Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1935-01-01
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1935 01 janvier 1935
Description : 1935/01/01 (A55,N18851). 1935/01/01 (A55,N18851).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52638049c
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
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Le
René RANDOLET. Administrateur-Délégué
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Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Mard L Janvier 1935 1
ta AAVAB et Départements
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6M018
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Francs et colonies
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Etranger : 25 cent. le numéro, port en sus.
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Conte pour le Jour de l'Jïn
2 T T
T T T T
BILAN BT PERSPECTIVES
Devant le juge d'instruction
Le Songe de M. Doumergue
Un an hitlérisme
A Jules Véran
Dégoûté des hommes, des partis
et de la Constitution, M. le prési
dent Doumergue, évitant toute
manifestation, quitta Paris un
matin, e très bonne heure, et prit
la route de Tournefeuille.
Dans l'automobile qui l’empor
tait, il put méditer longuement
sur l’in ratitude de ses contempo-
porains.
Le voyage se passa sans encom
bre, sans éclat et, par une belle
soirée d’automne, M. Doumergue
arriva au village qu’il avait choisi
comme lieu de retraite.
Ce fut une première joie pour
lui d’entendre résonner à ses
oreilles les syllabes sonores de la
langue d'Oc qu’il a toujours cul
tivée et maintenue et il contempla
avec plaisir ce paysage doux et
ses ambassades, ses revers, ses dé
boires, ses humiliations.
Parfois la voix était dure et
âpre ; mais il s’exprimait sans co
lère et sans haine comme un hom
me qui a trop souffert ; puis elle
se fit plus douce : « Pendant deux
sous le signe de révolution
et de Yépuration...
Bonny
et Mlle Cotillon
sont confrontés
paisible qui lui était familier.
Négligeant la route, il
s’a-
vança à travers champs pour
prendre contact avec cette terre
aimée et jouir de cette soirée d’un
automne exceptionnel.
Le soleil se couchait dans un
nuage de vapeurs violettes, il des
cendait à l’horizon doucement,
lentement, comme s’il regrettait
d’abandonner, même pour peu de
temps, cette terre de joie et
d’amour.
Le président respirait à pleins
poumons cet air vivifiant. ‘ Ses
yeux suivaient avec volupté les dé
gradations de la lumière et des
couleurs et, comme sorte. i de ter
re, il entendit une voix murmurer
à son oreille
«
«
«
«
(
«
«
a
siècles mon nom a été synonyme
de scélératesse, d’hypocrisie,
d’immoralité politique ; cepen
dant en 1787 les Italiens me ren
dirent justice et ils m’élevèrent
à Santa-Croce, dans le Panthéon
florentin, un monument qui
voisine avec les mausolées de
Michel-Ange et de Dante.
« On révise mon procès ; quel
ques Français, et non des moin
dres, s’y emploient ; j’attends
avec sérénité et sans crainte le
jugement impartial de l’His-
toire.
« Pour toi, ne désespère pas de
ton pays ; je le connais, j’y suis
venu plusieurs fois en mission ;
j’ai admiré son ordre, son har
monie et l’unité que j’enviai
pour le mien.
« La France s’est toujours rele
vée après les plus grands désas-,
très ; ses fils savent panser ses’
blessures ; un jour viendra
l’Union... » Mais ici comme
où
es-
Le salut joyeux à l’année nouvelle!
orooves
Comment l'année nouvelle
s'ouvre pour le III e Reich
L’un affirme..V
tandis que l’autre protesté
La nature t’attend dans un silence aus-
Itère,
L’herbe élève à tes pieds son nuage des
[soirs,
Et le soupir d’adieu du soleil à la terre
Balance les beaux lys comme des en-
[censoirs.
A la tombée de la nuit il pénétra
dans son petit domaine, parcourut
les allées jonchées de feuilles mor
tes, huma l’odeur des roses que la
clémence de la saison avait con
servées, puis, sentant la fraîcheur
- ir il entra dans sa salle à man-
ger, où, comme le vieillard de Ta-
rente, il put voir sur sa table fru
gale des mets qui n’avaient pas
été achetés : un laitage, un légume
et quelques fruits composèrent
son repas.
Maintenant, pensa-t-il, il faut
cultiver son jardin ; il entra dans
son cabinet de travail, prit dans
la bibliothèque le Candide de la
jolie petite édition Jouaust et se
plongea dans la lecture de l’im
mortel chef-d’œuvre.
Mais ni la beauté des eaux for
tes, ni le brio et la rapidité du ré
cit, ni la vivacité, la clarté, le frin
gant du style voltairien ne purent
vaincre les fatigues de la journée
et, arrivé au passage où les rois
en exil, chassés du pouvoir, vien
nent passer le carnaval à Venise,
le Président s’endormit.
A peine était-il entré dans le
pays des songes qu’il vit apparaî
tre devant lui, appuyé sur la che
minée, un fantôme.
• Il était de taille moyenne, mai
gre de corps et de visage, la figure
glabre, osseuse, aux pommettes
saillantes. Il portait sur ses épau
les une cape florentine, sur la tête
un béret tel qu'on voit un portrait
peint par un inconnu à la galerie
des Offices.
«
«
«
«
«
«
«
«
«
«
«
«
«
«
«
«
« Tu ne me connais pas, dit-il,
je suis Nicolas Machiavel. Je
ne suis pas venu pour t’appor-
ter des consolations ; l’homme
fort n’en a pas besoin, il les
trouve en lui-même.
« Moi aussi j’ai aimé Florence,
ma patrie, d’un amour passion
né. j’avais neuf ans lorsque je
vis défiler dans les rues les trou
pes de Charles VIII ; aussi je
l’aurais voulue assez unie, assez
forte pour assurer son indépen
dance et ses libertés ; j’aurais
voulu surtout la sauver des dis
sensions intestines, et lui épar-
gner des luttes sanglantes entre
citoyens; je voulais la servir avec
toutes mes forces ; je sentais en
moi assez de génie pour suffire
à dix hommes d’Etat, et j’ai vé
gété pendant près de quinze
ans dans un poste subalterne
auprès d’un gonfalonier nommé
à vie et qui n’était qu’une
vieille bête.
« Puis on m’a jeté en prison et
j’ai goûté au pain amer de
l’exil.' Alors les lettres me con
solèrent ; j’oubliai mes chagrins
« en écrivant la Mandragore..
«
«
«
«
«
«
« Plus tard devant la marche
des Impériaux, je rentrai dans
la vie publique ; hélas ! les dis
sensions intestines de l’Italie
avaient fait trop de mal, et une
Ligue divisée et un Pape indé
cis ne purent empêcher le sac de
Rome..
« Ce n’est pas de ma faute si les
lansquenets firent leur sale cui
sine dans la chapelle Sixtine. »
Il parla ainsi longtemps, racon-
tant ses missions, ses démarches,
7 . ' ,
soufflé par l’effort qu’il venait de
faire le fantôme s’évanouit.
