Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1937-01-14
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 14 janvier 1937 14 janvier 1937
Description : 1937/01/14 (A57,N19595). 1937/01/14 (A57,N19595).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637946x
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
t
57e Année
No 19.595
RÉDACTION - ADMINISTRATION
112, Boulevard de Strasbourg, 112
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Prix
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Havre,
T “gh AHA TT
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort tirage des Journaux de la Région
30 C ma le Numéro
a
N’y a-t-il pas " d’entre-deux ” ?
Des discussions loyales, réfléchies,
sans acrimonie, sur les problèmes
de notre temps sont indispensables
si nous voulons avoir des chances
de nous approcher de la vérité. Et
c’est à ce titre que jé demande la
permission d’examiner des asser
tions de M. Bracke, parues récem
ment dans le Populaire.
M. Bracke reproche, en somme, à
M. Emile Buré de conseiller une
politique du juste milieu, un recours
au moyen terme. « Il n’y a pas
d’entre-deux », affirme-t-il. Et M.
Bracke ajoute :
« On dit que les idées mènent le
monde. C’est vrai, si on l’entend
bien, à condition de ne pas oublier
que c’est « le monde », autrement
dit, les rapports que la structure so
ciale établit entre les hommes qui
produit chez eux les idées. »
Ces phrases seront comprises bien
difficilement par le peuple. Elles
nous apportent une pure et simple
répétition de la philosophie de Karl
Marx. Il est exact, d’ailleurs, que
l’essor foudroyant du machinisme
a transformé, autour de nous, la vie
et nous oblige à adopter des idées
que nous n’aurions peut-être pas
eues sans lui. Le mode de produc
tion de la vie matérielle détermine,
d’une façon générale, l’évolution so
ciale, politique et intellectuelle de
l’humanité. Voilà du pur Karl Marx.
Mais, il est exact aussi que dans
d’autres cas, certaines idées, cer
tains grands courants mystiques ou
politiques ont amené la modification
du monde. Quand Christophe Co
lomb a découvert l’Amérique, il a
agi sous l’influence d’une idée, et
cette idée ne provenait pas de la
structure sociale de son temps. L’in
venteur de génie doit tout à une
idée et non aux délibérations d’un
syndicat. D’ailleurs, toute assertion
trop tranchée, trop dogmatique, en
cette matière, contredit la philoso
phie hégélienne dont Karl Marx fut
le continuateur. M. Bracke nous dit
encore :
« Au point où en est l’évolution
de la production et des mouvements
politiques qui l’interprètent. « Union
nationale », ou les synonymes di
vers que revêt cette formule, selon
les temps et les lieux, ne peut signi
fier que guerre à la classe ouvrière
et guerre entre les nations. A cha
cun de prendre parti sans s’aveugler
par des combinaisons de mots ou
des fantaisies utopiques. »
M. Bracke étant, au Populaire, le
suppléant de M. le président du
Conseil, nous nous inquiétons de
l’entendre formuler des jugements
si rigoureux. Veut-il donc nous ra
mener à la fatalité de la lutte (les
classes, dans un pays, où, précisé
ment, la classe intermédiaire, cons
tamment modifiée par le va-et-vient
de ceux qui montent et de ceux qui
descendent, est immense, elle con
fine d’un côté au prolétariat et re
joint, à son autre extrémité, la ri
chesse ? Veut-il nous obliger, dans
un pays de vieille civilisation, où la
propriété est déjà très divisée, à
concevoir la « Révolution » comme
la concevrait un autre peuple pri
mitif où il n’existerait d’un côté que
des magnats et de l’autre de vrais
prolétaires, des moujiks ?
M. Bracke n‘admet-il pas qu'il y
a deux sortes de vérités : la vérité
abstraite, idéale, la vérité dans l’es
pace, d’une part, et, d’autre part, la
.vérité relative, sujette aux contin
gences d’actualité, aux conditions de
temps et de lieux ? La vérité
abstraite pourrait, à bon droit, nous
faire considérer le militarisme
comme un fléau odieux. Elle pour
rait nous faire juger désirable une
réalisation intégrale de la justice
dans un monde pur, harmonieux,
Vertueux, débarrassé des antagonis
mes et des vendettas nationales,
Buré n’a point si tort quand il
saie de décider aux concessions
ciproques, aux compromis nos
es-
ex-
trémistes de droite et de gauche. En
France, la vérité la plus applicable
est actuellement à la croisée des
idées, au carrefour des chemins, au
moyen terme. Et je me rallie, pour
ma part, à ces phrases de S. Bera-
cha, quand il écrit, dans son livre :
Le marxisme après Marx, paru dans
la collection des Etudes sur le de
voir social :
« Aujourd’hui, une révolution, ce
doit être un changement consenti
du monde et non un renversement
cruellement imposé par les forces
qui fermentent au fond de tout ré
gime usé ; elle doit s’accomplir
comme on remplace une ancienne
machine par une nouvelle, plus
perfectionnée et à meilleur rende
ment, au lieu de lui permettre
qu’elle s’impose aveuglément, qu’elle
ravage, comme une catastrophe,
avant de reconstruire ; il faut que
l’intelligence s’en empare, la dirige,
la canalise, la discipline. »
Assurément, la solution catastro
phique, la tragédie du grand soir a
quelque chose qui impressionne
mieux les imaginations enfantines,
avides de spectacles. Mais, nous
avons déjà eu la Commune ! C’est
bien assez ! Aujourd’hui, la solu
tion catastrophique, vous pouvez en
contempler un échantillon : c’est
Madrid en feu. Est-ce là votre idée ?
Assurément non. Par conséquent,
M. Emile Buré doit être approuvé
quand il essaie de faire appel à la
raison et à l’esprit de transaction
des Français, de tous les Français.
D’ailleurs, M. Eracke lui-même ne
représente pas, actuellement, ce
qu’il y a de plus avancé dans le
parti de la révolution. Par consé
quent, tout en niant la possibilité
d un « entre-deux », il en réalise lui-
même un, ce en quoi, vu les cir
constances actuelles, il a bien rai
son.
Ludovic NAUDEAU.
