Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-02-25
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 25 février 1913 25 février 1913
Description : 1913/02/25 (A33,N14549). 1913/02/25 (A33,N14549).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526378989
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
33” Annee
N 14,549
(6 Pages)
C Centimes — CDTION DU MATIN — $ Centimes (€ Pages)
Mardi 25 Vévrjer 4913
Administratenr-Délézué
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administratios
a M. O. RANDOLET
85, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
AQinistration, Impressions si Annonces. TEL. 10.47
0 Petit Havre
ANNONCES
AU HAVRE.
A PARIS
Bureau du Journal, 112. bon! 1 de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Rédacteur en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Redaction
a M. HIPPOLYTE FÉNOUI
85. Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction. N. 7 60
A Es
Le PETIT HA VUE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
ABONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure ।
I Oise et la Somme <
Autres Départements
Union Postale
TROIS MoIs, Six Mois
4 50
e Fr.
10 •
S Fr.
UN AM
18 Fr
22 »
20 Fr. 1 44 »
P'L 8 obonne également. SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste ao ■ r^noe
g Dernière Meure i
PARIS, TROIS HEURES MATIN
Le Tralic de la France
Nouvelles Politiques
55
DEPECHES COMMERCIALES
NEW-YORK. 24 FÉVRIER
Jotons t mars, baisse 7 points ; mai,
basse 4 points ; juillet, baisse 3 points ;
octobre, baisse 6 points. — Soutenu.
Cales t baisse 27 à 30 points.
METAUX
LONDRES, 24 Février, Dépêche de 4 h. 30
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
CUIVRE
—
—
—
—
Comptant.
calme
£64 42 6
5/-
3 mois
£ 64 42/6
5/-
E TAIN
Comptant .
, faible
£ 215 -/-
-1-
60/-
B mois
£ 244 -/-
75/-
FER
Comptant..
soutenu
£60/6
3 d
8 mois.... 2
£ 64/-
-f-
3 d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 24 février 4 13.
NEW-YORK, 24 FÉVRIER
Cuivre Standard disp.
— mai
Amalgasat, Cop...
1er
CHICAGO. 24
. 9ü OU
14 —
14 37
66 7 8
18 —
... PRICEDENT
14 25
14 50
67 5/8
18 —
FÉVRIER
LA GUERRE D’ORIENT
La Neige arrête les Opérations militaires
Sofia. — Les renseignements parvenus du
théâtre de la guerre portent que de grandes
quantités de neige sont tombées sur toute
l'étendue des lignes de combat empêchant
les operations militaires pour quelques
jours»
La Réponse de la Bulgarie
à la Note des Puissances
Sofia.— Le gouvernement a remis, hier
après-midi, aux représentants des puissances
la réponse à leur démarche d’hier.
Cette réponse déclare que le gouverne
ment, confiant dans l’esprit de haute justice
des grandes puissances, accepte la proposi
tion de s’en remettre pour la solution du
différend bulgaro-roumain à la dérision des
six grandes puissances, si la Roumanie l’ac
cepte aussi.
Les préliminaires des conditions de paix
Londres. — Les préliminaires des condi
tions de paix des alliés devront être signés
sur le champ de bataille.
Aussitôt ces préliminaires signés, on exi
gera des belligérants qu’ils démobilisent une
partie importante de leurs troupes.
Les détails de la paix seraient ensuite dis
cutés dans la conférence.
Découverte d’une mine flottante
CONSTANTINOPLE. — On a découvert la se-
maino dernière, dans les parages de Nagara-
Burum, une mine flottante n» 24.
Cette mine différé des mines admises par
le gouvernement ottoman.
Les autorités sont convaincues que des
mines sont posées par les Bulgares sur les
Côtes de Rodosto.
Le gouvernement a donné avis de leur pré
sence aux ambassadeurs étrangers.
L'Augmentation des Armements
A la Commission des Finances du Sénat
MM. Etienne, ministre de la guerre, et
Klotz, ministre des finances, ont été enten
dus par la Commission des finances du Sé
nat au sujet des crédits destines à augmen
ter nos armements militaires.
Ils lui ont demandé d’autoriser le gouver
nement à engager une dépense de 72 mil
lions sur les 496 qui sont nécessaires pour
améliorer ou fortifier nos armements et qui
seront échelonnés sur une période de cinq
ans.
Ces 72 millions représentent la dépense
qu’on peut engager utilement si l’on tient
compte des facultés de production de notre
industrie.
Les crédits seront utilisés ainsi : création
de camps d’instruction, achats de dirigea-
bles, augmentation de notre artillerie, fabri
cation de canons de 75, de canons de forte-
resse portant à 44 kilomètres, d’obus de rup
ture en acier, travaux de detense, achats de
Chevaux.
Dans les explications fournies à la Com-
mission par les ministres, il n’a pas été
question de ‘augmentation des effect fs.
Quelques membres de la C mmission se
sont plaints de noue état d’infériorité vis a
vis de l’Allemagne en ce qui concerne les
services d’aérostation.
Les Allemands possèdent neuf dirigeables;
bous n’en avons que trois.
Nous en aurons trois de plus en mars et
deux nouveaux en décembre. Au début de
4914, nous n’aurons que huit dirigeables,
alors que les Allemands en posséderont dix-
sept.
La Commission reconnaît la nécessité de
remédier à cette situation. Elle s’est d’autre
part montrée favorable à l’adoption des cré
dits sollicités par le gouvernement.
A L’ASSOCIATION DES JOURNALISTES
REPUBLICAINS
Hier soir a eu lieu au siège social de l’As-
sociation des Journalistes républicains, 52.
tue Richer, le dépouillement du scrutin
pour l’élection de quinze syndics.
Ont été élus : MM. Paul Strauss, Jean
Destrem, Edmond Tery, Eugène Poortet,
Stephen Pichon, Maurice Faure, Jules Cla-
relie, Gustave G-ffroy, Gus-ave Rivet, Henri
Nadai, Charles Beauqui-r, Armand Schiller,
Maxime Vuillaume, Stephane Lauzanne,
Georges Viloux.
L'ALLÈGEMENT DU " SALMONPOOL "
Cette. — Les travaux d'allégement du va
peur anglais Salmonpool ne sont pas encore
commencés car la mer est toujour s grosse.
Avant de rien entreprendre, on attend le
vapeur danois Berger-Wilhelm, spécialement
construit et possédant le materiel necessaire
pour remettre à flot les vapeurs échoués ou
ensablés.
Le steamer a changé de position ; il se
trouve maintenant un peu plus avancé, il
est i quatre cents mètres dit rivage.
Blé sur
Maïs sur
Saindoux sur.
sa
Mai ..
Juillet
Mai ..
Juillet
Mai ..
Juillet
C. 00
93
91
52
53
10
■ OCR
1/4
& S
1 2
5 8
65
40 67
C. PREGSli
92 5/8
91 1/4
53 1 2
53 1 2
lü 57
10 60
MUTATIONS DANS L’ARMEE
Le lieutenant-colonel Chaupe, détaché au
10 e régiment d’artillerie à pied, est nomme
au commandement du 2*» régiment à pied et
du parc d’artillerie de Cherbourg.
M. Augue, médecin-major de 2e classe au
2e régiment d’artillerie à pied, passe au 115»
d’infanterie.
UN ZEPPELIN AU-DESSUS
D’UN ARSENAL ANGLAIS
MANCHESTER. — Le Manchester Courrier
croit que c est un dirigeable allemand du
type Zeppelin qui a fait récemment une ex
cursion nocturne au-dessus de l’Arsenal de
Sheerness.
Quoique la situation extérieure soit tou
jours troublée et que la concurrence étran
gère soit de plus en plus entreprenante, la
France améliore sans cesse son tratic. La
progression, en suivant une ligne régulière,
dénote la faveur constante dont jouit notre
fabrication au dehors et l’activité croissante
de nos usines et de nos ateliers.
Notre pays est en droit de s’enorgueillir
de la réputation de ses marchandises et de
ses produits, car ce résultat est obtenu sans
que la clientèle exotique soit harcelée par
nos représentants. Ceux-ci, en nombre trop
restreint d’ailleurs, laissent à d’autres de
tels procédés. Ils profitent de ce que nos
produits se recommandent d'eux-mêmes.
Mais justement parce que le cachet d’o
rigine française est, sur la plupart des
marchés, une marque recherchée, il y a
lieu de se méfier des contrefaçons et de re
doubler de vigilance. Il ne suffit pas à la
France d’avoir pris l’initiative du mouve
ment en faveur de la protection de la pro
priété industrielle, il s’impose, comme
nous l’indiquions récemment, qu'elle ap
prouve sans retard les conventions de
Washington et prenne des mesures pour
que leurs dispositions soient appliquées
avec efficacité partout où s’exerce son in
fluence.
A l’Elysée
Le président de la République a reçu dans
la matinée M» Labori, bâtonnier, et un cer
tain nombre de membres du Conseil de l'or
dre des avocats, qui venaient lui présenter
leurs félicitations pour son élévation à la
présidence de la R publique.
M. Fernand Labori, bâtonnier de l’ordre,
a pris la prrole en ces termes ;
Monsieur le président de la République,
C’est pour moi un précieux honneur — et j’en
éprouve en même temps une joie profonde — de
pouvoir, a la tête du Conseil de notre ordre, sa
luer en vous le grand avocat qui vient d’être éle
vé, au milieu des acclamati ns de la France, à la
plus haute magistrature de l’Etat
Dans quelques jours, la foule assemblée de nos
confrères vous exprimera, mieux que je ne sau
rais le faire ici, l’enthousiaste fierté du barreau.
