Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1937-01-02
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 janvier 1937 02 janvier 1937
Description : 1937/01/02 (A57,N19583). 1937/01/02 (A57,N19583).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637934q
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
Anne, ... No 19.5%
CTION - ADMINISTRAON
Boulevard de Strasbourg, 2
one t 65.91 • 65.92 - 50.4725.31
BOITE posTAie . w 1.384
Chèques Postaux ROUEN • 7:368
—
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort tirage des Journaux de la Région
le Numéro
W
SAMEDI 2 Janvier 1937
IMPRIMERIE COMMERCIALE
35, Rue Fontenelle, 35
Registre du Commère» Havre 9 288
ANNONCES
=—» Au Havre == ■
112. Bout de Strasbourg
A Pari» . Agence Rovas
62. Ru» d» RIcheNev
F
Ult
ly a pas besoirde beaux hommes
sez-moi. Mesdames, ce n’es vos soldats de la garde, soigneuse-
rous que ce discours s’adresse ment sélectionnés, vos agents sur-
pressait à vous, force me s montés d’un fabuleux bonnet à poil,
I convenir que mon titre e
suent déplacé. Il n’y a pas b
e beaux hommes ! Que puis-
Ci savoir, moi qui suis ho?
J
discours s’adresse aux di
g britanniques. Ils ont encc
berstition du bel homr.
L nos voisins et amis diseur
estions militaires. Certes, s
struits et les plus intelliges
c eux conviennent parfæ-
rue, désormais, à leur sensa
satie navale, si importée
< soit, ne suffira plus.La
(-Bretagne a également be-
sune armée imposante si lie
vmpter, en Europe, fairees-
jsa politique et pouvoi/dé-
1 les points vitaux — came
lique — où sa propre sé/rité
t être spécialement mecée.
Grande-Bretagne, reconais-
s après 1919, avait réelment
ce grand rêve de la pat uni-
e. Et, voulant domer onne-
t un grand exempe, ele.dé-
sla première jusqu’à e point
çus nous rappelon etJÙ elle
s en péril. Les ovâem nts de
laffaire d’Ethicpia les mena-
editerranéenne» lu on. fourni
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gappris, mais tro tard, que
pfendre la pak, ifaut encore
êêt à faire laguere. Aujour-
dlle le sait, ele envient qu’il
it une armée. Taisalors, écou-
t Anglais pariots se lamen-
t 1
ous avons ute: les peines
dde à recrut, en nombre suf-
fides soldats our notre petite
a professionille. Et quant à
chilice que ns appelons l’ar-
nritoriale, ist difficile aussi
dzrossir pari que la qualité
plie des Alais moyens a
bup baissé epuis cinquante
abus nous ouvons en pré-
seie beaucot de jeunes gens
trtits et trojuets pour deve-
ni soldats.
est ici quearrête nos amis
As. Il est ters de le leur dire,
Hachent kezoup trop d’im-
poe en mate militaire, à la
hpparenc des hommes. Evi-
dnt, si par en faire des sol-
d ne veuint accepter que des
sle Six pids de haut ou mon-
tin tour d’poitrine de 1 m. 25
aimum, s ne pourront pas
enir annellement plus d’un
n? restreit Mais, au temps où
nmmes, ne armée d’hercules
nullemenplus efficace qu’une
aün grinlet tire un coup de
fu manœtre une mitrailleuse
aten qu’ugéant. Et, avec cela
il-nte uneoins vaste cible et
iLsoin deeaucoup moins de :
mure. Cqui compte désor-
mlans leombattant, ce n’est
pi assemige de grands mus-
ch'est, avt tout, l’intelligence
eteur.
ne sones plus au temps
debats àarnfe blanche où la
puce du loc, la force et le ;
poe ceux i maniaient la lance ;
oulaive pvaient compter. Les ;
Jais sont: taille menue et ils ;
set classe au rang des meil- '
letantassit lu monde. Et les ]
Fris, -qui ! sont pas non plus 2
trerands, einent aussi leur
pleomme u le monde le sait,
suchamp e ataille. D’ailleurs,
il très lonerps déjà que l’Eu-
rontière stone de la stature
mère des Idis français ! Sous
Naon, quidils entraient en
valeurs a erh et à Vienne, les
boiois ce es capitales les ju
ges petisnahabillés. peu im-
pronnans, sème toute. Et 4
point ! I
C enteid, ers amis Anglais,
L’Attitude allemande
Après la douzième discussion
dans la question espagnole
Ce qui découlerait
La Chambre
Vœux de Nouvelle Année
vos horse guards impassibles sur
leurs chevaux, bien nourris, et ri
chement harnachés, tout cela étonne
le profane et. fournit un personnel
de parade permettant de superbes
représentations militaires. Mais ces
mots de « parade » et de « représen
tation » renferment, en eux-mêmes,
leur propre critique. Vous êtes les
premiers à convenir que ce qu’il
vous faut, dorénavant, c’est de l’ef-
ficiency, c’est-à-dire de l’efficacité,
de la force réelle, du nombre. Ce
nombre, comment vous le procurer ?
C’est bien simple ! Faites comme
nous ! En dehors des tuberculeux
confirmés ou des infirmes reconnus,
embauchez tout le monde, pour un
certain temps, dans votre grande
confrérie militaire. Évidemment,
l’aspect extérieur de votre armée
y perdra, mais cela n’aura aucune
espèce de conséquence et vous y
gagnerez de disposer d’un nombre
de régiments assez important pour
que les malintentionnés
compter avec vous.
— Mais, dites-vous, cela
promettre nos traditions
aient à
va
et
donner une armée disparate.
