Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1937-01-07
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 07 janvier 1937 07 janvier 1937
Description : 1937/01/07 (A57,N19588). 1937/01/07 (A57,N19588).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637939s
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
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■
57e Année. - No 19.588
RÉDACTION -ADMINISTRATION
112, Boulevard de Strasbourg, 112
Téléphone s 65.91 - 68.92 - 50.47 • 25.31
SOITE POSTALE . N 1.384
Chèques Postaux ROUEN ■ 7.368
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort tirage des Journaux de la Région --- 30 Cme le Numéro
Défilé à Addis-Abeba
QUI L'EMPORTERA ?
a====assse=ss==e=s=es=s=ee aESExsDoiBKEasanaasiiiB
Les troupes Franco
sont depuis deux mois
aux portes de Madrid
■ >+0-<
Le président de la junte de défense de la capitale
a réuni hier les correspondants de guerre
pour leur parler de la situation
FRANCE ET ALLEMAGNE
JEUDI 7 Janvier 1937
IMPRIMERIE COMMERCIALE
35. Rue Fontenelle, 35
Registre du Commerce Havre 0 28*
ANNONCES
5 * As» Movre = I A Parts . Agença Havas
• 12. Boul. de Strasbourg as 62, R oe d Riche 1oo
LA HOLLANDE EN FÊTE
Le maréchal GRAZIANI, vice-roi d’Ethicpie, a défilé à travers les rues de la
capitale à la tête des troupes victorieuses du ras Al LU. — Le vice-roi saluant de
la main, au premier plan, le ras Al LU.
Pages glorieuses
de l’Histoire polonaise
Les nouvelles de Pologne sont si
diverses, si contradictoires, qu’il est
difficile de les interpréter avec cer
titude. Qui, de Ridz-Smigly ou de
Beck, représente le plus véridique
ment ce pays ?
« Alliés de la France pour le
temps de guerre, disent les Polo
nais, nous nous réservons le droit
de guider de notre mieux notre bar
que pendant le temps de paix. »
Les Polonais prétendent avoir
déjà tant fait, autrefois, au bénéfice
de l’Occident, qu’on ne devrait pas
douter de leurs intentions. Cette as
sertion, en définitive, ést exacte.
Malheureusement pour les Polonais,
ce qu’ils ont fait de bien, naguère
pour le monde, le monde l’a en par
tie oublié.
La vérité absolue est cependant
qu’au temps de la révolution fran
çaise, durant les années 1792-93,
c’est la question polonaise qui a jeté
le trouble, la méfiance entre la
Prusse, l’Autriche et la Russie et
empêché ces trois puissances de con
centrer leurs forces pour écraser la
France désorganisée. C’est la préoc
cupation des affaires de Pologne qui
explique l’incertitude du duc de
Brunswick, à l’époque de Valmy.
« Le 23 janvier 1793, écrit Albert
Sorel, deux jours après l’exécution
de Louis XVI, la Russie et la Prusse
signèrent, à Petersbourg, le traité
du second partage de la Pologne.
Tandis que les révolutionnaires dé
capitaient le représentant de la plus
vieille dynastie de l’Europe, deux
monarques démembraient l’un des
plus anciens Etats de la république
chrétienne. »
Et cependant, quand, en 1794,
Kosciusko, préparant son insurrec
tion, sollicita de la République fran
çaise des subsides, il n’en obtint pas.
Cela n’empêcha pas des milliers de
volontaires polonais de passer en
suite dans les armées de la France.
En 1800, on en comptait, dans nos
rangs, 15.000, qui, après le traité de
Lunéville, furent sacrifiés par nous
et envoyés, contre leur gré, à Saint-
Domingue, sous le général Leclerc.
Les Polonais attendirent beaucoup
de Napoléon. Quatre-vingt mille
d'entre eux l’accompagnèrent en
Russie, mais leur duché de Varso
vie, que le grand homme avait re
constitué, s’écroula avec la fortune
impériale. Quinze ans plus tard, les
Polonais se redressaient, reprenaient
'la lutte et, de nouveau, s’efforçaient
de coordonner leurs actions avec
celles de la France.
A la nouvelle de la révolution de
Paris, en 1830, les Belges avaient
chassé de chez eux les Hollandais,
qui dominaient leur pays depuis
1815. Mais alors, les trois puissances
absolutistes du début du XIX e siè
cle : la Prusse, l’Autriche et la
Russie, prenaient des mesures
pour arrêter ce qu’elles considéraient
comme une propagande subversive.
Le roi de Prusse parut disposé à en
voyer des forces pour soutenir le roi
de Hollande, tandis que le gouver
nement français, de son côté, mas
sait une armée dans le département
du Nord, afin de défendre les Bel
ges. Bientôt, on apprit que d’inquié
tants mouvements de troupes se pro
duisaient dans le centre et l’Est de
l'Europe. La Prusse réunissait ses
contingents le long du Rhin et de la
Moselle. L’Autriche envoyait vers la
Suisse et l’Italie ses meilleurs régi
ments. Le tsar de Russie, Nicolas I er ,
furieux contre cette nouvelle explo
sion révolutionnaire, réunit une
grande armée en Pologne et mani
festa l’intention de la conduire à
travers l’Allemagne jusqu’à Paris
pour y reprendre la croisade monar
chique de 1814.
Ainsi, vers la fin de 1830, une
guerre générale semblait près d'écla-
russe. La révolution de juillet, sur
venue en France, avait excité à Var
sovie un enthousiasme et une joie
extraordinaires. Les patriotes, encou
ragés par la propagande française,
s’étaient remis à conspirer. Un sou
lèvement général avait été préparé
dans le plus grand mystère. Il de
vait éclater au mois de février 1831.
Mais, en présence des dispositions
prises par le tsar et ses alliés contre
la France, les Polonais résolurent de
ne pas attendre plus longtemps et
de réduire la coalition à l’impuissan
ce en détournant sur eux, par une
diversion héroïque, le principal
corps de bataille, c’est-à-dire l’ar
mée russe. Dans la nuit du 29 au
30 novembre, Varsovie se souleva.