Laissez-moi aujourd’hui, a l’occasion do cette vi
site presque familière a laquelle vous vous êtes
gracieusement prêlé, me réjouir surtout de ce
que vous voulez bien rester l’un des nôtres. Nous
nous sentons tout heureux d’apporter noire hom-
mage non pas a un avocat d’hier qui nous quitte-
rail pour monter au rang suprême, mais à un
confrère eminent qui ne permet pas que sa g an-
deur nouvelle le séparé de nous et dont le nom
sera ainsi désormais pour noire tableau une in-
le nous et dont le nom
LES AFFAIRES DU MAROC
Rabat. — Une colonne sous le comman
dement du coionei Biondelet a surpris un
groupe important de dissidents Zaers qui a
éié dispersé et dont elle a razzie les trou
peaux.
Un détachement de Mazaga a été attaqué
par des troupes rebelles qui ont été disper
sées.
Nous avons eu deux tués et huit blessés.
Dans la région de la Chaouia, des troupes
rebelles ont été repoussees avec des pertes
importantes.
Nous avons eu deux blessés.
LA RÉVOLUTION MEXICAINE
Bruxelles. — On lit dans l’Etoile belge ;
« Le ministre du Mexique nous communi
que le télégramme officiel qui suit, signé par
M. de la Baria, ministre des affaires étrangè
res du Mexique :
» Mexico, 24 février, 1 h. 12 du matin. —
On conduisait hier soir du Palais national au
pénitentier MM. Francisco I. Madeiro et José
Maria Pinas Suarez, prisonniers, pour être
traduits en justice, lorsque deux attroupe
ments armés auraient prétendu les libérer à
deux reprises en atteignant les soldats de
l’escorte. Dans cette échauffourée, il y eut
cinq personnes tuées et parmi elles MM. Ma-
dero et Suarez. La dépouille des deux an
ciens fonctionnaires sera inhumée avec les
honneurs dus au rang qu’ils occupaient. »
ON RENONCE AU PERCEMENT
DU TUNNEL DE LA FAUCILLE
Genève. — Le journal La Suisse déclaré ap-
prendre de source sûre que le percement
de la Faucille n’aura pas lieu. Le gouverne
ment français fera prochainement une décla
ration dans ce sens à la Chambre.
La Compagnie de P.-L.-M. pretend,d‘après
les éludes a’ingénieurs, que les améliora
tions apportées à la ligne Bellegarde-Saint-
Amour coûteraient 100 millions et feraient
gagner une demi-heure sur le trajet prevu
par le tunnel de la Faucille.
En revanche, le percement du Mont-Blanc
est, en principe,décidé par le gouvernement
français.
LE SERVICE DE TROIS ANS
Le Temps d’hier soir publiait la note suivante :
Nous pouvons confirmer notre informa
tion de lundi dernier sur les études qui se
poursuivent au ministère de la guerre, sur
la question des effectifs et la duree du ser
vice.
Les solutions intermédiaires — service de
trois ans pour la cavalerie et l’artillerie à
cheval seulement, engagements et rengage
ments, service de 30 mois — semblent tou
tes impraticables ou inopérantes.
Le service de trois ans paraît donc devoir
être la conclusion. Mais il s’agit du service
de trois ans sans dispenses, et non pas du
retour à la loi de 1889.
On a envisagé — mais sous toutes réser
ves, — l’hypothèse d’un renvoi anticipé
pour les soutiens de famille (art. 21 de la
loi de 1889). L’attribution d’une allocation
aux families est plus probable toutefois.
Par contre, on est d’ores et déjà d’avis
dans ies milieux competents, que toutes les
dispenses de l’article 23 de la loi de 1889 (éco
les, diplômes, etc.) devraient disparaître sans
aucune exception. Il doit en être ainsi tant au
point de vue des effectifs qu’à celui de l’éga
lité politique.
On étudiera d’autre part les commodités
qui pourraient être assurées aux étudiants
pendant leur troisième année de service mi
litaire (groupement dans les villes de faculté
par exemple), mais aucune libération anticipée
ne serait accordée.
Il est à remarquer qu’au point de vue des
études le service de trente mois aurait des
inconvénients sensiblement identiques à
ceux du service de trois ans. .
Le ministère de l’instruction publique
aura, en tout état de cause, à donner son
avis, quand le ministère de la guerre aura
fait connaître le sien. .
C’est sur ces divers éléments, qui ne font
actuellement l’objet que de l’étude des ser
vices compétents, que le gouvernement aura
à statuer. Cette decision ssra. crovons-nous.
Lassez prochaine. *
Son avenir économique tient pour une
large part aux précautions qui seront pri
ses. Il est en effet patent que si des concur
rents déloyaux réussissaient, grâce à de
faux cachets d’authenticité, à répandre à
vil prix sur les marchés des produits infé
rieurs aux nôtres, ils nous raviraient une
clientèle jusqu’alors fidèle et jetteraient
peu à peu le discrédit sur notre fabrica
tion. Heureusement chacun voit le danger
et le Parlement, comme les industriels et
les commerçants, s’efforce de consolider
nos positions.
Celles-ci sont déjà bonnes, relativement
à celles des autres nations. Les chiffres glo
baux de l’an dernier nous l’ont démontré.
Et cette année, malgré la courte période
d’observation, les statistiques demeurent
rassurantes. La valeur des échanges avec
l’étranger et les colonies présente, en effet,
pour le mois de janvier, une plus-value qui
dépasse le chiffre considérable de 108 mil
lions. Cette augmentation se fait aussi bien
sentir aux entrées qu’aux sorties. Elle porte
du reste sur tous les chapitres.
Mais il convient surtout de remarquer
un accroissement de plus de 61 millions
de francs dans la valeur des matières pre
mières importées.C‘est l’indice indiscutable
des besoins grandissants de notre industrie.
Ne pouvant trouver chez nous en temps nor
mal ces matières indispensables, il est évi
dent qu'elle les demande en quantités d’au-
tant plus grandes que sa marche est ascen
dante.
Son surcroît de production se traduit
d’ailleurs immédiatement par un excédent
d’exportations. C’est ainsi qu’on relève une
élévation de près de 20 millions de francs
dans la valeur des objets fabriqués expé
diés hors frontières.
Nos industriels ont ainsi augmenté de
16 0/0 leurs approvisionnements qui sont
passés de 391 millions à 453 millions ; et,
en même temps, nos commerçants aug
mentaient de 10 0/0 leurs ventes d’articles
fabriqués, qui passaient de 190 millions à
210 millions.
Si la vitalité du pays, attestée par ces
chiffres et bien d’autres — la plus-value
de 33 millions relevée dans le rendement
des impôts pour le mois de janvier notam
ment — est certaine, il ne faut pas croire
qu’elle ne soit pas exposée à des ralen
tissements. Des concurrents s’agitent au
tour de nous et il est nécessaire que nos
progrès ne soient pas inférieurs aux leurs.
Je n’est pas toujours le cas malheureuse-
ment. Ainsi, pendant la dernière période
décennale, les Allemands développaient en
France leurs transactions de 134 0/0, tandis
que les exportations françaises ne rele
vaient leurs chiffres d’aflaires en Allemagne
que de 63 0/0. Nous avons donc, même sur
es marchés voisins, de nouveaux efforts à
faire.
D’autre part, il nous reste tout notre do
maine colonial à mettre en valeur. C’est, de
ce côté-là, une source d’a provisionne-
ments prodigieux et une clientèle facile à
retenir. Ces jurs-ci, à la tribune de la
Chambre, M. Jules Siegfried indiquait
quelques moyens propres à favoriser le dé
veloppement économique de nos colonies.
Il reste au gouvernement, après les avoir
approuvés, à les employer et à les éten dre
pour assurer la prospérité de nos posses
sions et contribuer, par répercussion, à
l’accroissement du trafic extérieur de la
France.
comparable parure.
J • vous adresse, monsieur le président de la
République, mon satut respectueux et celui du
Conseil de l’ordre, qui ne se rappelle pas sans
émotion ie temps encore bien proche où il se
flattait de vous compter parmi ses membres.
M. Raymond Poincaré, qui a fait au bar
reau de Paris l’accueil le plus cordial, a ré
pondu en ces termes :
Monsieur le bâtonnier,
Mes chers confrères,
Je ne saurais vous dire combien je suis sensi
ble à votre démarché. Les symp ithies qui me
viennent du Palais trouvent toujours le chemin
de mon cœur, et il n’est pas une seule circons
tance un peu importante de ma vie qui ne m’ait
permis de mesurer la force des liens qui m’atta-
chent au barreau. Au banquet que vous avez bien
voulu m’offrir après mon élection à l’Académie
française, je me suis laissé aller a vous faire
l’syeu que plus je vous avais trompés, plus je
vous avais aimés.
Vous m’avez vous-mêmes généreusement par
donné toutes mes infidelités. Vous vous apprê
tiez a m’accueillir comme l’enfant prodigue, si
la politique m’ vait infligé quelque disgrâce et
vous me traitez avec la même bienveillance,
maintenant que je suis obligé de m’eloigner de
Vous pour sept ans. Eloignement dont vous cher
chez, d’ailleurs, ingénieusement à diminuer pour
moi la tristesse La reunion dont vous parliez,
mon cher bâtonnier, et que vous avez organisée
pour célébrer mon élection. ne sera pas un dîner
d'adieu : elle sera, grâce à vous tous, une consé
cration nouvelle de notre indissoluble confrater
nité. Notre profession est une de celles dont on
se glorifie, alors même que momentanément on
ne peut plus l’exercer. Je la conserverai, tout à la
fois, comme un honneur et comme un soutien
moral; je ta conserverai, pour reprendre votre
mot, comme une parure et comme une défense :
je la conserverai comme un souvenir et comme
une espérance.