1
■
En présenc? de M. SELLIER, ministre
d? la santé publique. Mm? Suzanne
LACORRE, sous-seorétaire d’Etat à la
protection de l'anfanco, pose la première
pierr3
du Pavillon do lEnfanc? à
l’Exposition 1937.
M. W.C. Bultt, puis une délégation
du Rassemblement populaire reçus
au Quai d’Orsay
JEUDI 14 Janvier 1937
Le D Schacht
Franco ouvra à tous
ne viendra pas
les visiteurs
à Paris
mais le général Gœring
est parti pour Rome
Berlin, 13 janvier.
Le
D. N. B. communique : Selon des
informations publiées dans la presse
étrangère, le docteur Schacht, président
de la Reichsbank, se proposerait de se
étrangers les portes
du Maroc espagnol
pourqu’ilsserendent
compte
étrange
et inquiétante
disparition
d'un élève
de l’école du
Service de Santé
de Lyon
rendre prochainement
Paris. Ces
bruits reposent apparemment sur une
suggestion faite par le commissaire alle
mand pour l’Exposition Universelle de
Paris, qui a exprimé 1: désir que le mi
nistre de l’Economie du Reich prenne
part à la cérémonie de la pose de la pre
mière pierre du pavillon allemand.
Le président de la Reichsbank, le Dr
Schacht, a fait savoir, il y a huit jours
déjà, que ses obligations de service ne
lui permettent, malheureusement pas,
de donner suite à ce désir.
Les . négociations franco-allemandes
qui vont s’engager au sujet du traité de
commerce seront, tout d’abord, menées
par les experts intéressés.
Le Dr Schacht ne viendra donc pas à
Paris, mais le général Gœring est parti
pour Rome, où il devait arriver ce soir.
Le but du voyage
du général Gœring
Rome, 13 janvier.
Le séjour de M. Gœring à Rome est,
avant tout, destiné à manifester de façon
Tanger, 13 janvier.
Radio-Séville, dans une émission en
français, a annoncé, à 14 heures, que le
général Franco invite cordialement tous
les étrangers à visiter la zone espagnole
du Maroc pour se rendre compte de la
fausseté des bruits concernant le débar
quement d’Allemands et de tous autres
étrangers.
Des officiers britanniques
se rendent à l’invitation
Londres, 13 janvier.
On déclare officiellement que le haut
commissariat espagnol à Tétouan a invi
té, par l’intermédiaire du consul an
glais, le gouvernement britannique à
envoyer des officiers pour visiter le Ma
roc espagnol afin de se rendre un Comp
te exact de l’activité des troupes natio
nalistes.
L’Angleterre a décidé d’envoyer à Mé-
lilla le destroyer « Venoc » qui ira en
suite à Ceuta ; toutes facilités seront
mises à la disposition des officiers
spectaculaire l’excellence des
italo-allemands tels qu’ils ont
à Berlin au moment du voyage
Galeazzo Ciano en Allemagne.
rapports
été fixés
du comte
glais.
On
parti
mande de Gibraltar :
destroyer britannique Vanoc
cet après-midi pour Ceuta, où
an-
est
les
IMPRIMERIE COMMERCIALE
35, Rue Fontenelle, 35
Cegistre du Commerce Havre B 288
ANNONCES
=== Au Hovre = ' = (
112. 8oul. d» Strasbourg gj
A Part» • Agence Havas
62. Rua do Riche lieu
L'Enlèvement du petit Charles Mattson
Deux hommes armés
venant des Etats-Unis
sont arrêtés
sur
le territoire canadien ■
. —
comme de
toutes les
ves.
t Mais, la
'apparaître
toutes les salacités et de
concupiscences corrupti-
vérité relative nous fait
un Univers menaçant.
Sans parler de tout le reste, regar-
'dons ces deux puissances qui nous
avoisinent. Ces deux grandes puis
sances prolifiques, animées de con-
„voitises et de rancunes. Elles vivent
‘sous un régime de dictature ; elles
ne cachent même pas qu’elle croient
à la guerre, qu’elles la préparent et
h qu’elles la feraient si une occasion
leur était donnée de nous surpren
dre en mauvaise posture. Précipi
tamment, elles militarisent jusqu’à
leurs adolescents, jusqu’à leurs gar
çonnets.
Faut-il donc devant cet Univers
tempétueux nous conduire tout bon
nement comme s’il n’existait pas.
Risquerons-nous d’opérer impertur
bablement une grande et décisive
transformation de notre vie inté
rieure et d’aller, au besoin, jusqu’à
la guerre civile, à une époque où
des forces colossales s’accumulent à
nos frontières et où toute fausse ma
nœuvre pourrait nous coûter notre
existence nationale.
La France, d’ailleurs, est exsangue,
car ses immenses pertes de la
guerre n’ont pas été, au même de
gré, qu’en Allemagne et en Italie,
réparées par la montée des généra
tions nouvelles. Elle n’a pas d’hom
mes à dépenser dans une guerre ci
vile. Dans ces conditions M. Emile
M. Yvon Delbos, ministre des affaires
étrangères, a reçu, hier matin, M. W. C.
Bullitt, ambassadeur des Etats-Unis.
Le ministre a reçu également une dé
légation du Rassemblement populaire,
conduite par M. Jouhaux, secrétaire gé
néral de la C. G. T., et avec laquelle il
s’est entretenu de la situation interna
tionale.-
Démenti
On dément qu’entre MM. Bullitt et
Yvon Delbos il ait été question des det
tes, comme l’a écrit un journal du soir.
Le retour à Paris
de M. Léon Blum
A 14
par la
nera.
Saint-Raphaël, 13 janvier.
heures, M. Léon Blum est parti,
route, pour Marseille, où il dî-
Le président du Conseil repartira pour
Paris par le rapide de 21 h. 22, pour ar
river à Paris demain matin, à 9 heures.
Pour faire un exemple
Cinq consommateurs d’héroïne
fusillés à Pékin
Pékin, 13 janvier.
Pour inaugurer la campagne contre
les stupéfiants,
cinq consommateurs
d’héroïne ont été fusillés à Pékin, en
présence d’une foule considérable.
