Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-03-01
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 mars 1913 01 mars 1913
Description : 1913/03/01 (A33,N14553). 1913/03/01 (A33,N14553).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637902r
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
53” Année
N 11,553
(6 Pages)
S Centimes — CDITION DU MATIN
5 Centimes
(G Pages)
Samedi r Mars 1915
Administrateur-Délégué
Adresser tout ce qui concerne ‘Administration
a M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Administration, Impressions fl Annonces. TEL. 10.17
Petit Havre
AU HAVRE
A PARIS
ANN ON CES
Bureau du Journal. 112. boni* de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS. 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HA VPE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
do s-e onets us asas esarat
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
aan
i Dernière Heure
Le Service de Trois Ans
PARIS, TROIS HEURES MATIN
ET LE PAYS
à toutes les régions de la France, puis-
qu’aux 28.000 jeunes gens du contingent
de la Seine il faut ajouter environ 12,000
jeunes gens de province en résidence à Pa
ris. Il lui était donc relativement facile de
DEPECHES COMMERCIALES
NEW-YORK. 25 FÉVRIER
Cetoms t mars, hausse 8 points ; mai,
inchangé ; juillet, baisse 4 points ; octobre,
baisse 3 points. — A peine soutenu.
Rédacteur en Chef. Gérant
HIPPoLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Redaction
a M. HIPPOLYTE FÉNOUI
SB, Rue Fontenelle, 35
téléphone : Rédaction, No 7 60
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Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Euro,
1 Oise et la Somme
Trois Mosi Six Mois , Un Am
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Autres Départements.
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..MO >
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4.4L
--------------- — o Fr. ‘ -
üri S abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Boréaux de Poste de .
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oonrcugnap
AU GR AND-THÉATRE
METAUX
LONDRES, "8 Février, Dépêche de 4 h. 40
CUIVRE
Comptant .
3 mois
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
calme
i 65 -/-
£ 65 -/-
15/-
15/-
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Comptant .
3 mois.....
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20/—
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Comptant
3 mois .... .
calme
•61/-
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-f-
1 % d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 27 février 1M3.
Cales i baisse 18 à 23 points.
NEW-YORK, 28 FÉVRIER
C. M JOBS
... menu?
Cuivre Standard disp.
14 50
14 —
— mai
14 50
. 14 25
Amalgamat. Cop...
68 12
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17 75
17 75
CHIC AGO. 28
FÉVRIER
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Mais sur
Mai
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53 1 2
— ...
Juillet....
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51 4 2
Saindoux sur.
Mai ......
10 82
10 77
7
Juillet....
10 82
40 80
LA GUERRE D’ORIENT
L'Intervention des Puissances
LONDRES. — Le caractère amb gu des pro
positions que Tewfik pacha a soumises au
Foreign Office au début de la semaine n’ayant
pas permis aux puissances d’agir, ces der
nières ont tait savoir que rien ne pourrait
être entrepris tant que la Turquie n’aurait
pas accepté la note des puissances.
On disait hier après-midi que la réponse
de la Porte était attendue d’un moment à
l’autre. .
On disait également que le but de la der
nière démarche de la Porte était d’obtenir
que les puissances négociassent la paix avec
les alliés.
La Question d'Andrinople
LONDRES: — On télégraphié de Saint-Pé
tersbourg que, suivant des informations pri
vées, la Turquie a déjà consenti à ceder An-
drinople et que les négociations à Sofia ten
dent a la signature d’un accord préliminaire
de paix sur le champ de bataille.
L’AFFAIRE MAYER
La Chambre criminelle de la Cour de cas
sation vient de rejeter le pourvoi formulé
par de Mayer contre l’arrêt de la Cour de
Rouen qui l’avait, en juillet 1912, condamné
à cinq mille francs d amende.
On se souvient que de Mayer s’était pourvu
en cassation en même temps que le finan
cier Rochelle, mais que son affaire avait été
disjointe.
NAUFRAGE D’UN NAVIRE ANGLAIS
MADAID. — On mande de Las Palmas que,
sur la côte occidentale d’Afrique, près de
Sierra-Leone, le steamer anglais Fantee, ap
partenant à une Compagnie de Liverpool, a
fait naufrage et demande du matériel de
sauvetage.
Le vapeur anglais Tar^uah est parti de
Las Palmas avec un materiel de secours.
On ignore s’il y a des victimes.
UN HOTEL DÉTRUIT
PAR LES FLAMMES
FÊTE DE L'ENSEIGNEMENT
AU TROCADÉRO
Le président de la République a présidé
hier soir la solennité artistique organisée au
Tracadéro par la Ligue trancaise'de l'ensei-
gement moderne, au nom dès Sociétés
d’éducation populaire de France.
Le chef de l'Etat et Mme Poincaré ont été
reçus par M. Steeg, ministre de l'instruction
publique, et M. Dessoye, président
Lorsque M. Poincaré a fait son entrée, le
public a fait entendre une chaleureuse ova-
non et la Marseillaise a été exécutée par 1,200
thoristes.
M. Dessoye a prononcé un discours dans
lequel il a exprimé à M. Poincaré, au nom
l’es Sociétés d’éducation populaire de France,
la joie patriotique que leur avait causé son
élection et leurs sentiments de gratitude pour
le concours qu'il leur avait toujours géné
reusement accordé.
M. Poincaré a remercié la Ligue de l’Ensei
gnement.
Depuis le jour où il présida le Congrès du
Havre, il a toujours favorisé les œuvres
post-scolaires et leur a donné son concours.
Ces Sociétés préparent de bons citoyens
qui eut la claire conscience de leurs devoirs
sociaux et patriotiques.
Au nom du gouvernement de la Répu
blique, il les remercie des services si pré
cieux qu’elles rendent à la France et à la
Démocratie.
Une chaleureuse ovation a salué les paro
les de M. Poincaré.
Le président de la République a quitté le
Trocad éro à onze heures.
Omaha (Etat de Nabraska).— On signale
qu’un grand hôtel a été détruit par un --
cendie.
Il y aurait une vingtaine de morts.
in-
LES MESURES MILITAIRES
DE L'ALLEMAGNE
BRUXELLES. — On apprend ici que les au
torités allemandes ont décidé l'etablisse-
ment d’un nouveau camp militaire a Was-
serlierch, à onze kilomètres de Trêves, près
de la frontière luxembourgeoise.
Wasserlierch est situé sur la ligne de Co-
blentz à Metz et à peu de distance de la ligne
de Trêves à Luxembourg.
INCENDIE D’UNE FABRIQUE
DE CARTOUCHES
VIENNE. — Une correspondante locale pu -
bhe des informations du Wienner Neustadt
d’après laquelle la fabrique de douilles de
cartouches de Steinfeld est en feu.
L’incendie prend des proportions de plus
en plus grandes et menace une fabrique de
munitions et un magasin où sont enfermés
des stocks de poudre.
La troupe et les pompiers, avec le plus
grand dévouement, travaillent à se rendre
maîtres de l’incendie.
UNE GRÈVE GÉNÉRALE A BUDAPEST
Budapest. — On s’attend à une greve gé-
nérale pour lundi prochain.
‘ dit les cortèges annoncés
DANS L'ARMÉE
De V Officiel : Est promu au grade de méde-
/in aide major de Are classe, M. Delpy, méde
cin aide-major de 2e classe au 74e d’infan-
ierie.
Le général de brigade Laithiez, disponible,
est placé dans la 2e section de reserve.
Les candidats à des emplois de sous-officier
rengagé sont informés qu’il existe des vacan-
tes au 36», au 39e, au 74°, au 119e et au 129e
d’infanterie.
La police a inter
et les manifestations pour le premier jour de
la grève ainsi que les réunions publiques
organisées pour le second jour.
Les autorités municipales ont invité les
habitants à se munir de vivres pour deux
jours en prévision de la grève generale
qu'elles n’estiment pas devoir durer plus
longtemps.
LES BANDITS TRAGIQUES
Les condamnés a mort Dieudonné, Sondy,
Callemin et Monier se sont pourvus hier en
cassation.
Callemin a écrit une longe lettre de six
pages au procureur général pour confirmer
ses aveux tardifs à la Cour d’assises.
Callemin expose que pendant le crime de
ta rue Ordener, il descendit de l’auto
Garnier.
Pendant qu’il tenait M. Feermans en
pect avec son gros revolver, Garnier
sur Caby qui tombait.
