Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-02-17
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 17 février 1913 17 février 1913
Description : 1913/02/17 (A33,N14541). 1913/02/17 (A33,N14541).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526378900
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
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AU HAVRE
A PARIS
(6 Pages)
5 Centimes — EDTTION DD SITU
AN NON CES
Bureau du Journal, 112, boula de Strasbourg,
5 L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
Petit
avre
( le Journal - — recevoir les Annonces pour
Le PETIT MAVRE est désigné pour los Annonces Judiciaires et légales
DEMOCRATIQUE
P emr
Rédacteur en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Redaction
à M. HIPPOLYTE FÉNOUI
35, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7.60
Paris, trois heures matin
LA GUERRE D’ORIENT
Manifestations dans les
Provinces Turques
r CONSTANTINOPLE.— Les manifestations con-
—puent dans les provinces.
‘ Suivant le Tartine, toutes les troupes tur.
ques auraient des vivres pour quarante
jouTs.
Nouvelle démentis
CETTIONE— On dément la nouvelle répan
due d'après laquelle les Malissores auraient
pris part au combat de Berditza et gue les
Serbes auraient subi de grandes pertes.
Aucune nouvelle des consuls résidant à
Seutari ne peut parvenir.
Les relations roumano-serbes
BUCAnE ST. — On dément officiellement la
nouvelle publiée par la ^ ae 9^sche Rundchau,
dapres laquelle la Roumanie aurait adressé
un ultimatum à la Serbie.
Lx-capitaine du genie Goliescu a été arrê-
L sous 1 inculpation de haute trahison.
A L’ÉLYSÉE
.4. Poincaré a décidé de rétablir les fonc
tions de chef de la maison militaire suppri.
mées par M. Fallières. 1 f
Il y aura à l’Elysée deux secrétaires géné.
raux, l’an civil, M.Pichon, ancien chef ad-
Jont du cabinet Poincaré au ministère des
aMaires étrangères ; l’autre militaire, qui
sera lesénéralBeaudemoulin, commandant
la j brigade de dragons a Epernay.
A
Contrairement à ce qui a été dit M ps
rare.Sinstallera immédiatement à l’Elysée
après la transmission des pouvoirs.
BANQUET DE L’ASSOCIATION
DES JOURNALISTES RÉPUBLICAINS
Hier soir a eu lieu le banquet de PAsso-
ciationdes journalistes républicains.
D Paul Strauss présidait, ayant à ses
côtés MM. Poincaré, Antonin Dubost, pan
Descha ne U Klotz, Jean Dupuy, le préfet de
nicipal, etc. 7
Les Associations de presse et les Compa
gnies de chemins de fer étaient représen
tées.
Au dessert, M. Paul Strauss a bu à MM.
Fallières et Poincaré dont le septennat, a-t-il
dit, s’écoulera pacifique, fécond et glorieux
pour le grand bien de la République et pour
la grandeur de la Patrie.
M. Deschanel, en son nom et au nom de
M. Antonin Dubost, a remercié l’Association
de les avoir associés à cette belle manifesta-
bon.
Puis il a fait l’éloge de la presse qui est
une force nationale pour la liberté de la-
quelle il a prononcé à la Chambre un de ses
premiers discours.
Après avoir évoqué la vie de M. Ranc, M.
Deschanel a bu à la France et à la Républi
que indissolublement liées et à la prospérité
de l’Association.
M. Klotz a fait l’éloge de la presse républi
caine qui dirige et éclaire l’opinion et ap
porte quelquefois un précieux réconfort au
gouvernement.
Il a ensuite porté la santé de M. Poincaré
qui sera demain président de la République
H de M. Fallières qui a occupé avec tant de
ierté la place que l’Assemblée nationale lui
mit confiée.
ÉLECTIONS AU CONSEIL GÉNÉRAL
D'EURE-ET-LOIR
Chartres — Des élections au Conseil géné
ral out en lieu hier.
M. Léon André, conseiller d'arrondisse-
ment, progressiste, est élu par 2,497 voix
contre 426 à M. Dalloyau, socialiste.
Il s’agissait de remplacer le docteur Mar-
fin, radical, décédé.
DISPARITION D'UN GARÇON
DE RECETTES
Ciiatou. — Un garçon de recettes d’une
ande usine de phonographes de la région,
Marias Georges, âgé de 40 ans, domicilié à
Chatou, n’a pas reparu ni à l’usine ni à son
domicile depuis samedi, jour où il avait été
chargé de taire un encaissement de cinq
mille francs dans une société de crédit à
Saint-Germain où il s’est en effet rendu.
Les recherches effectuées samedi et dans
la journée d’hier ont établi que l’encaisseur
porteur de la somme aurait été vu près du
rond-point des Bergères, à Puteaux.
Depuis, on a perdu sa trace.
===== c ex se e ■ 11 ■■ w w
LES PANDITS DE PÉGOMAS
Une Arrestation
à
la
A la suite de l’enquête faite récemment
Pégomas par M. Sebille, contrôleur de
Sûreté générale, de nombreux agents des
brigades de Lyon et de Toulouse, tous in
connus des habitants de la région de Pégo
mas, furent charges de poursuivre des re-
zherches sous la direction de M. Lhuillier,
commissaire spécial.
Ces investigations ont amené hier apres-
midi, l'arrestation d’un bandit qui depuis
près de six ans, terrorise le pays. C’est un
nommé Pierre Chiapal, âgé de 25 ans, culti
vateur au hameau de la Beaume, près de
Pégomas.
Pressé de questions il a fait déjà d'impor-
jants aveux.
C'est ainsi qu’il a reconnu être l’auteur
des profanations des cimetières de la Ro
quette et de Mouans-Sarioux ainsi que des
incendies chez les termiers Sancerre, Péqui-
gnot et Pelle grin.
L’enquête continue.
GRÈVE DE DOCKERS EN ANGLETERRE
Londres. — A Grimsby, deux mille doc
kers ont déclaré la grève ; ils réclament une
augmentation de leurs salaires.
5 e plus fort Tirage dos Journaux de la RégiOn
Christiania. —- La Altcnposten et le Tidens-
tegenont reçu du Spitzberg le télégramme
dU.Lv dUl •
. ‘expédition envoyée au secours de Pex-
pédition Schoeder Strantz est revenue ici
pieksen. sest avancée jusqu’a la baie de
» Là, sept chiens ont péri par suite de la
pondeur de la neige ei intensité du
» Deux traîneaux s’étant brisés. il a fiI
se contenter de laisser à la baie Dickson des
vivres et des vêtements.
est Réchec de cette expédition de secours
chiens » W nombre insuffisant des
EN AUTRICHE
Les funérailles du député Schumaier
li VIENNE-— Les funérailles du député socia-
nsse. Schumaier, assassiné ia semaine der-
de7609800 persoievegpres-midi en pre-
couronnes. 0 17 voilures pour transporter les
11 ne s est produit aucun incident.
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Championnat de Cross-Country ae Haute-
Normandie
Hier, s’est couru sur six kilomètres, cette
belle épreuve annuelle. ’
Au dernier moment le Havre Rugby Club
qui devait y participer avait déclare Yorralt.
le classement : 10 Allais, B F G, en
53 «0 ; 20 Boissière, du G P 0 à 5 m • 90
Leroy, GFQ : 10 Vic, BFC 5a Renault
“ 5 » 6° Hauchecorne, B F G ; 7o DuvaL
; 9 Dupuis,
Gest le Cercle Pédestre Quevillais nui est
gecbaF&otisuorienspar 57 poiQts ad seauvsit
Football Association
omU match ot le Racing Clod
noOMMaisphsAus tat Footbau
, DIEPPE — L’éqaipe 116 da 129e d’infanterie
fait match nul avec 10 Football Club Diep-
PC (0 d O). x
i MAROMME. — Amicale Laïque de Maromm?
bat 74e d’infanterie par 2 à 1 8
Bruxelles. — Dans le match de football
association, la Belgique bat ia France par
• Dtiss d U.
Football Rugby
Lequipe ues narequius ue Lvnusca .*
battu le quinze du Stade Français par 7
points contre zéro.
Sporting Club Universitaire de France
contre Sporting Club de Vaugirard
A Colombes, dans le match de football
rugby comptant pour le championnat de
Paris, le Sporting Club Universitaire et le
Sporting Club de Vaugirard ont fait match
nul (rien n’a été marqué).
Le Sporting Club Universitaire est donc
déclaré champion de Paris.
LE MONUMENT RANC
M. Fallières a présidé hier l’inauguration
du monument élevé par l’Association des
Journalistes républicains à son ancien prési
dent Ranc, un buste, de M. Camille Lefèvre,
adossé au mur d’entrée de droite de la mai
rie du 9 e arrondissement, dont Ranc fut
maire après le 4 septembre 1870, puis dé
puté.
