Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-03-15
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 mars 1913 15 mars 1913
Description : 1913/03/15 (A33,N14567). 1913/03/15 (A33,N14567).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637916s
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
Annee — N* 11,567
(6 Pagres)
I Cenumes — CDITION DD MATIN
S Centimes
(€ Pagres)
Samedi 15 Mars 1943
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a M. 0. RANDOLET
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AU HAVRE
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Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure )
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4 50
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On Saponne egalement, SAIVS FfIA,S ' tous lBS B(irBaux de as
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DEPECHES COMMERCIALES
LONDRES, 14 Mars. Dépêche de 4 h. 37
CUIVRE
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
Comptant. ।
soutenu
£6% 12/6
2/6
3 mois '
s 65 5/-
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Comptant .
facile
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3 mois
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5/-
FER
Comptant ..
calme
£ 63/9
3 d
-1-
3 mois....
£ 61/9
-/—
LA NOUVELLE LOI MILITAIRE
La Commission de l’Armée
La Commission de l’armee a entendu M.
Benazt et Joseph Reinach, favorables à la
loi de trois ans et Augagneur hostile à cette
loi.
Le député du Rhône a exposé longuement
son système.
Il a soutenu cette thèse : appliquer la loi
de deux ans en utilisant mieux les réserves,
en asst rant leur encadrement par une amé
lioration de situation des officiers et sous-
officiers.
Plusieurs membres ont insisté pour qu’on
voât la clôture de la discussion générale,
mais cette motion a été ecartee et la com
mission s’est ajournée à mardi.
Le rapport de M. Clémentel
M. Clémentel ne lira que lundi à la Com
mission du budget son rapport sur les cré
dits de 420 millions destinés à nos arme
ments.
Une Réunion tumultueuse
Plusieurs groupes d’étudiants socialistes
d radicaux-socialistes avaient organisé hier
soir an Manège du Panthéon un grand mee
ting contre la loi de trois ans.
Dès l’ouverture de la séance éclata un tu
multe provoqué en grande partie par les ca
melots du roy.
Une bagarre s’en suivit. Les perturbateurs
furent expulsés et la séance put reprendre
dan* un calme relatif.
MM. Loyson et de Pressensé prirent suc-
cessivement la parole.
Un des manifestants eut la jambe démise ;
un autre reçut un coup de couteau dans le
dos.
LES AFFAIRES DU MAROC
Un incident à Casablanca
Casablanca. — Au cours de la retraite mi-
litanre, samedi soir, dans les rues de Casa-
- blanca, des pierres ont été lancées sur le
cortège, devant la maison de M. Ficke, sujet
allemand.
Le chef de musique et deux soldats ont été
contusionnés ; plusieurs instruments ont
été détériores,
La foule croyant que les pierres prove
naient de la maison de M. Ficke, l’enva
hit ; elle trouva dans la cour deux gardiens
indigènes, qu’elle conduisit à la permanence
de police.
En cours de route, un des gardiens fut
quelque peu malmené. -
Une enquête est ouverte pour établir les
responsabilités. r A
Le consul d’Allemagne a porté plainte
près de notre consul, lequel avait déjà pres
crit une instruction judiciaire.
LA GUERRE D’ORIENT
La réponse des alliés
Londres.— Les milieux diplomatiques ont
connu hier matin la réponse des alliés.
Les conditions ou tout au moins quelques
unes d’entre elles sont considérées comme
inacceptables et ne peuvent servir de base à
une médiation.
Le monde diplomatique estime que ces
conditions ont été formulées avec l’intention
de pouvoir faire des concessions.
Le ambassadeurs insisteront pour que les
alliés réduisent graduellement leurs préten
tions pour que la réunion des ambassadeurs
puisse trouver une basa possible pour son
travail.
Le Foreign Office a convoqué les ambassa
deurs pour ce matin.
La Question do Scutari
EETTIGNÉ.— Le ministre des affaires étran-
gères a communiqué aux representants des
grandes puissances que le gouvernement ne
peut permettre à la population civile de
quitter Scutari. Néanmoins, il est prêt à --
toriser la sortie des consuls étrangers et
au-
de
leurs nationaux.
La question Albanaise
Londres — D’après dès informations
cueillies dans les milieux balkaniques, les
re-
déclarations belliqueuses du Congrès alba
nais à Trieste, et l’augmentation considéra
ble de l'importation des armes et des muni
tions en Albanie donnent a croire que les
voisins de cet état autonome pourront è re
obligés de considérer les albanais comme des
belligérants.
— 1 -- -
RÉUNION DES ARMATEURS FRANÇAIS
Les armateurs français viennent de tenir
à Paris leurs assises annuelles les 12, 13, 44
mars.
M. Charles Roux a rendu hommage à î‘é-
nergie et à la ténacité des armateurs français
qui loin de se laisser rebuter par les difficul
tés avec lesquelles leur industrie est aux
prises, s’emploient constamment à dévelop
per leurs moyens d’action.
M. Charles Roux a cite à cet égard des chif-
1res qui replacent la marine marchande
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 13 mars 143.
NEW-YORK. 14 MARS
Cotons : mars, hausse 1 point ; mai,
inchangé ; juillet, hausse 1 point ; octobre,
| baisse 2 points. — Soutenu.
Cales x hausse 2 à 42 points.
NEW-YORK,
14 MARS
Cuivre Standard disp.
.. en joui
14 16
4. PRICRDEKT
14 460
— mai
14 45
14 50
Amalgamat. Cog...
70 1 8
70 1/4
Fer
. 17 50
17 50’
CHICAGO. 14 MARS
Blé sur
Mai
c. DU .OUB
89 4/4
C. PRECEb
89 5/8
— ....
Juillet....
88 3 4
88 7 8
Mais sur
Mai ......
31 1 2
52 3 8
—-
Juillet....
33 4/8
53 3 8
Saindoux sur.
Mai
10 70
10 77
—
Juillet....
40 67
40 72
française au quatrième rang dans la statisti
que mondiale des marines marchandes.
Le conseil de direction du Comité central
des armateurs de France a tenu deux réu
nions consécutives les 12 et 13 mars, sous la
présidence de M. Charles Roux.
Etaient présents : MM.Chancerel, de Fé-
camp ; Grosos, du Havre ; Heuzey, représen
tant de MM. Prentout et Leblond, de Rouen ;
Lamy, de Caen ; Leborgne, de Fecamp ;
Majoux, du Havre.
A l’unanimite, le conseil a réélu pour l’an
née 1913 son bureau tout entier qui est ainsi
composé :
Président, M. Charles Roux ; vice-prési
dents, MM. Babeau, Geo. Fautrel, Alfred
Fraissinet, Pergeline ; trésorieur, M. Goud-
chaux ; trésorier-adjoint, M. Bosquet ; se-
crétaires,MM. Brally, Buhan, Polo et Riot-
teau.
On a enregistré les adhésions au Comité
des entreprises d’armement Leporc et Ce, de
Fécamp.
L’application de la réglementation sur la
sécurité de la navigation maritime et l’orga
nisation du travail à bord des navires a,
comme toujours, retenu l’attention du Con
seil.
Le Conseil a accueilli avec vive satisfaction
la nouvelle qu’une disposition d’un projet de
loi à l’étude tendait à assurer l’égalité de
traitement des navires français et des navi
res étrangers dans nos propres ports.
Le Conseil s’est occupé une fois de plus
des difficultés résultant de la pénurie des
mécaniciens brevetés.
Le Comité a pris connaissance des vœux
émis par la réunion des présidents des
Chambres de commerce relativement au
régime de l’inscription maritime et à la cen
tralisation des services de la marine mar
chande actuellement épars dans sept minis
tères.
Enfin, le Conseil a nommé comme corres
pondant du Comité de Saint-Petersbourg,
M. Badeau. courtier maritime et agent con-
sulaire de France.
----- =3 ■ —==
EN L’HONNEUR DE SCOTT
La Ligue maritime française donnait hier
soir dans la salle des fêtes du Trocadero une
séance solennelle pour rendre hommage au
capitaine Scott et à ses vaillants compa
gnons.
M. Doumer, président, entouré des repré
sentants des ministères de la marine, de la
guerre, du commerce, des affaires étrangè
res et de l’instruction publique et de diffé
rentes personnalités du monde des lettres,
du commerce et du monde maritime.
Le docteur Charcot, dans une conférence
agrementee de projections cinématographi
ques, a retracé l’œuvre de Scott. Ila rappelé
les incidents qui ont causé sa mort ainsi que
celle de ses vaillants compagnons.
Le contérencier a été longaement applaudi.
CHUTE D’UN AVIATEUR
VILLACOUBLAY. — L’aviateur Mandelli a fait
hier après-midi une chute de vingt mètres ;
il a eu la jambe gauche broyée et la cuisse
droite fracturée en plusieurs endroits.
TREMBLEMENT DE TERRE
Breslau. — L observatoire de Kriestern a
enregistre hier matin à 9 h. 59, une forte
secousse d- tremblement de terre, distante
de 9,400 kilomètres, et quia duré près d’une
heure.
- UN CYCLONE
Buenos-Ayres. — Un violent cyclone s’est
abattu hier sur la région.
Il y a des morts et de nombreux blessés.
