Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1937-01-12
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 12 janvier 1937 12 janvier 1937
Description : 1937/01/12 (A57,N19593). 1937/01/12 (A57,N19593).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526379443
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
6
57e Année. --- No 19.593
RÉDACTION - ADMINISTRATION
112, Boulevard de Strasbourg, 112
Téléphone : 65.91 - 65.92 - 50.47 - 25.31
MARDI 12 Janvier 1937
IMPRIMERIE COMMERCIALE
35, Rue Fontenelle, 35
Registre du Commerce Havre 6 28k
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort tirage des Journaux de la Région -- 30 Cme le Numéro
ANNONCES
= 7 Av Havre = = 53 A Pari, . Agence Havas
112, Bout, de Strasbourg d 62. Rue de Riche Cleo
SOITE POSTALE . N 1.384
Chèques Postaux ROUEN • 7.368
L’Hitlérisme
et Hitler
Le bruit court, et l’éventualité
n’est pas invraisemblable, que M.
Adolf Hitler serait décidé à aban
donner, le 30 janvier, pour le qua
trième anniversaire de sa prise du
pouvoir, les fonctions de chef du
gouvernement qu’il cumule, depuis
la mort d’Hindenburg, avec celle de
chef de l’Etat, pour ne conserver
que ces dernières.
Ainsi consacrerait-il à la fois sa
prééminence de maître de l’Alle
magne sous le titre unique de
« Führer » et la solidité du régime
qu’il a instauré.
De cette solidité, certains se pren
nent à douter parce que le peuple
manque de graisse ou de pain, et
que le mark est une monnaie fan
tôme.
Certes, la situation intérieure al
lemande n’est pas faite pour dis
siper les inquiétudes, aussi bien
chez les Allemands eux-mêmes que
chez les autres peuples. Mais croire
qu’un régime comme le national-
socialisme se laissera abattre sans
jouer sa partie jusqu’au bout —
c’est-à-dire contre le monde entier,
s’il le fallait, serait méconnaître ses
origines et sa puissance.
Dans la préface si pénétrante qu’il
a donnée à l’Histoire du national-
socialisme écrite par un Allemand,
Conrad Heiden, en octobre 1933, M.
Julien Benda a fait très justement
ressortir qu’Hitlër n’a pas créé l’hi
tlérisme, mais qu’il l’a « précipité »
parce qu’il était de même nature
que la masse avec qui il entrait en
contact. On peut dire, sans crainte
de paradoxe, « qu’Hitler est depuis
toujours profondément hitlérien »
et que « c’est évidemment une des
grandes causes de son succès ».
Que cet homme fût singulière
ment doué, qu’il ait prouvé ses qua
lités de vivacité, d’extraordinaire
puissance de tribun, d’orgueil poussé
à la folie — « ce que je dis et fais
appartient à l’Histoire ! » est un
mot du début de sa carrière — et
son mépris des hommes, nul ne peut
en disconvenir, et ces traits lui con
féraient le droit de mener les foules.
Mais serait-il parvenu à les gou
verner après les avoir entraînées s’il
n'avait été lui-même l’expression
d'un mouvement profond, non pas
de la politique, mais de l’âme alle
mande, mouvement contrarié super
ficiellement dans les années d’après-
guerre par l’intrusion du marxisme
dissolvant ?
Après la défaite de 1918 et le
chaos qui la suivit, la guerre était
finie pour les partis, mais elle
n’était finie ni pour l’armée vaincue
ni pour le prolétariat trop tôt frus
tré des conquêtes de sa révolution.
Et ceci a rapproché ces deux élé
ments fondamentaux : nationalisme
et socialisme.
Pierre BENAERTS.
(Lire /a suite en 2e page).
Prochain voyage en Italie
du général Gœring
On annonce que le ninistre-président,
général Hermann Gœring, se rendra ces
prochains jours en Italie pour un court
séjour; il sera accompagné par Mme
Gœring.
Pour l'instant, on tient à déclarer dans
les milieux allemands compétents que le
voyage du général Gœring en Italie a un
caractère strictement privé.
Le quartier général
de la défense
passive
Le Conseil zénéral de la Sein? viznt
d'acquérir, pour près de deux millions,
un immzuble rue de la Chanoiness2, afin
d’y établir les services de la défense
passive.
DETENTE...
=================
Réception
LE PARLEMENT
L'ASSASSINAT DE Mme GAROLA
Assurances formelles
du chancelier Hitler
à notre ambassadeur
--==
« L’Allemagne n’a pas et n’a jamais eu l’intention
de toucher à l’intégrité du territoire ou des
possessions de l’Espagne. »
Le chancelier HITLER s’entretenant hier avec M. FRANÇOIS-PONCET.
(Par belinogramme)
Berlin, 11 janvier.
A l’occasion de la réception diplomatique qui a eu lieu ce matin à Berlin,
le chancelier Hitler a donné à l’ambassadeur de France l’assurance que
l’Allemagne n’avait pas et n’avait jamais eu l’intention de toucher en quoi que
ce fut à l’intégrité du territoire ou des possesbions espagnols.
De son côté, l’ambassadeur de France a donné, au nom de son gouverne
ment, l’assurance que la France était fermement résolue à respecter l’intégrité
de l’Espagne et le statut du Maroc espagnol dans le cadre des accords existants.
L’impression à Paris
Les attaques de la presse
allemande vont-elles cesser ?
Paris, 11 janvier.
Le communiqué publié enregistrant les
assurances données au consul de France
à Tétouan par le haut commissaire es
pagnol et les informations parvenues à
la fin de l’après-midi sur l’entretien que
M. Hitler a eu hier matin à Berlin avec
M. François-Poncet ont produit dans les
milieux politiques français un sentiment
de détente.’
