Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-10-02
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 octobre 1913 02 octobre 1913
Description : 1913/10/02 (A33,N11766). 1913/10/02 (A33,N11766).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52638591p
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
53- Année
N* 11,766
(6 Pages)
5 Centimes
EDITION DU MATIN
S ‘Cenumes
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a M. O. RANDOLET
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uSsSsENsse
Jeudi 2 Octobre 1913
-m=eM=az============-u===SsLEY=ESI
AU HAVRE.
A PARIS.
Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
BUREAU DU Journal, 112, bould de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
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$ mois
s 55/1 %
-/-
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Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
lu 30 septembre 1913.
LES AFFAIRES D'ORIENT
Serbes et Albanais
Vienne. — On mande de Valona qu'un vio-
nt combat a eu lieu entre rebelles et serbes
i Elbascan.
Belgrade. — Essad Pacha a adressé au
gouvernement serbe une lettre dans la-
guelfe il déclare que lui et ses partisans dé
fendront l’intégrité du territoire albanais
tel qu’il a été délimité par la Conférence de
Londres, si l’armée serbe veut y pénétrer.
En Serbie
Belgrade. — Le bruit court que la Skoupt-
Tina sera convoquée pour le 8 octobre.
Le voyage de M. Pachith
. M. Pachith voyageant incognito, a quitté
aris hier soir, à 7 h. 15, par l'Orient-Express
9 dirigeant sur Belgrade.
------ -g -=
A L’ÉLYSÉE
Le président de la République et Mme
coincaré, qui devaient assister hier à la re
présentation d’ouverture de la Comédie-
Française, ne se sont pas rendus à cette
soiree, en raison de la catastrophe de Cer
bère.
M. Poincaré a télégraphié hier matin au
préfet des Pyrénées-Orientales, le char
geant d’exprimer à toutes les familles des
victimes sa douloureuse sympathie.
Il lui a fait parvenir en outre une somme
le deux mille francs pour être répartie en-
re les familles des victimes.
LES CONSEILS GÉNÉRAUX
Perpignan. — Au cours de la séance du
Conseil général, le préfet a donné lecture du
télégramme suivant reçu du général Beau-
demoulin, secrétaire général de la présiden
ce de la République :
« Le président de la République a appris
avec une profonde affliction le désastre que
vient de subir la ville de Cerbère. Il vous
prie d’exprimer sa profonde sympathie aux
familles éprouvées et il me charge de vous
adresser une somme de deux mille francs
que vous voudrez bien distribuer aux famil
les nécessiteuses. »
M. Pams a prié le préfet de transmettre au
président de la République les remercie
ments de l’Assemblée départementale.
Le ministre de l’intérieur, de son côté, a
chargé le préfet de distribuer aux familles
des victimes une somme de 1,500 francs à
prélever sur les fonds de secours aux néces-
siteux
Enfin, M. de Monzie, son s-secrétaire d'Etat,
a adressé un télégramme de condoléances.
M. BRIAND DANS LA LOIRE
r Saint Etienne. — M. Briand s’est rendu
hier à Bessat où la population lui a fait un
accueil empressé ; il visitera aujourd’hui le
Cercle démocratique de Saint-Chamond.
i ----- -
i. CLÉMENTEL A MORLAIX
y Morlaix. — M. Glémentel inaugurera au-
jourd’hui un groupe scolaire, puis présidera
un banquet de 250 couverts.
1 UNE ÉMOUVANTE CONFRONTATION
M. Bourgarel, juge d’instruction, a contron-
d hier après-midi l’agent Barthoud, du 8 e
arrondissement, avec le soldat Hedouin.
; On se rappelle que le soldat accusait le
gardien de la paix d’avoir volé, en août der
nier, une pièce de dentelle dans un magasin
voisin de l'Elysée.
La confrontation a été des plus mouve-
mentée, le soldat ayant maintenu son accu-
ation.
LES ORAGES DANS LES
PYRÉNÉES-ORIENTALES
PERPIGNAN. — A Port-Bou, le sol détrempé
l’est affaissé à proximité de la gare.
. Plusieurs wagons ont été précipités dans
n remblai de dix mètres de profondeur.
i Le tunnel reste obstrué à ses deux extré-
mités.
: Le déblaiement nécessitera au moins trois
jours de travail.
s Les communications avec l’Espagne sont
'interrompues.
| De nombreuses localités du Roussillon ont
(été dévastées par une trombe d’eau.
? A Palau-del-Vidre, les rues ont été trans-
iformées en torrents ; les chemins ont été
défoncés par les eaux.
» Partout les dégâts sont considérables.
s A Gabestang également, les rues sont re-
J couvertes d’une nappe d’eau de 80 centi-
4 mètres.
J Les parapets des ponts ont été emportés.
J Cerbere. — Les travaux de sauvetage ont
fêté repris activement hier matin à neuf heu-
k.
reS.
f Ch a retrouvé le cadavre de Mme Tindon,
36 ans, puis celui d’Anaïs Pases- 8 ans» --
=================================
NEW-YORK, 1er OCTOBRE
Cotons 8 octobre, hausse 25 points ; dé
cembre, hausse 20 points ; janvier, hausse
18 points ; mars, hausse 16 points. Soutenu.
Calés : hausse 8 à 10 points.
NEW-YORK, 1er OCTOBRE
Cuivre Standard disp.
— décembre
Amalgamat. Cop...
Fer
H 052
46 25
46 37
75 1/8
16 -
OCTOB
C. WÏGÎUnT
15 88
15 85
73 1/2
16 —
RE
CHICAGO, 1 er
C. DE JOUR
C. PBECED
Blé sur
Décembre.
87 1/4
85 ,/.
c= Y
Mai
92 1/4
87 5 8
Maïs sur
Décembre.
69 3/4
70 4 4
— - .
Mai
71 4/4
70 5/8
Saindoux sur.
Octobre...
10 95
10 95
Janvier...
10 97
10 87
Dix personnes sont encore restées introu-
vrbles.
A onze heures du matin, les travaux de
déblaiement des immeubles incendiés ont
été interrompus, les murs menaçant de s’é
crouler.
L’évêque de Perpignan assistera aujour
d’hui aux obsèques des victimes retrouvées.
L’ATTERRISSAGE DE L'AVIATEUR
ALLEMAND STOEFEEL
Le président du Conseil apres examen du
dossier de l’enquête, a décidé que le lieute
nant aviateur allemand Hans Stoeffel serait
laissé libre, mais qu’il devrait quitter le ter
ritoire français par voie de terre.
D’autre part, le lieutenant Stoeffel ayant
enfreint les prescriptions édictées par l’accord
franco-allemand du 25 juillet 4913, le gou
vernement de la République a signalé le fait
au gouvernement impérial en lui laissant le
soin de prendre à l'égard de cet officier les
sanctions nécessaires.
L’AFFAIRE DU COLLIER
Londres. — L’affaire du collier a été re
prise hier devant le juge a’instruction.
L’inspecteur de la Sûreté qui opéra en
septembre une perquisition dans les bureaux
de Sylvermann, a été entendu. Ila exposé
qu’il trouva des morceaux de cire à cache
ter, une grande cuiller servant à faire fon
dre la cire et divers autres objets.
Après la déposition des employés de ban
que au sujet des billets utilisés par les accu
sés, la suite de l’instruction a été renvoyée à
mercredi prochain.
ARRESTATION DE SUFFRAGETTES
Londres. — La police a opéré une perqui
sition dans les bureaux d’une association de
suffragettes, dans Kingsway.
Elle a de nouveau arrêté, après des scènes
violentes, Mme Sanders, trésorière, et Miss
Kerr, directrice, qui avaient été mises en li
berté provisoire.
EXPLOIT D’AVIATEUR
JOHANNISTHAL. — L’aviateur Sablatnig a
atteint l’altitude de 2,080 mètres avec quatre
passagers.
LES AFFAIRES DU MAROC
Les Espagnols à Tetouan
Tetouan, 29 septembre.
Il se confirme que des démarches ont été
faites par les Beni-Madden et les Beni-Har-
mar pour pouvoir venir librement dans la
ville et aux marchés environnants.
Le chemin de fer de Rio-Martin n’est plus
qu’à quelques centaines de mètres de la
ville et circulera dans quinze jours. La route
de Ceuta est protégée par de nouveaux bloc
khaus et le service des voitures doit repren
dre demain.
D’après des informations de source indi
gène, un navire à voiles portant pavillon al
lemand aurait débarqué entre Ceuta et Tan
ger, à l’endroit appelé Beni-Maden-Andjera,
deux canons qui seraient en position en face
de Lauxien.
B AFFAIRES D'ORIENT
En Albanie
Janina, 1 er octobre.
