Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1937-01-01
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1937 01 janvier 1937
Description : 1937/01/01 (A57,N19582). 1937/01/01 (A57,N19582).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526379339
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
57 e Année. — No 19.582
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112, Boulevard de Strasbourg, 112
Téléphone : 65.91 - 65.92 • 50.47 • 25.31
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Chèques Postaux ROUEN * 7.368
" T A ■ 4 “I " VENDREDI 1" Janvier 1937
Le Petit navre f
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE — |
Le plus fort tirage des Journaux de la Région -- 30 Cm ie Numéro 1
IMPRIMERIE COMMERCIALE
35, Rue Fontenelle, 35
Registre du Commerce Havre B 288
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, Au Havre === II! A Paris • Agence Movo ’
112. Bout, de Strasbourg d 62, Rue de Richelieu )
1936-1937
Le gratte question espagnole
Le discours rau.iiffusé du Président du Conseil
Le dernier acte est
— joué. Le rideau tom-
■ be sur l’année 1936.
o La pièce des 366
jours n’a pas été
s partie ul ièrement
—L brillante. Le désar
roi des hommes et des choses^ qui
avait assombri ses premières scènes,
en janvier 1936, n’est pas disparu. Il
pèse encore sur l’aube de l’an neuf
et à la crise économique d’hier
s’ajoute même une crise morale.
Il faut être juste avec les trépas
sés et l’indulgence est de règle de
vant un cercueil.
L’an qui disparaît a inscrit à son
actif des améliorations sociales réel
les et des conquêtes méritées du sa
lariat. Ces victoires sont acquises.
Pourquoi ne se sont-elles pas stabi
lisées dans le calme ? Pourquoi cer
taines grèves se déclenchent-elles
ici et là pour des motifs n’ayant rien
de professionnel, sans que les sa
laires, les congés et le contrat col
lectif -soient en cause ? La France
-ne peut pas continuer'de vivre sous
la menace de conflits permanents
et sous un régime social de violen
ce. Comme elle répugne par toutes
ses traditions aux- mœurs de la so
viétisation, elle ne se laissera pas
longtemps dominer par les meneurs
qui -reçoivent de l’étranger leur mot
d’ordre.
L’-un de nos vœux les plus ardents
pour l’an qui est né ce matin, est
que la classe ouvrière écoute la voix
de la sagesse et le langage de la
raison. L.-O. Frossard a été bien
inspiré, lorsqu’il écrivait, hier, dans
L’Homme Libre : « Les ouvriers
tiennent, dans leurs mains robustes,
leur avenir. Ils ont donné un grand
exemple en prenant eux - mêmes
l'initiative de proposer l’obligation
de l’arbitrage. Qu’au moins nul ne
soit fondé demain à leur dire que,
dans leur pensée, c’était une obliga
tion à sens unique. »
Qu’en 1937 la loi soit respectée par
tous, que les engagements pris
soient tenus ! Qu’une volonté de
concorde préside aux collaborations
indispensables !
Malgré la crise économique, l’aug
mentation du prix de la vie, le dan
ger de révolution sociale et le PÉ
RIL DE GUERRE, ayons confiance
quand même.
Demandons au gouvernement de
faire œuvre d’autorité et de justice.
Le 14 octobre 1883, Jules Ferry
prononçait au Havre les paroles sui
vantes qui sont toujours d’a^ualité :
« Un gouvernement républicain
peut être un gouvernement qui gou
verne, en même temps qu’un gou
vernement qui marche de l’avant ;
il n’y a aucune antinomie entre
l’idée d’autorité et l’idée de pro
grès. »
Et nous, lecteurs et amis du Petit
Havre, soyons des optimistes coura
geux. Loin des mirages des doctri
naires, marchons sans illusion com
me sans crainte, mais avec sérénité,
vers notre destin. Appelons de tous
nos vœux l’amélioration du sort des
petits, la reprise des affaires dont
certains indices heureux pointent à
l’horizon, la prospérité des classes
moyennes qui jouent dans l’équili-
bre de notre pays un rôle immense
et capital. Que l’épargne inquiète se
sente rassurée par le spectacle de
l'ordre public et qu’une solution
heureuse mette enfin un terme au
très angoissant problème du chô
mage !
Ennemis jurés de toutes les politi
ques totalitaires, celles des masses,
fascistes, nazistes ou bolchevistes,
SOYONS UNIS. Notre de,voir est de
maintenir intacts la discipline de la
confiance et l’élan de l’espérance.
L’année 1936 est morte. Vive 1937 !
A tous, amis lecteurs, trois cent
soixante jours de santé, de bonheur
et de... paix.
A. PITARD.
Autour de la Politique
brillante d’unt loxte inerte,
J J ne
1 soirée prérévolutionnairel De, jolis mots autour
du budget. - Cassandre...
—-$0-t
Un règne «étrange».
A Rome, le comte Ciano s’
avec 1 ambassadeur d Allemagne
A Berlin, M. von Neurath cot
ès avoir indiqué l’œuvre accomplie
à la sagesse des travailleurs
M. Blum adresse un appel
les ambassadeurs de France et d’Angleterre
Le croiseur allemand « Kœnigsbarg », au premier plan, dans les eaux espagnoles.
nier, à bord du Waalhaven, n’ont pas
été confirmées.
Franco refuse toute médiation
Lisbonne, 31 décembre.
Dans une interview, le général Franco
a déclaré qu’il refusait toute médiation.
-00-0
C'est par II appareil
des gouvernementaux espagnols
qu'a été abattu
l'avion transportant le journaliste
français Louis Delaprée
et à la confiance des épargnants
« Nous ne cherchons pas à appliquer le programme socialiste »
« Nous sommes un gouvernement de hien public »
Dans l’allocution radiodiffusée qu’il a
prononcée hier, M. Léon Blum a adressé,
au nom du gouvernement de la Répu
blique, ses vœux de Nouvel An à tous
les França’s. Il a souhaité, avant tout,
que l’année qui commence soit une année
paisible pour l’Europe et le monde.
