pourrait former une base
raisonnable pour une Conférence entre par
tisans et adversaires du Home rule.
Les Unionistes, tout en persistant à croire
que les provinces méridionales et occidenta
les de ‘Irlande ne retireront aucun bénéfice
du home rule, ne leur contestent pas le droit
d’en faire l’expérience. Ce qu’ils ne peuvent
accepter, c’est que l’Ulster, qui ne veut pas
du home rule, soit compris dans l’expérience
imminente. L’Irlande, disent-ils, est une île,
mais deux nations. Et ces nations diffèrent
entre elles du tout au tout. Que l’Ulster soit
gouverné de Westminster et que le reste de
l’Irlande reconnaisse l’exécutif de Dublin. Ce
serait un moyen de tout arranger.
Le Daily Mail estime que M. Asquith de
vrait saisir la balle au bond et ne pas atten
dre pour intervenir que les deux partis en
présence aient brûlé tous leurs vaisseaux.
Il est fatal que la lutte, à mesure qu’elle se
prolonge, devienne plus âpre et un compro
mis plus difficile.
Sir Eiward Garson continue sa tournée
d’inspection dans l’Ulster. Il a parlé hier
dans deux localités.
la tranquillité qui permettra une sérieuse
exploitation industrielle de la Chine.
Hsiung Si Ling me répéta à plusieurs re-
prises que pour cela il comptait sur le con
cours de la France qui est le grand marché
financier du monde. Je tâchai vainement de
le faire parler sur les projets d’emprunts
d Etat de l’année dernière et il marqua ses
preferences pour une tentative d’emprunt
intérieur. Il paraît avoir conservé à cet
égard les mêmes illusions que LiangChe Yi,
précédent ministre des finances, bien que le
président de la République y tût hostile.
Ayant demandé à Hsiung Si Ling si je pou
vais rapporter ces déclarations, il me répon
dit affirmativement. Gela montre bien que
comme je vous l’ai déjà dit, la grosse diffi
culté de l’avenir sera la question finan
cière.
Malgré les besoins urgents, les mêmes obs
tacles s’opposeront à la conclusion d’un em
prunt avec un réel contre, que l’insuffi
sance des garanties précédentes rend indis
pensable.
On fera sans doute encore appel aux petits
emprunts ; mais cela ne pouvant mener
loin, on se demande ce qui arrivera, Youan
Chi K aï ne gouvernant que par l’argent. C’est
là peut-être une impression momentanée
qui pourra changer quand il se sentira da
vantage maître de la situation.
Liang Che Yi me dit que l’élection défini
tive à la présidence de la République aura
lieu avant le 10 octobre, anniversaire de la
révolution.
L’Assemblée nationale a commencé mardi
la discussion des articles de la Constitution
relatifs à cette élection.
Youan Chi Kaï sera élu probablement sans
concurrent.
taxes.
L’antagonisme ne repose
donc pas uni-
quement sur les questions de sentiment.
Aussi les unionistes de l’Ulster, qui sont
indubitablement loyaux à la couronne bri
tannique, disent-ils : « Pouvons-nous lais
ser gaspiller par des politiciens nos fortu
nes si durement acquises ; consentir, sans
protester, à l’anéantissement fatal de notre
ancienne prospérité ? » Ils ajoutent : « On
comprenait la demande du Home Rule au
temps où la domination anglaise ne sem
blait avoir d’autre but que de ruiner le
pays en spoliant l’agriculture ; mais ces
temps sont finis et les lois agraires édic
tées — spécialement la loi de 1903 — ont
amené une véritable révolution économi
que. L’Irlande est en pleine prospérité et
c’est cette prospérité que le gouvernement
vient compromettre. C’était au moins inu
tile et, si en réalité il a « rouvert ces vieil
les blessures, c’est, — affirment-ils, en re
prenant l’argument du chef de l’opposition
gouvernementale — dans un intérêt pure
ment égoïste et comme un expédient desti
né à se maintenir au pouvoir ».
Mais que feront en fin de compte les
unionistes d’Irlande ? « Jamais le Home-
Rule ne fonctionnera chez nous », assurent-
ils. Et on les voit organiser dès maintenant
un gouvernement de défense ayant son
trésor de guerre et sesgénéraux.En réalité, il
est probable que,dans tous ces préparatifs, il
y a une bonne part de bluff. Le gouvernement
d’ailleurs ne perd point sa sérénité, même
lorsque lord Londonderry, un des chefs
de la résistance, lui demanda s’il oserait
donner aux troupes l’ordre de tirer, il dé
clara simplement qu’il fera tout ce que lu
commandera son devoir pour maintenir
l’ordre.
Cette attitude fera peut-être fléchir les
agitateurs de l’Ulster.Il semble bien en effet
que, pour le moment du moins, aucun des
deux partis n’ait intérêt à pousser les cho
ses à l’extrême.
Le libéraux anglais au pouvoir, dont le
programme est pour le moment un peu neu
tre, n’ignorent pas que leur popularité est
plutôt en baisse. Depuis deux ans, les élec
tions partielles Tout clairement prouvé et
Le secret du vote
C’est à l’occasion de l’élection du succes
seur de M. Contant, qui était député d’Ivry,
qu’on appliquera pour la première fois la
loi du 29 juillet 1913 sur le secret et la liberté
du vote.
Des expériences ont été faites hier après-
midi, à la mairie d’Ivry, sur un dispositif
d’« isoloir » propre à assurer l’exécution de
la loi. De nombreux maires de banlieue et
notamment ceux de la 3e circonscription de
Sceaux, où aura lieu le prochain scrutin, as
sistaient à ces expériences.
LES AFFAIRES D’ORIENT
Le Tunnel sous la Manche
M. H. S. A. Foy, trésorier de l’Entente cor
diale, membre de la corporation de la cité
de Londres, a fait, au United Wards’ Club,
dont il fut le président, une conférence « sur
le projet d’un tunnel sous la Manche entre
l’Angleterre et la France, et sur ses avanta
ges commerciaux et sociaux ».
On sait que le projet comporte deux tun
nels indépendants, placés à une distance
scientifiquement déterminée et creusés dans
la craie grise qui forme le lit de la Manche,
ayant chacun onze pieds de diamètre et com
muniquant transversalement à intervalles
réguliers. La longueur, y compris les appro
ches, serait de trente milles. Le trafic se
ferait par des trains électriques rapides et la
distance de Londres à Paris serait parcourue
approximativement en cinq heures un quart.