M. Feermans prenait alors la fuite.
avec
res-
tirait
Callemin s’emparait de la sacoche deCaby,
mais comme le garçon de recette résistait,
Garnier lui tira un dernier coup de brow
ning. Il s’e opara alors de la sacoche et la
jeta sur le siège, à côté de Bonnot.
Quand la voiture se remit en marche, Cal-
lemin tira sur les personnes qui 8‘appro-
chaient.
Parlant ensuite du crime commis à la So
ciété Générale de Chantilly, Caliemin recon
naît avoir tué M. Legendre pendant que
Valet tuait M. Trainquier. Monier ne peut
donc être rendu responsable de ces crimes.
LES PENSIONS ALLOUÉES
AUX INSCRITS DE LA MARINE
Le ministre de la marine vient de soumet-
tre à la signature du president de la Répu
blique un décret accordant le bénéfice du
régime des pensions allouées sur la caisse
des Invalides de la marine aux inscrits de la
marine naviguant a bord de. chalands, ga-
barres, pontons et autres engins flottants dé
pourvus de moyens de propulsion.
Ces inscrits seraient considérés à l’avenir
comme effectuant une navigal.on profes
sionnelle.
LES RECEPTIONS DE
L’EMPEREUR DE RUSSIE
TZARKOIE Selo. — L’empereur a reçu en
audience solennelle en présence des minis
tres, au Grand Palais, l’émir de Boukhara
qui est venu pour le jubilé des Romanoff.
L’émir a apporté pour l’empereur et la fa-
milie impériale de nombreux présents qui
sont exposés dans deux salles du palais.
—1 1 s aasor 1 =====
LA RÉVOLUTION MEXICAINE
Mexico. — Le général Feux Diaz a accepté
la candidature à la présidence qui lui a été
offerte par un comité organisé dans Tunique
but d’assurer son élection.
LES AFFAIRES DU MAROC
Un engagement près de Mazagan
Tanger, 28 février
On mande de Mazagan que le posie de
l’oued Zem a été attaqué dans la nuit du 24
février par la harka ennemie du Tabla Au
cours de l’engagement qui s’en est suivi, la
harka a été vigoureusement repoussee. Eile
a eu plusieurs tués, parmi lesquels ses deux
principaux chefs. De notre cote, nous avons
eu deux blessés. La harka en déroute s’est
retirée dans le plus grand désordre vers le
sud et paraît très impressionnée par son
échec.
Tout le pays du côté de Marakech est tran
quille. La colonne Bru ard, parue le 24 de
Mogador, se dirigeant vers la capitale du
sud’, a fait sa première étape sans incident,
parcourant une région tout à fait calme.
Une défaite d’El Heiba
Mazagan, 28 février.
Selon des nouvelles de source indigène, un
détachement de troupes du makhzen aurait
infligé une défaite à El Taï b, trere d El
Hiba, près de Tilzit, dans ) Souss.
Les partisans d’El-Hiba auraient été de
nouveau battus près de Taroudant en su
bissant de grosses pertes.
La nécessité du service militaire de trois
ans s’impose de plus en plus dans l’opinion,
et le bon sens national a compris qu'en pré
sence des nouvelles lois allemandes, qui
chiffreront l’effectif de paix de l'armée voi-
sine à plus de 830,000 hommes, qui porte
ront à 500.000 ho urnes l’armée de premier
choc destinée à percer notre couverture,
qui élèveront à 2 milliards 390.000.000 le
chiffre des dépenses militaires allemandes,
la France ne peut pas maintenir son effec
tif de paix à530,000 hommes (chiffre maxi
mum), ses troupes de couverture a 175.000
hommes, ses dépenses militaires à 1 milliard
590,000.000 francs.
C’est une question de vie ou de mort. Le
gouvernement s’est rendu compte et, —
ajoute le Temps qui a mené une très bril
lante et vigoureuse campagne sur ia réfor
me de notre armée, — tous les bons ci
toyens suivront le gouvernement.
Voici le débat d'une enquête ouverte à
ce sujet par notre éminent confrère.
On remarquera combien, avant toute pro
position des pouvoirs publics, la jeunesse
se montre prête à l’effort nécessaire. Elle
l’acceptera virilement, quand les ministres
responsables en auront défini la nature.
Les sociétés de préparation militaire
En l’absence de M. Lucien Lattès, prési
dent de la Fédération nationale des sociétés
de préparation militaire de France et des
colonies, MM. le commandant de territoria
le Souillard, vice-président, et le capitaine
de réserve Desnoyers, directeur général de
cette société, ont fait, à notre confrère, les
déclarations suivantes :
— Notre fédération, qui comprend 10
groupements régionaux, soit plus de 200 so
ciétés formant un effectif de 20,000 jeunes
gens, a pour président d’honneur le general
uuiran, ancien ministre d. la guerre, qui est
partisan du retour au service de trois ans en
présence de l’effort militaire allemand.
Nos jeunes gens accepteront sans récrimi
nation ai cane ce service de trois ans, si le
gouvernement le croit nécessaire pour aug
menter la puissance militaire de la France.
En préparant la jeunesse française, nous
nous rappelons toujours les paroles de Chan-
zy : « Faiies-nous des hommes, et nous,
nous ferons des soldats. » Notre but est d’in
culquer au cœur des jeunes gens les senti-
ments d’honneur et de patriotisme, de les
éloigner de toute fréquentation mauvaise.
Le service de trois ans sera sans aucun
doute bien accueilli par notre jeunesse, et
ce sera notre orgueil et notre gloire d’avoir
contribué, à ini donner cet esprit d’obeissan-
ce, de subordination et de sacrifice. Tout
pour la patrie.
Nos sociétés de préparation militaire ne
redoutent pas pour leur existence le service
de trois ans sans dispenses, car il est plus
que jamais nécessaire de continuer à grou
per autant que possible la jeunesse françai
se et de la préparer à la vie militaire. Le
gouvernement ne manquera pas, si le ser
vice de trois ans est vote, de maintenir pour
les membres de ces sociétés : le choix du
régiment, la nomination possible au grade
de caporal après 4 mois de service, au grade
de sergent après 9 mois, et la faculté de fai
re le dernier semestre comme officier de ré
serve, après examen bien entendu.
L’Association générale des Étudiants
Notre confrère Le Temps a demandé en
suite à M. Viard, président de l’Association
général des Etudiants, son opinion sur le
projet de trois années de service militaire.
Il lui a répondu :
— Je ne puis vous parler encore qu’en
mon nom personnel, car cette question n’a
pas fait l’objet de nos discussions d’ensem
ble. Cependant, il est certain que l’opinion
des étudiants a depuis quelques années subi
une évolution très marquée, non pas dans
le sens du nationalisme, mais dans celui
d’un patriotisme plus efficace et plus actif.
» Et c’est pourquoi il est à peu près cer
tain que la loi de trois ans ne rencontrera pas
l’opposition qne la loi de deux ans avait trouvée
devant cite au moment où elle fut présentée.
» Il estd’autre part hors de doute qu’en
obligeant les étudiants à faire trois années
de service militaire, on cause un préjudice
à la marche de leurs études déjà fort lon
gues et fort difficiles. Mais il y aurait un
moyen de tout concilier : ce serait de per
mettre aux étudiants de prendre leurs ins
criptions pendant la durée du service mili
taire, ce qui permettrait à ceux d entre eux
qu’un supplément de labeur n’effraye pas,
de poursuivre à la fois leur instruction mi
litaire et leurs études spéciales.
» Il suffirait de grouper dans les centres
universitaires, qui sont d’ailleurs nombreux
en France, les 3 000 étudiants qui forment
le contingent annuel, pour faciliter de la
façon la plus normale la poursuite de leurs
études.
» Il est certain que la jeune bourgeoisie
française n’a pas su se debarrasser encore
entierement des sentiments égoïstes qui la
portent vers les facilités et les agréments de
la vie, et que superficiellement les exigences
de la vie de caserne ne lui sourient pas au
trement. Mais ce n’est qu’une impression de
surface, qu’une moue légère qui ne résistent
pas au sentiment profond que les jeunes
gens ont de leurs devoirs vis-a-vis de la pa
trie. , .
» C’est pourquoi je crois que sans être ac
cueillie d'enthousiasme, — et cela est bien
humain,— la loi de trois ans ne rencontrera
pas d'opposition surtout si quelques facili
tés sont, comme je vous le dis, envisagées,
pour permettre aux étudiants de poursuivre
leurs études, — notamment pendant la troi
sième année de service.
