Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-03-24
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 24 mars 1913 24 mars 1913
Description : 1913/03/24 (A33,N14576). 1913/03/24 (A33,N14576).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637925r
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
55* Année
N 11,576
(C Pages)
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CDITION DU MATIN
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Lundi 24 Mars 1913
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O. RANDOLET
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Paris, trois heures matin
La Démonstration
Austro-Hongroise
Nouvelles Politiques
LE MINISTERE BARTHOU
L’OUTILLAGE DE NOTRE PORT
IA GUERRI D'ORIENT
UnUltimatum de l’Autriche
au Monténégro
2ONDRES. — Une dépêche de Cettigné an
nonce que l'Autriche a adressé au Monténé
gro un ultimatum demandant que les opé
rations autour de Scutari cessent immédiate
ment jusqu’à la sortie complète de la popu
lation civile.
En cas de refus, l’Autriche emploiera con
tre le Monténégro la force militaire.
Cet ultimatum a été remis à onze heures.
Cettigné. — De l’envoyé spécial d’Havas.—
L’Autriche avait fait faire il y a que ques
jours des démarches à Cettigné, insistant sur
la nécessité de donner à la population civile
l’autorisation de sortir de Scutari.
Le Monténégro avait répondu qu’il ne
pouvait donner cette autorisation pour les
raisons exposées aux représentants des gran
des puissances lorsque ceux-ci firent une
démarche collective à ce sujet.
C’est cette démarche que le représentant
de l’Autriche-Hongrie a renouvelée aujour
d’hui en déclarant que si le Monténégro per
sistait dans son refus, l’Autriche-Hongrie
emploierait des mesures coercitives.
L Italie a fait hier et la Russie a fait aujour
d’hui une démarche dans le même sens,
mais sans formuler de menaces.
Une Démarche du Ministre de Russie
à C etiigné
Cettigné. — Le ministre de Russie, sur
l’ordre de son gouvernement, a fait une dé
marche auprès du ministre des affaires
étrangères.
Il a insisté sur la nécessité de donner à la
population civile de Scutari l’autorisation de
sortir de la ville. Il a demandé également
que le bombardement soit suspendu jusqu’à
ce que la sortie de la population civile ait été
effectuée.
La Note des Puissances est remise au
Gouvernement Greo
Athènes. — De l’envoyé spécial d’Havas. —
Ce soir a sept heures, les ministres des gran
des puissances se sont présentés individuel
lement au ministère des affaires étrangères
et ont remis au ministre, M. Coromilas, la
même communication qui a été remise hier
aux gouvernements serbe et bulgare con
cernant les bases des négociations de paix.
M. Coromila en a pris acte et a déclaré
qu’il s’entendrait avec les états alliés au su
jet de la réponse à faire aux grandes puis
sances.
Les défenseurs de Tanina à Athènes
Athènes. — Essad Pacha, son trere Vehib
Bey et l’etat-major turc de Janina sont arri
vés au Pirée.
Une foule nombreuse assistait sur le quai
du Pirée à l’arrivée des officiers turcs.
Elle a applaudi au passage d’Essad Pacha.
Le colonel Contojanmsest allé a la rencon
tre d’Essad Pacha. Il a dit avoir l'ordre du
ministre de la guerre de saluer le brave dé
fenseur de Janina.
Essad Pacha, très ému de cette réception
r remercie chaleureusement.
Les officiers turcs habiteront un hôtel à
Kephissia.
L’Ttalie surveille le duc de Montpensier
Rome. — La Tribuna publie une dépêche
de Brndisi disant que le commandant de la
marine a reçu des instructions rigoureuses
en vue de surveiller les operations du yacht
Mékong, appartenant au duc de Montpensier.
Un torpilleur est prêt à suivre le Mékong
jusqu’à la limite des eaux italiennes afin
d’empêcher un embarquement d’armes à
bord du yacht.
La démonstration que la flotte austro-
hongroise fait sur la côte albanaise ne
produit pas en Europe une impression fa
vorable. Il est assez naturel qu’il en soit
ainsi.
Le comte Szecsen. qui représente avec
autant de compétence que de sang-froid
l’Autriche-Hongrie à Paris, est venu aver
tir vendredi M. Jonnart que a dans un in
térêt humanitaire », le gouvernement im
périal et royal a d’une part adressé une
protestation à Cettigné, d’autre part en
voyé une division navale croiser sur les
côtes d’Albanie. L’intérêt humanitaire pré
cité est éveilllé par « l’attitude du Monté
négro et la situation des communautés ca
tholiques de Scutari ». On sait que l’Au
triche-Hongrie protège, en vertu d’une lon
gue tradition que nul ne conteste, certaines
tribus catholiques albanaises.
Quels sons les faits qui ont rendu in
quiétante la situation des communautés
catholiques en question ? La presse austro-
hongroise ne nous apporte à ce propos que
d’insuffisantes précisions. Cette impréci
sion alarmera ceux qui se souviennent des
inquiétudes très excessives que la même
presse exprimait naguère au sujet de la si
tuation politique et de la condition physi
que de l’honorable M. Prochaska, consul à
Prizrend. Toutefois, pour simplifier la dis
cussion. admettons que les communautés
catholiques de Scutari soient en péril.
Ce péril a-t-il un caractère anormal et
exceptionnel ? Nullement. Scutari est une
ville assiégée où règne l’état de guerre.
Les personnes et les biens y sont par con
séquent exposés à un risque inévitable. On
peut désirer que les neutres obtiennent la
faculté de quitter la place et que le Mon
ténégro suive l’exemple de la Bulgarie.
Mais pour formuler cette juste récla
mation, ce n’est pas une seule puissance
qui a qualité, c’est le concert européen.
D’autres pays, la France et la Russie no
tamment, ontà l’égard deschrétiensd’Orient
des droits et des devoirs de protection égaux
à ceux que l’Autriche invoque à l’égard des
catho iques albanais. Ces protégés français
ou russes ont couru, depuis le début des
hostilités, des dangers au moins égaux à
ceux que courent les protèges austro-hon
grois. On ne se souvient pas cependant que
ni la France ni la Russie aient cru devoir
se livrer à des démonstrations navales.
M. Poincaré à Montpellier
Le président de la République a reçu, hier
matin, M. Calmés, préfet de l’Hérault, avec
qui il a réglé les détails du voyage qu’il fera
à Montpellier dimanche prochain, a l’occa-
sien de la clôture du congrès de la mutua
lité.
. M. Poincaré, qui sera accompagné du pré
sident du Conseil et du ministre du travail,
arrivera le 30 mars, à 8 h. 1/2 du matin ; il
sera salué à la gare par les autorités, les
troupes rendront les honneurs et une batte
rie d’artillerie tirera une salve.
A la préfecture, le président recevra les
Corps constitués, puis il remettra des déco
rations. A onze heures et demie, il prési
dera la séance de clôture du congrès mu
tualiste ; à une heure et demie, il se rendra
au banquet de 2.500 couverts qui sera servi
dans la cour d’honneur de la caserne du 2 e
génie. Puis il visitera les hôpitaux et quit
tera Montpellier à six heures et demie du
soir.
La municipalité, désireuse de fêter avec
éclat la venue du président, fait de grands
préparatifs : les boulevards et les rues qu'il
doit suivre seront décorés d’arcs de triomphe.
Elle engage les habitants à pavoiser. Sur le
parcours, des jeunes filles de la ville, en cos
tume local, remettront des fleurs à M. Poin
caré.
L’abbé Lemire et l’archevêque de
Cambrai
. M. Delamaire, archevêque de Cambrai, re
vient à la charge contre rabbé Lemire. C’est,
cette fois, au Cri des Flandres, qui passe pour
l’organe de l’abbé Lemire, qu’il s’attaque en
défendant à tout prêtre catholique du dio
cèse de Cambrai de lire ou de propager ce
journal.
M. Delamaire donne comme prétexte la
façon très déplacée dont il fut parlé de l’au
torité religieuse à l’occasion du procès in
tenté par l’abbé Lemire à deux ecclésiasti
ques du diocèse. Ceci fait allusion au procès
de l’abbé Lemire devant l’officialité diocé
saine.