Les entretiens politiques serviraient à
mettre au point ces rapports au lende
main du « Gentlemen’s agreement » et
de l'initiative franco britannique rela
tive à la non-intervention.
L’avenir immédiat et lointain des af
faires d’Espagne en constituerait, évi
demment, le point central.
La réconciliation italo-britannique a
été bien accueillie en Allemagne. Il est
toutefois naturel que le Reich soit in
formé des intentions profondes du gou
vernement de Rome sur l’usage qu’il en
tend faire de cette entente avec Londres,
et, en particulier, de son interprétation
du statu quo en Méditerranée.
Il est naturel également que l’Italie
veuille connaître le point de vue de l’Al-
lemagne sur l'appui moral, technique et f
politique, que celle-ci pourrait donner
au gouvernement Franco après sa vic
toire. j
Cette victoire est considérée, en effet,
comme certaine par l'Italie comme par
l’Allemagne.
Les conversations de Rome auraient
donc avant tout pour objet d'éliminer
toute équivoque entre l’attitude italienne
et l'attitude allemande, c'est-à-dire de
poser les bases d'une nouvelle et étroite .
collaboration.
Le général ira-t-il ensuite
. en Espagne ?
Le bruit court qu’en quittant l’Italie
le général Gœring se rendrait en Espa
gne.
officiers descendront à terre pour procé
der à une inspection du Maroc espagnol
et se rendre compte de l’activité des
troupes insurgées.
Lyon, 13 janvier.
On signale la disparition d’un élève de
l’école du service de santé de Lyon,
nommé Bernard Van Huffel, fils d'un
ancien commandant mutilé, qui habite
Versailles.
M. Bernard Van Huffel avait quitté
l’école, le 23 décembre dernier, avec
cinquante de ses camarades, à destina
tion de la caserne Napoléon, au pied du
Mont-Cenis, et il avait pris avec eux
pension à l’Hôtel de l’Europe.
Le 24, il s’était fait une entorse au
pied. On lui conseilla d'aller passer dans
"sa famille, à Versailles, sa permission de
Noël. Il devait, avec des camarades,
prendre l’autobus qui l’aurait conduit à
Modane. Le matin du jour fixé pour le
départ on s’aperçut qu’il avait disparu.
Des recherches furent aussitôt entre
prises et activement poussées, tant en
France qu'en Italie. Elles n’ont jusqu’ici
donné aucun résultat.
Excellent élève, fort bien noté, estimé
de ses maîtres et camarades, M. Bernard
Van Huffel n’avait sur lui qu’environ
200 francs lors de sa disparition ; le reste
de l’argent dont il disposait a été retrou
vé dans ses affaires à la caserne.
Trois hypothèses sont actuellement en
visagées : l’accident, le crime, la fugue
pathologique.
—$O-t
Croiseur allemand à Tanger
Tanger, 13 janvier.
Le croiseur allemand Karlsruhe est
arrivé ce matin à Tanger.
Un service régulier de bateaux
entre Hambourg et Ceuta
La compagnie de navigation Olden-
burg Portugiesische Dampfschiffreede-
rei, a institué un service régulier de ba-
eaux avec le Marou espagnol.
Tous les 10 jours, des bateaux de cette
Une officine de faussaires
établie à Milan s’était spécialisée
dans la fabrication
des faux billets de mille francs
français
compagnie font escale à Ceuta.
La Compagnie est spécialisée dans
navigation entre les ports espagnols
les ports de l’Afrique du Nord-Ouest.
la
et
À l’heure actuelle, elle n’accepte plus
d'envois de marchandises à destination
de Tétouan. Les marchandises qui lui
seront confiées pour Tétouan seront dé
barquées à Ceuta et transportées à Té
touan à. bord de navires n’appartenant
pas à la Compagnie.
La police milanaise a découvert une
officine de faux-monnayeurs qui s’é
taient spécialisés dans- la fabrication de
faux billets de mille francs français.
Parmi les personnes qui ont été prises
sur le fait, se trouveraient des Fran
çais dont l’identité n’est pas encore éta
blie.
Un matériel important a été saisi par
la police, qui a ouvert une enquête pour
découvrir les complices que les faus-
saires auraient dans plusieurs centres
importants.
L’occupation des usines de la Général Motors
ne dionnerent pas leur démission
Les ouvriers américains tuent le temps de la même façon que leurs camarades
français.
Paris, 13 janvier.
Deux des membres
de l’opposition élus au bureau
de la Chambre
Le groupe de l’Alliance des républi
cains de gauche et des radicaux indé
pendants de la Chambre, a délibéré sur
les suites à donner à l’élection de mem
bres du bureau.
Il a décidé d’inviter ses élus, MM.
Léon Baréty, vice-président, et de Dies-
bach, secrétaire,, à demeurer en fonc
tions, après avoir constaté que plus de
la moitié des voix par eux obtenues
étaient celles de membres de la minorité
et qu’ils devaient, en conséquence, leur
élection, non pas à leurs adversaires,
mais à leurs collègues de l'opposition
qui les avaient ainsi mandatés pour les
représenter au bureau.
On ne sait encore quelle sera l’atti
tude des autres élus appartenant aux
groupes de la minorité, mais il est pos
sible qu’en présence de cette décision,
iis ne donnent pas leur démission.
Au cours d’une importante prise
d’armes, au Bourget,
M. Pierre Cot remettra, demain,
la Médaille militaire au général Barès
Une importante prise d’armes aura
lieu au Bourget, demain, à 10 h. 30.
Au cours de cette cérémonie, M. Pierre
Cot, ministre de l’air, remettra la mé
daille militaire au général de division
Barès qui, véritable créateur de notre
aviation nationale, exerça le commande
ment de l’aéronautique française aux
heures les plus difficiles de la guerre et
occupa ensuite les fonctions les plus éle-
vées
l’air.
Le
tants
dans la hiérarchie de l’armée de
maréchal Pétain et les représen-
des ministres de la guerre et de la
marine assisteront à la cérémonie.
Le général Barès, grand’croix de la
Légion d’honneur, remettra lui-même au
général Féquant, chef d’état-major gé
néral de l’armée de l’air, et aux géné
raux Tulasne, Picard, Delafond et La-
tolley, du cadre de réserve, les insignes
de grand-officier de la Légion d’hon
neur.