On attache une valeur particulière au
caractère affirmatif de l’Agence Havas
relatif aux apaisements donnés par le
Führer qui, en effet, a déclaré à l’ambas
sadeur de France que l’Allemagne n’a
vait pas et n’avait jamais eu l’intention
de toucher en quoi que ce fût à l’inté
grité du territoire ou des possessions es
pagnols.
Les assurances formelles du chef
tout-puissant de l’Etat. allemand ont re
poussé au second plan, dans l’esprit des
milieux politiques français, les violences
et les fausses nouvelles publiées ce ma
tin contre la France par la presse germa
nique.
Cependant, on était, dans ces milieux,
unanime à souhaiter que, dans l’intérêt
même de l’apaisement, ces attaques dif
ficilement justifiables, prennent fin.
Le haut-commissaire espagnol
a répondu au consul de France
Le colonel Beigbeder affirme qu’il n’existe
. aucune unité étrangère constituée au Maroc
■ >**o-<
Paris, 11 janvier.
Le ministère des affaires étrangères communique la note suivante :
Conformément aux instructions du résident général à Rabat, M. Serres,
consul de France à Tétouan, a eu le 9 janvier dernier un entretien avec le
colonel Beigbeder qui fait fonction de haut-commissaire de la zone espagnole
au Maroc. Après avoir rappelé les stipulations formelles des conventions
franco-espagnoles de 1904 et 1912, le représentant de la France à Tétouan' a
attiré l’attention du colonel Beigbeder sur les bruits annonçant l’arrivée à
Melilla et le prochain débarquement à Ceuta de contingents étrangers au
service du général Franco.
Le colonel Beigbeder a répondu qu'aucune unité constituée et qu'aucun
contingent de légion étrangère n’étaient stationnés au Maroc ou n'y étaient
attendus.
Des déclarations faites au cours de cet entretien par le colonel Beigbeder
au consul de France, il ressort que les autorités de Tétouan se rendent compte
des graves conséquences internationales qu’entraînerait le débarquement sur
un point quelconque du Maroc de contingents étrangers.
Mouvements de navires
de guerre au large du Maroc
Tanger, 11 janvier.
Hier, dans l'après-midi, trois unités
de la marine française ont effectué des
manœuvres sur la côte Atlantique du
Maroc espagnol, entre Arzila et Lara-
che. Au même instant, un hydravion
britannique de la base de Gibraltar
survolait cette partie de la côte, cepen
dant que plusieurs nités de la marine
anglaise croisaient dans le détroit au
large de Ceuta.
On a noté, hier et avant-hier, la pré
sence à Ceuta d'une dizaine de sous-
marins allemands.
Les mouvements de l’escadre
française de l’Atlantique
On sait que cette escadre appareillera
de Brest le 15 janvier. pour une tournée
d’exercices Les trois cuirassés de cette
force navale se rendront, avant de tou
cher Dakar, but de leur déplacement,
dans un port étranger. On croit savoir
que la première escale de ces navires
sera Madère, la seconde Porto-Praia, aux
îles du Cap-Vert.
du corps
diplomatique
à Berlin
M. François-Poncet prononce
‘allocution officielle
Berlin, 11 janvier.
Au nom et en remplacement du doyen
du corps diplomatique, Mgr Cesare Or-
senigo, nonce apostolique, qui n’a pu
prendre part à la réception pour cause
de maladie, c’est M. André François-Pon
cet, ambassadeur de France, qui est le
plus ancien ambassadeur accrédité au
près du chef du gouvernement allemand,
qui a adressé au Führer-chancelier l’al
locution préparée par Mgr Orsenigo.
Après des vœux de prompt rétablis
sement à l’adresse du nonce aposto
lique, l’allocution du corps diplomatique
lue par l’ambassadeur de France pour
suit :
« Puisse cette année se distinguer
chez tous les peuples par une ascension
morale profondément ancrée dans les
principes éternels de la justice et de
la charité, ces vrais garants de l’ordre
social et de la tranquillité internatio
nale. Bref, qu’en cette nouvelle année
la paix règne entre toutes les nations et
entre chacune d’elles en particulier.
« Que l’Allemagne, grâce à ses efforts
dans le domaine économique, puisse as
surer à son peuple un bien-être toujours
plus grand et contribuer dans une me
sure toujours plus forte à la paix géné
rale et fortement assise de l’Europe et
du monde, cette paix dans laquelle les
cœurs les plus nobles voient le but de
leurs efforts et la fin véritable de notre
mission. »
Réponse du Führer
Dans sa réponse à l’ambassadeur de
France, le Führer, après avoir remercié
pour les vœux exprimés au peuple alle
mand et à sa personne, a déclaré :
« En nous efforçant de donner au peu
ple allemand l’ordre politique, moral et
économique, nous assurons non seule
ment notre propre avenir, mais, d’après
notre conviction, nous servons aussi ce
lui du monde. Car ce bastion d’une vé-
ritable culture européenne et d’une forte
justice sociale sera un élément plus sur
de l’ordre européen et de la paix qu’un
Etat turbulent, déchiré par des opinions
multiples et souffrant économiquement.
Nous contribuons ainsi à la suppression
des soucis et de l’inquiétude dont vous
avez parlé à bon droit, Monsieur l’am
bassadeur.
