Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-03-04
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 04 mars 1913 04 mars 1913
Description : 1913/03/04 (A33,N14556). 1913/03/04 (A33,N14556).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
f 33° Année
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« M. U. HANDOLET
85, Rue Fontenelle, 85
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Mardi 4 Mars 4943
AU HAVRE
A PARIS
Le PETIT HAVRE
AN NON CES p
' ( BORRAV DU JOURNAL, 112, boula de Strasbourg.
■ <
poar 109 Annonces Judiciaires et légales
organe républicain
DEMOCRATIQUE
Rédaeteur sa Chef. Gérant
HIPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Rédaction
a M. HIPPOLYTE FÉNOUI
35, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7.60
I Dernière Heure S
PARIS, TROIS HEURES MATIN 1
ABONNEMENTS
FRur
Autres Départements
Union Postale "
Taon Mois
Six Mois
Un An
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 3 Mars, Dépêche de 4 h. 80
CUIVRE
Comptant..
i mois.. ..
ETAIN
[ TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
ferme
£ 66 3/-
4 66 7/6
28/-
27/6
Comptant ..
3 mois ]
FER j
soutenu
£ 217 10/-
£ 212 5/-
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Comptant
3 mois.... J
ferme
£ 63/10 %
* 62/-
1/10 %
9 d
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Cuivre Standard disp
— mai
Amalgamât. Coy.
Fer 1 ’ *
nuzYreomearësavec ceux de la deuxième Bourse
NEW-YORK, S MARS
otoms 2 mars, hausse 8 points • maï
Calés a hausse 8 à 2 points.
NEW-YORK, 3 MARS
CHICAGO, 8
C. W
14
14
71
17
TOUS
56
56
3/8
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C. PRÉCZDEN?
14
14
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50
1/4
75
MARS
Blé sur
Maïs sur
Saindoux sur.
Mai
Juillet....
Mai
Juillet....
Mai
Juillet....
C. Dü JOUR
91 3/4
90 1/2
52 3/4
53 5/8
10 82
10 77
C. PRBCED
92 1/2
91 »/»
53 »′»
51 »/»
10 80
10 77
LA GUERRE D’ORIENT
La Médiation des Puissances
entre la Turquie et les Coalisés
p, . Sofia, 3 mars.
de leurs gouvernements respectifs au Tons
enansensenarche qunis auraione à Pro-
ePor cette démarche, les puissances propo-
bulgare enr médiation au .gouvernement
entfeTes®anYeseeCsala-coqclusionde la Paix
vaO crOit dans les milieux politiques que,
vontonas BonsaneosçCl.cert des tinter—
Rome, 3 mars.
s:'S'£Ssï"“
mttsmsttmmgslorzriRt.,
Navires de oommeroe bombardés
—ONSTANTNOPLE. — Le vapeur Suzette avait
et un navire italien quand les Bulgares ^nn
mètre de Charkeuy. Bien qu’ils eussent ar
boré leur pavillon national, les Bulgares
continuèrent à tirer.
Sept obus passèrent au-dessus du navire
français ; deux autres tombèrent à l’arrière
at un autre atteignit la coque, à l’avant.
L’Intervention des Puissances
Belgrade. — Les grandes puissances n’ont
pas encore saisi officiellement les états bal
kanique de la démarche réalisée auprès
d'elles par les ambassadeurs de la Turquie
en vue de la paix.
On a des raisons de croire que les alliés
n'accepteront l’intervention de l’Europe que
contre des garanties formelles de la Turquie.
En Bulgarie
Sofia. — Le Sobranié a discuté le crédit de
Cinquante millions demandé pour les be
soins de l’armée.
Au cours de la discussion, M. Malinoff par
lant du différend bulgaro-roumain, a repous
sé la proposition de médiation.
M. Tochtchef a insisté sur la nécessité pour
la représentation nationale de discuter la
question roumano-bulgare avant le règle
ment de celle-ci, afin que la Sobranié puisse
dire son avis dans cette affaire essentielle
ment nationale.
Le ministre des finances, M. Téodoroff, a
accédé à la demande de M. Tochtcheff,
Un Succès Grec
Athènes. — On mande de Philippiades que
les troupes grecques venant de Metzovo ont
repoussé les Turcs et s’avancent vers le
fleuve Aracthos.
Les Négociations
Belgrade. — Le ministre de Bulgarie, M.
Tocheff, et le général bulgare Pavrikeff sont
partis (le Belgrade pour Sofia.
LES AFFAIRES DT MAROC
La Situation
t Rabat. — Le général Lyautey quittera Ra-
bat aujourd’hui ; il sera à Marrakech lundi.
Il examinera sur place la situation. Il
compte reprendre la politique de collabora-
tion avec les grands caïds.
A PROPOS DU SERVICE DE TROIS ANS
Limoges. — On lit dans la France militaire :
On sait qu’une réunion du Conseil supé-
rieur de la guerre doit avoir lieu demain à
l'Elysée, sous la présidence de M. Poincaré.
; Le Conseil s’est déjà occupé, dans plu-
sieurs séances, de la question des effectifs
militaires qui doit être traitée demain.
' Si nous sommes bien informés, il apparaît
Sue le retour au service de trois ans sans
ispenses rencontrerait un avis unanime et
sans restrictions.
M. WINSTON CHURCHILL
QUITTE TOULON
4 Toulon. — Les tirs de l’armée navale ont
continué au large des îles d’Hyères jusqu’à
six heures ; ils ont donné les meilleurs ré-
sultats. .
M. Winston Churchill avait été invité à un
Ainer intime par M. Baudin, mais il n’a pu
accepter en raison de son départ pour Ville-
franche qui s’est effectué à bord du Hussard
a cinq heures.
L’Utilisation des
Inscrits Maritimes
Aeapénurie.denos emectits militaires de
J de la réserve oblige à utiliser
toutes les ressources du pays en hommes et
le Temps annonce que l’étude est rSe Aar
ne de la question de la“aerensetade la mari:
qu on songe à y affecter les inscrit mark?
mes en remplacement des continmariti-
réserve des troupes de terre qui rendraient
demeilleurs services aux frontières terres-1
Des aptitudes des inscrits maritimes à la
défense des forteresses, on a puneda
Havre, en 1870-71. Un bataillon de Snnn
niers marins avait été crée par le“coranon-
dant Libert. Composé d’inscrits maritimes
qui n'avaient pas ete rappeles sous les ?rî
peaux, il constitua bientôt l’un des corps' de
troupes les plus solides de la nombreuse I
garalson.duhavre Les positions conneesasa
K nemies destinéesa FinVestissens ek°ua
DEUX FILLETTES CARBONISÉES | a^’
filleueVdX“ a aS a ^le^ une essennSpnTF., tOas “ fit
berceau du
deux enfants ont été ca&. esàXSXÆ c T«
I son * rendre les meilleurs services dans la I
défense du littoral. Et c’est et q n “ le
démontre dans cet article tres’document?” I
LES MESURES MILITAIRES
n EN ALLEMAGNE
La droite, les nationaux libéraux et nuel-
ques progressistes ont voté contre. 1
LA GRÈVE GÉNÉRALE
o EN AUTRICHE-HONGRIE
.BUDAPEST. Le parti de l'opposition se re ¬
fuse à faire cause commune avec les socia-
listes pour faire la grève genérale.