Le Congrès des Socialistes Unifiés
Le 10» Congrès national du parti socialiste
s’est ouvert hier matin, dans la salle des
Fêtes de l’Hôtel de Ville de Brest, spéciale-
mont aménagée pour la circonstance par les
soins du maire socialiste, M. Masson.
C’est ce dernier qui a ouvert le Congrès,
par un discours. Il a émis le souhait que les
délégués du parti ne quittent pas cette ville,
« où se trouvent tant d’engins de destruction
et de carnage », sans avoir voté une motion
contre la guerre.
M. Vaillant a demandé ensuite que l’ordre
du jour soit fixé de telle façon qu’il puisse
être épuise ce soir, ou que, tout au moins.
D , ... . . , , । » eue CpU-o UUaUile uu que, iuul au moins,
un point de vue plus général, la regled ia question du service de trois aus et du
—222 - 1 917% — — — . . — -- — sl — 24. —. . . je, p. . • 2, .
tutélaire de l’Europe au cours de cette crise
a été d’éviter toute intervention sur letheâ-
militarisme soit discutée dans ce délai, les
NIORT DE M. COMPAYRÉ
-J. Compayré, membre de l'institut, an-
sien député du Tarn, est décédé hier.
SRUTE D’UN AVIATEUR FRANÇAIS
EN ANGLETERRE
Londres. — L’aviateur français Desoutter
est tombe d’une vingtaine de mètres à l’aé
rodrome de Hendon.
Dans cette chute, l’aviateur s’est fracturé
une jambe et s’est fait plusieurs autres
blessures.
-
tre des hostilités. Elle a évité les interven
tions collectives. A plus forte raison a-t-elle
évité les Interventions unilatérales. C’est là
ce qui donne à la démonstration austro-
hongroise un caractère exceptionnel et iné
dit. Nous ne suspectons nullement les in
tentions du gouvernement de Vienne. Mais
quand on envoie une flotte surveiller un
pays en guerre, on arrive parfois à Nava
rin.
Si la flotte autrichienne était amenée par
un accident à une manifestation de guerre
contre le Monténégro, il est trop clair que
la Russie ne pourrait pas s’en désintéresser.
Le conflit russo-autrichien, qu’on croyait
clos, serait rouvert, — et rouvert avec ag
gravation. Nul à Vienne ne souhaite qu'il
en soit ainsi. Mais un malheur est bien vite
arrivé.
Enfin l’acte isolé de l’Autriche-Hongrie
risque d’introduire du trouble dans les re
lations des deux pays dont l’accord a été
invoqué pour justifier la création de l’Alba
nie autonome. Cet accord avait pour base
l’égalité absolue de l’Autriche-Hongrie et
de l’Italie dans l’abstention. Cet accord est-
il appliqué, sinon dans sa lettre, du moins
dans son esprit, alors qu’une flotte austro-
hongroise croise sur les côtes albanaises ?
Bien des gens à Rome pensent le con
traire et se souviennent, pour l’approuver,
de l’opinion qu’exprimait il y a quelques
années le marquis de San Giuliano, au
jourd’hui ministre des affaires étrangères,
en disant qu’en Albanie l’Autriche, par la
nature des choses, prendra toujours de
l’avance sur l’Italie et que, par suite, en
tout accord, l’Italie sera dupe.
Voilà quelques raisons — il y en a d’au
tres— qui expliquent le regret que nous
inspire cette démonstration navale. L'Eu
rope n’est pas encore sûre de ses lende
mains. Le devoir militaire s’en trouve pré
cisé pour chacun.
deputés présents désirant être de retour à
Paris pour la séance de mardi.
Cette proposition a été combattue par les
délégués des campagnes, qui ont manifesté
le désir de voir discuter en priorité les ques
tions agraires.
La citoyenne Roussel a ajouté que
congressistes pouvaient fort bien se pi
du concours des députés, qui sont loin de
constituer l’élite du parti. »
a les
se passer
La proposition Vaillant est finalement
adoptée.
Les délégués sont au nombre d’environ
200, parmi lesquels MM. Bracke, Compère-
Morel, Vaillant, Ghesquière, Delory, Roua-
net, Ducarouge, Myrens, députes ; de Pres-
sensé, président de la Ligue des Droits de
l’Homme; Gustave Hervé, Almicare Cipriani,
Cachin, Dormoy, etc.
-----------
Nouvelles du Sénat
LE RDI CONSTANTIN A SALONIQUE
SALONIQUE. — Le roi est arrive a quatre
heures, accompagné des princes et de M.
Venizelos.
La population l’a acclamé.
Son entrevue avec la leine Olga a été dé
chirante ; il a versé des larmes devant la
dépouillé du roi Georges.
Demain, jusqu’à midi, la foule sera auto-
Risée à défiler devant le corps du roi.
{Le Temps)
LES AFFAIRES DU MAROC
Les Décrets de Nomination
Hier ont été promulgués au Journal Officiel,
sous la date du 22 mars, les décrets consa
crant la nomination des nouveaux ministres.
Par les deux premiers décrets contresignés
par M. Bnand en qualité de président du
Conseil, M. Louis Barthou est nommé d’a
bord ministre de ‘instruction publique et
secondement président du Conseil.
Tous les autres décrets contresignés par M.
Louis Barthou, president du Conseil, pour
voient à la nomination des autres ministres
et sous secrétaires d Etat.
Le décret nommant M. deMonzie sous-se
crétaire d’Etat du ministère de la marine
porte qu’il a est spécialement chargé de l’ad
ministration de la marine marchande ».
UNE INTERPELLATION
M. Franklin-Bouillon, député de Seine-et-
Oise, membre du groupe radical socialiste,
vient d’aviser le président du Conseil de son
intention de l’interpeller sur la composition
du ministère et sur la politique qu’il entend
suivre.
AU MINISTÈRE DES AFFAIRES
ETRANGERES
M. Stephen Pichon, ministre des affaires
étrangères, qui avait eu samedi, au quai
d’Orsay, une longue conférence avec M.
Jonnart, a pris hier matin la direction de ses
services. Il a désigné comm e chef de son
Cabinet M. Philippe Berthelot, fils de l’illus
tre savant, ministre plénipotentiaire, qui
depuis six ans est sous-directeur d'Asie à la
direction des affaires politiques et fut chef
adjoint des Cabinets de MM. Bouvier et Léon
Bourgeois.
Les chefs adjoints du Cabinet du ministre
des affaires étrangères sont : MM. Gauthier
et Villet, consuls de France.
M. Colonna Cesari, consul de France, est
nommé chef du secrétariat particulier de M.
Pichon.
AU MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE
M. Clémente!, ministre de l’agriculture, a
pris possession, hier matin, à dix heures,
des differents services de ce département.
Son prédécesseur, M. Fernand David, lui a
présenté les directeurs de l’Administration
centrale, MM. Dabat, Cabaret, Bertanet,
Roux, ainsi que les principaux chefs de ser
vice, avec lesquels le nouveau ministre a
conféré des affaires en cours.
M. Fernand David a eu ensuite un long
entretien avec M. Clémente!.
M. Fernand David a quitté peu après l'hô
tel de la rue de Varenne, après avoir reçu
les chefs de service, qui avaient tenu à lui
exprimer l’hommage de leur déférence et
de leur dévouement.
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Course Cycliste Paris-Roubaix
François Faber est arrivé premier à 3 heu
res, suivi de Deruyter, Cruppelant, Moiliat,
Luguet, Vandele, Masselis, Passerieu, Biaise,
Rossini, Kippert, Georget, Salmon, Lambot,
Buysse, Everaerts, Niedergang, Tiberghien,
Scieur, Hostein, Tribouillard, Valloton, Egg,
Vandenbergne, Hanlet, Nempon, Louis
Heusghem.Ernest Paul, Ménager,Heusghem,
Charron, Engel, Depauw, Christophe, Mas
son, etc.