« J'ai l’espoir que cette volonté loyale
de contribuer pour une part importante,
par notre collaboration au progrès de
tous les peuples, trouvera une compré
hension croissante auprès des autres
gouvernements, car les soucis du pré
sent doivent être pour tous les peuples
un avertissement et un stimulant de re
connaître à temps les dangers qui me
nacent la paix, et par là l’évolution de
l'Europe, afin de travailler énergique
ment à une véritable entente et récon
ciliation entre les peuples, entente et ré
conciliation qui permettront à tous d’as
surer leur propre existence économique
et qui seront la garantie la plus sûre du
i bien-être et du progrès de l’humanité
entière. »
—— -o--
Un cortège
de 25.000 Arabes
a parcouru Antioche
...aux cris de «Vive la France !
Vive la Syrie ! »
Antioche, 11 janvier.
Les Arabes qui ont pris part à la ma
nifestation de sympathie à l'égard de la
Syrie se sont rassemblés cet après-midi
sur un terrain avoisinant le quartier des
Alaouites avec drapeaux et insignes, au
bruit des tambours et en chantant des
hymnes.
Vingt-cinq mille Arabes de diverses
sectes ont ainsi défilé en cortège aux cris
de : « Vivent la France, la Syrie, la li
berté et l’unité syrienne ! », « Vive la
France, notre alliée ! », au milieu d’une
population enthousiaste.
Au cours des incidents qui se sont
produits hier après-midi à Rihanie, à 50
kilomètres d'Antioche, un Arabe a été
tué et dix-neuf blessés, dont un griè
vement.
Le Congrès de la Société des lieux saints de l’Islam vient de se tenir à Rabat ;
sur notre document, SI KADDOUR BEN GHABRIT présente au général NOGUÈS,
résident général au Maroc, les délégués algériens et tunisiens.
rentre aujourd’hui
■ -' — ================ —
La Chambre procédera au renouvellement
de son bureau aussitôt après le discours
du doyen d'âge, M. Antoine Salles
Aujourd’hui, deuxième mardi de jan
vier, selon la loi organique, rentrée des
Chambres.
Au Sénat, la séance sera de pure
forme et remplie par le discours du
doyen d’âge entouré, au bureau, des
plus jeunes secrétaires. Le doyen est M.
Damccour, le sympathique, sénateur de
A la Chambre, après le discours du
doyen d’âge, qui est M. Anto.ine Sallès
(Rhône) — à son défaut M. Lévy-Al-
phandéry ou M. Henri Cadot — on pro
cédera aussitôt à l'élection du bureau.
M. Herriot sera réélu; le 4 juin 1936, il
avait obtenu 377 voix ; il n’aura d'ail
leurs probablement pas de concurrent ;
Le contrôleur
Veyrac subit
deux nouvelles
confrontations
Celles-ci tournent
plutôt à son avantage
1
M. DAMECOUR,
doyen d'âge du Sénat.
M. SALLÈS,
doyen d'âge de la Chambra.
la Manche qui porte allègrement ses 91
ans révolus.
La séance sera renvoyée à jeudi pour
l’élection du bureau définitif. La réélec
tion de M. Jules Jeanneney au fauteuil
de la présidence ne fait aucun doute.
Le mandat de M. Lucien Hubert (Ar
dennes), un des quatre vice-présidents,
est renouvelable. Les trois autres vice-
présidents, qui se représentent sans con
currents, sont MM. Mahieu (Nord), Far-
jon (Pas-de-Calais) et Cuminal (Adè-
che). M. Camille Rolland, sénateur du
Rhône, est le seul des huit secrétaires
dont le mandat est renouvelable.
Des demandes d’interpellation avaient
été renouvelées quelques jours avant le
congé de janvier, notamment celles de
MM. Gautherot, sénateur de la Loire-
Inférieure, et Lémery, sénateur de la
Martinique, porte-parole de la droite et
du centre. Elles visent des questions de
politique extérieure, notamment celle
du pacte franco-soviétique. Il semble
qu’elles tomberaient d’elles-mêmes si les
événements extérieurs rendaient néces
saires des déclarations du gouvernement
à la tribune du Sénat.
les groupes de la minorité en discute
ront aujourd'hui, mais le résultat ne se
rait pas modifié si on lui opposait quel
qu'un.
Pour les vice-présidents, on sait que
six postes existent, mais que cinq seu
lement sont occupés, M. Edouard Sou
lier ayant démissionné au lendemain de
son élection parce que la majorité
s’était attribué trois postes de questeurs.
Tous les sortants se représenteront —
et M. Edouard Soulier aussi — vraisem
blablement.
Jeudi, la Chambre fixera son ordre du
jour. On n’en peut encore rien dire : le
gouvernement a l’intention de deman
der la priorité pour certains projets ; il
en délibérera auparavant.
Quant aux interpellations en instance,
il faudra aussi choisir : elles sont trop !
L'entente se fera à ce propos en séance,
entre le gouvernement et la Chambre.
Rappelons que deux députés sont en
core en instance de validation : M. Fer
nand Valat (Alès) et M. de Beaumont
(Cochinchine).
Nice, 11 janvier.
Ce matin, M. Giacomoni, juge d’ins
truction, chargé de l’information relative
à l affaire Garola, a entendu divers té
moins, et, tout d'abord, Mlle Françoise
Collet, 23 ans, femme de chambre a
Saint-Jean-du-Var, qui a confirmé au
magistrat instructeur qu’au mois de mars
dernier, dans le « Strasbourg - Vinti-
mille », elle avait été l'objet de proposi
tions malhonnêtes de la part d'un con
trôleur du train. Elle a reconnu Veyrac
dans la photographie qui lui a été pré
sentée ; restait à savoir si elle le recon
naîtrait l’après-midi, au cours d’une
confrontation.