Le conférencier a rappelé que, de l’avis du
comte de Moltke, « l’envahissement de l’An
gleterre par un tunnel sous la Manche serait
la dernière chose qu’essaierait un général
jouissant de ses facultés intellectuelles. »
Le coût de cette œuvre si utile resterait
sans doute au-dessous de seize millions de
livres sterling, et elle pourrait être exécutée
en six ou sept ans.
------- ——---------- . ----------- -
INFORMATIONS
Le Voyage de M. Poincaré
en Espagne
À l’occasion du voyage du président de la
République en Espagne, M. Pierre Baudin,
ministre de la marine, vient de désigner les
bâtiments qui devront se rendre dans les
eaux de Carthagène : le-Voltaire, battant pa
villon de l’amiral en chef commandant l’ar
mée navale ; le Mirabeau, battant pavillon
du contre-amiral Licaze ; le Danton et le
Diderot ; les torpilleurs Enseigne-Henry et
Aspirant-Her ber.
On mande de Brest que les torpilleurs
d’escadre Obusier, Oriflamme et Carquois ont
appareillé pour Bayonne, où ils se rendent
pour saluer le président de la République
lors de son voyage en Espagne.
Les Intentions de la Bulgarie
Sofia, 2 octobre.
Le gouvernement bulgare se renferme,
depuis quelques jours, dans une extrême ré
serve.
Pourtant, dans différents milieux qui tou-
chent de près au ministère, on signale que
la Bulgarie reste toujours fidèle au point de
vue qu’elle a exprime en demandant, d’ac
cord avec certaines puissances d’ailleurs, la
révision des clauses territoriales an traité de
Bucarest.
Le gouvernement bulgare entend suivre
les événements et n’être pas plus lié par le
traité de Bucarest que ne l’ont été les autres
États balkaniques par le traité de Londres.
Préparatifs Militaires Bulgares
Sofia, 2 octobre.
Les concentrations de troupes se poursui
vent depuis quelques jours avec une mé
thode impressionnante.
Les 3 e , 4e et 8 e divisions sont groupées
avec leurs effectifs pleins du temps de paix
au Sud de Hoskovo. La 10e est dans la région
de Novrokop.
Les passeports pour l’étranger sont refu
sés. Les trains n’acceptent plus de marchan
dises.
Les interprétations les plus diverses circu
lent au sujet de ces mesures. Il semble qu'il
doit s’agir d’une pression diplomatique car
les meilleurs juges n’estiment pas que la
Bulgarie soit en état de recommencer une
guerre.
D’autre part on déclare dans les milieux
officiels que la Bulgarie a mobilisé la division
de la Dubaitza pour procéder à l’occupation
des territoires acquis en vertu de son récent
traité avec la Turquie, et pas pour autre
chose.
Turquie et Bulgarie
Sofia, 2 octobre.
Le gouvernement bulgare a reçu un télé
gramme du grand-vizir qui exprime ses féli
citations au sujet de l’établissement de re
lations amicales durables entre la Turquie et
la Bulgarie par la signature du traité de paix
et au sujet du rétablissement des relations
diplomatiques entre les deux États.
Les Albanais rentrent à Vallona
Salonique, 2 octobre.
Les Albanais musulmans établis en Macé
doine prennent depuis quelques jours leurs
dispositions pour se rendre en Albanie.
La plupart d’entre eux s’embarquent à
Salonique pour le Pirée, d’où ils gagnent
Vallona.
On évalue à une centaine le nombre des
Albanais qui s’embarquent journellement
pour rejoindre leur pays natal, et l’on
s’étonne de voir certains d’entre eux dispo
ser des sommes nécessaires pour payer les
frais relativement élevés d’un pareil voyage.
Turquie et Grèce
— Berlin, 2 octobre.
Selon des informations parvenues à Ber-
lia, il est inexact que la Porte ait chargé ses
ambassadeurs de faire savoir aux gouverne
ments des grandes puissances que la condi-
dition sine quâ non de la signature de la paix
avec la Grèce était un arrangement sur la
question des îles. On continue ici à croire
à la possibilité d’un arrangement direct avec
la Grèce. L
Disparition du docteur Diesel
Le docteur Diesel, l’inventeur du moteur
qui porte son nom, a disparu durant une
traversée de la mer du Nord, d’Anvers à
Harwich.
M. Diesel avait pris le bateau en compa
gnie de M. Georges Carels, de la maison Ca
rets frères, de Gand, qui exploite en Belgi
que le brevet Diesel, et de l’ingénieur en
chef de la maison Carels.
Le matin, lorsqu’on pénétra dans la cabi
ne de M. Diesel, celui-ci n’y était plus. Les
draps de sa couchette n’avaient pas été dé
rangés. Des recherches faites dans tout le
navire n’ont donné aucun résultat et on
croit que le docteur Diesel est tombé par
dessus bord. Il n’y a aucune raison de sup
poser qu’il se soit suicidé.
Le docteur Diesel était âgé de cinquante-
cinq ans. Il était venu à Londres pour assis
ter à une assemblée générale de la compa
gnie anglaise qui exploite ses brevets et pour
visiter l’usine d’Ipswich.
Le nouveau Directeur
du Protocole
M. William Martin, ministre plénipoten
tiaire, sous-directeur des chancelleries, est
nommé directeur du protocole, en rempla
cement de M. Armand Mollard, nommé lui-
même ministre résident de France au Luxem
bourg.
M. William Martin, qui est âgé de qua
rante-huit ans, compte vingt-quatre ans de
service dans le corps diplomatique. Il a passé
successivement par la direction politique, à
Lima, à Constantinople, à Belgrade, à Saint-
Pétersbourg et à Madrid, où il a été chargé
d’affaires pendant plusieurs mois.
Il a également dirigé le bureau du chffre
et enfin il a rempli auprès de M. Poincaré,
pendant son passage au quai d’Orsay, les
fonctions de chef de son cabinet.
M. William Martin sera attaché à la per
sonne de M. Pichon pendant le voyage prési
dentiel en Espagne.
