Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-03-13
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 13 mars 1913 13 mars 1913
Description : 1913/03/13 (A33,N14565). 1913/03/13 (A33,N14565).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637914z
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
53* Année — N* 11,565
(Cs Pages)
t Centimës — EDITION DD MATIN
5 Centimes
(€ Pages,
Jeudi 15 Mars 1943
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a M. O. RANDOLET
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Le Petit Havre
AU HAVRE. »
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PETIT HA VRE est désigne pour les Annonces Judiciaires et légales
ANNONGES
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ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
Dernière Heure
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 12 Mars, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
facile
£ 61 17/6
-/-
7/6
Comptant ..
3 mois
£ 65 40/-
-/-
2/6
ETAIN
Comptant ,
calme
£ 211 10/-
10/—
3 mois
£ 208 5/-
15/—
FER
Comptant..
calme
£63/3
3 a
-/-
3 mois...
£61/6
H-
4 % d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 11 mars 1943.
LA NOUVELLE LOI MILITAIRE
Un Article « Westminster Gazette »
Londres. — La Westminster Gazette, gou-
vernementale, dit qu’une campagne de
presse regrettable est engagée entre la Fran
ce et l’Aliemagne.
Les fêtes militaires en Allemagne s’accom
pagnent trop de bruits inutiles et de iraine-
ments de sabre.
L’influence de l’Angleterre s’emploiera
contre l’idée folle d’une guerre préventive,
mais, si, comme on le prétend eu Allema
gne,la France fomentait une conspiration en
Europe contre l'Allemagne, nous pouvons
formellement affirmer que l’Angleterre n'y
prendrait aucune part.
Notre devoir serait au contraire d'arreier
les français dans cette folie au lieu de l'y
pousser.
Il est de notre devoir de travailler sans
trêve à une entente entre l’Entente et l'Al-
dauce.
Au Groupe radical-socialiste
Le groupe radical-socialiste s’est réuni
hier, sous la présidence de M. Renoult.
Il s'est prononce à l’unanimité pour la so
lidarité et la discipline de tous les membres
du groupe en ce qui concerne les questions
de principe. <
Il a chargé son bureau de veiller à l’obser
vation de cette règle et de porter au besoin
devant le groupe les cas d’infraction qui
viendraient à se produire.
Il a adopté le texte élaboré par ses mem
bres et tendant à couvrir les. frais de la dé
fense nationale par un impôt progressif sur
le revenu, avec dégrèvement pour les famil
les nombreuses.
Le groupe a ensuite entendu M. Messimy
sur la loi de trois ans.
M. Messimy a exposé qu’il pourrait être
pourvu à la situation : 4o par les engage
ments et rengagements, l’utilisation des res
sources par l’armee de l’Afrique du Nord ;
2 en recourant à la loi de 1995 qui permet
de retenir la classe pendant plusieurs mois
de plus ; 3° en accordant plus largement les
congés et allant jusqu'à un service de 27
mois, ce qui réaliserait les moyens prévus
par la nouvelle loi de trois ans et fournirait
un effectif de cent cinquante mille hommes
en temps de paix.
Le groupe a estimé qu’il convenait d’étu-
dier le projet sans précipitation.
Une Note de la « Tribuna »
Rome. — La Tribuna déclare dénuée de
tout fondement l’information publiée hier
par un journal du soir de Paris, disant que
l’Aliemagne aurait demandé à l’Italie si elle
serait prête à entrer en campagne en octobre
prochain.
LA GUERRE D'ORIENT
Le € Hamidie » bombarda Durazzo
et St-Jean-de-Medua
CETTIGNÉ. — Le croiseur tnre Hamidie,
croisant depuis plusieurs jours dans l’Adria-
tique et éludant la surveillance delà flotte
gre cque, est arrivé à midi devant Durazzo
et a bombardé la ville en lançant sur elle
des obus.
Le croiseur s’est ensuite dirigé sur St-Jean-
de-Medua et a bombardé la ville entre une
heure et deux heures, puis il prit la direc
tion de Bari.
On l’a aperçu à une distance de dix milles
des côtes italiennes.
Le croiseur a ensuite disparu.
Vizoire Bulgare
Londres. — La Pall Mail Gazette publie une
dépêche de source privée de Sofia, disant que
les bulgares se sont emparés du fort Hei-
tanteala, à Andrinople, faisant prisonniers
100 soldats et 20 officiers.
A Sofia, on croit que les bulgares entre
ront aujourd’hui à Andrinople.
La Médiation des Puissances
Athènes. — La réponse des alliés à la pro
position de médiation des puissances sera
donnée vendredi.
Selon des informations de bonne source,
parmi les conditions posées par les alliés
figure, sur les instances du gouvernement
iellénique, l’obligation pour la Porte de s‘o-
bliger a assurer dès maintenant les privilè
ges des sujets allies résidant en Turquie et
les privilèges religieux des nations"X chre-
tiens en Turquie.
Le sort de Soutari
Londres. — Les alliés ont été prévenus
que le sort de Scutari resterait entre les
mains des puissances, que la ville fût prise
du non.
La Démobilisation Autrichienne
VIENNE. — Le ministre de la guerre a arrêté
que tous les réservistes de la classe 4903, à
l’exclusion de la cavalerie actuellement en
service actif dans les 44 premiers corps d’ar-
mn devront être remis en non activité:
7s
Rédacteur en Chef, Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Redaction
a M. HIPPOLYTE Fénoux
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ABONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure 1
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20
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NEW-YORK. 12 MARS
Cotons t mars, baisse 5 points ; mai,
baisse 9 points ; juillet, baisse 9 points ;
octobre, baisse 7 points. — Soutenu.
Cales t baisse 29 à 16 points.
NEW-YORK, 12 MARS
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CHICAGO. 12
MARS
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Saindoux sur.
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C. PRECED
Mai
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Mai
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52 1 8
Juillet....
53 7/8
53 1 4
Mai
10 67
10 47
Juillet...,
10 62
10 47
LE GE-ÉRAL AZIBERT BLESSÉ
PAR UNE AUTOMOBILE
Belfort. — Le général Azibert, ancien
gouverneur du Havre et maintenant gouver
neur de Belfort, traversait hier soir, à six
heures, la place Gorbis, quand il a été ren
versé par une automobile.
Le général a été immédiatement transpor
té à l'hôpital militaire où l’on a constaté
qu’il portait de nombreuses contusions et
qu’il avait eu l’index de la main gauche
broyé et coupé.
Après avoir été pansé, le général a été re
conduit à l’hôtel du gouvernement militaire.
Les blessures du général ne paraissent pas
graves.
---------
LA COMMISSION SÉNATORIALE
DE L’AVIATION A SAINT-CYR
SAINT-CYR. — Le groupe sénatorial d’avia
tion s’est rendu hier après-midi à Saint-Gyr
et à Bue, où il a visité l'institut aéro-techni
que et le parc d'aérostation, sous la conduite
du général Hirschauer.
M. Linthillac, vice-président, et plusieurs
autres sénateurs sont montes à bord du diri
geable Fleurus. qui s’est dirigé sur Issy-les-
Moulineaux, où il est arrivé peu après.
Au parc de Buc, M. Stephen Piclion, ancien
ministre des affaires étrangères, et le séna
teur Surreaux ont pris place à bord de mo
noplans et ont reçu le baptême de l’air.
L’aviateur sénateur Reimonda effectué de
magnifiques vols.
LE SOUS-MARIN < NEWTON » AVARIÉ
BochefuRt. — Des fuites importantes
s’étant produites aux accumulateurs du
sous-marin Newton, et les acides s’étant ré
pandus dans le fond du bai iment, le sous-
marin a été mis en cale-sèche dès hier.
Après avoir débarqué les batteries, on a
constaté que la coque du fond était litté
ralement rongee et sur le point de crever.
EXPLOSION A BORO DU SOUS-MARIN
“ COULOMB "
Toulon. — Un accident s’est produit à bord
du sous-marin Coulomb qui était parti dans
la journée pour effectuer des essais complé
mentaires de vitesse.
Alors que les épreuves allaient prendre
fin, un moteur a fait explosion sans d’ail
leurs blesser personne.
L’équipage a fait preuve du plus grand
sang-froid.
LES BLESSÉS DU « FOUCAULT •
CHERBOURG. — Le président de la Républi-
a fait prendre des nouvelles des blesses du
sous-marin Foucault, dont l’état reste satis
faisant.
Le quartier-maître, qui est toujours en
danger, a été proposé pour la médaille mili
taire.
L’ÉTAT DE SANTÉ DU GÉNÉRAL ANDRÉ
Dijon.— Le général André, ancien ministre
de la guerre, qui habite Dijon est actuelle
ment assez souffrant.
Son état inspire même quelque inquié
tude.
Son fils a été appelé auprès de lui par dé
pêche.
a n= ■ II ■ ce ==s
L’ARRESTATION DE L’ESCROC WILMART
Reims. — L’examen des Vuuises de Nector
Wilmart n’a donne aucun renseignement
intéressant. On n’a trouvé que quelques let
tres paraissant sans importance.
