Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1937-01-15
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 janvier 1937 15 janvier 1937
Description : 1937/01/15 (A57,N19596). 1937/01/15 (A57,N19596).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637947b
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
57e Année. — No 19.596
| RÉDACTION - ADMINISTRATION
112. Boulevard de Strasbourg, 112
Téléphone 1 65.91 - 65.92 • 50.47 • 25.31
SOITe POSTALE . N 1.384
Chèques Postaux ROUEN • 7.368
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort tirage des Journaux de la Région •> 30 Cme le Numéro
Autour de la Politique
■■■I. —= ========= ----------------
Une grève des cadres. — Les radicaux et le Front
Populaire. — Le Parlement et ses lois. — Plus
de sens critique. — Le goût de Virrationnel. —
Le merveilleux dans la politique.
II CONSEIL DES MINISTRES
•=*m==============================================================n=n=======
Approbation du projet
interdisant l’envoi
de volontaires en Espagne
IMPRIMERIE COMMERCIALE
35, Rue Fontenelle, 35
Cegistro du Commerce Havre B 28*
ANNONCES
112. Seul. de
VENDREDI 15 Janvier 1937
Paris, mercredi 13 janvier.
La douche écossaise, que nous ont
infligée les événements extérieurs et
qui vient de se résoudre en un bain
tiède, ne m’a pas détourné l’esprit de
la métallurgie lilloise et de la pre
mière application de la loi sur l’arbi
trage obligatoire. Excellente leçon de
choses.
Le surarbitre était de choix : M.
Matter, premier président de la Cour
de Cassation, la plus haute autorité
judiciaire du pays. Eh bien ! les con
sidérants et le dispositif de la sen
tence rendue ne se recommandent
d aucune originalité. L’éminent magis
trat a jugé en droit et en fait comme
il le pouvait et comme il le devait,
avec bon sens et aussi avec la pru
dence ou la timidité que lui impo-
saient les circonstances et la position
fausse en laquelle le mettait la loi.
Et il en sera ainsi à perpétuité...
Le refus de statuer sur les sanc-
'ions réclamées par les ouvriers
(après désignation des arbitres) était
logique et juridique de la part du
'surarbitre, mais il a eu pour résultat
er l’écoutant. Ils se sont rattrapés en
applaudissant à tout rompre son appel
à la réconciliation.
Faire des pronostics sur les tra
vaux de la session qui vient de s’ou
vrir ? Impossible. Je préfère vous an
noncer que la majorité votera à tour
de bras et, si on le lui demande, sans
discussion, tout ce que le gouverne
ment voudra. Pourquoi changerait-
elle sa
plate.
Sans
déclaré
méthode
doute M.
dimanche
qui est la docilité
Marchandeau a-t-il
au congrès radical
Le Parlement a été aussitôt saisi du texte
qui sera discuté aujourd’hui au Palais-Bourbon
immédiat et logique, lui aussi,
grève imprévue des ingénieurs
agents de maîtrise ! Sale coup pour
fanfare ! aurait dit Dumanet.
Le Syndicat des ingénieurs
la
et
la
et
agents de maîtrise avait été écarté
brutalement des négociations et
n’avait pas été représenté à la Com
mission d’arbitrage, bien que dix de
ses membres aient été mis en cause
d une façon arbitraire, fantaisiste et
inique. Les intéressés ont refusé de
laisser méconnaître ainsi leur autorité
légitime, les droits qu’ils tiennent des
services irremplaçables qu’ils rendent
et leurs intérêts élémentaires. Le Syn
dicat a déclaré la grève n’ayant pas
d’autre moyen de se défendre. Le tra
vail n’a pu être repris.
Cette « grève des cadres » comme
l'appelle le « Temps », est la première,
dit-on, qui se produit en France. Elle
est symptomatique et devrait donner
à réfléchir au patronat et surtout à
l omnipotente C. G. T. Pour celle-ci,
les revendications corporatives ne
comptent pas, ni les droits du travail,
et des travailleurs. Elle est au service
d’une « classe » et d’une politique de
classe. En dehors d’elle, il n'y a ni
liberté, ni justice, ni discipline. Mais,
conscients de leur valeur, les cadres
ont refusé d'admettre leur assujettis
sement. C’est une toute petite et pre
mière revanche des classes moyennes ;
une première révolte des élites contre
la tyrannie du nombre et des irres-
ponsa’cs.
Il faut souhaiter à l’industrie fran
çaise que ne soit pas oublié de sitôt
l’avertissement ainsi donné par les
ingénieurs et agents de maîtrise du
Nord.
de Belfort qu’il n’est pas possible « de
confondre plus longtemps le volume
des réformes avec leur qualité »,
qu’on est en droit de ne pas juger les
députés « sur le nombre de nuits pas
sées à accomplir une besogne déré
glée », et que ceux-là mêmes qui ré
clament des lois « ne se considéreront
pas comme satisfaits si ces lois mal
étudiées se révèlent inapplicables ou
si chose plus grave encore, elles ne
font que déplacer, en l’intensifiant, le
mal qu'elles avaient pour but de com
battre ».
La belle affaire ! La Chambre du
Front Populaire est un enregistreur
automatique des volontés du « gouver
nement des masses ». Chacun met
son a mour-propre où il veut : Cette
assemblée met le sien à ne pas en
avoir. Elle sert, sans plus, un minis
tère qui est lui-même au service tan
tôt de M. Jouhaux, tantôt du cama
rade Thorez. L’énorme tas des lois
qu’elle a votées va s’augmenter d’au
tres hottées de papiers législatifs.
Après tout, peu importe ! Il y a en
core des chiffonniers à Saint-Ouen.
On pourrait demander, il est vrai,
si cette caricature du régime repré
sentatif ne disqualifie pas ou même
ne tue pas l'institution parlementaire.
Mais ceux qui se le demanderaient de
viennent si peu nombreux... Les
« masses » ne se posent pas du tout
cette question ; leurs meneurs les ont
dispensées une fois pour toutes de
penser pourvu qu’elles votent pour
eux et qu’elles s’agitent à leur gré.