— Évidemment, une armée
com-
nous
COM-
posée de la grande masse des ci-
toyens ne peut être aussi belle
qu’une armée de gaillards sélection
nés. Cet inconvénient sera minime
si, disparate par l'aspect, elle est
rendue homogène par son esprit
martial.
— Oui; mais c'est que nos citoyens
n'ont aucun goût pour la conscrip
tion.
— Et cela se conçoit ! Mais
croyez-vous donc que les jeunes
Français aillent à la caserne pour
satisfaire un penchant irrésistible ?
Non ! Ils y vont parce que la loi
leur en fait un devoir. Agissez com
me nous le faisons, mon cher John
Bull. Ou, tout au moins, si vous ne
voulez pas généraliser immédiate
ment la conscription, obligez bel et
bien tous vos hommes valides de
dix-huit à cinquante ans à faire par
tie de votre milice territoriale. Ils
joueront un peu moins au football
ou plutôt ils iront un peu moins re
garder jouer au football, mais ils
apprendront, comme tous les autres
Européens, à payer de leur personne
afin de soutenir, le cas échéant, la
politique de leur pays.
Assurément, M. John Bull, la
guerre est un immense fléau. Le mi
litarisme est, pour tous les peuples
de l’Europe, une charge accablante.
Mais comment faire pour l’éviter,
considérant les voisins que nous
avons ? L’expérience vient de vous
prouver qu’un Etat désarmé, s’il
prétend, au milieu d’un monde ar
mé, exercer un rôle de suprématie
morale, ou simplement conserver
ce qu’il a, s’expose tout simplement
au ridicule. Faites bien attention,
M. Bull, à notre vieux dicton : « Qui
terre a guerre a ». Et vous avez beau
coup de terres dans toutes les par
ties du monde. M. Bull, l’époque où
vous pouviez vous contenter d’une
petite armée de beaux hommes est
révolue. Il faut maintenant, bon gré,
mal gré, vous soumettre à l’en
nuyeuse nécessité que la fatalité
fait peser sur tous les autres peu
ples de l’Europe. Il faut vous don
ner, tout simplement et sans épi
thète, une armée.
Ludovic NAUDEAU.
— * ----- ■' ' - f-5 — --
Le sort du général
Tchang Hsue Liang
Changhaï, 1er janvier.
Le général Tchang Hsue Liang a été
transféré à la prison militaire de Nan
kin. On pense que sa grâce interviendra
de la conversation
de M. von Neurath
avec les ambassadeurs
de France
et de Grande-Bretagne
On attend les réponses allemand: et italienne à la note franco-anglaise concernant
Voici un instantané représentant les ministres des
l’intervzntion en Espagn
affaires étrangères allemand et italien lors du dernier voyage du comte CIANO
à Berlin. De gauche à droite : MM.
Londres, 1 er janvier.
La réponse de l’Allemagne à la démar
che franco-anglaise au sujet des volon
taires est attendue « au cours des pro
chains jours », se borne-t-on à déclarer
VON NEURATH et le comte CIANO.
vote le texte
sénatorial
du budget
par 467 voix contre 75
...el pour la première lois
depuis le Régime, on
aura vu les sénateurs
travailler le fer Janvier
A minuit 55, la disoussicn du budget
reprend à ta Chambre pour la douzième
et dernière fois.
L’ensambic du projet du budget est
adopté par 46,7 voix contre 75, t:l que le
Sénat l'a adopté.
Le décret de clôture a été lu
cette nuit à 1 h. 25
Lo Sénat s’est réuni à 1 h, 25, pour
entendro lire le décret de clôture, par
M. Marc Rucart. garde dre sceaux
La deuxième session extraordinaire
de 1923 est close.
LA FRANCE
A SOUHAITÉ
AU MONDE
dans les milieux officiels.
Cette réponse ne portera
seule question de la guerre
gnole, affirme-t-on dans les
que sur la
civile espa-
mêmes mi-
lieux, où l’on ajoute que l’entretien qu’a
eu hier Sir Eric Phipps, ambassadeur
de Grande-Bretogne, avec le baron Von
Neurath, « a duré assez longtemps ».
Les journaux du matin publient tous
des dépêches de leurs correspondants
donnant diverses interprétations de la
conversation de M. Von Neurath avec les
ambassadeurs de France et de Grande-
Bretagne.
C’est ainsi que le correspondant pari
sien du « News Chronicle » affirme que
M. von Neurath aurait déclaré à M.
François-Poncet :
Pour la première fois depuis le régime
actuel, le Sénat tient séance un 1 er jan
vier !
N’ayant pu s’entendre avec la Cham
bre, fut-ce au prix d’une séance termi
née aujourd’hui à 6 h; 50, il a, en effet,
décidé de se réunir à 11 heures pour
trancher enfin les deux différends qui
subsistaient encore entre les deux
Chambres, à savoir le budget et la ré
forme fiscale.
Mais, à 11 h. 30, la Commission des
finances n’avait pas encore terminé l’exa
men des deux projets retour de la Cham
bre et M. Farjon, vice-président, deman
da à l’assemblée de s’ajourner à cet
après-midi, 15 heures, ce qui fut décidé.
(Lire la suite en 2e page).
Accompagnés de M. MAGRE et du général BRACONNIER, MM. Albert
et Léon BLUM quittant l’Elysée pour rendre les visites qu: leur ont
président des Chambres.
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1. L’Allemagne mettrait fin aux envois de volontaires si tous les autres
pays en faisaient autant, et elle rappellerait ceux qui se prouvent en Espa
gne, si les gouvernements 'intéressés mettaient fin à toute propagande en
faveur de Madrid, soit par T.S.F., soit dans la presse.
2. L’Allemagne ne saurait tolérer la création d’un gouvernement sovié
tique en Espagne.