A deux heures, le président a reçu M.
Liard, vice-recteur de l’académie de Paris, et
à trois heures le bureau de la Chambre de
commerce de Paris.
M. Raymond Poincaré a reçu ensuite M.
Loubet, qui venait lui rendre la visite que le
président lui avait faite samedi dernier, et
le general Brugère, ancien président du
Conseil supérieur de la guerre.
-- — 1 1 — - 1 -0 ' ----- ----------
Nouvelles du Sénat
La Réforme électorale
La Commission sénatoriale de la réforme
électorale s’est réunie hier après-midi, sous
la présidence de M. Clemenceau.
Elle a entendu M. Lintilhac, qui a exposé
les détails de sa proposition tendant à l’éta-
bassement d’un mode électoral basé sur la
moyenne nationale des votants. M. Lintilhac
en développant sa proposition a exprimé
l’espoir qu’elle aboutirait à une représenta
tion plus équitab.e des partis.
Par 41 voix contre 3, la Commission a dé
cidé qu’elle ne pouvait prendre en considé
ration la proposition de M. Lintilhac.
M. Jeanneney a ensuite commencé la lec
ture de son rapport en faisant connaître les
4 premiers chapitres concernant la portée
historique du projet. Ces chapitres ont été
adoptes par la Commission. M. Jeanneney
finira sa lecture mercredi prochain.
LE PARLEMENT
H. Hollaënder.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la LIBRAIRIE IMTEHNATIOMALE
108, rue Saint-Lazare, 108
(immeuble de C HOTEL TERMINUS) .
impressions de Séance
es weves connasrONRANS PAamO
Paris, 24 février.
La question de l’impôt sur le revenu ayant
absorbe laptès-midi de vendredi, la Cham
bre, d'accord avec la Commission du bud-
get, avait réservé la seance d’aujourd’hui
aux interpellations relatives au naufrage du
Saint-Augustin qui, régulièrement, auraient
aû venir en discussion ce jour-là.
De très bonne grâce, les interpellateurs
avaient consenti à cet ajournement, ce qui
est d'autantpius méritoire de leur part, que
linterminable interpellation sur la crise sar
dinière leur avait imposé déjà une longue
attente. .
C’est M. Bouisson, le premier inscrit des
six interpellateurs, qui a ouvert le débat
Dans son discours, qui a occupé une bonne
moitié de la séance, le député ne Marseille a
minutieusement examiné les circonstances
du naufrage, les causes qui, d’après lui,
l’ont occasionné et les mesures qu’il con
viendrait de prendre pour empêcher le re
tour de pareils accidents.
M Bouisson, en un mot, a traité la ques
tion sous tous ses aspects et d’une façon si
complète qu'il n’a pas laissé grand chose à
dire aux orateurs qui devaient parier après
lui. . . .
M. Thomson, M. Guttoli, M. Broussais n ont
pu que reprendre sous une autre forme les
arguments déjà développés à la tribune, et
si quelques divergences se sont produites
entre eux c’est seulement sur les moyens à
emp! yer pour réaliser les améliorations
souhaitées.
Le ministre de la marine leur a répondu
brièvement, s’expliquant seulement sur les
points essentiels et l’on peut avoir confiance
dans la promesse qu’ila faite de ne rien ne-
gliger pour assurer la sécurité, « l’honnê-
tete » de nos transports maritimes.
Après le discours du ministre, la Chambre
manifesta le désir de s’en aller. Il se faisait
tard et les estomacs commençaient à crier
famine !
Mais M. Chéron veillait !
Il avait bien consenti à céder la séance
d aujourd’hui, mais il ne voulait pas enten
dre parler du renvoi au lendemain qui au
rait reculé d’une journée la reprise de la dis
cussion budgétaire.
Il tal lut bien se résigner. Alors on enten
dit une nouvelle série d’orateurs, auxquels
répondit M. Chaumet, et le débat se teimina
par l’adoption à 350 voix de majorité de l’or-
dre du jour que le gouvernement avait ac
cepté.
T. H.
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séance dur 24 février
M. paul DKSCHANEL préside.
Sur la demande de m. FERNAND DAVID, minis-
tre de l’Agi icuiture, l’interpeliation de M. Barthe,
sur la situation qui doit être faite aux vins du
Maroc, est renvoyée à la suite des interpellations
déjà inscrites a l’ordre du jour.
Le Naufrage du « Saint-Augustin »
On discute linterpeliation sur le naufrage du
Saint Augustin.
m. BOUISSON rappelle dans quelles conditions
le naufrage s’est produit.
Le rapport du capitaine attribue la voie d’eau
qui provoqua le naufrage a une collision avec
une épave par une mer un peu grosse.
D’autre part, les passagers ont rendu hommage
au sang-froid et au dévouement des officiers et de
l’équipage; mais ils incriminent l’état de vétusté
du bâtiment, opinion qui semble être celle de l’é
quipage. Le sinistre, s’il se fût produit par temps
moins calme, aurait pu avoir de graves consé
quences.
L’or«teur met en cause une triple responsabili
té : Celle de la compagnie, celle du ministre et
celle de l’inspection.
Le « Bureau Veritas », a il est vrai, plusieurs
fois procédé à l’examen du Saint-Augustin jus
qu’en octobre dernier, mais cet examen étant fait
en cale sèche, la moisissure intérieure de la co
que a pu passer inaperçue ; ce bâtiment date de
trente-trois ans ; du reste, la plupart de ceux des
compagnies qui assurent le service de France en
Algérie ont de vingt et un à trente ans.
L’inspection de la navigation n’a pas rempli son
devoir au point de vue de l’application de la loi
de 4907 sur la sécurité à bord
À Marseille, plusieurs inspecteurs sont d’anciens
capitaines au long-cours ou au cabotage ayant éié
au service des compagnies qu’ils sont chargés de
contrôler.
M. pierre BAUDIN, ministre de la marine, fait
ses réserves sur ce point.
m. BOUISSON : Co -ment seraient-Ils indépen
dants dans ces conditions 1
m. chabot : Un mécanicien diplômé devrait
faire partie du corps des inspecteurs.
M. bouisson préconise pour l’avenir un cer
tain nmbre de mesures de sécurité.
tes canots je sauvetage sont inutiles. Il fau
drait installer la télégraphie sans fil à bord de
tous les bâlijnen s ; en outre pour les paquebots
transportant des passagers, deux grandes embar
cations a vapeur poùvanl dans un certain rayon,
aller chercher des secours ; pour les bâtiments
traasportant seulemeut des marchandises, deux
embarcations pouvant recevoir l’équipage en cas
de sinistre.
Il faut au moins assurer la sécurité de l’avenir.
Les conventions devraient prévoir l’âge moyen
des bateaux, le double fond avec waler-ballast et
des cloisons étasches spéciales.
L’orateur demande que les inspecteurs de la
navigation soient choisis pour partie paroi les
mécaniciens brevetes.
Il considéré qu’ils sont en nombre insuffisant.
A Marseille, chaque inspecteur doit effectuer 630
visites par an. Or. il < st impossible à un homme
de visiter deux paquebots par j ur.
Dans ces conuitions, les inspecteurs ne visitent
rien du tout.
L’orateur appelle l’attention de la Chambre sur
diverses clauses qu’il est indispensable d’intro
duire dans I scahis des charges des conventions
soumises au Parlement.
Il regrette qu’en 1909 la Chambre n’ait pas cru
devoir insérer la clause qu’il avait proposée en ce
qui touche la garantie du transport des marchan-
vises.
m. CADENAT : J’ai demandé l’insertion de cette
clause dans e projet de convention pour ie ser
vice du Havre-New-York.
M. BOUISSON : La même f-ute va être com
mise dans les projets de convention pour le ser
vice du Havre-New-York et pour les services de
la Mediterranée.
L’orateur se plaint des prorogations successives
qui ont pour résultat d’empêcher que l âge des
paquebots soit abaissé.
Si l’on avait passé des conventions nouvelles,
la Compagnie n’aurait pas des paquebots ayant
30 ans d’âge.
En ce qui touche les marchandises, les clauses
d’exonération de responsabilité, portées au con
naissement, sont telles, que les expéditeurs n’ont
aucun recours contre la Compagnie
L’expéditeur ne peut se garantir contre les ris
ques de transport que s’il contracte une assu
rance supplémentaire que la Compagnie lui pro
pose.
m. TOY-RIONT : La Compagnie Transatlantique
laisse subsister, dans les connaissements pour le
transport des marchandises françaises, des clau
ses d’exoneration qui ne figures t pas sur les con
naissements des marchandises qu’elle va cheicher
a New York
m. bouisson : L’armateur n’est pas plus res-
> nsabie pour les fautes commerciales que pour
es fautes nautiques.
Toutes les» Chambres de commerce protestent
contre cet état de choses.
La loi américaine du 13 février 1893 prohibe l’in
sertion des clauses d’exonération et impose une
amende de 2,000 dollars en cas d’infraction.
La Compagnie transatlantique est responsable
des marchanuises transportées de New York au
Havre, et mm de celles qui sont transportées du
Havre à New-York.