Une vu? do la maison où sut lieu le rapt.
Grand-Forks (Colombie britannique).
13 janvier.
gxeasececcncsco
La police montée a arrêté, dans la
nuit de lundi, deux hommes armés qui
avaient pénétré en territoire canadien,
venant des Etats-Unis.
On suppose que les deux hommes ont
joué un rôle dans l’enlèvement et l'as
sassinat du petit Mattson, à Tacoma
(Washington).
De toute façon, une demande d’extra
dition des autorités américaines est at
tendue incessamment.
Une jeuneet jolie newyorkaise
sauvagement assassinée
dans son appartement
—w-York, 13 janvier.
Un crime vient d’être commis à New-
York, dont la victime est une jeune et
jolie jeune femme de 26 ans, qui exer
çait la profession de décoratrice, Mrs
Chase. Son mari est l’un des directeurs
Par le plafond, des cambrioleurs
pénètrent chez un fourreur
parisien
et emportent pour 200.000 fr.
de marchandises
Ce
dans
Paris, 13 janvier.
matin, au moment où il pénétrait
son magasin de fourrures, 65, rue
Montmartre, M. Nitkovitch constata que
le plus grand désordre y régnait.
Le fourreur menta au premier étage
et vit avec stupeur qu’un trou d’envi
ron 0 m. 40 sur 0 m. 30 avait été percé
dans le plafond. Des cambrioleurs
avaient pénétré dans l’appartement du
deuxième étage, actuellement vide,
avaient percé le plancher et s’étaient
laissés glisser dans le
du fourreur.
Un inventaire
le montant du
francs.
De l’enquête
salon d’essayage
de l’Association des Hôteliers new-yor-
kais.
Hier matin, comme d’habitude,
Chase quitta sa jeune femme en lui
clarant qu’il serait rentré pour le
ner.
M.
dé-
di- '
Vers 6 heures.du soir, pressentant que
ses affaires le retiendrait plus tard que:
de coutume, il téléphona de son bureau,’
A son étonnement, Mrs Chase ne ré-
pondit pas. Subitement inquiet, il sauta
dans sa voiture et se rendit chez lui.
L’appartement était bouleversé de
fond en comble.
Dans la salle de bains, il trouva la bai
gnoire débordante et le cadavre de sa
femme entièrement immergé, la tête
défoncée, saignant encore.
La police prévenue, constata que la
victime avait opposé une résistance fa
rouche à son assaillant, qu’elle avait été
surprise dans la cuisine en train de pré
parer le dîner, s’était traînée avec le
meurtrier dans tout l’appartement, avait
cédé, enfin, à l’entrée même de la salle
de bains.
Mrs Chase était à demi-vêtue. Dans
son poing droit, serré, on retrouva une
mèche de cheveux noirs évidemment ar
rachée au meurtrier.
Sur l’identité de celui-ci, la police ne
sait encore rien : les emprintes relevées
sont trop emmêlées pour être dé
brouillées rapidement.
Tout tend à indiquer que le vol fut le
mobile du crime.
(
rapide
vol à
permit d’évaluer
environ 280.000
immédiatement ouverte
Une manufacture lilloise
d’appareils de T. S. F. détruite
par le feu
par MM. Maillebuau, inspecteur princi
pal adjoint, et Martin, inspecteur de la
Brigade spéciale, il ressort que l’on se
trouve en présence d'un- vol commis par
des professionnels. Aucune trace d'em
preinte, aucun indice susceptible d'orien
ter les recherches n'ont pu être relevés.
Cependant, les enquêteurs sont fort in
trigués par le fait que les sonnettes
d’alarme disposées dans les deux salles
n’ont pas retenti ; de plus, les vigiles
chargés de la surveillance de nuit n'ont
rien aperçu.
Une femme, dont on connaît le si
gnalement, qui a été vue hier soir plu
sieurs heures durant aux abords de la
maison, est activement recherchée.
Un violent incendie s’est déclaré vers
13 heures dans une manufacture d’appa
reils de T.S.F., située rue des Fosses, à
Lille.
Un voisin donna l’alarme. Lorsque les
pompiers parvinrent sur les lieux, la
manufacture n’était plus qu’un immense
brasier.
Tout a été détruit. Les dégâts, d’après
les premières estimations, atteindraient
un demi-million.'
Un match de hockey sur glace qui dégénère en pugilat
Duel d’artillerie sur le front de Madrid
à
Cola s’ost passé au Madison Square Guarden de New-York, mais sur les terrains
t-on pas trop souvent à des scènes analogues f
de foctba!!, en Franco,
« Sussex », de 10.000 tonnes, arrivait sur
les lieux et le chalutier insurgé s’éloi
gna rapidement, sans poursuivre son en
quête.
Le croiseur « Kœnigsberg »
libère ses prisonniers
On mande de Gijon : Hier 12 janvier
10 h. 30, l’équipage du navire « Marta
Les événements en Espagne
et dans les eaux de la péninsule
Madrid, 13 janvier.
Le conseil délégué pour la défense de
Madrid publie, à midi, 1? communiqué
suivant :
Duel d’artillerie très intense, pendant
la nuit, sur tous les secteurs du front de
Madrid, sans changement de positions.
Sur les autres fronts, rien à signaler.
L’arrivée du croiseur « Sussex »
met en fuite un chalutier nationaliste
qui arraisonnait un vapeur anglais
Londres, 13 janvier.
La présence du croiseur « Sussex »
dans le détroit de Gibraltar a permis le
règlement rapide d’un incident.
Le vapeur anglais « Blackhill » avait
été arraisonné aujourd’hui par le cha
lutier nationaliste « Larrache ». Selon
les renseignements parvenus ce soir
dans les milieux officiels, au moment où
le « Larrache » se préparait à visiter le
vapeur anglais, le croiseur britannique
Junquera », fait prisonnier par le croi
seur allemand « Koenigsberg », a été re
mis sain et sauf aux autorités espagnoles
du petit village côtier de Lastres. L’équi
page a été amené sur trois canots du
« Koenigsberg », qui avait fait escale à
200 mètres environ de la côte ; les
hommes de l’équipage étaient accompa
gnés de quelques officiers allemands.