Le gouvernement provisoire de Vallona et
les consuls d’Autriche et d’Italie s’efforcent
d’amener Essad à marcher contre les Serbes ;
mais celui-ci, prévoyant les difficultés de la
lutte, ne parait pas" disposé à une telle en
treprise. Le gouvernement aurait fait à l’Ita
lie une demande d’envoi de 42.400 fusils
Mauser ; mais l’Italie répondit que l’Albanie
n'étant pas encore définitivement reconnue
comme Etat, il était impossible d envoyer
des armes.
Le gouvernement de Vallona tâche de for
tifier la ville, craignant une attaque préala-
ble d’Essad, 1,850 gendarmes et volontaires
ont été armés à cet effet.
Los intentions d’Essad pacha
Vienne, 1” octobre.
D’après la Nouvelle Presse libre, Essad pacha
affirme que les Albanais sont d’accord pour
demander des réformes radicales. Douze
districts exigent que le siège da gouverne
ment soit transféré à Ducazze ; ils deman
dent la formation d’an cabinet responsable
et la nomination immédiate d’an prince. Ils
exigent en outre que le gouvernement de
Vallona rende à la nation un compte dé
taillé de sa gestion et n’accorde aucune con
cession aux étrangers avant l’arrivée du
prince.
La tentative de réconciliation d’Essad pa-
cha et d’Ismall Kemal bey aurait donc
échoué: ' * "1
LeDiscoursde.Barthou
M. Barthou, réélu pour la dixième fois
président du Conseil général des Basses-
Pyrénées, a prononcé lundi un discours im
portant dans sa brièveté. Et si l’orateur, au
sein d’une assemblée départementale, ne
pouvait lui donner l’allure et les dimensions
d’un grand programme ministériel, il a su,
en ces quelques paroles, indiquer avec une
netteté parfaite les principales idées du gou
vernement.
Au point de vue delà politique intérieure,
M. Barthou s’est déclaré parfaitement ré-
solu à continuer de faire respecter les lois
politiques, laïques et sociales qui sont « la
force et la vertu efficace du régime républi
cain. » Elles seront appliquées, a-t-il dit,
a sans agression, comme sans faiblesse,
dans l’esprit où elles furent faites et non
comme des armes de parti, des instruments
d’oppression ou de revanche, mais avec l’u
nique souci de servir les intérêts généraux
du pays. »
Il en est peut-être qui ne seront pas en
tièrement satisfaits delà tendance exprimée
par M. Barthou et qui verront, dans ses pa-
roies, comme une critique un peu sévère de
leur propre politique. Mais, ainsique l’a fait
observer l’honorable président du Conseil,
le pays a dit assez haut sa volonté ; « s’il
est résolu à ne consentir aucune abdication
qui affaiblirait ou dénaturerait les institu
tions républicaines, il veut retremper ses
forces dans un large courant de concorde
nationale ». Il veut l’ordre et la stabilité
qui importent à sa prospérité générale.
Et c’est pourquoi, si elle est prête aux
sacrifices qu’exigent la situation financière
et la défense contre toute attaque extérieu
re, l’opinion appréciera d’autant plus la sa
gesse des paroles de M. Barthou en ce qui
concerne la réforme fiscale. Il est néces
saire, selon lui, que tout projet d’impôt
proportionne les charges aux ressources
individuelles, et sans doute l’impôt sur le
revenu réalise cette pensée de justice so
ciale et d’égalité fiscale. Mais il est indis
pensable de « respecter dans toute la mesure
légitime, les habitudes acquises et les ins
tincts traditionnels de notre race, » — ct M.
Barthou n’a pas craint de blâmer la manœu
vre de ceux qui voudraient « se réserver
le bénéfice des promesses démagogiques
pour laisser à d’autres le risque des réalisa
tions périlleuses. »
Ainsi, très visiblement, M. Barthou es'
dominé par le souci de ne point promettre
plus qu’il ne peut donner et, suivant l’ex
pression de la Petite République, il est do
miné aussi s par la préoccupation d’aboutir
au maximum de résultats possibles, dans
un milieu déterminé. »
En matière de réforme fiscale, il n’ira
pas se cantonner dans l’absolu, mais il
recherchera de bonne foi le texte qui met
tra d’accord la majorité des deux chambres.
Et d’une façon générale, nous pouvons être
assurés que les projets qu’il soumettra au
Parlement, à la rentrée, ne contiendront
aucune de ces dispositions inquisitoriales,
vexatoires ou tracassières qui, du reste, ne
tardent pas à rendre les lois inapplicables.
La loi militaire de trois ans fut l’œuvre
principale de la dernière session parlemen
taire, et l’on n’a point oublié la part prépon
dérante de M. Barthou dans cet effort et
dans ce résultat. Le président du Conseil
en a revendiqué l’honneur, dans son dis
cours au Conseil général des Basses-Pyré
nées. Et il a fait l’éloge de la jeunesse fran
çaise ; il a salué le réveil admirable de
l’énergie nationale ; il a donné les assuran
ces les plus formelles que la France ne
troublera pas la paix du monde, — mais
qu’elle entend revendiquer et exercer sim
plement le droit qu’aucune nation n’abdi
que sans disparaître : celui d’avoir une ar
mée qui rende impossible la surprise d’une
agression. Or M. Jaurès avait prédit naguè
re la révolte du pays contre les trois ans.
Et voici qu’au moment même où M. Bar
thou prononçait son discours, de toutes
parts : en Seine-et-Marne, dans le Loiret,
dans le Doubs, dans la Seine-Inférieure,
dans le Gard, ses paroles trouvaient de
multiples échos et que partout on conve
nait que le Parlement fut obligé d’imposer
la loi de trois ans au pays pour rendre im
possible toute agression extérieure et main
tenir la paix européenne. De l’aveu même
de la Lanterne, personne n’a nié, dans
les discours d’ouverture des Conseils gé
néraux, « la nécessité d’un effort militai
re en réponse à l’effort allemand ; person
ne n’a songé à contester la gravité des
charges nouvelles que la loi va faire peser
sur le pays. »
Le sacrifice est accepté de tons. On
attend d’être renseigné de façon plus com
plète sur les projets fiscaux du ministère ;
mais le pays a confiance dans la sagesse
des mesures qui seront proposées.
TH. VALLÉE.
ON TROUVE ’
LE PETIT HAVRE à Paris
a la LIBARIRLE IMTEAMATIOHALE
08, rue St-Lazare, 100
(Immeuble de THOTEL TEJHHINUS)
== =============
Pour les Élections
Pour compléter sa circulaire du 9 sep
tembre concernant l'application des articles
8 et 9 de la loi du 29 juillet 1913, ayant pour
objet d'assurer le secret et la liberté du vote
ainsi que la sincérité des opéraiions électo
rales, M. Klotz, ministre de l'interieur vient
d'adresser les instructions suivantes à MM.
les préfets :
Paris, le 25 septembre 4913.
Comme suite à ma circulaire du 9 septem-
ore, j’appelle spécialement votre attention
sur les dispositions des articles 8 et 9 de la
loi du 29 juillet 1913, ayant pour objet d’as-
surer le secret et la liberté du vote ainsi
que la sincérité des opérations électorales,
qui déterminent les règles à suivre pour
le dépouillement des differents scrutins.
Si l’article 8 ne prévoit qu’un compte
d’enveloppes, l’article 9 prescrit la dé
duction des bulletins trouvés sans enveloppe ;
or, cette déduction ne peut être effecinée
que si lesdits bulletins ont été primiti-
vement comptés, en même temps que les
enveloppes, mais distinctement, à l’ouver
ture des urnes. J’estime que, pour simplifier
les opérations de déduction, les bulletins
dont il s’agit ne pouvant vraisemblab ement
être trouves que par exception et en nombre
infime, il conviendra simplement de les
compter à part et de les annexer au procès-
verbal, revêtus _de la mention « Bulletin
trouvé sans enveloppe. »
D’autre part, il peut se trouver dans les
urnes des enveloppes sans bulletin, qui, d’après
l’article 8, devront être comptées, mais dont
l’article 9 ne pr voit pas la déduction; je
sois d’avis que ces enveloppes devront être
assimilées à des bulletins blancs et déduites
comme tels.
E fin, d’après l’article 8, les enveloppes qui
renfermeront plusieurs bulletins portant des lis
tes ou des noms différents, devront être consi
dérées comme contenant un vote nul ; il
conviendra donc de les annexer au procès-
verbal, avec leurs bulletins, après qu’elles
auront été contresignées et revêtues de la
mention des causes de leur annexion, par
analogie avec les enveloppes et bulletins vi
sés par l’article 9.
Au surplus, les enveloppes devant servir
de base à tous les calculs, le nombre des vo
tants devra être établi d'après le nombre
des enveloppes trouvées dans les urnes, dé
duction faite des enveloppes en sus des émar
gements.