H y a des Compagnies de navigation allemandes
qui ont renonce à la clause d'exonération de res-
pons-bilité commerciale.
Pourquoi l’Etal français, quand il contracte pour
lui-même, n‘accepte-t-il pas cette clause qui est
appiiqm e aux particuliers? (Applaudissements sur
divers bancs.)
Toutes les Compagnies maritimes, qui reçoi
vent une subvention de l’Etat, sont obligées de
renoncer à la clause d’irresponsabilité ; pourquoi
n’en est-il pas de même chez nous ?
C’est là une des causes principales de la déca
dence de notre marine marchande concurrencée
par l’étranger. . . ..
Pour relever notre marine marchande, il fa it
que désormais on consulte tous les intéressés
pour la rédaction des cahiers des charges des
nouvelles conventions. .
Nous devrions imiter l’Angleterre et l Allema
gne qui favorisent l’embarquement des marchan
dises sur des bateaux portant le pavillon natio-
nali n’y a, dans l’affaire du Saint-Augustin, aucune
question politique ; il s’agit uniquement du sort
de notre ma ine marchande que nous avons tous
intérêt a vojr prospérer. ...»
C’est par des combinaisons de tarifs ou par des
mesures analogues que nous devons améliorer la
situation actuelle.
m TOURNADE dit qu’il ne faut pas oublier que
l’Elat n’est pas mafire en France de tous les che
mins de fer. (Très bien, très bien, à l’extrême-
gauche).
M. BOUISSON insiste, en terminant, pour l’adop .
lion des mesures qu’il a proposées,- notaimcnt
pour la suppression de la clause d’irresponsaDl
filé en ce qui touche tout au moins les fautes
commerciales. .
Al espère que la Chambre approuvera son ordre
du jour. car il n’a d’autre but que d’assurer h
prospérité de notre marine marchande. (Applau
dissements.)
M. Thomson dit qu’après le discours si com-
phi et si saisissant oe M. Boni-son, il se bornera
a rechercher les causes du naufrage et les res-
ponsbilites engagées et à indiquer les mesures à
pre dre pour empêcher le retour de pareils acci-
umts, et pour assurer le bon fonctionnement des
services maritimes entre la métropole et l’Afrique
du Nord.
Lorsque la voie d’eau s’est produite sur le
Saint-Augustin, il n’a pas été question d’un choc
uelconyue du baleau, mais seulement des rives
etachés parce que la tôle était vieille, u-ée.
Le récit qu’a fait M. Bouisson est confirmé par
d’autres témoignages, notamment par celui d’un
officier du bord, qui a quaiflé ce bateau de vieille
carcasse.
Sans doute, des progrès ont été réalisés depuis
lors dans la construction des navires postaux;
mais il n’en est pas « oins vrai que le tiers de ces
navires a 33 ans d’existence.
La cote du Bureau Veritas n’est pas une garan.
de suffisante ; ce n’est qu’un élément d’informa
tion qui ne dispense pas d’exercer le contrôle ad
ministratif.
La loi de 4907 a donné une arme nouvelle au
ministre de la marine en créant les inspecteurs de
la navigation ; malheureusement, nous n’avons
pas un nombre suffisant de ces inspecteurs. U
faut organiser et renforcer ce service.
Il faut supprimer les bateaux dangereux, main
tenir les vitesses actuelles des grands paquebots
et établir un service hebdomadaire de pius ; en
fin. au point de vue du fret, il est absolument né
cessaire d’obtenir un abaissement des tarifs ac
tuels.
Toutes les Chambres de commerce, toutes les
Assemblées algériennes insistent pour que la té
légraphie sans fil soit installée sur tous les navi
res transportant des passagers.
La Compagnie Transatlantique l’a mise sur ses
belles et puissantes unités ; elle serait encore
plus utile sur les vieilles carcasses. La chose de
vrait déjà être faite.
C’est grâce à la télégraphie sans fil qu’on a pu
sauver le Djurjura et le Sidt-Brahim, et si le
Saint-Augustin en avait été pourvu, on n’aurait
pas a en regretter la disparition.
Grâce a la télégraphie sans fil, le problème du
sauvetage change de face.
La Commission de la marine a promis d’appor
ter ici, a bref de ai, des dispositions qui seront
applicables avant la réunion de la Conférence in
ternationale.
sur ses
Notre ambassadeur aux Etats-Unis, dans une let
tre adressée au ministre des affaires érangeres,
fait justement remarquer que dans la solution de
ces questions d’humanité et de sécurité maritime,
la France ne doit se laisser devancer par uucun
autre pays (Applaudissements).
m BROUSSAI8 estime que ia loi de 1907, n’a
fait qu’organiser l’irre-ponsabilité et l’absence de
tout contrôle.
Les Algériens demandent au gouvernement et à
la Chambre de se montrer très sévères, surtout au
oint de vue de la sécurité des transports, dans
e nouveau cahier des charges qui, ainsi qu’ils
l’esperent, sera soumis bientôt à la Chambre.
L’orateur ajoute qu’il va prochainement déposer
le rapport sur la question de la suppression des
clauses d’exonération. et il compte que la Cham
bre voudra bien en adopter les conclusions.
M CUTTOLI parla dans le même sens.
B demande a la Chambre de s’associer à sa pro-
testation et à celle de ces collègues en votans
l’ordre du jour qu’ils ont déposé.
m. césar. TAOUIN s'associe aux observations
presentees pat, ses collègues.
m le MINISTRE de la MARINE prend la pa
role
Je ne reprendrai pas, dit-II, l’histoire du nau-
frage du Saint-Augustin, bien qu’il y ait des recti-
fications a apporter au récit qui en a été fait. Les
causes du naufrage n’ont pu être déterminées
d’une façon précise. On peut opter entre deux
hypothèses : celle d’un choc plus ou moins fort
ou celle de l’usure.
Dans ces conditions, il est prudent d’attendre
que le tribunal maritime, sais» de l’affaire, se soit
prononcé avant de dégager les responsabilités.
En ce qui concerne les responsabilités, celle
du Bureau Véritas est entière; l’Etat ne vient
qu'après.
le contrôle de l'Etat ne peut actuellement
s'ex reer que dans des limbes déterminées
Une Commission vient d'être nommée par la
minisire avec pleins pouvoirs pour examiner l’or
ganisation et le fonctionnement du contrôle exer
cé par la Société Véritas qui a demandé elle-même
une enquête.
Il peut résulter de cet examen la nécessité d'une
révision de la loi de 1907 si ses dispositions sont
jugées insuffisantes
Actuellement, l'État ne peut être responsable
que s’il n’avait pas exercé decontrôle dans la me-
sure où il pouvait le faire.
le ministre déclare qu’il est résolu à imposes
l’usage de la télégraphie sans fil.
Il termine en declarant :
Le Gouvernement s’efforcera d’obtenir des com
pagnies qu’elles améliorent les conditions de sécu-
rité et de régularité des relations entre les deux
parties delà France. (Applaudissements).
Apres des observations de mm. houbé et en A-
NOT, M. CHAUMET, sous-secretaire d’Etat, com-
piete sur certains points particuliers les explica-
,ions de M. Pierre Baudin.
La discussion est close,
Par 462 voix contre 403, la priorité est accordée
à l’ordre du jour de M. Thomson qui est ainsi
conçu :
« La Chambre, confiante dans le gouvernement
pour hâter le renouvellement de la convention
qui règle les relations maritimes entre la Métro-
pôle et l’Afrique du Nord et pour faire appliques
rigoureusement et fortifier les lois et réglemrnte
la securité de la navigation maritime, notamment
en ce qui concerne le fonctionnement de la télé
graphie sans fil et les moyens de sauvetage et de
flottabilité, passeà l’ordre du jour. »
Cet ordre du jour, accepté par le gouverna’
ment, est ensuite adopté a mains levées,
La séance est levée a 8 heures.
Scance ce matin.
la GUERRE D'ORIENT
Roumanie et Bulgarie
Rome, 21 février
On mande de Sofia que la Bulgarie a ac-
cepté la médiation des puissances. Cette ré
ponse sera communiquée aux représentants
des puissances après qu’elle aura été exami-
née par le Conseil des ministres.
Les Négociations de Paix .
Constantinople, 24 février»
Le Tamne écrit aujourd’hui :
La Tu q ie ne peut pas faire de nouvelles con-
cessions en vue de la paix. La réponse quelle £
faite aux puissances est son dernier mot.
D’apiès Tikdam, les grandes puissances se*
raient disposees à modifier leur Noie collec-
tive, si la Turquie, de son côté, modifiait
aussi quelque peu sa réponse.
On dement de source autorisée les bruits
suivant lesquels Hikki Pacha serait rappelé ;
Hakki Pacha continuera de s’entretenir avec
les ambassadeurs des puissances à Londres
et avec les hommes d'État anglais.
Berlin, 24 février.
L’information reçue cette nuit de Cons-
tantinopte par le Berliner TugeolaIt, . annon
çant que la Turquie serait disposée à s en
remettre, en ce qui concerne les conditions
de paix, à la décision de la Conférence des
ambassadeurs, est confirmée aujour, nul
dans les milieux officiels, en ce sens qu on y
déclare que l'idée d’une médiation euro*
peenne entre les belligérants gagne au ter
rain, lentement il est vrai, et que cette me
N 14,549
(6 Pages)
C Centimes — CDTION DU MATIN — $ Centimes (€ Pages)
Mardi 25 Vévrjer 4913
Administratenr-Délézué
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administratios
a M. O. RANDOLET
85, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
AQinistration, Impressions si Annonces. TEL. 10.47
0 Petit Havre
ANNONCES
AU HAVRE.