Or, cette confrontation a tourné au
désavantage de l’accusation et de la
partie civile. Non seulement, Mlle Collet
n'a pas reconnu en Veyrac le contrôleur
qui, en mars dernier, dans le rapide
Strasbourg-Vintimille, lui aurait fait des
propositions malhonnêtes, mais encore
elle a désigné comme l'auteur de ces
faits l’une des personnes qui accompa
gnaient l'inculpé. Ce témoignage perd
donc toute valeur.
' D'autre part, Veyrac a été confronté
avec les époux Goiran, qui ont déclaré
avoir été invités par le contrôleur, aus
sitôt après Nice, à aller se rendre
compte de la position anormale d’une
voyageuse qui dormait dans un compar
timent voisin du leur. Là encore, lac-
cusation n'a pas marqué les points
quelle espérait ; Veyrac a répondu :
« C’est bien possible », et l’intérêt n’eût
existé que s’il y avait eu contradiction.
Veyrac a été reconduit à la maison
d’arrêt. Son avocat, Me Torrès, a renou
velé sa demande de mise en liberté pro
visoire.
AUX ÉTATS-UNIS
Le petit Charles Mattson ;
a été tué par les
bandits qui l’enlevèrent
Son cadavre a été découvert
dans la neige...
La PranCC awisaje des Hoseres législalivos
traire ‘enpôlement des volonlaires
La Grande-Bretagne vient de prendre les mesures nécessaires pour empêcher
tout départ de volontaires pour l’Espagne. Voici un des derniers contingents de
volontaires anglais quittant Londres, à la gare Victoria, pour rejoindre la colonne
internationale qui défend Madrid.
Paris, 11 janvier.
La Commission de législation civile
de la Chambre examinera mercredi une
proposition de loi signée de M. 'Jean
Desbons, député des Hautes-Pyrénées,
et plusieurs de ses collègues, et qui
tend à empêcher l’enrôlement de volon
taires français pour l’Espagne.
L’article premier de ce texte décide
qu’à partir de la promulgation de la
présente loi tout enrôlement, toute ten-
tative d'enrôlement de citoyen français
en vue de son incorporation « dans l’une
quelconque des armées d'Espagne, toute
propagande, par quelque moyen que ce
soit, sont interdits ».
L’article 2 édicte que toute personne
allant combattre en Espagne perdra la
qualité de Français, tandis que l'article
3 prévoit les peines applicables — prison
et amende — à tous ceux qui continue
ront à provoquer eu à favoriser les en
rôlements pour l'Espagne.
Ajoutons que l’Union fédérale des an
ciens combattants a voté une résolution
dans laquelle il est dit que, pour empê
cher l’extension du conflit espagnol, il
ne faut pas reculer devant l’interdiction
des engagements volontaires, à la seule
condition que cette mesure soit appli
quée par tous les Etats
Sir Eric Drummond au Palais Chigi
Rome, 11 janvier.
Sir Eric Drummond, ambassadeur de
Grande-Bretagne, a été reçu, ce matin,
à 11 heures, par le comte Ciano, minis
tre des affaires étrangères, à qui il a
remis la note du gouvernement britanni
que concernant l’interdiction urgente des
envois de « volontaires » en Espagne.
L’entretien a duré une demi-heure.
Entretiens à l’Amirauté britannique
Londres, 11 janvier.
Sir Samuel Hoare, premier lord de
l’amirauté, et Sir Ernle Chatfield, pre
mier lord à la mer, se sont entretenus,
ce matin, avec M. Eden, au Foreign
Office.
La prétendue arrivée
de volontaires japonais à Cadix
Tokio, 11 janvier.
Le ministère des affaires étrangères et
le ministère de la guerre ont démenti
catégoriquement les nouvelles parues
dans la presse étrangère selon lesquelles
des volontaires japonais seraient en
voyés du Japon à Séville.
Everett (Washington), 11 janvier.
La police a annoncé la découverte du
cadavre d’un garçonnet dont la descrip
tion correspond à celle de Charles Matt
son, âgé de dix ans, fils d’un médecin
de Datoma, enlevé il y a deux semaines.
Un premier examen du cadavre, trou
vé nu dans, la neige, indique que l’en
fant a été battu jusqu'à ce que mort
s’ensuive.
La police de Datoma et le père pré
sumé de l’enfant ont été appelés d'ur
gence à Everett.
Identification
Everett, 11 janvier.
M. Gowdy, parent du docteur Mattson,
a identifié le cadavre du garçonnet dé
couvert à Everett comme étant celui du
petit Mattson.
Le père de la victime est parti pour
Everett reconnaître le corps.
« Je ne croirai pas, a-t-il déclaré, que
ce cadavre est celui de mon fils avant
de l'avoir vu de mes propres yeux. »
—6. ©- — . — — ,
LA VIE AERIENNE
Brook fait demi-tour
Marseille, 11 janvier.
L’aviateur anglais Brook, qui tentait
le raid Londres-Le Cap et retour, est
arrivé à l’aérodrome de Marseille-Mari
gnane à 14 h. 35, venant de Bari.
Par suite des mauvaises conditions
atmosphériques, l’aviateur renonce à
poursuivre sa tentative. Il repartira de
main matin de Marignane pour Londres,
d’où il espère pouvoir, dans deux jours,
reprendre le départ.
Paris-Tokio
Le Bourget, 11 janvier.
Les aviateurs Doret et Micheletti, en
raison du brouillard intense qui règne
sur la région parisienne, ont remis leur
départ à demain soir.
— -00— ------ —
La Pologne reconnaît « de facto »
l’empire italien
Rome, 11 janvier.