Ces observations étant de nature à entraî
ner certaines corrections dans l’établisse
ment des formules de procès-verbaux, je
vous envoie ci-après de nouveaux modèles,
rectifiés, de ces documents, auxquals vous
voudrez bien vous référer désormais exclusi
vement. Je vous les adresse, avec la pré
sente, en nombre suffisant d’exemplaires
pour que vous puissiez en remettre un à
chacun de MM. les sous préfets après en
avoir réservé deux pour le service de vos
bureaux.
Le ministre de l'intérieur,
L.-L. Klotz.
A cette circulaire sont annexés les procès-
verbaux et modèles suivants :
Ne 4.
N 8 2.
N 3.
N 8 5.
N’ 6.
N 8 7.
— Elections sénatoriales.
— Eiections législatives : procès-verbal
de commune et section de commune.
--Elections législatives : procès-verbal de
recensement général des votes par cir-
conscription.
N 8 4. — Election au conseil général ou d’arron-
dissement ; procès verbal de commune
ou de section de commune.
— Élections au conseil général ou d’arron
dissement : proces-verbal de recense
ment général des votes du canton.
— Élections municipales : procès-verbal de
commune ou de section de commune.
— Élections municipales : extrait du procès-
verbal à afficher.
--- ------ ------------- -------
ALLEMAGNE
Déraillement de l’Express Cologne-Bonn
L’express qui part de Cologne à minuit et
qui, empruntant la ligne qui longe le Rhin,
doit arriver à Bonn, station de l'Eilerstrasse,
à minuit quarante, n’a pu, pour des raisons
inconnues jusqu’ici, s’arrêter devant cette
station. Il l’a franchie à toute vitesse et
s’est trouvé lancé dans une courbe très ac
centuée.
Les wagons se sont alors renversés ; sur
quinze voyageurs, un a été tué, neuf autres
ont été blessés, dont plusieurs grièvement.
La vie de trois des blessés paraît en dan
ger.
Les blessés ont été transportés à la clini
que chirurgicale de l'université.
--— —•
INFORMATIONS
M. Baudin à Lorient
M. Baudin, ministre de la marine, est ar
rivé en automobile a Lorient, il est descendu
à la préfecture maritime.
Le ministre était accompagné de Mme
Baudin, du vice-amiral Le Bris, chef d état-
major général de la marine, du lieutenant
de vaisseau Delteil, officier d’ordonnance.
Le contre-amiral Darieus, chef de cabinet
du ministre, est arrivé également hier soir.
M. Baudin et les officiers qui l’accompa
gnent se rendront au polygone naval de
Gavres, où ils assisteront à des expériences
d’artillerie.
Le Monument des deux Corbière
Le Comité du monument des deux Cor
bière et les admirateurs du poète on fait un
pèlerinage littéraire au cimetière Saint-Mar
tin de Morlaix où reposent les deux écri
vains bretons. Sur leur tombe une couronne
d’ajoncs, de bruyères et de fleurs marines
tut déposée avec quelques vers celtiques que
lut la femme du président du Comité Cor-
bièie. M. Léon Durocher récita quelques
strophes appropriées. Puis ca fut le tour des
littérateurs et des poètes : Yves Lefebvre, Bo-
trel, Gourvil et de M. Villain, de la Comédie-
Française. , , ,
A ce moment, M. Glémentel revenait de
Saint-Thegonnec. Il fut reçu à l’entrée de
Morlaix par les boy-scouts morlaisiens qui,
après lui avoir offert un bouquet, escortè
rent sa voiture jusqu’à- la sous-préfecture.
Le soir, un banquet eut lieu à l’Hoter de
Ville. M.. Glémentel présidait, M. Ghaieu,
préfet du Finistère, parla de l’œuvre des
preietuu . *... * 2oct
yCorbière. salua 19 ministre et porta U» "0*
à M. Poincaré. MM. Léon Durocher, de Réals,
Philippe, Jean Loredan, prirent successive-
ment la parole. Mme Dalpit, de l’Opéra
chanta, et Mme Perdriel-Vaissière déclama
des vers. Puis le ministre, après s’être dit
heureux d’honorer Morlaix, en venant glori
fier deux de ses enfants, exprima le vœu
qu’au monument se dressât bientôt à la mé
moire de Villiers de l’Isle-Adam.
Un monument existe déjà. Il est remisé
dans les greniers de l’Hôtel de Ville de Saint-
Brieuc. Il ne manque que quelques mille
francs pour le piédestal. M. Clémentel pro
mit d’intervenir auprès d ministre des
beaux-arts afin de faire donner des subsides
au comité qui se formerait.
Hier matin, a eu lieu l’inauguration du
monument des deux Corbière. Ce monument
se compose d’un splendide médaillon adossé
à l’une des piles du pont sur le quai. M.
Léon Durocher remet le monument aux
maires de Morlaix et de Ploujean. Ceux-ci
remercient le comité. M. Clémentel prend
ensuite la parole.
Voici un extrait de son discours :
Tristan Corbière n’aimait pas les harangues of
ficielles et ce serait, me semble-t-il, encourir sa
colère et ses sarcasmes que de parler de lui avec
apparat et solennité. Je veux le célébrer dans
l’intimité et avec une secrete ferveur.
L’œuvre de Tristan Corbière est comme sa vie,
courte, obscure, étrange, mais précieuse et rare.
Elle est l’image fidèle d’une âme de poète, de
poète indépendant, fougueux. chimérique, d’un
être plein de révolte et d’angoisse, s’enfonçant
avec une sorte de volupté maladive dans la tem
pête et dans la nuit. Mais cette tempête et cette
nuit il en déchire brusquement les voiles par des
éclairs de génie qui montrent de splendides hori
zons et mettent a nu une âme douloureuse de
sentimental incompris.
Cette œuvre de Tristan Corbière est édifiée
pieusement à l’auteur du Négrier, a son père
Edouard Corbière en qui le rimeur fantaisiste, le
Villon amer, effronté et volontairement scanda
leux des Amours jaunes et des Raccrois a puisé
l’inspiration de ses âpres poèmes des Gens de mer.
Etrange destinée que celle de cet ancêtre du jour
nalisme libéral, de cet Edouard Corbière qui, après
avoir cherché fortune et « bourlingué » sur tous
les points du globe, est venu se fixer, pour passer
ses derniers jours dans le calme, sur les bords
paisibles et verdoyants de cette rivière de Morlaix,
auprès de laquelle vous avez voulu que le mé
daillon du sculpteur Bourdelle immortalisât ses
traits en même temps que ceux de son fils.
... De même que la Bretagne est plus grande et
plus émouvante dans ses aspects mornes et dé
soles, la où une sorte de terreur mystérieuse sem-
bis régner sur la lande, là où la mer farouche
hurle le plus désespérément, Corbière (le poète)
est plus grand dans ses cris de détresse que dans
ses impressions troubles et ses froides plaisan
teries, ou plutôt, il devient réellement lui-même
quand il ajoute à sa verve la noblesse de son dé
sespoir. Il dépeint les bohèmes et les ratés dans
les versets équivoques des Amours jaunes, mais
il burine sur le granit avec l’acier du génie, dans
G-ns de mer et dans Armer, des faces frustes et
superbes de matelots héroïques, d’aveugles et de
mendiants tragiques. Il y a alors je ne sais quelle
austère pureté dans sa véhémence, dans son
cynisme, dans son art incomplet, mais prime-
sautier, mais franc et cinglant — et parfois comme
le rayon de soleil vient se jouer sur les paysages
désolés ou sur les vagues en démence, comme
l’éclat des genêts d’or et la splendeur rose des
bruyères vient illuminer les roches abruptes et
les gouffres ténébreux, un hymne d’espérance et
de foi s’élève soudain, quand même, à travers
les cris da colère et de deuil, poussé par
ceite sorte de sauvage exilé, à jamais soli
taire, de Tristan, sans Yseult, de poète ardent
et douloureux. Après les esquisses réalistes, les
pochades, les caricatures sans pitié, après la haine
et la rébellion, on s’arrête et on pleure au Pardon
de sainte Anne avec le pauvre et triste Corbière
Compris et défendu désormais par les artistes les
plus raffinés, Tristan Corbière a droit avec son
père à la ferveur du souvenir. Il a fait sienne la
noble mais cruelle devise de cette ville, mais de
toutes les blessures qu’il a pu faire, il ne reste
qu’une auréole de souffrance et d’hnmaine mélan
colie. |
Et je suis heureux pour ma part d’être venu
aujourd’hui au milieu de vous pour rendre un
hommage attendri a l’âme et à la terre celtiques,
à la Bretagne entière, personnifiée en deux de ses
plus nobles enfants, pour déposer au pied de ce
monument la couronne de bruyère et d’ajoncs
qui convient aux fils d’une race qui va droit au
plus rude, au plus fort, au plus héroïque et qui,
pour symboles, a de tout temps choisi parmi les
arbres le chêne et parmi les pierres le granit.
Epouvantable Tuerie
Un crime affreux, rappelant celui de Trop-
manu,vient de causer une indicible émotion
dans un village de Bas-Briace sur le terri
toire de la commune de Landreau.