Les comtes Andressy et Aponvi ne ..
partisans que d’une protestation contre le
projet de réforme électorale du gouverne
acegze"slentenerguquement contre ‘o»‘
goclarRsespotaricon“acnesn&-FH.appelaux
à la grève générale, que le Gouvernement
est décidé à réprimer defacon anyernem
sulsparusdns u une complète solidarité avec
les socialistes.
M. Justh, qui se trouve en ce moment à
Abbazia, a été prié télégraphiquement de
rentrer immédiatement.
Dans les milieux socialistes, l’attitude dis
sidente du parti de l’opposition cause un
certain malaise et des voix s’élèvent contre
la grève, d’autant que le parti ne dispose pas
actuellement de fonds très importants.
I **
| Cette question de l’utilisation J. inc
| ents maritimes non employés oar la sins-
[ pour la défense des cô es, ®
notre confrère ; elle a"étéqetudieeaenis
près il y, a quinze à dix-huit ans, et a faU
I Lobjet d une très patriotique proposition de
I M. Lockroy qui pensait que 30,000 inscris
1 pouvaient être appliqués au service de dé
fense côtière ; c’est le chiffre qu’on indique
[ encore aujourd’hui ; il est très vaae
blable qu’il répond à la réalité.
On sait que tous les inscrits maritimes |
mobilisables 50,11 rés ervés, de par la loi à 1
à la flotte en temps de guerre : le contin
gent des inscrits qui ont terminé la né
riode active de service est en chisesAoP&.
de. 80,000, nombre très supérieur aux be
soins de la flotte ; ü Y aura donc une quan-'
tité. importante d'hommes valides qui^e
département de la guerre ne peut pas ieYOI
les inscrits parce qu’ils appartiennent au
département de la marine et que le dépar
tement de la marine ne peut pas les utiliser
parce qu’il n’a pas de place pou? eux dans
ses escadres. De ce fait il y a toute une
catégorie de bons Français qui sera privée
OBSÈQUES DE L’AVIATEUR PORTEAU
Bourges. — Hier, ont été célébrées les
obsèques du lieutenant aviateur Raymond
Porteau, qui s’est tué accidentellement sa
medi soir.
La levée du corps a eu lieu à l’école mili
taire d’aviation.
Après la cérémonie religieuse, qui a eu
lieu au camp, le corps a été conduit à la
gare, où des discours ont été prononcés.
Une foule considérable assistait à cette
cérémonie.
•= • —
LES RELATIONS ANGLO-ESPAGNOLES
Madrid. — Le comte de Romanonès assure
que la nouvelle établissant une relation en
tre l’arrivée du ministre de la guerre an
glais à Madrid et une alliance anglo-espa
gnole est inexacte.
Pour le moment, rien n’existe, et l’on
doute que des bases à ce projet aient
existé.
Le ministre de la guerre britannique a dîné
hier soir chez M. Romanonès.
Il partira aujourd'hui pour Londres via
Paris.
A LA COUR DE RUSSIE
TZARKOIE Selo. — L’empereur a reçu hier
en audience solennelle au Grand Palais le
Khan de Khiva venu à l’occasion du tri-cen
tenaire de la dynastie des Romanoff et qui a
apporté de nombreux présents pour l’empe
reur et la famille impériale.
Nouvelles Politiques
Conseil des Ministres
Les ministres et sous-secrétaires d’Etat se
sont réunis hier matin en Conseil, à l’Elysée,
sous la présidence de M. Poincaré.
Le ministre des affaires étrangères a mis le
Conseil au courant de la situation extérieure.
Les Effectifs militaires
Le Conseil a continué la discussion relative
aux effectifs militaires. Il a arrêté les diver
ses questions sur lesquelles le Conseil supé
rieur de la guerre, qui se réunit aujourd’hui,
sera appelé à donner son avis.
Les Lois scolaires
Le ministre de l’instruction publique a
entretenu le Conseil du débat qui va s’enga-
ger devant la Chambre sur les lois scolaires
et le traitement des instituteurs, et a indiqué
le sens des déclarations qu’il sera appelé à
faire au cours de la discussion.
De la Tour Eiffel au Lac Tchad
Le ministre des colonies a donné connais
sance au Conseil d’un télégramme arrivé le
2 mars par la voie de Dakar de F’guigny
(bord occidental du lac Tchad), et ainzi —
çu : « Entendu Tchad signaux horaires
Eiffel.» 1
Le prochain Conseil devant se réunir
credi matin, les ministres ne pourront
. ner ce jour leurs audiences habituelles
con
tour
mer-
don-
perdaient sontenkos.de circonstances qui ne dé-
çeal"somsah@ d’avoir nous avons considéré que
l'Allemagne que AXI rU ne frontière à l’Est avec
seconde au Maroc V8ne pouvions en avoir une
pas partie aunePSonxPé ditioon du Maroc ne fait
nécessité de protore de requins, mais de la
une autre menace sfenlan Ezance africaine contre .
gne a reculé. Profi de^ff tenus que PAllema-
dans les Etats bakîS ade.la, rupture d’équilibre
son armée à plus de SK l Allemagne va porter
né, il y faut faire face0,000 hommes. Le péril est
I les rSprSsesranede.de,traduire la Pensée de tous
sant que nous? feron? tîlicains du Finistère en di-
I patrie nécessitera Le tout ce que la sécurité de la
“ Si-
I cari sugKraeesis digne.de ce nom ne protestera,
pays où ce n’est asecuritenationale contre un
Qui dispose de la p ail et desaCB&erFe? us le Peuple
semesssmeltrauzézondu par des applaudis-
daessowasesresonsbnesepsna&uewodigEz:
tîonerebotne Repersasiedes chaS mi
| Un discours de M. Vallé
senateur de la Marne, deTpS comme a
«Côte blanche ». Au cours du banauet nui a
suivi la remise aux combattn. 9
tente 8 ™™ préoccupations de Peure"si.
I succêdenvfestationsapetrotiques,.a-t-Ildit, qui se
séæææaæs
==========
========
âiffiSx TJ-
meable service de trois ans eta “V
Le discours de M. Vallé et les allocutions
de plusieurs autres personnalités qui ont
également exalté les impérieux devoirs de la
défense nationale ont été chaleureusement
applaudis.
On.8ubonne.également, S A NS JRdans
tous les Bureaux
18 Fr.
== »
4.4 »
de Poste de rrenou
-e Crime de la Kemuse
CAUSONS PISTOLES
a
5noto Petit Havre
forte émotion que la tragédie de La P p
S fosn"sCe,o“(afANSregion “turent
devâsS%RToHreleren"otairappés.destnpenr
sion persistera encore, tant qu^la Kicê
n’aura „pas découvert,’ arretele coubabice
tant gu elle n aura pas apporté un sonnage:
ment à l’opinion publique qui s’inquiète. 8
„lierscependant, pour queignes heures, la
vision d crime qui pèse sur la ferme des
époux Bobée s est un peu effacée devant es
préoccupations mercantiles^
tétait le lourde la vente. Une affiche an-
posée sur la porte d'entrée rannoncaitaP
passants. On avisait les intéressés que « M. A.
Dupa re, notaire & Saint-Romain, ferait ven
dra aux enchères, à deux heures de IW
midi, le lundi 2 mars, et le mardi s’h v a
lieu, des animaux, un matériel aratoireet
époux &e“» ers ayant appartenu aux
(sauf par engagement volontaire) de l’hon
neur de participer à la défense nationale.
