Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-03-10
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 mars 1913 10 mars 1913
Description : 1913/03/10 (A33,N14562). 1913/03/10 (A33,N14562).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637911q
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
5 Centimes
CDITION DU MATIN
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(€3 Pages)
Lundi 10 Mars 4943
SS" Année — N 11,562
(6 Pages)
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C '
Le PETIT HA VRE est désigne pour les Annonces judiciaires et légales
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Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure
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fl 8
==
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Fr.
paiement SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste do ^anos
Hœiai Irai Traité Franco-Espagnol
Paris, trois heures matin
SB
5
VOYAGES MINISTÉRIELS
M. Chaumet et la loi de trois ans
Bordeaux. — M. Chaumet, sous-secrétaire
d’Etat aux P. T. T., parlant de la loi de trois
ans au cours de la fête organisée par la
: Ligue girondine d’éducation physique et de
préparation militaire, a déclaré que le ser
vice obligatoire et égal pour tous de trois
années, qui a paru au Conseil supérieur de
la guerre et au gouvernement comme la
seule mesure capable d’assurer dans l’ave
nir la defense nationale, Sera consenti sans
arrière pensée d’agression.
La France républicaine a prouvé qu’elle
était résolument et sincèrement pacifique,
mais elle veut être capable de sauvegarder
toujours ses intérêts, ses droits et son hon
neur.
Les paroles de M. Chaumet ont été vigou
reusement applaudies.
M. Fernand David parle du rôle de la
France
Lille. — Au banquet de la Société des
agriculteurs du Nord, M. Fernand David,
ministre de l’agriculture, dit que d’un bout
à l’autre de la France l’agriculture est' prête
non seulement à subvenir aux besoins du
pays en temps de paix, mais encore à assu
rer son existence en temps de conflit inter
national.
Le ministre parle ensuite du rétablisse
ment du service de trois ans devenu néces
saire.
La France n’est plus une nation isolée,
elle a àfairedans le concert européen sa par
tie qui consiste à soutenir un choc déter
miné et à permettre aux amis et alliés de
venir à son aide.
U GUERRE D’ORIENT
Nouvelles de source Turque
t Constantinople. — Le Jeune Turc apprend
qu’une banque des Indes est disposée à ac
corder à la Porte un prêt de dix millions de
livres sterling pour dix ans, sans intérêts.
Le bulletin officiel de la guerre pour les 6
et 7 mars dit que l’ennemi a bombardé An-
drinople.
Il y a eu un faible duel d’artillerie.
On mande de Boulair à la date du 6 mars
qu'un feu d’artillerie a été dirigé contre un
bataillon ennemi venant deKouroutchiftlik.’
Ce bataillon a eu de nombreux tués.
Le 7 mars, l’ennemi dirigeait le feu de son
artillerie contre le cuirassé Tourghout Rets,
qui a riposté et a réduit l’ennemi au si
lence.
Le 8 mars, l’ennemi a bombardé une cha
loupe servant de phare flottant devant Dof-
ghanarslan. La chaloupe a été détruite.
Le même jour, un aéroplane ennemi, vo
lant au-dessus de Boulaïr, est venu jusqu’à
Gallipoli et a jeté des bombes qui n’ont fait
aucun effet.
Aucun fait de guerre n’est signalé à Tcha-
taldja.
La Médiation des Puissanoes
CONSTANTINOPLE. — La Porte ne possède en
core aucune information officielle concer
nant la réponse des alliés à la proposition de
médiation des puissances.
Les nouvelles selon lesquelles le Conseil
des ministres a décidé la reprise de la guer
re à outrance sont officieusement démenties,
mais on fait remarquer que si les conditions
des alliés sont celles annoncées par les jour
naux, la conclusion de la paix sera difficile,
surtout parce que la Porte n’acceptera ja
mais de payer une indemnité.
Selon des bruits émanant des cercles de
jeunes turcs, il semble qu’un vent d’intransi
geance souffle depuis deux jours, même en
ce qui concerne les questions territoriales.
CÉRÉMONIE PATRIOTIQUE
Londres. — L’attaché militaire à l’ambas
sade de France, le colonel de Panonse, a pré
senté, hier après-midi, à la Société française
de préparation militaire, son drapeau.
Des discours patriotiques ont été pronon
cés à cette occasion.
Un grand nombre de conscrits de la colo
nie française en Angleterre étaient présents.
Ils ont déclaré accepter sans réserves et
avec le dévouement le plus patriotique le
service de trois ans.
ÉLECTION MUNICIPALE A PARIS
Paris, 15^ arrondissement. — Quartier Necker.
Scrutin de ballottage.
M. Tony Michaud, socialiste unifié, 4,122
voix, élu.
M. Martin, nationaliste, 3.396 voix.
Il s’agissait de remplacer M. Tony Michaud,
qui avait été invalidé.
CORRID&TRAGIQUE
Toulouse. — Une corrida d amateurs orga
nisée hier à l’occasion de la fête des étu
diants a été marquée par un grave accident.
En voulant effectuer une passe de cape, un
nommé Gordet a été renversé par un taureau
et grièvement blessé au ventre.
Gordet a été transporté à l’hôpital dans un
état désespéré.
VOYAGE AÉRIEN
Lyon.— L’aviateur Gilbert, parti de Paris,
à midi, a atterri à quatre heures, à l’aéro
drome de Lyon.
Le traité franco-espagnol, signé à Ma
drid, le 27 novembre dernier, a été approu
vé par la Chambre à l'unanimité, après une
intéressante discussion, qui a offert à M.
Jonnart l’occasion de faire à la tribune un
magistral début par un discours d’une
clarté supérieure et d’une rare autorité.
Ce traité est la conséquence non seule
ment des paroles échangées, mais de la
force des choses. Il y a quatre mois, la
France et l’Espagne ont rempli le devoir
qui s’imposait à chacune d'elle. Il leur res
te à tirer la morale de cette longue histoi
re, à se rappeler que depuis dix ans on a pu
mesurer à leur intimité le succès de leurs
politiques respectives au Maroc, à se ré
jouir de la garantie que trouvera cette in
timité dans une situation nouvelle, à prati
quer leurs engagements d’hier non seule
ment avec correction, mais encore avec
cordialité. Ainsi s’accomplira la grande
œuvrede civilisation qu’elles ont entreprise
dans l’empire chérifien. Ainsi se resserrera,
pour leur bien et pour celui de l’Europe, la
loyale et chaleureuse amitié que leur dic
tent le voisinage, la communauté des inté
rêts et la solidarité des sentiments.
M. Jonnart, et tous les orateurs qui l’ont
précédé ou suivi, — notamment M. Du-
barle, fort écouté comme toujours, M. Nou-
lens, dont le remarquable rapport avait
préparé l’heureuse intervention, M. Albin
Rozet, président de la Commission des af
faires extérieures, qui a fort bien résumé le
débat, ont parlé de l’Espagne dans des ter
mes qui, nous en sommes assurés, iront au
cœur de nos voisins et amis. Eux et nous,
nous avons défendu en de longs pourpar
lers nos intérêts et nos droits. Mieux vaut
une entente discutée qu’un accord bâclé.
L’estime réciproque s’accroît de la cons
cience d’avoir tout pesé. Comme l’a dit M.
Jonnart, dans l’une des excellentes formu
les dont son beau discours abonde, « entre
ces deux sœurs latines, il arrive que l’ana-
logie du tempérament entraîne des dissen
timents passagers, mais il en est d’elles
comme de ces amis au sang chaud à la pa
role vive, qui s’animent parfois en une dis
cussion et qui, avant d’avoir fini d’argu-
menter, se sont déjà tendu la main.
Le ministre, après avoir apprécié le trai
té et ses clauses, a envisagé l’avenir de no
tre politique marocaine. Hormis les lour
des facéties d’un unifié négligeable, il a
mérité et obtenu les applaudissements una
nimes de la Chambre. Une collaboration
étroite avec les indigènes ; une politique
qui fasse apparaître la France à ses proté
gés comme « la source de la bonté et du
savoir, comme la dispensatrice de l’ordre
et de la justice » ; une action militaire qui
« évite d’étendre le champ de nos risques en
multipliant les points de contact avec les
tribus hostiles » ; une pacifiation progres
sive et prudente servie par les travaux pu
blics indispensable, — c’est un plan sage
et méthodique, dont la réalisation dès main
tenant commencée autorise les plus belles
espérances.
Dans un livre récent et instructif, notre
distingué confrère, M. E. Dupuy,racontant
Comment nous avons conquis le Maroc, rap
pelait cette appréciation d’un journal alle
mand : « Le dernier et le plus beau joyau
qui manquait encore à la couronne des
possessions françaises au Nord de l’Afrique
y est maintenant et définitivement enchâs
sé. » Cette vérité, qui a pu s’obscurcir
dans le feu des polémiques, se dégagera
dans l’apaisement de l’Histoire.
