Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1937-01-04
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 04 janvier 1937 04 janvier 1937
Description : 1937/01/04 (A57,N19585). 1937/01/04 (A57,N19585).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637936j
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
5e Année. — No 19.585
RÉDACTION • ADMINISTRATION
112, Boulevard de Strasbourg, 112
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort tirage des Journaux de la Région -> 30 Cme le Numéro
LUNDI 4 Janvier 1937
IMPRIMERIE COMMERCIALE
35, Rue Fontenelle, 35
Registre du Commerce Havre B 2M
ANNONCES
= '* Au Movre = » g A Parts . AgencoHeve
112, Bout de Strasbourg gj 62. Rue de Richelieu
L’Accroissement de la force navale
des grandes puissances
dicte son devoir à la France
Bien que remontant à fin novembre,
l’exécution à Bilbao
de l'Allemand LotharGuedde menace d'aggraver
la tension
L’année 1936, en ce qui con
cerne la marine, s’est achevée par
une faillite éclatante : le traité na
val de Washington, signé le 6 fé
vrier 1922, par les Etats-Unis, la
Grande-Bretagne, le Japon, la
France et l’Italie, s’est effondré.
Ce traité, injurieux pour notre
pays, conçu dans le but de per
mettre à la flotte des Etats-Unis de
s’élever au niveau de la flotte de
Grande-Bretagne et, d’autre part,
de retarder le développement de la
flotte du Japon qui voulait, de son
côté, égaler les Etats-Unis en puis
sance navale, ce traité humiliant
pour la France, fut, en réalité, une
victoire anglo-saxonne remportée
sur les latins. Il n’en reste plus
rien maintenant.
Si l’on fait le bilan du traité, on
constate : 1° que la parité de la
France et de l’Italie, en navires de
ligne, imposée à la France, a sus
cité une rivalité entre les deux
pays, qui a empoisonné leurs re-
lations et rendu tout accord im
possible ; 2° que l’entente anglo-
japonaise qui était la base de la
paix en Extrême-Orient a été dé
truite ; 3° que les Anglais bridés
par la volonté des Américains de
s’élever à leur niveau, n’ayant pu
développer leurs forces navales
comme leur position mondiale
l’exigeait, se trouvent aujourd’hui
dans une position critique.
Il ne reste plus maintenant que
l’accord naval de Londres du 25
mars 1936, conclu par les Etats-
Unis, la Grande-Bretagne et la
France (le Japon et l’Italie ont re
fusé de signer). Ce dernier « pa
pier » ne limite que le tonnage des
navires et le calibre des canons,
sous cette réserve les puissances
adhérentes peuvent construire au
tant de bateaux qu’elles le veulent
et les armer d’autant de canons
qu’il leur plait. D’ailleurs, les
adhérents ont la faculté de se li
bérer de l’accord par un préavis
de trois mois.
En outre, l’entente anglo-germa
nique du 18 juin 1935, dû à l’ini
tiative de l’Angleterre (qui agit,
en la circonstance, sans en avoir
avisé ses anciens alliés), réduit en
core la valeur du nouvel accord
tripartite, parce que l’Angleterre
ayant autorisé les Allemands à pos
séder. une flotte d’un tonnage glo
bal de 35 pour cent de la sienne,
ceux-ci accroissent leur tonnage
proportionnellement à celui de
l’Angleterre. Il en résulte que le
déséquilibre des forces navales,
déjà très grand,’ ne peut que s’ac
centuer. La course aux armements
navals est largement ouverte.
D’après les annuaires de la ma
rine pour 1937, deux cents navires
de guerre environ seront achevés
cette année, ils viendront grossir |
les forces navales des cinq grandes
puissances maritimes que liaient le
traité de Washington, et celles de
l’Allemagne qui s’est affranchie des
clauses du traité de Versailles de
son propre mouvement. En ce qui
concerne les navires de combat pro
prement dits, voici leur répartition
entre les diverses nations, dans
l’ordre du nombre :
Allemagne, 46 ; Etats-Unis, 35 ;
France, 28 ; Japon, 27 ; Italie, 23 ;
Grande-Bretagne, 18 ; soit 177 na
vires.
Remarquons que si la marine
britannique vient la dernière, ce
n’est pas par manque de moyens
de production, mais parce qu’elle
a commencé ses mises en chantier
plus tard que les autres marines.
Son programme pour 1937 s’élève
à 200.000 tonnes de constructions,
tous les navires prévus seront mis
en chantier. Des mesures sont pri
ses pour imposer à certaines bran
ches de l’industrie un rendement
très supérieur à celui que l’on con
sidérait comme satisfaisant jusqu’à
présent.
L’Allemagne vient en tête, elle
utilise à plein les facilités de cons
tituer une flotte nouvelle, que lui
a donné l’accord avec la Grande-
Bretagne, dont nous venons de rap
peler les effets. Cette flotte, essen
tiellement offensive, donnera à
l’Allemagne la maîtrise de la Bal
tique et lui permettra de jouer un
rôle important dans la mer du
Nord, la Manche et l’Atlantique.
De tous les événements qui ont
sapé les bases de la paix, le réar
mement naval allemand est le plus
grave.
En ce qui concerne la France, les
nouveaux navires sont destinés au
remplacement de navires atteints
par la limite d’âge, il n’en résulte
donc aucun accroissement de puis
sance. Aucun navire de ligne ne
sera achevé cette année. La France
hésite à faire l’effort nécessaire au
moment que toutes les. puissances
s’affranchissent de toute considéra
tion budgétaire, pour jouer carré
ment leur avenir sur des plans de
reconstruction nationale où leur
marine figure en première place.
C’est pour nous un devoir d’in
sister afin que notre pays, notre
grand pays maritime et colonial,
s’élève au rang qu’il doit occuper
dans la hiérarchie navale : le se
cond après la Grande-Bretagne.
Dans la prochaine guerre, le rôle
de la marine sera encore plus
grand que celui qu’elle a joué dans
la dernière. Notre empire colonial
est menacé, préparons-nous réso
lument à le défendre.
Raymond LESTONNAT.