Petitbreton qui a fait une chute sérieuse à
quelques kilomètres d’Arras a abandonné
au contrôle.
Blessés également, Garrigou, Défrayé, Li-
gon ont également abandonné à Arras.
Football Association
Le West London a battu l’Athletic Club du
Havre par 6 buts à zéro.
La Situation dans les régions troublées
Un télégramme de Rabat, en date du 21
mars, annonce que la situation s’améliore
au Nord de Fez, dans la région des Hiaï na,
grâce à la création des forts de Souk-ei-Arba,
de Tissa, où séjourne le commandant de
Lardemelle. Même amélioration dans la ré
gion des Beni-M’Tir, où le colonel Henrys,
commandant le cercle, a reçu les renforts
du groupe Durny qui portent à six batail
lons les forces dont il dispose.
On apprend d’autre part que l’attaque sou
tenue le 19 par le camp d Ei-Hdjeb et que
nos troupes durent repousser à la baïon
nette, nous a coûté un officier supérieur
grièvement blesse et six hommes tues.
Enfin les détails télégraphiés au sujet de
la dernière opération du colonel Simon dans
le Tadla indiquent que le succès de nos
troupes a été considérable. Les groupes en
nemis bousculés par le colonel Simon sont
évalués à 5,000 hommes. Dans sa débandade,
l'ennemi a abandonne 200 tentes, beaucoup
de bétail et le produit de ses razzias précé
dentes. La colonne Simon a campé le 18 et
le 19 a Sidi-Hansa, non loin de l'oued Zem.
A la Commission des Finances
La Commission des finances a abordé l’exa
men de la loi de finances, dont elle a pour
suivi l’etude jusqu’à l’article 27 inclusive
ment.
L’article 1er (total des prévisions de dépen
ses) a été, suivant l’usage, réservé jusqu’à ce
que la discussion de tous les autres articles
fût terminée.
Ont été adoptés :
L’article 2, majoration de la taxe perçue sur les
biens de minmorte ;
Les articles 10 a 13. majoration des droits de
succession dans les familles peu nombreuses ;
L’article 17, institution d’un droit progressif sur
les cessions d’offices ministériels ;
L’article 18, taxe d’enregistrement sur les gar
des chasse ;
Les articles 19 et 20, taxe sur les affiches en pa
pier apposées dans un lieu couvert ;
L’article 21, droit de timbre sur les virements en
banque ;
L’article 22, modification des droits d’enregistre
ment et de timbre en Tunisie ;
L’article 24, exemption d’impôt sur le revenu des
emprunts contractes par les offices publics d’habi
tations à bon marché ;
L’article 23, abaissement de l’impôt sur les ma
tières stéariques.
La commission a rejeté :
L’article 4, modification du régime des patentes
des fabricants de porcelaine ;
L’article 6, taxe sur les mutations entre collec
tivités commerciales ou industrielles ;
L’article 7, institution d’une taxe annuelle sur
certains établissements soumis a la surveillance
du service des fraudes ;
L’article 14, modification du régime des évalua
tions successorales ;
L’article 15, institution d’un tarif progressif sur
les mainlevées d’hypothèques ;
L’article 16, institution d’un droit progressif sur
les mutations à titre onéreux de biens meubles
corporels, ventes publiques, cessions de fonds de
commerce etc.
L’article 26, limitation des droits d’octroi sur les
huiles d’olive.
L’article 27, institution d’un droit de 0 fr. 50 par
tonne de houille, coke ou briquettes expédiée ou
vendue.
La commission a disjoint l’article 3, qu’elle
a renvoyé à la commission de l’impôt sur le
revenu. Il s’agit du dégrèvement des pro
priétés non bâties.
Le Sons-Secrétariat
de la Marine Marchande
Son Organisation
Un sous-secrétariat de la marine mar
chande est donc créé.
L’organisation nouvelle répond au désir
de réunir sous une même autorité les ser
vices épars qui, sous les étiquettes de a ma
rine marchande » ou de « navigation mari
time » existent au ministère du commerce
et au ministère de la marine. Il y a avis
unanime sur la nécessité de leur concen
tration, mais une fois concentrés à quel dé
partement ministériel ces services devaient-
ils être rattachés ?
Au ministère de la marine on se montre
très satisfait de ce que les services de la ma
rine marchande du département du com
merce soient joints à ceux de la rue Royale,
on y estime que la décision prise en la cir
constance est conforme aussi à l’expérience
acquise depuis que certains services de la
marine ont été transportés au commerce il
y a quelques années.
Tout le personnel maritime, aussi bien de
la navigation que de l’armement, a toujours
considéré le departement de la marine com
me sa maison, et l’influence du déparlement
est plus grande sur ce personnel que celle
de tout autre ministère.
La corrélation entre les services militaires
et les services commerciaux est nécessaire
en France plus que partout ailleurs, puisque
la flotte de commerce est la base même du
recrutement de la flotte de guerre. D’ailleurs
à l’étranger, en Allemagne et surtout en
Italie, il existe une liaison étroite entre les
deux branches de la marine.
Les services de la marine marchande réu
nis devront recevoir une impulsion unique,
et le sous-secrétaire d Etat qui en aura la di
rection ne sera point une sorte de secrétaire
général de la marine, mais sera le chef réel
de l’administration de la navigation commer
ciale.
A côté des raisons d’ordre général qui ont
déterminé le rattachement de la marine
marchande à la marine, il en est d’ordre par
ticulier qui ont également leur valeur : le
rattachement au ministère du commerce au
rait nécessité un dédoublement des services
de l’inscription maritime sur les rôles et
par suite des augmentations de dépenses
sensibles. - En outre certains services techni
ques qui ont été détachés du ministère de
la marine sont mieux à leur place dans ce
département, tels les écoles d’hydrographie
et le pilotage. Les pilotes d’ailleurs ont, à
plusieurs reprises, manifesté le désir de ren
trer dans le giron de la marine de guerre.
La répartition des services qui doivent for
mer le sous-secretariat de la marine mar
chande s’effectuera d’accord entre les deux
departements ministériels intéressés, et le
Conseil des ministres statuera.
U GUERRE D'ORIENT
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La Médiation des Puissances
Le Conflit Austro-Monténégrin
Cettigné, 23 mars.
Les ministres des grandes puissances ont
fait hier une démarche commune auprès
du ministre des affaires étrangères auquel
ils ont remis la déclaration commune.relative
aux bases sur lesquelles devraient être éta
blies les négociations de paix, et qui se ter
mine ainsi :
Si les allies balkaniques refusaient d'accueillir
les vues des puissances, celles-ci déclarent que les
Nouveaux Engins. — Appareils de Manutention électrique par colis volants
S&key
Cliché Petit Haure
UN DES GROUPES D APPAREILS
Notre siècle de progrès a permis à l’acti
vité industrielle, à l'industrie métallurgique
surtout, de donner au commerce cette ex
tension dont notre ville a su profiler. C’est
à son port particulièrement qu’elle le doit,
ce port qui s’est développé en de successi
ves transformations. Il s'agrandit encore
actuellement, et les énormes travaux en
cours d’exécution le placeront parmi les
plus beaux ports continentaux.
En même temps que s’accomplissaient ces
changements d’ordre général, notre labo
rieuse Chambre de commerce perfectionnait
son outillage. Et l’on vit se dresser des im
menses hangars et se monter des engins puis
sants. Mais les ports voisins ne restaient pas
non plus inactifs. Nos plus directs concur
rents, les anglais, les belges et les allemands
évoluaient et, constatons-le, beaucoup plus
rapidement que nous. Anvers, Rotterdam,
Himbourg, Liverpool, Londres et Southamp-
ton sont des exemples de l’initiative étran
gère au point de vue du port lui-même.
A Rotterdam et à Hambourg où certaines
marchandises sont débarquées plus spécia
lement, les armateurs ont eu à résoudre des
roblèmes d’outillage ayant à répondre à ces
esoins particuliers.
En ces lieux, la mécanique règne en maî
tresse ; à travers le chaos de carcasses mé
talliques que forme la perspective des im
menses quais encombrés de grues, de treuils,
de ponts roulants, on aperçoit des choses
énormes aux formes bizarres.
