Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-10-01
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 octobre 1913 01 octobre 1913
Description : 1913/10/01 (A33,N11766). 1913/10/01 (A33,N11766).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526385908
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
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(6 Pages)
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Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
Mercredi 4er Octobre 4943
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE | ABONNEMENTS
h Le Havre, la Seine-Inférieure, PEur, ,
i l'Oise et la Somme .
3 Autres Départements..
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 30 Septembre, Dépêche de 4 h. 30
NEW-YORK, 30 SEPTEMBRE
Cotons : octobre, baisse 18 points ; dé
cembre, baisse 13 points ; janvier, baisse
13 points; mars,baisse 16 points.— Scutenu.
, Calés : hausse 26 à 30 points.
TON
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HAUSSE
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SEPTEMBRE
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Prix comparés avec
du 29 s ptembre 1913
Blé sur
Maïs sur
Saindoux sur.
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Septembre
Décembre.
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Décembre.
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Décembre.
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LES AFFAIRES D’CRIENT
L’Offensive serbe
Belgrade. — Tout danger est écarté pour
Prizrend.
Le calme et l’ordre régnent dans le dépar-
sement de Prizrend, ainsi que dans le dé-
parlement de Monastir.
Les Serbes sont entrés à Galitchnick et à
Girovenitza, où les hostilités ont repris.
Belgrade. — Les Serbes sont entrés à Di-
bru et a Ochrida à onze heures.
Les Albanais défaits sont en fuite.
La capitulation de Pichkopeja, leur der
nière position stratégique, est imminente.
Les journaux signalent un mouvement à
la frontière bulgare où se prépare une ac
tion des Comitadjis.
Un Appel des Albanais
Tienne. — Le gouvernement albanais
adresse aux grandes puissances un appel les
invitant à contribuer à apaiser les conflits
actuels en procédant rapidement à la délimi
tation de la" frontière albanaise.
La Question des Iles
JONSTANTINOPLE. — Dans une circulaire
qu’elle adresse aux puissances, la Porte re
jette les prétentions de la Grèce concernant
les îles qui se trouvent près des côtes de
l’Asie-Mineure.
LES AFFAIRES DU MAROC
Tanger (Saffi, 29 septembre). — Le sultan
et sa suite sont arrivés à dix heures, au mi
lieu d’une grande effluence.
-Le pacha, le commandant du cercle, les
chefs des services municipaux et une grande
partie de la population sont allés à sa ren
contre.
Sur la route de Mogador à Saffi, le sultan
a été l’objet de manifestations de respect.
LE GÉNÉRAL LYAUTEY EN ESPAGNE
MADRID. — Le général Lyautey arrivera le
5 octobre à Madrid.
•-====-4 99=-====-=
UN EFFROYABLE ORAGE
DANS LES PYRÉNÉES-ORIENTALES
Quatorze Morts
PERPIGNAN. — Après un violent orage, le
torreat qui traverse Cerbère a débordé et
envahi les locaux d’une quincaillerie où se
trouvait entre autre produits, une certaine
quantité de carbure de calcium.
Sous l’influence de l’eau, le carbure déga
gea de l’acétylène et bientôt une terrible ex
plosion se produisit.
Deux maisons s’écroulèrent et deux autres
prirent feu.
Trois personnes qui passaient furent
tuées ; cinq familles ont été ensevelies sous
les décombres.
La plupart des ateliers de la fabrique de
dynamite de Poulilles ont été envahis par
les eaux.
Les dégâts dépassent un million et demi
de francs.
La voie ferrée entre Perpignan et Cerbère
est coupée en plusieurs endroits.
Dans tout le département, les dégâts sont
considérables.
» La préfecture annonce officiellement qua-
torze morts et trente blessés.
, Des médecins sont partis sur les lieux de
la catastrophe.
La préfecture a envoyé mille kilos de pain
pour subvenir aux premiers besoins de la
population, car les boulangeries et les maga
sins sont dévastés par la crue.
PERPIGNAN. — M. Jules Pams, sénateur,
président du Conseil général, a adressé au
maire de Ce bere, un télégramme de condo-
léances au nom de l’assemblée départemen
tale.
La séance du Conseil a été levée en signe
de deuil.
A la reprise, le Conseil a décidé qu’une dé
légation assisterait aux obsèques des victi
mes et il a voté un secours pour les sinis-
trés.
CERBERE. — Les corps des personnes dis
paru s n étaient pas ex core retrouvés à dix
heure s du soir ;on craint qu’ils n’aient été
entrainés à la mer.
Le préfet du département, le sous-préfet
de Ceret, les troupes de Port-Vendres et de
Cellioures participent au sauvetage.
La ville de Port-Bon est également inondée.
UN DRAME PASSIONNEL
■ A la suite de l’interrogatoire qu’il lui a fait
subir hier après-midi, M. Bourgarel juge
d'instruction, a fait écrouer Mme Audouin,
Chez qui fut trouvé mort M. Robert de Thiac.
i Elle est inculpée d’homicide volontaire. _
-=-d=dd====112122200d1d======1a=a1=at= du====!"nz=aznük=ta=a== =a
Rédacteur en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Redaction
à M. HIPPOLYTE FÉNOUX
35, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7.60
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unen.Eabonne.ezalement. SANS FRg’S, Km tous los Baw na Pos. e .craro g
“4b
Fr.
LANCEMENT DU STEAMER “ BOUGAINVILLE
DÉPART DE TROUPES
Cherbourg. — Les troupes du 3 e colonial
ont quitte Cherbourg hier après-midi pour
Lyon où elles doivent tenir garnison.
ÉCHOUEMENT D’UN VAPEUR
Brême. — Le vapeur Kaiser- Wilhelm-der-
Grosse s’est échoué hier après-midi près du
phare.
On pense que le navire pourra repartir à
la prochaine marée haute.
LES ÉLECTIONS EN ITALIE
Rome. — La Gazette Officielle publie un
décret portant dissolution de la Chambre.
LES CONFLITS OUVRIERS
EN ANGLETERRE
Manchester. — La Fédération des patrons
filateurs de coton menace les ouvriers d’un
lock out général, si les ouvriers d’une fila
ture de Dolton, actuellement en grève, ne
reprennent pas le travail.
FTRANGEE '
ALSACE-LORRAINE
Un officier allemand tue
un de ses camarades
A Diedenhofen (Lorraine), s’est déroulée
dans la demeure d’un officier une scène san
glante dont les détails demeurent encore
assez obscurs. Le lieutenant Tiegs, du 16e
régiment d’artillerie, tira trois coups de re
volver sur un de ses camarades, nommé
Forster, le blessant mortellement, puis tenta
de se suicider.
Il paraît que les deux officiers étaient en
état d’ivresse et que c’est en voulant abattre
une chope de bière, dont il avait fait une ci
ble, que Tiegs atteignit à trois reprises son
compagnon qui eut le poumon, le foie et
une cuisse transpercés par les balles. Il fut
transporté à l’hôpital dans un état désespéré
et le meurtrier fut écroué à la prison de
Metz.