La République française, en établissant
son protectorat au Maroc, a couronné une
œuvre coloniale incomparable, sans précé
dent, sans analogue, et telle qu’aucun peu
ple, depuis cent ans, n’en a accompli de pa
reille. Les étrangers nous ont dès mainte
nant rendu cet hommage : ne le repoussons
point.
M. Jonnart, avec une vue politique de
premier ordre, a retenu à rattacher l’accord
franco-espagnol à la politique méditerra
néenne dont la France a jeté les bases de
1898 à 1912. Le salut cordial qu’il a adressé
à l’Italie, désormais maîtresse de la Libye,
et à l’Angleterre, notre collaboratrice fidèle,
vient à son heure et à sa place. Car nous
assistons depuis un an à l’exécution du
programme dont les trois termes étaient :
l’Egypte à l’Angleterre, la Libye à l’Italie,
le Maroc à la France et à l’Espagne. Il ap
partenait à M. Jonnart, qui a tant contribué
à fortifier la situation de notre pays dans
l’Afrique du Nord, d’évoquer l’unité d’une
action que l’esprit de parti devra, bon gré
mal gré, juger désormais à ses fruits.
(Le Temps).
LA LOI DE TROIS ANS
Voici la suite du texte du projet de loi éta
blissant le service de trois ans sans dis-
penses*
Article 24
Le deuxième paragraphe de l’article 69 de la loi
du 2t mars 1905, modifié par la loi da 10 juil
let 1907, est remplacé par les dispositions sui
vantes :
Les emplois désignés au tableau F également
annexé a la présente loi, sont réservés, dans les
mêmes conditions, aux sous-officiers, brigadiers,
caporaux de toutes armes qui ont accompli au
moins quatre ans de service, et aux simples sol
dats ayant accompli au moins cinq ans de service
dans la cavalerie ou l’artillerie des divisions de
cavalerie. Un certain nombre des emplois de ce
dernier tableau sont réservés aux militaires de
tous grades de l’armée coloniale ayant quinze an
nées de service, dont dix au moins dans l’armée
coloniale, et aux militaires de tous grades de cer
taines unités métropolitaines d’Afrique désignées
par le mnistre, ayant accompli quinze années de
service dont dix au moins dans ces corps ; ces
militaires ont également droit aux autres emplois
du même tableau.
Article 25
L’article 77 de la loi du 21 mars 1905 est com
plétée par le paragraphe suivant :
« Les mêmes dispositions sont applicables aux
sous-officiers des troupes métropolitaines, qui se
retirent après huit années de service dans certains
corps d’Afrique désignés p
caporaux, brigadiers et sold
ar le ministre et aux
dats des troupes métro-
poliiaines qui ont servi dix années aa moins dans
ces mêmes corps et se retirent après quinze an
nées de service. »
Article 26
Le quatrième paragraphe de l’article 90 de la loi
du 21 mars 1903 est remplacé par la disposition
suivante :
« En cas de mobilisation générale, les hommes
valides qui ont terminé leurs vingt-huit ans de
services sont incorporés avec la réserve de l’ar
mée territoriale, sans cependant pouvoir être ap
pelés à servir hors du territoire de la colonie où
ils résident.
Article 27
L’énumération des différentes catégories de mi
litaires qui figure au tableau H annexé à la loi du
21 mars 1905 est modifiée ainsi qu’il suit :
Paragraphe 2 Caporaux et brigadiers :
Supprimer : Caporaux ouvriers, chauffeurs et
mécaniciens des établissements du service de
l'intendance.
Caporaux ouvriers boulangers des sections de
commis et ouvriers d'administration.
Caporaux infirmiers de visite, caporaux titulai
res d’emplois spéciaux tels que ceux de chauffeurs,
mécaniciens, masseurs, doucheurs et cuisiniers
dans les établissements du service de santé
Ajouter : Caporaux secrétaires d’état-major et de
recrutement.
Caporaux des sections de commis et ouvriers
d'administration.
Caporaux des sections d’infirmiers.
■ B lzaultrs Uvo compogulco ct occllous Tourrioro—
d’artillerie.
Paragraphe 3*. Soldats
Supprimer :
Ouvriers chauffeurs et ouvriers mécaniciens
des etablissements au service de l’intendance.
Ouvriers boulangers des sections de commis et
ouvriers d’administration (ces derniers dans la
proportion d’uu tiers).
Infirmiers de visite et infirmiers ayant obtenu
une médaille d’bonneur ou un témoignage de sa
tisfaction ; infirmiers titulaires d’empiois spéciaux
tels que : chauffeurs, mécaniciens, masseurs,
doucheurs et cuisiniers.
Ajouter :
Secrétaires d’état-major et du recrutement.
Soldats des sections de commis et ouvriers
d’administration.
Soldats des sections d’infirmiers.
Soldats ordonnances.
Maîtres ouvriers et ouvriers des compagnies et
sections d’ouvriers d’artillerie.
Article 28
Les tableaux H et I annexés à la loi du 21 mars
1905 sont complétés respectivement par les ta
bleaux suivants particuliers aux troupes colo
niales.
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Btade Bordelais contre Stade Français
• Le Stade Bordelais a battu le Stade Fran
çais par 16 points à 11.
BULLETIN MILITAIRE
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
a la LIBHRIRIE ITERHATIOMALE
108, rue Saint-Lazare, 108
(Immauble de l’HOTEL TERMINUS)
Les Engagements volontaires
Depuis quelques jours, le nombre des en
gagements volontaires de trois ans est consi
dérable : beaucoup de jeunes gens en effet
se hâtent de bénéficier, pendant qu’il en est
temps encore, des avantages de la loi de 1905
et de la haute paye qu’elle leur.accorde pen-
dant leur dernière année de service. Devant
une telle affluence, les majors sont obligés
dé se montrer exigeants : sur huit volontai
res qui se présentaient samedi à Aurillac, un
seul fut accepté.
TABLEAU H
TROUPES COLONIALES
1* Sous-officiers
Adjudants-chefs.
Stagiaires officiers d’administration d’artillerie
coloniale.
Chefs et sous-chefs de fanfare.
Chefs et sous-chefs armuriers.
Adjudants, sergents-majors ou maréchaux des
logis chefs, sergents ou maréchaux des logis ti
tulaire des emplois de secrétaire du trésorier,
secrétaire du major ou secrétaire de l’officier
d’habillement.
Sous-officiers maréchaux-ferrants»
Chefs artificiers.
Chefs mécaniciens.
Sous-officiers des compagnies et sections d’ou
vriers.
Sous-officiers de la section de télégraphistes
coloniaux.
Sous-officiers de la section de secrétaires d’état
major coloniaux.
Sous-officiers de la section de commis et ou
vriers militaires d’administration des troupes co
loniales
Sous-officiers de la section d’infirmiers colo
niaux.
2* Caporaux et brigadiers
Caporaux armuriers.
Caporaux ou brigadiers premiers ouvriers tail
leurs. cordonniers, selliers, bottiers, brigadiers,
maréchaux-ferrants
Caporaux de la section de télégraphistes colo
niaux (1).
C sporaux de la section de secrétaires d’état-
major coloniaux (1 ).
Caporaux de la section des commis et ouvriers
militaires d’administration des troupes colonia
les (1).
Caporaux de la section d’infir. coloniaux (1).
3° Soldats
Musiciens des fanfares des troupes coloniales.
Ouvriers armuriers, tailleurs, cordonniers, bot
tiers, selliers, bourreliers des sections ou pelo
tons hors rang.
Soldats du service de l’exploitation de la section
des commis et ouvriers militaires d’administration
des troupes coloniales (t).
Soldats de la sectien d’infirmiers coloniaux (1).
Soldats de la section de télégraphistes colo
niaux (1).
Soldats ordonnances»
TABLEAU 1
TROUPES COLONIALES
Sous-officiers
Sergents ou maréchaux des logis maîtres tail
leurs, maîtres cordonniers, maîtres selliers.
Article 29
La présente loi entrera immédiatement en vi-
gu ur et sera appliquée à tous les hommes appar
tenant aux classes qui se trouvent sous les dra
peaux au moment de sa promulgation.
Des règlements d’administration publique dé
termineront les mesures d’exécution de la pré
sente loi, et notamment en ce qui concerne les
conditions dans lesquelles les dispositions nou
velles relatives aux avantages pécuniaires attri
bués eux militaires engagés ou rengagés, seront
appliquées à ceux d’entre eux qui se sont liés au
service antérieurement à sa promulgation.
(I) Dans une proportion qui sera fixée par décret
u GUERRE D’ORIENT
Reprise du Bombardement à Andrinopls
Samedi, Andrinople a été furieusement
bombardée. Pour la première fois, l’artille-
ne serbe participa au bombardement. La
ville fut couverte de projectiles. Les nou
veaux canons du Creusot, arrivés il y a
quinze jours, firent merveille et permirent
aux assiégeants de s'emparer du fort Chei-
tan-Tarla, où 400 soldats turcs, dont 20 offi
ciers, furent laits prisonniers. Plus tard, les
Bulgares évacuèrent ce fort, mais les Turcs
ne purent le reprendre.