M. Doumergue se réveilla.
Il doit être tard, pensa-t-il ; il
regarda sa montre, il n’était pas
encore neuf heures ; il avait dormi
quatre minutes trente secondes.
Il ramassa le pauvre Candide
qui gisait à terre et le porta dans
son rayon avec autant de soins
qu’il aurait mis à reconduire un
ami bien cher après un agréable
entretien.
. Puis, encore sous l’impression
de son rêve, il prit un volume des
œuvres de Machiavel ; il l’ouvrit
au hasard ; il tomba sur le « Prin
ce » au chapitre xxv et lut :
Pour ordonner à nouveau une
république ou la réformer, il faut
être seul ; celui qui l'organise
doit faire en sorte que s'il vient à
mourir elle se maintienne encore.
Hélas ponsa-t-il nons étions
vingt ou six cents ou neuf cents et
1934 est morte
----- A minuit, elle
g —% w est décédée de male
I .[ I mort l'année 1934 :
| a celle où l'on a tué,
| | ri celle qui a battu
- I I les recor ds d'assas-
— sinats politiques.
Que de sang !
A Paris, le 6 février où des
Français sont tombés sous les
balles des Français. A Vienne, les
12 et 18 février, où les forteresses
marxistes ont été écrasées à coups
de canon. Le 15 juin, à Varsovie,
M. Pieracki, ministre de d'Inté
rieur, est abattu comme un chien
enragé.
Le 30 juin, en Allemagne, un ta
bleau avoué de soixante-dix-sept
exécutions, dont celles du général
von Schleicher et de sa femme, du
capitaine RoehnP, de Gregot 31. a-
Vive 1935 !
Berlin, 31 décembre.
Au printemps dernier, M. Adolf
Hitler proclamait : « La révolution est
terminée, l’évolution commence. » En
Allemagne, bien peu comprirent alors
l’aboutissement de cette « évolution ».
Ceux qui l’entrevirent et s’apprêtaient
à réagir dans l’esprit du national-socia
lisme révolutionnaire, furent écrasés le
30 juin.
Le 30 juin fut une grande journée
pour la Reichswehr. Les troupes d’as
saut hitlériennes, qui s’étaient crues
destinées à devenir l’armée du III e
Reich, sortaient de la tragédie dépossé
dées et moralement compromises.
Pendant toute l’opération, la Reichs
wehr s’était d’ailleurs tenue à l’écart.
Elle récoltait la succession militaire de
la révolution nationale-socialiste, que le
capitaine Rœhm espérait recueillir. Ce
fut le premier résultat de l’ « évolution »
annoncée par le chancelier. Le second
ne devait pas tarder.
triels, comme l’a montré la récente dé-
mission de M. Krupp von Bohlen.
Par ailleurs, l’impression produite
dans certains milieux par les événe
ments du 30 juin ne s’est point encore
dissipée. Le ressentiment est grand,
parmi les anciens combattants du mou
vement.
On peut se demander ce que feront à
la longue les anciennes autorités du
parti, aujourd’hui dépossédées ou qui le
seront demain, ceux que l’on appelle
déjà le « club des relégués »? Ce sont
les inconnues de demain.
Paris,
L’inspecteur Bonny,
Aaron, a été confronté
31 décembre.
assisté de M®
hier après-midi)
il continua :
Pour les crimes contre l'Etat
s'ils ne sont pas immédiatement
corrigés, ils ruinent la cité.
M. Doumergue s’arrêta, réflé
chit quelques- instants et il pour
suivit ;
Toutes les républiques sont, en
quelque manière, ingrates envers
leurs citoyens.
Exact, dit-il.
Et un peu plus loin :
La Fortune est femme et il est
nécessaire quand on veut la sou
mettre de la battre et de. la violen
ter.
A mon âge, murmura le Prési-
sident, c’était peut-être difficile...
et ce soir là il n’alla pas plus loin
dans la lecture du livre.
Charles VIGNÉ.
LES ETATS-UNIS
ET LA SOCIÉTÉ DES NATIONS
Une résolution favorable
à l’adhésion
va etre présentée
au Congrès
New-York, 31 décembre.
Selon le correspondant du New-York
Times à Washington, le département
d’Etat étudierait la question de l’entrée
des Etats-Unis dans la Société des Na
tions, et un sénateur, M. James Pope,
présenterait une résolution à cet effet,
dès la réunion du Congrès, le 3 janvier.
La résolution de M. Pope comporte
rait les réserves suivantes :
1° Les obligations contractées par les
Etats-Unis en devenant membre de la
Société des Nations devraient s’harmo
niser avec les stipulations du pacte
Briand-Kellogg ;
2° L’entrée des Etats-Unis dans la So
ciété des Nations ne les obligerait en
aucune circonstance à envoyer des trou
pes à l’étranger.
Au département d’Etat on dément que
l’administration étudie la question, mais
on y admet que les services du départe
ment d’Etat ont aidé M. Pope à rédiger
sa résolution ; on ajoute que si M. Pope
présente la résolution, ce sera sous sa
responsabilité personnelle.
Toutefois, M. Pope a déclaré qu’il
existait une forte tendance aux Etats-
Unis favorable à l’entrée dans la Société
des Nations, et si les deux Chambres
votent la résolution la demandant, le
président ne s’y opposera pas.
Selon M. Pope, M. Roosevelt estime
rait que l’entrée des Etats-Unis dans la
Société des Nations serait un coup dé-
cisif porté aux partisans de
dans les principaux pays.
D’autre part, le sénateur
(démocrate) a prédit, après la
la guerre
Robinson
conféren-
ce de la Maison-Blanche, qu’une résolu
tion serait présentée au Sénat, dès le
début de la session, en vue de la parti-
cipation des Etats-Unis à la Cour per
manente de justice de la Haye.
ser.
Le 15 juillet, c'est le tour du
chancelier Dollfuss à Vienne.
Le 9 octobre, à Marseille, c'est
le double assassinat du roi
Alexandre de Ydugoslavie et de
Louis Barthou.
Le 16 décembre, Kirov tombe à
Moscou, transpercé de cinq balles.
Et la révolution en Espagne, les
émeutes de Barcelone, la Commu
ne dans les Asturies ! Immondes
massacres. Répression féroce !
Et les exécutions de Leningrad,
de Moscou, de Kiew, de Kharkov.
Et les massacres dans l'ombre
des prisons ou le secret des camps
de concentration qui valent à VAl
lemagne la palme rouge !
1934 ! Y a-t-il eu année plus fer
tile en assassinats politiques que
cette année tragique qui vient de
choir dans le mare magnum du
passé ? Avec Lady Macbeth, elle
peut poser la question :
— Celte tache de sang ne
facera-t-elle pas ?