Le généralissime Constantin, frère
de Nicolas, dut prendre la fuite.
Dès lors, la nouvelle Sainte-Al
liance se trouva paralysée. Le tsar
ne devait plus; de longtemps, avoir
qu’un objectif : Varsovie, et ne pou
vait songer, avant de l’avoir atteint,
à marcher sur l’Occident. Le roi de
Prusse et l’empereur d’Autriche
n’osaient s’aventurer sans lui. Une
bonne partie de leurs forces leur
étaient d’ailleurs nécessaires pour
empêcher l’insurrection de se propa
ger dans les portions de la Pologne
qui leur étaient échues en partage.
En un mot, l’histoire témoigne
que le tsar avait projeté de faire
marcher contre la France, en 1830,
tout d’abord son armée la plus rap
prochée d’elle, son armée de Polo
gne, qui était une armée formée de
Polonais. Mais alors, cette armée
de Pologne, refusant d’être l’instru
ment d’une répression qui, par la
suite, se tournerait contre elle, cette
armée fit volte-face, se sacrifia, et
devint l’avant-garde, non plus des
Russes, mais des Français. Est-ce
qu’un tel événement ne méritait
pas d’être rappelé à notre souvenir ?
L'histoire est là. Consultez, au be
soin, les livres d’Albert Sorel, de
Debidour et d’Emile Bourgeois.
L’insurrection polonaise, commen
cée glorieusement dans un élan
d’enthousiasme héroïque, allait finir
fort mal. Les infortunés Polonais
furent abandonnés à leurs seules
ressources. Le roi de France, Louis-
Philippe, et son ministre, Casimir
Périer, ne voulurent pas entrer en
guerre pour les soutenir, mais le
peuple français, lui, fut indigné d’un
tel manque de solidarité. Après plu
sieurs batailles sanglantes, Varsovie
finit par succomber, le 8 septembre
1831.
Les Polonais n’ont pas perdu le
souvenir de cette catastrophe ; ils
disent qu’ils se sont fait immoler té
mérairement, il y a 106 ans, et qu’il
leur a fallu apprendre, depuis, à de
venir des « réalistes » !
Réalistes? Soit! Mais il serait
tout de même bon de ne rien exagé
rer.
Ludovic NAUDEAU.
Dans tous las parcs qui entourent Madrid, h combat fait rage et c'est, de tranchée
à tranchée, une lutte meurtrière. -- Deux soldats nationalistes, aux uniformes en
lambeaux, dans une tranchée du Parc de l’Ouest.
Madrid, 6 janvier.
Il y a aujourd’hui deux mois que
les insurgés sont arrivés aux portes
de la capitale.
A cette occasion, le général Miaja,
président de la Junte de défense, a
reçu les journalistes correspondants
de guerre et s’est entretenu avec eux
de la situation.
En quelques phrases brèves, le dé
fenseur de Madrid a insisté sur la
lutte qui se poursuit très âpre.
« Dans le secteur de Las Rosas, a-
il dit, les troupes républicaines se
trouveraient en présence de 10.000
Allemands pourvus d’un équipement
très moderne. »
Le général Miaja a évalué à 8.000
le nombre des Allemands concentrés
dans le secteur voisin de la Cité uni
versitaire, d’où les miliciens se re
plieraient vers la route de la Co
rogne.
Dans le secteur de Villaverde, au
Sud-Ouest de Madrid, les opérations
se dérouleraient favorablement.
Le général Miaja a exprimé, en ter-
,minant, sa foi dans la victoire finale
‘de l’armée répullcaine.
2 i
(Lire la suite en 2° page).
AUX ETATS-UNIS
le Président Roosevelt
adresse son message au Congrès
La résolution Pittmann, interdisant
l’exportation de matériel de guerre vers
l'Espagne, est votée par les deux Assemblées
La visite à Paris
' dle
M. François-Poncet
amènera-t-elle
une reprise
des conversations ?
Berlin attache une importance
particulière au voyage
de notre ambassadeur
Le correspondant a L’Information à
Berlin transmet à son jcrnal :
Les journaux allemands attachent une
importance particulière au cyage à Pa
ris de M. François-Poncet, a nbassadeur
de France à Berlin. Ils veulent v voir, en
effet, le premier geste en vue cune re-
| prise éventuelle des conversation
A en croire certaines opinions qu’on
entend formuler ici, M. François-Pc cet
serait chargé de faire au gouvernement
de Paris un rapport sur les tendances
actuelles des milieux dirigeants du
Reich et sur les chances de succès que
| rencontrerait une nouvelle tentative de
prise de contact franco-allemande.
Le correspondant parisien de la
« Gazette de Francfort », M. Sieburg,
qui doit être considéré comme un.jour
naliste officieux, commente cependant
ces bruits avec une réserve marquée. Il
explique que des tendances se manifes
teraient depuis quelque temps à Paris,
en vue d’arriver à un échange de vues
franco-allemand sur la base de la limi
tation des armements. On estimerait, en
effet, à Paris, que la question des arme
ments allemands est aujourd’hui intime
ment liée à celle de la situation écono
mique et, partant, celle des matières pre
mières.
« Mais le gouvernement français,
ajoute ce correspondant, ne semble pas
encore absolument fixé à ce sujet et en
vérité toute idée de rapprochement fran
co-allemand reste encore très vague. »
Et ce correspondant conclut :
« Etant donné que M. François-Poncet
est un observateur particulièrement
consciencieux, il aura certainement l’oc-
casiou d’expliquer au gouvernement de
Paris que l’organisation. serrée de l’éco-
nomie allemande dans le cadre du plan
quadriennal ne doit pas être confondue
avec les difficultés économiques. En effet,
cette idée, qui devient un peu à la mode
depuis quelque tempsӈ Paris, risque de
fausser le jugement qu’on se fait sur
l’Allemagne. »
On a donc l’impression que, dès main
tenant, le gouvernement allemand tient
à faire savoir, par l’intermédiaire de ce
journaliste officieux, au gouvernement
de Paris, qu’il refusera de joindre dans
un même débat la question économique
et la question politique, c’est-à-dire la
question des armements et celle des ma
tières premières.