ALLEMAGNE
L’Aéroplane complice de F Adultère
Une scène bizarre s’est déroulée sur l’aé
rodrome de Johannistal. Un jeune homme,
très élégant, accompagné d’une dame, con
templait le vol des aviateurs participant à la
semaine d’aviation, lorsque surgit un vieux
monsieur qui requit un gendarme pour
mettre l’élégant inconnu en demeure de dé
cliner ses noms et qualités. Le jeune homme
s’enfuit à toutes jambes, poursuivi par le
vieux monsieur et le gendarme et il se ré
fugia auprès d’un pilote sur le point de pren
dre le départ. A mots pressés, il lui expliqua
son cas. Il était l’ami d’une dame en puis
sance d’époux et c’était le mari outragé qui
accourait avec le représentant de l’autorité.
Finalement, il le supplia de le sauver en
l’emmenant comme passager. L’aviateur ac
cepta. Lejeune homme enjamba le fuselage
et en quelques secondes, l’aeroplane gagnait
la nue,dérobant le coupable au ressentiment
de l’époux malheureux. Dix kilomètres plus
loin, le pilote débarqua son compagnon de
fortune, qui n’eut pas de paroles assez émues
pour lui exprimer sa reconnaissance.
Les Notes des Agents des P. T. T.
M. Massé, ministre du commerce, des pos
tes et des télégraphes, vient d’adresser la
circulaire suivante aux directeurs et chefs de
service des P. T. T.:
Aux termes des circulaires des 30 novembre
4900, 9 juin 1906 et 3 octobre 1914, les agents et
ouvriers peuvent, sur leur demande, obtenir com
munication de leurs notes.
Or, l’an dernier, certains agents qui cependant
en avaient fait la demande en temps utile, n’ont
pu prendre connaissance des feuilles signalétiques
les concernant que postérieurement aux dates des
réunions des commissaires de classement du pre
mier degré.
Je tiens essentiellement à ce que ces faits ne se
renouvellent pas cette année et je vous prie de
prendre toutes dispositions utiles pour que les
agents qui en exprimeront le désir, qu’ils soient
ou non susceptibles de figurer aux tableaux d’a
vancement de classe ou de grade, puissent avoir
communication de leurs notes avant la réunion de
la Commission du premier degré de votre direc
tion.
L’Incident de l’Aviateur allemand
Steffen
Les journaux berlinois expriment leur
satisfaction que l’incident Steffen soit réglé.
Le pénible pour nous, dans l’affaire, dit la Tœ-
gliche Rundschau, c’est que le gouvernement fran
çais renvoie l’officier allemand se faire punir chez
lui et renonce à son droit de le poursuivre direc
tement comme il aurait pu le faire.
La Gazette berlinoise de midi
« la courtoisie française ».
Le lieutenant Su flen lui a
très reconnaissant de l’accueil
fait :
fait ressortir
déclaré être
qu’on lui a
excessivement
Mes camarades français ont été --
aimables. La courtoisie, les attentions du général
Duplessis, qui m’a traité comme si j’avais été un
officier français, furent également au delà de toute
expression.
Les Zeppelin
La Gazette Berlinoise de Midi dit qu’un Zep-
peiin militaire a eu, hier matin, les plus
grandes difficultés pour atterrir à PoUdam,
malgré l’aide de plus de 100 soldats. Le pa
ion s'est à un moment élevé de 70 a 1.
mètres de hauteur. Ce n’est qu apres trois
heures et demie d'efforts et plusieurs tenta
tives que l'atterrisage a pu se tare- „ ,
Plusieurs soldats ont été blessés ou contu
sionnés.
CHINE
La prochaine élection présidentielle
L’envoyé spécial du Temps en Chine télé
graphie de Pékin à la date d hier :
J’ai eu déjà plusieurs conversations avec
les membres du gouvernement.
Hsiung Si Ling, le nouveau président du
Conseil et ministre des finances, me dit que
le cabinet fera une politique d’économies par
toutes suppressions possibles des dépenses,
surtout par le licenciement des troupes le
vées pendant la première révolution. Le li-
cenciement est indispensable pour assurer
La Rentrée des Cours
et Tribunaux
La rentrée s’est effectuée, hier après-midr,
au Palais de Justice de Paris avec le cérémo
nial habituel. . . .
A la première chambre du Tribunal civil,
les magistrats du Tribunal de première ins
tance de la Seine ont tenu, à huis-clos, une
audience sous la présidence de M. le prési
dent Monier.
A la première chambre de la Cour d appel,
les conseillers ont tenu une audience solen
nelle et publique, sous la présidence de M.
Forichon. }. .
M. le procureur général Fabre a prononce
l’éloge funèbre de M. le président Sauvajol
et de M. le président honoraire Larose, an-
ancien sous-secrétaire d’Etat à l’intérieur,
décédés au cours de l'année judiciaire 1912
1913 ; puis M. l’avocat général de Casabianca
a donné lecture d’une « mercuriale ».
Enfin, le Conseil de l’ordre des avocats à
la Cour d’appel pour l’année judiciaire 1943-
1914, M. le bâtonnier Henri Robert en tête,
a renouvelé le serment d’usage.
La Cour de cassation — comme le Conseil
d’Etat — ne rentrera aue le 15 octobre.
N 41,767
(6 Pages)
S Cenumes
CDITION DU MATIN
5 Centimes
(€ Pages)
Administrateur • Délégué
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne ‘Administration
a M. O. RANDOLET
35, Rue Fontanelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Administration, Impressions et Annonces. TBL 10.47
Petit
Vendredi 5 Octobre 1913
======================= ....
AU HAVRE
A PARIS
Bureau du Journal, 112, boni* de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HAVRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
dssxss.ses
ernière Heure
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DEPECHES COMMERCIALES
Z
LONDRES, 2 Octobre, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
Domptant..
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
calme
£ 74 -/-
2/6
3 mois
£ 74 -/-
5/-
-/-
ETAIN
Comptant .
£ 487 13/-
5/-
3 mois ;
ferme
£ 483 10/-
20/-
FER
Comptant ..
calme
£ 54/5
-b
3 mois ;
£ 55/4 %
-b
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du ier octobre 4913.
========================
LES AFFAIRES D’ORIENT
La Bulgarie et la Turquie
Sofia. — On estime dans les cercles politi
ques que la paix ne sera pas troublée par la
Bulgarie et que les troupes concentrées sur
la frontière auront pour seul objectif l’occu
pation des nouvelles provinces de laThrace.
Les Serbes et les Albanais
Belgrade. — D’après les dernières nouvel-
res, le combat dure encore devant Prizrend.
L’armée serbe a reçu des renforts suffi
sants qui mettent Prizrend hors de danger.
Les Négociations Turco-Grecques
Londres. — Les dernières prétentions de
la Turquie sont regardées en Grèce comme
rendant la situation plus sérieuse.