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BULLETIN MILITAIRE
Les Territoriaux et la Loi de 1913
La nouvelle loi militaire ayant porté de
25 à 28 ans, la durée totale du service, en
ajoutant une année au temps de service ac
tif, une année dans la territoriale et une
dans la réserve de la territoriale les hommes
des trois dernières classes de cette réserve
se sont demandé dans quelle mesure la loi
de 1913 les atteint. Cette question nous a été
posée. Voici la réponse.
La loi du 7 août 1913 n’a pas d’effet rétro
actif. Tous les hommes de la territoriale qui
avaient été rayés des contrôles de l’armée à
la date du 1er octobre 1912. c’est-à dire ceux
des classes antérieures à 1887, demeurent
définitivement libérés de toute obligation
militaire.
Par contre, les hommes de la classe 1887
qui, aux termes de la loi de 1905, auraient
dû être libérés le 30 septembre de cette an
née, tombent sous le coup de la nouvelle
loi et devront attendre cette libération un an
encore.
Ils auront fait ainsi 26 ans de service et
non 28 comme le porte la loi de 1913. Il sem
ble donc qu’il y ait anomalie. Mais cette ano
malie est toute apparente. La loi de 3 ans
n’ayant pas d’effet rétroactif, comme nous
venons de le dire, ne s’applique pas aux
hommes qui étaient passés d’une classe dans
l’autre le jour de sa promulgation. Elle n’as
treint donc pas les territoriaux déjà versés
dans la réserve de cette arme à sept ans de
présence au lieu de six, comme le portait
la loi de 1905. Seuls, les territoriaux des clas
ses 1887 et suivantes devront compléter les
sept années prescrites par la loi de 1913.
Le général Hirschauer
quitte la permanence de
l’Aéronautique militaire
Le général Hirschauer quitte le poste d’ins
pecteur permanent de l’aéronautique mili
taire ; il a fait ses adieux aux établissements
aeronautiques de ChalaMMeudon.
Le général Hirschauer prend le comman
dement d’une brigade à Versailles. Il est
remplacé à la permanence par le colonel
Romazotti, son ancien collaborateur, qui
aura comme adjoint le colonel Caron ; il se
pourrait que cet officier supérieur fut plus
tard appelé aux fonctions spéciales du ser
vice d’aviation.
Le capitaine Marconnet, promu récem
ment commandant, quitte la permanence de
l’aéronautique pour aller rejoindre à Laon
son régiment ; le capitaine de Roze, l’avia-
teur bien connu, le remplace.
Le capitaine Jaillet, qui était plus spécia
lement chargé des dirigeables, est affecté aux
bureaux de la cinquième arme au ministère
de la guerre ; il est remplacé à la perma
nence par le capitaine Patard. Le capitaine
Tulasne et le lieutenant Vanduick sont af-
fectés aux services de l’aviation.
Si les événements d’Orient ont fait res
sortir une fois de plus les tentatives d’infil
tration allemande dans les Balkans et en
Asie-Mineure, on est cependant encore
bien peu renseigné sur l’importance de
cette influence prise par nos voisins d’ou-
tre-Rhin. A n’en juger que par le ton de
leurs journaux, les intérêts de l’Allemagne
seraient énormes et primeraient tous les
autres dans ces pays pourtant liés par d’an
ciennes et fidèles relations à des puissances
européennes dont l’expansion commerciale
est loin d’être nulle.
Ce serait une erreur de nier les progrès
faits par l’Allemagne en Orient. Mais il y a
lieu de les réduire à leur mesure réelle en
les exposant impartialement. C’est à cette
tâche que vient de se consacrer M. Louis-
Paul Alaux. Il a confié à notre confrère le
Temps le fruit de son étude dans laquelle il
constate les étapes franchies progressive
ment depuis une vingtaine d’années par
les exportateurs allemands.
Leur œuvre en Turquie, par exemple,
est encore bien faible et le récent échec de
la méthode militaire du maréchal von der
Goltz ne contribuera guère à la consoli
der. D’ailleurs, leur situation fait son
ger — toutes proportions gardées et certai
nement dans un rapport plus avantageux
pour eux, souligne-t-on, — à l’histoire de
leurs intérêts au Maroc qui se réduisent en
définitive à peu de chose, mais dont ils ont
su tirer un parti supérieur.
On sait que la ligne du chemin de fer
d’Anatolie, dont un tronçon est bien connu
sous le nom de chemin de fer de Bagdad, est
l’axe central de tout l’effort allemand en
Orient. Des campagnes de presse ont mis à
nu cette vérité et elles ont aussi, par contre
coup, mis en évidence que les Allemands,
livrés à leurs seules ressources sur ce terrain-
là auraient été incapables d’en tirer avantage.
Il a fallu qu’ils s’appuyassent sur divers
concours étrangers. Au point de vue finan
cier surtout ils ont été obligés pour pour
suivre leurs travaux de faire appel au mar
ché français. Et, sans la collaboration qui
leur fut apportée par quelques- uns. de nos
nationaux, leur entreprise aurait échoué.
M. Louis-Paul Alaux rappelle qu’ingé-
meurs et grands entrepreneurs français ont
joué un rôle capital dans les travaux de la
ligne. M. Laporte, pour ne citer qu’un nom,
fut le collaborateur indispensable et pré
cieux de tous les instants ; ce fut lui seul
qui put assumer et qui réussit à mener à
bonne fin la percée difficile de la tranchée
d’Eski-Chéir et c’est lui qui a exécuté pour
la compagnie et qui dirige encore aujour
d’hui les immenses travaux d’irrigation de
la plaine de Koniah, œuvre toute française
dont le bénéfice moral nous échappera. No
tre collaboration anonyme fut, on peut le
dire, sans limites et elle est encore large
ment utilisée dans tous les ordres d’idées,
qu’il s’agisse de concours importants ou
modestes : tous les voyageurs qui sont allés
à Koniah savent bien que l’hôtel de Bagdad,
construit spécialement par la compagnie
elle-même pour la commodité du personnel
supérieur pendant les travaux, n’a jamais
pu être tenu et dirigé que par des Français.
Et ce n’est pas seulement sur les ques
tions techniques que l’insuffisance alleman
de se serait révélée là-bas. Leur tentative de
germanisation a aussi avorté. Ils ont dû re
noncer à employer la langue allemande. Le
turc et le français sont, en effet, seuls exi
gés du personnel des bureaux, des gares et
du contrôle ayant affaire avec le public.
Toutes les communications, règlements et
avis affichés dans les gares et les wagons,
ainsi que les tickets et les lettres de voi
ture, sont exclusivement rédigés en fran
çais et en turc. Pour la comptabilité, la
correspondance et les instructions aux
agents, le français est seul employé.
Ce détail ne montre-t-il pas à quel point
la jeune pénétration allemande a besoin
pour assurer ses premiers pas du soutien
de la vieille et solide influence française ?
