Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1937-01-09
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 09 janvier 1937 09 janvier 1937
Description : 1937/01/09 (A57,N19590). 1937/01/09 (A57,N19590).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637941v
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
57e Année.
No 19.590
RÉDACTION - ADMINISTRATION
l!2. Boulevard de Strasbourg, 112
Téléphone : 65.91 - 65.92 - 50.47 - 25.31
BOITE POSTALE . N* 1.384
Chèques Postaux ROUEN • 7.368
Un chef-d’œuvre de l’étatisme
La plus grande
banquedumonde
La connaissance expérimentale
des entreprises de l’Etatisme con
duit d’habitude à porter contre
elles une condamnation d’ensem-
ble. Pourtant, il est un cas au
moins où cette appréciation exige
d’être nuancée. C’est que l’Etat a
restreint lui-même ses droits, à
l’égard de l’institution considérée.
Et celle-ci, gérée avec prudence et
sagacité, en pleine indépendance,
n'a fait que croître et embellir.
Mais cette longue carrière et cette
prospérité admirable ne laissent
pas de poser, sous une forme sans
cesse plus difficile, des problèmes
redoutables : telle est l’illustration
que fournit la Caisse des Dépôts
et Consignations.
Elle date de 1816 ; et son histoire
est sans histoire. A partir du mi
lieu du siècle dernier, sa fonction
principale a été de servir de cen
trale à l’incomparable réseau des
Caisses d’Epargne que la France a
été la première à porter au plus
haut degré de perfection. Protégée
contre l'arbitraire de l’État, la
Caisse a traversé sans incident plus
g un siècle fort mouvementé. Avec
le temps, le législateur a cru bon
de lui confier des missions diver-
, ses, parce qu’il était certain, à juste
raison, qu’elle saurait ne pas y
manquer. Après la grande guerre,
la Caisse est devenue, par la force
des choses, comme une annexe de
1 Etat touche-à-tout. On lui a ra
colé, dans les Caisses d’Epargne, i
des fonds de roulement, de l'argent |
instable dont la véritable place eut
ete dans les banques. On lui a re
mis les ressources immenses qu’ac-
cumule le jeu des Assurances So
ciales. On l’a mise à contribution
de vingt manières différentes.
Tant est forte sa constitution et
-robuste sa complexion qu’elle a
tout digéré, pour ainsi dire, le
mieux du monde pet son fonction
nement échappe entièrement à la
critique.
Cela dit, les dimensions colos
sales qu’elle a prises, et qui gran
dissent d’année en année, sont
précccupantes. Le rapport, concer
nant l’année 1255, vient d’être pu
blié. Le total des fonds gérés at
teint, — à quelques millions
près — ICO milliards. Conçoit-on à
quel point est difficile la manœu
vre d’une masse pareille? Pas une
seule banque au monde ne réunit
une somme égale de capitaux.
Encore le problème de l’emploi
des fonds se complique-t-il d’année
en année. La Caisse tend à vivre
maintenant d’une existence quasi-
autonome. En 1935, l’épargne li
bre, par quoi elle est normalement
constituée, s’est quelque peu ré
tractée. C’est-à-dire que la Caisse a
subi, de ce chef, quelques retraits.
Ils lui sont parfaitement indiffé-
rents, puisque son portefeuille lui
a procuré plus de 4.200 millions
de revenus, et puisqu’elle a reçu,
d’autre part, quelque 1.400 mil
lions au titre des assurances so
ciales.
Qu’est-ce que la Caisse a fait de
ces quelque 5.700 millions de res
sources nouvelles? C’est en valeurs
d’Etat qu’elle en a placé la majeure
partie, cette année-là comme tou
tes les autres. Pratiquement, la
forte majorité des fonds gérés par
la Caisse a pour contre-partie des
titres publics. Le domaine immo
bilier et le portefeuille de valeurs
mobilières sont d’importance re
lativement négligeable.
On touche ainsi, à l’évidence,
un des dangers que comporte
cette fantastique accumulation
d’argent. Au lieu de pouvoir divi
ser ses ressources et ses risques, la
Caisse est tenue de les concentrer
sur une seule signature. Les pré
cautions nombreuses qu’elle prend
ne changent rien à ce fait. En som
me, Ciraik-on familièrement, tous
ses œufs sont dans un seul pa
nier ; il est permis d’ajouter que
le panier aurait grand besoin
d’être rapiécié.
. Comme on vient de l’indiguer,
la Caisse prévient, autant qu’il lui
est possille, les inconvénients de
cette position. Ce qu’on ne voit pas
est plus fâcheux, d’un point de
vue général. Quand les affaires de !
l’Etat vont mal, les rentes sont dé
primées. Par conséquent, la Caisse
les achète à bon compte. Elle en
tire de forts revenus. Ceux-ci lui
servent —■ obligatoirement — à
payer des i-itérêts élevés à sa clien
tèle. Des épargnants vont ainsi re
cevoir 3 0/0, ou davantage, pour do
l’argent déposé à vue. Pourquoi
voudrait-on, alors, qu’ils immobi
lisent leur Argent en achetant des
rentes? Ils en achètent moins.
Aussi les fonds publics demeurent-
ils déprimés. L: Trésor continue
d’emprunter au prix fort. Ses em
barras ne cessent pas. Et ainsi de
suite.