3. La surveillance des voies d’accès à l’Espagne devrait se faire hors
du territoire espagnol, par des navires de guerre, le long des côtes, et sur
le territoire français, par des fonctionnaires allemands et italiens.
4. Le problème espagnol doit être séparé de toutes les autres questions
européennes.
5. Quelles mesures la France et l’Angleterre proposent-elles pour em
pêcher la formation d’un gouvernement communiste en Espagne ?
6. L’Allemagne accepterait le pacte franco-soviétique, si la France
adopte la définition allemande de l’agresseur.
Le rédacteur diplomatique du « Mor-
ning Post » fait de même allusion à la
possibilité d’une demande allemande de
compensation en échange de l’abandon
des projets du Reich en Espagne.
« Cela n’est toutefois pas confirmé, pré
cise ce rédacteur, et l’idée « d’acheter »
le désistement de l’Allemagne est tour
née en ridicule dans -les milieux offi
ciels. »
Toujours selon le rédacteur diploma
tique du «Morning Post », le gouverne
ment anglais déplorerait tout autant
l’avènement d’un gouvernement com
muniste dans la péninsule que celui d’un
régime fasciste soutenu par l’Allema
gne. .
« La solution idéale serait évidemment
un compromis, mais elle n’a chance d’être
acceptée que si les deux partis se trou
vent impuissants l’un devant l’autre,
après que les autres nations auront ces-
de la sécurité européenne, écrit cet or
gane, alors que l’Allemagne est énormé
ment forte, politiquement mécontente,
économiquement dans une situation fort
précaire, alors qu’elle s’organise pour
une complète indépendance pour quatre
ans, et qu’elle est dirigée par un gou
vernement qui ne tolère aucune critique
intérieure ? »
Le journal conservateur n’estime guère
probable que Berlin risque son va-tout
dans les affaires d’Espagne. Ce sera
pourtant, selon lui, un succès considé
rable, pour la Grande-Bretagne et la
France, que de limiter la conflagration
en jouant un jeu patient. Les démocra
ties occidentales, unies et fermes, de
vront ensuite travailler à la conclusion
d’un pacte de Locarno, puis s’efforcer
de réorganiser la Société des Nations de
façon à ce que l’Allemagne et la Russie
y soient représentées côte à côte.
sé
d’intervenir. »
du
Le «
Berlin
paix :
Berlin tient la clef
maintien de la paix
Daily Telegraph » considère que
tient la clef du maintien de la
LA GUERRE EN ESPAGNE
« Comment peut-on avoir le sentiment
ores
"-91
--niy
-ere
En mois de trelonces à la suite dune collision avec le bateau norvégien « Heranger », le vapeur côtier anglais
« Diamnd » a dans la Tamise, au large de Greenhithe; tous les membres de l’équipage ont pu être sauvés, à
l’exeption aine et d’un matelot portés manquants. Ci-dessus : M (t Diamond » aux trois quarts englouti.
Un vapeur
gouvernemental
capture
par un navire
allemand
On
annonce qu’un vapeur gouverne-
mental espagnol aurait été capturé par
la marine de guerre allemande dans les
eaux espagnoles.
C’est un communiqué du D.N.B. qui
annonce cette nouvelle. Le communiqué
précise que la mesure a été prise en
manière de représailles à la suite de la
confiscation d’une partie de la cargai
son du vapeur allemand « Palos ».
« Le refus du gouvernement rouge de
Bilbao, déclare le D.N.B., a contraint
le gouvernement du Reich a appuyer sa
demande de restitution par une mesure
de cet ordre. La capture du vapeur es
pagnol est destinée à défendre les droits
de souveraineté allemande contre
actes de piratererie. »
Le communiqué du D.N.B. ajoute
le vapeur allemand « Palos » a été
les
que
dé-
claré en état de prise à 23 milles au Nord
du Cap Machichac, par conséquent bien
en dehors des eaux territoriales espa
gnoles. C’est la raison pour laquelle le
capitaine du «Palos» s’est refusé à si
gner un protocole déclarant que son ba
teau avait été capturé à 5 milles de la
côte. Ce prétendu lieu de la prise serait
d’ailleurs aussi en dehors de la zone
de 3 milles et, par conséquent, des eaux
territoriales espagnoles.
(Lire la suite en 2e page) a -
M, LÉON BLUM A QUITTÉ PARIS
Paris, 1 er janvier.
Ce soir, à 20 h. 50, M. Blum a quitté
Paris à destination de Saint-Raphaël où
il doit prendre quelques jours de repos
à l’occasion des vacances parlementaires.
Le président Blum a été l’objet d’une
manifestation de sympathie des nom
breux voyageurs qui stationnaient aux
abords du quai où il devait prendre son
train.
Les réceptions officielles du 1 er Jan
vier ont eu lieu, dans la matinée, au pa
lais de l’Elysée.
Le président du Conseil, les ministres
et sous-secrétaires d’Etat sont venus, à
10 h. 30, pour assister le président de la
République pendant les réceptions et vi
sites.
Le président a reçu, à 10 h. 40, le pré
sident du Sénat, les membres du bureau
et les sénateurs présents, et, à 11 heures,
le président de la Chambre des députés,
les membres du bureau et les députés
présents.
Le président de la République s’est
ensuite rendu au palais du Luxembourg
Un message
de George VI
et au Palais-Bourbon, où le
président
du Conseil, les ministres et sous-secré
taires d’Etat l’avaient précédé, pour ren-
dre leur visite au
au président de
putés.