La réponse sera la même.
s'ef-
— Hélas ! tous les parfums de
V Arabie n'y peuvent rien.
En cette aube de 1935, faut-il
laisser là tout espoir ?
Non.
Les assassinats politiques de
1934 ont finalement resserré le
faisceau des peuples attachés à la
stabilité de l'Europe et aux lois de
la paix. La Grande-Bretagne s'est
rapprochée du continent ; la Rus
sie soviétique a pris place à Genè
ve ; de la Baltique à la Mer Noire
des pactes s'ébauchent ; l'Italie va
converser avec,la France....
1935 s'ouvre donc dans une at
mosphère internationale de déten-
i te. Le plébiscite de la ^arre, grâce
• à la Société des Nations, n'est plus
la menace qui apparaissait, il y a
quelques mois, pour. lès molatinmn
franco-allemandes.
En politique intérieure,
faisons confiance à la jeune
gie de M. P.-E. Flandin.
« Je crois, confiait-il avant
à un de nos confrères
qu’il n'est pas un Français e
dè l es phi de pdiix qUi Te
naisse que sa sécurité extérieure et
intérieure n'ait été augmentée à la
fin de 1934, et il serait injuste de
ne pas en attribuer sa grande part
de mérite à M. Doumergue. Mon
but final est de procurer, si faire
se peut, une sécurité complète au
producteur, au travailleur, à l'é
pargnant. Tant qu’il subsistera
des privilèges, du chômage, de la
spéculation, je ne considérerai pas
ma tâche comme accomplie. »
Que les Français fassent le sa
crifice de leurs préférences doctri
nales ou personnelles, qu'ils main
tiennent au profit de la nation
« la discipline de la confiance et
l'élan de l'espérance / »
Et soyons unis entre républi
cains. En avril-mai, nous aurons
à élire nos représentants munici
paux. En octobre, le suffrage res
treint nommera nos sénateurs.
1935 ! Année cruciale selon Mus
solini. Entendons par ces mots
que ce sera l'année dahs laquelle
les peuples devront choisir leur
destin et non pas celle, où ils se
ront mis en croix.
Le Petit Havre, en ce premier
jour de l'an nouveau, souhaite à
tous ses abonnés et à tous ses lec
teurs trois cent soixante-cinq jours
de santé, de. bonheur, et de... gou
vernement.
La prise du pouvoir suprême
par le Führer
La mort du maréchal-président ne
changea pratiquement pas grand’chose
à la marche des événements intérieurs.
Réunissant dans sa personne la direc
tion politique et militaire du Reich, le
Führer-chancelier put agir sans entrave.
Mais deux forces agissantes avaient
surgi qui, dès lors, devaient inspirer la
politique allemande : l’armée et l’éco
nomie. Toutes deux reprenaient dans
l’Allemagne nouvelle leur rôle tradition
nel.
Dès son arrivée au pouvoir, le Dr
Schacht, représentant l’économie capita
liste, se mit hardiment à l’œuvre pour
faire table rase des tendances sociali
santes et des expériences des théoriciens
de l’économie nationale-socialiste Sans
égard, ni pour les situations acquises, ni
pour les personnalités, il obtint du
chancelier la destitution des adversaires
de son système économique. M. Gottfried
Feder, le père du fameux programme de
1920, tomba à son tour. M. Schacht fit
Situation économique
et politique étrangère
La situation économique, elle aussi,
exige une amélioration, car le program
me de travail mis en œuvre pour rem
plir la promesse de donner du pain et
du travail aux ouvriers est onéreux.
En ce qui concerne la politique étran
gère, le gouvernement du Reich ressent
l’impérieuse nécessité de reprendre con
tact avec le monde.. On ne parle plus de
Genève sur le même ton. On n’oppose
plus aux suggestions étrangères des
« non » catégoriques. On voudrait re
nouer avec la France, en particulier,
des fils trop délibérément rompus.
Le gouvernement de M. Adolf Hitler
et les forces qui l’inspirent espèrent que
le 13 janvier leur fournira un tremplin
pour continuer à l’intérieur leur œuvre
d’évolution et d’épuration et pour pren
dre, en politique étrangère, de nouvel
les initiatives.
Le docteur Gœbbels parle
des rapports franco-allemands
Le docteur Goebbels a lancé par
T.S.F. un message à l’occasion du nou
vel an au peuple allemand.
Il a dit notamment : « Nous ne pou
vons renoncer à espérer que si la der
nière question territoriale qui nous sé
pare de la France est résolue le 13 jan
vier, nous parviendrons aussi à établir
par M. Benon, juge d’instruction, avec!
Mlle Cotillon.
Celle-ci était assistée de Mes AujoI,
Jacques Mourier et Charles Vilotte.
Cette confrontation, qui a été deman
Mile Cotillon répond aux questions
d’un journaliste
dée avec insistance par l'inspecteur
Bonny, se réfère à la plainte portée par
celui-ci contre la jeune femme en faux,
témoignage.
Au cours de cette confrontation, qui
; fut assez mouvementée, ont été abordés
les faits de chantage que Mlle Cotinor
reproche à l’inspecteur Bonny, et pour
lesquels celui-ci n’a pas encore été in-
culpé.
Bonny invoqua un alibi pour affirmer
qu’à la date indiquée, début d’août 1923,
par Mlle Cotillon, il ne pouvait lui
avoir montré une photographie
bonne raison qu’il se trouvait
Paris.
L’ancien inspecteur affirma
pour la.
loin de
n’avoir
rencontré Mlle Cotillon, que deux fois,
le 22 juin 1933 chez M. Benon, et le 23
novembre 1934, à la Cour d’assises.
Mlle Cotillon protesta avec indigna
tion. Elle répéta ce qu’elle avait dit aux
jurés et maintint ses accussations con
tre Bonny.
Faillant, introduit à son tour, affirma
avoir rencontré Bonny dans une brasse-
rie en compagnie de Mlle Cotillon.
Les deux confrontations se cent ter-
minées à 19 heures.
M. Beck verra ML P. Laval
} Genève
De gauche à droite : MM. Gœring, président du Reichstag; Blomberg, ministre
A. PITARD.
POUR LE RAPPROCHEMENT
FRANCO-ITALIEN
Les difficultés
de la négociation diplomatique
Rome, 31 décembre.
Bien qu’il soit souhaitable que l’en
tente franco-italienne ne soit bientôt un
fait accompli, tout laisse entendre que
les dernières difficultés n’ont pas encore
été vaincues.
C’est pourquoi on ne peut que répéter
que les négociations continuent et qu’on
ne peut encore rien prévoir sur la date
du voyage de M. Laval.
L’accord, il est vrai, peut se réaliser
d’un moment à l’autre. L’Italie attend
une réponse sur certains points, et la
France sur d’autres. Certains progrès se
dessinent.
Dans les milieux responsables, le sen
timent d’optimisme sur l’issue finale des
pourparlers
de l’accord,
portance.
