Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-03-21
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 21 mars 1913 21 mars 1913
Description : 1913/03/21 (A33,N14573). 1913/03/21 (A33,N14573).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637922h
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
Administrateur • Délégué
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’ Administration
à M. O. RANDOLET
85, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Administration, Impressions et Annonces, TEL 10.47
Le Petit Havre
g—.-- 2 “ al”
AU HAVRE
A PARIS. .3
AN NON CES
Bureau du Journal, 112, bould de Strasbourg.
! L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Rédacteur en Chef, Gérant
“ues «r*
" HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Rédaction
à M. HIPPOLYTE FÉNOUX
35, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE J Rédaction, No 7.60
Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
Be
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
ABONNEMENTS
TROIS Mois Six Mois
Un AM
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure )
1 Oise et la Somme
Autres Départements ..s., j
Union Postale ।
( • 5©
® Fr.
10 »
• Fr.
11 s0
2 6 Fr.
A 8
==
4%%
Fr.
mmme==mn=amg=qunencenamonancsaczzcuzu.l.On.”ahonne.également.SANS,FRAIS, ^ns tous les Bureaux de Poste de France
I Dernière Heure 1
PARIS, TROIS HEURES MATIN 2
RENAISSANCE PHYSIQUE
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 20 Mars. Déoêche de 1 h. 49
CUIVRE
Comptant..
S mois
ETAIN
Comptant..
TON
COURS
HAUSSE
baisse
calme
£ 64 5/-
4 64 10/-
4 240 -/-
5/-
2/6
-/-
-/-
-J-
3 mois
FER
soutenu
£ 206 15/-
5/-
Comptant..)
3 mois ]
soutenu
£64/9
4 62/1 %
1 % d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 19 mars 1913.
NEW-YORK. — Vendredi, Marché clos
==============
NEW-YORK, 20 MARS
Cotons : mars, baisse 4 points ; mai,
baisse 5 points ; juillet, baisse 7 points ;
octobre, baisse 5 points. — Soutenu.
Cafés : hausse 14 à 18 points.
NEW-YORK, 20 MARS
t. D 1001
4. PIICIDENT
Cuivre Standard disp.
14 37
14 37
— mai
14 31
14 31
Amalgamat. Cop...
68 »/»
68 »/»
Fer
17 50
17 50
CHICAGO, 2
0 MARS
C. DU JOUR
C. PRECED
Blé sur
Mai
90 1/4
89 5/8
—-
Juillet....
89 1/4
89 1 8
Mais sur
Mai
53 1 8
52 7/8
: „
Juillet....
54 3 8
54 »/»
Saindoux sur.
Mai
10 75
10 62
— ■
Juillet....
10 70
10 55
Pour la première fois, le président de la
République française a honoré de sa pré
sence les assises d’un Congrès international
d’éducation physique. Cet événement aura
sûrement un grand retentissement dans le
pays; car, jusqu’à présent, les pouvoirs
publics, sans être précisément hostiles au
magnifique mouvement qui entraîne la
jeunesse vers les exercices virils, s’en dé
sintéressaient trop.
Dans une démocratie comme la nôtre, où
le devoir de tous est de concourir à la dé
fense nationale, il n’est pourtant pas in
différent que les citoyens soient robustes
ou frêles. Le développement de la force
individuelle et l’entraînement de l’énergie
constituent, surtout pour un peuple relati
vement peu dense, une question primor
diale, s’il veut vivre indépendant et pros
pérer.
Cela a été compris par les hommes d’ini-
Les
(Se A. ESarlhoa
M. Barthou a vu, hier après-midi, MM.
Briand, Dubost, Ribot, Deschanel.
il a constaté que tous approuvaient les in
tentions dont il leur avait fait part ; aucun
ne l’a découragé.
Il n’a encore choisi aucun collaborateur.
Son choix résultera des conversations
qu’il aura demain.
M. Barthou a la volonté bien arrêtée de ne
pas prendre l’intérieur. Il constituera un
ministère de détente, d’union et de concilia
tion républicaine.
Concernant le programme ministériel, rien
ne peut-être arrêté sans les avis de ses fu-
turs collaborateurs, mais deux questions sont
posées qu’aucun gouvernement ne peut élu
der : la réforme électorale et
service militaire.
M. Barthou n’acceptera
cabinet que s’il est assuré
tous les membres pour le
ans.
Il demeure irréductible
tion.
la durée
du
de
de
constituer
l’adhesion
le
de
service de trois
sur cette ques-
Il demandera à la Commission du Sénat
de faire un effort pour adopter le principe
de la représentation des minorités dont les
modalités sont recherchées dans un esprit
de conciliation et de transaction.
Ce n’est pas un replâtrage du cabinet dé
missionnaire que veut faire M. Barthou.
Si M. Barthou compte s’adresser à quel
ques-uns de ses collègues d’hier, il entend
bien faire entrer dans son ministère les élé
ments nouveaux que lui parait comporter la
situation politique actuelle.
M. Barthou a l’intention d’offrir la justice
à M. Viviani. Si celui-ci accepte, M. Bartnou
irait à l’instruction publique ; s’il refuse, il
se pourrait que M. Barthou restât place Ven
dôme et que M. Gaston Doumergue succédât
à M. Steeg.
Trois portefeuilles paraissent définitive
ment attribués : les affaires étrangères à M.
Pichon, l’intérieur à M. Jean Dupuy et les
finances à M. Klotz.
On croit également que M. Etienne restera
à la guerre et M. Baudin à la marine.
Pour les autres portefeuilles, on met en
avant les noms de MM. Massé, Charles Du
mont, Chéron, Lebrun, Desplas, mais la ré
partition de ces portefeuilles ne se fera qu’au
dernier moment.
MM. Bourély et Bérard conserveraient les
sous-secrétariats d’Etat.
Un autre sous-secrétariat d’Etat serait ré
servé à M. de Monzie. (Havas).
VOTES DE NOS DÉPUTÉS
Dans le scrutin sur l’ordre du jour pur et
simple, proposé par M. Charles Dumont :
Ont voté contre : MM. Ancel, de Bagneux,
Bignon, Bouctot, de Pomereu, Peyroux.
Absents par congé : MM. de Folleville et
Siegfried.
Les autres députés ont voté pour.
LA LOI DE TROIS ANS
A la Commission de l’Armée
La Commission de l’armée a désigné com
me rapporteur de la loi de trois ans, M. Pâ
té, député de Paris, par 21 voix contre 16 à
M. Bénazet.
M. Jaurès a développé ensuite longuement
une motion s’inspirant de sentiments paci
fistes et tendant a demander que la cour de
La Haye invite d’abord les gouvernements à
limiter leurs armements militaires avant que
Ja France augmente les siens.
La motion a été repoussée par 22 voix
contre 6.
IA GUERRE D’ORIEXT
la Tension Austro-Monténégrine
Un démenti de la “ Tribuna "
Rome. — La Tribuna croit pouvoir démen-
lir qu’un ultimatum ait été envoyé au Mon
ténégro et que des transports seraient prêts
à partir pour l'Albanie.
L’Autriche demande la
coopération de l’Italie
Rome. — Suivant un bruit méritant confir-
mation, l’Autriche aurait demandé au gou
vernement italien d’envoyer une escadre
dans les eaux d’Antivari en vue d’une Coo-
pération éventuelle avec une flotte autri
chienne.
Précautions Serbes
Berlin. — (Sous toutes réserves). — On
mande de Semlin à la Gazette de Cologne que
les Serbes dirigeraient d’importants trans
ports de troupes sur Monastir, où ils se tien
draient prêts au cas où une intervention
étrangère contraire aux intérêts sevba" se
produirait en Albanie,
A Tohataldja
Sofia. — A Tchataldja, hier, une division
turque s’est avancée contre l’aile gauche bul
gare, mais elle a été repoussée avec de gran
des pertes.
Une autre division turque a marché contre
le centre ; elle a été l’objet d’une contre-at
taque et a été mise en fuite.
Elle a abandonné 500 morts et blessés sur
le terrain.
A la suite de la grave défaite essuyée avant-
hier sur le flanc gauche, les Turcs n’ont
tenté aucun mouvement de ce côté.
L’ASSASSINAT DU ROI DE GRÈCE
Athènes. — Le roi Constantin quittera
Athènes demain pour se rendre à Saioni-
que.
Le transfert du corps du roi Georges aura
lien mercredi prochain à bord du yacht An-
phytrite.
Il est probable que les funérailles auront
lieu le 30 mars.
■H- • o av •
ACCIDENT PENDANT DES EXERCICES
DE TIR EN ALLEMAGNE
Berlin. — Pendant que des essais de tir
avaient lieu à la place d’exercices de Cumer-
dorf, une des pièces, par une cause encore
inexpliquée, s’est déchargée en arrière.
Deux canonniers ont été tués et trois légè
rement blessés.
= • ■
UN INSPECTEUR GÉNÉRAL
DE LA CAVALERIE
Par arrêté du ministre de la guerre,il vient
d’être créé une inspection générale de la ca
valerie.
Cette inspection est confiée à un général
de division, membre du conseil supérieur de
la guerre, revenant de l’arme de la cavalerie
qui fera l’objet d’une désignation annuelle.