Même dans ses plus belles créa-
tiens, l’Etatisme finit par se con
damner lui-même.
F.-F. LEGUEU.
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort tirage des Journaux de la Région -- 30 cme le Numéro
L.A GUERRE ESPAGNOLE
H==nEMCCEE=EEHEEEEESES=SSEE==SEEE=EEEEE===E==mE=======EEEEEmEnRuqEEHmM
Des troupes allemandes
en armes et en uniformes
débarquent à Melilla
Londres et Paris • en parfait accord - sont prêts
à demander l’interdiction absolue des envois
de volontaires dans le Maroc espagnol
a—0a=>-=-2-4%-a---ee-e-e-->---e-e-----4%---)-%
le III e H prépare
me nouvelle
journéeIlistoriqu
M. Hitler prononcera
un grand discours
et sera vraisemblablement
nommé dictateur à vie
Berlin, 8 janvier.
Casablanca, 8 janvier.
Cn apprend que, dopuls une dizaine de jours, de f.ts contingents de
troupes allemandes de toutes armes, en uniforme, ont débarqué à Melilia et
ont été cantonnés dans divers quartiers de la ville. Les officiers ont pris des
dispositions qui laissent penser qu’on se trouve en présence d’un établisse-
ment de longue durée.
Trois destroyers et plusieurs sous-marins allemands sont entrés dans
le port.
De nombreux ingénieurs, accompagnés du personnel qualifié, ont pris
possession des minzs do for do l’Hinterland de. Melilla, qu’ils réorganisent
selon des méthodes ultra modernes, en vue d’un gros rendement.
‘ Rabat, 8 janvier.
D’après des renseignements puisés à bonne source, il se confirme que
200 à 309 militaires allemands ont débarqué ces jours derniers dans les ports
de la zone espagnole du Maroc.
D’autre part, les mines de fer de Zeghangoan, près de Melilla, sont
exploitées de façon intensive par un personnel allemand débarqué dans les
ports de la zone espagnole.
Londres, 8 janvier.
On mande de Gibraltar :
Des voyageurs récemment arrivés à Gibraltar, venant de Cadix, affirment
que des détachements de soldats allemands et italiens en uniforme débarquent
quotidiennement à Cadix.
Les paquebots qui les amènent n’arborent ni nom, ni drapeau.
Dans les faubourgs de Madrid, la lutte se poursuit, farouche, impitoyable, maison
par maison, pierre par pierre... Les nationalistes utilisent un petit mortier de
tranchée peur « arroser » do grenades, en tir plongeant, les immeubles voisins
où sont retranchés des gouvernementaux.
M. Roosevelt signe l’embargo
Sur les armes
à destination de l’Espagne
Washington, 8 janvier.
M. Roosevelt a signé la résolution
Pittmann, qui prévoit l’embargo sur les
envois de matériel de guerre à l’Espa
gne. La loi entre en vigueur immédiate
ment.
Aussitôt que le président eut signé la
loi d’embargo, la Commission de con
trôle des munitions a ordonné la révo
cation des licences délivrées à M. Dine-
ley, ■ qui avait l’intention d’envoyer en
Espagne un chargement de fusils,
d’avions, de mitrailleuses et de muni
tions, d’une valeur de 4.507.000 dollars.
...et les Etats-Unis
ne supposeraient pas
au blocus des côtes d‘Espagne
Au moment même où M. Roosevelt si
gnait la loi d’embargo sur les armes des
tinées à l’Espagne, on indiquait de sour
ce autorisée que le gouvernement des
Etats-Unis ne s’opposerait pas au blocus
des côtes de l’Espagne si les gouverne
ments européens le décidaient.
Bien que peu de navires américains
croisent dans ces parages, toutes les
précautions seraient prises pour éviter
que leur présence dans la zone du blocus
soit la source d’incidents internationaux.
o
Jamais les attaques
n’ont été plus violentes
autour de Madrid
Avila, 8 janvier.
Deux heures avant l’aube, tandis que
les nationaux attaquaient la route de la
Corogne devant Aravaca, les gouverne
mentaux ont lancé un assaut désespéré
pour dégager la Casa del Campo. La
lutte a été courte, mais terrible. Les
gouvernementaux se sont rués sur les
tranchées adverses et ont engagé des
corps à corps. En maints endroits, dans
une obscurité absolue, des combats se
sont déroulés, les hommes se servant de
leurs fusils comme de massues. Les li
gnes se sont confondues dans la mêlée,
mais, à l’aube, les gouvernementaux ont
été rejetés sur les positions de départ.
(Lire la suite en 2e page).
L.@ neawduae Trocadero
La construstion des pavillons étrangers à l’Exposition de 1837 est déjà très avancée
et, notamment, calle du Pavillon de la Belgique, qui s’élèvera au pied de la Tour
Eiffel. — Le nouveau Trocadéro vu à travers la charpente du Pavillon de la
Belgique.
Londres, 8 janvier.
Le gouvernement français a été en
communication avec celui de Londres au
sujet de l’activité allemande au Maroc
espagnol, déclare-t-on dans les milieux
officiels anglais.
Des informations sur cette activité ont
en particulier été données à Londres il
y a trois semaines environ et bonne note
a été prise de ces renseignements.
On rappelle d’ailleurs que le gouver
nement britannique a ses propres sour
ces d’information dans la zone espagnole
et internationale et que tous les faits
utiles venant à sa connaissance sont com
muniqués à Paris.