Les habitants du petit village ont
poussé des cris d’enthousiasme en aper
cevant les marins espagnols.
Finalement les Allemands sont partis
en faisant le salut fasciste, tandis que
les Espagnols saluaient avec le poing
levé.
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N’y a-t-il pas " d’entre-deux ” ?
Des discussions loyales, réfléchies,
sans acrimonie, sur les problèmes
de notre temps sont indispensables
si nous voulons avoir des chances
de nous approcher de la vérité. Et
c’est à ce titre que jé demande la
permission d’examiner des asser
tions de M. Bracke, parues récem
ment dans le Populaire.
M. Bracke reproche, en somme, à
M. Emile Buré de conseiller une
politique du juste milieu, un recours
au moyen terme. « Il n’y a pas
d’entre-deux », affirme-t-il. Et M.
Bracke ajoute :
« On dit que les idées mènent le
monde. C’est vrai, si on l’entend
bien, à condition de ne pas oublier
que c’est « le monde », autrement
dit, les rapports que la structure so
ciale établit entre les hommes qui
produit chez eux les idées. »
Ces phrases seront comprises bien
difficilement par le peuple. Elles
nous apportent une pure et simple
répétition de la philosophie de Karl
Marx. Il est exact, d’ailleurs, que
l’essor foudroyant du machinisme
a transformé, autour de nous, la vie
et nous oblige à adopter des idées
que nous n’aurions peut-être pas
eues sans lui. Le mode de produc
tion de la vie matérielle détermine,
d’une façon générale, l’évolution so
ciale, politique et intellectuelle de
l’humanité. Voilà du pur Karl Marx.
Mais, il est exact aussi que dans
d’autres cas, certaines idées, cer
tains grands courants mystiques ou
politiques ont amené la modification
du monde. Quand Christophe Co
lomb a découvert l’Amérique, il a
agi sous l’influence d’une idée, et
cette idée ne provenait pas de la
structure sociale de son temps. L’in
venteur de génie doit tout à une
idée et non aux délibérations d’un
syndicat. D’ailleurs, toute assertion
trop tranchée, trop dogmatique, en
cette matière, contredit la philoso
phie hégélienne dont Karl Marx fut
le continuateur. M. Bracke nous dit
encore :
« Au point où en est l’évolution
de la production et des mouvements
politiques qui l’interprètent. « Union
nationale », ou les synonymes di
vers que revêt cette formule, selon
les temps et les lieux, ne peut signi
fier que guerre à la classe ouvrière
et guerre entre les nations. A cha
cun de prendre parti sans s’aveugler
par des combinaisons de mots ou
des fantaisies utopiques. »
M. Bracke étant, au Populaire, le
suppléant de M. le président du
Conseil, nous nous inquiétons de
l’entendre formuler des jugements
si rigoureux. Veut-il donc nous ra
mener à la fatalité de la lutte (les
classes, dans un pays, où, précisé
ment, la classe intermédiaire, cons
tamment modifiée par le va-et-vient
de ceux qui montent et de ceux qui
descendent, est immense, elle con
fine d’un côté au prolétariat et re
joint, à son autre extrémité, la ri
chesse ? Veut-il nous obliger, dans
un pays de vieille civilisation, où la
propriété est déjà très divisée, à
concevoir la « Révolution » comme
la concevrait un autre peuple pri
mitif où il n’existerait d’un côté que
des magnats et de l’autre de vrais
prolétaires, des moujiks ?
M. Bracke n‘admet-il pas qu'il y
a deux sortes de vérités : la vérité
abstraite, idéale, la vérité dans l’es
pace, d’une part, et, d’autre part, la
.vérité relative, sujette aux contin
gences d’actualité, aux conditions de
temps et de lieux ? La vérité
abstraite pourrait, à bon droit, nous
faire considérer le militarisme
comme un fléau odieux. Elle pour
rait nous faire juger désirable une
réalisation intégrale de la justice
dans un monde pur, harmonieux,
Vertueux, débarrassé des antagonis
mes et des vendettas nationales,
Buré n’a point si tort quand il
saie de décider aux concessions
ciproques, aux compromis nos
es-
ex-
trémistes de droite et de gauche. En
France, la vérité la plus applicable
est actuellement à la croisée des
idées, au carrefour des chemins, au
moyen terme. Et je me rallie, pour
ma part, à ces phrases de S. Bera-
cha, quand il écrit, dans son livre :
Le marxisme après Marx, paru dans
la collection des Etudes sur le de
voir social :
« Aujourd’hui, une révolution, ce
doit être un changement consenti
du monde et non un renversement
cruellement imposé par les forces
qui fermentent au fond de tout ré
gime usé ; elle doit s’accomplir
comme on remplace une ancienne
machine par une nouvelle, plus
perfectionnée et à meilleur rende
ment, au lieu de lui permettre
qu’elle s’impose aveuglément, qu’elle
ravage, comme une catastrophe,
avant de reconstruire ; il faut que
l’intelligence s’en empare, la dirige,
la canalise, la discipline. »
Assurément, la solution catastro
phique, la tragédie du grand soir a
quelque chose qui impressionne
mieux les imaginations enfantines,
avides de spectacles. Mais, nous
avons déjà eu la Commune ! C’est
bien assez ! Aujourd’hui, la solu
tion catastrophique, vous pouvez en
contempler un échantillon : c’est
Madrid en feu. Est-ce là votre idée ?
Assurément non. Par conséquent,
M. Emile Buré doit être approuvé
quand il essaie de faire appel à la
raison et à l’esprit de transaction
des Français, de tous les Français.
D’ailleurs, M. Eracke lui-même ne
représente pas, actuellement, ce
qu’il y a de plus avancé dans le
parti de la révolution. Par consé
quent, tout en niant la possibilité
d un « entre-deux », il en réalise lui-
même un, ce en quoi, vu les cir
constances actuelles, il a bien rai
son.
Ludovic NAUDEAU.