ETRANGER
ETATS-UNIS —
Arrestation d’Escrocs
On a arrêté à la Nouvelle-Orléans le prési
dent du Syndicat des importateurs de che
veux, qui disparut à la suite de la décou
verte d’une vaste escroquerie. Antonio Mu-
sica, ses quatre fils et ses deux filles étaient
à bord d’un bateau en partance pour le Hon-
duras. Les inculpés étaient couchés dans
leurs cabines lorsque la police les a arrêtés.
On a trouvé une somme de deux millions
cinq cent mille francs dans leurs malles.
- ---------------------------------
INFORMATIONS
Le Président de la République
à Nanterre
M. Raymond Poincaré, accompagné de MM.
Pichon, du général Beaudemoulin et du co
lonel Pénelon, a visité hier matin la maison
départementale de Nanterre, où cinq mille
malheureux sans asile, de Paris et du dépar
tement, reçoivent l’hospitalité.
La Maison de Nanterre est administrée par
la préfecture de police, sous le contrôle du
Conseil général ; aussi les honneurs en ont-
ils été faits au président de la République
par M. Lépine, et par M. Poirier de Narçay,
président du Conseil général. Parmi les nota
bilités qui ont accueilli M. Poincaré à son
arrivée, se trouvaient également MM. Delan-
ney, préfet de la Seine, et Magny, directeur
des affaires départementales ; Galli, prési
dent du Conseil municipal ; le maire de Nan
terre ; M. Strauss, sénateur de la Seine ; Mas-
sard, Molinier, Peuch, Deslandres, Pointel,
Le Corbeiller, E. Michaux, conseillers muni
cipaux ; Moine, directeur de l’établissement.
Très rapidement, le président de la Répu
blique a parcouru les réfectoires, les dor
toirs, les cours, les ateliers de couture et de
reliure, la crèche, et enfin les infimeries, où
il a adressé à quelques malades de réconfor
tantes paroles.
Un lunch était servi dans une petite salle
de réunion. M. Lépine y a remercié le
président de sa visite :
Vous n’avez pas, lui a-t-il dit, aujourd’hui sur
tout, le temps d’écouter des discours. Mais je
vous remercie d’avoir donné à nos hôtes une
preuve de votre sympathie. Et je profite de votre
présence pour constater publiquement que la gé
nérosité du Conseil général nous a permis de
créer et de perfectionner sans cesse ce bel éta
blissement.
M. Poincaré a répondu :
C’est moi au contraire qui vous remercie de
l’occasion que vous m’avez offerte de visiter cet
établissement qui vous fait honneur, Monsieur le
préfet, aussi bien qu’au Conseil général. Je bois
à la prospérité de la Maison de Nanterre.
M. Poirier de Narçay a présenté ensuite les
félicitations du Conseil general et bu « au
président, à la patrie et à la République dont
il est le symbole ».
— Permettez-moi, a ajouté M. Poincaré, d’asso-
cier à votre toast le personnel de la maison dont
je connais tout le dévouement.
M. Poincaré a remis une somme de 500 fr.
au directeur de l’hospice de Nanterre pour
t l'amélioration de l'ordinaire des malades.
j tiative qui ont tenté de fortifier la jeunesse.
I Ils ont fondé partout des Sociétés de gym
nastique, de sport ou de préparation mili
taire et, aujourd’hui, ils peuvent avoir la
fierté de voir des milliers de jeunes gens
assouplis et entraînés. Leur œuvre a pris
une telle extension qu’il ont réussi,en som
me, à faire renaître, dans une société ré
fractaire aux exercices du corps, ce bel et
vigoureux élan de culture physique qui,
couronné par les jeux olympiques, contri
bua à immortaliser la Grèce ancienne.
Il reste maintenant à bien orienter le
mouvement. Des erreurs répétées rendent
cette tâche ardue. Il faut encore trop sou
vent empêcher les gymnastes d’être des
acrobates et les sportsmen de se produire
dans des exercices violents, sans avoir em
magasiné une réserve de vitalité suffi
sante- C’est une éducation à faire, ou
plutôt à refaire.
On avait, à l’origine, voulu créer des mi
lieux enthousiastes. Maintenant qu’ils exis
tent, il y a lieu de renoncer aux méthodes
empiriques et, de toute nécessité, si l’on
tient à conserver aux manifestations athléti
ques une réelle valeur, il est nécessaire
d’entreprendre l’initiation scientifique de
ces masses emportées par le goût de l’action.
A cette seule condition l’amélioration de
la race sera possible et, par d’habiles sé
lections, des générations des vrais athlè
tes pourront être préparées.
Mais, pour éviter de nouveaux errements,
le concours des hommes compétents —
c’est-à-dire des médecins en particulier —
doit seconder les propagandistes enthou
siastes. C’est pourquoi le congrès actuel
est d’une importance considérable. Il ap
porte l’élément sans lequel la renaissance
physique serait imparfaite. Il suffit de jeter
un coup d’œil sur le programme pour s’en
convaincre.
Les promoteurs ont tenu à joindre aux
études approfondies des démonstrations
pratiques. Et, il importe de le préciser, il
ne s’agit plus de championnats, ni de con
cours, mais de l’application de sages mé
thodes. L’Angleterre, l’Allemagne, le Da
nemark, l’Italie, la Belgique et la Suède
ont envoyé, pour remplir cette partie du
programme, des représentants autorisés.
Ainsi se sont trouvés réunis des sujets dé
veloppés par les principales méthodes.
L’Institut d’Hellereau a envoyé un groupe de
jeunes filles. De gracieuses misses présen
taient les avantages delà gymnastique callis-
thénique (méthode anglaise). Venaient en
core des équipes de jeunes filles italiennes
et danoises. Des élèves de l’école militaire
de Bruxelles, des étudiants de la Ling Uni
versité et des groupes de gymnastes belges
et danois étaient également présents.
Le contingent français, bien que plus
récent, n’en fut pas moins nombreux. On
comptait 400 hommes de l’Ecole de Join-
ville-le-Pont, 350 de l’Ecole des fusilliers
marins (système Hébert),des mousses et des
pupilles de la marine, des gymnastes de
l’Union, etc., fruits de méthodes différentes
mais également intéressantes.
Voilà pour la partie pratique. Elle était
complétée par les études que poursuivait le
Congrès,dont certains délégués s’occupaient
de la culture de l’enfance — arriérée ou
normale. L’un d’eux a proposé de voter un
vœu d’après lequel tous les enfants des
écoles seraient examinés par un médecin
inspecteur pour que ceux qui présentent
une tare puissent être soumis à un régime
de culture physique spécialement appro
prié à leur état.
Un professeur à la Faculté de médecine a
envisagé, dans la section d’éducation physi
que scolaire, la situation de l’éducation
physique dans les établissements d’ensei
gnement secondaire en France. Son rapport
exposait les résultats fournis par deux en
quêtes : d’une part, les réponses à une cir
culaire ministérielle du 7 mars 1910, et
d’autre part les réponses à un questionnaire
lancé à l’occasion du Congrès de 1913. Ce
long et remarquable travail, dit notre con
frère Le Temps, se terminait par une série de
conclusions très minutieusement étudiées
qui le résumaient. Ces conclusions consta
taient tout d’abord combien les chefs d’éta
blissement d’enseignement secondaire sont
d’accord pour reconnaître aux exercices phy
siques un effet bienfaisant sur les études, en
même temps que pour signaler l’insuffisance
et la mauvaise organisation de l’éducation
gymnastique. Ces conclusions demandent, en
conséquence, que l’enseignement physique
soit réorganisé, tant au point de vue des
professeurs, qui sont actuellement en nom
bre et en qualité le plus souvent inférieurs
à leur tâche, soit au point de vue des heu
res qui y sont consacrées. Elles demandent
également que les maîtres répétiteurs fas
sent faire chaque matin au réveil quelques
exercices d’assouplissement à leurs élèves,
sous le contrôle du professeur d’éducation
physique. Ces conclusions demandent égale
ment que des terrains de jeux soient mis à
la disposition des élèves et que des ateliers
de travaux manuels soient créés dans la
mesure du possible.
Le groupe féminin a étudié Education
physique chez les jeunes filles. Contre tou
tes les entraves qui s’opposent au dévelop
pement physique de la jeune fille, il faut lut
ter, estime-t-il, avec d’autant plus d’é
nergie que la femme est physiologiquement
« gardienne de la santé publique ».
Enfin, dans la section de physiologie des
exercices physiques que présentait un mem
bre de l’Académie de médecine et de l’Ins
titut, on a étudié les mesures de résistance
et les critères de l’enseignement.
La quatrième section de préparation mi
litaire a entendu un rapport sur la gymnas
tique post-scolaire entre treize et dix-sept
ans et la gymnastique de la préparation mi
litaire, tandis que la section des jeux et
sports a étudié un autre rapport sur les
meilleures façons de respirer dans la prati
que des exercices physiques.
Ainsi, au point de vue de l’avenir, le
congrès offre un intérêt de tout premier or
dre. Il a mis en évidence les avantages
des méthodes en présence, a jeté les bases
de nouveaux travaux et imprimé à la
renaissance physique une orientation ra
tionnelle—seul moyen de permettre à l’être
humain d’acquérir santé, force et beauté.
H. HOLLAÉNDER.
" (DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER)
Paris, 20 mars.