La concentration des forces turques s’ef
fectue en masse sur le continent asiatique à
trois kilomètres de Ghios et les préparatifs
turcs obligent le gouvernement grec à pren
dre des mesures de sauvegarde pour empê
cher toute surprise.
LES AFFAIRES DU MAROC
Tanger. — Safi, Aer octobre. — Ce matin,
le sultan a fait son entrée solennelle en
ville.
Les troupes formaient la haie et ont rendu
les honneurs.
LE PROCHAIN VOYAGE
DE M. POINCARÉ EN ESPAGNE
Madrid. — Au cours du Conseil des minis-
1res tenu hier sous la présidence du roi, le
comte de Romanones a dit (
u’il avait l’es-
e M. Poincaré
poir que le prochain voyage
serait un succès, étant donné le caractère de
l’opinion.
Dans son prochain voyage, M. Poincaré
sera accompagné jusqu’à Hendaye par M.
Barthou, président du Conseil ; en Espagne,
par M. Pichon, ministre des affaires étran
gères, et M. William Martin, ministre pléni
potentiaire.
Au retour, de Marseille à Paris, le prési
dent sera accompagné par M. Pierre Baudin,
ministre de la marine, et M. Thierry, minis
tre des travaux publics.
LES CONSEILS GÉNÉRAUX
Saint-Etienne. — Le Conseil général a
adopte un vœu demandant au Sénat d’a
dopter dans le plus bref délai possible la re
présentation proportionnelle.
INTERVIEW DE M. COMBES
La Radical publiera aujourd’hui une lon
gue interview de M. Combes. L’ancien prési
dent du Conseil a protesté contre les affirma
tions qui tendr ient à faire croire que le
Parti Radical socialiste est actuellement in
décis sur la ligne de conduite qu’il doit tenir.
Le Parti ne s’est pas laissé désorienter par
le manque de précision de la politique gou-
vernementale. Au contraire, la
ne du
gouvernement, si belle en paroles et si ma
lencontreuse en circulaires, a fait que le
Parti radical socialiste s’est ressaisi de lui-
meme par instinct du danger et a gagné un
nombre de sièges relativement considérable
aux élections cantonales.
M. Combes a ensuite parlé des diverses
questions dont le Congrès de Pau aura à
s’occuper.
Le Congrès devra élaborer un programme
minimum qui devra être accepté par le
zandidat, sous peine d’être désavoué par le
parti. Les candidats devront en outre appar-
Jenir à une fédération radicale ou à un grou
pe affilié.
Enfin les candidats devront recevoir l’in
vestiture d’un Comité formé des plus hautes
notabilités du parti.
M. Combes se prononce pour la reconsti
tution du bloc et le maintien du Sénat.
A PROPOS DE LA NOUVELLE
LOI MILITAIRE
M. Henry Roy, député d’Orléans, vient
d’adresser au ministre de la guerre une let
tre demandant que toutes les fois que le fils
aîné d’une famille aura été envoyé dans un
corps de troupe éloigné, son frère cadet soit
de droit affecté à la garnison la plus rappro
chée du domicile de ses parents.
: Gun s c cerr ca b 11 ■ ■ m a Iffll
? VOL AU MUSÉE DE L’ARMÉE
, En faisant leur ronde hier matin, les gar
diens du Musée de l’Armée, situé aux Inva
lides, ont constaté qu’une vitrine contenant
des antiquités militaires avait été fracturée
pendant la nuit.
i Les cambrioleurs avaient emporté un sabre
et une ceinture anamite ornée de plaques
d’or, de pierreries et d’une perle fine, s
Une enquête est ouverte.
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
NEW-YORK, 2 OCTOBRE
Cotons : octobre, baisse 5 points ; dé
cembre, baisse 5 points ; janvier, baisse
5 points ; mars, baisse 5 points. — Soutenu,
Cafés : baisse 6 à 15 points.
NEW-YORK, 2 OCTOBRE
Cuivre Standard disp.
— décembre....".
Amalgamat. Cop...
Fer
C. H JOUR
77 1/8
16 —
G. PRSCSDEAT
16
46
75
16
25
37
1/8
CHICAGO, 2 OCTOBRE
Blé sur
Mais sur
Saindoux sur.
Décembre.
Mai
Décembre.
Mai
Octobre...
Janvier...
c. ou
87
92
70
71
40
40
JOUR
5 8
1:2
1 8
4/2
05
97
c. PRECED
87
92
69
40
40
4/4
4 4
3/4
4/4
95
97
LANCEMENT DU
SUBMERSIBLE» CLORINDE »
La Rochelle. — Hier soir, a été lancé avec
plein succès à l’arsenal de Rochefort, le sub
mersible Glonnde, jaugeant 410 tonneaux.
TUÉ D’UN COUP DE FUSIL
Arras. — Le nommé Louis Lagache, âgé
de 19 ans, de Vieil-Hesdin, a tué d’un coup
de fusil l’amant de sa mère, un nommé
Emile Prévost, âgé de 35 ans, cultivateur à
Saint-Georges.
APRÈS L’EXPLOSION DE CERBÈRE
Cerbère. — La mer a rejeté à Port-Bou
une jambe humaine affreusement déchi
quetée.
On n’a pas encore retrouvé la quatorzième
victime, Mme Pagès.
Des pillards se sont introduits pendant la
dernière nnit dans la gare, afin de profiter
du désarroi causé par la catastrophe pour
cambrioler l’immeuble.
La gendarmerie recherche les malfai
teurs.
Cerbère. — Hier après-midi, à trois heu
res, ont eu lieu à Cerbère, les obsèques des
treize victimes de la catastrophe.
La cérémonie a été fort impressionnante.
Toutes les autorités civiles et militaires du
département y assistaient, ainsique les séna
teurs, les députés et les conseillers généraux.
Les treize cercueils ont été portés par des
soldats du 53e d’infanterie.
Toute la population était massée sur le
parcours du cortège et beaucoup de person
nes pleuraient.
Au cimetière, plusieurs discours ont été
prononcés, notamment par M. Emery, pré
fet, au nom du gouvernement, et par M.
Jules Pams, au nom du Conseil général.
LA TUERIE DE LANDREAU
Nantes. — Les obsèques des victimes du
crime du Landreau ont eu lieu hier après-
midi, à trois heures.