M. Léon Blum
sur la Côte d’Azur
De nombreuses personnes attendaient
samedi le Président du Conseil et Mme
BLUM à leur arrivée en gare de Saint-
Raphaël. Reçu par les autorités, le Pre
mier ministre partit presque aussitôt
pour Valescure, où dans les pins, il va
prendre un repos des plus complets.
Le voici après sa descente de train à
Saint-Raphaël.
•e-9-
Les Allemands fortifient
près du Rhin...
Nancy, 3 janvier.
A la sortie du pont de Huningue, fran
chissant le Rhin en direction de Palm-
rain, les Allemands viennent d’installer
une solide grille en fer.
D’autre part, l’état-major du Reich-
sheer est actuellement en train de faire
consolider les positions fortifiées qui do
minent le Rhin, face à la région de Hu
ningue, dans laquelle la France, en vertu
du traité de Paris de 1815, ne doit pas
élever de fortifications.
M. LE BEAU, souverneur general de l’Algérie, a quitté samedi soir Paris, pour
rejoindre son poste. Sur le quai de la gare de Lyon, il a rencontré M. Raoul
AUBAUD, sous-secrétaire d’Etat à l’intérieur, qui va prendre quelques jours de
repos sur la Côte d’Azur. — On reconnaît, de gauche à droite : M. LE BEAU,
M. Raoul AUBAUD et Mme LE BEAU.
germano-espagnole
La presse berlinoise fait rebondir l’incident
- C-
Berlin, 3 janvier.
La presse berlinoise fait grand
bruit, ce matin, autour de l’exécution,
a la fin de novembre dernier, d'un
ressortissant allemand, membre de la
phalange espagnole, condamné a
mort par le tribunal de Bilbao.
Les journaux publient en man
chette : « Un Allemand assassiné à
Bilbao, Lothar Guedde, mort en
criant « Heil Hitler ! », etc...
« L’Allemagne nationale-socialiste,
écrit ic « Lokal Anzeiger », n’oubliera
pas davantage cet Allemand victime
des assassins de Bilbao que les souf
frances des Allemands tombés sous
les balles de la crapule bolcheviste de
Catalogne. »
La « Berliner Boersen Zeitung »
parle d’une provocation envers l'Al
lemagne.
« Lothar Guedde, dit-elle, est mort
en héros. L’Allemagne honorera sa
mort. »
« Mais nous demandons aux puis
sances, en particulier à l’Angleterre
et à la France, combien de temps en
core elles assisteront sans agir à ces
menaces criminelles. »
La « Deutsche Allgemeine Zeitung »
déclare laconiquement qu'elle s'étonne
que quelques gouvernements entre
tiennent encore des relations « avec
les chefs de ces monstres, comme si
rien ne s’était passé. »
Lothar Guedde était volontaire
dans l’armée Franco
Bayonne, 3 janvier.
Au sujet de l’information de source
allemande annonçant que le gouver
nement basque avait condamné à mort, à
la suite d’un semblant de procès, le su
jet allemand Lothar Guedde, on com
munique de source 1 officielle basque les
renseignements suivants, établis au
cours du procès plaidé le 9 novembre
dernier à Bilbao et qui furent publiés
dans une brochure portant le titre « In
formations sur les actes d’hostilité con
tre le pouvoir légitime en territoire bas
que ».
« L’Allemand Lothar Guedde, né le 9
octobre 1917 à Barmen (Rhénanie), céli
bataire, a été fait prisonnier le 5 octobre
dernier sur le front d’Otchandiano, alors
qu'il dirigeait, les armes à la main, un
groupe de combattants contre les troupes
gouvernementales. Ces faits ont, d’ail
leurs, été avoués par Lothar Guedde, qui
reconnut s'être engagé volontairement
Le sénateur PITMAN, président de la
Commission des affaires étrangères des
Etats-Unis, va demander l’embargo sur
toutes les munitions à destination de
l’Espagne.
dans la phalange, espagnole, où il fut
nommé caporal peu après son enga
gement.
« Lothar Guedde, condamné à mort
par le tribunal de Bilbao le 9 novembre
dernier,-a été fusillé deux jours après.
Les dix autres accusés, parmi lesquels
se trouvaient un autre Allemand, nommé
Wolfgang von Eupel, et un Suisse, Her
mann Maurer Lehmann, furent con
damnés, pour rébellion militaire, à la
prison perpétuelle. »
LA CAPTURE DE L’ (( ARAGON ))
Le Gouvernement basque
se déclare prêt à agir...
HHsEssanEL-
Berlin, 3 janvier.
Le « Vœlkische Beobachter » repro
duit un communiqué du bureau d’infor
mations du gouvernement basque, trans
mis de Paris au D.N.B. Dans ce commu
niqué, le gouvernement basque annonce
qu’il a avisé les gouvernements amis qu’il
avait donné l’ordre à ses forces navales
de se servir des moyens les plus éner
giques pour protéger les bateaux de
commerce dans les eaux basques.
Le communiqué basque ajoute que plu
sieurs navires de la marine de guerre
allemande se trouvent actuellement dans
le port de Guetaria.
Le gouvernement basque fait savoir
qu’il ne tolérera pas la moindre violation
du droit international en ce qui concer
ne la navigation.
Le « Vœlkische Beobachter » reproduit
également la remarque suivante, dont le
D.N.B. fait suivre ce communiqué :
Nous apprenons de source compétente :
1° Qu’il n’y a pas de navires de guerre
allemands dans le port de Guetaria ;
2° Ce sont seulement l’arraisonnement,
contraire au droit des gens, du vapeur
allemand Palos, bien en dehors des eaux
territoriales espagnoles et la saisie du
Palos qui ont déclenché les mesures de
rétorsion allemandes. Le vapeur lui-mê
me a bien été relâché entre temps sur
la demande du croiseur Kœnigsberg ;
mais les potentats rouges de Bilbao refu
sent encore jusqu’ici de relâcher le pas
sager détenu contrairement au droit des
gens et de rendre une partie de la car
gaison du vapeur ;
3° Dès que cette violation du droit de
souveraineté allemande sera réparée par
la restitution au croiseur allemand du
passager et de la partie déjà nommée du
chargement, la libération du vapeur es
pagnol Aragon, déclaré provisoirement
en état de prise, aura lieu et, du côté
allemand, on s’abstiendra d’autres mesu
res de rétorsion.