Paris, mercredi 30 décembre.
Le projet de loi primitif sur la conci
liation et l'arbitrage obligatoire, voté
par la Chambre, amendé par le Sénat,
abandonné par le gouvernement, était
devenu, comme vous savez, un projet
nouveau conférant à M.- Blum des
pleins pouvoirs pendant six mois et,
comme tel, voté par la Chambre tou
jours avec la même docilité... Ce texte
quasi neuf a été ensuite remanié trois
ou qua re fois par les commissions sé
natoriales avant de devenir le projet
amphibie que la Haute Assemblée a
fini par adopter, d’ailleurs à contre
cœur.
Mais que'le discussion brillante au
Luxembourg ! Le régime parlemen
taire a peut-être jeté là ses derniers
feux.
M. Lémery, qui s’est classé défini
tivement au premier rang de nos meil
leurs orateurs, a montré avec une élo
quence incisive le danger d’un projet
qui, sous coule ir d’amener la paix
sociale, va probablement la rendre
impossible. Jamais l’éminent sénateur
de la Martinique n’avait usé d’une
logique plus serrée et d’une ardeur
plus pressante. On le sentait approuvé
même par les sénateurs qui n’osaient
pas l’applaudir. Quant à M. Georges
Pernot, c’est en juriste consommé
qu'il a contraint les rapporteurs et
M. Léon Blum à amender des textes
obscurs et perfides. Il était écouté
avec respect et avec admiration par
tous les pères conscrits.
M. le président du Conseil était mal
à l’aise. Il a donc joué le grand jeu,
habilement d’ailleurs : Votez vite :
c’est pour assurer la paix sociale en
France devant le péril extérieur !...
Le Sénat a cédé. Son vote et son
œuvre sont très diversement appré
ciés. Je ne saurais le blâmer que
d’une chose : Il s’est associé, — mais il
le fallait bien, s’il ne voulait rompre
les ponts, — à une œuvre parfaite
ment vaine et stérile.
Depuis huit jours, je me suis un
peu plus convaincu qu’importent fort
.peu les modalités d’une conciliation
.volontairement rendue impossible et
•dun arbitrage obligatoire exercé par
un gouvernement qui ne veut pas
même faire respecter les. arrêts de
justice. Que les sentences arbitrales
soient rendues par des arbitres par-
'faits ou par les premiers venus,
qu’importe, vous dis-je, puisqu’il est
entendu d’avance qu’elles ne seront
jamais exécutées, si elles ne sont pas
à l’avantage exclusif des grévistes
communistes ou cégétistes !
Cela dit, je répète aussi que je suis
enchanté que le gouvernement com-
muno-socialiste se trouve chargé d’ar
bitrer les conflits sous sa responsabi
lité. Pratiquement cela ne changera
rien à ce qui se passe depuis sept
mois, hélas ! Mais les ministres du
Front Populaire devront assumer lé
galement une responsabilité qu’ils
avaient assumée bénévolement. Il n’y
aura pas une grève de moins, pas une
occupation d’usine de moins ; les vio
lences et les désordres continueront
comme devant, mais on saura mieux
à qui s’en prendre. Le bénéfice moral
sera minime ; il existera quand
même.
Rassurez-vous : je ne vais pas tirer
argument de la grève de l’alimenta
tion parisienne et de l’occupation des
dépôts par les grévistes, grève qui a
éclaté précisément parce que la
C. G. T. n’a pas voulu accepter une
sentence arbitrale... Nous en verrons
bien d'autres.
Je n’insisterai pas davantage sur la
grève-avertissement des fonctionnai
res municipaux et départementaux de
la Seine,
festation
Ville. Je
ministre
s’appelle
ni sur la scandaleuse mani-
d’hier soir devant l’Hôtel de
noterai toutefois que M. le
de l’intérieur, bien qu’il
Marx Dormoy, a été copieu-
sement hué, sifflé et conspué par les
fonctionnaires du Front Populaire,
ainsi que les deux préfets, MM. Villey
et Langeron. Et Dieu sait cependant
si la police a été molle !... Sans la
Garde, l’Hôtel de Ville était envahi.
C’est cette mollesse des gardiens de la
paix parisiens qui a valu sans doute
à leur chef une plaque de grand offi
cier.
En somme, une bonne petite soirée
prérévolutionnaire.
XXX
Le Sénat n’a pas voulu être en reste
de boulimie et de précipitation avec
la Chambre : il a avalé en deux
jours la pilule du facétieux budget
de 1937.
Il faut être juste : il y eut une dis
cussion générale courte, mais fort in
téressante. Elle débuta par un très re
marquable exposé du rapporteur géné
ral, M. Abel Gardey, qui ne dissimula
ni l’étendue du déficit, ni la fantaisie
des prévisions budgétaires, ni la diffi
culté d’emprunter.
Puis, après des critiques acerbes et
motivées de MM. Hachette et Héry, la
Chambre Haute écouta M. Candide
Auriol, ministre des finances. Galé
jade ou discours ? Le député de Mu
ret (Haute-Garonne) a une foi impé
rieuse dans la reprise des affaires :
« Autour de nous, a-t-il dit, la vie
bouillonne ! » Un aveu en passant :
« La Caisse des pensions trouvera plus
facilement à emprunter que l’Etat. »
Tiens, tiens !