A PARIS
Bureau du Journal, 112. bon! 1 de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Rédacteur en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Redaction
a M. HIPPOLYTE FÉNOUI
85. Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction. N. 7 60
A Es
Le PETIT HA VUE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
ABONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure ।
I Oise et la Somme <
Autres Départements
Union Postale
TROIS MoIs, Six Mois
4 50
e Fr.
10 •
S Fr.
UN AM
18 Fr
22 »
20 Fr. 1 44 »
P'L 8 obonne également. SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste ao ■ r^noe
g Dernière Meure i
PARIS, TROIS HEURES MATIN
Le Tralic de la France
Nouvelles Politiques
55
DEPECHES COMMERCIALES
NEW-YORK. 24 FÉVRIER
Jotons t mars, baisse 7 points ; mai,
basse 4 points ; juillet, baisse 3 points ;
octobre, baisse 6 points. — Soutenu.
Cales t baisse 27 à 30 points.
METAUX
LONDRES, 24 Février, Dépêche de 4 h. 30
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
CUIVRE
—
—
—
—
Comptant.
calme
£64 42 6
5/-
3 mois
£ 64 42/6
5/-
E TAIN
Comptant .
, faible
£ 215 -/-
-1-
60/-
B mois
£ 244 -/-
75/-
FER
Comptant..
soutenu
£60/6
3 d
8 mois.... 2
£ 64/-
-f-
3 d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 24 février 4 13.
NEW-YORK, 24 FÉVRIER
Cuivre Standard disp.
— mai
Amalgasat, Cop...
1er
CHICAGO. 24
. 9ü OU
14 —
14 37
66 7 8
18 —
... PRICEDENT
14 25
14 50
67 5/8
18 —
FÉVRIER
LA GUERRE D’ORIENT
La Neige arrête les Opérations militaires
Sofia. — Les renseignements parvenus du
théâtre de la guerre portent que de grandes
quantités de neige sont tombées sur toute
l'étendue des lignes de combat empêchant
les operations militaires pour quelques
jours»
La Réponse de la Bulgarie
à la Note des Puissances
Sofia.— Le gouvernement a remis, hier
après-midi, aux représentants des puissances
la réponse à leur démarche d’hier.
Cette réponse déclare que le gouverne
ment, confiant dans l’esprit de haute justice
des grandes puissances, accepte la proposi
tion de s’en remettre pour la solution du
différend bulgaro-roumain à la dérision des
six grandes puissances, si la Roumanie l’ac
cepte aussi.
Les préliminaires des conditions de paix
Londres. — Les préliminaires des condi
tions de paix des alliés devront être signés
sur le champ de bataille.
Aussitôt ces préliminaires signés, on exi
gera des belligérants qu’ils démobilisent une
partie importante de leurs troupes.
Les détails de la paix seraient ensuite dis
cutés dans la conférence.
Découverte d’une mine flottante
CONSTANTINOPLE. — On a découvert la se-
maino dernière, dans les parages de Nagara-
Burum, une mine flottante n» 24.
Cette mine différé des mines admises par
le gouvernement ottoman.
Les autorités sont convaincues que des
mines sont posées par les Bulgares sur les
Côtes de Rodosto.
Le gouvernement a donné avis de leur pré
sence aux ambassadeurs étrangers.
L'Augmentation des Armements
A la Commission des Finances du Sénat
MM. Etienne, ministre de la guerre, et
Klotz, ministre des finances, ont été enten
dus par la Commission des finances du Sé
nat au sujet des crédits destines à augmen
ter nos armements militaires.
Ils lui ont demandé d’autoriser le gouver
nement à engager une dépense de 72 mil
lions sur les 496 qui sont nécessaires pour
améliorer ou fortifier nos armements et qui
seront échelonnés sur une période de cinq
ans.
Ces 72 millions représentent la dépense
qu’on peut engager utilement si l’on tient
compte des facultés de production de notre
industrie.
Les crédits seront utilisés ainsi : création
de camps d’instruction, achats de dirigea-
bles, augmentation de notre artillerie, fabri
cation de canons de 75, de canons de forte-
resse portant à 44 kilomètres, d’obus de rup
ture en acier, travaux de detense, achats de
Chevaux.
Dans les explications fournies à la Com-
mission par les ministres, il n’a pas été
question de ‘augmentation des effect fs.
Quelques membres de la C mmission se
sont plaints de noue état d’infériorité vis a
vis de l’Allemagne en ce qui concerne les
services d’aérostation.
Les Allemands possèdent neuf dirigeables;
bous n’en avons que trois.
Nous en aurons trois de plus en mars et
deux nouveaux en décembre. Au début de
4914, nous n’aurons que huit dirigeables,
alors que les Allemands en posséderont dix-
sept.
La Commission reconnaît la nécessité de
remédier à cette situation. Elle s’est d’autre
part montrée favorable à l’adoption des cré
dits sollicités par le gouvernement.
A L’ASSOCIATION DES JOURNALISTES
REPUBLICAINS
Hier soir a eu lieu au siège social de l’As-
sociation des Journalistes républicains, 52.
tue Richer, le dépouillement du scrutin
pour l’élection de quinze syndics.
Ont été élus : MM. Paul Strauss, Jean
Destrem, Edmond Tery, Eugène Poortet,
Stephen Pichon, Maurice Faure, Jules Cla-
relie, Gustave G-ffroy, Gus-ave Rivet, Henri
Nadai, Charles Beauqui-r, Armand Schiller,
Maxime Vuillaume, Stephane Lauzanne,
Georges Viloux.
L'ALLÈGEMENT DU " SALMONPOOL "
Cette. — Les travaux d'allégement du va
peur anglais Salmonpool ne sont pas encore
commencés car la mer est toujour s grosse.
Avant de rien entreprendre, on attend le
vapeur danois Berger-Wilhelm, spécialement
construit et possédant le materiel necessaire
pour remettre à flot les vapeurs échoués ou
ensablés.
Le steamer a changé de position ; il se
trouve maintenant un peu plus avancé, il
est i quatre cents mètres dit rivage.
Blé sur
Maïs sur
Saindoux sur.
sa
Mai ..
Juillet
Mai ..
Juillet
Mai ..
Juillet
C. 00
93
91
52
53
10
■ OCR
1/4
& S
1 2
5 8
65
40 67
C. PREGSli
92 5/8
91 1/4
53 1 2
53 1 2
lü 57
10 60
MUTATIONS DANS L’ARMEE
Le lieutenant-colonel Chaupe, détaché au
10 e régiment d’artillerie à pied, est nomme
au commandement du 2*» régiment à pied et
du parc d’artillerie de Cherbourg.
M. Augue, médecin-major de 2e classe au
2e régiment d’artillerie à pied, passe au 115»
d’infanterie.
UN ZEPPELIN AU-DESSUS
D’UN ARSENAL ANGLAIS
MANCHESTER. — Le Manchester Courrier
croit que c est un dirigeable allemand du
type Zeppelin qui a fait récemment une ex
cursion nocturne au-dessus de l’Arsenal de
Sheerness.
Quoique la situation extérieure soit tou
jours troublée et que la concurrence étran
gère soit de plus en plus entreprenante, la
France améliore sans cesse son tratic. La
progression, en suivant une ligne régulière,
dénote la faveur constante dont jouit notre
fabrication au dehors et l’activité croissante
de nos usines et de nos ateliers.
Notre pays est en droit de s’enorgueillir
de la réputation de ses marchandises et de
ses produits, car ce résultat est obtenu sans
que la clientèle exotique soit harcelée par
nos représentants. Ceux-ci, en nombre trop
restreint d’ailleurs, laissent à d’autres de
tels procédés. Ils profitent de ce que nos
produits se recommandent d'eux-mêmes.
Mais justement parce que le cachet d’o
rigine française est, sur la plupart des
marchés, une marque recherchée, il y a
lieu de se méfier des contrefaçons et de re
doubler de vigilance. Il ne suffit pas à la
France d’avoir pris l’initiative du mouve
ment en faveur de la protection de la pro
priété industrielle, il s’impose, comme
nous l’indiquions récemment, qu'elle ap
prouve sans retard les conventions de
Washington et prenne des mesures pour
que leurs dispositions soient appliquées
avec efficacité partout où s’exerce son in
fluence.
A l’Elysée
Le président de la République a reçu dans
la matinée M» Labori, bâtonnier, et un cer
tain nombre de membres du Conseil de l'or
dre des avocats, qui venaient lui présenter
leurs félicitations pour son élévation à la
présidence de la R publique.
M. Fernand Labori, bâtonnier de l’ordre,
a pris la prrole en ces termes ;
Monsieur le président de la République,
C’est pour moi un précieux honneur — et j’en
éprouve en même temps une joie profonde — de
pouvoir, a la tête du Conseil de notre ordre, sa
luer en vous le grand avocat qui vient d’être éle
vé, au milieu des acclamati ns de la France, à la
plus haute magistrature de l’Etat
Dans quelques jours, la foule assemblée de nos
confrères vous exprimera, mieux que je ne sau
rais le faire ici, l’enthousiaste fierté du barreau.