M. Wysocki, ambassadeur de Pologne
près le Quirinal, a été reçu aujourd’hui
par le comte Ciano, ministre des affaires
étrangères, auquel il n présenté une dé
claration de son gouvernement en vertu
de laquelle ce dernier reconnaît « de
facto » l’empire italien d’Afrique orien
tale.
Cette déclaration rappelle les termes
du discours prononcé par M. Beck, le
18 décembre écoulé, à la Diète polo
naise, et fait savoir que l’Ethiopie se
trouve désormais placée sous la juridice
tion du consulat de Pologne à Rom®.
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L’Hitlérisme
et Hitler
Le bruit court, et l’éventualité
n’est pas invraisemblable, que M.
Adolf Hitler serait décidé à aban
donner, le 30 janvier, pour le qua
trième anniversaire de sa prise du
pouvoir, les fonctions de chef du
gouvernement qu’il cumule, depuis
la mort d’Hindenburg, avec celle de
chef de l’Etat, pour ne conserver
que ces dernières.
Ainsi consacrerait-il à la fois sa
prééminence de maître de l’Alle
magne sous le titre unique de
« Führer » et la solidité du régime
qu’il a instauré.
De cette solidité, certains se pren
nent à douter parce que le peuple
manque de graisse ou de pain, et
que le mark est une monnaie fan
tôme.
Certes, la situation intérieure al
lemande n’est pas faite pour dis
siper les inquiétudes, aussi bien
chez les Allemands eux-mêmes que
chez les autres peuples. Mais croire
qu’un régime comme le national-
socialisme se laissera abattre sans
jouer sa partie jusqu’au bout —
c’est-à-dire contre le monde entier,
s’il le fallait, serait méconnaître ses
origines et sa puissance.
Dans la préface si pénétrante qu’il
a donnée à l’Histoire du national-
socialisme écrite par un Allemand,
Conrad Heiden, en octobre 1933, M.
Julien Benda a fait très justement
ressortir qu’Hitlër n’a pas créé l’hi
tlérisme, mais qu’il l’a « précipité »
parce qu’il était de même nature
que la masse avec qui il entrait en
contact. On peut dire, sans crainte
de paradoxe, « qu’Hitler est depuis
toujours profondément hitlérien »
et que « c’est évidemment une des
grandes causes de son succès ».
Que cet homme fût singulière
ment doué, qu’il ait prouvé ses qua
lités de vivacité, d’extraordinaire
puissance de tribun, d’orgueil poussé
à la folie — « ce que je dis et fais
appartient à l’Histoire ! » est un
mot du début de sa carrière — et
son mépris des hommes, nul ne peut
en disconvenir, et ces traits lui con
féraient le droit de mener les foules.
Mais serait-il parvenu à les gou
verner après les avoir entraînées s’il
n'avait été lui-même l’expression
d'un mouvement profond, non pas
de la politique, mais de l’âme alle
mande, mouvement contrarié super
ficiellement dans les années d’après-
guerre par l’intrusion du marxisme
dissolvant ?
Après la défaite de 1918 et le
chaos qui la suivit, la guerre était
finie pour les partis, mais elle
n’était finie ni pour l’armée vaincue
ni pour le prolétariat trop tôt frus
tré des conquêtes de sa révolution.
Et ceci a rapproché ces deux élé
ments fondamentaux : nationalisme
et socialisme.
Pierre BENAERTS.
(Lire /a suite en 2e page).
Prochain voyage en Italie
du général Gœring
On annonce que le ninistre-président,
général Hermann Gœring, se rendra ces
prochains jours en Italie pour un court
séjour; il sera accompagné par Mme
Gœring.
Pour l'instant, on tient à déclarer dans
les milieux allemands compétents que le
voyage du général Gœring en Italie a un
caractère strictement privé.
Le quartier général
de la défense
passive
Le Conseil zénéral de la Sein? viznt
d'acquérir, pour près de deux millions,
un immzuble rue de la Chanoiness2, afin
d’y établir les services de la défense
passive.
DETENTE...
=================
Réception
LE PARLEMENT
L'ASSASSINAT DE Mme GAROLA
Assurances formelles
du chancelier Hitler
à notre ambassadeur
--==
« L’Allemagne n’a pas et n’a jamais eu l’intention
de toucher à l’intégrité du territoire ou des
possessions de l’Espagne. »
Le chancelier HITLER s’entretenant hier avec M. FRANÇOIS-PONCET.
(Par belinogramme)
Berlin, 11 janvier.
A l’occasion de la réception diplomatique qui a eu lieu ce matin à Berlin,
le chancelier Hitler a donné à l’ambassadeur de France l’assurance que
l’Allemagne n’avait pas et n’avait jamais eu l’intention de toucher en quoi que
ce fut à l’intégrité du territoire ou des possesbions espagnols.
De son côté, l’ambassadeur de France a donné, au nom de son gouverne
ment, l’assurance que la France était fermement résolue à respecter l’intégrité
de l’Espagne et le statut du Maroc espagnol dans le cadre des accords existants.
L’impression à Paris
Les attaques de la presse
allemande vont-elles cesser ?
Paris, 11 janvier.
Le communiqué publié enregistrant les
assurances données au consul de France
à Tétouan par le haut commissaire es
pagnol et les informations parvenues à
la fin de l’après-midi sur l’entretien que
M. Hitler a eu hier matin à Berlin avec
M. François-Poncet ont produit dans les
milieux politiques français un sentiment
de détente.’
On attache une valeur particulière au
caractère affirmatif de l’Agence Havas
relatif aux apaisements donnés par le
Führer qui, en effet, a déclaré à l’ambas
sadeur de France que l’Allemagne n’a
vait pas et n’avait jamais eu l’intention
de toucher en quoi que ce fût à l’inté
grité du territoire ou des possessions es
pagnols.