Le Duce
au fait que
se maintient ; mais la date
dit-on, est sans grande im-
lui-même serait indifférent
l’entente se réalise demain
ou plus tard. Il n’en reste pas moins
que tout prouve que les négociations
sont des plus difficiles.
La politique étrangère de l’Italie et
Des bandits attaquent
une banque de Budapest
Deux morts et plusieurs blessés
Budapest, 3 décembre.
C’est une véritable bataille qui se dé
roula ce matin, à 10 heures, dans les
locaux de la Banque commerciale hon
groise de Pest, place de la Liberté.
de la Reichswehr; Barre,
confier au Dr Gœrdeler le contrlôe et
la réglementation du marché allemand.
Cette mesure était nettement dirigée
-contre M. Walter Darré, ministre de
l’agriculture et de l’alimentation, dont la
politique économique était désormais
soumise au contrôle de l’homme de
confiance du président de la Reichsbank.
On dit que le Dr Darré est déjà en re-
traite provisoire. D’autres, dont on
prononce déjà les noms, iraient le re
joindre. « L’évolution » continue.
Le docteur Schacht, désireux d’asseoir
sur des bases solides sa dictature éco
nomique, a l’intention, dit-on, de réunir
en un seul ministère tout le complexe
de l’économie allemande, intérieure et
extérieure.
Cependant, l’appareil administratif
qu’il a créé pour l’organisation de l’éco
nomie allemande a suscité quelque ré
sistance dans certains milieux indus-
ministre de l’agriculture.
avec le grand peuple français une paix
réelle et durable, une paix dans laquelle
les deux partenaires reconnaîtront et
devront reconnaître, en leur qualité de
nations voisines égales en droits, que la
question de l'assainissement économique
réside dans le règlement pacifique de
leurs relations. »
Le docteur Goebbels a affirmé que le
national - socialisme était aujourd’hui
plus solide que jamais.
ftiiler adresse ses vœux
à l’armée et à la milice
A l’occasion de la nouvelle année, M.
Adolf Hitler, Führer et chancelier du
Reich, a adressé à l'armée ses vœux
ainsi que ses remerciements pour « le
travail qu’elle a accompli au cours de
l’année avec une fidélité exemplaire ».
L’enquête de la police a
permis de re-
uampngono tneatnmsuesc esn=q=SU"E
constituer les faits dans l’Ordre suivant :
Tandis que deux bandits entraient
dans la banque revolver
iu poing, un
complice demeurait au volant de la voi
ture qui les avait amenés,
Le premier coup de pistolet tua le
caissier, mais, avant même que les ban
dits eussent pu faire main-basse sur la
caisse, les employés et quelques clients
tentèrent de les maîtriser, un combat
s’ensuivit, au cours duquel une
taine de coups de feu furent tirés.'
Les deux bandits réussirent à
dre la fuite.
ving-
pren-
Un jeune homme, blessé mortellement,
que l’on releva dans la banque, a été
identifié comme étant un client. D’autre
part, deux employés sont grièvement
blessés.
Dès que les bandits eurent rejoint leur
voiture, celle-ci, traversant la place de
la Liberté, disparut dans les rues avoi
sinantes. Un policier ayant voulu lui
barrer la route, plusieurs coups de feu
furent tirés dans sa direction, sans qu’il
fût atteint.
On annonce à la préfecture de police,
celle de la France n’ont pas sur tous les
points, les mêmes idées ; et si le but de- _ -
meure commun, il reste des divergences । que deux cents détectives ont été mobi-
de vues.
lisés pour rechercher les criminels.
Avant le Plébiscite de la Sarre
Manifestes de prélats allemands
Berlin, 31 décembre.
A l’occasion du plébiscite sarrois, le
cardinal Bertram, archevêque de Bres-
lau, et les évêques de la province ecclé
siastique catholique de Basse-Rhénanie,
ont adressé à leurs diocésains un man
dement semblable à celui des évêques
de la province catholique de Paderbon,
en faveur du retour de la Sarre à l’Al
lemagne.
> +e < —
Au Quai d’Orsay
M. Pierre Layal, ministre des affaires
étrangères, a recu, hier matin, auscuot
d’Orsay, M. R.-H. Campbell, chargé d’af
faires de Grande-Bretagne à Paris.
Atterrissage forcé
du courrier d’Amérique du Sud
Casablanca, 31 décembre.
Le courrier partant pour l’Amérique
du Sud s’est posé, cette nuit, vers 1 h. 45,
à 20 kilomètres à l’Est des montagnes
d’Adrar Soutros, entre Villa Cisneros et
Port-Etienne.
A
la mémoire du roi Alexandre
La cérémonie d’Oplenat
sera radiodiffusée
Les postes radiophoniques français
diffuseront aujourd’hui 1er janvier, en
tre 9 h. 30 et 10 h. 30 (heure française),
la cérémonie du roi Alexandre Ier de
Yougoslavie, en présence de 250 anciens
soldats de l’armée d’Orient venus ex
pressément de Franc en pèlerinage à ce
monument.
Varsovie, 31 décembre.
Le bruit d’un voyage à Paris de M.
Beck, ministre des affaires étrangères,
est démenti.
M. Beck rentrera le 3 janvier de Suè-
de à Varsovie, d’où il se rendra, le 10
janvier, à Genève pour assister à la ses-
sion du Conseil de la Société des Na-
tions.
M. Beck conférera à Genève avec M.
Laval au sujet du projet de pacte orien-
tal et lui remettra, à cette occasion, la
réponse de la Pologne à 1* dernière
proposition française.
Le Marché du Blé libre
Un communiqué
du ministère de l’agriculture
Le ministère de l’agriculture commun
nique la note suivante :
Des commentaires erronés du décret
du 28 décembre imposant à la meune-
rie l’emploi de 40 % de blé de report et
de 15 % de blé stocké tendraient à ac-
créditer auprès des agriculteurs et de
certains milieux commerciaux l’opinion
que la part laissée mensuellement au
blé libre ne dépasserait pas deux mil-
lions cinq cent mille quintaux et que,
de ce fait, le marché du blé libre, insuf-
fisamment soutenu par les achats de la
meunerie et du commerce, ne pourrait
être défendu contre une baisse exces-
sive.
Cette interprétation est absolument
contraire aux faits et le ministre de
l’agriculture apporte à cette thèse le
plus formel démenti.
Il rappelle, en effet, que les meuniers
pratiquant l’échange et la mouture à
façon sont, de par la loi, exemptés de
l’obligation d’emploi des blés stockés et
reportés. Les moutures effectuées sous
ce régime portent donc exclusivement
sur du blé libre pour une quantité qui,
d’après le rendement même de la taxe
à la mouture, atteint 2.500.000
par mois.