UE MARHAGEE
de la princesse Juliana
et du prince Bernard
est célébré aujourd’hui
—— -®-o
La cérémonie religieuse en la vieille cathédrale
de La Haye sera suivie de brillantes réceptions
et de réjouissances populaires
Bernard de LIPPE-BIESTERFELD.
La princesse JULIANA et le prince
La Haye, 6 janvier.
Voici l’ordre dans lequel se déroule
ront, demain jeudi, les cérémonies du
mariage de la princesse Juliana de Hol
lande avec le prince Bernard de Lippe-
Biesterfeld :
A 11 heures, le cortège quittera le pa
lais royal pour se rendre à l’hôtel de
ville où, un quart d'heure plus tard,
aura lieu la célébration du mariage ci
vil par le bourgmestre, M. de Monchy.
Les témoins seront, pour la princesse
Juliana, le duc Adolphe-Frédéric de
Mncklembourg, son oncle, le prince Fré-
déric de Wied, Mme L.-P. Van Fol), ,
dane du palais, M. F. Beelaerts-Van
Blockland, vice - président du Conseil
d’Etat (.dont la princesse est membre) et
ancien ministre des affaires étrangères ;
pour le prince Bernard' de Lippe-Bies-
terfeld, le prince Ernest-Aschwin de
Lippe-Biesterfeld, son frère, le prince
Jules de Lippe, le comte de Œynhausen-
Sierstorpff, le lieutenant - colonel de
Pantschulidzew.
Le mariage religieux sera célébré, à
11 h. 30, à la Grande Eglise (temple cal
viniste et ancienne cathédrale), par le
pasteur W.-L. Welter, ancien chapelain
de la cour. Au cours de la cérémonie,
des chants seront exécutés par la Socié
té royale « Excelsior » et par la chorale
de Haarlem. Les orgues seront tenues
par le docteur Wagenaar, directeur du
Conservatoire royal de musique de La
Haye.
A l’issue de la cérémonie religieuse,
qui prendra fin à 12 h. 15, le cortège,
après avoir parcouru la ville pendant
une heure selon un itinéraire donné, se
rendra au déjeuner organisé, à 13 h. 30,
au Palais royal, en l’honneur des nou
veaux mariés.
Après le déjeuner, le couple princier
quittora la Haye « non ofnciellemert -,
Le soir, à 20 heures, un dier gera of-
fèrt, au palais royal, en l’honneur des
hôtes de. la reine.
A la même heure, le théâtre royal
donnera une œuvre de circonstance : la
Maison royale néerlandaise, dont les au
teurs sont MM. Nyhof et Anton Van
Duinkerken. Dans cette œuvre, la prin- |
cesse Juliana apparaît comme « l’Enfant
du peuple ».
A 20 h. 15, une fête d’un caractère i
plus populaire, dite « d'Orange », avec |
chants, musique, danses, etc., sera or- ’
ganisée dans la grande salle du Jardin I
zoologique.
Toute la ville sera illuminée.
ter en Europe, il fallut, pour préser
ver la France de l’orage qui la me ¬
naçait, un nouveau coup de théâtre.
Incidents de frontière
soviéto-mandchous
Tokio, 6 janvier.
De nouveaux incidents de frontière se
sont produits près de la ville de Sui-
Fen-Ho, à la frontière est du Mandchou-
kcuo. Les gouvernements japonais et
mandchou ont élevé une protestation au
près des autorités soviétiques.
Le 2 janvier, des soldats soviétiques
ont ouvert à trois reprises une véritable
fusillade sur l’avant-poste de Toung-
Ning, près de Sui-Fen-Ho.
Les troupes russes ont également fait
feu sur les patrouilles de frontière, le 4
janvier, près de la borne-frontière n° 17 ;
les Mandchous ont riposté et tué deux
soldats soviétiques.
Le consul japonais a immédiatement
protesté auprès du consul soviétique à
Sui-Fen-Ho au sujet de ces incidents,
tandis que le gouvernement du Mand-
choukouo est intervenu auprès du con
sulat soviétique à Kharbine, par l'inter-
Washington, 6 janvier.
Devant le Sénat et la Chambre réu
nis, le président Roosevelt a prononcé
Le traditionnel message d’ouverture du
Congrès.
Au cours de ce message, le président
a demandé que soit apporté un amende
ment à la loi actuelle sur la neutralité.
M. Roosevelt a fait ensuite une brève
allusion à la situation internationale.
«Faire triompher la démocratie»
« Le progrès, a dit en substance le
président, a déterminé chez les hom
mes des nécessités vitales nouvelles.
La guerre mondiale a encouragé ces
nouveaux désirs. Les gouvernements
qui se sont montrés incapables d’y
satisfaire ont vu l’oligarchie prendre
la place de la démocratie. Dans les
oligarchies, le militarisme s’est déve
loppé, tandis que le contraire se pas
sait dans les démocraties.
« La Conférence de Buenos-Ayres,
en travaillant sur les principes de la
démocratie, a fait beaucoup pour as
surer la paix dans cet hémisphère.
Ce fut une grande action intéressant
la vie et la sécurité de plus de 250
millions d’êtres humains. Ce fut un
exemple qui doit être salutaire pour
le reste du monde. La Conférence de
Buenos-Ayres a, en réalité, adressé,
au nom de toutes les démocraties du
monde, un message aux nations vi
vant sous un autre régime.
« Parce que de tels gouvernements
ont peut-être un caractère plus théâ
tral, il était grand temps pour les dé
mocraties de s’affirmer.
« Les Etats-Unis doivent continuer
la tâche qui leur incombe de faire
triompher la démocratie. »
Le président a demandé au Congrès
d’adapter la législation et ses inter
prétations juridiques aux besoins ac
tuels de la plus grande démocratie
du monde.