Le président a
président du Sénat et
la Chambre des dé-
ensuite retenu à dé-
5 :
on
La
en-
us
as-
va-
a
es
î ai
fo
lle
AUX ÉTATS-UNIS
La course
aux armements
navals
se poursuit
Washington, 1 er janvier.
Les deux traités de Washington et de
Londres sont expirés depuis hier.
Jusqu’à la dernière minute, les puis
sances signataires auront fait tous leurs
efforts pour prolonger l’existence de ces
deux traités.
Pourtant, on a vu, voici quelques
jours, la Grande-Bretagne annoncer
qu’elle se voyait contrainte de recourir
à la clause de sauvegarde du traité de
Washington afin de conserver un certain
tonnage de navires qui devaient être dé
truits avant cette date.
Les Etats-Unis et le Japon'prenaient
aussitôt leurs dispositions pour répon
dre, dans la mesure de leurs moyens, à
cette disposition.
Suivant certains milieux autorisés, on
dit que le président Rocsevelt, dès le
début de la semaine prochaine, va an
noncer à la presse la mise en chantier
de nouveaux cuirassés de 35.000 tonnes.
D’autre part, le programme de réar
mement naval américain va se pour
suivre à un rythme accéléré.
Londres, 1 er janvier.
On publie officiellement le message
suivant adressé par le roi George VI
à ses sujets à l’occasion de la nouvelle
année :
« En ce jour, le premier jour de
l’an de mon règne, j’adresse à tous les
peuples de mon empire mes plus sin
cères vœux de bonheur.
« En montant sur le trône, je suc
cède à un père qui a conquis pour
toujours le cœur de ses sujets et à un
frère dont les brillantes qualités fai
saient prévoir un autre règne histori
que, un règne qui a été bientôt termi
né dans des circonstances sur lesquel
les, en raison de leur caractère dou
loureux, aucun d’entre nous ne sou
haite insister.
« Je mesure entièrement les respon
sabilités inhérentes à mon noble hé
ritage. Je les accepte avec d’autant
plus de confiance que je sais que la
reine et ma mère, la reine Mary, sont
à mes côtés.
« Toute ma vie durant, je m’effor
cerai, de façon constante, de renfor
cer la confiance et'l’affection mutuel
les qui sont les bases sur lesquelles
reposent si heureusement les relations
entre le souverain et les peuples de
l’Empire britannique. Je vous deman
de de m’aider à accomplir cette tâche
et je sais que je ne vous adresse pas
cette demande en vain.
« Je répéterai les paroles pronon
cées par mon cher père lors de son
jubilé en disant que ma femme et moi
nous nous consacrons pour toujours à
votre service et prions Dieu de nous
guider et de nous donner la force de
suivre la route sur laquelle nous nous
engageons. » ,
George Rex Imperator.
jeûner les membres du gouvernement,
les maréchaux de France, les préfets de
la Seine et de police, et les personnes
de sa maison.
él.
Chez les Français de Bruxelles
Bruxelles, 1 r janvier.
Selon la tradition, la colonie française
de Bruxelles s'est rendue auprès de
l’ambassadeur, M. Laroche, pour présen
ter ses vœux.
Après une allocution de M. Fourmes-
tsaux, consul de France à Bruxelles, M.
Foulon, président de la Chambre de
Commerce, s’est fait l’interprète des sen
timents de fidélité des 21 sociétés fran
çaises de Belgique.
M. Laroche a ensuite prononcé un dis
cours dans lequel il a montré qu’à la
suite de bouleversements économiques
sans exemple, des adaptations sont deve
nues nécessaires dans l’ordre financier
comme dans® l’ordre social. « Nous enten
dons régler, dit-il, nos difficultés à notre
manière, en restant fidèle à notre tradi
tion démocratique. Vous savez combien
l’image de notre pays est différente de
celle qu’on se fait, qu’en dépit des diffi
cultés d’ajustement inévitables dues à
l’immensité de la tâche entreprise, les
affaires sont en réelle reprise.
« Vous 'avez appris, et je puis entémoi-
les
te.
Au
«
i
J
il
M
Le
Lt
el
gner, que Paris sait toujours travailler
dans l’allégresse et que les jours de
fête y revêtirent un éclat joyeux qui
donnait le plus réconfortant démenti à
ceux qui doutent de la vitalité fran
çaise. »
M. Laroche a montré ensuite que cet
élan était encore entravé par les inquié
tudes nées de la situation internationale.
Mais il ne faut pas, dit-il, s’abandonner
au pessimisme. « Les efforts de la Fran
ce, conjugués avec ceux de . cette autre
grande et ancienne démocratie, l’Angle
terre, soutenus par l’appui moral de la
jeune et puissante démocratie améri
caine, finiront bien par consolider cette
paix dont toutes les nations doivent sen
tir la nécessité, car aucune n’est assu
rée de ne pas être entraînée dans la ca
tastrophe que serait une nouvelle guerre
européenne.
« Ayons donc foi dans les efforts de no
tre gouvernement en faveur fie la paix.
S’il les déploie avec la volonté persévé
rante dont il ne cesse de donner des
preuves, c’est qu’il sait répondre ainsi
à la volonté de la nation française tout
entière, qui, cependant, si ses efforts
restaient vains, défendrait unanimement
son sol et sa liberté. »
ni
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1t
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Su r la ligne Paris-Londres
Le nouvel avion Farman géant, pour quarante passagers, qui doit être mis
en service sur la ligne Paris-Londres, a commencé ses essais aujourd’hui à
Chez les Français de Berlin
Berlin, 1e janvier.
A l’occasion du 1 er janvier, M. André
François - Poncet, ambassadeur de
France, a reçu la colonie française qui
lui a présenté ses vœux pour la nouvelle
année.
