Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1935-01-02
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 janvier 1935 02 janvier 1935
Description : 1935/01/02 (A55,N18852). 1935/01/02 (A55,N18852).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526380501
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
55m = - N 18.852
mmniyu=zan ~ 1
REDACTGIIE ADMINISTRATION
' 112. , ard de Strasbourg
Strast
imprimerie? 35, rue Fontenelle
TtLEPHONE : 25.31, 50.47, 65.91. 65.99
René RANDOLET. Administrateur-Délégué
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CE-
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uel
TRE
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0004
le
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ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
Le Prodige démographique
du Canada
Après la célébration, au cours
de l’été dernier, du quatre cen
tième anniversaire de la découver
te du Canada par Jacques Cartier,
de Saint-Malo,, nombre d’écri
vains britanniques ont envisagé
l’avenir de ce vaste Dominion et
ils en sont venus à des constata
tions vraiment sensationnelles.
Au cours du dix-neuvième siè
cle et du début du vingtième, les
Anglais se conduisirent à l’égard
des Canadiens français avec une
correction à laquelle il faut ren
dre hommage, mais ils n’en con ¬
sidéraient pas moins comme pro
bable qu’avec le témps l’afflux
constant des colons britanniques
nouveaux finirait par l’emporter
bable
décisivement en nombre sur les
représentants de la vieille Gaule.
Or, cette issue ne paraît plus du
tout assurée. Et même, si nous en
croyons la Nineteenth Century, de
Londres, il y a présentement tou
tes les chances pour que la colos
sale natalité des Canadiens fran
çais triomphe de l’immigration
anglaise.
On estime généralement que de
1608, date de la fondation de Qué
bec par Champlain, jusqu’à 1759,
date de la conquête anglaise, il
ne fut guère amené de France au
Canada plus de 10.000 à 12.000
Français. En 1765, lors d’un re-
censément ordonné par les An
glais on compta 60.000 Français
dans la province de Québec et
15.0(0 autres éparpillés dans les
trois provinces maritimes. Or
aujourd’hui, 169 ans après 1765,
ces 75.000 Canadiens français,
sans aucun autre apport de la mè
re 'patrie, sont devenus quatre
mitions d’humains, chiffre se dé-
composant comme suit : 2 mil
lion: 270.059 dans la province de
Quéec, 657.466 dans les autres
prounces canadiennes, 1.000.000
étabis aux Etats-Unis, tout en
restint des Canadiens français.
Cest le plus colossal accroisse-
mert de population que les socio
logies aient jamais pu scientifi-
quenent observer. Et quand on
sonre que notre France européen
ne, elle, a le dangereux privilège
d'ête présentement le plus mal-
thutien de tous les peuples on ne
peut s’empêcher d’entrer dans de
profondes réflexions sur les mys-
térieises lois qui dirigent l’évolu
tion des races. En outre, il faut
bien) dire que la multiplication
prodgieuse de cette communauté
vigotreuse des Canadiens fran
çais inflige un démenti à la théo
rie nédicale si hostile aux maria
ges onsanguins.
Er effet, pour que 75.000 êtres
aien donné naissance, 169 ans
aprèi, à 4 millions d’autres êtres
il a fallu de toute nécessité que
se p ;
leurs
d’uni
tive, ।
frand a
oduisent parmi eux et parmi
descendants des quantités
ons entre proches. En défini-
tous les habitants du Canada
ais sont en quelque sorte cou-
gins es uns des autres. Et cela ne
les enpêche pas du tout de pros
père].
ant la période 1851-1901 les
Canadiens français se trouvant at-
D
tirés en grand nombre vers les au
tres parties du Canada et l’immi-
gratim anglaise étant colossale,
la prdominance française dans la
proviice de' Québec avait paru
compomise et il en alla de même
jusquen 1920. Mais, de 1921 à
1931, les Canadiens français par
la setle force de leur natalité aug
mentèrent de 19,38 % tandis que
les Canadiens anglais, moins pro-
lifiqus, n’augmentèrent que de
10,52 %. Encore ne parvinrent-ils
à ce tux que parce qu’ils avaient
reçu an renfort de 500.000 immi
grant; venus d’Angleterre. Or, à
l’épocue où nous sommes, l'immi-
gratim anglaise a été amenée à se
restrendre. Le Canada ne reçoit
plus que 10.000 Anglais par an
(au liu de 50.000). Et à cause de
cela out donne à croire que la
fécondité supérieure des Cana
diens français va avoir des consé-
quencs irrésistibles. Jugez-en :
Alors que l’ensemble du Canada
accus un taux de natalité de 23,4
pour mille, le Canada français a
enregstré 31,4 pour mille durant
les réentes années.
Il aut bien se rappeler que
dans le Canada, tel qu’il est pré-
sentenent constitué, les Français
ne foiment une majorité écrasan
te qui dans la province de Qué
bec. Or, en 1931, sur une popula
tion c nadienne totale de 10 mil
lions ’êtres il y avait 3 millions
de Français presque tous concen
trés d ns la dite province. Cela
bien compris jugez de l’importan
ce de h statistique que voici pour
1931 :
Sur 3.022 familles de 12 enfants 1.805
habitaient la province de Québec.
Sur 1.98 familles de 13 enfants 1.280
habitaient la province de
Sur 1.3i6 familles de 14
habitaient
Sur 834
habitaient
Sur 483
habitaient
Sur 261
habitaient
la province. de
familles de
la province
familles de
la province
familles de
la province
15
de
16
de
17
de
Québec,
enfants
Québec,
enfants
Québec,
enfants
Québec,
enfants
Québec.
874
589
533
207
Mercredi 2 Janvier 1935
Le Numéro » 25 centime»
Tarif de» Abonnementa
8 MOIS 8 Ho» l a
L HAVRB et Départements - - —
limitrophes -.-------Fr. 22 4o 7S
Francs et Colonies 23 41 ‘7-z
Etranger : 25 cent, le numéro, port en sus.