» Je vais d’ailleurs poser la question dans
nos cahiers officiels, afin d’avoir l’avis d’un
plus grand nombre de mes camarades. »
Aux Conseils de Révision de la Seine
Que pensent des projets ministériels les
jeunes gens du contingent de 1913 actuel
lement en formation ? Telle est la question
que notre confrère a aussi voulu résoudre
au cours de l’enquête qu’il vient de faire a
ce sujet. A l’heure actuelle, à Paris, envi
ron 40,000 jeunes gens sont convoqués de
vant le conseil de révision, appartenant à
toutes les classes de la société et également
;
- Jonc relativement facile de
tâter en quelque sorte le pouls de l’opinion
et de donner à son enquête un caractère
absolument général. Et voici les conclu
sions auxquelles il est arrivé :
Le projet de rétablissement du service de
trois ans ne rencontre aucune opposition
systématique de la part des jeunes conscrits
de 1913. Tous les jeunes gens que nous avons
int nogés, soit du contingent de Paris,
soit du contingent des divers départe
ments, sont unanimes à s’incliner de
vant la nécessite qui oblige le gouverne
ment à leur demander le sacrifice d’une an
née supplémentaire de service ; ils accep
tent cet accroissement de l’impôt du sang,
avec non pas résignation, mais presque
tous avec un véritable entrain patriotique.
Nous avons d’ailleurs recueilli les mêmes
impressions auprès des fonctionnaires et des
officiers que leurs fonctions au conseil de
révision mettent en contact journalier avec
les conscrits.
Un autre point sur lequel il y a aussi una
nimité. aussi bien du côte des fonctionnai
res que du côte des con-criis, c’est la neces-
sité absolue, si l’on veut que la nouvelle loi
militaire soit patriotiquement accueillie, de
maintenir l’égalité complète du service pour
tous. Pas de dispenses, les intéressés eux-
mêmes ne veulent plus de ces quarante ou
cinquante catégories de dispensés que pré
voyait l’ancienne loi militaire.
De même un service spécial pour la cava
lerie et l’artillerie serait très mal accueilli
des conscrits, qui verraient là un moyen de
revenir au favoritisme puisqu’en raison des
nécessités d’aptitude physique et profession
nelle, les designations pour ces deux armes
ne pourraient pas se faire automatiquement.
Si les besoins budgetaires obligeaient legou-
vernement à diminuer de quelque mois
pour certains la duree du service militaire,
une seule solution serait admise par les in
téresses : la désignation par le tirage au sort
précédant le conseil de révision comme au
trefois ; en un mot le retour à l’ancienne
deuxième portion, ce qui ne froisserait pas
les sentiments très egalitaires dont sont ani
mes les jeunes conscrits de 1913.
Par conséquent il ne faudrait pas songer à
créer des catégories de soutiens de famille
béne ficiant d’une réduction du service. Mais
ce qui doit être fait, et les conscrits le de
mandent instamment, c’est que l’indemnité
pécuniaire allouée aux soutiens de famil'e
soit améliorée et que les conditions dans les-
q uh les cette indemnité est accordée soient
modifiées Actuellement cette indemnité a
été fixée à 0 fr. 75 par jour, plus 0 fr. 25 par
enfant. Or les législateurs de 1905, poussant
à l’extrême le principe de l’egalne, ont édicté
le tarif de 0 fr. 75 pour toute la France, sans
tenir compte des conditions differentes de la
vie dans telle ou telle région ; il en résulte
qu’un père de famille, une veuve, une fem
me de jeune soldat touchent la même in
demnité à Paris, Lille, Marseille que dans un
village de Bretagne ou des Gévenues.
Ce que demandent les conscrits, et cette
réclamation paraît très "jnstifiee, c’est l’éta-
blissement pour les soutiens de famille de
tarifs differents basés sur la cherté de la vie
dans chaque région; à première vue, il
semble facile de leur donner satisfaction.
En résumé, conclut le Temps, et c’est ce
qui ressort de l’enquête à laquelle nous
avons procédé, le retour au service égali
taire de trois ans sera accepté sans la moin
dre protestation par les intéressés, qui se
rendent compte des nécessités patriotiques
s’imposant à notre pays.
A l’Elysée
Le président de la République recevra cet
après-midi M. de Lapeyre, maire de Fontai
nebleau, et AL Hollmann, attorney general
de la Nouvelie-Gailes du Sud.
Le president de a République et Mme
Raymond Poincaré offriront ce soir un dîuer
aux ambassadeurs et aux chefs de m ssion
accrédités à Paris. Le dîner sera suivi d’une
réception exclusivement réservée aux mem
bres du corps diplomatique, aux députés
faisant partie de la Commission des affires
extérieures, à l’Institut et aux membres de
la presse spécialemeut chargés de la politi
que étrangère.
Le 15 mars un dîner sera offert en l’hon
neur des présidents et membres des bureaux
des deux Chambres ; à la réception qui sui
vra, seront convies par invitation indivi
duelle les sénateurs, les députés,et les mem
bres des corps constitués de l’Etat.
Ajoutons que M. Poincaré organise des dé
jeuners pariementires. Un certain nombre
de députés ont reçu des invitations à déjeu
ner vendredi prochain 7 mars.
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER)
Paris, 28 février.
Ne trouvez-vous pas que la Chambre man
que un peu de mesure ? Hier, elle a siézé de
neuf heures du matin à minuit, sans même
prendre le temps d’aller dîner. Et pour faire
quoi ? Pour se livrer à une série de brima
des, imaginées tantôt par la drone, tantôt
par la gauche, et qui l’ont conduite aux plus
folles extravagances.
Aujourd’hui, par contre, c’est tout au plus
si la séance a duré deux heures. Ces deux
heures ont été occupées presque entièrement
par un discours, d’ailleurs intéressant, de
M. Coulant sur les mesures à prendre pour
remédier à la crise de ‘apprentissage.
Ancien ouvrier mécanicien, le député
d’Ivry s’occupe depuis de longues années de
cette question si importante pour l’avenir de
notre industrie.
Dans l’interpellation qu’il a développée
aujourd’hui, il n’a fait que poser les données
générales du problème et réclamer la
prompte discussion des projets de M. Astier,
de M.Veriot, de M. Jules Siegfried sur l ensei
gnement technique et professionnel, sur la
création de ces cours d’enseignement profes
sionnel etd’apprentissagequeles esprits clair
voyants ne cessent de reclamer et qui, selon
le mot si iuste de M. Gusthau .S9P‘ &andis-
LA DIVORCÉE
Cliché Petit Haros
LE PREMIER ACTE
La Divorcée va poursuivre, sur notre scène,
la dynastie de ces pièces viennoises à l’eau
de valse, qui demeurent la prédilection du
public, le suprême espoir des directions.
Au fait, qu’aurait il bien pu bien jouer,
notre théâtre, si l’opérette viennoise n’était
pas venue à son secours T Le vieux réper
toire ressuscité ? Les Dominos noirs exhumés
ou les Si fétais Roi retrouvés ? Peut-être.
Tenez pour certain que les amateurs au
raient été tout de suite une poignée de cin
quante et que le parterre lui même, dernier
rempart des fidélités qui ne veulent pas lâ
cher la rampe et l’art theâtral, aurait donné
des impressions de solitudes indéfinissables.
Meilhac et Halévy n’étant pas encore rem
placés et Of-nbach continuant d’être mort,
c’est donc, plus que jamais, vers la pièce
a made in Germany » que notre théâtre
d’opérette se retourne aujourd’hui
La Divorcée a pour auteur Léo Fall, et Léo
Fall, avec Franz Lehar, se partage actuelle
ment la fabrication de ces sortes d’ouvrages
où il y a une pointe de comédie, une bonne
dose de vaudeville, un mélange bizarre de
café-concert et d’opéra-comiq ue à la détrem pe,
et surtout des airs de valse pour envelopper
le tout.
La pièce est aimable, bâtie sur une combi
naison d’événements un peu enfantine,
mais elle est fertile en incidents épisodiques,
variée, pittoresque, et capable d’ambitionner
le sort heureux de ses inees.