Le président de la République, accompa
gné de M. Gollignon, secrétaire général de la
présidence, et du lieutenant-colonel Boulan
gé, était entouré de MM. Emile Loubet, Ray
mond Poincaré, Antonin Dubost, Paul Des
chanel, Briand, Eugène Etienne, Henri Galli,
Delanney, Lépine, Poirier de Narcay, et Paul
Strauss, sénateur, successeur de Ranc à la
présidence de l’Association des Journalistes
républicains.
Mme veuve Ranc était au premier rang des
invités.
M. Antonin Dubost, président du Sénat,
président du Comité du monument, en a
fait la remise à la Ville de Paris en pronon
çant un discours dont voici les passages
essentiels :
Monsieur le président de la République,
Mesdames, Messieurs,
Au nom du Comité, j’ai l’honneur de remettre
à la ville de Paris et a lu municipalité du 9’ arron
dissement, le monument élevé à la mémoire d’Ar
thur Ranc parla piété fidèle et reconnaissante de
ses conci oyens.
Arthur Ranc fut maire de cet arrondissement ;
il mourut sénateur après avoir été longtemps dé
puté, titres éphémères et voués à l’oubli (les hom
mes, quelle que soit la haute distinction avec la
quelle il les ait honorés. Et c’est pourquoi ceux
qui, comme moi, ont assez connu Ranc pour por
ter le témoignage de ce qu’il fut véritablement,
profondément et qui voudront symooliser d'un
mot cette belle âme et celte vie exemplaire, ceux-
ci, dis-je, n’imagineront sur son monument que
ce simple hommage : Au républicain I
Car Ranc fut un véritable, un grand républi
cain ! D’instinct il était enrégimenté parmi les
« bleus » dans les batailles de son enfance et
d’instinct aussi doux anciens et irréductibles ré
volutionnaires, qui promenaient sur une vieille
place de sa ville natale leurs souvenirs farou
ches et silencieux avaient fait de cet enfant le
dépositaire de leurs rêves persistants et de leurs
secrets de conspirateurs. Et depuis Ranc cons
pira toujours 1 Et sous la République il continua de
conspirer pour le progrès contre la réaction et
pour l’idéal contre l'abaissement des mœurs poli
tiques.
Il connut l‘arbi!raire, les jugements sans justi
ce, les prisons, les persécutions et l’exil. En 1335,
l’Empire ayant déjà peur de celle jeune force
d’avenir et de liberté, l’impliqua, pour s’en débar
rasser, dans un attentat auquel il était étranger
et, sans jugement, l’envoya à Lambessa d'où il
parvint a s’échapper. Amnistié, mais non gagné, il
reprit avec une plume qui avait des éclairs des
vivacités et des pénétrations d’épée, il reprit le
combat et refit connaissance avec les prisons.
C’est dans ces heures difficiles, Messieurs,
qu’un régime compte ses véritables amis, les sin
cères, les clairvoyants, les désintéressés. La Ré
publique n’en fut heureusement jamais privée et
Ranc fut parmi les meilleurs. Tacticien habile et
réfléchi dans le Parlement, conseiller prudent et
ferme dans les Comités, critique indépendant et
censeur incorruptible dans la presse, il acquit
dans le parti républicain une autorité morale que
justifia jusqu'à sa mort son dédain de la fortune,
des vanités et des satisfactions matérielles du pou
voir. Il obtient enfin aujourd’hui la récompense
refusée à bien d’autres qui ont plus bruyamment
occupé la scène politique
Le bronze est ici posé comme r
du consem moni
Messieurs,
C’esII un honneur redoutable ani ri, _
=====
gups5s1:se?=f0îÂs“Y&4“b."TSGkmi”-cRZ&8us“cAIAPs
taille, fléchissement de l’estime ni des svS.D8 ■
qui nous avaient autrefois rapproches. 1 p i
» Ranc, à 11105 débuts dans 1a Dresse fni . *
Aurelien Scholl, l’un de mes presse: Iutavec |
gardais, d’une bienveillance aBnt vous le je.lui '
danssakmontrait pas prodigue, un souvenir recon- |
. Messieurs, rassemblés que je prside ....
socie à l’hommage que vous rendez et elle 48-
mercie i Association des journalistes .. i
d avoir pris ‘initiative d'en fixer le souvenir ins 4
un monument élevé dans la mairie du 9 e arrondis (
sement ou nanc exerce les fonctions municipales.
. ES pourquoi, Messieurs, je suis venu mlne r
ner avec vous devant l’ancien représentant du go
etdi .44 arrondissement, qui même su mill,
des crises et des tourmentes politiques. s’est tou
jours intéressé passionnément à la beauté a la
ETRSE“ze"giGFoProSuse.deFaruseta.sonl"patrio”
N.Delannoy, préfet de la Seine, prenant
Possession du monument au nom de la
"le, a exprimé ensuite l’admiration dont
le pénètre le souvenir de Ranc. Puis M Pré-
vost, maire du neuvième, a rappelé le rôle
considérable de Eanc et de ses collegies
maires de Paris, pendant le siège de 1870 71 <
rau Strauss a rendu un éloquent hom-
mage à, Ranc pour les services qu’il a ren-
dus.d l’Assocation et pour son noble exem.
210 •
, Pendant soixante années, de 1848 à 1907 p.
foire des luttes pour la liberté, pour Findepenaais-
car pour la justice, est jalonnée par des noms,
par des date», par des événements, oui sa nat,
chent a la noble existence de ce ePant jofeal.da
dudix-neuvieme siecle. En lui revi “aiôa “vaaiske
te.ignée des Armand Garrel et des Armand Mar-
ras, dont il a continué les traditions avec un ..
dent avec un eciat, avec une persévérance incom
parables, hul n a plus honoré notre profession
nul n’a mieux servi notre parti Pronesslon,
Du commencement de sa vie publique jucea
la Ain, dès sa première jeunesse aver une fi I2
inébranlable, htanc a ete i’homSe de son pmti
de sa profession. Le journalisme a été constam
ment pour lui un moyen d’action un endi 3
çoapbal un instrument de propagande. Une biblio-
potr"indrqae?r” diP &Dlerude tehuanve, une
opposition, une direction.
... En cette journée d’hommage éclatant, l’As
sociation des journalistes républicaias n’oubie
pas tout ce qu’elle doit a son illustre et regretté
président ; elle lui apporte un suprême témoi
gnage de reconnaissance pour tout le bien qu’il a
fait à ses confrères, pour son haut esprit de soli
darité confraternelle, et surtout pour le grand
exemple qu’il a donné par une longue existence
consacrée au bien public, à la conquête de la li
berté, à la sauvegarde du droit.
M. Briand, président du Conseil, a clos
série des discours :
Monsieur le Président de la République,
Messieurs,
la
Dans ses Pamphlets du Dernier Jour, un homme
qui n'aimait ni la Révolution, ni la Démocratie, ni
les statues, Carlyle, écrit ceci : « Montrez-moi
l'homme que vous honorez ; je sais par ce symp-
tome, mieux que par aucun autre, qui vous êtes
vous-mêmes. » Ecrivains, journalistes, hommes
politiques, venus ici pour apporter au souvenir
de Ranc l’hommage du parti républicain, lequel
d’entre nous, Messieurs, se refuserait à ce juge
ment ? Lequel d’entre nous, fût-il le meilleur
pour la fidélité à ses amis, la rectitude de la vie,
le dévouement à la chose publique, se diminue
rait en se donnant pour idéal et pour modèle la
haute conscience, le grand caractère que fut tou
jours Arthur Ranc ?
Que j’aime, pour ma part — tel que nous l’a
peint, dans ses « Souvenirs », son condisciple
Edmond Biré — le jeune étudiant de 1831, parti
san de la République démocratique et sociale ; le
jeune homme si passionné qui, lors de la discus
sion du projet modifiant la loi électorale, ne vou
lant pour rien au monde demander une entrée
aux représentants réactionnaires de la Vienne,
s'en fut dès trois heures et demie du matin aux
portes de l’assemblée ; qui était encore la a midi,
le premier de deux mille personnes, et qui, re
poussé par les agents, luttant, se débattant, finis
sait quand même par entrer î
Qu’il nous est cher l’interné de Lambessa qui
refuse de profiter de l’amnistie parce qu’il lui
faut tout d’abord adresser à l’empereur un simple
recours en grâce, et l’évadé dont les pieds sai-
gnent sur les routes de l’Aigérie ? « Etre repris,
écrit-il, ce n’était rien. Être repris paT une faute,
par un manque de force, d’énergie, quelle mi-
sère ? »
Et comme il est plus émouvant qu’un reproche,
ce fin sourire du condamné à mort par contumace,
de l’exilé, quand il rentre : « Parisiens, un reve
nant, un amnistié vous salue. Et il vous dirait
volontiers, comie autrefois le vieux Louis-Phi-
lippe, quand il passait en revue les gardes natio
naux : c G’csl toujours avec un nouveau plaisir
» que je me retrouve au milieu de vous. »
Connaissez vous enfin rien de plus tragique que
ce cri de l’agonisant où, sur le point de la quitter,
Ranc aura résumé sa vie : « Journaux... Jour
naux. .. Journaux... »
Cri, Messieurs, plus poignant et plus tragique
encore, quand on évoque la droite, 1 inflexible
carriere de l’homme.