C'est dans sa dernière édition que le
Vœlkische Beobachter publie le commu
niqué du bureau d’informations du bu
reau du gouvernement basque, ainsi que
la remarque du D.N.B. Le journal fait
précéder cette publication du titre sui
vant : « Manœuvre éhontée de camou
flage des bolcheviks espagnols. Bilbao
annonce qu'il prend des mesures contre
l’autoprotection allemande sur les côtes
espagnoles. »
ANGLETERRE et ITALIE
Le texte
de l'accord
pour la
Méditerranée
est publié
Les deux pays se reconnaissent
des droits égaux
Londres, 3 janvier.
On publie à Londres le texte de la dé-
claration signée à Rome le 2 janvier, par
le ministre italien des affaires étrangè-
resres et l’ambassadeur de Grande-Bre
tagne, ainsi que le texte des notes échan
gées le 31 décembre par le comte Ciano
et Sir Eric Drummond sur les assuran
ces réciproques anglo-italiennes au sujet
du statut de la Méditerranée. Voici le
texte de la déclaration commune :
« Le gouvernement de Sa Majesté
dans le Royaume-Uni et le gouverne
ment italien, animés par le désir de
contribuer de façon croissante, dans
l’intérêt de la cause générale de la
paix et de la sécurité, à l’améliora
tion des relations entre eux et toutes
les puissances méditerranéennes et ré
solus à respecter les droits et intérêts
de ces puissances ; reconnaissent que
la liberté d’entrée, de sortie et de
transit dans la Méditerranée est d'un
intérêt vital à la fois pour les diffé
rentes parties de l’Empire britanni
que et pour l’Italie et que ces inté
rêts ne sont en aucune façon incom
patibles ; déclarent n’avoir aucun
désir de modifier ou, pour autant
qu’il s'agit d’eux, de voir modifier le
statu quo en ce qui concerne les
souverainetés nationales territoria
les dans les eaux méditerranéennes ;
s’engagent à respecter leurs droits et
intérêts réciproques dans ladite
zone ; conviennent de faire tous leurs
efforts afin de décourager toutes ac
tivités de nature à compromettre les
bonnes relations que la présente dé
claration a pour objet de consolider.
« Cette déclaration est destinée à
servir la cause déjà paix et n’est di
rigée contre aucune puissance. »
— 00 • 11
M. Lamoureux
est élu député
de Lapalisse
Moulins, 3 janvier.
Le scrutin de ballottage pour l’élection
législative dans la circonscription de La
palisse, a donné les résultats suivants :
Inscrits : 31.747. — Votants : 24.703
Suffrages exprimés : 24.385
Ont obtenu MM. :
Lucien Lamoureux, ancien
député de la circonscrip ¬
tion, anc. min., radic.-soc. 12.522 voix
ELU
Desormières, S.F.I.0 11.723 voix
Divers 123 »
On sait qu’il s’agissait de remplacer
M. Barbier, S.F.I.O.. élu député le 3 mai
dernier et démisionnaire.
XXX
Rappelons les résultats du premier
tour :
Sur 31.585 votants et 24.613 suffrages
exprimés, ont obtenu : MM. Lamoureux.
anc. min., rad.-soc., 11.660 voix ; Rucklin,
S.F.I.O., 10.049 ; Villonet, com., 2.282 ; Pe
tit, anti front popul., 622.
Conformément à la décision de la C.
A. P. socialiste, M. Rucklin s’était retiré
de la lutte ; mais la Fédération socialiste
de l’Allier avait présenté contre M. La-
moureux un nouveau candidat : M. De
sormières, artisan rural.
A L’ACADÉMIE FRANÇAISE
LES SPORTS
Le Championnat de football
Rouen vainqueur de Marseille
par 1 but a O
La mystérieuse explosion
d’un camion à Saulicu
Arrêté, Pierre Marini, qui avait assuré le
chargement pour une somme importante-
s'enferme dans un mutisme farouche
Le camion incendié sur la route de Saulieu et (en médaillon) Pierre MARINI,
qui en avait assuré le modeste chargement pour des sommes d’une importance
excessive.
Le baron Jacques de Borchgravo
assassiné près de Madrid ?
Bruxelles, 3 janvier.
La Libre Belgique annonce que,
d'après l’enquête poursuivie par ses pro
pres moyens, elle a la certitude que le
baron Jacques de Borchgrave, fils de
l’ambassadeur de Belgique près du
Saint-Siège, attaché depuis peu à l’am
bassade de Belgique à Madrid, a été
assassiné au nord de cette ville, dans la
commune de Fuencaral et que son corps a
été retrouvé par le consul de Belgique.
« Celui-ci, dit le journal catholique, re-
’eva sur la liste des inhumations la men
tion d’un homme d’une quarantaine d’an
nées, dont les vêtements portaient la
i marque d’un tailleur belge. L’exhumation
l fut obtenue, mais la tête du disparu était
réduite en bouillie et aucun papier ne se
trouvait dans les vêtements. »
Cependant, la marque du tailleur aurait
fourni un élément décisif d’identification.
D’après la Libre Belgique, l’assassinat
par les gouvernementaux ne serait pas
douteux. Elle fait remarquer que la voi
ture du baron de Borchgrave portait les
insignes diplomatiques et que, vraisem
blablement, il avait sur lui, au moment de
sa mort, des papiers d’identité.
Débarquement de 5.000 soldats
italiens à Cadix ?
Londres, 3 janvier.
On mande de Gibraltar à l’Agènce
Reuter :
D'après un message reçu ici, mais
dont on n’a pas confirmation, 5.000 sol
dats italiens auraient été débarqués à
Cadix au cours des trois derniers jours
par des navires de guerre italiens.
Ces troupes auraient été immédiate
ment dirigées sur Séville. Elles auraient
été fêtées par les autorités nationalistes
à leur passage à Xérès.
De nombreux Espagnols
affluent à Gibraltar
Gibraltar, 3 janvier.
On signale la présence de nombreux
Espagnols appartenant à la noblesse, et
des officiers, connus comme sympathi
sants du mouvement nationaliste, ou mê
me partisans actifs du mouvement, la
plupart accompagnés de leur famille.