1
■
En présenc? de M. SELLIER, ministre
d? la santé publique. Mm? Suzanne
LACORRE, sous-seorétaire d’Etat à la
protection de l'anfanco, pose la première
pierr3
du Pavillon do lEnfanc? à
l’Exposition 1937.
M. W.C. Bultt, puis une délégation
du Rassemblement populaire reçus
au Quai d’Orsay
JEUDI 14 Janvier 1937
Le D Schacht
Franco ouvra à tous
ne viendra pas
les visiteurs
à Paris
mais le général Gœring
est parti pour Rome
Berlin, 13 janvier.
Le
D. N. B. communique : Selon des
informations publiées dans la presse
étrangère, le docteur Schacht, président
de la Reichsbank, se proposerait de se
étrangers les portes
du Maroc espagnol
pourqu’ilsserendent
compte
étrange
et inquiétante
disparition
d'un élève
de l’école du
Service de Santé
de Lyon
rendre prochainement
Paris. Ces
bruits reposent apparemment sur une
suggestion faite par le commissaire alle
mand pour l’Exposition Universelle de
Paris, qui a exprimé 1: désir que le mi
nistre de l’Economie du Reich prenne
part à la cérémonie de la pose de la pre
mière pierre du pavillon allemand.
Le président de la Reichsbank, le Dr
Schacht, a fait savoir, il y a huit jours
déjà, que ses obligations de service ne
lui permettent, malheureusement pas,
de donner suite à ce désir.
Les . négociations franco-allemandes
qui vont s’engager au sujet du traité de
commerce seront, tout d’abord, menées
par les experts intéressés.
Le Dr Schacht ne viendra donc pas à
Paris, mais le général Gœring est parti
pour Rome, où il devait arriver ce soir.
Le but du voyage
du général Gœring
Rome, 13 janvier.
Le séjour de M. Gœring à Rome est,
avant tout, destiné à manifester de façon
Tanger, 13 janvier.
Radio-Séville, dans une émission en
français, a annoncé, à 14 heures, que le
général Franco invite cordialement tous
les étrangers à visiter la zone espagnole
du Maroc pour se rendre compte de la
fausseté des bruits concernant le débar
quement d’Allemands et de tous autres
étrangers.
Des officiers britanniques
se rendent à l’invitation
Londres, 13 janvier.
On déclare officiellement que le haut
commissariat espagnol à Tétouan a invi
té, par l’intermédiaire du consul an
glais, le gouvernement britannique à
envoyer des officiers pour visiter le Ma
roc espagnol afin de se rendre un Comp
te exact de l’activité des troupes natio
nalistes.
L’Angleterre a décidé d’envoyer à Mé-
lilla le destroyer « Venoc » qui ira en
suite à Ceuta ; toutes facilités seront
mises à la disposition des officiers
spectaculaire l’excellence des
italo-allemands tels qu’ils ont
à Berlin au moment du voyage
Galeazzo Ciano en Allemagne.
rapports
été fixés
du comte
glais.
On
parti
mande de Gibraltar :
destroyer britannique Vanoc
cet après-midi pour Ceuta, où
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L'Enlèvement du petit Charles Mattson
Deux hommes armés
venant des Etats-Unis
sont arrêtés
sur
le territoire canadien ■
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toutes les
ves.
t Mais, la
'apparaître
toutes les salacités et de
concupiscences corrupti-
vérité relative nous fait
un Univers menaçant.
Sans parler de tout le reste, regar-
'dons ces deux puissances qui nous
avoisinent. Ces deux grandes puis
sances prolifiques, animées de con-
„voitises et de rancunes. Elles vivent
‘sous un régime de dictature ; elles
ne cachent même pas qu’elle croient
à la guerre, qu’elles la préparent et
h qu’elles la feraient si une occasion
leur était donnée de nous surpren
dre en mauvaise posture. Précipi
tamment, elles militarisent jusqu’à
leurs adolescents, jusqu’à leurs gar
çonnets.
Faut-il donc devant cet Univers
tempétueux nous conduire tout bon
nement comme s’il n’existait pas.
Risquerons-nous d’opérer impertur
bablement une grande et décisive
transformation de notre vie inté
rieure et d’aller, au besoin, jusqu’à
la guerre civile, à une époque où
des forces colossales s’accumulent à
nos frontières et où toute fausse ma
nœuvre pourrait nous coûter notre
existence nationale.
La France, d’ailleurs, est exsangue,
car ses immenses pertes de la
guerre n’ont pas été, au même de
gré, qu’en Allemagne et en Italie,
réparées par la montée des généra
tions nouvelles. Elle n’a pas d’hom
mes à dépenser dans une guerre ci
vile. Dans ces conditions M. Emile
M. Yvon Delbos, ministre des affaires
étrangères, a reçu, hier matin, M. W. C.
Bullitt, ambassadeur des Etats-Unis.
Le ministre a reçu également une dé
légation du Rassemblement populaire,
conduite par M. Jouhaux, secrétaire gé
néral de la C. G. T., et avec laquelle il
s’est entretenu de la situation interna
tionale.-
Démenti
On dément qu’entre MM. Bullitt et
Yvon Delbos il ait été question des det
tes, comme l’a écrit un journal du soir.
Le retour à Paris
de M. Léon Blum
A 14
par la
nera.
Saint-Raphaël, 13 janvier.
heures, M. Léon Blum est parti,
route, pour Marseille, où il dî-
Le président du Conseil repartira pour
Paris par le rapide de 21 h. 22, pour ar
river à Paris demain matin, à 9 heures.
Pour faire un exemple
Cinq consommateurs d’héroïne
fusillés à Pékin
Pékin, 13 janvier.
Pour inaugurer la campagne contre
les stupéfiants,
cinq consommateurs
d’héroïne ont été fusillés à Pékin, en
présence d’une foule considérable.
Les entretiens politiques serviraient à
mettre au point ces rapports au lende
main du « Gentlemen’s agreement » et
de l'initiative franco britannique rela
tive à la non-intervention.
L’avenir immédiat et lointain des af
faires d’Espagne en constituerait, évi
demment, le point central.