L’œil connaisseur qui, pour la première
fois, voit ces machines, au repos, ne peut
deviner l’usage de leurs complications dia
boliques. Ici c’est un aspirateur à céréales
qui sert à décharger le grain en vrac. Là
c’est un appareil à charbonner, genre Clar
ke, — le ponton Tancarville, récemment ren
floué. — Plus loin, c’est un treuil roulant
transportant directement la marchandise
du pont du navire aux multiples étages des
Docks. Car, suivant notre exemple, nos voi
sins ont construit, ce que nous avions conçu,
la tente combinée pour marchandises et pas
sagers, comme celle de New-York de la Com
pagnie Generale Transatlantique. On aper
çoit encore des machines elévatrices à go
dets, des longs transbordeurs à charbon
puis des grues diverses allongeant des bras
aux formes étrangement combinées.
Les navires que l’on continue à construire,
de plus grands en plus grands, ont rendu
nécessaires ces dispositions, de même qu’on
a reconnu la grande utilité des nouveaux
outils mécaniques.
C’est ainsi qu’au Havre, la Compagnie Gé
nérale Transatlantique a été amenée à faire
construire des « appareils de manutention
électrique par colis volants», à son hangar G.
Ces juurs-ci, le ponton-mâture de la Com
pagnie procédait à l’assembiage des lourdes
pièces. Quand ce travail sera terminé, la
maison Pitre enverra une équipe d’ouvriers
pour l’installation des moteurs et des treuils.
Le montage de ces nouveaux appareils a
nécessité le défonçage d’une partie de la toi
ture de la tente, ce qui nécessitera quelques
transformations dans l’amenagement de
celle-ci.
Chacun des groupes est établi aux deux
extrémités des hangars et de cette façon, par
un simple déplacement, tous les steamers
de la Compagnie, grands ou petits, peuvent
présenter leurs panneaux avant et arrière
en même temps.
Il sera plus aisé de comprendre l’emploi
de ces appareils quand nous aurons expliqué
les diverses circonstances qui les ont rendus
indispensables.
Ce sont d’abord, comme nous le disons
plus haut, les dimensions croissantes des
batea U X
Par certaines marées de vive-eau, le pont
des transatlantiques, comme Chicago et Bo-
chambeau, si peu qu’ils soient allèges, dépasse
le couronnement du quai de huit mètres en
viron. L’extrémité de la toiture du hangar C
arrivant à un mètre du bord du bassin, il
n’était pas possible d’établir, comme autour
de Bellot, des grues sur portique ou des
grues volantes comme celles existant le long
du hangar à cotons.
Un autre obstacle se dressait en même
temps. Le service très actif qu’on exige des
navires de la Compagnie Générale Trans
atlantique ne leur laisse pas de temps à per*
dre ; on a vu tel bateau arriver le jeudi et
repartir le samedi, après avoir mis à terri
ses importations et embarqué un nouveau
chargement. Il faut donc, en même temps
qu’on travaille dans les cales à marchand!
ses, embarquer le combustible nécessaire al
prochain voyage.
Pour effectuer cette opération, des cha
lands s’embossent de chaque côté du navir
à ravitailler. De ce fait, ce dernier se trouve
écarté du quai d’une dizaine de mètres, la
largeur du chaland.
Jusqu’à présent, les opérations de déchar
gement étaient faites au moyen de glissiè
res atteignant avec les derniers bateaux un<
longueur de dix-huit mètres, longueur qui
fut reconnue insuffisante à certaines marées.
Puis on constatait d’autres inconvénients ;
certains colis lourds, précipites parfois pai
les pentes accentuées des glissières, arri
vaient avec tracas sur le sol, où ils s’endom
mageaient. D’autres colis, par leurs volumi
neuses dimensions, étaient arrêtés par le
toit du hangar.
On chercha donc un moyen pratique de
remédier à cet état de choses.
Avec le concours de M. Jacquey, ingénieur
de la Chambre de commerce, la Compagnie
Générale Transatlantique mit sur pied un
intéressant projet et en confia l’exécution à
l’entreprise Abel Pif ce, de Paris.
Celle-ci chargea au Havre la maison de
Gesincourt de la construction de la char
pente métallique. Les tondations et scelle
ments furent faits par l’entreprise Maurice
Letroux, du Havre.
Les appareils de manutention électrique
par colis volants sont constitués par une
poutre métallique établie parallèlement à
deux mètres du quai et à 25 mètres de hau
teur. Quatre pylônes, solidement scellé!
dans le granit du quai, supportent cette
poutre. L’équilibre de ce portique est assuré
par quatre poussards arrière. Un cinquième
poussard articule est fixé à l’extrémite ex
térieure pour emoêcher tout renversement.
Les intervalles laissés entre les quatre py
lônes forment trois travées égales de dix mè
tres. Dans chacune de ces espaces deux pou
lies sont suspendues à la traverse principale
supérieure. Les filins d’acier qui passeront
dans ces poulies seront actionnés par les
treuils électriques installés sous l’appareil.
Deux colis de 1,500 kilos ou un de 3 000
pourront être manœuvres simultanément sur
chaque travée.
Ces treuils seront mobiles pour être ame
nés sous les poulies dont on aura à se servir.
Voici maintenant comment s’opère fa ma
nutention des colis.
Les treuils du bord travaillent en même
temps que les treuils électriques de terre.On
accouple les deux crochets de façon à établir
le va-et-vient.
Le treuil du navire vient de sortir un colis
de la cale, sur ce colis est fixe aussitôt
l’attache du filin d’acier des portiques. Dès
lors, les deux treuils agissent mutuellement
Le câble des portiques amène le colis à
terre, où il est pris par les ouvriers pour
être mis en place. Puis, à son tour, le treuil
du bord reporte sur le navire le crochet du
treuil de terre. Le va-et-vient est maintenant
établi. Le colis est volant par la coopération
des deux cables.
Ces nouveaux appareils fonctionneront
d’ici peu de temps et l’on ne manquera pas
d’appprécier le cô é pratique de cette inno
vation havraise de laquelle on est en droit
d’attenare des résultats plus que satisfai
sants.
Marcel HATTENVILLE.
alliés, lors du règlement des questions financiè
res et autres dont la solution deviendra néces
saire après la conclusion de la paix, ne pour
raient compter sur l’appui des puissances.
Le ministre des affaires étrangères a dit
qu’il répondrait à cette communication après
s’être concerté avec les autres membres de
l’alliance balkanique.
Les nouvelles publiées par les journaux
sur de soi-disant conversions forcées qui au
raient en lieu à Ipek et à Diakova, ne sont
pas exactes. Les catholiques et les musul-
après l'occupation de ces districts, ont
demandé aux autorités de revenir à la reli
gion de leurs ancêtres. Les autorités ne
l’ont pas permis et l’archevêque de Prizrend
a été autorisé à venir sur place pour dissua
der les catholiques et les musulmans de per
sister dans leur dessein ; ses efforts étant
demeures inutiles, les autorités ont donne
mans.
l'autorisation demandé®
L’Italie ne projette pas d’expédition es
Albanie
Au sujet d’une information du journal
Borna, de Naples, suivant laquelle le gouver
nement italien aurait décide définitivement
d’entreprendre une expedirion militaire en
Albanie et d’y envoyer 20,000 hommes, voici
le texte du démenti officieux publié par
l’agence Stéfani :
« La nouvelle publiée par quelques journaux
au sujet de l'envoi de 20.000 hommes des tr 11-
pes italiennes en Albanie est complètement dé~
nuée de fondement. »
A ce propos, le Giornale d'Italia écrit:
Nous publions la nouvelle donnée par les
Borna, mais, à une source autorisée, on nous
a assuré qu’elle était sans fondement. Du
reste, on sait que l’expédition italienne, bien
que préparée depuis quelque temps déjà
dans ses lignes générales et par mesure dt
N 11,576
(C Pages)
S Centimes
CDITION DU MATIN
S Centimes
(€ Pages)
Lundi 24 Mars 1913
Administrateur-Délégué
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
s M. O. RANDOLET
85, Rue Fontenelle. 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
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0 Petit Havre
AU HAVRE.