Eu voici le sujet :
Karl a passé nne nuit entière enfermé
dans un compartiment de sleeping avec une
sémillante eiôile * de music-hall, Mlle Gonda
des Glycines. * 2
Il a eu beau alléguer pour sa défense que la
porte du wagon s’était verrouillée par erreur
et qu’un serrurier avait dû venir au matin
délivrer le couple captif, Jana, la femme de
Karl, n’a pas admis cette excuse. Sur sa de
mande le divorce a été prononcé.
La jeune femme en souffre, car l’amour
pour son mari est demeure vivace et Karl
conserve à la divorcée une affection pro
fonde.
Tel est le point de départ;
il serait presque inutile de poursuivre,
car vous avez dès maintenant deviné que
l’équivoque finit par se dissiper et que
l’époux rejoint sa femme après des incidents
divers, naturellement d’ordre judiciaire.
Le president du Tribunal s’éprend des gr-
ces de Mlle Gonda des Glycines, mais cette
incandescente personne raille volontiers le
galant assaut de la justice. Le magistrat
psychologue n’ignore point que si la jalousie
? naît de l’amour, l’amour peut naître de la
jalousie. Il se concerte donc avec la mélan
colique Jana, et tous deux font semblant de
s'aimer.
L’effet espéré se produit : Gonda trouve le
juge à son gré dès qu’il cesse de s’occuper
d’elle. Et dès que l’infortuné ex-mari Karl
croit son ex-femme Jana indifférente, il la
supplie de reprendre la vie commune. La
réconciliation générale traditionnelle termi
ne la pièce.
Tout cela n’est peut-être pas très origi
nal, mais c’est gai, entraînant, berceur,
sentimental, bouffon tour à tour, c’est très
« opérette viennoise » en un mot. L’estam-
pille, pour le moment, paraît suffire.
. La première représentation de la Divorcée
sera donnee ce soir. M. Cite, ses collabora
teurs MM. Nazy et André, l’ont montée avec
le même soin habile que l’on s’est plu à re-
que l’on s’est plu à re
connaître et,à louer au cours de cette saison.
Ils ont tout fait pour fixer à nouveau le
succès.
Mais cette première se recommande à an
autre litre à ‘attention. Elle porte, en tête
de son affiche, le nom de M. Lequesne. C’est
un soir ue bénéfice que la tradition marque
d’une sal e comble.
Nous l'aurons donc une fois de plus, pour
le plus grand bien de l'ouvrage à lancer,
pour le légitime plaisir du galant homme
qui monte une garde vigilante et fidèle au
près de la feuille de location, bayeusain dé
raciné qui a depuis longtemps repris bonne»
racines parmi les sympathies havraises.
A.-H.
pensable corollaire de l’enseignement pri
maire.
Sur ce point, tout le monde a été d’accord
et c’est à l’unanimité que la Chambre a voté
l’ordre du jour décidant que les projets re
latifs à l’apprentissage viendraient en discus
sion au cours de la session ordinaire.
Au Luxemb urg, long débat sur le projet
relatif aux usines hydrauliques établies sur
les cours d'eau et canaux du domaine pu
blic. Dns cette même seance, M Jeanneney
a déposé son rapport sur la réforme électo
rale. On n’a pas encore fixé la date pour la
discussion, mais toutes les positions sont prises
maintenant et le jour de la grande bataille
est proche.
T. II.
SENAT
Séance du 28 février
La séance est ouverte à 3 h. 174. sous la prési
dence de m. ANTONIN DUBOST, président.
Au nébut ne ia s ance. divers rapports sont de-
poses. nolamment par M. Jeannent y, rapporteur
du projet de loi adopté par la Chambre relatif a la
réforme électorale.
Le Sénat ad pte divers projets d’intérêt local et
aborde la discussion du projet de loi rlatif a la
construction d’un quai à grande profondeur au
port de commerce de Brest.
On passe ensuite au projet relatif aux usines
hydrauliques établies’ sur les cours d’eau et ca
naux du domaine public.
Les articles 1 et 2 sont adoptés ; 1 article 3 est
renvoyé a la Commission ; enfin le voie sur l’ar-
ticle 4 sur la dur-e de Faulorisati n est renvoyé
à la prochaine séance fixée a mardi 3 heures.
La séance est lovée a 6 heures
Seance mardi.
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séances du 28 Février
m. pauc DESCHANEL préside
La Chambre valide sans discussion 1 élection
de M. Coastans a Montauban.
La Crise de ‘Apprentissage
L’ordre du jour appelle la iscussion de l inter-
pellaiion de m COUTANT sur les mesures que le
gouvernement cempte prendre pour remédier a
la crise de ‘apprentissage. , , „
Le développement du pays est gravement com
promis par cette crise. Il faut au plus tôtréorea-
niser l’apprentissage pour les enfants de 42 a 18
ans et les cours professionnels pour les jeunes
gens de 45 a 18 ans.
Les nations ne se font plus autant qu’autrefois
la guerre au fusil et au canon (Sourires) , cesl
sur le terrain écocomique qu’elles se com-
bittent. ...
Plusieurs ministres du commerce, MM. Mlle-
rand. C uppi, J* an Dupuy ont fait des efforts mé
ritoires. Plusieurs rapports ont fait des efforts
méritoires. Plusieurs rapports ont été présentes
a la Chambre, mais la discussion du projet sur
l’enseignement professionnel est encore a venir:
Trop souvent, le développement du machinisme
aboutit à transformer l’enfant, le jeune homme en
simples servants de la machine. Comment s Cton-
ner.si decourages de ne pouvoir gagner leur vie,
certains cherchent hors du travail des ressources
inavouables ?
N’est-ce pas un peu la faute de la Société qui ne
les a pas armés professionnellement pour la lutte
de la vie t
Nos écoles pratiques de commerce et d’indus
trie comptent 18,000 élèves au plus. Il faudrait
que pas un jeune homme de 43 a 20 ans ne fût
lincé dans la vie sans une sérieuse formation
professionnelle.
Di ns toute l’Europe, l’essor industriel et com
mercial correspond aux progrès de l’enseigna*
ment professionnel.
L’orateur cite a ce sujet les constatations inscri-
tes à un rapport de M. Alfred Picard.
Il discute ensuite les conclusions du rapport de
M Astier sur le projet relatif à l'enseignement
prof ssionnel.
L’orateur dit qu’il serait rationnel de voter 88
proposition de loi interdisant aux patrons d’oc
cuper les ouvriers étrangers à un taux inferieur à
celui auquel sont payes les ouvriers français.
Il faut réformer les cadres de l’armre du tra
vail et donner aux enfants les cours profession
nels dont ils ont besoin
Il n y a pis d’econome à faire quand l’intérêt
économique du pays est engage.
M marc REVILLE, president de la Commission
du commerce, epond que la Commission du
commerce est prête à discuter le rapport de M.
V-riot sur l’enseignement technique et profes
sionnel.
Il demande à M. le ministre d’insister avec elle
pour la mise à Tordre du jour très prochaine de
ce projet.
M. guist’ïiau, ministre du commerce, déclare
qu’il est d’accord avec la Commission pour propo
ser cette inscription, a raison de l’urgence que
présente la creation de co rs professionnels et
d apprentissage qui sont un corrollaire de rensei
gne ment primaice. ■
m. NE toux dit que si le gouvernement prend
l’engag. meut de faire discuter immédiatement
la proposition de M. Jules Siegfried, il renonce s
la parole.
M. dubois prend acte de la déclaration du gom
vernement et renonce à a parole sur l’interpel-
lation .. ,
m. VERLOT dépose un ordre du JoBr tendant s
ce que la discussion des projets de loi relatifs à
l’apprentissage vienne au cours de la session or
dinaire.
Cet ordre du jour, que le gouvernement et la
Commission acceptent, et auquel se rallie M. Coû
tant, est ad pte à mains levées.
Séance lundi après-midi.
La séance est levée à 4 heures 85.
-ttiem
Nouvelles du Sénat
La Commission des Finances
La Commission des finances s est reuni®
jeudi après-midi, pour examiner le budget
des colonies.
Au cours de cet examen, une discussion
s’est engagée au sujet du commandement
des troupes dans l’Afrique occidentale.
Il a été décidé que ce commandement, en
raison de l’importance des territoires qui en
ressortent, serait confié à un général de Tf
vision. : — « _ ..
La Commission a entendu M. JeanMorF
ministre des colonies.
