Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-03-12
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 12 mars 1913 12 mars 1913
Description : 1913/03/12 (A33,N14564). 1913/03/12 (A33,N14564).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637913j
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
35“ Annee — N 14,564
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(63 Pages)
S Centimes — CDITION DD MATIN — S Cenumes (CS Pages)
Mercredi 12 Mars 1913
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Le Havre, la Seine-Inférieure, PEUr,
1 Oise et la Somme...
Autres Départements,.......
Union Postale
TROI Mois. Six Mois
Un AM
1(
2227
all Dernière Heure h
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK. 11 MARS
Cotors : mars, hausse 7 points ; mai,
hausse 8 points ; juillet, hausse 8 points ;
octobre, hausse 7 points.— Très soutenu.
Cale t baisse 2 à 7 points.
5O
Fr.
S Fr.
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Fr.
20 Fr. 1 A4
ü^s abonna également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de
rranse
METAUX
LONDRES, 1 1 Mars, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
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HAUSSE
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3 mois
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£ 64/7 %
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Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 40 mars 4 H3.
NEW-YORK, 11 MARS
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CHICAGO. 1 1 MARS
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La Nouvelle Loi Militaire
Déclarations de M. Etienne
à la Commission de l’Armée
La Commission de l'armée s’est réunie
hier sous la présidence de M. Joseph Reinach.
Sur la proposition de M. Augagneur, elle
a décidé d’entendre M. Etienne, ministre de
la guerre, avant d’aborder la discussion du
projet de loi de recrutement.
Le ministre de la guerre s’est immédiate
ment rendu devant la Commission de l’ar
mée. il lui a exposé les raisons qui ont mo
tivé le dépôt du projet et il a repondu aux
questions qui lui ont été posées.
Avant de se retirer, le ministre de la
guerre a insisté auprès de la Commission
pour qu’elle déposât son rapport dans le
plus bref delai possible, afin que la Chambre
ait le temps de le discuter avant les prochai
nes vacances.
La prochaine séance de la Commission
aura lien jeudi.
Voici quelques détails sur le débat :
Le général Pedoya faisant état des disposi
tions de la loi de deux ans, et notamment de
l'artizle 33 qui donne au ministre la latitude
de conserver sous les drapeaux une partie
de la classe, s'est étonné qu’on proposât une
nouvelle loi militaire alors qu'il y a quelque
temps à peine, M. Etienne et ses prédéces
seurs au ministère de la guerre affirmaient
la solidité de nos forces militaires telles
qu’elles sont organisées actuellement.
M. Augagneur appuyant ces observations
insista pour connaître les raisons qui étaient
survenues et susceptibles de justifier une
nouvelle organisation.
Le député de Lyon ajouta qu’avant de
toucher à la loi de 2 ans, il serait peut-être
opportun d’examiner les solutions transac
tionnelles proposées, notamment les renga
gements, la suppression des embusqués, une
meilleure utilisation des contingents, etc.
Il fit aussi remarquer que si l’on jugeait
utile d’avoir quarante mille hommes de plus
pour les troupes de couverture, il était éton
né qu'on en appelât deux cent mille.
Enfin, M. Jaurès comparant les méthodes
de mobilisation de la Russie et de l’Allema
gne, s’attache à démontrer que sans recou-
rirà une nouvelle législation portant sur
toute notre organisation militaire, il serait
plus expédient d examiner d’autres moyens,
tels par exemple que le renforcement de nos
places militaires du Nord et de l’Est, le meil
leur approvisionnement de nos forts et for
teresses, le perfectionnement et l'améliora-
lion de notre matériel de guerre.
Enfin, parlant de nos troupes de couver
ture de l’Est et de celles de l’Allemagne, M.
Jaurès, appuyé par quelques membres de la
Commission, affirma qu’avec les trois corps
d’armée de l’Est représentant cent quatre
mille hommes environ, plus les réservistes
du premier appel s’élevant au nombre de
vingt neuf mille, nos forces de front étaient
égales, à quelques hommes près, aux forces
mobilisées au premier jour par l'Allemagne,
de l’autre côté de la frontière.
M. Etienne répondit aux diverses obser
vations et questions des membres de la Com
mission.
Il déclara que c’était en raison de la situa
tion extérieure que le gouvernement avait
déposé le projet de loi rétablissant le service
de trois ans et aussi en présence des difficul
tés européennes soulevées par la guerre des
Balkans et du renforcement des effectifs al
lemands.
« La France, a dit en substance le ministre,
se doit de ne pas demeurer en état d’infériorité.
Le gouvernement est avant tout p-cifiJe, mais
pour cette raison même, it faut que notre armee
soit prête et bien préparée ».
Avant de se séparer, les membres de la
Commission ont décidé de faire avec ces élé
ments un questionnaire écrit sur lequel le
ministre sera invité à donner les plus am
ples explications.
M. Tonnait devant la Commission
des Affaires Extérieures
M. Jonnart, ministre des affaires étrangè
res, a fourni à la Commission des affaires ex
térieures, des renseignements sur l’intention
du gouvernement de déposer très prochai
nement un projet de loi spécial au port de
Casablanca, projet qui serait détaché du pro
jet général d’emprunt marocain dont la
Chambre sera saisie à bref délai.
Avant de se retirer, le ministre a tenu à
assurer la Commission de son désir d’entre
tenir toujours avec elle les relations les plus
amicales et les plus confiantes.
Puis il a exposé brièvement les raisons
qui l’ont empêché de se rendre la semaine
dernière à sa convocation.
Les négociations qui se poursuivent entre
les grandes puissances et les belligérants
n’ayant pu encore aboutir, il a affirmé son
grand désir de paix.
Il a enfin répondu à une question de M.
Rouanet.
Le ministre a déclaré que les crédits mili
taires demandés par le gouvernement se
justifient par leur exposé des motifs ; ils
ne sont pas destinés a parer à un danger
immédiat, mais à parer à une situation d'a-
venir.
Une motion des radicaux-socialistes
Après une discussion à laquelle ont pris
part MM. Matvy, Jacquier, Magniaudé et des
députés radicaux et radicaux-socialistes,
chargés d’examiner les mesures financières
destinées à parer aux nouvelles dépenses
militaires, il a été voté la motion suivante :
« Pour faire face aux nouvelles dépenses
militaires, il sera proposé au Parlement un
impôt exceptionnel sur le revenu à taux
progressif avec déclaration obligatoire et
large exemption à la base. »
Un amendement de M. Paul Bignon
Un amendement sera déposé aujourd’hui
par M. Paul Bignon, député, concernant la
nouvelle loi militaire de trois ans.
L’amendement modifie ainsi le paragraphe
4 de l’article 5 du nouveau projet :
« Ceux chez qui une constitution générale
mauvaise ou certaines infirmités détermi
nent une impétence fonctionnelle partiel
le ou totale et qui sont exemptés de service
militaire actif, soit armé, soit auxiliaire ; les
hommes de cette dernière ‘ catégorie sont
toutefois astreints à se présenter et à subir
l’examen des conseils de révision : 1o à la
date de leur passage dans la réserve de l’ac
tive ; 20 cinq ans après cette première visite;
3» au moment de leur passage dans l’armée
territoriale.
L’ARRESTATION DU BANDIT LACOMBE
Lacombe que des agents filaient depuis
48 heures a été arrêté hier après-midi à qua
tre heures, à la fête de la Vi nette.
Les inspecteurs de la Sûreté parisienne
avaient retrouvé ces jours derniers dans la
banlieue Est de Paris les traces du bandit.
Lacombe séjournait, parait-il, depuis un
certain temps dans les environs du boule
vard de la Villette. Il fut reconnu dans
l’après-midi d’hier par les inspecteurs Le
Poyer et Carré qui l’aperçurent stationnant
devant une baraque de lutteurs.
L’un des inspecteurs se précipita alors au
poste de la rue de Tanger pour demander
du renfort pendant que son collègue ne
perdait pas de vue le bandit, qui, toujours,
ne se doutait de rien.
Lacombe avait les mains dans les poches.
Ceinture par derrière, il n’eut pas le temps
de faire un seul geste ; on lui passa vive
ment le cabriolet aux poignets.
Dès qu'il fut au commissariat, on le désha
billa et l’on trouva sur lui deux revolvers
chargés, deux paquets suspects avec une
meche dite cordon de Bickford — vraisem
blablement des bombes à la cheddite.
Le laboratoire, prévenu, vint enlever les
engins.
M. Guichard, arrivé au poste de la rue de
Tanger, interrogea le bandit qui déclara ha
biter Saint-Ouen.
Pendant que M. Guichard se rendait à
l’adresse indiquée, Lacombe, étroitement
surveillé, restait rue de Tanger.
A 6 h. 1/2, on le fit monter en auto pour
le conduire quai des Orfèvres où il arriva à
7 heures.
A sa sortie du commissariat, la foule qui
stationnait à la porte voulut lyncher le mi
sérable.