Les assurances formelles du chef
tout-puissant de l’Etat. allemand ont re
poussé au second plan, dans l’esprit des
milieux politiques français, les violences
et les fausses nouvelles publiées ce ma
tin contre la France par la presse germa
nique.
Cependant, on était, dans ces milieux,
unanime à souhaiter que, dans l’intérêt
même de l’apaisement, ces attaques dif
ficilement justifiables, prennent fin.
Le haut-commissaire espagnol
a répondu au consul de France
Le colonel Beigbeder affirme qu’il n’existe
. aucune unité étrangère constituée au Maroc
■ >**o-<
Paris, 11 janvier.
Le ministère des affaires étrangères communique la note suivante :
Conformément aux instructions du résident général à Rabat, M. Serres,
consul de France à Tétouan, a eu le 9 janvier dernier un entretien avec le
colonel Beigbeder qui fait fonction de haut-commissaire de la zone espagnole
au Maroc. Après avoir rappelé les stipulations formelles des conventions
franco-espagnoles de 1904 et 1912, le représentant de la France à Tétouan' a
attiré l’attention du colonel Beigbeder sur les bruits annonçant l’arrivée à
Melilla et le prochain débarquement à Ceuta de contingents étrangers au
service du général Franco.
Le colonel Beigbeder a répondu qu'aucune unité constituée et qu'aucun
contingent de légion étrangère n’étaient stationnés au Maroc ou n'y étaient
attendus.
Des déclarations faites au cours de cet entretien par le colonel Beigbeder
au consul de France, il ressort que les autorités de Tétouan se rendent compte
des graves conséquences internationales qu’entraînerait le débarquement sur
un point quelconque du Maroc de contingents étrangers.
Mouvements de navires
de guerre au large du Maroc
Tanger, 11 janvier.
Hier, dans l'après-midi, trois unités
de la marine française ont effectué des
manœuvres sur la côte Atlantique du
Maroc espagnol, entre Arzila et Lara-
che. Au même instant, un hydravion
britannique de la base de Gibraltar
survolait cette partie de la côte, cepen
dant que plusieurs nités de la marine
anglaise croisaient dans le détroit au
large de Ceuta.
On a noté, hier et avant-hier, la pré
sence à Ceuta d'une dizaine de sous-
marins allemands.
Les mouvements de l’escadre
française de l’Atlantique
On sait que cette escadre appareillera
de Brest le 15 janvier. pour une tournée
d’exercices Les trois cuirassés de cette
force navale se rendront, avant de tou
cher Dakar, but de leur déplacement,
dans un port étranger. On croit savoir
que la première escale de ces navires
sera Madère, la seconde Porto-Praia, aux
îles du Cap-Vert.
du corps
diplomatique
à Berlin
M. François-Poncet prononce
‘allocution officielle
Berlin, 11 janvier.
Au nom et en remplacement du doyen
du corps diplomatique, Mgr Cesare Or-
senigo, nonce apostolique, qui n’a pu
prendre part à la réception pour cause
de maladie, c’est M. André François-Pon
cet, ambassadeur de France, qui est le
plus ancien ambassadeur accrédité au
près du chef du gouvernement allemand,
qui a adressé au Führer-chancelier l’al
locution préparée par Mgr Orsenigo.
Après des vœux de prompt rétablis
sement à l’adresse du nonce aposto
lique, l’allocution du corps diplomatique
lue par l’ambassadeur de France pour
suit :
« Puisse cette année se distinguer
chez tous les peuples par une ascension
morale profondément ancrée dans les
principes éternels de la justice et de
la charité, ces vrais garants de l’ordre
social et de la tranquillité internatio
nale. Bref, qu’en cette nouvelle année
la paix règne entre toutes les nations et
entre chacune d’elles en particulier.
« Que l’Allemagne, grâce à ses efforts
dans le domaine économique, puisse as
surer à son peuple un bien-être toujours
plus grand et contribuer dans une me
sure toujours plus forte à la paix géné
rale et fortement assise de l’Europe et
du monde, cette paix dans laquelle les
cœurs les plus nobles voient le but de
leurs efforts et la fin véritable de notre
mission. »
Réponse du Führer
Dans sa réponse à l’ambassadeur de
France, le Führer, après avoir remercié
pour les vœux exprimés au peuple alle
mand et à sa personne, a déclaré :
« En nous efforçant de donner au peu
ple allemand l’ordre politique, moral et
économique, nous assurons non seule
ment notre propre avenir, mais, d’après
notre conviction, nous servons aussi ce
lui du monde. Car ce bastion d’une vé-
ritable culture européenne et d’une forte
justice sociale sera un élément plus sur
de l’ordre européen et de la paix qu’un
Etat turbulent, déchiré par des opinions
multiples et souffrant économiquement.
Nous contribuons ainsi à la suppression
des soucis et de l’inquiétude dont vous
avez parlé à bon droit, Monsieur l’am
bassadeur.
« J'ai l’espoir que cette volonté loyale
de contribuer pour une part importante,
par notre collaboration au progrès de
tous les peuples, trouvera une compré
hension croissante auprès des autres
gouvernements, car les soucis du pré
sent doivent être pour tous les peuples
un avertissement et un stimulant de re
connaître à temps les dangers qui me
nacent la paix, et par là l’évolution de
l'Europe, afin de travailler énergique
ment à une véritable entente et récon
ciliation entre les peuples, entente et ré
conciliation qui permettront à tous d’as
surer leur propre existence économique
et qui seront la garantie la plus sûre du
i bien-être et du progrès de l’humanité
entière. »
—— -o--
Un cortège
de 25.000 Arabes
a parcouru Antioche
...aux cris de «Vive la France !