Laissez-moi aujourd’hui, a l’occasion do cette vi
site presque familière a laquelle vous vous êtes
gracieusement prêlé, me réjouir surtout de ce
que vous voulez bien rester l’un des nôtres. Nous
nous sentons tout heureux d’apporter noire hom-
mage non pas a un avocat d’hier qui nous quitte-
rail pour monter au rang suprême, mais à un
confrère eminent qui ne permet pas que sa g an-
deur nouvelle le séparé de nous et dont le nom
sera ainsi désormais pour noire tableau une in-
le nous et dont le nom
LES AFFAIRES DU MAROC
Rabat. — Une colonne sous le comman
dement du coionei Biondelet a surpris un
groupe important de dissidents Zaers qui a
éié dispersé et dont elle a razzie les trou
peaux.
Un détachement de Mazaga a été attaqué
par des troupes rebelles qui ont été disper
sées.
Nous avons eu deux tués et huit blessés.
Dans la région de la Chaouia, des troupes
rebelles ont été repoussees avec des pertes
importantes.
Nous avons eu deux blessés.
LA RÉVOLUTION MEXICAINE
Bruxelles. — On lit dans l’Etoile belge ;
« Le ministre du Mexique nous communi
que le télégramme officiel qui suit, signé par
M. de la Baria, ministre des affaires étrangè
res du Mexique :
» Mexico, 24 février, 1 h. 12 du matin. —
On conduisait hier soir du Palais national au
pénitentier MM. Francisco I. Madeiro et José
Maria Pinas Suarez, prisonniers, pour être
traduits en justice, lorsque deux attroupe
ments armés auraient prétendu les libérer à
deux reprises en atteignant les soldats de
l’escorte. Dans cette échauffourée, il y eut
cinq personnes tuées et parmi elles MM. Ma-
dero et Suarez. La dépouille des deux an
ciens fonctionnaires sera inhumée avec les
honneurs dus au rang qu’ils occupaient. »
ON RENONCE AU PERCEMENT
DU TUNNEL DE LA FAUCILLE
Genève. — Le journal La Suisse déclaré ap-
prendre de source sûre que le percement
de la Faucille n’aura pas lieu. Le gouverne
ment français fera prochainement une décla
ration dans ce sens à la Chambre.
La Compagnie de P.-L.-M. pretend,d‘après
les éludes a’ingénieurs, que les améliora
tions apportées à la ligne Bellegarde-Saint-
Amour coûteraient 100 millions et feraient
gagner une demi-heure sur le trajet prevu
par le tunnel de la Faucille.
En revanche, le percement du Mont-Blanc
est, en principe,décidé par le gouvernement
français.
LE SERVICE DE TROIS ANS
Le Temps d’hier soir publiait la note suivante :
Nous pouvons confirmer notre informa
tion de lundi dernier sur les études qui se
poursuivent au ministère de la guerre, sur
la question des effectifs et la duree du ser
vice.
Les solutions intermédiaires — service de
trois ans pour la cavalerie et l’artillerie à
cheval seulement, engagements et rengage
ments, service de 30 mois — semblent tou
tes impraticables ou inopérantes.
Le service de trois ans paraît donc devoir
être la conclusion. Mais il s’agit du service
de trois ans sans dispenses, et non pas du
retour à la loi de 1889.
On a envisagé — mais sous toutes réser
ves, — l’hypothèse d’un renvoi anticipé
pour les soutiens de famille (art. 21 de la
loi de 1889). L’attribution d’une allocation
aux families est plus probable toutefois.
Par contre, on est d’ores et déjà d’avis
dans ies milieux competents, que toutes les
dispenses de l’article 23 de la loi de 1889 (éco
les, diplômes, etc.) devraient disparaître sans
aucune exception. Il doit en être ainsi tant au
point de vue des effectifs qu’à celui de l’éga
lité politique.
On étudiera d’autre part les commodités
qui pourraient être assurées aux étudiants
pendant leur troisième année de service mi
litaire (groupement dans les villes de faculté
par exemple), mais aucune libération anticipée
ne serait accordée.
Il est à remarquer qu’au point de vue des
études le service de trente mois aurait des
inconvénients sensiblement identiques à
ceux du service de trois ans. .
Le ministère de l’instruction publique
aura, en tout état de cause, à donner son
avis, quand le ministère de la guerre aura
fait connaître le sien. .
C’est sur ces divers éléments, qui ne font
actuellement l’objet que de l’étude des ser
vices compétents, que le gouvernement aura
à statuer. Cette decision ssra. crovons-nous.
Lassez prochaine. *
Son avenir économique tient pour une
large part aux précautions qui seront pri
ses. Il est en effet patent que si des concur
rents déloyaux réussissaient, grâce à de
faux cachets d’authenticité, à répandre à
vil prix sur les marchés des produits infé
rieurs aux nôtres, ils nous raviraient une
clientèle jusqu’alors fidèle et jetteraient
peu à peu le discrédit sur notre fabrica
tion. Heureusement chacun voit le danger
et le Parlement, comme les industriels et
les commerçants, s’efforce de consolider
nos positions.
Celles-ci sont déjà bonnes, relativement
à celles des autres nations. Les chiffres glo
baux de l’an dernier nous l’ont démontré.
Et cette année, malgré la courte période
d’observation, les statistiques demeurent
rassurantes. La valeur des échanges avec
l’étranger et les colonies présente, en effet,
pour le mois de janvier, une plus-value qui
dépasse le chiffre considérable de 108 mil
lions. Cette augmentation se fait aussi bien
sentir aux entrées qu’aux sorties. Elle porte
du reste sur tous les chapitres.
Mais il convient surtout de remarquer
un accroissement de plus de 61 millions
de francs dans la valeur des matières pre
mières importées.C‘est l’indice indiscutable
des besoins grandissants de notre industrie.
Ne pouvant trouver chez nous en temps nor
mal ces matières indispensables, il est évi
dent qu'elle les demande en quantités d’au-
tant plus grandes que sa marche est ascen
dante.
Son surcroît de production se traduit
d’ailleurs immédiatement par un excédent
d’exportations. C’est ainsi qu’on relève une
élévation de près de 20 millions de francs
dans la valeur des objets fabriqués expé
diés hors frontières.
Nos industriels ont ainsi augmenté de
16 0/0 leurs approvisionnements qui sont
passés de 391 millions à 453 millions ; et,
en même temps, nos commerçants aug
mentaient de 10 0/0 leurs ventes d’articles
fabriqués, qui passaient de 190 millions à
210 millions.
Si la vitalité du pays, attestée par ces
chiffres et bien d’autres — la plus-value
de 33 millions relevée dans le rendement
des impôts pour le mois de janvier notam
ment — est certaine, il ne faut pas croire
qu’elle ne soit pas exposée à des ralen
tissements. Des concurrents s’agitent au
tour de nous et il est nécessaire que nos
progrès ne soient pas inférieurs aux leurs.
Je n’est pas toujours le cas malheureuse-
ment. Ainsi, pendant la dernière période
décennale, les Allemands développaient en
France leurs transactions de 134 0/0, tandis
que les exportations françaises ne rele
vaient leurs chiffres d’aflaires en Allemagne
que de 63 0/0. Nous avons donc, même sur
es marchés voisins, de nouveaux efforts à
faire.
D’autre part, il nous reste tout notre do
maine colonial à mettre en valeur. C’est, de
ce côté-là, une source d’a provisionne-
ments prodigieux et une clientèle facile à
retenir. Ces jurs-ci, à la tribune de la
Chambre, M. Jules Siegfried indiquait
quelques moyens propres à favoriser le dé
veloppement économique de nos colonies.
Il reste au gouvernement, après les avoir
approuvés, à les employer et à les éten dre
pour assurer la prospérité de nos posses
sions et contribuer, par répercussion, à
l’accroissement du trafic extérieur de la
France.
comparable parure.
J • vous adresse, monsieur le président de la
République, mon satut respectueux et celui du
Conseil de l’ordre, qui ne se rappelle pas sans
émotion ie temps encore bien proche où il se
flattait de vous compter parmi ses membres.
M. Raymond Poincaré, qui a fait au bar
reau de Paris l’accueil le plus cordial, a ré
pondu en ces termes :
Monsieur le bâtonnier,
Mes chers confrères,
Je ne saurais vous dire combien je suis sensi
ble à votre démarché. Les symp ithies qui me
viennent du Palais trouvent toujours le chemin
de mon cœur, et il n’est pas une seule circons
tance un peu importante de ma vie qui ne m’ait
permis de mesurer la force des liens qui m’atta-
chent au barreau. Au banquet que vous avez bien
voulu m’offrir après mon élection à l’Académie
française, je me suis laissé aller a vous faire
l’syeu que plus je vous avais trompés, plus je
vous avais aimés.
Vous m’avez vous-mêmes généreusement par
donné toutes mes infidelités. Vous vous apprê
tiez a m’accueillir comme l’enfant prodigue, si
la politique m’ vait infligé quelque disgrâce et
vous me traitez avec la même bienveillance,
maintenant que je suis obligé de m’eloigner de
Vous pour sept ans. Eloignement dont vous cher
chez, d’ailleurs, ingénieusement à diminuer pour
moi la tristesse La reunion dont vous parliez,
mon cher bâtonnier, et que vous avez organisée
pour célébrer mon élection. ne sera pas un dîner
d'adieu : elle sera, grâce à vous tous, une consé
cration nouvelle de notre indissoluble confrater
nité. Notre profession est une de celles dont on
se glorifie, alors même que momentanément on
ne peut plus l’exercer. Je la conserverai, tout à la
fois, comme un honneur et comme un soutien
moral; je ta conserverai, pour reprendre votre
mot, comme une parure et comme une défense :
je la conserverai comme un souvenir et comme
une espérance.