Au surplus, « l’accord monétaire tri-
partite dément les rumeurs sournoises
d’une nouvelle dévaluation. » Il y a
six mois, MM. Blum et Auriol ju
raient leurs grands dieux que le franc
ne serait jamais dévalué... Et com
ment, je vous prie, les Etats-Unis et
la Grande-Bretagne, en consentant à
l’alignement du franc sur la livre et
Je dollar, auraient-ils pris l’engagement
de pallier les effets inévitables d’un
déficit chronique de plusieurs dizaines
de milliards ?
SAINT-SIMONET.
(Lire la suite en 2e page).
Rome, 31 décembre.
Le comte Ciano, ministre des affairés
étrangères, a reçu aujourd'hui l’ambas-
sadeur d’Allemagne.
On suppose que l’entretien a porté sur
la réponse à donner aux notes française
et anglaise.
D'autre part, le comte Ciano a reçu sir
Eric Drummond, ambassadeur de Gran
de-Bretagne,
Ix x x
Berlin, 31 décembre. 3
La convocation, par le ministre des af
faires étrangères du Reich, des ambassa
deurs de France et de' Grande-Bretagne,
a causé une certaine surprise à Berlin,
car, hier encore, les milieux officieux
annonçaient que la trêve diplomatique
■ dure ait jusqu'ay .11 janvier, -4 ...
tu aprend mantehars queM. Atto-
lico, ambassadeur d’Italie, a. été reei
également par le baron von Neurath.
Le ministre des affaires étrangères,
qui avait interrompu son congé pour
assister aux funérailles du général von
Seeckt, doit quitter Berlin, ce soir. Il a
voulu profiter de son court séjour dans
la capitale pour recevoir les ambassa
deurs et, en quelque sorte, faire prendre
patience aux puissances en attendant la
réponse allemande qui, vraisemblable
ment, ne sera pas remise avant le 11 jan
vier.
Impression favorable
à Londres
Sans se prononcer définitivement sur
le résultat de l’entretien que sir Eric
Phipps a eu aujourd’hui à Berlin avec
le baron von Neurath, à la demande de
ce dernier, les cercles diplomatiques an
glais qualifient cette conversation de
plutôt favorable.
Lattitude des Etats-Unis
Londres, 31 décembre.
Le gouvernement britannique a reçu
de Sir Ronald Lindsay, ambassadeur de
Grande - Bretagne aux Etats-Unis, un
rapport confirmant l’intention du prési
dent Roosevelt de donner son approba
tion au projet de loi destiné à combler
les lacunes du « Neutrality Act », telles
qu’elles sont apparues à la suite de la
guerre civile espagnole.
Ce projet, qui sera déposé devant le
Congrès prochainement, étendra la lé
gislation actuellement en vigueur « à
l’Espagne et, avec certaines particulari
tés, aux autres pays qui pourront éven
tuellement devenir le théâtre de luttes
intérieures ».
Le « Neutrality Act », dans sa forme
IE SCRUTIN DE BALLOTTAGE
DE LA PALISSE
Moulins, 31 décembre.
Le seul désistement parvenu à la pré
fecture de l’Allier pour le scrutin de
ballotage de La Palisse est celui de M.
Rucklin, socialiste S.F.I.O.
actuelle, interdit l’exportation d’armes et
de munitions dans les pays en guerre
les uns contre les autres/ mais ne pré
voit pas le cas de -guerre civile. Cette
anomalie de la loi a été réçemment mi
se en lumière par l'autorisation, accor
dée par le département d’Etat, à une
maison d’aviation américaine, d'envoyer
des. avions au gouvernement de Va
lence. . -
Un paquebot quitte New-York
avec un avion qu’il débarquera
au Havre
' Le
- New-York, 31 décembre.
paquebot President-H'
parti ayant à bord un avion
tination est Le Havre.
orpagrisi Jacuelley
navire na pas inique ie n
nataire.
à i
est
la des
11eT0
oddest
'envoi d'avions au Havre, mardi der
Paris, 31 décembre.
On annonce officiellement que l’enquê
te effectuée sur les circonstances dans
lesquelles l’avion français, transportant
Louis Delaprée, qui devait trouver la
mort, et M. Château qui. devait être griè
vement blessé, avait été abattu en Es
pagne, a été établi que cet appareil avait
été attaqué par un. aéroplane portant
deux bandes rouges, signe distinctif de
l’aviation gouvernementale.
Le gouvernement français a signalé
au gouvernement de Valence ce fait,
contre lequel il a protesté et réclamé des
indemnités pour les familles des victi
mes.
La destruction du café au Brésil
Rio-de-Janeiro,.31 décembre. .
Le département ..national du café an-'
nonce que? manz ‘} ouf d'intensifle: le
destruction ees stocks excédentaires se
café, il dispose maintenant d'appareils
spéciaux lui permettant de détruire
100.000 sacs par jour.
Les livreurs des grands magasins étaient hier débordés.
■ “oewenX
:- s-A — 2
Les vœux du Corps diplomatique
La président do la République, assisté de MM. DELBOS et VIENOT,
sont venus lui apporter leurs vœux à l’occasion de la nouvelle année.
a reçu hier les
Le doyen, Mgr
Les efforts du gouvernement
« Depuis six mois, a-t-il dit, le gouver
nement s’est efforcé d'accomplir ce
qu’attendait de lui le pays. Il a prouvé
sa volonté de paix par des. actes tels
qu’aucun juge ne saurait en altérer le
caractère.
« En développant la puissance défen
sive de nos armées, il resserrait les
liens unissant la France aux puissances
pacifiques. Il n’a reculé devant aucune
offre pouvant rétablir la collaboration
entre nations européennes.
« Le gouvernement persévérera dans ce
qu’il a fait hier, sans se laisser décou
rager.