Dans ce village habitait la famille Mabit
qui se compose du père âgé de quarante
ans, de la mère, de quatre enfants dont un
au berceau, et de la grand’mère âgée de
soixante-dix ans. Deux domestiques, une fille
et un garçon sont attachés à la ferme. Hier
matin les voisins, surpris de ne pas voir les
Mabit, se rendirent chez eux. Là un specta
cle effroyable s’offrit à leurs yeux. Dans le
cellier le cadavre du père gisait au milieu
d’une mare de sang ; il avait la gorge tran
chée et était presque décapité.
Dans la cuisine, Mme Mabit et sa domesti
que, Marie Dugast, étaient étendues mortes
sur le sol, la gorge coupée également. Les
voisins pénétrant dans la chambre proche,
trouvèrent un quatrième cadavre, celui de
la grand’mère, tuée comme ses enfants,
d’un coup de couteau au cou, la carotide
tranchée ; enfin, dans une autre chambre,
l'assissin avait continué son effroyable car
nage ; il avait égorgé trois enfants ; deux
d’entre eux étaient étendus sur le parquet ;
le plus jeune avait été égorgé dans son ber
ceau ; un seul enfant, âgé de quatre ans, fut
trouvé vivant. Il tremblait de tous ses mem
bres, ne pouvant articuler une parole telle
ment il avait été terrifié par le meurtre des
siens.
0 crime
■ois en-
L’arme qui avait servi au se;
fut trouvée près des cadavres C-- -
fants ; c’est un solide couteau très anilê qui
sert à couper les ceps de vigne.
La gendarmerie a prévenu le Parquet qui
s’est rendu immédiatement à Landreau pour
procéder a une enquête sur cet abominable
forfait. . ....
Le valet de ferme, qui avait disparu après
le crime, a été retrouvé ; il se nomme Mar
cel Rudereau et est âgé de quinze ans. Les
gendarmes qui le recherchaient 1 ont trouvé
chez ses parents. Interrogé, il avoua cyni
quement qu’il était l’auteur du septuple
crime.
Mardi soir, à dix heures, dit-il, j’étais avec mon
patron dans le pressoir. Il me fit une observation
imméritée. Une discussion s'ensuivit, et comme
il me tournait le dos, occupé à son travail, je pris
le couteau aux ceps, je me dirigeai vers lui et
je lui portai un coup de couteau au cou ; il sai-
gna beaucoup et ne bougea plus. Aveuglé par le
sang, j’entrai dans la ferme, où je trouvai d’abord
la mère de Mabit ; j’avais mon couteau à la main,
je lui tranchai le cou. Mme Habit, puis la domes
tique. arrivant aux cris de la grand’mère, je les
ai tuées aussi, l'une après l'autre.
Le jeune bandit explique ensuite quivre
de sang il se rendit dans la chambre des en-
fants âgés respectivement de huit, sept et
deux ans ; il leur coupa la gorne.A tus-8.
trois ; par bonheur pour lui, un enfant de
quatre ans, couché seul dans une autre
chambre, échappa à la fureur du meurtrier,
li est l’unique survivant de toute la famille
victime de cet horrible carnage. L’assassin
semble ne pas se rendre compte de l’énor
mité de son forfait. Dins le village où il fut
ramené par les gendarmes, les voisins l’au
raient lynché si on ne l’avait énergiquement
protégé.
Acte de Sabotage
Un acte de sabotage, qui aurait pu avoir
des conséquences graves, a été commis ave
nue Montaigne, à Paris, au puits no 2 des
chantiers Granchamps, où l'on procède ac
tuellement à l’établissement d’une nouvelle
ligne du Métropolitain.
A la suite d’une déclaration faite par le
chef du chantier, deux arrestations ont pu
être opérées; ce sont celles des frères Jean
et Yvon Van Dhuyne, nés à Roubaix, âgés
respectivement de 38 et 32 ans et demeurant
à Paris, boulevard de Charonne, 68. L’un
exerce la profession de cimentier, l’autre est
électricien ; ils travaillent sur le chantier.
Ces deux individus ont été arrêtés à minuit
30, sur l’avenue Montaigne ; ils sont accusés
d’avoir saboté le moteur qui met en mouve-
méat les bennes de montée ou de descente
dans le chantier ; ils ont enlevé la manette
principale de commande du moteur et ont
placé des fils dans le mécanisme de change
ment de marche, dans l’intention de provo
quer des courts-circuits. Par suite de ce sa
botage, les travaux ont dû être interrompus
pendant une partie de la nuit. Les deux in
dividus arrêtés ont été envoyés au Dépôt.
Nouvelles expériences de Pégoud
Pégoud a procédé hier matin à de nouvel-
les expériences d’équilibre aérien, encore
plus sensationnelles que les précédentes ; il
a notamment réussi a boucler huit fois la
boucle. Il a volé, la tête en bas, sans arrêter
son moteur. Pendant dix minutes il a évolué
en lâchant les commandes et il est redescend
du en décrivant de courtes spirales.
Une affaire de fraude
Une grave affaire de fraude, dont le hérot
est un courtier allemand, vient d’être décou
verte par la police judiciaire.
Naguère, on s’en souvient, des poursuites
ont été exercées contre certains meuniers
qui, pour faire baisser le prix de revient de
la farine, y mêlaient du talc.
Dès que ce mode de fraude fut connu, il fat
facile de déceler la supercherie. Il suffit, en
effet, de mettre un peu de cette farine falsi
fiée dans un verre d’eau pour constater la
présence du talc qui tombe immédiatement
au fond.
Pour remplacer cette supercherie éventée,
un ingénieux Allemand avait trouvé un pro
duit nouveau.
M. Pretzschner, représentant à Paris, 2,
avenue de Saint-Ouen, d’une maison deNeu-
bourg (Allemagne), offrit aux meuniers delà
terre silicée, sorte de craie légère employée
à la fabrication des pâtes à polir.
Le courtier vantait sa marchandise, qui
remplaçait d’autant plus avantageusement
le talc qu’elle avait le poids spécifique de la
farine.
La police ne tarda pas à être au courant du
trafic de M. Pretzchner. Une enquête faite
par M. Lelièvre, commissaire des fraudes, et
par les inspecteurs du quatrième district de
la police judiciaire, confirma les faits repro
chés au courtier allemand.
Au cours d’une perquisition opérée au
domicile de M. Pretzchner, sa correspondan
ce a été saisie, ainsi que des échantillons du
produit qu’il offrait en vente aux meuniers.
Le parquet a été informé de cette affaire
qui aura des suites judiciaires.
Mort subite d’un Diplomate
M. Malkhazouny, vice-consul de Serbie à
Paris est mort subitement en son domicile,
116. boulevard Exelmans, à Paris.
M. Malkhazouny habitait seul en ce mo
ment dans son appartement. Lundi soir, sa
domestique, après avoir préparé le repas,
s’était retirée. Le vice-consul, avant de se
rendre à table, prit un bain, et c’est à côté
de sa baignoire qu’on trouva son cadavre
déjà raidi.
M. Malkhazouny, qui était né à Uskub,
était depuis cinq ans vice-consul de Serbie
à Paris ; auparavant, il avait occupé le poste
de chancelier durant quinze ans au consulat
de Serbie à Paris.
Depuis longtemps déjà habitant la France,
M. Malkhazouny aimait à se dire Parisien..
Apportant à l’accomplissement de ses fonc
tions de rares qualités, très affable avec les
étrangers, les Français surtout, qui avaient
besoin de ses services, il laisse en mourant
des regrets unanimes.
OBSERVATOIRE DE PARIS
Paris, octobre, 41 h. 15.
Extrême» baromtriques : 754 millim. à Roche-
fort. 761 millim. à Nice.
Forte pression Nord-Ouest, dépression Sud
Ouest Europe.
Temps probable : Vent des régions Est, aver
ses, temps moyennement chaud.
AU HAWRRES
midi..
Minuit
(Centre de
MROMYTRI
756
758
4
la Vlllet
H&KOMIT
+ 19
4- 15
to ccae 1 .11.1» =sh =
PAR-CI, PAR-LA
! Le Noble Exemple
M. Antoine prend des Ieçont
de boxe avec Carpentier. 4
Quel exemple de noble ton.
Par ces temps de vogue sportive,
Vient de donner l'initiative
De Monsieur Antoine (Odéon) ! i
i
O vous, directeurs de théâtre,
Débitants d’art grave ou folâtre.
Vous que la fortune marâtre
Malmène parfois fortement i
Entre le four noir et le veste,
Songez plutôt au joli geste
inédit, élégant et preste
Qu’^ntoins fit si crânement I
N* 11,766
(6 Pages)
5 Centimes
EDITION DU MATIN
S ‘Cenumes
(O Pages)
Administrateur • Délégué
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne ‘Administration
a M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Administration, Impressions 8t Annonces, TEL 10.47
Do414
IL 6111
uSsSsENsse
Jeudi 2 Octobre 1913
-m=eM=az============-u===SsLEY=ESI
AU HAVRE.