Sans vouloir commenter les messages
de presse plus ou moins sensationnels
sur ce sujet, on assure. dans les mêmes
milieux, que le gouvernement français,
dans la mesure où il possède des infor
mations dignes de foi sur l’activité alle
mande, envisage la situation avec gra
vité.
Quant à l'attitude anglaise, elle ne
saurait encore, dit-on, être définie par le
mot : inquiétude. Mais il est possible de
dire que l’on suit ici avec la plus grande
attention les événements au Maroc.
Si le débarquement de matériel de
guerre dans la zone espagnole ne
constitue pas en soi une violation des
accords internationaux autres que le
pacte de non-intervention, les cercles
diplomatiques estiment en effet qu’il en
serait autrement du débarquement de
troupes étrangères.
Les milieux officiels soulignent en tout
cas à ce propos l’étroite collaboration
des gouvernements de Londres et de
Paris dans la crise espagnole.
Le Gouvernement français
est prêt à déposer un projet
de loi devant le Parlement
La nécessité de poursuivre sans retard
l’action diplomatique visant à interdire
l’envoi des étrangers en Espagne et ce,
par la voie des chancelleries, jugée plus
expéditive que celle du Comité de non-
intervention, est considérée, dans les
cercles bien informés britanniques, com
me ayant été reconnue par les princi
paux ministres que M. Baldwin avait
convoqués cet après-midi à Downing
Street.
Cette séance avait pour objet de con
férer sur le problème des volontaires tel
qu’il peut être situé après la réception
des notes allemande et italienne.
Ces dernières, qui furent analysées ce
soir par M. Eden, en présence de ses
collègues, réunis à Downing Street, sont
apparues, dit-on, comme ne fermant pas
la porte à la négociation et comme four
nissant des bases pour des propositions
concrètes.
Cependant, on fait observer que les
communications de Berlin et de Rome
ne répondent pas exactement aux ques
tions posées, qui tendaient à savoir si
les gouvernements intéressés étaient
disposés à prendre les mesures adminis
tratives propres à arrêter l’envoi de vo
lontaires, à préciser quelles seraient ces
mesures et à indiquer quand elles pour
raient entrer en vigueur.
On s’attend donc que, d’accord avec
Paris, avec qui le contact est étroitement
maintenu, le cabinet de Londres prenne
prochainement une nouvelle initiative
diplomatique par laquelle il continuera
de traiter directement avec les gouver
nements intéressés de l’envoi des parti-
sans étrangers en Espagne, en insistant
sur la nécessité d’aboutir à un accord
dans le délai le plus bref.
On se félicite, à ce sujet, d’apprendre
par les télégrammes de Paris que le
gouvernement français est prêt à déposer
devant son Parlement tous les projets
de loi nécessaires.
Cet exemple est, rappelle-t-on, égale
ment donné par l’Angleterre, qui dis
pose à cet effet du Foreign Enlistement
Act.
Si les gouvernements italien et alle
mand sont sollicités d’agir de même, on
prévoit ici qu’en faisant la démarche,
les représentants britanniques se décla
reront d’accord sur la nécessité de con
trôler strictement l’interdiction d’envoi
de volontaires et qu’ils formuleront à
ce sujet des propositions assez précises.
On ignore encore dans quelle mesure
un tel projet de contrôle pourrait s’ins
pirer du plan établi par le Comité de
Londres ou si des idées nouvelles, d’ori
gine purement anglaises seraient éga
lement proposées aux puissances.
Ce point ne semble pas avoir été dé
finitivement tranché et les départements
intéressés paraissent précisément avoir
été priés d’y travailler à l'issue de la
conférence ministérielle de ce soir.
On présume d’ailleurs que ces servi
ces tiendront un grand compte du rap
port que les experts militaires et navals
ont fait tenir hier soir au Comité que
préside lord Plymouth.
M. Daladier se rend au Maroc
Paris, 8 janvier.
M. Daladier, ministre de la guerre, se
rendra au Maroc vers le 15 janvier pour
une tournée d’études intéressant la dé
fense nationale.
Il sera accompagné dans ce voyage
par plusieurs parlementaires qualifiés.
Les bruits qui circulaient à Berlin, au
sujet de la fête du 39 janvier, commé
morant le quatrième anniversaire de la
prise du pouvoir national - socialiste,
commencent à se préciser.
Dans les milieux généralement bien
informés, on apprend que le Reichstag
sera convoqué et que M. Adolf Hitler y
prononcera un grand discours. Le chan
celier reviendra sur les paroles qu’il a
prononcées peu de temps après son
accession au pouvoir : « Donnez-moi
quatre années pour relever l'Allema
gne. »
Il ferait donc un grand bilan de sa po
litique intérieure et extérieure au cours
de ces quatre ans.
Dès maintenant, on attache, à Berlin,
la plus haute importance à cette séance
historique. Ce sera la première réunion
du Reichstag élu le 29 mars 1936', après
la réoccupation militaire de la Rhénanie.
Une importante loi constitutionnelle
La loi des pleins pouvoir:, qui suspend
l’application d’une grande partie de la
Constitution de Weimar, va arriver à
expiration. Cette loi est le fondement
même de la dictature nationale socia
liste. Il est donc indispensable de ne
pas laisser se créer un vide juridique
dans la constitution juridique de l’Alle
magne.