N 11,553
(6 Pages)
S Centimes — CDITION DU MATIN
5 Centimes
(G Pages)
Samedi r Mars 1915
Administrateur-Délégué
Adresser tout ce qui concerne ‘Administration
a M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Administration, Impressions fl Annonces. TEL. 10.17
Petit Havre
AU HAVRE
A PARIS
ANN ON CES
Bureau du Journal. 112. boni* de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS. 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HA VPE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
do s-e onets us asas esarat
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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i Dernière Heure
Le Service de Trois Ans
PARIS, TROIS HEURES MATIN
ET LE PAYS
à toutes les régions de la France, puis-
qu’aux 28.000 jeunes gens du contingent
de la Seine il faut ajouter environ 12,000
jeunes gens de province en résidence à Pa
ris. Il lui était donc relativement facile de
DEPECHES COMMERCIALES
NEW-YORK. 25 FÉVRIER
Cetoms t mars, hausse 8 points ; mai,
inchangé ; juillet, baisse 4 points ; octobre,
baisse 3 points. — A peine soutenu.
Rédacteur en Chef. Gérant
HIPPoLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Redaction
a M. HIPPOLYTE FÉNOUI
SB, Rue Fontenelle, 35
téléphone : Rédaction, No 7 60
ABONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Euro,
1 Oise et la Somme
Trois Mosi Six Mois , Un Am
O Fr.
Autres Départements.
Union Postale,
.. | O Fr.
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--------------- — o Fr. ‘ -
üri S abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Boréaux de Poste de .
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oonrcugnap
AU GR AND-THÉATRE
METAUX
LONDRES, "8 Février, Dépêche de 4 h. 40
CUIVRE
Comptant .
3 mois
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
calme
i 65 -/-
£ 65 -/-
15/-
15/-
-/-
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Comptant .
3 mois.....
facile
t 246 10/-
e 211 -/-
10/—
20/—
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Comptant
3 mois .... .
calme
•61/-
s 61/3
-f-
1 % d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 27 février 1M3.
Cales i baisse 18 à 23 points.
NEW-YORK, 28 FÉVRIER
C. M JOBS
... menu?
Cuivre Standard disp.
14 50
14 —
— mai
14 50
. 14 25
Amalgamat. Cop...
68 12
68 1 2
ter
17 75
17 75
CHIC AGO. 28
FÉVRIER
C. ou .OUR
C, PREGED
Blé sur
Mai ......
92 3/4
93 »/»
— ......
Juillet....
91 1 4
91 3 8
Mais sur
Mai
53 3 8
53 1 2
— ...
Juillet....
SU 8
51 4 2
Saindoux sur.
Mai ......
10 82
10 77
7
Juillet....
10 82
40 80
LA GUERRE D’ORIENT
L'Intervention des Puissances
LONDRES. — Le caractère amb gu des pro
positions que Tewfik pacha a soumises au
Foreign Office au début de la semaine n’ayant
pas permis aux puissances d’agir, ces der
nières ont tait savoir que rien ne pourrait
être entrepris tant que la Turquie n’aurait
pas accepté la note des puissances.
On disait hier après-midi que la réponse
de la Porte était attendue d’un moment à
l’autre. .
On disait également que le but de la der
nière démarche de la Porte était d’obtenir
que les puissances négociassent la paix avec
les alliés.
La Question d'Andrinople
LONDRES: — On télégraphié de Saint-Pé
tersbourg que, suivant des informations pri
vées, la Turquie a déjà consenti à ceder An-
drinople et que les négociations à Sofia ten
dent a la signature d’un accord préliminaire
de paix sur le champ de bataille.
L’AFFAIRE MAYER
La Chambre criminelle de la Cour de cas
sation vient de rejeter le pourvoi formulé
par de Mayer contre l’arrêt de la Cour de
Rouen qui l’avait, en juillet 1912, condamné
à cinq mille francs d amende.
On se souvient que de Mayer s’était pourvu
en cassation en même temps que le finan
cier Rochelle, mais que son affaire avait été
disjointe.
NAUFRAGE D’UN NAVIRE ANGLAIS
MADAID. — On mande de Las Palmas que,
sur la côte occidentale d’Afrique, près de
Sierra-Leone, le steamer anglais Fantee, ap
partenant à une Compagnie de Liverpool, a
fait naufrage et demande du matériel de
sauvetage.
Le vapeur anglais Tar^uah est parti de
Las Palmas avec un materiel de secours.
On ignore s’il y a des victimes.
UN HOTEL DÉTRUIT
PAR LES FLAMMES
FÊTE DE L'ENSEIGNEMENT
AU TROCADÉRO
Le président de la République a présidé
hier soir la solennité artistique organisée au
Tracadéro par la Ligue trancaise'de l'ensei-
gement moderne, au nom dès Sociétés
d’éducation populaire de France.
Le chef de l'Etat et Mme Poincaré ont été
reçus par M. Steeg, ministre de l'instruction
publique, et M. Dessoye, président
Lorsque M. Poincaré a fait son entrée, le
public a fait entendre une chaleureuse ova-
non et la Marseillaise a été exécutée par 1,200
thoristes.
M. Dessoye a prononcé un discours dans
lequel il a exprimé à M. Poincaré, au nom
l’es Sociétés d’éducation populaire de France,
la joie patriotique que leur avait causé son
élection et leurs sentiments de gratitude pour
le concours qu'il leur avait toujours géné
reusement accordé.
M. Poincaré a remercié la Ligue de l’Ensei
gnement.
Depuis le jour où il présida le Congrès du
Havre, il a toujours favorisé les œuvres
post-scolaires et leur a donné son concours.
Ces Sociétés préparent de bons citoyens
qui eut la claire conscience de leurs devoirs
sociaux et patriotiques.
Au nom du gouvernement de la Répu
blique, il les remercie des services si pré
cieux qu’elles rendent à la France et à la
Démocratie.
Une chaleureuse ovation a salué les paro
les de M. Poincaré.
Le président de la République a quitté le
Trocad éro à onze heures.
Omaha (Etat de Nabraska).— On signale
qu’un grand hôtel a été détruit par un --
cendie.
Il y aurait une vingtaine de morts.
in-
LES MESURES MILITAIRES
DE L'ALLEMAGNE
BRUXELLES. — On apprend ici que les au
torités allemandes ont décidé l'etablisse-
ment d’un nouveau camp militaire a Was-
serlierch, à onze kilomètres de Trêves, près
de la frontière luxembourgeoise.
Wasserlierch est situé sur la ligne de Co-
blentz à Metz et à peu de distance de la ligne
de Trêves à Luxembourg.
INCENDIE D’UNE FABRIQUE
DE CARTOUCHES
VIENNE. — Une correspondante locale pu -
bhe des informations du Wienner Neustadt
d’après laquelle la fabrique de douilles de
cartouches de Steinfeld est en feu.
L’incendie prend des proportions de plus
en plus grandes et menace une fabrique de
munitions et un magasin où sont enfermés
des stocks de poudre.
La troupe et les pompiers, avec le plus
grand dévouement, travaillent à se rendre
maîtres de l’incendie.
UNE GRÈVE GÉNÉRALE A BUDAPEST
Budapest. — On s’attend à une greve gé-
nérale pour lundi prochain.
‘ dit les cortèges annoncés
DANS L'ARMÉE
De V Officiel : Est promu au grade de méde-
/in aide major de Are classe, M. Delpy, méde
cin aide-major de 2e classe au 74e d’infan-
ierie.
Le général de brigade Laithiez, disponible,
est placé dans la 2e section de reserve.
Les candidats à des emplois de sous-officier
rengagé sont informés qu’il existe des vacan-
tes au 36», au 39e, au 74°, au 119e et au 129e
d’infanterie.
La police a inter
et les manifestations pour le premier jour de
la grève ainsi que les réunions publiques
organisées pour le second jour.
Les autorités municipales ont invité les
habitants à se munir de vivres pour deux
jours en prévision de la grève generale
qu'elles n’estiment pas devoir durer plus
longtemps.
LES BANDITS TRAGIQUES
Les condamnés a mort Dieudonné, Sondy,
Callemin et Monier se sont pourvus hier en
cassation.
Callemin a écrit une longe lettre de six
pages au procureur général pour confirmer
ses aveux tardifs à la Cour d’assises.
Callemin expose que pendant le crime de
ta rue Ordener, il descendit de l’auto
Garnier.