C’est ainsi que 300 Espagnols environ,
nationalistes notoires, sont à présent
installés dans les hôtels de Gibraltar.
(Lire /a suite en 2e page).
Le legs Barthou
L’Académie française est autorisée par
décret à accepter le legs universel qui
lui a été fait par l'ancien président du
Conseil Louis Barthou.
Les arrérages devront être affectés à
la fondation des prix suivants :
1° Sous le nom de Prix Louis-Bar-
thou, un prix annuel de 25.000 francs,
qui ne pourra pas être divisé, « à un
écrivain français qui pourra être mem
bre de l’Institut et dont l’œuvre ou la
vie auront servi la gloire, le renom et les
intérêts de la France » ;
2° Sous le nom de Prix Alice-Barthou,
d’un prix annuel et indivisible de
15.000 francs, qui sera « destiné à une
femme de lettres française, soit pour une
œuvre, soit pour l’ensemble de ses
œuvres » ;
3° D’un prix annuel et indivisible de
15.000 francs, dit prix Max-Barthou, qui
sera « attribué à un écrivain français
qui n’aura pas dépassé l’âge de trente
ans et dont le talent, d’une inspiration
élevée, aura fait ses preuves ou donné
de sérieuses espérances ».
L’Académie est également autorisée à
accepter la donation entre vifs qui lui
a été consentie par M. Constant-Paul-
Basile Dauguet, de cinq titres représen
tant un capital d’environ 35.000 francs.
Les arrérages seront affectés à la fonda
tion d’un prix annuel d’un montant égal
à celui des arrérages de l’année qui sera
décerné à l’auteur du meilleur ouvrage
de morale, surtout au point de vue ca
tholique, -5 "
Dans la nuit de mardi à mercredi,
près de Saulieu, un camion chargé de
meubles prenait feu, puis explosait. Le
conducteur, M. Emile Siegel, fut tué.
Les circonstances de l’accident ayant
paru suspectes, une enquête fut ordon
née, à la suite de laquelle MM. Sannié,
directeur de l’identité judiciaire, et Flo
rentin, directeur du laboratoire muni-
m m ampncm sm e eme n m m s m n e nonetam
L’action de Tokio
et Berlin
contre le Komintern
M. Hirota définit la portée
de l’accord récemment conclu
Tokio, 3 janvier.
A l’occasion du nouvel an, le prési
dent du Conseil, M. Hirota, a adressé un
message à la nation japonaise. Il se féli
cite que ' les liens d’amitié qui unissent
le Japon aux autres nations se soient
renforcés au cours de 1936.
Il déclare notamment que le Japon
consolide actuellement sa position en
Extrême-Orient, où il est devenu un
facteur de « stabilisation ». C’est ainsi
qu’il a adopté à l’égard du Mandchou-
kouo une politique qu’il n’entend nulle
ment. modifier et qu’il désire renforcer ■
encore ses relations avec cet empire.
M. Hirota dénonce ensuite l’activité
déployée par le Komintern, contre la
quelle la nation japonaise doit adopter
certaines mesures, étant donné, déclare
le premier ministre, « que l’esprit du
Komintern va à l’encontre de la struc
ture nationale japonaise, de sa culture
et de sa civilisation, et peut avoir les
effets les plus désastreux pour la paix
et le bien-être du monde ».
Le president du Conseil ajoute que
l’activité du Komintern visant principa
lement le Japon et l’Allemagne, le pacte
nippo-allemand n’avait d’autre but que
de permettre l’élaboration de mesures
défensives contre l’activité du Komin
tern et le communisme.
Il rappelle que le pacte germano-japo
nais était ouvert à tous les pays qui se
sentent menacés.
M. Hirota conclut en exprimant l’avis
qu’aucune personne, consciente de la si
tuation mondiale, ne pouvait pas ne pas
se rendre compte des intentions honnê
tes et équitables du Japon, qui lutte
pour l’ordre et la paix intérieurs et ex
térieurs, en exécution de la mission qui
incombe à l’empire du Soleil-Levant.
cipal de Paris, déterminèrent que l’ex—
plosion, très violente, avait été produites
pa: de la poudre. La chaleur de l’explo—
sion avait atteint mille degrés. D’autres
part, le véhicule était arrêté, et il trans-e
portait, croit-on, sous les meubles, uns
chargement illicite de poudre.
Entre tmeps, on établissait que le
client de M. Siégel était un maçon de-
puis longtemps en chômage, un Corser
du nom de Pierre Marini, qui avait:
assuré pour plusieurs centaines de mil-
liers de francs le chargement dont lak
valeur était loin d'atteindre pareilles
somme. Pierre Marini a été arrêté, sur’ 1 ]
mandat de M. Rabut, juge d’instruction,
à Dijon. Il reste à établir dans quelles
conditions et par qui la poudre fut pla-
cée dans le camion.
L’interrogatoire de l’inculpé
Pierre Marini a été longuement inter-
rogé par le commissaire Belin, de la SûJ
reté nationale.
Questionné sur ses moyens d’existence
— qui paraissent importants ■ puisqu’il
possède une auto de 80.000 francs et paie!
10.000 francs de loyer — Marini-s’est re-
fusé à toute déclaration. On s’est donet
borné à lui notifier le mandat d’amener
délivré par Dijon. Après quoi il a été’
conduit au Parquet et écroué en attend
dant d’être transféré à Dijon.
Mais le sera-t-il ? Il peut se faire, en
effet, que le Parquet de Dijon soit des- 1
saisi au profit de celui de Paris, la vic-
time comme l'inculpé y étant domiciliés.
Petite découverte révélatrice
A la suite des nouvelles investigations!
entreprises à Saulieu, coïncidant avec le
déblaiement des débris du camion explo-
sé, voici que l'on vient de faire une pe
tite découverte qui expliquerait bien desi
choses : un ressort attaché à un perçut
tant et les vestiges d'un réveil.
Cette présence renforce encore l’hypo--
thèse — si elle avait besoin d'être ren-4
forcée — selon laquelle l’explosion du:
véhicule fut déterminée par une « ma-
chine infernale » placée à cet effet.