On s’attend qu’une nouvelle loi, qui
n’aura plus le même caractère provi
soire et limité que l’ancienne, conférera
à M. Adolf Hitler de nouveaux pleins
pouvoirs. Cette loi pourrait être adoptée
en conseil des ministres, mais il est vrai
semblable que, pour lui donner plus de
solennité, on la fera voter à l’unanimité
par le Reichstag.
La nouvelle loi des pleins pouvoirs de
viendrait ainsi, après quatre années de
provisoire, la loi organique fondamen
tale de la dictature hitlérienne et lui
servirait, en quelque sorte, de Constitu
tion.
On continue cependant à affirmer,
dans les milieux compétents, qu’aucune
modification proprement dite de la Cons
titution du Reich n’est envisagée pour
l’instant.
Le dernier
cabestan
à chevaux
Les moteurs électriques ont peu à pzu
supprimé les cabestans à chevaux que
l’on remarquait çà et là le long des
côtes. Voici un de ces derniers attelages
qui semble maintenant préhistorique et
qui travaille encore à la station anglaise
d’Hastings. On remarque, au fond, les
ruines du célèbre château d’Hastings.
-O-8
Un Français assassiné
« Syrie
Sa femme avait été condamnée
à mort f il y a quatre ans,
par les Arabes, pour avoir
pénétré dans le sanctuaire
de la Mecque
Bayonne, 8 janvier
Un télégramme privé, adressé à sa
famille qui habte dans les Basses-Py-
rénées, annonce ne M. d’Andurain, éta
bli depuis plusieurs années à Palmyre
(Syrie), vient d’y être assassiné. Le télé-
gramme. signé du fils de M. d’Andurain,
est muet sur les circonstances du drame.
Il y a quatre ans, Mme d’Andurain
avait été condamnée à mort pour avoir
pénétré dans le sanctuaire de la Mecque.
Elle avait été graciée sur l’intervention
de hautes personnalités.
SAMEDI 9 Janvier 1937
IMPRIMERIE COMMERCIALE
35, Rue Fontenelle, 35
Cegistre du Commerce Havre B 288
ANNONCES
= '* Au Havre = = g a Paris . Agence Havas
<12. Bout de Strasbourg d 62, Rue de Richelieu
« Paris -Hanoi-Tokio w
E====E==EAASESSSSEEEWEEEEEE=EEEEEEEESEGEEEEEEE==LLHHEd
en moins de 100 heures
EEEEEZEEEECE=SSEBZSEEEWSZEEHEZEEEEEEEEEEEEEEE=REELnEE
Doret et Micheletti
ont remis à aujourd’hui
leur départ
Marcel DORET, en combinaison blanche, s’amuse avec la fermeture de la veste
de cuir de son coéquipier, le radio MICHELETTI.
Doret et Micheletti, qui doivent tenter
la liaison rapide Paris-Tokio, ont'effec
tué hier après-midi, à l’aérodrome du
Bourget, à bord de leur Caudron-Renault
« Simoun », un dernier essai avant l’en
voi.
Une demi-heure après leur décollage
les deux pilotes ont regagné l’aéro
drome.
A sa descente de l’appareil, Doret a
déclaré qu’il avait constaté qu’une bru-,
me assez épaisse régnait sur toute la
région. En outre les conditions atmos-
phériques générales ne sont pas favo-
rables.
Doret a ajouté qu’ils partiraient aujour
d'hui, si toutefois les conditions
atmosphériques le permettent.
La question d’Alexandrette
I
Les milieux internationaux sont inquiets de l’attitude de Kamal ATATURK,
dictateur de Turquie, qui paraît ne pas voulcir attendre h règlement amiabia
de la question d’Alexandrette. — Kemal ATATÜRK, en compagnie de l’empzreur
d’Iran, sur la terrasse du Palais présidentiel d’Ankara, lors de la dernièrs rencontre
des deux dictateurs.
Ankara, 8 janvier.
M. Ponsot, ambassadeur de’France, a
eu hier soir un long entretien avec le
ministre des affaires étrangères turc.
Selon les milieux diplomatiques d’An
kara, les bruits relatifs à des mouve ¬
ments de troupes turques aux frontières
du sandjak d’Alex andrette seraient dé
nués de fondement. On sait d’ailleurs
que la Turquie possède, à proximité de.
la frontière de Syrie, d’importantes gar
nisons d’infanterie et de cavalerie.
les obsèques do vice-amiral Cambon
ont été célébrées hier à Paris
Vu: de la cérémonie pendant le discours de l’amiral MORRIS, au Val de Grèce.
Les obsèques du vice-amiral Cambon,
premier sous-chef d’état-major général
de la marine, ont été célébrées hier ma
tin au Val-de-Grâce.
La levée du corps a été faite au sa
lon d'Anne d’Autriche, et l’absoute don
née en la chapelle de l’établissement
par l’aumônier militaire, l'abbé Didier.
Le ministre de 1 la marine avait
adressé, une couronne.
L’amirale Cambon et ses enfants, le
lieutenant de vaisseau Cambon et Mme
Cambon conduisaient le deuil.
Dans la cour d’honneur du Val-de-
Grâce, et avant que les honneurs mili
taires soient rendus par un détache
ment du 23e colonial, avec colonel, dra
peau et musique et des piquets de ma
rins-, le vice-amiral Fatcu et l'amiral
Morris, celui-ci au nom du ministre de
la marine, ont prononcé des discours.
