Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-02-24
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 24 février 1913 24 février 1913
Description : 1913/02/24 (A33,N14548). 1913/02/24 (A33,N14548).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637897w
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
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DUMATO—$ Cendmes (6 Pages)
Lundi 24 Vévrser 1943
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Le Petit Havre
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Paris, trois heures matin
LA GUERRE D’ORIENT
Le Différend Bulgaro-Roumain
Sofia — Les représentants des puissances
ont Iait collectivement, hier après-midi, une
démarche auprès de M. Gueschof pour lui
demander de soumettre la solution du diffé
rend bulgaro-roumain à la décision des six
grandes puissances.
Le gouvernement bulgare a fait connaître
aux représentants qu’il n’accepte pas la
création d’une zone neutre à Karagatch pour
les colonies étrangères d’Andrinople et qu’il
s’en tient à sa première solution portant au
torisation pour les etrangers à sortir des li-
"nes turques.
Un Démer t
La légation royale de Serbie dément une
dépêche de Constantinople annonçant une
défaite serbo-monténégrine et la prise de la
position de Bardagnole par les troupes otto
manes.
Elle dément également la nouvelle annon
çant que Djavid Pacha, chef de l’armee de
l’Ouest, a occupé Goritza et marche sur Mo-
nastir.
Cette armée n’existe plus ; elle a été com-
plè ement détruite par l’armée serbe près de
Monastir il y a plus de deux mois.
Contre Scutari
CETTIGNÉ. — On annonce que l’action con
tre S ur ri sera reprise sous peu de jours
lorsque les préparatifs faits dans ce but se
ront termines. i
Une Démarche Anglaise
près du Gouvernement Bulgare
Sofia. — Dans les milieux bien informés
le bruit court que le gouvernement anglais
aurait demandé au gouvernement bulgare
de lui fore connaître les conditions aux-
quelles ies pourparlers de paix pourraient
être repris.
.. GUIST’HAU A NANTES
NANTES. — M. Guist’hau, ministre du com
merce, a présidé hier après-midi, la réunion
annuelle des répub icains en commémora
tion de la proclamation du suffrage uni
versel.
Parlant du projet sur la représentation
proportionnelle, la ministre a déclaré que le
gouvernement était décidé à le faire aboutir
avec le concours de la majorité républicaine.
Le ministre a été très applaudi.
MANIFESTATION RÉPUBLICAINE
A BERNAY
Bernat — Un banquet de deux mille cou-,
verts a eu lieu, hier, pour fêter l’élection du
nouveau député, M. Celus.
MM. Modeste Leroy, Abel Lefèvre, Loriot,
Henry Cheron y assistaient.
M. G héron a prononcé un discours patrio
tique dans lequel il a dit :
« L’Allemagne accumule contre nous des
milliards et des hommes. La France ne pro
voque personne, mais elle veut vivre. Nous
accorderons tout ce qui nous sera demandé
par le Gouvernement. Les intérêts particu
liers doivent fléchir devant l’intérêt supé
rieur de la nation ».
Ces paroles ont été chaleureusement ap
plaudies.
. - -o
INAUGURATION D’UNE ÉCOLE
D AVIATION MILITAIRE
Amiens. — Hier a eu lieu l’inauguration de
l’école d’aviation militaire du Crotoy.
La cérémonie était présidée par le lieute
nant-colonel Valentin, chef adjoint du cabi
net du ministre de la guerre et par M.
Mouillé, préfet de la Somme.
Le lieulenant-colonel Valentin a prononcé
nn discours patriotique dans lequel il a fait
l’éloge du moral des aviateurs français.
La fête a continué par de nombreux vols
exécutés au dessus de la mer, devant plu
sieurs milliers de spectateurs.
LA MORT DE L’ABBÉ CH ASSAING
Agen. — Mme Grespy vient de subir un
dernier interrogatoire à l’issue duquel le
juge d’instruction l’a définitivement inculpée
d’assassinat longuement préméuité de l’abbé
Chassaing.
Dès lors, il est certain dès maintenant que
cette affaire viendra aux Assises du Lot-et-
Garonne pendant la session de mai pro-
chain.
L’AGITATION POLITIQUE EN BELGIQUE
BRUXELLES. — Les socialistes poursuivent
‘organisation méthodique de la grève gene
rale du 14 avril.
Ils tiennent de nombreux meetings prépa-
ratoires des differents syndicats.
Ils se disent certains de pouvoir arrêter
totalement le travail dans les provinces du
Hainaut et de Liège, ainsi qu’à Bruxelles,
Gand et Anvers.
D’autre part, on annonce que le gouver
nement est énergiquement résolu à résister
à toute violence pendant la grève.
LA RÉVOLUTION MEXICAINE
NEW-YORK. — Une dépêche de Mexico
honceque pendant que l’on transportait en
automobile MM. Madero et Suarez du Palais
an-
national à la prison, une tentative ayant été
faite pour les délivrer, ils ont été tusiilés.
Deux des assaillants de l’automobile ont
également été tués.
' La nouvelle est confirmée par le président
Huerta.
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Football Association
Lssoçinlioh Sportive Française
contre C. A. Société Générale
La Société Générale a’ battu l’Association
Sportive Française par trois points à un.
La partie a été fertile en incidents. Mau-
lais arbitrage, m
Une Armée Annamite
II y a un mois à peine, le général de divi
sion Pennequin, commandant supérieur
des troupes de l’Indochine, s’est embarqué,
à Haiphong, faisant route sur Marseille, et
son retour en France fera sans doute entrer
dans une phase active certains projets dont
il s’est constitué le protagoniste.
C’est qu’en effet, dans plusieurs confé
rences qu’il fit là-bas, le général Pennequin
a saisi l’opinion, tant française qu’indigène,
d’un projet d’armée nationale annamite. Et
en même temps, il transmettait, d’accord
avec M. Albert Sarraut, gouverneur géné
ral, une étude complète de la question au
Conseil consultatif de la défense des colo
nies.
Nous avons, dit-il, conquis l’Indochine,
et nous l’avons pacifiée, mais ce que nous
n’avons pu arriver à y réaliser, c’est la
conquête des âmes ; il y a toujours des
vainqueurs et des vaincus, et malgré cin
quante ans d’occupation en Cochinchine,
plus de vingt-cinq au Tonkin, nous y som
mes encore « campés ».
Et si nous n’avons point fait la conquête
de ces âmes, n’est-ce point que nous avons
laissé cette population, d’ailleurs lettrée,
en dehors de l’administration des choses de
son propre pays au lieu de l’appeler à y
collaborer ? Et n’y a-t-il pas là un dan
ger ?
Ce danger, M. le général Pennequin se
place naturellement au point de vue mili
taire pour l’examiner. Il montre nos trou
pes d’Indo-Chine comptant au minimum
trois indigènes pour un Européen, et dans
ces troupes indigènes l’élément annamite
formant toujours la fraction la plus résis
tante.
Mais cette fraction est un corps qui n’a
pas d’âme, pas de force morale. L’Annamite
ne défend pas de liberté ! Ce n’est pas l’a
mour de la patrie qui l’anime. « Pour le
soldat annamite, la discipline repose entiè
rement sur l’influence personnelle des
chefs, qui doivent être à la fois les pères et
les mères de leurs hommes. »
Or, demande le commandant des troupes
de l’Indo-Chine, avons-nous essayé d’utili-
ser à notre profit cette compréhension nai-
ve, mais aussi excellente du rôle de l’offi-
cier ? A l’entendre il n’en est rien, et le
cadre annamite est, bien au contraire, mé
contenté par l’avancement trop lent, la sol-
de trop faible, et surtout le mépris occiden
tal, dont, rentré, après sa retraite, dans la
presque toute la carrière a été remplie en
Indo-Chine ?