Dès son arrivée à la Sûreté, Lacombe fut
immédiatement placé sous la surveillance
de quatre inspecteurs.
Une perquisition a été opérée au domicile
du bandit, rue Montmartre, à Saint-Ouen, en
face de l’eglise.
Dans son premier interrogatoire, Lacombe
a déclaré à M. Drioux, juge d’instruction,
qu’il était l’auteur de l'assassinat du contrô
leur des Aubrais, de l’attaque du bureau de
poste de Bezons et de l’assassinat de Ducret.
Le laboratoire qui a examiné les engins
trouvés sur. Lacombe déclare qu’il s’agit
l’une bombe composée de 150 grammes de
dynamite gommée avec détonnateur, de
deux cartouches de dynamite Faner non
amorcées et du poids de 150 grammes.
A huit heures et demie, l’interrogatoire
était terminé et à neuf heures, Lacombe,
place sous mandat de dépôt était écroué à la
Santé.
La Politique Coloniale
DE LA FRANCE
Ceux reconnus à l’un quelconque de ces
examens aptes au service -militaire seront
immédiatement soumis à l’application de la
classe à laquelle ils appartiennent de
leur âge. »
L’Attitude de la Triple-Alliance
L’Intransigeant publie l’information
par
sui-
ita-
vante, qu'il prétend tenir d’un député
lien, grand ami de la France, et dont nous
lui laissons l'entière responsabilité :
D’après notre confrère, le gouvernement
français aurait été informé le 13 janvier der
nier que l’Allemagne avait passe au gouver
nement italien une note extrêmement se
créte lui demandant en son nom et au nom
de l’Autriche si, au mois d’octobre prochain,
l'Italie serait en état d’entrer en campagne
et de mettre fin, par une action décisive, à
l’état de malaise que l’Europe ne pouvait
supporter davantage.
Le gouvernement français, ayant fait une
enquête, aurait obtenu confirmation pure et
simple de ce qui précède.
C’est alors que le 15 février il décida de
prendre des mesures décisives de précau
tion, c’est-à-dire le maintien de la classe
sous les drapeaux et le service de trois ans.
LA GUERRE D’ORIENT
La Médiation des Puissances
Sofia, de l’envoyé spécial d’Havas. — Le
Mir aeclare que les alliés ont décidé d’accep
ter la médiation des puissances.
Les négociations se poursuivront donc par
l’intermédiaire des puissances sur la base
des conditions exposees à Londres en y
ajoutant la demande d’indemnité de guerre
que les alliés n’ont pas eu le temps de sou
lever à la conférence de la paix, mais sur
laquelle ils insisteront.
Toutefois, les hostilités ne cesseront pas et
leur développement influera naturellement
sur la marche des négociations.
La remise de la réponse des alliés aux
puissances aura lieu aujourd’hui.
Le Conflit roumano-bulgare
Londres. — La Bulgarie, qui avait consenti
à un arbitrage, accepte maintenant, comme
la Roumanie, la médiation des puissances.
L’examen de cette question va être rame
né de la conférence des ambassadeurs a
Londres à celle des ambassadeurs de Saint-
Petersbourg.
La démobilisation russo-autrichienne
Saint-Pétersbourg. — Un communiqué est
publié simultanément à Saint-Pétersbourg
et a Vienne.
Il y est dit que les deux gouvernements
sont arrivés à la conclusion que certaines
mesures purement défensives prises dans
les provinces limicropres des deux Etats ne
paraissent plus être nécessitées par les cir
constances.
Aussi, la réduction des effectifs austro-
hongrois en Gallicie, à l’état normal, vient
d’être décidée.
De même sera décrété le renvoi des réser
vistes russes qui devaient être libérés à la
fin de 1912.
M. POINCARÉ A L’OPÉRA
Le président de la République et Mme
Poincaré ont assisté hier soir à la représen
tation de gala donnée à l’Opéra par le Co
mité Républicain du Commerce, de l’Indus
trie et de l’Agriculture.
LES AFFAIRES DU MAROC
L’Internationalisation de Tanger
Madrid — Hier soir a eu lieu la première
réunion des délégués des puissances au su
jet de l’internationalsation de Tanger*
L’ARRESTATION DE
MARTIN DIT GAUTHIER
Martin dit Gauthier, le complice du liqui-
dateur Direz, condamné à ‘vingt ans de tra
vaux forcés et à 3,000 francs d’amende par
la Cour d’assises de la Seine, le 28 juillet
1911, pour faux et usage de faux, a été ar
rête samedi dernier à San-Remo, où il habi
tait depuis quelques jours.
Il sera extradé.
EXEQUATUR
L’exequatur a été accorde a M. José Brache,
consul général de la Republique Dominicaine
en France avec résidence au Havre.
SURTAXE SUR L’ALCOOL
A SAINT-VALERY-EN-CAUX
L’O^ciel publie aujourd’hui une loi auto
risant la prorogation d’une surtaxe sur
l’alcool à l’octroi de Saint-Valery-en-Caux.
LE NOUVEL AMBASSADEUR D’ESPAGNE
A PARIS
Madrid. — Le roi a signé les décrets nom
mant M. de Villa Urrutia, ambassadeur à
Paris ; M. Merry del Val, ambassadeur à Lon
dres ; le marquis de Villa Sinda, ministre à
Lisbonne, et 1
e marquis de Vida Lobar, mi
nistre plénipotentiaire à Bruxelles.
UN TREMBLEMENT DE TERRE
New-York. — Le New-York Herald confir
me qu’un tremblement de terre a été res
senti au Guatemala et a détruit Cuitapa où
une centaine d’ecoliers et d’écolières ont
péri sous les décombres de la maison d'école
qui s’est écroulée.
Le président dirige les travaux de sauve
tage.
Nouvelles Politiques
Conseil des Ministres
Les ministres et sous-secrétaires d’Etat se
sont réunis hier matin, à l’Elysée, sous la
présidence de M. Poincaré.
Le Conseil a été consacre à l’examen de la
situation extérieure et à l’expédition des af
faires courantes.
ALLEMAGNE
Manœuvres peu brillantes
Un correspondant luxembourgeois d’un
journal de Bruxelles dit que les grandes ma
nœuvres allemandes aux portes du grand-
duché de Luxembourg, ont été assez peu re
luisantes. Le pont de bateaux, construit par
le genie sur la Moselle, a été emporté comme
un vulgaire sabot. L’infanterie put s’y aven
turer sans trop de mécomptes, mais la ca
valerie pataugea dans l’eau jusqu’à mi-jarret.
Ce fut une autre histoire lorsqu’il fut ques
tion de faire traverser le fleuve par l’artille-
rie. La première travée était à peine atteinte
que le système entier disparaissait sous les
flots avec une rapidité inquiétante. C’est tout
juste si le plancher des vaches un instant
abandonné pour celui du génie allemand
put être regagné en grande hâte.
D’autre part, disent les témoins, on a vu
de nombreux éciopés s’éloigner, après la
manœuvre, du théâtre de ce peu brillant
exploit. ,
il parait que ce sont là choses qu on ne
raconte pas tout haut le long de la frontière
allemande.
La ratification du traité franco-espagnol
parachève noire œuvre de pénétration dans
l’Afrique du Nord. Et elle marque, dans no
tre histoire coloniale, une étape décisive.
C’est un acte dont nous sommes en droit
d'être heureux parce qu’il apporte à la
France, à une époque où les territoires à
mettre en valeur sont rares et convoités, un
vaste champ d’activité, le « dernier et le
plus beau joyau qui manquait à la couronne
des possessions françaises ».
A cette heure où notre pays recueille le
fruit de ses sacrifices, l’excellence de notre
politique coloniale apparaît en pleine lu
mière. Notre influence ne s’est évidemment
pas manifestée partout sous la même forme
pacifique ; mais elle a, en dépit des inévita
bles tâtonnements, finalement produit de
bons résultats et servi la cause générale de
la civilisation.
Dans cette Afrique du Nord, si féconde et
si prospère, notre expansion a pris un essor
prodigieux. Et, pourtant, que de difficultés
n’a-t-il pas fallu vaincre ? La pacification
de l’Algérie, centre de notre rayonnement,
se fit lentement. Nos colons durent rester
confinés dans les villes et les petites ban
lieues. Il fallut de toute nécessité confier
à l’autorité militaire les pouvoirs adminis
tratifs. La pénétration s’en ressentit. N éan-
moins, aujourd’hui, le développement de la
colonie est préparé et ne peut manquer d’en-
richir colons et arabes.
En Indo-Chine, des améliorations sérieu
ses ont été réalisées au point de vue écono
mique et administratif et, en vulgarisant
l’instruction, on a rapproché l’indigène de
la mère-patrie.