On comprend qu’un tel état de choses ait
été l’objet de vives préoccupations, et que
M. Lockroy ait insisté pour qu’il n’y ait
point de forces perdues dans l’effort fait
pour assurer l’intégrité du territoire. Il dé
montra que si l’on tenait compte d’un dé
chet forcé de 30 0/0 sur le contingent mo
bilisable de 80,000 inscrits maritimes, il en
restait 56,000 de vingt à cinquante ans
pouvant être appelés ou rappelés au service
de l’Etat en temps de guerre. Il fallait
ajouter à ce nombre 6,000 hommes du re
crutement, soit un total de 62,000 hommes
inscrits ou réservistes, qui dès le premier
jour de la mobilisation seraient à la dispo
sition du département de la marine pour,
compléter les effectifs des bâtiments de
combat. A cette époque, les armements na
vals exigeaient 78,000 hommes de toutes
spécialités, y compris les hommes déjà au
service actif, soit 46,000. 32,000 hommes
étaient donc nécessaires pour donner à la
flottes des effectifs complets, et il restait
par suite 30,000 inscrits mobilisables dont
l’emploi n’était pas possible pour la ma-
rine.
M. Lockroy disait, dans l’exposé des mo
tifs de la loi proposée : « Si l’on tient comp
te de l’instruction militaire qu’ils ont re-
»
»
»
»
»
»
»
»
»
»
»
çue et de leurs aptitudes professionnel
les, on ne peut s’empêcher de reconnaî
tre que l’utilisation logique de ces hom
mes devrait consister a les affecter, sous
la direction de leurs propres officiers,aux
autres ouvrages de la défense des côtes,
dont le commandement et l’armement
sont assurés aujourd’hui d’une manière
exclusive, par le département de la
guerre. »
La proposition de M. Lockroy n’eut pas
de suite ; le département de la guerre re
vendiqua plus tard, ce qui était conforme à
la loi d’ailleurs, l’unique responsabilité
dans la défense des côtes, et l’on ne songea
plus à y employer les inscrits. Force est
maintenant de revenir au projet du minis
tre de la marine de 1895 et de 1898, et d’ap-
pliquer au service de sécurité du pays tous
les hommes disponibles. Ce faisant, on agi
ra au mieux des intérêts de la défense na
tionale et on répondra- certainement aux
vœux des inscrits, car ils sont ardemment
patriotes et désirent tous servir leur pays
dans toutes les circonstances.
La Question des Armements
Un Discours de M. Charles Dumont
A l’occasion de la fondation d’un groupe
radical et radical socialiste à Quimper, M.
Charles Dumont, ancien ministre, a fait di
manche une conférence devant plus de six
cents personnes. MM. Noël, Le Louédec,
Plouzané, Le Bail, députés, étaient présents,
ainsi que de nombreux conseillers géné
raux.
M. Dumont, envisageant la question du
service de trois ans, a dit :
Nous vivons des jours dangereux. Il n’y a pas
un seul homme de cœur qui n’ait point senti l’an-
Lgoisse.de difficultés oresdue insurmontables. Ces
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER)
Paris, 3 mars.
Trouvant sans doute que le budget n’est
pas suffisamment en retard, la Chambre a
jugé bon de consacrer désormais deux après-
midi par semaine à la discussion des projets
concernant la fréquentation scolaire et la
défense de l’école laïque. Il est vrai qu’en
manière de compensation elle a renoncé à
son congé traditionnel du mercredi, mais,
puisqu’une soudaine ardeur de travail l’ani
mait, n’aurait elle pas mieux fait d’en pro
fiter pour activer un peu l’examen de la loi
de finances qui menace de se prolonger in
définiment ? Au lieu de cela, elle a préféré
s’embarquer dans un débat sur les projets
scolaires qui promet lui aussi, de durer un
joli bout de temps.
Trois orateurs seulement ont parlé dans
cette première séance et encore le dernier
n‘a-t-il prononcé qu’un demi-discours, ré
servant pour demain la seconde moitié. Tout
d’abord, on a entendu M. Lefas, député pro
gressiste d‘Ille-et-Vilaine, qui défendit avec
chaleur la thèse libérale. Après lui, vint M.
Jaurès, qui réclama 500 millions, pour les
écoles, 500 millions, comme pour les dépen
ses militaires dont il se propose, a-t-il dit, de
démontrer « l’inanité et le péril ». Ces deux
mots sacrilèges bruyamment applaudis par
les socialistes ont soulevé d’énergiques pro
testations sur tous les autres bancs de la
Chambre. Enfin, un autre modéré M. Lefeb
vre du Drey vint défendre les droits des
pères de famille, mais à six heures et demie
comme il avait encore de longues observa
tions à présenter, il demanda lui-même la
remise de la discussion que la Chambre s’em
pressa de lui accorder. T. H.
„iC‘stait‘occasion exceptionnelle d’une vi-
site a la « Ferme du crime ». De fait, l’af
fluence fut considérable: ’
de’fasulleBamainetdes environs beaucoup
re, pour une « charette bien conditionne,
presque neuve avec une mécanique » la cour
de ferme présentait assez l’aspect d’un mar
ché campagnard.
Tableau assez pittoresque au reste où se
coudoyaient la blouse bleue du rural, la
« peau de bique » de l’automobiliste, et le
veston de cuir du cycliste.
Tableau grouillant qui jetait sous les pom
miers des tâches mobiles et claires.
Les amateurs avaient même fait un brin
de toilette. Des campagnardes en bonnet de
linge étaient entrées un peu émues en jetant
un coup d’œil sur la maison sinistre qui gar
dait clos portes et volets. Elles étaient aussi
allées voir l’étable tragique ; et les visages
avaient frémi à la pensée que dans ce coin
même, la pauvre femme était tombée, mor
tellement atteinte.
Gens du pays ou des alentours prome
naient leur curiosité inquiète à travers les
dépendances de la ferme. Ils regardaient si,
par hasard, derrière ce talus, au bord de cet
te mare, sous ce tas de paille, un bout de
fusil, un indice...
Mais il y a déjà des jours que toute cette
ferme a été mise sens dessus dessous par
ceux qui cherchent à percer l’effarant mys
tère. Il y a déjà des jours que les fourches et
les pelles ont vainement remué les tas de
fumier, exploré les fosses à purin, vidé les
écuries et les granges.
Qu’importe l Les gens observent et explo
rent, intrigués, anxieux, se lançant mutuel
lement des questions muettes et sans répon
ses, que l’on devine à l’expression des physio
nomies. .. Pouvoir occulte des murs derriè
re lesquels il s’est passé quelque chose.
Cependant, les imaginations se sont un
moment calmées. On vend. Autour des voi
tures et des herses, les amateurs s’empres
sent et discutent. La vision du crime est
maintenant absente. De bouche en bouche
ne volent plus désormais que des chiffres de
pistoles.
— Une enchère là, Messieurs, pour la va
che...
La bonne bête qu’on vient d’amener au
milieu du cercle des acheteurs en la tirant
Cliché Bl Bavre
fort sur la longe, la bonne bête iett -
d'elle des gros yeux méfiants Que'f vent
de hitTÊÏÎSŒ 85 maRnelfes, un flet
Puis il a hoché la tête d’on air satisfait
— Vingt-cinque pistoles t...
— Deux cent cinquante la vache an 1
lait... Deux cent cinquante-cingiciesoixan
Et la vache monte ainsi tout doucement
cengantePar cent sous, jusqu "«^re cent
Les animaux et le matériel aratoire se
sont, en somme, « bien vendus »
La foule, décidément, ne comprenait nas
seulement des oisifs et des curieux, mais Res
clients sérieux qui n ont pas lâché le -refiler
dune semelle et qui, de temps en temn.
ment deux criées, se reprochaient amicale-
ment 1 âpreté de la concurrence.