Lorsqu’il s’est encore agi de nommer le
directeur général des chemins de fer d’Ana
tolie, les Allemands auraient bien voulu
qu’un de leurs compatriotes fut désigné.
Mais un seul homme pouvait assumer la
direction : c’était un Suisse de langue fran
çaise et, à ce titre, protégé de notre pays.
Si l’on examine, d’autre part, la question
de là colonisation, on constate que les su
jets du kaiser ne réussissent guère de ce
côté-là non plus. Les essais qu’ils ont tentés
sont en effet peu encourageants. Cela tient
à ce que l’Allemand, partout où il se fixe,se
trouve facilement assimilé et ne conserve
point, comme le Français par exemple et
l’Anglais encore mieux, sa personnalité.
« C’est d’ailleurs, nous dit M. Louis-Paul
Alaux, un fait historique d’ordre général
que le Germain fut immédiatement absorbé
en Gaule et à Rome, comme l’est encore
partout de nos jours l’émigré allemand,tan
dis qu’il ne réussit pas à germaniser lui-
même Polonais et Alsaciens-Lorrains. S ’il
se fixe dans le pays il résiste peu au milieu
ambiant et devient facilement Levantin. Il
arrive fréquemment à des familles alleman
des de condition modeste de perdre leur
langue dès la deuxième. génération, et la
fréquentation par les enfants d’une petite
école allemande n’est pas toujours une pré
servation suffisante, car il se passe souvent
ça Orient le phénomène suivant, intéres- .
Phate et Cliché Petit Havre
LE NAVIRE SUR CHANTIER
SON ENTREE DANS LEAU
fier matin. lt à été procédé^ aux Chantiers
de la Méditerranée, au lancement du steas
mer Bde la Société des Chargeurs Réunis.
Cétte opération à éu lieu devant deux
cents visiteurs environ.
Dans l’assistance se trouvalent MM. Mora
gand, adjoint; Le Tiec, commandant de
port; Chancerel, agent général de la Société
des Chargeurs Réunis ; Nizery, ingénieur en
chef; Lavoisier, secrétaire général des
Chantiers;
Les opérations du lancement ont parfaite-
ment réussi:
A huit heures et demie exactement, le na
vire glissait sur l’eau et se trouvait pris en
remorque par deux Abeillest A neuf heures,
il entrait au port.
Le Bougainvillée les mêmes caractéristiques
que l’Ango, lancé le 21 avril et qui vient d’en-
trer en service pour le même Société. Il me
sura 426 m, 50 de longueur, 16 m. 40 de lar
geur, 44 m 40 de creux et un tirant d’eau de
8 mètres. D’un port en lourd de 8.650 tonnes,
ce navire est du type dit à spardeck.
Sa machine a une force de 4.000 HP, ac
tionnant une seule hélice, il a été également
aménagé pour le transport des passagers.
Le BougamviUe a pris place au quai de la
Garonne.
sant au point de vue de la propagation de
notre langue : des enfants d’origines diver
ses fréquentent une école de missionnaires
allemands, américains ou anglais où le
français n’est enseigné qu’à titre de langue
auxiliaire, l’instruction générale étant don
née en anglais ou en allemand.
« Au sortir de l’école, à quinze ou seize
ans, ils entrent dans la vie, c’est-à-dire
dans les affaires avec un tout petit bagage
insuffisant de français. Quelques années
après ils ont souvent presque oublié l’an
glais ou l’allemand dont ils n’ont pas assez
l’occasion de se servir et ils ont au con
traire par nécessité dû réapprendre tout
seuls le français.
« L’Allemand en général n’exerce pas
autour de lui d’influence personnelle.Vingt
petits employés de commerce allemands ar
rivent dans une grande ville des Echelles,
s’isolent d’abord entre eux pour boire, mé
lancoliques et taciturnes, de la bière. Per
sonne ne les voit. Les uns s’en iront ayant
passé inaperçus. Ceux qui restent épousent
des Levantines et se laissent rapidement
assimiler. Un seul Français débarque-t-il ?
On veut le connaître. Il parle, étonne, ex
plique, convainc ; il a de l’influence ; il
rayonne autour de lui. En un mot, il est
sociable et c’est ce qui explique mieux que
tout le succès de la langue et des idées
françaises en Orient. »
Si nous voulions tirer parti de ces sym
pathies que nous vaut notre vieille renom
mée, et si, à l’exemple des rivaux, nous
étions représentés par de plus nombreux
agents commerciaux entreprenants, notre
influence serait considérable et les concur
rents qui cherchent à nous supplanter en
seraient réduits à végéter à côté de nous.
Hélas ! nous les laissons s’installer dans
un pays où le meilleur accueil nous est
réservé. Et nos concurrents savent profiter
de notre imperitie. Leur méthode est à
notre portée cependant : Le négociant alle
mand, petit ou grand, est toujours lar
gement, franchement et efficacement aidé
et soutenu par en haut, c’est-à-dire par son
consul, son ambassade, son gouvernement,
qui le renseignent, l’encouragent, collabo
rent avec lui et lui donnent, le cas échéant,
le coup de main nécessaire ; il s’aide lui-
même par son initiative et surtout par son
ingéniosité à se plier et à s’adapter aux
goûts et aux habitudes de ses clients,
Rien ne nous serait plus facile si nous
voulions réellement étendre notre influence
de faire un effort dans ce sens. Il ne s’agi
rait même pas d’innover, mais tout simple
ment d’utiliser les éléments qui sont à notre
disposition. Certains de nos consuls sont
déjà d’admirables agents commerciaux et
leur exemple peut être demain contagieux
si le gouvernement appuie leurs initiatives.
Quant au recrutement de commis-voya
geurs d’origine française sérieux et travail
leurs, il ne présente aucune difficulté insur
montable. Nous avons même de larges cré
dits à offrir à la clientèle. Mais saurons-
nous le faire avant qu’il ne soit trop tard ?
H. Hollaénder.
sx m a rwrasna eae n .nn ereeencansare=saansacaaannnenn2tz*azOO
LES AFFAIRES D‘ORIENT
Serbes et Albanais
Belgrade, 30 septembre.
Les Serbes ont repris hier Pickopovo et
Jerovnitza.
La reprise de Dibra est imminente.
La Serbie continue activement ses prépara
tifs de mobilisation.
Le premier ban de la division de la Drina
a été convoqué.
Les chefs albanais s’agitent toujours.
Vienne, 30 septembre.
On mande de Salonique que toute la gar
nison ayant quitté Monastir pour marcher
contre les Albanais, les autorités serbes de
Monastir ont formé une milice destinée à
défendre la ville et à surveiller les habitants
albanais et turcs.
Les nouvelles troupes de secours serbes
sont passées cette nuit à destination de Mo-
nastir.
A la Frontière albanaise
Vienne, 30 septembre.
Des dépêches de Cettigné reçues par le
Nrues Wiener Tagblatt annoncent que l’anar
chie est complète sur la frontière Nord de
l’Albanie.