Des neiges extraordinairement abondantes
entravèrent les opérations.
La température s’élève ; le bombardement
de la place va se poursuivre avec plus d’in
tensité encore. On veut en finir, car on sait
que les chances de reddition augmentent.
La discipline n’est plus maintenue dans les
rangs turcs que par des procédés de sau
vage énergie, dont voici un exemple :
Une demi-compagnie turque voulait se
rendre. Aussitôt un feu d’enter fut dirigé
contre elle des forts de la ville, et plus de la
moitié des soldats tombèrent avant d’avoir
atteint les lignes bulgares.
Tout fait prévoir que la place ne résistera
pas à l’effort qui se prépare.
— — - 1 1 — - ---------------------- •
Les Armements de l'Allemagne
En Alsace-Lorraine
Depuis plusieurs semaines les travaux du
nouveau fort qui va se dresser sur les hau
teurs du Horimont, près de Fèves ont été
commencés. Ils sont confiés à la maison
Holzmann, de Francfort-sur-le-Mein. Get ou
vrage sera certainement le plus considérable
de tous les forts détachés construits depuis
quinze ans dans la zone éloignée de Metz.
Plus de 2,000 ouvriers y sont occupés. Des
précautions extraordinaires ont été prises.
La maison Holzmann ne peut embaucher
que des ouvriers n’ayant jamais travaillé en
France ou à l’étranger. Chaque ouvrier est
muni d’une carte d’identité avec sa photo
graphie.
Des matériaux arrivent en quantités consi
dérables en gare d’Amanvil tiers, qui est de
venue complètement insuffisante au trafic.
D’ici à quelque temps, il arrivera par jour
200 wagons de matériaux, pierres, ciment,
béton, etc. Une voie de raccordement spé
ciale reliera les chantiers à la gare d’Aman-
villers. Il a fallu créer des baraquements
pour loger les ouvriers. Les travaux sont
poussés avec une hâte fébrile. Une surveil
lance minutieuse est exercée dans la zone du
fort.
Il fume peu, évite de boire, parle goals et
dribbling et limite son souci aux choses du
sport.
Je lui reproche même un peu, à cette belle
Jeunesse française, que j’aime pour la résolu
tion de son geste et son amour de l’action, de
sacrifier volontiers la cause intellectuelle à la
pratique de l'exercice physique, de faire trop h
des soucis de l’esprit.
J’appartiens à une génération qui préconisait
fort les idées adverses et considérait d un mau
vais œil, au bahut, le prix de gymnastique.
La réaction s’est faite, et comme il arrive le
plus souvent avec notre tempérament français,
si preste à s’emflammer, si prompt à faire tour
ner la girouette de son caprice, les nouveaux
venus ont exagéré dans un sens ce que nous
exagérions nous-mêmes dans une note opposée.
Mais ce revirement n’en est pas moins aima
ble et salutaire.
Le sport emprunté aux anglo-saxons nous a
valu une jeunesse plus saine et plus alerte : il a
développe l’entrain, le sang-froid, la confiance
en soi ; il a été une merveilleuse école d’initia
tive, d’amour-propre, de stimulation mutuelle.
Il a formé des groupements où l’exemple de
meure un grand maître, un préparateur d'éner
gie, un rénovateur de race.
Lorsque le bon hasard a mis au sein de ces
petits foyers des apôtres amis qui ont fait com
prendre les bienfaits d’une vie normale, régu
lière, affranchie des tentations de l’alcoolisme,
régénérée par l’exercice au grand air, le sport
ainsi compris n’a pas fait seulement une œuvre
hygiénique, il a coopéré à l’élévation morale de
l'individu, — et tel quel, je salue en lui un des
meilleurs facteurs du progrès social.
La jeunesse française contemporaine traverse
cette phase, et nous sommes en droit
tendre des effets heureux.
Elle apporte dans le combat de la
idées neuves qui s’adaptent à souhait
d'en
vie
aux
at-
des
exi-
gences nouvelles de la lutte, et peut-être suggé
rées par elles. La belle harmonie des facultés
intellectuelles et des ressources physiques às*
souplies demeure une forme de l’éducation
complète et rationnelle. La jeunesse doit tendre
à ce but. Et j’ai confiance en ses destinées.
Ne proteste-t-elle pas déjà — c’est bon s gne
— quand elle visite une maison ancien mo
dèle ?
— Fort bien, le salon ; fort bien, la chambre.
Où donc mettez-vous la baignoire ?
— La baignoire?,.. Quelle baignoire ?...
— Mais où vous lavez-vous donc ?
— Dans une cuvette !
Albert- HIERRENSCHMILT.
INFORMATIONS
Notre Hôtel central des Postes
France et Espagne
M. de Reynoso, ministre plénipotentiaire,
qui gère actuellement l’ambassade d’Espa
gne a Paris, a fait, d’ordre de son gouverne
ment, une démarche au ministère des aflai-
res étrangères pour remercier M. Jonnart
des sentiments de sympathie qu’il a expri
més à l’egard de l’Espagne dans le discours
prononcé récemment au sujet du traité
franco-espagnol.
Deux industriels français
emprisonnés en Allemagne
Ces jours derniers, une nouvelle grave par
venait à Belfort. Deux directeurs d’impor-
tantes usines avaient été, disait-on, arrêtés
comme espions dans la Prusse orientale.
Le lait de l’arrestation était exact, mais
l’inculpation était sans fondement. Voici du
reste les faits :
Les tuileries de Morvillars et Foussema-
gne, qui appartiennent l’une à MM. Viellard-
Migeon, l’autre a M. Clavey, occupent un
personnel d’ouvriers presque entièrement
compose de Polonais ou de Galiciens. Il y a
quinze jours, les directeurs de ces usines
allèrent eux-même en Silésie pour embau
cher des ouvriers de la région, mais la po
lice allemande les arrêta sous l’inculpation
d’espionnage. Cette accusation ne put être
établie, mais les deux Français furent néan
moins maintenus pendant huit jours en pri
son pour « racolage au profit de la légion
étrangère ».
Enfin, une minutieuse enquête ayant dé
montré le néant de l’inculpation, les deux
directeurs furent relâchés, mais mis en de
meure de quitter l'Allemagne sans retard.
Ils sont rentrés à Belfort.
Ghronique Locale
(RSSECEG VAT% HED
Paris,
Extrêmes barométriques :
deaux. 762 millim à Nice
HDE PARIS
9 mars, 14 h. »».
782 millim. & Bor-
Forte près- ion Ouest Europe.
Dépression Islande.
Te ies probabe : Vent des régions Ouest,
quelques averses, hausse de température.
AU HAVRE (Centre ae
En un précédent article, nous
connaître l’importance du trafic
avons fait
que devait
assumer le Bureau Central des Postes et Télé-
A
A
midi,.,
Minuit.
AAROERTRL
782
783
la VlUei
HERMOMETR
+ .40
PAR-CI, PAR-LA
A vous, les jeunes !
Il y a décidément quelque chose de changé
dans la belle jeunesse française.
Qui en douterait n’aurait cour se convaincre
qu'à ouvrir sa fenêtre le dimanche sur le coup
d'une heure de l’après-midi et à regarder les
gens passer.
Il verrait une théorie de jeunes gens, se hâ
tant de gagner le terrain de football pour le
match dominical.
Mise correcte mais sans raffinement d’élé
gance. L’heure n’est plus aux préoccupations
de la mode, aux problèmes délicats posés par
la brisure d’un ecl ou la ligne d’une jaquette.
Le jeune français de 1913 arbore une mine
rasée américaine, un grand pardessus à mar
tingale, une casquette de sport et des chaussu
res larges. Il porte le sac à main anglais où il a
glissé sa chemise de flanelle, le pantalon de
toile et les brodequins à la semelle champ!-
gnonnée de cuir.
graphes du Havre et dit combien la salle
réservée au public était incommode, mal
aérée, notoirement insuffisante.
Il nous a paru intéressant de pénétrer
maintenant derrière les guichets, de connaî-
tre comment fonctionnent les services et
d’écouter les doléances du personnel.
Pour cela, il nous suffira de nous reporter
aux renseignements que nous avons recueil
lis dans les réunions professionnelles des
agents et sous-agents des postes et télégra
phes, notamment aux fort intéressants ex
posés que fit M. Combes, — aujourd’hui
membre de notre Conseil municipal, — lors
des réunions de 1908 et de 1911 en présence
d’une nombreuse assistance parmi laquelle
se trouvaient MM. Vigne, adjoint ; Fauvel et
Meyer, conseillers généraux ; Bricka, vice-
président de la Chambre de commerce ;
Deliot, conseiller d’arrondissement ;Salacrou,
conseiller municipal.
Dans les Postes
Nous avons dit que le public était obligé à
de longues attentes devant les guichets, par
ce que ceux-ci étaient en nombre trop res
treint et que, malgré son désir d’améliorer
cette situation, l’Administration a dû se resi
gner à ne rien modifier, le local étant trop
exigu.