TENTATIVE DE DÉRAILLEMENT
Brest. —- Une tentative de déraillement a
été commise sur la ligne de chemin de fer
départemental de Porspoder.
Une grosse pierre avait été déposée sur les
rails à une centaine de mètres de Lan-
dunvez.
Le mécanicien d’un train venant de Port-
sali aperçut heureusement l’obstacle à temps
et put éviter un grave accident.
Une enquête est ouverte ; la Compagnie
offre une prime à qui dénoncera le criminel.
L’AGRESSION CONTRE
L’AMIRAL CATTOLICA
Rome. — A la Chambre, lorsque le ministre
de des séances, tous les députés, debout, l’ont
applaudi.
Le ministre a remercié les députés de leur
manifestation, il a dit que cet incident allait
lut donner une force nouvelle pour accom
plir son devoir tout entier.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la LIMRAIRIE IMTZRNRTIONALE
108, rue St-Lazare, 10%
(Immeuble de l’HOTEL TERMINUS)
QUESTIONS MUNICTPATES
Etablissement d’un Frigorifique
EXPOSE de M. le D r VIGNE, Adjoint
Il y a dix-huit mois environ, au moment
où s’accentuait la crise provoquée par la
cherté des vivres, M. Génestal, maire, avait
tait au Conseil municipal une déclaration
sur les moyens d’atténuer cette crise si pé
nible pour la population laborieuse. La si
tuation budgétaire l’obl geait, il est vrai, à se
déclarer opposé à tout projet de suppression,
même temporaire, du droit d’octroi sur la
viande de boucherie, et cette déclaration, il
l’avait faite au nom de l’Administration,
Mais, en même temps, il ajoutait que celle-
ci étudierait un moyen de provoquer un
abaissement du prix de la viande, en susci
tant une plus ‘arge concurrence des appro
visionneurs de notre marché aux bestiaux,
en envisageant l’établissement d’un Frigori
fique aux Abattoirs pour la conservation
des viandes en provenant.
Cette étude a été poursuivie depuis lors ;
elle a abouti à un projet sur lequel le Con
seil munic’pal sera appelé à se prononcer
dans la séance de demain vendredi. C’est ce
projet qu’examine et défend M. le docteur
Vigné, adjoint, dans un intéressant et subs-
te miel Exposé dont nous donnerons ici une
analyse.
* $
Il n’est pas douteux que l’installation d’un
frigorifique aux Abattoirs serait de nature à
régulariser et à abaisser le cours des vian
des de boucherie, en permettant un appro
visionnement constant et régulier des bou
cheries. Favorable aux consommateurs, le
frigorifique est également très avantageux
pour les bouchers qu’il soustrait aux exigen
ces abusives des éleveurs, et c’est ce que dé
montre tout d’abord M. le docteur Vigné.
De même, le frigorifique fait disparaître tous
les inconvénients suscités par les chaleurs
de l'éte, alors que, dans les conditions ac
tuelles, le boucher craint des pertes considé
rables par suite de la corruption rapide sous
l’action de la chaleur, — et que le consom
mateur tui-meme o’absticut do vianuo qui
sait de qualité médiocre.
En outre, avec le frigorifique, il est possi
ble aux bouchers de profiter d’une baisse
dans les cours, de mettre la viande en ré
serve dans les chambres froides, d'espacer
les jours d’abatage, d’economiser enfin des
frais d’entretien, de nourriture des bestiaux ;
il est permis d’éviter des pertes de poids et
de valeur résultant du séjour des bestiaux à
l’abattoir.
Le tripier peut aussi tirer avantage du
frigorifique, de même que le charcutier.
Enfin les viandes suspectes peuvent être
nous étendre plus longuement sur un sujet que
vous avez vous-même étudié de très près et nous
ne pouvons que vous rappeler, Monsieur l’Ad-
joint, votre promesse de communiquer notre de
mande au Conseil municipal, afin de lui donner
le plus rapidement possible la solution favorable
qur lui convient.
Ainsi tous les autres Syndicats de l’alimen
tation s’étaient joints à la Chambre Syndicale
de la Boucherie, et non seulement le frigori
fique ne suscitait aucune méfiance de ceux
qui étaient appelés à s’en servir, mais il était
instamment réclamé par eux.
L’Administration municipale favorisa cette
initiative, car tout en considérant comme
indispensable l’installation d’un frigorifique,
elle n’était pas sans appréhension au sujet
du coût et surtoutdes risques du fonctionne
ment de cette installation. D’autre part, la
situation financière n’était pas favorable
pour engager une dépense élevée.
D’après les renseignements recueillis, un
frigorifique de 200 cases environ coûterait
180,000 fr. En outre, le fonctionnement des
machines est très délicat ; la valeur des mar
chandises entreposées sera très considérable.
Et comme la Ville ne serait autorisée à
vendre de la glace qu’aux seuls bouchers
fréquentant l’abattoir ; comme le commerce
de l’alimentation tout entier est désireux
d’avoir à sa disposition un frigorifique desti
né à toutes les denrees périssables, mais que
l’administration supérieure n’autoriserait la
Ville qu’à l’exploitation d’un frigorifique d’a-
battoir particulièrement onéreux, — on con
çoit que l’Administration municipale ait
accuedli très favorablement la demande for
mée par les Syndicats de l’Alimentation ha-
vraise.
qui avait déjà été choisi, dans le projet de créa
tion du frigorifique defl’A battoir municipal
Dans ces co éditions, les Syndicats assurant la
création du frigorifique d’abattoir déchargeraient
complètement la Ville de cette nécessité. de toutes
les charges, soucis et risques de son exploitation
et mettraient sa responsabilité complètement à
couvert ; la Municipalité n’ayant aucunement a
s’immiscer dans l’installation et l’exploitation que
la Société pourra faire dans le terrain qu’elle aura
ainsi acheté.
En adoptant la proposition des Syndicats de
l’Alimentation havraise, la Municipalité, non seule
ment permettra la création du frigorifique d’abat-
toir telle qu’elle l’avait elle-même prevu, mais fa
vorisera l’installation d’un établissement appelé à
accroître le trafic du port.
Les pétitionnaires, en rappelant les nom-
breases relations du Havre avec les Colonies
et les Pays d’outre-mer, expriment la néces
sité, pour notre ville, de devenir « le princi
pal port pour le trafic des denrées périssa
bles, au grand profit des finances de la Ville
et du commerce havrais ».
mises à part dans le trigorifique, ce qui
permettra au service sanitaire de prendre le
temps de se prononcer en pleine connais- |
sance de cause. Il convient v’ajouter encore |
que le frigorifique permet de reduire les di
mensions des salles d’abatage et des éta
bles ; qu’il limite les heures de travail, sup
prime le travail de nuit, facilite la surveil
lance et permet une application du repos
hebdomadaire.
Tout d’abord, les bouchers furent hostiles
à la construction de frigorifiques dans les
Abattoirs. Ils n’ont pas tardé cependant à
changer d’opinion, et M. le docteur Vigné,
en son Exposé, cite l’exemple du Syndicat de ,
la boucherie d’Orléans, dont une délégation, |
après un voyage en Allemagne, se pronon- i
çait en faveur des frigorifiques, dans le rap- i
port qu elle adressait au Conseil municipal. |
A Dijon, à Chambéry, à Lyon, même adhé- •
sion des personnalités les plus autorisées et
les plus compétentes.
L’Administration municipale du Havre
était convaincue depuis longtemps déjà de
Futilité, de la nécessité même de la cons
truction d’un frigorifique dans nos Abattoirs
et elle se sentait amenée à faire au Conseil
une proposition en ce sens quand les Syn
dicats havrais de l’alimentation la devan
cèrent.
» *
Le 47 juin 4912, les présidents des Syndicats
de la Boucherie, de la Charcuterie, de l’Epi
cerie, des Pâtissiers et Confiseurs et de l’Union
des Débitants faisaient, auprès de l’Ad
ministration, une démarche en vue d’appuyer
un projet formé par deux personnes du Ha
vre et tendant à l’installation d’un frigorifi
que aux Abattoirs. Le rapport de M. le doc
teur Vigné reproduit la lettre adressée à l’Ad- i
ministration et par laquelle les présidents
de ces syndicats se déclarent favorables à cet
établissement:
... Nous avons appris avec plaisir que la Muni-
cipalité, toujours soucieuse des intérêts de ses
administrés, s était rendu compte de nos difficultés
d’approvisionnement et qu’elle avait envisagé la
construction d’tablissements frigorifiques, ainsi
que la transformation des abattoirs actuels, qui
ne repondent plus en effet aux besoins modernes.
Ce n’est que le prix élevé du devis qui avait re
tardé l’ex cution de ce projet.
MM. Lamolle et Vauciin, auxquels nous avons
exposé la situation, ont accepté de constituer
une Société qui se chargerait de l’édification et de |
l’exploitation de ces établissements frigorifiques, |
à laquelle nous apporterons noire appui moral et |
notre concours financier.
Cette installation permettrait de donner une
solution immédiate à la crisi que nous traver
sons actuellement, dont les récents événements
ont fait comprendre toute la gravité.