— M’attendais ben, maître Un Tel, aned.
alliez ruer par dessus mei. "
portante de la’vehér nnnr CA nlaindra de I2
Mais si l’inventaire s’allongeait encore,
c’était pour comprendre d’autres objets qui
présentent au reste, une valeur marchande
beaucoup moindre, et, visiblement, intéres
sant moins la clientèle.
Ce sont les objets particuliers aux époux
Bobée, le mobilier qui meublait la maison
nette et qui garde encore des taches de sang
coagulé. C’est le « bois de lit » du père, c’est
le petit lit de fer de l’enfant, c’est la table
de toilette, ce sont des draps, des serviettes,
des vêtements « à usage d’homme et de
femme »
Mais il y a aussi des montres, un
matin, des tables, des glaces, une
à coudre qui rappelle l'esprit
mie de travail de la pauvre
réveille-
machine
d’écono-
fa mille
circons-
anéantie et, même, détail qae les
tances présentes soulignent, un fusil Le-
faucheux, un fusil qui aurait peut-être pu
tuer le faune, en cette nuit terrible, si les
malheureux avaient su, avaient pu pré-
voir...
Il va sans dire qu’au train indolent où
marchaient les enchères, la vente n’a pu être
terminée en cette première séance. On la re
prendra. Et morceau par morceau s’eu ira
ainsi, au hasard de la vente, le mobilier qui
mêle un moment à l’horreur toujours palpi
tante du drame la vie mystérieuse des
choses...
La nuit tombe sur la campagne frileuse.
La foule s’éparpille et s’essaime sur la route.
Une auto grise passe, remplie de Messieurs
emmitouflés dans le poil de chèvre.
Et les ruraux la connaissent bien, l’auto
grise. Journellement, ils la voient sillonner
les chemins. Elle s’ingénie à suivre des pis
tes vagues, le flair du policier au volant.
Les gens du pays secouent la tête avec un
air de doute. Ils n’attendent plus mainte
nant pour calmer leur inquiétude qu’un su
prême secours, l’intervention heureuse du
hasard.
Et il semble bien que les gens de police
soient, pour le quart-d’heure, logés à la mê-
me enseigne.
A.-H.
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séance du 3 Mars
La séance est ouverte à 2 heures 15, sous la
présidence de M. PAUL DESCHANEL, président
m. MEUNIER dépose une motion invitant le
gouvernement à prendre des mesures bienveil
lantes à l’égard de Lamarre, condamné le 28 dé
cembre dernier par la Cour d’assises de la Seine.
m. BARTHOU, garde des sceaux : Je crois avoir
déjà fait tout ce qui était possible, dans l’état de
la procédure. Les révélations nouvelles surve-
vues depuis la condamnation ont modifié la face
des choses. J’ai donné des ordres pour activer le
règlement du pourvoi. J’ai appliqué très large
ment les règlements à l’égard de Lamarre. Il ne
m’appartient pas de le mettre en liberté. On ne
peut gracier un homme que quand sa peine est
définitive.
Si le pourvoi est rejeté, Lamarre pourra pour
suivre néanmoins la déclaration de son innocence.
Dans le cas du rejet, le ministre fera signer un
décret de grâce.
Si le pourvoi est admis, des instructions seront
données pour que la demande de mise en liberté
soit appuyée auprès de la Chambre des mises en
accusation. (Applaudissements).
M. meunier se déclare satisfait et retire sa mo
tion.
La défense laïque
L’ordre du jour appelle la discussion : !• du
projet tendant à assurer la fréquentation régu
lière des écoles publiques ou privées ; 2° du pro
jet de loi sur la défense de l’école laïque.
m. LEFAS expose aue la Commission de l enseï-
gnement s’est toujours, dans sa majorité, pronon
cée contre toute loi pénale d’exception ou de com
bat en matière scolaire.
Aujourd’hui la majorité républicaine est parta
gée entre deux tendances ; pour l’une, là force
seule doit intervenir en matière d’école sans con
trôle des citoyens, et toute infraction à l’obliga-
tion scolaire est coupable. Pour l’autre, la légis
lation scolaire doit être exempte de tout parti
pris, l'école publique accessible au contrôle des
citoyens, et les infractions ne pas être crimi-
nelles.
Sur ces points, la Commission actuelle pense
comme la précédente.
On peut se féliciter de voir M. Steeg revenu au
ministère de l’instruction publique. Mieux vaut en
effet un homme du métier qu’un politicien.(Excla
mations à gauche). „ . .
Or M. Steeg avait déposé un projet conforme
sur la question des conseils d’école, notamment
au sentiment de la Commission.
Pourquoi donc ce projet n a-t-il plus été dis
cuté à la Commission apres l’adoption de l article
premier ? . .
M dessoye : Vous aviez combattu cet article 1
M. LEFAS : Il est possible que j'aie présenté des
observations, mais je n’en ai pas moins constaté
que le projet donnait satisfaction à la majorité de
la Commission sur la question des Conseils de
l'école. . / . .
Il n’a plus été question devant la Commission
du projet de M. Steeg que lorsque celui-ci a quit
té le ministère de l’instruction publique.
M Guist’hau a présenté, à son tour, un projet
différent du précédent, mais qui admettait, s’il y
avait des excuses, qu’elles, pûssent être exami
nées devant le juge. . .
C’est alors queM. Dessoye proposa un projet
organique, qui devait urendre place dans la loi
organique de
Mais on s’aperçut bientôt qu’il s’agissait de tou
te autre chose, de revenir au texte de M Doumer-
gue et de faire une loi d’exception et de combat.
Ce projet, sous l’aspect d’une loi organique
s’écarte des projets de M. Steeg et de M. Guist’hdu.
La Chambre est appelée à statuer sur un texte
contraire à l’opinion de la majorité de la Com
mission et sur lequel le gouvernement n a jamais
été entendu. , ..
L’orateur critique ce texte en ce qui touche les
pénalités en cas de non-fréquentation de l’école.
Il faut, dit-il, en terminant, que le chef de fa
mille catholique ait le sentiment que ses enfants
pourront être élevés dans la religion qui lui a
inspiré le meilleur de ses sacrifices envers la
patrie.
m JAURÈS se félicite que ce débat se soit ou
vert si la majorité a la volonté de le nener jus
qu’au bout et de voter les sacrifices nécessaires
en faveur de l’école
Un effort immense est à faire pour la sauvegass
de de l’école et le développement de l’éducation
nationale. , , .
Le rapport de M. Dessoye est un des documents
les plus douloureux qui se puisse lire ,
Sans doute un grand progrès a été réalise Tu
fait honneur à la République. Mais il subsiste en"
core un vaste fonds d’ignorance. .
Les statistiques de l’armée établissent que 36 0/0
des conscrits doivent recevoir l’instruction régi*
m en taire
On avait fait le noble rêve de grouper l’immen
se majorité des enfants dans les écoles nationales
où ils seraient élevés dans la pratique de la liber
té de l’esprit ,
L’orateur dit qu’il ne voit pas sans inquiétude
là classe ouvrière, qui a besoin de la communauté
de pensée pour son émancipation dès l’école, sé
parée en deux camps Dar une opposition souvent
, factice.
N 41,556.