L’agitation, qui a régné pendant la séance
de la Chambre, a naturellement eu sa ré
percussion dans les couloirs. Ceux-ci n’ont
pas cessé d’être animés. Des groupes se for
maient pour discuter la situation.
Généralement, on estimait, après le vote
de l’ordre du jour pur et simple, que cela
donnerait les coudées plus franches au per
sonnage chargé de former un cabinet et qu’il
lui serait permis de s’incliner momentané
ment devant le vote du Sénat, la Chambre
ayant elle-même déclaré simplement qu’il
convenait d’attendre l’issue de la discussion
engagée sur la réforme électorale devant la
Chambre haute.
Il faudra pour défendre cette thèse, en
qualité de président du Conseil un homme
d’une souplesse et d’une habileté exception
nelles.
Cette tâche eût convenu jadis à M. de Frey
cinet, dont M. Poincaré a demandé les con
seils. Mais M. de Freycinet étant trop âgé, on
considère que M. Barthou peut être le négo
ciateur désiré.
Ce qui confirme cette opinion, c’est que
M. le garde des sceaux, dont le nom a été
prononcé au début de la crise, s’est rendu à
l’Elysée où M. le president de la Républi
que, son ami, l’a fait appeler.
M. Barthou n’a certainement pas pris ren
gagement de se mettre tout de suite à l’œu
vre. Il réfléchira, il verra, il consultera ses
amis et l’on assure tout de suite qu’il a fait
quelques visites. Lesquelles ?... M. Barthou
est de ceux qui, non seulement ne mettent
personne dans la confidence de leurs actes
tant qu’ils ne le jugent pas nécessaire, mais
savent les cacher aussi longtemps qu’ils le
veulent.
Néanmoins, on préjuge déjà de ses inten
tions. On dit qu’il tiendra à conserver la col
laboration de MM. Etienne et Pierre Baudin,
dans l’intérêt de la défense nationale, qu’il
gardera M. Dupuy aux travaux publics, qu’il
rappellera M. Pichon pour les affaires étran
gères et donnera à M. Viviani le portefeuille
des travaux publics.
On a parlé du maintien de M. Klotz aux
finances, mais la chose n'est pas certaine et
il est fortement question de M. Peytral.
Ce ne sont là que des suppositions ayant,
il est vrai, quelques bases. M. Barthou a be
soin de concours qui aideront son cabinet à
viyre. Il n’acceptera définitivement que s’il
est sûr de les trouver.
Th. Henry.
Æes eonsellatêons 20ltéqezes
Le président de la République a continué
hier les consultations politiques qu'il avait
commencées par M. Léon Bourgeois.
À onze heures et demie il a reçu M. de
Freycinet, sénateur, ancien président du
conseil ; à deux heures, il a reçu M. Ribot,
sénateur, ancien président du conseil.
M. Ribot a quitté l’Elysée à trois heures.
Peu de temps après, M. Aristide Briand est
venu s’entretenir avec le président de la Ré
publique.
A l’issue de cette visite, M. Adolphe Pi
chon, secrétaire général de la présidence,
quittait l’Elysée pour se rendre auprès de la
personnalité politique que M. Poincaré allait
charger de la constitution du cabinet.
I. Lowis Bartfeow appelé
A 4 heures, M. Louis Barthou, se rendant
à l’appel de M. Poincaré, se présentait à
l’Elysée. . , . .
A 5 heures, M. Barthou sort de l Elysée
et déclare que le président de la Républi
que lui a offert la mission de constituer le
cabinet. . .
L’ancien garde des sceaux a demander a
consulter ses amis avant de répondre à cette
offre* l , •
M. Barthou, en quittant I Elysée, se rend
au ministère de l’intérieur, où il va conférer
avec M. Briand. —
Les Affeises courantes
M. Briand et ses collègues du cabinet dé
missionnaire se sont abstenus de se rendre
hier à la Chambre pour se renfermer dans
leur mission qui est d’expédier les affaires
courantes.
En particulier le ministre des finances a
écrit au président de la Chambre qu’il ne
viendrait pas au Palais-Bourbon, où est ins
crite à l’ordre du jour la discussion des cré
dits supplémentaires. Ces crédits affectent
1 exercice 1912 dont la clôture sera pronon
cée le 31 mars. M. Klotz a considéré qu’un
délai de dix jours restant à courir jusqu’à
cette clôture d’exercice, il n’avait pas à s’oc-
cuper actuellement de cette question qui ne
rentre pas encore dans l’expédition des affai
res courantes.
Les Vaeanee» de JI. Æriane
M. Briand se propose de profiter des va
cances que viennent de lui donner les majo
ritaires du Sénat pour aller croiser pendant
quelques semaines à bord de la Gilda, où il
sera comme chaque année l’invité de son
ami, le docteur Chatin.
L’élégant yacht, qui l’attend à Marseille,
croisera cette fois sur les côtes de Corse, où
M. Briand ne compte penser que de loin aux
batailles parlementaires et se livrer à son
sport favori, la pêche.
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER)
Paris, 20 mars.
Quelle séance 1... D’un bout à l’autre, ce
ne fut qu'une longue scène de tumulte, où
l’on vit, dressés les uns contre les autres,
le geste menaçant, la voix tremblante de co
lère, les proportionnalistes et les arrondisse-
mentiers, une effroyable tempête de cris,
de trépignements, de bravos sans fin,car, de
discussion véritable, il n’y en a pas eu à
proprement parlér.
Bien avant que M. Deschanel prit place au
fauteuil présidentiel, la salle était littérale
ment bondée. A gauche, au centre, à droite,
les députés étaient au grand complet.
Les arrondissementiers, groupés en masse
compacte, avaient peine à contenir leur ar
deur combative et, déjà, lançaient à leurs
adversaires des regards de défi.
Ceux-ci, d’ailleurs, paraissaient aussi im
patients d'aller à la bataille et la moindre
étincelle devait fatalement mettre le feu aux
I poudres.
Enfin, dans les couloirs latéraux de l’hé
micycle et dans la tribune réservée aux sé
nateurs, se pressaient de nombreux mem
bres de la Haute-Assemblée : M. Manjan, M.
Maxime Lecomte, M. Paul Strauss, M. Ré-
veillaud, M. de Lamarzelle, M. Ferdinand
Dreyfus, M. Louis Martin, pour citer seule
ment ceux qu’on apercevait aux premiers
raugs.
Le Sénat, presque tout ention venait ren
dre à la Chambre la visite que celle-u lui
avait faite pendant qu’il discutait la réforme
électorale.
Personne, en revanche, au banc ministé-
riel, dont les sièges de drap rouge mettent
une note vive au milieu du sombre grouille
ment des vestons et des redingotes.
Un coup de sonnette...
M. Deschanel se lève.
Il dit, en quelques mots émus applaudis
par la Chambre entière, à l’exclusion des
socialistes, les sentiments de tristesse et de
réprobation qu’inspire l’odieux attentat com
mis contre le roi de Grèce, puis il donne lec
ture de la motion des proportionnalistes et,
tout aussitôt, le chahut commence, chahat
formidable qui ne prendra fin qu’avec la
séance elle-même.
D’une voix nette, d’un ton catégorique, M.
Deschanel explique, en citant les textes ré
glementaires, que la motion ne lui semble
pas recevable, car elle aurait pour résultat
de créer un dangereux antagonisme entre
les deux Assemblées.
L’article 140, dit-il, est formel... Cette opi
nion, appuyée de l’autorité du président,
soulève de longs applaudissements sur les
bancs des arrondissementiers et de vives
protestations du côté des proportionna
listes.
Il en sera de même à présent jusqu’au
moment où la Chambre sera appelée à se
prononcer, car puisqu’une difficulté d’inter-
prétation surgit, c’est à la Chambre elle-mê
me que, finalement, M. Deschanel s’en rap
porte pour trancher la question.
Alors, les orateurs commencent à défiler
à la tribune, accueillis à leur apparition par
les bravos retentissants de leurs amis et les
clameurs de leurs adversaires.
Ces bravos, ces clameurs, accompagnés
d’interruptions violentes, de claquements de
pupitres, retentissent presque sans interrup
tion, bâchant les discours, rendant parfois
impossible pendant plusieurs minutes toute
délibération.
Plus on va, plus le tapage augmente. De
puis longtemps on n’avait pas vu pareil tu
multe. Les orateurs, qu’ils appartiennent au
parti proportionnaliste ou au parti majori
taire, qu’ils s’appellent Wilm ou Charles Du
mont, André Lefèvre ou Jaurès, tiennent
courageusement tête à l’orage. Mais la plu
part de leurs paroles se perdent dans le
bruit.
Lorsque M. Abel Ferry, proportionnaliste
de gauche, appuie l’ordre du jour pur et
simple que les arrondissementiers ont récla
mé, ne voulant pas, dit-il, hausser les divi
sions jusqu’à un conflit entre les deux Cham
bre dont le bénéficiaire pourrait bien ne pas
être le parti républicain, la tempête redou
ble. . .
A peine entend-on la virulente riposte de
M. Jaurès, encore moins l’intervention de
M. Ferdinand Buisson et c’est au mille
d’une indescriptible agitation que l ordre au
jour sur et simple est mis aux voix.,
Naturellement, il faut pointer et c est seu
lement au bout d’une demi-heure, queM.