L’intérêt des Bons
de la Défense nationales
Pra décret, à partir du 1 er janvier 1937
et jusqu’à décision contraire, le taux
annuel d’intérêt des bons de la défense
nationale à deux ans d’échéance est fixé
à 4 %.
Les intérêts des bons de la défense nas
tionale continuent à être payables par
anticipation, •
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des grandes puissances
dicte son devoir à la France
Bien que remontant à fin novembre,
l’exécution à Bilbao
de l'Allemand LotharGuedde menace d'aggraver
la tension
L’année 1936, en ce qui con
cerne la marine, s’est achevée par
une faillite éclatante : le traité na
val de Washington, signé le 6 fé
vrier 1922, par les Etats-Unis, la
Grande-Bretagne, le Japon, la
France et l’Italie, s’est effondré.
Ce traité, injurieux pour notre
pays, conçu dans le but de per
mettre à la flotte des Etats-Unis de
s’élever au niveau de la flotte de
Grande-Bretagne et, d’autre part,
de retarder le développement de la
flotte du Japon qui voulait, de son
côté, égaler les Etats-Unis en puis
sance navale, ce traité humiliant
pour la France, fut, en réalité, une
victoire anglo-saxonne remportée
sur les latins. Il n’en reste plus
rien maintenant.
Si l’on fait le bilan du traité, on
constate : 1° que la parité de la
France et de l’Italie, en navires de
ligne, imposée à la France, a sus
cité une rivalité entre les deux
pays, qui a empoisonné leurs re-
lations et rendu tout accord im
possible ; 2° que l’entente anglo-
japonaise qui était la base de la
paix en Extrême-Orient a été dé
truite ; 3° que les Anglais bridés
par la volonté des Américains de
s’élever à leur niveau, n’ayant pu
développer leurs forces navales
comme leur position mondiale
l’exigeait, se trouvent aujourd’hui
dans une position critique.
Il ne reste plus maintenant que
l’accord naval de Londres du 25
mars 1936, conclu par les Etats-
Unis, la Grande-Bretagne et la
France (le Japon et l’Italie ont re
fusé de signer). Ce dernier « pa
pier » ne limite que le tonnage des
navires et le calibre des canons,
sous cette réserve les puissances
adhérentes peuvent construire au
tant de bateaux qu’elles le veulent
et les armer d’autant de canons
qu’il leur plait. D’ailleurs, les
adhérents ont la faculté de se li
bérer de l’accord par un préavis
de trois mois.
En outre, l’entente anglo-germa
nique du 18 juin 1935, dû à l’ini
tiative de l’Angleterre (qui agit,
en la circonstance, sans en avoir
avisé ses anciens alliés), réduit en
core la valeur du nouvel accord
tripartite, parce que l’Angleterre
ayant autorisé les Allemands à pos
séder. une flotte d’un tonnage glo
bal de 35 pour cent de la sienne,
ceux-ci accroissent leur tonnage
proportionnellement à celui de
l’Angleterre. Il en résulte que le
déséquilibre des forces navales,
déjà très grand,’ ne peut que s’ac
centuer. La course aux armements
navals est largement ouverte.
D’après les annuaires de la ma
rine pour 1937, deux cents navires
de guerre environ seront achevés
cette année, ils viendront grossir |
les forces navales des cinq grandes
puissances maritimes que liaient le
traité de Washington, et celles de
l’Allemagne qui s’est affranchie des
clauses du traité de Versailles de
son propre mouvement. En ce qui
concerne les navires de combat pro
prement dits, voici leur répartition
entre les diverses nations, dans
l’ordre du nombre :
Allemagne, 46 ; Etats-Unis, 35 ;
France, 28 ; Japon, 27 ; Italie, 23 ;
Grande-Bretagne, 18 ; soit 177 na
vires.
Remarquons que si la marine
britannique vient la dernière, ce
n’est pas par manque de moyens
de production, mais parce qu’elle
a commencé ses mises en chantier
plus tard que les autres marines.
Son programme pour 1937 s’élève
à 200.000 tonnes de constructions,
tous les navires prévus seront mis
en chantier. Des mesures sont pri
ses pour imposer à certaines bran
ches de l’industrie un rendement
très supérieur à celui que l’on con
sidérait comme satisfaisant jusqu’à
présent.
L’Allemagne vient en tête, elle
utilise à plein les facilités de cons
tituer une flotte nouvelle, que lui
a donné l’accord avec la Grande-
Bretagne, dont nous venons de rap
peler les effets. Cette flotte, essen
tiellement offensive, donnera à
l’Allemagne la maîtrise de la Bal
tique et lui permettra de jouer un
rôle important dans la mer du
Nord, la Manche et l’Atlantique.
De tous les événements qui ont
sapé les bases de la paix, le réar
mement naval allemand est le plus
grave.
En ce qui concerne la France, les
nouveaux navires sont destinés au
remplacement de navires atteints
par la limite d’âge, il n’en résulte
donc aucun accroissement de puis
sance. Aucun navire de ligne ne
sera achevé cette année. La France
hésite à faire l’effort nécessaire au
moment que toutes les. puissances
s’affranchissent de toute considéra
tion budgétaire, pour jouer carré
ment leur avenir sur des plans de
reconstruction nationale où leur
marine figure en première place.
C’est pour nous un devoir d’in
sister afin que notre pays, notre
grand pays maritime et colonial,
s’élève au rang qu’il doit occuper
dans la hiérarchie navale : le se
cond après la Grande-Bretagne.
Dans la prochaine guerre, le rôle
de la marine sera encore plus
grand que celui qu’elle a joué dans
la dernière. Notre empire colonial
est menacé, préparons-nous réso
lument à le défendre.
Raymond LESTONNAT.
M. Léon Blum
sur la Côte d’Azur
De nombreuses personnes attendaient
samedi le Président du Conseil et Mme
BLUM à leur arrivée en gare de Saint-
Raphaël. Reçu par les autorités, le Pre
mier ministre partit presque aussitôt
pour Valescure, où dans les pins, il va
prendre un repos des plus complets.
Le voici après sa descente de train à
Saint-Raphaël.
•e-9-
Les Allemands fortifient
près du Rhin...