Les dégâts sont très importants.
Obsèques de M. Alfred Picard
Les funérailles de M. Alfred Picard, vice-
president du Conseil d’État, membre de
l'ACademie des Sciences et ancien ministre
de la marine, president du Conseil du reseau
des chemins de fer de l’Etat, grand-croix de
la Legion-d'Honneur, qui ont été célébrées
hier matin, ont été fort imposantes.
Le cercueil avait été amené le matin
même au Conseil d’Etat et exposé dans le
salon rouge, transformé en chapelle ar
dente.
A dix heures, l’arrivée du président de la
République est signalée. Les tambours bat
tent aux champs et la musique du 76e atta
que la Maiveilloise.
M. Poincaré arrive dans une voiture atte
lée de deux chevaux. Il est accompagné de
M. Pichon, secrétaire général de la présiden
ce et du capitaine de vaisseau Grandciément,
de sa maison militaire. Il est reçu par MM.
Mollard, directeur du protocole ; Lépine,
préfet de police, et par les ministres.
La cérémonie civile a aussitôt commencé.
Elle a consisté dans les discours prononces
par MM. Appell, doyen de la Faculté des
Scinces ; de Préaudeau, inspecteur général,
vice-président du Conseil supérieur des ponts
et chaussees, et Louis Barthou, garde des
sceaux au nom du gouvernement et du Con
seil d'Etat.
La cérémonie religieuse a eu lieu à Notre-
Dame et l'inhumation au Père-Lachaise.
La France Armée
et Pacifique
L’Allemagne célèbre actuellement l’un
des plus glorieux anniversaires de l’histoire
de la Prusse ; le centenaire de cette année
1813 qui mit fin à son humiliation et fut le
point initial de sa puissance militaire.
Et, si l’on ne peut songer à s’étonner
d’une pareille commémoration, du moins
faut-il souhaiter que ses manifestations ne
puissent fournir prétexte à ceux qui cher
chent toutes les occasions d’exciter les es
prits au risque de susciter les plus gravés
périls. Or, il est regrettable que cette dis
crétion ou plutôt que cette distinction du
geste ne se soit point tout d’abord accusée.
L’empereur Guillaume II ayant lancé à
son armée un ordre du jour emphatique où
il rappelait la revanche allemande de 1813
et notre capitale conquise, La Gazette de
Cologne s’est empressée de renchérir et d’a
jouter à ces paroles un violent commentaire
où elle nous accuse d'être les perturbateurs
de l’Europe. Elle écrivait :
« Il faut dire nettement les choses et
montrer du doigt d’où nous viendra le pro
chain danger. Or, c’est de la France. Ja
mais nos relations avec nos voisins de
l’Ouest n’ont été aussi tendues. Jamais
l’idée de revanche ne s'est si ouvertement
manifestée de l’autre côté des Vosges. Ja
mais il n’a été aussi évident qu’en France
on ne revendique l’alliance russe et l’amitié
anglaise que pour reconquérir l’Alsace-
Lorraine. »
La coïncidence, toute fortuite sans doute,
de l’ordre du jour impérial et de l’article
du journal francophobe ne pouvait passer
inaperçue. Elle n’a cependant causé dans
notre pays aucun émoi. Mais on s’est de
mandé quelle était décidément la raison
vraie des armements de l’Allemagne et si
la question balkanique avait seule motivé
ce nouvel effort militaire.
Cependant, les déclarations de M. Jon-
nart à la Commission des affaires étrangè
res contrastaient singulièrement, par leur
calme et leur mesure, avec les propos
agressifs et tendancieux du journal rhé
nan. Et l’accusation lancée contre la Fran
ce a paru si ridicule, même en Allemagne,
que la Gazette de l'A llemagne du Nord, or
gane de la chancellerie, a cru devoir pu
blier une note de mise au point.
Tout d’abord, elle veut bien nous appren
dre que « les sphères officielles allemandes
sont absolument étrangères » à l’article de
la Gazette de Cologne et à tous les articles
du même genre.
Et elle les blâme en ces termes :
« On dit, dans les articles en question,
que l’augmentation des forces militaires
projetée en Allemagne est motivée par la
prétendue aggravation de l’état des rela
tions qui existent entre ce pays et l’un ou
l’autre de ses voisins, aggravation qui
pousserait à la guerre, mais les assertions de
ce genre doivent être repoussees de la façon la
plus catégorique. »
Cependant, si elle constate avec satisfac
tion qu’une détente s’est produite entre
l’Autriche et la Russie, la même Gazette de
l'Allemagne du Nord ne dissimule pas qu’à
son sentiment, « la puissance respective
des différents États de l’Europe a subi, par
suite des événements des Balkans, des mo
difications qui atteignent aussi l’Allema
gne indirectement ». D’où, nécessité ab
solue des armements nouveaux. Car, « tant
que la paix perpétuelle et universelle ne
sera pas garantie, l’Allemagne doit consi
dérer qu’elle sera peut-être obligée de dé
fendre, dans une guerre, les frontières
étendues de son territoire de plusieurs cô
tés à la fois et qu’elle combattra alors pour
son existence ».
Ainsi le nouveau projet de loi militaire a
pour but de « parer à cette éventualité qui
sera peut-être imposée à l’Allemagne con
tre son gré »,et « aucun allemand, ajoute la
Gazette de l'Allemagne du No>d. ne voudra
assumer la responsabilité de s’opposer à ce
que, dans une lutte qui pourrait nous être
imposée, tous les hommes capables de por
ter les armes soient prêts à devenir soldats
pour défendre leurs foyers. »
En prenant acte des sentiments exprimés
par le journal officieux allemand, on ne
peut que rendre hommage aux termes pleins
de pondération et de mesure dans lesquels
il s’exprime. L’Allemagne, nous dit-il, veut
la paix. Nous le voulons bien croire. Mais
n’est-il pas persuadé que la France la veut
également ? D’ailleurs le projet de l’Alle
magne n’est-il pas antérieur au projet fran
çais ? Et qui pourrait prétendre que c’est la
France qui a obligé l’Allemagne à augmen
ter son armée de premier choc eu ces pro
portions formidables ?
En résumé, l’équilibre des armements et
des forces n’a jamais signifié: guerre. C’est
pourquoi, ces raisons de prudence invo
quées par la Gazette de l'Allemagne du Nord
nous pouvons, et avec plus de raison en
core, les invoquer nous-mêmes, — et dans
ce sentiment pacifique naguère affirmé par
notre diplomatie autrement que par des pa
roles, mais oar des actes.
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(DK NOTRE CORRESPONDANT PARTICU LIER)
Paris, 14 mars.
Cette seconde journée du débat sur la ré-
forme électorale a beaucoup ressemblé à la
première. Les deux armées en présence se
sont montrées aussi compactes, aussi soli
des, aussi disciplinées que la veille, mais, ni
l’une ni l'autre, elles n’ont gagne un pouce
de terrain et la bataille n’a été marquée par
aucun incident imprévu. La tâche, à vrai
dire, était également difficile pour les cham
pions des deux partis. Tous les arguments
susceptibles d’être invoques en faveur de la
these proportionnelle ou de la these majori
taire ont été tellement ressasses depuis quel
ques années qu’on ne saurait faire grief aux
orateurs de n’avoir apporte à la tribune au
cune vue neuve, aucune considération iné
dite. Bien plutôt les devrait-on louer d’avoir
su présenter ces arguments déjà connus sous
une forme assez attrayante pour en dissi
muler la vecuste Quelques-uns d’entre eux
ont même trouvé des formules heureuses,
des mots piquants qui ont séduit, entraîné
ou amuse leur auditoire.
M. Maxime Lecomte, par exemple, a sou
tenu assez spirituellement la doctrine chère
auxarrondissementierset l’on a n de bon
cœ ir, surtout a gauche, quand il a dit, d’un
ton railleur, que les proportionnalistes, mo
dérés, droitiers ou socialistes, s’étaient unis
pour sauver malgré lui le parti radical et lui
Lire prendre un tout petit remède bénin,
bénin, benoist... comme l'ingenieux méde
cin qui l’a prescrit. Cette ironie sans mé
chanceté n’a d’ailleurs pis empêche le séna
teur du Nord d'être energique et c’est en
termes virulents qu’il a combattu cette R. P.
abhorrée qui est, à ses yeux, une machine
de guerre contre les républicains, ce moyen
défaire proclamer élus a-t-il dit, ceux que
le suffrage universel a rejetes.
Non moins énergique a étéM. Pauliatdont
la demonstration a tendu tout entiereà prou
ver que le scrutin de liste avec representa-
tion d s minorités était le seul remède aux
maux actuels et que le Sénat commettrait
une lourde faute s’il provoquait dans lescr-
constances que nous traversons, une crise
ministerielle qui risquerait d’être funeste
non pas seulement au parti radical, mais à
la France et a la Republique elle-même.
Énergique aussi M. Trouillot, arrondisse-
mentier acharné et M. Réveillant qui a mis
le Sénat en demeure de choisir entre le cou
rant à la mode, représente par la R.P. et le
diable, personnifie par le scrutin d’arrondis
sement. ..
La journée d’aujourd’hui, comme celle
d’hier a été la journée des soldats, des ch fs
d’avant-garde. Demain, ce sera la journée des
généraux.