« Votre tâche et la mienne, a con
clu le président, ne sont pas termi
nées parce que la crise a pris fin. Le
peuple américain a clairement expri
mé qu’il attend que nous poursuivions
nos efforts en vue de lui assurer un
bien-être toujours plus grand. »
La résolution du sénateur
Pittmann
Ce fut l’insurrection de la Pologneres diplomatiques.
médiaire de son commissaire aux affai-
Le Sénat a voté et envoyé à la Cham
bre la résolution du sénateur Pittmann,
président de la commission des affaires
étrangères.
Cette résolution demande l’annulation
de toutes les licences délivrées ré ¬
cemment pour l’exportation d’armes en
Espagne. Elle interdit l’exportation
d’armes, de munitions ou de matériel de
guerre, depuis les Etats-Unis ou les pos
sessions américaines à destination de
l’Espagne et de tous les autres pays d’où
on aurait l’intention de les envoyer ulté
rieurement aux belligérants espagnols.
La Chambre adopte le projet
Par 403 voix contre 1, la Chambre des
représentants a adopté le projet précé
demment voté par le Sénat, qui prévoit
l’embargo sur les armes à destination de
l’Espagne.
Le projet a été aussitôt envoyé à M.
Roosevelt afin que le président y appose
sa signature.
Des avions sont chargés en hâte
sur un steamer en partance
New-York, 6 janvier.
L'embarquement sur le cargo Mar-
Cantinero d'avions destinés au gouver
nement espagnol, interrompu au cours
de la nuit pour des raisons inconnues, a
repris dans la matinée.
L’équipage et les débardeurs se hâtent
pour terminer l’opération
Le cargo qui avait appareillé
est arrêté, puis relâché...
Le cargo « Mar-Cantinero », transpor
tant 2.700.000 de dollars de matériel de
guerre destiné au gouvernement espa
gnol, a été arrêté par un navire et un
avion gardes-côtes au moment où il pas
sait à Sandy-Hook.
Il a regagné les docks de Brookyln,
mais a appareillé à nouveau quelque
temps après pour continuer son voyage,
à la suite d’un ordre venu de Washing
ton.
——7 *0- •
Tient-on les bandits
masqués d’Antibes?
Grenoble, 6 janvier.
La gendarmerie de Lus-la-Croix-Haute
a arrêté, cet après-midi, trois jeunes
gens, en qui 'elle croit tenir les auteurs
de l’agression commise en gare d’Anti
bes. Ils arrivaient de la Côte d’Azur dans
une voiture portant le numéro 2681-H.A.
et étaient en panne à Lus-la-Croix-
Haute.
Tous trois nient pour l’instant toute
participation à l’affaire.
Le gros lot à Angers
• ■ ‘s —
Dix personnes se le partageront
Pour la première fois, mardi, la for
tune a particulièrement favorisé la ré
gion angevine. C’est en effet à Angers,
après être passés dans une banque pari
sienne, puis entre les mains d’un cour
tier, qu’ont été vendus les dixièmes du
billet portant le numéro 951.534 et ga
gnant les trois millions qui constituent
Je gros lot de la Loterie Nationale.
Quelques-uns de ces dixièmes ont
échu à un groupe d’ouvriers et d’ou
vrières d’usine, à une petite bonne de
meurant à Angers, à M. Gastel, direc
teur du contrôle des spectacles, et à
quatre habitants d’Ingrandes-sur-Loire.
Dans cette localité, un dixième a été
partagé entre M. Simon, ancien charron,
et M. Métayer, ouvrier caviste.
Le colonel Picot, président des Gueu
les Cassées, se rendra cette semaine à
Angers, où il présidera, dans les bu
reaux de la Banque Populaire, au paie
ment de tous ces lots.
Un million à Nice
Un lot d’un million de la Loterie Na
tionale a été gagné à Nice. Le billet
gagnant, vendu par une banque de Nice,
avait été divisé en cent parts.
Un autre à Paris
Le groupe de Paris de l’Association
générale des Mutilés de la Guerre a ga
gné le lot d’un million alloué au billet
1.077.917, qu’il avait émis en participa
tions d'un dixième.
Un troisième dans les Pyrénées-
Orientales
Perpignan, 6 janvier.
Mme Erre, receveuse buraliste des
P.T.T. en retraite, demeurant à Saint-
Féliu-d’Avall, a gagné un million au ti
rage de la Loterie Nationale. Son billet
est réparti entre douze familles ouvriè
res agricoles de la localité.
de la grève
de la métallurgie
lilloise
...et du conflit
des laitiers à Paris
Lille, 6 janvier.
La sentence arbitrale mettant virtuel
lement fin à la grève de la métallurgie
vient d’être rendue. Les piquets de grève
seront levés dès cette nuit et la reprise
du travail aura lieu à partir de lundi
prochain.
L’évacuation des usines du bassin
de la Sambre
Maubeuge, 6 janvier.
Le tirage de la onzième tranche da la Loterie Nationale avait attiré, mardi soir.
Salle Pleyel, une foule d’autant plus dense oue, pour la rromière foi?, fa formula
comportait 13.480 lots nouveaux, dont 616 de consolation. - Une vus de la scène
et des sphères généreuses pendant le tirage.
A la suite de la ratification par les
ouvriers techniciens du bassin de la
Sambre des accords conclus par les dé
légations ouvrière et patronale, l’évacua
tion des usines, commencée hier soir, est
devenue complète ce matin, à 8 heures.
Dès que l’état des lieux eut été cons
taté par la direction et les délégués ou
vriers, les piquets de surveillance et de
sécurité ont été relevés et remplacés par
des équipes chargées d’assurer la remise
en marche des ateliers dès demain ma
tin.
La grève des laitiers
Paris, 6 janvier.
Le conflit qui avait éclaté lundi à la
Société laitière Mazgi peut être consi
déré comme réglé.