A PARIS.
Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
BUREAU DU Journal, 112, bould de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
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Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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l’Oise et la Somme ‘
Autres Départements... 1
Union Postale
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PARIS, TROIS HEURES MATIN
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DEPECHES COMMERCIALES
METAUR
ONDRES, 1c Octobre, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
fort
£ 73 47/6
32/6
Comptant ..7
3 mois '
£ 73 15/-
32,6
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Comptant..
cal ne
£ 177 45/-
5/-
3 mois ;
£ 187 10/-
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domptant ..
calme
s 54/4 %
4 % d
$ mois
s 55/1 %
-/-
-/-
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
lu 30 septembre 1913.
LES AFFAIRES D'ORIENT
Serbes et Albanais
Vienne. — On mande de Valona qu'un vio-
nt combat a eu lieu entre rebelles et serbes
i Elbascan.
Belgrade. — Essad Pacha a adressé au
gouvernement serbe une lettre dans la-
guelfe il déclare que lui et ses partisans dé
fendront l’intégrité du territoire albanais
tel qu’il a été délimité par la Conférence de
Londres, si l’armée serbe veut y pénétrer.
En Serbie
Belgrade. — Le bruit court que la Skoupt-
Tina sera convoquée pour le 8 octobre.
Le voyage de M. Pachith
. M. Pachith voyageant incognito, a quitté
aris hier soir, à 7 h. 15, par l'Orient-Express
9 dirigeant sur Belgrade.
------ -g -=
A L’ÉLYSÉE
Le président de la République et Mme
coincaré, qui devaient assister hier à la re
présentation d’ouverture de la Comédie-
Française, ne se sont pas rendus à cette
soiree, en raison de la catastrophe de Cer
bère.
M. Poincaré a télégraphié hier matin au
préfet des Pyrénées-Orientales, le char
geant d’exprimer à toutes les familles des
victimes sa douloureuse sympathie.
Il lui a fait parvenir en outre une somme
le deux mille francs pour être répartie en-
re les familles des victimes.
LES CONSEILS GÉNÉRAUX
Perpignan. — Au cours de la séance du
Conseil général, le préfet a donné lecture du
télégramme suivant reçu du général Beau-
demoulin, secrétaire général de la présiden
ce de la République :
« Le président de la République a appris
avec une profonde affliction le désastre que
vient de subir la ville de Cerbère. Il vous
prie d’exprimer sa profonde sympathie aux
familles éprouvées et il me charge de vous
adresser une somme de deux mille francs
que vous voudrez bien distribuer aux famil
les nécessiteuses. »
M. Pams a prié le préfet de transmettre au
président de la République les remercie
ments de l’Assemblée départementale.
Le ministre de l’intérieur, de son côté, a
chargé le préfet de distribuer aux familles
des victimes une somme de 1,500 francs à
prélever sur les fonds de secours aux néces-
siteux
Enfin, M. de Monzie, son s-secrétaire d'Etat,
a adressé un télégramme de condoléances.
M. BRIAND DANS LA LOIRE
r Saint Etienne. — M. Briand s’est rendu
hier à Bessat où la population lui a fait un
accueil empressé ; il visitera aujourd’hui le
Cercle démocratique de Saint-Chamond.
i ----- -
i. CLÉMENTEL A MORLAIX
y Morlaix. — M. Glémentel inaugurera au-
jourd’hui un groupe scolaire, puis présidera
un banquet de 250 couverts.
1 UNE ÉMOUVANTE CONFRONTATION
M. Bourgarel, juge d’instruction, a contron-
d hier après-midi l’agent Barthoud, du 8 e
arrondissement, avec le soldat Hedouin.
; On se rappelle que le soldat accusait le
gardien de la paix d’avoir volé, en août der
nier, une pièce de dentelle dans un magasin
voisin de l'Elysée.
La confrontation a été des plus mouve-
mentée, le soldat ayant maintenu son accu-
ation.
LES ORAGES DANS LES
PYRÉNÉES-ORIENTALES
PERPIGNAN. — A Port-Bou, le sol détrempé
l’est affaissé à proximité de la gare.
. Plusieurs wagons ont été précipités dans
n remblai de dix mètres de profondeur.
i Le tunnel reste obstrué à ses deux extré-
mités.
: Le déblaiement nécessitera au moins trois
jours de travail.
s Les communications avec l’Espagne sont
'interrompues.
| De nombreuses localités du Roussillon ont
(été dévastées par une trombe d’eau.
? A Palau-del-Vidre, les rues ont été trans-
iformées en torrents ; les chemins ont été
défoncés par les eaux.
» Partout les dégâts sont considérables.
s A Gabestang également, les rues sont re-
J couvertes d’une nappe d’eau de 80 centi-
4 mètres.
J Les parapets des ponts ont été emportés.
J Cerbere. — Les travaux de sauvetage ont
fêté repris activement hier matin à neuf heu-
k.
reS.
f Ch a retrouvé le cadavre de Mme Tindon,
36 ans, puis celui d’Anaïs Pases- 8 ans» --
=================================
NEW-YORK, 1er OCTOBRE
Cotons 8 octobre, hausse 25 points ; dé
cembre, hausse 20 points ; janvier, hausse
18 points ; mars, hausse 16 points. Soutenu.
Calés : hausse 8 à 10 points.
NEW-YORK, 1er OCTOBRE
Cuivre Standard disp.
— décembre
Amalgamat. Cop...
Fer
H 052
46 25
46 37
75 1/8
16 -
OCTOB
C. WÏGÎUnT
15 88
15 85
73 1/2
16 —
RE
CHICAGO, 1 er
C. DE JOUR
C. PBECED
Blé sur
Décembre.
87 1/4
85 ,/.
c= Y
Mai
92 1/4
87 5 8
Maïs sur
Décembre.
69 3/4
70 4 4
— - .
Mai
71 4/4
70 5/8
Saindoux sur.
Octobre...
10 95
10 95
Janvier...
10 97
10 87
Dix personnes sont encore restées introu-
vrbles.
A onze heures du matin, les travaux de
déblaiement des immeubles incendiés ont
été interrompus, les murs menaçant de s’é
crouler.
L’évêque de Perpignan assistera aujour
d’hui aux obsèques des victimes retrouvées.
L’ATTERRISSAGE DE L'AVIATEUR
ALLEMAND STOEFEEL
Le président du Conseil apres examen du
dossier de l’enquête, a décidé que le lieute
nant aviateur allemand Hans Stoeffel serait
laissé libre, mais qu’il devrait quitter le ter
ritoire français par voie de terre.
D’autre part, le lieutenant Stoeffel ayant
enfreint les prescriptions édictées par l’accord
franco-allemand du 25 juillet 4913, le gou
vernement de la République a signalé le fait
au gouvernement impérial en lui laissant le
soin de prendre à l'égard de cet officier les
sanctions nécessaires.
L’AFFAIRE DU COLLIER
Londres. — L’affaire du collier a été re
prise hier devant le juge a’instruction.
L’inspecteur de la Sûreté qui opéra en
septembre une perquisition dans les bureaux
de Sylvermann, a été entendu. Ila exposé
qu’il trouva des morceaux de cire à cache
ter, une grande cuiller servant à faire fon
dre la cire et divers autres objets.
Après la déposition des employés de ban
que au sujet des billets utilisés par les accu
sés, la suite de l’instruction a été renvoyée à
mercredi prochain.
ARRESTATION DE SUFFRAGETTES
Londres. — La police a opéré une perqui
sition dans les bureaux d’une association de
suffragettes, dans Kingsway.
Elle a de nouveau arrêté, après des scènes
violentes, Mme Sanders, trésorière, et Miss
Kerr, directrice, qui avaient été mises en li
berté provisoire.
EXPLOIT D’AVIATEUR
JOHANNISTHAL. — L’aviateur Sablatnig a
atteint l’altitude de 2,080 mètres avec quatre
passagers.
LES AFFAIRES DU MAROC
Les Espagnols à Tetouan
Tetouan, 29 septembre.
Il se confirme que des démarches ont été
faites par les Beni-Madden et les Beni-Har-
mar pour pouvoir venir librement dans la
ville et aux marchés environnants.
Le chemin de fer de Rio-Martin n’est plus
qu’à quelques centaines de mètres de la
ville et circulera dans quinze jours. La route
de Ceuta est protégée par de nouveaux bloc
khaus et le service des voitures doit repren
dre demain.
D’après des informations de source indi
gène, un navire à voiles portant pavillon al
lemand aurait débarqué entre Ceuta et Tan
ger, à l’endroit appelé Beni-Maden-Andjera,
deux canons qui seraient en position en face
de Lauxien.
B AFFAIRES D'ORIENT
En Albanie
Janina, 1 er octobre.