Deschanel proclame le résultat.
L’ordre du jour pur et simple est adopté à
28 voix de majorité et la motion des propor-
tionnalistes écartée ipso facto..
Alors, les arrondissementiers se levant
comme un seul homme, battant des mains,
trépignants, criant : Bravo ! tandis que des
huées s’élèvent des rangs proportionnalistes.
On crie ; Vive la République I Vive l’union
des républicains ! Vive la Réforme ! A bas le
Sénat 2 ••
Et les bravos crépitants, les cris de triom
phe ou de colère reprennent, emplissant d
salle d’un vacarne assourdissant et, Brus
quement M. Deschanel lève la séance.
Alors le flot tumultueux des députes se ré
pand dans les couloirs ou ion continus, d
discuter avec passion» ou les majoritaires
interprètent comme une éclatante victoire le
vote qui vient d’avoir lieu, tandis que les
proportionnalistes, invoquant les 252 voix
irréductibles groupées contre l’ordre du jour
pur et simple proclament leur foi inébranla
ble dans le succès final, dans la réalisation
prochaine de la réforme... T. H.
— •— -
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séance du 20 Mars
La séance est ouverte à 2 heures, sous Iaprési.
dence de M. PAUL DESCHANEL, président.
La Chambre est très nombreuse sur tous les
bancs.
La Motion en faveur de la R. H.
M. PAUL DESCHANEL dit qu’il a été saisi d’une
motion en faveur de la représentation proportion
nelle. Cette motion, dit-il, n’est pas recevable aux
termes de l’article 440 du règlement.
F oisc au centre : Cet article ne vise que les pro
jets ou propositions de lois.
• m. paul DESCHANEL : A plus forte raison
1 article 140 s’applique aux projets de résolution
qui n’etaient pas en usage au moment où il a été
inscrit au règlement. (Applaudissements à gau
che. Bruit à droite). Autrement on pourrait à tout
moment et à chaque article intervenir sur des pro
positions de lois dans les délibérations de l’autre
Assemblée. (Applaudissements à gauche. Bruit à
droite, au centre et à l’extrême-gauche). C’est
précisément le cas.
Je me conforme donc à la règle et à l’usage,
invariablement suivis dans les deux Assemblées.
(Applaudissements à gauche.) Je m’y conforma
en déclarant que le projet de résolution ne me
paraît pas recevable. (Applaudissements à gau
che. — Bruit à droite, au centre et à l’extrème.
gauche.)
m. de LANESSAN : Je demande la parole. (Vifs
applaudissements.) J’ai été prié par le groupe de
la réforme électorale et de la représentation
proportionnelle, de présenter un projet de résolu
tion relatif à l’ajournement des séances de la
Chambre.
Il me suffira de le lire sans rien y ajouter. Le
voici :
« La Chambre, issue du suffrage universel,...
(Vifs applaudissements à l’extrême-gauche, au cen
tre et a droite.)
m. louis ANDRIEUX : Issue du suffrage uni
versel qu’on se propose d’étrangler !
m. de LANESSAN : Je continue: « ...Fidèle
au principe de la représentation des minorités,
affirmé par ses votes du 3 juillet 1911 et du 1‘
juillet 1912, et repoussant toute adjonction, déci
de de s’ajourner à mardi. » (Applaudissements.)
ri. wilm a la parole.
S il s’agissait, dit-il, d’une interpellation, on
pourrait nous opposer le règlement. Mais c’est
une proposition de résolution qu’a déposée M. de
Lanessan. Il est inadmissible que la Chambre ne
puisse l’examiner.
Que dit l’article 440 1 « Que la Chambre ne
ourra mettre à son ordre du jour un projet de
oi en discussion devant le Sénat. »
Mais il ne s'agit nullement de mettre un projet
quelconque à netre ordre du'jour puisque nous
demandons l’ajournement a mardi.
De nombreux précédents dans lés deux Assem
blées peuvent être invoqués. Nous pouvons nous
abriter sous l’autorité du regretté président Bris-
son lui-même Nous devons prendre nos respon
sabilités devant la Chambre, et ce n’est pas la
chute d’un cabinet qui peut nous en empêcher.
Si vraiment l’argument qu’on présente est vrai,
cet article 140 s’opposera avec netteté à ce que
MVuP disions notre sentiment sur la réforme élec-
torae iC Jour UU 10 cabinot son9 constitué La si-
tuation sera la même. (Vifs applaudis sement ou
centre, à droite et à l’extrême-gauche).
Il dépendra donc maintenant du Sénat d e pro
longer indéfiniment une discussion pour empê
cher ia Chambre de manifester son opinion. C’est
là une conséquence singulièrement grave. (Nou
veaux applaudissements sur les mêmes bancs).
Si vous ne mettez pas aux voix notre proposi
tion de résolution, vous jugulez la Chambre de
vant le Sénat. (Applaudissements).
Je m’adresse à nos amis radicaux. (Protesta
tions). Devant le pays qui nous jugera, vous ne
commettrez pas cette faute volontaire de pronon
cer l’abdication définitive des élus du suffrage
universel. (Vifs applaudissements à l’extrême gau
che, au centre et à droite).
M. le président, conclut m. WILLM, déclare qu’il
est chargé d’appliquer le règlement et d’interpré
ter les textes. Mais quand il y a contestation, il
doit consulter la Chambre et la laisser décider en
pleine liberté. (Applaudissements sur les mêmes
bancs).
M. CHARLES DUMONT demande l’ordre du joui
pur et simple. Il aura, dit-il, cette triple significa
tion ; le loyalisme constitutionnel, ie respect de
la liberté d’opinion de chacun sur la réforme, le
droit enfin de l’améliorer légalement quand elle
reviendra du Sénat. (Vifs applaudissements à gau
che).
M. NASSABUAU : J’ai déposé une motion qui ne
peut être discutée aujourd’hui comme étant trop
tardive et n’ayant pas 40 signatures. Je demande
la révision de la Constitution. Le Sénat ne peut
aller contre la volonté d’un président de la Répu
blique acclamé par le pays et contre celle de la
Chambre. 300 sénateurs issus du suffrage restreint
ne peuvent faire la loi à 600 députés issus du suf
frage universel.
M. Jaurès : Puisque l’ordre du jour pur et sim-
pie s’oppose à notre motion et ne peut être dis
cuté qu’a propos d’elle, je demande que dès que
la Chambre aura statué sur lui, il soit procédé, s’il
est rejeté, au vote sur notre motion, de telle sorte
qu’il soit établi que la parole doit, entre les deux
Chambres, rester à celle qui est issue du suffrage
universel. (Applaudissements à l’extrême gauche,
au centre et à droite.)
M. ANDRÉ LEFÈVRE : Je ne puis pas accepter
l’interprétation de M. Jaurès. Je ne puis émettre
le vote qu’il demande. En voici les raisons :
si l’on veut que le régime parlementaire con
tinue...
m. DELAHIAVE : Nous n’y tenons pas. (Bruit.)
m. a. LEFÈVRE : ... Il est indispensable de
respecter certaines traditions et certaines coutu
mes sans lesquelles il ne pourrait fonctionner. Je
suis de ceux qui ne sont pas disposés à s’incliner
devant la question préalable opposée aux deci
sions de la Chambre. Mais aujourd’hui je refuse
de m’associer à un vote qui paraîtrait une injonc
tion à une certaine autorité dont on parlait tout a
l’heure et le résultat d’un mouvement de colère.
La Chambre pourra plus tard faire comprendre au
Sénat qu’en matière électorale, le dernier mot
doit rester à ta Chambre.
M AU EL FERRY : Al nom des républicains pro-
portionnalistes, je suis chargé de déclarer que
nous ne pousserons pas les divisions qui sont
dans nos rangs jusqu’à un conflit entre les deux
assemblées. (Applaudissements à gauche.) Nous
garderons notre liberté et nous nous efforcerons
d’introduire dans la loi la représentation des mi
norités. Mais nous ne voulons pas pousser a l elal
aigu ce conflit. Nous ne sommes pas persuadés
que tous les proportionnalistes d ici aiment la
proportionnelle pour elle-même. (Applaudisse
ments à gauche.) .
On vaut continuer la manœuvre qui, pendant
deux ans, par trop d’intransigeance, a repousse
les textes de conciliation. (Protestations a droite.
De cette manœuvre, aucun républ icain.n ents
être ni la dupe ni le complice. (Applaudissements
8 Ka^rès : Si M. Abel Ferry a voulu se faire
pardonner par nos adversaires le concours inter
Kent qu’il nous a prêté... (Vives interruptions
à eauche' Applaudissements à l’extrême-gauche.’
m ferry se lève a son banc et réclame éner
giquement la parole pour répliquer immédiate
ment. .
m. jaurès refuse de la lui céder.
LE PRÉSIDENT : Vous aurez. Monsieur Ferry,
la parole dans un instant. . .
m. Jaurès : Je m’étonne qu après les parolef
qu’a prononcées M. Ferry, et dont il pourra me
surer la portée en les relisant demain a 1 Ofcie-
il ne me permette pas une brève réplique.