Nancy, 3 janvier.
A la sortie du pont de Huningue, fran
chissant le Rhin en direction de Palm-
rain, les Allemands viennent d’installer
une solide grille en fer.
D’autre part, l’état-major du Reich-
sheer est actuellement en train de faire
consolider les positions fortifiées qui do
minent le Rhin, face à la région de Hu
ningue, dans laquelle la France, en vertu
du traité de Paris de 1815, ne doit pas
élever de fortifications.
M. LE BEAU, souverneur general de l’Algérie, a quitté samedi soir Paris, pour
rejoindre son poste. Sur le quai de la gare de Lyon, il a rencontré M. Raoul
AUBAUD, sous-secrétaire d’Etat à l’intérieur, qui va prendre quelques jours de
repos sur la Côte d’Azur. — On reconnaît, de gauche à droite : M. LE BEAU,
M. Raoul AUBAUD et Mme LE BEAU.
germano-espagnole
La presse berlinoise fait rebondir l’incident
- C-
Berlin, 3 janvier.
La presse berlinoise fait grand
bruit, ce matin, autour de l’exécution,
a la fin de novembre dernier, d'un
ressortissant allemand, membre de la
phalange espagnole, condamné a
mort par le tribunal de Bilbao.
Les journaux publient en man
chette : « Un Allemand assassiné à
Bilbao, Lothar Guedde, mort en
criant « Heil Hitler ! », etc...
« L’Allemagne nationale-socialiste,
écrit ic « Lokal Anzeiger », n’oubliera
pas davantage cet Allemand victime
des assassins de Bilbao que les souf
frances des Allemands tombés sous
les balles de la crapule bolcheviste de
Catalogne. »
La « Berliner Boersen Zeitung »
parle d’une provocation envers l'Al
lemagne.
« Lothar Guedde, dit-elle, est mort
en héros. L’Allemagne honorera sa
mort. »
« Mais nous demandons aux puis
sances, en particulier à l’Angleterre
et à la France, combien de temps en
core elles assisteront sans agir à ces
menaces criminelles. »
La « Deutsche Allgemeine Zeitung »
déclare laconiquement qu'elle s'étonne
que quelques gouvernements entre
tiennent encore des relations « avec
les chefs de ces monstres, comme si
rien ne s’était passé. »
Lothar Guedde était volontaire
dans l’armée Franco
Bayonne, 3 janvier.
Au sujet de l’information de source
allemande annonçant que le gouver
nement basque avait condamné à mort, à
la suite d’un semblant de procès, le su
jet allemand Lothar Guedde, on com
munique de source 1 officielle basque les
renseignements suivants, établis au
cours du procès plaidé le 9 novembre
dernier à Bilbao et qui furent publiés
dans une brochure portant le titre « In
formations sur les actes d’hostilité con
tre le pouvoir légitime en territoire bas
que ».
« L’Allemand Lothar Guedde, né le 9
octobre 1917 à Barmen (Rhénanie), céli
bataire, a été fait prisonnier le 5 octobre
dernier sur le front d’Otchandiano, alors
qu'il dirigeait, les armes à la main, un
groupe de combattants contre les troupes
gouvernementales. Ces faits ont, d’ail
leurs, été avoués par Lothar Guedde, qui
reconnut s'être engagé volontairement
Le sénateur PITMAN, président de la
Commission des affaires étrangères des
Etats-Unis, va demander l’embargo sur
toutes les munitions à destination de
l’Espagne.
dans la phalange, espagnole, où il fut
nommé caporal peu après son enga
gement.
« Lothar Guedde, condamné à mort
par le tribunal de Bilbao le 9 novembre
dernier,-a été fusillé deux jours après.
Les dix autres accusés, parmi lesquels
se trouvaient un autre Allemand, nommé
Wolfgang von Eupel, et un Suisse, Her
mann Maurer Lehmann, furent con
damnés, pour rébellion militaire, à la
prison perpétuelle. »
LA CAPTURE DE L’ (( ARAGON ))
Le Gouvernement basque
se déclare prêt à agir...
HHsEssanEL-
Berlin, 3 janvier.
Le « Vœlkische Beobachter » repro
duit un communiqué du bureau d’infor
mations du gouvernement basque, trans
mis de Paris au D.N.B. Dans ce commu
niqué, le gouvernement basque annonce
qu’il a avisé les gouvernements amis qu’il
avait donné l’ordre à ses forces navales
de se servir des moyens les plus éner
giques pour protéger les bateaux de
commerce dans les eaux basques.
Le communiqué basque ajoute que plu
sieurs navires de la marine de guerre
allemande se trouvent actuellement dans
le port de Guetaria.
Le gouvernement basque fait savoir
qu’il ne tolérera pas la moindre violation
du droit international en ce qui concer
ne la navigation.
Le « Vœlkische Beobachter » reproduit
également la remarque suivante, dont le
D.N.B. fait suivre ce communiqué :
Nous apprenons de source compétente :
1° Qu’il n’y a pas de navires de guerre
allemands dans le port de Guetaria ;
2° Ce sont seulement l’arraisonnement,
contraire au droit des gens, du vapeur
allemand Palos, bien en dehors des eaux
territoriales espagnoles et la saisie du
Palos qui ont déclenché les mesures de
rétorsion allemandes. Le vapeur lui-mê
me a bien été relâché entre temps sur
la demande du croiseur Kœnigsberg ;
mais les potentats rouges de Bilbao refu
sent encore jusqu’ici de relâcher le pas
sager détenu contrairement au droit des
gens et de rendre une partie de la car
gaison du vapeur ;
3° Dès que cette violation du droit de
souveraineté allemande sera réparée par
la restitution au croiseur allemand du
passager et de la partie déjà nommée du
chargement, la libération du vapeur es
pagnol Aragon, déclaré provisoirement
en état de prise, aura lieu et, du côté
allemand, on s’abstiendra d’autres mesu
res de rétorsion.