Quant à l'argument du dévouement sus
pect, il est sans doute beaucoup plus grave.
Et sans vouloir rechercher les causes de cet
état d’esprit, et s’il n’y a pas eu à ce sujet
faute de la part de certains fonctionnaires
ou de certains colons, qui n’ont point su
réaliser ce qu’un ancien ministre des Colo
nies a appelé F « Association » des races —
il est évident qu’on devra très sérieuse
ment s’y arrêter avant que de donner une
suite au projet du général Pennequin.
Toujours est-il que ce projet, sagement
étudié, et prudemment appliqué pourrait
offrir un admirable terrain aux premiers
pas vers une entente, vers une pénétration
réciproque et confiante des deux races, et
qu'à ce seul point de vue il peut mériter
d’être expérimenté. "
RabRYERsSCREE)
F. POLET.
Le Président de la République
au Concours agricole
Le président de la République qui, au
cours de son passage samedi au concours
agricole, n'avait pu visiter en détail, comme
il l’aurait voulu, les diverses parties de l'ex-
position,.a tenu à y revenir hier matin afin
de bien se rendre compte des progrès réali
sés par nos agriculteurs.
Arrive en compagnie de M. Pichon, secré
taire général civil de la présidence, et du co-
lonel Boulangé, M. Raymond Poincaré a été
reçu au seuil du Grand-Palais par MM. Fer
nand David, ministre de l'agriculture; Lé-
pine, préfet de police ; Touny, directeur de
la police municipale, et les membres du Co
mité d’organisation.
Au cours de sa visite, le président de la
République s’est longuement arrête dans les
diverses sections et a chaleureusement féli
cité les exposants.
eaas
u GUERRE D’ORIENT
FOOTBALL RUGBY
CHAMPIONNAT DE FRANCE
Gichë Petit s^rs
L’ÉOUIPE DU RUGCY CLUB COMPIÉGNOIS
devant laquelle le H. A. C. a succombé hier
(Voir notre compte rendu dans la Chronique des Sports)
INFORMATIONS
OESEEVATOAIE DE PARIS
Paris, 23 février, 11 h.»».
Extrêmes barométriques : 760 millim. a Oues-
sont, 773 millim. a Nancy.
Forte pression Europe centrale.
Dépression Ouest Irland.,
Te s probab e : Vent d’entre Est et Sud,
temps beau et un peu froid.
AU MAVAE
■ A midi...
A Minuit..
(Centre de
sakowmI
773
708
la Villes
UMOm
+ f
4- 1
PAR-CI, PAR-LA
vie civile, ne le préservent ni ses quinze
ans de services, ni ses blessures, ni même
sa médaille militaire. -
Ne serait-il pas simple et sage tout à la
fois de lui faire aimer cette carrière mili
taire, qu’il arrive à regretter ? Et s’il est
digne d’être cher, pourquoi le contraindre
à rester soldat ? L’armée française compte
deux officiers annamites : le chef de batail
lon breveté Chan, qui commande une unité
de son grade au 3e régiment d’infanterie,
et son frère, le lieutenant aviateur Do Hu,
dont les prouesses au Maroc ont été signa
lées maintes fois.
« Et d’ailleurs », dit M. Alfred Guignard,
dans une excellente étude qu'il consacre
dans Y Opinion au - projet du général Penne-;
quin, « après Port-Arthur et Moukden, dis
cuter si les races jaunes ont l’étoffe des
lieutenants et capitaines qu’il s’agit en
l’espèce d’en tirer est d’un byzantinisme
intéressé ou risible. Rien n'empêche au
surplus de se renseigner et d’exiger patte
aussi., blanche qu’on le voudra. Ouvrons
les portes largement, mais plaçons à l’en
trée un contrôle sévère, Perfectionnons
nos écoles militaires indigènes : Nai-Déo
élève déjà cent cinquante enfants de troupe.
A Sept-Pagodes, on forme des sous-ofli-
ciers. Mais l’appât du métier est si faible
qu’il ne les retient pas. Sitôt achevées les
cinq années de services dues à l’Etat, c’est
comme on dit, pour eux « la classe ». Ins
truits, sûrs d’acquérir une situation bien,
rétribuée dans la vie civile, ils s’évadent
au plus tôt du service militaire. Ils y de
meureront au contraire, s’il leur procure
une carrière honorable d’officier. Des en
fants de 10 à 12 ans, choisis parmi les fa
milles notables pourraient se préparer à
Nui-Déo, au certificat d’études primaires,
premier degré d’une épreuve équivalente
au baccalauréat, qui, par sélection, les mè
nerait à l’Ecole de sous-officiers des Sept-
Pagodes. Ils s’y rencontreraient avec les
caporaux munis du brevet élémentaire, les
élèves des Ecoles du Protectorat brevetés
d’enseignement supérieur ou bacheliers,
admis de droit. Un dernier choix désigne
rait les candidats officiers pour St-Maixent.
Enfin, un stage d’application dans les trou
pes de France, précédant le retour définitif
en Indo-Chine, avec les avantages assurés
aux officiers français,compléterait le cycle.
Par lui, la pensée française animerait le
corps anamite. »
Telle est, brièvement résumée, l’écono
mie du système du général Pennequin, qui
a soulevé dès son apparition de vives pro
testations dans la colonie, qui toutes repo
saient sur deux arguments, à savoir : l’inap-
titude au service de l’annamite, et, d’autre
part, son dévouement suspect.
A vrai dire, le premier argument no sem
ble pas très solidement résister à lexamen.
Toute Fhisloire de la conquête l’infirme, et
peut-on sérieusement à ce sujet contester
l’expérience du. général Penneguin, dont
Les Réquisitions Militaires en Turquie
Gonstantinople, 22 fevnier.
Les ambassades ont remis cet après-midi
à la Porte une note identique dans* laquelle
elles font des réserves en ce qui concerne
l’application des lois de réquisitions militai
res aux sujets étrangers.
Les ambassades déclarent quelles accep
tent les réquisitions seulement si elles doi
vent être faites en presence d’un représen
tant du consulat chargé d’estimer les mar
chandises réquisitionnées et sous condition
d’un payement au comptant ou par traite
acceptable par la Banque ottomane.
La Question des îles de F Archipel
Constantinople, 22 février.
Le conseiller d’ambassade italien Aldo-
brandi Marescotti est arrivé à Constantino
ple, en mission extraordinaire.
Il serait, dit-on, porteur d’instruments
concernant certains pourparlers entre la
Porte et le gouvernement italien et concer
nant les îles de l’Archipel.
Les Hostilités
Salonique, 23 février, 41 h. 30 m.
Des bandes turco-albanaises ont fait leur
apparition dans la région de Stroumntza.
Des troupes bulgares, avec de l’artillerie, y
ont été envoyées de Salonique.
Une certaine agitation existe dans la ré-
gion de Pr zrend. Un voyageur arrivé hier
raconte que le canon a tonné pendant cinq
jours aux environs de cette ville.
ETRANGEE
RUSSIE
Bandits aristocrates
Depuis trois semaines, l’opinion publique
à Saint-Pétersbourg était passionnée par le
mystérieux assassinat en plein jour, dans
son appartement, de Mme Time, femme d’un
ingénieur très riche.
Après de laborieuses recherches, la police
découvrit les traces des coupables, qui fu
rent arrêtés grâce à un faux télégramme de
la police les appelant à Pskof, propriété où
se cachaient les assassins.
Le premier est un nommé Dolmatoff, âgé
de vingt-six ans, fils d’un haut fonctionnai
re des affaires étrangères, et fonctionnaire
également dans le même ministère,employé
au chiffre et charge souvent de missions à
l’étranger ; puis le baron von Heismar, âzé
de vingt et un ans, fonctionnaire de la Ban
que d’Etat, fus d’un general ; tous deux sont
très répandus dans la haute société. Très dé
pensiers, ils étaient toujours dans le besoin,
par suite de leur existence aéreglée.