« Je croîs à la paix... »
« En ce qui me concerne, a déclaré le
président du Conseil, je crois ardemment
à la paix, non pas par ignorance des
dangers qu’elle court, mais par une vi
rile volonté de les surmonter. Nul ne
s’étonnera si j’ajoute que, dans ma con
viction, le jeu des institutions démocra
tiques s’adaptera particulièrement à
cette préparation de la paix et que
l’union des peuples et des gouvernements
démocratiques en reste l’une des con
ditions essentielles. »
La reprise economique yy
shonde siu e p , tor =x-
seil est que la France retrouve une vie
de plus en plus active et prospère.
« Le travail accompli depuis six mois
n’a pas été vain. La reprise est certaine.
« M. Vincent Auriol, dans un discours
récent, en signalait les indicés et cha
cun peut le constater autour de soi.
« On se plaint maintenant de la diffi
culté de livrer, car'il faut toujours qu’on
se plaigne de quelque chose. Bref, la ten
dance est renversée. Une grande trans
formation matérielle se produit, mais la
transfiguration morale est encore plus
grande.
« L’espoir est revenu. Le sang de la
France court plus vite dans un corps ra
jeuni. La condition humaine s’est rele
vée ; le bien-être, la dignité de l’ouvrier
et du paysan ont été rehaussés. De nou
veaux rapports sociaux s’élaborent.
Quelque chose a changé
« On s’aperçoit que la liberté, l’équi-
té, l’égalité ont, par elles-mêmes, quelque
chose de bienfaisant. On répétait, il y a
six mois : « Il faut que ça change. »
Déjà, quelque chose a changé. Il était
membres du corps diplomatique qui
VALERI, nonce du Saint-Siège, que
l’on voit ici au centre, a prononcé l’allocution d’usage, à laquelle le président a répondu* /
malaisé d’aller plus vite ; pour insuffler 1
ainsi une première bouffée de vie dans
un organisme économique et social qui
périssait d'asphyxie, il nous a fallu vain- '
cre de vive force bien des anxiétés ins
tinctives.
« Aujourd’hui, l’oxygène a pénétré
dans le corps qui peut recommencer à
vivre normalement. Certes, nous ren-,
contrerons encore d’ardus problèmes. Il
nous faudra faire coïncider les effets de
l’alignement monétaire avec des réfor
mes sociales qui, au moins à titre tran
sitoire, surchargent la production,
; Une traite sur l'avenir
« Il faudra préserver le pouvoir
d'achat réel contre la hausse des prix.
L’économie française ne sera stable que
le jour où elle aura pu comprimer cer
tains éléments des prix de revient, où,
l’équilibre des revenus et des prix sera
rétabli. En ce sens, nous avons tiré une 1
traite sur l’avenir et anticipé sur la re
prise. Nous avons agi comme si la pros
périté de demain était certaine.
« Une rénovation! économique est im
possible, si on commence par la nier.
Un pays ne peut se sauver que s’il a foi
en lui-même. Or, le pays a recouvré au
jourd’hui cette foi. Aussi, nous pouvons
aujourd’hui accompagner nos vœux d’un
appel à sa sagesse et au sens, bien en-*
tendu, de son intérêt.
(Lire la suite en 2e page).
Mme Vie OLIVER, ex-Mademo
Sarah CHURCHILL et son mar
FIN DE SESSION PARLEMENTAIRE
La navette entre la Chambre et le Séna
du Budget, de la Réforme fiscale
et de l’Arbitrage obligatoire
Paris, 31 décembre.
La Chambre, après avoir voté les cré
dits des ministères de l’agriculture, des
travaux publics, de la marine marchande,
des pensions, a adopté l’article un de la
loi de finances ainsi que l’article 27, bud
gets annexes.
Finalement, l’ensemble du projet de
budget de l’exercice 1937 est adopté en
seconde lecture, par 481 voix contre 85.
Séance levée à 2 h. 35. Prochaine séan
ce aujourd’hui à 17 heures.
adoptée par le Sénat, concernant le ré-
gime de retraite
nicipaux.
On discute le
gatoire, modifié
par le Sénat.
des bibliothécaires mu-
projet d’arbitrage obli-
pour la troisième fois
La réforme fiscale au Sénat
La séance est ouverte à 10 h. 10 sous
la présidence de M. Lucien Hubert. MM.
Vincent Auriol, Rucart, Spinasse et Jean
Perrin sont au banc du gouvernement.
Le ministre des finances dépose sur le
bureau le budget de retour de la Cham
bre puis l’assemblée vote sans débat le
projet adopté par la Chambre
réorganisation du ministère de
tice.
Le Sénat aborde l’examen, en
portant
la jus-
seconde
lecture, du projet de réforme fiscale.
A l’article 25 relatif à l’impôt sur les
revenus agricoles, un amendement de M.
Donon est, malgré le ministre, voté par
207 voix contre 8.1.
L’ensemble est adopté à 12 h. 40 et la
séance est suspendue jusqu’à 17 heures.
Uarbitrage obligatoire
à la Chambre
La séance est ouverte à 17 h. 5, sous
la présidence de M. Herriot.
La Chambre adopte sans débat divers
projets, notamment la proposition de loi
Tous les articles sont adoptés.
M. Chaussy prend l’engagement, au
nom de la Commission de l'agriculture,
de rapporter, dans le courant de janvier,
un projet étendant la loi à l’agriculture
Le gouverment demande la discussion
immédiate du projet de loi, retour du
Sénat, portant réorganisation de la jus-,
tice.
Après avis favorable du rapporteur, le
projet de loi est voté à main levée.
La Commission du règlement demande .
la discussion immédiate de sa proposi- |
tion de résolution, modifiant l’article 81
du règlement (création d’un quatrième
poste de questeur).
La proposition de résolution, mise aux,
voix par scrutin, est repoussée par ‘
490 voix contre 67.