L’inhumation a eu lieu au cimetière
de Brunoy.
No 19.590
RÉDACTION - ADMINISTRATION
l!2. Boulevard de Strasbourg, 112
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Chèques Postaux ROUEN • 7.368
Un chef-d’œuvre de l’étatisme
La plus grande
banquedumonde
La connaissance expérimentale
des entreprises de l’Etatisme con
duit d’habitude à porter contre
elles une condamnation d’ensem-
ble. Pourtant, il est un cas au
moins où cette appréciation exige
d’être nuancée. C’est que l’Etat a
restreint lui-même ses droits, à
l’égard de l’institution considérée.
Et celle-ci, gérée avec prudence et
sagacité, en pleine indépendance,
n'a fait que croître et embellir.
Mais cette longue carrière et cette
prospérité admirable ne laissent
pas de poser, sous une forme sans
cesse plus difficile, des problèmes
redoutables : telle est l’illustration
que fournit la Caisse des Dépôts
et Consignations.
Elle date de 1816 ; et son histoire
est sans histoire. A partir du mi
lieu du siècle dernier, sa fonction
principale a été de servir de cen
trale à l’incomparable réseau des
Caisses d’Epargne que la France a
été la première à porter au plus
haut degré de perfection. Protégée
contre l'arbitraire de l’État, la
Caisse a traversé sans incident plus
g un siècle fort mouvementé. Avec
le temps, le législateur a cru bon
de lui confier des missions diver-
, ses, parce qu’il était certain, à juste
raison, qu’elle saurait ne pas y
manquer. Après la grande guerre,
la Caisse est devenue, par la force
des choses, comme une annexe de
1 Etat touche-à-tout. On lui a ra
colé, dans les Caisses d’Epargne, i
des fonds de roulement, de l'argent |
instable dont la véritable place eut
ete dans les banques. On lui a re
mis les ressources immenses qu’ac-
cumule le jeu des Assurances So
ciales. On l’a mise à contribution
de vingt manières différentes.
Tant est forte sa constitution et
-robuste sa complexion qu’elle a
tout digéré, pour ainsi dire, le
mieux du monde pet son fonction
nement échappe entièrement à la
critique.
Cela dit, les dimensions colos
sales qu’elle a prises, et qui gran
dissent d’année en année, sont
précccupantes. Le rapport, concer
nant l’année 1255, vient d’être pu
blié. Le total des fonds gérés at
teint, — à quelques millions
près — ICO milliards. Conçoit-on à
quel point est difficile la manœu
vre d’une masse pareille? Pas une
seule banque au monde ne réunit
une somme égale de capitaux.
Encore le problème de l’emploi
des fonds se complique-t-il d’année
en année. La Caisse tend à vivre
maintenant d’une existence quasi-
autonome. En 1935, l’épargne li
bre, par quoi elle est normalement
constituée, s’est quelque peu ré
tractée. C’est-à-dire que la Caisse a
subi, de ce chef, quelques retraits.
Ils lui sont parfaitement indiffé-
rents, puisque son portefeuille lui
a procuré plus de 4.200 millions
de revenus, et puisqu’elle a reçu,
d’autre part, quelque 1.400 mil
lions au titre des assurances so
ciales.
Qu’est-ce que la Caisse a fait de
ces quelque 5.700 millions de res
sources nouvelles? C’est en valeurs
d’Etat qu’elle en a placé la majeure
partie, cette année-là comme tou
tes les autres. Pratiquement, la
forte majorité des fonds gérés par
la Caisse a pour contre-partie des
titres publics. Le domaine immo
bilier et le portefeuille de valeurs
mobilières sont d’importance re
lativement négligeable.
On touche ainsi, à l’évidence,
un des dangers que comporte
cette fantastique accumulation
d’argent. Au lieu de pouvoir divi
ser ses ressources et ses risques, la
Caisse est tenue de les concentrer
sur une seule signature. Les pré
cautions nombreuses qu’elle prend
ne changent rien à ce fait. En som
me, Ciraik-on familièrement, tous
ses œufs sont dans un seul pa
nier ; il est permis d’ajouter que
le panier aurait grand besoin
d’être rapiécié.
. Comme on vient de l’indiguer,
la Caisse prévient, autant qu’il lui
est possille, les inconvénients de
cette position. Ce qu’on ne voit pas
est plus fâcheux, d’un point de
vue général. Quand les affaires de !
l’Etat vont mal, les rentes sont dé
primées. Par conséquent, la Caisse
les achète à bon compte. Elle en
tire de forts revenus. Ceux-ci lui
servent —■ obligatoirement — à
payer des i-itérêts élevés à sa clien
tèle. Des épargnants vont ainsi re
cevoir 3 0/0, ou davantage, pour do
l’argent déposé à vue. Pourquoi
voudrait-on, alors, qu’ils immobi
lisent leur Argent en achetant des
rentes? Ils en achètent moins.
Aussi les fonds publics demeurent-
ils déprimés. L: Trésor continue
d’emprunter au prix fort. Ses em
barras ne cessent pas. Et ainsi de
suite.
Même dans ses plus belles créa-
tiens, l’Etatisme finit par se con
damner lui-même.
F.-F. LEGUEU.