Administrateur-Délégué
S Pages). . S Centimes — EDMON DU HATN
Adresser tout ce gui concerne TAdministraton
« M. U. HANDOLET
85, Rue Fontenelle, 85
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Administration, Impressions et Annonces, TBL. 10.47
Mardi 4 Mars 4943
AU HAVRE
A PARIS
Le PETIT HAVRE
AN NON CES p
' ( BORRAV DU JOURNAL, 112, boula de Strasbourg.
■ <
poar 109 Annonces Judiciaires et légales
organe républicain
DEMOCRATIQUE
Rédaeteur sa Chef. Gérant
HIPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Rédaction
a M. HIPPOLYTE FÉNOUI
35, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7.60
I Dernière Heure S
PARIS, TROIS HEURES MATIN 1
ABONNEMENTS
FRur
Autres Départements
Union Postale "
Taon Mois
Six Mois
Un An
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 3 Mars, Dépêche de 4 h. 80
CUIVRE
Comptant..
i mois.. ..
ETAIN
[ TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
ferme
£ 66 3/-
4 66 7/6
28/-
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Comptant ..
3 mois ]
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soutenu
£ 217 10/-
£ 212 5/-
20/—
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Comptant
3 mois.... J
ferme
£ 63/10 %
* 62/-
1/10 %
9 d
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Cuivre Standard disp
— mai
Amalgamât. Coy.
Fer 1 ’ *
nuzYreomearësavec ceux de la deuxième Bourse
NEW-YORK, S MARS
otoms 2 mars, hausse 8 points • maï
Calés a hausse 8 à 2 points.
NEW-YORK, 3 MARS
CHICAGO, 8
C. W
14
14
71
17
TOUS
56
56
3/8
75
C. PRÉCZDEN?
14
14
69
17
50
50
1/4
75
MARS
Blé sur
Maïs sur
Saindoux sur.
Mai
Juillet....
Mai
Juillet....
Mai
Juillet....
C. Dü JOUR
91 3/4
90 1/2
52 3/4
53 5/8
10 82
10 77
C. PRBCED
92 1/2
91 »/»
53 »′»
51 »/»
10 80
10 77
LA GUERRE D’ORIENT
La Médiation des Puissances
entre la Turquie et les Coalisés
p, . Sofia, 3 mars.
de leurs gouvernements respectifs au Tons
enansensenarche qunis auraione à Pro-
ePor cette démarche, les puissances propo-
bulgare enr médiation au .gouvernement
entfeTes®anYeseeCsala-coqclusionde la Paix
vaO crOit dans les milieux politiques que,
vontonas BonsaneosçCl.cert des tinter—
Rome, 3 mars.
s:'S'£Ssï"“
mttsmsttmmgslorzriRt.,
Navires de oommeroe bombardés
—ONSTANTNOPLE. — Le vapeur Suzette avait
et un navire italien quand les Bulgares ^nn
mètre de Charkeuy. Bien qu’ils eussent ar
boré leur pavillon national, les Bulgares
continuèrent à tirer.
Sept obus passèrent au-dessus du navire
français ; deux autres tombèrent à l’arrière
at un autre atteignit la coque, à l’avant.
L’Intervention des Puissances
Belgrade. — Les grandes puissances n’ont
pas encore saisi officiellement les états bal
kanique de la démarche réalisée auprès
d'elles par les ambassadeurs de la Turquie
en vue de la paix.
On a des raisons de croire que les alliés
n'accepteront l’intervention de l’Europe que
contre des garanties formelles de la Turquie.
En Bulgarie
Sofia. — Le Sobranié a discuté le crédit de
Cinquante millions demandé pour les be
soins de l’armée.
Au cours de la discussion, M. Malinoff par
lant du différend bulgaro-roumain, a repous
sé la proposition de médiation.
M. Tochtchef a insisté sur la nécessité pour
la représentation nationale de discuter la
question roumano-bulgare avant le règle
ment de celle-ci, afin que la Sobranié puisse
dire son avis dans cette affaire essentielle
ment nationale.
Le ministre des finances, M. Téodoroff, a
accédé à la demande de M. Tochtcheff,
Un Succès Grec
Athènes. — On mande de Philippiades que
les troupes grecques venant de Metzovo ont
repoussé les Turcs et s’avancent vers le
fleuve Aracthos.
Les Négociations
Belgrade. — Le ministre de Bulgarie, M.
Tocheff, et le général bulgare Pavrikeff sont
partis (le Belgrade pour Sofia.
LES AFFAIRES DT MAROC
La Situation
t Rabat. — Le général Lyautey quittera Ra-
bat aujourd’hui ; il sera à Marrakech lundi.
Il examinera sur place la situation. Il
compte reprendre la politique de collabora-
tion avec les grands caïds.
A PROPOS DU SERVICE DE TROIS ANS
Limoges. — On lit dans la France militaire :
On sait qu’une réunion du Conseil supé-
rieur de la guerre doit avoir lieu demain à
l'Elysée, sous la présidence de M. Poincaré.
; Le Conseil s’est déjà occupé, dans plu-
sieurs séances, de la question des effectifs
militaires qui doit être traitée demain.
' Si nous sommes bien informés, il apparaît
Sue le retour au service de trois ans sans
ispenses rencontrerait un avis unanime et
sans restrictions.
M. WINSTON CHURCHILL
QUITTE TOULON
4 Toulon. — Les tirs de l’armée navale ont
continué au large des îles d’Hyères jusqu’à
six heures ; ils ont donné les meilleurs ré-
sultats. .
M. Winston Churchill avait été invité à un
Ainer intime par M. Baudin, mais il n’a pu
accepter en raison de son départ pour Ville-
franche qui s’est effectué à bord du Hussard
a cinq heures.
L’Utilisation des
Inscrits Maritimes
Aeapénurie.denos emectits militaires de
J de la réserve oblige à utiliser
toutes les ressources du pays en hommes et
le Temps annonce que l’étude est rSe Aar
ne de la question de la“aerensetade la mari:
qu on songe à y affecter les inscrit mark?
mes en remplacement des continmariti-
réserve des troupes de terre qui rendraient
demeilleurs services aux frontières terres-1
Des aptitudes des inscrits maritimes à la
défense des forteresses, on a puneda
Havre, en 1870-71. Un bataillon de Snnn
niers marins avait été crée par le“coranon-
dant Libert. Composé d’inscrits maritimes
qui n'avaient pas ete rappeles sous les ?rî
peaux, il constitua bientôt l’un des corps' de
troupes les plus solides de la nombreuse I
garalson.duhavre Les positions conneesasa
K nemies destinéesa FinVestissens ek°ua
DEUX FILLETTES CARBONISÉES | a^’
filleueVdX“ a aS a ^le^ une essennSpnTF., tOas “ fit
berceau du
deux enfants ont été ca&. esàXSXÆ c T«
I son * rendre les meilleurs services dans la I
défense du littoral. Et c’est et q n “ le
démontre dans cet article tres’document?” I
LES MESURES MILITAIRES
n EN ALLEMAGNE
La droite, les nationaux libéraux et nuel-
ques progressistes ont voté contre. 1
LA GRÈVE GÉNÉRALE
o EN AUTRICHE-HONGRIE
.BUDAPEST. Le parti de l'opposition se re ¬
fuse à faire cause commune avec les socia-
listes pour faire la grève genérale.