Tout ce qu’on a pu faire, c’est de provo
quer la création des recettes auxiliaires qui,
très appréciées du public, soulagent un peu
le service des guichets centraux.
En outre, l’emploi de formules rédigées
par les intéressés pour le service des man
dats, a permis d’accélérer quelque peu la
confection de ces mandats, mais l’augmen-
talion constante du trafic a de beaucoup de-
passé les avantages présentés par ces modi
fications, de sorte que les locaux, suffisants
au début, sont maintenant beaucoup trop
exigus.
Ils le sont d’autant plus, disait M. Combes
dès 1908, que l’expédition des correspondan
ces s’opère au Havre dans des conditions
toutes particulières.
« A côté du public ordinaire qu’on trouve
dans toutes les villes, il y a en effet au Ha
vre le public du grand commerce.
» Celui-ci, quelques instants avant le dé
part des grands courriers, afflue au bureau
des chargements et des correspondances or
dinaires par centaines. Les six guichets pos
taux débordés, sont insuffisants. Dans la
salle du départ, en quelques minutes, l’en
combrement se produit
» Par surcroît, le personnel de l’expédi
tion s’y trouve au complet. Il ne dispose
alors, pour exécuter le travail fiévreux de
l’acheminement rapide des correspondances
et de la fermeture des sacs que d’un espace
très restreint où il s’agite, se coudoie et se
culbute.
» Heureux encore lorsque cet espace
existe ! car, parfois, l’encombrement est tel
qu’on ne trouve même pas à placer sans
gêne ses pieds et alors il faut se livrer à une
véritable acrobatie pour réussir à exécuter à
temps une tâche pénible. »
Les mêmes remarques, encore plus ac
centuées peut-être s’appliquent au service
de l’arrivée. Là, encore, la place manque to-
talement. , ...
La fâcheuse situation qu on déplorait en
1908, s’est naturellement aggravée avec
l’augmentation du trafic, et bien souvent les
employés, obligés à se livrer à une contante
gymnastique à travers la salle n’ont d’autre
ressources que de marcher sur les sacs ren
fermant les dépêches. Gela est véritablement
inadmissible.
On en aura d’ailleurs une idée lorsque
nous aurons dit que le matin, lorsque les 65
facteurs chargés du tri sont dans le local qui
leur est affecté, chacun d’eux ne possède
qu’un espace de 80 centimètres carrés, com.
"ment veut-on que des .gens qul Be Genent
mutuellement puissent faire un travail ra
pide ?
Quant à leur adjoindre les 9 facteurs que
l’Administration reconnaît nécessaires pour
faire un service convenable, il n’y faut pas
songer. Où les logerait-on ?
Au Télégraphe
Le télégraphe bien qu’on ait été obligé de
réduire les locaux dont il disposait pour
permettre certains empiètements absolument
nécessaires au service postal, apparaît peut-
être au public comme mieux favorisé, mais
ce n’est qu’une illusion.
Ses guichets sont évidemment moins en
combrés. Gela tient à ce que les opérations
qui s’y pratiquent sont généralement assea
rapides et que, la récente création du bu
reau de la Bourse, est venue soulager les gui
chets do bureau central.
Mais si apparemment, la situation peut
sembler meilleure elle ne l’est pas en réalité.
Et voici pourquoi.
La salle des appareils est notoirement in.
suffisante.
En 1908, nous l’avons dit, le total annuel
des transmissions était de 2,730,000. Il est
maintenant de 3 millions et demi.
Or, dès 1908, on constatait que l’espace
faisait défaut pour de nouvelles installa
tions. Depuis, la nécessité de ces nouvelles
installations s’est fait impérieusement sentir.
On a alors songé à installer un appareil
Baudot, dit sextuple, sur le réseau Marseille-
Lyon qui eût permis à six employés de tra
vailler à la fois sur le même fil. On a voulu
mettre un Baudot, dit double, pour desser
vir la direction d’Epinal, et un quadruple
pour relier Bordeaux, Le Havre et Lille.
Cette conception, qui eût grandement
amélioré le service, fut reconnue irréali
sable, les locaux n’offrant pas l’élasticité in
dispensable.
L’Hygiène des Bureaux
D’autre part il serait grandement à désirer
que le service télégraphique fut doté d’une
salle spéciale pour le service de nuit. Il n’y
faut pas songer.
Et cependant, sur ce point, nous touchons
à un. question très importante, capitale mô
me, celle de la situation hygiénique dans la
quelle vivent les employés des postes et té
légraphes.
Conçoit-on l’état de l’atmosphère dans la
quelle les facteurs, qui n’ont chacun que
80 centimètres carrés a leur disposition, pas»
sent une partie de la journée, d’une atmos
phère qu’il est à peu près impossible de re
nouveler fréquemment? Apprécie-t-on, com*
me il convient, le danger que présente pour
le personnel des télégraphes le simple fait
de nettoyer, de balayer la salle qui leur est
affectée alors qu’ils sont occupés a la mani
pulation des appareils ?
Parlerons-nous du modeste local situé
dans une cour intérieure, où l’espace est
très limité, où l’air et la lumière sont parcl-
monieusement distribués et dans lequel sa
tiennent les porteurs de dépêches ?
Signalerons-nous l’installation vraiment
trop primitive des water-closets ?
On peut faire sur tous ces points des cons
tatations bien fâcheuses, mais après ce sim
ple exposé, on ne s’étonnera plus que cer
taines affections, comme la tuberculose, sé
vissent tout spécialement sur le personnel
des services postaux et télégraphiques du
Havre.
Mais n’allez pas croire que si les employés
sont si mal à l’aise dans leurs services, ce
soit parce que les logements réservés au
haut personnel sont trop confortables. Il
n’en est rien. G’est ainsi que les apparte
ments privés de M. le receveur du Télégra
phe, sont situés au-dessus de la salle des
appareils, qui fonctionnent jour et nuit.
On conçoit aisément que le crépitement
des hughes, ou le bourdonnement soudain
des moteurs n’aient rien d’agréable si l’on a
le sommeil léger ou que l’on se trouve ma
lade.
Au Téléphone
Nous n’avons pas encore parlé du service
téléphonique. Cela tient uniquement à ce
fait que le personnel de ce service n’est pas
installé dans l’immeuble du boulevard de
Strasbourg.
Le personnel de transmission est à la
Bourse, celui chargé de l’installation et de
l’entretien a son magasin rue Ernest-Renan.
Cette dispersion des services rend évidem
ment très difficile le contrôle du receveur
responsable, mais, quoi qu’installé ailleurs,
le personnel des Téléphones n’est pas plus
favorisé que celui des Postes et celui des Té
légraphes.
C’est, croyons-nous, vers 1881, que la So»
ciété générale des Téléphonés lit établir let
premiers services téléphoniques au Havre.
Elle installa son poste central dans la cour
d’un immeuble ayant façades au no 4 de la
place Carnot et au n° 29 de la rue de la
Bourse.
L'Administration de l’État, ayant pris le
monopole du service téléphonique, constata
bientôt que les locaux de la Société générale
des Téléphones étaient insuffisants pour ré
pondre à l’accroissement qui se manifestait
dans le trafic.
Transporter l’installation à l’Hôtel des Pos-
tes, il n’y fallait pas songer.
On s’avisa alors que la maison Worms, en
transférant ses bureaux sur le boulevard de
Strasbourg, avait rendu disponible un local,
relativement vaste, situé au troisième étage,
à l’angle Sud-Ouest de la Bourse. La Cham-
bre de commerce, désireuse de répondre
aux nécessités du monde des affaires, con
sentit alors à louer cet appartement en ac
cordant au gouvernement l’autorisation
d’installer au-dessus de la salle des Pas Per-
dus une vaste cage métallique devant per
mettre de repartir dans toutes les directions
un grand nombre de fils.
Aujourd’hui, il ne serait plus nécessaire
d’avoir une cage de diffusion des fils aussi
spacieuse. Aux conducteurs aériens, on a
pris en effet l’habitude de substituer des câ
bles souterrains, comportant chacun de 7 à
112 paires de fils et qui vient aboutir au faîte
de divers établissements publics judicieuse»
ment choisis. De là les fils reprennent la void
aérienne pour gagner les postes des abonnés.
On est ainsi parvenu à diminuer les rupture!
de fils qui aux jours de bourrasque étaient
fort nombreuses, et immobilisaient sans pro
fit le personnel de l’entretien.
Examinons dans quelles conditions se tas
maintenant le service téléphonique.
Par suite de la disposition des locaux, i t
tout d'abord fallu séparer le service urbain
du service interurbain. . ,
En ce qui concerne le premier, l Adminis
tration s’est tout d’abord trouvée dans l’obli
cation de placer le multiple, c’est-à-dire U
meuble auquel aboutissent les fils des abon
nés, suivant la diagonale de la pièce princi
P Mais ce meuble est devenu bientôt insufi
On le comprendra aisément par les chib
CDITION DU MATIN
S Cenumes
(€3 Pages)
Lundi 10 Mars 4943
SS" Année — N 11,562
(6 Pages)
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Adresser tout ce qui concerne ‘Administration
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Bureau du Journal, 112, boni 1 de Strasbourg.