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort tirage des Journaux de la Région -- 30 cme le Numéro
L.A GUERRE ESPAGNOLE
H==nEMCCEE=EEHEEEEESES=SSEE==SEEE=EEEEE===E==mE=======EEEEEmEnRuqEEHmM
Des troupes allemandes
en armes et en uniformes
débarquent à Melilla
Londres et Paris • en parfait accord - sont prêts
à demander l’interdiction absolue des envois
de volontaires dans le Maroc espagnol
a—0a=>-=-2-4%-a---ee-e-e-->---e-e-----4%---)-%
le III e H prépare
me nouvelle
journéeIlistoriqu
M. Hitler prononcera
un grand discours
et sera vraisemblablement
nommé dictateur à vie
Berlin, 8 janvier.
Casablanca, 8 janvier.
Cn apprend que, dopuls une dizaine de jours, de f.ts contingents de
troupes allemandes de toutes armes, en uniforme, ont débarqué à Melilia et
ont été cantonnés dans divers quartiers de la ville. Les officiers ont pris des
dispositions qui laissent penser qu’on se trouve en présence d’un établisse-
ment de longue durée.
Trois destroyers et plusieurs sous-marins allemands sont entrés dans
le port.
De nombreux ingénieurs, accompagnés du personnel qualifié, ont pris
possession des minzs do for do l’Hinterland de. Melilla, qu’ils réorganisent
selon des méthodes ultra modernes, en vue d’un gros rendement.
‘ Rabat, 8 janvier.
D’après des renseignements puisés à bonne source, il se confirme que
200 à 309 militaires allemands ont débarqué ces jours derniers dans les ports
de la zone espagnole du Maroc.
D’autre part, les mines de fer de Zeghangoan, près de Melilla, sont
exploitées de façon intensive par un personnel allemand débarqué dans les
ports de la zone espagnole.
Londres, 8 janvier.
On mande de Gibraltar :
Des voyageurs récemment arrivés à Gibraltar, venant de Cadix, affirment
que des détachements de soldats allemands et italiens en uniforme débarquent
quotidiennement à Cadix.
Les paquebots qui les amènent n’arborent ni nom, ni drapeau.
Dans les faubourgs de Madrid, la lutte se poursuit, farouche, impitoyable, maison
par maison, pierre par pierre... Les nationalistes utilisent un petit mortier de
tranchée peur « arroser » do grenades, en tir plongeant, les immeubles voisins
où sont retranchés des gouvernementaux.
M. Roosevelt signe l’embargo
Sur les armes
à destination de l’Espagne
Washington, 8 janvier.
M. Roosevelt a signé la résolution
Pittmann, qui prévoit l’embargo sur les
envois de matériel de guerre à l’Espa
gne. La loi entre en vigueur immédiate
ment.
Aussitôt que le président eut signé la
loi d’embargo, la Commission de con
trôle des munitions a ordonné la révo
cation des licences délivrées à M. Dine-
ley, ■ qui avait l’intention d’envoyer en
Espagne un chargement de fusils,
d’avions, de mitrailleuses et de muni
tions, d’une valeur de 4.507.000 dollars.
...et les Etats-Unis
ne supposeraient pas
au blocus des côtes d‘Espagne
Au moment même où M. Roosevelt si
gnait la loi d’embargo sur les armes des
tinées à l’Espagne, on indiquait de sour
ce autorisée que le gouvernement des
Etats-Unis ne s’opposerait pas au blocus
des côtes de l’Espagne si les gouverne
ments européens le décidaient.
Bien que peu de navires américains
croisent dans ces parages, toutes les
précautions seraient prises pour éviter
que leur présence dans la zone du blocus
soit la source d’incidents internationaux.
o
Jamais les attaques
n’ont été plus violentes
autour de Madrid
Avila, 8 janvier.
Deux heures avant l’aube, tandis que
les nationaux attaquaient la route de la
Corogne devant Aravaca, les gouverne
mentaux ont lancé un assaut désespéré
pour dégager la Casa del Campo. La
lutte a été courte, mais terrible. Les
gouvernementaux se sont rués sur les
tranchées adverses et ont engagé des
corps à corps. En maints endroits, dans
une obscurité absolue, des combats se
sont déroulés, les hommes se servant de
leurs fusils comme de massues. Les li
gnes se sont confondues dans la mêlée,
mais, à l’aube, les gouvernementaux ont
été rejetés sur les positions de départ.
(Lire la suite en 2e page).
L.@ neawduae Trocadero
La construstion des pavillons étrangers à l’Exposition de 1837 est déjà très avancée
et, notamment, calle du Pavillon de la Belgique, qui s’élèvera au pied de la Tour
Eiffel. — Le nouveau Trocadéro vu à travers la charpente du Pavillon de la
Belgique.
Londres, 8 janvier.
Le gouvernement français a été en
communication avec celui de Londres au
sujet de l’activité allemande au Maroc
espagnol, déclare-t-on dans les milieux
officiels anglais.
Des informations sur cette activité ont
en particulier été données à Londres il
y a trois semaines environ et bonne note
a été prise de ces renseignements.
On rappelle d’ailleurs que le gouver
nement britannique a ses propres sour
ces d’information dans la zone espagnole
et internationale et que tous les faits
utiles venant à sa connaissance sont com
muniqués à Paris.