Dans une allocution, l’ambassadeur a
remercié les Français présents et leur a
rappelé le souvenir de M. Oswald Hes-
nard, récemment décédé, qui fut pen
dant de longues années un collaborateur
dévoué de l’ambassade de France à Ber
lin. Puis, M. François-Poncet a fait un
bref retour en arrière sur l'année
écoulée.
« Elle s’est terminée, a-t-il dit, sans
tragédie et sans malheur irrémédiable
malgré les graves épisodes qui l’ont mar
quée. Il y a déjà là une raison d’opti-
misme. »
L’ambassadeur a esquissé ensuite les
vœux que la France forme pour l’année
nouvelle :
« Nous voudrions que s’ouvrît une ère
de calme et de paix où nous aurions avec
ceux qui nous entourent des rapports de
bon voisinage, où l’Europe, devenue cons
ciente des solidarités continentales, or
ganiserait sa vie en commun.
V
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Toussus-le-Noble. m Le nouveau Farman géant photographié à Toussus-le-Noble,i Nous voudrions voins’établi n dan.
CTION - ADMINISTRAON
Boulevard de Strasbourg, 2
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BOITE posTAie . w 1.384
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—
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort tirage des Journaux de la Région
le Numéro
W
SAMEDI 2 Janvier 1937
IMPRIMERIE COMMERCIALE
35, Rue Fontenelle, 35
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sez-moi. Mesdames, ce n’es vos soldats de la garde, soigneuse-
rous que ce discours s’adresse ment sélectionnés, vos agents sur-
pressait à vous, force me s montés d’un fabuleux bonnet à poil,
I convenir que mon titre e
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Ci savoir, moi qui suis ho?
J
discours s’adresse aux di
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L nos voisins et amis diseur
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Grande-Bretagne, reconais-
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ni soldats.
est ici quearrête nos amis
As. Il est ters de le leur dire,
Hachent kezoup trop d’im-
poe en mate militaire, à la
hpparenc des hommes. Evi-
dnt, si par en faire des sol-
d ne veuint accepter que des
sle Six pids de haut ou mon-
tin tour d’poitrine de 1 m. 25
aimum, s ne pourront pas
enir annellement plus d’un
n? restreit Mais, au temps où
nmmes, ne armée d’hercules
nullemenplus efficace qu’une
aün grinlet tire un coup de
fu manœtre une mitrailleuse
aten qu’ugéant. Et, avec cela
il-nte uneoins vaste cible et
iLsoin deeaucoup moins de :
mure. Cqui compte désor-
mlans leombattant, ce n’est
pi assemige de grands mus-
ch'est, avt tout, l’intelligence
eteur.
ne sones plus au temps
debats àarnfe blanche où la
puce du loc, la force et le ;
poe ceux i maniaient la lance ;
oulaive pvaient compter. Les ;
Jais sont: taille menue et ils ;
set classe au rang des meil- '
letantassit lu monde. Et les ]
Fris, -qui ! sont pas non plus 2
trerands, einent aussi leur
pleomme u le monde le sait,
suchamp e ataille. D’ailleurs,
il très lonerps déjà que l’Eu-
rontière stone de la stature
mère des Idis français ! Sous
Naon, quidils entraient en
valeurs a erh et à Vienne, les
boiois ce es capitales les ju
ges petisnahabillés. peu im-
pronnans, sème toute. Et 4
point ! I
C enteid, ers amis Anglais,
L’Attitude allemande
Après la douzième discussion
dans la question espagnole
Ce qui découlerait
La Chambre
Vœux de Nouvelle Année
vos horse guards impassibles sur
leurs chevaux, bien nourris, et ri
chement harnachés, tout cela étonne
le profane et. fournit un personnel
de parade permettant de superbes
représentations militaires. Mais ces
mots de « parade » et de « représen
tation » renferment, en eux-mêmes,
leur propre critique. Vous êtes les
premiers à convenir que ce qu’il
vous faut, dorénavant, c’est de l’ef-
ficiency, c’est-à-dire de l’efficacité,
de la force réelle, du nombre. Ce
nombre, comment vous le procurer ?
C’est bien simple ! Faites comme
nous ! En dehors des tuberculeux
confirmés ou des infirmes reconnus,
embauchez tout le monde, pour un
certain temps, dans votre grande
confrérie militaire. Évidemment,
l’aspect extérieur de votre armée
y perdra, mais cela n’aura aucune
espèce de conséquence et vous y
gagnerez de disposer d’un nombre
de régiments assez important pour
que les malintentionnés
compter avec vous.
— Mais, dites-vous, cela
promettre nos traditions
aient à
va
et
donner une armée disparate.
— Évidemment, une armée
com-
nous
COM-
posée de la grande masse des ci-
toyens ne peut être aussi belle
qu’une armée de gaillards sélection
nés. Cet inconvénient sera minime
si, disparate par l'aspect, elle est
rendue homogène par son esprit
martial.
— Oui; mais c'est que nos citoyens
n'ont aucun goût pour la conscrip
tion.
— Et cela se conçoit ! Mais
croyez-vous donc que les jeunes
Français aillent à la caserne pour
satisfaire un penchant irrésistible ?
Non ! Ils y vont parce que la loi
leur en fait un devoir. Agissez com
me nous le faisons, mon cher John
Bull. Ou, tout au moins, si vous ne
voulez pas généraliser immédiate
ment la conscription, obligez bel et
bien tous vos hommes valides de
dix-huit à cinquante ans à faire par
tie de votre milice territoriale. Ils
joueront un peu moins au football
ou plutôt ils iront un peu moins re
garder jouer au football, mais ils
apprendront, comme tous les autres
Européens, à payer de leur personne
afin de soutenir, le cas échéant, la
politique de leur pays.