Aujourd’hui, nous dit M. Le Myre de Vi-
1ers, qui vient de publier une étude sur la
Politique coloniale française, sous les aus
pices de l’Association professionnelle des
écrivains militaires, maritimes et colo
niaux, les annamites s’adaptent à nos mé
thodes. Beaucoup apprennent le français.
Cent jeunes gens environ font leurs études
d’enseignement supérieur à Paris, aux frais
de leur famille. Dans une période relative-
ment courte, l’Indo-Chine sera acquise à
la civilisation française.
Ses fils manifestent déjà à notre égard
un grand attachement. Quelques-uns d’en
tre eux ont rendu à notre pays des servi
ces appréciables et, en ce moment même,
l’un d’eux, en qualité d’officier aviateur, ne
seconde-t-il pas, au péril de sa vie, nos
opérations militaires au Maroc ?
Notre politique coloniale triomphe aussi
à Madagascar. Là on n’eut pas à subir les
mêmes épreuves qu’en Algérie, au Soudan
et en Indo-Chine. La pacification se fit ra
pidement. Au bout de trois ans, sauf dans
quelques régions de l’extrême sud et du
pays Sakalave, elle fut achevée.
S’inspirant des saines traditions de la
politique coloniale française, on s’attacha
de toutes parts à traiter les indigènes avec
humanité et avec une bienveillance qui
n’excluait pas la fermeté quand les circons
tances l’exigeaient. « La distribution de la
justice, souligne M. Le Myre de Vilers, fut
assurée d’une façon satisfaisante. De nom
breux établissements hospitaliers furent
ouverts, hôpitaux, ambulances, dispensai
res. En 1910, il en existait 113, ayant traité
4.627 malades européens et 40,710 indi
gènes. »
Des écoles furent fondées. En 1913,
précise-t-on, le nombre s’élèvera certaine
ment à 2,000 et celui des élèves à 150.000.
Si ces louables efforts continuent, avant
vingt années, Madagascar sera un pays de
langue et de culture françaises.
Quoique le sol, composé principalement
de roches rouges, soit peu fertile, la situa
tion économique est satisfaisante ; le mou
vement commercial, importation et exporta
tion, qui, sous le gouvernement malgache,
n’atteignait pas 10 millions, toucha 100
millions en 1912, avec une population de
trois millions d’habitants, sur une superfi
cie plus vaste que celle de la France. Se
sentant protégés par l’administration et cer
tains de conserver le produit de leur indus
trie, les indigènes travaillent avec courage
et réalisent de beaux bénéfices. Nous som
mes rassasiés, écrit l’un d’eux. G’est le
plus bel éloge que l’on puisse faire de l’Ad-
ministration française.
La semaine dernière, il nous a été donné
d’enregistrer un brillant résultat. M. Pac-
quié, gouverneur général de Madagascar, a
en effet envoyé un câblogramme dans le
quel il déclare que le mouvement commer
cial de l’île a dépassé pour la première fois
cent millions de francs.
Les finances publiques ne sont pas moins
prospères. C’est par un excédent de recettes
de quatre millions et demi que s’est soldé
le budget de 1910.
Tandis que l’exploitation de la plupart
des chemins de fer coloniaux ne couvre pas
ses frais, celle de la ligne Tamatave-Tana-
narive donne, par kilomètre, un bénéfice
net de 2,239 fr. 53.
La fédération en un gouvernement géné
ral de nos établissements de l’Afrique occi
dentale : Sénégal, Soudan, Guinée, Côte-
d’Ivoire et Dahomey, qui conservent leur
budget spécial et leur organisation particu
lière, a donné des résultats satisfaisants.
Des chemins de fer et un voit ont été cons-,.
traits ; le pays est assaini et la colonie pa
raît entrée dans une voie de prospérité.
Bref, partout où flotté le drapeau fran
çais, une collaboration de plus en plus
étroite s’établit entre le colon et l’indigène.
L’influence française grandit sans cesse,
consacrant ainsi nos efforts et attestant.les
heureux effets de notre action civilisatrice.
H. Hollaënder.
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(DE noter correspondant particulier)
Paris, 11 mars.
Peut-être la Chambre arrivera-t-elle un
jour à terminer le budget, mais, au train
dont elle va, ce jour ne semble pas précisé
ment prochain. Dans toute sa matinée, elle
n’a vote qu’un seul et unique article de ia
loi de finances. Il est vrai qu’au texte de la
Commission elle ajoute par-ci par-la des ar
ticles supplémentaires, non pas seulement
des articles bis ou ter, mais des articles nono
ou decimo... Encore n’accepte-t-elle pas tous
les amendements qui lui sont proposés.
Quelques-uns seulement de ceux discutés ce
matin ont été adoptes, le gouvernement et
le rapporteur général les ayant acceptés. Les
autres, combattus par eux. ont été disjoints
ou renvoyés à la Commission.
C’est égal, à raison d’un article par séan
ce. .. D’ailleurs, cela n'a pas empêché nos
honorables d’interrompre, laprès-midi, l’exa
men si laborieux de la loi de finances pour
reprendre la discussion des projets concer
nant la défense de l’école laïque.
En dehors de M. Augé, député libéral de
l’Aveyron, qui a rectifie le récit fantaisiste
a-t-il dit, que son collègue M. Fournel avait
fait, la veille, des incidents de Couffouleux,
on n’a entendu que trois orateurs, M. de Ha
mel, défenseur éloquent de la liberté d’en-
segnement et des droits des pères de famil
le, M. Thalamas et M. Paul Meunier qui, tout
en déclarant qu’ils voteraient le projet tel
qu’il est rapporté par M. Dessoye, ont expri
mé le regret que ses dispositions ne soient
pas plus étroites, plus rigoureuses. A lundi
maintenant la suite du débat. Demain mer-
credi, budget sur toute la ligne,
T. H.
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séances du 11 Mars
(Séance du matin)
. La Loi de Finances
La séance est ouverte sous la présidence de M.
puecu. vice-président.
La séance a été consacrée à la loi de finances.
M. de MONZIE avait défendu
vendredi un
amendement modifiant l’arrête de 4912, sur la
composition de la Commission chars e de procé
der au classement d S tabacs indigènes.
Au nom de la Commission du budget, M. CHÉ-
RON a présenté un texte transactionnel, remet-
tant au président du tribunal civil la nomination
du cinquième expert.
Apres une brève intervention de m. Théodore
REINACI. qui aurait désiré que l’expérience com
mencée en 1912 fût continuée quelque temps en
core, le texte transactionnel a été adopté.
Adopté également, d’accord avec la Commission
du budget et m. &lotz, ministre des finances, un
article additionnel relatif a l’ouverture' des mai
sons de banque, présenté par m. POURQUERY de
BOISSERIN.
Un autre a été développé par mm. BRTHE et
berry, visant la garantie à donner aux caution
nements exigés de leurs employés par certains
commerçants ou Sociétés.
Il laisse d’ailleurs intact, comme le demande
M. en. dumont, le droit pour ces employés de
placer leurs ronds, pour les faire fructifier, dans
les maisons où ils travaillent.
Aorès quelques précisions indiquées par M.
klotz. obligeant les commerçants ou Sociétés
en question a déposer ces cautionnements à la
Caisse des dépôts et consignations soit en argent,
soit en titres au porteur, l’article additionnel a
été adopté.
On a ensuite discuté assez longuement une dis
position soutenue par M BRIZON, et astreignant
les propriétaires a payer un intérêt de 4 0/0 à
leurs locataires commerçants auxquels ils impo
sent de payer leur loy r d'avance.
MM. klotz. CHÉRON et RAYVAUD ont fait, à ce
sujet, remarquer que cette réforme, si elle était
volee, resterait purement artificielle, les proprié
taires devant regagner la perte de l’intérêt en aug
mentant le prix du I yer.
A quoi le socialiste unifié François fournter
a opposé que lu Parlement est souverain, et qu’il
lui appartient de limiter à un taux raisonnable
les loyers si les propriétaires montrent trop d'exi-
gence. -
m. andré lefèvre, d'autre part. a fait remar
quer combien la question est complexe.
Seule, une étude approfondie permettrait d'ap-
porter une solution, et cette enquête aurait, in-
directement, une heureuse conséquence, en éta
blissant la carte des taudis et foyers de tubercu
lose.
C’est également l’avis de M. Georges bonne-
fous. qui demande qu’on attende le résultat de
cette enquête et la discussion prochaine des pro
positions précédemment déposées ayant trait à la
question soulevée par l’amendement.
La Chambre s’est ralliée à ce sentiment et par
366 voix contre 181 a ordonné le renvoi à la Com
mission. . . ,
Un autre de m. PERRISSOUD, taxant les eaux
minérales, a évé renvoye egalement.
Enfin M. GEORGES BERRY est revenu sur un
article additionnel déjà présenté par lui et ren
voyé à la Commission.