Ainsi qu'il était prévu, les grévistes
ont tenu, ce matin, une réunion au cours
de laquelle leurs délégués leur ont rendu
compte des pourparlers qui se sont dé
roulés, hier soir et cette nuit, à la pré
sidence du Conseil.
A l’issue du meeting, l’évacuation des
locaux et la reprise du travail ont été
décidées sur la base suivante : les ques
tions demeurées en litige entre la direc
tion et le personnel seront soumises à
l’arbitrage tel qu'il est prévu par la loi
du 31 décembre 1936. Deux arbitres vont
être désignés, l’un par les patrons, 1 au
tre par le personnel ; au cas où l’accord
5,
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LA HOLLANDE EN FÊTE
Le maréchal GRAZIANI, vice-roi d’Ethicpie, a défilé à travers les rues de la
capitale à la tête des troupes victorieuses du ras Al LU. — Le vice-roi saluant de
la main, au premier plan, le ras Al LU.
Pages glorieuses
de l’Histoire polonaise
Les nouvelles de Pologne sont si
diverses, si contradictoires, qu’il est
difficile de les interpréter avec cer
titude. Qui, de Ridz-Smigly ou de
Beck, représente le plus véridique
ment ce pays ?
« Alliés de la France pour le
temps de guerre, disent les Polo
nais, nous nous réservons le droit
de guider de notre mieux notre bar
que pendant le temps de paix. »
Les Polonais prétendent avoir
déjà tant fait, autrefois, au bénéfice
de l’Occident, qu’on ne devrait pas
douter de leurs intentions. Cette as
sertion, en définitive, ést exacte.
Malheureusement pour les Polonais,
ce qu’ils ont fait de bien, naguère
pour le monde, le monde l’a en par
tie oublié.
La vérité absolue est cependant
qu’au temps de la révolution fran
çaise, durant les années 1792-93,
c’est la question polonaise qui a jeté
le trouble, la méfiance entre la
Prusse, l’Autriche et la Russie et
empêché ces trois puissances de con
centrer leurs forces pour écraser la
France désorganisée. C’est la préoc
cupation des affaires de Pologne qui
explique l’incertitude du duc de
Brunswick, à l’époque de Valmy.
« Le 23 janvier 1793, écrit Albert
Sorel, deux jours après l’exécution
de Louis XVI, la Russie et la Prusse
signèrent, à Petersbourg, le traité
du second partage de la Pologne.
Tandis que les révolutionnaires dé
capitaient le représentant de la plus
vieille dynastie de l’Europe, deux
monarques démembraient l’un des
plus anciens Etats de la république
chrétienne. »
Et cependant, quand, en 1794,
Kosciusko, préparant son insurrec
tion, sollicita de la République fran
çaise des subsides, il n’en obtint pas.
Cela n’empêcha pas des milliers de
volontaires polonais de passer en
suite dans les armées de la France.
En 1800, on en comptait, dans nos
rangs, 15.000, qui, après le traité de
Lunéville, furent sacrifiés par nous
et envoyés, contre leur gré, à Saint-
Domingue, sous le général Leclerc.
Les Polonais attendirent beaucoup
de Napoléon. Quatre-vingt mille
d'entre eux l’accompagnèrent en
Russie, mais leur duché de Varso
vie, que le grand homme avait re
constitué, s’écroula avec la fortune
impériale. Quinze ans plus tard, les
Polonais se redressaient, reprenaient
'la lutte et, de nouveau, s’efforçaient
de coordonner leurs actions avec
celles de la France.
A la nouvelle de la révolution de
Paris, en 1830, les Belges avaient
chassé de chez eux les Hollandais,
qui dominaient leur pays depuis
1815. Mais alors, les trois puissances
absolutistes du début du XIX e siè
cle : la Prusse, l’Autriche et la
Russie, prenaient des mesures
pour arrêter ce qu’elles considéraient
comme une propagande subversive.
Le roi de Prusse parut disposé à en
voyer des forces pour soutenir le roi
de Hollande, tandis que le gouver
nement français, de son côté, mas
sait une armée dans le département
du Nord, afin de défendre les Bel
ges. Bientôt, on apprit que d’inquié
tants mouvements de troupes se pro
duisaient dans le centre et l’Est de
l'Europe. La Prusse réunissait ses
contingents le long du Rhin et de la
Moselle. L’Autriche envoyait vers la
Suisse et l’Italie ses meilleurs régi
ments. Le tsar de Russie, Nicolas I er ,
furieux contre cette nouvelle explo
sion révolutionnaire, réunit une
grande armée en Pologne et mani
festa l’intention de la conduire à
travers l’Allemagne jusqu’à Paris
pour y reprendre la croisade monar
chique de 1814.
Ainsi, vers la fin de 1830, une
guerre générale semblait près d'écla-
russe. La révolution de juillet, sur
venue en France, avait excité à Var
sovie un enthousiasme et une joie
extraordinaires. Les patriotes, encou
ragés par la propagande française,
s’étaient remis à conspirer. Un sou
lèvement général avait été préparé
dans le plus grand mystère. Il de
vait éclater au mois de février 1831.
Mais, en présence des dispositions
prises par le tsar et ses alliés contre
la France, les Polonais résolurent de
ne pas attendre plus longtemps et
de réduire la coalition à l’impuissan
ce en détournant sur eux, par une
diversion héroïque, le principal
corps de bataille, c’est-à-dire l’ar
mée russe. Dans la nuit du 29 au
30 novembre, Varsovie se souleva.
Le généralissime Constantin, frère
de Nicolas, dut prendre la fuite.
Dès lors, la nouvelle Sainte-Al
liance se trouva paralysée. Le tsar
ne devait plus; de longtemps, avoir
qu’un objectif : Varsovie, et ne pou
vait songer, avant de l’avoir atteint,
à marcher sur l’Occident. Le roi de
Prusse et l’empereur d’Autriche
n’osaient s’aventurer sans lui. Une
bonne partie de leurs forces leur
étaient d’ailleurs nécessaires pour
empêcher l’insurrection de se propa
ger dans les portions de la Pologne
qui leur étaient échues en partage.