A PARIS.
AN NON SES
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Paris, trois heures matin
La Démonstration
Austro-Hongroise
Nouvelles Politiques
LE MINISTERE BARTHOU
L’OUTILLAGE DE NOTRE PORT
IA GUERRI D'ORIENT
UnUltimatum de l’Autriche
au Monténégro
2ONDRES. — Une dépêche de Cettigné an
nonce que l'Autriche a adressé au Monténé
gro un ultimatum demandant que les opé
rations autour de Scutari cessent immédiate
ment jusqu’à la sortie complète de la popu
lation civile.
En cas de refus, l’Autriche emploiera con
tre le Monténégro la force militaire.
Cet ultimatum a été remis à onze heures.
Cettigné. — De l’envoyé spécial d’Havas.—
L’Autriche avait fait faire il y a que ques
jours des démarches à Cettigné, insistant sur
la nécessité de donner à la population civile
l’autorisation de sortir de Scutari.
Le Monténégro avait répondu qu’il ne
pouvait donner cette autorisation pour les
raisons exposées aux représentants des gran
des puissances lorsque ceux-ci firent une
démarche collective à ce sujet.
C’est cette démarche que le représentant
de l’Autriche-Hongrie a renouvelée aujour
d’hui en déclarant que si le Monténégro per
sistait dans son refus, l’Autriche-Hongrie
emploierait des mesures coercitives.
L Italie a fait hier et la Russie a fait aujour
d’hui une démarche dans le même sens,
mais sans formuler de menaces.
Une Démarche du Ministre de Russie
à C etiigné
Cettigné. — Le ministre de Russie, sur
l’ordre de son gouvernement, a fait une dé
marche auprès du ministre des affaires
étrangères.
Il a insisté sur la nécessité de donner à la
population civile de Scutari l’autorisation de
sortir de la ville. Il a demandé également
que le bombardement soit suspendu jusqu’à
ce que la sortie de la population civile ait été
effectuée.
La Note des Puissances est remise au
Gouvernement Greo
Athènes. — De l’envoyé spécial d’Havas. —
Ce soir a sept heures, les ministres des gran
des puissances se sont présentés individuel
lement au ministère des affaires étrangères
et ont remis au ministre, M. Coromilas, la
même communication qui a été remise hier
aux gouvernements serbe et bulgare con
cernant les bases des négociations de paix.
M. Coromila en a pris acte et a déclaré
qu’il s’entendrait avec les états alliés au su
jet de la réponse à faire aux grandes puis
sances.
Les défenseurs de Tanina à Athènes
Athènes. — Essad Pacha, son trere Vehib
Bey et l’etat-major turc de Janina sont arri
vés au Pirée.
Une foule nombreuse assistait sur le quai
du Pirée à l’arrivée des officiers turcs.
Elle a applaudi au passage d’Essad Pacha.
Le colonel Contojanmsest allé a la rencon
tre d’Essad Pacha. Il a dit avoir l'ordre du
ministre de la guerre de saluer le brave dé
fenseur de Janina.
Essad Pacha, très ému de cette réception
r remercie chaleureusement.
Les officiers turcs habiteront un hôtel à
Kephissia.
L’Ttalie surveille le duc de Montpensier
Rome. — La Tribuna publie une dépêche
de Brndisi disant que le commandant de la
marine a reçu des instructions rigoureuses
en vue de surveiller les operations du yacht
Mékong, appartenant au duc de Montpensier.
Un torpilleur est prêt à suivre le Mékong
jusqu’à la limite des eaux italiennes afin
d’empêcher un embarquement d’armes à
bord du yacht.
La démonstration que la flotte austro-
hongroise fait sur la côte albanaise ne
produit pas en Europe une impression fa
vorable. Il est assez naturel qu’il en soit
ainsi.
Le comte Szecsen. qui représente avec
autant de compétence que de sang-froid
l’Autriche-Hongrie à Paris, est venu aver
tir vendredi M. Jonnart que a dans un in
térêt humanitaire », le gouvernement im
périal et royal a d’une part adressé une
protestation à Cettigné, d’autre part en
voyé une division navale croiser sur les
côtes d’Albanie. L’intérêt humanitaire pré
cité est éveilllé par « l’attitude du Monté
négro et la situation des communautés ca
tholiques de Scutari ». On sait que l’Au
triche-Hongrie protège, en vertu d’une lon
gue tradition que nul ne conteste, certaines
tribus catholiques albanaises.
Quels sons les faits qui ont rendu in
quiétante la situation des communautés
catholiques en question ? La presse austro-
hongroise ne nous apporte à ce propos que
d’insuffisantes précisions. Cette impréci
sion alarmera ceux qui se souviennent des
inquiétudes très excessives que la même
presse exprimait naguère au sujet de la si
tuation politique et de la condition physi
que de l’honorable M. Prochaska, consul à
Prizrend. Toutefois, pour simplifier la dis
cussion. admettons que les communautés
catholiques de Scutari soient en péril.
Ce péril a-t-il un caractère anormal et
exceptionnel ? Nullement. Scutari est une
ville assiégée où règne l’état de guerre.
Les personnes et les biens y sont par con
séquent exposés à un risque inévitable. On
peut désirer que les neutres obtiennent la
faculté de quitter la place et que le Mon
ténégro suive l’exemple de la Bulgarie.
Mais pour formuler cette juste récla
mation, ce n’est pas une seule puissance
qui a qualité, c’est le concert européen.
D’autres pays, la France et la Russie no
tamment, ontà l’égard deschrétiensd’Orient
des droits et des devoirs de protection égaux
à ceux que l’Autriche invoque à l’égard des
catho iques albanais. Ces protégés français
ou russes ont couru, depuis le début des
hostilités, des dangers au moins égaux à
ceux que courent les protèges austro-hon
grois. On ne se souvient pas cependant que
ni la France ni la Russie aient cru devoir
se livrer à des démonstrations navales.
M. Poincaré à Montpellier
Le président de la République a reçu, hier
matin, M. Calmés, préfet de l’Hérault, avec
qui il a réglé les détails du voyage qu’il fera
à Montpellier dimanche prochain, a l’occa-
sien de la clôture du congrès de la mutua
lité.
. M. Poincaré, qui sera accompagné du pré
sident du Conseil et du ministre du travail,
arrivera le 30 mars, à 8 h. 1/2 du matin ; il
sera salué à la gare par les autorités, les
troupes rendront les honneurs et une batte
rie d’artillerie tirera une salve.
A la préfecture, le président recevra les
Corps constitués, puis il remettra des déco
rations. A onze heures et demie, il prési
dera la séance de clôture du congrès mu
tualiste ; à une heure et demie, il se rendra
au banquet de 2.500 couverts qui sera servi
dans la cour d’honneur de la caserne du 2 e
génie. Puis il visitera les hôpitaux et quit
tera Montpellier à six heures et demie du
soir.
La municipalité, désireuse de fêter avec
éclat la venue du président, fait de grands
préparatifs : les boulevards et les rues qu'il
doit suivre seront décorés d’arcs de triomphe.
Elle engage les habitants à pavoiser. Sur le
parcours, des jeunes filles de la ville, en cos
tume local, remettront des fleurs à M. Poin
caré.
L’abbé Lemire et l’archevêque de
Cambrai
. M. Delamaire, archevêque de Cambrai, re
vient à la charge contre rabbé Lemire. C’est,
cette fois, au Cri des Flandres, qui passe pour
l’organe de l’abbé Lemire, qu’il s’attaque en
défendant à tout prêtre catholique du dio
cèse de Cambrai de lire ou de propager ce
journal.
M. Delamaire donne comme prétexte la
façon très déplacée dont il fut parlé de l’au
torité religieuse à l’occasion du procès in
tenté par l’abbé Lemire à deux ecclésiasti
ques du diocèse. Ceci fait allusion au procès
de l’abbé Lemire devant l’officialité diocé
saine.