A ces 2.500.000 s’ajoutent les
respondant au pourcentage de
quintaux
blés cor-
blé libre
REDACTION El ADMINISTRATION
113, boulew« de Stnsbcnrf
Imprimerie » 55, rue Fontenelle
TELEPHONE J 25.31, 50.47» 65.91. 65.99
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René RANDOLET. Administrateur-Délégué
Boite postde ne 1.384
Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Mard L Janvier 1935 1
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Francs et colonies
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Conte pour le Jour de l'Jïn
2 T T
T T T T
BILAN BT PERSPECTIVES
Devant le juge d'instruction
Le Songe de M. Doumergue
Un an hitlérisme
A Jules Véran
Dégoûté des hommes, des partis
et de la Constitution, M. le prési
dent Doumergue, évitant toute
manifestation, quitta Paris un
matin, e très bonne heure, et prit
la route de Tournefeuille.
Dans l'automobile qui l’empor
tait, il put méditer longuement
sur l’in ratitude de ses contempo-
porains.
Le voyage se passa sans encom
bre, sans éclat et, par une belle
soirée d’automne, M. Doumergue
arriva au village qu’il avait choisi
comme lieu de retraite.
Ce fut une première joie pour
lui d’entendre résonner à ses
oreilles les syllabes sonores de la
langue d'Oc qu’il a toujours cul
tivée et maintenue et il contempla
avec plaisir ce paysage doux et
ses ambassades, ses revers, ses dé
boires, ses humiliations.
Parfois la voix était dure et
âpre ; mais il s’exprimait sans co
lère et sans haine comme un hom
me qui a trop souffert ; puis elle
se fit plus douce : « Pendant deux
sous le signe de révolution
et de Yépuration...
Bonny
et Mlle Cotillon
sont confrontés
paisible qui lui était familier.
Négligeant la route, il
s’a-
vança à travers champs pour
prendre contact avec cette terre
aimée et jouir de cette soirée d’un
automne exceptionnel.
Le soleil se couchait dans un
nuage de vapeurs violettes, il des
cendait à l’horizon doucement,
lentement, comme s’il regrettait
d’abandonner, même pour peu de
temps, cette terre de joie et
d’amour.
Le président respirait à pleins
poumons cet air vivifiant. ‘ Ses
yeux suivaient avec volupté les dé
gradations de la lumière et des
couleurs et, comme sorte. i de ter
re, il entendit une voix murmurer
à son oreille
«
«
«
«
(
«
«
a
siècles mon nom a été synonyme
de scélératesse, d’hypocrisie,
d’immoralité politique ; cepen
dant en 1787 les Italiens me ren
dirent justice et ils m’élevèrent
à Santa-Croce, dans le Panthéon
florentin, un monument qui
voisine avec les mausolées de
Michel-Ange et de Dante.
« On révise mon procès ; quel
ques Français, et non des moin
dres, s’y emploient ; j’attends
avec sérénité et sans crainte le
jugement impartial de l’His-
toire.
« Pour toi, ne désespère pas de
ton pays ; je le connais, j’y suis
venu plusieurs fois en mission ;
j’ai admiré son ordre, son har
monie et l’unité que j’enviai
pour le mien.
« La France s’est toujours rele
vée après les plus grands désas-,
très ; ses fils savent panser ses’
blessures ; un jour viendra
l’Union... » Mais ici comme
où
es-
Le salut joyeux à l’année nouvelle!
orooves
Comment l'année nouvelle
s'ouvre pour le III e Reich
L’un affirme..V
tandis que l’autre protesté
La nature t’attend dans un silence aus-
Itère,
L’herbe élève à tes pieds son nuage des
[soirs,
Et le soupir d’adieu du soleil à la terre
Balance les beaux lys comme des en-
[censoirs.
A la tombée de la nuit il pénétra
dans son petit domaine, parcourut
les allées jonchées de feuilles mor
tes, huma l’odeur des roses que la
clémence de la saison avait con
servées, puis, sentant la fraîcheur
- ir il entra dans sa salle à man-
ger, où, comme le vieillard de Ta-
rente, il put voir sur sa table fru
gale des mets qui n’avaient pas
été achetés : un laitage, un légume
et quelques fruits composèrent
son repas.
Maintenant, pensa-t-il, il faut
cultiver son jardin ; il entra dans
son cabinet de travail, prit dans
la bibliothèque le Candide de la
jolie petite édition Jouaust et se
plongea dans la lecture de l’im
mortel chef-d’œuvre.
Mais ni la beauté des eaux for
tes, ni le brio et la rapidité du ré
cit, ni la vivacité, la clarté, le frin
gant du style voltairien ne purent
vaincre les fatigues de la journée
et, arrivé au passage où les rois
en exil, chassés du pouvoir, vien
nent passer le carnaval à Venise,
le Président s’endormit.
A peine était-il entré dans le
pays des songes qu’il vit apparaî
tre devant lui, appuyé sur la che
minée, un fantôme.
• Il était de taille moyenne, mai
gre de corps et de visage, la figure
glabre, osseuse, aux pommettes
saillantes. Il portait sur ses épau
les une cape florentine, sur la tête
un béret tel qu'on voit un portrait
peint par un inconnu à la galerie
des Offices.
«
«
«
«
«
«
«
«
«
«
«
«
«
«
«
«
« Tu ne me connais pas, dit-il,
je suis Nicolas Machiavel. Je
ne suis pas venu pour t’appor-
ter des consolations ; l’homme
fort n’en a pas besoin, il les
trouve en lui-même.
« Moi aussi j’ai aimé Florence,
ma patrie, d’un amour passion
né. j’avais neuf ans lorsque je
vis défiler dans les rues les trou
pes de Charles VIII ; aussi je
l’aurais voulue assez unie, assez
forte pour assurer son indépen
dance et ses libertés ; j’aurais
voulu surtout la sauver des dis
sensions intestines, et lui épar-
gner des luttes sanglantes entre
citoyens; je voulais la servir avec
toutes mes forces ; je sentais en
moi assez de génie pour suffire
à dix hommes d’Etat, et j’ai vé
gété pendant près de quinze
ans dans un poste subalterne
auprès d’un gonfalonier nommé
à vie et qui n’était qu’une
vieille bête.
« Puis on m’a jeté en prison et
j’ai goûté au pain amer de
l’exil.' Alors les lettres me con
solèrent ; j’oubliai mes chagrins
« en écrivant la Mandragore..
«
«
«
«
«
«
« Plus tard devant la marche
des Impériaux, je rentrai dans
la vie publique ; hélas ! les dis
sensions intestines de l’Italie
avaient fait trop de mal, et une
Ligue divisée et un Pape indé
cis ne purent empêcher le sac de
Rome..
« Ce n’est pas de ma faute si les
lansquenets firent leur sale cui
sine dans la chapelle Sixtine. »
Il parla ainsi longtemps, racon-
tant ses missions, ses démarches,
7 . ' ,
soufflé par l’effort qu’il venait de
faire le fantôme s’évanouit.