S’approvisionnant dans de meilleures condl- |
lions, le détaillant pourra en faire bénéficier sa
clientèle, tout en tirant de son commerce un i
bénéfice légitime. .
Le vendeur et le consommateur seraient ainsi
débarrassés d’un malaise qui dure depuis plu
sieurs années, car, si le consommateur se plai
gnait, à juste titre, du prix toujours éleve des
denrées, »e commerçant était lui-même obligé de
payer des taux excessifs pour les marchandises :
sur lesquelles il ne pouvait tirer souvent aucun ,
bénéfice. .
Nous ne pensons pas qu’il soit nécessaire de J
*"*
Les pétitionnaires et l’Administration mu
nicipale tombèrent immédiatement d’accord
sur un premier point: la nécessité pour le
frigorifique destiné à la conservation des
viandes abattues aux Abattoirs d’étre cons-
•wità p-~mirit ct mômc, si pussiDie, aans
l’enceinte de cet établissement.
D’où l'obligation de la construction juxta
posée du frigorifique public destiné à la con
servation des autres denrées, et construc
tion Également juxtaposée des bâtiments af
fectés a la fabrication de la glace. Il est in
dispensable, en effet, que les mêmes machi
nes puissent distribuer le froid au frigorifi
que d’abattoir, au frigorifique public et à la
fabrique de glace, l’exploitation du premier
établissement n’étant rémunératrice que
jointe à l’exploitation des deux autres.
L’Administration municipale était favora
ble à la construction du frigorifique public,
comme à celle du frigorifique a‘a battoir. Le
frigorifique p blic servirait en effet non seu
lement les intérêts des commerçants ha
vrais, mais encore il serait de nature à aug
menter le commerce général de notre ville
en en faisant un grand centre d’importation
et d’exportation des denrées.
... Qu’il s’agisse d’importer des viandes frigo
rifiées de la République Argentine, de la Côte
Occidentale d’Afrique, ou même de Madagascar,
des fruits du Canada, de la Californie ou de la
Floride, des poissons ou des crustacés du Canada,
des bananes de Haïti, du saindoux des Etats-
Unis ; qu’il s’agisse d’exporter en Amérique des
noix de Grenoble, en Angleterre les œufs, le
beurre et les volailles, les fleurs même de notre
Provence, il n’est pas douteux que l’exisience au
Havre d’un entrepôt frigorifique ne soit de nature
à attirer vers notre port un commerce important
qui prend actuellement d’autres voies, bien que
Le Havre soit le port d’attache de lignes de navi
gation qui le mettunt directement en relations
avec les pays importateurs ou exportateurs de
denrées susceptibles d’être entreposées.
L’administration municipale, dit M. le docteur
Vigné, ne pouvait donc que voir avec faveur se
créer en même temps que le frigorifique d’abat
toir, un entrepôt où seraient conservées par le
froid les denrees transitant par notre port.
La demande des Syndicats de l’alimenta-
tion fut examinée par les Commissions de
l’octroi et d’intérêt général en plusieurs
séances ; l’Exposé ne peut retracer toutes
les successives propositions de la Société de
manderesse, dénommée « les Frigorifiques
de t’Alimenta ion Havraise » appuyée par
les Syndicats de l’alimentation havraise.
Les plus recenies de ces propositions, con
formes dans leur ensemble aux avis expri
mes par la majorité des membres des deux
Commissions, sont énoncées dans une lettre
des Syndicats de l’alimentation havraise à
M. le maire du Havre, — et reproduite dans
l’intéressante étude de M. le docteur Vi
gné.
Dans cette lettre, signée de MM. A. Du-
champ, au nom du Syndicat de la Charcute
rie; L. Rapicault, président de la Pâtisse
rie ; René Renouf, president de la Buucherie;
A. Calle, président du Syndicat de l’Epice
rie, et G. Kuhn, délégué de la Boucherie, les
pétitionnaires établissent la nécessité, non
seulement d’un frigorifique d’abattoirs, mais
encore d’un entrepôt frigorifique complet
pour toutes les denrées. Ils montrent com
ment il faut doter le Havre d’une installa
tion capable de rendre des services à tous
les commerces de la ville et de satisfaire à
tous les besoins qui se manifesteront.
En prenant en main ‘exploitation de ce projet,
disent-ils, les Syndicats ont voulu en conserver la
direction et s’assurer aussi que celle organisaiion
ne viendrait pas faire concurrence au commerce
local de détail, en se livrant, par elle-même, au
négoce des denrées.
Pour mener à bien la création du frigorifique
d'abattoir et des autres applications du froid et
donner satisfaction a tout le commerce du Havre,
les Syndicats ont l'honneur de demander a la Mu
nicipalité de leur concéder le frigorifique dabat-
loir tel qu’il avait été conçu par les services com
pétents, et, en outre, par suite du manque.de ter-
rains autres que ceux appartenant a la Ville, de
leur vendre un terrain situé à côté des Abattoirs,
* *
La demande ainsi formulée ne laissait pas
de soulever plusieurs questions. M. le Dr Vi
gné n'a pas manqué de les examiner tout
d’abord, avant de passer à l’étude du projet
de traité. Et il conclut :
A la vente d’une partie du terrain compris
dans l’enceinte des Abattoirs. Le terrain né
cessaire à l’immeuble du frigorifique d’abat
toir, de l’entrepôt public, de la salle des ma
chines devant avoir une superficie totale de
5,000 mètres carrés, dont 1,000 mètres pour
le frigorifique d’abattoir et 4,000 mètres
pour l’entrepôt public, la première superfi
cie serait concédée pour 50 ans à la Société et
la seconde lui serait vendue.
Les bâtiments seraient construits de telle
sorte que le frigorifique d’abattoir avec ses
machines propres, pourrait être entièrement
séparé de l’entrepôt public, soit à l’expira
tion de la concession, soit au moment du
rachat ou de la révocation de la concession.
Les 5,000 mètres seraient choisis en bor
dure du terrain des Abattoirs, de telle façon
que l’Entrepôt public ait une entrée spé
ciale nettement distincte de celle des Abat
toirs.
En ce qui concerne l’Entrepôt, trois em
placements ont été successivement envisa
gés : rue Christophe-Colomb et boulevard
de Graville (angle N.-E. des Abattoirs) ; par
tie médiane du terrain des Abattoirs, en
bordure du boulevard de Graville ; Angle du
boulevard de Graville et de la rue Cuvier
(angle S.-E. des Abattoirs).
Le choix du terrain est demeuré en sus
pens. Mais en tout cas le prix du mètre res
te fixé à 25 francs.
La Société sera autorisée, aux conditions
d’usage, à aller puiser l'eau nécessaire au
refroidissement des appareils réfrigérants
dans le canal de Tancarville. Mais l’eau né
cessaire à la fabrication de la glace sera prise
à la Ville et sera un élément appréciable
d’augmentation des recettes du Service des
Eaux.
Tel est, dans ses lignes générales, le re
marquable Exposé de M. le Dr Vigné sur cette
très intéressante et très importante question.
Cet Expose contient en outre le projet de
traité soumis à l’approbation du Conseil mu
nicipal. Nous en ferons connaître les princi
paux dispositifs, — de même que les conclu
sions favorables du rapport de M. Bégouen-
Demeaux, au nom de la Commission plénière
du Conseil municipal.
posaient quelques viticulteurs, M. d’Elissagaray
en tête. ’
Un amendement de m. CLOAREC demandant k
publicité de l’Etat sur les boîtes de tabac et d’al.
lumettes a été ensuite disjoint.
On a adopté un amendement de m. pourquery
de BOISSEHIN autorisant le - prévenus a se faire
représenter par avoué ou avocat en police cor-
rectionnelte — au lieu de se présenter en per-
sonne — si la peine possible ne va pas jusqu’à
l’emprisonnement.
On a di-joint un amendement de m. CARPOT,
député du Sénégal, qui représente, chaque année,
avec une constance inutile, un projet de taxe sur
les déc ■rations coloniales et étrangères.
Disjoint aussi .un amendement de M. VEBER,
qui voudrail diminuer les honoraires des com mis -
saires-priseurs sur tes ventes : il est excessif, se
lon lui. de gagner 36.000 francs d’un coup de mar
teau sur un pastel de Latour, comme a la vente
Douent, ou 52.000 francs sur un collier de perles
comme a la vente Abdul Hamid.
On adopte un amendement de M. le rouzic,
aux termes duquel désormais, les subventions
aux comices agricoles ne seront allouées que su
l’avis du Conseil général.
L’Alcoolisme
Et l’on arrive à l’amendement qui donna lieu à
la plus intéressante discussion ; celui de M. Jo
seph Reinach.
M. Joseph reinach demandait que les préfets
eussent desormais faculté d’étendre a tout le dé-
parlement le droit qui appartient aux maires dans
l’étendue de leur commune de limiter l'ouverture
de tous nouveaux débits de boissons. Aucun droit
actuel lésé, aucun intérêt acquis trouble ; mais la
menace de l'alcoolisme grandissant arrêtée au
seuil de toute nouvelle porte de cabaret.