Les six cercueils ont été transportés, au
milieu d’une foule nombreuse, à l’église du
Landreau, trop petite pour contenir les nom-
breux habitants qui avaient voulu accompa
gner les victimes jusqu’à leur dernière de
meure.
Pendant ce temps avait lien à la Chapelle-
Heulin (Loire-Inferieure) les obsèques de la
domestique des époux Mabit, également vic
time du crime.
Le petit Pierre, âgé de 4 ans, qui seul a
échappé à l’effroyable tuerie, a été recueilli
par son oncle, M. Pierre Mabit, qui réside
dans les environs de Nantes.
TENTATIVES CRIMINELLES
Avignon. — Deux tentatives criminelles
ont été commises sur la voie ferrée d’Avi
gnon à Menamas.
Le mécanicien du train 8603 a découvert,
près de Grans, une pierre de quarante kilo
grammes qui avait été déposée sur les rails.
Fort heureusement, il put arrêter son train
à temps et éviter ainsi un grave accident.
Au cours d’une ronde, un poseur a trouvé
près de Gavaillon un disque rouge immobi
lisé par une pierre, dans la position de « voie
libre ».
-----------
LES CONFLITS OUVRIERS
EN ANGLETERRE
Londres. — Le Comité de la Confédération
patronale des filateurs du Lancashire a dé
cidé de prodonner le lock-out dans toutes les
usines de la région le 25 courant si à cette
date, la grève qui affecte l’usine Bechivee,
de Bolton, n’est pas terminée.
Celte grève qui dure depuis quelques
jours, a été déclarée à la suite du refus des
directeurs de la Bechive C° de congédier un
contremaître.
Si le lock-out est prononcé, il affectera
toutes les grandes cités manufacturières du
Lancashire.
Deux mille filatures environ fermeraient
leurs portes et plus de cent mille ouvriers
et ouvrières seraient réduits au chômage.
LE CANAL DE PANAMA
Panama. — On confirme que le canal de
Panama n’a été aucunement endommagé
par le récent tremblement de terre.
COLLISION DE TRAINS
Madrid. — Une dépêche officielle de Mi-
ranua annonce que le train-poste allant de
Miranda à Bilbao est entré en collision avec
un train de marchandises, près de Miranda.
Il y a quatre morts et vingt-trois blessés.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
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tout récemment l’affaire Marconi
Rédacteur en Chef, Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
huresser tout ce qui concerne la Rédaction
a M. HIPPOLYTE Fénoux
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TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7.60
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La révolte gronde à Belfast et dans une
partie de l’Ulster. Des milliers d’hommes
sont armés et prêts à donner leur vie pour
s’opposer à la mise en vigueur du Home
Rule. Cette réforme accorderait pourtant
l’autonomie à l’Irlande. Mais, précisément
à cause de l’indépendance qu’aurait le Par
lement siégeant à Dublin, la capitale fidèle
aux traditions irlandaises, des habitants du
Nord craignent d’être à jamais séparés de
l’Angleterre, leur pays d’origine ou du
moins celui auquel les rattachent leurs affi
nités.
La résistance, aujourd’hui organisée mi
litairement, ne date pas d’hier ! Mais elle a
repris un caractère de gravité surtout de
puis mai 1912, époque à laquelle la Cham
bre des Communes votait pour la première
fois l’actuel bili de Home Rule. Après d’ar
dentes polémiques, il était repoussé par la
Chambre des Lords. Il revenait donc de
vant la Chambre des Communes au prin
temps dernier et fut de nouveau voté. Les
Lords conservèrent néanmoins la même at
titude et leur veto remit tout en discussion.
Maintenant si le Home Rule est voté' une
troisième fois par les Communes au cours
de la session de 1914 — et tout fait prévoir
qu’il le sera — le bill, en vertu duParlia-
ment Act, aura quand même force de loi.
C’est à ce moment-là que le conflit, si au
cune transaction n’est intervenue, éclatera
sans doute. L’Irlande, sauf une partie du
comté de l’Ulster, tient avant tout à son au
tonomie. Elle est séparée de l’Angleterre
par de profondes différences politiques et
sociales. Sa population supporte mal le joug
anglais. Conservatrice, catholique et agra
rienne, elle souffre d’être sous une tutelle
libérale, protestante et industrielle.
Au contraire, les descendants des con
quérants qui débarquèrent dans l’Ulster, au
XVII e siècle, à la suite de Guillaume d‘0-
range, sont restés fidèles à leur origine —
sans suivre toujours la politique avancée du
gouvernement, — et ont formé une colonie
nettement délimitée dans la Green Irish.
Tout s’y prêtait du reste. Ils ont remplacé,
dans une région distincte des autres par sa
nature, une population décimée par la
guerre et l’émigration. Aujourd’hui, la
division s’est encore accentuée. A l’Ouest
se trouvent les habitants de race celtique
qui ont conservé leur vieux langage et leurs
coutumes ancestrales. L’Est a été envahi par
les Ecossais en particulier et est devenu le
centre industriel de l’ile.
Les conquérants sont demeurés de purs
Anglais. Ils se sont toujours considérés
comme une aristocratie. G : est évidemment
à eux que Kipling pensait quand il parlait
des classes sérieuses et intelligentes d’Ir
lande. Ils s’élèvent avec véhémence contre
le nouveau régime qui les placeraient dans
une position défavorable.
Outre les motifs religieux qu’ils invo
quent pour soutenir leur cause, il y a lieu
de retenir les raisons économiques. La po
pulation de l’Ulster est incontestablement
la plus travailleuse, la plus productive de
l’Irlande. Elle représente le quart de la
population totale et paye la moitié des
une impression pénible qu’il serait prudent
de laisser effacer.
Mais cela veut-il dire que de leur côté
les conservateurs, dont les unionistes d’Ir
lande se servent pour les besoins de leur
cause, se trouvent particulièrement en bon
ne posture ? Certainement non ! Leur pro
gramme n’est pas plus séduisant que celui
de leurs adversaires. Le morceau de résis
tance de ce programme n’est-il pas toujours
le Tarif reform ? Mais prêcher la nécessité
d’une grande réforme douanière, alors que
le pays traverse une période de prospérité
économique sans précédent, cela pourrait
sembler une mauvaise plaisanterie.