Les comtes Andressy et Aponvi ne ..
partisans que d’une protestation contre le
projet de réforme électorale du gouverne
acegze"slentenerguquement contre ‘o»‘
goclarRsespotaricon“acnesn&-FH.appelaux
à la grève générale, que le Gouvernement
est décidé à réprimer defacon anyernem
sulsparusdns u une complète solidarité avec
les socialistes.
M. Justh, qui se trouve en ce moment à
Abbazia, a été prié télégraphiquement de
rentrer immédiatement.
Dans les milieux socialistes, l’attitude dis
sidente du parti de l’opposition cause un
certain malaise et des voix s’élèvent contre
la grève, d’autant que le parti ne dispose pas
actuellement de fonds très importants.
I **
| Cette question de l’utilisation J. inc
| ents maritimes non employés oar la sins-
[ pour la défense des cô es, ®
notre confrère ; elle a"étéqetudieeaenis
près il y, a quinze à dix-huit ans, et a faU
I Lobjet d une très patriotique proposition de
I M. Lockroy qui pensait que 30,000 inscris
1 pouvaient être appliqués au service de dé
fense côtière ; c’est le chiffre qu’on indique
[ encore aujourd’hui ; il est très vaae
blable qu’il répond à la réalité.
On sait que tous les inscrits maritimes |
mobilisables 50,11 rés ervés, de par la loi à 1
à la flotte en temps de guerre : le contin
gent des inscrits qui ont terminé la né
riode active de service est en chisesAoP&.
de. 80,000, nombre très supérieur aux be
soins de la flotte ; ü Y aura donc une quan-'
tité. importante d'hommes valides qui^e
département de la guerre ne peut pas ieYOI
les inscrits parce qu’ils appartiennent au
département de la marine et que le dépar
tement de la marine ne peut pas les utiliser
parce qu’il n’a pas de place pou? eux dans
ses escadres. De ce fait il y a toute une
catégorie de bons Français qui sera privée
OBSÈQUES DE L’AVIATEUR PORTEAU
Bourges. — Hier, ont été célébrées les
obsèques du lieutenant aviateur Raymond
Porteau, qui s’est tué accidentellement sa
medi soir.
La levée du corps a eu lieu à l’école mili
taire d’aviation.
Après la cérémonie religieuse, qui a eu
lieu au camp, le corps a été conduit à la
gare, où des discours ont été prononcés.
Une foule considérable assistait à cette
cérémonie.
•= • —
LES RELATIONS ANGLO-ESPAGNOLES
Madrid. — Le comte de Romanonès assure
que la nouvelle établissant une relation en
tre l’arrivée du ministre de la guerre an
glais à Madrid et une alliance anglo-espa
gnole est inexacte.
Pour le moment, rien n’existe, et l’on
doute que des bases à ce projet aient
existé.
Le ministre de la guerre britannique a dîné
hier soir chez M. Romanonès.
Il partira aujourd'hui pour Londres via
Paris.
A LA COUR DE RUSSIE
TZARKOIE Selo. — L’empereur a reçu hier
en audience solennelle au Grand Palais le
Khan de Khiva venu à l’occasion du tri-cen
tenaire de la dynastie des Romanoff et qui a
apporté de nombreux présents pour l’empe
reur et la famille impériale.
Nouvelles Politiques
Conseil des Ministres
Les ministres et sous-secrétaires d’Etat se
sont réunis hier matin en Conseil, à l’Elysée,
sous la présidence de M. Poincaré.
Le ministre des affaires étrangères a mis le
Conseil au courant de la situation extérieure.
Les Effectifs militaires
Le Conseil a continué la discussion relative
aux effectifs militaires. Il a arrêté les diver
ses questions sur lesquelles le Conseil supé
rieur de la guerre, qui se réunit aujourd’hui,
sera appelé à donner son avis.
Les Lois scolaires
Le ministre de l’instruction publique a
entretenu le Conseil du débat qui va s’enga-
ger devant la Chambre sur les lois scolaires
et le traitement des instituteurs, et a indiqué
le sens des déclarations qu’il sera appelé à
faire au cours de la discussion.
De la Tour Eiffel au Lac Tchad
Le ministre des colonies a donné connais
sance au Conseil d’un télégramme arrivé le
2 mars par la voie de Dakar de F’guigny
(bord occidental du lac Tchad), et ainzi —
çu : « Entendu Tchad signaux horaires
Eiffel.» 1
Le prochain Conseil devant se réunir
credi matin, les ministres ne pourront
. ner ce jour leurs audiences habituelles
con
tour
mer-
don-
perdaient sontenkos.de circonstances qui ne dé-
çeal"somsah@ d’avoir nous avons considéré que
l'Allemagne que AXI rU ne frontière à l’Est avec
seconde au Maroc V8ne pouvions en avoir une
pas partie aunePSonxPé ditioon du Maroc ne fait
nécessité de protore de requins, mais de la
une autre menace sfenlan Ezance africaine contre .
gne a reculé. Profi de^ff tenus que PAllema-
dans les Etats bakîS ade.la, rupture d’équilibre
son armée à plus de SK l Allemagne va porter
né, il y faut faire face0,000 hommes. Le péril est
I les rSprSsesranede.de,traduire la Pensée de tous
sant que nous? feron? tîlicains du Finistère en di-
I patrie nécessitera Le tout ce que la sécurité de la
“ Si-
I cari sugKraeesis digne.de ce nom ne protestera,
pays où ce n’est asecuritenationale contre un
Qui dispose de la p ail et desaCB&erFe? us le Peuple
semesssmeltrauzézondu par des applaudis-
daessowasesresonsbnesepsna&uewodigEz:
tîonerebotne Repersasiedes chaS mi
| Un discours de M. Vallé
senateur de la Marne, deTpS comme a
«Côte blanche ». Au cours du banauet nui a
suivi la remise aux combattn. 9
tente 8 ™™ préoccupations de Peure"si.
I succêdenvfestationsapetrotiques,.a-t-Ildit, qui se
séæææaæs
==========
========
âiffiSx TJ-
meable service de trois ans eta “V
Le discours de M. Vallé et les allocutions
de plusieurs autres personnalités qui ont
également exalté les impérieux devoirs de la
défense nationale ont été chaleureusement
applaudis.
On.8ubonne.également, S A NS JRdans
tous les Bureaux
18 Fr.
== »
4.4 »
de Poste de rrenou
-e Crime de la Kemuse
CAUSONS PISTOLES
a
5noto Petit Havre
forte émotion que la tragédie de La P p
S fosn"sCe,o“(afANSregion “turent
devâsS%RToHreleren"otairappés.destnpenr
sion persistera encore, tant qu^la Kicê
n’aura „pas découvert,’ arretele coubabice
tant gu elle n aura pas apporté un sonnage:
ment à l’opinion publique qui s’inquiète. 8
„lierscependant, pour queignes heures, la
vision d crime qui pèse sur la ferme des
époux Bobée s est un peu effacée devant es
préoccupations mercantiles^
tétait le lourde la vente. Une affiche an-
posée sur la porte d'entrée rannoncaitaP
passants. On avisait les intéressés que « M. A.
Dupa re, notaire & Saint-Romain, ferait ven
dra aux enchères, à deux heures de IW
midi, le lundi 2 mars, et le mardi s’h v a
lieu, des animaux, un matériel aratoireet
époux &e“» ers ayant appartenu aux
(sauf par engagement volontaire) de l’hon
neur de participer à la défense nationale.