... Dans une pensée de réparation, les amis de
Ranc ont désiré que son image fût placée dans
une des Mairies de Paris qui virent le déchaîne
ment des fureurs populaires et qui connurent
l’horreur des luttes fratricides.
Ils ont voulu que ce monument élevé dans l’ar
rondissement même que notre ami administra et
qu’il a si brillamment représenté, fût, en même
temps qu’un hommage au journaliste, un avertis
sement a notre mémoire trop tentée d’oublier qu’à
de certains moments le courage du citoyen est
plus méritoire encore, plus noble et plus beau
que le talent de l’écrivain.
Pour nous, messieurs, ce n’est pas sans une
grande mélancolie, sans une secrète appréhen
sion que nous voyons disparaître, 1 un après
l’autre, ceux qui furent les fondateurs de la Répu
blique, ou qui, mêlés à ses luttes, curaient du
rester pour nous guider, nous qui les aurions
suivis : Gambetta, Ferry,' Waideck-Rousseau, Ar
thur Ranc. . . .
Heureux du moins ceux qui s’en vont ayant si
bien rempli leur lâche ; heureux ceux qui, près
de mourir, ont pu, comme lui, jeter sur l’œuvre
accomplie un regard de satisfaction 1 Que pour
rions nous ajouter, messieurs, au jugement que
cet esprit clairvoyant a déjà porté sur lui-même :
« Quand je revis par la pensée ces jours de 1870
et de 1896, je me dis que ceux qui ont eu la joie
d’être associés pour une part si faible que ce son
à l’œuvre de Gambetta et qui, plus tard, ont pu
marquer leur place au premier rang parmi les
défenseurs de la justice et du bon renom de la
Fr-nce et de la Révolution, que ceux-là n ont pas
à se plaindre de la destinée : ils n’ont pas manqué
leur vie. »
Les personnages officiels et les invités ont
ensuite défilé devant le monument.
ABONNEMENTS
%5a"e: 2e.Spkmo-"ntorleur-, FEur-
Union Postale
É Salemant,
ALL RUGBY
Le H. A. C. (I) bat le Racing Club de France (1)
Par « points (2 essa is, 1 b ut) à 6 points (2 essais)
LÉQUIPE DU H. A. Q (1)
• Les vrais sportsmen attendaient avec n ne
impatience, bailleurs très justifiée s nn
contre HAC (y Racing-Ciub de Frane.7"-
Aussi, se rendirent-ils hier en fo nie 30 401"-
^ d Æ.’ ie qui fut le thearo
, On ne «attendait pas, à vrai dire à voir
les nôtres le remporter sur leurs redouta
bles adversaires ; 0 t co fut une tres agrea-
ble surprise pour tous, sauf bien entendu
pour les Parisiens. Ceux-ci étaient d’ailleurs
venus avec une 6quipe 119 renfermant pas
tous les excellents éléments qui en font la
force. Cependant ce quinze était très fort et
touLam plus Si, l'on DQuvai CeqtntfFre's),
poste " 1e avant du Havre, qui tint ce
Certes, ce fut pour ICS un irar
régal sportif que de pouvoir admirer les
étoiles * du foot-ball rugby, comme : les
Faillot, Lane,Legrain, Monniot.elc^ car c’est
une des rares fois que les racingmen dépla
cent fours fameux’joueurs au Havre,
Toutefois, nous aurions préféré voir le
formidable team Parisien venir au grand
complet, afin de juger la force réelle de nos
représentants, lesquels comme on le sait
doivent rencontrer Compiègne dimanche
prochain, pour le championnat de France.
Quel eut été le résultat si. comme nous l’au
rions souhaité, les Parisiens étaient venus
noos rendre visite avec leur toute première
équipe ? Peut-être défaite ou victoire des
nôtres ; qui sait, puisque les hasards du
football rugby sont si capricieux. Enfin,
contentons-nous d'enregistrer le succès des
Havrais, lesquels méritent d'abord des féli
citations pour la façon dont ils se comportè-
rent devant leurs adversaires. Nous appelle
rions volontiers leur performance un triom
phe : mais comme le triompha serait pour
eux le championnat de France, nous ne vou
lons pas précipiter les choses et, pour cette
raison ; nous laissons, tout en le souhaitant
ardemment, le triomphe pour l’avenir, et
nous mentionnons succès, ce qui est déjà
très bien.
Nos quinze vaillants joueurs ont montré
hier de réelles qualités, et n’ont fait que
confirmer la bonne opinion que nous avions
sur eux.
Tel qu’il est composé, le team havrais est
d’une bonne force, et il le montra hier. Il
ne doit, à notre point de vue, subir aucune
modification.
La première mi-temps fut tout à son avan
tage, et il réussit à marquer un essai, tandis
que ses adversaires ne purent, à aucun mo
ment, imposer leur jeu. En plus de cela,
les nôtres marquèrent un second essai dans
le coin à droite, mais il ne fut pas accordé
par l’arbitre.
Le jeu fourni fut tel,dans le camp havrais,
pendant cette première partie, que tout
spectateur se demandait si réellement le
H AG pourrait tenir tête au Racing pendant
la seconde mi-temps. Tout jouait,au Havre :
avants, demis, trois-quarts, tous s’enten
daient à merveille, les demis et les trois-
quarts surtout étaient animés d’un bel en
train. Ces derniers, dans l’attaque, firent de
très belles choses.
Dans la défense, ils annihilèrent les atta
ques des trois quarts adverses, et ce fut ma
gnifique de les voir plaquer magistralement
les Faillot, Bertrand, Lane, ou tout autre
qui tentait de franchir leur ligne.
La seconde partie du match donna lieu
également à de belles phases de jeu. Elle fut
par contre égale pour les deux camps et, ce
n’est que dix minutes avant la fin que les
Parisiens prirent un avantage assez marqué
sur le GAG, et commencèrent à jouer leur
jeu. Ils marquèrent deux essais. Les nôtres
n’en réussirent qu’un seul, mais il fut con
verti.
Election Sénatoriale du 16 Février
Haute-Loiro
Inscrits : 689. — Votants : GS8
MM. le docteur Devins, dép. rad..
Néron, député, candidat de
l'Union c itholique
le docteur Coiffier, republ.. ..
370 Elu.
302
ge s’agissait de nommer un troisième sénaleur,
pal'LS de Taitribution a la Haute-Loire du
siege d’inamovible devenu vacant par le déces de
M “Magnin et transformé en siège départemental.
, La dernière élection qui ait eu lieu dans la
Haute-Loire date du 1 japvie.1906, épogue du Te-
ïl s’agissait de nommer un troisième
Cliché Pelit Basta
Trou Mois
Six Mois
Un an
50
® Fr.
a® Fr.
• » .....
SAMSERAIS,dnrs t0US los Baf ' Ba ^x de Poste
2* »
49 »
de
aujourd’hui, par l’entremise d’un parfomen-
ta hS gCr3 dont les
Les Négooiations Roumano-Bulgares
T , Sofia, 16 février.
La réponse bulgare aux demanda. ,
maines, sans donner au gouvernement "
Bzocarest. satisfaction, est cependant consiae:
coramme acheminement vers un ac
.Le gouvernement bulgare, sans céder sur
Silistrie, laisse pourtant la porte ouverte à
délie™ sement uiterieur sur cette question
"=od-e. H onre à la Roumanie ne neee
tante rectification de frontière qui donnerait
àacelle-ci, une portion plus étendue de Ta
tivement envisagé à Sofia. De leur cô?é‘s
Roumains, ne paraissent pas insister ‘3
leurs, cevendications primitives qui En&DE
baient les ports de Balcik et Kavarna et S
bornerau cap Kaliacra. On fait donc des
deux cotés des concessions qui permettent
de mieux augurer de l’avenir. -
La Sortie des Neutres d’Andrinopl
Sofia, 16 février.