La réconciliation italo-britannique a
été bien accueillie en Allemagne. Il est
toutefois naturel que le Reich soit in
formé des intentions profondes du gou
vernement de Rome sur l’usage qu’il en
tend faire de cette entente avec Londres,
et, en particulier, de son interprétation
du statu quo en Méditerranée.
Il est naturel également que l’Italie
veuille connaître le point de vue de l’Al-
lemagne sur l'appui moral, technique et f
politique, que celle-ci pourrait donner
au gouvernement Franco après sa vic
toire. j
Cette victoire est considérée, en effet,
comme certaine par l'Italie comme par
l’Allemagne.
Les conversations de Rome auraient
donc avant tout pour objet d'éliminer
toute équivoque entre l’attitude italienne
et l'attitude allemande, c'est-à-dire de
poser les bases d'une nouvelle et étroite .
collaboration.
Le général ira-t-il ensuite
. en Espagne ?
Le bruit court qu’en quittant l’Italie
le général Gœring se rendrait en Espa
gne.
officiers descendront à terre pour procé
der à une inspection du Maroc espagnol
et se rendre compte de l’activité des
troupes insurgées.
Lyon, 13 janvier.
On signale la disparition d’un élève de
l’école du service de santé de Lyon,
nommé Bernard Van Huffel, fils d'un
ancien commandant mutilé, qui habite
Versailles.
M. Bernard Van Huffel avait quitté
l’école, le 23 décembre dernier, avec
cinquante de ses camarades, à destina
tion de la caserne Napoléon, au pied du
Mont-Cenis, et il avait pris avec eux
pension à l’Hôtel de l’Europe.
Le 24, il s’était fait une entorse au
pied. On lui conseilla d'aller passer dans
"sa famille, à Versailles, sa permission de
Noël. Il devait, avec des camarades,
prendre l’autobus qui l’aurait conduit à
Modane. Le matin du jour fixé pour le
départ on s’aperçut qu’il avait disparu.
Des recherches furent aussitôt entre
prises et activement poussées, tant en
France qu'en Italie. Elles n’ont jusqu’ici
donné aucun résultat.
Excellent élève, fort bien noté, estimé
de ses maîtres et camarades, M. Bernard
Van Huffel n’avait sur lui qu’environ
200 francs lors de sa disparition ; le reste
de l’argent dont il disposait a été retrou
vé dans ses affaires à la caserne.
Trois hypothèses sont actuellement en
visagées : l’accident, le crime, la fugue
pathologique.
—$O-t
Croiseur allemand à Tanger
Tanger, 13 janvier.
Le croiseur allemand Karlsruhe est
arrivé ce matin à Tanger.
Un service régulier de bateaux
entre Hambourg et Ceuta
La compagnie de navigation Olden-
burg Portugiesische Dampfschiffreede-
rei, a institué un service régulier de ba-
eaux avec le Marou espagnol.
Tous les 10 jours, des bateaux de cette
Une officine de faussaires
établie à Milan s’était spécialisée
dans la fabrication
des faux billets de mille francs
français
compagnie font escale à Ceuta.
La Compagnie est spécialisée dans
navigation entre les ports espagnols
les ports de l’Afrique du Nord-Ouest.
la
et
À l’heure actuelle, elle n’accepte plus
d'envois de marchandises à destination
de Tétouan. Les marchandises qui lui
seront confiées pour Tétouan seront dé
barquées à Ceuta et transportées à Té
touan à. bord de navires n’appartenant
pas à la Compagnie.
La police milanaise a découvert une
officine de faux-monnayeurs qui s’é
taient spécialisés dans- la fabrication de
faux billets de mille francs français.
Parmi les personnes qui ont été prises
sur le fait, se trouveraient des Fran
çais dont l’identité n’est pas encore éta
blie.
Un matériel important a été saisi par
la police, qui a ouvert une enquête pour
découvrir les complices que les faus-
saires auraient dans plusieurs centres
importants.
L’occupation des usines de la Général Motors
ne dionnerent pas leur démission
Les ouvriers américains tuent le temps de la même façon que leurs camarades
français.
Paris, 13 janvier.
Deux des membres
de l’opposition élus au bureau
de la Chambre
Le groupe de l’Alliance des républi
cains de gauche et des radicaux indé
pendants de la Chambre, a délibéré sur
les suites à donner à l’élection de mem
bres du bureau.
Il a décidé d’inviter ses élus, MM.
Léon Baréty, vice-président, et de Dies-
bach, secrétaire,, à demeurer en fonc
tions, après avoir constaté que plus de
la moitié des voix par eux obtenues
étaient celles de membres de la minorité
et qu’ils devaient, en conséquence, leur
élection, non pas à leurs adversaires,
mais à leurs collègues de l'opposition
qui les avaient ainsi mandatés pour les
représenter au bureau.
On ne sait encore quelle sera l’atti
tude des autres élus appartenant aux
groupes de la minorité, mais il est pos
sible qu’en présence de cette décision,
iis ne donnent pas leur démission.
Au cours d’une importante prise
d’armes, au Bourget,
M. Pierre Cot remettra, demain,
la Médaille militaire au général Barès
Une importante prise d’armes aura
lieu au Bourget, demain, à 10 h. 30.
Au cours de cette cérémonie, M. Pierre
Cot, ministre de l’air, remettra la mé
daille militaire au général de division
Barès qui, véritable créateur de notre
aviation nationale, exerça le commande
ment de l’aéronautique française aux
heures les plus difficiles de la guerre et
occupa ensuite les fonctions les plus éle-
vées
l’air.
Le
tants
dans la hiérarchie de l’armée de
maréchal Pétain et les représen-
des ministres de la guerre et de la
marine assisteront à la cérémonie.
Le général Barès, grand’croix de la
Légion d’honneur, remettra lui-même au
général Féquant, chef d’état-major gé
néral de l’armée de l’air, et aux géné
raux Tulasne, Picard, Delafond et La-
tolley, du cadre de réserve, les insignes
de grand-officier de la Légion d’hon
neur.
Une vu? do la maison où sut lieu le rapt.
Grand-Forks (Colombie britannique).
13 janvier.
gxeasececcncsco
La police montée a arrêté, dans la
nuit de lundi, deux hommes armés qui
avaient pénétré en territoire canadien,
venant des Etats-Unis.