ANNONCES
Au Havre. Bureau, 112. boulevard de Strasbourg
À Paris = L’Agence Havas, 62, rue de Richelieu'
" )
ROME-PARIS
DANS LA SARRE
Sur 172
habitaient
Sur 82
habitaient
familles de
la province
familles de
la province
18
de
19
de
enfants 167
Québec.
enfants 67
Québec.
Les Négociations
franco italiennes
Dans iin cortège île vœux de paix et de bonheur
Deux Attentats
Sur 100 familles de 20 enfants et plus
76 habitaient la région de Québec.
Que dites-vous de cette statisti
que triomphale ? Comprenez-vous
maintenant pourquoi les Cana
diens français paraissent prédes
tinés à prédominer peu à peu
dans toutes les provinces du Ca
nada, du moment que l’immigra
tion anglaise ne peut plus être
aussi importante qu’autrefois ?
Dans le passé une très forte
et le voyage
de M. Pierre Laval
C’est aujourd’hui que doit se tenir le
Conseil des ministres, pour entendre
l’exposé de M. Pierre Laval sur la si
tuation internationale et, en particulier,
sur les négociations avec l’Italie.
Ce Conseil des ministres devait, primi
tivement, fixer l’attitude de la France a
.mortalité infantile
réduisait consi-
l’égard de la conclusion
la nouvelle année a fait ses premiers pas
Ontimisme à Paris
Calme à Berlin
Confiance à Washington
ont marqué
le passage d’une année
à l’autre
dérablement les résultats de cette
natalité canadienne française.
Mais, grâce aux progrès de la pué
riculture (qui à cet égard se sont
fait sentir de même manière jus
qu’au Japon et en Chine) le taux
de mortalité infantile qui était de
142 pour 1.000 en 1926 tombait à
112 en 1931. On s’attend à ce que
de nouvelles améliorations soient
réalisées à bref délai ; l’augmen
tation des Canadiens français en
nombre absolu se trouvera encore
accélérée.
Si nous en croyons le Nineteenth
Century, une continuation, pen
dant un demi-siècle encore des
conditions démographiques qui
prévalent aujourd’hui au Canada,
aboutirait aux résultats suivants :
dix millions de Canadiens fran
çais et six millions et demi de Ca
nadiens anglais occuperaient le
Canada central. Et, d’une manière
générale, dans la plupart des
provinces canadiennes l’augmen
tation graduelle de l’élément fran
çais constaté dès maintenant abou
tirait à sa suprématie numérique
incontestable.
Quelles sont donc les causes de
cette extraordinaire fécondité des
éléments français de l’Amérique
du Nord ? La place me manque
pour traiter convenablement un si
grave sujet : Je crois toutefois dire
l’essentiel en mentionnant
deux facteurs :
1° Les Canadiens français
restés plus près de la nature
les Od nadieis anglais , ils
ces
Sont
que
sont
moins raffinés, ils ont besoin de
moins de confort et ils s’accommo
dent mieux des durs travaux de la
ferme et de la forêt où, sur des es
paces limités, des enfants nom
breux leur apportent une aide ;
2° Les Canadiens français doi
vent à leur isolement et aux con
ditions sociales si différentes des
nôtres où ils ont jusqu’à présent
vécu d’être restés profondément
attachés au culte catholique qui,
on le sait, est opposé à toute prati
que malthusienne. Leurs mœurs
sont encore à cet égard si naïves et
patriarcales que les curés cana
diens, suivant une vieille coutu
me, se sentent obligés d’adopter
et d’élever à leurs frais le vingt-
sixième enfant de toute famille né
cessiteuse. C’est ainsi par exem
ple qu’a été éduqué comme vingt-
sixième enfant l’honorable Gé-
déon Ouimet devenu par la suite
Premier ministre.
C’est bien loin de nous n’est-ce
pas le Canada?
Oui, mais le Canada est tout de
même près de notre cœur puis
qu’on y parle le français.
Ludovic NAUDEAU.
DEMAIN
L’ARBRE DE NOËL
des Enfants des Chômeurs
M. Pierre Laval
de son voyage à
nement italien.
devait
Rome,
des accords que
contracter, lors
avec le gouver-
A PARIS
xxx
n ne semble pas, dans
l’état actuel des
choses, que cette délibération pourra
être décisive, puisque rien ne permet de
penser que, du moins pour l’instant, M.
Pierre Laval pourra accomplir son dé
placement.
Si désireux que soit, en effet, notre
ministre des affaires étrangères d’avoir
un contact rapide avec M. Mussolini, il
n’en demeure pas moins que, dans l’in
térêt de la paix, et pour ne pas, précisé
ment, compromettre les résultats d’une
action diplomatique de longue haleine,
M. Pierre Laval soit en état, actuelle
ment, de souscrire aux suggestions ita
liennes.
XXX
Certes — et il nous est agréable de le
souligner — les négociations continuent
à se développer dans un esprit d’une
particulière cordialité et de compré
hension mutuelle, mais de sérieuses di
vergences continuent à retarder l’abou
tissement de nos efforts réciproques.
La France ne saurait, en effet, ac-
ceper que des amitiés traditionnelles
soient sacrifiées sur l’autel d’amitiés
nouvelles »
xxx
M. Pierre Laval a affirmé la fidélité
de la France à l’égard de la Petite En
tente et est resté dans la ligne politique
qui a inspiré tous les actes essentiels
de notre pays depuis la fin de la guerre,
guerre.
Ce serait mal servir la cause de la
stabilité de l’Europe que d’engager sous
de tels auspices une conversation qui ne
laisserait, de part et d’autre, que subsis-
Il faut que l’amitié franco-italienne
prenne sa véritable signification et cette
signification ne saurait se dégager d’une
équivoque.
xxx
Au seuil de l’année nouvelle, les chan
celleries travaillent encore avec achar
nement de part et d’autre.
M. Pierre Laval, dès la première
heure, se trouvait dans son cabinet du
ministère des affaires .étrangères. Il a
eu téléphoniquement de nombreux en
tretiens avec Rome.