Les pourparlers commencent auionramna
aux avant-postes bulgares, serbes et turS
devant Andrinople pour assurer la sortie des
neutres. Les assiégés comme les assiégeants
élant consentants, il ne s’agit plus aae doa
moyens et du contrôle. ë P Te des
---===================4
Les Fêtes du 10 Février
La Partie
Les équipes se présente de la façon sui
VdUŒ i
RCE(1).— Arrière : Marchant j 3/4:
Faillot (int.) Lane (cap, int.); Legrain (int.),
Fo5trandi 1/2 ouverture : Descamps (int.) ;
L 2 melée . Perrens • a v an t s : Debar Ballan
ger mi.). Leron (N. S.) Vives Mi 7 an
lemain, RoiwandSoVniot; (St.) ichal, Guil-
r —A rl (1)- — Avants : Ire ligne Nerhane
Eeplg, ligne. A.' Œ
fewis‘icob.FI%Y..‘a?"r45707 .^4/
B 3 Ducâsse. " * ’ -Aequan, Crevel ; arre-
JASJJedéhnt Ja m,
par leurs trois quarts. Ceux de"cucz ivuo
esquivent. Le ballon, va à Lewis qui déplacé
le jeu à gauche. Bertrand du Racing s'en est
emparé et se lance le long de la touche. Il
est arrêté magistralement par Crevel. La
balle roule à terre, et est ramassée par Favrel
qui passe à Baer lequel marque l’essai. Ducas
se ne transforme pas. — H A G 3, R G F 0.
A la reprise, les parisiens tentent une
attaque, sans succès. Au Havre on ouvre
beaucoup le jeu, mais au racing on est plus
réservé à ce sujet.
Le jeu en reste néanmoins dans le camp
parisien. Faillot tente des échappées, mais il
est à plusieurs reprises bouclé par Engel-
bach. Ou sent, en un mot, que les Parisiens
ne peuvent imposer leur jeu. Ils tentèrent
de lancer le jeu à droite, mais Bertrand, l’ai
lier parisien, se trouve plaqué à chaque fois
par Crevel. Pour le centre, ce fut de même,
et ce n’est que p ir des échappées d’avants
que les racingmen remontèrent de temps à
autre dans les 22 m. du II A G.
, ce fut de même.
La mi-temps est sifllée dans le camp pari
sien. A la reprise, le jeu prend une autre
tournure. Les Parisiens, animés plus que ja
mais, tentent de traverser nos lignes, mais
ils sont arrêtés avec le même brio qu’au dé
but. Be son côté, le H A G attaque le plus
possible et le jeu s'église.
Après une descente des Havrais, Lewis
passe au bon moment à J. Favrel, lequel
feinte et va tranquillement marquer en
bonne position.
Ducasse transforme. — HAC 8, Racing 0.
Après avoir eu à essuyer de dangereuses
attaques de leurs adversaires, les Havrais
sont parvenus a remonter presque dans les
- mètres de Paris. Là, Tinel veut ouvrir le
jeu sur Chausson, mais Faillot, qui a inter
cepté. part en vitesse et, après une très jolie
course, marque le premier essai pour son
22 m
club. — HAC 8, RCF 3.
Les Parisiens, à partir de cet instant, do
minent nos représentants et, après une belle
série de passes de leurs trois-quarts, Faillot,
qui a le ballon, s’échappe le long de la tou
che. Il est rejoint et plaqué juste sur la ligne
de but. L’arbitre accorde l’essai, qui n’est
pas transformé. — IIAG 8, RCF 6.
Toujours dominant le HAC, le RCF tente
encore de marquer, mais M. Bideleux, qui
se montra très impartial et très compétent,
siffla heureusement la fin.
Que penser de l’équipe havraise après un
un tel résultat, si ce n’est que du bien. Les
Racingmen en ont une opinion excellente
eux-même. Ils nous assurent que le II A G
peut espérer battre Compiègne dimanche
prochain.
L’arbitre, M. Bideleux dit lui-même beau
coup de bien sur le quinze du IIAG, et assu
re que le résultat confirme bien, i excellente
forme dans laquelle se trouvent maintenant
nos locaux.
Souhaitons au IIAG bonne chance pour le
championnat et, espérons qu’il nous procu
rera l’occasion d’enregistrer de nombreux
succès. L. P.
nouvellement partiel. A ce renouvellement, les
deux sénateurs républicains sortants, MM. Charles
Duniiv et vissaguet, furent réélus, le p emier par
MPUXe le second par 366 voix, sur 695 votants
Le docteur Devins, déjà candidat radical, obtint
252 voix.
w or 1 ------ «s
U GUERRE DDRIENT
Une Dépêche officielle bulgare
M. Stanciof, ministre de Bulgarie, communique
à la presse la dépêche officielle suivante de son
gouvernement :
Les consuls de France, d’Angleterre et
d’Autriche à Andrinople, qui ont demande
par télégraphe la permission de sortir de la
forteresse avec leurs natonaux; recevront
h M. Poincaré a approuvé le programme de
1 a réception de demain à l'Hotel de Ville, qui
lui a été soumis par M. Galli. 1
Les dernières dispositions d’ordre inté
rieur ont été arrêtées, l’ordre du cortège
fixé, ainsi que l'itinéraire. De l’Elysée à IH8.
tel de Ville il suivra l’avenue Marigny les
Champs-Elysées, la place de la Concorde
viiia 116 de Rivoli, la place de l’HÔtéFd^
Les bureaux de la Chambre et du Sénat se
rendront à l'Elysée, où se formera le cortège
On10:O1. ■
Mmes Poincaré et Fallières et M. Loubet
feront leur entrée par la porte centrale sur
la.Placeidens.A—' "out l'arrivée
fSks présidents 6 ntre, prendront place à
faire’ae’rarighesEeor.sa. Chambre et du
deux préfectures ; à gauche, les conseillers
et la presse.
MM. Galli, Delanney, Gy et Poirier de
Narcay recevront les présidents Poincaré et
Fallières à leur descente du landau ; dès
qu’ils pénétreront dans la cour du Centre,
les présidents de la Chambre et du Sénat
viendront les recevoir ; M. Loubet se join
dra à eux et aussitôt commenceront les pré
sentations. Le cortège se formera ensuite
dans l’ordre suivant :
MM. Galli, Delanney, Gay.
MM. Deschanel, Fallières, Poincaré, Du-
bost.
MM. Loubet et Briand.
Le bureau du Sénat.
Le bureau de la Chambre des députés.
Les sénateurs de la Seine.
Les députés de la Seine.
Le bureau du Conseil municipal.
Les conseillers municipaax et généraux.
La presse municipale.
MM. Loubet et Briand seront encadrés
par les deux vice-présidents du Conseil mu
nicipal.
Deux membres du bureau du Conseil mu
nicipal encadreront également les groupes
officiels qui suivent.
Aussitôt après que les présidents de la Ré-
publique auront quitté leurs places dans la
salle des fêtes, les conseillers municipaux
conduiront Mme Poincaré, les femmes des
ministres, des presidents des Chambres et
des conseiller municipaux au buffet spécial
qui leur est réservé dans la bibliothèque du
conseil. De là, ces dames seront emmenées
au buffet de la salle du Budget par la buvette
et la salle des séances du conseil.
Aussitôt après que MM. les présidents delà
République auront quitté la salle des fêtes,
Mme Fallières, accompagnée d’un attaché
du protocole et guidée par un commissaire
de l’administration municipale, gagnera sa
voiture par la galerie des bureaux, la galerie
du conseil et l’escalier de M. le préfet.
Après la cérémonie de l’Hôtel de Ville,
seules les voitures escortées, c’est-à-dire
celles du président de la République et de
M. Fallières, des présidents et des bureaux
des Chambres, partiront par la rue de Ri
voli.
Les voitures de tous les autres personna
ges officiels se retireront par le pont d’Ar
cole, la rue d’Arcole, le parvis Notre-Dame
(longer l’église), le pont au Double, la rue
Lagrange, la rue Dante, le boulevard Sain-
Germain.
Aussitôt après les voitures des bureaux
du Sénat et de la Chambre des députés, par
tiront la voiture de Mme Poincaré et celle de
M. Loubet. . .
Le protocole municipal a également prévu
ce gracieux détail : ,
Des gerbes de fleurs seront remises avant
une heure de l’après-midi : à Mme Poincaré,
rue du Commandant-Marchand ; à Mme Fal
lières, au palais de l’Elysée : à Mme Loubet,
rue Dante. . ,
Un bouquet de main sera offert a Mme
Poincaré à l’Hôtel de Ville.
Ajoutons que deux musiques militaires,
placées au centre de la place, joueront la
Marseillaise dès que les tambours et clairons
auront battu et sonné Aux champs !
Ces musiques joueront ensuite d autres
morceaux pendant la réception dans l Hôtel
de Ville. . . .
Un sonnet au président, de notre confiera
Léon Riotor, rédacteur à l’Hôtel de Yie,
sera dit par Mme Caristie-Martel dans 1 in li
mité de la salle du lunch. -
Après les joies, M. Poincaré veut connaître
les misères de Paris. Il a informé M. Galli de
son intention de visiter le plus grand nom
bre d’établissements hospitaliers, et le len
demain même de son entrée en fonckions,.