En termes énergiques et très applaudis, m.
chéron, rapporteur général, a appuyé l'amende-
meut et il a rappelé qu’avec quelque courage il
avait appiiqué a Lisieux, où il était maire il y a
quinze ans, la même prohibition.
L’intérêt national passe avant l’intérêt électoral
et l’alcoolisme après l’avenir de la race, qu’il tarit
a sa source.
L amendement a été adopté. Il y aura autant de
débits que ceux qui existent ; il n’y en aura plus
de nouveaux.
Th. Vallée.
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER)
Paris, 12 mars.
Ceux qui ne connaissent pas par le menu
le fonctionnement de la mécanique parle
mentaire resteront perplexes en lisant aujour
d’hui le compte rendu de la Chambre. Ils y
verront, en effet, qu’au début de la séance
du matin le rapporteur général a donné lec
ture d’un rapport sur l’état des recettes et
des dépenses telles qu’elles résultent des
votes émis au cours de la discussion budgé
taire et qu’on a bouché le budget en votant
tous les articles relatifs à l’équilibre.
Alors, si le budget est bouclé, c’est donc
qu'il est termine ? C’est à dire que voilà, il
est terminé... tout en ne l’étant pas. Ce qui
est termine, c'est toute la partie, chiffres,
mais il reste encore à examiner tout une sé
rie d’articles de la loi de finances, tout une
kyrielle d’amendements n’ayant aucun rap
port avec le budget lui-même, qu’on y intro
duit de gré ou de force, au petit bonheur et
qui, souvent, viennent un peu comme le
soulier dans la soupe de l’auvergnat.
Les deux séances d’aujourd’hui ont été
consacrées à la discussion de ces articles, de
ces amendements, et il en sera de même
encore demain et après-demain. Par exem
ple, la Commission est résolue à faire l’im
possible pour que le budget soit achevé ven
dredi, « à n’importe quelle heure » a dit M.
Chéron. C’est le lendemain samedi, en effet,
que se livrera, au Sénat, la grande bataille
sur la réforme électorale dont la discussion
doit commencer demain et le gouvernement,
plus encore que la Commission, voudrait
qu’à ce moment le terrain politique lui dé-
b avé, que, tout au moins, on n’ait plus a se
préoccuper du budget. Il y a donc des chan-
ces pour que, vendredi, la Chambre Si ge
jusqu’à une heure assez tardive. Peut être
même sera-t-elle obligée de tenir une séance
de nuit.
T. H.
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séances du 12 Mars
(Séance du matin)
La Loi de Finances
Les Eaux Minérales.
Les Boîtes d’Allumettes
et en ce moment complètement inutilisé. terrain, i
La Chambre a continué hier matin, sous la pré
sidence de M. lebrün, la discussion de la loi de
finances : elle est lente, on adopte, on disjoint, on
reserve ; mais le rapporteur général espece tou
jours qu'elle sera finie vendredi
On a d’abord disjoint définitivement, sur les ob
servations conformes de M. CHENON et de M.
bouge, la taxe sur les eaux minérales que pro-
(Séance de l’après-midi)
La séance est ouverte, sous la présidence de
M PUL DESCHANEL, president.
On reprend la discussion de la loi de finances»
Les Jeux
M. GODART demande la mise à l’ordre du jour
de d main, dans le débat sur le budget, de la dis
cussion au projet relatif à un prélèvement sur le
produit des jeux.
M. CHÉRON, rapporteur général, au nom de la
GoibmissiOn, accepterait que ce débat vint. mais
seulement a l’article 105 de la loi de finances
M. POURQUERY de BOISSERIN proteste contre
cette introduction de questions étrangères au
budget. La loi d’amnistie presse davantage.
M. bouge (a M. Godart) : Vous n’avez pas le
droit de parler au nom de la Commission du bud
get saos ravoir consultée.
M. DE KERGUÉZEC appuie la motion Godart.
M. PIOU : Les redevances perçues sur les te-
nanciers de maisons de jeux ne sont pas des im.
pots. Le ministre des finances, l’a nettement dé
clare. Elles ne figurent a aucun titre dans le bud
get. Il n’y a donc nas lieu d’y inscrire et impôt
m LAUCHE : Nous demandons le maintien de
l’ordre du jour. Nous ne voulons pas laisser re
tarder la discussion de l’amnistie.
M. klotz. ministre des finances : II ne s’agit
pas de changer l’ordre du jour. Il s’agit de laxes
destinées a aider des œuvres de bienfaisance et
d’assistance.
Le ministre accepte l’incorporation proposée par
M. Godart.
On décide que, lorsque viendra l’article 105, la
Chambre restera maîtresse d’Incorporer ou non la
taxe sur les jeux.
On reprend les articles de la loi de finances.
M. POURQUERY DE BOISSERIN apporte une
addition a l’aricie vote ce matin sur présentation
de M JOSEPH REINACH.
Il s’agit de l’autorisation donnée au préfet pour,
tout son département d’interdire l’ouverture de
nouveaux débits de boissons.
M POURQUEHY DE BOISSERIN demande qu’a-
vaut de prendre t’avis du Conseil général, le pré
fet consulte les Conseils municipaux et que la
Conseil d’Etat prononce en dernier ressort.
Il invite la Chambre a ne pas laisser porter at
teinte aux libertés communales.
M. Joseph REINACII répond qu’il est aussi
partisan des libertés municipales que M. Pourque-
ry de Boisserin ; mais il constate que la plupart
des ma res n’ont pas pu user de la faculté que la
loi de 1830 mettait à leur disposition
il demande a la Chambre de maintenir la pre
mière mesure qu’elle a prise ce matin contre l’al-
coolisme. (Applaudissements.)
M. POURQUERY DE BOISSERIN insiste.
De qu i droit, dit-il, veut-on spolier une muni-
cipalité de sa liberté d’action ?
Ne va-t-on pas introduire un élément de trouble
dans les assemblées générales ?
M. LE «APPORTEUR GÉNÉRAL DE LA COMMIS
SION du budget rappelle qu’aux termes de la loi
de 1580, le maire, après avoir pris l’avis du Con
seil municipal, peut fixer un périmètre déterminé
à l’intérieur duquel aucun débit ne pourra être
établi.
M. Reinach a proposé de donner le même droit
au préfet dans le département, sur avis conforme
du Conseil général.
Cette disposition ne constitue pas une atteinte t
l’autonomie communale. Aucun droit acquis n’est
lésé
m. D’ELISSAGARAY demande au Gouvernement
comment il entend l’application de la mesure.
M. PAUL MOREL, sous-secrétaire d’Etai a l’in-
teneur, répond qu’il y a nécessité de combattre
l’alcoolisme.
Il estime que le texte voté le matin n’est pas de
nature a restreindre les dr its qui appartiennent
aux maires et aux asst mblées municipales. Il n’est
pas contraire a la loi de. 1881.
A côté des pouvoirs du ma»re, la loi a reconnu
au p éfet le pouvoir réglementaire de prendre les
mesures nécessaires au point de vue de l’hy-
giene, de la sûreté et de la tranquillité publi
ques.
Il importe à la santé physique et à la santé mo
rale de la nation que toutes les mesures soient
prises pour combattre l’alcoolisme.
Quand la sécurité et la santé publiques sont en
jeu, la loi n’exige aucune approbation autre que
celle du pouvoir executif.
Par esprit de transaction, la Commission et le
Gouvernement ont eessenti a ce que le pouvoir
donné au préfet en la matière lût subordonné à
l’avis du Conseil général.
Il y a la une garantie suffisante pour tous ceux
qui ont souci d’assurer l’independance des maires
et de préserver la santé publique
Il serait regrettable que h Chambre se déju
geât a quelques heures c’intervalle
M AUGAGEUR appuie la disjonction de I amen
dement de M. Pourquery de Boissein.
Déjà le préfet a le droit de fixer les heures
d’ouverture et de fermeture des débits. Qu’y-a-il
d’etonnant a ce qu’on lui permette de limiter te
nombre des débits, sur avis du Conseil généralf
m. POURQUERY de DOISSERIN retire son
amendement.
M GEORGES BERRY le reprend.
M. LE PRESIDENT met aux VOIX là disposiuon
de l’amendewent de M. Berry.
z Le crutin donne lieu a pointage.
Par 361 voix contre 192, la disjonction est pro
11 mTefas présente un nouvel amendement sut
la question de la limitation des débits de bois-
S °Le principe a été voté ; il n’y a pas à revenir sut
ce point du moins en ce moment. L’amendemen
a pour but de préciser le texte vote par la Cham
bre afin qu’il ne se produise pas des conséquen
ces contraires aux intentions de M. Reinach.
En premier lieu, il porte que le texte ne » appli
que pas aux débits de boissons ou aux restaurants
et p. usions de famille.; ensuite U resls a ques
tion de la fermeture ou du transfert d un débit.