(Séance de l’après-midi)
M. paul deschanel préside.
La Défense Laïque
M de RAMEL a la parole dans la discussion
g. D érale
6 La neutralité s’est effondrée, il n’en reste plus
que le nom. La preuve en est dans 1 impunité
dont jouit l’instituteur de Bajan.
Malgré les protestations des familles contrs ses
dictées scandaleuses, aucune mesure n a été pri
se à l’égard de ce maître.
m raffin DUGENS : Nous parlerons, nous, des
prêtres condamnés
m. de L’ESTOURBEILLON : Et nous des insti-
tuk" de RAMEL : Le contrôle n’est pas organisé.
L’apaisement pourrait se faire, dit M de Ramel,
en laissant vivre librement les deux catégories
d’écoles les unes à côté des autres.
Ce n’est pas par les projets qui sont soumis à la
Chambre qu’on atteindra ce but. Ils violent la li
berté d’enseignement proclamé en 1848 comme
en 1793. , _ —
On veut, aujourd’hui, supprimer les Conseils
des pères de famille dont les hommes de 17 33
avaient reconnu les droits.
Si l’on veut vraiment défendre l’éco’e laïque
sans porter atteinte a la liberté, il faut faire appe
à la collaboration étroite des pères de famille au
lieu de ta proscrire. , „
C’est l’opinion qu'exprimait Jules Ferry.
Il faudrait remplacer les commission# munict-
pales par des Conseils de l’école composés des
peres de famille qui exerceraient un contrôle ne.
cessire.
On aura ainsi une juridiction familiale indispen
sable à côté de l’école.
Grâce a elle, il y aura des sanctions efficaces
qui remettront les choses au point.
Il faudrait créer également un Comité d’hommes
supérieurs et indépendants pour prononcer sur le
choix des livres.
Quand on aura fait cela, on aura défendu effi
cacement l’école laïque.
Mais toutes les lois de coercition vont contre
l’iniérêt de l’enseignement public.
M. thalamas dit que le projet soumis à la
Chambre est un élément de l’ensemble des pro-
jetS destines à assurer la défense de l'école pu
blique.
La première question qui se pose est de savoir
si l'école laïque a besoin d’être défendue.
En soi, l’ecoie laïque est la même qu’il y a dix
ou vingt ans. Elle n’a modifié ni ses méthodes,
ni ses programmes, ni vu tomber l’autorité de ses
maîtres.
L’enseignement le plus attaqué, celui de l’his
toire, est attaqué à raison de manuels qui sont en
usage depuis longtemps et qui n’ont été critiqués
d’ailleurs, par les évêques, que sur des points de
détail.
Le projet enlève aux Commissions scolaires
leurs attributions pénales.
A l’heure actuelle, les Commissions scolaires
sont incapables d’assurer la fréquentation sco
laire.
Il y a un danger nouveau qui menace l’école.
Depuis dix ans, une campagne a été menée con
tre l’école républicaine par des procédés de lutte
inconnus autrefois, et qui appellent des disposi
tions législatives nouvelles.
La campagne a été acharnée, aussi bien contre
l’école que contre les maîires ou les parents.
C’est une campagne de diffamation perpétuelle
qui a été menée par la bonne presse et par les
tracts.
On a commencé par l’agitation scolaire pour
arriver à la grève scolaire.
Contre les maîtres, les mêmes procédés ont été
employés avec des différences d’application. On
a préconisé le boycottage et l’on a vu une insti-
tutrice, récemment accouchée, ne pas pouvoir
trouver de ait pour son enfant. On a voulu faire
chasser de l’enseignement des maîtres, unique
ment a cause de leurs idées politiques, pacifiques
ou sociales.
On a fait pression partout sur les pères de fa
mille.
Il y a eu des provocations en chaire.
Ce qui est plus grave, dans cette entreprise,
c’est que cette lutte sauvage se passe dans le dos
de l’enfance à qui l’on verse dans les veines le
poison de toutes les vieilles haines recuites
C’est parce que celte situation a été faite à
l’école que ces mesures législatives et penales
nouvelles sont necessaires. La concurrence, en
matière d’enseignement, est légale ; mais la con
currence déloyale doit être punie.
Le droit du père de famille est une idée répu
blicaine.
L’enfant n’appartient à personne ; il S’appartient
à lui-même.
C’est une personne humaine, pourvue, dès s#
naissance, de ses droits naturels et imprescrip
tibles.
Le tuteur, qu’on lui donne quand il est trop fai
ble pour faire valoir ses droits, ne doit user de
son autorité que dans l’intérêt de l’enfant.
Quand le tueur abuse de l’autorité qui lui est
confiée, il faut que la puissance publique inter
vienne pour faire respecter le droit de l’enfant.
Sur la question de neutralité, il y a deux con
ceptions qui ne se ressemblent guère : la vôtre et
la nôire.
m. PIOU : Heureusement.
m. THLAMAS : Ma conception et celle de mes
amis, c’est la neutralité pure et simple. L’autre,
c’est la neutralité conforme à la doctrine catholi
que, apostolique et romaine.
Nous sommes ici les représentants de la nation;
le suffrage universel est notre juge ; il ne se dé
jugera pas. Encore une fois,lise prononcera pour
l’ecole laïque qui n’est pas la pierre angulaire de
la République, mais qui est le cœur d’où coule le
sang généreux et rouge qui fonde les démocra
ties. (Vifs applaudissements à gauche. Bruit à
droite.)
M. augé vient rectifier le récit un peu fantal-
sisie. dit-il, qui a été fait hier des incidents de
Couffouleux. .
L’evenement n’avait causé aucun émoi, dit M.
Augé, l’instituteur n’avait pas porté plainte, bien
qu’il y eût été incité. .
Ce n’est que beaucoup plus tard, par suite de
l’iniervention des journaux de Paris, que cette
affaire a fait autant de bruit que la fameuse af-
fa re Fualdes...
m. PAUL-MEUNIER déclare que ses amis et lui
voteront le projet de loi tel qui! est rapporté par
M. Dessoye, bien qu’ils eussent des critiques de
détail à formuler.
G** projet est incomplet, mais le temps manquera
pour discuter soit le projet de M. Brard, soit 16
projet plus vaste des socialistes. On pourrait
ajouter deux articles additionnels au projet de la
Commission.
Le contrôle de l’école privée devrait être rigou
reux et pourrait aller dans certains cas jusqu’au
regime de l’autorisation préalable.
Il y a des rég ons où l'on exerce sur les pa
rents une pression intolérable pour les obliger à
envoyer leurs enfants a L’ecoie privée.
M. lefas : Et les fonctionnaires.
m. PAUL-MEUNIER : Dans le projet soumis en
ce moment a la Chambre, on ne propose aucune
mesure contre cette propagande. N'est il P'S d
craindre, dans ces conditions, que la nouvelle 101
soit aussi inefficace que les précédentes ?
Le régime de l’autorisation, dans des conditions
à préciser, pourrait mettre fin à ces abus ; il n’»
pas les inconvénients du monopole.
On pourrait proposer un article additionnel ei
ce sens.
Mais ce n’est pas tout : il y a ensuite la con
currence f ite par le patronage libre a nos écoles.
Il faut trouver les ressources nécessaires pouï
que la lutte puisse être soutenue à armes égales.
Il n’y a que 2,600 patronage laïques contre les
6,000 patronages libres.
Il faut développer les patronages laïques et leur
donner la reconnaissance officielle.
Il faut également inscrire dans la loi l’obliga
tion de la subvention de l’Etat aux patronages laï
ques.
L’école laïque doit être protégée par une arm»
re assez efficace pour la défendre contre les attd
ques de tous ses adversaires. .
La suite de la discussion est renvoyée a lunat
m. lep ésident fait connaître qu’il a rect
une demande en autorisation de poursuites coa
tre un membre de la Chambre
La demande est renvoyée aux bureaux qui pro
céderont jeudi a l'élection d’une Commission Sp*
claie chargée d’examiner cette demande.
Séance ce matin.
La séance est levée à 8 heures 10 minutes.
---------------g----- ---------------------------
BULLETIN MILITAIRE
La Revue de Printemps
La revue de printemps, à laquelle assista*
ront le président de la République et le m»
nistre de la guerre, aura lieu dimanche pro‘
Chain, au champ de courses de Vincennes.
Cette revue de toutes les troupes de la 8ar
nison de Paris se passera à deux heures de
l’après-midi.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la LIAHRIRIE IMTERNATIOHTALE
208, rue St-Lazare, 108
(immeuble de T HOTEL TER NI INUS)
========= ============= =============================
(63 Pages)
S Centimes — CDITION DD MATIN — S Cenumes (CS Pages)
Mercredi 12 Mars 1913
Administrateur- Délégué
Adresser tout ce qui concerne ‘Administration
a M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Administration, Impressions et Annonces. TEL. 10.47
Le Petit Havre
AU HAVRE.