C'est dans sa dernière édition que le
Vœlkische Beobachter publie le commu
niqué du bureau d’informations du bu
reau du gouvernement basque, ainsi que
la remarque du D.N.B. Le journal fait
précéder cette publication du titre sui
vant : « Manœuvre éhontée de camou
flage des bolcheviks espagnols. Bilbao
annonce qu'il prend des mesures contre
l’autoprotection allemande sur les côtes
espagnoles. »
ANGLETERRE et ITALIE
Le texte
de l'accord
pour la
Méditerranée
est publié
Les deux pays se reconnaissent
des droits égaux
Londres, 3 janvier.
On publie à Londres le texte de la dé-
claration signée à Rome le 2 janvier, par
le ministre italien des affaires étrangè-
resres et l’ambassadeur de Grande-Bre
tagne, ainsi que le texte des notes échan
gées le 31 décembre par le comte Ciano
et Sir Eric Drummond sur les assuran
ces réciproques anglo-italiennes au sujet
du statut de la Méditerranée. Voici le
texte de la déclaration commune :
« Le gouvernement de Sa Majesté
dans le Royaume-Uni et le gouverne
ment italien, animés par le désir de
contribuer de façon croissante, dans
l’intérêt de la cause générale de la
paix et de la sécurité, à l’améliora
tion des relations entre eux et toutes
les puissances méditerranéennes et ré
solus à respecter les droits et intérêts
de ces puissances ; reconnaissent que
la liberté d’entrée, de sortie et de
transit dans la Méditerranée est d'un
intérêt vital à la fois pour les diffé
rentes parties de l’Empire britanni
que et pour l’Italie et que ces inté
rêts ne sont en aucune façon incom
patibles ; déclarent n’avoir aucun
désir de modifier ou, pour autant
qu’il s'agit d’eux, de voir modifier le
statu quo en ce qui concerne les
souverainetés nationales territoria
les dans les eaux méditerranéennes ;
s’engagent à respecter leurs droits et
intérêts réciproques dans ladite
zone ; conviennent de faire tous leurs
efforts afin de décourager toutes ac
tivités de nature à compromettre les
bonnes relations que la présente dé
claration a pour objet de consolider.
« Cette déclaration est destinée à
servir la cause déjà paix et n’est di
rigée contre aucune puissance. »
— 00 • 11
M. Lamoureux
est élu député
de Lapalisse
Moulins, 3 janvier.
Le scrutin de ballottage pour l’élection
législative dans la circonscription de La
palisse, a donné les résultats suivants :
Inscrits : 31.747. — Votants : 24.703
Suffrages exprimés : 24.385
Ont obtenu MM. :
Lucien Lamoureux, ancien
député de la circonscrip ¬
tion, anc. min., radic.-soc. 12.522 voix
ELU
Desormières, S.F.I.0 11.723 voix
Divers 123 »
On sait qu’il s’agissait de remplacer
M. Barbier, S.F.I.O.. élu député le 3 mai
dernier et démisionnaire.
XXX
Rappelons les résultats du premier
tour :
Sur 31.585 votants et 24.613 suffrages
exprimés, ont obtenu : MM. Lamoureux.
anc. min., rad.-soc., 11.660 voix ; Rucklin,
S.F.I.O., 10.049 ; Villonet, com., 2.282 ; Pe
tit, anti front popul., 622.
Conformément à la décision de la C.
A. P. socialiste, M. Rucklin s’était retiré
de la lutte ; mais la Fédération socialiste
de l’Allier avait présenté contre M. La-
moureux un nouveau candidat : M. De
sormières, artisan rural.
A L’ACADÉMIE FRANÇAISE
LES SPORTS
Le Championnat de football
Rouen vainqueur de Marseille
par 1 but a O
La mystérieuse explosion
d’un camion à Saulicu
Arrêté, Pierre Marini, qui avait assuré le
chargement pour une somme importante-
s'enferme dans un mutisme farouche
Le camion incendié sur la route de Saulieu et (en médaillon) Pierre MARINI,
qui en avait assuré le modeste chargement pour des sommes d’une importance
excessive.
Le baron Jacques de Borchgravo
assassiné près de Madrid ?
Bruxelles, 3 janvier.
La Libre Belgique annonce que,
d'après l’enquête poursuivie par ses pro
pres moyens, elle a la certitude que le
baron Jacques de Borchgrave, fils de
l’ambassadeur de Belgique près du
Saint-Siège, attaché depuis peu à l’am
bassade de Belgique à Madrid, a été
assassiné au nord de cette ville, dans la
commune de Fuencaral et que son corps a
été retrouvé par le consul de Belgique.
« Celui-ci, dit le journal catholique, re-
’eva sur la liste des inhumations la men
tion d’un homme d’une quarantaine d’an
nées, dont les vêtements portaient la
i marque d’un tailleur belge. L’exhumation
l fut obtenue, mais la tête du disparu était
réduite en bouillie et aucun papier ne se
trouvait dans les vêtements. »
Cependant, la marque du tailleur aurait
fourni un élément décisif d’identification.
D’après la Libre Belgique, l’assassinat
par les gouvernementaux ne serait pas
douteux. Elle fait remarquer que la voi
ture du baron de Borchgrave portait les
insignes diplomatiques et que, vraisem
blablement, il avait sur lui, au moment de
sa mort, des papiers d’identité.
Débarquement de 5.000 soldats
italiens à Cadix ?
Londres, 3 janvier.
On mande de Gibraltar à l’Agènce
Reuter :
D'après un message reçu ici, mais
dont on n’a pas confirmation, 5.000 sol
dats italiens auraient été débarqués à
Cadix au cours des trois derniers jours
par des navires de guerre italiens.
Ces troupes auraient été immédiate
ment dirigées sur Séville. Elles auraient
été fêtées par les autorités nationalistes
à leur passage à Xérès.
De nombreux Espagnols
affluent à Gibraltar
Gibraltar, 3 janvier.
On signale la présence de nombreux
Espagnols appartenant à la noblesse, et
des officiers, connus comme sympathi
sants du mouvement nationaliste, ou mê
me partisans actifs du mouvement, la
plupart accompagnés de leur famille.
C’est ainsi que 300 Espagnols environ,
nationalistes notoires, sont à présent
installés dans les hôtels de Gibraltar.
(Lire /a suite en 2e page).
Le legs Barthou
L’Académie française est autorisée par
décret à accepter le legs universel qui
lui a été fait par l'ancien président du
Conseil Louis Barthou.