Sans vouloir commenter les messages
de presse plus ou moins sensationnels
sur ce sujet, on assure. dans les mêmes
milieux, que le gouvernement français,
dans la mesure où il possède des infor
mations dignes de foi sur l’activité alle
mande, envisage la situation avec gra
vité.
Quant à l'attitude anglaise, elle ne
saurait encore, dit-on, être définie par le
mot : inquiétude. Mais il est possible de
dire que l’on suit ici avec la plus grande
attention les événements au Maroc.
Si le débarquement de matériel de
guerre dans la zone espagnole ne
constitue pas en soi une violation des
accords internationaux autres que le
pacte de non-intervention, les cercles
diplomatiques estiment en effet qu’il en
serait autrement du débarquement de
troupes étrangères.
Les milieux officiels soulignent en tout
cas à ce propos l’étroite collaboration
des gouvernements de Londres et de
Paris dans la crise espagnole.
Le Gouvernement français
est prêt à déposer un projet
de loi devant le Parlement
La nécessité de poursuivre sans retard
l’action diplomatique visant à interdire
l’envoi des étrangers en Espagne et ce,
par la voie des chancelleries, jugée plus
expéditive que celle du Comité de non-
intervention, est considérée, dans les
cercles bien informés britanniques, com
me ayant été reconnue par les princi
paux ministres que M. Baldwin avait
convoqués cet après-midi à Downing
Street.
Cette séance avait pour objet de con
férer sur le problème des volontaires tel
qu’il peut être situé après la réception
des notes allemande et italienne.
Ces dernières, qui furent analysées ce
soir par M. Eden, en présence de ses
collègues, réunis à Downing Street, sont
apparues, dit-on, comme ne fermant pas
la porte à la négociation et comme four
nissant des bases pour des propositions
concrètes.
Cependant, on fait observer que les
communications de Berlin et de Rome
ne répondent pas exactement aux ques
tions posées, qui tendaient à savoir si
les gouvernements intéressés étaient
disposés à prendre les mesures adminis
tratives propres à arrêter l’envoi de vo
lontaires, à préciser quelles seraient ces
mesures et à indiquer quand elles pour
raient entrer en vigueur.
On s’attend donc que, d’accord avec
Paris, avec qui le contact est étroitement
maintenu, le cabinet de Londres prenne
prochainement une nouvelle initiative
diplomatique par laquelle il continuera
de traiter directement avec les gouver
nements intéressés de l’envoi des parti-
sans étrangers en Espagne, en insistant
sur la nécessité d’aboutir à un accord
dans le délai le plus bref.
On se félicite, à ce sujet, d’apprendre
par les télégrammes de Paris que le
gouvernement français est prêt à déposer
devant son Parlement tous les projets
de loi nécessaires.
Cet exemple est, rappelle-t-on, égale
ment donné par l’Angleterre, qui dis
pose à cet effet du Foreign Enlistement
Act.
Si les gouvernements italien et alle
mand sont sollicités d’agir de même, on
prévoit ici qu’en faisant la démarche,
les représentants britanniques se décla
reront d’accord sur la nécessité de con
trôler strictement l’interdiction d’envoi
de volontaires et qu’ils formuleront à
ce sujet des propositions assez précises.
On ignore encore dans quelle mesure
un tel projet de contrôle pourrait s’ins
pirer du plan établi par le Comité de
Londres ou si des idées nouvelles, d’ori
gine purement anglaises seraient éga
lement proposées aux puissances.
Ce point ne semble pas avoir été dé
finitivement tranché et les départements
intéressés paraissent précisément avoir
été priés d’y travailler à l'issue de la
conférence ministérielle de ce soir.
On présume d’ailleurs que ces servi
ces tiendront un grand compte du rap
port que les experts militaires et navals
ont fait tenir hier soir au Comité que
préside lord Plymouth.
M. Daladier se rend au Maroc
Paris, 8 janvier.
M. Daladier, ministre de la guerre, se
rendra au Maroc vers le 15 janvier pour
une tournée d’études intéressant la dé
fense nationale.
Il sera accompagné dans ce voyage
par plusieurs parlementaires qualifiés.
Les bruits qui circulaient à Berlin, au
sujet de la fête du 39 janvier, commé
morant le quatrième anniversaire de la
prise du pouvoir national - socialiste,
commencent à se préciser.
Dans les milieux généralement bien
informés, on apprend que le Reichstag
sera convoqué et que M. Adolf Hitler y
prononcera un grand discours. Le chan
celier reviendra sur les paroles qu’il a
prononcées peu de temps après son
accession au pouvoir : « Donnez-moi
quatre années pour relever l'Allema
gne. »
Il ferait donc un grand bilan de sa po
litique intérieure et extérieure au cours
de ces quatre ans.
Dès maintenant, on attache, à Berlin,
la plus haute importance à cette séance
historique. Ce sera la première réunion
du Reichstag élu le 29 mars 1936', après
la réoccupation militaire de la Rhénanie.
Une importante loi constitutionnelle
La loi des pleins pouvoir:, qui suspend
l’application d’une grande partie de la
Constitution de Weimar, va arriver à
expiration. Cette loi est le fondement
même de la dictature nationale socia
liste. Il est donc indispensable de ne
pas laisser se créer un vide juridique
dans la constitution juridique de l’Alle
magne.