Vive la Syrie ! »
Antioche, 11 janvier.
Les Arabes qui ont pris part à la ma
nifestation de sympathie à l'égard de la
Syrie se sont rassemblés cet après-midi
sur un terrain avoisinant le quartier des
Alaouites avec drapeaux et insignes, au
bruit des tambours et en chantant des
hymnes.
Vingt-cinq mille Arabes de diverses
sectes ont ainsi défilé en cortège aux cris
de : « Vivent la France, la Syrie, la li
berté et l’unité syrienne ! », « Vive la
France, notre alliée ! », au milieu d’une
population enthousiaste.
Au cours des incidents qui se sont
produits hier après-midi à Rihanie, à 50
kilomètres d'Antioche, un Arabe a été
tué et dix-neuf blessés, dont un griè
vement.
Le Congrès de la Société des lieux saints de l’Islam vient de se tenir à Rabat ;
sur notre document, SI KADDOUR BEN GHABRIT présente au général NOGUÈS,
résident général au Maroc, les délégués algériens et tunisiens.
rentre aujourd’hui
■ -' — ================ —
La Chambre procédera au renouvellement
de son bureau aussitôt après le discours
du doyen d'âge, M. Antoine Salles
Aujourd’hui, deuxième mardi de jan
vier, selon la loi organique, rentrée des
Chambres.
Au Sénat, la séance sera de pure
forme et remplie par le discours du
doyen d’âge entouré, au bureau, des
plus jeunes secrétaires. Le doyen est M.
Damccour, le sympathique, sénateur de
A la Chambre, après le discours du
doyen d’âge, qui est M. Anto.ine Sallès
(Rhône) — à son défaut M. Lévy-Al-
phandéry ou M. Henri Cadot — on pro
cédera aussitôt à l'élection du bureau.
M. Herriot sera réélu; le 4 juin 1936, il
avait obtenu 377 voix ; il n’aura d'ail
leurs probablement pas de concurrent ;
Le contrôleur
Veyrac subit
deux nouvelles
confrontations
Celles-ci tournent
plutôt à son avantage
1
M. DAMECOUR,
doyen d'âge du Sénat.
M. SALLÈS,
doyen d'âge de la Chambra.
la Manche qui porte allègrement ses 91
ans révolus.
La séance sera renvoyée à jeudi pour
l’élection du bureau définitif. La réélec
tion de M. Jules Jeanneney au fauteuil
de la présidence ne fait aucun doute.
Le mandat de M. Lucien Hubert (Ar
dennes), un des quatre vice-présidents,
est renouvelable. Les trois autres vice-
présidents, qui se représentent sans con
currents, sont MM. Mahieu (Nord), Far-
jon (Pas-de-Calais) et Cuminal (Adè-
che). M. Camille Rolland, sénateur du
Rhône, est le seul des huit secrétaires
dont le mandat est renouvelable.
Des demandes d’interpellation avaient
été renouvelées quelques jours avant le
congé de janvier, notamment celles de
MM. Gautherot, sénateur de la Loire-
Inférieure, et Lémery, sénateur de la
Martinique, porte-parole de la droite et
du centre. Elles visent des questions de
politique extérieure, notamment celle
du pacte franco-soviétique. Il semble
qu’elles tomberaient d’elles-mêmes si les
événements extérieurs rendaient néces
saires des déclarations du gouvernement
à la tribune du Sénat.
les groupes de la minorité en discute
ront aujourd'hui, mais le résultat ne se
rait pas modifié si on lui opposait quel
qu'un.
Pour les vice-présidents, on sait que
six postes existent, mais que cinq seu
lement sont occupés, M. Edouard Sou
lier ayant démissionné au lendemain de
son élection parce que la majorité
s’était attribué trois postes de questeurs.
Tous les sortants se représenteront —
et M. Edouard Soulier aussi — vraisem
blablement.
Jeudi, la Chambre fixera son ordre du
jour. On n’en peut encore rien dire : le
gouvernement a l’intention de deman
der la priorité pour certains projets ; il
en délibérera auparavant.
Quant aux interpellations en instance,
il faudra aussi choisir : elles sont trop !
L'entente se fera à ce propos en séance,
entre le gouvernement et la Chambre.
Rappelons que deux députés sont en
core en instance de validation : M. Fer
nand Valat (Alès) et M. de Beaumont
(Cochinchine).
Nice, 11 janvier.
Ce matin, M. Giacomoni, juge d’ins
truction, chargé de l’information relative
à l affaire Garola, a entendu divers té
moins, et, tout d'abord, Mlle Françoise
Collet, 23 ans, femme de chambre a
Saint-Jean-du-Var, qui a confirmé au
magistrat instructeur qu’au mois de mars
dernier, dans le « Strasbourg - Vinti-
mille », elle avait été l'objet de proposi
tions malhonnêtes de la part d'un con
trôleur du train. Elle a reconnu Veyrac
dans la photographie qui lui a été pré
sentée ; restait à savoir si elle le recon
naîtrait l’après-midi, au cours d’une
confrontation.
Or, cette confrontation a tourné au
désavantage de l’accusation et de la
partie civile. Non seulement, Mlle Collet
n'a pas reconnu en Veyrac le contrôleur
qui, en mars dernier, dans le rapide
Strasbourg-Vintimille, lui aurait fait des
propositions malhonnêtes, mais encore
elle a désigné comme l'auteur de ces
faits l’une des personnes qui accompa
gnaient l'inculpé. Ce témoignage perd
donc toute valeur.