El pendant ce temps, la Chambre conti-
nuait indéfiniment à discuter la loi de
fi-
nances.
T.-H
SÉNAT
Séance du 14 Mars
La séance est ouverte sous la présidence de M.
ANTONIN dubost, président.
La Réforme Electorale
Le Sénat reprend l’examen du projet de loi sur
la réforme électorale.
M. MAXIME LECOMTE a la parole.
L’orateur s exprime ainsi : Je préfère, dit-il, le
projet de la commission au statu quo, mais je
préférerais encore le statu quo a une représenta
tion proportionnelle quelconque qui constituerait,
non unt r forme, mais une déformation électo
rale (interruptions-au cenire).
Nous avons vu la Chambre, reniant ses origi
nes, se diffamer elle-même ; on a parlé de mares
slagn-mtes. ce qui est un pléonasme, car une
mare ne peut-être que stagnante
Le ministère actuel veut élargir ces mares et en
faire un seul et immense marécage. Ce que nous
vouions, nous, c est une réforme susceptible ne
réunir la majorité républicaine des deux Cham
bres. Le projet de la Chambre est un enfant aban
donné : personne ne veut le reconnaître.
m CLEMENCE au : Personne n'a demandé à la
commission de le reprendre.
« M. maxime LECOMTE : La R. P. c'est une ma
chine de guerre dresse contre les républicains,
c’est un moyen de faire proclamer élus ceux que
le suffrage universel a rejetés.
m PAI liât a la parole.
Dé» les premiers mots, l’orateur s’en prend aux
radicaux II dit qu’après les élections de 1910,
c’est le parti radical qui aurait dû se donner le
mérite de réaliser la réforme électorale. Mais, il
ne l'a pas fait.
Son attitude est due, affirme M. Pauliat.à ce que
l’on a répandu dans l’opinion l’idée que la repré
sentation des minorités eiait attentatoire aux
droits du suffr-ge universel.
L’orateur explique, au contraire, qu’elle est con
forme a la déclaration des droits de l’homme, par
ce que, en dehors d’elle, la majorité des citoyens,
surtout avec le regime actuel, est, en fait depos.
sédée de la part de souveraineté qui lui appar
tient.
Il examine, ensuite, le projet de la Chambre, et
se prononce en faveur du principe de l’apparente-
meut, système qui permettra l’élection d’hommes
distingues et de talent, et qui donnera à la France
une représentation se rapprochant de l’ideal que
voulait réaliser ta Révolution.
M. Paulial fat alors l’historique de la réforme à
la Chambre. Il dit. qu’en 1910, le pays s’est pronon
ce nettement en faveur de cette réforme, et dé
plore que cette indication ait été pour ladommis-
sion sénatoriale nulle et non avenue. Il s’e ève
contre la solution présentée par la Commission,
absolument contraire, a son sens, a ce que veut
le pays. . . .
M Pauliat termine en disant que la solution ap
portée par la Commission est absolument contrai
re a la voionié du pays.
M. Trouillot a la parole.
Il dit q s’il est partisan de la représentation des
minorités. La question est de s’entendre sur la fa-
çon dont elles doivent être représentées.
Cette precauiion prise, l’orateur s’en prend a la
R. P et déclaré qu’avec elle, le suffrage univer
sel n’est plus souverain.
On a tort de s’appuyer sur Mirabeau, Sieyès et
Cous dérant dont il cite une phrase où l’auteur
dépeint le suarage universel comme une erreur.
M Trouillot met le droit du suffrage universel
au-dessus de tous les autres.
Les mnorités se plaignent, mais, à une ou deux
voix pres, tous les partis sont représentés a la
Chambre (Protestations,. .
L’orateur lit une communication faite par la
délegation des gauches de la Chambre qui déclaré
s’en rapporter à l’arbiti âge du Sénat (La gauche
applaudit a tout rompre. On crie : « Aus voix 1 »
A droite on réclame les noms des signataire».)
L’orateur est obligé de les lire. Ce sont tous des
arrondissementiers. (Rires ironiques).
La séance est reprise à 3 h 20.
m. REVEILLAUD a la parole. Il déclare quà son
sens il y a un intérêt pratique pour le parl“t
même pour le parti radical’a laisser passer dans
les grandes lignes le projet adopté par la chambre
des députés lais au-dessus de l’intérêt de parti
T«. Vallée.
Ml y a Finteret du oavs, Da réforme permet à la
nation de retrouver son image fidèle dans ses re
présentants ; qui peut soutenir qu’il en soit ainsi
avec le scrutin d’ rrondissement ? Quant au scru
tin de liste majoritaire on y retrouve les d fauts
agrandis du précédent.
Nous avons le devoir, poursuit l’orateur, d’in-
troduire dans notre législation électorale plus
d équité, plus de justice. L’intérêt de la R-publ-
que se confond ici avec l’interê de, ia patrie. La
rtpréseulation proportionnelle permet à tous les
citoyens d’exercer la noble fonction d’électeur,
dont ils n’ont aujourd’hui que le titre.
Un système electoral mal réglé est un danger
pour la tranquillité de l’Etat ; il peut mener un
pays aux ceups d’Etat, aux pronunciamento. (in
terruptions a gauche.)
L R P.. au contraire, introduirait dans nos ins
titutions un élément de paix et de concorde. C’est
elle et non pas le système majoritaire qui res
pecte le mieux les droits de la majorité vraie.
Ne nous obstinons pas a lutter contre les ten
dances et contre les besoins de notre démocratie.
Essayons loy lemnt le système électoral qui a
obtenu les préférences de la Chambre issue du
suffrage universel ; nous ouvrirons ainsi ta sou
pape de sûreté dont le jeu prévient les explosions
redoutables Nous servirons l’intérêt bien compris
de la République.
La R P dit-on, est une chimère. Mais dans le
passé combien de prétendues chimères sont de
venues des réalités bienfaisantes !
La politique de la justice est la plus sûre. Je
demande au parti radical de s’en souvenir, de ne
pas prendre figure de conservateur jaloux des
sièges qu’il occupe et de I assiette au beurre ! Cest
a cette seu e condition qu’il gardera les sympa
thies des jeunes.
Si le parti radical se laisse conduire par le flot
réformateur, ce flot le conduira à de nouveaux
succès.
Je suis peut-être comme Cassandre, je crains
les suites d’un conflit entre le Sénat et la Cham
bre.
m FLAISSIÈRLS : Abrégez ces horribles détails.
(Rires).
M. REVEILLAUD : Le Sénat a à choisir entre le
courant de la mode représentée par l’idée ferme
de la R P. et le diable représenté par le mode
actuel de scrutin. (R res).
Quand viendra l’heure du vote, vous aurez
comme témoin de l’acte que vous accomplirez le
pays tout entier.
Plus tard vols aurez pour juges vos fils, la
postérité et surtout ces deux grandes personnes
morales la France et la République. (Très bien et
applaudissements sur divers bancs).
La suite de la discussion est renvoyée à la pro
chaine séance.
Aujourd’hui samedi, réunion dans les bureaux
à 2 heures, et seance publique a 2 h. 1/2.
La séance est levée a 6 h. 1/2.
------ . — । r - — -===
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séances du 14 Mars
(Séance du matin)
La Loi de Finances
La séance, présidée par m. massé, a été consa
crée a la loi de finances, dont 3 aricles sont en
core à voter, sans parler de nombreux amende
ments.
M. COSNIER voudrait voir abroger la loi du 13
juillet 1914,qui exige des fonctiosnaires coloniaux,
pour l’obtention de la retraite de leur dernier gra
de, un séjour de deux années dans ce grade aux
colonies.
Le ministre, M. JEAN MOREL, a répondu que le
texte proposé a la Chambre donne saiisfaction à
Ceux qui avaient droit a la retraite lors de la pro
mulgation de la loi de 1911.
La question d’abrogation a été renvoyée à la
Commission du budget.
L’amendement devèze, relatif à la dénomination
de « soie », modifié par M. DE VILLEBOIS Ma-
REUIL, qui proposait de qualifier le produit, sui-
van le cas, « soie pure » ou « soie artificielle » a
été disjoint par 231 voix contre 226.
Un autre amendement deveze, tendant à ce
que certains emprunts de ville» fussent désor
mais autorisés par decret, combattu par M. KLOTZ
comme supprimant des garanties aux contribua
bles, a été renvoyé à la Commission des travaux
publics.
On a adopté ensuite un amendement de M.
COMPÈRE-MOREL ' datif au groupage des colis
agricoles par les syndicats, disjoint et renvoyé a
diverses Commissions d autres amendements ayant
les objets les plus divers.
Puis, apres adopti n de 27 articles sur lesquels
aucun orateur n’était inscrit, la suite du débat a
été renvoyée.
(Séance de l’après-midi)
La séance est ouverte à 3 h. 40 sous la prési
dence de M. Paul DESCHIANEL, president.
La Chambre reprend la discussion de la loi de
finances.
M. EMMANUEL brousse développe l’amende
ment suivant : « A partir du 4er janvier 1914 l’Al-
gérie contribuera annueliement aux dépenses
militaires pour une somme de 18 millions. »
M THOMSON rappelle que l’Algerie esi aujour
d’hui sous ie régime de la loi de 1900, qdi l’a
dotée de la personnalité civile et d’un budget
spécial.