Sur ces trois points l’amendement se borne a re:
produire le texte de la Commission, rapporté pat
(Cs Pages)
t Centimës — EDITION DD MATIN
5 Centimes
(€ Pages,
Jeudi 15 Mars 1943
Administrateur • Délégué
Adresser tout ce qui concerne l’Administratiog
a M. O. RANDOLET
85, Rue Fontenelle, 35
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Le Petit Havre
AU HAVRE. »
A PARIS.
( le Journal.
PETIT HA VRE est désigne pour les Annonces Judiciaires et légales
ANNONGES
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L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
Dernière Heure
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DEPECHES COMMERCIALES
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LONDRES, 12 Mars, Dépêche de 4 h. 30
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3 mois
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FER
Comptant..
calme
£63/3
3 a
-/-
3 mois...
£61/6
H-
4 % d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 11 mars 1943.
LA NOUVELLE LOI MILITAIRE
Un Article « Westminster Gazette »
Londres. — La Westminster Gazette, gou-
vernementale, dit qu’une campagne de
presse regrettable est engagée entre la Fran
ce et l’Aliemagne.
Les fêtes militaires en Allemagne s’accom
pagnent trop de bruits inutiles et de iraine-
ments de sabre.
L’influence de l’Angleterre s’emploiera
contre l’idée folle d’une guerre préventive,
mais, si, comme on le prétend eu Allema
gne,la France fomentait une conspiration en
Europe contre l'Allemagne, nous pouvons
formellement affirmer que l’Angleterre n'y
prendrait aucune part.
Notre devoir serait au contraire d'arreier
les français dans cette folie au lieu de l'y
pousser.
Il est de notre devoir de travailler sans
trêve à une entente entre l’Entente et l'Al-
dauce.
Au Groupe radical-socialiste
Le groupe radical-socialiste s’est réuni
hier, sous la présidence de M. Renoult.
Il s'est prononce à l’unanimité pour la so
lidarité et la discipline de tous les membres
du groupe en ce qui concerne les questions
de principe. <
Il a chargé son bureau de veiller à l’obser
vation de cette règle et de porter au besoin
devant le groupe les cas d’infraction qui
viendraient à se produire.
Il a adopté le texte élaboré par ses mem
bres et tendant à couvrir les. frais de la dé
fense nationale par un impôt progressif sur
le revenu, avec dégrèvement pour les famil
les nombreuses.
Le groupe a ensuite entendu M. Messimy
sur la loi de trois ans.
M. Messimy a exposé qu’il pourrait être
pourvu à la situation : 4o par les engage
ments et rengagements, l’utilisation des res
sources par l’armee de l’Afrique du Nord ;
2 en recourant à la loi de 1995 qui permet
de retenir la classe pendant plusieurs mois
de plus ; 3° en accordant plus largement les
congés et allant jusqu'à un service de 27
mois, ce qui réaliserait les moyens prévus
par la nouvelle loi de trois ans et fournirait
un effectif de cent cinquante mille hommes
en temps de paix.
Le groupe a estimé qu’il convenait d’étu-
dier le projet sans précipitation.
Une Note de la « Tribuna »
Rome. — La Tribuna déclare dénuée de
tout fondement l’information publiée hier
par un journal du soir de Paris, disant que
l’Aliemagne aurait demandé à l’Italie si elle
serait prête à entrer en campagne en octobre
prochain.
LA GUERRE D'ORIENT
Le € Hamidie » bombarda Durazzo
et St-Jean-de-Medua
CETTIGNÉ. — Le croiseur tnre Hamidie,
croisant depuis plusieurs jours dans l’Adria-
tique et éludant la surveillance delà flotte
gre cque, est arrivé à midi devant Durazzo
et a bombardé la ville en lançant sur elle
des obus.
Le croiseur s’est ensuite dirigé sur St-Jean-
de-Medua et a bombardé la ville entre une
heure et deux heures, puis il prit la direc
tion de Bari.
On l’a aperçu à une distance de dix milles
des côtes italiennes.
Le croiseur a ensuite disparu.
Vizoire Bulgare
Londres. — La Pall Mail Gazette publie une
dépêche de source privée de Sofia, disant que
les bulgares se sont emparés du fort Hei-
tanteala, à Andrinople, faisant prisonniers
100 soldats et 20 officiers.
A Sofia, on croit que les bulgares entre
ront aujourd’hui à Andrinople.
La Médiation des Puissances
Athènes. — La réponse des alliés à la pro
position de médiation des puissances sera
donnée vendredi.
Selon des informations de bonne source,
parmi les conditions posées par les alliés
figure, sur les instances du gouvernement
iellénique, l’obligation pour la Porte de s‘o-
bliger a assurer dès maintenant les privilè
ges des sujets allies résidant en Turquie et
les privilèges religieux des nations"X chre-
tiens en Turquie.
Le sort de Soutari
Londres. — Les alliés ont été prévenus
que le sort de Scutari resterait entre les
mains des puissances, que la ville fût prise
du non.
La Démobilisation Autrichienne
VIENNE. — Le ministre de la guerre a arrêté
que tous les réservistes de la classe 4903, à
l’exclusion de la cavalerie actuellement en
service actif dans les 44 premiers corps d’ar-
mn devront être remis en non activité:
7s
Rédacteur en Chef, Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Redaction
a M. HIPPOLYTE Fénoux
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE: Rédaction, No 7.60
ABONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure 1
l’Oise et la Somme
Autres Départements.
Union Postale •
TROIS Mois. Six Mois 1 Un an
10
5O
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Fr.
50
18 Fr
== »
20
Fr.
4.4% »
On s ^ bon110 paiement. SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de .runo»
NEW-YORK. 12 MARS
Cotons t mars, baisse 5 points ; mai,
baisse 9 points ; juillet, baisse 9 points ;
octobre, baisse 7 points. — Soutenu.
Cales t baisse 29 à 16 points.
NEW-YORK, 12 MARS
.. 30 JOUI
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Cuivre Standard disp.
44 25
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CHICAGO. 12
MARS
Blé sur
Maïs sur
Saindoux sur.
c. or :OUR
C. PRECED
Mai
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89 3'4
Juillet....
89 14
88 7 8
Mai
52 3 4
52 1 8
Juillet....
53 7/8
53 1 4
Mai
10 67
10 47
Juillet...,
10 62
10 47
LE GE-ÉRAL AZIBERT BLESSÉ
PAR UNE AUTOMOBILE
Belfort. — Le général Azibert, ancien
gouverneur du Havre et maintenant gouver
neur de Belfort, traversait hier soir, à six
heures, la place Gorbis, quand il a été ren
versé par une automobile.
Le général a été immédiatement transpor
té à l'hôpital militaire où l’on a constaté
qu’il portait de nombreuses contusions et
qu’il avait eu l’index de la main gauche
broyé et coupé.
Après avoir été pansé, le général a été re
conduit à l’hôtel du gouvernement militaire.
Les blessures du général ne paraissent pas
graves.
---------
LA COMMISSION SÉNATORIALE
DE L’AVIATION A SAINT-CYR
SAINT-CYR. — Le groupe sénatorial d’avia
tion s’est rendu hier après-midi à Saint-Gyr
et à Bue, où il a visité l'institut aéro-techni
que et le parc d'aérostation, sous la conduite
du général Hirschauer.
M. Linthillac, vice-président, et plusieurs
autres sénateurs sont montes à bord du diri
geable Fleurus. qui s’est dirigé sur Issy-les-
Moulineaux, où il est arrivé peu après.
Au parc de Buc, M. Stephen Piclion, ancien
ministre des affaires étrangères, et le séna
teur Surreaux ont pris place à bord de mo
noplans et ont reçu le baptême de l’air.
L’aviateur sénateur Reimonda effectué de
magnifiques vols.
LE SOUS-MARIN < NEWTON » AVARIÉ
BochefuRt. — Des fuites importantes
s’étant produites aux accumulateurs du
sous-marin Newton, et les acides s’étant ré
pandus dans le fond du bai iment, le sous-
marin a été mis en cale-sèche dès hier.
Après avoir débarqué les batteries, on a
constaté que la coque du fond était litté
ralement rongee et sur le point de crever.
EXPLOSION A BORO DU SOUS-MARIN
“ COULOMB "
Toulon. — Un accident s’est produit à bord
du sous-marin Coulomb qui était parti dans
la journée pour effectuer des essais complé
mentaires de vitesse.
Alors que les épreuves allaient prendre
fin, un moteur a fait explosion sans d’ail
leurs blesser personne.
L’équipage a fait preuve du plus grand
sang-froid.
LES BLESSÉS DU « FOUCAULT •
CHERBOURG. — Le président de la Républi-
a fait prendre des nouvelles des blesses du
sous-marin Foucault, dont l’état reste satis
faisant.
Le quartier-maître, qui est toujours en
danger, a été proposé pour la médaille mili
taire.
L’ÉTAT DE SANTÉ DU GÉNÉRAL ANDRÉ
Dijon.— Le général André, ancien ministre
de la guerre, qui habite Dijon est actuelle
ment assez souffrant.
Son état inspire même quelque inquié
tude.
Son fils a été appelé auprès de lui par dé
pêche.
a n= ■ II ■ ce ==s
L’ARRESTATION DE L’ESCROC WILMART
Reims. — L’examen des Vuuises de Nector
Wilmart n’a donne aucun renseignement
intéressant. On n’a trouvé que quelques let
tres paraissant sans importance.