Si M. Abel Ferry a le souci de ne pas pousse
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’ Administration
à M. O. RANDOLET
85, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Administration, Impressions et Annonces, TEL 10.47
Le Petit Havre
g—.-- 2 “ al”
AU HAVRE
A PARIS. .3
AN NON CES
Bureau du Journal, 112, bould de Strasbourg.
! L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Rédacteur en Chef, Gérant
“ues «r*
" HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Rédaction
à M. HIPPOLYTE FÉNOUX
35, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE J Rédaction, No 7.60
Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
Be
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
ABONNEMENTS
TROIS Mois Six Mois
Un AM
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure )
1 Oise et la Somme
Autres Départements ..s., j
Union Postale ।
( • 5©
® Fr.
10 »
• Fr.
11 s0
2 6 Fr.
A 8
==
4%%
Fr.
mmme==mn=amg=qunencenamonancsaczzcuzu.l.On.”ahonne.également.SANS,FRAIS, ^ns tous les Bureaux de Poste de France
I Dernière Heure 1
PARIS, TROIS HEURES MATIN 2
RENAISSANCE PHYSIQUE
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 20 Mars. Déoêche de 1 h. 49
CUIVRE
Comptant..
S mois
ETAIN
Comptant..
TON
COURS
HAUSSE
baisse
calme
£ 64 5/-
4 64 10/-
4 240 -/-
5/-
2/6
-/-
-/-
-J-
3 mois
FER
soutenu
£ 206 15/-
5/-
Comptant..)
3 mois ]
soutenu
£64/9
4 62/1 %
1 % d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 19 mars 1913.
NEW-YORK. — Vendredi, Marché clos
==============
NEW-YORK, 20 MARS
Cotons : mars, baisse 4 points ; mai,
baisse 5 points ; juillet, baisse 7 points ;
octobre, baisse 5 points. — Soutenu.
Cafés : hausse 14 à 18 points.
NEW-YORK, 20 MARS
t. D 1001
4. PIICIDENT
Cuivre Standard disp.
14 37
14 37
— mai
14 31
14 31
Amalgamat. Cop...
68 »/»
68 »/»
Fer
17 50
17 50
CHICAGO, 2
0 MARS
C. DU JOUR
C. PRECED
Blé sur
Mai
90 1/4
89 5/8
—-
Juillet....
89 1/4
89 1 8
Mais sur
Mai
53 1 8
52 7/8
: „
Juillet....
54 3 8
54 »/»
Saindoux sur.
Mai
10 75
10 62
— ■
Juillet....
10 70
10 55
Pour la première fois, le président de la
République française a honoré de sa pré
sence les assises d’un Congrès international
d’éducation physique. Cet événement aura
sûrement un grand retentissement dans le
pays; car, jusqu’à présent, les pouvoirs
publics, sans être précisément hostiles au
magnifique mouvement qui entraîne la
jeunesse vers les exercices virils, s’en dé
sintéressaient trop.
Dans une démocratie comme la nôtre, où
le devoir de tous est de concourir à la dé
fense nationale, il n’est pourtant pas in
différent que les citoyens soient robustes
ou frêles. Le développement de la force
individuelle et l’entraînement de l’énergie
constituent, surtout pour un peuple relati
vement peu dense, une question primor
diale, s’il veut vivre indépendant et pros
pérer.
Cela a été compris par les hommes d’ini-
Les
(Se A. ESarlhoa
M. Barthou a vu, hier après-midi, MM.
Briand, Dubost, Ribot, Deschanel.
il a constaté que tous approuvaient les in
tentions dont il leur avait fait part ; aucun
ne l’a découragé.
Il n’a encore choisi aucun collaborateur.
Son choix résultera des conversations
qu’il aura demain.
M. Barthou a la volonté bien arrêtée de ne
pas prendre l’intérieur. Il constituera un
ministère de détente, d’union et de concilia
tion républicaine.
Concernant le programme ministériel, rien
ne peut-être arrêté sans les avis de ses fu-
turs collaborateurs, mais deux questions sont
posées qu’aucun gouvernement ne peut élu
der : la réforme électorale et
service militaire.
M. Barthou n’acceptera
cabinet que s’il est assuré
tous les membres pour le
ans.
Il demeure irréductible
tion.
la durée
du
de
de
constituer
l’adhesion
le
de
service de trois
sur cette ques-
Il demandera à la Commission du Sénat
de faire un effort pour adopter le principe
de la représentation des minorités dont les
modalités sont recherchées dans un esprit
de conciliation et de transaction.
Ce n’est pas un replâtrage du cabinet dé
missionnaire que veut faire M. Barthou.
Si M. Barthou compte s’adresser à quel
ques-uns de ses collègues d’hier, il entend
bien faire entrer dans son ministère les élé
ments nouveaux que lui parait comporter la
situation politique actuelle.
M. Barthou a l’intention d’offrir la justice
à M. Viviani. Si celui-ci accepte, M. Bartnou
irait à l’instruction publique ; s’il refuse, il
se pourrait que M. Barthou restât place Ven
dôme et que M. Gaston Doumergue succédât
à M. Steeg.
Trois portefeuilles paraissent définitive
ment attribués : les affaires étrangères à M.
Pichon, l’intérieur à M. Jean Dupuy et les
finances à M. Klotz.
On croit également que M. Etienne restera
à la guerre et M. Baudin à la marine.
Pour les autres portefeuilles, on met en
avant les noms de MM. Massé, Charles Du
mont, Chéron, Lebrun, Desplas, mais la ré
partition de ces portefeuilles ne se fera qu’au
dernier moment.
MM. Bourély et Bérard conserveraient les
sous-secrétariats d’Etat.
Un autre sous-secrétariat d’Etat serait ré
servé à M. de Monzie. (Havas).
VOTES DE NOS DÉPUTÉS
Dans le scrutin sur l’ordre du jour pur et
simple, proposé par M. Charles Dumont :
Ont voté contre : MM. Ancel, de Bagneux,
Bignon, Bouctot, de Pomereu, Peyroux.
Absents par congé : MM. de Folleville et
Siegfried.
Les autres députés ont voté pour.
LA LOI DE TROIS ANS
A la Commission de l’Armée
La Commission de l’armée a désigné com
me rapporteur de la loi de trois ans, M. Pâ
té, député de Paris, par 21 voix contre 16 à
M. Bénazet.
M. Jaurès a développé ensuite longuement
une motion s’inspirant de sentiments paci
fistes et tendant a demander que la cour de
La Haye invite d’abord les gouvernements à
limiter leurs armements militaires avant que
Ja France augmente les siens.
La motion a été repoussée par 22 voix
contre 6.
IA GUERRE D’ORIEXT
la Tension Austro-Monténégrine
Un démenti de la “ Tribuna "
Rome. — La Tribuna croit pouvoir démen-
lir qu’un ultimatum ait été envoyé au Mon
ténégro et que des transports seraient prêts
à partir pour l'Albanie.
L’Autriche demande la
coopération de l’Italie
Rome. — Suivant un bruit méritant confir-
mation, l’Autriche aurait demandé au gou
vernement italien d’envoyer une escadre
dans les eaux d’Antivari en vue d’une Coo-
pération éventuelle avec une flotte autri
chienne.
Précautions Serbes
Berlin. — (Sous toutes réserves). — On
mande de Semlin à la Gazette de Cologne que
les Serbes dirigeraient d’importants trans
ports de troupes sur Monastir, où ils se tien
draient prêts au cas où une intervention
étrangère contraire aux intérêts sevba" se
produirait en Albanie,
A Tohataldja
Sofia. — A Tchataldja, hier, une division
turque s’est avancée contre l’aile gauche bul
gare, mais elle a été repoussée avec de gran
des pertes.
Une autre division turque a marché contre
le centre ; elle a été l’objet d’une contre-at
taque et a été mise en fuite.
Elle a abandonné 500 morts et blessés sur
le terrain.
A la suite de la grave défaite essuyée avant-
hier sur le flanc gauche, les Turcs n’ont
tenté aucun mouvement de ce côté.
L’ASSASSINAT DU ROI DE GRÈCE
Athènes. — Le roi Constantin quittera
Athènes demain pour se rendre à Saioni-
que.
Le transfert du corps du roi Georges aura
lien mercredi prochain à bord du yacht An-
phytrite.
Il est probable que les funérailles auront
lieu le 30 mars.
■H- • o av •
ACCIDENT PENDANT DES EXERCICES
DE TIR EN ALLEMAGNE
Berlin. — Pendant que des essais de tir
avaient lieu à la place d’exercices de Cumer-
dorf, une des pièces, par une cause encore
inexpliquée, s’est déchargée en arrière.
Deux canonniers ont été tués et trois légè
rement blessés.
= • ■
UN INSPECTEUR GÉNÉRAL
DE LA CAVALERIE
Par arrêté du ministre de la guerre,il vient
d’être créé une inspection générale de la ca
valerie.
Cette inspection est confiée à un général
de division, membre du conseil supérieur de
la guerre, revenant de l’arme de la cavalerie
qui fera l’objet d’une désignation annuelle.
ETRANGER
ETATS-UNIS —
Arrestation d’Escrocs
On a arrêté à la Nouvelle-Orléans le prési
dent du Syndicat des importateurs de che
veux, qui disparut à la suite de la décou
verte d’une vaste escroquerie. Antonio Mu-
sica, ses quatre fils et ses deux filles étaient
à bord d’un bateau en partance pour le Hon-
duras. Les inculpés étaient couchés dans
leurs cabines lorsque la police les a arrêtés.