Pendant qu’il tenait M. Feermans en
pect avec son gros revolver, Garnier
sur Caby qui tombait.
M. Feermans prenait alors la fuite.
avec
res-
tirait
Callemin s’emparait de la sacoche deCaby,
mais comme le garçon de recette résistait,
Garnier lui tira un dernier coup de brow
ning. Il s’e opara alors de la sacoche et la
jeta sur le siège, à côté de Bonnot.
Quand la voiture se remit en marche, Cal-
lemin tira sur les personnes qui 8‘appro-
chaient.
Parlant ensuite du crime commis à la So
ciété Générale de Chantilly, Caliemin recon
naît avoir tué M. Legendre pendant que
Valet tuait M. Trainquier. Monier ne peut
donc être rendu responsable de ces crimes.
LES PENSIONS ALLOUÉES
AUX INSCRITS DE LA MARINE
Le ministre de la marine vient de soumet-
tre à la signature du president de la Répu
blique un décret accordant le bénéfice du
régime des pensions allouées sur la caisse
des Invalides de la marine aux inscrits de la
marine naviguant a bord de. chalands, ga-
barres, pontons et autres engins flottants dé
pourvus de moyens de propulsion.
Ces inscrits seraient considérés à l’avenir
comme effectuant une navigal.on profes
sionnelle.
LES RECEPTIONS DE
L’EMPEREUR DE RUSSIE
TZARKOIE Selo. — L’empereur a reçu en
audience solennelle en présence des minis
tres, au Grand Palais, l’émir de Boukhara
qui est venu pour le jubilé des Romanoff.
L’émir a apporté pour l’empereur et la fa-
milie impériale de nombreux présents qui
sont exposés dans deux salles du palais.
—1 1 s aasor 1 =====
LA RÉVOLUTION MEXICAINE
Mexico. — Le général Feux Diaz a accepté
la candidature à la présidence qui lui a été
offerte par un comité organisé dans Tunique
but d’assurer son élection.
LES AFFAIRES DU MAROC
Un engagement près de Mazagan
Tanger, 28 février
On mande de Mazagan que le posie de
l’oued Zem a été attaqué dans la nuit du 24
février par la harka ennemie du Tabla Au
cours de l’engagement qui s’en est suivi, la
harka a été vigoureusement repoussee. Eile
a eu plusieurs tués, parmi lesquels ses deux
principaux chefs. De notre cote, nous avons
eu deux blessés. La harka en déroute s’est
retirée dans le plus grand désordre vers le
sud et paraît très impressionnée par son
échec.
Tout le pays du côté de Marakech est tran
quille. La colonne Bru ard, parue le 24 de
Mogador, se dirigeant vers la capitale du
sud’, a fait sa première étape sans incident,
parcourant une région tout à fait calme.
Une défaite d’El Heiba
Mazagan, 28 février.
Selon des nouvelles de source indigène, un
détachement de troupes du makhzen aurait
infligé une défaite à El Taï b, trere d El
Hiba, près de Tilzit, dans ) Souss.
Les partisans d’El-Hiba auraient été de
nouveau battus près de Taroudant en su
bissant de grosses pertes.
La nécessité du service militaire de trois
ans s’impose de plus en plus dans l’opinion,
et le bon sens national a compris qu'en pré
sence des nouvelles lois allemandes, qui
chiffreront l’effectif de paix de l'armée voi-
sine à plus de 830,000 hommes, qui porte
ront à 500.000 ho urnes l’armée de premier
choc destinée à percer notre couverture,
qui élèveront à 2 milliards 390.000.000 le
chiffre des dépenses militaires allemandes,
la France ne peut pas maintenir son effec
tif de paix à530,000 hommes (chiffre maxi
mum), ses troupes de couverture a 175.000
hommes, ses dépenses militaires à 1 milliard
590,000.000 francs.
C’est une question de vie ou de mort. Le
gouvernement s’est rendu compte et, —
ajoute le Temps qui a mené une très bril
lante et vigoureuse campagne sur ia réfor
me de notre armée, — tous les bons ci
toyens suivront le gouvernement.
Voici le débat d'une enquête ouverte à
ce sujet par notre éminent confrère.
On remarquera combien, avant toute pro
position des pouvoirs publics, la jeunesse
se montre prête à l’effort nécessaire. Elle
l’acceptera virilement, quand les ministres
responsables en auront défini la nature.
Les sociétés de préparation militaire
En l’absence de M. Lucien Lattès, prési
dent de la Fédération nationale des sociétés
de préparation militaire de France et des
colonies, MM. le commandant de territoria
le Souillard, vice-président, et le capitaine
de réserve Desnoyers, directeur général de
cette société, ont fait, à notre confrère, les
déclarations suivantes :
— Notre fédération, qui comprend 10
groupements régionaux, soit plus de 200 so
ciétés formant un effectif de 20,000 jeunes
gens, a pour président d’honneur le general
uuiran, ancien ministre d. la guerre, qui est
partisan du retour au service de trois ans en
présence de l’effort militaire allemand.
Nos jeunes gens accepteront sans récrimi
nation ai cane ce service de trois ans, si le
gouvernement le croit nécessaire pour aug
menter la puissance militaire de la France.
En préparant la jeunesse française, nous
nous rappelons toujours les paroles de Chan-
zy : « Faiies-nous des hommes, et nous,
nous ferons des soldats. » Notre but est d’in
culquer au cœur des jeunes gens les senti-
ments d’honneur et de patriotisme, de les
éloigner de toute fréquentation mauvaise.
Le service de trois ans sera sans aucun
doute bien accueilli par notre jeunesse, et
ce sera notre orgueil et notre gloire d’avoir
contribué, à ini donner cet esprit d’obeissan-
ce, de subordination et de sacrifice. Tout
pour la patrie.
Nos sociétés de préparation militaire ne
redoutent pas pour leur existence le service
de trois ans sans dispenses, car il est plus
que jamais nécessaire de continuer à grou
per autant que possible la jeunesse françai
se et de la préparer à la vie militaire. Le
gouvernement ne manquera pas, si le ser
vice de trois ans est vote, de maintenir pour
les membres de ces sociétés : le choix du
régiment, la nomination possible au grade
de caporal après 4 mois de service, au grade
de sergent après 9 mois, et la faculté de fai
re le dernier semestre comme officier de ré
serve, après examen bien entendu.
L’Association générale des Étudiants
Notre confrère Le Temps a demandé en
suite à M. Viard, président de l’Association
général des Etudiants, son opinion sur le
projet de trois années de service militaire.
Il lui a répondu :
— Je ne puis vous parler encore qu’en
mon nom personnel, car cette question n’a
pas fait l’objet de nos discussions d’ensem
ble. Cependant, il est certain que l’opinion
des étudiants a depuis quelques années subi
une évolution très marquée, non pas dans
le sens du nationalisme, mais dans celui
d’un patriotisme plus efficace et plus actif.
» Et c’est pourquoi il est à peu près cer
tain que la loi de trois ans ne rencontrera pas
l’opposition qne la loi de deux ans avait trouvée
devant cite au moment où elle fut présentée.
» Il estd’autre part hors de doute qu’en
obligeant les étudiants à faire trois années
de service militaire, on cause un préjudice
à la marche de leurs études déjà fort lon
gues et fort difficiles. Mais il y aurait un
moyen de tout concilier : ce serait de per
mettre aux étudiants de prendre leurs ins
criptions pendant la durée du service mili
taire, ce qui permettrait à ceux d entre eux
qu’un supplément de labeur n’effraye pas,
de poursuivre à la fois leur instruction mi
litaire et leurs études spéciales.
» Il suffirait de grouper dans les centres
universitaires, qui sont d’ailleurs nombreux
en France, les 3 000 étudiants qui forment
le contingent annuel, pour faciliter de la
façon la plus normale la poursuite de leurs
études.
» Il est certain que la jeune bourgeoisie
française n’a pas su se debarrasser encore
entierement des sentiments égoïstes qui la
portent vers les facilités et les agréments de
la vie, et que superficiellement les exigences
de la vie de caserne ne lui sourient pas au
trement. Mais ce n’est qu’une impression de
surface, qu’une moue légère qui ne résistent
pas au sentiment profond que les jeunes
gens ont de leurs devoirs vis-a-vis de la pa
trie. , .