TENTATIVE DE DÉRAILLEMENT
Brest. —- Une tentative de déraillement a
été commise sur la ligne de chemin de fer
départemental de Porspoder.
Une grosse pierre avait été déposée sur les
rails à une centaine de mètres de Lan-
dunvez.
Le mécanicien d’un train venant de Port-
sali aperçut heureusement l’obstacle à temps
et put éviter un grave accident.
Une enquête est ouverte ; la Compagnie
offre une prime à qui dénoncera le criminel.
L’AGRESSION CONTRE
L’AMIRAL CATTOLICA
Rome. — A la Chambre, lorsque le ministre
de des séances, tous les députés, debout, l’ont
applaudi.
Le ministre a remercié les députés de leur
manifestation, il a dit que cet incident allait
lut donner une force nouvelle pour accom
plir son devoir tout entier.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la LIMRAIRIE IMTZRNRTIONALE
108, rue St-Lazare, 10%
(Immeuble de l’HOTEL TERMINUS)
QUESTIONS MUNICTPATES
Etablissement d’un Frigorifique
EXPOSE de M. le D r VIGNE, Adjoint
Il y a dix-huit mois environ, au moment
où s’accentuait la crise provoquée par la
cherté des vivres, M. Génestal, maire, avait
tait au Conseil municipal une déclaration
sur les moyens d’atténuer cette crise si pé
nible pour la population laborieuse. La si
tuation budgétaire l’obl geait, il est vrai, à se
déclarer opposé à tout projet de suppression,
même temporaire, du droit d’octroi sur la
viande de boucherie, et cette déclaration, il
l’avait faite au nom de l’Administration,
Mais, en même temps, il ajoutait que celle-
ci étudierait un moyen de provoquer un
abaissement du prix de la viande, en susci
tant une plus ‘arge concurrence des appro
visionneurs de notre marché aux bestiaux,
en envisageant l’établissement d’un Frigori
fique aux Abattoirs pour la conservation
des viandes en provenant.
Cette étude a été poursuivie depuis lors ;
elle a abouti à un projet sur lequel le Con
seil munic’pal sera appelé à se prononcer
dans la séance de demain vendredi. C’est ce
projet qu’examine et défend M. le docteur
Vigné, adjoint, dans un intéressant et subs-
te miel Exposé dont nous donnerons ici une
analyse.
* $
Il n’est pas douteux que l’installation d’un
frigorifique aux Abattoirs serait de nature à
régulariser et à abaisser le cours des vian
des de boucherie, en permettant un appro
visionnement constant et régulier des bou
cheries. Favorable aux consommateurs, le
frigorifique est également très avantageux
pour les bouchers qu’il soustrait aux exigen
ces abusives des éleveurs, et c’est ce que dé
montre tout d’abord M. le docteur Vigné.
De même, le frigorifique fait disparaître tous
les inconvénients suscités par les chaleurs
de l'éte, alors que, dans les conditions ac
tuelles, le boucher craint des pertes considé
rables par suite de la corruption rapide sous
l’action de la chaleur, — et que le consom
mateur tui-meme o’absticut do vianuo qui
sait de qualité médiocre.
En outre, avec le frigorifique, il est possi
ble aux bouchers de profiter d’une baisse
dans les cours, de mettre la viande en ré
serve dans les chambres froides, d'espacer
les jours d’abatage, d’economiser enfin des
frais d’entretien, de nourriture des bestiaux ;
il est permis d’éviter des pertes de poids et
de valeur résultant du séjour des bestiaux à
l’abattoir.
Le tripier peut aussi tirer avantage du
frigorifique, de même que le charcutier.
Enfin les viandes suspectes peuvent être
nous étendre plus longuement sur un sujet que
vous avez vous-même étudié de très près et nous
ne pouvons que vous rappeler, Monsieur l’Ad-
joint, votre promesse de communiquer notre de
mande au Conseil municipal, afin de lui donner
le plus rapidement possible la solution favorable
qur lui convient.
Ainsi tous les autres Syndicats de l’alimen
tation s’étaient joints à la Chambre Syndicale
de la Boucherie, et non seulement le frigori
fique ne suscitait aucune méfiance de ceux
qui étaient appelés à s’en servir, mais il était
instamment réclamé par eux.
L’Administration municipale favorisa cette
initiative, car tout en considérant comme
indispensable l’installation d’un frigorifique,
elle n’était pas sans appréhension au sujet
du coût et surtoutdes risques du fonctionne
ment de cette installation. D’autre part, la
situation financière n’était pas favorable
pour engager une dépense élevée.
D’après les renseignements recueillis, un
frigorifique de 200 cases environ coûterait
180,000 fr. En outre, le fonctionnement des
machines est très délicat ; la valeur des mar
chandises entreposées sera très considérable.
Et comme la Ville ne serait autorisée à
vendre de la glace qu’aux seuls bouchers
fréquentant l’abattoir ; comme le commerce
de l’alimentation tout entier est désireux
d’avoir à sa disposition un frigorifique desti
né à toutes les denrees périssables, mais que
l’administration supérieure n’autoriserait la
Ville qu’à l’exploitation d’un frigorifique d’a-
battoir particulièrement onéreux, — on con
çoit que l’Administration municipale ait
accuedli très favorablement la demande for
mée par les Syndicats de l’Alimentation ha-
vraise.
qui avait déjà été choisi, dans le projet de créa
tion du frigorifique defl’A battoir municipal
Dans ces co éditions, les Syndicats assurant la
création du frigorifique d’abattoir déchargeraient
complètement la Ville de cette nécessité. de toutes
les charges, soucis et risques de son exploitation
et mettraient sa responsabilité complètement à
couvert ; la Municipalité n’ayant aucunement a
s’immiscer dans l’installation et l’exploitation que
la Société pourra faire dans le terrain qu’elle aura
ainsi acheté.
En adoptant la proposition des Syndicats de
l’Alimentation havraise, la Municipalité, non seule
ment permettra la création du frigorifique d’abat-
toir telle qu’elle l’avait elle-même prevu, mais fa
vorisera l’installation d’un établissement appelé à
accroître le trafic du port.
Les pétitionnaires, en rappelant les nom-
breases relations du Havre avec les Colonies
et les Pays d’outre-mer, expriment la néces
sité, pour notre ville, de devenir « le princi
pal port pour le trafic des denrées périssa
bles, au grand profit des finances de la Ville
et du commerce havrais ».
mises à part dans le trigorifique, ce qui
permettra au service sanitaire de prendre le
temps de se prononcer en pleine connais- |
sance de cause. Il convient v’ajouter encore |
que le frigorifique permet de reduire les di
mensions des salles d’abatage et des éta
bles ; qu’il limite les heures de travail, sup
prime le travail de nuit, facilite la surveil
lance et permet une application du repos
hebdomadaire.
Tout d’abord, les bouchers furent hostiles
à la construction de frigorifiques dans les
Abattoirs. Ils n’ont pas tardé cependant à
changer d’opinion, et M. le docteur Vigné,
en son Exposé, cite l’exemple du Syndicat de ,
la boucherie d’Orléans, dont une délégation, |
après un voyage en Allemagne, se pronon- i
çait en faveur des frigorifiques, dans le rap- i
port qu elle adressait au Conseil municipal. |
A Dijon, à Chambéry, à Lyon, même adhé- •
sion des personnalités les plus autorisées et
les plus compétentes.
L’Administration municipale du Havre
était convaincue depuis longtemps déjà de
Futilité, de la nécessité même de la cons
truction d’un frigorifique dans nos Abattoirs
et elle se sentait amenée à faire au Conseil
une proposition en ce sens quand les Syn
dicats havrais de l’alimentation la devan
cèrent.
» *
Le 47 juin 4912, les présidents des Syndicats
de la Boucherie, de la Charcuterie, de l’Epi
cerie, des Pâtissiers et Confiseurs et de l’Union
des Débitants faisaient, auprès de l’Ad
ministration, une démarche en vue d’appuyer
un projet formé par deux personnes du Ha
vre et tendant à l’installation d’un frigorifi
que aux Abattoirs. Le rapport de M. le doc
teur Vigné reproduit la lettre adressée à l’Ad- i
ministration et par laquelle les présidents
de ces syndicats se déclarent favorables à cet
établissement:
... Nous avons appris avec plaisir que la Muni-
cipalité, toujours soucieuse des intérêts de ses
administrés, s était rendu compte de nos difficultés
d’approvisionnement et qu’elle avait envisagé la
construction d’tablissements frigorifiques, ainsi
que la transformation des abattoirs actuels, qui
ne repondent plus en effet aux besoins modernes.
Ce n’est que le prix élevé du devis qui avait re
tardé l’ex cution de ce projet.
MM. Lamolle et Vauciin, auxquels nous avons
exposé la situation, ont accepté de constituer
une Société qui se chargerait de l’édification et de |
l’exploitation de ces établissements frigorifiques, |
à laquelle nous apporterons noire appui moral et |
notre concours financier.