Le plus grand fléau de notre pays
et, peut-être, de notre époque, ce n’est
pas la misère, ce n’est pas la ruine
résùltant des déficits chroniques, ce
n’est pas même la tyrannie d’un parti
ou d’une secte. C’est la défaillance de
l’esprit
rialiste
contrat
phe ».
« On
public. L’académique édito-
des « Débats » assure que « le
collectif de la déraison triom-
ne sait plus, écrit-il, on n’exa-
XXX
Avec la ténacité intrépide dont il a
souvent donné l’exemple, M. Lucien
Lamoureux vient d’exposer longue
ment les phases de son élection à
Lapalisse. L’article du « Bourbonnais
Républicain » sera une contribution
précieuse à l’histoire du Front popu
laire.
Après avoir constaté que les socialo-
communistes ont perdu depuis huit
mois 1.600 voix dans sons arrondis
sement, M. Lamoureux nous apprend
que les socialistes S.F.I.O. avec l’aide
du gouvernement et des élus du dé
partement, ont dépensé des sommes
considérables pour le combattre. Il
dénonce la comédie qui s’est jouée,
après le premier tour de scrutin, entre
la C. A. P. et la Fédération départe
mentale, ainsi que la casuistique et
l’hypocrisie socialiste.
« La manœuvre qui a échoué, écrit
M. Lamoureux, a eu au moins un mé-
rite, celui de montrer comment les ra
dicaux pourront être roulés au nom
du Front populaire, grâce à la casuis
tique des congrès et à l’intelligence
des règles qui président, en France, à
mine plus, on ne pense plus. La mode
est aux mots d’ordre. Quelle est la
meilleure banque ? C’est la banque
Jouhaux. Quelle est la meilleure mon
naie ? C’est la monnaie dévaluée.
Quelle est la meilleure semaine ? C’est
la semaine de quarante heure. Quel
est le meilleur ministère ? C’est le mi
nistère des masses. Quelle est la meil
leur doctrine ? C’est le marxisme qui,
ayant échoué partout, promet aux
hommes l’égalité dans la misère et la
souffrance. »
SAINT-SIMONET.
(Line /a suite en 2e page).
LA LOTERIE NATIONALE
La première tranche 1937
sera émise le 20 janvier
l’organisation socialiste... »
LLancien ministre conclut
cid’nt le dépasse et que ses
dicaux « auront à dire, le
venu, s’ils sont satisfaits de
que l’in-
amis ra-
moment
cette co-
médie et si, pour l’avenir, ils acceptent
qu’elle se renouvelle ».
Je crois que les radicaux ne disent
rien du tout... Cependant le groupe
radical-socialiste de la Chambre a
adressé ses félicitations à M. Lamou-
reux. C’est presque du courage.
xxx
Etes-vous contents, de la rentrée du
Parlement ? des discours des doyens ?
de la réélection, très belle, de M.
Edouard Herriot ? des chipotages en
tre l’opposition et la majorité à pro
pos des questeurs ?
M. Herriot réélu par 384 voix, c’est
très bien. C’est un hommage rendu à
ses talents de président. Il a, en effet,
de la présence d’esprit et de l’esprit,
de l’autorité sans raideur, une impar
tialité suffisante. C’est un des meil
leurs présidents que la Chambre ait
eus, et le meilleur qu’elle puisse avoir
en ce moment.
. Les doyens ont été parfaits. M. Sal
lès a fait appel à l’union des Français.
Peut-être a-t-il fait un peu trop large
la part que la future Exposition doit
prendre dans cette union. Nous en
avons des motifs plus pressants.
M. Damecour, au Sénat, a cassé
oeaucoup de sucre sur la tête de M.
le président du Conseil, mais il a don-
ae du sucre à
compense cela.
M. Yvon Delbos. Ceci
Les sénateurs radicaux
a’osaient pas applaudir le vaillant
Normand qui
disait la vérité telle
qu’elle est, mais ils buvaient du lait
Le secrétariat général de la Loterie
Nationale porte à la connaissance du pu
blic que l’émission de la première tran
che 1937 s’ouvrira le 20 janvier. Cette
tranche, identique à la précédente, sera
limitée à 1.200.000 billets et comportera
147.171 lots, dont 616 lots de conso
lation.
A raison de l’afflux des offres de sous
cription déjà enregistrées, le secrétariat
général procédera, à une date ultérieure
rapprochée, à l’émission d - la 2 e tranche
1937.
Enfin, il rappelle que le tirage de la
12 e tranche 1936 sera assuré le 26 jan
vier, salle Pleyel, à Paris.
MM. Léon BLUM et SPINASSE sortant da l’Elysée.
Le chef de l’Etat a signé les premiers
décris d’expropriation pour la nationali»
saticu, de l’industrie aéronautiqu
La semaine de quarante heures dans les
chemins de fer fera, lundi, Vobjet d’une
réunion des ministre^ intéressés.
Usines d’aviation expropriées
M. Pierre Cot, ministre de l’air. a fait
signer, par le président de la Républi
que, sept décrets portant expropriation
d’usines d’aviaticn. Ces usines seront
apportées aux sociétés nationales qui
ont été créées par le m nistre de l’air.
La participation de l’Etat
dans la fabrication du matériel
de guerre
Sur la proposition de M. Pierre Cot,
le président de la République a égale
ment signé un décret fixant les condi
tions de la participation de l’Etat dans
les entreprises se livrant à la fabrication
ou au commerce des matériels de guerre,
lorsque cette participation est supérieure
aux deux tiers du capital social.
Les ministres se sont réunis, hier ma
tin. à 10 heures 30, à l’Elysée, sous la
présidence de M. Albert Lebrun. La dé-
l.bération s'est poursuivie jusqu a 12 h. 30.
Voici le détail des travaux de ce Conseil.