Le gouvernement provisoire de Vallona et
les consuls d’Autriche et d’Italie s’efforcent
d’amener Essad à marcher contre les Serbes ;
mais celui-ci, prévoyant les difficultés de la
lutte, ne parait pas" disposé à une telle en
treprise. Le gouvernement aurait fait à l’Ita
lie une demande d’envoi de 42.400 fusils
Mauser ; mais l’Italie répondit que l’Albanie
n'étant pas encore définitivement reconnue
comme Etat, il était impossible d envoyer
des armes.
Le gouvernement de Vallona tâche de for
tifier la ville, craignant une attaque préala-
ble d’Essad, 1,850 gendarmes et volontaires
ont été armés à cet effet.
Los intentions d’Essad pacha
Vienne, 1” octobre.
D’après la Nouvelle Presse libre, Essad pacha
affirme que les Albanais sont d’accord pour
demander des réformes radicales. Douze
districts exigent que le siège da gouverne
ment soit transféré à Ducazze ; ils deman
dent la formation d’an cabinet responsable
et la nomination immédiate d’an prince. Ils
exigent en outre que le gouvernement de
Vallona rende à la nation un compte dé
taillé de sa gestion et n’accorde aucune con
cession aux étrangers avant l’arrivée du
prince.
La tentative de réconciliation d’Essad pa-
cha et d’Ismall Kemal bey aurait donc
échoué: ' * "1
LeDiscoursde.Barthou
M. Barthou, réélu pour la dixième fois
président du Conseil général des Basses-
Pyrénées, a prononcé lundi un discours im
portant dans sa brièveté. Et si l’orateur, au
sein d’une assemblée départementale, ne
pouvait lui donner l’allure et les dimensions
d’un grand programme ministériel, il a su,
en ces quelques paroles, indiquer avec une
netteté parfaite les principales idées du gou
vernement.
Au point de vue delà politique intérieure,
M. Barthou s’est déclaré parfaitement ré-
solu à continuer de faire respecter les lois
politiques, laïques et sociales qui sont « la
force et la vertu efficace du régime républi
cain. » Elles seront appliquées, a-t-il dit,
a sans agression, comme sans faiblesse,
dans l’esprit où elles furent faites et non
comme des armes de parti, des instruments
d’oppression ou de revanche, mais avec l’u
nique souci de servir les intérêts généraux
du pays. »
Il en est peut-être qui ne seront pas en
tièrement satisfaits delà tendance exprimée
par M. Barthou et qui verront, dans ses pa-
roies, comme une critique un peu sévère de
leur propre politique. Mais, ainsique l’a fait
observer l’honorable président du Conseil,
le pays a dit assez haut sa volonté ; « s’il
est résolu à ne consentir aucune abdication
qui affaiblirait ou dénaturerait les institu
tions républicaines, il veut retremper ses
forces dans un large courant de concorde
nationale ». Il veut l’ordre et la stabilité
qui importent à sa prospérité générale.
Et c’est pourquoi, si elle est prête aux
sacrifices qu’exigent la situation financière
et la défense contre toute attaque extérieu
re, l’opinion appréciera d’autant plus la sa
gesse des paroles de M. Barthou en ce qui
concerne la réforme fiscale. Il est néces
saire, selon lui, que tout projet d’impôt
proportionne les charges aux ressources
individuelles, et sans doute l’impôt sur le
revenu réalise cette pensée de justice so
ciale et d’égalité fiscale. Mais il est indis
pensable de « respecter dans toute la mesure
légitime, les habitudes acquises et les ins
tincts traditionnels de notre race, » — ct M.
Barthou n’a pas craint de blâmer la manœu
vre de ceux qui voudraient « se réserver
le bénéfice des promesses démagogiques
pour laisser à d’autres le risque des réalisa
tions périlleuses. »
Ainsi, très visiblement, M. Barthou es'
dominé par le souci de ne point promettre
plus qu’il ne peut donner et, suivant l’ex
pression de la Petite République, il est do
miné aussi s par la préoccupation d’aboutir
au maximum de résultats possibles, dans
un milieu déterminé. »
En matière de réforme fiscale, il n’ira
pas se cantonner dans l’absolu, mais il
recherchera de bonne foi le texte qui met
tra d’accord la majorité des deux chambres.
Et d’une façon générale, nous pouvons être
assurés que les projets qu’il soumettra au
Parlement, à la rentrée, ne contiendront
aucune de ces dispositions inquisitoriales,
vexatoires ou tracassières qui, du reste, ne
tardent pas à rendre les lois inapplicables.
La loi militaire de trois ans fut l’œuvre
principale de la dernière session parlemen
taire, et l’on n’a point oublié la part prépon
dérante de M. Barthou dans cet effort et
dans ce résultat. Le président du Conseil
en a revendiqué l’honneur, dans son dis
cours au Conseil général des Basses-Pyré
nées. Et il a fait l’éloge de la jeunesse fran
çaise ; il a salué le réveil admirable de
l’énergie nationale ; il a donné les assuran
ces les plus formelles que la France ne
troublera pas la paix du monde, — mais
qu’elle entend revendiquer et exercer sim
plement le droit qu’aucune nation n’abdi
que sans disparaître : celui d’avoir une ar
mée qui rende impossible la surprise d’une
agression. Or M. Jaurès avait prédit naguè
re la révolte du pays contre les trois ans.
Et voici qu’au moment même où M. Bar
thou prononçait son discours, de toutes
parts : en Seine-et-Marne, dans le Loiret,
dans le Doubs, dans la Seine-Inférieure,
dans le Gard, ses paroles trouvaient de
multiples échos et que partout on conve
nait que le Parlement fut obligé d’imposer
la loi de trois ans au pays pour rendre im
possible toute agression extérieure et main
tenir la paix européenne. De l’aveu même
de la Lanterne, personne n’a nié, dans
les discours d’ouverture des Conseils gé
néraux, « la nécessité d’un effort militai
re en réponse à l’effort allemand ; person
ne n’a songé à contester la gravité des
charges nouvelles que la loi va faire peser
sur le pays. »
Le sacrifice est accepté de tons. On
attend d’être renseigné de façon plus com
plète sur les projets fiscaux du ministère ;
mais le pays a confiance dans la sagesse
des mesures qui seront proposées.
TH. VALLÉE.
ON TROUVE ’
LE PETIT HAVRE à Paris
a la LIBARIRLE IMTEAMATIOHALE
08, rue St-Lazare, 100
(Immeuble de THOTEL TEJHHINUS)
== =============
Pour les Élections
Pour compléter sa circulaire du 9 sep
tembre concernant l'application des articles
8 et 9 de la loi du 29 juillet 1913, ayant pour
objet d'assurer le secret et la liberté du vote
ainsi que la sincérité des opéraiions électo
rales, M. Klotz, ministre de l'interieur vient
d'adresser les instructions suivantes à MM.
les préfets :
Paris, le 25 septembre 4913.
Comme suite à ma circulaire du 9 septem-
ore, j’appelle spécialement votre attention
sur les dispositions des articles 8 et 9 de la
loi du 29 juillet 1913, ayant pour objet d’as-
surer le secret et la liberté du vote ainsi
que la sincérité des opérations électorales,
qui déterminent les règles à suivre pour
le dépouillement des differents scrutins.
Si l’article 8 ne prévoit qu’un compte
d’enveloppes, l’article 9 prescrit la dé
duction des bulletins trouvés sans enveloppe ;
or, cette déduction ne peut être effecinée
que si lesdits bulletins ont été primiti-
vement comptés, en même temps que les
enveloppes, mais distinctement, à l’ouver
ture des urnes. J’estime que, pour simplifier
les opérations de déduction, les bulletins
dont il s’agit ne pouvant vraisemblab ement
être trouves que par exception et en nombre
infime, il conviendra simplement de les
compter à part et de les annexer au procès-
verbal, revêtus _de la mention « Bulletin
trouvé sans enveloppe. »
D’autre part, il peut se trouver dans les
urnes des enveloppes sans bulletin, qui, d’après
l’article 8, devront être comptées, mais dont
l’article 9 ne pr voit pas la déduction; je
sois d’avis que ces enveloppes devront être
assimilées à des bulletins blancs et déduites
comme tels.
E fin, d’après l’article 8, les enveloppes qui
renfermeront plusieurs bulletins portant des lis
tes ou des noms différents, devront être consi
dérées comme contenant un vote nul ; il
conviendra donc de les annexer au procès-
verbal, avec leurs bulletins, après qu’elles
auront été contresignées et revêtues de la
mention des causes de leur annexion, par
analogie avec les enveloppes et bulletins vi
sés par l’article 9.
Au surplus, les enveloppes devant servir
de base à tous les calculs, le nombre des vo
tants devra être établi d'après le nombre
des enveloppes trouvées dans les urnes, dé
duction faite des enveloppes en sus des émar
gements.