Le Congrès des Socialistes Unifiés
Le 10» Congrès national du parti socialiste
s’est ouvert hier matin, dans la salle des
Fêtes de l’Hôtel de Ville de Brest, spéciale-
mont aménagée pour la circonstance par les
soins du maire socialiste, M. Masson.
C’est ce dernier qui a ouvert le Congrès,
par un discours. Il a émis le souhait que les
délégués du parti ne quittent pas cette ville,
« où se trouvent tant d’engins de destruction
et de carnage », sans avoir voté une motion
contre la guerre.
M. Vaillant a demandé ensuite que l’ordre
du jour soit fixé de telle façon qu’il puisse
être épuise ce soir, ou que, tout au moins.
D , ... . . , , । » eue CpU-o UUaUile uu que, iuul au moins,
un point de vue plus général, la regled ia question du service de trois aus et du
—222 - 1 917% — — — . . — -- — sl — 24. —. . . je, p. . • 2, .
tutélaire de l’Europe au cours de cette crise
a été d’éviter toute intervention sur letheâ-
militarisme soit discutée dans ce délai, les
NIORT DE M. COMPAYRÉ
-J. Compayré, membre de l'institut, an-
sien député du Tarn, est décédé hier.
SRUTE D’UN AVIATEUR FRANÇAIS
EN ANGLETERRE
Londres. — L’aviateur français Desoutter
est tombe d’une vingtaine de mètres à l’aé
rodrome de Hendon.
Dans cette chute, l’aviateur s’est fracturé
une jambe et s’est fait plusieurs autres
blessures.
-
tre des hostilités. Elle a évité les interven
tions collectives. A plus forte raison a-t-elle
évité les Interventions unilatérales. C’est là
ce qui donne à la démonstration austro-
hongroise un caractère exceptionnel et iné
dit. Nous ne suspectons nullement les in
tentions du gouvernement de Vienne. Mais
quand on envoie une flotte surveiller un
pays en guerre, on arrive parfois à Nava
rin.
Si la flotte autrichienne était amenée par
un accident à une manifestation de guerre
contre le Monténégro, il est trop clair que
la Russie ne pourrait pas s’en désintéresser.
Le conflit russo-autrichien, qu’on croyait
clos, serait rouvert, — et rouvert avec ag
gravation. Nul à Vienne ne souhaite qu'il
en soit ainsi. Mais un malheur est bien vite
arrivé.
Enfin l’acte isolé de l’Autriche-Hongrie
risque d’introduire du trouble dans les re
lations des deux pays dont l’accord a été
invoqué pour justifier la création de l’Alba
nie autonome. Cet accord avait pour base
l’égalité absolue de l’Autriche-Hongrie et
de l’Italie dans l’abstention. Cet accord est-
il appliqué, sinon dans sa lettre, du moins
dans son esprit, alors qu’une flotte austro-
hongroise croise sur les côtes albanaises ?
Bien des gens à Rome pensent le con
traire et se souviennent, pour l’approuver,
de l’opinion qu’exprimait il y a quelques
années le marquis de San Giuliano, au
jourd’hui ministre des affaires étrangères,
en disant qu’en Albanie l’Autriche, par la
nature des choses, prendra toujours de
l’avance sur l’Italie et que, par suite, en
tout accord, l’Italie sera dupe.
Voilà quelques raisons — il y en a d’au
tres— qui expliquent le regret que nous
inspire cette démonstration navale. L'Eu
rope n’est pas encore sûre de ses lende
mains. Le devoir militaire s’en trouve pré
cisé pour chacun.
deputés présents désirant être de retour à
Paris pour la séance de mardi.
Cette proposition a été combattue par les
délégués des campagnes, qui ont manifesté
le désir de voir discuter en priorité les ques
tions agraires.
La citoyenne Roussel a ajouté que
congressistes pouvaient fort bien se pi
du concours des députés, qui sont loin de
constituer l’élite du parti. »
a les
se passer
La proposition Vaillant est finalement
adoptée.
Les délégués sont au nombre d’environ
200, parmi lesquels MM. Bracke, Compère-
Morel, Vaillant, Ghesquière, Delory, Roua-
net, Ducarouge, Myrens, députes ; de Pres-
sensé, président de la Ligue des Droits de
l’Homme; Gustave Hervé, Almicare Cipriani,
Cachin, Dormoy, etc.
-----------
Nouvelles du Sénat
LE RDI CONSTANTIN A SALONIQUE
SALONIQUE. — Le roi est arrive a quatre
heures, accompagné des princes et de M.
Venizelos.
La population l’a acclamé.
Son entrevue avec la leine Olga a été dé
chirante ; il a versé des larmes devant la
dépouillé du roi Georges.
Demain, jusqu’à midi, la foule sera auto-
Risée à défiler devant le corps du roi.
{Le Temps)
LES AFFAIRES DU MAROC
Les Décrets de Nomination
Hier ont été promulgués au Journal Officiel,
sous la date du 22 mars, les décrets consa
crant la nomination des nouveaux ministres.
Par les deux premiers décrets contresignés
par M. Bnand en qualité de président du
Conseil, M. Louis Barthou est nommé d’a
bord ministre de ‘instruction publique et
secondement président du Conseil.
Tous les autres décrets contresignés par M.
Louis Barthou, president du Conseil, pour
voient à la nomination des autres ministres
et sous secrétaires d Etat.
Le décret nommant M. deMonzie sous-se
crétaire d’Etat du ministère de la marine
porte qu’il a est spécialement chargé de l’ad
ministration de la marine marchande ».
UNE INTERPELLATION
M. Franklin-Bouillon, député de Seine-et-
Oise, membre du groupe radical socialiste,
vient d’aviser le président du Conseil de son
intention de l’interpeller sur la composition
du ministère et sur la politique qu’il entend
suivre.
AU MINISTÈRE DES AFFAIRES
ETRANGERES
M. Stephen Pichon, ministre des affaires
étrangères, qui avait eu samedi, au quai
d’Orsay, une longue conférence avec M.
Jonnart, a pris hier matin la direction de ses
services. Il a désigné comm e chef de son
Cabinet M. Philippe Berthelot, fils de l’illus
tre savant, ministre plénipotentiaire, qui
depuis six ans est sous-directeur d'Asie à la
direction des affaires politiques et fut chef
adjoint des Cabinets de MM. Bouvier et Léon
Bourgeois.
Les chefs adjoints du Cabinet du ministre
des affaires étrangères sont : MM. Gauthier
et Villet, consuls de France.
M. Colonna Cesari, consul de France, est
nommé chef du secrétariat particulier de M.
Pichon.
AU MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE
M. Clémente!, ministre de l’agriculture, a
pris possession, hier matin, à dix heures,
des differents services de ce département.
Son prédécesseur, M. Fernand David, lui a
présenté les directeurs de l’Administration
centrale, MM. Dabat, Cabaret, Bertanet,
Roux, ainsi que les principaux chefs de ser
vice, avec lesquels le nouveau ministre a
conféré des affaires en cours.
M. Fernand David a eu ensuite un long
entretien avec M. Clémente!.
M. Fernand David a quitté peu après l'hô
tel de la rue de Varenne, après avoir reçu
les chefs de service, qui avaient tenu à lui
exprimer l’hommage de leur déférence et
de leur dévouement.
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Course Cycliste Paris-Roubaix
François Faber est arrivé premier à 3 heu
res, suivi de Deruyter, Cruppelant, Moiliat,
Luguet, Vandele, Masselis, Passerieu, Biaise,
Rossini, Kippert, Georget, Salmon, Lambot,
Buysse, Everaerts, Niedergang, Tiberghien,
Scieur, Hostein, Tribouillard, Valloton, Egg,
Vandenbergne, Hanlet, Nempon, Louis
Heusghem.Ernest Paul, Ménager,Heusghem,
Charron, Engel, Depauw, Christophe, Mas
son, etc.
Petitbreton qui a fait une chute sérieuse à
quelques kilomètres d’Arras a abandonné
au contrôle.