Aucun reproche n’a été adressé à l’Algérie de
puis 190ii aii sujet de sa gestion financière. Les
faits établissent que le système appliqué, en 1900,
est excellent.
Les p celles de l’Algérie ont progressé et l’ou
tillage economique a été considérablement amé
liore, mais il y a beaucoup a faire encore.
G tle année même, l’Algerie a assumé une dé
pense de 2,400,000 francs qui pesait sur l’Etat
français. . . „
En ce qui touche les dépenses militaires, il
faut observer que le 19» corps n’a pas été spécia
lement créé et organisé pour l’Algerie. Il est, a
l’heure actuelle, pour les deux tiers de son effec
tif, au Maroc. . . .
Toute la question est de savoir si le contribua
ble algérien paie suffisamment. La réponse n’est
pas douteuse.
L’Algérie s’impose d’année en année une charge
buogetaire plus lourde.
En présence de tels résultats, la Chambre ju
gera qu’elle ne doit pas porter atteinte a l’effort
d’expansion de l’Algérie.
M. césar TROUIN s’associe aux observations de
M. Thoison. _ . „
m. le w APPORTEUR GÉNÉRAL fait connaître
que M Brousse n insiste pas pour le vote de son
amendement. •
m. EMMANUEL brousse ajoute qu’il a tenu a
poser la question devant la Chambre, mais que,
vu l’heure tardive, il consent a la disjonction de
son article additionnel.
m. le RAPPORTEUR GÉNÉRAL précise la por
tée de farticie 7y qui pore que les dépenses nou
velles d’un caractère permanent soient couvertes
par des recettes permanentes
Il ajoute que la Commission a accepté un amen
dement de M. Javal qui propose d’incorporer dans
la loi l’évaluation des dépenses qui en doivent
résu aubriot dit qu’en adoptant le 2. paragraphe
de l’art cle .9, la Chambre se placerait dans,,-
possibilité de voter désormais les reformes quelle
* 83?* statuer sur les
voies et moyens d’une reforme avant qu’on sache
si l’autre Assemblée l’acceptera.
m MAUGER appuie les observations de M. Au-
hriot Cenu on demande a la Chambre c’est de vo
tera loi du cadenas. On enlèverait au Parlement
toute autorité. . . . ,
M. JULES ROCHE approuve la Commission du
budget d’avoir accepte l’amendement.
M >is il faut qu’il soit bien entendu qu’il ne sau
rait être question ici de la spécialisation des dé
penses visées par l’amendement.
m THALAMAS fait observer qu’il s’agit d une
question très grave et que le texte n’est pas très
clair. L y aurait donc lieu de renvoyer l’article a
la Commission.
m. FRANÇOIS DELONCLE : En tous cas, on no
pourrait voter la loi de trois ans.
m. le MINISTRE des FINANCES ; Si, parce que
J apporterai les vo "S et rn ovens.
m le RAPPORTEUR GÉNÉIAL dit que la Com
mission et le gouvernem-n a tachent à ce texte
une grande importance, car n a en vue les inté
rêts des contribuables auxquels il faut aussi pen-
ser un peu.
Il ne s’agit pas de limiter les droits du Parle-
mant. mis de l’eclairer sur les conséquences fi
nancières des lois qu’il est appelé a voter.
Toutes les fois qu’on creeri une dépense an
nuelle et permanente, il faudra mettre la recette
en face.
C’est nne question d’honnêteté vis-à-vis de
pays.
La Commission du budget, d’accord avec le
gouvernement, insiste avec la plus grande éner
gie pour le vote de cette sauvegarde budgetaire.
(Applaudissements)
Par 4k voix contre 99, l’amendement Javal est
adopte.
m violette développe une disposition addi
tionnelle ainsi conçue :
« Cette disposition sera également applicable
aux projets et propositions de loi qui engagent
des dépenses exceptionnelles. »
M. le RAPPORTEUR GÉVÉRAL demande la dis.
jonction.
m. LE MINISTRE des FINANCES remarque que
c’est a l’occasion des projets militaires que M.
Viollette a déposé son amendement.
Pour ces projets, le Gouvernem-nt donnera
l’exemple et proposera les moyens financiers.
Il ne faut pas, pour des motifs politiques, es
sayer de prendre une revanche contre des mesu
res de sa ubrite financière. (Applaudissements .
Par 308 voix contre 246, la disjonction est pro-
noncée.
Voix diverses : A lundi !
M. LE RAPPORTEUR GÉNÉRAL DU BUDGET fait
appel a ta bonne voloule de la Chambre et lui de
mande de faire un effort en tenant une séance
exceptionnelle ce soir.
il lui propose de siéger jusqu’à 7 heures et de
suspendre jusqu’a 9 heures.
m. KAOUL BRIQUET développe un amendement
tendant a modifier 1 article 6 de la loi de finances
de 1903 pour rendre obligatoire la communication
d'office e leur dossier à tous les fonctionnaires
civils et militaires.
m KLOTZ répond qu’il était impossible de com
muniquer les dossier» où se trouvaient des notes
sur la santé des intéressés qu’il serait parfois
cruel de leur faire connaître.
L’amendement Briquet est repoussé.
m. le PRÉSIDENT fait connaître le résultat du
pointage sur ie renvoi au lendemain.
Par 299 voix contre 223, le renvoi au lendemain
est prononce.
La séance est levée à 7 h. 43.
-
Nouvelles du Sénat
Les amendements à la Réforme
électorale
De nouveaux amendements viennent d’être
déposés au projet de réforme électorale. No
tons les suivants :
MM. Debierre et Jean Codet demandent
que l’eleciion des députes se fasse au scru
tin de liste départemental, exception faite
pour la Seine qui sera divisée en quatre cir
conscriptions : rive droite, rive gauche.
Sceaux ei Saint-Denis.
La reparution des sièges s’effectuerait d’a
près le principe que voici :
Là où les candidats d’une liste ont recueilli h
majorité absolue des -uffrages (la moitié plus un
des votants), ils sont tous élus.
La où la liste et les candidats de cette liste n’onî
pas obtenu la majorité absolue, c'est-a-dire où
il n’y a pas de majorité, mais seulement des mi
norilés, l’eleciion a lieu par le système du quo
tient électoral.
A cet effet, la Commission de recensement tota
lise le nombre des votants, divise ce nombre par
le nombre des députés a dire ei le quotient ainsi
obtenu détermine le nombre de sièges auquel «
droit chaque liste ; les candidats sont élus en
commençant par ceux qui ont obtenu le plus
grand nombre de voix.
M. Mollard présente un contre-projet ainsi
conçu :
Les membres de la Chambre des députés sont
élu* au sci utin de liste avec représentation des
minorités.
Toute liste ayant obtenu un nombre de suffra
ges égal au tiers des votants et au quart des élec
teurs inscrits aura droit a un siège.
Les autres sièges seront ensuite attribués à II
liste ayant obtenu le pius grand nombre de sut
frages.
Enfin M Etienne Flandin a rédigé un con
tre-projet aux termes duquel « les membres
de la Chambre des députés sont élus au
scrutin de liste avec représentation des mi
norités ; ils sont nommés pour six ans et se
renouvellent par moitié tous les trois ans ».
Le département forme une seule circonscrip
tion, mais ceux qui éliront plus de dix dépu
tés seront sectionnés. La répartition des siè
ges se fait d abord par le système du quotient
électoral, appelé « chiffre répartiteur ». Les
sièges restants sont atiribués aux candidats
ayant obtenu la majorité absolue. S’il n’y a
pas de majorité absolue, un second tour do
scrutin aura lieu huit jours plus tard, où se
ront proclamés les candidats ayant reuni le
plus grand nombre de suffrages.
- _— ■ -----—------- — ==«
ETRANGER
ANGLETERRE
Le Budget de la Marine
Le budget de ia marine a été communiqué
jeudi soir aux membres du Parlement. La
somme totale demandée par l’Amirauté est
de 46,309,300 livres, contre 45,075 400 1 an
dernier. L augmentation de 1,233.900 vres
n’est qu’apparente, car, durant le dernier
exercice, les dépenses ont été inférieures
d’environ 2 millions de livres aux prévisions
budgétaires, par suite de grèves. Ces 2 mil
lions de livres ont été versées au Trésor et
doivent, d’après la loi, être affectées au rem
boursement de la dette. Une partie de cette
somme, environ 1,600,000 ivres, devra être
votée à nouveau et est comprise dans le bud
get de l’exercice qui s’ouvre; en réallté,
donc, le budget de cette année accuse une
diminution d’environ 400,000livres sur celui
de l’exercice precedent.
L’Amirauté propose de faire commencer»
cette année, la construction de cinq nou
veaux cuirasses, huit croiseurs légers et 16
torpilleurs. Les sommes affectées a des
constructions nouvelles s’élèvent à 15.
lions 958 525 livres contre 13.016,000 en 1912-
1913. Le personnel de la marine devra re
porte de 139 a 146 000 hommes. Au Chapitre
du personnel figure une augmentation 3
crédit de 712,200 livres. Au cours de 1 ex-
pose des monts du budget, M. Churchill dé
clare que la flotte de la Méditerranée com
prendra, à l’avenir, une escadre de croi
seurs de combat composée de quatre navi
res du type indomitable et une escadre “
croiseurs-proteges composés également ÙC
guatres unités puissantes.