L’ordre du jour du Parlement
Le Conseil a examiné l’ordre des travaux
parlementaires et s’est entretenu de la
discussion des interpellations visant la
politique générale ou des sujets particu
liers, qui ont été déposés sur les bureaux
de la Chambre et du Sénat.
L’interdiction du recrutement
et de l’envoi des volontaires
en Espagne
M. Yvon Delbos, ministre des affaires
étrangères, a exposé le projet relatif à
l’interdiction du recrutement et de l’en
voi des volontaires en Espagne, ainsi
qu’aux mesures qui doivent être appli
quées dans des conditions de réciprocité
par les autres Etats et en vue d’un accord
international.
Ce projet a été soumis hier au Parle
ment.
Rappelons que le gouvernement va
demander au Parlement une délégation
de pouvoirs à six mois, en vue de régler,
par un accord international, cette impor
tante question de volontaires pour l’Es
pagne. Il en demandera la discussion à
la Chambre dans le délai le plus bref.
Ce projet a été déposé, dans le courant
de l’après-midi, sur le bureau de l’As
semblée, et la discussion viendra devant
la Chambre dès aujourd’hui.
La semaine de quarante heures
dans les chemins de fer
M. Bedouce, ministre des travaux pu
blics, a entretenu le Conseil du projet de
décret visant l’application de la semaine
de quarante heures dans les chemins de
fer.
Il a été décidé de consacrer lundi pro
chain, 18 janvier, dans la matinée, une
réunion spéciale pour l’examen de ce
projet par les ministres intéressés.
Le ministre des travaux publics hyant
indiqué l’inconvénient qu’il y aurait à
retarder le point de départ de l’applica
tion, il a été entendu que ce point de
départ serait fixé aussitôt après la pro
mulgation et que, d’autre part, la com
pensation établie par l’article 1 er des
dispositions transitoires (compensation
d’une journée de repos par 6 heures 40
de travail excédant le temps du régime
Rœteng r dle
nouveau) serait accordée, à partir du
1er janvier, à tous les agents qui n’au-
raient pas joui de la semaine de 40 heu
res depuis cette date.
Ajoutons à ces communications offi
cines que, sur la proposition de M. Jean
Zay, ministre de l’éducation nationale,
le Conseil a décidé d’élever à la dignité
de grand’eroix de la Légion d’honneur
M. Joseph Bédier, ancien administra
teur du Collège de France.
Les conflits sociaux
M. Marx Dorm,oy, ministre de l’inté
rieur, a fourni des renseignements sur la
réduction des conflits sociaux, d’où il
ressort qu’il n’y a plus que 3.000 gré
vistes pour l’ensemble du territoire et
que toutes les oceup: ticm d’usines ont
cessé.
M. Rondet-Saint, grand-officier
de la Légion d’honneur
Le ministère des colonies communique :
Le Conseil des ministres a décidé d’éle
ver à la dignité de Grand-Officier dans
l’ordre national de la Légion d’honneur,
M. Rondet-Saint, directeur de la Ligue
Maritime et Coloniale.
A LA CHAMBRE
M. Edouard Herriot
prononce le discours
de rentrée
« La France ayant perdu depuis longtemps
goût de l’aventure, ne demande qu'à pratiquer
le
ses
vertus traditionnelles dans la liberté et dans la paix. »
La Chambre, pour sa première jour
née de travail en cette session, a en
tendu et acclamé le beau discours que,
selon l’usage, son président, M. Herriot,
a prononcé aussitôt après avoir déclaré
la séance ouverte.
Après avoir salué le doyen d’âge, en
qui la Chambre reconnaît « le type même
de notre race,’ celui que notre langue
classique appelait d’un admirable nom,
l’honnête homme », M. Herriot remercie,
au nom du bureau, l’Assemblée où se
trouvent représentées « toutes les nuan
ces de sentiments, de pensées qui, rap
prochées et fondues, constituent cet être
unique : la France ».
L’œuvre législative des derniers
mois
Puis il souligne l’importance de l’œu
vre législative des derniers mois, œuvre
qui marque une ardeur
préciée par le pays qui
directions essentielles.
de réforme ap-
en a voulu les
de la République, de ceux qu’engageait,
d'une raison en apparence glacée mais
lucide, un homme d’Etat tel que Wal-
deck-Rousseau, persuadé que le régime
par lui si bien défendu ne devait pas
se borner à la préservation des formes
constitutionnelles, n’hésitant pas à con
cevoir déjà le syndicat comme le meil
leur moyen d’intégrer en textes légaux
la démocratie économique. Aujourd’hui,
dans le cadre de cette même République,
trop forte désormais pour qu’il soit per
mis à qui que ce soit de porter sur elle
la main, un statut nouveau s’élabore. En
face du droit de propriété, qui ne peut
rien perdre à se contenter d’user sans
prétendre abuser, un droit du travail
s’institue et, si les procédures d’arbitrage
et de conciliation entrent dans nos
mœurs, comme chacun doit y aider, nous
pouvons espérer atteindre cette paix so
ciale que la force ne peut créer, qui ne
peut se concevoir que dans la justice,
cette grande paix de fraternité que nous
voulons pour notre pays.
LA COLLABORATION ITALO -ALL EMA N DE
*""""""*‘"-**"**"""**===============s==**=============
Une politique commune
à l’égard de l’Espagne :
thème principal
des entretiens
i '. t p 5
Mussolini-Gœring
Deux longues conférences au Palais de Venise
L'ARRIVEE DU GENERAL GŒRING A ROME. — De gauche à droite : le ministre
allemand, la comtesse CIANO, M. MUSSOLINI, le comte CIANO et Mme GŒRING.
Rome, 14 janvier.
Le Duce a reçu, à 12 h. 30, au pa
lais de Venise, le général Gœring
avec lequel il a eu un cordial entre
tien qui a duré une heure.
une seconde conversation politique
entre M . Mussolini et le général
Gœring a commencé à 17 heures, au
palais de Venise. L’entretien a duré
une heure et demie.