Trouverons-nous pour nos étrennes,
en cette première journée de 1935, la
formule d’accord entre Paris et Rome ?
Nous le souhaitons, sans
croire.
oser guère
y
xxx
Echanges de
Rome,
vues
1 er janvier.
Les cérémonies officielles du premier
jour de l’an n’ont pas interrompu l’ac
tivité diplomatique franco-italienne. Les
conversations que M. de Chambrun avait
eues au palais Chighi avec M. Suvitch
étaient poursuivies pendant une grande
partie de l’après-midi et jusqu’à 21 heu
res 30. Aussitôt après, le palais Farnèse
rendait compte de leur résultat au quai
d’Orsay et l’ambassadeur s’entretenait
directement par téléphone avec M. La
val.
Le contact diplomatique a repris ce
matin. De nouveaux échanges de vues
avaient déjà eu lieu lorsque, à 11 heu
res 30, la colonie française de Rome
était reçue par le comte et la comtesse
de Chambrun.
Le Sourire de M. Premier Janvier
Les réceptions officielles du 1 er jan
vier ont eu lieu au Palais de l’Elysée,
suivant
cérémonial habituel. A
10 heures 30, M. P.-E. Flandin, prési
dent du Conseil, les ministres et sous-
secrétaires d’Etat sont venus pour as
sister le chef de l’Etat pendant les ré
ceptions et visites de la matinée.
M. Albert Lebrun a reçu, à 10 h. 40,
M. Jeanneney, président du Sénat, les
membres du bureau et les sénateurs
présents, et, à 11 heures, M. Fernand
Bouisson, président de la Chambre des
celier, Mgr Orsenigo, doyen du corps
diplomatique, a déclaré que « la paix
mondiale, avec toutes ses répercussions
politiques, économiques et sociales, est
le bien auquel l’humanité d’aujourd’hui
aspire le plus ardemment. De très sé
rieux obstacles entravent encore cette
paix mondiale, mais nous sommes con
vaincus qu’ils ne se révéleront pas in
surmontables, grâce à la collaboration
de tous les hommes de bonne volonté et
sous le signe de la justice et de l’amour
du prochain.
M. Adolf Hitler a répondu :
« Vous pouvez être persuadé que vos
paroles reflètent l’opinion de tout le
Le Japon espère
un nouveau
traité de désarmement
Le cortège officiel quitte l’Elysée, après la réception au cours
de laquelle les ministres, les bureaux de la Chambre et du Sénat
présentèrent leurs vœux à M. Lebrun.
députés, les membres du bureau et les
députés présents.
Le président de la République est en
suite allé au Palais du Luxembourg et
au Palais Bourbon, où les membres du
gouvernement l’avaient précédé, pour
rendre leur visite aux présidents des
deux assemblées. .
De retour à l’Elysée, à midi 15, le
président de la République a retenu à
déjeuner les ministres et sous-secré
taires d’Etat et les personnes de ses
maisons civile et militaire.
Les fêtes de tin d f année
dans la Ville éternelle
Rome, 1er janvier.
Les Romains ont terminé l’année au
milieu des démonstrations classiques de
joie populaire.
Vers minuit la ville a retenti de coups
de fusil et des éclatements de pétards
traditionnels, pendant que chacun jetait
par la fenêtre des vieilles casseroles, de
vieux vases, etc...
Il faut, pour avoir du bonheur dans
l’année, se débarrasser pendant la nuit
de la saint Sylvestre, de toutes les vieil
les choses hors d’usage.
Les habitués du bain dans le Tibre se
sont réunis sur une berge du fleuve et,
à minuit, ont plongé tous ensemble pour
. peuple allemand. Nulle part ailleurs, le
besoin de paix ne peut se faire plus fort
qu’en Allemagne, ce pays qui réclame
des autres pays, pour ses droits vitaux,
la même reconnaissance et la même esti
me qu’il leur accorde. Avec sa politi
que,. qui repose inébranlablement sur
ces principes, l’Allemagne sera toujours
un garant de la paix.
« Je ne vois, dans les relations entre
les peuples, aucun problème qui ne
puisse trouver une solution amiable si
on le traite avec compréhension. Je ne
puis croire que la bonne volonté fasse
aujourd’hui défaut dans l’esprit de n’im
porte quelle autorité responsable de
l’étranger. Dans tous les cas, le peuple
allemand et son gouvernement sont réso
lus à contribuer pour leur part à l’éta
blissement de relations entre les peuples
qui assurent une collaboration loyale
sur la base de l’égalité des droits de
tous et qui, seule, puisse garantir le
bien-être et le progrès de l’humanité.
« Puisse la nouvelle année nous rap-
procher de ce noble but. »
Tokio, 1 er janvier.
Le ministre des affaires étrangères,
M. Hirota, dans un message de Nouvel
An, déclare : « Nous renouvelons notre
volonté de réaliser notre mission d’éle
ver le Japon, au moment où nous consi
dérons les soixante-dix dernières an
nées de l’histoire diplomatique de l’Em
pire et en formulant des vœux pour la
dixième année de l’ère Showa. Le Japon
en tant que la plus puissante force sta
bilisatrice en Extrême-Orient, supporte
une lourde responsabilité pour la stabi
lisation de la paix mondiale ; le dévelop
pement de la civilisation en Extrême-
Orient est le seul but logique de la po
sition qu’il maintient dans cet hémis
phère. Ceci, cependant, n’a pas été bien
compris par certaines nations étrangères
et c’est pourquoi des difficultés ont été
rencontrées dans nos relations diploma
tiques durant ces trois dernières années.
« Grâce aux ' efforts conjugués du
gouvernement et du pays, le Japon sur
monte fermement ses difficultés et il
apparaît comme la pierre angulaire de
l’édifice de la paix en Extrême-Orient.
Cependant, poursuit M. Hirota, nos re
lations extérieures s’améliorent gra
duellement, à mesure que la position du
Japon en Extrême-Orient est mieux
comprise par les autres puissances étran
gères.