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Samedi 15 Mars 1943
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Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Administration, Impressions et Annonces. TEL. 10.47
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Bureau du Journal. 112, bould de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
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La PETIT HÂ VRE est désigne pour les Annonces judiciaires et légales
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Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure )
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3 d
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3 mois....
£ 61/9
-/—
LA NOUVELLE LOI MILITAIRE
La Commission de l’Armée
La Commission de l’armee a entendu M.
Benazt et Joseph Reinach, favorables à la
loi de trois ans et Augagneur hostile à cette
loi.
Le député du Rhône a exposé longuement
son système.
Il a soutenu cette thèse : appliquer la loi
de deux ans en utilisant mieux les réserves,
en asst rant leur encadrement par une amé
lioration de situation des officiers et sous-
officiers.
Plusieurs membres ont insisté pour qu’on
voât la clôture de la discussion générale,
mais cette motion a été ecartee et la com
mission s’est ajournée à mardi.
Le rapport de M. Clémentel
M. Clémentel ne lira que lundi à la Com
mission du budget son rapport sur les cré
dits de 420 millions destinés à nos arme
ments.
Une Réunion tumultueuse
Plusieurs groupes d’étudiants socialistes
d radicaux-socialistes avaient organisé hier
soir an Manège du Panthéon un grand mee
ting contre la loi de trois ans.
Dès l’ouverture de la séance éclata un tu
multe provoqué en grande partie par les ca
melots du roy.
Une bagarre s’en suivit. Les perturbateurs
furent expulsés et la séance put reprendre
dan* un calme relatif.
MM. Loyson et de Pressensé prirent suc-
cessivement la parole.
Un des manifestants eut la jambe démise ;
un autre reçut un coup de couteau dans le
dos.
LES AFFAIRES DU MAROC
Un incident à Casablanca
Casablanca. — Au cours de la retraite mi-
litanre, samedi soir, dans les rues de Casa-
- blanca, des pierres ont été lancées sur le
cortège, devant la maison de M. Ficke, sujet
allemand.
Le chef de musique et deux soldats ont été
contusionnés ; plusieurs instruments ont
été détériores,
La foule croyant que les pierres prove
naient de la maison de M. Ficke, l’enva
hit ; elle trouva dans la cour deux gardiens
indigènes, qu’elle conduisit à la permanence
de police.
En cours de route, un des gardiens fut
quelque peu malmené. -
Une enquête est ouverte pour établir les
responsabilités. r A
Le consul d’Allemagne a porté plainte
près de notre consul, lequel avait déjà pres
crit une instruction judiciaire.
LA GUERRE D’ORIENT
La réponse des alliés
Londres.— Les milieux diplomatiques ont
connu hier matin la réponse des alliés.
Les conditions ou tout au moins quelques
unes d’entre elles sont considérées comme
inacceptables et ne peuvent servir de base à
une médiation.
Le monde diplomatique estime que ces
conditions ont été formulées avec l’intention
de pouvoir faire des concessions.
Le ambassadeurs insisteront pour que les
alliés réduisent graduellement leurs préten
tions pour que la réunion des ambassadeurs
puisse trouver une basa possible pour son
travail.
Le Foreign Office a convoqué les ambassa
deurs pour ce matin.
La Question do Scutari
EETTIGNÉ.— Le ministre des affaires étran-
gères a communiqué aux representants des
grandes puissances que le gouvernement ne
peut permettre à la population civile de
quitter Scutari. Néanmoins, il est prêt à --
toriser la sortie des consuls étrangers et
au-
de
leurs nationaux.
La question Albanaise
Londres — D’après dès informations
cueillies dans les milieux balkaniques, les
re-
déclarations belliqueuses du Congrès alba
nais à Trieste, et l’augmentation considéra
ble de l'importation des armes et des muni
tions en Albanie donnent a croire que les
voisins de cet état autonome pourront è re
obligés de considérer les albanais comme des
belligérants.
— 1 -- -
RÉUNION DES ARMATEURS FRANÇAIS
Les armateurs français viennent de tenir
à Paris leurs assises annuelles les 12, 13, 44
mars.
M. Charles Roux a rendu hommage à î‘é-
nergie et à la ténacité des armateurs français
qui loin de se laisser rebuter par les difficul
tés avec lesquelles leur industrie est aux
prises, s’emploient constamment à dévelop
per leurs moyens d’action.
M. Charles Roux a cite à cet égard des chif-
1res qui replacent la marine marchande
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 13 mars 143.
NEW-YORK. 14 MARS
Cotons : mars, hausse 1 point ; mai,
inchangé ; juillet, hausse 1 point ; octobre,
| baisse 2 points. — Soutenu.
Cales x hausse 2 à 42 points.
NEW-YORK,
14 MARS
Cuivre Standard disp.
.. en joui
14 16
4. PRICRDEKT
14 460
— mai
14 45
14 50
Amalgamat. Cog...
70 1 8
70 1/4
Fer
. 17 50
17 50’
CHICAGO. 14 MARS
Blé sur
Mai
c. DU .OUB
89 4/4
C. PRECEb
89 5/8
— ....
Juillet....
88 3 4
88 7 8
Mais sur
Mai ......
31 1 2
52 3 8
—-
Juillet....
33 4/8
53 3 8
Saindoux sur.
Mai
10 70
10 77
—
Juillet....
40 67
40 72
française au quatrième rang dans la statisti
que mondiale des marines marchandes.
Le conseil de direction du Comité central
des armateurs de France a tenu deux réu
nions consécutives les 12 et 13 mars, sous la
présidence de M. Charles Roux.
Etaient présents : MM.Chancerel, de Fé-
camp ; Grosos, du Havre ; Heuzey, représen
tant de MM. Prentout et Leblond, de Rouen ;
Lamy, de Caen ; Leborgne, de Fecamp ;
Majoux, du Havre.
A l’unanimite, le conseil a réélu pour l’an
née 1913 son bureau tout entier qui est ainsi
composé :
Président, M. Charles Roux ; vice-prési
dents, MM. Babeau, Geo. Fautrel, Alfred
Fraissinet, Pergeline ; trésorieur, M. Goud-
chaux ; trésorier-adjoint, M. Bosquet ; se-
crétaires,MM. Brally, Buhan, Polo et Riot-
teau.
On a enregistré les adhésions au Comité
des entreprises d’armement Leporc et Ce, de
Fécamp.
L’application de la réglementation sur la
sécurité de la navigation maritime et l’orga
nisation du travail à bord des navires a,
comme toujours, retenu l’attention du Con
seil.
Le Conseil a accueilli avec vive satisfaction
la nouvelle qu’une disposition d’un projet de
loi à l’étude tendait à assurer l’égalité de
traitement des navires français et des navi
res étrangers dans nos propres ports.
Le Conseil s’est occupé une fois de plus
des difficultés résultant de la pénurie des
mécaniciens brevetés.
Le Comité a pris connaissance des vœux
émis par la réunion des présidents des
Chambres de commerce relativement au
régime de l’inscription maritime et à la cen
tralisation des services de la marine mar
chande actuellement épars dans sept minis
tères.
Enfin, le Conseil a nommé comme corres
pondant du Comité de Saint-Petersbourg,
M. Badeau. courtier maritime et agent con-
sulaire de France.
----- =3 ■ —==
EN L’HONNEUR DE SCOTT
La Ligue maritime française donnait hier
soir dans la salle des fêtes du Trocadero une
séance solennelle pour rendre hommage au
capitaine Scott et à ses vaillants compa
gnons.
M. Doumer, président, entouré des repré
sentants des ministères de la marine, de la
guerre, du commerce, des affaires étrangè
res et de l’instruction publique et de diffé
rentes personnalités du monde des lettres,
du commerce et du monde maritime.
Le docteur Charcot, dans une conférence
agrementee de projections cinématographi
ques, a retracé l’œuvre de Scott. Ila rappelé
les incidents qui ont causé sa mort ainsi que
celle de ses vaillants compagnons.
Le contérencier a été longaement applaudi.
CHUTE D’UN AVIATEUR
VILLACOUBLAY. — L’aviateur Mandelli a fait
hier après-midi une chute de vingt mètres ;
il a eu la jambe gauche broyée et la cuisse
droite fracturée en plusieurs endroits.
TREMBLEMENT DE TERRE
Breslau. — L observatoire de Kriestern a
enregistre hier matin à 9 h. 59, une forte
secousse d- tremblement de terre, distante
de 9,400 kilomètres, et quia duré près d’une
heure.
- UN CYCLONE
Buenos-Ayres. — Un violent cyclone s’est
abattu hier sur la région.
Il y a des morts et de nombreux blessés.
Les dégâts sont très importants.
Obsèques de M. Alfred Picard
Les funérailles de M. Alfred Picard, vice-
president du Conseil d’État, membre de
l'ACademie des Sciences et ancien ministre
de la marine, president du Conseil du reseau
des chemins de fer de l’Etat, grand-croix de
la Legion-d'Honneur, qui ont été célébrées
hier matin, ont été fort imposantes.