Dolmatoff fut l'amant de Mme Time et
passa même la nuit précédant l’assassinat
chez elle. Il tenta vainement de lui extorquer
de l’argent par chantage, puis escompta des
traites. En désespoir de cause, Dolmatoff et
von Heismar tuèrent Mme Time, apres une
lutte acharnée, à coups de hachette et de
canne plombée, mais effrayes par un emp
de sonnette de l’appartement voisin,ils n’ose-
rent pas voler et n’emportèrent qu’une ba-
gue de diamant, qui fut vendue le même
jour à un bijoutier.
La situation sociale des deux meurtriers
provoque une très vive émotion et constitue
un scandale inouï.
ETATS-UNIS
Castro part pour Cuba.
L’ancien président du Venezuela, le géné
ral Castro, a quitté New-York pour Cuba ; il
a assure qu’il reviendrait le mois prochain,
après une simple croisière d’agrémerît.
Le consul gen ral du Venezuela à New-
York, le général Rincones, déclare qu’en
réalité l'ancien président est parti pour ten
ter une action flibustière au Venezuela, Il
disposerait de dix millions de francs et de
nombreux partisans reunis aux Antilles.
Le consul a appelé l’attention des autorités
américaines sur les menées de l’ancien pré
sident. ,
La Question des Grandes Vacances
Le Conseil supérieur de l’instruction pu
blique tient actuellement sa première ses
sion ordinaire de l’année, sous la présidence
de M. Lavisse.
Parmi les affaires soumises au Conseil su
périeur figurent :
Pour l'enseignement secondaire : un vœu
relatif à l'organisation, dans les lycées de
jeunes filles, à partir de la troisième année,
d'une section préparant regulierement à l’un
des baccalaureats, et la question suivante :
« Y a-t-il lieu de mettre à l’étude la modi
fication de la prononciation du latin dans
l'euseignement secondaire ? »
Pour renseignement primaire : un projet
de decret fixant du Aer août au 30 septembre
la deree des grandes vacances dans les éco
les normales primaires d'instituteurs et d'ins-
ti tutrices; ainsi que dans les écoles primaires
supérieures."
Depuis six ans, ces deux sortes d'établis-
sements sont assimilés aux lycees et collèges
au point de vue des vacances et congés Mais
un arrêté ministériel ayant décidé, l’an der
nier, que les établissements d'enseignement
secondaire seront désormais fermes du 14
juillet au Dï octobre, il s'agit de savoir si les
élèves des écoles normaies et des écoles pri
maires supérieures auront aussi deux mois
et demi de vacances.
Cette question soulèvera un vif débat au
sein du Conseil supérieur, d’autant plus que
les représentants de ‘enseignement primaire
ne paraissent pas être d’accord. Les uns vo
teraient résolument pour qu l’assimilation
fût continuée ; les autres estiment, au con
traire, avec l’administration, que deux mois
de vacances suffisent aux jeunes gens de nos
écoles normales et de nos écoles primaires
supérieures.
Un reterendum a été organisé à ce sujet
parmi les directeurs et professeurs de ces
écoles. Les résultats en seront soumis au
Conseil supérieur qui prendra une déci
sion.
Les Incidents du Parc d’Aviation
de Nancy
Ces jours derniers, un individu déséquili
bré, après être ailé demander une corde
dans toutes les maisons de Gondreville, vil
lage situé près de Toul, tenta de s’asphyxier
en mettant le jeu à la paille de l’asile où
l’avait enfermé le garde-champêtre. Il avait,
depuis, refusé de donner son nom.
Or, vendredi soir, il demanda à l'hôpital
civil de Toul, où il avait été recueilli, un
crayon et du papier et indiqua qu'il se nom
mait Boeder, Auguste, brigadier marechal-
ferrant, rengagé au régiment d’artillerie de
Mézières. Il ajouta qu’il était en congé de
convalescence de trois mois à Amanty (Meu
se) où habitent ses parents.
On se rappelle que Boeder est cet individu
qui s’était accusé d être l’auteur de l’attentat
nu parc d'aviation de Nancy. Arrêté et en
tériné à l’hôpital de Mirecourt, il s’etait en
fui ; depuis, il n’avait pu être retrouvé.
Boeder a été transféré à l’hôpital militaire
de Toul. - - . -
Les Bandits de Pégomas
La culpabilité de Chiapaii est definitive
ment établie. Chaque jour il avoue un nou
veau méfait il a déclaré être l’auteur de
l'attentat commis le 2 décembre contre le
jeune Vincent Avena, mort de sa blessure
sans avoir pu renseigner la justice. A l’heure
actuelle, Chiapah a avoué quatre tentatives
d’assassmat dont deux suivies de mort ; trois
incendies volontaires et quatre mises à sac
de cimetières.
M. Lhuillier, commissaire spécial de la
Sûreté générale, détaché aux ordres de M.
Pet lion, le juge d’instruction de Grasse, a
tait une minutieuse enquête sur les atten
tais commis à Pegomas pendant les deux
années ce service militaire de Chiapaii à
Briançon.
Cette enquête a établi les faits suivants :
Chiapah partit au régi ment à la fin de no
vembre 1910 ; les attentats cessèrent alors.
Le dernier en date, un incendie, se produi
sit le 13 septembre.
D’octobre 1910 à octobre 1912, Chiapaii re
vint trois fois seulement à Pegomas.Tous les
attentats commis au cours de ces vingt-qua
tre mois coïncident avec les séjours qu il
y fit.
Chiapah revint pour huit jours à Pégo-.
mas, le 2/ décembre 1910. Pas d’attentats à
signaler.
La deuxième permission cassée car Chia-
pali à Pégomas l’y fit séjourner du 11 sep
tembre au er octobre 1911.
Les ban lits qui s’étaient abstenus de tout
attentat pendant les douze mois précédents,
eu commettent quatre coup sur coup pen
dant ce court laps de temps : le 18 septem
bre, Mme Roussey-Dalon est tuée chez elle
d’un coup de feu tiré du dehors, à travers
une fenêtre. Les 20, 21 et 25 septembre, di
vers habitants essuient des coups de feu,des
maisons sont lapidées ou incendiées.
Les attentats ce sent ensuite et c’est seu
lement le 21 novembre 1912, après le retour
à Pegomas de Chiapaii, definitivement libé
ré, qu’As recommencent.
Arrestation de Sapeurs aérostiers
‘ "L’enquête faite à Versailles montre que les
centres d'aviation étaient mis au pillage et
que tout ce qui était mobile et démontable
disparaissait des ateliers et des tentes avec
une facilité d’autant plus compréhensible
que le contrôle était inexistant et la surveil
lance illusoire.
Les détournements des pièces de rechange,
bougies, coussinets, clavettes, pneumati-
nues, carburateurs, etc., etc., se trouvaient
dissimulés facilement, ces pièces passant
dans le compte des objets faussés et usés.
.Les bidons d’essence et d’huile disparais
saient aussi avec une rapidité surprenante ;
on allait jusqu’à retirer de l’essence au ré
servoir des appareils prêts à voler.
On a opéré actuellement sept arrestations,
celles de trois sapeurs aérostiers : Boultier,
Lesvallees et Demol lières ; de deux mecani-
Ciens civils : Patrelle et Desbonnets ; d’un
recéleur : Chariot, et de la femme Desbon-
nets, avec laquelle Chariot fut arrêté à Bor
deaux.