On a trouvé une somme de deux millions
cinq cent mille francs dans leurs malles.
- ---------------------------------
INFORMATIONS
Le Président de la République
à Nanterre
M. Raymond Poincaré, accompagné de MM.
Pichon, du général Beaudemoulin et du co
lonel Pénelon, a visité hier matin la maison
départementale de Nanterre, où cinq mille
malheureux sans asile, de Paris et du dépar
tement, reçoivent l’hospitalité.
La Maison de Nanterre est administrée par
la préfecture de police, sous le contrôle du
Conseil général ; aussi les honneurs en ont-
ils été faits au président de la République
par M. Lépine, et par M. Poirier de Narçay,
président du Conseil général. Parmi les nota
bilités qui ont accueilli M. Poincaré à son
arrivée, se trouvaient également MM. Delan-
ney, préfet de la Seine, et Magny, directeur
des affaires départementales ; Galli, prési
dent du Conseil municipal ; le maire de Nan
terre ; M. Strauss, sénateur de la Seine ; Mas-
sard, Molinier, Peuch, Deslandres, Pointel,
Le Corbeiller, E. Michaux, conseillers muni
cipaux ; Moine, directeur de l’établissement.
Très rapidement, le président de la Répu
blique a parcouru les réfectoires, les dor
toirs, les cours, les ateliers de couture et de
reliure, la crèche, et enfin les infimeries, où
il a adressé à quelques malades de réconfor
tantes paroles.
Un lunch était servi dans une petite salle
de réunion. M. Lépine y a remercié le
président de sa visite :
Vous n’avez pas, lui a-t-il dit, aujourd’hui sur
tout, le temps d’écouter des discours. Mais je
vous remercie d’avoir donné à nos hôtes une
preuve de votre sympathie. Et je profite de votre
présence pour constater publiquement que la gé
nérosité du Conseil général nous a permis de
créer et de perfectionner sans cesse ce bel éta
blissement.
M. Poincaré a répondu :
C’est moi au contraire qui vous remercie de
l’occasion que vous m’avez offerte de visiter cet
établissement qui vous fait honneur, Monsieur le
préfet, aussi bien qu’au Conseil général. Je bois
à la prospérité de la Maison de Nanterre.
M. Poirier de Narçay a présenté ensuite les
félicitations du Conseil general et bu « au
président, à la patrie et à la République dont
il est le symbole ».
— Permettez-moi, a ajouté M. Poincaré, d’asso-
cier à votre toast le personnel de la maison dont
je connais tout le dévouement.
M. Poincaré a remis une somme de 500 fr.
au directeur de l’hospice de Nanterre pour
t l'amélioration de l'ordinaire des malades.
j tiative qui ont tenté de fortifier la jeunesse.
I Ils ont fondé partout des Sociétés de gym
nastique, de sport ou de préparation mili
taire et, aujourd’hui, ils peuvent avoir la
fierté de voir des milliers de jeunes gens
assouplis et entraînés. Leur œuvre a pris
une telle extension qu’il ont réussi,en som
me, à faire renaître, dans une société ré
fractaire aux exercices du corps, ce bel et
vigoureux élan de culture physique qui,
couronné par les jeux olympiques, contri
bua à immortaliser la Grèce ancienne.
Il reste maintenant à bien orienter le
mouvement. Des erreurs répétées rendent
cette tâche ardue. Il faut encore trop sou
vent empêcher les gymnastes d’être des
acrobates et les sportsmen de se produire
dans des exercices violents, sans avoir em
magasiné une réserve de vitalité suffi
sante- C’est une éducation à faire, ou
plutôt à refaire.
On avait, à l’origine, voulu créer des mi
lieux enthousiastes. Maintenant qu’ils exis
tent, il y a lieu de renoncer aux méthodes
empiriques et, de toute nécessité, si l’on
tient à conserver aux manifestations athléti
ques une réelle valeur, il est nécessaire
d’entreprendre l’initiation scientifique de
ces masses emportées par le goût de l’action.
A cette seule condition l’amélioration de
la race sera possible et, par d’habiles sé
lections, des générations des vrais athlè
tes pourront être préparées.
Mais, pour éviter de nouveaux errements,
le concours des hommes compétents —
c’est-à-dire des médecins en particulier —
doit seconder les propagandistes enthou
siastes. C’est pourquoi le congrès actuel
est d’une importance considérable. Il ap
porte l’élément sans lequel la renaissance
physique serait imparfaite. Il suffit de jeter
un coup d’œil sur le programme pour s’en
convaincre.
Les promoteurs ont tenu à joindre aux
études approfondies des démonstrations
pratiques. Et, il importe de le préciser, il
ne s’agit plus de championnats, ni de con
cours, mais de l’application de sages mé
thodes. L’Angleterre, l’Allemagne, le Da
nemark, l’Italie, la Belgique et la Suède
ont envoyé, pour remplir cette partie du
programme, des représentants autorisés.
Ainsi se sont trouvés réunis des sujets dé
veloppés par les principales méthodes.
L’Institut d’Hellereau a envoyé un groupe de
jeunes filles. De gracieuses misses présen
taient les avantages delà gymnastique callis-
thénique (méthode anglaise). Venaient en
core des équipes de jeunes filles italiennes
et danoises. Des élèves de l’école militaire
de Bruxelles, des étudiants de la Ling Uni
versité et des groupes de gymnastes belges
et danois étaient également présents.
Le contingent français, bien que plus
récent, n’en fut pas moins nombreux. On
comptait 400 hommes de l’Ecole de Join-
ville-le-Pont, 350 de l’Ecole des fusilliers
marins (système Hébert),des mousses et des
pupilles de la marine, des gymnastes de
l’Union, etc., fruits de méthodes différentes
mais également intéressantes.
Voilà pour la partie pratique. Elle était
complétée par les études que poursuivait le
Congrès,dont certains délégués s’occupaient
de la culture de l’enfance — arriérée ou
normale. L’un d’eux a proposé de voter un
vœu d’après lequel tous les enfants des
écoles seraient examinés par un médecin
inspecteur pour que ceux qui présentent
une tare puissent être soumis à un régime
de culture physique spécialement appro
prié à leur état.
Un professeur à la Faculté de médecine a
envisagé, dans la section d’éducation physi
que scolaire, la situation de l’éducation
physique dans les établissements d’ensei
gnement secondaire en France. Son rapport
exposait les résultats fournis par deux en
quêtes : d’une part, les réponses à une cir
culaire ministérielle du 7 mars 1910, et
d’autre part les réponses à un questionnaire
lancé à l’occasion du Congrès de 1913. Ce
long et remarquable travail, dit notre con
frère Le Temps, se terminait par une série de
conclusions très minutieusement étudiées
qui le résumaient. Ces conclusions consta
taient tout d’abord combien les chefs d’éta
blissement d’enseignement secondaire sont
d’accord pour reconnaître aux exercices phy
siques un effet bienfaisant sur les études, en
même temps que pour signaler l’insuffisance
et la mauvaise organisation de l’éducation
gymnastique. Ces conclusions demandent, en
conséquence, que l’enseignement physique
soit réorganisé, tant au point de vue des
professeurs, qui sont actuellement en nom
bre et en qualité le plus souvent inférieurs
à leur tâche, soit au point de vue des heu
res qui y sont consacrées. Elles demandent
également que les maîtres répétiteurs fas
sent faire chaque matin au réveil quelques
exercices d’assouplissement à leurs élèves,
sous le contrôle du professeur d’éducation
physique. Ces conclusions demandent égale
ment que des terrains de jeux soient mis à
la disposition des élèves et que des ateliers
de travaux manuels soient créés dans la
mesure du possible.
Le groupe féminin a étudié Education
physique chez les jeunes filles. Contre tou
tes les entraves qui s’opposent au dévelop
pement physique de la jeune fille, il faut lut
ter, estime-t-il, avec d’autant plus d’é
nergie que la femme est physiologiquement
« gardienne de la santé publique ».
Enfin, dans la section de physiologie des
exercices physiques que présentait un mem
bre de l’Académie de médecine et de l’Ins
titut, on a étudié les mesures de résistance
et les critères de l’enseignement.
La quatrième section de préparation mi
litaire a entendu un rapport sur la gymnas
tique post-scolaire entre treize et dix-sept
ans et la gymnastique de la préparation mi
litaire, tandis que la section des jeux et
sports a étudié un autre rapport sur les
meilleures façons de respirer dans la prati
que des exercices physiques.
Ainsi, au point de vue de l’avenir, le
congrès offre un intérêt de tout premier or
dre. Il a mis en évidence les avantages
des méthodes en présence, a jeté les bases
de nouveaux travaux et imprimé à la
renaissance physique une orientation ra
tionnelle—seul moyen de permettre à l’être
humain d’acquérir santé, force et beauté.
H. HOLLAÉNDER.
" (DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER)
Paris, 20 mars.
L’agitation, qui a régné pendant la séance
de la Chambre, a naturellement eu sa ré
percussion dans les couloirs. Ceux-ci n’ont
pas cessé d’être animés. Des groupes se for
maient pour discuter la situation.