En un mot, l’histoire témoigne
que le tsar avait projeté de faire
marcher contre la France, en 1830,
tout d’abord son armée la plus rap
prochée d’elle, son armée de Polo
gne, qui était une armée formée de
Polonais. Mais alors, cette armée
de Pologne, refusant d’être l’instru
ment d’une répression qui, par la
suite, se tournerait contre elle, cette
armée fit volte-face, se sacrifia, et
devint l’avant-garde, non plus des
Russes, mais des Français. Est-ce
qu’un tel événement ne méritait
pas d’être rappelé à notre souvenir ?
L'histoire est là. Consultez, au be
soin, les livres d’Albert Sorel, de
Debidour et d’Emile Bourgeois.
L’insurrection polonaise, commen
cée glorieusement dans un élan
d’enthousiasme héroïque, allait finir
fort mal. Les infortunés Polonais
furent abandonnés à leurs seules
ressources. Le roi de France, Louis-
Philippe, et son ministre, Casimir
Périer, ne voulurent pas entrer en
guerre pour les soutenir, mais le
peuple français, lui, fut indigné d’un
tel manque de solidarité. Après plu
sieurs batailles sanglantes, Varsovie
finit par succomber, le 8 septembre
1831.
Les Polonais n’ont pas perdu le
souvenir de cette catastrophe ; ils
disent qu’ils se sont fait immoler té
mérairement, il y a 106 ans, et qu’il
leur a fallu apprendre, depuis, à de
venir des « réalistes » !
Réalistes? Soit! Mais il serait
tout de même bon de ne rien exagé
rer.
Ludovic NAUDEAU.
Dans tous las parcs qui entourent Madrid, h combat fait rage et c'est, de tranchée
à tranchée, une lutte meurtrière. -- Deux soldats nationalistes, aux uniformes en
lambeaux, dans une tranchée du Parc de l’Ouest.
Madrid, 6 janvier.
Il y a aujourd’hui deux mois que
les insurgés sont arrivés aux portes
de la capitale.
A cette occasion, le général Miaja,
président de la Junte de défense, a
reçu les journalistes correspondants
de guerre et s’est entretenu avec eux
de la situation.
En quelques phrases brèves, le dé
fenseur de Madrid a insisté sur la
lutte qui se poursuit très âpre.
« Dans le secteur de Las Rosas, a-
il dit, les troupes républicaines se
trouveraient en présence de 10.000
Allemands pourvus d’un équipement
très moderne. »
Le général Miaja a évalué à 8.000
le nombre des Allemands concentrés
dans le secteur voisin de la Cité uni
versitaire, d’où les miliciens se re
plieraient vers la route de la Co
rogne.
Dans le secteur de Villaverde, au
Sud-Ouest de Madrid, les opérations
se dérouleraient favorablement.
Le général Miaja a exprimé, en ter-
,minant, sa foi dans la victoire finale
‘de l’armée répullcaine.
2 i
(Lire la suite en 2° page).
AUX ETATS-UNIS
le Président Roosevelt
adresse son message au Congrès
La résolution Pittmann, interdisant
l’exportation de matériel de guerre vers
l'Espagne, est votée par les deux Assemblées
La visite à Paris
' dle
M. François-Poncet
amènera-t-elle
une reprise
des conversations ?
Berlin attache une importance
particulière au voyage
de notre ambassadeur
Le correspondant a L’Information à
Berlin transmet à son jcrnal :
Les journaux allemands attachent une
importance particulière au cyage à Pa
ris de M. François-Poncet, a nbassadeur
de France à Berlin. Ils veulent v voir, en
effet, le premier geste en vue cune re-
| prise éventuelle des conversation
A en croire certaines opinions qu’on
entend formuler ici, M. François-Pc cet
serait chargé de faire au gouvernement
de Paris un rapport sur les tendances
actuelles des milieux dirigeants du
Reich et sur les chances de succès que
| rencontrerait une nouvelle tentative de
prise de contact franco-allemande.
Le correspondant parisien de la
« Gazette de Francfort », M. Sieburg,
qui doit être considéré comme un.jour
naliste officieux, commente cependant
ces bruits avec une réserve marquée. Il
explique que des tendances se manifes
teraient depuis quelque temps à Paris,
en vue d’arriver à un échange de vues
franco-allemand sur la base de la limi
tation des armements. On estimerait, en
effet, à Paris, que la question des arme
ments allemands est aujourd’hui intime
ment liée à celle de la situation écono
mique et, partant, celle des matières pre
mières.
« Mais le gouvernement français,
ajoute ce correspondant, ne semble pas
encore absolument fixé à ce sujet et en
vérité toute idée de rapprochement fran
co-allemand reste encore très vague. »
Et ce correspondant conclut :
« Etant donné que M. François-Poncet
est un observateur particulièrement
consciencieux, il aura certainement l’oc-
casiou d’expliquer au gouvernement de
Paris que l’organisation. serrée de l’éco-
nomie allemande dans le cadre du plan
quadriennal ne doit pas être confondue
avec les difficultés économiques. En effet,
cette idée, qui devient un peu à la mode
depuis quelque tempsӈ Paris, risque de
fausser le jugement qu’on se fait sur
l’Allemagne. »
On a donc l’impression que, dès main
tenant, le gouvernement allemand tient
à faire savoir, par l’intermédiaire de ce
journaliste officieux, au gouvernement
de Paris, qu’il refusera de joindre dans
un même débat la question économique
et la question politique, c’est-à-dire la
question des armements et celle des ma
tières premières.
UE MARHAGEE
de la princesse Juliana
et du prince Bernard
est célébré aujourd’hui
—— -®-o
La cérémonie religieuse en la vieille cathédrale
de La Haye sera suivie de brillantes réceptions
et de réjouissances populaires
Bernard de LIPPE-BIESTERFELD.