« Nous restons fermement attachés à
notre conviction que la création du Man
ichéou Koo et son développement, en
tant qu’Etat puissant est nécessaire à
l’établissement d’une paix permanente
en Orient.
« A l’égard de la question du désar
mement, nous croyons qu’un nouveau
traité équitable pour toutes les puissan
ces intéressées doit être conclu pour
qu’un ordre nouveau puisse être inau-
guré dans le monde. »
Sarrebrück, 1er janvier.
Cette nuit, vers une heure du matin,
un attentat a été commis contre un
garde des mines domaniales de la Sarre,
Le garde Luxemburger, alsacien réin-
tégré dans la nationalité française, est
affecté à- la garde et à l’entretien du
puits Pasteur, dont l’exploitation a été
arrêtée en même temps qu’a été suppri
mée l’inspection des mines de Von der
Heypt dont il dépend.
Luxemburger habite avec sa femme
une maison située à proximité du puits,
et sa chambra à coucher est située au
rez-de-chaussée.
Cette nuit, des inconnus ont tiré à
travers la fenêtre, plusieurs coups de
revolver, dans la direction du lit où ils
supposaient que Luxemburger et sa
femme reposaient, mais où se trouvaient
en réalité son frère et sa belle-sœur.
Cette dernière fut atteinte au visage pari
une balle ; les autres projectiles se per-
dirent, mais la direction dans laquelle
les malfaiteurs ont tiré laisse à penser
qu’ils connaissaient parfaitement les
aîtres et habitudes de la maison. Les cri-
minels ont laissé, en se retirant, une
pancarte sur laquelle étaient écrits les
mots : « Morts aux traîtres ».
Les recherches entreprises par la po-
lice n’ont pas encore donné de résultat.
D’après le témoignage du beau-frère de
Luxemburger, qui essuya les coups de
feu destinés à ce dernier, six balles fu-
rent tirées ; l’une atteignit au visage sa
femme, ne lui faisant une blessure pa
raissant heureusement sans gravité, une
autre effleura sa fille et un enfant de
trois ans, couché dans le lit contiguë au
lit de ses parents ; les autres manquèrent
leur but et allèrent se ficher dans le
mur.
L’auteur de l’attentat, qui s’était intro-
duit dans l’enclos du puits par un trou
du grillage, a tiré à bout portant, le ca-
non presque collé à la vitre.
XXX
ROUMANIE
Bucarest, 1e janvier.
Le roi Carol a reçu ce matin les mem
bres du gouvernement, le corps diplo-
matiques_ et les hauts dignataires civils
et militaires de l’Etat qui lui ont pré
senté leurs vœux de nouvel an au nou
veau palais royal dont c’était aujour
d’hui l’inauguration.
L’ancien palais avait été détruit par
un incendie il y a quelques années.
Le roi, la reine-mère et les membres
du
un
gouvernement ont assisté en outre
Te Deum à la patriarchie.
YOUGOSLAVIE
Le deuil national
à
Belgrade, 1= janvier.
En raison du deuil national yougo
slave, il n’y a pas eu de réception à la
légation de France à Belgrade à l’occa
sion du jour de l’an.
Optimisme a Washington
ou Von espère, pour 1935,
une solution
aux problèmes en suspens
Washington, 1er janvier.
M. Hull, au seuil de la nouvelle année,
prédit que de véritables progrès seront
Sarrebruck, 1 er janvier.
Dans la nuit de dimanche à lundi de
vait avoir lieu une réunion politique du
front anti-hitlérien, au cours de laquelle
un orateur bien connu se serait tan'en
tendre.
Il est probable que la nouvelle de son
arrivée avait été répandue dans le pays,
car un attentat fut préparé pour empe-
cher sa venue. Dès la tombée de la nuit,
des gens restés inconnus organisaient
sur la route de Voelklingen à Puttlin-
gen, où devait avoir lieu la réunion, un
barrage de pierres de laitier de vingt
centimètres de hauteur, sur lequel la
voiture automobile aurait certainement
fait une embardée, pour aller se jeter
dans un ravin profond de 80 mètres
qui bordent la route.
Par bonheur, des passants aperçurent
le barrage et prévinrent la police, qui
l’enleva à temps, de sorte que l’accident
escompté ne se produisit pas.
de
te Président Roosevelt
augmente les crédits
l’armée et de la marine
A
peine le Japon a-t-il dénoncé le
traité de Washington qu’on apprend que
le président Roosevelt demandera au
Congrès d’augmenter les crédits de l’ar
mée de 455 millions de dollars et ceux
de la marine d’un minimum de 100 mil
lions.
Cependant, les milieux officiels ont
déclaré qu’ils avaient demandé seule
ment les crédits nécessaires pouf la
mise en chantier de l’année fiscale 1936,
24 navires sur 79 autorisés par "les train
tés.
La 2000e de Faust
du
a
se trouver dans l’eau au moment
passage de 1934 à 1935.
faits en 1935 dans la restauration du
commerce extérieur des Etats-Unis.
irée aujourd‘b-2
(
1
oir, à l’Opéra
rs guicnets rermnes, uze 2.900 e S
“0,oTa
. Hôtel j V
« L'Allemagne
veut la paix ! »
a répondu Hitler au Nonce
apostolique représentant
le corps diplomatique
Berlin, 1er janvier.
Les réceptions diplomatiques du nou
vel an se .sont déroulées ce matin, à
Berlin, selon le cérémonial protoco-
« Nous entrons dans la nouvelle an
née, a-t-il dit, avec la détermination ac
crue et l’énergie renouvelée de donner 1
une solution aux problèmes en suspens. »
M. Hull a également remarqué que du
rant l’année écoulée, les traités com
merciaux ont fait des progrès considé
rables :
« Depuis le mois de juin, date à la
quelle le gouvernement fut autorisé par
le Congrès à négocier des traités de
réciprocité, des négociations ont com
mencé avec treize pays, et plusieurs trai
Cadeaux, étrennes, joyeuses choses. Mais de donner ou de
quel est le préférable ? Le sourire de M. Premier Janvier
ne laisse aucun doute 8 c’est donner
Reichswehr, avec musique.