Généralement, on estimait, après le vote
de l’ordre du jour pur et simple, que cela
donnerait les coudées plus franches au per
sonnage chargé de former un cabinet et qu’il
lui serait permis de s’incliner momentané
ment devant le vote du Sénat, la Chambre
ayant elle-même déclaré simplement qu’il
convenait d’attendre l’issue de la discussion
engagée sur la réforme électorale devant la
Chambre haute.
Il faudra pour défendre cette thèse, en
qualité de président du Conseil un homme
d’une souplesse et d’une habileté exception
nelles.
Cette tâche eût convenu jadis à M. de Frey
cinet, dont M. Poincaré a demandé les con
seils. Mais M. de Freycinet étant trop âgé, on
considère que M. Barthou peut être le négo
ciateur désiré.
Ce qui confirme cette opinion, c’est que
M. le garde des sceaux, dont le nom a été
prononcé au début de la crise, s’est rendu à
l’Elysée où M. le president de la Républi
que, son ami, l’a fait appeler.
M. Barthou n’a certainement pas pris ren
gagement de se mettre tout de suite à l’œu
vre. Il réfléchira, il verra, il consultera ses
amis et l’on assure tout de suite qu’il a fait
quelques visites. Lesquelles ?... M. Barthou
est de ceux qui, non seulement ne mettent
personne dans la confidence de leurs actes
tant qu’ils ne le jugent pas nécessaire, mais
savent les cacher aussi longtemps qu’ils le
veulent.
Néanmoins, on préjuge déjà de ses inten
tions. On dit qu’il tiendra à conserver la col
laboration de MM. Etienne et Pierre Baudin,
dans l’intérêt de la défense nationale, qu’il
gardera M. Dupuy aux travaux publics, qu’il
rappellera M. Pichon pour les affaires étran
gères et donnera à M. Viviani le portefeuille
des travaux publics.
On a parlé du maintien de M. Klotz aux
finances, mais la chose n'est pas certaine et
il est fortement question de M. Peytral.
Ce ne sont là que des suppositions ayant,
il est vrai, quelques bases. M. Barthou a be
soin de concours qui aideront son cabinet à
viyre. Il n’acceptera définitivement que s’il
est sûr de les trouver.
Th. Henry.
Æes eonsellatêons 20ltéqezes
Le président de la République a continué
hier les consultations politiques qu'il avait
commencées par M. Léon Bourgeois.
À onze heures et demie il a reçu M. de
Freycinet, sénateur, ancien président du
conseil ; à deux heures, il a reçu M. Ribot,
sénateur, ancien président du conseil.
M. Ribot a quitté l’Elysée à trois heures.
Peu de temps après, M. Aristide Briand est
venu s’entretenir avec le président de la Ré
publique.
A l’issue de cette visite, M. Adolphe Pi
chon, secrétaire général de la présidence,
quittait l’Elysée pour se rendre auprès de la
personnalité politique que M. Poincaré allait
charger de la constitution du cabinet.
I. Lowis Bartfeow appelé
A 4 heures, M. Louis Barthou, se rendant
à l’appel de M. Poincaré, se présentait à
l’Elysée. . , . .
A 5 heures, M. Barthou sort de l Elysée
et déclare que le président de la Républi
que lui a offert la mission de constituer le
cabinet. . .
L’ancien garde des sceaux a demander a
consulter ses amis avant de répondre à cette
offre* l , •
M. Barthou, en quittant I Elysée, se rend
au ministère de l’intérieur, où il va conférer
avec M. Briand. —
Les Affeises courantes
M. Briand et ses collègues du cabinet dé
missionnaire se sont abstenus de se rendre
hier à la Chambre pour se renfermer dans
leur mission qui est d’expédier les affaires
courantes.
En particulier le ministre des finances a
écrit au président de la Chambre qu’il ne
viendrait pas au Palais-Bourbon, où est ins
crite à l’ordre du jour la discussion des cré
dits supplémentaires. Ces crédits affectent
1 exercice 1912 dont la clôture sera pronon
cée le 31 mars. M. Klotz a considéré qu’un
délai de dix jours restant à courir jusqu’à
cette clôture d’exercice, il n’avait pas à s’oc-
cuper actuellement de cette question qui ne
rentre pas encore dans l’expédition des affai
res courantes.
Les Vaeanee» de JI. Æriane
M. Briand se propose de profiter des va
cances que viennent de lui donner les majo
ritaires du Sénat pour aller croiser pendant
quelques semaines à bord de la Gilda, où il
sera comme chaque année l’invité de son
ami, le docteur Chatin.
L’élégant yacht, qui l’attend à Marseille,
croisera cette fois sur les côtes de Corse, où
M. Briand ne compte penser que de loin aux
batailles parlementaires et se livrer à son
sport favori, la pêche.
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER)
Paris, 20 mars.
Quelle séance 1... D’un bout à l’autre, ce
ne fut qu'une longue scène de tumulte, où
l’on vit, dressés les uns contre les autres,
le geste menaçant, la voix tremblante de co
lère, les proportionnalistes et les arrondisse-
mentiers, une effroyable tempête de cris,
de trépignements, de bravos sans fin,car, de
discussion véritable, il n’y en a pas eu à
proprement parlér.
Bien avant que M. Deschanel prit place au
fauteuil présidentiel, la salle était littérale
ment bondée. A gauche, au centre, à droite,
les députés étaient au grand complet.
Les arrondissementiers, groupés en masse
compacte, avaient peine à contenir leur ar
deur combative et, déjà, lançaient à leurs
adversaires des regards de défi.
Ceux-ci, d’ailleurs, paraissaient aussi im
patients d'aller à la bataille et la moindre
étincelle devait fatalement mettre le feu aux
I poudres.
Enfin, dans les couloirs latéraux de l’hé
micycle et dans la tribune réservée aux sé
nateurs, se pressaient de nombreux mem
bres de la Haute-Assemblée : M. Manjan, M.
Maxime Lecomte, M. Paul Strauss, M. Ré-
veillaud, M. de Lamarzelle, M. Ferdinand
Dreyfus, M. Louis Martin, pour citer seule
ment ceux qu’on apercevait aux premiers
raugs.
Le Sénat, presque tout ention venait ren
dre à la Chambre la visite que celle-u lui
avait faite pendant qu’il discutait la réforme
électorale.
Personne, en revanche, au banc ministé-
riel, dont les sièges de drap rouge mettent
une note vive au milieu du sombre grouille
ment des vestons et des redingotes.
Un coup de sonnette...
M. Deschanel se lève.
Il dit, en quelques mots émus applaudis
par la Chambre entière, à l’exclusion des
socialistes, les sentiments de tristesse et de
réprobation qu’inspire l’odieux attentat com
mis contre le roi de Grèce, puis il donne lec
ture de la motion des proportionnalistes et,
tout aussitôt, le chahut commence, chahat
formidable qui ne prendra fin qu’avec la
séance elle-même.
D’une voix nette, d’un ton catégorique, M.
Deschanel explique, en citant les textes ré
glementaires, que la motion ne lui semble
pas recevable, car elle aurait pour résultat
de créer un dangereux antagonisme entre
les deux Assemblées.
L’article 140, dit-il, est formel... Cette opi
nion, appuyée de l’autorité du président,
soulève de longs applaudissements sur les
bancs des arrondissementiers et de vives
protestations du côté des proportionna
listes.
Il en sera de même à présent jusqu’au
moment où la Chambre sera appelée à se
prononcer, car puisqu’une difficulté d’inter-
prétation surgit, c’est à la Chambre elle-mê
me que, finalement, M. Deschanel s’en rap
porte pour trancher la question.
Alors, les orateurs commencent à défiler
à la tribune, accueillis à leur apparition par
les bravos retentissants de leurs amis et les
clameurs de leurs adversaires.
Ces bravos, ces clameurs, accompagnés
d’interruptions violentes, de claquements de
pupitres, retentissent presque sans interrup
tion, bâchant les discours, rendant parfois
impossible pendant plusieurs minutes toute
délibération.
Plus on va, plus le tapage augmente. De
puis longtemps on n’avait pas vu pareil tu
multe. Les orateurs, qu’ils appartiennent au
parti proportionnaliste ou au parti majori
taire, qu’ils s’appellent Wilm ou Charles Du
mont, André Lefèvre ou Jaurès, tiennent
courageusement tête à l’orage. Mais la plu
part de leurs paroles se perdent dans le
bruit.
Lorsque M. Abel Ferry, proportionnaliste
de gauche, appuie l’ordre du jour pur et
simple que les arrondissementiers ont récla
mé, ne voulant pas, dit-il, hausser les divi
sions jusqu’à un conflit entre les deux Cham
bre dont le bénéficiaire pourrait bien ne pas
être le parti républicain, la tempête redou
ble. . .
A peine entend-on la virulente riposte de
M. Jaurès, encore moins l’intervention de
M. Ferdinand Buisson et c’est au mille
d’une indescriptible agitation que l ordre au
jour sur et simple est mis aux voix.,
Naturellement, il faut pointer et c est seu
lement au bout d’une demi-heure, queM.
Deschanel proclame le résultat.
L’ordre du jour pur et simple est adopté à
28 voix de majorité et la motion des propor-
tionnalistes écartée ipso facto..