Ces observations étant de nature à entraî
ner certaines corrections dans l’établisse
ment des formules de procès-verbaux, je
vous envoie ci-après de nouveaux modèles,
rectifiés, de ces documents, auxquals vous
voudrez bien vous référer désormais exclusi
vement. Je vous les adresse, avec la pré
sente, en nombre suffisant d’exemplaires
pour que vous puissiez en remettre un à
chacun de MM. les sous préfets après en
avoir réservé deux pour le service de vos
bureaux.
Le ministre de l'intérieur,
L.-L. Klotz.
A cette circulaire sont annexés les procès-
verbaux et modèles suivants :
Ne 4.
N 8 2.
N 3.
N 8 5.
N’ 6.
N 8 7.
— Elections sénatoriales.
— Eiections législatives : procès-verbal
de commune et section de commune.
--Elections législatives : procès-verbal de
recensement général des votes par cir-
conscription.
N 8 4. — Election au conseil général ou d’arron-
dissement ; procès verbal de commune
ou de section de commune.
— Élections au conseil général ou d’arron
dissement : proces-verbal de recense
ment général des votes du canton.
— Élections municipales : procès-verbal de
commune ou de section de commune.
— Élections municipales : extrait du procès-
verbal à afficher.
--- ------ ------------- -------
ALLEMAGNE
Déraillement de l’Express Cologne-Bonn
L’express qui part de Cologne à minuit et
qui, empruntant la ligne qui longe le Rhin,
doit arriver à Bonn, station de l'Eilerstrasse,
à minuit quarante, n’a pu, pour des raisons
inconnues jusqu’ici, s’arrêter devant cette
station. Il l’a franchie à toute vitesse et
s’est trouvé lancé dans une courbe très ac
centuée.
Les wagons se sont alors renversés ; sur
quinze voyageurs, un a été tué, neuf autres
ont été blessés, dont plusieurs grièvement.
La vie de trois des blessés paraît en dan
ger.
Les blessés ont été transportés à la clini
que chirurgicale de l'université.
--— —•
INFORMATIONS
M. Baudin à Lorient
M. Baudin, ministre de la marine, est ar
rivé en automobile a Lorient, il est descendu
à la préfecture maritime.
Le ministre était accompagné de Mme
Baudin, du vice-amiral Le Bris, chef d état-
major général de la marine, du lieutenant
de vaisseau Delteil, officier d’ordonnance.
Le contre-amiral Darieus, chef de cabinet
du ministre, est arrivé également hier soir.
M. Baudin et les officiers qui l’accompa
gnent se rendront au polygone naval de
Gavres, où ils assisteront à des expériences
d’artillerie.
Le Monument des deux Corbière
Le Comité du monument des deux Cor
bière et les admirateurs du poète on fait un
pèlerinage littéraire au cimetière Saint-Mar
tin de Morlaix où reposent les deux écri
vains bretons. Sur leur tombe une couronne
d’ajoncs, de bruyères et de fleurs marines
tut déposée avec quelques vers celtiques que
lut la femme du président du Comité Cor-
bièie. M. Léon Durocher récita quelques
strophes appropriées. Puis ca fut le tour des
littérateurs et des poètes : Yves Lefebvre, Bo-
trel, Gourvil et de M. Villain, de la Comédie-
Française. , , ,
A ce moment, M. Glémentel revenait de
Saint-Thegonnec. Il fut reçu à l’entrée de
Morlaix par les boy-scouts morlaisiens qui,
après lui avoir offert un bouquet, escortè
rent sa voiture jusqu’à- la sous-préfecture.
Le soir, un banquet eut lieu à l’Hoter de
Ville. M.. Glémentel présidait, M. Ghaieu,
préfet du Finistère, parla de l’œuvre des
preietuu . *... * 2oct
yCorbière. salua 19 ministre et porta U» "0*
à M. Poincaré. MM. Léon Durocher, de Réals,
Philippe, Jean Loredan, prirent successive-
ment la parole. Mme Dalpit, de l’Opéra
chanta, et Mme Perdriel-Vaissière déclama
des vers. Puis le ministre, après s’être dit
heureux d’honorer Morlaix, en venant glori
fier deux de ses enfants, exprima le vœu
qu’au monument se dressât bientôt à la mé
moire de Villiers de l’Isle-Adam.
Un monument existe déjà. Il est remisé
dans les greniers de l’Hôtel de Ville de Saint-
Brieuc. Il ne manque que quelques mille
francs pour le piédestal. M. Clémentel pro
mit d’intervenir auprès d ministre des
beaux-arts afin de faire donner des subsides
au comité qui se formerait.
Hier matin, a eu lieu l’inauguration du
monument des deux Corbière. Ce monument
se compose d’un splendide médaillon adossé
à l’une des piles du pont sur le quai. M.
Léon Durocher remet le monument aux
maires de Morlaix et de Ploujean. Ceux-ci
remercient le comité. M. Clémentel prend
ensuite la parole.
Voici un extrait de son discours :
Tristan Corbière n’aimait pas les harangues of
ficielles et ce serait, me semble-t-il, encourir sa
colère et ses sarcasmes que de parler de lui avec
apparat et solennité. Je veux le célébrer dans
l’intimité et avec une secrete ferveur.
L’œuvre de Tristan Corbière est comme sa vie,
courte, obscure, étrange, mais précieuse et rare.
Elle est l’image fidèle d’une âme de poète, de
poète indépendant, fougueux. chimérique, d’un
être plein de révolte et d’angoisse, s’enfonçant
avec une sorte de volupté maladive dans la tem
pête et dans la nuit. Mais cette tempête et cette
nuit il en déchire brusquement les voiles par des
éclairs de génie qui montrent de splendides hori
zons et mettent a nu une âme douloureuse de
sentimental incompris.
Cette œuvre de Tristan Corbière est édifiée
pieusement à l’auteur du Négrier, a son père
Edouard Corbière en qui le rimeur fantaisiste, le
Villon amer, effronté et volontairement scanda
leux des Amours jaunes et des Raccrois a puisé
l’inspiration de ses âpres poèmes des Gens de mer.
Etrange destinée que celle de cet ancêtre du jour
nalisme libéral, de cet Edouard Corbière qui, après
avoir cherché fortune et « bourlingué » sur tous
les points du globe, est venu se fixer, pour passer
ses derniers jours dans le calme, sur les bords
paisibles et verdoyants de cette rivière de Morlaix,
auprès de laquelle vous avez voulu que le mé
daillon du sculpteur Bourdelle immortalisât ses
traits en même temps que ceux de son fils.
... De même que la Bretagne est plus grande et
plus émouvante dans ses aspects mornes et dé
soles, la où une sorte de terreur mystérieuse sem-
bis régner sur la lande, là où la mer farouche
hurle le plus désespérément, Corbière (le poète)
est plus grand dans ses cris de détresse que dans
ses impressions troubles et ses froides plaisan
teries, ou plutôt, il devient réellement lui-même
quand il ajoute à sa verve la noblesse de son dé
sespoir. Il dépeint les bohèmes et les ratés dans
les versets équivoques des Amours jaunes, mais
il burine sur le granit avec l’acier du génie, dans
G-ns de mer et dans Armer, des faces frustes et
superbes de matelots héroïques, d’aveugles et de
mendiants tragiques. Il y a alors je ne sais quelle
austère pureté dans sa véhémence, dans son
cynisme, dans son art incomplet, mais prime-
sautier, mais franc et cinglant — et parfois comme
le rayon de soleil vient se jouer sur les paysages
désolés ou sur les vagues en démence, comme
l’éclat des genêts d’or et la splendeur rose des
bruyères vient illuminer les roches abruptes et
les gouffres ténébreux, un hymne d’espérance et
de foi s’élève soudain, quand même, à travers
les cris da colère et de deuil, poussé par
ceite sorte de sauvage exilé, à jamais soli
taire, de Tristan, sans Yseult, de poète ardent
et douloureux. Après les esquisses réalistes, les
pochades, les caricatures sans pitié, après la haine
et la rébellion, on s’arrête et on pleure au Pardon
de sainte Anne avec le pauvre et triste Corbière
Compris et défendu désormais par les artistes les
plus raffinés, Tristan Corbière a droit avec son
père à la ferveur du souvenir. Il a fait sienne la
noble mais cruelle devise de cette ville, mais de
toutes les blessures qu’il a pu faire, il ne reste
qu’une auréole de souffrance et d’hnmaine mélan
colie. |
Et je suis heureux pour ma part d’être venu
aujourd’hui au milieu de vous pour rendre un
hommage attendri a l’âme et à la terre celtiques,
à la Bretagne entière, personnifiée en deux de ses
plus nobles enfants, pour déposer au pied de ce
monument la couronne de bruyère et d’ajoncs
qui convient aux fils d’une race qui va droit au
plus rude, au plus fort, au plus héroïque et qui,
pour symboles, a de tout temps choisi parmi les
arbres le chêne et parmi les pierres le granit.