La séance est suspendue de 18 h. 20 à
21 heures pour attendre la fin des déli-
bérations de la Commission des finances. 1
A la reprise, la, Commission n'ayant,
pas terminé ses travaux, le président ;
Herriot suspend à nouveau la séance
jusqu’à 22 heures.
La seconde lecture du budget
au Sénat
Le Sénat, réuni à 17 h. 10, sous la pré
sidence de M. Farjon, vote, par 289 voix
contre 1, le budget de l’Algérie.
M. Caillaux annonce que la Commis-
sion des finances va examiner la loi da:
4
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o La pièce des 366
jours n’a pas été
s partie ul ièrement
—L brillante. Le désar
roi des hommes et des choses^ qui
avait assombri ses premières scènes,
en janvier 1936, n’est pas disparu. Il
pèse encore sur l’aube de l’an neuf
et à la crise économique d’hier
s’ajoute même une crise morale.
Il faut être juste avec les trépas
sés et l’indulgence est de règle de
vant un cercueil.
L’an qui disparaît a inscrit à son
actif des améliorations sociales réel
les et des conquêtes méritées du sa
lariat. Ces victoires sont acquises.
Pourquoi ne se sont-elles pas stabi
lisées dans le calme ? Pourquoi cer
taines grèves se déclenchent-elles
ici et là pour des motifs n’ayant rien
de professionnel, sans que les sa
laires, les congés et le contrat col
lectif -soient en cause ? La France
-ne peut pas continuer'de vivre sous
la menace de conflits permanents
et sous un régime social de violen
ce. Comme elle répugne par toutes
ses traditions aux- mœurs de la so
viétisation, elle ne se laissera pas
longtemps dominer par les meneurs
qui -reçoivent de l’étranger leur mot
d’ordre.
L’-un de nos vœux les plus ardents
pour l’an qui est né ce matin, est
que la classe ouvrière écoute la voix
de la sagesse et le langage de la
raison. L.-O. Frossard a été bien
inspiré, lorsqu’il écrivait, hier, dans
L’Homme Libre : « Les ouvriers
tiennent, dans leurs mains robustes,
leur avenir. Ils ont donné un grand
exemple en prenant eux - mêmes
l'initiative de proposer l’obligation
de l’arbitrage. Qu’au moins nul ne
soit fondé demain à leur dire que,
dans leur pensée, c’était une obliga
tion à sens unique. »
Qu’en 1937 la loi soit respectée par
tous, que les engagements pris
soient tenus ! Qu’une volonté de
concorde préside aux collaborations
indispensables !
Malgré la crise économique, l’aug
mentation du prix de la vie, le dan
ger de révolution sociale et le PÉ
RIL DE GUERRE, ayons confiance
quand même.
Demandons au gouvernement de
faire œuvre d’autorité et de justice.
Le 14 octobre 1883, Jules Ferry
prononçait au Havre les paroles sui
vantes qui sont toujours d’a^ualité :
« Un gouvernement républicain
peut être un gouvernement qui gou
verne, en même temps qu’un gou
vernement qui marche de l’avant ;
il n’y a aucune antinomie entre
l’idée d’autorité et l’idée de pro
grès. »
Et nous, lecteurs et amis du Petit
Havre, soyons des optimistes coura
geux. Loin des mirages des doctri
naires, marchons sans illusion com
me sans crainte, mais avec sérénité,
vers notre destin. Appelons de tous
nos vœux l’amélioration du sort des
petits, la reprise des affaires dont
certains indices heureux pointent à
l’horizon, la prospérité des classes
moyennes qui jouent dans l’équili-
bre de notre pays un rôle immense
et capital. Que l’épargne inquiète se
sente rassurée par le spectacle de
l'ordre public et qu’une solution
heureuse mette enfin un terme au
très angoissant problème du chô
mage !
Ennemis jurés de toutes les politi
ques totalitaires, celles des masses,
fascistes, nazistes ou bolchevistes,
SOYONS UNIS. Notre de,voir est de
maintenir intacts la discipline de la
confiance et l’élan de l’espérance.
L’année 1936 est morte. Vive 1937 !
A tous, amis lecteurs, trois cent
soixante jours de santé, de bonheur
et de... paix.
A. PITARD.
Autour de la Politique
brillante d’unt loxte inerte,
J J ne
1 soirée prérévolutionnairel De, jolis mots autour
du budget. - Cassandre...
—-$0-t
Un règne «étrange».
A Rome, le comte Ciano s’
avec 1 ambassadeur d Allemagne
A Berlin, M. von Neurath cot
ès avoir indiqué l’œuvre accomplie
à la sagesse des travailleurs
M. Blum adresse un appel
les ambassadeurs de France et d’Angleterre
Le croiseur allemand « Kœnigsbarg », au premier plan, dans les eaux espagnoles.
nier, à bord du Waalhaven, n’ont pas
été confirmées.
Franco refuse toute médiation
Lisbonne, 31 décembre.
Dans une interview, le général Franco
a déclaré qu’il refusait toute médiation.
-00-0
C'est par II appareil
des gouvernementaux espagnols
qu'a été abattu
l'avion transportant le journaliste
français Louis Delaprée
et à la confiance des épargnants
« Nous ne cherchons pas à appliquer le programme socialiste »
« Nous sommes un gouvernement de hien public »
Dans l’allocution radiodiffusée qu’il a
prononcée hier, M. Léon Blum a adressé,
au nom du gouvernement de la Répu
blique, ses vœux de Nouvel An à tous
les França’s. Il a souhaité, avant tout,
que l’année qui commence soit une année
paisible pour l’Europe et le monde.
Paris, mercredi 30 décembre.