Arrestation d’un Curé incendiaire
Ces jours derniers, un incendie datait au
presby ère de Landrais, petite commune de
‘arrondissement de Rochefort. Des bruits de
malveillance ayant couru, le parquet, pour
tirer l’affaire au clair, demanda le concours
de la 7e brigade mobile de Bordeaux. M. Hlé-
.bert, sous-chef de la brigade, et ‘inspecteur
Cumerc, viennent de mettre en état d’arres
tation le curé de Landrais, nommé Ribero,
âgé de vingt-huit ans, et quatre personnes
de son entourage. Lé curé a avoué avoir
mis le feu au presbytère. Auparavant, il
avait fait déménager, par ses complices, les
meubles de valeur qu’il avait portés sur la
police d’assurance. Les cinq inculpés ont
été mis à la disposition du parquet de Ro
chefort.
De son côté, le jugé d’instruction de Jonzac
vient de mettre en état d'arrestation un nom
mé Jean, trente-huit ans, qui, pour toucher
une prime d'assurance, avait lui aussi, le
soir au mardi-gras, mis le feu à sa maison,
assurée avec ses meubles pour une somme
de 10,000 bancs.
Somptuosité culinaire
Le New-York Sun vient de publier
une
étude suf la somptuosité culinaire.
Selon notre confrère américain, la cuisine
la plus coûteuse est celle du tsar.
Depuis son avènement au trône de Russie,
Nicolas II a dépense 1,600,000 francs pour la
transtormation complète des cuisines du Pa
lais d Hiver à Saint-Pétersbourg. Tous les
ustensiles employés pour l’usage du tsar
sont en argent massif ; il y en a quarante
notamment qui ne valent pas moins de mille
francs .pièce.
Le chef cuisinier touche annuellement
160,000 francs d’appointements ; ses aides
ont des traitements variant de 20,000 à 50,000
francs. ‘
Le tsar dépense pour sa cuisine 2,400,000
francs par an, c’est-à-dire 7,000 francs envi
ron par jour.
La cuisine la plus riche, après celle de la
maison impériale russe, est ceile de la Cour
espagnole, où la vaisselle seule est évaluée à
un million.
Le roi d’Angleterre est plus modeste. Le
mobilier qui garnit ses cuisines dates du re-
gne de Georges III et vaut 200,000 francs.
Les locaux culinaires de Guillaume II et du
roi des Belges sont sans histoire.
Soyons bons pour les Arbres
Il est manifeste qu'un mouvement du sympa
thie reconnaissante s’accuse en faveur des ar
bres.
I Nous avons longtemps dédaigné ces vieux
: amis qui sont aussi de fidèles serviteurs. Nous
i avions pris coutume de les considérer comme
( des choses inutiles, encombrantes. La ruée des
cognees abattues sur leurs troncs, les craque
ments sourds de leur écorce n'avaiènt point en
core ni la rage aveugle du vandale ni l’élo
quence du gémissement.
il a suffi, pour nous rappeler i & g ran d
que jouent les arbres dans notre vie, de voir la
Seine sortir de son lit l’an dernier, de la voit 1
encore dernièrement.
Et des indignations ont surgi; des colèret
véhémentes se sont élevées contre la cupidité
des k débo seurs ».
Le bois devient rare, les haches font plus qui
jamais des trouées dans la beauté sylvestre.
L’industrie tue le pittoresque, ce qui n’est, il
est vrai, qu’une considération d'art ; mais elle
a aussi pour conséquence indirecte de provoquer
la crue et d'offrir au zouave du pont de l'Amia
des bains qui pour être a de siège », image très
militaire, n’en sont pas moins importuns et fâ
cheux.
Mais voici que l’on se prend à aimer les
arbres, à les sauvegat der, à les défendre. On
s'émeut de la grande extermination qui tes mo
nace, et qui vient de commencer, farouche et
terrible, non loin de chez nous, dans cette ad*
mirable fo: et d’Eu bientôt trans formée en pâte
à papier !
Des_ agronomes sont venus qui nous ont rap
pelé la vie charmante de ces l>ons compagnons
plus ou moins chevelus Ils nous ont initié à
leurs intimités familiales, nous ont fait sentir
par combien de details ils se rapprochent de
notre existence.
Les arbres respirent comme nous, grandis
sent comme nous, vieillissent et meurtent. Ils
ont, eux aussi, leurs petites misères, souffrent
du froid, geignent sous le grand vent, connais
sent l’anémie et la chlorose.
Les arbres citadins ont bien l’agrément de la
belle ville, l'honneur de parer les promenades,
de voir passer les badauds et les cavalcades,
mais ils n'ignorent plus les raffinements de /a
sournoisie humaine.
Je sais une honorable famille de platanes qui
succomba, il y a quelque temps, sur le cours
de la République, fauchée, anéantie, sans lais
ser d’espérance ; une fuite de gaz l’avait as
phyxiée I
Mais des esprits vigilants veillent sur ces
existences. On apprend aujourd’hui aux écoliers
à aimer les arbres, on leur en fait planter en
signe de réjouissance, suivant la tradition ré
publicaine On léur enseigne le moyen de pan
ser leuts plaies. C'est un culte renaissant qui a
sa poésie, son symbolisme, sa grâce, un cuits
que le colonel Jackson, de la ville d’Athens, en
Géorgie, vient de pousser jusqu’aux limites di
Tidoiâtrie mab.oularae, ce qui est peut-être un
système, au reste, pour donner plus de forcé
au principe.
Le colonel est mort récemment. Il aimait fort
un chêne géant. Pour éviter que l’arbre dont
l’ombrage lui fut doux ne devienne la propriété
de quelque ingrat, son testament débute pap
cette claAise :
« En considération du grand amour que j9
porte à cet arbre et du grand désir que j’ai do
le proléger en tout temps, je lui lègue la pro
priété de lui-même et du sol qui l’entoure dans
un rayon de cinq mètres. »
En exécution de cette disposition testamen
taire, le chêne du colonel a été entouré à une
distance de cinq mètres par un solide grillage
qui marque a limite de sa propriété.
Attention touchante que le grand chêne no
saura jamais et qui risque d’égarer les im
pressions sentimentales de ce colosse épris do.
liberté :
— Les bourreaux m'ont mis en cage!
ALBERT-HERRENSCHMIDT.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la HIBRAIIIE IITETMATIOHRLE
10 s, rue St-Lzare, 105
(immeuble de T HOTEL TERMINUS)
Les Tirs de Guerre
Le 129e régiment d’infanterie en garnison
dans notre ville se rendra, le 5 mars pro-
Chain, dans la région de Guilmecourt et
d’Assigny pour procéder aux tirs de guerre
annuels.
Voici les divers cantonnements qui au»
ront lieu à l’aller et au retour :
, Aller
Le 5 mars : cantonnement à Criquetof
l’Esneval et à Gonneville.
Le 6 : cantonnement à Valmont et à The-
rouldeville.
Le 7 : cantonnement à Drozay, Sainte-GO
Jombe et Emenouville,
Le 8: à Offranville, Saint-Aubin-sur-Scie-
Du 9 au 15 inclus, l’etat-major campera i
Saint-Quentin et le régiment dans les com
munes environnantes.
Retour
Le 16 mars : Dieppe (tout le régiment).
Le 17 : Fontaine-le-Dun, Saint-Pierre-Vige
et Lagai! larde.
Le 18 : Ourville (tout le régiment).
Le 19 : Bréauté, Manneville-la-Goupil
Le 20 : Le Havre.