Le cercueil avait été amené le matin
même au Conseil d’Etat et exposé dans le
salon rouge, transformé en chapelle ar
dente.
A dix heures, l’arrivée du président de la
République est signalée. Les tambours bat
tent aux champs et la musique du 76e atta
que la Maiveilloise.
M. Poincaré arrive dans une voiture atte
lée de deux chevaux. Il est accompagné de
M. Pichon, secrétaire général de la présiden
ce et du capitaine de vaisseau Grandciément,
de sa maison militaire. Il est reçu par MM.
Mollard, directeur du protocole ; Lépine,
préfet de police, et par les ministres.
La cérémonie civile a aussitôt commencé.
Elle a consisté dans les discours prononces
par MM. Appell, doyen de la Faculté des
Scinces ; de Préaudeau, inspecteur général,
vice-président du Conseil supérieur des ponts
et chaussees, et Louis Barthou, garde des
sceaux au nom du gouvernement et du Con
seil d'Etat.
La cérémonie religieuse a eu lieu à Notre-
Dame et l'inhumation au Père-Lachaise.
La France Armée
et Pacifique
L’Allemagne célèbre actuellement l’un
des plus glorieux anniversaires de l’histoire
de la Prusse ; le centenaire de cette année
1813 qui mit fin à son humiliation et fut le
point initial de sa puissance militaire.
Et, si l’on ne peut songer à s’étonner
d’une pareille commémoration, du moins
faut-il souhaiter que ses manifestations ne
puissent fournir prétexte à ceux qui cher
chent toutes les occasions d’exciter les es
prits au risque de susciter les plus gravés
périls. Or, il est regrettable que cette dis
crétion ou plutôt que cette distinction du
geste ne se soit point tout d’abord accusée.
L’empereur Guillaume II ayant lancé à
son armée un ordre du jour emphatique où
il rappelait la revanche allemande de 1813
et notre capitale conquise, La Gazette de
Cologne s’est empressée de renchérir et d’a
jouter à ces paroles un violent commentaire
où elle nous accuse d'être les perturbateurs
de l’Europe. Elle écrivait :
« Il faut dire nettement les choses et
montrer du doigt d’où nous viendra le pro
chain danger. Or, c’est de la France. Ja
mais nos relations avec nos voisins de
l’Ouest n’ont été aussi tendues. Jamais
l’idée de revanche ne s'est si ouvertement
manifestée de l’autre côté des Vosges. Ja
mais il n’a été aussi évident qu’en France
on ne revendique l’alliance russe et l’amitié
anglaise que pour reconquérir l’Alsace-
Lorraine. »
La coïncidence, toute fortuite sans doute,
de l’ordre du jour impérial et de l’article
du journal francophobe ne pouvait passer
inaperçue. Elle n’a cependant causé dans
notre pays aucun émoi. Mais on s’est de
mandé quelle était décidément la raison
vraie des armements de l’Allemagne et si
la question balkanique avait seule motivé
ce nouvel effort militaire.
Cependant, les déclarations de M. Jon-
nart à la Commission des affaires étrangè
res contrastaient singulièrement, par leur
calme et leur mesure, avec les propos
agressifs et tendancieux du journal rhé
nan. Et l’accusation lancée contre la Fran
ce a paru si ridicule, même en Allemagne,
que la Gazette de l'A llemagne du Nord, or
gane de la chancellerie, a cru devoir pu
blier une note de mise au point.
Tout d’abord, elle veut bien nous appren
dre que « les sphères officielles allemandes
sont absolument étrangères » à l’article de
la Gazette de Cologne et à tous les articles
du même genre.
Et elle les blâme en ces termes :
« On dit, dans les articles en question,
que l’augmentation des forces militaires
projetée en Allemagne est motivée par la
prétendue aggravation de l’état des rela
tions qui existent entre ce pays et l’un ou
l’autre de ses voisins, aggravation qui
pousserait à la guerre, mais les assertions de
ce genre doivent être repoussees de la façon la
plus catégorique. »
Cependant, si elle constate avec satisfac
tion qu’une détente s’est produite entre
l’Autriche et la Russie, la même Gazette de
l'Allemagne du Nord ne dissimule pas qu’à
son sentiment, « la puissance respective
des différents États de l’Europe a subi, par
suite des événements des Balkans, des mo
difications qui atteignent aussi l’Allema
gne indirectement ». D’où, nécessité ab
solue des armements nouveaux. Car, « tant
que la paix perpétuelle et universelle ne
sera pas garantie, l’Allemagne doit consi
dérer qu’elle sera peut-être obligée de dé
fendre, dans une guerre, les frontières
étendues de son territoire de plusieurs cô
tés à la fois et qu’elle combattra alors pour
son existence ».
Ainsi le nouveau projet de loi militaire a
pour but de « parer à cette éventualité qui
sera peut-être imposée à l’Allemagne con
tre son gré »,et « aucun allemand, ajoute la
Gazette de l'Allemagne du No>d. ne voudra
assumer la responsabilité de s’opposer à ce
que, dans une lutte qui pourrait nous être
imposée, tous les hommes capables de por
ter les armes soient prêts à devenir soldats
pour défendre leurs foyers. »
En prenant acte des sentiments exprimés
par le journal officieux allemand, on ne
peut que rendre hommage aux termes pleins
de pondération et de mesure dans lesquels
il s’exprime. L’Allemagne, nous dit-il, veut
la paix. Nous le voulons bien croire. Mais
n’est-il pas persuadé que la France la veut
également ? D’ailleurs le projet de l’Alle
magne n’est-il pas antérieur au projet fran
çais ? Et qui pourrait prétendre que c’est la
France qui a obligé l’Allemagne à augmen
ter son armée de premier choc eu ces pro
portions formidables ?
En résumé, l’équilibre des armements et
des forces n’a jamais signifié: guerre. C’est
pourquoi, ces raisons de prudence invo
quées par la Gazette de l'Allemagne du Nord
nous pouvons, et avec plus de raison en
core, les invoquer nous-mêmes, — et dans
ce sentiment pacifique naguère affirmé par
notre diplomatie autrement que par des pa
roles, mais oar des actes.
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(DK NOTRE CORRESPONDANT PARTICU LIER)
Paris, 14 mars.
Cette seconde journée du débat sur la ré-
forme électorale a beaucoup ressemblé à la
première. Les deux armées en présence se
sont montrées aussi compactes, aussi soli
des, aussi disciplinées que la veille, mais, ni
l’une ni l'autre, elles n’ont gagne un pouce
de terrain et la bataille n’a été marquée par
aucun incident imprévu. La tâche, à vrai
dire, était également difficile pour les cham
pions des deux partis. Tous les arguments
susceptibles d’être invoques en faveur de la
these proportionnelle ou de la these majori
taire ont été tellement ressasses depuis quel
ques années qu’on ne saurait faire grief aux
orateurs de n’avoir apporte à la tribune au
cune vue neuve, aucune considération iné
dite. Bien plutôt les devrait-on louer d’avoir
su présenter ces arguments déjà connus sous
une forme assez attrayante pour en dissi
muler la vecuste Quelques-uns d’entre eux
ont même trouvé des formules heureuses,
des mots piquants qui ont séduit, entraîné
ou amuse leur auditoire.
M. Maxime Lecomte, par exemple, a sou
tenu assez spirituellement la doctrine chère
auxarrondissementierset l’on a n de bon
cœ ir, surtout a gauche, quand il a dit, d’un
ton railleur, que les proportionnalistes, mo
dérés, droitiers ou socialistes, s’étaient unis
pour sauver malgré lui le parti radical et lui
Lire prendre un tout petit remède bénin,
bénin, benoist... comme l'ingenieux méde
cin qui l’a prescrit. Cette ironie sans mé
chanceté n’a d’ailleurs pis empêche le séna
teur du Nord d'être energique et c’est en
termes virulents qu’il a combattu cette R. P.
abhorrée qui est, à ses yeux, une machine
de guerre contre les républicains, ce moyen
défaire proclamer élus a-t-il dit, ceux que
le suffrage universel a rejetes.
Non moins énergique a étéM. Pauliatdont
la demonstration a tendu tout entiereà prou
ver que le scrutin de liste avec representa-
tion d s minorités était le seul remède aux
maux actuels et que le Sénat commettrait
une lourde faute s’il provoquait dans lescr-
constances que nous traversons, une crise
ministerielle qui risquerait d’être funeste
non pas seulement au parti radical, mais à
la France et a la Republique elle-même.
Énergique aussi M. Trouillot, arrondisse-
mentier acharné et M. Réveillant qui a mis
le Sénat en demeure de choisir entre le cou
rant à la mode, représente par la R.P. et le
diable, personnifie par le scrutin d’arrondis
sement. ..
La journée d’aujourd’hui, comme celle
d’hier a été la journée des soldats, des ch fs
d’avant-garde. Demain, ce sera la journée des
généraux.
El pendant ce temps, la Chambre conti-
nuait indéfiniment à discuter la loi de
fi-
nances.
T.-H
SÉNAT
Séance du 14 Mars
La séance est ouverte sous la présidence de M.