D’autre part, à la suite de la chute pro
chaine des neiges sur les hauteurs, la Com-
mission internationale de délimitation des
frontières ne pourrait commencer son tra
vail effectif qu’au printemps prochain.
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Les Espagnols au Maroc
Madrid, 30 septembre.
La presse de ce matin proteste au sujet
d’un télégramme d’agence annonçant qu’au
cours du combat d’hier les Espagnols au-
raient subi des pertes sérieuses et que leur
victoire aurait été indécise.
Le général Silvestre a fait savoir qu’il
n’avait eu qu’un sergent tué et cinq hom
mes blessés. « L’ennemi, dit le télégramme
officiel, s’enfuit abandonnant six. morts ; 25
prisonniers ont été faits. Les pertes totales
de l’ennemi ont dû être considérables,
car l’artillerie a pu opérer en terrain dé
couvert. »
Un télégramme particulier porte à trente-
cinq le nombre des prisonniers. La position
de Garcia qui servait de base d’opération aux
k iby Iss Yebel-Hebil, et Beni-Aroz, a été oc
cupée également et fortifiée par le général
Silvestre.
Accalmie à Tetouan
Tanger, 30 septembre.
La tendance à l’apaisement signalée dans
la région de Tetouan paraît s’accentuer. Les
pourparlers de paix ont même été engagés,
notamment avec les Beni-Madden et les gens
de Kittan, aux environs de la ville. Des bruits
favorables circulent au sujet des négocia
tions avec Hamouz et Ouadras.
Une grande opération paraît imminente
dans ce but. La ligne du chemin de fer de
Rio-Martin est très activement poussée et
pourra ravitailler les troupes d’ici a quinze
jours.
Le Roghi de Taza assassiné (?)
Melilla, 30 septembre.
Le bruit court avec persistance de l’assas
sinat à Taza du roghi Chengnili, qui provo
qua dans le Rif une agitation grâce à la-
quelle il comptait s’opposer à la marche des
troupes françaises et des troupes espagnoles
dans la zone de Kert et de la Moulouïa. D‘a-
près certains renseignements les assassins
appartiendraient à la famille du caïd Moha-
med Uyani, ancien chambellan du roghi.
La cause de Chenguiti gagnait, paraît-il,
des partisans, des proclamations avaient été
faites sur divers soccos pour exhorter les
indigènes des tribus Beni-Burriaguel à for-
mer des harkas contre l’Espagne. L’assassi
nat aurait été causé, croit-on, pâr la crainte
que les Kabyles ne fassent passés à la cause
française.
On annonce qu’Eléonore, la Française qui
fat enlevée récemment, n’est pas au pou
voir de Chenguiti, mais chez un chef oui 1 a
faite prisonnière. y
M%. Berthot dfaeea tes
Æesses-Pyrénées
x Pau, 30 septembre.
M. Barthou a visité aujourd’hui le haras de
Gélos.
Il assistera à un dîner que lai offre le Con-
seil général des Basses-Pyrénées.
M. Cléniewtel en Bretagne
Saint-Hégonnec, 30 septembre.
M. Clémentel s’est rendu ce matin à Saint-
Hégonnec, à 12 kilomètres de Morlaix, où un
important concours a été organisé par la So
ciété hippique..
Un banquet de 500 couverts a été servi
sous une tente pittoresquement décorée.
Des discours ont été prononcés par M. Cha-
leil, préfet du Finistère et par le ministre de
l’agricalture.
M. Clémentel préside à Morlaix le banquet
organisé en l’honneur des deux Corbière.
ÆX. ÆBrestên assiste esw lemcement
cEse csiressé Lorraine
Le ministre de la marine, M. Baudin, s’est
rendu hier à Saint-Nazaire pour assister au
lancement du cuirassé Lorraine.
Ce magnifique cuirassé déplace 23.500 ton
nes. Il mesure 166 mètres de longueur sur
une largeur de 27 mètres ; tirant d’eau
8 m. 87. Les turbines dont il sera muni dé
velopperont sur les 4 hélices une force totale
de 29,000 chevaux et fourniront une vitesse
de 21 nœuds 5. La Lorraine sera armée de 10
pièces de 34 centimètres, disposées en 5 tou-
relies doubles axiales, de 22 canons de 14
centimètres et de 4 tubes lance-torpilles.
M. Baudin s’est rendu, après la réception
des autorités civiles et militaires, à bord du.
Lutetia, le grand et magnifique paquebot
construit par les chantiers de Saint-Nazaire-
Penhoët, aujourd’hui Chantiers de l’Atlanti-
que, pour la Compagnie Sud-Atlantique.
Il a déjeuné à bord.
Au dessert, des toasts ont été prononcés
par M. Charles-Roux et par le ministre de la
marine.
Après Is déjeuner, M. Baudin a été con
duit par M. Charles-Roux aux Chantiers de
l’Atlantique (Saint-Nazaire Penhoët), où de
vait avoir lieu la pose du premier rivet du
cuirassé Paris et le lancement du cuirassé
Lorraine, qui s’est effectué dans de bonnes
conditions.
Dans son discours, M. Baudin, ministre de
la marine, a dit :
« La construction de la coque du cuirassé
Lorraine n’a demandé que 14 mois 1/2. Ce
délai est inférieur au temps qu’a exigé la
coque du cuirassé Provence exécuté par let
Chantiers de la Loire et qui cependant avait
réalisé un réel progrès.
a Les travaux du Paris sur les Chantiers
de la Seyne avaient suivi la même marche.
» Comme les deux unités qui sont sorties
des ateliers de Brest et Lorient ont été exé
cutées avec la même célérité, le ministre de
la marine est heureux et fier de proclamer
les bienfaits d’une émulation qui a fourni da
si admirables résultats.
» M. Jules Charles-Roux en soulignant de
son côté ces faits si hautement honorables
avait raison de s’en énorgueillir au nom de
l’industrie française. Ils fournissent là
preuve surabondante de la nécessité de cette
concurrence et de ses bienfaits pour la dé
fense nationale et pour les finances publi
ques.
» C’est donc avec une grande chaleur da
sentiment que je remercie les administra*
teurs, directeurs, ingénieurs et ouvriers de
la Compagnie de Penhoët pour ‘intelligence,
le zèle patriotique qu’ils ont dépensés dans
ce magnifique ouvrage.
» Nous pourrons faire entrer en escadre,
en novembre prochain les deux premiers
cuirassés du programme naval : le Jean-Bart
et le Courbet.
» La France et le Paris, leurs similaires, se
ront en ligne en juillet prochain. Les trois
Lorraine seront exactes au rendez-vous dans
deux ans. Puis la division continuant la sé
rie des bâtiments portant les noms des pro
vinces suivra.»
M. Baudin annonce que la Normandie, 16
Languedoc, la Gironde, la Flandre, la Gasco-
gne et deux autres cuirassés du type Lor-
raine à.mettreen chantier le 1er janvier PrCo
N’ 11,766
S Centimes
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CDFTON DUMATIN — 8 Centimes
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Administrateur - Délégué
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
s M. O. RANDOLET
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BUREAU du JOURNAL, 112, bould de Strasbourg.