Epouvantable Tuerie
Un crime affreux, rappelant celui de Trop-
manu,vient de causer une indicible émotion
dans un village de Bas-Briace sur le terri
toire de la commune de Landreau.
Dans ce village habitait la famille Mabit
qui se compose du père âgé de quarante
ans, de la mère, de quatre enfants dont un
au berceau, et de la grand’mère âgée de
soixante-dix ans. Deux domestiques, une fille
et un garçon sont attachés à la ferme. Hier
matin les voisins, surpris de ne pas voir les
Mabit, se rendirent chez eux. Là un specta
cle effroyable s’offrit à leurs yeux. Dans le
cellier le cadavre du père gisait au milieu
d’une mare de sang ; il avait la gorge tran
chée et était presque décapité.
Dans la cuisine, Mme Mabit et sa domesti
que, Marie Dugast, étaient étendues mortes
sur le sol, la gorge coupée également. Les
voisins pénétrant dans la chambre proche,
trouvèrent un quatrième cadavre, celui de
la grand’mère, tuée comme ses enfants,
d’un coup de couteau au cou, la carotide
tranchée ; enfin, dans une autre chambre,
l'assissin avait continué son effroyable car
nage ; il avait égorgé trois enfants ; deux
d’entre eux étaient étendus sur le parquet ;
le plus jeune avait été égorgé dans son ber
ceau ; un seul enfant, âgé de quatre ans, fut
trouvé vivant. Il tremblait de tous ses mem
bres, ne pouvant articuler une parole telle
ment il avait été terrifié par le meurtre des
siens.
0 crime
■ois en-
L’arme qui avait servi au se;
fut trouvée près des cadavres C-- -
fants ; c’est un solide couteau très anilê qui
sert à couper les ceps de vigne.
La gendarmerie a prévenu le Parquet qui
s’est rendu immédiatement à Landreau pour
procéder a une enquête sur cet abominable
forfait. . ....
Le valet de ferme, qui avait disparu après
le crime, a été retrouvé ; il se nomme Mar
cel Rudereau et est âgé de quinze ans. Les
gendarmes qui le recherchaient 1 ont trouvé
chez ses parents. Interrogé, il avoua cyni
quement qu’il était l’auteur du septuple
crime.
Mardi soir, à dix heures, dit-il, j’étais avec mon
patron dans le pressoir. Il me fit une observation
imméritée. Une discussion s'ensuivit, et comme
il me tournait le dos, occupé à son travail, je pris
le couteau aux ceps, je me dirigeai vers lui et
je lui portai un coup de couteau au cou ; il sai-
gna beaucoup et ne bougea plus. Aveuglé par le
sang, j’entrai dans la ferme, où je trouvai d’abord
la mère de Mabit ; j’avais mon couteau à la main,
je lui tranchai le cou. Mme Habit, puis la domes
tique. arrivant aux cris de la grand’mère, je les
ai tuées aussi, l'une après l'autre.
Le jeune bandit explique ensuite quivre
de sang il se rendit dans la chambre des en-
fants âgés respectivement de huit, sept et
deux ans ; il leur coupa la gorne.A tus-8.
trois ; par bonheur pour lui, un enfant de
quatre ans, couché seul dans une autre
chambre, échappa à la fureur du meurtrier,
li est l’unique survivant de toute la famille
victime de cet horrible carnage. L’assassin
semble ne pas se rendre compte de l’énor
mité de son forfait. Dins le village où il fut
ramené par les gendarmes, les voisins l’au
raient lynché si on ne l’avait énergiquement
protégé.
Acte de Sabotage
Un acte de sabotage, qui aurait pu avoir
des conséquences graves, a été commis ave
nue Montaigne, à Paris, au puits no 2 des
chantiers Granchamps, où l'on procède ac
tuellement à l’établissement d’une nouvelle
ligne du Métropolitain.
A la suite d’une déclaration faite par le
chef du chantier, deux arrestations ont pu
être opérées; ce sont celles des frères Jean
et Yvon Van Dhuyne, nés à Roubaix, âgés
respectivement de 38 et 32 ans et demeurant
à Paris, boulevard de Charonne, 68. L’un
exerce la profession de cimentier, l’autre est
électricien ; ils travaillent sur le chantier.
Ces deux individus ont été arrêtés à minuit
30, sur l’avenue Montaigne ; ils sont accusés
d’avoir saboté le moteur qui met en mouve-
méat les bennes de montée ou de descente
dans le chantier ; ils ont enlevé la manette
principale de commande du moteur et ont
placé des fils dans le mécanisme de change
ment de marche, dans l’intention de provo
quer des courts-circuits. Par suite de ce sa
botage, les travaux ont dû être interrompus
pendant une partie de la nuit. Les deux in
dividus arrêtés ont été envoyés au Dépôt.
Nouvelles expériences de Pégoud
Pégoud a procédé hier matin à de nouvel-
les expériences d’équilibre aérien, encore
plus sensationnelles que les précédentes ; il
a notamment réussi a boucler huit fois la
boucle. Il a volé, la tête en bas, sans arrêter
son moteur. Pendant dix minutes il a évolué
en lâchant les commandes et il est redescend
du en décrivant de courtes spirales.
Une affaire de fraude
Une grave affaire de fraude, dont le hérot
est un courtier allemand, vient d’être décou
verte par la police judiciaire.
Naguère, on s’en souvient, des poursuites
ont été exercées contre certains meuniers
qui, pour faire baisser le prix de revient de
la farine, y mêlaient du talc.
Dès que ce mode de fraude fut connu, il fat
facile de déceler la supercherie. Il suffit, en
effet, de mettre un peu de cette farine falsi
fiée dans un verre d’eau pour constater la
présence du talc qui tombe immédiatement
au fond.
Pour remplacer cette supercherie éventée,
un ingénieux Allemand avait trouvé un pro
duit nouveau.
M. Pretzschner, représentant à Paris, 2,
avenue de Saint-Ouen, d’une maison deNeu-
bourg (Allemagne), offrit aux meuniers delà
terre silicée, sorte de craie légère employée
à la fabrication des pâtes à polir.
Le courtier vantait sa marchandise, qui
remplaçait d’autant plus avantageusement
le talc qu’elle avait le poids spécifique de la
farine.
La police ne tarda pas à être au courant du
trafic de M. Pretzchner. Une enquête faite
par M. Lelièvre, commissaire des fraudes, et
par les inspecteurs du quatrième district de
la police judiciaire, confirma les faits repro
chés au courtier allemand.
Au cours d’une perquisition opérée au
domicile de M. Pretzchner, sa correspondan
ce a été saisie, ainsi que des échantillons du
produit qu’il offrait en vente aux meuniers.
Le parquet a été informé de cette affaire
qui aura des suites judiciaires.
Mort subite d’un Diplomate
M. Malkhazouny, vice-consul de Serbie à
Paris est mort subitement en son domicile,
116. boulevard Exelmans, à Paris.
M. Malkhazouny habitait seul en ce mo
ment dans son appartement. Lundi soir, sa
domestique, après avoir préparé le repas,
s’était retirée. Le vice-consul, avant de se
rendre à table, prit un bain, et c’est à côté
de sa baignoire qu’on trouva son cadavre
déjà raidi.
M. Malkhazouny, qui était né à Uskub,
était depuis cinq ans vice-consul de Serbie
à Paris ; auparavant, il avait occupé le poste
de chancelier durant quinze ans au consulat
de Serbie à Paris.
Depuis longtemps déjà habitant la France,
M. Malkhazouny aimait à se dire Parisien..
Apportant à l’accomplissement de ses fonc
tions de rares qualités, très affable avec les
étrangers, les Français surtout, qui avaient
besoin de ses services, il laisse en mourant
des regrets unanimes.
OBSERVATOIRE DE PARIS
Paris, octobre, 41 h. 15.
Extrême» baromtriques : 754 millim. à Roche-
fort. 761 millim. à Nice.
Forte pression Nord-Ouest, dépression Sud
Ouest Europe.
Temps probable : Vent des régions Est, aver
ses, temps moyennement chaud.
AU HAWRRES
midi..
Minuit
(Centre de
MROMYTRI
756
758
4
la Vlllet
H&KOMIT
+ 19
4- 15
to ccae 1 .11.1» =sh =
PAR-CI, PAR-LA
! Le Noble Exemple
M. Antoine prend des Ieçont
de boxe avec Carpentier. 4
Quel exemple de noble ton.
Par ces temps de vogue sportive,
Vient de donner l'initiative
De Monsieur Antoine (Odéon) ! i
i
O vous, directeurs de théâtre,
Débitants d’art grave ou folâtre.
Vous que la fortune marâtre
Malmène parfois fortement i
Entre le four noir et le veste,
Songez plutôt au joli geste
inédit, élégant et preste
Qu’^ntoins fit si crânement I
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