A PARIS
Bureau du Journal, 112. boula de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Rédacteur en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Rédaction
à M. HIPPOLYTE FÉNOUX
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“l
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plus fort Tirage des Journaux de la Région
ABONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure, PEUr,
1 Oise et la Somme...
Autres Départements,.......
Union Postale
TROI Mois. Six Mois
Un AM
1(
2227
all Dernière Heure h
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK. 11 MARS
Cotors : mars, hausse 7 points ; mai,
hausse 8 points ; juillet, hausse 8 points ;
octobre, hausse 7 points.— Très soutenu.
Cale t baisse 2 à 7 points.
5O
Fr.
S Fr.
1 8
==
Fr.
20 Fr. 1 A4
ü^s abonna également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de
rranse
METAUX
LONDRES, 1 1 Mars, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
TON
COURS
HAUSSE
baisse
ferme
s 65 5/-
£ 65 42/6
7/6
7/6
-1-
Comptant. (
3 mois
ETAIN
Comptant .
3 mois
soutenu
£ 212 -/-
£ 209 -/-
-/-
-1-
1ER
Comptant..
calme
£63/-
6 d
B mois.... -
£ 64/7 %
3 d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 40 mars 4 H3.
NEW-YORK, 11 MARS
Cuivre Standard disp/
— mai
Amalgamat. Cop...
Fer
.. 10 JOH
c. ntciotxT
14 56
14 50
14 56
14 50
70 »/»
68 1 4
17 50
17 50
CHICAGO. 1 1 MARS
;oür
c. PREGEN
Blé sur......
Maïs sur
Saindoux sur.
Mai ..
Juillet
Mai ..
Juillet
Mai ..
Juillet
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La Nouvelle Loi Militaire
Déclarations de M. Etienne
à la Commission de l’Armée
La Commission de l'armée s’est réunie
hier sous la présidence de M. Joseph Reinach.
Sur la proposition de M. Augagneur, elle
a décidé d’entendre M. Etienne, ministre de
la guerre, avant d’aborder la discussion du
projet de loi de recrutement.
Le ministre de la guerre s’est immédiate
ment rendu devant la Commission de l’ar
mée. il lui a exposé les raisons qui ont mo
tivé le dépôt du projet et il a repondu aux
questions qui lui ont été posées.
Avant de se retirer, le ministre de la
guerre a insisté auprès de la Commission
pour qu’elle déposât son rapport dans le
plus bref delai possible, afin que la Chambre
ait le temps de le discuter avant les prochai
nes vacances.
La prochaine séance de la Commission
aura lien jeudi.
Voici quelques détails sur le débat :
Le général Pedoya faisant état des disposi
tions de la loi de deux ans, et notamment de
l'artizle 33 qui donne au ministre la latitude
de conserver sous les drapeaux une partie
de la classe, s'est étonné qu’on proposât une
nouvelle loi militaire alors qu'il y a quelque
temps à peine, M. Etienne et ses prédéces
seurs au ministère de la guerre affirmaient
la solidité de nos forces militaires telles
qu’elles sont organisées actuellement.
M. Augagneur appuyant ces observations
insista pour connaître les raisons qui étaient
survenues et susceptibles de justifier une
nouvelle organisation.
Le député de Lyon ajouta qu’avant de
toucher à la loi de 2 ans, il serait peut-être
opportun d’examiner les solutions transac
tionnelles proposées, notamment les renga
gements, la suppression des embusqués, une
meilleure utilisation des contingents, etc.
Il fit aussi remarquer que si l’on jugeait
utile d’avoir quarante mille hommes de plus
pour les troupes de couverture, il était éton
né qu'on en appelât deux cent mille.
Enfin, M. Jaurès comparant les méthodes
de mobilisation de la Russie et de l’Allema
gne, s’attache à démontrer que sans recou-
rirà une nouvelle législation portant sur
toute notre organisation militaire, il serait
plus expédient d examiner d’autres moyens,
tels par exemple que le renforcement de nos
places militaires du Nord et de l’Est, le meil
leur approvisionnement de nos forts et for
teresses, le perfectionnement et l'améliora-
lion de notre matériel de guerre.
Enfin, parlant de nos troupes de couver
ture de l’Est et de celles de l’Allemagne, M.
Jaurès, appuyé par quelques membres de la
Commission, affirma qu’avec les trois corps
d’armée de l’Est représentant cent quatre
mille hommes environ, plus les réservistes
du premier appel s’élevant au nombre de
vingt neuf mille, nos forces de front étaient
égales, à quelques hommes près, aux forces
mobilisées au premier jour par l'Allemagne,
de l’autre côté de la frontière.
M. Etienne répondit aux diverses obser
vations et questions des membres de la Com
mission.
Il déclara que c’était en raison de la situa
tion extérieure que le gouvernement avait
déposé le projet de loi rétablissant le service
de trois ans et aussi en présence des difficul
tés européennes soulevées par la guerre des
Balkans et du renforcement des effectifs al
lemands.
« La France, a dit en substance le ministre,
se doit de ne pas demeurer en état d’infériorité.
Le gouvernement est avant tout p-cifiJe, mais
pour cette raison même, it faut que notre armee
soit prête et bien préparée ».
Avant de se séparer, les membres de la
Commission ont décidé de faire avec ces élé
ments un questionnaire écrit sur lequel le
ministre sera invité à donner les plus am
ples explications.
M. Tonnait devant la Commission
des Affaires Extérieures
M. Jonnart, ministre des affaires étrangè
res, a fourni à la Commission des affaires ex
térieures, des renseignements sur l’intention
du gouvernement de déposer très prochai
nement un projet de loi spécial au port de
Casablanca, projet qui serait détaché du pro
jet général d’emprunt marocain dont la
Chambre sera saisie à bref délai.
Avant de se retirer, le ministre a tenu à
assurer la Commission de son désir d’entre
tenir toujours avec elle les relations les plus
amicales et les plus confiantes.
Puis il a exposé brièvement les raisons
qui l’ont empêché de se rendre la semaine
dernière à sa convocation.
Les négociations qui se poursuivent entre
les grandes puissances et les belligérants
n’ayant pu encore aboutir, il a affirmé son
grand désir de paix.
Il a enfin répondu à une question de M.
Rouanet.
Le ministre a déclaré que les crédits mili
taires demandés par le gouvernement se
justifient par leur exposé des motifs ; ils
ne sont pas destinés a parer à un danger
immédiat, mais à parer à une situation d'a-
venir.
Une motion des radicaux-socialistes
Après une discussion à laquelle ont pris
part MM. Matvy, Jacquier, Magniaudé et des
députés radicaux et radicaux-socialistes,
chargés d’examiner les mesures financières
destinées à parer aux nouvelles dépenses
militaires, il a été voté la motion suivante :
« Pour faire face aux nouvelles dépenses
militaires, il sera proposé au Parlement un
impôt exceptionnel sur le revenu à taux
progressif avec déclaration obligatoire et
large exemption à la base. »
Un amendement de M. Paul Bignon
Un amendement sera déposé aujourd’hui
par M. Paul Bignon, député, concernant la
nouvelle loi militaire de trois ans.
L’amendement modifie ainsi le paragraphe
4 de l’article 5 du nouveau projet :
« Ceux chez qui une constitution générale
mauvaise ou certaines infirmités détermi
nent une impétence fonctionnelle partiel
le ou totale et qui sont exemptés de service
militaire actif, soit armé, soit auxiliaire ; les
hommes de cette dernière ‘ catégorie sont
toutefois astreints à se présenter et à subir
l’examen des conseils de révision : 1o à la
date de leur passage dans la réserve de l’ac
tive ; 20 cinq ans après cette première visite;
3» au moment de leur passage dans l’armée
territoriale.
L’ARRESTATION DU BANDIT LACOMBE
Lacombe que des agents filaient depuis
48 heures a été arrêté hier après-midi à qua
tre heures, à la fête de la Vi nette.
Les inspecteurs de la Sûreté parisienne
avaient retrouvé ces jours derniers dans la
banlieue Est de Paris les traces du bandit.
Lacombe séjournait, parait-il, depuis un
certain temps dans les environs du boule
vard de la Villette. Il fut reconnu dans
l’après-midi d’hier par les inspecteurs Le
Poyer et Carré qui l’aperçurent stationnant
devant une baraque de lutteurs.
L’un des inspecteurs se précipita alors au
poste de la rue de Tanger pour demander
du renfort pendant que son collègue ne
perdait pas de vue le bandit, qui, toujours,
ne se doutait de rien.
Lacombe avait les mains dans les poches.
Ceinture par derrière, il n’eut pas le temps
de faire un seul geste ; on lui passa vive
ment le cabriolet aux poignets.
Dès qu'il fut au commissariat, on le désha
billa et l’on trouva sur lui deux revolvers
chargés, deux paquets suspects avec une
meche dite cordon de Bickford — vraisem
blablement des bombes à la cheddite.
Le laboratoire, prévenu, vint enlever les
engins.