Au cours de ces divers cantonnements, 1
régiment Jugera chez l’habitant.
qeamansmacrcsnchcenecSSRL
R
DUMATO—$ Cendmes (6 Pages)
Lundi 24 Vévrser 1943
Administrateur-D&léré
Watrzorn ns
Adresser tout ce qui concerne l'Administration
a M. 0. RANDOLET ; ' i
35, Rue Fontenelle, 85
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
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Le Petit Havre
Rédaeteur en-Chef Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
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85, Rue Fontanelle, 35
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AU HAVRE
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AN NON CES
Bureau pu Journal, 118, boul 4 de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place.de la Bourse, est ;
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
ABONNEMENTS
Trois 1401s
Six Mois
Un an
Le PETIT HA VUE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
plus fort Tirage des Journaux de la Région
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eur,
l’Oise et la Somme 1
Autres Départements,
U nion Postale
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2ss
2 0
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On s'abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de range
Paris, trois heures matin
LA GUERRE D’ORIENT
Le Différend Bulgaro-Roumain
Sofia — Les représentants des puissances
ont Iait collectivement, hier après-midi, une
démarche auprès de M. Gueschof pour lui
demander de soumettre la solution du diffé
rend bulgaro-roumain à la décision des six
grandes puissances.
Le gouvernement bulgare a fait connaître
aux représentants qu’il n’accepte pas la
création d’une zone neutre à Karagatch pour
les colonies étrangères d’Andrinople et qu’il
s’en tient à sa première solution portant au
torisation pour les etrangers à sortir des li-
"nes turques.
Un Démer t
La légation royale de Serbie dément une
dépêche de Constantinople annonçant une
défaite serbo-monténégrine et la prise de la
position de Bardagnole par les troupes otto
manes.
Elle dément également la nouvelle annon
çant que Djavid Pacha, chef de l’armee de
l’Ouest, a occupé Goritza et marche sur Mo-
nastir.
Cette armée n’existe plus ; elle a été com-
plè ement détruite par l’armée serbe près de
Monastir il y a plus de deux mois.
Contre Scutari
CETTIGNÉ. — On annonce que l’action con
tre S ur ri sera reprise sous peu de jours
lorsque les préparatifs faits dans ce but se
ront termines. i
Une Démarche Anglaise
près du Gouvernement Bulgare
Sofia. — Dans les milieux bien informés
le bruit court que le gouvernement anglais
aurait demandé au gouvernement bulgare
de lui fore connaître les conditions aux-
quelles ies pourparlers de paix pourraient
être repris.
.. GUIST’HAU A NANTES
NANTES. — M. Guist’hau, ministre du com
merce, a présidé hier après-midi, la réunion
annuelle des répub icains en commémora
tion de la proclamation du suffrage uni
versel.
Parlant du projet sur la représentation
proportionnelle, la ministre a déclaré que le
gouvernement était décidé à le faire aboutir
avec le concours de la majorité républicaine.
Le ministre a été très applaudi.
MANIFESTATION RÉPUBLICAINE
A BERNAY
Bernat — Un banquet de deux mille cou-,
verts a eu lieu, hier, pour fêter l’élection du
nouveau député, M. Celus.
MM. Modeste Leroy, Abel Lefèvre, Loriot,
Henry Cheron y assistaient.
M. G héron a prononcé un discours patrio
tique dans lequel il a dit :
« L’Allemagne accumule contre nous des
milliards et des hommes. La France ne pro
voque personne, mais elle veut vivre. Nous
accorderons tout ce qui nous sera demandé
par le Gouvernement. Les intérêts particu
liers doivent fléchir devant l’intérêt supé
rieur de la nation ».
Ces paroles ont été chaleureusement ap
plaudies.
. - -o
INAUGURATION D’UNE ÉCOLE
D AVIATION MILITAIRE
Amiens. — Hier a eu lieu l’inauguration de
l’école d’aviation militaire du Crotoy.
La cérémonie était présidée par le lieute
nant-colonel Valentin, chef adjoint du cabi
net du ministre de la guerre et par M.
Mouillé, préfet de la Somme.
Le lieulenant-colonel Valentin a prononcé
nn discours patriotique dans lequel il a fait
l’éloge du moral des aviateurs français.
La fête a continué par de nombreux vols
exécutés au dessus de la mer, devant plu
sieurs milliers de spectateurs.
LA MORT DE L’ABBÉ CH ASSAING
Agen. — Mme Grespy vient de subir un
dernier interrogatoire à l’issue duquel le
juge d’instruction l’a définitivement inculpée
d’assassinat longuement préméuité de l’abbé
Chassaing.
Dès lors, il est certain dès maintenant que
cette affaire viendra aux Assises du Lot-et-
Garonne pendant la session de mai pro-
chain.
L’AGITATION POLITIQUE EN BELGIQUE
BRUXELLES. — Les socialistes poursuivent
‘organisation méthodique de la grève gene
rale du 14 avril.
Ils tiennent de nombreux meetings prépa-
ratoires des differents syndicats.
Ils se disent certains de pouvoir arrêter
totalement le travail dans les provinces du
Hainaut et de Liège, ainsi qu’à Bruxelles,
Gand et Anvers.
D’autre part, on annonce que le gouver
nement est énergiquement résolu à résister
à toute violence pendant la grève.
LA RÉVOLUTION MEXICAINE
NEW-YORK. — Une dépêche de Mexico
honceque pendant que l’on transportait en
automobile MM. Madero et Suarez du Palais
an-
national à la prison, une tentative ayant été
faite pour les délivrer, ils ont été tusiilés.
Deux des assaillants de l’automobile ont
également été tués.
' La nouvelle est confirmée par le président
Huerta.
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Football Association
Lssoçinlioh Sportive Française
contre C. A. Société Générale
La Société Générale a’ battu l’Association
Sportive Française par trois points à un.
La partie a été fertile en incidents. Mau-
lais arbitrage, m
Une Armée Annamite
II y a un mois à peine, le général de divi
sion Pennequin, commandant supérieur
des troupes de l’Indochine, s’est embarqué,
à Haiphong, faisant route sur Marseille, et
son retour en France fera sans doute entrer
dans une phase active certains projets dont
il s’est constitué le protagoniste.
C’est qu’en effet, dans plusieurs confé
rences qu’il fit là-bas, le général Pennequin
a saisi l’opinion, tant française qu’indigène,
d’un projet d’armée nationale annamite. Et
en même temps, il transmettait, d’accord
avec M. Albert Sarraut, gouverneur géné
ral, une étude complète de la question au
Conseil consultatif de la défense des colo
nies.
Nous avons, dit-il, conquis l’Indochine,
et nous l’avons pacifiée, mais ce que nous
n’avons pu arriver à y réaliser, c’est la
conquête des âmes ; il y a toujours des
vainqueurs et des vaincus, et malgré cin
quante ans d’occupation en Cochinchine,
plus de vingt-cinq au Tonkin, nous y som
mes encore « campés ».
Et si nous n’avons point fait la conquête
de ces âmes, n’est-ce point que nous avons
laissé cette population, d’ailleurs lettrée,
en dehors de l’administration des choses de
son propre pays au lieu de l’appeler à y
collaborer ? Et n’y a-t-il pas là un dan
ger ?
Ce danger, M. le général Pennequin se
place naturellement au point de vue mili
taire pour l’examiner. Il montre nos trou
pes d’Indo-Chine comptant au minimum
trois indigènes pour un Européen, et dans
ces troupes indigènes l’élément annamite
formant toujours la fraction la plus résis
tante.
Mais cette fraction est un corps qui n’a
pas d’âme, pas de force morale. L’Annamite
ne défend pas de liberté ! Ce n’est pas l’a
mour de la patrie qui l’anime. « Pour le
soldat annamite, la discipline repose entiè
rement sur l’influence personnelle des
chefs, qui doivent être à la fois les pères et
les mères de leurs hommes. »
Or, demande le commandant des troupes
de l’Indo-Chine, avons-nous essayé d’utili-
ser à notre profit cette compréhension nai-
ve, mais aussi excellente du rôle de l’offi-
cier ? A l’entendre il n’en est rien, et le
cadre annamite est, bien au contraire, mé
contenté par l’avancement trop lent, la sol-
de trop faible, et surtout le mépris occiden
tal, dont, rentré, après sa retraite, dans la
presque toute la carrière a été remplie en
Indo-Chine ?