Dans son allocution au Füekrer-chan-
bateaux sab
les parager
trui ‘ vuA tui r
J ehef-d’c
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du Canada
Après la célébration, au cours
de l’été dernier, du quatre cen
tième anniversaire de la découver
te du Canada par Jacques Cartier,
de Saint-Malo,, nombre d’écri
vains britanniques ont envisagé
l’avenir de ce vaste Dominion et
ils en sont venus à des constata
tions vraiment sensationnelles.
Au cours du dix-neuvième siè
cle et du début du vingtième, les
Anglais se conduisirent à l’égard
des Canadiens français avec une
correction à laquelle il faut ren
dre hommage, mais ils n’en con ¬
sidéraient pas moins comme pro
bable qu’avec le témps l’afflux
constant des colons britanniques
nouveaux finirait par l’emporter
bable
décisivement en nombre sur les
représentants de la vieille Gaule.
Or, cette issue ne paraît plus du
tout assurée. Et même, si nous en
croyons la Nineteenth Century, de
Londres, il y a présentement tou
tes les chances pour que la colos
sale natalité des Canadiens fran
çais triomphe de l’immigration
anglaise.
On estime généralement que de
1608, date de la fondation de Qué
bec par Champlain, jusqu’à 1759,
date de la conquête anglaise, il
ne fut guère amené de France au
Canada plus de 10.000 à 12.000
Français. En 1765, lors d’un re-
censément ordonné par les An
glais on compta 60.000 Français
dans la province de Québec et
15.0(0 autres éparpillés dans les
trois provinces maritimes. Or
aujourd’hui, 169 ans après 1765,
ces 75.000 Canadiens français,
sans aucun autre apport de la mè
re 'patrie, sont devenus quatre
mitions d’humains, chiffre se dé-
composant comme suit : 2 mil
lion: 270.059 dans la province de
Quéec, 657.466 dans les autres
prounces canadiennes, 1.000.000
étabis aux Etats-Unis, tout en
restint des Canadiens français.
Cest le plus colossal accroisse-
mert de population que les socio
logies aient jamais pu scientifi-
quenent observer. Et quand on
sonre que notre France européen
ne, elle, a le dangereux privilège
d'ête présentement le plus mal-
thutien de tous les peuples on ne
peut s’empêcher d’entrer dans de
profondes réflexions sur les mys-
térieises lois qui dirigent l’évolu
tion des races. En outre, il faut
bien) dire que la multiplication
prodgieuse de cette communauté
vigotreuse des Canadiens fran
çais inflige un démenti à la théo
rie nédicale si hostile aux maria
ges onsanguins.
Er effet, pour que 75.000 êtres
aien donné naissance, 169 ans
aprèi, à 4 millions d’autres êtres
il a fallu de toute nécessité que
se p ;
leurs
d’uni
tive, ।
frand a
oduisent parmi eux et parmi
descendants des quantités
ons entre proches. En défini-
tous les habitants du Canada
ais sont en quelque sorte cou-
gins es uns des autres. Et cela ne
les enpêche pas du tout de pros
père].
ant la période 1851-1901 les
Canadiens français se trouvant at-
D
tirés en grand nombre vers les au
tres parties du Canada et l’immi-
gratim anglaise étant colossale,
la prdominance française dans la
proviice de' Québec avait paru
compomise et il en alla de même
jusquen 1920. Mais, de 1921 à
1931, les Canadiens français par
la setle force de leur natalité aug
mentèrent de 19,38 % tandis que
les Canadiens anglais, moins pro-
lifiqus, n’augmentèrent que de
10,52 %. Encore ne parvinrent-ils
à ce tux que parce qu’ils avaient
reçu an renfort de 500.000 immi
grant; venus d’Angleterre. Or, à
l’épocue où nous sommes, l'immi-
gratim anglaise a été amenée à se
restrendre. Le Canada ne reçoit
plus que 10.000 Anglais par an
(au liu de 50.000). Et à cause de
cela out donne à croire que la
fécondité supérieure des Cana
diens français va avoir des consé-
quencs irrésistibles. Jugez-en :
Alors que l’ensemble du Canada
accus un taux de natalité de 23,4
pour mille, le Canada français a
enregstré 31,4 pour mille durant
les réentes années.
Il aut bien se rappeler que
dans le Canada, tel qu’il est pré-
sentenent constitué, les Français
ne foiment une majorité écrasan
te qui dans la province de Qué
bec. Or, en 1931, sur une popula
tion c nadienne totale de 10 mil
lions ’êtres il y avait 3 millions
de Français presque tous concen
trés d ns la dite province. Cela
bien compris jugez de l’importan
ce de h statistique que voici pour
1931 :
Sur 3.022 familles de 12 enfants 1.805
habitaient la province de Québec.
Sur 1.98 familles de 13 enfants 1.280
habitaient la province de
Sur 1.3i6 familles de 14
habitaient
Sur 834
habitaient
Sur 483
habitaient
Sur 261
habitaient
la province. de
familles de
la province
familles de
la province
familles de
la province
15
de
16
de
17
de
Québec,
enfants
Québec,
enfants
Québec,
enfants
Québec,
enfants
Québec.
874
589
533
207
Mercredi 2 Janvier 1935
Le Numéro » 25 centime»
Tarif de» Abonnementa
8 MOIS 8 Ho» l a
L HAVRB et Départements - - —
limitrophes -.-------Fr. 22 4o 7S
Francs et Colonies 23 41 ‘7-z
Etranger : 25 cent, le numéro, port en sus.
ANNONCES
Au Havre. Bureau, 112. boulevard de Strasbourg
À Paris = L’Agence Havas, 62, rue de Richelieu'
" )
ROME-PARIS
DANS LA SARRE
Sur 172
habitaient
Sur 82
habitaient
familles de
la province
familles de
la province
18
de
19
de
enfants 167
Québec.
enfants 67
Québec.