Blessés également, Garrigou, Défrayé, Li-
gon ont également abandonné à Arras.
Football Association
Le West London a battu l’Athletic Club du
Havre par 6 buts à zéro.
La Situation dans les régions troublées
Un télégramme de Rabat, en date du 21
mars, annonce que la situation s’améliore
au Nord de Fez, dans la région des Hiaï na,
grâce à la création des forts de Souk-ei-Arba,
de Tissa, où séjourne le commandant de
Lardemelle. Même amélioration dans la ré
gion des Beni-M’Tir, où le colonel Henrys,
commandant le cercle, a reçu les renforts
du groupe Durny qui portent à six batail
lons les forces dont il dispose.
On apprend d’autre part que l’attaque sou
tenue le 19 par le camp d Ei-Hdjeb et que
nos troupes durent repousser à la baïon
nette, nous a coûté un officier supérieur
grièvement blesse et six hommes tues.
Enfin les détails télégraphiés au sujet de
la dernière opération du colonel Simon dans
le Tadla indiquent que le succès de nos
troupes a été considérable. Les groupes en
nemis bousculés par le colonel Simon sont
évalués à 5,000 hommes. Dans sa débandade,
l'ennemi a abandonne 200 tentes, beaucoup
de bétail et le produit de ses razzias précé
dentes. La colonne Simon a campé le 18 et
le 19 a Sidi-Hansa, non loin de l'oued Zem.
A la Commission des Finances
La Commission des finances a abordé l’exa
men de la loi de finances, dont elle a pour
suivi l’etude jusqu’à l’article 27 inclusive
ment.
L’article 1er (total des prévisions de dépen
ses) a été, suivant l’usage, réservé jusqu’à ce
que la discussion de tous les autres articles
fût terminée.
Ont été adoptés :
L’article 2, majoration de la taxe perçue sur les
biens de minmorte ;
Les articles 10 a 13. majoration des droits de
succession dans les familles peu nombreuses ;
L’article 17, institution d’un droit progressif sur
les cessions d’offices ministériels ;
L’article 18, taxe d’enregistrement sur les gar
des chasse ;
Les articles 19 et 20, taxe sur les affiches en pa
pier apposées dans un lieu couvert ;
L’article 21, droit de timbre sur les virements en
banque ;
L’article 22, modification des droits d’enregistre
ment et de timbre en Tunisie ;
L’article 24, exemption d’impôt sur le revenu des
emprunts contractes par les offices publics d’habi
tations à bon marché ;
L’article 23, abaissement de l’impôt sur les ma
tières stéariques.
La commission a rejeté :
L’article 4, modification du régime des patentes
des fabricants de porcelaine ;
L’article 6, taxe sur les mutations entre collec
tivités commerciales ou industrielles ;
L’article 7, institution d’une taxe annuelle sur
certains établissements soumis a la surveillance
du service des fraudes ;
L’article 14, modification du régime des évalua
tions successorales ;
L’article 15, institution d’un tarif progressif sur
les mainlevées d’hypothèques ;
L’article 16, institution d’un droit progressif sur
les mutations à titre onéreux de biens meubles
corporels, ventes publiques, cessions de fonds de
commerce etc.
L’article 26, limitation des droits d’octroi sur les
huiles d’olive.
L’article 27, institution d’un droit de 0 fr. 50 par
tonne de houille, coke ou briquettes expédiée ou
vendue.
La commission a disjoint l’article 3, qu’elle
a renvoyé à la commission de l’impôt sur le
revenu. Il s’agit du dégrèvement des pro
priétés non bâties.
Le Sons-Secrétariat
de la Marine Marchande
Son Organisation
Un sous-secrétariat de la marine mar
chande est donc créé.
L’organisation nouvelle répond au désir
de réunir sous une même autorité les ser
vices épars qui, sous les étiquettes de a ma
rine marchande » ou de « navigation mari
time » existent au ministère du commerce
et au ministère de la marine. Il y a avis
unanime sur la nécessité de leur concen
tration, mais une fois concentrés à quel dé
partement ministériel ces services devaient-
ils être rattachés ?
Au ministère de la marine on se montre
très satisfait de ce que les services de la ma
rine marchande du département du com
merce soient joints à ceux de la rue Royale,
on y estime que la décision prise en la cir
constance est conforme aussi à l’expérience
acquise depuis que certains services de la
marine ont été transportés au commerce il
y a quelques années.
Tout le personnel maritime, aussi bien de
la navigation que de l’armement, a toujours
considéré le departement de la marine com
me sa maison, et l’influence du déparlement
est plus grande sur ce personnel que celle
de tout autre ministère.
La corrélation entre les services militaires
et les services commerciaux est nécessaire
en France plus que partout ailleurs, puisque
la flotte de commerce est la base même du
recrutement de la flotte de guerre. D’ailleurs
à l’étranger, en Allemagne et surtout en
Italie, il existe une liaison étroite entre les
deux branches de la marine.
Les services de la marine marchande réu
nis devront recevoir une impulsion unique,
et le sous-secrétaire d Etat qui en aura la di
rection ne sera point une sorte de secrétaire
général de la marine, mais sera le chef réel
de l’administration de la navigation commer
ciale.
A côté des raisons d’ordre général qui ont
déterminé le rattachement de la marine
marchande à la marine, il en est d’ordre par
ticulier qui ont également leur valeur : le
rattachement au ministère du commerce au
rait nécessité un dédoublement des services
de l’inscription maritime sur les rôles et
par suite des augmentations de dépenses
sensibles. - En outre certains services techni
ques qui ont été détachés du ministère de
la marine sont mieux à leur place dans ce
département, tels les écoles d’hydrographie
et le pilotage. Les pilotes d’ailleurs ont, à
plusieurs reprises, manifesté le désir de ren
trer dans le giron de la marine de guerre.
La répartition des services qui doivent for
mer le sous-secretariat de la marine mar
chande s’effectuera d’accord entre les deux
departements ministériels intéressés, et le
Conseil des ministres statuera.
U GUERRE D'ORIENT
O.N TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la LIBRAIRIE IMTEHNATIONNLE
108, rue Saint-Lazare, 108
(Immeuble de C HOTEL TERMINUS)
La Médiation des Puissances
Le Conflit Austro-Monténégrin
Cettigné, 23 mars.
Les ministres des grandes puissances ont
fait hier une démarche commune auprès
du ministre des affaires étrangères auquel
ils ont remis la déclaration commune.relative
aux bases sur lesquelles devraient être éta
blies les négociations de paix, et qui se ter
mine ainsi :
Si les allies balkaniques refusaient d'accueillir
les vues des puissances, celles-ci déclarent que les
Nouveaux Engins. — Appareils de Manutention électrique par colis volants
S&key
Cliché Petit Haure
UN DES GROUPES D APPAREILS
Notre siècle de progrès a permis à l’acti
vité industrielle, à l'industrie métallurgique
surtout, de donner au commerce cette ex
tension dont notre ville a su profiler. C’est
à son port particulièrement qu’elle le doit,
ce port qui s’est développé en de successi
ves transformations. Il s'agrandit encore
actuellement, et les énormes travaux en
cours d’exécution le placeront parmi les
plus beaux ports continentaux.
En même temps que s’accomplissaient ces
changements d’ordre général, notre labo
rieuse Chambre de commerce perfectionnait
son outillage. Et l’on vit se dresser des im
menses hangars et se monter des engins puis
sants. Mais les ports voisins ne restaient pas
non plus inactifs. Nos plus directs concur
rents, les anglais, les belges et les allemands
évoluaient et, constatons-le, beaucoup plus
rapidement que nous. Anvers, Rotterdam,
Himbourg, Liverpool, Londres et Southamp-
ton sont des exemples de l’initiative étran
gère au point de vue du port lui-même.
A Rotterdam et à Hambourg où certaines
marchandises sont débarquées plus spécia
lement, les armateurs ont eu à résoudre des
roblèmes d’outillage ayant à répondre à ces
esoins particuliers.