M. Guichard, arrivé au poste de la rue de
Tanger, interrogea le bandit qui déclara ha
biter Saint-Ouen.
Pendant que M. Guichard se rendait à
l’adresse indiquée, Lacombe, étroitement
surveillé, restait rue de Tanger.
A 6 h. 1/2, on le fit monter en auto pour
le conduire quai des Orfèvres où il arriva à
7 heures.
A sa sortie du commissariat, la foule qui
stationnait à la porte voulut lyncher le mi
sérable.
Dès son arrivée à la Sûreté, Lacombe fut
immédiatement placé sous la surveillance
de quatre inspecteurs.
Une perquisition a été opérée au domicile
du bandit, rue Montmartre, à Saint-Ouen, en
face de l’eglise.
Dans son premier interrogatoire, Lacombe
a déclaré à M. Drioux, juge d’instruction,
qu’il était l’auteur de l'assassinat du contrô
leur des Aubrais, de l’attaque du bureau de
poste de Bezons et de l’assassinat de Ducret.
Le laboratoire qui a examiné les engins
trouvés sur. Lacombe déclare qu’il s’agit
l’une bombe composée de 150 grammes de
dynamite gommée avec détonnateur, de
deux cartouches de dynamite Faner non
amorcées et du poids de 150 grammes.
A huit heures et demie, l’interrogatoire
était terminé et à neuf heures, Lacombe,
place sous mandat de dépôt était écroué à la
Santé.
La Politique Coloniale
DE LA FRANCE
Ceux reconnus à l’un quelconque de ces
examens aptes au service -militaire seront
immédiatement soumis à l’application de la
classe à laquelle ils appartiennent de
leur âge. »
L’Attitude de la Triple-Alliance
L’Intransigeant publie l’information
par
sui-
ita-
vante, qu'il prétend tenir d’un député
lien, grand ami de la France, et dont nous
lui laissons l'entière responsabilité :
D’après notre confrère, le gouvernement
français aurait été informé le 13 janvier der
nier que l’Allemagne avait passe au gouver
nement italien une note extrêmement se
créte lui demandant en son nom et au nom
de l’Autriche si, au mois d’octobre prochain,
l'Italie serait en état d’entrer en campagne
et de mettre fin, par une action décisive, à
l’état de malaise que l’Europe ne pouvait
supporter davantage.
Le gouvernement français, ayant fait une
enquête, aurait obtenu confirmation pure et
simple de ce qui précède.
C’est alors que le 15 février il décida de
prendre des mesures décisives de précau
tion, c’est-à-dire le maintien de la classe
sous les drapeaux et le service de trois ans.
LA GUERRE D’ORIENT
La Médiation des Puissances
Sofia, de l’envoyé spécial d’Havas. — Le
Mir aeclare que les alliés ont décidé d’accep
ter la médiation des puissances.
Les négociations se poursuivront donc par
l’intermédiaire des puissances sur la base
des conditions exposees à Londres en y
ajoutant la demande d’indemnité de guerre
que les alliés n’ont pas eu le temps de sou
lever à la conférence de la paix, mais sur
laquelle ils insisteront.
Toutefois, les hostilités ne cesseront pas et
leur développement influera naturellement
sur la marche des négociations.
La remise de la réponse des alliés aux
puissances aura lieu aujourd’hui.
Le Conflit roumano-bulgare
Londres. — La Bulgarie, qui avait consenti
à un arbitrage, accepte maintenant, comme
la Roumanie, la médiation des puissances.
L’examen de cette question va être rame
né de la conférence des ambassadeurs a
Londres à celle des ambassadeurs de Saint-
Petersbourg.
La démobilisation russo-autrichienne
Saint-Pétersbourg. — Un communiqué est
publié simultanément à Saint-Pétersbourg
et a Vienne.
Il y est dit que les deux gouvernements
sont arrivés à la conclusion que certaines
mesures purement défensives prises dans
les provinces limicropres des deux Etats ne
paraissent plus être nécessitées par les cir
constances.
Aussi, la réduction des effectifs austro-
hongrois en Gallicie, à l’état normal, vient
d’être décidée.
De même sera décrété le renvoi des réser
vistes russes qui devaient être libérés à la
fin de 1912.
M. POINCARÉ A L’OPÉRA
Le président de la République et Mme
Poincaré ont assisté hier soir à la représen
tation de gala donnée à l’Opéra par le Co
mité Républicain du Commerce, de l’Indus
trie et de l’Agriculture.
LES AFFAIRES DU MAROC
L’Internationalisation de Tanger
Madrid — Hier soir a eu lieu la première
réunion des délégués des puissances au su
jet de l’internationalsation de Tanger*
L’ARRESTATION DE
MARTIN DIT GAUTHIER
Martin dit Gauthier, le complice du liqui-
dateur Direz, condamné à ‘vingt ans de tra
vaux forcés et à 3,000 francs d’amende par
la Cour d’assises de la Seine, le 28 juillet
1911, pour faux et usage de faux, a été ar
rête samedi dernier à San-Remo, où il habi
tait depuis quelques jours.
Il sera extradé.
EXEQUATUR
L’exequatur a été accorde a M. José Brache,
consul général de la Republique Dominicaine
en France avec résidence au Havre.
SURTAXE SUR L’ALCOOL
A SAINT-VALERY-EN-CAUX
L’O^ciel publie aujourd’hui une loi auto
risant la prorogation d’une surtaxe sur
l’alcool à l’octroi de Saint-Valery-en-Caux.
LE NOUVEL AMBASSADEUR D’ESPAGNE
A PARIS
Madrid. — Le roi a signé les décrets nom
mant M. de Villa Urrutia, ambassadeur à
Paris ; M. Merry del Val, ambassadeur à Lon
dres ; le marquis de Villa Sinda, ministre à
Lisbonne, et 1
e marquis de Vida Lobar, mi
nistre plénipotentiaire à Bruxelles.
UN TREMBLEMENT DE TERRE
New-York. — Le New-York Herald confir
me qu’un tremblement de terre a été res
senti au Guatemala et a détruit Cuitapa où
une centaine d’ecoliers et d’écolières ont
péri sous les décombres de la maison d'école
qui s’est écroulée.
Le président dirige les travaux de sauve
tage.
Nouvelles Politiques
Conseil des Ministres
Les ministres et sous-secrétaires d’Etat se
sont réunis hier matin, à l’Elysée, sous la
présidence de M. Poincaré.
Le Conseil a été consacre à l’examen de la
situation extérieure et à l’expédition des af
faires courantes.
ALLEMAGNE
Manœuvres peu brillantes
Un correspondant luxembourgeois d’un
journal de Bruxelles dit que les grandes ma
nœuvres allemandes aux portes du grand-
duché de Luxembourg, ont été assez peu re
luisantes. Le pont de bateaux, construit par
le genie sur la Moselle, a été emporté comme
un vulgaire sabot. L’infanterie put s’y aven
turer sans trop de mécomptes, mais la ca
valerie pataugea dans l’eau jusqu’à mi-jarret.
Ce fut une autre histoire lorsqu’il fut ques
tion de faire traverser le fleuve par l’artille-
rie. La première travée était à peine atteinte
que le système entier disparaissait sous les
flots avec une rapidité inquiétante. C’est tout
juste si le plancher des vaches un instant
abandonné pour celui du génie allemand
put être regagné en grande hâte.
D’autre part, disent les témoins, on a vu
de nombreux éciopés s’éloigner, après la
manœuvre, du théâtre de ce peu brillant
exploit. ,
il parait que ce sont là choses qu on ne
raconte pas tout haut le long de la frontière
allemande.
La ratification du traité franco-espagnol
parachève noire œuvre de pénétration dans
l’Afrique du Nord. Et elle marque, dans no
tre histoire coloniale, une étape décisive.
C’est un acte dont nous sommes en droit
d'être heureux parce qu’il apporte à la
France, à une époque où les territoires à
mettre en valeur sont rares et convoités, un
vaste champ d’activité, le « dernier et le
plus beau joyau qui manquait à la couronne
des possessions françaises ».
A cette heure où notre pays recueille le
fruit de ses sacrifices, l’excellence de notre
politique coloniale apparaît en pleine lu
mière. Notre influence ne s’est évidemment
pas manifestée partout sous la même forme
pacifique ; mais elle a, en dépit des inévita
bles tâtonnements, finalement produit de
bons résultats et servi la cause générale de
la civilisation.
Dans cette Afrique du Nord, si féconde et
si prospère, notre expansion a pris un essor
prodigieux. Et, pourtant, que de difficultés
n’a-t-il pas fallu vaincre ? La pacification
de l’Algérie, centre de notre rayonnement,
se fit lentement. Nos colons durent rester
confinés dans les villes et les petites ban
lieues. Il fallut de toute nécessité confier
à l’autorité militaire les pouvoirs adminis
tratifs. La pénétration s’en ressentit. N éan-
moins, aujourd’hui, le développement de la
colonie est préparé et ne peut manquer d’en-
richir colons et arabes.