L'AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
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paiement SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste do ^anos
Hœiai Irai Traité Franco-Espagnol
Paris, trois heures matin
SB
5
VOYAGES MINISTÉRIELS
M. Chaumet et la loi de trois ans
Bordeaux. — M. Chaumet, sous-secrétaire
d’Etat aux P. T. T., parlant de la loi de trois
ans au cours de la fête organisée par la
: Ligue girondine d’éducation physique et de
préparation militaire, a déclaré que le ser
vice obligatoire et égal pour tous de trois
années, qui a paru au Conseil supérieur de
la guerre et au gouvernement comme la
seule mesure capable d’assurer dans l’ave
nir la defense nationale, Sera consenti sans
arrière pensée d’agression.
La France républicaine a prouvé qu’elle
était résolument et sincèrement pacifique,
mais elle veut être capable de sauvegarder
toujours ses intérêts, ses droits et son hon
neur.
Les paroles de M. Chaumet ont été vigou
reusement applaudies.
M. Fernand David parle du rôle de la
France
Lille. — Au banquet de la Société des
agriculteurs du Nord, M. Fernand David,
ministre de l’agriculture, dit que d’un bout
à l’autre de la France l’agriculture est' prête
non seulement à subvenir aux besoins du
pays en temps de paix, mais encore à assu
rer son existence en temps de conflit inter
national.
Le ministre parle ensuite du rétablisse
ment du service de trois ans devenu néces
saire.
La France n’est plus une nation isolée,
elle a àfairedans le concert européen sa par
tie qui consiste à soutenir un choc déter
miné et à permettre aux amis et alliés de
venir à son aide.
U GUERRE D’ORIENT
Nouvelles de source Turque
t Constantinople. — Le Jeune Turc apprend
qu’une banque des Indes est disposée à ac
corder à la Porte un prêt de dix millions de
livres sterling pour dix ans, sans intérêts.
Le bulletin officiel de la guerre pour les 6
et 7 mars dit que l’ennemi a bombardé An-
drinople.
Il y a eu un faible duel d’artillerie.
On mande de Boulair à la date du 6 mars
qu'un feu d’artillerie a été dirigé contre un
bataillon ennemi venant deKouroutchiftlik.’
Ce bataillon a eu de nombreux tués.
Le 7 mars, l’ennemi dirigeait le feu de son
artillerie contre le cuirassé Tourghout Rets,
qui a riposté et a réduit l’ennemi au si
lence.
Le 8 mars, l’ennemi a bombardé une cha
loupe servant de phare flottant devant Dof-
ghanarslan. La chaloupe a été détruite.
Le même jour, un aéroplane ennemi, vo
lant au-dessus de Boulaïr, est venu jusqu’à
Gallipoli et a jeté des bombes qui n’ont fait
aucun effet.
Aucun fait de guerre n’est signalé à Tcha-
taldja.
La Médiation des Puissanoes
CONSTANTINOPLE. — La Porte ne possède en
core aucune information officielle concer
nant la réponse des alliés à la proposition de
médiation des puissances.
Les nouvelles selon lesquelles le Conseil
des ministres a décidé la reprise de la guer
re à outrance sont officieusement démenties,
mais on fait remarquer que si les conditions
des alliés sont celles annoncées par les jour
naux, la conclusion de la paix sera difficile,
surtout parce que la Porte n’acceptera ja
mais de payer une indemnité.
Selon des bruits émanant des cercles de
jeunes turcs, il semble qu’un vent d’intransi
geance souffle depuis deux jours, même en
ce qui concerne les questions territoriales.
CÉRÉMONIE PATRIOTIQUE
Londres. — L’attaché militaire à l’ambas
sade de France, le colonel de Panonse, a pré
senté, hier après-midi, à la Société française
de préparation militaire, son drapeau.
Des discours patriotiques ont été pronon
cés à cette occasion.
Un grand nombre de conscrits de la colo
nie française en Angleterre étaient présents.
Ils ont déclaré accepter sans réserves et
avec le dévouement le plus patriotique le
service de trois ans.
ÉLECTION MUNICIPALE A PARIS
Paris, 15^ arrondissement. — Quartier Necker.
Scrutin de ballottage.
M. Tony Michaud, socialiste unifié, 4,122
voix, élu.
M. Martin, nationaliste, 3.396 voix.
Il s’agissait de remplacer M. Tony Michaud,
qui avait été invalidé.
CORRID&TRAGIQUE
Toulouse. — Une corrida d amateurs orga
nisée hier à l’occasion de la fête des étu
diants a été marquée par un grave accident.
En voulant effectuer une passe de cape, un
nommé Gordet a été renversé par un taureau
et grièvement blessé au ventre.
Gordet a été transporté à l’hôpital dans un
état désespéré.
VOYAGE AÉRIEN
Lyon.— L’aviateur Gilbert, parti de Paris,
à midi, a atterri à quatre heures, à l’aéro
drome de Lyon.
Le traité franco-espagnol, signé à Ma
drid, le 27 novembre dernier, a été approu
vé par la Chambre à l'unanimité, après une
intéressante discussion, qui a offert à M.
Jonnart l’occasion de faire à la tribune un
magistral début par un discours d’une
clarté supérieure et d’une rare autorité.
Ce traité est la conséquence non seule
ment des paroles échangées, mais de la
force des choses. Il y a quatre mois, la
France et l’Espagne ont rempli le devoir
qui s’imposait à chacune d'elle. Il leur res
te à tirer la morale de cette longue histoi
re, à se rappeler que depuis dix ans on a pu
mesurer à leur intimité le succès de leurs
politiques respectives au Maroc, à se ré
jouir de la garantie que trouvera cette in
timité dans une situation nouvelle, à prati
quer leurs engagements d’hier non seule
ment avec correction, mais encore avec
cordialité. Ainsi s’accomplira la grande
œuvrede civilisation qu’elles ont entreprise
dans l’empire chérifien. Ainsi se resserrera,
pour leur bien et pour celui de l’Europe, la
loyale et chaleureuse amitié que leur dic
tent le voisinage, la communauté des inté
rêts et la solidarité des sentiments.
M. Jonnart, et tous les orateurs qui l’ont
précédé ou suivi, — notamment M. Du-
barle, fort écouté comme toujours, M. Nou-
lens, dont le remarquable rapport avait
préparé l’heureuse intervention, M. Albin
Rozet, président de la Commission des af
faires extérieures, qui a fort bien résumé le
débat, ont parlé de l’Espagne dans des ter
mes qui, nous en sommes assurés, iront au
cœur de nos voisins et amis. Eux et nous,
nous avons défendu en de longs pourpar
lers nos intérêts et nos droits. Mieux vaut
une entente discutée qu’un accord bâclé.
L’estime réciproque s’accroît de la cons
cience d’avoir tout pesé. Comme l’a dit M.
Jonnart, dans l’une des excellentes formu
les dont son beau discours abonde, « entre
ces deux sœurs latines, il arrive que l’ana-
logie du tempérament entraîne des dissen
timents passagers, mais il en est d’elles
comme de ces amis au sang chaud à la pa
role vive, qui s’animent parfois en une dis
cussion et qui, avant d’avoir fini d’argu-
menter, se sont déjà tendu la main.
Le ministre, après avoir apprécié le trai
té et ses clauses, a envisagé l’avenir de no
tre politique marocaine. Hormis les lour
des facéties d’un unifié négligeable, il a
mérité et obtenu les applaudissements una
nimes de la Chambre. Une collaboration
étroite avec les indigènes ; une politique
qui fasse apparaître la France à ses proté
gés comme « la source de la bonté et du
savoir, comme la dispensatrice de l’ordre
et de la justice » ; une action militaire qui
« évite d’étendre le champ de nos risques en
multipliant les points de contact avec les
tribus hostiles » ; une pacifiation progres
sive et prudente servie par les travaux pu
blics indispensable, — c’est un plan sage
et méthodique, dont la réalisation dès main
tenant commencée autorise les plus belles
espérances.
Dans un livre récent et instructif, notre
distingué confrère, M. E. Dupuy,racontant
Comment nous avons conquis le Maroc, rap
pelait cette appréciation d’un journal alle
mand : « Le dernier et le plus beau joyau
qui manquait encore à la couronne des
possessions françaises au Nord de l’Afrique
y est maintenant et définitivement enchâs
sé. » Cette vérité, qui a pu s’obscurcir
dans le feu des polémiques, se dégagera
dans l’apaisement de l’Histoire.