Les mousquetaires du Duce ren
daient les honneurs dans la cour du
palais.
Un dîner offert par M. Mussolini
en l’honneur de son hôte a suivi
cette réception.
Bien qu’aucune décision ne soit
donnée sur le sens et sur les résul
tats des conversations que le général
Gœring a eues aujourd’hui avec M.
Mussolini, on sait que ces conve^ga-
tions ont un caractère exclusivement
politique.
Dans les milieux autorisés, on as
sure en particulier que le problème
des échanges italo-allemands et les
questions 'éconbmiques en général
n’ont pas été abordés. Une politique
commune à l’égard de l’Espagne de
meure donc le thème principal, sinon
unique, des échanges de vues.
Le bruit selon lequel l’Italie offri ¬
rait ses bons services comme inter
médiaire entre l’Allemagne et l’Angl»
terre, en vue d’un rapprochement
comparable au gentlemen’s agree-
ment, n’est pas démenti, mais, pour
l’instant, il n’a encore aucun écho
dans les milieux politiques italiens.
{Lire la suite en 2e page}.
SUR LA ROUTE DE MALAGA
ESTEPONA
ville fortifiée
est prise par les
nationalistes
Les pertes sont lourdes
de part et d’autre
• Londres, 14 janvier.
L’artiste américaine
avait été assassinée
par son portier nègre
New-York, 14 janvier.
La police américaine n'a pas tardé à
découvrir l’assassin de Mrs Case, cette
jeune artiste américaine qui fut retrou
vée assassinée dans sa baignoire. Vingt-
quatre heures après , le crime,, les détec
tives chargés d’enquêter sur cette af
faire, ont arrêté le portier nègre de l’im
meuble où demeuraient Mrs Case et son
mari.
Le meurtrier, Major Green, commit
son forfait pour voler ;■ pourtant, l’assas
sin noir n'emporta que quelques dollars,
trois ou quatre bagues et du linge appar
tenant à la victime.
Hier matin, c’est-à-dire douze heures
après son crime, Green avait l’audace
de se-montrer à la porte de l’immeuble,
portant un pantalon et une chemise ap
partenant à M. Case.
D’autre part, les policiers ont trouvé
d'autres preuves : les empreintes digi
tales de Green sont marquées en traces
sanglantes sur les murs et ses chaust
sures portaient encore des cheveux de
sa victime, ce qui prouve que Green a
défoncé à coups de talon la boîte crâ
nienne de Mrs Case.
On mande de Gibraltar :
La ville fortifiée d’Estepona, sur ia
route de Malaga, a été prise par une
armée insurgée de 20.000 hommes.
Les pertes sont très lourdes des
deux côtés.
Violente canonnade
Gibraltar, 14 janvier.
Le bruit de la violente canonnade
a été entendu durant toute la jour
née en direction d’Estepona, qui a été
attaquée et prise par une armée com
posée de 10.000 Arabes, 5.000 Italiens
et 5.000 phalangistes et autres sol
dats espagnols.
Deux avions ont été aperçus bom
bardant la ville, et plusieurs chalu
tiers armés de la flotte insurgée ont
pris position au large afin de canon»
ner le port et le front de mer.
Avions gouvernementaux
et croiseurs insurgés
Valence, 14 janvier.
Les ministres de la marine et de l’air
communiquent que ce matin, à 7 h. 30, les
rebelles ont déclenché une forte attaque
maritime, terrestre et aérienne contre
Malaga, qui avait pour but la prépara
tion d’un débarquement. Ce débarque
ment devait être réalisé près d’Estepona.
Une escadrille de bimoteurs a rencon
tré les croiseurs Canarias et Almirante-
Cervera, la canonnière Canovas-del-Cas-
tillo et d'autres petits bateaux. Le com
muniqué déclare qu’un des appareils ré-
Chambre pour-
la
votre œuvre avec
suite, avec moins
de passion, elle apparaîtra comme la
continuation logique, en particulier sur
le terrain social, des efforts antérieurs
Et le président de
suit :
« Quand on jugera
plus de recul et, par
Un hydravion s’abat
dans un lac
Deux morts
Le célèbre pilote BOUSSOUTROT, président de la Commission de l’aéronautique
do la Chambre, est arrivé hier matin à la garde d’Orsay, accompagné de son
collègus, M. ANDRAUD, après avoir inspecté la ligne Dakar-Natal et traversé
deux fois l’Atlantique-Sud. -- MM. BOUSSOUTROT et ANDRAUD reçus à leur
arrivée par les pilotes CODos et GIVON.)
Hourtin, 14 janvier.
Cet après-midi, vers 15 heures, un hy
dravion du centre d’Hourtin, qui évo
luait au-dessus du lac, a brusquement
piqué dans celui-ci, face au lieu dit « Le
Montant ».
L’appareil avait à bord quatre person
nes dont deux furent tuées sur le coup.
Il s’agit du maître-pilote Lebreton et du
quartier-maître mécanicien Denis Le
parc. Les deux autres aviateurs bles
sés légèrement, ont pu être recueillis
par des pêcheurs.
La paix sociale et la production
nationale
« Une telle politique apporte avec des
droits nouveaux de nouveaux devoirs.
Elle exige le dévouement sans réserve
à la loi, son respect par tous, la fidélité
au contrat et à la parole donnée. Elle
suppose l’activité accrue de la nation.
Les avantages concédés aux éléments les
plus laborieux de notre peuple ne sau
raient être durables que dans un pays
calme et en pleine production. Divisés à
certaines heures par des conflits qu’il
faut au moins rendre pacifiques, tous les
producteurs, patron? et ouvriers, sont
liés par le même intérêt qui est l'accrois
sement de la puissance nationale. Notre
ambition doit être, en une époque où
chaque nation tend au maximum son
énergie, d’obtenir par la collaboration,
par la solidarité de tous, par une bonne
ordonnance économique, par l’examen
raisonné de nos besoins et de nos res
sources, par le développement continu
de l’instruction professionnelle, ce que
d'autres demandent à la subordination
dans la contrainte. Une occasion pro
chaine, dont M, le président Sallès a ma
gnifiquement parlé, nous permettra de
montrer que la France, si elle n'a plus
pour elle la supériorité relative du nom
bre, veut demeurer une nation de qua
lité.