Assurément, M. John Bull, la
guerre est un immense fléau. Le mi
litarisme est, pour tous les peuples
de l’Europe, une charge accablante.
Mais comment faire pour l’éviter,
considérant les voisins que nous
avons ? L’expérience vient de vous
prouver qu’un Etat désarmé, s’il
prétend, au milieu d’un monde ar
mé, exercer un rôle de suprématie
morale, ou simplement conserver
ce qu’il a, s’expose tout simplement
au ridicule. Faites bien attention,
M. Bull, à notre vieux dicton : « Qui
terre a guerre a ». Et vous avez beau
coup de terres dans toutes les par
ties du monde. M. Bull, l’époque où
vous pouviez vous contenter d’une
petite armée de beaux hommes est
révolue. Il faut maintenant, bon gré,
mal gré, vous soumettre à l’en
nuyeuse nécessité que la fatalité
fait peser sur tous les autres peu
ples de l’Europe. Il faut vous don
ner, tout simplement et sans épi
thète, une armée.
Ludovic NAUDEAU.
— * ----- ■' ' - f-5 — --
Le sort du général
Tchang Hsue Liang
Changhaï, 1er janvier.
Le général Tchang Hsue Liang a été
transféré à la prison militaire de Nan
kin. On pense que sa grâce interviendra
de la conversation
de M. von Neurath
avec les ambassadeurs
de France
et de Grande-Bretagne
On attend les réponses allemand: et italienne à la note franco-anglaise concernant
Voici un instantané représentant les ministres des
l’intervzntion en Espagn
affaires étrangères allemand et italien lors du dernier voyage du comte CIANO
à Berlin. De gauche à droite : MM.
Londres, 1 er janvier.
La réponse de l’Allemagne à la démar
che franco-anglaise au sujet des volon
taires est attendue « au cours des pro
chains jours », se borne-t-on à déclarer
VON NEURATH et le comte CIANO.
vote le texte
sénatorial
du budget
par 467 voix contre 75
...el pour la première lois
depuis le Régime, on
aura vu les sénateurs
travailler le fer Janvier
A minuit 55, la disoussicn du budget
reprend à ta Chambre pour la douzième
et dernière fois.
L’ensambic du projet du budget est
adopté par 46,7 voix contre 75, t:l que le
Sénat l'a adopté.
Le décret de clôture a été lu
cette nuit à 1 h. 25
Lo Sénat s’est réuni à 1 h, 25, pour
entendro lire le décret de clôture, par
M. Marc Rucart. garde dre sceaux
La deuxième session extraordinaire
de 1923 est close.
LA FRANCE
A SOUHAITÉ
AU MONDE
dans les milieux officiels.
Cette réponse ne portera
seule question de la guerre
gnole, affirme-t-on dans les
que sur la
civile espa-
mêmes mi-
lieux, où l’on ajoute que l’entretien qu’a
eu hier Sir Eric Phipps, ambassadeur
de Grande-Bretogne, avec le baron Von
Neurath, « a duré assez longtemps ».
Les journaux du matin publient tous
des dépêches de leurs correspondants
donnant diverses interprétations de la
conversation de M. Von Neurath avec les
ambassadeurs de France et de Grande-
Bretagne.
C’est ainsi que le correspondant pari
sien du « News Chronicle » affirme que
M. von Neurath aurait déclaré à M.
François-Poncet :
Pour la première fois depuis le régime
actuel, le Sénat tient séance un 1 er jan
vier !
N’ayant pu s’entendre avec la Cham
bre, fut-ce au prix d’une séance termi
née aujourd’hui à 6 h; 50, il a, en effet,
décidé de se réunir à 11 heures pour
trancher enfin les deux différends qui
subsistaient encore entre les deux
Chambres, à savoir le budget et la ré
forme fiscale.
Mais, à 11 h. 30, la Commission des
finances n’avait pas encore terminé l’exa
men des deux projets retour de la Cham
bre et M. Farjon, vice-président, deman
da à l’assemblée de s’ajourner à cet
après-midi, 15 heures, ce qui fut décidé.
(Lire la suite en 2e page).
Accompagnés de M. MAGRE et du général BRACONNIER, MM. Albert
et Léon BLUM quittant l’Elysée pour rendre les visites qu: leur ont
président des Chambres.
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1. L’Allemagne mettrait fin aux envois de volontaires si tous les autres
pays en faisaient autant, et elle rappellerait ceux qui se prouvent en Espa
gne, si les gouvernements 'intéressés mettaient fin à toute propagande en
faveur de Madrid, soit par T.S.F., soit dans la presse.
2. L’Allemagne ne saurait tolérer la création d’un gouvernement sovié
tique en Espagne.
3. La surveillance des voies d’accès à l’Espagne devrait se faire hors
du territoire espagnol, par des navires de guerre, le long des côtes, et sur
le territoire français, par des fonctionnaires allemands et italiens.
4. Le problème espagnol doit être séparé de toutes les autres questions
européennes.
5. Quelles mesures la France et l’Angleterre proposent-elles pour em
pêcher la formation d’un gouvernement communiste en Espagne ?
6. L’Allemagne accepterait le pacte franco-soviétique, si la France
adopte la définition allemande de l’agresseur.
Le rédacteur diplomatique du « Mor-
ning Post » fait de même allusion à la
possibilité d’une demande allemande de
compensation en échange de l’abandon
des projets du Reich en Espagne.
« Cela n’est toutefois pas confirmé, pré
cise ce rédacteur, et l’idée « d’acheter »
le désistement de l’Allemagne est tour
née en ridicule dans -les milieux offi
ciels. »
Toujours selon le rédacteur diploma
tique du «Morning Post », le gouverne
ment anglais déplorerait tout autant
l’avènement d’un gouvernement com
muniste dans la péninsule que celui d’un
régime fasciste soutenu par l’Allema
gne. .