Les arrérages devront être affectés à
la fondation des prix suivants :
1° Sous le nom de Prix Louis-Bar-
thou, un prix annuel de 25.000 francs,
qui ne pourra pas être divisé, « à un
écrivain français qui pourra être mem
bre de l’Institut et dont l’œuvre ou la
vie auront servi la gloire, le renom et les
intérêts de la France » ;
2° Sous le nom de Prix Alice-Barthou,
d’un prix annuel et indivisible de
15.000 francs, qui sera « destiné à une
femme de lettres française, soit pour une
œuvre, soit pour l’ensemble de ses
œuvres » ;
3° D’un prix annuel et indivisible de
15.000 francs, dit prix Max-Barthou, qui
sera « attribué à un écrivain français
qui n’aura pas dépassé l’âge de trente
ans et dont le talent, d’une inspiration
élevée, aura fait ses preuves ou donné
de sérieuses espérances ».
L’Académie est également autorisée à
accepter la donation entre vifs qui lui
a été consentie par M. Constant-Paul-
Basile Dauguet, de cinq titres représen
tant un capital d’environ 35.000 francs.
Les arrérages seront affectés à la fonda
tion d’un prix annuel d’un montant égal
à celui des arrérages de l’année qui sera
décerné à l’auteur du meilleur ouvrage
de morale, surtout au point de vue ca
tholique, -5 "
Dans la nuit de mardi à mercredi,
près de Saulieu, un camion chargé de
meubles prenait feu, puis explosait. Le
conducteur, M. Emile Siegel, fut tué.
Les circonstances de l’accident ayant
paru suspectes, une enquête fut ordon
née, à la suite de laquelle MM. Sannié,
directeur de l’identité judiciaire, et Flo
rentin, directeur du laboratoire muni-
m m ampncm sm e eme n m m s m n e nonetam
L’action de Tokio
et Berlin
contre le Komintern
M. Hirota définit la portée
de l’accord récemment conclu
Tokio, 3 janvier.
A l’occasion du nouvel an, le prési
dent du Conseil, M. Hirota, a adressé un
message à la nation japonaise. Il se féli
cite que ' les liens d’amitié qui unissent
le Japon aux autres nations se soient
renforcés au cours de 1936.
Il déclare notamment que le Japon
consolide actuellement sa position en
Extrême-Orient, où il est devenu un
facteur de « stabilisation ». C’est ainsi
qu’il a adopté à l’égard du Mandchou-
kouo une politique qu’il n’entend nulle
ment. modifier et qu’il désire renforcer ■
encore ses relations avec cet empire.
M. Hirota dénonce ensuite l’activité
déployée par le Komintern, contre la
quelle la nation japonaise doit adopter
certaines mesures, étant donné, déclare
le premier ministre, « que l’esprit du
Komintern va à l’encontre de la struc
ture nationale japonaise, de sa culture
et de sa civilisation, et peut avoir les
effets les plus désastreux pour la paix
et le bien-être du monde ».
Le president du Conseil ajoute que
l’activité du Komintern visant principa
lement le Japon et l’Allemagne, le pacte
nippo-allemand n’avait d’autre but que
de permettre l’élaboration de mesures
défensives contre l’activité du Komin
tern et le communisme.
Il rappelle que le pacte germano-japo
nais était ouvert à tous les pays qui se
sentent menacés.
M. Hirota conclut en exprimant l’avis
qu’aucune personne, consciente de la si
tuation mondiale, ne pouvait pas ne pas
se rendre compte des intentions honnê
tes et équitables du Japon, qui lutte
pour l’ordre et la paix intérieurs et ex
térieurs, en exécution de la mission qui
incombe à l’empire du Soleil-Levant.
cipal de Paris, déterminèrent que l’ex—
plosion, très violente, avait été produites
pa: de la poudre. La chaleur de l’explo—
sion avait atteint mille degrés. D’autres
part, le véhicule était arrêté, et il trans-e
portait, croit-on, sous les meubles, uns
chargement illicite de poudre.
Entre tmeps, on établissait que le
client de M. Siégel était un maçon de-
puis longtemps en chômage, un Corser
du nom de Pierre Marini, qui avait:
assuré pour plusieurs centaines de mil-
liers de francs le chargement dont lak
valeur était loin d'atteindre pareilles
somme. Pierre Marini a été arrêté, sur’ 1 ]
mandat de M. Rabut, juge d’instruction,
à Dijon. Il reste à établir dans quelles
conditions et par qui la poudre fut pla-
cée dans le camion.
L’interrogatoire de l’inculpé
Pierre Marini a été longuement inter-
rogé par le commissaire Belin, de la SûJ
reté nationale.
Questionné sur ses moyens d’existence
— qui paraissent importants ■ puisqu’il
possède une auto de 80.000 francs et paie!
10.000 francs de loyer — Marini-s’est re-
fusé à toute déclaration. On s’est donet
borné à lui notifier le mandat d’amener
délivré par Dijon. Après quoi il a été’
conduit au Parquet et écroué en attend
dant d’être transféré à Dijon.
Mais le sera-t-il ? Il peut se faire, en
effet, que le Parquet de Dijon soit des- 1
saisi au profit de celui de Paris, la vic-
time comme l'inculpé y étant domiciliés.
Petite découverte révélatrice
A la suite des nouvelles investigations!
entreprises à Saulieu, coïncidant avec le
déblaiement des débris du camion explo-
sé, voici que l'on vient de faire une pe
tite découverte qui expliquerait bien desi
choses : un ressort attaché à un perçut
tant et les vestiges d'un réveil.
Cette présence renforce encore l’hypo--
thèse — si elle avait besoin d'être ren-4
forcée — selon laquelle l’explosion du:
véhicule fut déterminée par une « ma-
chine infernale » placée à cet effet.
L’intérêt des Bons
de la Défense nationales
Pra décret, à partir du 1 er janvier 1937
et jusqu’à décision contraire, le taux
annuel d’intérêt des bons de la défense
nationale à deux ans d’échéance est fixé
à 4 %.
Les intérêts des bons de la défense nas
tionale continuent à être payables par
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