A Semmering, près de Vienn2, le duc de WINDSOR prend des leçons de ski avec
un professeur autrichien réputé. Walter DELLEKARTH. Voici l’ex-souverain
d’Angleterre photographié pendant une leçon.
(Lire la suite en 2e page).
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Populaire. — Le Parlement et ses lois. — Plus
de sens critique. — Le goût de Virrationnel. —
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La douche écossaise, que nous ont
infligée les événements extérieurs et
qui vient de se résoudre en un bain
tiède, ne m’a pas détourné l’esprit de
la métallurgie lilloise et de la pre
mière application de la loi sur l’arbi
trage obligatoire. Excellente leçon de
choses.
Le surarbitre était de choix : M.
Matter, premier président de la Cour
de Cassation, la plus haute autorité
judiciaire du pays. Eh bien ! les con
sidérants et le dispositif de la sen
tence rendue ne se recommandent
d aucune originalité. L’éminent magis
trat a jugé en droit et en fait comme
il le pouvait et comme il le devait,
avec bon sens et aussi avec la pru
dence ou la timidité que lui impo-
saient les circonstances et la position
fausse en laquelle le mettait la loi.
Et il en sera ainsi à perpétuité...
Le refus de statuer sur les sanc-
'ions réclamées par les ouvriers
(après désignation des arbitres) était
logique et juridique de la part du
'surarbitre, mais il a eu pour résultat
er l’écoutant. Ils se sont rattrapés en
applaudissant à tout rompre son appel
à la réconciliation.
Faire des pronostics sur les tra
vaux de la session qui vient de s’ou
vrir ? Impossible. Je préfère vous an
noncer que la majorité votera à tour
de bras et, si on le lui demande, sans
discussion, tout ce que le gouverne
ment voudra. Pourquoi changerait-
elle sa
plate.
Sans
déclaré
méthode
doute M.
dimanche
qui est la docilité
Marchandeau a-t-il
au congrès radical
Le Parlement a été aussitôt saisi du texte
qui sera discuté aujourd’hui au Palais-Bourbon
immédiat et logique, lui aussi,
grève imprévue des ingénieurs
agents de maîtrise ! Sale coup pour
fanfare ! aurait dit Dumanet.
Le Syndicat des ingénieurs
la
et
la
et
agents de maîtrise avait été écarté
brutalement des négociations et
n’avait pas été représenté à la Com
mission d’arbitrage, bien que dix de
ses membres aient été mis en cause
d une façon arbitraire, fantaisiste et
inique. Les intéressés ont refusé de
laisser méconnaître ainsi leur autorité
légitime, les droits qu’ils tiennent des
services irremplaçables qu’ils rendent
et leurs intérêts élémentaires. Le Syn
dicat a déclaré la grève n’ayant pas
d’autre moyen de se défendre. Le tra
vail n’a pu être repris.
Cette « grève des cadres » comme
l'appelle le « Temps », est la première,
dit-on, qui se produit en France. Elle
est symptomatique et devrait donner
à réfléchir au patronat et surtout à
l omnipotente C. G. T. Pour celle-ci,
les revendications corporatives ne
comptent pas, ni les droits du travail,
et des travailleurs. Elle est au service
d’une « classe » et d’une politique de
classe. En dehors d’elle, il n'y a ni
liberté, ni justice, ni discipline. Mais,
conscients de leur valeur, les cadres
ont refusé d'admettre leur assujettis
sement. C’est une toute petite et pre
mière revanche des classes moyennes ;
une première révolte des élites contre
la tyrannie du nombre et des irres-
ponsa’cs.
Il faut souhaiter à l’industrie fran
çaise que ne soit pas oublié de sitôt
l’avertissement ainsi donné par les
ingénieurs et agents de maîtrise du
Nord.
de Belfort qu’il n’est pas possible « de
confondre plus longtemps le volume
des réformes avec leur qualité »,
qu’on est en droit de ne pas juger les
députés « sur le nombre de nuits pas
sées à accomplir une besogne déré
glée », et que ceux-là mêmes qui ré
clament des lois « ne se considéreront
pas comme satisfaits si ces lois mal
étudiées se révèlent inapplicables ou
si chose plus grave encore, elles ne
font que déplacer, en l’intensifiant, le
mal qu'elles avaient pour but de com
battre ».
La belle affaire ! La Chambre du
Front Populaire est un enregistreur
automatique des volontés du « gouver
nement des masses ». Chacun met
son a mour-propre où il veut : Cette
assemblée met le sien à ne pas en
avoir. Elle sert, sans plus, un minis
tère qui est lui-même au service tan
tôt de M. Jouhaux, tantôt du cama
rade Thorez. L’énorme tas des lois
qu’elle a votées va s’augmenter d’au
tres hottées de papiers législatifs.
Après tout, peu importe ! Il y a en
core des chiffonniers à Saint-Ouen.
On pourrait demander, il est vrai,
si cette caricature du régime repré
sentatif ne disqualifie pas ou même
ne tue pas l'institution parlementaire.
Mais ceux qui se le demanderaient de
viennent si peu nombreux... Les
« masses » ne se posent pas du tout
cette question ; leurs meneurs les ont
dispensées une fois pour toutes de
penser pourvu qu’elles votent pour
eux et qu’elles s’agitent à leur gré.
Le plus grand fléau de notre pays
et, peut-être, de notre époque, ce n’est
pas la misère, ce n’est pas la ruine
résùltant des déficits chroniques, ce
n’est pas même la tyrannie d’un parti
ou d’une secte. C’est la défaillance de
l’esprit
rialiste
contrat
phe ».