( L'AGENGE HAVAS, 8, place de la Bourse, est ■
3 seule chargée de recevoir les Annonces pour 1
( le Journal.
Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
Mercredi 4er Octobre 4943
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE | ABONNEMENTS
h Le Havre, la Seine-Inférieure, PEur, ,
i l'Oise et la Somme .
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PARIS, TROIS HEURES MATIN
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 30 Septembre, Dépêche de 4 h. 30
NEW-YORK, 30 SEPTEMBRE
Cotons : octobre, baisse 18 points ; dé
cembre, baisse 13 points ; janvier, baisse
13 points; mars,baisse 16 points.— Scutenu.
, Calés : hausse 26 à 30 points.
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EPTEM
46 50
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Comptant .. calme
3 mois )
Prix comparés avec
du 29 s ptembre 1913
Blé sur
Maïs sur
Saindoux sur.
zaenmaaczsaamurares
Septembre
Décembre.
Septembre
Décembre.
Septembre
Décembre.
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C. DU JOUR
83 »/*
87 5 8
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71 1 4
70 7/8
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10 92
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LES AFFAIRES D’CRIENT
L’Offensive serbe
Belgrade. — Tout danger est écarté pour
Prizrend.
Le calme et l’ordre régnent dans le dépar-
sement de Prizrend, ainsi que dans le dé-
parlement de Monastir.
Les Serbes sont entrés à Galitchnick et à
Girovenitza, où les hostilités ont repris.
Belgrade. — Les Serbes sont entrés à Di-
bru et a Ochrida à onze heures.
Les Albanais défaits sont en fuite.
La capitulation de Pichkopeja, leur der
nière position stratégique, est imminente.
Les journaux signalent un mouvement à
la frontière bulgare où se prépare une ac
tion des Comitadjis.
Un Appel des Albanais
Tienne. — Le gouvernement albanais
adresse aux grandes puissances un appel les
invitant à contribuer à apaiser les conflits
actuels en procédant rapidement à la délimi
tation de la" frontière albanaise.
La Question des Iles
JONSTANTINOPLE. — Dans une circulaire
qu’elle adresse aux puissances, la Porte re
jette les prétentions de la Grèce concernant
les îles qui se trouvent près des côtes de
l’Asie-Mineure.
LES AFFAIRES DU MAROC
Tanger (Saffi, 29 septembre). — Le sultan
et sa suite sont arrivés à dix heures, au mi
lieu d’une grande effluence.
-Le pacha, le commandant du cercle, les
chefs des services municipaux et une grande
partie de la population sont allés à sa ren
contre.
Sur la route de Mogador à Saffi, le sultan
a été l’objet de manifestations de respect.
LE GÉNÉRAL LYAUTEY EN ESPAGNE
MADRID. — Le général Lyautey arrivera le
5 octobre à Madrid.
•-====-4 99=-====-=
UN EFFROYABLE ORAGE
DANS LES PYRÉNÉES-ORIENTALES
Quatorze Morts
PERPIGNAN. — Après un violent orage, le
torreat qui traverse Cerbère a débordé et
envahi les locaux d’une quincaillerie où se
trouvait entre autre produits, une certaine
quantité de carbure de calcium.
Sous l’influence de l’eau, le carbure déga
gea de l’acétylène et bientôt une terrible ex
plosion se produisit.
Deux maisons s’écroulèrent et deux autres
prirent feu.
Trois personnes qui passaient furent
tuées ; cinq familles ont été ensevelies sous
les décombres.
La plupart des ateliers de la fabrique de
dynamite de Poulilles ont été envahis par
les eaux.
Les dégâts dépassent un million et demi
de francs.
La voie ferrée entre Perpignan et Cerbère
est coupée en plusieurs endroits.
Dans tout le département, les dégâts sont
considérables.
» La préfecture annonce officiellement qua-
torze morts et trente blessés.
, Des médecins sont partis sur les lieux de
la catastrophe.
La préfecture a envoyé mille kilos de pain
pour subvenir aux premiers besoins de la
population, car les boulangeries et les maga
sins sont dévastés par la crue.
PERPIGNAN. — M. Jules Pams, sénateur,
président du Conseil général, a adressé au
maire de Ce bere, un télégramme de condo-
léances au nom de l’assemblée départemen
tale.
La séance du Conseil a été levée en signe
de deuil.
A la reprise, le Conseil a décidé qu’une dé
légation assisterait aux obsèques des victi
mes et il a voté un secours pour les sinis-
trés.
CERBERE. — Les corps des personnes dis
paru s n étaient pas ex core retrouvés à dix
heure s du soir ;on craint qu’ils n’aient été
entrainés à la mer.
Le préfet du département, le sous-préfet
de Ceret, les troupes de Port-Vendres et de
Cellioures participent au sauvetage.
La ville de Port-Bon est également inondée.
UN DRAME PASSIONNEL
■ A la suite de l’interrogatoire qu’il lui a fait
subir hier après-midi, M. Bourgarel juge
d'instruction, a fait écrouer Mme Audouin,
Chez qui fut trouvé mort M. Robert de Thiac.
i Elle est inculpée d’homicide volontaire. _
-=-d=dd====112122200d1d======1a=a1=at= du====!"nz=aznük=ta=a== =a
Rédacteur en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Redaction
à M. HIPPOLYTE FÉNOUX
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TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7.60
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unen.Eabonne.ezalement. SANS FRg’S, Km tous los Baw na Pos. e .craro g
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Fr.
LANCEMENT DU STEAMER “ BOUGAINVILLE
DÉPART DE TROUPES
Cherbourg. — Les troupes du 3 e colonial
ont quitte Cherbourg hier après-midi pour
Lyon où elles doivent tenir garnison.
ÉCHOUEMENT D’UN VAPEUR
Brême. — Le vapeur Kaiser- Wilhelm-der-
Grosse s’est échoué hier après-midi près du
phare.
On pense que le navire pourra repartir à
la prochaine marée haute.
LES ÉLECTIONS EN ITALIE
Rome. — La Gazette Officielle publie un
décret portant dissolution de la Chambre.
LES CONFLITS OUVRIERS
EN ANGLETERRE
Manchester. — La Fédération des patrons
filateurs de coton menace les ouvriers d’un
lock out général, si les ouvriers d’une fila
ture de Dolton, actuellement en grève, ne
reprennent pas le travail.
FTRANGEE '
ALSACE-LORRAINE
Un officier allemand tue
un de ses camarades
A Diedenhofen (Lorraine), s’est déroulée
dans la demeure d’un officier une scène san
glante dont les détails demeurent encore
assez obscurs. Le lieutenant Tiegs, du 16e
régiment d’artillerie, tira trois coups de re
volver sur un de ses camarades, nommé
Forster, le blessant mortellement, puis tenta
de se suicider.