19 février, il se rendra auprès des maades
de l’hôpital Saint-Antoine. Gai.ra —
Chacun des jours suivants, il visitera —
des hôpitaux parisiens»
53" Année —N 44,541
Administrateur-Délégue
Adresser tout ce qui concerne PAdministrato,
a M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 85
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Administration, Impressions et Annonces, TÉL. 1017
AU HAVRE
A PARIS
(6 Pages)
5 Centimes — EDTTION DD SITU
AN NON CES
Bureau du Journal, 112, boula de Strasbourg,
5 L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
Petit
avre
( le Journal - — recevoir les Annonces pour
Le PETIT MAVRE est désigné pour los Annonces Judiciaires et légales
DEMOCRATIQUE
P emr
Rédacteur en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Redaction
à M. HIPPOLYTE FÉNOUI
35, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7.60
Paris, trois heures matin
LA GUERRE D’ORIENT
Manifestations dans les
Provinces Turques
r CONSTANTINOPLE.— Les manifestations con-
—puent dans les provinces.
‘ Suivant le Tartine, toutes les troupes tur.
ques auraient des vivres pour quarante
jouTs.
Nouvelle démentis
CETTIONE— On dément la nouvelle répan
due d'après laquelle les Malissores auraient
pris part au combat de Berditza et gue les
Serbes auraient subi de grandes pertes.
Aucune nouvelle des consuls résidant à
Seutari ne peut parvenir.
Les relations roumano-serbes
BUCAnE ST. — On dément officiellement la
nouvelle publiée par la ^ ae 9^sche Rundchau,
dapres laquelle la Roumanie aurait adressé
un ultimatum à la Serbie.
Lx-capitaine du genie Goliescu a été arrê-
L sous 1 inculpation de haute trahison.
A L’ÉLYSÉE
.4. Poincaré a décidé de rétablir les fonc
tions de chef de la maison militaire suppri.
mées par M. Fallières. 1 f
Il y aura à l’Elysée deux secrétaires géné.
raux, l’an civil, M.Pichon, ancien chef ad-
Jont du cabinet Poincaré au ministère des
aMaires étrangères ; l’autre militaire, qui
sera lesénéralBeaudemoulin, commandant
la j brigade de dragons a Epernay.
A
Contrairement à ce qui a été dit M ps
rare.Sinstallera immédiatement à l’Elysée
après la transmission des pouvoirs.
BANQUET DE L’ASSOCIATION
DES JOURNALISTES RÉPUBLICAINS
Hier soir a eu lieu le banquet de PAsso-
ciationdes journalistes républicains.
D Paul Strauss présidait, ayant à ses
côtés MM. Poincaré, Antonin Dubost, pan
Descha ne U Klotz, Jean Dupuy, le préfet de
nicipal, etc. 7
Les Associations de presse et les Compa
gnies de chemins de fer étaient représen
tées.
Au dessert, M. Paul Strauss a bu à MM.
Fallières et Poincaré dont le septennat, a-t-il
dit, s’écoulera pacifique, fécond et glorieux
pour le grand bien de la République et pour
la grandeur de la Patrie.
M. Deschanel, en son nom et au nom de
M. Antonin Dubost, a remercié l’Association
de les avoir associés à cette belle manifesta-
bon.
Puis il a fait l’éloge de la presse qui est
une force nationale pour la liberté de la-
quelle il a prononcé à la Chambre un de ses
premiers discours.
Après avoir évoqué la vie de M. Ranc, M.
Deschanel a bu à la France et à la Républi
que indissolublement liées et à la prospérité
de l’Association.
M. Klotz a fait l’éloge de la presse républi
caine qui dirige et éclaire l’opinion et ap
porte quelquefois un précieux réconfort au
gouvernement.
Il a ensuite porté la santé de M. Poincaré
qui sera demain président de la République
H de M. Fallières qui a occupé avec tant de
ierté la place que l’Assemblée nationale lui
mit confiée.
ÉLECTIONS AU CONSEIL GÉNÉRAL
D'EURE-ET-LOIR
Chartres — Des élections au Conseil géné
ral out en lieu hier.
M. Léon André, conseiller d'arrondisse-
ment, progressiste, est élu par 2,497 voix
contre 426 à M. Dalloyau, socialiste.
Il s’agissait de remplacer le docteur Mar-
fin, radical, décédé.
DISPARITION D'UN GARÇON
DE RECETTES
Ciiatou. — Un garçon de recettes d’une
ande usine de phonographes de la région,
Marias Georges, âgé de 40 ans, domicilié à
Chatou, n’a pas reparu ni à l’usine ni à son
domicile depuis samedi, jour où il avait été
chargé de taire un encaissement de cinq
mille francs dans une société de crédit à
Saint-Germain où il s’est en effet rendu.
Les recherches effectuées samedi et dans
la journée d’hier ont établi que l’encaisseur
porteur de la somme aurait été vu près du
rond-point des Bergères, à Puteaux.
Depuis, on a perdu sa trace.
===== c ex se e ■ 11 ■■ w w
LES PANDITS DE PÉGOMAS
Une Arrestation
à
la
A la suite de l’enquête faite récemment
Pégomas par M. Sebille, contrôleur de
Sûreté générale, de nombreux agents des
brigades de Lyon et de Toulouse, tous in
connus des habitants de la région de Pégo
mas, furent charges de poursuivre des re-
zherches sous la direction de M. Lhuillier,
commissaire spécial.
Ces investigations ont amené hier apres-
midi, l'arrestation d’un bandit qui depuis
près de six ans, terrorise le pays. C’est un
nommé Pierre Chiapal, âgé de 25 ans, culti
vateur au hameau de la Beaume, près de
Pégomas.
Pressé de questions il a fait déjà d'impor-
jants aveux.
C'est ainsi qu’il a reconnu être l’auteur
des profanations des cimetières de la Ro
quette et de Mouans-Sarioux ainsi que des
incendies chez les termiers Sancerre, Péqui-
gnot et Pelle grin.
L’enquête continue.
GRÈVE DE DOCKERS EN ANGLETERRE
Londres. — A Grimsby, deux mille doc
kers ont déclaré la grève ; ils réclament une
augmentation de leurs salaires.
5 e plus fort Tirage dos Journaux de la RégiOn
Christiania. —- La Altcnposten et le Tidens-
tegenont reçu du Spitzberg le télégramme
dU.Lv dUl •
. ‘expédition envoyée au secours de Pex-
pédition Schoeder Strantz est revenue ici
pieksen. sest avancée jusqu’a la baie de
» Là, sept chiens ont péri par suite de la
pondeur de la neige ei intensité du
» Deux traîneaux s’étant brisés. il a fiI
se contenter de laisser à la baie Dickson des
vivres et des vêtements.
est Réchec de cette expédition de secours
chiens » W nombre insuffisant des
EN AUTRICHE
Les funérailles du député Schumaier
li VIENNE-— Les funérailles du député socia-
nsse. Schumaier, assassiné ia semaine der-
de7609800 persoievegpres-midi en pre-
couronnes. 0 17 voilures pour transporter les
11 ne s est produit aucun incident.
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Championnat de Cross-Country ae Haute-
Normandie
Hier, s’est couru sur six kilomètres, cette
belle épreuve annuelle. ’
Au dernier moment le Havre Rugby Club
qui devait y participer avait déclare Yorralt.
le classement : 10 Allais, B F G, en
53 «0 ; 20 Boissière, du G P 0 à 5 m • 90
Leroy, GFQ : 10 Vic, BFC 5a Renault
“ 5 » 6° Hauchecorne, B F G ; 7o DuvaL
; 9 Dupuis,
Gest le Cercle Pédestre Quevillais nui est
gecbaF&otisuorienspar 57 poiQts ad seauvsit
Football Association
omU match ot le Racing Clod
noOMMaisphsAus tat Footbau
, DIEPPE — L’éqaipe 116 da 129e d’infanterie
fait match nul avec 10 Football Club Diep-
PC (0 d O). x
i MAROMME. — Amicale Laïque de Maromm?
bat 74e d’infanterie par 2 à 1 8
Bruxelles. — Dans le match de football
association, la Belgique bat ia France par
• Dtiss d U.
Football Rugby
Lequipe ues narequius ue Lvnusca .*
battu le quinze du Stade Français par 7
points contre zéro.
Sporting Club Universitaire de France
contre Sporting Club de Vaugirard
A Colombes, dans le match de football
rugby comptant pour le championnat de
Paris, le Sporting Club Universitaire et le
Sporting Club de Vaugirard ont fait match
nul (rien n’a été marqué).
Le Sporting Club Universitaire est donc
déclaré champion de Paris.
LE MONUMENT RANC
M. Fallières a présidé hier l’inauguration
du monument élevé par l’Association des
Journalistes républicains à son ancien prési
dent Ranc, un buste, de M. Camille Lefèvre,
adossé au mur d’entrée de droite de la mai
rie du 9 e arrondissement, dont Ranc fut
maire après le 4 septembre 1870, puis dé
puté.