En Indo-Chine, des améliorations sérieu
ses ont été réalisées au point de vue écono
mique et administratif et, en vulgarisant
l’instruction, on a rapproché l’indigène de
la mère-patrie.
Aujourd’hui, nous dit M. Le Myre de Vi-
1ers, qui vient de publier une étude sur la
Politique coloniale française, sous les aus
pices de l’Association professionnelle des
écrivains militaires, maritimes et colo
niaux, les annamites s’adaptent à nos mé
thodes. Beaucoup apprennent le français.
Cent jeunes gens environ font leurs études
d’enseignement supérieur à Paris, aux frais
de leur famille. Dans une période relative-
ment courte, l’Indo-Chine sera acquise à
la civilisation française.
Ses fils manifestent déjà à notre égard
un grand attachement. Quelques-uns d’en
tre eux ont rendu à notre pays des servi
ces appréciables et, en ce moment même,
l’un d’eux, en qualité d’officier aviateur, ne
seconde-t-il pas, au péril de sa vie, nos
opérations militaires au Maroc ?
Notre politique coloniale triomphe aussi
à Madagascar. Là on n’eut pas à subir les
mêmes épreuves qu’en Algérie, au Soudan
et en Indo-Chine. La pacification se fit ra
pidement. Au bout de trois ans, sauf dans
quelques régions de l’extrême sud et du
pays Sakalave, elle fut achevée.
S’inspirant des saines traditions de la
politique coloniale française, on s’attacha
de toutes parts à traiter les indigènes avec
humanité et avec une bienveillance qui
n’excluait pas la fermeté quand les circons
tances l’exigeaient. « La distribution de la
justice, souligne M. Le Myre de Vilers, fut
assurée d’une façon satisfaisante. De nom
breux établissements hospitaliers furent
ouverts, hôpitaux, ambulances, dispensai
res. En 1910, il en existait 113, ayant traité
4.627 malades européens et 40,710 indi
gènes. »
Des écoles furent fondées. En 1913,
précise-t-on, le nombre s’élèvera certaine
ment à 2,000 et celui des élèves à 150.000.
Si ces louables efforts continuent, avant
vingt années, Madagascar sera un pays de
langue et de culture françaises.
Quoique le sol, composé principalement
de roches rouges, soit peu fertile, la situa
tion économique est satisfaisante ; le mou
vement commercial, importation et exporta
tion, qui, sous le gouvernement malgache,
n’atteignait pas 10 millions, toucha 100
millions en 1912, avec une population de
trois millions d’habitants, sur une superfi
cie plus vaste que celle de la France. Se
sentant protégés par l’administration et cer
tains de conserver le produit de leur indus
trie, les indigènes travaillent avec courage
et réalisent de beaux bénéfices. Nous som
mes rassasiés, écrit l’un d’eux. G’est le
plus bel éloge que l’on puisse faire de l’Ad-
ministration française.
La semaine dernière, il nous a été donné
d’enregistrer un brillant résultat. M. Pac-
quié, gouverneur général de Madagascar, a
en effet envoyé un câblogramme dans le
quel il déclare que le mouvement commer
cial de l’île a dépassé pour la première fois
cent millions de francs.
Les finances publiques ne sont pas moins
prospères. C’est par un excédent de recettes
de quatre millions et demi que s’est soldé
le budget de 1910.
Tandis que l’exploitation de la plupart
des chemins de fer coloniaux ne couvre pas
ses frais, celle de la ligne Tamatave-Tana-
narive donne, par kilomètre, un bénéfice
net de 2,239 fr. 53.
La fédération en un gouvernement géné
ral de nos établissements de l’Afrique occi
dentale : Sénégal, Soudan, Guinée, Côte-
d’Ivoire et Dahomey, qui conservent leur
budget spécial et leur organisation particu
lière, a donné des résultats satisfaisants.
Des chemins de fer et un voit ont été cons-,.
traits ; le pays est assaini et la colonie pa
raît entrée dans une voie de prospérité.
Bref, partout où flotté le drapeau fran
çais, une collaboration de plus en plus
étroite s’établit entre le colon et l’indigène.
L’influence française grandit sans cesse,
consacrant ainsi nos efforts et attestant.les
heureux effets de notre action civilisatrice.
H. Hollaënder.
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(DE noter correspondant particulier)
Paris, 11 mars.
Peut-être la Chambre arrivera-t-elle un
jour à terminer le budget, mais, au train
dont elle va, ce jour ne semble pas précisé
ment prochain. Dans toute sa matinée, elle
n’a vote qu’un seul et unique article de ia
loi de finances. Il est vrai qu’au texte de la
Commission elle ajoute par-ci par-la des ar
ticles supplémentaires, non pas seulement
des articles bis ou ter, mais des articles nono
ou decimo... Encore n’accepte-t-elle pas tous
les amendements qui lui sont proposés.
Quelques-uns seulement de ceux discutés ce
matin ont été adoptes, le gouvernement et
le rapporteur général les ayant acceptés. Les
autres, combattus par eux. ont été disjoints
ou renvoyés à la Commission.
C’est égal, à raison d’un article par séan
ce. .. D’ailleurs, cela n'a pas empêché nos
honorables d’interrompre, laprès-midi, l’exa
men si laborieux de la loi de finances pour
reprendre la discussion des projets concer
nant la défense de l’école laïque.
En dehors de M. Augé, député libéral de
l’Aveyron, qui a rectifie le récit fantaisiste
a-t-il dit, que son collègue M. Fournel avait
fait, la veille, des incidents de Couffouleux,
on n’a entendu que trois orateurs, M. de Ha
mel, défenseur éloquent de la liberté d’en-
segnement et des droits des pères de famil
le, M. Thalamas et M. Paul Meunier qui, tout
en déclarant qu’ils voteraient le projet tel
qu’il est rapporté par M. Dessoye, ont expri
mé le regret que ses dispositions ne soient
pas plus étroites, plus rigoureuses. A lundi
maintenant la suite du débat. Demain mer-
credi, budget sur toute la ligne,
T. H.
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séances du 11 Mars
(Séance du matin)
. La Loi de Finances
La séance est ouverte sous la présidence de M.
puecu. vice-président.
La séance a été consacrée à la loi de finances.
M. de MONZIE avait défendu
vendredi un
amendement modifiant l’arrête de 4912, sur la
composition de la Commission chars e de procé
der au classement d S tabacs indigènes.
Au nom de la Commission du budget, M. CHÉ-
RON a présenté un texte transactionnel, remet-
tant au président du tribunal civil la nomination
du cinquième expert.
Apres une brève intervention de m. Théodore
REINACI. qui aurait désiré que l’expérience com
mencée en 1912 fût continuée quelque temps en
core, le texte transactionnel a été adopté.
Adopté également, d’accord avec la Commission
du budget et m. &lotz, ministre des finances, un
article additionnel relatif a l’ouverture' des mai
sons de banque, présenté par m. POURQUERY de
BOISSERIN.
Un autre a été développé par mm. BRTHE et
berry, visant la garantie à donner aux caution
nements exigés de leurs employés par certains
commerçants ou Sociétés.
Il laisse d’ailleurs intact, comme le demande
M. en. dumont, le droit pour ces employés de
placer leurs ronds, pour les faire fructifier, dans
les maisons où ils travaillent.
Aorès quelques précisions indiquées par M.
klotz. obligeant les commerçants ou Sociétés
en question a déposer ces cautionnements à la
Caisse des dépôts et consignations soit en argent,
soit en titres au porteur, l’article additionnel a
été adopté.
On a ensuite discuté assez longuement une dis
position soutenue par M BRIZON, et astreignant
les propriétaires a payer un intérêt de 4 0/0 à
leurs locataires commerçants auxquels ils impo
sent de payer leur loy r d'avance.
MM. klotz. CHÉRON et RAYVAUD ont fait, à ce
sujet, remarquer que cette réforme, si elle était
volee, resterait purement artificielle, les proprié
taires devant regagner la perte de l’intérêt en aug
mentant le prix du I yer.
A quoi le socialiste unifié François fournter
a opposé que lu Parlement est souverain, et qu’il
lui appartient de limiter à un taux raisonnable
les loyers si les propriétaires montrent trop d'exi-
gence. -
m. andré lefèvre, d'autre part. a fait remar
quer combien la question est complexe.
Seule, une étude approfondie permettrait d'ap-
porter une solution, et cette enquête aurait, in-
directement, une heureuse conséquence, en éta
blissant la carte des taudis et foyers de tubercu
lose.
C’est également l’avis de M. Georges bonne-
fous. qui demande qu’on attende le résultat de
cette enquête et la discussion prochaine des pro
positions précédemment déposées ayant trait à la
question soulevée par l’amendement.