En ces lieux, la mécanique règne en maî
tresse ; à travers le chaos de carcasses mé
talliques que forme la perspective des im
menses quais encombrés de grues, de treuils,
de ponts roulants, on aperçoit des choses
énormes aux formes bizarres.
L’œil connaisseur qui, pour la première
fois, voit ces machines, au repos, ne peut
deviner l’usage de leurs complications dia
boliques. Ici c’est un aspirateur à céréales
qui sert à décharger le grain en vrac. Là
c’est un appareil à charbonner, genre Clar
ke, — le ponton Tancarville, récemment ren
floué. — Plus loin, c’est un treuil roulant
transportant directement la marchandise
du pont du navire aux multiples étages des
Docks. Car, suivant notre exemple, nos voi
sins ont construit, ce que nous avions conçu,
la tente combinée pour marchandises et pas
sagers, comme celle de New-York de la Com
pagnie Generale Transatlantique. On aper
çoit encore des machines elévatrices à go
dets, des longs transbordeurs à charbon
puis des grues diverses allongeant des bras
aux formes étrangement combinées.
Les navires que l’on continue à construire,
de plus grands en plus grands, ont rendu
nécessaires ces dispositions, de même qu’on
a reconnu la grande utilité des nouveaux
outils mécaniques.
C’est ainsi qu’au Havre, la Compagnie Gé
nérale Transatlantique a été amenée à faire
construire des « appareils de manutention
électrique par colis volants», à son hangar G.
Ces juurs-ci, le ponton-mâture de la Com
pagnie procédait à l’assembiage des lourdes
pièces. Quand ce travail sera terminé, la
maison Pitre enverra une équipe d’ouvriers
pour l’installation des moteurs et des treuils.
Le montage de ces nouveaux appareils a
nécessité le défonçage d’une partie de la toi
ture de la tente, ce qui nécessitera quelques
transformations dans l’amenagement de
celle-ci.
Chacun des groupes est établi aux deux
extrémités des hangars et de cette façon, par
un simple déplacement, tous les steamers
de la Compagnie, grands ou petits, peuvent
présenter leurs panneaux avant et arrière
en même temps.
Il sera plus aisé de comprendre l’emploi
de ces appareils quand nous aurons expliqué
les diverses circonstances qui les ont rendus
indispensables.
Ce sont d’abord, comme nous le disons
plus haut, les dimensions croissantes des
batea U X
Par certaines marées de vive-eau, le pont
des transatlantiques, comme Chicago et Bo-
chambeau, si peu qu’ils soient allèges, dépasse
le couronnement du quai de huit mètres en
viron. L’extrémité de la toiture du hangar C
arrivant à un mètre du bord du bassin, il
n’était pas possible d’établir, comme autour
de Bellot, des grues sur portique ou des
grues volantes comme celles existant le long
du hangar à cotons.
Un autre obstacle se dressait en même
temps. Le service très actif qu’on exige des
navires de la Compagnie Générale Trans
atlantique ne leur laisse pas de temps à per*
dre ; on a vu tel bateau arriver le jeudi et
repartir le samedi, après avoir mis à terri
ses importations et embarqué un nouveau
chargement. Il faut donc, en même temps
qu’on travaille dans les cales à marchand!
ses, embarquer le combustible nécessaire al
prochain voyage.
Pour effectuer cette opération, des cha
lands s’embossent de chaque côté du navir
à ravitailler. De ce fait, ce dernier se trouve
écarté du quai d’une dizaine de mètres, la
largeur du chaland.
Jusqu’à présent, les opérations de déchar
gement étaient faites au moyen de glissiè
res atteignant avec les derniers bateaux un<
longueur de dix-huit mètres, longueur qui
fut reconnue insuffisante à certaines marées.
Puis on constatait d’autres inconvénients ;
certains colis lourds, précipites parfois pai
les pentes accentuées des glissières, arri
vaient avec tracas sur le sol, où ils s’endom
mageaient. D’autres colis, par leurs volumi
neuses dimensions, étaient arrêtés par le
toit du hangar.
On chercha donc un moyen pratique de
remédier à cet état de choses.
Avec le concours de M. Jacquey, ingénieur
de la Chambre de commerce, la Compagnie
Générale Transatlantique mit sur pied un
intéressant projet et en confia l’exécution à
l’entreprise Abel Pif ce, de Paris.
Celle-ci chargea au Havre la maison de
Gesincourt de la construction de la char
pente métallique. Les tondations et scelle
ments furent faits par l’entreprise Maurice
Letroux, du Havre.
Les appareils de manutention électrique
par colis volants sont constitués par une
poutre métallique établie parallèlement à
deux mètres du quai et à 25 mètres de hau
teur. Quatre pylônes, solidement scellé!
dans le granit du quai, supportent cette
poutre. L’équilibre de ce portique est assuré
par quatre poussards arrière. Un cinquième
poussard articule est fixé à l’extrémite ex
térieure pour emoêcher tout renversement.
Les intervalles laissés entre les quatre py
lônes forment trois travées égales de dix mè
tres. Dans chacune de ces espaces deux pou
lies sont suspendues à la traverse principale
supérieure. Les filins d’acier qui passeront
dans ces poulies seront actionnés par les
treuils électriques installés sous l’appareil.
Deux colis de 1,500 kilos ou un de 3 000
pourront être manœuvres simultanément sur
chaque travée.
Ces treuils seront mobiles pour être ame
nés sous les poulies dont on aura à se servir.
Voici maintenant comment s’opère fa ma
nutention des colis.
Les treuils du bord travaillent en même
temps que les treuils électriques de terre.On
accouple les deux crochets de façon à établir
le va-et-vient.
Le treuil du navire vient de sortir un colis
de la cale, sur ce colis est fixe aussitôt
l’attache du filin d’acier des portiques. Dès
lors, les deux treuils agissent mutuellement
Le câble des portiques amène le colis à
terre, où il est pris par les ouvriers pour
être mis en place. Puis, à son tour, le treuil
du bord reporte sur le navire le crochet du
treuil de terre. Le va-et-vient est maintenant
établi. Le colis est volant par la coopération
des deux cables.
Ces nouveaux appareils fonctionneront
d’ici peu de temps et l’on ne manquera pas
d’appprécier le cô é pratique de cette inno
vation havraise de laquelle on est en droit
d’attenare des résultats plus que satisfai
sants.
Marcel HATTENVILLE.
alliés, lors du règlement des questions financiè
res et autres dont la solution deviendra néces
saire après la conclusion de la paix, ne pour
raient compter sur l’appui des puissances.
Le ministre des affaires étrangères a dit
qu’il répondrait à cette communication après
s’être concerté avec les autres membres de
l’alliance balkanique.
Les nouvelles publiées par les journaux
sur de soi-disant conversions forcées qui au
raient en lieu à Ipek et à Diakova, ne sont
pas exactes. Les catholiques et les musul-
après l'occupation de ces districts, ont
demandé aux autorités de revenir à la reli
gion de leurs ancêtres. Les autorités ne
l’ont pas permis et l’archevêque de Prizrend
a été autorisé à venir sur place pour dissua
der les catholiques et les musulmans de per
sister dans leur dessein ; ses efforts étant
demeures inutiles, les autorités ont donne
mans.
l'autorisation demandé®
L’Italie ne projette pas d’expédition es
Albanie
Au sujet d’une information du journal
Borna, de Naples, suivant laquelle le gouver
nement italien aurait décide définitivement
d’entreprendre une expedirion militaire en
Albanie et d’y envoyer 20,000 hommes, voici
le texte du démenti officieux publié par
l’agence Stéfani :
« La nouvelle publiée par quelques journaux
au sujet de l'envoi de 20.000 hommes des tr 11-
pes italiennes en Albanie est complètement dé~
nuée de fondement. »
A ce propos, le Giornale d'Italia écrit:
Nous publions la nouvelle donnée par les
Borna, mais, à une source autorisée, on nous
a assuré qu’elle était sans fondement. Du
reste, on sait que l’expédition italienne, bien
que préparée depuis quelque temps déjà
dans ses lignes générales et par mesure dt
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