Le président de la République, accompa
gné de M. Gollignon, secrétaire général de la
présidence, et du lieutenant-colonel Boulan
gé, était entouré de MM. Emile Loubet, Ray
mond Poincaré, Antonin Dubost, Paul Des
chanel, Briand, Eugène Etienne, Henri Galli,
Delanney, Lépine, Poirier de Narcay, et Paul
Strauss, sénateur, successeur de Ranc à la
présidence de l’Association des Journalistes
républicains.
Mme veuve Ranc était au premier rang des
invités.
M. Antonin Dubost, président du Sénat,
président du Comité du monument, en a
fait la remise à la Ville de Paris en pronon
çant un discours dont voici les passages
essentiels :
Monsieur le président de la République,
Mesdames, Messieurs,
Au nom du Comité, j’ai l’honneur de remettre
à la ville de Paris et a lu municipalité du 9’ arron
dissement, le monument élevé à la mémoire d’Ar
thur Ranc parla piété fidèle et reconnaissante de
ses conci oyens.
Arthur Ranc fut maire de cet arrondissement ;
il mourut sénateur après avoir été longtemps dé
puté, titres éphémères et voués à l’oubli (les hom
mes, quelle que soit la haute distinction avec la
quelle il les ait honorés. Et c’est pourquoi ceux
qui, comme moi, ont assez connu Ranc pour por
ter le témoignage de ce qu’il fut véritablement,
profondément et qui voudront symooliser d'un
mot cette belle âme et celte vie exemplaire, ceux-
ci, dis-je, n’imagineront sur son monument que
ce simple hommage : Au républicain I
Car Ranc fut un véritable, un grand républi
cain ! D’instinct il était enrégimenté parmi les
« bleus » dans les batailles de son enfance et
d’instinct aussi doux anciens et irréductibles ré
volutionnaires, qui promenaient sur une vieille
place de sa ville natale leurs souvenirs farou
ches et silencieux avaient fait de cet enfant le
dépositaire de leurs rêves persistants et de leurs
secrets de conspirateurs. Et depuis Ranc cons
pira toujours 1 Et sous la République il continua de
conspirer pour le progrès contre la réaction et
pour l’idéal contre l'abaissement des mœurs poli
tiques.
Il connut l‘arbi!raire, les jugements sans justi
ce, les prisons, les persécutions et l’exil. En 1335,
l’Empire ayant déjà peur de celle jeune force
d’avenir et de liberté, l’impliqua, pour s’en débar
rasser, dans un attentat auquel il était étranger
et, sans jugement, l’envoya à Lambessa d'où il
parvint a s’échapper. Amnistié, mais non gagné, il
reprit avec une plume qui avait des éclairs des
vivacités et des pénétrations d’épée, il reprit le
combat et refit connaissance avec les prisons.
C’est dans ces heures difficiles, Messieurs,
qu’un régime compte ses véritables amis, les sin
cères, les clairvoyants, les désintéressés. La Ré
publique n’en fut heureusement jamais privée et
Ranc fut parmi les meilleurs. Tacticien habile et
réfléchi dans le Parlement, conseiller prudent et
ferme dans les Comités, critique indépendant et
censeur incorruptible dans la presse, il acquit
dans le parti républicain une autorité morale que
justifia jusqu'à sa mort son dédain de la fortune,
des vanités et des satisfactions matérielles du pou
voir. Il obtient enfin aujourd’hui la récompense
refusée à bien d’autres qui ont plus bruyamment
occupé la scène politique
Le bronze est ici posé comme r
du consem moni
Messieurs,
C’esII un honneur redoutable ani ri, _
=====
gups5s1:se?=f0îÂs“Y&4“b."TSGkmi”-cRZ&8us“cAIAPs
taille, fléchissement de l’estime ni des svS.D8 ■
qui nous avaient autrefois rapproches. 1 p i
» Ranc, à 11105 débuts dans 1a Dresse fni . *
Aurelien Scholl, l’un de mes presse: Iutavec |
gardais, d’une bienveillance aBnt vous le je.lui '
danssakmontrait pas prodigue, un souvenir recon- |
. Messieurs, rassemblés que je prside ....
socie à l’hommage que vous rendez et elle 48-
mercie i Association des journalistes .. i
d avoir pris ‘initiative d'en fixer le souvenir ins 4
un monument élevé dans la mairie du 9 e arrondis (
sement ou nanc exerce les fonctions municipales.
. ES pourquoi, Messieurs, je suis venu mlne r
ner avec vous devant l’ancien représentant du go
etdi .44 arrondissement, qui même su mill,
des crises et des tourmentes politiques. s’est tou
jours intéressé passionnément à la beauté a la
ETRSE“ze"giGFoProSuse.deFaruseta.sonl"patrio”
N.Delannoy, préfet de la Seine, prenant
Possession du monument au nom de la
"le, a exprimé ensuite l’admiration dont
le pénètre le souvenir de Ranc. Puis M Pré-
vost, maire du neuvième, a rappelé le rôle
considérable de Eanc et de ses collegies
maires de Paris, pendant le siège de 1870 71 <
rau Strauss a rendu un éloquent hom-
mage à, Ranc pour les services qu’il a ren-
dus.d l’Assocation et pour son noble exem.
210 •
, Pendant soixante années, de 1848 à 1907 p.
foire des luttes pour la liberté, pour Findepenaais-
car pour la justice, est jalonnée par des noms,
par des date», par des événements, oui sa nat,
chent a la noble existence de ce ePant jofeal.da
dudix-neuvieme siecle. En lui revi “aiôa “vaaiske
te.ignée des Armand Garrel et des Armand Mar-
ras, dont il a continué les traditions avec un ..
dent avec un eciat, avec une persévérance incom
parables, hul n a plus honoré notre profession
nul n’a mieux servi notre parti Pronesslon,
Du commencement de sa vie publique jucea
la Ain, dès sa première jeunesse aver une fi I2
inébranlable, htanc a ete i’homSe de son pmti
de sa profession. Le journalisme a été constam
ment pour lui un moyen d’action un endi 3
çoapbal un instrument de propagande. Une biblio-
potr"indrqae?r” diP &Dlerude tehuanve, une
opposition, une direction.
... En cette journée d’hommage éclatant, l’As
sociation des journalistes républicaias n’oubie
pas tout ce qu’elle doit a son illustre et regretté
président ; elle lui apporte un suprême témoi
gnage de reconnaissance pour tout le bien qu’il a
fait à ses confrères, pour son haut esprit de soli
darité confraternelle, et surtout pour le grand
exemple qu’il a donné par une longue existence
consacrée au bien public, à la conquête de la li
berté, à la sauvegarde du droit.
M. Briand, président du Conseil, a clos
série des discours :
Monsieur le Président de la République,
Messieurs,
la
Dans ses Pamphlets du Dernier Jour, un homme
qui n'aimait ni la Révolution, ni la Démocratie, ni
les statues, Carlyle, écrit ceci : « Montrez-moi
l'homme que vous honorez ; je sais par ce symp-
tome, mieux que par aucun autre, qui vous êtes
vous-mêmes. » Ecrivains, journalistes, hommes
politiques, venus ici pour apporter au souvenir
de Ranc l’hommage du parti républicain, lequel
d’entre nous, Messieurs, se refuserait à ce juge
ment ? Lequel d’entre nous, fût-il le meilleur
pour la fidélité à ses amis, la rectitude de la vie,
le dévouement à la chose publique, se diminue
rait en se donnant pour idéal et pour modèle la
haute conscience, le grand caractère que fut tou
jours Arthur Ranc ?
Que j’aime, pour ma part — tel que nous l’a
peint, dans ses « Souvenirs », son condisciple
Edmond Biré — le jeune étudiant de 1831, parti
san de la République démocratique et sociale ; le
jeune homme si passionné qui, lors de la discus
sion du projet modifiant la loi électorale, ne vou
lant pour rien au monde demander une entrée
aux représentants réactionnaires de la Vienne,
s'en fut dès trois heures et demie du matin aux
portes de l’assemblée ; qui était encore la a midi,
le premier de deux mille personnes, et qui, re
poussé par les agents, luttant, se débattant, finis
sait quand même par entrer î
Qu’il nous est cher l’interné de Lambessa qui
refuse de profiter de l’amnistie parce qu’il lui
faut tout d’abord adresser à l’empereur un simple
recours en grâce, et l’évadé dont les pieds sai-
gnent sur les routes de l’Aigérie ? « Etre repris,
écrit-il, ce n’était rien. Être repris paT une faute,
par un manque de force, d’énergie, quelle mi-
sère ? »
Et comme il est plus émouvant qu’un reproche,
ce fin sourire du condamné à mort par contumace,
de l’exilé, quand il rentre : « Parisiens, un reve
nant, un amnistié vous salue. Et il vous dirait
volontiers, comie autrefois le vieux Louis-Phi-
lippe, quand il passait en revue les gardes natio
naux : c G’csl toujours avec un nouveau plaisir
» que je me retrouve au milieu de vous. »
Connaissez vous enfin rien de plus tragique que
ce cri de l’agonisant où, sur le point de la quitter,
Ranc aura résumé sa vie : « Journaux... Jour
naux. .. Journaux... »
Cri, Messieurs, plus poignant et plus tragique
encore, quand on évoque la droite, 1 inflexible
carriere de l’homme.