En supposant que les conservateurs sor
tent victorieux de la lutte, ce qui est dou
teux, ils se trouveraient immédiatement
dans une situation fort peu enviable. Com
me le rappelait lord Loreburn dans une let
tre adressée au Times, on parle toujours
des troubles qui suivraient l’application du
Home Rule ; on ne parle guère de ceux qui
suivraient l’abandon du bill, et, cependant,
comme l’ont prouvé les précédentes expé
riences (notamment les émeutes de 1866
après le rejet du bill de M. Gladstone), il
est à croire que dans ce dernier cas les
troubles seraient plus graves que dans le
premier.
Pour calmer les farouches orangistes de
l’Ulster dont les menaces peuvent, au fond,
être sérieuses, on trouvera sans doute une
formule d’apaisement, mais la question ir
landaise ne sera point résolue par cette
transaction. Elle pourra réapparaître de
main, peut-être même sous un autre as
pect, avec toute sa gravité.
H. HOLLAËNDER.
ANGLETERRE
La Question d’Irlonde
Le correspondant du Daily Mail, à Belfast,
se dit en mesure de faire la déclaration sui
vante :
« Si l’Ulster est exclu des dispositions du
Home rule bill, l’opposition des Unionistes ir
landais à cette mesure cessera sous sa forme
actuelle d’hostilité violente. »
Cette déclaration recueillie sur les lèvres
d’un personnage qui fait autorité dans l’Uls
ter constitue une offre formelle des unionis
tes irlandais au gouvernement de M. As-
quith. Elle représente un moyen-terme en
tre l’acceptation totale et le rejet pur et sim-
ple du Home rule bill. Elle montre les unio
nistes se départant de l’attitude intransi
geante qu’ils avaient adoptée jusqu’à ce jour.
Le collaborateur du Daily Mail estime que
cette proposition pourrait former une base
raisonnable pour une Conférence entre par
tisans et adversaires du Home rule.
Les Unionistes, tout en persistant à croire
que les provinces méridionales et occidenta
les de ‘Irlande ne retireront aucun bénéfice
du home rule, ne leur contestent pas le droit
d’en faire l’expérience. Ce qu’ils ne peuvent
accepter, c’est que l’Ulster, qui ne veut pas
du home rule, soit compris dans l’expérience
imminente. L’Irlande, disent-ils, est une île,
mais deux nations. Et ces nations diffèrent
entre elles du tout au tout. Que l’Ulster soit
gouverné de Westminster et que le reste de
l’Irlande reconnaisse l’exécutif de Dublin. Ce
serait un moyen de tout arranger.
Le Daily Mail estime que M. Asquith de
vrait saisir la balle au bond et ne pas atten
dre pour intervenir que les deux partis en
présence aient brûlé tous leurs vaisseaux.
Il est fatal que la lutte, à mesure qu’elle se
prolonge, devienne plus âpre et un compro
mis plus difficile.
Sir Eiward Garson continue sa tournée
d’inspection dans l’Ulster. Il a parlé hier
dans deux localités.
la tranquillité qui permettra une sérieuse
exploitation industrielle de la Chine.
Hsiung Si Ling me répéta à plusieurs re-
prises que pour cela il comptait sur le con
cours de la France qui est le grand marché
financier du monde. Je tâchai vainement de
le faire parler sur les projets d’emprunts
d Etat de l’année dernière et il marqua ses
preferences pour une tentative d’emprunt
intérieur. Il paraît avoir conservé à cet
égard les mêmes illusions que LiangChe Yi,
précédent ministre des finances, bien que le
président de la République y tût hostile.
Ayant demandé à Hsiung Si Ling si je pou
vais rapporter ces déclarations, il me répon
dit affirmativement. Gela montre bien que
comme je vous l’ai déjà dit, la grosse diffi
culté de l’avenir sera la question finan
cière.
Malgré les besoins urgents, les mêmes obs
tacles s’opposeront à la conclusion d’un em
prunt avec un réel contre, que l’insuffi
sance des garanties précédentes rend indis
pensable.
On fera sans doute encore appel aux petits
emprunts ; mais cela ne pouvant mener
loin, on se demande ce qui arrivera, Youan
Chi K aï ne gouvernant que par l’argent. C’est
là peut-être une impression momentanée
qui pourra changer quand il se sentira da
vantage maître de la situation.
Liang Che Yi me dit que l’élection défini
tive à la présidence de la République aura
lieu avant le 10 octobre, anniversaire de la
révolution.
L’Assemblée nationale a commencé mardi
la discussion des articles de la Constitution
relatifs à cette élection.
Youan Chi Kaï sera élu probablement sans
concurrent.
taxes.
L’antagonisme ne repose
donc pas uni-
quement sur les questions de sentiment.
Aussi les unionistes de l’Ulster, qui sont
indubitablement loyaux à la couronne bri
tannique, disent-ils : « Pouvons-nous lais
ser gaspiller par des politiciens nos fortu
nes si durement acquises ; consentir, sans
protester, à l’anéantissement fatal de notre
ancienne prospérité ? » Ils ajoutent : « On
comprenait la demande du Home Rule au
temps où la domination anglaise ne sem
blait avoir d’autre but que de ruiner le
pays en spoliant l’agriculture ; mais ces
temps sont finis et les lois agraires édic
tées — spécialement la loi de 1903 — ont
amené une véritable révolution économi
que. L’Irlande est en pleine prospérité et
c’est cette prospérité que le gouvernement
vient compromettre. C’était au moins inu
tile et, si en réalité il a « rouvert ces vieil
les blessures, c’est, — affirment-ils, en re
prenant l’argument du chef de l’opposition
gouvernementale — dans un intérêt pure
ment égoïste et comme un expédient desti
né à se maintenir au pouvoir ».
Mais que feront en fin de compte les
unionistes d’Irlande ? « Jamais le Home-
Rule ne fonctionnera chez nous », assurent-
ils. Et on les voit organiser dès maintenant
un gouvernement de défense ayant son
trésor de guerre et sesgénéraux.En réalité, il
est probable que,dans tous ces préparatifs, il
y a une bonne part de bluff. Le gouvernement
d’ailleurs ne perd point sa sérénité, même
lorsque lord Londonderry, un des chefs
de la résistance, lui demanda s’il oserait
donner aux troupes l’ordre de tirer, il dé
clara simplement qu’il fera tout ce que lu
commandera son devoir pour maintenir
l’ordre.
Cette attitude fera peut-être fléchir les
agitateurs de l’Ulster.Il semble bien en effet
que, pour le moment du moins, aucun des
deux partis n’ait intérêt à pousser les cho
ses à l’extrême.