Les Négociations
franco italiennes
Dans iin cortège île vœux de paix et de bonheur
Deux Attentats
Sur 100 familles de 20 enfants et plus
76 habitaient la région de Québec.
Que dites-vous de cette statisti
que triomphale ? Comprenez-vous
maintenant pourquoi les Cana
diens français paraissent prédes
tinés à prédominer peu à peu
dans toutes les provinces du Ca
nada, du moment que l’immigra
tion anglaise ne peut plus être
aussi importante qu’autrefois ?
Dans le passé une très forte
et le voyage
de M. Pierre Laval
C’est aujourd’hui que doit se tenir le
Conseil des ministres, pour entendre
l’exposé de M. Pierre Laval sur la si
tuation internationale et, en particulier,
sur les négociations avec l’Italie.
Ce Conseil des ministres devait, primi
tivement, fixer l’attitude de la France a
.mortalité infantile
réduisait consi-
l’égard de la conclusion
la nouvelle année a fait ses premiers pas
Ontimisme à Paris
Calme à Berlin
Confiance à Washington
ont marqué
le passage d’une année
à l’autre
dérablement les résultats de cette
natalité canadienne française.
Mais, grâce aux progrès de la pué
riculture (qui à cet égard se sont
fait sentir de même manière jus
qu’au Japon et en Chine) le taux
de mortalité infantile qui était de
142 pour 1.000 en 1926 tombait à
112 en 1931. On s’attend à ce que
de nouvelles améliorations soient
réalisées à bref délai ; l’augmen
tation des Canadiens français en
nombre absolu se trouvera encore
accélérée.
Si nous en croyons le Nineteenth
Century, une continuation, pen
dant un demi-siècle encore des
conditions démographiques qui
prévalent aujourd’hui au Canada,
aboutirait aux résultats suivants :
dix millions de Canadiens fran
çais et six millions et demi de Ca
nadiens anglais occuperaient le
Canada central. Et, d’une manière
générale, dans la plupart des
provinces canadiennes l’augmen
tation graduelle de l’élément fran
çais constaté dès maintenant abou
tirait à sa suprématie numérique
incontestable.
Quelles sont donc les causes de
cette extraordinaire fécondité des
éléments français de l’Amérique
du Nord ? La place me manque
pour traiter convenablement un si
grave sujet : Je crois toutefois dire
l’essentiel en mentionnant
deux facteurs :
1° Les Canadiens français
restés plus près de la nature
les Od nadieis anglais , ils
ces
Sont
que
sont
moins raffinés, ils ont besoin de
moins de confort et ils s’accommo
dent mieux des durs travaux de la
ferme et de la forêt où, sur des es
paces limités, des enfants nom
breux leur apportent une aide ;
2° Les Canadiens français doi
vent à leur isolement et aux con
ditions sociales si différentes des
nôtres où ils ont jusqu’à présent
vécu d’être restés profondément
attachés au culte catholique qui,
on le sait, est opposé à toute prati
que malthusienne. Leurs mœurs
sont encore à cet égard si naïves et
patriarcales que les curés cana
diens, suivant une vieille coutu
me, se sentent obligés d’adopter
et d’élever à leurs frais le vingt-
sixième enfant de toute famille né
cessiteuse. C’est ainsi par exem
ple qu’a été éduqué comme vingt-
sixième enfant l’honorable Gé-
déon Ouimet devenu par la suite
Premier ministre.
C’est bien loin de nous n’est-ce
pas le Canada?
Oui, mais le Canada est tout de
même près de notre cœur puis
qu’on y parle le français.
Ludovic NAUDEAU.
DEMAIN
L’ARBRE DE NOËL
des Enfants des Chômeurs
M. Pierre Laval
de son voyage à
nement italien.
devait
Rome,
des accords que
contracter, lors
avec le gouver-
A PARIS
xxx
n ne semble pas, dans
l’état actuel des
choses, que cette délibération pourra
être décisive, puisque rien ne permet de
penser que, du moins pour l’instant, M.
Pierre Laval pourra accomplir son dé
placement.
Si désireux que soit, en effet, notre
ministre des affaires étrangères d’avoir
un contact rapide avec M. Mussolini, il
n’en demeure pas moins que, dans l’in
térêt de la paix, et pour ne pas, précisé
ment, compromettre les résultats d’une
action diplomatique de longue haleine,
M. Pierre Laval soit en état, actuelle
ment, de souscrire aux suggestions ita
liennes.
XXX
Certes — et il nous est agréable de le
souligner — les négociations continuent
à se développer dans un esprit d’une
particulière cordialité et de compré
hension mutuelle, mais de sérieuses di
vergences continuent à retarder l’abou
tissement de nos efforts réciproques.
La France ne saurait, en effet, ac-
ceper que des amitiés traditionnelles
soient sacrifiées sur l’autel d’amitiés
nouvelles »
xxx
M. Pierre Laval a affirmé la fidélité
de la France à l’égard de la Petite En
tente et est resté dans la ligne politique
qui a inspiré tous les actes essentiels
de notre pays depuis la fin de la guerre,
guerre.
Ce serait mal servir la cause de la
stabilité de l’Europe que d’engager sous
de tels auspices une conversation qui ne
laisserait, de part et d’autre, que subsis-
Il faut que l’amitié franco-italienne
prenne sa véritable signification et cette
signification ne saurait se dégager d’une
équivoque.
xxx
Au seuil de l’année nouvelle, les chan
celleries travaillent encore avec achar
nement de part et d’autre.
M. Pierre Laval, dès la première
heure, se trouvait dans son cabinet du
ministère des affaires .étrangères. Il a
eu téléphoniquement de nombreux en
tretiens avec Rome.
Trouverons-nous pour nos étrennes,
en cette première journée de 1935, la
formule d’accord entre Paris et Rome ?
Nous le souhaitons, sans
croire.
oser guère
y
xxx
Echanges de
Rome,
vues
1 er janvier.