Quant à l'argument du dévouement sus
pect, il est sans doute beaucoup plus grave.
Et sans vouloir rechercher les causes de cet
état d’esprit, et s’il n’y a pas eu à ce sujet
faute de la part de certains fonctionnaires
ou de certains colons, qui n’ont point su
réaliser ce qu’un ancien ministre des Colo
nies a appelé F « Association » des races —
il est évident qu’on devra très sérieuse
ment s’y arrêter avant que de donner une
suite au projet du général Pennequin.
Toujours est-il que ce projet, sagement
étudié, et prudemment appliqué pourrait
offrir un admirable terrain aux premiers
pas vers une entente, vers une pénétration
réciproque et confiante des deux races, et
qu'à ce seul point de vue il peut mériter
d’être expérimenté. "
RabRYERsSCREE)
F. POLET.
Le Président de la République
au Concours agricole
Le président de la République qui, au
cours de son passage samedi au concours
agricole, n'avait pu visiter en détail, comme
il l’aurait voulu, les diverses parties de l'ex-
position,.a tenu à y revenir hier matin afin
de bien se rendre compte des progrès réali
sés par nos agriculteurs.
Arrive en compagnie de M. Pichon, secré
taire général civil de la présidence, et du co-
lonel Boulangé, M. Raymond Poincaré a été
reçu au seuil du Grand-Palais par MM. Fer
nand David, ministre de l'agriculture; Lé-
pine, préfet de police ; Touny, directeur de
la police municipale, et les membres du Co
mité d’organisation.
Au cours de sa visite, le président de la
République s’est longuement arrête dans les
diverses sections et a chaleureusement féli
cité les exposants.
eaas
u GUERRE D’ORIENT
FOOTBALL RUGBY
CHAMPIONNAT DE FRANCE
Gichë Petit s^rs
L’ÉOUIPE DU RUGCY CLUB COMPIÉGNOIS
devant laquelle le H. A. C. a succombé hier
(Voir notre compte rendu dans la Chronique des Sports)
INFORMATIONS
OESEEVATOAIE DE PARIS
Paris, 23 février, 11 h.»».
Extrêmes barométriques : 760 millim. a Oues-
sont, 773 millim. a Nancy.
Forte pression Europe centrale.
Dépression Ouest Irland.,
Te s probab e : Vent d’entre Est et Sud,
temps beau et un peu froid.
AU MAVAE
■ A midi...
A Minuit..
(Centre de
sakowmI
773
708
la Villes
UMOm
+ f
4- 1
PAR-CI, PAR-LA
vie civile, ne le préservent ni ses quinze
ans de services, ni ses blessures, ni même
sa médaille militaire. -
Ne serait-il pas simple et sage tout à la
fois de lui faire aimer cette carrière mili
taire, qu’il arrive à regretter ? Et s’il est
digne d’être cher, pourquoi le contraindre
à rester soldat ? L’armée française compte
deux officiers annamites : le chef de batail
lon breveté Chan, qui commande une unité
de son grade au 3e régiment d’infanterie,
et son frère, le lieutenant aviateur Do Hu,
dont les prouesses au Maroc ont été signa
lées maintes fois.
« Et d’ailleurs », dit M. Alfred Guignard,
dans une excellente étude qu'il consacre
dans Y Opinion au - projet du général Penne-;
quin, « après Port-Arthur et Moukden, dis
cuter si les races jaunes ont l’étoffe des
lieutenants et capitaines qu’il s’agit en
l’espèce d’en tirer est d’un byzantinisme
intéressé ou risible. Rien n'empêche au
surplus de se renseigner et d’exiger patte
aussi., blanche qu’on le voudra. Ouvrons
les portes largement, mais plaçons à l’en
trée un contrôle sévère, Perfectionnons
nos écoles militaires indigènes : Nai-Déo
élève déjà cent cinquante enfants de troupe.
A Sept-Pagodes, on forme des sous-ofli-
ciers. Mais l’appât du métier est si faible
qu’il ne les retient pas. Sitôt achevées les
cinq années de services dues à l’Etat, c’est
comme on dit, pour eux « la classe ». Ins
truits, sûrs d’acquérir une situation bien,
rétribuée dans la vie civile, ils s’évadent
au plus tôt du service militaire. Ils y de
meureront au contraire, s’il leur procure
une carrière honorable d’officier. Des en
fants de 10 à 12 ans, choisis parmi les fa
milles notables pourraient se préparer à
Nui-Déo, au certificat d’études primaires,
premier degré d’une épreuve équivalente
au baccalauréat, qui, par sélection, les mè
nerait à l’Ecole de sous-officiers des Sept-
Pagodes. Ils s’y rencontreraient avec les
caporaux munis du brevet élémentaire, les
élèves des Ecoles du Protectorat brevetés
d’enseignement supérieur ou bacheliers,
admis de droit. Un dernier choix désigne
rait les candidats officiers pour St-Maixent.
Enfin, un stage d’application dans les trou
pes de France, précédant le retour définitif
en Indo-Chine, avec les avantages assurés
aux officiers français,compléterait le cycle.
Par lui, la pensée française animerait le
corps anamite. »
Telle est, brièvement résumée, l’écono
mie du système du général Pennequin, qui
a soulevé dès son apparition de vives pro
testations dans la colonie, qui toutes repo
saient sur deux arguments, à savoir : l’inap-
titude au service de l’annamite, et, d’autre
part, son dévouement suspect.
A vrai dire, le premier argument no sem
ble pas très solidement résister à lexamen.
Toute Fhisloire de la conquête l’infirme, et
peut-on sérieusement à ce sujet contester
l’expérience du. général Penneguin, dont
Les Réquisitions Militaires en Turquie
Gonstantinople, 22 fevnier.
Les ambassades ont remis cet après-midi
à la Porte une note identique dans* laquelle
elles font des réserves en ce qui concerne
l’application des lois de réquisitions militai
res aux sujets étrangers.
Les ambassades déclarent quelles accep
tent les réquisitions seulement si elles doi
vent être faites en presence d’un représen
tant du consulat chargé d’estimer les mar
chandises réquisitionnées et sous condition
d’un payement au comptant ou par traite
acceptable par la Banque ottomane.
La Question des îles de F Archipel
Constantinople, 22 février.
Le conseiller d’ambassade italien Aldo-
brandi Marescotti est arrivé à Constantino
ple, en mission extraordinaire.
Il serait, dit-on, porteur d’instruments
concernant certains pourparlers entre la
Porte et le gouvernement italien et concer
nant les îles de l’Archipel.
Les Hostilités
Salonique, 23 février, 41 h. 30 m.
Des bandes turco-albanaises ont fait leur
apparition dans la région de Stroumntza.
Des troupes bulgares, avec de l’artillerie, y
ont été envoyées de Salonique.
Une certaine agitation existe dans la ré-
gion de Pr zrend. Un voyageur arrivé hier
raconte que le canon a tonné pendant cinq
jours aux environs de cette ville.
ETRANGEE
RUSSIE
Bandits aristocrates
Depuis trois semaines, l’opinion publique
à Saint-Pétersbourg était passionnée par le
mystérieux assassinat en plein jour, dans
son appartement, de Mme Time, femme d’un
ingénieur très riche.
Après de laborieuses recherches, la police
découvrit les traces des coupables, qui fu
rent arrêtés grâce à un faux télégramme de
la police les appelant à Pskof, propriété où
se cachaient les assassins.