Cette installation permettrait de donner une
solution immédiate à la crisi que nous traver
sons actuellement, dont les récents événements
ont fait comprendre toute la gravité.
S’approvisionnant dans de meilleures condl- |
lions, le détaillant pourra en faire bénéficier sa
clientèle, tout en tirant de son commerce un i
bénéfice légitime. .
Le vendeur et le consommateur seraient ainsi
débarrassés d’un malaise qui dure depuis plu
sieurs années, car, si le consommateur se plai
gnait, à juste titre, du prix toujours éleve des
denrées, »e commerçant était lui-même obligé de
payer des taux excessifs pour les marchandises :
sur lesquelles il ne pouvait tirer souvent aucun ,
bénéfice. .
Nous ne pensons pas qu’il soit nécessaire de J
*"*
Les pétitionnaires et l’Administration mu
nicipale tombèrent immédiatement d’accord
sur un premier point: la nécessité pour le
frigorifique destiné à la conservation des
viandes abattues aux Abattoirs d’étre cons-
•wità p-~mirit ct mômc, si pussiDie, aans
l’enceinte de cet établissement.
D’où l'obligation de la construction juxta
posée du frigorifique public destiné à la con
servation des autres denrées, et construc
tion Également juxtaposée des bâtiments af
fectés a la fabrication de la glace. Il est in
dispensable, en effet, que les mêmes machi
nes puissent distribuer le froid au frigorifi
que d’abattoir, au frigorifique public et à la
fabrique de glace, l’exploitation du premier
établissement n’étant rémunératrice que
jointe à l’exploitation des deux autres.
L’Administration municipale était favora
ble à la construction du frigorifique public,
comme à celle du frigorifique a‘a battoir. Le
frigorifique p blic servirait en effet non seu
lement les intérêts des commerçants ha
vrais, mais encore il serait de nature à aug
menter le commerce général de notre ville
en en faisant un grand centre d’importation
et d’exportation des denrées.
... Qu’il s’agisse d’importer des viandes frigo
rifiées de la République Argentine, de la Côte
Occidentale d’Afrique, ou même de Madagascar,
des fruits du Canada, de la Californie ou de la
Floride, des poissons ou des crustacés du Canada,
des bananes de Haïti, du saindoux des Etats-
Unis ; qu’il s’agisse d’exporter en Amérique des
noix de Grenoble, en Angleterre les œufs, le
beurre et les volailles, les fleurs même de notre
Provence, il n’est pas douteux que l’exisience au
Havre d’un entrepôt frigorifique ne soit de nature
à attirer vers notre port un commerce important
qui prend actuellement d’autres voies, bien que
Le Havre soit le port d’attache de lignes de navi
gation qui le mettunt directement en relations
avec les pays importateurs ou exportateurs de
denrées susceptibles d’être entreposées.
L’administration municipale, dit M. le docteur
Vigné, ne pouvait donc que voir avec faveur se
créer en même temps que le frigorifique d’abat
toir, un entrepôt où seraient conservées par le
froid les denrees transitant par notre port.
La demande des Syndicats de l’alimenta-
tion fut examinée par les Commissions de
l’octroi et d’intérêt général en plusieurs
séances ; l’Exposé ne peut retracer toutes
les successives propositions de la Société de
manderesse, dénommée « les Frigorifiques
de t’Alimenta ion Havraise » appuyée par
les Syndicats de l’alimentation havraise.
Les plus recenies de ces propositions, con
formes dans leur ensemble aux avis expri
mes par la majorité des membres des deux
Commissions, sont énoncées dans une lettre
des Syndicats de l’alimentation havraise à
M. le maire du Havre, — et reproduite dans
l’intéressante étude de M. le docteur Vi
gné.
Dans cette lettre, signée de MM. A. Du-
champ, au nom du Syndicat de la Charcute
rie; L. Rapicault, président de la Pâtisse
rie ; René Renouf, president de la Buucherie;
A. Calle, président du Syndicat de l’Epice
rie, et G. Kuhn, délégué de la Boucherie, les
pétitionnaires établissent la nécessité, non
seulement d’un frigorifique d’abattoirs, mais
encore d’un entrepôt frigorifique complet
pour toutes les denrées. Ils montrent com
ment il faut doter le Havre d’une installa
tion capable de rendre des services à tous
les commerces de la ville et de satisfaire à
tous les besoins qui se manifesteront.
En prenant en main ‘exploitation de ce projet,
disent-ils, les Syndicats ont voulu en conserver la
direction et s’assurer aussi que celle organisaiion
ne viendrait pas faire concurrence au commerce
local de détail, en se livrant, par elle-même, au
négoce des denrées.
Pour mener à bien la création du frigorifique
d'abattoir et des autres applications du froid et
donner satisfaction a tout le commerce du Havre,
les Syndicats ont l'honneur de demander a la Mu
nicipalité de leur concéder le frigorifique dabat-
loir tel qu’il avait été conçu par les services com
pétents, et, en outre, par suite du manque.de ter-
rains autres que ceux appartenant a la Ville, de
leur vendre un terrain situé à côté des Abattoirs,
* *
La demande ainsi formulée ne laissait pas
de soulever plusieurs questions. M. le Dr Vi
gné n'a pas manqué de les examiner tout
d’abord, avant de passer à l’étude du projet
de traité. Et il conclut :
A la vente d’une partie du terrain compris
dans l’enceinte des Abattoirs. Le terrain né
cessaire à l’immeuble du frigorifique d’abat
toir, de l’entrepôt public, de la salle des ma
chines devant avoir une superficie totale de
5,000 mètres carrés, dont 1,000 mètres pour
le frigorifique d’abattoir et 4,000 mètres
pour l’entrepôt public, la première superfi
cie serait concédée pour 50 ans à la Société et
la seconde lui serait vendue.
Les bâtiments seraient construits de telle
sorte que le frigorifique d’abattoir avec ses
machines propres, pourrait être entièrement
séparé de l’entrepôt public, soit à l’expira
tion de la concession, soit au moment du
rachat ou de la révocation de la concession.
Les 5,000 mètres seraient choisis en bor
dure du terrain des Abattoirs, de telle façon
que l’Entrepôt public ait une entrée spé
ciale nettement distincte de celle des Abat
toirs.
En ce qui concerne l’Entrepôt, trois em
placements ont été successivement envisa
gés : rue Christophe-Colomb et boulevard
de Graville (angle N.-E. des Abattoirs) ; par
tie médiane du terrain des Abattoirs, en
bordure du boulevard de Graville ; Angle du
boulevard de Graville et de la rue Cuvier
(angle S.-E. des Abattoirs).
Le choix du terrain est demeuré en sus
pens. Mais en tout cas le prix du mètre res
te fixé à 25 francs.
La Société sera autorisée, aux conditions
d’usage, à aller puiser l'eau nécessaire au
refroidissement des appareils réfrigérants
dans le canal de Tancarville. Mais l’eau né
cessaire à la fabrication de la glace sera prise
à la Ville et sera un élément appréciable
d’augmentation des recettes du Service des
Eaux.
Tel est, dans ses lignes générales, le re
marquable Exposé de M. le Dr Vigné sur cette
très intéressante et très importante question.
Cet Expose contient en outre le projet de
traité soumis à l’approbation du Conseil mu
nicipal. Nous en ferons connaître les princi
paux dispositifs, — de même que les conclu
sions favorables du rapport de M. Bégouen-
Demeaux, au nom de la Commission plénière
du Conseil municipal.
posaient quelques viticulteurs, M. d’Elissagaray
en tête. ’
Un amendement de m. CLOAREC demandant k
publicité de l’Etat sur les boîtes de tabac et d’al.
lumettes a été ensuite disjoint.
On a adopté un amendement de m. pourquery
de BOISSEHIN autorisant le - prévenus a se faire
représenter par avoué ou avocat en police cor-
rectionnelte — au lieu de se présenter en per-
sonne — si la peine possible ne va pas jusqu’à
l’emprisonnement.
On a di-joint un amendement de m. CARPOT,
député du Sénégal, qui représente, chaque année,
avec une constance inutile, un projet de taxe sur
les déc ■rations coloniales et étrangères.
Disjoint aussi .un amendement de M. VEBER,
qui voudrail diminuer les honoraires des com mis -
saires-priseurs sur tes ventes : il est excessif, se
lon lui. de gagner 36.000 francs d’un coup de mar
teau sur un pastel de Latour, comme a la vente
Douent, ou 52.000 francs sur un collier de perles
comme a la vente Abdul Hamid.
On adopte un amendement de M. le rouzic,
aux termes duquel désormais, les subventions
aux comices agricoles ne seront allouées que su
l’avis du Conseil général.
L’Alcoolisme
Et l’on arrive à l’amendement qui donna lieu à
la plus intéressante discussion ; celui de M. Jo
seph Reinach.
M. Joseph reinach demandait que les préfets
eussent desormais faculté d’étendre a tout le dé-
parlement le droit qui appartient aux maires dans
l’étendue de leur commune de limiter l'ouverture
de tous nouveaux débits de boissons. Aucun droit
actuel lésé, aucun intérêt acquis trouble ; mais la
menace de l'alcoolisme grandissant arrêtée au
seuil de toute nouvelle porte de cabaret.