« On
public. L’académique édito-
des « Débats » assure que « le
collectif de la déraison triom-
ne sait plus, écrit-il, on n’exa-
XXX
Avec la ténacité intrépide dont il a
souvent donné l’exemple, M. Lucien
Lamoureux vient d’exposer longue
ment les phases de son élection à
Lapalisse. L’article du « Bourbonnais
Républicain » sera une contribution
précieuse à l’histoire du Front popu
laire.
Après avoir constaté que les socialo-
communistes ont perdu depuis huit
mois 1.600 voix dans sons arrondis
sement, M. Lamoureux nous apprend
que les socialistes S.F.I.O. avec l’aide
du gouvernement et des élus du dé
partement, ont dépensé des sommes
considérables pour le combattre. Il
dénonce la comédie qui s’est jouée,
après le premier tour de scrutin, entre
la C. A. P. et la Fédération départe
mentale, ainsi que la casuistique et
l’hypocrisie socialiste.
« La manœuvre qui a échoué, écrit
M. Lamoureux, a eu au moins un mé-
rite, celui de montrer comment les ra
dicaux pourront être roulés au nom
du Front populaire, grâce à la casuis
tique des congrès et à l’intelligence
des règles qui président, en France, à
mine plus, on ne pense plus. La mode
est aux mots d’ordre. Quelle est la
meilleure banque ? C’est la banque
Jouhaux. Quelle est la meilleure mon
naie ? C’est la monnaie dévaluée.
Quelle est la meilleure semaine ? C’est
la semaine de quarante heure. Quel
est le meilleur ministère ? C’est le mi
nistère des masses. Quelle est la meil
leur doctrine ? C’est le marxisme qui,
ayant échoué partout, promet aux
hommes l’égalité dans la misère et la
souffrance. »
SAINT-SIMONET.
(Line /a suite en 2e page).
LA LOTERIE NATIONALE
La première tranche 1937
sera émise le 20 janvier
l’organisation socialiste... »
LLancien ministre conclut
cid’nt le dépasse et que ses
dicaux « auront à dire, le
venu, s’ils sont satisfaits de
que l’in-
amis ra-
moment
cette co-
médie et si, pour l’avenir, ils acceptent
qu’elle se renouvelle ».
Je crois que les radicaux ne disent
rien du tout... Cependant le groupe
radical-socialiste de la Chambre a
adressé ses félicitations à M. Lamou-
reux. C’est presque du courage.
xxx
Etes-vous contents, de la rentrée du
Parlement ? des discours des doyens ?
de la réélection, très belle, de M.
Edouard Herriot ? des chipotages en
tre l’opposition et la majorité à pro
pos des questeurs ?
M. Herriot réélu par 384 voix, c’est
très bien. C’est un hommage rendu à
ses talents de président. Il a, en effet,
de la présence d’esprit et de l’esprit,
de l’autorité sans raideur, une impar
tialité suffisante. C’est un des meil
leurs présidents que la Chambre ait
eus, et le meilleur qu’elle puisse avoir
en ce moment.
. Les doyens ont été parfaits. M. Sal
lès a fait appel à l’union des Français.
Peut-être a-t-il fait un peu trop large
la part que la future Exposition doit
prendre dans cette union. Nous en
avons des motifs plus pressants.
M. Damecour, au Sénat, a cassé
oeaucoup de sucre sur la tête de M.
le président du Conseil, mais il a don-
ae du sucre à
compense cela.
M. Yvon Delbos. Ceci
Les sénateurs radicaux
a’osaient pas applaudir le vaillant
Normand qui
disait la vérité telle
qu’elle est, mais ils buvaient du lait
Le secrétariat général de la Loterie
Nationale porte à la connaissance du pu
blic que l’émission de la première tran
che 1937 s’ouvrira le 20 janvier. Cette
tranche, identique à la précédente, sera
limitée à 1.200.000 billets et comportera
147.171 lots, dont 616 lots de conso
lation.
A raison de l’afflux des offres de sous
cription déjà enregistrées, le secrétariat
général procédera, à une date ultérieure
rapprochée, à l’émission d - la 2 e tranche
1937.
Enfin, il rappelle que le tirage de la
12 e tranche 1936 sera assuré le 26 jan
vier, salle Pleyel, à Paris.
MM. Léon BLUM et SPINASSE sortant da l’Elysée.
Le chef de l’Etat a signé les premiers
décris d’expropriation pour la nationali»
saticu, de l’industrie aéronautiqu
La semaine de quarante heures dans les
chemins de fer fera, lundi, Vobjet d’une
réunion des ministre^ intéressés.
Usines d’aviation expropriées
M. Pierre Cot, ministre de l’air. a fait
signer, par le président de la Républi
que, sept décrets portant expropriation
d’usines d’aviaticn. Ces usines seront
apportées aux sociétés nationales qui
ont été créées par le m nistre de l’air.
La participation de l’Etat
dans la fabrication du matériel
de guerre
Sur la proposition de M. Pierre Cot,
le président de la République a égale
ment signé un décret fixant les condi
tions de la participation de l’Etat dans
les entreprises se livrant à la fabrication
ou au commerce des matériels de guerre,
lorsque cette participation est supérieure
aux deux tiers du capital social.
Les ministres se sont réunis, hier ma
tin. à 10 heures 30, à l’Elysée, sous la
présidence de M. Albert Lebrun. La dé-
l.bération s'est poursuivie jusqu a 12 h. 30.
Voici le détail des travaux de ce Conseil.
L’ordre du jour du Parlement
Le Conseil a examiné l’ordre des travaux
parlementaires et s’est entretenu de la
discussion des interpellations visant la
politique générale ou des sujets particu
liers, qui ont été déposés sur les bureaux
de la Chambre et du Sénat.
L’interdiction du recrutement
et de l’envoi des volontaires
en Espagne
M. Yvon Delbos, ministre des affaires
étrangères, a exposé le projet relatif à
l’interdiction du recrutement et de l’en
voi des volontaires en Espagne, ainsi
qu’aux mesures qui doivent être appli
quées dans des conditions de réciprocité
par les autres Etats et en vue d’un accord
international.