Le premier est un nommé Dolmatoff, âgé
de vingt-six ans, fils d’un haut fonctionnai
re des affaires étrangères, et fonctionnaire
également dans le même ministère,employé
au chiffre et charge souvent de missions à
l’étranger ; puis le baron von Heismar, âzé
de vingt et un ans, fonctionnaire de la Ban
que d’Etat, fus d’un general ; tous deux sont
très répandus dans la haute société. Très dé
pensiers, ils étaient toujours dans le besoin,
par suite de leur existence aéreglée.
Dolmatoff fut l'amant de Mme Time et
passa même la nuit précédant l’assassinat
chez elle. Il tenta vainement de lui extorquer
de l’argent par chantage, puis escompta des
traites. En désespoir de cause, Dolmatoff et
von Heismar tuèrent Mme Time, apres une
lutte acharnée, à coups de hachette et de
canne plombée, mais effrayes par un emp
de sonnette de l’appartement voisin,ils n’ose-
rent pas voler et n’emportèrent qu’une ba-
gue de diamant, qui fut vendue le même
jour à un bijoutier.
La situation sociale des deux meurtriers
provoque une très vive émotion et constitue
un scandale inouï.
ETATS-UNIS
Castro part pour Cuba.
L’ancien président du Venezuela, le géné
ral Castro, a quitté New-York pour Cuba ; il
a assure qu’il reviendrait le mois prochain,
après une simple croisière d’agrémerît.
Le consul gen ral du Venezuela à New-
York, le général Rincones, déclare qu’en
réalité l'ancien président est parti pour ten
ter une action flibustière au Venezuela, Il
disposerait de dix millions de francs et de
nombreux partisans reunis aux Antilles.
Le consul a appelé l’attention des autorités
américaines sur les menées de l’ancien pré
sident. ,
La Question des Grandes Vacances
Le Conseil supérieur de l’instruction pu
blique tient actuellement sa première ses
sion ordinaire de l’année, sous la présidence
de M. Lavisse.
Parmi les affaires soumises au Conseil su
périeur figurent :
Pour l'enseignement secondaire : un vœu
relatif à l'organisation, dans les lycées de
jeunes filles, à partir de la troisième année,
d'une section préparant regulierement à l’un
des baccalaureats, et la question suivante :
« Y a-t-il lieu de mettre à l’étude la modi
fication de la prononciation du latin dans
l'euseignement secondaire ? »
Pour renseignement primaire : un projet
de decret fixant du Aer août au 30 septembre
la deree des grandes vacances dans les éco
les normales primaires d'instituteurs et d'ins-
ti tutrices; ainsi que dans les écoles primaires
supérieures."
Depuis six ans, ces deux sortes d'établis-
sements sont assimilés aux lycees et collèges
au point de vue des vacances et congés Mais
un arrêté ministériel ayant décidé, l’an der
nier, que les établissements d'enseignement
secondaire seront désormais fermes du 14
juillet au Dï octobre, il s'agit de savoir si les
élèves des écoles normaies et des écoles pri
maires supérieures auront aussi deux mois
et demi de vacances.
Cette question soulèvera un vif débat au
sein du Conseil supérieur, d’autant plus que
les représentants de ‘enseignement primaire
ne paraissent pas être d’accord. Les uns vo
teraient résolument pour qu l’assimilation
fût continuée ; les autres estiment, au con
traire, avec l’administration, que deux mois
de vacances suffisent aux jeunes gens de nos
écoles normales et de nos écoles primaires
supérieures.
Un reterendum a été organisé à ce sujet
parmi les directeurs et professeurs de ces
écoles. Les résultats en seront soumis au
Conseil supérieur qui prendra une déci
sion.
Les Incidents du Parc d’Aviation
de Nancy
Ces jours derniers, un individu déséquili
bré, après être ailé demander une corde
dans toutes les maisons de Gondreville, vil
lage situé près de Toul, tenta de s’asphyxier
en mettant le jeu à la paille de l’asile où
l’avait enfermé le garde-champêtre. Il avait,
depuis, refusé de donner son nom.
Or, vendredi soir, il demanda à l'hôpital
civil de Toul, où il avait été recueilli, un
crayon et du papier et indiqua qu'il se nom
mait Boeder, Auguste, brigadier marechal-
ferrant, rengagé au régiment d’artillerie de
Mézières. Il ajouta qu’il était en congé de
convalescence de trois mois à Amanty (Meu
se) où habitent ses parents.
On se rappelle que Boeder est cet individu
qui s’était accusé d être l’auteur de l’attentat
nu parc d'aviation de Nancy. Arrêté et en
tériné à l’hôpital de Mirecourt, il s’etait en
fui ; depuis, il n’avait pu être retrouvé.
Boeder a été transféré à l’hôpital militaire
de Toul. - - . -
Les Bandits de Pégomas
La culpabilité de Chiapaii est definitive
ment établie. Chaque jour il avoue un nou
veau méfait il a déclaré être l’auteur de
l'attentat commis le 2 décembre contre le
jeune Vincent Avena, mort de sa blessure
sans avoir pu renseigner la justice. A l’heure
actuelle, Chiapah a avoué quatre tentatives
d’assassmat dont deux suivies de mort ; trois
incendies volontaires et quatre mises à sac
de cimetières.
M. Lhuillier, commissaire spécial de la
Sûreté générale, détaché aux ordres de M.
Pet lion, le juge d’instruction de Grasse, a
tait une minutieuse enquête sur les atten
tais commis à Pegomas pendant les deux
années ce service militaire de Chiapaii à
Briançon.
Cette enquête a établi les faits suivants :
Chiapah partit au régi ment à la fin de no
vembre 1910 ; les attentats cessèrent alors.
Le dernier en date, un incendie, se produi
sit le 13 septembre.
D’octobre 1910 à octobre 1912, Chiapaii re
vint trois fois seulement à Pegomas.Tous les
attentats commis au cours de ces vingt-qua
tre mois coïncident avec les séjours qu il
y fit.
Chiapah revint pour huit jours à Pégo-.
mas, le 2/ décembre 1910. Pas d’attentats à
signaler.
La deuxième permission cassée car Chia-
pali à Pégomas l’y fit séjourner du 11 sep
tembre au er octobre 1911.
Les ban lits qui s’étaient abstenus de tout
attentat pendant les douze mois précédents,
eu commettent quatre coup sur coup pen
dant ce court laps de temps : le 18 septem
bre, Mme Roussey-Dalon est tuée chez elle
d’un coup de feu tiré du dehors, à travers
une fenêtre. Les 20, 21 et 25 septembre, di
vers habitants essuient des coups de feu,des
maisons sont lapidées ou incendiées.
Les attentats ce sent ensuite et c’est seu
lement le 21 novembre 1912, après le retour
à Pegomas de Chiapaii, definitivement libé
ré, qu’As recommencent.
Arrestation de Sapeurs aérostiers
‘ "L’enquête faite à Versailles montre que les
centres d'aviation étaient mis au pillage et
que tout ce qui était mobile et démontable
disparaissait des ateliers et des tentes avec
une facilité d’autant plus compréhensible
que le contrôle était inexistant et la surveil
lance illusoire.
Les détournements des pièces de rechange,
bougies, coussinets, clavettes, pneumati-
nues, carburateurs, etc., etc., se trouvaient
dissimulés facilement, ces pièces passant
dans le compte des objets faussés et usés.
.Les bidons d’essence et d’huile disparais
saient aussi avec une rapidité surprenante ;
on allait jusqu’à retirer de l’essence au ré
servoir des appareils prêts à voler.
On a opéré actuellement sept arrestations,
celles de trois sapeurs aérostiers : Boultier,
Lesvallees et Demol lières ; de deux mecani-
Ciens civils : Patrelle et Desbonnets ; d’un
recéleur : Chariot, et de la femme Desbon-
nets, avec laquelle Chariot fut arrêté à Bor
deaux.