La République française, en établissant
son protectorat au Maroc, a couronné une
œuvre coloniale incomparable, sans précé
dent, sans analogue, et telle qu’aucun peu
ple, depuis cent ans, n’en a accompli de pa
reille. Les étrangers nous ont dès mainte
nant rendu cet hommage : ne le repoussons
point.
M. Jonnart, avec une vue politique de
premier ordre, a retenu à rattacher l’accord
franco-espagnol à la politique méditerra
néenne dont la France a jeté les bases de
1898 à 1912. Le salut cordial qu’il a adressé
à l’Italie, désormais maîtresse de la Libye,
et à l’Angleterre, notre collaboratrice fidèle,
vient à son heure et à sa place. Car nous
assistons depuis un an à l’exécution du
programme dont les trois termes étaient :
l’Egypte à l’Angleterre, la Libye à l’Italie,
le Maroc à la France et à l’Espagne. Il ap
partenait à M. Jonnart, qui a tant contribué
à fortifier la situation de notre pays dans
l’Afrique du Nord, d’évoquer l’unité d’une
action que l’esprit de parti devra, bon gré
mal gré, juger désormais à ses fruits.
(Le Temps).
LA LOI DE TROIS ANS
Voici la suite du texte du projet de loi éta
blissant le service de trois ans sans dis-
penses*
Article 24
Le deuxième paragraphe de l’article 69 de la loi
du 2t mars 1905, modifié par la loi da 10 juil
let 1907, est remplacé par les dispositions sui
vantes :
Les emplois désignés au tableau F également
annexé a la présente loi, sont réservés, dans les
mêmes conditions, aux sous-officiers, brigadiers,
caporaux de toutes armes qui ont accompli au
moins quatre ans de service, et aux simples sol
dats ayant accompli au moins cinq ans de service
dans la cavalerie ou l’artillerie des divisions de
cavalerie. Un certain nombre des emplois de ce
dernier tableau sont réservés aux militaires de
tous grades de l’armée coloniale ayant quinze an
nées de service, dont dix au moins dans l’armée
coloniale, et aux militaires de tous grades de cer
taines unités métropolitaines d’Afrique désignées
par le mnistre, ayant accompli quinze années de
service dont dix au moins dans ces corps ; ces
militaires ont également droit aux autres emplois
du même tableau.
Article 25
L’article 77 de la loi du 21 mars 1905 est com
plétée par le paragraphe suivant :
« Les mêmes dispositions sont applicables aux
sous-officiers des troupes métropolitaines, qui se
retirent après huit années de service dans certains
corps d’Afrique désignés p
caporaux, brigadiers et sold
ar le ministre et aux
dats des troupes métro-
poliiaines qui ont servi dix années aa moins dans
ces mêmes corps et se retirent après quinze an
nées de service. »
Article 26
Le quatrième paragraphe de l’article 90 de la loi
du 21 mars 1903 est remplacé par la disposition
suivante :
« En cas de mobilisation générale, les hommes
valides qui ont terminé leurs vingt-huit ans de
services sont incorporés avec la réserve de l’ar
mée territoriale, sans cependant pouvoir être ap
pelés à servir hors du territoire de la colonie où
ils résident.
Article 27
L’énumération des différentes catégories de mi
litaires qui figure au tableau H annexé à la loi du
21 mars 1905 est modifiée ainsi qu’il suit :
Paragraphe 2 Caporaux et brigadiers :
Supprimer : Caporaux ouvriers, chauffeurs et
mécaniciens des établissements du service de
l'intendance.
Caporaux ouvriers boulangers des sections de
commis et ouvriers d'administration.
Caporaux infirmiers de visite, caporaux titulai
res d’emplois spéciaux tels que ceux de chauffeurs,
mécaniciens, masseurs, doucheurs et cuisiniers
dans les établissements du service de santé
Ajouter : Caporaux secrétaires d’état-major et de
recrutement.
Caporaux des sections de commis et ouvriers
d'administration.
Caporaux des sections d’infirmiers.
■ B lzaultrs Uvo compogulco ct occllous Tourrioro—
d’artillerie.
Paragraphe 3*. Soldats
Supprimer :
Ouvriers chauffeurs et ouvriers mécaniciens
des etablissements au service de l’intendance.
Ouvriers boulangers des sections de commis et
ouvriers d’administration (ces derniers dans la
proportion d’uu tiers).
Infirmiers de visite et infirmiers ayant obtenu
une médaille d’bonneur ou un témoignage de sa
tisfaction ; infirmiers titulaires d’empiois spéciaux
tels que : chauffeurs, mécaniciens, masseurs,
doucheurs et cuisiniers.
Ajouter :
Secrétaires d’état-major et du recrutement.
Soldats des sections de commis et ouvriers
d’administration.
Soldats des sections d’infirmiers.
Soldats ordonnances.
Maîtres ouvriers et ouvriers des compagnies et
sections d’ouvriers d’artillerie.
Article 28
Les tableaux H et I annexés à la loi du 21 mars
1905 sont complétés respectivement par les ta
bleaux suivants particuliers aux troupes colo
niales.
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Btade Bordelais contre Stade Français
• Le Stade Bordelais a battu le Stade Fran
çais par 16 points à 11.
BULLETIN MILITAIRE
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
a la LIBHRIRIE ITERHATIOMALE
108, rue Saint-Lazare, 108
(Immauble de l’HOTEL TERMINUS)
Les Engagements volontaires
Depuis quelques jours, le nombre des en
gagements volontaires de trois ans est consi
dérable : beaucoup de jeunes gens en effet
se hâtent de bénéficier, pendant qu’il en est
temps encore, des avantages de la loi de 1905
et de la haute paye qu’elle leur.accorde pen-
dant leur dernière année de service. Devant
une telle affluence, les majors sont obligés
dé se montrer exigeants : sur huit volontai
res qui se présentaient samedi à Aurillac, un
seul fut accepté.
TABLEAU H
TROUPES COLONIALES
1* Sous-officiers
Adjudants-chefs.
Stagiaires officiers d’administration d’artillerie
coloniale.
Chefs et sous-chefs de fanfare.
Chefs et sous-chefs armuriers.
Adjudants, sergents-majors ou maréchaux des
logis chefs, sergents ou maréchaux des logis ti
tulaire des emplois de secrétaire du trésorier,
secrétaire du major ou secrétaire de l’officier
d’habillement.
Sous-officiers maréchaux-ferrants»
Chefs artificiers.
Chefs mécaniciens.
Sous-officiers des compagnies et sections d’ou
vriers.
Sous-officiers de la section de télégraphistes
coloniaux.
Sous-officiers de la section de secrétaires d’état
major coloniaux.
Sous-officiers de la section de commis et ou
vriers militaires d’administration des troupes co
loniales
Sous-officiers de la section d’infirmiers colo
niaux.
2* Caporaux et brigadiers
Caporaux armuriers.
Caporaux ou brigadiers premiers ouvriers tail
leurs. cordonniers, selliers, bottiers, brigadiers,
maréchaux-ferrants
Caporaux de la section de télégraphistes colo
niaux (1).
C sporaux de la section de secrétaires d’état-
major coloniaux (1 ).
Caporaux de la section des commis et ouvriers
militaires d’administration des troupes colonia
les (1).
Caporaux de la section d’infir. coloniaux (1).
3° Soldats
Musiciens des fanfares des troupes coloniales.
Ouvriers armuriers, tailleurs, cordonniers, bot
tiers, selliers, bourreliers des sections ou pelo
tons hors rang.
Soldats du service de l’exploitation de la section
des commis et ouvriers militaires d’administration
des troupes coloniales (t).
Soldats de la sectien d’infirmiers coloniaux (1).
Soldats de la section de télégraphistes colo
niaux (1).
Soldats ordonnances»
TABLEAU 1
TROUPES COLONIALES
Sous-officiers
Sergents ou maréchaux des logis maîtres tail
leurs, maîtres cordonniers, maîtres selliers.
Article 29
La présente loi entrera immédiatement en vi-
gu ur et sera appliquée à tous les hommes appar
tenant aux classes qui se trouvent sous les dra
peaux au moment de sa promulgation.
Des règlements d’administration publique dé
termineront les mesures d’exécution de la pré
sente loi, et notamment en ce qui concerne les
conditions dans lesquelles les dispositions nou
velles relatives aux avantages pécuniaires attri
bués eux militaires engagés ou rengagés, seront
appliquées à ceux d’entre eux qui se sont liés au
service antérieurement à sa promulgation.
(I) Dans une proportion qui sera fixée par décret
u GUERRE D’ORIENT
Reprise du Bombardement à Andrinopls
Samedi, Andrinople a été furieusement
bombardée. Pour la première fois, l’artille-
ne serbe participa au bombardement. La
ville fut couverte de projectiles. Les nou
veaux canons du Creusot, arrivés il y a
quinze jours, firent merveille et permirent
aux assiégeants de s'emparer du fort Chei-
tan-Tarla, où 400 soldats turcs, dont 20 offi
ciers, furent laits prisonniers. Plus tard, les
Bulgares évacuèrent ce fort, mais les Turcs
ne purent le reprendre.