ANTONIN dubost, président.
La Réforme Electorale
Le Sénat reprend l’examen du projet de loi sur
la réforme électorale.
M. MAXIME LECOMTE a la parole.
L’orateur s exprime ainsi : Je préfère, dit-il, le
projet de la commission au statu quo, mais je
préférerais encore le statu quo a une représenta
tion proportionnelle quelconque qui constituerait,
non unt r forme, mais une déformation électo
rale (interruptions-au cenire).
Nous avons vu la Chambre, reniant ses origi
nes, se diffamer elle-même ; on a parlé de mares
slagn-mtes. ce qui est un pléonasme, car une
mare ne peut-être que stagnante
Le ministère actuel veut élargir ces mares et en
faire un seul et immense marécage. Ce que nous
vouions, nous, c est une réforme susceptible ne
réunir la majorité républicaine des deux Cham
bres. Le projet de la Chambre est un enfant aban
donné : personne ne veut le reconnaître.
m CLEMENCE au : Personne n'a demandé à la
commission de le reprendre.
« M. maxime LECOMTE : La R. P. c'est une ma
chine de guerre dresse contre les républicains,
c’est un moyen de faire proclamer élus ceux que
le suffrage universel a rejetés.
m PAI liât a la parole.
Dé» les premiers mots, l’orateur s’en prend aux
radicaux II dit qu’après les élections de 1910,
c’est le parti radical qui aurait dû se donner le
mérite de réaliser la réforme électorale. Mais, il
ne l'a pas fait.
Son attitude est due, affirme M. Pauliat.à ce que
l’on a répandu dans l’opinion l’idée que la repré
sentation des minorités eiait attentatoire aux
droits du suffr-ge universel.
L’orateur explique, au contraire, qu’elle est con
forme a la déclaration des droits de l’homme, par
ce que, en dehors d’elle, la majorité des citoyens,
surtout avec le regime actuel, est, en fait depos.
sédée de la part de souveraineté qui lui appar
tient.
Il examine, ensuite, le projet de la Chambre, et
se prononce en faveur du principe de l’apparente-
meut, système qui permettra l’élection d’hommes
distingues et de talent, et qui donnera à la France
une représentation se rapprochant de l’ideal que
voulait réaliser ta Révolution.
M. Paulial fat alors l’historique de la réforme à
la Chambre. Il dit. qu’en 1910, le pays s’est pronon
ce nettement en faveur de cette réforme, et dé
plore que cette indication ait été pour ladommis-
sion sénatoriale nulle et non avenue. Il s’e ève
contre la solution présentée par la Commission,
absolument contraire, a son sens, a ce que veut
le pays. . . .
M Pauliat termine en disant que la solution ap
portée par la Commission est absolument contrai
re a la voionié du pays.
M. Trouillot a la parole.
Il dit q s’il est partisan de la représentation des
minorités. La question est de s’entendre sur la fa-
çon dont elles doivent être représentées.
Cette precauiion prise, l’orateur s’en prend a la
R. P et déclaré qu’avec elle, le suffrage univer
sel n’est plus souverain.
On a tort de s’appuyer sur Mirabeau, Sieyès et
Cous dérant dont il cite une phrase où l’auteur
dépeint le suarage universel comme une erreur.
M Trouillot met le droit du suffrage universel
au-dessus de tous les autres.
Les mnorités se plaignent, mais, à une ou deux
voix pres, tous les partis sont représentés a la
Chambre (Protestations,. .
L’orateur lit une communication faite par la
délegation des gauches de la Chambre qui déclaré
s’en rapporter à l’arbiti âge du Sénat (La gauche
applaudit a tout rompre. On crie : « Aus voix 1 »
A droite on réclame les noms des signataire».)
L’orateur est obligé de les lire. Ce sont tous des
arrondissementiers. (Rires ironiques).
La séance est reprise à 3 h 20.
m. REVEILLAUD a la parole. Il déclare quà son
sens il y a un intérêt pratique pour le parl“t
même pour le parti radical’a laisser passer dans
les grandes lignes le projet adopté par la chambre
des députés lais au-dessus de l’intérêt de parti
T«. Vallée.
Ml y a Finteret du oavs, Da réforme permet à la
nation de retrouver son image fidèle dans ses re
présentants ; qui peut soutenir qu’il en soit ainsi
avec le scrutin d’ rrondissement ? Quant au scru
tin de liste majoritaire on y retrouve les d fauts
agrandis du précédent.
Nous avons le devoir, poursuit l’orateur, d’in-
troduire dans notre législation électorale plus
d équité, plus de justice. L’intérêt de la R-publ-
que se confond ici avec l’interê de, ia patrie. La
rtpréseulation proportionnelle permet à tous les
citoyens d’exercer la noble fonction d’électeur,
dont ils n’ont aujourd’hui que le titre.
Un système electoral mal réglé est un danger
pour la tranquillité de l’Etat ; il peut mener un
pays aux ceups d’Etat, aux pronunciamento. (in
terruptions a gauche.)
L R P.. au contraire, introduirait dans nos ins
titutions un élément de paix et de concorde. C’est
elle et non pas le système majoritaire qui res
pecte le mieux les droits de la majorité vraie.
Ne nous obstinons pas a lutter contre les ten
dances et contre les besoins de notre démocratie.
Essayons loy lemnt le système électoral qui a
obtenu les préférences de la Chambre issue du
suffrage universel ; nous ouvrirons ainsi ta sou
pape de sûreté dont le jeu prévient les explosions
redoutables Nous servirons l’intérêt bien compris
de la République.
La R P dit-on, est une chimère. Mais dans le
passé combien de prétendues chimères sont de
venues des réalités bienfaisantes !
La politique de la justice est la plus sûre. Je
demande au parti radical de s’en souvenir, de ne
pas prendre figure de conservateur jaloux des
sièges qu’il occupe et de I assiette au beurre ! Cest
a cette seu e condition qu’il gardera les sympa
thies des jeunes.
Si le parti radical se laisse conduire par le flot
réformateur, ce flot le conduira à de nouveaux
succès.
Je suis peut-être comme Cassandre, je crains
les suites d’un conflit entre le Sénat et la Cham
bre.
m FLAISSIÈRLS : Abrégez ces horribles détails.
(Rires).
M. REVEILLAUD : Le Sénat a à choisir entre le
courant de la mode représentée par l’idée ferme
de la R P. et le diable représenté par le mode
actuel de scrutin. (R res).
Quand viendra l’heure du vote, vous aurez
comme témoin de l’acte que vous accomplirez le
pays tout entier.
Plus tard vols aurez pour juges vos fils, la
postérité et surtout ces deux grandes personnes
morales la France et la République. (Très bien et
applaudissements sur divers bancs).
La suite de la discussion est renvoyée à la pro
chaine séance.
Aujourd’hui samedi, réunion dans les bureaux
à 2 heures, et seance publique a 2 h. 1/2.
La séance est levée a 6 h. 1/2.
------ . — । r - — -===
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séances du 14 Mars
(Séance du matin)
La Loi de Finances
La séance, présidée par m. massé, a été consa
crée a la loi de finances, dont 3 aricles sont en
core à voter, sans parler de nombreux amende
ments.
M. COSNIER voudrait voir abroger la loi du 13
juillet 1914,qui exige des fonctiosnaires coloniaux,
pour l’obtention de la retraite de leur dernier gra
de, un séjour de deux années dans ce grade aux
colonies.
Le ministre, M. JEAN MOREL, a répondu que le
texte proposé a la Chambre donne saiisfaction à
Ceux qui avaient droit a la retraite lors de la pro
mulgation de la loi de 1911.
La question d’abrogation a été renvoyée à la
Commission du budget.
L’amendement devèze, relatif à la dénomination
de « soie », modifié par M. DE VILLEBOIS Ma-
REUIL, qui proposait de qualifier le produit, sui-
van le cas, « soie pure » ou « soie artificielle » a
été disjoint par 231 voix contre 226.
Un autre amendement deveze, tendant à ce
que certains emprunts de ville» fussent désor
mais autorisés par decret, combattu par M. KLOTZ
comme supprimant des garanties aux contribua
bles, a été renvoyé à la Commission des travaux
publics.
On a adopté ensuite un amendement de M.
COMPÈRE-MOREL ' datif au groupage des colis
agricoles par les syndicats, disjoint et renvoyé a
diverses Commissions d autres amendements ayant
les objets les plus divers.
Puis, apres adopti n de 27 articles sur lesquels
aucun orateur n’était inscrit, la suite du débat a
été renvoyée.
(Séance de l’après-midi)
La séance est ouverte à 3 h. 40 sous la prési
dence de M. Paul DESCHIANEL, president.
La Chambre reprend la discussion de la loi de
finances.
M. EMMANUEL brousse développe l’amende
ment suivant : « A partir du 4er janvier 1914 l’Al-
gérie contribuera annueliement aux dépenses
militaires pour une somme de 18 millions. »
M THOMSON rappelle que l’Algerie esi aujour
d’hui sous ie régime de la loi de 1900, qdi l’a
dotée de la personnalité civile et d’un budget
spécial.
Aucun reproche n’a été adressé à l’Algérie de
puis 190ii aii sujet de sa gestion financière. Les
faits établissent que le système appliqué, en 1900,
est excellent.