Les cérémonies officielles du premier
jour de l’an n’ont pas interrompu l’ac
tivité diplomatique franco-italienne. Les
conversations que M. de Chambrun avait
eues au palais Chighi avec M. Suvitch
étaient poursuivies pendant une grande
partie de l’après-midi et jusqu’à 21 heu
res 30. Aussitôt après, le palais Farnèse
rendait compte de leur résultat au quai
d’Orsay et l’ambassadeur s’entretenait
directement par téléphone avec M. La
val.
Le contact diplomatique a repris ce
matin. De nouveaux échanges de vues
avaient déjà eu lieu lorsque, à 11 heu
res 30, la colonie française de Rome
était reçue par le comte et la comtesse
de Chambrun.
Le Sourire de M. Premier Janvier
Les réceptions officielles du 1 er jan
vier ont eu lieu au Palais de l’Elysée,
suivant
cérémonial habituel. A
10 heures 30, M. P.-E. Flandin, prési
dent du Conseil, les ministres et sous-
secrétaires d’Etat sont venus pour as
sister le chef de l’Etat pendant les ré
ceptions et visites de la matinée.
M. Albert Lebrun a reçu, à 10 h. 40,
M. Jeanneney, président du Sénat, les
membres du bureau et les sénateurs
présents, et, à 11 heures, M. Fernand
Bouisson, président de la Chambre des
celier, Mgr Orsenigo, doyen du corps
diplomatique, a déclaré que « la paix
mondiale, avec toutes ses répercussions
politiques, économiques et sociales, est
le bien auquel l’humanité d’aujourd’hui
aspire le plus ardemment. De très sé
rieux obstacles entravent encore cette
paix mondiale, mais nous sommes con
vaincus qu’ils ne se révéleront pas in
surmontables, grâce à la collaboration
de tous les hommes de bonne volonté et
sous le signe de la justice et de l’amour
du prochain.
M. Adolf Hitler a répondu :
« Vous pouvez être persuadé que vos
paroles reflètent l’opinion de tout le
Le Japon espère
un nouveau
traité de désarmement
Le cortège officiel quitte l’Elysée, après la réception au cours
de laquelle les ministres, les bureaux de la Chambre et du Sénat
présentèrent leurs vœux à M. Lebrun.
députés, les membres du bureau et les
députés présents.
Le président de la République est en
suite allé au Palais du Luxembourg et
au Palais Bourbon, où les membres du
gouvernement l’avaient précédé, pour
rendre leur visite aux présidents des
deux assemblées. .
De retour à l’Elysée, à midi 15, le
président de la République a retenu à
déjeuner les ministres et sous-secré
taires d’Etat et les personnes de ses
maisons civile et militaire.
Les fêtes de tin d f année
dans la Ville éternelle
Rome, 1er janvier.
Les Romains ont terminé l’année au
milieu des démonstrations classiques de
joie populaire.
Vers minuit la ville a retenti de coups
de fusil et des éclatements de pétards
traditionnels, pendant que chacun jetait
par la fenêtre des vieilles casseroles, de
vieux vases, etc...
Il faut, pour avoir du bonheur dans
l’année, se débarrasser pendant la nuit
de la saint Sylvestre, de toutes les vieil
les choses hors d’usage.
Les habitués du bain dans le Tibre se
sont réunis sur une berge du fleuve et,
à minuit, ont plongé tous ensemble pour
. peuple allemand. Nulle part ailleurs, le
besoin de paix ne peut se faire plus fort
qu’en Allemagne, ce pays qui réclame
des autres pays, pour ses droits vitaux,
la même reconnaissance et la même esti
me qu’il leur accorde. Avec sa politi
que,. qui repose inébranlablement sur
ces principes, l’Allemagne sera toujours
un garant de la paix.
« Je ne vois, dans les relations entre
les peuples, aucun problème qui ne
puisse trouver une solution amiable si
on le traite avec compréhension. Je ne
puis croire que la bonne volonté fasse
aujourd’hui défaut dans l’esprit de n’im
porte quelle autorité responsable de
l’étranger. Dans tous les cas, le peuple
allemand et son gouvernement sont réso
lus à contribuer pour leur part à l’éta
blissement de relations entre les peuples
qui assurent une collaboration loyale
sur la base de l’égalité des droits de
tous et qui, seule, puisse garantir le
bien-être et le progrès de l’humanité.
« Puisse la nouvelle année nous rap-
procher de ce noble but. »
Tokio, 1 er janvier.
Le ministre des affaires étrangères,
M. Hirota, dans un message de Nouvel
An, déclare : « Nous renouvelons notre
volonté de réaliser notre mission d’éle
ver le Japon, au moment où nous consi
dérons les soixante-dix dernières an
nées de l’histoire diplomatique de l’Em
pire et en formulant des vœux pour la
dixième année de l’ère Showa. Le Japon
en tant que la plus puissante force sta
bilisatrice en Extrême-Orient, supporte
une lourde responsabilité pour la stabi
lisation de la paix mondiale ; le dévelop
pement de la civilisation en Extrême-
Orient est le seul but logique de la po
sition qu’il maintient dans cet hémis
phère. Ceci, cependant, n’a pas été bien
compris par certaines nations étrangères
et c’est pourquoi des difficultés ont été
rencontrées dans nos relations diploma
tiques durant ces trois dernières années.
« Grâce aux ' efforts conjugués du
gouvernement et du pays, le Japon sur
monte fermement ses difficultés et il
apparaît comme la pierre angulaire de
l’édifice de la paix en Extrême-Orient.
Cependant, poursuit M. Hirota, nos re
lations extérieures s’améliorent gra
duellement, à mesure que la position du
Japon en Extrême-Orient est mieux
comprise par les autres puissances étran
gères.
« Nous restons fermement attachés à
notre conviction que la création du Man
ichéou Koo et son développement, en
tant qu’Etat puissant est nécessaire à
l’établissement d’une paix permanente
en Orient.