Des neiges extraordinairement abondantes
entravèrent les opérations.
La température s’élève ; le bombardement
de la place va se poursuivre avec plus d’in
tensité encore. On veut en finir, car on sait
que les chances de reddition augmentent.
La discipline n’est plus maintenue dans les
rangs turcs que par des procédés de sau
vage énergie, dont voici un exemple :
Une demi-compagnie turque voulait se
rendre. Aussitôt un feu d’enter fut dirigé
contre elle des forts de la ville, et plus de la
moitié des soldats tombèrent avant d’avoir
atteint les lignes bulgares.
Tout fait prévoir que la place ne résistera
pas à l’effort qui se prépare.
— — - 1 1 — - ---------------------- •
Les Armements de l'Allemagne
En Alsace-Lorraine
Depuis plusieurs semaines les travaux du
nouveau fort qui va se dresser sur les hau
teurs du Horimont, près de Fèves ont été
commencés. Ils sont confiés à la maison
Holzmann, de Francfort-sur-le-Mein. Get ou
vrage sera certainement le plus considérable
de tous les forts détachés construits depuis
quinze ans dans la zone éloignée de Metz.
Plus de 2,000 ouvriers y sont occupés. Des
précautions extraordinaires ont été prises.
La maison Holzmann ne peut embaucher
que des ouvriers n’ayant jamais travaillé en
France ou à l’étranger. Chaque ouvrier est
muni d’une carte d’identité avec sa photo
graphie.
Des matériaux arrivent en quantités consi
dérables en gare d’Amanvil tiers, qui est de
venue complètement insuffisante au trafic.
D’ici à quelque temps, il arrivera par jour
200 wagons de matériaux, pierres, ciment,
béton, etc. Une voie de raccordement spé
ciale reliera les chantiers à la gare d’Aman-
villers. Il a fallu créer des baraquements
pour loger les ouvriers. Les travaux sont
poussés avec une hâte fébrile. Une surveil
lance minutieuse est exercée dans la zone du
fort.
Il fume peu, évite de boire, parle goals et
dribbling et limite son souci aux choses du
sport.
Je lui reproche même un peu, à cette belle
Jeunesse française, que j’aime pour la résolu
tion de son geste et son amour de l’action, de
sacrifier volontiers la cause intellectuelle à la
pratique de l'exercice physique, de faire trop h
des soucis de l’esprit.
J’appartiens à une génération qui préconisait
fort les idées adverses et considérait d un mau
vais œil, au bahut, le prix de gymnastique.
La réaction s’est faite, et comme il arrive le
plus souvent avec notre tempérament français,
si preste à s’emflammer, si prompt à faire tour
ner la girouette de son caprice, les nouveaux
venus ont exagéré dans un sens ce que nous
exagérions nous-mêmes dans une note opposée.
Mais ce revirement n’en est pas moins aima
ble et salutaire.
Le sport emprunté aux anglo-saxons nous a
valu une jeunesse plus saine et plus alerte : il a
développe l’entrain, le sang-froid, la confiance
en soi ; il a été une merveilleuse école d’initia
tive, d’amour-propre, de stimulation mutuelle.
Il a formé des groupements où l’exemple de
meure un grand maître, un préparateur d'éner
gie, un rénovateur de race.
Lorsque le bon hasard a mis au sein de ces
petits foyers des apôtres amis qui ont fait com
prendre les bienfaits d’une vie normale, régu
lière, affranchie des tentations de l’alcoolisme,
régénérée par l’exercice au grand air, le sport
ainsi compris n’a pas fait seulement une œuvre
hygiénique, il a coopéré à l’élévation morale de
l'individu, — et tel quel, je salue en lui un des
meilleurs facteurs du progrès social.
La jeunesse française contemporaine traverse
cette phase, et nous sommes en droit
tendre des effets heureux.
Elle apporte dans le combat de la
idées neuves qui s’adaptent à souhait
d'en
vie
aux
at-
des
exi-
gences nouvelles de la lutte, et peut-être suggé
rées par elles. La belle harmonie des facultés
intellectuelles et des ressources physiques às*
souplies demeure une forme de l’éducation
complète et rationnelle. La jeunesse doit tendre
à ce but. Et j’ai confiance en ses destinées.
Ne proteste-t-elle pas déjà — c’est bon s gne
— quand elle visite une maison ancien mo
dèle ?
— Fort bien, le salon ; fort bien, la chambre.
Où donc mettez-vous la baignoire ?
— La baignoire?,.. Quelle baignoire ?...
— Mais où vous lavez-vous donc ?
— Dans une cuvette !
Albert- HIERRENSCHMILT.
INFORMATIONS
Notre Hôtel central des Postes
France et Espagne
M. de Reynoso, ministre plénipotentiaire,
qui gère actuellement l’ambassade d’Espa
gne a Paris, a fait, d’ordre de son gouverne
ment, une démarche au ministère des aflai-
res étrangères pour remercier M. Jonnart
des sentiments de sympathie qu’il a expri
més à l’egard de l’Espagne dans le discours
prononcé récemment au sujet du traité
franco-espagnol.
Deux industriels français
emprisonnés en Allemagne
Ces jours derniers, une nouvelle grave par
venait à Belfort. Deux directeurs d’impor-
tantes usines avaient été, disait-on, arrêtés
comme espions dans la Prusse orientale.
Le lait de l’arrestation était exact, mais
l’inculpation était sans fondement. Voici du
reste les faits :
Les tuileries de Morvillars et Foussema-
gne, qui appartiennent l’une à MM. Viellard-
Migeon, l’autre a M. Clavey, occupent un
personnel d’ouvriers presque entièrement
compose de Polonais ou de Galiciens. Il y a
quinze jours, les directeurs de ces usines
allèrent eux-même en Silésie pour embau
cher des ouvriers de la région, mais la po
lice allemande les arrêta sous l’inculpation
d’espionnage. Cette accusation ne put être
établie, mais les deux Français furent néan
moins maintenus pendant huit jours en pri
son pour « racolage au profit de la légion
étrangère ».
Enfin, une minutieuse enquête ayant dé
montré le néant de l’inculpation, les deux
directeurs furent relâchés, mais mis en de
meure de quitter l'Allemagne sans retard.
Ils sont rentrés à Belfort.
Ghronique Locale
(RSSECEG VAT% HED
Paris,
Extrêmes barométriques :
deaux. 762 millim à Nice
HDE PARIS
9 mars, 14 h. »».
782 millim. & Bor-
Forte près- ion Ouest Europe.
Dépression Islande.
Te ies probabe : Vent des régions Ouest,
quelques averses, hausse de température.
AU HAVRE (Centre ae
En un précédent article, nous
connaître l’importance du trafic
avons fait
que devait
assumer le Bureau Central des Postes et Télé-
A
A
midi,.,
Minuit.
AAROERTRL
782
783
la VlUei
HERMOMETR
+ .40
PAR-CI, PAR-LA
A vous, les jeunes !
Il y a décidément quelque chose de changé
dans la belle jeunesse française.
Qui en douterait n’aurait cour se convaincre
qu'à ouvrir sa fenêtre le dimanche sur le coup
d'une heure de l’après-midi et à regarder les
gens passer.
Il verrait une théorie de jeunes gens, se hâ
tant de gagner le terrain de football pour le
match dominical.
Mise correcte mais sans raffinement d’élé
gance. L’heure n’est plus aux préoccupations
de la mode, aux problèmes délicats posés par
la brisure d’un ecl ou la ligne d’une jaquette.
Le jeune français de 1913 arbore une mine
rasée américaine, un grand pardessus à mar
tingale, une casquette de sport et des chaussu
res larges. Il porte le sac à main anglais où il a
glissé sa chemise de flanelle, le pantalon de
toile et les brodequins à la semelle champ!-
gnonnée de cuir.
graphes du Havre et dit combien la salle
réservée au public était incommode, mal
aérée, notoirement insuffisante.
Il nous a paru intéressant de pénétrer
maintenant derrière les guichets, de connaî-
tre comment fonctionnent les services et
d’écouter les doléances du personnel.
Pour cela, il nous suffira de nous reporter
aux renseignements que nous avons recueil
lis dans les réunions professionnelles des
agents et sous-agents des postes et télégra
phes, notamment aux fort intéressants ex
posés que fit M. Combes, — aujourd’hui
membre de notre Conseil municipal, — lors
des réunions de 1908 et de 1911 en présence
d’une nombreuse assistance parmi laquelle
se trouvaient MM. Vigne, adjoint ; Fauvel et
Meyer, conseillers généraux ; Bricka, vice-
président de la Chambre de commerce ;
Deliot, conseiller d’arrondissement ;Salacrou,
conseiller municipal.
Dans les Postes
Nous avons dit que le public était obligé à
de longues attentes devant les guichets, par
ce que ceux-ci étaient en nombre trop res
treint et que, malgré son désir d’améliorer
cette situation, l’Administration a dû se resi
gner à ne rien modifier, le local étant trop
exigu.