' D'autre part, Veyrac a été confronté
avec les époux Goiran, qui ont déclaré
avoir été invités par le contrôleur, aus
sitôt après Nice, à aller se rendre
compte de la position anormale d’une
voyageuse qui dormait dans un compar
timent voisin du leur. Là encore, lac-
cusation n'a pas marqué les points
quelle espérait ; Veyrac a répondu :
« C’est bien possible », et l’intérêt n’eût
existé que s’il y avait eu contradiction.
Veyrac a été reconduit à la maison
d’arrêt. Son avocat, Me Torrès, a renou
velé sa demande de mise en liberté pro
visoire.
AUX ÉTATS-UNIS
Le petit Charles Mattson ;
a été tué par les
bandits qui l’enlevèrent
Son cadavre a été découvert
dans la neige...
La PranCC awisaje des Hoseres législalivos
traire ‘enpôlement des volonlaires
La Grande-Bretagne vient de prendre les mesures nécessaires pour empêcher
tout départ de volontaires pour l’Espagne. Voici un des derniers contingents de
volontaires anglais quittant Londres, à la gare Victoria, pour rejoindre la colonne
internationale qui défend Madrid.
Paris, 11 janvier.
La Commission de législation civile
de la Chambre examinera mercredi une
proposition de loi signée de M. 'Jean
Desbons, député des Hautes-Pyrénées,
et plusieurs de ses collègues, et qui
tend à empêcher l’enrôlement de volon
taires français pour l’Espagne.
L’article premier de ce texte décide
qu’à partir de la promulgation de la
présente loi tout enrôlement, toute ten-
tative d'enrôlement de citoyen français
en vue de son incorporation « dans l’une
quelconque des armées d'Espagne, toute
propagande, par quelque moyen que ce
soit, sont interdits ».
L’article 2 édicte que toute personne
allant combattre en Espagne perdra la
qualité de Français, tandis que l'article
3 prévoit les peines applicables — prison
et amende — à tous ceux qui continue
ront à provoquer eu à favoriser les en
rôlements pour l'Espagne.
Ajoutons que l’Union fédérale des an
ciens combattants a voté une résolution
dans laquelle il est dit que, pour empê
cher l’extension du conflit espagnol, il
ne faut pas reculer devant l’interdiction
des engagements volontaires, à la seule
condition que cette mesure soit appli
quée par tous les Etats
Sir Eric Drummond au Palais Chigi
Rome, 11 janvier.
Sir Eric Drummond, ambassadeur de
Grande-Bretagne, a été reçu, ce matin,
à 11 heures, par le comte Ciano, minis
tre des affaires étrangères, à qui il a
remis la note du gouvernement britanni
que concernant l’interdiction urgente des
envois de « volontaires » en Espagne.
L’entretien a duré une demi-heure.
Entretiens à l’Amirauté britannique
Londres, 11 janvier.
Sir Samuel Hoare, premier lord de
l’amirauté, et Sir Ernle Chatfield, pre
mier lord à la mer, se sont entretenus,
ce matin, avec M. Eden, au Foreign
Office.
La prétendue arrivée
de volontaires japonais à Cadix
Tokio, 11 janvier.
Le ministère des affaires étrangères et
le ministère de la guerre ont démenti
catégoriquement les nouvelles parues
dans la presse étrangère selon lesquelles
des volontaires japonais seraient en
voyés du Japon à Séville.
Everett (Washington), 11 janvier.
La police a annoncé la découverte du
cadavre d’un garçonnet dont la descrip
tion correspond à celle de Charles Matt
son, âgé de dix ans, fils d’un médecin
de Datoma, enlevé il y a deux semaines.
Un premier examen du cadavre, trou
vé nu dans, la neige, indique que l’en
fant a été battu jusqu'à ce que mort
s’ensuive.
La police de Datoma et le père pré
sumé de l’enfant ont été appelés d'ur
gence à Everett.
Identification
Everett, 11 janvier.
M. Gowdy, parent du docteur Mattson,
a identifié le cadavre du garçonnet dé
couvert à Everett comme étant celui du
petit Mattson.
Le père de la victime est parti pour
Everett reconnaître le corps.
« Je ne croirai pas, a-t-il déclaré, que
ce cadavre est celui de mon fils avant
de l'avoir vu de mes propres yeux. »
—6. ©- — . — — ,
LA VIE AERIENNE
Brook fait demi-tour
Marseille, 11 janvier.
L’aviateur anglais Brook, qui tentait
le raid Londres-Le Cap et retour, est
arrivé à l’aérodrome de Marseille-Mari
gnane à 14 h. 35, venant de Bari.
Par suite des mauvaises conditions
atmosphériques, l’aviateur renonce à
poursuivre sa tentative. Il repartira de
main matin de Marignane pour Londres,
d’où il espère pouvoir, dans deux jours,
reprendre le départ.
Paris-Tokio
Le Bourget, 11 janvier.
Les aviateurs Doret et Micheletti, en
raison du brouillard intense qui règne
sur la région parisienne, ont remis leur
départ à demain soir.
— -00— ------ —
La Pologne reconnaît « de facto »
l’empire italien
Rome, 11 janvier.
M. Wysocki, ambassadeur de Pologne
près le Quirinal, a été reçu aujourd’hui
par le comte Ciano, ministre des affaires
étrangères, auquel il n présenté une dé
claration de son gouvernement en vertu
de laquelle ce dernier reconnaît « de
facto » l’empire italien d’Afrique orien
tale.
Cette déclaration rappelle les termes
du discours prononcé par M. Beck, le
18 décembre écoulé, à la Diète polo
naise, et fait savoir que l’Ethiopie se
trouve désormais placée sous la juridice
tion du consulat de Pologne à Rom®.
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