» C’est pourquoi je crois que sans être ac
cueillie d'enthousiasme, — et cela est bien
humain,— la loi de trois ans ne rencontrera
pas d'opposition surtout si quelques facili
tés sont, comme je vous le dis, envisagées,
pour permettre aux étudiants de poursuivre
leurs études, — notamment pendant la troi
sième année de service.
» Je vais d’ailleurs poser la question dans
nos cahiers officiels, afin d’avoir l’avis d’un
plus grand nombre de mes camarades. »
Aux Conseils de Révision de la Seine
Que pensent des projets ministériels les
jeunes gens du contingent de 1913 actuel
lement en formation ? Telle est la question
que notre confrère a aussi voulu résoudre
au cours de l’enquête qu’il vient de faire a
ce sujet. A l’heure actuelle, à Paris, envi
ron 40,000 jeunes gens sont convoqués de
vant le conseil de révision, appartenant à
toutes les classes de la société et également
;
- Jonc relativement facile de
tâter en quelque sorte le pouls de l’opinion
et de donner à son enquête un caractère
absolument général. Et voici les conclu
sions auxquelles il est arrivé :
Le projet de rétablissement du service de
trois ans ne rencontre aucune opposition
systématique de la part des jeunes conscrits
de 1913. Tous les jeunes gens que nous avons
int nogés, soit du contingent de Paris,
soit du contingent des divers départe
ments, sont unanimes à s’incliner de
vant la nécessite qui oblige le gouverne
ment à leur demander le sacrifice d’une an
née supplémentaire de service ; ils accep
tent cet accroissement de l’impôt du sang,
avec non pas résignation, mais presque
tous avec un véritable entrain patriotique.
Nous avons d’ailleurs recueilli les mêmes
impressions auprès des fonctionnaires et des
officiers que leurs fonctions au conseil de
révision mettent en contact journalier avec
les conscrits.
Un autre point sur lequel il y a aussi una
nimité. aussi bien du côte des fonctionnai
res que du côte des con-criis, c’est la neces-
sité absolue, si l’on veut que la nouvelle loi
militaire soit patriotiquement accueillie, de
maintenir l’égalité complète du service pour
tous. Pas de dispenses, les intéressés eux-
mêmes ne veulent plus de ces quarante ou
cinquante catégories de dispensés que pré
voyait l’ancienne loi militaire.
De même un service spécial pour la cava
lerie et l’artillerie serait très mal accueilli
des conscrits, qui verraient là un moyen de
revenir au favoritisme puisqu’en raison des
nécessités d’aptitude physique et profession
nelle, les designations pour ces deux armes
ne pourraient pas se faire automatiquement.
Si les besoins budgetaires obligeaient legou-
vernement à diminuer de quelque mois
pour certains la duree du service militaire,
une seule solution serait admise par les in
téresses : la désignation par le tirage au sort
précédant le conseil de révision comme au
trefois ; en un mot le retour à l’ancienne
deuxième portion, ce qui ne froisserait pas
les sentiments très egalitaires dont sont ani
mes les jeunes conscrits de 1913.
Par conséquent il ne faudrait pas songer à
créer des catégories de soutiens de famille
béne ficiant d’une réduction du service. Mais
ce qui doit être fait, et les conscrits le de
mandent instamment, c’est que l’indemnité
pécuniaire allouée aux soutiens de famil'e
soit améliorée et que les conditions dans les-
q uh les cette indemnité est accordée soient
modifiées Actuellement cette indemnité a
été fixée à 0 fr. 75 par jour, plus 0 fr. 25 par
enfant. Or les législateurs de 1905, poussant
à l’extrême le principe de l’egalne, ont édicté
le tarif de 0 fr. 75 pour toute la France, sans
tenir compte des conditions differentes de la
vie dans telle ou telle région ; il en résulte
qu’un père de famille, une veuve, une fem
me de jeune soldat touchent la même in
demnité à Paris, Lille, Marseille que dans un
village de Bretagne ou des Gévenues.
Ce que demandent les conscrits, et cette
réclamation paraît très "jnstifiee, c’est l’éta-
blissement pour les soutiens de famille de
tarifs differents basés sur la cherté de la vie
dans chaque région; à première vue, il
semble facile de leur donner satisfaction.
En résumé, conclut le Temps, et c’est ce
qui ressort de l’enquête à laquelle nous
avons procédé, le retour au service égali
taire de trois ans sera accepté sans la moin
dre protestation par les intéressés, qui se
rendent compte des nécessités patriotiques
s’imposant à notre pays.
A l’Elysée
Le président de la République recevra cet
après-midi M. de Lapeyre, maire de Fontai
nebleau, et AL Hollmann, attorney general
de la Nouvelie-Gailes du Sud.
Le president de a République et Mme
Raymond Poincaré offriront ce soir un dîuer
aux ambassadeurs et aux chefs de m ssion
accrédités à Paris. Le dîner sera suivi d’une
réception exclusivement réservée aux mem
bres du corps diplomatique, aux députés
faisant partie de la Commission des affires
extérieures, à l’Institut et aux membres de
la presse spécialemeut chargés de la politi
que étrangère.
Le 15 mars un dîner sera offert en l’hon
neur des présidents et membres des bureaux
des deux Chambres ; à la réception qui sui
vra, seront convies par invitation indivi
duelle les sénateurs, les députés,et les mem
bres des corps constitués de l’Etat.
Ajoutons que M. Poincaré organise des dé
jeuners pariementires. Un certain nombre
de députés ont reçu des invitations à déjeu
ner vendredi prochain 7 mars.
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER)
Paris, 28 février.
Ne trouvez-vous pas que la Chambre man
que un peu de mesure ? Hier, elle a siézé de
neuf heures du matin à minuit, sans même
prendre le temps d’aller dîner. Et pour faire
quoi ? Pour se livrer à une série de brima
des, imaginées tantôt par la drone, tantôt
par la gauche, et qui l’ont conduite aux plus
folles extravagances.
Aujourd’hui, par contre, c’est tout au plus
si la séance a duré deux heures. Ces deux
heures ont été occupées presque entièrement
par un discours, d’ailleurs intéressant, de
M. Coulant sur les mesures à prendre pour
remédier à la crise de ‘apprentissage.
Ancien ouvrier mécanicien, le député
d’Ivry s’occupe depuis de longues années de
cette question si importante pour l’avenir de
notre industrie.
Dans l’interpellation qu’il a développée
aujourd’hui, il n’a fait que poser les données
générales du problème et réclamer la
prompte discussion des projets de M. Astier,
de M.Veriot, de M. Jules Siegfried sur l ensei
gnement technique et professionnel, sur la
création de ces cours d’enseignement profes
sionnel etd’apprentissagequeles esprits clair
voyants ne cessent de reclamer et qui, selon
le mot si iuste de M. Gusthau .S9P‘ &andis-
LA DIVORCÉE
Cliché Petit Haros
LE PREMIER ACTE
La Divorcée va poursuivre, sur notre scène,
la dynastie de ces pièces viennoises à l’eau
de valse, qui demeurent la prédilection du
public, le suprême espoir des directions.
Au fait, qu’aurait il bien pu bien jouer,
notre théâtre, si l’opérette viennoise n’était
pas venue à son secours T Le vieux réper
toire ressuscité ? Les Dominos noirs exhumés
ou les Si fétais Roi retrouvés ? Peut-être.
Tenez pour certain que les amateurs au
raient été tout de suite une poignée de cin
quante et que le parterre lui même, dernier
rempart des fidélités qui ne veulent pas lâ
cher la rampe et l’art theâtral, aurait donné
des impressions de solitudes indéfinissables.
Meilhac et Halévy n’étant pas encore rem
placés et Of-nbach continuant d’être mort,
c’est donc, plus que jamais, vers la pièce
a made in Germany » que notre théâtre
d’opérette se retourne aujourd’hui
La Divorcée a pour auteur Léo Fall, et Léo
Fall, avec Franz Lehar, se partage actuelle
ment la fabrication de ces sortes d’ouvrages
où il y a une pointe de comédie, une bonne
dose de vaudeville, un mélange bizarre de
café-concert et d’opéra-comiq ue à la détrem pe,
et surtout des airs de valse pour envelopper
le tout.
La pièce est aimable, bâtie sur une combi
naison d’événements un peu enfantine,
mais elle est fertile en incidents épisodiques,
variée, pittoresque, et capable d’ambitionner
le sort heureux de ses inees.