A deux heures, le président a reçu M.
Liard, vice-recteur de l’académie de Paris, et
à trois heures le bureau de la Chambre de
commerce de Paris.
M. Raymond Poincaré a reçu ensuite M.
Loubet, qui venait lui rendre la visite que le
président lui avait faite samedi dernier, et
le general Brugère, ancien président du
Conseil supérieur de la guerre.
-- — 1 1 — - 1 -0 ' ----- ----------
Nouvelles du Sénat
La Réforme électorale
La Commission sénatoriale de la réforme
électorale s’est réunie hier après-midi, sous
la présidence de M. Clemenceau.
Elle a entendu M. Lintilhac, qui a exposé
les détails de sa proposition tendant à l’éta-
bassement d’un mode électoral basé sur la
moyenne nationale des votants. M. Lintilhac
en développant sa proposition a exprimé
l’espoir qu’elle aboutirait à une représenta
tion plus équitab.e des partis.
Par 41 voix contre 3, la Commission a dé
cidé qu’elle ne pouvait prendre en considé
ration la proposition de M. Lintilhac.
M. Jeanneney a ensuite commencé la lec
ture de son rapport en faisant connaître les
4 premiers chapitres concernant la portée
historique du projet. Ces chapitres ont été
adoptes par la Commission. M. Jeanneney
finira sa lecture mercredi prochain.
LE PARLEMENT
H. Hollaënder.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la LIBRAIRIE IMTEHNATIOMALE
108, rue Saint-Lazare, 108
(immeuble de C HOTEL TERMINUS) .
impressions de Séance
es weves connasrONRANS PAamO
Paris, 24 février.
La question de l’impôt sur le revenu ayant
absorbe laptès-midi de vendredi, la Cham
bre, d'accord avec la Commission du bud-
get, avait réservé la seance d’aujourd’hui
aux interpellations relatives au naufrage du
Saint-Augustin qui, régulièrement, auraient
aû venir en discussion ce jour-là.
De très bonne grâce, les interpellateurs
avaient consenti à cet ajournement, ce qui
est d'autantpius méritoire de leur part, que
linterminable interpellation sur la crise sar
dinière leur avait imposé déjà une longue
attente. .
C’est M. Bouisson, le premier inscrit des
six interpellateurs, qui a ouvert le débat
Dans son discours, qui a occupé une bonne
moitié de la séance, le député ne Marseille a
minutieusement examiné les circonstances
du naufrage, les causes qui, d’après lui,
l’ont occasionné et les mesures qu’il con
viendrait de prendre pour empêcher le re
tour de pareils accidents.
M Bouisson, en un mot, a traité la ques
tion sous tous ses aspects et d’une façon si
complète qu'il n’a pas laissé grand chose à
dire aux orateurs qui devaient parier après
lui. . . .
M. Thomson, M. Guttoli, M. Broussais n ont
pu que reprendre sous une autre forme les
arguments déjà développés à la tribune, et
si quelques divergences se sont produites
entre eux c’est seulement sur les moyens à
emp! yer pour réaliser les améliorations
souhaitées.
Le ministre de la marine leur a répondu
brièvement, s’expliquant seulement sur les
points essentiels et l’on peut avoir confiance
dans la promesse qu’ila faite de ne rien ne-
gliger pour assurer la sécurité, « l’honnê-
tete » de nos transports maritimes.
Après le discours du ministre, la Chambre
manifesta le désir de s’en aller. Il se faisait
tard et les estomacs commençaient à crier
famine !
Mais M. Chéron veillait !
Il avait bien consenti à céder la séance
d aujourd’hui, mais il ne voulait pas enten
dre parler du renvoi au lendemain qui au
rait reculé d’une journée la reprise de la dis
cussion budgétaire.
Il tal lut bien se résigner. Alors on enten
dit une nouvelle série d’orateurs, auxquels
répondit M. Chaumet, et le débat se teimina
par l’adoption à 350 voix de majorité de l’or-
dre du jour que le gouvernement avait ac
cepté.
T. H.
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séance dur 24 février
M. paul DKSCHANEL préside.
Sur la demande de m. FERNAND DAVID, minis-
tre de l’Agi icuiture, l’interpeliation de M. Barthe,
sur la situation qui doit être faite aux vins du
Maroc, est renvoyée à la suite des interpellations
déjà inscrites a l’ordre du jour.
Le Naufrage du « Saint-Augustin »
On discute linterpeliation sur le naufrage du
Saint Augustin.
m. BOUISSON rappelle dans quelles conditions
le naufrage s’est produit.
Le rapport du capitaine attribue la voie d’eau
qui provoqua le naufrage a une collision avec
une épave par une mer un peu grosse.
D’autre part, les passagers ont rendu hommage
au sang-froid et au dévouement des officiers et de
l’équipage; mais ils incriminent l’état de vétusté
du bâtiment, opinion qui semble être celle de l’é
quipage. Le sinistre, s’il se fût produit par temps
moins calme, aurait pu avoir de graves consé
quences.
L’or«teur met en cause une triple responsabili
té : Celle de la compagnie, celle du ministre et
celle de l’inspection.
Le « Bureau Veritas », a il est vrai, plusieurs
fois procédé à l’examen du Saint-Augustin jus
qu’en octobre dernier, mais cet examen étant fait
en cale sèche, la moisissure intérieure de la co
que a pu passer inaperçue ; ce bâtiment date de
trente-trois ans ; du reste, la plupart de ceux des
compagnies qui assurent le service de France en
Algérie ont de vingt et un à trente ans.
L’inspection de la navigation n’a pas rempli son
devoir au point de vue de l’application de la loi
de 4907 sur la sécurité à bord
À Marseille, plusieurs inspecteurs sont d’anciens
capitaines au long-cours ou au cabotage ayant éié
au service des compagnies qu’ils sont chargés de
contrôler.
M. pierre BAUDIN, ministre de la marine, fait
ses réserves sur ce point.
m. BOUISSON : Co -ment seraient-Ils indépen
dants dans ces conditions 1
m. chabot : Un mécanicien diplômé devrait
faire partie du corps des inspecteurs.
M. bouisson préconise pour l’avenir un cer
tain nmbre de mesures de sécurité.
tes canots je sauvetage sont inutiles. Il fau
drait installer la télégraphie sans fil à bord de
tous les bâlijnen s ; en outre pour les paquebots
transportant des passagers, deux grandes embar
cations a vapeur poùvanl dans un certain rayon,
aller chercher des secours ; pour les bâtiments
traasportant seulemeut des marchandises, deux
embarcations pouvant recevoir l’équipage en cas
de sinistre.
Il faut au moins assurer la sécurité de l’avenir.
Les conventions devraient prévoir l’âge moyen
des bateaux, le double fond avec waler-ballast et
des cloisons étasches spéciales.
L’orateur demande que les inspecteurs de la
navigation soient choisis pour partie paroi les
mécaniciens brevetes.
Il considéré qu’ils sont en nombre insuffisant.
A Marseille, chaque inspecteur doit effectuer 630
visites par an. Or. il < st impossible à un homme
de visiter deux paquebots par j ur.
Dans ces conuitions, les inspecteurs ne visitent
rien du tout.
L’orateur appelle l’attention de la Chambre sur
diverses clauses qu’il est indispensable d’intro
duire dans I scahis des charges des conventions
soumises au Parlement.
Il regrette qu’en 1909 la Chambre n’ait pas cru
devoir insérer la clause qu’il avait proposée en ce
qui touche la garantie du transport des marchan-
vises.
m. CADENAT : J’ai demandé l’insertion de cette
clause dans e projet de convention pour ie ser
vice du Havre-New-York.
M. BOUISSON : La même f-ute va être com
mise dans les projets de convention pour le ser
vice du Havre-New-York et pour les services de
la Mediterranée.
L’orateur se plaint des prorogations successives
qui ont pour résultat d’empêcher que l âge des
paquebots soit abaissé.
Si l’on avait passé des conventions nouvelles,
la Compagnie n’aurait pas des paquebots ayant
30 ans d’âge.
En ce qui touche les marchandises, les clauses
d’exonération de responsabilité, portées au con
naissement, sont telles, que les expéditeurs n’ont
aucun recours contre la Compagnie
L’expéditeur ne peut se garantir contre les ris
ques de transport que s’il contracte une assu
rance supplémentaire que la Compagnie lui pro
pose.
m. TOY-RIONT : La Compagnie Transatlantique
laisse subsister, dans les connaissements pour le
transport des marchandises françaises, des clau
ses d’exoneration qui ne figures t pas sur les con
naissements des marchandises qu’elle va cheicher
a New York
m. bouisson : L’armateur n’est pas plus res-
> nsabie pour les fautes commerciales que pour
es fautes nautiques.
Toutes les» Chambres de commerce protestent
contre cet état de choses.
La loi américaine du 13 février 1893 prohibe l’in
sertion des clauses d’exonération et impose une
amende de 2,000 dollars en cas d’infraction.
La Compagnie transatlantique est responsable
des marchanuises transportées de New York au
Havre, et mm de celles qui sont transportées du
Havre à New-York.
H y a des Compagnies de navigation allemandes
qui ont renonce à la clause d'exonération de res-
pons-bilité commerciale.
Pourquoi l’Etal français, quand il contracte pour
lui-même, n‘accepte-t-il pas cette clause qui est
appiiqm e aux particuliers? (Applaudissements sur
divers bancs.)