Il paraît que les deux officiers étaient en
état d’ivresse et que c’est en voulant abattre
une chope de bière, dont il avait fait une ci
ble, que Tiegs atteignit à trois reprises son
compagnon qui eut le poumon, le foie et
une cuisse transpercés par les balles. Il fut
transporté à l’hôpital dans un état désespéré
et le meurtrier fut écroué à la prison de
Metz.
-------- --------------- -
BULLETIN MILITAIRE
Les Territoriaux et la Loi de 1913
La nouvelle loi militaire ayant porté de
25 à 28 ans, la durée totale du service, en
ajoutant une année au temps de service ac
tif, une année dans la territoriale et une
dans la réserve de la territoriale les hommes
des trois dernières classes de cette réserve
se sont demandé dans quelle mesure la loi
de 1913 les atteint. Cette question nous a été
posée. Voici la réponse.
La loi du 7 août 1913 n’a pas d’effet rétro
actif. Tous les hommes de la territoriale qui
avaient été rayés des contrôles de l’armée à
la date du 1er octobre 1912. c’est-à dire ceux
des classes antérieures à 1887, demeurent
définitivement libérés de toute obligation
militaire.
Par contre, les hommes de la classe 1887
qui, aux termes de la loi de 1905, auraient
dû être libérés le 30 septembre de cette an
née, tombent sous le coup de la nouvelle
loi et devront attendre cette libération un an
encore.
Ils auront fait ainsi 26 ans de service et
non 28 comme le porte la loi de 1913. Il sem
ble donc qu’il y ait anomalie. Mais cette ano
malie est toute apparente. La loi de 3 ans
n’ayant pas d’effet rétroactif, comme nous
venons de le dire, ne s’applique pas aux
hommes qui étaient passés d’une classe dans
l’autre le jour de sa promulgation. Elle n’as
treint donc pas les territoriaux déjà versés
dans la réserve de cette arme à sept ans de
présence au lieu de six, comme le portait
la loi de 1905. Seuls, les territoriaux des clas
ses 1887 et suivantes devront compléter les
sept années prescrites par la loi de 1913.
Le général Hirschauer
quitte la permanence de
l’Aéronautique militaire
Le général Hirschauer quitte le poste d’ins
pecteur permanent de l’aéronautique mili
taire ; il a fait ses adieux aux établissements
aeronautiques de ChalaMMeudon.
Le général Hirschauer prend le comman
dement d’une brigade à Versailles. Il est
remplacé à la permanence par le colonel
Romazotti, son ancien collaborateur, qui
aura comme adjoint le colonel Caron ; il se
pourrait que cet officier supérieur fut plus
tard appelé aux fonctions spéciales du ser
vice d’aviation.
Le capitaine Marconnet, promu récem
ment commandant, quitte la permanence de
l’aéronautique pour aller rejoindre à Laon
son régiment ; le capitaine de Roze, l’avia-
teur bien connu, le remplace.
Le capitaine Jaillet, qui était plus spécia
lement chargé des dirigeables, est affecté aux
bureaux de la cinquième arme au ministère
de la guerre ; il est remplacé à la perma
nence par le capitaine Patard. Le capitaine
Tulasne et le lieutenant Vanduick sont af-
fectés aux services de l’aviation.
Si les événements d’Orient ont fait res
sortir une fois de plus les tentatives d’infil
tration allemande dans les Balkans et en
Asie-Mineure, on est cependant encore
bien peu renseigné sur l’importance de
cette influence prise par nos voisins d’ou-
tre-Rhin. A n’en juger que par le ton de
leurs journaux, les intérêts de l’Allemagne
seraient énormes et primeraient tous les
autres dans ces pays pourtant liés par d’an
ciennes et fidèles relations à des puissances
européennes dont l’expansion commerciale
est loin d’être nulle.
Ce serait une erreur de nier les progrès
faits par l’Allemagne en Orient. Mais il y a
lieu de les réduire à leur mesure réelle en
les exposant impartialement. C’est à cette
tâche que vient de se consacrer M. Louis-
Paul Alaux. Il a confié à notre confrère le
Temps le fruit de son étude dans laquelle il
constate les étapes franchies progressive
ment depuis une vingtaine d’années par
les exportateurs allemands.
Leur œuvre en Turquie, par exemple,
est encore bien faible et le récent échec de
la méthode militaire du maréchal von der
Goltz ne contribuera guère à la consoli
der. D’ailleurs, leur situation fait son
ger — toutes proportions gardées et certai
nement dans un rapport plus avantageux
pour eux, souligne-t-on, — à l’histoire de
leurs intérêts au Maroc qui se réduisent en
définitive à peu de chose, mais dont ils ont
su tirer un parti supérieur.
On sait que la ligne du chemin de fer
d’Anatolie, dont un tronçon est bien connu
sous le nom de chemin de fer de Bagdad, est
l’axe central de tout l’effort allemand en
Orient. Des campagnes de presse ont mis à
nu cette vérité et elles ont aussi, par contre
coup, mis en évidence que les Allemands,
livrés à leurs seules ressources sur ce terrain-
là auraient été incapables d’en tirer avantage.
Il a fallu qu’ils s’appuyassent sur divers
concours étrangers. Au point de vue finan
cier surtout ils ont été obligés pour pour
suivre leurs travaux de faire appel au mar
ché français. Et, sans la collaboration qui
leur fut apportée par quelques- uns. de nos
nationaux, leur entreprise aurait échoué.
M. Louis-Paul Alaux rappelle qu’ingé-
meurs et grands entrepreneurs français ont
joué un rôle capital dans les travaux de la
ligne. M. Laporte, pour ne citer qu’un nom,
fut le collaborateur indispensable et pré
cieux de tous les instants ; ce fut lui seul
qui put assumer et qui réussit à mener à
bonne fin la percée difficile de la tranchée
d’Eski-Chéir et c’est lui qui a exécuté pour
la compagnie et qui dirige encore aujour
d’hui les immenses travaux d’irrigation de
la plaine de Koniah, œuvre toute française
dont le bénéfice moral nous échappera. No
tre collaboration anonyme fut, on peut le
dire, sans limites et elle est encore large
ment utilisée dans tous les ordres d’idées,
qu’il s’agisse de concours importants ou
modestes : tous les voyageurs qui sont allés
à Koniah savent bien que l’hôtel de Bagdad,
construit spécialement par la compagnie
elle-même pour la commodité du personnel
supérieur pendant les travaux, n’a jamais
pu être tenu et dirigé que par des Français.
Et ce n’est pas seulement sur les ques
tions techniques que l’insuffisance alleman
de se serait révélée là-bas. Leur tentative de
germanisation a aussi avorté. Ils ont dû re
noncer à employer la langue allemande. Le
turc et le français sont, en effet, seuls exi
gés du personnel des bureaux, des gares et
du contrôle ayant affaire avec le public.
Toutes les communications, règlements et
avis affichés dans les gares et les wagons,
ainsi que les tickets et les lettres de voi
ture, sont exclusivement rédigés en fran
çais et en turc. Pour la comptabilité, la
correspondance et les instructions aux
agents, le français est seul employé.