La princesse JULIANA et le prince
La Haye, 6 janvier.
Voici l’ordre dans lequel se déroule
ront, demain jeudi, les cérémonies du
mariage de la princesse Juliana de Hol
lande avec le prince Bernard de Lippe-
Biesterfeld :
A 11 heures, le cortège quittera le pa
lais royal pour se rendre à l’hôtel de
ville où, un quart d'heure plus tard,
aura lieu la célébration du mariage ci
vil par le bourgmestre, M. de Monchy.
Les témoins seront, pour la princesse
Juliana, le duc Adolphe-Frédéric de
Mncklembourg, son oncle, le prince Fré-
déric de Wied, Mme L.-P. Van Fol), ,
dane du palais, M. F. Beelaerts-Van
Blockland, vice - président du Conseil
d’Etat (.dont la princesse est membre) et
ancien ministre des affaires étrangères ;
pour le prince Bernard' de Lippe-Bies-
terfeld, le prince Ernest-Aschwin de
Lippe-Biesterfeld, son frère, le prince
Jules de Lippe, le comte de Œynhausen-
Sierstorpff, le lieutenant - colonel de
Pantschulidzew.
Le mariage religieux sera célébré, à
11 h. 30, à la Grande Eglise (temple cal
viniste et ancienne cathédrale), par le
pasteur W.-L. Welter, ancien chapelain
de la cour. Au cours de la cérémonie,
des chants seront exécutés par la Socié
té royale « Excelsior » et par la chorale
de Haarlem. Les orgues seront tenues
par le docteur Wagenaar, directeur du
Conservatoire royal de musique de La
Haye.
A l’issue de la cérémonie religieuse,
qui prendra fin à 12 h. 15, le cortège,
après avoir parcouru la ville pendant
une heure selon un itinéraire donné, se
rendra au déjeuner organisé, à 13 h. 30,
au Palais royal, en l’honneur des nou
veaux mariés.
Après le déjeuner, le couple princier
quittora la Haye « non ofnciellemert -,
Le soir, à 20 heures, un dier gera of-
fèrt, au palais royal, en l’honneur des
hôtes de. la reine.
A la même heure, le théâtre royal
donnera une œuvre de circonstance : la
Maison royale néerlandaise, dont les au
teurs sont MM. Nyhof et Anton Van
Duinkerken. Dans cette œuvre, la prin- |
cesse Juliana apparaît comme « l’Enfant
du peuple ».
A 20 h. 15, une fête d’un caractère i
plus populaire, dite « d'Orange », avec |
chants, musique, danses, etc., sera or- ’
ganisée dans la grande salle du Jardin I
zoologique.
Toute la ville sera illuminée.
ter en Europe, il fallut, pour préser
ver la France de l’orage qui la me ¬
naçait, un nouveau coup de théâtre.
Incidents de frontière
soviéto-mandchous
Tokio, 6 janvier.
De nouveaux incidents de frontière se
sont produits près de la ville de Sui-
Fen-Ho, à la frontière est du Mandchou-
kcuo. Les gouvernements japonais et
mandchou ont élevé une protestation au
près des autorités soviétiques.
Le 2 janvier, des soldats soviétiques
ont ouvert à trois reprises une véritable
fusillade sur l’avant-poste de Toung-
Ning, près de Sui-Fen-Ho.
Les troupes russes ont également fait
feu sur les patrouilles de frontière, le 4
janvier, près de la borne-frontière n° 17 ;
les Mandchous ont riposté et tué deux
soldats soviétiques.
Le consul japonais a immédiatement
protesté auprès du consul soviétique à
Sui-Fen-Ho au sujet de ces incidents,
tandis que le gouvernement du Mand-
choukouo est intervenu auprès du con
sulat soviétique à Kharbine, par l'inter-
Washington, 6 janvier.
Devant le Sénat et la Chambre réu
nis, le président Roosevelt a prononcé
Le traditionnel message d’ouverture du
Congrès.
Au cours de ce message, le président
a demandé que soit apporté un amende
ment à la loi actuelle sur la neutralité.
M. Roosevelt a fait ensuite une brève
allusion à la situation internationale.
«Faire triompher la démocratie»
« Le progrès, a dit en substance le
président, a déterminé chez les hom
mes des nécessités vitales nouvelles.
La guerre mondiale a encouragé ces
nouveaux désirs. Les gouvernements
qui se sont montrés incapables d’y
satisfaire ont vu l’oligarchie prendre
la place de la démocratie. Dans les
oligarchies, le militarisme s’est déve
loppé, tandis que le contraire se pas
sait dans les démocraties.
« La Conférence de Buenos-Ayres,
en travaillant sur les principes de la
démocratie, a fait beaucoup pour as
surer la paix dans cet hémisphère.
Ce fut une grande action intéressant
la vie et la sécurité de plus de 250
millions d’êtres humains. Ce fut un
exemple qui doit être salutaire pour
le reste du monde. La Conférence de
Buenos-Ayres a, en réalité, adressé,
au nom de toutes les démocraties du
monde, un message aux nations vi
vant sous un autre régime.
« Parce que de tels gouvernements
ont peut-être un caractère plus théâ
tral, il était grand temps pour les dé
mocraties de s’affirmer.
« Les Etats-Unis doivent continuer
la tâche qui leur incombe de faire
triompher la démocratie. »
Le président a demandé au Congrès
d’adapter la législation et ses inter
prétations juridiques aux besoins ac
tuels de la plus grande démocratie
du monde.
« Votre tâche et la mienne, a con
clu le président, ne sont pas termi
nées parce que la crise a pris fin. Le
peuple américain a clairement expri
mé qu’il attend que nous poursuivions
nos efforts en vue de lui assurer un
bien-être toujours plus grand. »
La résolution du sénateur
Pittmann
Ce fut l’insurrection de la Pologneres diplomatiques.
médiaire de son commissaire aux affai-
Le Sénat a voté et envoyé à la Cham
bre la résolution du sénateur Pittmann,
président de la commission des affaires
étrangères.