Les p celles de l’Algérie ont progressé et l’ou
tillage economique a été considérablement amé
liore, mais il y a beaucoup a faire encore.
G tle année même, l’Algerie a assumé une dé
pense de 2,400,000 francs qui pesait sur l’Etat
français. . . „
En ce qui touche les dépenses militaires, il
faut observer que le 19» corps n’a pas été spécia
lement créé et organisé pour l’Algerie. Il est, a
l’heure actuelle, pour les deux tiers de son effec
tif, au Maroc. . . .
Toute la question est de savoir si le contribua
ble algérien paie suffisamment. La réponse n’est
pas douteuse.
L’Algérie s’impose d’année en année une charge
buogetaire plus lourde.
En présence de tels résultats, la Chambre ju
gera qu’elle ne doit pas porter atteinte a l’effort
d’expansion de l’Algérie.
M. césar TROUIN s’associe aux observations de
M. Thoison. _ . „
m. le w APPORTEUR GÉNÉRAL fait connaître
que M Brousse n insiste pas pour le vote de son
amendement. •
m. EMMANUEL brousse ajoute qu’il a tenu a
poser la question devant la Chambre, mais que,
vu l’heure tardive, il consent a la disjonction de
son article additionnel.
m. le RAPPORTEUR GÉNÉRAL précise la por
tée de farticie 7y qui pore que les dépenses nou
velles d’un caractère permanent soient couvertes
par des recettes permanentes
Il ajoute que la Commission a accepté un amen
dement de M. Javal qui propose d’incorporer dans
la loi l’évaluation des dépenses qui en doivent
résu aubriot dit qu’en adoptant le 2. paragraphe
de l’art cle .9, la Chambre se placerait dans,,-
possibilité de voter désormais les reformes quelle
* 83?* statuer sur les
voies et moyens d’une reforme avant qu’on sache
si l’autre Assemblée l’acceptera.
m MAUGER appuie les observations de M. Au-
hriot Cenu on demande a la Chambre c’est de vo
tera loi du cadenas. On enlèverait au Parlement
toute autorité. . . . ,
M. JULES ROCHE approuve la Commission du
budget d’avoir accepte l’amendement.
M >is il faut qu’il soit bien entendu qu’il ne sau
rait être question ici de la spécialisation des dé
penses visées par l’amendement.
m THALAMAS fait observer qu’il s’agit d une
question très grave et que le texte n’est pas très
clair. L y aurait donc lieu de renvoyer l’article a
la Commission.
m. FRANÇOIS DELONCLE : En tous cas, on no
pourrait voter la loi de trois ans.
m. le MINISTRE des FINANCES ; Si, parce que
J apporterai les vo "S et rn ovens.
m le RAPPORTEUR GÉNÉIAL dit que la Com
mission et le gouvernem-n a tachent à ce texte
une grande importance, car n a en vue les inté
rêts des contribuables auxquels il faut aussi pen-
ser un peu.
Il ne s’agit pas de limiter les droits du Parle-
mant. mis de l’eclairer sur les conséquences fi
nancières des lois qu’il est appelé a voter.
Toutes les fois qu’on creeri une dépense an
nuelle et permanente, il faudra mettre la recette
en face.
C’est nne question d’honnêteté vis-à-vis de
pays.
La Commission du budget, d’accord avec le
gouvernement, insiste avec la plus grande éner
gie pour le vote de cette sauvegarde budgetaire.
(Applaudissements)
Par 4k voix contre 99, l’amendement Javal est
adopte.
m violette développe une disposition addi
tionnelle ainsi conçue :
« Cette disposition sera également applicable
aux projets et propositions de loi qui engagent
des dépenses exceptionnelles. »
M. le RAPPORTEUR GÉVÉRAL demande la dis.
jonction.
m. LE MINISTRE des FINANCES remarque que
c’est a l’occasion des projets militaires que M.
Viollette a déposé son amendement.
Pour ces projets, le Gouvernem-nt donnera
l’exemple et proposera les moyens financiers.
Il ne faut pas, pour des motifs politiques, es
sayer de prendre une revanche contre des mesu
res de sa ubrite financière. (Applaudissements .
Par 308 voix contre 246, la disjonction est pro-
noncée.
Voix diverses : A lundi !
M. LE RAPPORTEUR GÉNÉRAL DU BUDGET fait
appel a ta bonne voloule de la Chambre et lui de
mande de faire un effort en tenant une séance
exceptionnelle ce soir.
il lui propose de siéger jusqu’à 7 heures et de
suspendre jusqu’a 9 heures.
m. KAOUL BRIQUET développe un amendement
tendant a modifier 1 article 6 de la loi de finances
de 1903 pour rendre obligatoire la communication
d'office e leur dossier à tous les fonctionnaires
civils et militaires.
m KLOTZ répond qu’il était impossible de com
muniquer les dossier» où se trouvaient des notes
sur la santé des intéressés qu’il serait parfois
cruel de leur faire connaître.
L’amendement Briquet est repoussé.
m. le PRÉSIDENT fait connaître le résultat du
pointage sur ie renvoi au lendemain.
Par 299 voix contre 223, le renvoi au lendemain
est prononce.
La séance est levée à 7 h. 43.
-
Nouvelles du Sénat
Les amendements à la Réforme
électorale
De nouveaux amendements viennent d’être
déposés au projet de réforme électorale. No
tons les suivants :
MM. Debierre et Jean Codet demandent
que l’eleciion des députes se fasse au scru
tin de liste départemental, exception faite
pour la Seine qui sera divisée en quatre cir
conscriptions : rive droite, rive gauche.
Sceaux ei Saint-Denis.
La reparution des sièges s’effectuerait d’a
près le principe que voici :
Là où les candidats d’une liste ont recueilli h
majorité absolue des -uffrages (la moitié plus un
des votants), ils sont tous élus.
La où la liste et les candidats de cette liste n’onî
pas obtenu la majorité absolue, c'est-a-dire où
il n’y a pas de majorité, mais seulement des mi
norilés, l’eleciion a lieu par le système du quo
tient électoral.
A cet effet, la Commission de recensement tota
lise le nombre des votants, divise ce nombre par
le nombre des députés a dire ei le quotient ainsi
obtenu détermine le nombre de sièges auquel «
droit chaque liste ; les candidats sont élus en
commençant par ceux qui ont obtenu le plus
grand nombre de voix.
M. Mollard présente un contre-projet ainsi
conçu :
Les membres de la Chambre des députés sont
élu* au sci utin de liste avec représentation des
minorités.
Toute liste ayant obtenu un nombre de suffra
ges égal au tiers des votants et au quart des élec
teurs inscrits aura droit a un siège.
Les autres sièges seront ensuite attribués à II
liste ayant obtenu le pius grand nombre de sut
frages.
Enfin M Etienne Flandin a rédigé un con
tre-projet aux termes duquel « les membres
de la Chambre des députés sont élus au
scrutin de liste avec représentation des mi
norités ; ils sont nommés pour six ans et se
renouvellent par moitié tous les trois ans ».
Le département forme une seule circonscrip
tion, mais ceux qui éliront plus de dix dépu
tés seront sectionnés. La répartition des siè
ges se fait d abord par le système du quotient
électoral, appelé « chiffre répartiteur ». Les
sièges restants sont atiribués aux candidats
ayant obtenu la majorité absolue. S’il n’y a
pas de majorité absolue, un second tour do
scrutin aura lieu huit jours plus tard, où se
ront proclamés les candidats ayant reuni le
plus grand nombre de suffrages.
- _— ■ -----—------- — ==«
ETRANGER
ANGLETERRE
Le Budget de la Marine
Le budget de ia marine a été communiqué
jeudi soir aux membres du Parlement. La
somme totale demandée par l’Amirauté est
de 46,309,300 livres, contre 45,075 400 1 an
dernier. L augmentation de 1,233.900 vres
n’est qu’apparente, car, durant le dernier
exercice, les dépenses ont été inférieures
d’environ 2 millions de livres aux prévisions
budgétaires, par suite de grèves. Ces 2 mil
lions de livres ont été versées au Trésor et
doivent, d’après la loi, être affectées au rem
boursement de la dette. Une partie de cette
somme, environ 1,600,000 ivres, devra être
votée à nouveau et est comprise dans le bud
get de l’exercice qui s’ouvre; en réallté,
donc, le budget de cette année accuse une
diminution d’environ 400,000livres sur celui
de l’exercice precedent.
L’Amirauté propose de faire commencer»
cette année, la construction de cinq nou
veaux cuirasses, huit croiseurs légers et 16
torpilleurs. Les sommes affectées a des
constructions nouvelles s’élèvent à 15.
lions 958 525 livres contre 13.016,000 en 1912-
1913. Le personnel de la marine devra re
porte de 139 a 146 000 hommes. Au Chapitre
du personnel figure une augmentation 3
crédit de 712,200 livres. Au cours de 1 ex-
pose des monts du budget, M. Churchill dé
clare que la flotte de la Méditerranée com
prendra, à l’avenir, une escadre de croi
seurs de combat composée de quatre navi
res du type indomitable et une escadre “
croiseurs-proteges composés également ÙC
guatres unités puissantes.
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