Le libéraux anglais au pouvoir, dont le
programme est pour le moment un peu neu
tre, n’ignorent pas que leur popularité est
plutôt en baisse. Depuis deux ans, les élec
tions partielles Tout clairement prouvé et
Le secret du vote
C’est à l’occasion de l’élection du succes
seur de M. Contant, qui était député d’Ivry,
qu’on appliquera pour la première fois la
loi du 29 juillet 1913 sur le secret et la liberté
du vote.
Des expériences ont été faites hier après-
midi, à la mairie d’Ivry, sur un dispositif
d’« isoloir » propre à assurer l’exécution de
la loi. De nombreux maires de banlieue et
notamment ceux de la 3e circonscription de
Sceaux, où aura lieu le prochain scrutin, as
sistaient à ces expériences.
LES AFFAIRES D’ORIENT
Le Tunnel sous la Manche
M. H. S. A. Foy, trésorier de l’Entente cor
diale, membre de la corporation de la cité
de Londres, a fait, au United Wards’ Club,
dont il fut le président, une conférence « sur
le projet d’un tunnel sous la Manche entre
l’Angleterre et la France, et sur ses avanta
ges commerciaux et sociaux ».
On sait que le projet comporte deux tun
nels indépendants, placés à une distance
scientifiquement déterminée et creusés dans
la craie grise qui forme le lit de la Manche,
ayant chacun onze pieds de diamètre et com
muniquant transversalement à intervalles
réguliers. La longueur, y compris les appro
ches, serait de trente milles. Le trafic se
ferait par des trains électriques rapides et la
distance de Londres à Paris serait parcourue
approximativement en cinq heures un quart.
Le conférencier a rappelé que, de l’avis du
comte de Moltke, « l’envahissement de l’An
gleterre par un tunnel sous la Manche serait
la dernière chose qu’essaierait un général
jouissant de ses facultés intellectuelles. »
Le coût de cette œuvre si utile resterait
sans doute au-dessous de seize millions de
livres sterling, et elle pourrait être exécutée
en six ou sept ans.
------- ——---------- . ----------- -
INFORMATIONS
Le Voyage de M. Poincaré
en Espagne
À l’occasion du voyage du président de la
République en Espagne, M. Pierre Baudin,
ministre de la marine, vient de désigner les
bâtiments qui devront se rendre dans les
eaux de Carthagène : le-Voltaire, battant pa
villon de l’amiral en chef commandant l’ar
mée navale ; le Mirabeau, battant pavillon
du contre-amiral Licaze ; le Danton et le
Diderot ; les torpilleurs Enseigne-Henry et
Aspirant-Her ber.
On mande de Brest que les torpilleurs
d’escadre Obusier, Oriflamme et Carquois ont
appareillé pour Bayonne, où ils se rendent
pour saluer le président de la République
lors de son voyage en Espagne.
Les Intentions de la Bulgarie
Sofia, 2 octobre.
Le gouvernement bulgare se renferme,
depuis quelques jours, dans une extrême ré
serve.
Pourtant, dans différents milieux qui tou-
chent de près au ministère, on signale que
la Bulgarie reste toujours fidèle au point de
vue qu’elle a exprime en demandant, d’ac
cord avec certaines puissances d’ailleurs, la
révision des clauses territoriales an traité de
Bucarest.
Le gouvernement bulgare entend suivre
les événements et n’être pas plus lié par le
traité de Bucarest que ne l’ont été les autres
États balkaniques par le traité de Londres.
Préparatifs Militaires Bulgares
Sofia, 2 octobre.
Les concentrations de troupes se poursui
vent depuis quelques jours avec une mé
thode impressionnante.
Les 3 e , 4e et 8 e divisions sont groupées
avec leurs effectifs pleins du temps de paix
au Sud de Hoskovo. La 10e est dans la région
de Novrokop.
Les passeports pour l’étranger sont refu
sés. Les trains n’acceptent plus de marchan
dises.
Les interprétations les plus diverses circu
lent au sujet de ces mesures. Il semble qu'il
doit s’agir d’une pression diplomatique car
les meilleurs juges n’estiment pas que la
Bulgarie soit en état de recommencer une
guerre.
D’autre part on déclare dans les milieux
officiels que la Bulgarie a mobilisé la division
de la Dubaitza pour procéder à l’occupation
des territoires acquis en vertu de son récent
traité avec la Turquie, et pas pour autre
chose.
Turquie et Bulgarie
Sofia, 2 octobre.
Le gouvernement bulgare a reçu un télé
gramme du grand-vizir qui exprime ses féli
citations au sujet de l’établissement de re
lations amicales durables entre la Turquie et
la Bulgarie par la signature du traité de paix
et au sujet du rétablissement des relations
diplomatiques entre les deux États.
Les Albanais rentrent à Vallona
Salonique, 2 octobre.
Les Albanais musulmans établis en Macé
doine prennent depuis quelques jours leurs
dispositions pour se rendre en Albanie.
La plupart d’entre eux s’embarquent à
Salonique pour le Pirée, d’où ils gagnent
Vallona.
On évalue à une centaine le nombre des
Albanais qui s’embarquent journellement
pour rejoindre leur pays natal, et l’on
s’étonne de voir certains d’entre eux dispo
ser des sommes nécessaires pour payer les
frais relativement élevés d’un pareil voyage.
Turquie et Grèce
— Berlin, 2 octobre.
Selon des informations parvenues à Ber-
lia, il est inexact que la Porte ait chargé ses
ambassadeurs de faire savoir aux gouverne
ments des grandes puissances que la condi-
dition sine quâ non de la signature de la paix
avec la Grèce était un arrangement sur la
question des îles. On continue ici à croire
à la possibilité d’un arrangement direct avec
la Grèce. L
Disparition du docteur Diesel
Le docteur Diesel, l’inventeur du moteur
qui porte son nom, a disparu durant une
traversée de la mer du Nord, d’Anvers à
Harwich.
M. Diesel avait pris le bateau en compa
gnie de M. Georges Carels, de la maison Ca
rets frères, de Gand, qui exploite en Belgi
que le brevet Diesel, et de l’ingénieur en
chef de la maison Carels.
Le matin, lorsqu’on pénétra dans la cabi
ne de M. Diesel, celui-ci n’y était plus. Les
draps de sa couchette n’avaient pas été dé
rangés. Des recherches faites dans tout le
navire n’ont donné aucun résultat et on
croit que le docteur Diesel est tombé par
dessus bord. Il n’y a aucune raison de sup
poser qu’il se soit suicidé.