M. Doumergue se réveilla.
Il doit être tard, pensa-t-il ; il
regarda sa montre, il n’était pas
encore neuf heures ; il avait dormi
quatre minutes trente secondes.
Il ramassa le pauvre Candide
qui gisait à terre et le porta dans
son rayon avec autant de soins
qu’il aurait mis à reconduire un
ami bien cher après un agréable
entretien.
. Puis, encore sous l’impression
de son rêve, il prit un volume des
œuvres de Machiavel ; il l’ouvrit
au hasard ; il tomba sur le « Prin
ce » au chapitre xxv et lut :
Pour ordonner à nouveau une
république ou la réformer, il faut
être seul ; celui qui l'organise
doit faire en sorte que s'il vient à
mourir elle se maintienne encore.
Hélas ponsa-t-il nons étions
vingt ou six cents ou neuf cents et
1934 est morte
----- A minuit, elle
g —% w est décédée de male
I .[ I mort l'année 1934 :
| a celle où l'on a tué,
| | ri celle qui a battu
- I I les recor ds d'assas-
— sinats politiques.
Que de sang !
A Paris, le 6 février où des
Français sont tombés sous les
balles des Français. A Vienne, les
12 et 18 février, où les forteresses
marxistes ont été écrasées à coups
de canon. Le 15 juin, à Varsovie,
M. Pieracki, ministre de d'Inté
rieur, est abattu comme un chien
enragé.
Le 30 juin, en Allemagne, un ta
bleau avoué de soixante-dix-sept
exécutions, dont celles du général
von Schleicher et de sa femme, du
capitaine RoehnP, de Gregot 31. a-
Vive 1935 !
Berlin, 31 décembre.
Au printemps dernier, M. Adolf
Hitler proclamait : « La révolution est
terminée, l’évolution commence. » En
Allemagne, bien peu comprirent alors
l’aboutissement de cette « évolution ».
Ceux qui l’entrevirent et s’apprêtaient
à réagir dans l’esprit du national-socia
lisme révolutionnaire, furent écrasés le
30 juin.
Le 30 juin fut une grande journée
pour la Reichswehr. Les troupes d’as
saut hitlériennes, qui s’étaient crues
destinées à devenir l’armée du III e
Reich, sortaient de la tragédie dépossé
dées et moralement compromises.
Pendant toute l’opération, la Reichs
wehr s’était d’ailleurs tenue à l’écart.
Elle récoltait la succession militaire de
la révolution nationale-socialiste, que le
capitaine Rœhm espérait recueillir. Ce
fut le premier résultat de l’ « évolution »
annoncée par le chancelier. Le second
ne devait pas tarder.
triels, comme l’a montré la récente dé-
mission de M. Krupp von Bohlen.
Par ailleurs, l’impression produite
dans certains milieux par les événe
ments du 30 juin ne s’est point encore
dissipée. Le ressentiment est grand,
parmi les anciens combattants du mou
vement.
On peut se demander ce que feront à
la longue les anciennes autorités du
parti, aujourd’hui dépossédées ou qui le
seront demain, ceux que l’on appelle
déjà le « club des relégués »? Ce sont
les inconnues de demain.
Paris,
L’inspecteur Bonny,
Aaron, a été confronté
31 décembre.
assisté de M®
hier après-midi)
il continua :
Pour les crimes contre l'Etat
s'ils ne sont pas immédiatement
corrigés, ils ruinent la cité.
M. Doumergue s’arrêta, réflé
chit quelques- instants et il pour
suivit ;
Toutes les républiques sont, en
quelque manière, ingrates envers
leurs citoyens.
Exact, dit-il.
Et un peu plus loin :
La Fortune est femme et il est
nécessaire quand on veut la sou
mettre de la battre et de. la violen
ter.
A mon âge, murmura le Prési-
sident, c’était peut-être difficile...
et ce soir là il n’alla pas plus loin
dans la lecture du livre.
Charles VIGNÉ.
LES ETATS-UNIS
ET LA SOCIÉTÉ DES NATIONS
Une résolution favorable
à l’adhésion
va etre présentée
au Congrès
New-York, 31 décembre.
Selon le correspondant du New-York
Times à Washington, le département
d’Etat étudierait la question de l’entrée
des Etats-Unis dans la Société des Na
tions, et un sénateur, M. James Pope,
présenterait une résolution à cet effet,
dès la réunion du Congrès, le 3 janvier.
La résolution de M. Pope comporte
rait les réserves suivantes :
1° Les obligations contractées par les
Etats-Unis en devenant membre de la
Société des Nations devraient s’harmo
niser avec les stipulations du pacte
Briand-Kellogg ;
2° L’entrée des Etats-Unis dans la So
ciété des Nations ne les obligerait en
aucune circonstance à envoyer des trou
pes à l’étranger.
Au département d’Etat on dément que
l’administration étudie la question, mais
on y admet que les services du départe
ment d’Etat ont aidé M. Pope à rédiger
sa résolution ; on ajoute que si M. Pope
présente la résolution, ce sera sous sa
responsabilité personnelle.
Toutefois, M. Pope a déclaré qu’il
existait une forte tendance aux Etats-
Unis favorable à l’entrée dans la Société
des Nations, et si les deux Chambres
votent la résolution la demandant, le
président ne s’y opposera pas.
Selon M. Pope, M. Roosevelt estime
rait que l’entrée des Etats-Unis dans la
Société des Nations serait un coup dé-
cisif porté aux partisans de
dans les principaux pays.
D’autre part, le sénateur
(démocrate) a prédit, après la
la guerre
Robinson
conféren-
ce de la Maison-Blanche, qu’une résolu
tion serait présentée au Sénat, dès le
début de la session, en vue de la parti-
cipation des Etats-Unis à la Cour per
manente de justice de la Haye.
ser.
Le 15 juillet, c'est le tour du
chancelier Dollfuss à Vienne.
Le 9 octobre, à Marseille, c'est
le double assassinat du roi
Alexandre de Ydugoslavie et de
Louis Barthou.
Le 16 décembre, Kirov tombe à
Moscou, transpercé de cinq balles.
Et la révolution en Espagne, les
émeutes de Barcelone, la Commu
ne dans les Asturies ! Immondes
massacres. Répression féroce !
Et les exécutions de Leningrad,
de Moscou, de Kiew, de Kharkov.
Et les massacres dans l'ombre
des prisons ou le secret des camps
de concentration qui valent à VAl
lemagne la palme rouge !
1934 ! Y a-t-il eu année plus fer
tile en assassinats politiques que
cette année tragique qui vient de
choir dans le mare magnum du
passé ? Avec Lady Macbeth, elle
peut poser la question :
— Celte tache de sang ne
facera-t-elle pas ?
La réponse sera la même.
s'ef-
— Hélas ! tous les parfums de
V Arabie n'y peuvent rien.