Ce détail ne montre-t-il pas à quel point
la jeune pénétration allemande a besoin
pour assurer ses premiers pas du soutien
de la vieille et solide influence française ?
Lorsqu’il s’est encore agi de nommer le
directeur général des chemins de fer d’Ana
tolie, les Allemands auraient bien voulu
qu’un de leurs compatriotes fut désigné.
Mais un seul homme pouvait assumer la
direction : c’était un Suisse de langue fran
çaise et, à ce titre, protégé de notre pays.
Si l’on examine, d’autre part, la question
de là colonisation, on constate que les su
jets du kaiser ne réussissent guère de ce
côté-là non plus. Les essais qu’ils ont tentés
sont en effet peu encourageants. Cela tient
à ce que l’Allemand, partout où il se fixe,se
trouve facilement assimilé et ne conserve
point, comme le Français par exemple et
l’Anglais encore mieux, sa personnalité.
« C’est d’ailleurs, nous dit M. Louis-Paul
Alaux, un fait historique d’ordre général
que le Germain fut immédiatement absorbé
en Gaule et à Rome, comme l’est encore
partout de nos jours l’émigré allemand,tan
dis qu’il ne réussit pas à germaniser lui-
même Polonais et Alsaciens-Lorrains. S ’il
se fixe dans le pays il résiste peu au milieu
ambiant et devient facilement Levantin. Il
arrive fréquemment à des familles alleman
des de condition modeste de perdre leur
langue dès la deuxième. génération, et la
fréquentation par les enfants d’une petite
école allemande n’est pas toujours une pré
servation suffisante, car il se passe souvent
ça Orient le phénomène suivant, intéres- .
Phate et Cliché Petit Havre
LE NAVIRE SUR CHANTIER
SON ENTREE DANS LEAU
fier matin. lt à été procédé^ aux Chantiers
de la Méditerranée, au lancement du steas
mer B
Cétte opération à éu lieu devant deux
cents visiteurs environ.
Dans l’assistance se trouvalent MM. Mora
gand, adjoint; Le Tiec, commandant de
port; Chancerel, agent général de la Société
des Chargeurs Réunis ; Nizery, ingénieur en
chef; Lavoisier, secrétaire général des
Chantiers;
Les opérations du lancement ont parfaite-
ment réussi:
A huit heures et demie exactement, le na
vire glissait sur l’eau et se trouvait pris en
remorque par deux Abeillest A neuf heures,
il entrait au port.
Le Bougainvillée les mêmes caractéristiques
que l’Ango, lancé le 21 avril et qui vient d’en-
trer en service pour le même Société. Il me
sura 426 m, 50 de longueur, 16 m. 40 de lar
geur, 44 m 40 de creux et un tirant d’eau de
8 mètres. D’un port en lourd de 8.650 tonnes,
ce navire est du type dit à spardeck.
Sa machine a une force de 4.000 HP, ac
tionnant une seule hélice, il a été également
aménagé pour le transport des passagers.
Le BougamviUe a pris place au quai de la
Garonne.
sant au point de vue de la propagation de
notre langue : des enfants d’origines diver
ses fréquentent une école de missionnaires
allemands, américains ou anglais où le
français n’est enseigné qu’à titre de langue
auxiliaire, l’instruction générale étant don
née en anglais ou en allemand.
« Au sortir de l’école, à quinze ou seize
ans, ils entrent dans la vie, c’est-à-dire
dans les affaires avec un tout petit bagage
insuffisant de français. Quelques années
après ils ont souvent presque oublié l’an
glais ou l’allemand dont ils n’ont pas assez
l’occasion de se servir et ils ont au con
traire par nécessité dû réapprendre tout
seuls le français.
« L’Allemand en général n’exerce pas
autour de lui d’influence personnelle.Vingt
petits employés de commerce allemands ar
rivent dans une grande ville des Echelles,
s’isolent d’abord entre eux pour boire, mé
lancoliques et taciturnes, de la bière. Per
sonne ne les voit. Les uns s’en iront ayant
passé inaperçus. Ceux qui restent épousent
des Levantines et se laissent rapidement
assimiler. Un seul Français débarque-t-il ?
On veut le connaître. Il parle, étonne, ex
plique, convainc ; il a de l’influence ; il
rayonne autour de lui. En un mot, il est
sociable et c’est ce qui explique mieux que
tout le succès de la langue et des idées
françaises en Orient. »
Si nous voulions tirer parti de ces sym
pathies que nous vaut notre vieille renom
mée, et si, à l’exemple des rivaux, nous
étions représentés par de plus nombreux
agents commerciaux entreprenants, notre
influence serait considérable et les concur
rents qui cherchent à nous supplanter en
seraient réduits à végéter à côté de nous.
Hélas ! nous les laissons s’installer dans
un pays où le meilleur accueil nous est
réservé. Et nos concurrents savent profiter
de notre imperitie. Leur méthode est à
notre portée cependant : Le négociant alle
mand, petit ou grand, est toujours lar
gement, franchement et efficacement aidé
et soutenu par en haut, c’est-à-dire par son
consul, son ambassade, son gouvernement,
qui le renseignent, l’encouragent, collabo
rent avec lui et lui donnent, le cas échéant,
le coup de main nécessaire ; il s’aide lui-
même par son initiative et surtout par son
ingéniosité à se plier et à s’adapter aux
goûts et aux habitudes de ses clients,
Rien ne nous serait plus facile si nous
voulions réellement étendre notre influence
de faire un effort dans ce sens. Il ne s’agi
rait même pas d’innover, mais tout simple
ment d’utiliser les éléments qui sont à notre
disposition. Certains de nos consuls sont
déjà d’admirables agents commerciaux et
leur exemple peut être demain contagieux
si le gouvernement appuie leurs initiatives.
Quant au recrutement de commis-voya
geurs d’origine française sérieux et travail
leurs, il ne présente aucune difficulté insur
montable. Nous avons même de larges cré
dits à offrir à la clientèle. Mais saurons-
nous le faire avant qu’il ne soit trop tard ?
H. Hollaénder.
sx m a rwrasna eae n .nn ereeencansare=saansacaaannnenn2tz*azOO
LES AFFAIRES D‘ORIENT
Serbes et Albanais
Belgrade, 30 septembre.
Les Serbes ont repris hier Pickopovo et
Jerovnitza.
La reprise de Dibra est imminente.
La Serbie continue activement ses prépara
tifs de mobilisation.
Le premier ban de la division de la Drina
a été convoqué.
Les chefs albanais s’agitent toujours.
Vienne, 30 septembre.
On mande de Salonique que toute la gar
nison ayant quitté Monastir pour marcher
contre les Albanais, les autorités serbes de
Monastir ont formé une milice destinée à
défendre la ville et à surveiller les habitants
albanais et turcs.
Les nouvelles troupes de secours serbes
sont passées cette nuit à destination de Mo-
nastir.
A la Frontière albanaise
Vienne, 30 septembre.
Des dépêches de Cettigné reçues par le
Nrues Wiener Tagblatt annoncent que l’anar
chie est complète sur la frontière Nord de
l’Albanie.