Arrestation d’un Curé incendiaire
Ces jours derniers, un incendie datait au
presby ère de Landrais, petite commune de
‘arrondissement de Rochefort. Des bruits de
malveillance ayant couru, le parquet, pour
tirer l’affaire au clair, demanda le concours
de la 7e brigade mobile de Bordeaux. M. Hlé-
.bert, sous-chef de la brigade, et ‘inspecteur
Cumerc, viennent de mettre en état d’arres
tation le curé de Landrais, nommé Ribero,
âgé de vingt-huit ans, et quatre personnes
de son entourage. Lé curé a avoué avoir
mis le feu au presbytère. Auparavant, il
avait fait déménager, par ses complices, les
meubles de valeur qu’il avait portés sur la
police d’assurance. Les cinq inculpés ont
été mis à la disposition du parquet de Ro
chefort.
De son côté, le jugé d’instruction de Jonzac
vient de mettre en état d'arrestation un nom
mé Jean, trente-huit ans, qui, pour toucher
une prime d'assurance, avait lui aussi, le
soir au mardi-gras, mis le feu à sa maison,
assurée avec ses meubles pour une somme
de 10,000 bancs.
Somptuosité culinaire
Le New-York Sun vient de publier
une
étude suf la somptuosité culinaire.
Selon notre confrère américain, la cuisine
la plus coûteuse est celle du tsar.
Depuis son avènement au trône de Russie,
Nicolas II a dépense 1,600,000 francs pour la
transtormation complète des cuisines du Pa
lais d Hiver à Saint-Pétersbourg. Tous les
ustensiles employés pour l’usage du tsar
sont en argent massif ; il y en a quarante
notamment qui ne valent pas moins de mille
francs .pièce.
Le chef cuisinier touche annuellement
160,000 francs d’appointements ; ses aides
ont des traitements variant de 20,000 à 50,000
francs. ‘
Le tsar dépense pour sa cuisine 2,400,000
francs par an, c’est-à-dire 7,000 francs envi
ron par jour.
La cuisine la plus riche, après celle de la
maison impériale russe, est ceile de la Cour
espagnole, où la vaisselle seule est évaluée à
un million.
Le roi d’Angleterre est plus modeste. Le
mobilier qui garnit ses cuisines dates du re-
gne de Georges III et vaut 200,000 francs.
Les locaux culinaires de Guillaume II et du
roi des Belges sont sans histoire.
Soyons bons pour les Arbres
Il est manifeste qu'un mouvement du sympa
thie reconnaissante s’accuse en faveur des ar
bres.
I Nous avons longtemps dédaigné ces vieux
: amis qui sont aussi de fidèles serviteurs. Nous
i avions pris coutume de les considérer comme
( des choses inutiles, encombrantes. La ruée des
cognees abattues sur leurs troncs, les craque
ments sourds de leur écorce n'avaiènt point en
core ni la rage aveugle du vandale ni l’élo
quence du gémissement.
il a suffi, pour nous rappeler i & g ran d
que jouent les arbres dans notre vie, de voir la
Seine sortir de son lit l’an dernier, de la voit 1
encore dernièrement.
Et des indignations ont surgi; des colèret
véhémentes se sont élevées contre la cupidité
des k débo seurs ».
Le bois devient rare, les haches font plus qui
jamais des trouées dans la beauté sylvestre.
L’industrie tue le pittoresque, ce qui n’est, il
est vrai, qu’une considération d'art ; mais elle
a aussi pour conséquence indirecte de provoquer
la crue et d'offrir au zouave du pont de l'Amia
des bains qui pour être a de siège », image très
militaire, n’en sont pas moins importuns et fâ
cheux.
Mais voici que l’on se prend à aimer les
arbres, à les sauvegat der, à les défendre. On
s'émeut de la grande extermination qui tes mo
nace, et qui vient de commencer, farouche et
terrible, non loin de chez nous, dans cette ad*
mirable fo: et d’Eu bientôt trans formée en pâte
à papier !
Des_ agronomes sont venus qui nous ont rap
pelé la vie charmante de ces l>ons compagnons
plus ou moins chevelus Ils nous ont initié à
leurs intimités familiales, nous ont fait sentir
par combien de details ils se rapprochent de
notre existence.
Les arbres respirent comme nous, grandis
sent comme nous, vieillissent et meurtent. Ils
ont, eux aussi, leurs petites misères, souffrent
du froid, geignent sous le grand vent, connais
sent l’anémie et la chlorose.
Les arbres citadins ont bien l’agrément de la
belle ville, l'honneur de parer les promenades,
de voir passer les badauds et les cavalcades,
mais ils n'ignorent plus les raffinements de /a
sournoisie humaine.
Je sais une honorable famille de platanes qui
succomba, il y a quelque temps, sur le cours
de la République, fauchée, anéantie, sans lais
ser d’espérance ; une fuite de gaz l’avait as
phyxiée I
Mais des esprits vigilants veillent sur ces
existences. On apprend aujourd’hui aux écoliers
à aimer les arbres, on leur en fait planter en
signe de réjouissance, suivant la tradition ré
publicaine On léur enseigne le moyen de pan
ser leuts plaies. C'est un culte renaissant qui a
sa poésie, son symbolisme, sa grâce, un cuits
que le colonel Jackson, de la ville d’Athens, en
Géorgie, vient de pousser jusqu’aux limites di
Tidoiâtrie mab.oularae, ce qui est peut-être un
système, au reste, pour donner plus de forcé
au principe.
Le colonel est mort récemment. Il aimait fort
un chêne géant. Pour éviter que l’arbre dont
l’ombrage lui fut doux ne devienne la propriété
de quelque ingrat, son testament débute pap
cette claAise :
« En considération du grand amour que j9
porte à cet arbre et du grand désir que j’ai do
le proléger en tout temps, je lui lègue la pro
priété de lui-même et du sol qui l’entoure dans
un rayon de cinq mètres. »
En exécution de cette disposition testamen
taire, le chêne du colonel a été entouré à une
distance de cinq mètres par un solide grillage
qui marque a limite de sa propriété.
Attention touchante que le grand chêne no
saura jamais et qui risque d’égarer les im
pressions sentimentales de ce colosse épris do.
liberté :
— Les bourreaux m'ont mis en cage!
ALBERT-HERRENSCHMIDT.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la HIBRAIIIE IITETMATIOHRLE
10 s, rue St-Lzare, 105
(immeuble de T HOTEL TERMINUS)
Les Tirs de Guerre
Le 129e régiment d’infanterie en garnison
dans notre ville se rendra, le 5 mars pro-
Chain, dans la région de Guilmecourt et
d’Assigny pour procéder aux tirs de guerre
annuels.
Voici les divers cantonnements qui au»
ront lieu à l’aller et au retour :
, Aller
Le 5 mars : cantonnement à Criquetof
l’Esneval et à Gonneville.
Le 6 : cantonnement à Valmont et à The-
rouldeville.
Le 7 : cantonnement à Drozay, Sainte-GO
Jombe et Emenouville,
Le 8: à Offranville, Saint-Aubin-sur-Scie-
Du 9 au 15 inclus, l’etat-major campera i
Saint-Quentin et le régiment dans les com
munes environnantes.
Retour
Le 16 mars : Dieppe (tout le régiment).
Le 17 : Fontaine-le-Dun, Saint-Pierre-Vige
et Lagai! larde.
Le 18 : Ourville (tout le régiment).
Le 19 : Bréauté, Manneville-la-Goupil
Le 20 : Le Havre.
Au cours de ces divers cantonnements, 1
régiment Jugera chez l’habitant.
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