Eu voici le sujet :
Karl a passé nne nuit entière enfermé
dans un compartiment de sleeping avec une
sémillante eiôile * de music-hall, Mlle Gonda
des Glycines. * 2
Il a eu beau alléguer pour sa défense que la
porte du wagon s’était verrouillée par erreur
et qu’un serrurier avait dû venir au matin
délivrer le couple captif, Jana, la femme de
Karl, n’a pas admis cette excuse. Sur sa de
mande le divorce a été prononcé.
La jeune femme en souffre, car l’amour
pour son mari est demeure vivace et Karl
conserve à la divorcée une affection pro
fonde.
Tel est le point de départ;
il serait presque inutile de poursuivre,
car vous avez dès maintenant deviné que
l’équivoque finit par se dissiper et que
l’époux rejoint sa femme après des incidents
divers, naturellement d’ordre judiciaire.
Le president du Tribunal s’éprend des gr-
ces de Mlle Gonda des Glycines, mais cette
incandescente personne raille volontiers le
galant assaut de la justice. Le magistrat
psychologue n’ignore point que si la jalousie
? naît de l’amour, l’amour peut naître de la
jalousie. Il se concerte donc avec la mélan
colique Jana, et tous deux font semblant de
s'aimer.
L’effet espéré se produit : Gonda trouve le
juge à son gré dès qu’il cesse de s’occuper
d’elle. Et dès que l’infortuné ex-mari Karl
croit son ex-femme Jana indifférente, il la
supplie de reprendre la vie commune. La
réconciliation générale traditionnelle termi
ne la pièce.
Tout cela n’est peut-être pas très origi
nal, mais c’est gai, entraînant, berceur,
sentimental, bouffon tour à tour, c’est très
« opérette viennoise » en un mot. L’estam-
pille, pour le moment, paraît suffire.
. La première représentation de la Divorcée
sera donnee ce soir. M. Cite, ses collabora
teurs MM. Nazy et André, l’ont montée avec
le même soin habile que l’on s’est plu à re-
que l’on s’est plu à re
connaître et,à louer au cours de cette saison.
Ils ont tout fait pour fixer à nouveau le
succès.
Mais cette première se recommande à an
autre litre à ‘attention. Elle porte, en tête
de son affiche, le nom de M. Lequesne. C’est
un soir ue bénéfice que la tradition marque
d’une sal e comble.
Nous l'aurons donc une fois de plus, pour
le plus grand bien de l'ouvrage à lancer,
pour le légitime plaisir du galant homme
qui monte une garde vigilante et fidèle au
près de la feuille de location, bayeusain dé
raciné qui a depuis longtemps repris bonne»
racines parmi les sympathies havraises.
A.-H.
pensable corollaire de l’enseignement pri
maire.
Sur ce point, tout le monde a été d’accord
et c’est à l’unanimité que la Chambre a voté
l’ordre du jour décidant que les projets re
latifs à l’apprentissage viendraient en discus
sion au cours de la session ordinaire.
Au Luxemb urg, long débat sur le projet
relatif aux usines hydrauliques établies sur
les cours d'eau et canaux du domaine pu
blic. Dns cette même seance, M Jeanneney
a déposé son rapport sur la réforme électo
rale. On n’a pas encore fixé la date pour la
discussion, mais toutes les positions sont prises
maintenant et le jour de la grande bataille
est proche.
T. II.
SENAT
Séance du 28 février
La séance est ouverte à 3 h. 174. sous la prési
dence de m. ANTONIN DUBOST, président.
Au nébut ne ia s ance. divers rapports sont de-
poses. nolamment par M. Jeannent y, rapporteur
du projet de loi adopté par la Chambre relatif a la
réforme électorale.
Le Sénat ad pte divers projets d’intérêt local et
aborde la discussion du projet de loi rlatif a la
construction d’un quai à grande profondeur au
port de commerce de Brest.
On passe ensuite au projet relatif aux usines
hydrauliques établies’ sur les cours d’eau et ca
naux du domaine public.
Les articles 1 et 2 sont adoptés ; 1 article 3 est
renvoyé a la Commission ; enfin le voie sur l’ar-
ticle 4 sur la dur-e de Faulorisati n est renvoyé
à la prochaine séance fixée a mardi 3 heures.
La séance est lovée a 6 heures
Seance mardi.
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séances du 28 Février
m. pauc DESCHANEL préside
La Chambre valide sans discussion 1 élection
de M. Coastans a Montauban.
La Crise de ‘Apprentissage
L’ordre du jour appelle la iscussion de l inter-
pellaiion de m COUTANT sur les mesures que le
gouvernement cempte prendre pour remédier a
la crise de ‘apprentissage. , , „
Le développement du pays est gravement com
promis par cette crise. Il faut au plus tôtréorea-
niser l’apprentissage pour les enfants de 42 a 18
ans et les cours professionnels pour les jeunes
gens de 45 a 18 ans.
Les nations ne se font plus autant qu’autrefois
la guerre au fusil et au canon (Sourires) , cesl
sur le terrain écocomique qu’elles se com-
bittent. ...
Plusieurs ministres du commerce, MM. Mlle-
rand. C uppi, J* an Dupuy ont fait des efforts mé
ritoires. Plusieurs rapports ont fait des efforts
méritoires. Plusieurs rapports ont été présentes
a la Chambre, mais la discussion du projet sur
l’enseignement professionnel est encore a venir:
Trop souvent, le développement du machinisme
aboutit à transformer l’enfant, le jeune homme en
simples servants de la machine. Comment s Cton-
ner.si decourages de ne pouvoir gagner leur vie,
certains cherchent hors du travail des ressources
inavouables ?
N’est-ce pas un peu la faute de la Société qui ne
les a pas armés professionnellement pour la lutte
de la vie t
Nos écoles pratiques de commerce et d’indus
trie comptent 18,000 élèves au plus. Il faudrait
que pas un jeune homme de 43 a 20 ans ne fût
lincé dans la vie sans une sérieuse formation
professionnelle.
Di ns toute l’Europe, l’essor industriel et com
mercial correspond aux progrès de l’enseigna*
ment professionnel.
L’orateur cite a ce sujet les constatations inscri-
tes à un rapport de M. Alfred Picard.
Il discute ensuite les conclusions du rapport de
M Astier sur le projet relatif à l'enseignement
prof ssionnel.
L’orateur dit qu’il serait rationnel de voter 88
proposition de loi interdisant aux patrons d’oc
cuper les ouvriers étrangers à un taux inferieur à
celui auquel sont payes les ouvriers français.
Il faut réformer les cadres de l’armre du tra
vail et donner aux enfants les cours profession
nels dont ils ont besoin
Il n y a pis d’econome à faire quand l’intérêt
économique du pays est engage.
M marc REVILLE, president de la Commission
du commerce, epond que la Commission du
commerce est prête à discuter le rapport de M.
V-riot sur l’enseignement technique et profes
sionnel.
Il demande à M. le ministre d’insister avec elle
pour la mise à Tordre du jour très prochaine de
ce projet.
M. guist’ïiau, ministre du commerce, déclare
qu’il est d’accord avec la Commission pour propo
ser cette inscription, a raison de l’urgence que
présente la creation de co rs professionnels et
d apprentissage qui sont un corrollaire de rensei
gne ment primaice. ■
m. NE toux dit que si le gouvernement prend
l’engag. meut de faire discuter immédiatement
la proposition de M. Jules Siegfried, il renonce s
la parole.
M. dubois prend acte de la déclaration du gom
vernement et renonce à a parole sur l’interpel-
lation .. ,
m. VERLOT dépose un ordre du JoBr tendant s
ce que la discussion des projets de loi relatifs à
l’apprentissage vienne au cours de la session or
dinaire.
Cet ordre du jour, que le gouvernement et la
Commission acceptent, et auquel se rallie M. Coû
tant, est ad pte à mains levées.
Séance lundi après-midi.
La séance est levée à 4 heures 85.
-ttiem
Nouvelles du Sénat
La Commission des Finances
La Commission des finances s est reuni®
jeudi après-midi, pour examiner le budget
des colonies.
Au cours de cet examen, une discussion
s’est engagée au sujet du commandement
des troupes dans l’Afrique occidentale.
Il a été décidé que ce commandement, en
raison de l’importance des territoires qui en
ressortent, serait confié à un général de Tf
vision. : — « _ ..
La Commission a entendu M. JeanMorF
ministre des colonies.
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