Alors, les arrondissementiers se levant
comme un seul homme, battant des mains,
trépignants, criant : Bravo ! tandis que des
huées s’élèvent des rangs proportionnalistes.
On crie ; Vive la République I Vive l’union
des républicains ! Vive la Réforme ! A bas le
Sénat 2 ••
Et les bravos crépitants, les cris de triom
phe ou de colère reprennent, emplissant d
salle d’un vacarne assourdissant et, Brus
quement M. Deschanel lève la séance.
Alors le flot tumultueux des députes se ré
pand dans les couloirs ou ion continus, d
discuter avec passion» ou les majoritaires
interprètent comme une éclatante victoire le
vote qui vient d’avoir lieu, tandis que les
proportionnalistes, invoquant les 252 voix
irréductibles groupées contre l’ordre du jour
pur et simple proclament leur foi inébranla
ble dans le succès final, dans la réalisation
prochaine de la réforme... T. H.
— •— -
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séance du 20 Mars
La séance est ouverte à 2 heures, sous Iaprési.
dence de M. PAUL DESCHANEL, président.
La Chambre est très nombreuse sur tous les
bancs.
La Motion en faveur de la R. H.
M. PAUL DESCHANEL dit qu’il a été saisi d’une
motion en faveur de la représentation proportion
nelle. Cette motion, dit-il, n’est pas recevable aux
termes de l’article 440 du règlement.
F oisc au centre : Cet article ne vise que les pro
jets ou propositions de lois.
• m. paul DESCHANEL : A plus forte raison
1 article 140 s’applique aux projets de résolution
qui n’etaient pas en usage au moment où il a été
inscrit au règlement. (Applaudissements à gau
che. Bruit à droite). Autrement on pourrait à tout
moment et à chaque article intervenir sur des pro
positions de lois dans les délibérations de l’autre
Assemblée. (Applaudissements à gauche. Bruit à
droite, au centre et à l’extrême-gauche). C’est
précisément le cas.
Je me conforme donc à la règle et à l’usage,
invariablement suivis dans les deux Assemblées.
(Applaudissements à gauche.) Je m’y conforma
en déclarant que le projet de résolution ne me
paraît pas recevable. (Applaudissements à gau
che. — Bruit à droite, au centre et à l’extrème.
gauche.)
m. de LANESSAN : Je demande la parole. (Vifs
applaudissements.) J’ai été prié par le groupe de
la réforme électorale et de la représentation
proportionnelle, de présenter un projet de résolu
tion relatif à l’ajournement des séances de la
Chambre.
Il me suffira de le lire sans rien y ajouter. Le
voici :
« La Chambre, issue du suffrage universel,...
(Vifs applaudissements à l’extrême-gauche, au cen
tre et a droite.)
m. louis ANDRIEUX : Issue du suffrage uni
versel qu’on se propose d’étrangler !
m. de LANESSAN : Je continue: « ...Fidèle
au principe de la représentation des minorités,
affirmé par ses votes du 3 juillet 1911 et du 1‘
juillet 1912, et repoussant toute adjonction, déci
de de s’ajourner à mardi. » (Applaudissements.)
ri. wilm a la parole.
S il s’agissait, dit-il, d’une interpellation, on
pourrait nous opposer le règlement. Mais c’est
une proposition de résolution qu’a déposée M. de
Lanessan. Il est inadmissible que la Chambre ne
puisse l’examiner.
Que dit l’article 440 1 « Que la Chambre ne
ourra mettre à son ordre du jour un projet de
oi en discussion devant le Sénat. »
Mais il ne s'agit nullement de mettre un projet
quelconque à netre ordre du'jour puisque nous
demandons l’ajournement a mardi.
De nombreux précédents dans lés deux Assem
blées peuvent être invoqués. Nous pouvons nous
abriter sous l’autorité du regretté président Bris-
son lui-même Nous devons prendre nos respon
sabilités devant la Chambre, et ce n’est pas la
chute d’un cabinet qui peut nous en empêcher.
Si vraiment l’argument qu’on présente est vrai,
cet article 140 s’opposera avec netteté à ce que
MVuP disions notre sentiment sur la réforme élec-
torae iC Jour UU 10 cabinot son9 constitué La si-
tuation sera la même. (Vifs applaudis sement ou
centre, à droite et à l’extrême-gauche).
Il dépendra donc maintenant du Sénat d e pro
longer indéfiniment une discussion pour empê
cher ia Chambre de manifester son opinion. C’est
là une conséquence singulièrement grave. (Nou
veaux applaudissements sur les mêmes bancs).
Si vous ne mettez pas aux voix notre proposi
tion de résolution, vous jugulez la Chambre de
vant le Sénat. (Applaudissements).
Je m’adresse à nos amis radicaux. (Protesta
tions). Devant le pays qui nous jugera, vous ne
commettrez pas cette faute volontaire de pronon
cer l’abdication définitive des élus du suffrage
universel. (Vifs applaudissements à l’extrême gau
che, au centre et à droite).
M. le président, conclut m. WILLM, déclare qu’il
est chargé d’appliquer le règlement et d’interpré
ter les textes. Mais quand il y a contestation, il
doit consulter la Chambre et la laisser décider en
pleine liberté. (Applaudissements sur les mêmes
bancs).
M. CHARLES DUMONT demande l’ordre du joui
pur et simple. Il aura, dit-il, cette triple significa
tion ; le loyalisme constitutionnel, ie respect de
la liberté d’opinion de chacun sur la réforme, le
droit enfin de l’améliorer légalement quand elle
reviendra du Sénat. (Vifs applaudissements à gau
che).
M. NASSABUAU : J’ai déposé une motion qui ne
peut être discutée aujourd’hui comme étant trop
tardive et n’ayant pas 40 signatures. Je demande
la révision de la Constitution. Le Sénat ne peut
aller contre la volonté d’un président de la Répu
blique acclamé par le pays et contre celle de la
Chambre. 300 sénateurs issus du suffrage restreint
ne peuvent faire la loi à 600 députés issus du suf
frage universel.
M. Jaurès : Puisque l’ordre du jour pur et sim-
pie s’oppose à notre motion et ne peut être dis
cuté qu’a propos d’elle, je demande que dès que
la Chambre aura statué sur lui, il soit procédé, s’il
est rejeté, au vote sur notre motion, de telle sorte
qu’il soit établi que la parole doit, entre les deux
Chambres, rester à celle qui est issue du suffrage
universel. (Applaudissements à l’extrême gauche,
au centre et à droite.)
M. ANDRÉ LEFÈVRE : Je ne puis pas accepter
l’interprétation de M. Jaurès. Je ne puis émettre
le vote qu’il demande. En voici les raisons :
si l’on veut que le régime parlementaire con
tinue...
m. DELAHIAVE : Nous n’y tenons pas. (Bruit.)
m. a. LEFÈVRE : ... Il est indispensable de
respecter certaines traditions et certaines coutu
mes sans lesquelles il ne pourrait fonctionner. Je
suis de ceux qui ne sont pas disposés à s’incliner
devant la question préalable opposée aux deci
sions de la Chambre. Mais aujourd’hui je refuse
de m’associer à un vote qui paraîtrait une injonc
tion à une certaine autorité dont on parlait tout a
l’heure et le résultat d’un mouvement de colère.
La Chambre pourra plus tard faire comprendre au
Sénat qu’en matière électorale, le dernier mot
doit rester à ta Chambre.
M AU EL FERRY : Al nom des républicains pro-
portionnalistes, je suis chargé de déclarer que
nous ne pousserons pas les divisions qui sont
dans nos rangs jusqu’à un conflit entre les deux
assemblées. (Applaudissements à gauche.) Nous
garderons notre liberté et nous nous efforcerons
d’introduire dans la loi la représentation des mi
norités. Mais nous ne voulons pas pousser a l elal
aigu ce conflit. Nous ne sommes pas persuadés
que tous les proportionnalistes d ici aiment la
proportionnelle pour elle-même. (Applaudisse
ments à gauche.) .
On vaut continuer la manœuvre qui, pendant
deux ans, par trop d’intransigeance, a repousse
les textes de conciliation. (Protestations a droite.
De cette manœuvre, aucun républ icain.n ents
être ni la dupe ni le complice. (Applaudissements
8 Ka^rès : Si M. Abel Ferry a voulu se faire
pardonner par nos adversaires le concours inter
Kent qu’il nous a prêté... (Vives interruptions
à eauche' Applaudissements à l’extrême-gauche.’
m ferry se lève a son banc et réclame éner
giquement la parole pour répliquer immédiate
ment. .
m. jaurès refuse de la lui céder.
LE PRÉSIDENT : Vous aurez. Monsieur Ferry,
la parole dans un instant. . .
m. Jaurès : Je m’étonne qu après les parolef
qu’a prononcées M. Ferry, et dont il pourra me
surer la portée en les relisant demain a 1 Ofcie-
il ne me permette pas une brève réplique.
Si M. Abel Ferry a le souci de ne pas pousse
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 86.83%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 86.83%.
- Auteurs similaires Fénoux Hippolyte Fénoux Hippolyte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Fénoux Hippolyte" or dc.contributor adj "Fénoux Hippolyte")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bd6t52637922h/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bd6t52637922h/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bd6t52637922h/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bd6t52637922h
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bd6t52637922h
Facebook
Twitter