Ce projet a été soumis hier au Parle
ment.
Rappelons que le gouvernement va
demander au Parlement une délégation
de pouvoirs à six mois, en vue de régler,
par un accord international, cette impor
tante question de volontaires pour l’Es
pagne. Il en demandera la discussion à
la Chambre dans le délai le plus bref.
Ce projet a été déposé, dans le courant
de l’après-midi, sur le bureau de l’As
semblée, et la discussion viendra devant
la Chambre dès aujourd’hui.
La semaine de quarante heures
dans les chemins de fer
M. Bedouce, ministre des travaux pu
blics, a entretenu le Conseil du projet de
décret visant l’application de la semaine
de quarante heures dans les chemins de
fer.
Il a été décidé de consacrer lundi pro
chain, 18 janvier, dans la matinée, une
réunion spéciale pour l’examen de ce
projet par les ministres intéressés.
Le ministre des travaux publics hyant
indiqué l’inconvénient qu’il y aurait à
retarder le point de départ de l’applica
tion, il a été entendu que ce point de
départ serait fixé aussitôt après la pro
mulgation et que, d’autre part, la com
pensation établie par l’article 1 er des
dispositions transitoires (compensation
d’une journée de repos par 6 heures 40
de travail excédant le temps du régime
Rœteng r dle
nouveau) serait accordée, à partir du
1er janvier, à tous les agents qui n’au-
raient pas joui de la semaine de 40 heu
res depuis cette date.
Ajoutons à ces communications offi
cines que, sur la proposition de M. Jean
Zay, ministre de l’éducation nationale,
le Conseil a décidé d’élever à la dignité
de grand’eroix de la Légion d’honneur
M. Joseph Bédier, ancien administra
teur du Collège de France.
Les conflits sociaux
M. Marx Dorm,oy, ministre de l’inté
rieur, a fourni des renseignements sur la
réduction des conflits sociaux, d’où il
ressort qu’il n’y a plus que 3.000 gré
vistes pour l’ensemble du territoire et
que toutes les oceup: ticm d’usines ont
cessé.
M. Rondet-Saint, grand-officier
de la Légion d’honneur
Le ministère des colonies communique :
Le Conseil des ministres a décidé d’éle
ver à la dignité de Grand-Officier dans
l’ordre national de la Légion d’honneur,
M. Rondet-Saint, directeur de la Ligue
Maritime et Coloniale.
A LA CHAMBRE
M. Edouard Herriot
prononce le discours
de rentrée
« La France ayant perdu depuis longtemps
goût de l’aventure, ne demande qu'à pratiquer
le
ses
vertus traditionnelles dans la liberté et dans la paix. »
La Chambre, pour sa première jour
née de travail en cette session, a en
tendu et acclamé le beau discours que,
selon l’usage, son président, M. Herriot,
a prononcé aussitôt après avoir déclaré
la séance ouverte.
Après avoir salué le doyen d’âge, en
qui la Chambre reconnaît « le type même
de notre race,’ celui que notre langue
classique appelait d’un admirable nom,
l’honnête homme », M. Herriot remercie,
au nom du bureau, l’Assemblée où se
trouvent représentées « toutes les nuan
ces de sentiments, de pensées qui, rap
prochées et fondues, constituent cet être
unique : la France ».
L’œuvre législative des derniers
mois
Puis il souligne l’importance de l’œu
vre législative des derniers mois, œuvre
qui marque une ardeur
préciée par le pays qui
directions essentielles.
de réforme ap-
en a voulu les
de la République, de ceux qu’engageait,
d'une raison en apparence glacée mais
lucide, un homme d’Etat tel que Wal-
deck-Rousseau, persuadé que le régime
par lui si bien défendu ne devait pas
se borner à la préservation des formes
constitutionnelles, n’hésitant pas à con
cevoir déjà le syndicat comme le meil
leur moyen d’intégrer en textes légaux
la démocratie économique. Aujourd’hui,
dans le cadre de cette même République,
trop forte désormais pour qu’il soit per
mis à qui que ce soit de porter sur elle
la main, un statut nouveau s’élabore. En
face du droit de propriété, qui ne peut
rien perdre à se contenter d’user sans
prétendre abuser, un droit du travail
s’institue et, si les procédures d’arbitrage
et de conciliation entrent dans nos
mœurs, comme chacun doit y aider, nous
pouvons espérer atteindre cette paix so
ciale que la force ne peut créer, qui ne
peut se concevoir que dans la justice,
cette grande paix de fraternité que nous
voulons pour notre pays.
LA COLLABORATION ITALO -ALL EMA N DE
*""""""*‘"-**"**"""**===============s==**=============
Une politique commune
à l’égard de l’Espagne :
thème principal
des entretiens
i '. t p 5
Mussolini-Gœring
Deux longues conférences au Palais de Venise
L'ARRIVEE DU GENERAL GŒRING A ROME. — De gauche à droite : le ministre
allemand, la comtesse CIANO, M. MUSSOLINI, le comte CIANO et Mme GŒRING.
Rome, 14 janvier.
Le Duce a reçu, à 12 h. 30, au pa
lais de Venise, le général Gœring
avec lequel il a eu un cordial entre
tien qui a duré une heure.
une seconde conversation politique
entre M . Mussolini et le général
Gœring a commencé à 17 heures, au
palais de Venise. L’entretien a duré
une heure et demie.
Les mousquetaires du Duce ren
daient les honneurs dans la cour du
palais.
Un dîner offert par M. Mussolini
en l’honneur de son hôte a suivi
cette réception.
Bien qu’aucune décision ne soit
donnée sur le sens et sur les résul
tats des conversations que le général
Gœring a eues aujourd’hui avec M.
Mussolini, on sait que ces conve^ga-
tions ont un caractère exclusivement
politique.
Dans les milieux autorisés, on as
sure en particulier que le problème
des échanges italo-allemands et les
questions 'éconbmiques en général
n’ont pas été abordés. Une politique
commune à l’égard de l’Espagne de
meure donc le thème principal, sinon
unique, des échanges de vues.