D’autre part, à la suite de la chute pro
chaine des neiges sur les hauteurs, la Com-
mission internationale de délimitation des
frontières ne pourrait commencer son tra
vail effectif qu’au printemps prochain.
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Les Espagnols au Maroc
Madrid, 30 septembre.
La presse de ce matin proteste au sujet
d’un télégramme d’agence annonçant qu’au
cours du combat d’hier les Espagnols au-
raient subi des pertes sérieuses et que leur
victoire aurait été indécise.
Le général Silvestre a fait savoir qu’il
n’avait eu qu’un sergent tué et cinq hom
mes blessés. « L’ennemi, dit le télégramme
officiel, s’enfuit abandonnant six. morts ; 25
prisonniers ont été faits. Les pertes totales
de l’ennemi ont dû être considérables,
car l’artillerie a pu opérer en terrain dé
couvert. »
Un télégramme particulier porte à trente-
cinq le nombre des prisonniers. La position
de Garcia qui servait de base d’opération aux
k iby Iss Yebel-Hebil, et Beni-Aroz, a été oc
cupée également et fortifiée par le général
Silvestre.
Accalmie à Tetouan
Tanger, 30 septembre.
La tendance à l’apaisement signalée dans
la région de Tetouan paraît s’accentuer. Les
pourparlers de paix ont même été engagés,
notamment avec les Beni-Madden et les gens
de Kittan, aux environs de la ville. Des bruits
favorables circulent au sujet des négocia
tions avec Hamouz et Ouadras.
Une grande opération paraît imminente
dans ce but. La ligne du chemin de fer de
Rio-Martin est très activement poussée et
pourra ravitailler les troupes d’ici a quinze
jours.
Le Roghi de Taza assassiné (?)
Melilla, 30 septembre.
Le bruit court avec persistance de l’assas
sinat à Taza du roghi Chengnili, qui provo
qua dans le Rif une agitation grâce à la-
quelle il comptait s’opposer à la marche des
troupes françaises et des troupes espagnoles
dans la zone de Kert et de la Moulouïa. D‘a-
près certains renseignements les assassins
appartiendraient à la famille du caïd Moha-
med Uyani, ancien chambellan du roghi.
La cause de Chenguiti gagnait, paraît-il,
des partisans, des proclamations avaient été
faites sur divers soccos pour exhorter les
indigènes des tribus Beni-Burriaguel à for-
mer des harkas contre l’Espagne. L’assassi
nat aurait été causé, croit-on, pâr la crainte
que les Kabyles ne fassent passés à la cause
française.
On annonce qu’Eléonore, la Française qui
fat enlevée récemment, n’est pas au pou
voir de Chenguiti, mais chez un chef oui 1 a
faite prisonnière. y
M%. Berthot dfaeea tes
Æesses-Pyrénées
x Pau, 30 septembre.
M. Barthou a visité aujourd’hui le haras de
Gélos.
Il assistera à un dîner que lai offre le Con-
seil général des Basses-Pyrénées.
M. Cléniewtel en Bretagne
Saint-Hégonnec, 30 septembre.
M. Clémentel s’est rendu ce matin à Saint-
Hégonnec, à 12 kilomètres de Morlaix, où un
important concours a été organisé par la So
ciété hippique..
Un banquet de 500 couverts a été servi
sous une tente pittoresquement décorée.
Des discours ont été prononcés par M. Cha-
leil, préfet du Finistère et par le ministre de
l’agricalture.
M. Clémentel préside à Morlaix le banquet
organisé en l’honneur des deux Corbière.
ÆX. ÆBrestên assiste esw lemcement
cEse csiressé Lorraine
Le ministre de la marine, M. Baudin, s’est
rendu hier à Saint-Nazaire pour assister au
lancement du cuirassé Lorraine.
Ce magnifique cuirassé déplace 23.500 ton
nes. Il mesure 166 mètres de longueur sur
une largeur de 27 mètres ; tirant d’eau
8 m. 87. Les turbines dont il sera muni dé
velopperont sur les 4 hélices une force totale
de 29,000 chevaux et fourniront une vitesse
de 21 nœuds 5. La Lorraine sera armée de 10
pièces de 34 centimètres, disposées en 5 tou-
relies doubles axiales, de 22 canons de 14
centimètres et de 4 tubes lance-torpilles.
M. Baudin s’est rendu, après la réception
des autorités civiles et militaires, à bord du.
Lutetia, le grand et magnifique paquebot
construit par les chantiers de Saint-Nazaire-
Penhoët, aujourd’hui Chantiers de l’Atlanti-
que, pour la Compagnie Sud-Atlantique.
Il a déjeuné à bord.
Au dessert, des toasts ont été prononcés
par M. Charles-Roux et par le ministre de la
marine.
Après Is déjeuner, M. Baudin a été con
duit par M. Charles-Roux aux Chantiers de
l’Atlantique (Saint-Nazaire Penhoët), où de
vait avoir lieu la pose du premier rivet du
cuirassé Paris et le lancement du cuirassé
Lorraine, qui s’est effectué dans de bonnes
conditions.
Dans son discours, M. Baudin, ministre de
la marine, a dit :
« La construction de la coque du cuirassé
Lorraine n’a demandé que 14 mois 1/2. Ce
délai est inférieur au temps qu’a exigé la
coque du cuirassé Provence exécuté par let
Chantiers de la Loire et qui cependant avait
réalisé un réel progrès.
a Les travaux du Paris sur les Chantiers
de la Seyne avaient suivi la même marche.
» Comme les deux unités qui sont sorties
des ateliers de Brest et Lorient ont été exé
cutées avec la même célérité, le ministre de
la marine est heureux et fier de proclamer
les bienfaits d’une émulation qui a fourni da
si admirables résultats.
» M. Jules Charles-Roux en soulignant de
son côté ces faits si hautement honorables
avait raison de s’en énorgueillir au nom de
l’industrie française. Ils fournissent là
preuve surabondante de la nécessité de cette
concurrence et de ses bienfaits pour la dé
fense nationale et pour les finances publi
ques.
» C’est donc avec une grande chaleur da
sentiment que je remercie les administra*
teurs, directeurs, ingénieurs et ouvriers de
la Compagnie de Penhoët pour ‘intelligence,
le zèle patriotique qu’ils ont dépensés dans
ce magnifique ouvrage.
» Nous pourrons faire entrer en escadre,
en novembre prochain les deux premiers
cuirassés du programme naval : le Jean-Bart
et le Courbet.
» La France et le Paris, leurs similaires, se
ront en ligne en juillet prochain. Les trois
Lorraine seront exactes au rendez-vous dans
deux ans. Puis la division continuant la sé
rie des bâtiments portant les noms des pro
vinces suivra.»
M. Baudin annonce que la Normandie, 16
Languedoc, la Gironde, la Flandre, la Gasco-
gne et deux autres cuirassés du type Lor-
raine à.mettreen chantier le 1er janvier PrCo
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