On s’attend qu’une nouvelle loi, qui
n’aura plus le même caractère provi
soire et limité que l’ancienne, conférera
à M. Adolf Hitler de nouveaux pleins
pouvoirs. Cette loi pourrait être adoptée
en conseil des ministres, mais il est vrai
semblable que, pour lui donner plus de
solennité, on la fera voter à l’unanimité
par le Reichstag.
La nouvelle loi des pleins pouvoirs de
viendrait ainsi, après quatre années de
provisoire, la loi organique fondamen
tale de la dictature hitlérienne et lui
servirait, en quelque sorte, de Constitu
tion.
On continue cependant à affirmer,
dans les milieux compétents, qu’aucune
modification proprement dite de la Cons
titution du Reich n’est envisagée pour
l’instant.
Le dernier
cabestan
à chevaux
Les moteurs électriques ont peu à pzu
supprimé les cabestans à chevaux que
l’on remarquait çà et là le long des
côtes. Voici un de ces derniers attelages
qui semble maintenant préhistorique et
qui travaille encore à la station anglaise
d’Hastings. On remarque, au fond, les
ruines du célèbre château d’Hastings.
-O-8
Un Français assassiné
« Syrie
Sa femme avait été condamnée
à mort f il y a quatre ans,
par les Arabes, pour avoir
pénétré dans le sanctuaire
de la Mecque
Bayonne, 8 janvier
Un télégramme privé, adressé à sa
famille qui habte dans les Basses-Py-
rénées, annonce ne M. d’Andurain, éta
bli depuis plusieurs années à Palmyre
(Syrie), vient d’y être assassiné. Le télé-
gramme. signé du fils de M. d’Andurain,
est muet sur les circonstances du drame.
Il y a quatre ans, Mme d’Andurain
avait été condamnée à mort pour avoir
pénétré dans le sanctuaire de la Mecque.
Elle avait été graciée sur l’intervention
de hautes personnalités.
SAMEDI 9 Janvier 1937
IMPRIMERIE COMMERCIALE
35, Rue Fontenelle, 35
Cegistre du Commerce Havre B 288
ANNONCES
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« Paris -Hanoi-Tokio w
E====E==EAASESSSSEEEWEEEEEE=EEEEEEEESEGEEEEEEE==LLHHEd
en moins de 100 heures
EEEEEZEEEECE=SSEBZSEEEWSZEEHEZEEEEEEEEEEEEEEE=REELnEE
Doret et Micheletti
ont remis à aujourd’hui
leur départ
Marcel DORET, en combinaison blanche, s’amuse avec la fermeture de la veste
de cuir de son coéquipier, le radio MICHELETTI.
Doret et Micheletti, qui doivent tenter
la liaison rapide Paris-Tokio, ont'effec
tué hier après-midi, à l’aérodrome du
Bourget, à bord de leur Caudron-Renault
« Simoun », un dernier essai avant l’en
voi.
Une demi-heure après leur décollage
les deux pilotes ont regagné l’aéro
drome.
A sa descente de l’appareil, Doret a
déclaré qu’il avait constaté qu’une bru-,
me assez épaisse régnait sur toute la
région. En outre les conditions atmos-
phériques générales ne sont pas favo-
rables.
Doret a ajouté qu’ils partiraient aujour
d'hui, si toutefois les conditions
atmosphériques le permettent.
La question d’Alexandrette
I
Les milieux internationaux sont inquiets de l’attitude de Kamal ATATURK,
dictateur de Turquie, qui paraît ne pas voulcir attendre h règlement amiabia
de la question d’Alexandrette. — Kemal ATATÜRK, en compagnie de l’empzreur
d’Iran, sur la terrasse du Palais présidentiel d’Ankara, lors de la dernièrs rencontre
des deux dictateurs.
Ankara, 8 janvier.
M. Ponsot, ambassadeur de’France, a
eu hier soir un long entretien avec le
ministre des affaires étrangères turc.
Selon les milieux diplomatiques d’An
kara, les bruits relatifs à des mouve ¬
ments de troupes turques aux frontières
du sandjak d’Alex andrette seraient dé
nués de fondement. On sait d’ailleurs
que la Turquie possède, à proximité de.
la frontière de Syrie, d’importantes gar
nisons d’infanterie et de cavalerie.
les obsèques do vice-amiral Cambon
ont été célébrées hier à Paris
Vu: de la cérémonie pendant le discours de l’amiral MORRIS, au Val de Grèce.
Les obsèques du vice-amiral Cambon,
premier sous-chef d’état-major général
de la marine, ont été célébrées hier ma
tin au Val-de-Grâce.
La levée du corps a été faite au sa
lon d'Anne d’Autriche, et l’absoute don
née en la chapelle de l’établissement
par l’aumônier militaire, l'abbé Didier.
Le ministre de 1 la marine avait
adressé, une couronne.
L’amirale Cambon et ses enfants, le
lieutenant de vaisseau Cambon et Mme
Cambon conduisaient le deuil.
Dans la cour d’honneur du Val-de-
Grâce, et avant que les honneurs mili
taires soient rendus par un détache
ment du 23e colonial, avec colonel, dra
peau et musique et des piquets de ma
rins-, le vice-amiral Fatcu et l'amiral
Morris, celui-ci au nom du ministre de
la marine, ont prononcé des discours.
L’inhumation a eu lieu au cimetière
de Brunoy.
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