La Chambre s’est ralliée à ce sentiment et par
366 voix contre 181 a ordonné le renvoi à la Com
mission. . . ,
Un autre de m. PERRISSOUD, taxant les eaux
minérales, a évé renvoye egalement.
Enfin M. GEORGES BERRY est revenu sur un
article additionnel déjà présenté par lui et ren
voyé à la Commission.
(Séance de l’après-midi)
M. paul deschanel préside.
La Défense Laïque
M de RAMEL a la parole dans la discussion
g. D érale
6 La neutralité s’est effondrée, il n’en reste plus
que le nom. La preuve en est dans 1 impunité
dont jouit l’instituteur de Bajan.
Malgré les protestations des familles contrs ses
dictées scandaleuses, aucune mesure n a été pri
se à l’égard de ce maître.
m raffin DUGENS : Nous parlerons, nous, des
prêtres condamnés
m. de L’ESTOURBEILLON : Et nous des insti-
tuk" de RAMEL : Le contrôle n’est pas organisé.
L’apaisement pourrait se faire, dit M de Ramel,
en laissant vivre librement les deux catégories
d’écoles les unes à côté des autres.
Ce n’est pas par les projets qui sont soumis à la
Chambre qu’on atteindra ce but. Ils violent la li
berté d’enseignement proclamé en 1848 comme
en 1793. , _ —
On veut, aujourd’hui, supprimer les Conseils
des pères de famille dont les hommes de 17 33
avaient reconnu les droits.
Si l’on veut vraiment défendre l’éco’e laïque
sans porter atteinte a la liberté, il faut faire appe
à la collaboration étroite des pères de famille au
lieu de ta proscrire. , „
C’est l’opinion qu'exprimait Jules Ferry.
Il faudrait remplacer les commission# munict-
pales par des Conseils de l’école composés des
peres de famille qui exerceraient un contrôle ne.
cessire.
On aura ainsi une juridiction familiale indispen
sable à côté de l’école.
Grâce a elle, il y aura des sanctions efficaces
qui remettront les choses au point.
Il faudrait créer également un Comité d’hommes
supérieurs et indépendants pour prononcer sur le
choix des livres.
Quand on aura fait cela, on aura défendu effi
cacement l’école laïque.
Mais toutes les lois de coercition vont contre
l’iniérêt de l’enseignement public.
M. thalamas dit que le projet soumis à la
Chambre est un élément de l’ensemble des pro-
jetS destines à assurer la défense de l'école pu
blique.
La première question qui se pose est de savoir
si l'école laïque a besoin d’être défendue.
En soi, l’ecoie laïque est la même qu’il y a dix
ou vingt ans. Elle n’a modifié ni ses méthodes,
ni ses programmes, ni vu tomber l’autorité de ses
maîtres.
L’enseignement le plus attaqué, celui de l’his
toire, est attaqué à raison de manuels qui sont en
usage depuis longtemps et qui n’ont été critiqués
d’ailleurs, par les évêques, que sur des points de
détail.
Le projet enlève aux Commissions scolaires
leurs attributions pénales.
A l’heure actuelle, les Commissions scolaires
sont incapables d’assurer la fréquentation sco
laire.
Il y a un danger nouveau qui menace l’école.
Depuis dix ans, une campagne a été menée con
tre l’école républicaine par des procédés de lutte
inconnus autrefois, et qui appellent des disposi
tions législatives nouvelles.
La campagne a été acharnée, aussi bien contre
l’école que contre les maîires ou les parents.
C’est une campagne de diffamation perpétuelle
qui a été menée par la bonne presse et par les
tracts.
On a commencé par l’agitation scolaire pour
arriver à la grève scolaire.
Contre les maîtres, les mêmes procédés ont été
employés avec des différences d’application. On
a préconisé le boycottage et l’on a vu une insti-
tutrice, récemment accouchée, ne pas pouvoir
trouver de ait pour son enfant. On a voulu faire
chasser de l’enseignement des maîtres, unique
ment a cause de leurs idées politiques, pacifiques
ou sociales.
On a fait pression partout sur les pères de fa
mille.
Il y a eu des provocations en chaire.
Ce qui est plus grave, dans cette entreprise,
c’est que cette lutte sauvage se passe dans le dos
de l’enfance à qui l’on verse dans les veines le
poison de toutes les vieilles haines recuites
C’est parce que celte situation a été faite à
l’école que ces mesures législatives et penales
nouvelles sont necessaires. La concurrence, en
matière d’enseignement, est légale ; mais la con
currence déloyale doit être punie.
Le droit du père de famille est une idée répu
blicaine.
L’enfant n’appartient à personne ; il S’appartient
à lui-même.
C’est une personne humaine, pourvue, dès s#
naissance, de ses droits naturels et imprescrip
tibles.
Le tuteur, qu’on lui donne quand il est trop fai
ble pour faire valoir ses droits, ne doit user de
son autorité que dans l’intérêt de l’enfant.
Quand le tueur abuse de l’autorité qui lui est
confiée, il faut que la puissance publique inter
vienne pour faire respecter le droit de l’enfant.
Sur la question de neutralité, il y a deux con
ceptions qui ne se ressemblent guère : la vôtre et
la nôire.
m. PIOU : Heureusement.
m. THLAMAS : Ma conception et celle de mes
amis, c’est la neutralité pure et simple. L’autre,
c’est la neutralité conforme à la doctrine catholi
que, apostolique et romaine.
Nous sommes ici les représentants de la nation;
le suffrage universel est notre juge ; il ne se dé
jugera pas. Encore une fois,lise prononcera pour
l’ecole laïque qui n’est pas la pierre angulaire de
la République, mais qui est le cœur d’où coule le
sang généreux et rouge qui fonde les démocra
ties. (Vifs applaudissements à gauche. Bruit à
droite.)
M. augé vient rectifier le récit un peu fantal-
sisie. dit-il, qui a été fait hier des incidents de
Couffouleux. .
L’evenement n’avait causé aucun émoi, dit M.
Augé, l’instituteur n’avait pas porté plainte, bien
qu’il y eût été incité. .
Ce n’est que beaucoup plus tard, par suite de
l’iniervention des journaux de Paris, que cette
affaire a fait autant de bruit que la fameuse af-
fa re Fualdes...
m. PAUL-MEUNIER déclare que ses amis et lui
voteront le projet de loi tel qui! est rapporté par
M. Dessoye, bien qu’ils eussent des critiques de
détail à formuler.
G** projet est incomplet, mais le temps manquera
pour discuter soit le projet de M. Brard, soit 16
projet plus vaste des socialistes. On pourrait
ajouter deux articles additionnels au projet de la
Commission.
Le contrôle de l’école privée devrait être rigou
reux et pourrait aller dans certains cas jusqu’au
regime de l’autorisation préalable.
Il y a des rég ons où l'on exerce sur les pa
rents une pression intolérable pour les obliger à
envoyer leurs enfants a L’ecoie privée.
M. lefas : Et les fonctionnaires.
m. PAUL-MEUNIER : Dans le projet soumis en
ce moment a la Chambre, on ne propose aucune
mesure contre cette propagande. N'est il P'S d
craindre, dans ces conditions, que la nouvelle 101
soit aussi inefficace que les précédentes ?
Le régime de l’autorisation, dans des conditions
à préciser, pourrait mettre fin à ces abus ; il n’»
pas les inconvénients du monopole.
On pourrait proposer un article additionnel ei
ce sens.
Mais ce n’est pas tout : il y a ensuite la con
currence f ite par le patronage libre a nos écoles.
Il faut trouver les ressources nécessaires pouï
que la lutte puisse être soutenue à armes égales.
Il n’y a que 2,600 patronage laïques contre les
6,000 patronages libres.
Il faut développer les patronages laïques et leur
donner la reconnaissance officielle.
Il faut également inscrire dans la loi l’obliga
tion de la subvention de l’Etat aux patronages laï
ques.
L’école laïque doit être protégée par une arm»
re assez efficace pour la défendre contre les attd
ques de tous ses adversaires. .
La suite de la discussion est renvoyée a lunat
m. lep ésident fait connaître qu’il a rect
une demande en autorisation de poursuites coa
tre un membre de la Chambre
La demande est renvoyée aux bureaux qui pro
céderont jeudi a l'élection d’une Commission Sp*
claie chargée d’examiner cette demande.
Séance ce matin.
La séance est levée à 8 heures 10 minutes.
---------------g----- ---------------------------
BULLETIN MILITAIRE
La Revue de Printemps
La revue de printemps, à laquelle assista*
ront le président de la République et le m»
nistre de la guerre, aura lieu dimanche pro‘
Chain, au champ de courses de Vincennes.
Cette revue de toutes les troupes de la 8ar
nison de Paris se passera à deux heures de
l’après-midi.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la LIAHRIRIE IMTERNATIOHTALE
208, rue St-Lazare, 108
(immeuble de T HOTEL TER NI INUS)
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