Le bruit selon lequel l’Italie offri ¬
rait ses bons services comme inter
médiaire entre l’Allemagne et l’Angl»
terre, en vue d’un rapprochement
comparable au gentlemen’s agree-
ment, n’est pas démenti, mais, pour
l’instant, il n’a encore aucun écho
dans les milieux politiques italiens.
{Lire la suite en 2e page}.
SUR LA ROUTE DE MALAGA
ESTEPONA
ville fortifiée
est prise par les
nationalistes
Les pertes sont lourdes
de part et d’autre
• Londres, 14 janvier.
L’artiste américaine
avait été assassinée
par son portier nègre
New-York, 14 janvier.
La police américaine n'a pas tardé à
découvrir l’assassin de Mrs Case, cette
jeune artiste américaine qui fut retrou
vée assassinée dans sa baignoire. Vingt-
quatre heures après , le crime,, les détec
tives chargés d’enquêter sur cette af
faire, ont arrêté le portier nègre de l’im
meuble où demeuraient Mrs Case et son
mari.
Le meurtrier, Major Green, commit
son forfait pour voler ;■ pourtant, l’assas
sin noir n'emporta que quelques dollars,
trois ou quatre bagues et du linge appar
tenant à la victime.
Hier matin, c’est-à-dire douze heures
après son crime, Green avait l’audace
de se-montrer à la porte de l’immeuble,
portant un pantalon et une chemise ap
partenant à M. Case.
D’autre part, les policiers ont trouvé
d'autres preuves : les empreintes digi
tales de Green sont marquées en traces
sanglantes sur les murs et ses chaust
sures portaient encore des cheveux de
sa victime, ce qui prouve que Green a
défoncé à coups de talon la boîte crâ
nienne de Mrs Case.
On mande de Gibraltar :
La ville fortifiée d’Estepona, sur ia
route de Malaga, a été prise par une
armée insurgée de 20.000 hommes.
Les pertes sont très lourdes des
deux côtés.
Violente canonnade
Gibraltar, 14 janvier.
Le bruit de la violente canonnade
a été entendu durant toute la jour
née en direction d’Estepona, qui a été
attaquée et prise par une armée com
posée de 10.000 Arabes, 5.000 Italiens
et 5.000 phalangistes et autres sol
dats espagnols.
Deux avions ont été aperçus bom
bardant la ville, et plusieurs chalu
tiers armés de la flotte insurgée ont
pris position au large afin de canon»
ner le port et le front de mer.
Avions gouvernementaux
et croiseurs insurgés
Valence, 14 janvier.
Les ministres de la marine et de l’air
communiquent que ce matin, à 7 h. 30, les
rebelles ont déclenché une forte attaque
maritime, terrestre et aérienne contre
Malaga, qui avait pour but la prépara
tion d’un débarquement. Ce débarque
ment devait être réalisé près d’Estepona.
Une escadrille de bimoteurs a rencon
tré les croiseurs Canarias et Almirante-
Cervera, la canonnière Canovas-del-Cas-
tillo et d'autres petits bateaux. Le com
muniqué déclare qu’un des appareils ré-
Chambre pour-
la
votre œuvre avec
suite, avec moins
de passion, elle apparaîtra comme la
continuation logique, en particulier sur
le terrain social, des efforts antérieurs
Et le président de
suit :
« Quand on jugera
plus de recul et, par
Un hydravion s’abat
dans un lac
Deux morts
Le célèbre pilote BOUSSOUTROT, président de la Commission de l’aéronautique
do la Chambre, est arrivé hier matin à la garde d’Orsay, accompagné de son
collègus, M. ANDRAUD, après avoir inspecté la ligne Dakar-Natal et traversé
deux fois l’Atlantique-Sud. -- MM. BOUSSOUTROT et ANDRAUD reçus à leur
arrivée par les pilotes CODos et GIVON.)
Hourtin, 14 janvier.
Cet après-midi, vers 15 heures, un hy
dravion du centre d’Hourtin, qui évo
luait au-dessus du lac, a brusquement
piqué dans celui-ci, face au lieu dit « Le
Montant ».
L’appareil avait à bord quatre person
nes dont deux furent tuées sur le coup.
Il s’agit du maître-pilote Lebreton et du
quartier-maître mécanicien Denis Le
parc. Les deux autres aviateurs bles
sés légèrement, ont pu être recueillis
par des pêcheurs.
La paix sociale et la production
nationale
« Une telle politique apporte avec des
droits nouveaux de nouveaux devoirs.
Elle exige le dévouement sans réserve
à la loi, son respect par tous, la fidélité
au contrat et à la parole donnée. Elle
suppose l’activité accrue de la nation.
Les avantages concédés aux éléments les
plus laborieux de notre peuple ne sau
raient être durables que dans un pays
calme et en pleine production. Divisés à
certaines heures par des conflits qu’il
faut au moins rendre pacifiques, tous les
producteurs, patron? et ouvriers, sont
liés par le même intérêt qui est l'accrois
sement de la puissance nationale. Notre
ambition doit être, en une époque où
chaque nation tend au maximum son
énergie, d’obtenir par la collaboration,
par la solidarité de tous, par une bonne
ordonnance économique, par l’examen
raisonné de nos besoins et de nos res
sources, par le développement continu
de l’instruction professionnelle, ce que
d'autres demandent à la subordination
dans la contrainte. Une occasion pro
chaine, dont M, le président Sallès a ma
gnifiquement parlé, nous permettra de
montrer que la France, si elle n'a plus
pour elle la supériorité relative du nom
bre, veut demeurer une nation de qua
lité.
A Semmering, près de Vienn2, le duc de WINDSOR prend des leçons de ski avec
un professeur autrichien réputé. Walter DELLEKARTH. Voici l’ex-souverain
d’Angleterre photographié pendant une leçon.
(Lire la suite en 2e page).
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