Le projet de loi primitif sur la conci
liation et l'arbitrage obligatoire, voté
par la Chambre, amendé par le Sénat,
abandonné par le gouvernement, était
devenu, comme vous savez, un projet
nouveau conférant à M.- Blum des
pleins pouvoirs pendant six mois et,
comme tel, voté par la Chambre tou
jours avec la même docilité... Ce texte
quasi neuf a été ensuite remanié trois
ou qua re fois par les commissions sé
natoriales avant de devenir le projet
amphibie que la Haute Assemblée a
fini par adopter, d’ailleurs à contre
cœur.
Mais que'le discussion brillante au
Luxembourg ! Le régime parlemen
taire a peut-être jeté là ses derniers
feux.
M. Lémery, qui s’est classé défini
tivement au premier rang de nos meil
leurs orateurs, a montré avec une élo
quence incisive le danger d’un projet
qui, sous coule ir d’amener la paix
sociale, va probablement la rendre
impossible. Jamais l’éminent sénateur
de la Martinique n’avait usé d’une
logique plus serrée et d’une ardeur
plus pressante. On le sentait approuvé
même par les sénateurs qui n’osaient
pas l’applaudir. Quant à M. Georges
Pernot, c’est en juriste consommé
qu'il a contraint les rapporteurs et
M. Léon Blum à amender des textes
obscurs et perfides. Il était écouté
avec respect et avec admiration par
tous les pères conscrits.
M. le président du Conseil était mal
à l’aise. Il a donc joué le grand jeu,
habilement d’ailleurs : Votez vite :
c’est pour assurer la paix sociale en
France devant le péril extérieur !...
Le Sénat a cédé. Son vote et son
œuvre sont très diversement appré
ciés. Je ne saurais le blâmer que
d’une chose : Il s’est associé, — mais il
le fallait bien, s’il ne voulait rompre
les ponts, — à une œuvre parfaite
ment vaine et stérile.
Depuis huit jours, je me suis un
peu plus convaincu qu’importent fort
.peu les modalités d’une conciliation
.volontairement rendue impossible et
•dun arbitrage obligatoire exercé par
un gouvernement qui ne veut pas
même faire respecter les. arrêts de
justice. Que les sentences arbitrales
soient rendues par des arbitres par-
'faits ou par les premiers venus,
qu’importe, vous dis-je, puisqu’il est
entendu d’avance qu’elles ne seront
jamais exécutées, si elles ne sont pas
à l’avantage exclusif des grévistes
communistes ou cégétistes !
Cela dit, je répète aussi que je suis
enchanté que le gouvernement com-
muno-socialiste se trouve chargé d’ar
bitrer les conflits sous sa responsabi
lité. Pratiquement cela ne changera
rien à ce qui se passe depuis sept
mois, hélas ! Mais les ministres du
Front Populaire devront assumer lé
galement une responsabilité qu’ils
avaient assumée bénévolement. Il n’y
aura pas une grève de moins, pas une
occupation d’usine de moins ; les vio
lences et les désordres continueront
comme devant, mais on saura mieux
à qui s’en prendre. Le bénéfice moral
sera minime ; il existera quand
même.
Rassurez-vous : je ne vais pas tirer
argument de la grève de l’alimenta
tion parisienne et de l’occupation des
dépôts par les grévistes, grève qui a
éclaté précisément parce que la
C. G. T. n’a pas voulu accepter une
sentence arbitrale... Nous en verrons
bien d'autres.
Je n’insisterai pas davantage sur la
grève-avertissement des fonctionnai
res municipaux et départementaux de
la Seine,
festation
Ville. Je
ministre
s’appelle
ni sur la scandaleuse mani-
d’hier soir devant l’Hôtel de
noterai toutefois que M. le
de l’intérieur, bien qu’il
Marx Dormoy, a été copieu-
sement hué, sifflé et conspué par les
fonctionnaires du Front Populaire,
ainsi que les deux préfets, MM. Villey
et Langeron. Et Dieu sait cependant
si la police a été molle !... Sans la
Garde, l’Hôtel de Ville était envahi.
C’est cette mollesse des gardiens de la
paix parisiens qui a valu sans doute
à leur chef une plaque de grand offi
cier.
En somme, une bonne petite soirée
prérévolutionnaire.
XXX
Le Sénat n’a pas voulu être en reste
de boulimie et de précipitation avec
la Chambre : il a avalé en deux
jours la pilule du facétieux budget
de 1937.
Il faut être juste : il y eut une dis
cussion générale courte, mais fort in
téressante. Elle débuta par un très re
marquable exposé du rapporteur géné
ral, M. Abel Gardey, qui ne dissimula
ni l’étendue du déficit, ni la fantaisie
des prévisions budgétaires, ni la diffi
culté d’emprunter.
Puis, après des critiques acerbes et
motivées de MM. Hachette et Héry, la
Chambre Haute écouta M. Candide
Auriol, ministre des finances. Galé
jade ou discours ? Le député de Mu
ret (Haute-Garonne) a une foi impé
rieuse dans la reprise des affaires :
« Autour de nous, a-t-il dit, la vie
bouillonne ! » Un aveu en passant :
« La Caisse des pensions trouvera plus
facilement à emprunter que l’Etat. »
Tiens, tiens !
Au surplus, « l’accord monétaire tri-
partite dément les rumeurs sournoises
d’une nouvelle dévaluation. » Il y a
six mois, MM. Blum et Auriol ju
raient leurs grands dieux que le franc
ne serait jamais dévalué... Et com
ment, je vous prie, les Etats-Unis et
la Grande-Bretagne, en consentant à
l’alignement du franc sur la livre et
Je dollar, auraient-ils pris l’engagement
de pallier les effets inévitables d’un
déficit chronique de plusieurs dizaines
de milliards ?
SAINT-SIMONET.
(Lire la suite en 2e page).
Rome, 31 décembre.
Le comte Ciano, ministre des affairés
étrangères, a reçu aujourd'hui l’ambas-
sadeur d’Allemagne.