On suppose que les deux hommes ont
joué un rôle dans l’enlèvement et l'as
sassinat du petit Mattson, à Tacoma
(Washington).
De toute façon, une demande d’extra
dition des autorités américaines est at
tendue incessamment.
Une jeuneet jolie newyorkaise
sauvagement assassinée
dans son appartement
—w-York, 13 janvier.
Un crime vient d’être commis à New-
York, dont la victime est une jeune et
jolie jeune femme de 26 ans, qui exer
çait la profession de décoratrice, Mrs
Chase. Son mari est l’un des directeurs
Par le plafond, des cambrioleurs
pénètrent chez un fourreur
parisien
et emportent pour 200.000 fr.
de marchandises
Ce
dans
Paris, 13 janvier.
matin, au moment où il pénétrait
son magasin de fourrures, 65, rue
Montmartre, M. Nitkovitch constata que
le plus grand désordre y régnait.
Le fourreur menta au premier étage
et vit avec stupeur qu’un trou d’envi
ron 0 m. 40 sur 0 m. 30 avait été percé
dans le plafond. Des cambrioleurs
avaient pénétré dans l’appartement du
deuxième étage, actuellement vide,
avaient percé le plancher et s’étaient
laissés glisser dans le
du fourreur.
Un inventaire
le montant du
francs.
De l’enquête
salon d’essayage
de l’Association des Hôteliers new-yor-
kais.
Hier matin, comme d’habitude,
Chase quitta sa jeune femme en lui
clarant qu’il serait rentré pour le
ner.
M.
dé-
di- '
Vers 6 heures.du soir, pressentant que
ses affaires le retiendrait plus tard que:
de coutume, il téléphona de son bureau,’
A son étonnement, Mrs Chase ne ré-
pondit pas. Subitement inquiet, il sauta
dans sa voiture et se rendit chez lui.
L’appartement était bouleversé de
fond en comble.
Dans la salle de bains, il trouva la bai
gnoire débordante et le cadavre de sa
femme entièrement immergé, la tête
défoncée, saignant encore.
La police prévenue, constata que la
victime avait opposé une résistance fa
rouche à son assaillant, qu’elle avait été
surprise dans la cuisine en train de pré
parer le dîner, s’était traînée avec le
meurtrier dans tout l’appartement, avait
cédé, enfin, à l’entrée même de la salle
de bains.
Mrs Chase était à demi-vêtue. Dans
son poing droit, serré, on retrouva une
mèche de cheveux noirs évidemment ar
rachée au meurtrier.
Sur l’identité de celui-ci, la police ne
sait encore rien : les emprintes relevées
sont trop emmêlées pour être dé
brouillées rapidement.
Tout tend à indiquer que le vol fut le
mobile du crime.
(
rapide
vol à
permit d’évaluer
environ 280.000
immédiatement ouverte
Une manufacture lilloise
d’appareils de T. S. F. détruite
par le feu
par MM. Maillebuau, inspecteur princi
pal adjoint, et Martin, inspecteur de la
Brigade spéciale, il ressort que l’on se
trouve en présence d'un- vol commis par
des professionnels. Aucune trace d'em
preinte, aucun indice susceptible d'orien
ter les recherches n'ont pu être relevés.
Cependant, les enquêteurs sont fort in
trigués par le fait que les sonnettes
d’alarme disposées dans les deux salles
n’ont pas retenti ; de plus, les vigiles
chargés de la surveillance de nuit n'ont
rien aperçu.
Une femme, dont on connaît le si
gnalement, qui a été vue hier soir plu
sieurs heures durant aux abords de la
maison, est activement recherchée.
Un violent incendie s’est déclaré vers
13 heures dans une manufacture d’appa
reils de T.S.F., située rue des Fosses, à
Lille.
Un voisin donna l’alarme. Lorsque les
pompiers parvinrent sur les lieux, la
manufacture n’était plus qu’un immense
brasier.
Tout a été détruit. Les dégâts, d’après
les premières estimations, atteindraient
un demi-million.'
Un match de hockey sur glace qui dégénère en pugilat
Duel d’artillerie sur le front de Madrid
à
Cola s’ost passé au Madison Square Guarden de New-York, mais sur les terrains
t-on pas trop souvent à des scènes analogues f
de foctba!!, en Franco,
« Sussex », de 10.000 tonnes, arrivait sur
les lieux et le chalutier insurgé s’éloi
gna rapidement, sans poursuivre son en
quête.
Le croiseur « Kœnigsberg »
libère ses prisonniers
On mande de Gijon : Hier 12 janvier
10 h. 30, l’équipage du navire « Marta
Les événements en Espagne
et dans les eaux de la péninsule
Madrid, 13 janvier.
Le conseil délégué pour la défense de
Madrid publie, à midi, 1? communiqué
suivant :
Duel d’artillerie très intense, pendant
la nuit, sur tous les secteurs du front de
Madrid, sans changement de positions.
Sur les autres fronts, rien à signaler.
L’arrivée du croiseur « Sussex »
met en fuite un chalutier nationaliste
qui arraisonnait un vapeur anglais
Londres, 13 janvier.
La présence du croiseur « Sussex »
dans le détroit de Gibraltar a permis le
règlement rapide d’un incident.
Le vapeur anglais « Blackhill » avait
été arraisonné aujourd’hui par le cha
lutier nationaliste « Larrache ». Selon
les renseignements parvenus ce soir
dans les milieux officiels, au moment où
le « Larrache » se préparait à visiter le
vapeur anglais, le croiseur britannique
Junquera », fait prisonnier par le croi
seur allemand « Koenigsberg », a été re
mis sain et sauf aux autorités espagnoles
du petit village côtier de Lastres. L’équi
page a été amené sur trois canots du
« Koenigsberg », qui avait fait escale à
200 mètres environ de la côte ; les
hommes de l’équipage étaient accompa
gnés de quelques officiers allemands.
Les habitants du petit village ont
poussé des cris d’enthousiasme en aper
cevant les marins espagnols.
Finalement les Allemands sont partis
en faisant le salut fasciste, tandis que
les Espagnols saluaient avec le poing
levé.
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