En cette aube de 1935, faut-il
laisser là tout espoir ?
Non.
Les assassinats politiques de
1934 ont finalement resserré le
faisceau des peuples attachés à la
stabilité de l'Europe et aux lois de
la paix. La Grande-Bretagne s'est
rapprochée du continent ; la Rus
sie soviétique a pris place à Genè
ve ; de la Baltique à la Mer Noire
des pactes s'ébauchent ; l'Italie va
converser avec,la France....
1935 s'ouvre donc dans une at
mosphère internationale de déten-
i te. Le plébiscite de la ^arre, grâce
• à la Société des Nations, n'est plus
la menace qui apparaissait, il y a
quelques mois, pour. lès molatinmn
franco-allemandes.
En politique intérieure,
faisons confiance à la jeune
gie de M. P.-E. Flandin.
« Je crois, confiait-il avant
à un de nos confrères
qu’il n'est pas un Français e
dè l es phi de pdiix qUi Te
naisse que sa sécurité extérieure et
intérieure n'ait été augmentée à la
fin de 1934, et il serait injuste de
ne pas en attribuer sa grande part
de mérite à M. Doumergue. Mon
but final est de procurer, si faire
se peut, une sécurité complète au
producteur, au travailleur, à l'é
pargnant. Tant qu’il subsistera
des privilèges, du chômage, de la
spéculation, je ne considérerai pas
ma tâche comme accomplie. »
Que les Français fassent le sa
crifice de leurs préférences doctri
nales ou personnelles, qu'ils main
tiennent au profit de la nation
« la discipline de la confiance et
l'élan de l'espérance / »
Et soyons unis entre républi
cains. En avril-mai, nous aurons
à élire nos représentants munici
paux. En octobre, le suffrage res
treint nommera nos sénateurs.
1935 ! Année cruciale selon Mus
solini. Entendons par ces mots
que ce sera l'année dahs laquelle
les peuples devront choisir leur
destin et non pas celle, où ils se
ront mis en croix.
Le Petit Havre, en ce premier
jour de l'an nouveau, souhaite à
tous ses abonnés et à tous ses lec
teurs trois cent soixante-cinq jours
de santé, de. bonheur, et de... gou
vernement.
La prise du pouvoir suprême
par le Führer
La mort du maréchal-président ne
changea pratiquement pas grand’chose
à la marche des événements intérieurs.
Réunissant dans sa personne la direc
tion politique et militaire du Reich, le
Führer-chancelier put agir sans entrave.
Mais deux forces agissantes avaient
surgi qui, dès lors, devaient inspirer la
politique allemande : l’armée et l’éco
nomie. Toutes deux reprenaient dans
l’Allemagne nouvelle leur rôle tradition
nel.
Dès son arrivée au pouvoir, le Dr
Schacht, représentant l’économie capita
liste, se mit hardiment à l’œuvre pour
faire table rase des tendances sociali
santes et des expériences des théoriciens
de l’économie nationale-socialiste Sans
égard, ni pour les situations acquises, ni
pour les personnalités, il obtint du
chancelier la destitution des adversaires
de son système économique. M. Gottfried
Feder, le père du fameux programme de
1920, tomba à son tour. M. Schacht fit
Situation économique
et politique étrangère
La situation économique, elle aussi,
exige une amélioration, car le program
me de travail mis en œuvre pour rem
plir la promesse de donner du pain et
du travail aux ouvriers est onéreux.
En ce qui concerne la politique étran
gère, le gouvernement du Reich ressent
l’impérieuse nécessité de reprendre con
tact avec le monde.. On ne parle plus de
Genève sur le même ton. On n’oppose
plus aux suggestions étrangères des
« non » catégoriques. On voudrait re
nouer avec la France, en particulier,
des fils trop délibérément rompus.
Le gouvernement de M. Adolf Hitler
et les forces qui l’inspirent espèrent que
le 13 janvier leur fournira un tremplin
pour continuer à l’intérieur leur œuvre
d’évolution et d’épuration et pour pren
dre, en politique étrangère, de nouvel
les initiatives.
Le docteur Gœbbels parle
des rapports franco-allemands
Le docteur Goebbels a lancé par
T.S.F. un message à l’occasion du nou
vel an au peuple allemand.
Il a dit notamment : « Nous ne pou
vons renoncer à espérer que si la der
nière question territoriale qui nous sé
pare de la France est résolue le 13 jan
vier, nous parviendrons aussi à établir
par M. Benon, juge d’instruction, avec!
Mlle Cotillon.
Celle-ci était assistée de Mes AujoI,
Jacques Mourier et Charles Vilotte.
Cette confrontation, qui a été deman
Mile Cotillon répond aux questions
d’un journaliste
dée avec insistance par l'inspecteur
Bonny, se réfère à la plainte portée par
celui-ci contre la jeune femme en faux,
témoignage.
Au cours de cette confrontation, qui
; fut assez mouvementée, ont été abordés
les faits de chantage que Mlle Cotinor
reproche à l’inspecteur Bonny, et pour
lesquels celui-ci n’a pas encore été in-
culpé.
Bonny invoqua un alibi pour affirmer
qu’à la date indiquée, début d’août 1923,
par Mlle Cotillon, il ne pouvait lui
avoir montré une photographie
bonne raison qu’il se trouvait
Paris.
L’ancien inspecteur affirma
pour la.
loin de
n’avoir
rencontré Mlle Cotillon, que deux fois,
le 22 juin 1933 chez M. Benon, et le 23
novembre 1934, à la Cour d’assises.
Mlle Cotillon protesta avec indigna
tion. Elle répéta ce qu’elle avait dit aux
jurés et maintint ses accussations con
tre Bonny.
Faillant, introduit à son tour, affirma
avoir rencontré Bonny dans une brasse-
rie en compagnie de Mlle Cotillon.
Les deux confrontations se cent ter-
minées à 19 heures.
M. Beck verra ML P. Laval
} Genève
De gauche à droite : MM. Gœring, président du Reichstag; Blomberg, ministre
A. PITARD.
POUR LE RAPPROCHEMENT
FRANCO-ITALIEN
Les difficultés
de la négociation diplomatique
Rome, 31 décembre.
Bien qu’il soit souhaitable que l’en
tente franco-italienne ne soit bientôt un
fait accompli, tout laisse entendre que
les dernières difficultés n’ont pas encore
été vaincues.
C’est pourquoi on ne peut que répéter
que les négociations continuent et qu’on
ne peut encore rien prévoir sur la date
du voyage de M. Laval.
L’accord, il est vrai, peut se réaliser
d’un moment à l’autre. L’Italie attend
une réponse sur certains points, et la
France sur d’autres. Certains progrès se
dessinent.
Dans les milieux responsables, le sen
timent d’optimisme sur l’issue finale des
pourparlers
de l’accord,
portance.