Cette résolution demande l’annulation
de toutes les licences délivrées ré ¬
cemment pour l’exportation d’armes en
Espagne. Elle interdit l’exportation
d’armes, de munitions ou de matériel de
guerre, depuis les Etats-Unis ou les pos
sessions américaines à destination de
l’Espagne et de tous les autres pays d’où
on aurait l’intention de les envoyer ulté
rieurement aux belligérants espagnols.
La Chambre adopte le projet
Par 403 voix contre 1, la Chambre des
représentants a adopté le projet précé
demment voté par le Sénat, qui prévoit
l’embargo sur les armes à destination de
l’Espagne.
Le projet a été aussitôt envoyé à M.
Roosevelt afin que le président y appose
sa signature.
Des avions sont chargés en hâte
sur un steamer en partance
New-York, 6 janvier.
L'embarquement sur le cargo Mar-
Cantinero d'avions destinés au gouver
nement espagnol, interrompu au cours
de la nuit pour des raisons inconnues, a
repris dans la matinée.
L’équipage et les débardeurs se hâtent
pour terminer l’opération
Le cargo qui avait appareillé
est arrêté, puis relâché...
Le cargo « Mar-Cantinero », transpor
tant 2.700.000 de dollars de matériel de
guerre destiné au gouvernement espa
gnol, a été arrêté par un navire et un
avion gardes-côtes au moment où il pas
sait à Sandy-Hook.
Il a regagné les docks de Brookyln,
mais a appareillé à nouveau quelque
temps après pour continuer son voyage,
à la suite d’un ordre venu de Washing
ton.
——7 *0- •
Tient-on les bandits
masqués d’Antibes?
Grenoble, 6 janvier.
La gendarmerie de Lus-la-Croix-Haute
a arrêté, cet après-midi, trois jeunes
gens, en qui 'elle croit tenir les auteurs
de l’agression commise en gare d’Anti
bes. Ils arrivaient de la Côte d’Azur dans
une voiture portant le numéro 2681-H.A.
et étaient en panne à Lus-la-Croix-
Haute.
Tous trois nient pour l’instant toute
participation à l’affaire.
Le gros lot à Angers
• ■ ‘s —
Dix personnes se le partageront
Pour la première fois, mardi, la for
tune a particulièrement favorisé la ré
gion angevine. C’est en effet à Angers,
après être passés dans une banque pari
sienne, puis entre les mains d’un cour
tier, qu’ont été vendus les dixièmes du
billet portant le numéro 951.534 et ga
gnant les trois millions qui constituent
Je gros lot de la Loterie Nationale.
Quelques-uns de ces dixièmes ont
échu à un groupe d’ouvriers et d’ou
vrières d’usine, à une petite bonne de
meurant à Angers, à M. Gastel, direc
teur du contrôle des spectacles, et à
quatre habitants d’Ingrandes-sur-Loire.
Dans cette localité, un dixième a été
partagé entre M. Simon, ancien charron,
et M. Métayer, ouvrier caviste.
Le colonel Picot, président des Gueu
les Cassées, se rendra cette semaine à
Angers, où il présidera, dans les bu
reaux de la Banque Populaire, au paie
ment de tous ces lots.
Un million à Nice
Un lot d’un million de la Loterie Na
tionale a été gagné à Nice. Le billet
gagnant, vendu par une banque de Nice,
avait été divisé en cent parts.
Un autre à Paris
Le groupe de Paris de l’Association
générale des Mutilés de la Guerre a ga
gné le lot d’un million alloué au billet
1.077.917, qu’il avait émis en participa
tions d'un dixième.
Un troisième dans les Pyrénées-
Orientales
Perpignan, 6 janvier.
Mme Erre, receveuse buraliste des
P.T.T. en retraite, demeurant à Saint-
Féliu-d’Avall, a gagné un million au ti
rage de la Loterie Nationale. Son billet
est réparti entre douze familles ouvriè
res agricoles de la localité.
de la grève
de la métallurgie
lilloise
...et du conflit
des laitiers à Paris
Lille, 6 janvier.
La sentence arbitrale mettant virtuel
lement fin à la grève de la métallurgie
vient d’être rendue. Les piquets de grève
seront levés dès cette nuit et la reprise
du travail aura lieu à partir de lundi
prochain.
L’évacuation des usines du bassin
de la Sambre
Maubeuge, 6 janvier.
Le tirage de la onzième tranche da la Loterie Nationale avait attiré, mardi soir.
Salle Pleyel, une foule d’autant plus dense oue, pour la rromière foi?, fa formula
comportait 13.480 lots nouveaux, dont 616 de consolation. - Une vus de la scène
et des sphères généreuses pendant le tirage.
A la suite de la ratification par les
ouvriers techniciens du bassin de la
Sambre des accords conclus par les dé
légations ouvrière et patronale, l’évacua
tion des usines, commencée hier soir, est
devenue complète ce matin, à 8 heures.
Dès que l’état des lieux eut été cons
taté par la direction et les délégués ou
vriers, les piquets de surveillance et de
sécurité ont été relevés et remplacés par
des équipes chargées d’assurer la remise
en marche des ateliers dès demain ma
tin.
La grève des laitiers
Paris, 6 janvier.
Le conflit qui avait éclaté lundi à la
Société laitière Mazgi peut être consi
déré comme réglé.
Ainsi qu'il était prévu, les grévistes
ont tenu, ce matin, une réunion au cours
de laquelle leurs délégués leur ont rendu
compte des pourparlers qui se sont dé
roulés, hier soir et cette nuit, à la pré
sidence du Conseil.
A l’issue du meeting, l’évacuation des
locaux et la reprise du travail ont été
décidées sur la base suivante : les ques
tions demeurées en litige entre la direc
tion et le personnel seront soumises à
l’arbitrage tel qu'il est prévu par la loi
du 31 décembre 1936. Deux arbitres vont
être désignés, l’un par les patrons, 1 au
tre par le personnel ; au cas où l’accord
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