On suppose que l’entretien a porté sur
la réponse à donner aux notes française
et anglaise.
D'autre part, le comte Ciano a reçu sir
Eric Drummond, ambassadeur de Gran
de-Bretagne,
Ix x x
Berlin, 31 décembre. 3
La convocation, par le ministre des af
faires étrangères du Reich, des ambassa
deurs de France et de' Grande-Bretagne,
a causé une certaine surprise à Berlin,
car, hier encore, les milieux officieux
annonçaient que la trêve diplomatique
■ dure ait jusqu'ay .11 janvier, -4 ...
tu aprend mantehars queM. Atto-
lico, ambassadeur d’Italie, a. été reei
également par le baron von Neurath.
Le ministre des affaires étrangères,
qui avait interrompu son congé pour
assister aux funérailles du général von
Seeckt, doit quitter Berlin, ce soir. Il a
voulu profiter de son court séjour dans
la capitale pour recevoir les ambassa
deurs et, en quelque sorte, faire prendre
patience aux puissances en attendant la
réponse allemande qui, vraisemblable
ment, ne sera pas remise avant le 11 jan
vier.
Impression favorable
à Londres
Sans se prononcer définitivement sur
le résultat de l’entretien que sir Eric
Phipps a eu aujourd’hui à Berlin avec
le baron von Neurath, à la demande de
ce dernier, les cercles diplomatiques an
glais qualifient cette conversation de
plutôt favorable.
Lattitude des Etats-Unis
Londres, 31 décembre.
Le gouvernement britannique a reçu
de Sir Ronald Lindsay, ambassadeur de
Grande - Bretagne aux Etats-Unis, un
rapport confirmant l’intention du prési
dent Roosevelt de donner son approba
tion au projet de loi destiné à combler
les lacunes du « Neutrality Act », telles
qu’elles sont apparues à la suite de la
guerre civile espagnole.
Ce projet, qui sera déposé devant le
Congrès prochainement, étendra la lé
gislation actuellement en vigueur « à
l’Espagne et, avec certaines particulari
tés, aux autres pays qui pourront éven
tuellement devenir le théâtre de luttes
intérieures ».
Le « Neutrality Act », dans sa forme
IE SCRUTIN DE BALLOTTAGE
DE LA PALISSE
Moulins, 31 décembre.
Le seul désistement parvenu à la pré
fecture de l’Allier pour le scrutin de
ballotage de La Palisse est celui de M.
Rucklin, socialiste S.F.I.O.
actuelle, interdit l’exportation d’armes et
de munitions dans les pays en guerre
les uns contre les autres/ mais ne pré
voit pas le cas de -guerre civile. Cette
anomalie de la loi a été réçemment mi
se en lumière par l'autorisation, accor
dée par le département d’Etat, à une
maison d’aviation américaine, d'envoyer
des. avions au gouvernement de Va
lence. . -
Un paquebot quitte New-York
avec un avion qu’il débarquera
au Havre
' Le
- New-York, 31 décembre.
paquebot President-H'
parti ayant à bord un avion
tination est Le Havre.
orpagrisi Jacuelley
navire na pas inique ie n
nataire.
à i
est
la des
11eT0
oddest
'envoi d'avions au Havre, mardi der
Paris, 31 décembre.
On annonce officiellement que l’enquê
te effectuée sur les circonstances dans
lesquelles l’avion français, transportant
Louis Delaprée, qui devait trouver la
mort, et M. Château qui. devait être griè
vement blessé, avait été abattu en Es
pagne, a été établi que cet appareil avait
été attaqué par un. aéroplane portant
deux bandes rouges, signe distinctif de
l’aviation gouvernementale.
Le gouvernement français a signalé
au gouvernement de Valence ce fait,
contre lequel il a protesté et réclamé des
indemnités pour les familles des victi
mes.
La destruction du café au Brésil
Rio-de-Janeiro,.31 décembre. .
Le département ..national du café an-'
nonce que? manz ‘} ouf d'intensifle: le
destruction ees stocks excédentaires se
café, il dispose maintenant d'appareils
spéciaux lui permettant de détruire
100.000 sacs par jour.
Les livreurs des grands magasins étaient hier débordés.
■ “oewenX
:- s-A — 2
Les vœux du Corps diplomatique
La président do la République, assisté de MM. DELBOS et VIENOT,
sont venus lui apporter leurs vœux à l’occasion de la nouvelle année.
a reçu hier les
Le doyen, Mgr
Les efforts du gouvernement
« Depuis six mois, a-t-il dit, le gouver
nement s’est efforcé d'accomplir ce
qu’attendait de lui le pays. Il a prouvé
sa volonté de paix par des. actes tels
qu’aucun juge ne saurait en altérer le
caractère.
« En développant la puissance défen
sive de nos armées, il resserrait les
liens unissant la France aux puissances
pacifiques. Il n’a reculé devant aucune
offre pouvant rétablir la collaboration
entre nations européennes.
« Le gouvernement persévérera dans ce
qu’il a fait hier, sans se laisser décou
rager.
« Je croîs à la paix... »
« En ce qui me concerne, a déclaré le
président du Conseil, je crois ardemment
à la paix, non pas par ignorance des
dangers qu’elle court, mais par une vi
rile volonté de les surmonter. Nul ne
s’étonnera si j’ajoute que, dans ma con
viction, le jeu des institutions démocra
tiques s’adaptera particulièrement à
cette préparation de la paix et que
l’union des peuples et des gouvernements
démocratiques en reste l’une des con
ditions essentielles. »
La reprise economique yy
shonde siu e p , tor =x-
seil est que la France retrouve une vie
de plus en plus active et prospère.
« Le travail accompli depuis six mois
n’a pas été vain. La reprise est certaine.