Le docteur Diesel était âgé de cinquante-
cinq ans. Il était venu à Londres pour assis
ter à une assemblée générale de la compa
gnie anglaise qui exploite ses brevets et pour
visiter l’usine d’Ipswich.
Le nouveau Directeur
du Protocole
M. William Martin, ministre plénipoten
tiaire, sous-directeur des chancelleries, est
nommé directeur du protocole, en rempla
cement de M. Armand Mollard, nommé lui-
même ministre résident de France au Luxem
bourg.
M. William Martin, qui est âgé de qua
rante-huit ans, compte vingt-quatre ans de
service dans le corps diplomatique. Il a passé
successivement par la direction politique, à
Lima, à Constantinople, à Belgrade, à Saint-
Pétersbourg et à Madrid, où il a été chargé
d’affaires pendant plusieurs mois.
Il a également dirigé le bureau du chffre
et enfin il a rempli auprès de M. Poincaré,
pendant son passage au quai d’Orsay, les
fonctions de chef de son cabinet.
M. William Martin sera attaché à la per
sonne de M. Pichon pendant le voyage prési
dentiel en Espagne.
ALLEMAGNE
L’Aéroplane complice de F Adultère
Une scène bizarre s’est déroulée sur l’aé
rodrome de Johannistal. Un jeune homme,
très élégant, accompagné d’une dame, con
templait le vol des aviateurs participant à la
semaine d’aviation, lorsque surgit un vieux
monsieur qui requit un gendarme pour
mettre l’élégant inconnu en demeure de dé
cliner ses noms et qualités. Le jeune homme
s’enfuit à toutes jambes, poursuivi par le
vieux monsieur et le gendarme et il se ré
fugia auprès d’un pilote sur le point de pren
dre le départ. A mots pressés, il lui expliqua
son cas. Il était l’ami d’une dame en puis
sance d’époux et c’était le mari outragé qui
accourait avec le représentant de l’autorité.
Finalement, il le supplia de le sauver en
l’emmenant comme passager. L’aviateur ac
cepta. Lejeune homme enjamba le fuselage
et en quelques secondes, l’aeroplane gagnait
la nue,dérobant le coupable au ressentiment
de l’époux malheureux. Dix kilomètres plus
loin, le pilote débarqua son compagnon de
fortune, qui n’eut pas de paroles assez émues
pour lui exprimer sa reconnaissance.
Les Notes des Agents des P. T. T.
M. Massé, ministre du commerce, des pos
tes et des télégraphes, vient d’adresser la
circulaire suivante aux directeurs et chefs de
service des P. T. T.:
Aux termes des circulaires des 30 novembre
4900, 9 juin 1906 et 3 octobre 1914, les agents et
ouvriers peuvent, sur leur demande, obtenir com
munication de leurs notes.
Or, l’an dernier, certains agents qui cependant
en avaient fait la demande en temps utile, n’ont
pu prendre connaissance des feuilles signalétiques
les concernant que postérieurement aux dates des
réunions des commissaires de classement du pre
mier degré.
Je tiens essentiellement à ce que ces faits ne se
renouvellent pas cette année et je vous prie de
prendre toutes dispositions utiles pour que les
agents qui en exprimeront le désir, qu’ils soient
ou non susceptibles de figurer aux tableaux d’a
vancement de classe ou de grade, puissent avoir
communication de leurs notes avant la réunion de
la Commission du premier degré de votre direc
tion.
L’Incident de l’Aviateur allemand
Steffen
Les journaux berlinois expriment leur
satisfaction que l’incident Steffen soit réglé.
Le pénible pour nous, dans l’affaire, dit la Tœ-
gliche Rundschau, c’est que le gouvernement fran
çais renvoie l’officier allemand se faire punir chez
lui et renonce à son droit de le poursuivre direc
tement comme il aurait pu le faire.
La Gazette berlinoise de midi
« la courtoisie française ».
Le lieutenant Su flen lui a
très reconnaissant de l’accueil
fait :
fait ressortir
déclaré être
qu’on lui a
excessivement
Mes camarades français ont été --
aimables. La courtoisie, les attentions du général
Duplessis, qui m’a traité comme si j’avais été un
officier français, furent également au delà de toute
expression.
Les Zeppelin
La Gazette Berlinoise de Midi dit qu’un Zep-
peiin militaire a eu, hier matin, les plus
grandes difficultés pour atterrir à PoUdam,
malgré l’aide de plus de 100 soldats. Le pa
ion s'est à un moment élevé de 70 a 1.
mètres de hauteur. Ce n’est qu apres trois
heures et demie d'efforts et plusieurs tenta
tives que l'atterrisage a pu se tare- „ ,
Plusieurs soldats ont été blessés ou contu
sionnés.
CHINE
La prochaine élection présidentielle
L’envoyé spécial du Temps en Chine télé
graphie de Pékin à la date d hier :
J’ai eu déjà plusieurs conversations avec
les membres du gouvernement.
Hsiung Si Ling, le nouveau président du
Conseil et ministre des finances, me dit que
le cabinet fera une politique d’économies par
toutes suppressions possibles des dépenses,
surtout par le licenciement des troupes le
vées pendant la première révolution. Le li-
cenciement est indispensable pour assurer
La Rentrée des Cours
et Tribunaux
La rentrée s’est effectuée, hier après-midr,
au Palais de Justice de Paris avec le cérémo
nial habituel. . . .
A la première chambre du Tribunal civil,
les magistrats du Tribunal de première ins
tance de la Seine ont tenu, à huis-clos, une
audience sous la présidence de M. le prési
dent Monier.
A la première chambre de la Cour d appel,
les conseillers ont tenu une audience solen
nelle et publique, sous la présidence de M.
Forichon. }. .
M. le procureur général Fabre a prononce
l’éloge funèbre de M. le président Sauvajol
et de M. le président honoraire Larose, an-
ancien sous-secrétaire d’Etat à l’intérieur,
décédés au cours de l'année judiciaire 1912
1913 ; puis M. l’avocat général de Casabianca
a donné lecture d’une « mercuriale ».
Enfin, le Conseil de l’ordre des avocats à
la Cour d’appel pour l’année judiciaire 1943-
1914, M. le bâtonnier Henri Robert en tête,
a renouvelé le serment d’usage.
La Cour de cassation — comme le Conseil
d’Etat — ne rentrera aue le 15 octobre.
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