Tout ce qu’on a pu faire, c’est de provo
quer la création des recettes auxiliaires qui,
très appréciées du public, soulagent un peu
le service des guichets centraux.
En outre, l’emploi de formules rédigées
par les intéressés pour le service des man
dats, a permis d’accélérer quelque peu la
confection de ces mandats, mais l’augmen-
talion constante du trafic a de beaucoup de-
passé les avantages présentés par ces modi
fications, de sorte que les locaux, suffisants
au début, sont maintenant beaucoup trop
exigus.
Ils le sont d’autant plus, disait M. Combes
dès 1908, que l’expédition des correspondan
ces s’opère au Havre dans des conditions
toutes particulières.
« A côté du public ordinaire qu’on trouve
dans toutes les villes, il y a en effet au Ha
vre le public du grand commerce.
» Celui-ci, quelques instants avant le dé
part des grands courriers, afflue au bureau
des chargements et des correspondances or
dinaires par centaines. Les six guichets pos
taux débordés, sont insuffisants. Dans la
salle du départ, en quelques minutes, l’en
combrement se produit
» Par surcroît, le personnel de l’expédi
tion s’y trouve au complet. Il ne dispose
alors, pour exécuter le travail fiévreux de
l’acheminement rapide des correspondances
et de la fermeture des sacs que d’un espace
très restreint où il s’agite, se coudoie et se
culbute.
» Heureux encore lorsque cet espace
existe ! car, parfois, l’encombrement est tel
qu’on ne trouve même pas à placer sans
gêne ses pieds et alors il faut se livrer à une
véritable acrobatie pour réussir à exécuter à
temps une tâche pénible. »
Les mêmes remarques, encore plus ac
centuées peut-être s’appliquent au service
de l’arrivée. Là, encore, la place manque to-
talement. , ...
La fâcheuse situation qu on déplorait en
1908, s’est naturellement aggravée avec
l’augmentation du trafic, et bien souvent les
employés, obligés à se livrer à une contante
gymnastique à travers la salle n’ont d’autre
ressources que de marcher sur les sacs ren
fermant les dépêches. Gela est véritablement
inadmissible.
On en aura d’ailleurs une idée lorsque
nous aurons dit que le matin, lorsque les 65
facteurs chargés du tri sont dans le local qui
leur est affecté, chacun d’eux ne possède
qu’un espace de 80 centimètres carrés, com.
"ment veut-on que des .gens qul Be Genent
mutuellement puissent faire un travail ra
pide ?
Quant à leur adjoindre les 9 facteurs que
l’Administration reconnaît nécessaires pour
faire un service convenable, il n’y faut pas
songer. Où les logerait-on ?
Au Télégraphe
Le télégraphe bien qu’on ait été obligé de
réduire les locaux dont il disposait pour
permettre certains empiètements absolument
nécessaires au service postal, apparaît peut-
être au public comme mieux favorisé, mais
ce n’est qu’une illusion.
Ses guichets sont évidemment moins en
combrés. Gela tient à ce que les opérations
qui s’y pratiquent sont généralement assea
rapides et que, la récente création du bu
reau de la Bourse, est venue soulager les gui
chets do bureau central.
Mais si apparemment, la situation peut
sembler meilleure elle ne l’est pas en réalité.
Et voici pourquoi.
La salle des appareils est notoirement in.
suffisante.
En 1908, nous l’avons dit, le total annuel
des transmissions était de 2,730,000. Il est
maintenant de 3 millions et demi.
Or, dès 1908, on constatait que l’espace
faisait défaut pour de nouvelles installa
tions. Depuis, la nécessité de ces nouvelles
installations s’est fait impérieusement sentir.
On a alors songé à installer un appareil
Baudot, dit sextuple, sur le réseau Marseille-
Lyon qui eût permis à six employés de tra
vailler à la fois sur le même fil. On a voulu
mettre un Baudot, dit double, pour desser
vir la direction d’Epinal, et un quadruple
pour relier Bordeaux, Le Havre et Lille.
Cette conception, qui eût grandement
amélioré le service, fut reconnue irréali
sable, les locaux n’offrant pas l’élasticité in
dispensable.
L’Hygiène des Bureaux
D’autre part il serait grandement à désirer
que le service télégraphique fut doté d’une
salle spéciale pour le service de nuit. Il n’y
faut pas songer.
Et cependant, sur ce point, nous touchons
à un. question très importante, capitale mô
me, celle de la situation hygiénique dans la
quelle vivent les employés des postes et té
légraphes.
Conçoit-on l’état de l’atmosphère dans la
quelle les facteurs, qui n’ont chacun que
80 centimètres carrés a leur disposition, pas»
sent une partie de la journée, d’une atmos
phère qu’il est à peu près impossible de re
nouveler fréquemment? Apprécie-t-on, com*
me il convient, le danger que présente pour
le personnel des télégraphes le simple fait
de nettoyer, de balayer la salle qui leur est
affectée alors qu’ils sont occupés a la mani
pulation des appareils ?
Parlerons-nous du modeste local situé
dans une cour intérieure, où l’espace est
très limité, où l’air et la lumière sont parcl-
monieusement distribués et dans lequel sa
tiennent les porteurs de dépêches ?
Signalerons-nous l’installation vraiment
trop primitive des water-closets ?
On peut faire sur tous ces points des cons
tatations bien fâcheuses, mais après ce sim
ple exposé, on ne s’étonnera plus que cer
taines affections, comme la tuberculose, sé
vissent tout spécialement sur le personnel
des services postaux et télégraphiques du
Havre.
Mais n’allez pas croire que si les employés
sont si mal à l’aise dans leurs services, ce
soit parce que les logements réservés au
haut personnel sont trop confortables. Il
n’en est rien. G’est ainsi que les apparte
ments privés de M. le receveur du Télégra
phe, sont situés au-dessus de la salle des
appareils, qui fonctionnent jour et nuit.
On conçoit aisément que le crépitement
des hughes, ou le bourdonnement soudain
des moteurs n’aient rien d’agréable si l’on a
le sommeil léger ou que l’on se trouve ma
lade.
Au Téléphone
Nous n’avons pas encore parlé du service
téléphonique. Cela tient uniquement à ce
fait que le personnel de ce service n’est pas
installé dans l’immeuble du boulevard de
Strasbourg.
Le personnel de transmission est à la
Bourse, celui chargé de l’installation et de
l’entretien a son magasin rue Ernest-Renan.
Cette dispersion des services rend évidem
ment très difficile le contrôle du receveur
responsable, mais, quoi qu’installé ailleurs,
le personnel des Téléphones n’est pas plus
favorisé que celui des Postes et celui des Té
légraphes.
C’est, croyons-nous, vers 1881, que la So»
ciété générale des Téléphonés lit établir let
premiers services téléphoniques au Havre.
Elle installa son poste central dans la cour
d’un immeuble ayant façades au no 4 de la
place Carnot et au n° 29 de la rue de la
Bourse.
L'Administration de l’État, ayant pris le
monopole du service téléphonique, constata
bientôt que les locaux de la Société générale
des Téléphones étaient insuffisants pour ré
pondre à l’accroissement qui se manifestait
dans le trafic.
Transporter l’installation à l’Hôtel des Pos-
tes, il n’y fallait pas songer.
On s’avisa alors que la maison Worms, en
transférant ses bureaux sur le boulevard de
Strasbourg, avait rendu disponible un local,
relativement vaste, situé au troisième étage,
à l’angle Sud-Ouest de la Bourse. La Cham-
bre de commerce, désireuse de répondre
aux nécessités du monde des affaires, con
sentit alors à louer cet appartement en ac
cordant au gouvernement l’autorisation
d’installer au-dessus de la salle des Pas Per-
dus une vaste cage métallique devant per
mettre de repartir dans toutes les directions
un grand nombre de fils.
Aujourd’hui, il ne serait plus nécessaire
d’avoir une cage de diffusion des fils aussi
spacieuse. Aux conducteurs aériens, on a
pris en effet l’habitude de substituer des câ
bles souterrains, comportant chacun de 7 à
112 paires de fils et qui vient aboutir au faîte
de divers établissements publics judicieuse»
ment choisis. De là les fils reprennent la void
aérienne pour gagner les postes des abonnés.
On est ainsi parvenu à diminuer les rupture!
de fils qui aux jours de bourrasque étaient
fort nombreuses, et immobilisaient sans pro
fit le personnel de l’entretien.
Examinons dans quelles conditions se tas
maintenant le service téléphonique.
Par suite de la disposition des locaux, i t
tout d'abord fallu séparer le service urbain
du service interurbain. . ,
En ce qui concerne le premier, l Adminis
tration s’est tout d’abord trouvée dans l’obli
cation de placer le multiple, c’est-à-dire U
meuble auquel aboutissent les fils des abon
nés, suivant la diagonale de la pièce princi
P Mais ce meuble est devenu bientôt insufi
On le comprendra aisément par les chib
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