« M. Vincent Auriol, dans un discours
récent, en signalait les indicés et cha
cun peut le constater autour de soi.
« On se plaint maintenant de la diffi
culté de livrer, car'il faut toujours qu’on
se plaigne de quelque chose. Bref, la ten
dance est renversée. Une grande trans
formation matérielle se produit, mais la
transfiguration morale est encore plus
grande.
« L’espoir est revenu. Le sang de la
France court plus vite dans un corps ra
jeuni. La condition humaine s’est rele
vée ; le bien-être, la dignité de l’ouvrier
et du paysan ont été rehaussés. De nou
veaux rapports sociaux s’élaborent.
Quelque chose a changé
« On s’aperçoit que la liberté, l’équi-
té, l’égalité ont, par elles-mêmes, quelque
chose de bienfaisant. On répétait, il y a
six mois : « Il faut que ça change. »
Déjà, quelque chose a changé. Il était
membres du corps diplomatique qui
VALERI, nonce du Saint-Siège, que
l’on voit ici au centre, a prononcé l’allocution d’usage, à laquelle le président a répondu* /
malaisé d’aller plus vite ; pour insuffler 1
ainsi une première bouffée de vie dans
un organisme économique et social qui
périssait d'asphyxie, il nous a fallu vain- '
cre de vive force bien des anxiétés ins
tinctives.
« Aujourd’hui, l’oxygène a pénétré
dans le corps qui peut recommencer à
vivre normalement. Certes, nous ren-,
contrerons encore d’ardus problèmes. Il
nous faudra faire coïncider les effets de
l’alignement monétaire avec des réfor
mes sociales qui, au moins à titre tran
sitoire, surchargent la production,
; Une traite sur l'avenir
« Il faudra préserver le pouvoir
d'achat réel contre la hausse des prix.
L’économie française ne sera stable que
le jour où elle aura pu comprimer cer
tains éléments des prix de revient, où,
l’équilibre des revenus et des prix sera
rétabli. En ce sens, nous avons tiré une 1
traite sur l’avenir et anticipé sur la re
prise. Nous avons agi comme si la pros
périté de demain était certaine.
« Une rénovation! économique est im
possible, si on commence par la nier.
Un pays ne peut se sauver que s’il a foi
en lui-même. Or, le pays a recouvré au
jourd’hui cette foi. Aussi, nous pouvons
aujourd’hui accompagner nos vœux d’un
appel à sa sagesse et au sens, bien en-*
tendu, de son intérêt.
(Lire la suite en 2e page).
Mme Vie OLIVER, ex-Mademo
Sarah CHURCHILL et son mar
FIN DE SESSION PARLEMENTAIRE
La navette entre la Chambre et le Séna
du Budget, de la Réforme fiscale
et de l’Arbitrage obligatoire
Paris, 31 décembre.
La Chambre, après avoir voté les cré
dits des ministères de l’agriculture, des
travaux publics, de la marine marchande,
des pensions, a adopté l’article un de la
loi de finances ainsi que l’article 27, bud
gets annexes.
Finalement, l’ensemble du projet de
budget de l’exercice 1937 est adopté en
seconde lecture, par 481 voix contre 85.
Séance levée à 2 h. 35. Prochaine séan
ce aujourd’hui à 17 heures.
adoptée par le Sénat, concernant le ré-
gime de retraite
nicipaux.
On discute le
gatoire, modifié
par le Sénat.
des bibliothécaires mu-
projet d’arbitrage obli-
pour la troisième fois
La réforme fiscale au Sénat
La séance est ouverte à 10 h. 10 sous
la présidence de M. Lucien Hubert. MM.
Vincent Auriol, Rucart, Spinasse et Jean
Perrin sont au banc du gouvernement.
Le ministre des finances dépose sur le
bureau le budget de retour de la Cham
bre puis l’assemblée vote sans débat le
projet adopté par la Chambre
réorganisation du ministère de
tice.
Le Sénat aborde l’examen, en
portant
la jus-
seconde
lecture, du projet de réforme fiscale.
A l’article 25 relatif à l’impôt sur les
revenus agricoles, un amendement de M.
Donon est, malgré le ministre, voté par
207 voix contre 8.1.
L’ensemble est adopté à 12 h. 40 et la
séance est suspendue jusqu’à 17 heures.
Uarbitrage obligatoire
à la Chambre
La séance est ouverte à 17 h. 5, sous
la présidence de M. Herriot.
La Chambre adopte sans débat divers
projets, notamment la proposition de loi
Tous les articles sont adoptés.
M. Chaussy prend l’engagement, au
nom de la Commission de l'agriculture,
de rapporter, dans le courant de janvier,
un projet étendant la loi à l’agriculture
Le gouverment demande la discussion
immédiate du projet de loi, retour du
Sénat, portant réorganisation de la jus-,
tice.
Après avis favorable du rapporteur, le
projet de loi est voté à main levée.
La Commission du règlement demande .
la discussion immédiate de sa proposi- |
tion de résolution, modifiant l’article 81
du règlement (création d’un quatrième
poste de questeur).
La proposition de résolution, mise aux,
voix par scrutin, est repoussée par ‘
490 voix contre 67.
La séance est suspendue de 18 h. 20 à
21 heures pour attendre la fin des déli-
bérations de la Commission des finances. 1
A la reprise, la, Commission n'ayant,
pas terminé ses travaux, le président ;
Herriot suspend à nouveau la séance
jusqu’à 22 heures.
La seconde lecture du budget
au Sénat
Le Sénat, réuni à 17 h. 10, sous la pré
sidence de M. Farjon, vote, par 289 voix
contre 1, le budget de l’Algérie.
M. Caillaux annonce que la Commis-
sion des finances va examiner la loi da:
4
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