« La solution idéale serait évidemment
un compromis, mais elle n’a chance d’être
acceptée que si les deux partis se trou
vent impuissants l’un devant l’autre,
après que les autres nations auront ces-
de la sécurité européenne, écrit cet or
gane, alors que l’Allemagne est énormé
ment forte, politiquement mécontente,
économiquement dans une situation fort
précaire, alors qu’elle s’organise pour
une complète indépendance pour quatre
ans, et qu’elle est dirigée par un gou
vernement qui ne tolère aucune critique
intérieure ? »
Le journal conservateur n’estime guère
probable que Berlin risque son va-tout
dans les affaires d’Espagne. Ce sera
pourtant, selon lui, un succès considé
rable, pour la Grande-Bretagne et la
France, que de limiter la conflagration
en jouant un jeu patient. Les démocra
ties occidentales, unies et fermes, de
vront ensuite travailler à la conclusion
d’un pacte de Locarno, puis s’efforcer
de réorganiser la Société des Nations de
façon à ce que l’Allemagne et la Russie
y soient représentées côte à côte.
sé
d’intervenir. »
du
Le «
Berlin
paix :
Berlin tient la clef
maintien de la paix
Daily Telegraph » considère que
tient la clef du maintien de la
LA GUERRE EN ESPAGNE
« Comment peut-on avoir le sentiment
ores
"-91
--niy
-ere
En mois de trelonces à la suite dune collision avec le bateau norvégien « Heranger », le vapeur côtier anglais
« Diamnd » a dans la Tamise, au large de Greenhithe; tous les membres de l’équipage ont pu être sauvés, à
l’exeption aine et d’un matelot portés manquants. Ci-dessus : M (t Diamond » aux trois quarts englouti.
Un vapeur
gouvernemental
capture
par un navire
allemand
On
annonce qu’un vapeur gouverne-
mental espagnol aurait été capturé par
la marine de guerre allemande dans les
eaux espagnoles.
C’est un communiqué du D.N.B. qui
annonce cette nouvelle. Le communiqué
précise que la mesure a été prise en
manière de représailles à la suite de la
confiscation d’une partie de la cargai
son du vapeur allemand « Palos ».
« Le refus du gouvernement rouge de
Bilbao, déclare le D.N.B., a contraint
le gouvernement du Reich a appuyer sa
demande de restitution par une mesure
de cet ordre. La capture du vapeur es
pagnol est destinée à défendre les droits
de souveraineté allemande contre
actes de piratererie. »
Le communiqué du D.N.B. ajoute
le vapeur allemand « Palos » a été
les
que
dé-
claré en état de prise à 23 milles au Nord
du Cap Machichac, par conséquent bien
en dehors des eaux territoriales espa
gnoles. C’est la raison pour laquelle le
capitaine du «Palos» s’est refusé à si
gner un protocole déclarant que son ba
teau avait été capturé à 5 milles de la
côte. Ce prétendu lieu de la prise serait
d’ailleurs aussi en dehors de la zone
de 3 milles et, par conséquent, des eaux
territoriales espagnoles.
(Lire la suite en 2e page) a -
M, LÉON BLUM A QUITTÉ PARIS
Paris, 1 er janvier.
Ce soir, à 20 h. 50, M. Blum a quitté
Paris à destination de Saint-Raphaël où
il doit prendre quelques jours de repos
à l’occasion des vacances parlementaires.
Le président Blum a été l’objet d’une
manifestation de sympathie des nom
breux voyageurs qui stationnaient aux
abords du quai où il devait prendre son
train.
Les réceptions officielles du 1 er Jan
vier ont eu lieu, dans la matinée, au pa
lais de l’Elysée.
Le président du Conseil, les ministres
et sous-secrétaires d’Etat sont venus, à
10 h. 30, pour assister le président de la
République pendant les réceptions et vi
sites.
Le président a reçu, à 10 h. 40, le pré
sident du Sénat, les membres du bureau
et les sénateurs présents, et, à 11 heures,
le président de la Chambre des députés,
les membres du bureau et les députés
présents.
Le président de la République s’est
ensuite rendu au palais du Luxembourg
Un message
de George VI
et au Palais-Bourbon, où le
président
du Conseil, les ministres et sous-secré
taires d’Etat l’avaient précédé, pour ren-
dre leur visite au
au président de
putés.
Le président a
président du Sénat et
la Chambre des dé-
ensuite retenu à dé-
5 :
on
La
en-
us
as-
va-
a
es
î ai
fo
lle
AUX ÉTATS-UNIS
La course
aux armements
navals
se poursuit
Washington, 1 er janvier.
Les deux traités de Washington et de
Londres sont expirés depuis hier.
Jusqu’à la dernière minute, les puis
sances signataires auront fait tous leurs
efforts pour prolonger l’existence de ces
deux traités.
Pourtant, on a vu, voici quelques
jours, la Grande-Bretagne annoncer
qu’elle se voyait contrainte de recourir
à la clause de sauvegarde du traité de
Washington afin de conserver un certain
tonnage de navires qui devaient être dé
truits avant cette date.
Les Etats-Unis et le Japon'prenaient
aussitôt leurs dispositions pour répon
dre, dans la mesure de leurs moyens, à
cette disposition.
Suivant certains milieux autorisés, on
dit que le président Rocsevelt, dès le
début de la semaine prochaine, va an
noncer à la presse la mise en chantier
de nouveaux cuirassés de 35.000 tonnes.
D’autre part, le programme de réar
mement naval américain va se pour
suivre à un rythme accéléré.