... Dans une pensée de réparation, les amis de
Ranc ont désiré que son image fût placée dans
une des Mairies de Paris qui virent le déchaîne
ment des fureurs populaires et qui connurent
l’horreur des luttes fratricides.
Ils ont voulu que ce monument élevé dans l’ar
rondissement même que notre ami administra et
qu’il a si brillamment représenté, fût, en même
temps qu’un hommage au journaliste, un avertis
sement a notre mémoire trop tentée d’oublier qu’à
de certains moments le courage du citoyen est
plus méritoire encore, plus noble et plus beau
que le talent de l’écrivain.
Pour nous, messieurs, ce n’est pas sans une
grande mélancolie, sans une secrète appréhen
sion que nous voyons disparaître, 1 un après
l’autre, ceux qui furent les fondateurs de la Répu
blique, ou qui, mêlés à ses luttes, curaient du
rester pour nous guider, nous qui les aurions
suivis : Gambetta, Ferry,' Waideck-Rousseau, Ar
thur Ranc. . . .
Heureux du moins ceux qui s’en vont ayant si
bien rempli leur lâche ; heureux ceux qui, près
de mourir, ont pu, comme lui, jeter sur l’œuvre
accomplie un regard de satisfaction 1 Que pour
rions nous ajouter, messieurs, au jugement que
cet esprit clairvoyant a déjà porté sur lui-même :
« Quand je revis par la pensée ces jours de 1870
et de 1896, je me dis que ceux qui ont eu la joie
d’être associés pour une part si faible que ce son
à l’œuvre de Gambetta et qui, plus tard, ont pu
marquer leur place au premier rang parmi les
défenseurs de la justice et du bon renom de la
Fr-nce et de la Révolution, que ceux-là n ont pas
à se plaindre de la destinée : ils n’ont pas manqué
leur vie. »
Les personnages officiels et les invités ont
ensuite défilé devant le monument.
ABONNEMENTS
%5a"e: 2e.Spkmo-"ntorleur-, FEur-
Union Postale
É Salemant,
ALL RUGBY
Le H. A. C. (I) bat le Racing Club de France (1)
Par « points (2 essa is, 1 b ut) à 6 points (2 essais)
LÉQUIPE DU H. A. Q (1)
• Les vrais sportsmen attendaient avec n ne
impatience, bailleurs très justifiée s nn
contre HAC (y Racing-Ciub de Frane.7"-
Aussi, se rendirent-ils hier en fo nie 30 401"-
^ d Æ.’ ie qui fut le thearo
, On ne «attendait pas, à vrai dire à voir
les nôtres le remporter sur leurs redouta
bles adversaires ; 0 t co fut une tres agrea-
ble surprise pour tous, sauf bien entendu
pour les Parisiens. Ceux-ci étaient d’ailleurs
venus avec une 6quipe 119 renfermant pas
tous les excellents éléments qui en font la
force. Cependant ce quinze était très fort et
touLam plus Si, l'on DQuvai CeqtntfFre's),
poste " 1e avant du Havre, qui tint ce
Certes, ce fut pour ICS un irar
régal sportif que de pouvoir admirer les
étoiles * du foot-ball rugby, comme : les
Faillot, Lane,Legrain, Monniot.elc^ car c’est
une des rares fois que les racingmen dépla
cent fours fameux’joueurs au Havre,
Toutefois, nous aurions préféré voir le
formidable team Parisien venir au grand
complet, afin de juger la force réelle de nos
représentants, lesquels comme on le sait
doivent rencontrer Compiègne dimanche
prochain, pour le championnat de France.
Quel eut été le résultat si. comme nous l’au
rions souhaité, les Parisiens étaient venus
noos rendre visite avec leur toute première
équipe ? Peut-être défaite ou victoire des
nôtres ; qui sait, puisque les hasards du
football rugby sont si capricieux. Enfin,
contentons-nous d'enregistrer le succès des
Havrais, lesquels méritent d'abord des féli
citations pour la façon dont ils se comportè-
rent devant leurs adversaires. Nous appelle
rions volontiers leur performance un triom
phe : mais comme le triompha serait pour
eux le championnat de France, nous ne vou
lons pas précipiter les choses et, pour cette
raison ; nous laissons, tout en le souhaitant
ardemment, le triomphe pour l’avenir, et
nous mentionnons succès, ce qui est déjà
très bien.
Nos quinze vaillants joueurs ont montré
hier de réelles qualités, et n’ont fait que
confirmer la bonne opinion que nous avions
sur eux.
Tel qu’il est composé, le team havrais est
d’une bonne force, et il le montra hier. Il
ne doit, à notre point de vue, subir aucune
modification.
La première mi-temps fut tout à son avan
tage, et il réussit à marquer un essai, tandis
que ses adversaires ne purent, à aucun mo
ment, imposer leur jeu. En plus de cela,
les nôtres marquèrent un second essai dans
le coin à droite, mais il ne fut pas accordé
par l’arbitre.
Le jeu fourni fut tel,dans le camp havrais,
pendant cette première partie, que tout
spectateur se demandait si réellement le
H AG pourrait tenir tête au Racing pendant
la seconde mi-temps. Tout jouait,au Havre :
avants, demis, trois-quarts, tous s’enten
daient à merveille, les demis et les trois-
quarts surtout étaient animés d’un bel en
train. Ces derniers, dans l’attaque, firent de
très belles choses.
Dans la défense, ils annihilèrent les atta
ques des trois quarts adverses, et ce fut ma
gnifique de les voir plaquer magistralement
les Faillot, Bertrand, Lane, ou tout autre
qui tentait de franchir leur ligne.
La seconde partie du match donna lieu
également à de belles phases de jeu. Elle fut
par contre égale pour les deux camps et, ce
n’est que dix minutes avant la fin que les
Parisiens prirent un avantage assez marqué
sur le GAG, et commencèrent à jouer leur
jeu. Ils marquèrent deux essais. Les nôtres
n’en réussirent qu’un seul, mais il fut con
verti.
Election Sénatoriale du 16 Février
Haute-Loiro
Inscrits : 689. — Votants : GS8
MM. le docteur Devins, dép. rad..
Néron, député, candidat de
l'Union c itholique
le docteur Coiffier, republ.. ..
370 Elu.
302
ge s’agissait de nommer un troisième sénaleur,
pal'LS de Taitribution a la Haute-Loire du
siege d’inamovible devenu vacant par le déces de
M “Magnin et transformé en siège départemental.
, La dernière élection qui ait eu lieu dans la
Haute-Loire date du 1 japvie.1906, épogue du Te-
ïl s’agissait de nommer un troisième
Cliché Pelit Basta
Trou Mois
Six Mois
Un an
50
® Fr.
a® Fr.
• » .....
SAMSERAIS,dnrs t0US los Baf ' Ba ^x de Poste
2* »
49 »
de
aujourd’hui, par l’entremise d’un parfomen-
ta hS gCr3 dont les
Les Négooiations Roumano-Bulgares
T , Sofia, 16 février.
La réponse bulgare aux demanda. ,
maines, sans donner au gouvernement "
Bzocarest. satisfaction, est cependant consiae:
coramme acheminement vers un ac
.Le gouvernement bulgare, sans céder sur
Silistrie, laisse pourtant la porte ouverte à
délie™ sement uiterieur sur cette question
"=od-e. H onre à la Roumanie ne neee
tante rectification de frontière qui donnerait
àacelle-ci, une portion plus étendue de Ta
tivement envisagé à Sofia. De leur cô?é‘s
Roumains, ne paraissent pas insister ‘3
leurs, cevendications primitives qui En&DE
baient les ports de Balcik et Kavarna et S
bornerau cap Kaliacra. On fait donc des
deux cotés des concessions qui permettent
de mieux augurer de l’avenir. -
La Sortie des Neutres d’Andrinopl
Sofia, 16 février.