Toutes les Compagnies maritimes, qui reçoi
vent une subvention de l’Etat, sont obligées de
renoncer à la clause d’irresponsabilité ; pourquoi
n’en est-il pas de même chez nous ?
C’est là une des causes principales de la déca
dence de notre marine marchande concurrencée
par l’étranger. . . ..
Pour relever notre marine marchande, il fa it
que désormais on consulte tous les intéressés
pour la rédaction des cahiers des charges des
nouvelles conventions. .
Nous devrions imiter l’Angleterre et l Allema
gne qui favorisent l’embarquement des marchan
dises sur des bateaux portant le pavillon natio-
nali n’y a, dans l’affaire du Saint-Augustin, aucune
question politique ; il s’agit uniquement du sort
de notre ma ine marchande que nous avons tous
intérêt a vojr prospérer. ...»
C’est par des combinaisons de tarifs ou par des
mesures analogues que nous devons améliorer la
situation actuelle.
m TOURNADE dit qu’il ne faut pas oublier que
l’Elat n’est pas mafire en France de tous les che
mins de fer. (Très bien, très bien, à l’extrême-
gauche).
M. BOUISSON insiste, en terminant, pour l’adop .
lion des mesures qu’il a proposées,- notaimcnt
pour la suppression de la clause d’irresponsaDl
filé en ce qui touche tout au moins les fautes
commerciales. .
Al espère que la Chambre approuvera son ordre
du jour. car il n’a d’autre but que d’assurer h
prospérité de notre marine marchande. (Applau
dissements.)
M. Thomson dit qu’après le discours si com-
phi et si saisissant oe M. Boni-son, il se bornera
a rechercher les causes du naufrage et les res-
ponsbilites engagées et à indiquer les mesures à
pre dre pour empêcher le retour de pareils acci-
umts, et pour assurer le bon fonctionnement des
services maritimes entre la métropole et l’Afrique
du Nord.
Lorsque la voie d’eau s’est produite sur le
Saint-Augustin, il n’a pas été question d’un choc
uelconyue du baleau, mais seulement des rives
etachés parce que la tôle était vieille, u-ée.
Le récit qu’a fait M. Bouisson est confirmé par
d’autres témoignages, notamment par celui d’un
officier du bord, qui a quaiflé ce bateau de vieille
carcasse.
Sans doute, des progrès ont été réalisés depuis
lors dans la construction des navires postaux;
mais il n’en est pas « oins vrai que le tiers de ces
navires a 33 ans d’existence.
La cote du Bureau Veritas n’est pas une garan.
de suffisante ; ce n’est qu’un élément d’informa
tion qui ne dispense pas d’exercer le contrôle ad
ministratif.
La loi de 4907 a donné une arme nouvelle au
ministre de la marine en créant les inspecteurs de
la navigation ; malheureusement, nous n’avons
pas un nombre suffisant de ces inspecteurs. U
faut organiser et renforcer ce service.
Il faut supprimer les bateaux dangereux, main
tenir les vitesses actuelles des grands paquebots
et établir un service hebdomadaire de pius ; en
fin. au point de vue du fret, il est absolument né
cessaire d’obtenir un abaissement des tarifs ac
tuels.
Toutes les Chambres de commerce, toutes les
Assemblées algériennes insistent pour que la té
légraphie sans fil soit installée sur tous les navi
res transportant des passagers.
La Compagnie Transatlantique l’a mise sur ses
belles et puissantes unités ; elle serait encore
plus utile sur les vieilles carcasses. La chose de
vrait déjà être faite.
C’est grâce à la télégraphie sans fil qu’on a pu
sauver le Djurjura et le Sidt-Brahim, et si le
Saint-Augustin en avait été pourvu, on n’aurait
pas a en regretter la disparition.
Grâce a la télégraphie sans fil, le problème du
sauvetage change de face.
La Commission de la marine a promis d’appor
ter ici, a bref de ai, des dispositions qui seront
applicables avant la réunion de la Conférence in
ternationale.
sur ses
Notre ambassadeur aux Etats-Unis, dans une let
tre adressée au ministre des affaires érangeres,
fait justement remarquer que dans la solution de
ces questions d’humanité et de sécurité maritime,
la France ne doit se laisser devancer par uucun
autre pays (Applaudissements).
m BROUSSAI8 estime que ia loi de 1907, n’a
fait qu’organiser l’irre-ponsabilité et l’absence de
tout contrôle.
Les Algériens demandent au gouvernement et à
la Chambre de se montrer très sévères, surtout au
oint de vue de la sécurité des transports, dans
e nouveau cahier des charges qui, ainsi qu’ils
l’esperent, sera soumis bientôt à la Chambre.
L’orateur ajoute qu’il va prochainement déposer
le rapport sur la question de la suppression des
clauses d’exonération. et il compte que la Cham
bre voudra bien en adopter les conclusions.
M CUTTOLI parla dans le même sens.
B demande a la Chambre de s’associer à sa pro-
testation et à celle de ces collègues en votans
l’ordre du jour qu’ils ont déposé.
m. césar. TAOUIN s'associe aux observations
presentees pat, ses collègues.
m le MINISTRE de la MARINE prend la pa
role
Je ne reprendrai pas, dit-II, l’histoire du nau-
frage du Saint-Augustin, bien qu’il y ait des recti-
fications a apporter au récit qui en a été fait. Les
causes du naufrage n’ont pu être déterminées
d’une façon précise. On peut opter entre deux
hypothèses : celle d’un choc plus ou moins fort
ou celle de l’usure.
Dans ces conditions, il est prudent d’attendre
que le tribunal maritime, sais» de l’affaire, se soit
prononcé avant de dégager les responsabilités.
En ce qui concerne les responsabilités, celle
du Bureau Véritas est entière; l’Etat ne vient
qu'après.
le contrôle de l'Etat ne peut actuellement
s'ex reer que dans des limbes déterminées
Une Commission vient d'être nommée par la
minisire avec pleins pouvoirs pour examiner l’or
ganisation et le fonctionnement du contrôle exer
cé par la Société Véritas qui a demandé elle-même
une enquête.
Il peut résulter de cet examen la nécessité d'une
révision de la loi de 1907 si ses dispositions sont
jugées insuffisantes
Actuellement, l'État ne peut être responsable
que s’il n’avait pas exercé decontrôle dans la me-
sure où il pouvait le faire.
le ministre déclare qu’il est résolu à imposes
l’usage de la télégraphie sans fil.
Il termine en declarant :
Le Gouvernement s’efforcera d’obtenir des com
pagnies qu’elles améliorent les conditions de sécu-
rité et de régularité des relations entre les deux
parties delà France. (Applaudissements).
Apres des observations de mm. houbé et en A-
NOT, M. CHAUMET, sous-secretaire d’Etat, com-
piete sur certains points particuliers les explica-
,ions de M. Pierre Baudin.
La discussion est close,
Par 462 voix contre 403, la priorité est accordée
à l’ordre du jour de M. Thomson qui est ainsi
conçu :
« La Chambre, confiante dans le gouvernement
pour hâter le renouvellement de la convention
qui règle les relations maritimes entre la Métro-
pôle et l’Afrique du Nord et pour faire appliques
rigoureusement et fortifier les lois et réglemrnte
la securité de la navigation maritime, notamment
en ce qui concerne le fonctionnement de la télé
graphie sans fil et les moyens de sauvetage et de
flottabilité, passeà l’ordre du jour. »
Cet ordre du jour, accepté par le gouverna’
ment, est ensuite adopté a mains levées,
La séance est levée a 8 heures.
Scance ce matin.
la GUERRE D'ORIENT
Roumanie et Bulgarie
Rome, 21 février
On mande de Sofia que la Bulgarie a ac-
cepté la médiation des puissances. Cette ré
ponse sera communiquée aux représentants
des puissances après qu’elle aura été exami-
née par le Conseil des ministres.
Les Négociations de Paix .
Constantinople, 24 février»
Le Tamne écrit aujourd’hui :
La Tu q ie ne peut pas faire de nouvelles con-
cessions en vue de la paix. La réponse quelle £
faite aux puissances est son dernier mot.
D’apiès Tikdam, les grandes puissances se*
raient disposees à modifier leur Noie collec-
tive, si la Turquie, de son côté, modifiait
aussi quelque peu sa réponse.
On dement de source autorisée les bruits
suivant lesquels Hikki Pacha serait rappelé ;
Hakki Pacha continuera de s’entretenir avec
les ambassadeurs des puissances à Londres
et avec les hommes d'État anglais.
Berlin, 24 février.
L’information reçue cette nuit de Cons-
tantinopte par le Berliner TugeolaIt, . annon
çant que la Turquie serait disposée à s en
remettre, en ce qui concerne les conditions
de paix, à la décision de la Conférence des
ambassadeurs, est confirmée aujour, nul
dans les milieux officiels, en ce sens qu on y
déclare que l'idée d’une médiation euro*
peenne entre les belligérants gagne au ter
rain, lentement il est vrai, et que cette me
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 85.58%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 85.58%.
- Related digital collections Parti communiste français Parti communiste français /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Parti communiste français" or dc.contributor adj "Parti communiste français")
- Related authors Parti communiste français Parti communiste français /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Parti communiste français" or dc.contributor adj "Parti communiste français")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bd6t526378989/f1.image ×
Search in the document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bd6t526378989/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bd6t526378989/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bd6t526378989
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bd6t526378989
Facebook
Twitter