« A l’égard de la question du désar
mement, nous croyons qu’un nouveau
traité équitable pour toutes les puissan
ces intéressées doit être conclu pour
qu’un ordre nouveau puisse être inau-
guré dans le monde. »
Sarrebrück, 1er janvier.
Cette nuit, vers une heure du matin,
un attentat a été commis contre un
garde des mines domaniales de la Sarre,
Le garde Luxemburger, alsacien réin-
tégré dans la nationalité française, est
affecté à- la garde et à l’entretien du
puits Pasteur, dont l’exploitation a été
arrêtée en même temps qu’a été suppri
mée l’inspection des mines de Von der
Heypt dont il dépend.
Luxemburger habite avec sa femme
une maison située à proximité du puits,
et sa chambra à coucher est située au
rez-de-chaussée.
Cette nuit, des inconnus ont tiré à
travers la fenêtre, plusieurs coups de
revolver, dans la direction du lit où ils
supposaient que Luxemburger et sa
femme reposaient, mais où se trouvaient
en réalité son frère et sa belle-sœur.
Cette dernière fut atteinte au visage pari
une balle ; les autres projectiles se per-
dirent, mais la direction dans laquelle
les malfaiteurs ont tiré laisse à penser
qu’ils connaissaient parfaitement les
aîtres et habitudes de la maison. Les cri-
minels ont laissé, en se retirant, une
pancarte sur laquelle étaient écrits les
mots : « Morts aux traîtres ».
Les recherches entreprises par la po-
lice n’ont pas encore donné de résultat.
D’après le témoignage du beau-frère de
Luxemburger, qui essuya les coups de
feu destinés à ce dernier, six balles fu-
rent tirées ; l’une atteignit au visage sa
femme, ne lui faisant une blessure pa
raissant heureusement sans gravité, une
autre effleura sa fille et un enfant de
trois ans, couché dans le lit contiguë au
lit de ses parents ; les autres manquèrent
leur but et allèrent se ficher dans le
mur.
L’auteur de l’attentat, qui s’était intro-
duit dans l’enclos du puits par un trou
du grillage, a tiré à bout portant, le ca-
non presque collé à la vitre.
XXX
ROUMANIE
Bucarest, 1e janvier.
Le roi Carol a reçu ce matin les mem
bres du gouvernement, le corps diplo-
matiques_ et les hauts dignataires civils
et militaires de l’Etat qui lui ont pré
senté leurs vœux de nouvel an au nou
veau palais royal dont c’était aujour
d’hui l’inauguration.
L’ancien palais avait été détruit par
un incendie il y a quelques années.
Le roi, la reine-mère et les membres
du
un
gouvernement ont assisté en outre
Te Deum à la patriarchie.
YOUGOSLAVIE
Le deuil national
à
Belgrade, 1= janvier.
En raison du deuil national yougo
slave, il n’y a pas eu de réception à la
légation de France à Belgrade à l’occa
sion du jour de l’an.
Optimisme a Washington
ou Von espère, pour 1935,
une solution
aux problèmes en suspens
Washington, 1er janvier.
M. Hull, au seuil de la nouvelle année,
prédit que de véritables progrès seront
Sarrebruck, 1 er janvier.
Dans la nuit de dimanche à lundi de
vait avoir lieu une réunion politique du
front anti-hitlérien, au cours de laquelle
un orateur bien connu se serait tan'en
tendre.
Il est probable que la nouvelle de son
arrivée avait été répandue dans le pays,
car un attentat fut préparé pour empe-
cher sa venue. Dès la tombée de la nuit,
des gens restés inconnus organisaient
sur la route de Voelklingen à Puttlin-
gen, où devait avoir lieu la réunion, un
barrage de pierres de laitier de vingt
centimètres de hauteur, sur lequel la
voiture automobile aurait certainement
fait une embardée, pour aller se jeter
dans un ravin profond de 80 mètres
qui bordent la route.
Par bonheur, des passants aperçurent
le barrage et prévinrent la police, qui
l’enleva à temps, de sorte que l’accident
escompté ne se produisit pas.
de
te Président Roosevelt
augmente les crédits
l’armée et de la marine
A
peine le Japon a-t-il dénoncé le
traité de Washington qu’on apprend que
le président Roosevelt demandera au
Congrès d’augmenter les crédits de l’ar
mée de 455 millions de dollars et ceux
de la marine d’un minimum de 100 mil
lions.
Cependant, les milieux officiels ont
déclaré qu’ils avaient demandé seule
ment les crédits nécessaires pouf la
mise en chantier de l’année fiscale 1936,
24 navires sur 79 autorisés par "les train
tés.
La 2000e de Faust
du
a
se trouver dans l’eau au moment
passage de 1934 à 1935.
faits en 1935 dans la restauration du
commerce extérieur des Etats-Unis.
irée aujourd‘b-2
(
1
oir, à l’Opéra
rs guicnets rermnes, uze 2.900 e S
“0,oTa
. Hôtel j V
« L'Allemagne
veut la paix ! »
a répondu Hitler au Nonce
apostolique représentant
le corps diplomatique
Berlin, 1er janvier.
Les réceptions diplomatiques du nou
vel an se .sont déroulées ce matin, à
Berlin, selon le cérémonial protoco-
« Nous entrons dans la nouvelle an
née, a-t-il dit, avec la détermination ac
crue et l’énergie renouvelée de donner 1
une solution aux problèmes en suspens. »
M. Hull a également remarqué que du
rant l’année écoulée, les traités com
merciaux ont fait des progrès considé
rables :
« Depuis le mois de juin, date à la
quelle le gouvernement fut autorisé par
le Congrès à négocier des traités de
réciprocité, des négociations ont com
mencé avec treize pays, et plusieurs trai
Cadeaux, étrennes, joyeuses choses. Mais de donner ou de
quel est le préférable ? Le sourire de M. Premier Janvier
ne laisse aucun doute 8 c’est donner
Reichswehr, avec musique.
Dans son allocution au Füekrer-chan-
bateaux sab
les parager
trui ‘ vuA tui r
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