Londres, 1 er janvier.
On publie officiellement le message
suivant adressé par le roi George VI
à ses sujets à l’occasion de la nouvelle
année :
« En ce jour, le premier jour de
l’an de mon règne, j’adresse à tous les
peuples de mon empire mes plus sin
cères vœux de bonheur.
« En montant sur le trône, je suc
cède à un père qui a conquis pour
toujours le cœur de ses sujets et à un
frère dont les brillantes qualités fai
saient prévoir un autre règne histori
que, un règne qui a été bientôt termi
né dans des circonstances sur lesquel
les, en raison de leur caractère dou
loureux, aucun d’entre nous ne sou
haite insister.
« Je mesure entièrement les respon
sabilités inhérentes à mon noble hé
ritage. Je les accepte avec d’autant
plus de confiance que je sais que la
reine et ma mère, la reine Mary, sont
à mes côtés.
« Toute ma vie durant, je m’effor
cerai, de façon constante, de renfor
cer la confiance et'l’affection mutuel
les qui sont les bases sur lesquelles
reposent si heureusement les relations
entre le souverain et les peuples de
l’Empire britannique. Je vous deman
de de m’aider à accomplir cette tâche
et je sais que je ne vous adresse pas
cette demande en vain.
« Je répéterai les paroles pronon
cées par mon cher père lors de son
jubilé en disant que ma femme et moi
nous nous consacrons pour toujours à
votre service et prions Dieu de nous
guider et de nous donner la force de
suivre la route sur laquelle nous nous
engageons. » ,
George Rex Imperator.
jeûner les membres du gouvernement,
les maréchaux de France, les préfets de
la Seine et de police, et les personnes
de sa maison.
él.
Chez les Français de Bruxelles
Bruxelles, 1 r janvier.
Selon la tradition, la colonie française
de Bruxelles s'est rendue auprès de
l’ambassadeur, M. Laroche, pour présen
ter ses vœux.
Après une allocution de M. Fourmes-
tsaux, consul de France à Bruxelles, M.
Foulon, président de la Chambre de
Commerce, s’est fait l’interprète des sen
timents de fidélité des 21 sociétés fran
çaises de Belgique.
M. Laroche a ensuite prononcé un dis
cours dans lequel il a montré qu’à la
suite de bouleversements économiques
sans exemple, des adaptations sont deve
nues nécessaires dans l’ordre financier
comme dans® l’ordre social. « Nous enten
dons régler, dit-il, nos difficultés à notre
manière, en restant fidèle à notre tradi
tion démocratique. Vous savez combien
l’image de notre pays est différente de
celle qu’on se fait, qu’en dépit des diffi
cultés d’ajustement inévitables dues à
l’immensité de la tâche entreprise, les
affaires sont en réelle reprise.
« Vous 'avez appris, et je puis entémoi-
les
te.
Au
«
i
J
il
M
Le
Lt
el
gner, que Paris sait toujours travailler
dans l’allégresse et que les jours de
fête y revêtirent un éclat joyeux qui
donnait le plus réconfortant démenti à
ceux qui doutent de la vitalité fran
çaise. »
M. Laroche a montré ensuite que cet
élan était encore entravé par les inquié
tudes nées de la situation internationale.
Mais il ne faut pas, dit-il, s’abandonner
au pessimisme. « Les efforts de la Fran
ce, conjugués avec ceux de . cette autre
grande et ancienne démocratie, l’Angle
terre, soutenus par l’appui moral de la
jeune et puissante démocratie améri
caine, finiront bien par consolider cette
paix dont toutes les nations doivent sen
tir la nécessité, car aucune n’est assu
rée de ne pas être entraînée dans la ca
tastrophe que serait une nouvelle guerre
européenne.
« Ayons donc foi dans les efforts de no
tre gouvernement en faveur fie la paix.
S’il les déploie avec la volonté persévé
rante dont il ne cesse de donner des
preuves, c’est qu’il sait répondre ainsi
à la volonté de la nation française tout
entière, qui, cependant, si ses efforts
restaient vains, défendrait unanimement
son sol et sa liberté. »
ni
11
b:
ef
.1
1t
n
|
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b ■
Su r la ligne Paris-Londres
Le nouvel avion Farman géant, pour quarante passagers, qui doit être mis
en service sur la ligne Paris-Londres, a commencé ses essais aujourd’hui à
Chez les Français de Berlin
Berlin, 1e janvier.
A l’occasion du 1 er janvier, M. André
François - Poncet, ambassadeur de
France, a reçu la colonie française qui
lui a présenté ses vœux pour la nouvelle
année.
Dans une allocution, l’ambassadeur a
remercié les Français présents et leur a
rappelé le souvenir de M. Oswald Hes-
nard, récemment décédé, qui fut pen
dant de longues années un collaborateur
dévoué de l’ambassade de France à Ber
lin. Puis, M. François-Poncet a fait un
bref retour en arrière sur l'année
écoulée.
« Elle s’est terminée, a-t-il dit, sans
tragédie et sans malheur irrémédiable
malgré les graves épisodes qui l’ont mar
quée. Il y a déjà là une raison d’opti-
misme. »
L’ambassadeur a esquissé ensuite les
vœux que la France forme pour l’année
nouvelle :
« Nous voudrions que s’ouvrît une ère
de calme et de paix où nous aurions avec
ceux qui nous entourent des rapports de
bon voisinage, où l’Europe, devenue cons
ciente des solidarités continentales, or
ganiserait sa vie en commun.
V
y
"O
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Toussus-le-Noble. m Le nouveau Farman géant photographié à Toussus-le-Noble,i Nous voudrions voins’établi n dan.
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