En termes énergiques et très applaudis, m.
chéron, rapporteur général, a appuyé l'amende-
meut et il a rappelé qu’avec quelque courage il
avait appiiqué a Lisieux, où il était maire il y a
quinze ans, la même prohibition.
L’intérêt national passe avant l’intérêt électoral
et l’alcoolisme après l’avenir de la race, qu’il tarit
a sa source.
L amendement a été adopté. Il y aura autant de
débits que ceux qui existent ; il n’y en aura plus
de nouveaux.
Th. Vallée.
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER)
Paris, 12 mars.
Ceux qui ne connaissent pas par le menu
le fonctionnement de la mécanique parle
mentaire resteront perplexes en lisant aujour
d’hui le compte rendu de la Chambre. Ils y
verront, en effet, qu’au début de la séance
du matin le rapporteur général a donné lec
ture d’un rapport sur l’état des recettes et
des dépenses telles qu’elles résultent des
votes émis au cours de la discussion budgé
taire et qu’on a bouché le budget en votant
tous les articles relatifs à l’équilibre.
Alors, si le budget est bouclé, c’est donc
qu'il est termine ? C’est à dire que voilà, il
est terminé... tout en ne l’étant pas. Ce qui
est termine, c'est toute la partie, chiffres,
mais il reste encore à examiner tout une sé
rie d’articles de la loi de finances, tout une
kyrielle d’amendements n’ayant aucun rap
port avec le budget lui-même, qu’on y intro
duit de gré ou de force, au petit bonheur et
qui, souvent, viennent un peu comme le
soulier dans la soupe de l’auvergnat.
Les deux séances d’aujourd’hui ont été
consacrées à la discussion de ces articles, de
ces amendements, et il en sera de même
encore demain et après-demain. Par exem
ple, la Commission est résolue à faire l’im
possible pour que le budget soit achevé ven
dredi, « à n’importe quelle heure » a dit M.
Chéron. C’est le lendemain samedi, en effet,
que se livrera, au Sénat, la grande bataille
sur la réforme électorale dont la discussion
doit commencer demain et le gouvernement,
plus encore que la Commission, voudrait
qu’à ce moment le terrain politique lui dé-
b avé, que, tout au moins, on n’ait plus a se
préoccuper du budget. Il y a donc des chan-
ces pour que, vendredi, la Chambre Si ge
jusqu’à une heure assez tardive. Peut être
même sera-t-elle obligée de tenir une séance
de nuit.
T. H.
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séances du 12 Mars
(Séance du matin)
La Loi de Finances
Les Eaux Minérales.
Les Boîtes d’Allumettes
et en ce moment complètement inutilisé. terrain, i
La Chambre a continué hier matin, sous la pré
sidence de M. lebrün, la discussion de la loi de
finances : elle est lente, on adopte, on disjoint, on
reserve ; mais le rapporteur général espece tou
jours qu'elle sera finie vendredi
On a d’abord disjoint définitivement, sur les ob
servations conformes de M. CHENON et de M.
bouge, la taxe sur les eaux minérales que pro-
(Séance de l’après-midi)
La séance est ouverte, sous la présidence de
M PUL DESCHANEL, president.
On reprend la discussion de la loi de finances»
Les Jeux
M. GODART demande la mise à l’ordre du jour
de d main, dans le débat sur le budget, de la dis
cussion au projet relatif à un prélèvement sur le
produit des jeux.
M. CHÉRON, rapporteur général, au nom de la
GoibmissiOn, accepterait que ce débat vint. mais
seulement a l’article 105 de la loi de finances
M. POURQUERY de BOISSERIN proteste contre
cette introduction de questions étrangères au
budget. La loi d’amnistie presse davantage.
M. bouge (a M. Godart) : Vous n’avez pas le
droit de parler au nom de la Commission du bud
get saos ravoir consultée.
M. DE KERGUÉZEC appuie la motion Godart.
M. PIOU : Les redevances perçues sur les te-
nanciers de maisons de jeux ne sont pas des im.
pots. Le ministre des finances, l’a nettement dé
clare. Elles ne figurent a aucun titre dans le bud
get. Il n’y a donc nas lieu d’y inscrire et impôt
m LAUCHE : Nous demandons le maintien de
l’ordre du jour. Nous ne voulons pas laisser re
tarder la discussion de l’amnistie.
M. klotz. ministre des finances : II ne s’agit
pas de changer l’ordre du jour. Il s’agit de laxes
destinées a aider des œuvres de bienfaisance et
d’assistance.
Le ministre accepte l’incorporation proposée par
M. Godart.
On décide que, lorsque viendra l’article 105, la
Chambre restera maîtresse d’Incorporer ou non la
taxe sur les jeux.
On reprend les articles de la loi de finances.
M. POURQUERY DE BOISSERIN apporte une
addition a l’aricie vote ce matin sur présentation
de M JOSEPH REINACH.
Il s’agit de l’autorisation donnée au préfet pour,
tout son département d’interdire l’ouverture de
nouveaux débits de boissons.
M POURQUEHY DE BOISSERIN demande qu’a-
vaut de prendre t’avis du Conseil général, le pré
fet consulte les Conseils municipaux et que la
Conseil d’Etat prononce en dernier ressort.
Il invite la Chambre a ne pas laisser porter at
teinte aux libertés communales.
M. Joseph REINACII répond qu’il est aussi
partisan des libertés municipales que M. Pourque-
ry de Boisserin ; mais il constate que la plupart
des ma res n’ont pas pu user de la faculté que la
loi de 1830 mettait à leur disposition
il demande a la Chambre de maintenir la pre
mière mesure qu’elle a prise ce matin contre l’al-
coolisme. (Applaudissements.)
M. POURQUERY DE BOISSERIN insiste.
De qu i droit, dit-il, veut-on spolier une muni-
cipalité de sa liberté d’action ?
Ne va-t-on pas introduire un élément de trouble
dans les assemblées générales ?
M. LE «APPORTEUR GÉNÉRAL DE LA COMMIS
SION du budget rappelle qu’aux termes de la loi
de 1580, le maire, après avoir pris l’avis du Con
seil municipal, peut fixer un périmètre déterminé
à l’intérieur duquel aucun débit ne pourra être
établi.
M. Reinach a proposé de donner le même droit
au préfet dans le département, sur avis conforme
du Conseil général.
Cette disposition ne constitue pas une atteinte t
l’autonomie communale. Aucun droit acquis n’est
lésé
m. D’ELISSAGARAY demande au Gouvernement
comment il entend l’application de la mesure.
M. PAUL MOREL, sous-secrétaire d’Etai a l’in-
teneur, répond qu’il y a nécessité de combattre
l’alcoolisme.
Il estime que le texte voté le matin n’est pas de
nature a restreindre les dr its qui appartiennent
aux maires et aux asst mblées municipales. Il n’est
pas contraire a la loi de. 1881.
A côté des pouvoirs du ma»re, la loi a reconnu
au p éfet le pouvoir réglementaire de prendre les
mesures nécessaires au point de vue de l’hy-
giene, de la sûreté et de la tranquillité publi
ques.
Il importe à la santé physique et à la santé mo
rale de la nation que toutes les mesures soient
prises pour combattre l’alcoolisme.
Quand la sécurité et la santé publiques sont en
jeu, la loi n’exige aucune approbation autre que
celle du pouvoir executif.
Par esprit de transaction, la Commission et le
Gouvernement ont eessenti a ce que le pouvoir
donné au préfet en la matière lût subordonné à
l’avis du Conseil général.
Il y a la une garantie suffisante pour tous ceux
qui ont souci d’assurer l’independance des maires
et de préserver la santé publique
Il serait regrettable que h Chambre se déju
geât a quelques heures c’intervalle
M AUGAGEUR appuie la disjonction de I amen
dement de M. Pourquery de Boissein.
Déjà le préfet a le droit de fixer les heures
d’ouverture et de fermeture des débits. Qu’y-a-il
d’etonnant a ce qu’on lui permette de limiter te
nombre des débits, sur avis du Conseil généralf
m. POURQUERY de DOISSERIN retire son
amendement.
M GEORGES BERRY le reprend.
M. LE PRESIDENT met aux VOIX là disposiuon
de l’amendewent de M. Berry.
z Le crutin donne lieu a pointage.
Par 361 voix contre 192, la disjonction est pro
11 mTefas présente un nouvel amendement sut
la question de la limitation des débits de bois-
S °Le principe a été voté ; il n’y a pas à revenir sut
ce point du moins en ce moment. L’amendemen
a pour but de préciser le texte vote par la Cham
bre afin qu’il ne se produise pas des conséquen
ces contraires aux intentions de M. Reinach.
En premier lieu, il porte que le texte ne » appli
que pas aux débits de boissons ou aux restaurants
et p. usions de famille.; ensuite U resls a ques
tion de la fermeture ou du transfert d un débit.
Sur ces trois points l’amendement se borne a re:
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