Les pourparlers commencent auionramna
aux avant-postes bulgares, serbes et turS
devant Andrinople pour assurer la sortie des
neutres. Les assiégés comme les assiégeants
élant consentants, il ne s’agit plus aae doa
moyens et du contrôle. ë P Te des
---===================4
Les Fêtes du 10 Février
La Partie
Les équipes se présente de la façon sui
VdUŒ i
RCE(1).— Arrière : Marchant j 3/4:
Faillot (int.) Lane (cap, int.); Legrain (int.),
Fo5trandi 1/2 ouverture : Descamps (int.) ;
L 2 melée . Perrens • a v an t s : Debar Ballan
ger mi.). Leron (N. S.) Vives Mi 7 an
lemain, RoiwandSoVniot; (St.) ichal, Guil-
r —A rl (1)- — Avants : Ire ligne Nerhane
Eeplg, ligne. A.' Œ
fewis‘icob.FI%Y..‘a?"r45707 .^4/
B 3 Ducâsse. " * ’ -Aequan, Crevel ; arre-
JASJJedéhnt Ja m,
par leurs trois quarts. Ceux de"cucz ivuo
esquivent. Le ballon, va à Lewis qui déplacé
le jeu à gauche. Bertrand du Racing s'en est
emparé et se lance le long de la touche. Il
est arrêté magistralement par Crevel. La
balle roule à terre, et est ramassée par Favrel
qui passe à Baer lequel marque l’essai. Ducas
se ne transforme pas. — H A G 3, R G F 0.
A la reprise, les parisiens tentent une
attaque, sans succès. Au Havre on ouvre
beaucoup le jeu, mais au racing on est plus
réservé à ce sujet.
Le jeu en reste néanmoins dans le camp
parisien. Faillot tente des échappées, mais il
est à plusieurs reprises bouclé par Engel-
bach. Ou sent, en un mot, que les Parisiens
ne peuvent imposer leur jeu. Ils tentèrent
de lancer le jeu à droite, mais Bertrand, l’ai
lier parisien, se trouve plaqué à chaque fois
par Crevel. Pour le centre, ce fut de même,
et ce n’est que p ir des échappées d’avants
que les racingmen remontèrent de temps à
autre dans les 22 m. du II A G.
, ce fut de même.
La mi-temps est sifllée dans le camp pari
sien. A la reprise, le jeu prend une autre
tournure. Les Parisiens, animés plus que ja
mais, tentent de traverser nos lignes, mais
ils sont arrêtés avec le même brio qu’au dé
but. Be son côté, le H A G attaque le plus
possible et le jeu s'église.
Après une descente des Havrais, Lewis
passe au bon moment à J. Favrel, lequel
feinte et va tranquillement marquer en
bonne position.
Ducasse transforme. — HAC 8, Racing 0.
Après avoir eu à essuyer de dangereuses
attaques de leurs adversaires, les Havrais
sont parvenus a remonter presque dans les
- mètres de Paris. Là, Tinel veut ouvrir le
jeu sur Chausson, mais Faillot, qui a inter
cepté. part en vitesse et, après une très jolie
course, marque le premier essai pour son
22 m
club. — HAC 8, RCF 3.
Les Parisiens, à partir de cet instant, do
minent nos représentants et, après une belle
série de passes de leurs trois-quarts, Faillot,
qui a le ballon, s’échappe le long de la tou
che. Il est rejoint et plaqué juste sur la ligne
de but. L’arbitre accorde l’essai, qui n’est
pas transformé. — IIAG 8, RCF 6.
Toujours dominant le HAC, le RCF tente
encore de marquer, mais M. Bideleux, qui
se montra très impartial et très compétent,
siffla heureusement la fin.
Que penser de l’équipe havraise après un
un tel résultat, si ce n’est que du bien. Les
Racingmen en ont une opinion excellente
eux-même. Ils nous assurent que le II A G
peut espérer battre Compiègne dimanche
prochain.
L’arbitre, M. Bideleux dit lui-même beau
coup de bien sur le quinze du IIAG, et assu
re que le résultat confirme bien, i excellente
forme dans laquelle se trouvent maintenant
nos locaux.
Souhaitons au IIAG bonne chance pour le
championnat et, espérons qu’il nous procu
rera l’occasion d’enregistrer de nombreux
succès. L. P.
nouvellement partiel. A ce renouvellement, les
deux sénateurs républicains sortants, MM. Charles
Duniiv et vissaguet, furent réélus, le p emier par
MPUXe le second par 366 voix, sur 695 votants
Le docteur Devins, déjà candidat radical, obtint
252 voix.
w or 1 ------ «s
U GUERRE DDRIENT
Une Dépêche officielle bulgare
M. Stanciof, ministre de Bulgarie, communique
à la presse la dépêche officielle suivante de son
gouvernement :
Les consuls de France, d’Angleterre et
d’Autriche à Andrinople, qui ont demande
par télégraphe la permission de sortir de la
forteresse avec leurs natonaux; recevront
h M. Poincaré a approuvé le programme de
1 a réception de demain à l'Hotel de Ville, qui
lui a été soumis par M. Galli. 1
Les dernières dispositions d’ordre inté
rieur ont été arrêtées, l’ordre du cortège
fixé, ainsi que l'itinéraire. De l’Elysée à IH8.
tel de Ville il suivra l’avenue Marigny les
Champs-Elysées, la place de la Concorde
viiia 116 de Rivoli, la place de l’HÔtéFd^
Les bureaux de la Chambre et du Sénat se
rendront à l'Elysée, où se formera le cortège
On10:O1. ■
Mmes Poincaré et Fallières et M. Loubet
feront leur entrée par la porte centrale sur
la.Placeidens.A—' "out l'arrivée
fSks présidents 6 ntre, prendront place à
faire’ae’rarighesEeor.sa. Chambre et du
deux préfectures ; à gauche, les conseillers
et la presse.
MM. Galli, Delanney, Gy et Poirier de
Narcay recevront les présidents Poincaré et
Fallières à leur descente du landau ; dès
qu’ils pénétreront dans la cour du Centre,
les présidents de la Chambre et du Sénat
viendront les recevoir ; M. Loubet se join
dra à eux et aussitôt commenceront les pré
sentations. Le cortège se formera ensuite
dans l’ordre suivant :
MM. Galli, Delanney, Gay.
MM. Deschanel, Fallières, Poincaré, Du-
bost.
MM. Loubet et Briand.
Le bureau du Sénat.
Le bureau de la Chambre des députés.
Les sénateurs de la Seine.
Les députés de la Seine.
Le bureau du Conseil municipal.
Les conseillers municipaax et généraux.
La presse municipale.
MM. Loubet et Briand seront encadrés
par les deux vice-présidents du Conseil mu
nicipal.
Deux membres du bureau du Conseil mu
nicipal encadreront également les groupes
officiels qui suivent.
Aussitôt après que les présidents de la Ré-
publique auront quitté leurs places dans la
salle des fêtes, les conseillers municipaux
conduiront Mme Poincaré, les femmes des
ministres, des presidents des Chambres et
des conseiller municipaux au buffet spécial
qui leur est réservé dans la bibliothèque du
conseil. De là, ces dames seront emmenées
au buffet de la salle du Budget par la buvette
et la salle des séances du conseil.
Aussitôt après que MM. les présidents delà
République auront quitté la salle des fêtes,
Mme Fallières, accompagnée d’un attaché
du protocole et guidée par un commissaire
de l’administration municipale, gagnera sa
voiture par la galerie des bureaux, la galerie
du conseil et l’escalier de M. le préfet.
Après la cérémonie de l’Hôtel de Ville,
seules les voitures escortées, c’est-à-dire
celles du président de la République et de
M. Fallières, des présidents et des bureaux
des Chambres, partiront par la rue de Ri
voli.
Les voitures de tous les autres personna
ges officiels se retireront par le pont d’Ar
cole, la rue d’Arcole, le parvis Notre-Dame
(longer l’église), le pont au Double, la rue
Lagrange, la rue Dante, le boulevard Sain-
Germain.
Aussitôt après les voitures des bureaux
du Sénat et de la Chambre des députés, par
tiront la voiture de Mme Poincaré et celle de
M. Loubet. . .
Le protocole municipal a également prévu
ce gracieux détail : ,
Des gerbes de fleurs seront remises avant
une heure de l’après-midi : à Mme Poincaré,
rue du Commandant-Marchand ; à Mme Fal
lières, au palais de l’Elysée : à Mme Loubet,
rue Dante. . ,
Un bouquet de main sera offert a Mme
Poincaré à l’Hôtel de Ville.
Ajoutons que deux musiques militaires,
placées au centre de la place, joueront la
Marseillaise dès que les tambours et clairons
auront battu et sonné Aux champs !
Ces musiques joueront ensuite d autres
morceaux pendant la réception dans l Hôtel
de Ville. . . .
Un sonnet au président, de notre confiera
Léon Riotor, rédacteur à l’Hôtel de Yie,
sera dit par Mme Caristie-Martel dans 1 in li
mité de la salle du lunch. -
Après les joies, M. Poincaré veut connaître
les misères de Paris. Il a informé M. Galli de
son intention de visiter le plus grand nom
bre d’établissements hospitaliers, et le len
demain même de son entrée en fonckions,.
19 février, il se rendra auprès des maades
de l’hôpital Saint-Antoine. Gai.ra —
Chacun des jours suivants, il visitera —
des hôpitaux parisiens»
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