Le Duce
au fait que
se maintient ; mais la date
dit-on, est sans grande im-
lui-même serait indifférent
l’entente se réalise demain
ou plus tard. Il n’en reste pas moins
que tout prouve que les négociations
sont des plus difficiles.
La politique étrangère de l’Italie et
Des bandits attaquent
une banque de Budapest
Deux morts et plusieurs blessés
Budapest, 3 décembre.
C’est une véritable bataille qui se dé
roula ce matin, à 10 heures, dans les
locaux de la Banque commerciale hon
groise de Pest, place de la Liberté.
de la Reichswehr; Barre,
confier au Dr Gœrdeler le contrlôe et
la réglementation du marché allemand.
Cette mesure était nettement dirigée
-contre M. Walter Darré, ministre de
l’agriculture et de l’alimentation, dont la
politique économique était désormais
soumise au contrôle de l’homme de
confiance du président de la Reichsbank.
On dit que le Dr Darré est déjà en re-
traite provisoire. D’autres, dont on
prononce déjà les noms, iraient le re
joindre. « L’évolution » continue.
Le docteur Schacht, désireux d’asseoir
sur des bases solides sa dictature éco
nomique, a l’intention, dit-on, de réunir
en un seul ministère tout le complexe
de l’économie allemande, intérieure et
extérieure.
Cependant, l’appareil administratif
qu’il a créé pour l’organisation de l’éco
nomie allemande a suscité quelque ré
sistance dans certains milieux indus-
ministre de l’agriculture.
avec le grand peuple français une paix
réelle et durable, une paix dans laquelle
les deux partenaires reconnaîtront et
devront reconnaître, en leur qualité de
nations voisines égales en droits, que la
question de l'assainissement économique
réside dans le règlement pacifique de
leurs relations. »
Le docteur Goebbels a affirmé que le
national - socialisme était aujourd’hui
plus solide que jamais.
ftiiler adresse ses vœux
à l’armée et à la milice
A l’occasion de la nouvelle année, M.
Adolf Hitler, Führer et chancelier du
Reich, a adressé à l'armée ses vœux
ainsi que ses remerciements pour « le
travail qu’elle a accompli au cours de
l’année avec une fidélité exemplaire ».
L’enquête de la police a
permis de re-
uampngono tneatnmsuesc esn=q=SU"E
constituer les faits dans l’Ordre suivant :
Tandis que deux bandits entraient
dans la banque revolver
iu poing, un
complice demeurait au volant de la voi
ture qui les avait amenés,
Le premier coup de pistolet tua le
caissier, mais, avant même que les ban
dits eussent pu faire main-basse sur la
caisse, les employés et quelques clients
tentèrent de les maîtriser, un combat
s’ensuivit, au cours duquel une
taine de coups de feu furent tirés.'
Les deux bandits réussirent à
dre la fuite.
ving-
pren-
Un jeune homme, blessé mortellement,
que l’on releva dans la banque, a été
identifié comme étant un client. D’autre
part, deux employés sont grièvement
blessés.
Dès que les bandits eurent rejoint leur
voiture, celle-ci, traversant la place de
la Liberté, disparut dans les rues avoi
sinantes. Un policier ayant voulu lui
barrer la route, plusieurs coups de feu
furent tirés dans sa direction, sans qu’il
fût atteint.
On annonce à la préfecture de police,
celle de la France n’ont pas sur tous les
points, les mêmes idées ; et si le but de- _ -
meure commun, il reste des divergences । que deux cents détectives ont été mobi-
de vues.
lisés pour rechercher les criminels.
Avant le Plébiscite de la Sarre
Manifestes de prélats allemands
Berlin, 31 décembre.
A l’occasion du plébiscite sarrois, le
cardinal Bertram, archevêque de Bres-
lau, et les évêques de la province ecclé
siastique catholique de Basse-Rhénanie,
ont adressé à leurs diocésains un man
dement semblable à celui des évêques
de la province catholique de Paderbon,
en faveur du retour de la Sarre à l’Al
lemagne.
> +e < —
Au Quai d’Orsay
M. Pierre Layal, ministre des affaires
étrangères, a recu, hier matin, auscuot
d’Orsay, M. R.-H. Campbell, chargé d’af
faires de Grande-Bretagne à Paris.
Atterrissage forcé
du courrier d’Amérique du Sud
Casablanca, 31 décembre.
Le courrier partant pour l’Amérique
du Sud s’est posé, cette nuit, vers 1 h. 45,
à 20 kilomètres à l’Est des montagnes
d’Adrar Soutros, entre Villa Cisneros et
Port-Etienne.
A
la mémoire du roi Alexandre
La cérémonie d’Oplenat
sera radiodiffusée
Les postes radiophoniques français
diffuseront aujourd’hui 1er janvier, en
tre 9 h. 30 et 10 h. 30 (heure française),
la cérémonie du roi Alexandre Ier de
Yougoslavie, en présence de 250 anciens
soldats de l’armée d’Orient venus ex
pressément de Franc en pèlerinage à ce
monument.
Varsovie, 31 décembre.
Le bruit d’un voyage à Paris de M.
Beck, ministre des affaires étrangères,
est démenti.
M. Beck rentrera le 3 janvier de Suè-
de à Varsovie, d’où il se rendra, le 10
janvier, à Genève pour assister à la ses-
sion du Conseil de la Société des Na-
tions.
M. Beck conférera à Genève avec M.
Laval au sujet du projet de pacte orien-
tal et lui remettra, à cette occasion, la
réponse de la Pologne à 1* dernière
proposition française.
Le Marché du Blé libre
Un communiqué
du ministère de l’agriculture
Le ministère de l’agriculture commun
nique la note suivante :
Des commentaires erronés du décret
du 28 décembre imposant à la meune-
rie l’emploi de 40 % de blé de report et
de 15 % de blé stocké tendraient à ac-
créditer auprès des agriculteurs et de
certains milieux commerciaux l’opinion
que la part laissée mensuellement au
blé libre ne dépasserait pas deux mil-
lions cinq cent mille quintaux et que,
de ce fait, le marché du blé libre, insuf-
fisamment soutenu par les achats de la
meunerie et du commerce, ne pourrait
être défendu contre une baisse exces-
sive.
Cette interprétation est absolument
contraire aux faits et le ministre de
l’agriculture apporte à cette thèse le
plus formel démenti.
Il rappelle, en effet, que les meuniers
pratiquant l’échange et la mouture à
façon sont, de par la loi, exemptés de
l’obligation d’emploi des blés stockés et
reportés. Les moutures effectuées sous
ce régime portent donc exclusivement
sur du blé libre pour une quantité qui,
d’après le rendement même de la taxe
à la mouture, atteint 2.500.000
par mois.
A ces 2.500.000 s’ajoutent les
respondant au pourcentage de
quintaux
blés cor-
blé libre
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