On comprend qu’un tel état de choses ait
été l’objet de vives préoccupations, et que
M. Lockroy ait insisté pour qu’il n’y ait
point de forces perdues dans l’effort fait
pour assurer l’intégrité du territoire. Il dé
montra que si l’on tenait compte d’un dé
chet forcé de 30 0/0 sur le contingent mo
bilisable de 80,000 inscrits maritimes, il en
restait 56,000 de vingt à cinquante ans
pouvant être appelés ou rappelés au service
de l’Etat en temps de guerre. Il fallait
ajouter à ce nombre 6,000 hommes du re
crutement, soit un total de 62,000 hommes
inscrits ou réservistes, qui dès le premier
jour de la mobilisation seraient à la dispo
sition du département de la marine pour,
compléter les effectifs des bâtiments de
combat. A cette époque, les armements na
vals exigeaient 78,000 hommes de toutes
spécialités, y compris les hommes déjà au
service actif, soit 46,000. 32,000 hommes
étaient donc nécessaires pour donner à la
flottes des effectifs complets, et il restait
par suite 30,000 inscrits mobilisables dont
l’emploi n’était pas possible pour la ma-
rine.
M. Lockroy disait, dans l’exposé des mo
tifs de la loi proposée : « Si l’on tient comp
te de l’instruction militaire qu’ils ont re-
»
»
»
»
»
»
»
»
»
»
»
çue et de leurs aptitudes professionnel
les, on ne peut s’empêcher de reconnaî
tre que l’utilisation logique de ces hom
mes devrait consister a les affecter, sous
la direction de leurs propres officiers,aux
autres ouvrages de la défense des côtes,
dont le commandement et l’armement
sont assurés aujourd’hui d’une manière
exclusive, par le département de la
guerre. »
La proposition de M. Lockroy n’eut pas
de suite ; le département de la guerre re
vendiqua plus tard, ce qui était conforme à
la loi d’ailleurs, l’unique responsabilité
dans la défense des côtes, et l’on ne songea
plus à y employer les inscrits. Force est
maintenant de revenir au projet du minis
tre de la marine de 1895 et de 1898, et d’ap-
pliquer au service de sécurité du pays tous
les hommes disponibles. Ce faisant, on agi
ra au mieux des intérêts de la défense na
tionale et on répondra- certainement aux
vœux des inscrits, car ils sont ardemment
patriotes et désirent tous servir leur pays
dans toutes les circonstances.
La Question des Armements
Un Discours de M. Charles Dumont
A l’occasion de la fondation d’un groupe
radical et radical socialiste à Quimper, M.
Charles Dumont, ancien ministre, a fait di
manche une conférence devant plus de six
cents personnes. MM. Noël, Le Louédec,
Plouzané, Le Bail, députés, étaient présents,
ainsi que de nombreux conseillers géné
raux.
M. Dumont, envisageant la question du
service de trois ans, a dit :
Nous vivons des jours dangereux. Il n’y a pas
un seul homme de cœur qui n’ait point senti l’an-
Lgoisse.de difficultés oresdue insurmontables. Ces
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER)
Paris, 3 mars.
Trouvant sans doute que le budget n’est
pas suffisamment en retard, la Chambre a
jugé bon de consacrer désormais deux après-
midi par semaine à la discussion des projets
concernant la fréquentation scolaire et la
défense de l’école laïque. Il est vrai qu’en
manière de compensation elle a renoncé à
son congé traditionnel du mercredi, mais,
puisqu’une soudaine ardeur de travail l’ani
mait, n’aurait elle pas mieux fait d’en pro
fiter pour activer un peu l’examen de la loi
de finances qui menace de se prolonger in
définiment ? Au lieu de cela, elle a préféré
s’embarquer dans un débat sur les projets
scolaires qui promet lui aussi, de durer un
joli bout de temps.
Trois orateurs seulement ont parlé dans
cette première séance et encore le dernier
n‘a-t-il prononcé qu’un demi-discours, ré
servant pour demain la seconde moitié. Tout
d’abord, on a entendu M. Lefas, député pro
gressiste d‘Ille-et-Vilaine, qui défendit avec
chaleur la thèse libérale. Après lui, vint M.
Jaurès, qui réclama 500 millions, pour les
écoles, 500 millions, comme pour les dépen
ses militaires dont il se propose, a-t-il dit, de
démontrer « l’inanité et le péril ». Ces deux
mots sacrilèges bruyamment applaudis par
les socialistes ont soulevé d’énergiques pro
testations sur tous les autres bancs de la
Chambre. Enfin, un autre modéré M. Lefeb
vre du Drey vint défendre les droits des
pères de famille, mais à six heures et demie
comme il avait encore de longues observa
tions à présenter, il demanda lui-même la
remise de la discussion que la Chambre s’em
pressa de lui accorder. T. H.
„iC‘stait‘occasion exceptionnelle d’une vi-
site a la « Ferme du crime ». De fait, l’af
fluence fut considérable: ’
de’fasulleBamainetdes environs beaucoup
re, pour une « charette bien conditionne,
presque neuve avec une mécanique » la cour
de ferme présentait assez l’aspect d’un mar
ché campagnard.
Tableau assez pittoresque au reste où se
coudoyaient la blouse bleue du rural, la
« peau de bique » de l’automobiliste, et le
veston de cuir du cycliste.
Tableau grouillant qui jetait sous les pom
miers des tâches mobiles et claires.
Les amateurs avaient même fait un brin
de toilette. Des campagnardes en bonnet de
linge étaient entrées un peu émues en jetant
un coup d’œil sur la maison sinistre qui gar
dait clos portes et volets. Elles étaient aussi
allées voir l’étable tragique ; et les visages
avaient frémi à la pensée que dans ce coin
même, la pauvre femme était tombée, mor
tellement atteinte.
Gens du pays ou des alentours prome
naient leur curiosité inquiète à travers les
dépendances de la ferme. Ils regardaient si,
par hasard, derrière ce talus, au bord de cet
te mare, sous ce tas de paille, un bout de
fusil, un indice...
Mais il y a déjà des jours que toute cette
ferme a été mise sens dessus dessous par
ceux qui cherchent à percer l’effarant mys
tère. Il y a déjà des jours que les fourches et
les pelles ont vainement remué les tas de
fumier, exploré les fosses à purin, vidé les
écuries et les granges.
Qu’importe l Les gens observent et explo
rent, intrigués, anxieux, se lançant mutuel
lement des questions muettes et sans répon
ses, que l’on devine à l’expression des physio
nomies. .. Pouvoir occulte des murs derriè
re lesquels il s’est passé quelque chose.
Cependant, les imaginations se sont un
moment calmées. On vend. Autour des voi
tures et des herses, les amateurs s’empres
sent et discutent. La vision du crime est
maintenant absente. De bouche en bouche
ne volent plus désormais que des chiffres de
pistoles.
— Une enchère là, Messieurs, pour la va
che...
La bonne bête qu’on vient d’amener au
milieu du cercle des acheteurs en la tirant
Cliché Bl Bavre
fort sur la longe, la bonne bête iett -
d'elle des gros yeux méfiants Que'f vent
de hitTÊÏÎSŒ 85 maRnelfes, un flet
Puis il a hoché la tête d’on air satisfait
— Vingt-cinque pistoles t...
— Deux cent cinquante la vache an 1
lait... Deux cent cinquante-cingiciesoixan
Et la vache monte ainsi tout doucement
cengantePar cent sous, jusqu "«^re cent
Les animaux et le matériel aratoire se
sont, en somme, « bien vendus »
La foule, décidément, ne comprenait nas
seulement des oisifs et des curieux, mais Res
clients sérieux qui n ont pas lâché le -refiler
dune semelle et qui, de temps en temn.
ment deux criées, se reprochaient amicale-
ment 1 âpreté de la concurrence.
— M’attendais ben, maître Un Tel, aned.
alliez ruer par dessus mei. "
portante de la’vehér nnnr CA nlaindra de I2
Mais si l’inventaire s’allongeait encore,
c’était pour comprendre d’autres objets qui
présentent au reste, une valeur marchande
beaucoup moindre, et, visiblement, intéres
sant moins la clientèle.
Ce sont les objets particuliers aux époux
Bobée, le mobilier qui meublait la maison
nette et qui garde encore des taches de sang
coagulé. C’est le « bois de lit » du père, c’est
le petit lit de fer de l’enfant, c’est la table
de toilette, ce sont des draps, des serviettes,
des vêtements « à usage d’homme et de
femme »
Mais il y a aussi des montres, un
matin, des tables, des glaces, une
à coudre qui rappelle l'esprit
mie de travail de la pauvre
réveille-
machine
d’écono-
fa mille
circons-
anéantie et, même, détail qae les
tances présentes soulignent, un fusil Le-
faucheux, un fusil qui aurait peut-être pu
tuer le faune, en cette nuit terrible, si les
malheureux avaient su, avaient pu pré-
voir...
Il va sans dire qu’au train indolent où
marchaient les enchères, la vente n’a pu être
terminée en cette première séance. On la re
prendra. Et morceau par morceau s’eu ira
ainsi, au hasard de la vente, le mobilier qui
mêle un moment à l’horreur toujours palpi
tante du drame la vie mystérieuse des
choses...
La nuit tombe sur la campagne frileuse.
La foule s’éparpille et s’essaime sur la route.
Une auto grise passe, remplie de Messieurs
emmitouflés dans le poil de chèvre.
Et les ruraux la connaissent bien, l’auto
grise. Journellement, ils la voient sillonner
les chemins. Elle s’ingénie à suivre des pis
tes vagues, le flair du policier au volant.
Les gens du pays secouent la tête avec un
air de doute. Ils n’attendent plus mainte
nant pour calmer leur inquiétude qu’un su
prême secours, l’intervention heureuse du
hasard.
Et il semble bien que les gens de police
soient, pour le quart-d’heure, logés à la mê-
me enseigne.
A.-H.
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séance du 3 Mars
La séance est ouverte à 2 heures 15, sous la
présidence de M. PAUL DESCHANEL, président
m. MEUNIER dépose une motion invitant le
gouvernement à prendre des mesures bienveil
lantes à l’égard de Lamarre, condamné le 28 dé
cembre dernier par la Cour d’assises de la Seine.
m. BARTHOU, garde des sceaux : Je crois avoir
déjà fait tout ce qui était possible, dans l’état de
la procédure. Les révélations nouvelles surve-
vues depuis la condamnation ont modifié la face
des choses. J’ai donné des ordres pour activer le
règlement du pourvoi. J’ai appliqué très large
ment les règlements à l’égard de Lamarre. Il ne
m’appartient pas de le mettre en liberté. On ne
peut gracier un homme que quand sa peine est
définitive.
Si le pourvoi est rejeté, Lamarre pourra pour
suivre néanmoins la déclaration de son innocence.
Dans le cas du rejet, le ministre fera signer un
décret de grâce.
Si le pourvoi est admis, des instructions seront
données pour que la demande de mise en liberté
soit appuyée auprès de la Chambre des mises en
accusation. (Applaudissements).
M. meunier se déclare satisfait et retire sa mo
tion.
La défense laïque
L’ordre du jour appelle la discussion : !• du
projet tendant à assurer la fréquentation régu
lière des écoles publiques ou privées ; 2° du pro
jet de loi sur la défense de l’école laïque.
m. LEFAS expose aue la Commission de l enseï-
gnement s’est toujours, dans sa majorité, pronon
cée contre toute loi pénale d’exception ou de com
bat en matière scolaire.
Aujourd’hui la majorité républicaine est parta
gée entre deux tendances ; pour l’une, là force
seule doit intervenir en matière d’école sans con
trôle des citoyens, et toute infraction à l’obliga-
tion scolaire est coupable. Pour l’autre, la légis
lation scolaire doit être exempte de tout parti
pris, l'école publique accessible au contrôle des
citoyens, et les infractions ne pas être crimi-
nelles.
Sur ces points, la Commission actuelle pense
comme la précédente.
On peut se féliciter de voir M. Steeg revenu au
ministère de l’instruction publique. Mieux vaut en
effet un homme du métier qu’un politicien.(Excla
mations à gauche). „ . .
Or M. Steeg avait déposé un projet conforme
sur la question des conseils d’école, notamment
au sentiment de la Commission.
Pourquoi donc ce projet n a-t-il plus été dis
cuté à la Commission apres l’adoption de l article
premier ? . .
M dessoye : Vous aviez combattu cet article 1
M. LEFAS : Il est possible que j'aie présenté des
observations, mais je n’en ai pas moins constaté
que le projet donnait satisfaction à la majorité de
la Commission sur la question des Conseils de
l'école. . / . .
Il n’a plus été question devant la Commission
du projet de M. Steeg que lorsque celui-ci a quit
té le ministère de l’instruction publique.
M Guist’hau a présenté, à son tour, un projet
différent du précédent, mais qui admettait, s’il y
avait des excuses, qu’elles, pûssent être exami
nées devant le juge. . .
C’est alors queM. Dessoye proposa un projet
organique, qui devait urendre place dans la loi
organique de
Mais on s’aperçut bientôt qu’il s’agissait de tou
te autre chose, de revenir au texte de M Doumer-
gue et de faire une loi d’exception et de combat.
Ce projet, sous l’aspect d’une loi organique
s’écarte des projets de M. Steeg et de M. Guist’hdu.
La Chambre est appelée à statuer sur un texte
contraire à l’opinion de la majorité de la Com
mission et sur lequel le gouvernement n a jamais
été entendu. , ..
L’orateur critique ce texte en ce qui touche les
pénalités en cas de non-fréquentation de l’école.
Il faut, dit-il, en terminant, que le chef de fa
mille catholique ait le sentiment que ses enfants
pourront être élevés dans la religion qui lui a
inspiré le meilleur de ses sacrifices envers la
patrie.
m JAURÈS se félicite que ce débat se soit ou
vert si la majorité a la volonté de le nener jus
qu’au bout et de voter les sacrifices nécessaires
en faveur de l’école
Un effort immense est à faire pour la sauvegass
de de l’école et le développement de l’éducation
nationale. , , .
Le rapport de M. Dessoye est un des documents
les plus douloureux qui se puisse lire ,
Sans doute un grand progrès a été réalise Tu
fait honneur à la République. Mais il subsiste en"
core un vaste fonds d’ignorance. .
Les statistiques de l’armée établissent que 36 0/0
des conscrits doivent recevoir l’instruction régi*
m en taire
On avait fait le noble rêve de grouper l’immen
se majorité des enfants dans les écoles nationales
où ils seraient élevés dans la pratique de la liber
té de l’esprit ,
L’orateur dit qu’il ne voit pas sans inquiétude
là classe ouvrière, qui a besoin de la communauté
de pensée pour son émancipation dès l’école, sé
parée en deux camps Dar une opposition souvent
, factice.
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