Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-02-15
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 février 1913 15 février 1913
Description : 1913/02/15 (A33,N14539). 1913/02/15 (A33,N14539).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637888x
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
55* Année
Ne 11,5:9
(6 Pages)
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Six Mois
Un an 1
( A 80
O Fr.
10 »
» Fr
1 • 80
20 Fr.
fi s Fr. |
== » I
44 » I
les Bureaux de Poste de ^rano»
====== =
f Dernière Heure |
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DEPECHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 14 FÉVRIER
Cotons : mars, baisse 9 points ; mai,
baisse 9 points ; juillet, baisse 7 points ;
octobre, baisse il points.— Soutenu.
Calés : baisse 16 à 22 points.
A la Chambre des Députés
L Développement Economique
DE NOS COLONIES
METAUX
, LONDRES, 14 Février, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
Comptant.
g mois. ...
irrégul.
£ 65 7/6
£ 65 7/6
-/-
20/-
20/-
ETAI
Comptant .
3 mois. ...
; facile
£ 220 5/-
£ 217 15/-
25/—
20/—
FER
Comptant .,
facile
£63/-
1/6 d
3 mois ..
£ 63/7 %
-1-
1 d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 12 février 103.
NEW-YORK, 14 FÉVRIER
Cuivre Standard disp.
— mai
Amalgamat. Cop,..
Fer
... 35 JOK
14
14
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18
25
56
5 8
25
S. mCÏDÏKT
14 50
14
70
18
69
1 8
25
CHICAGO, 14 FÉVRIER
Blé sur......
Mais sur
Saindoux sur.
C. DC .OUR
C. PRECED
Mai ......
92 3/4
92 1/4
Juillet....
91 1 4
90 5 8
Mai ......
52 12
52 »/•
Juillet....
53 3/8
52 5 8
Mai
10 55
10 47
Juillet....
10 57
10 52
LA GUERRE D’ORIENT
Bombardement de Scutari
et
CETTIGNÉ (officiel), 14 février. — Hier --
Avant-hier, l’armée monténégrine a bom
bardé la forteresse de Scutari.
. L’armée turque a répondu faiblement.
Des escarmouches de peu d’importance
ont eu lieu sur toute la ligne.
Réunion d’Ambassadeurs
Londres, 14 février. — Les ambassadeurs,
dans leur réunion d’aujourd’hui au Foreign
Office se sont occupés des frontières qu’aurait
l’Albanie nouvelle.
Les ambassadeurs ont maintenant en
mains les propositions de la Russie et celles
de l’Autriche au sujet de ces frontières.
La Résistance d’Andrinople
Constantinople. — D’après une informa
tion du Sabah, les Assomptionnistes d’Andri-
nople ont télégraphié à leurs collègues de
Constantinople que ia ville avait encore pour
huit mois de vivres.
L’enseignement continue dans. les écoles.
L’état sanitaire dé la ville est excellent.
Les seules denrées qui se font rares sont
le sucre, le pétrole et le sel.
SoFA. — Le bombardement d’Andrinople
, _ “s‘iver2iss"oegen
continue. ; “ 1
Le feu s’est déclaré dans plusieurs quar
tiers.
Un détachement turc a déserté avec ses
armes et s’est rendu dans le camp bulgare.
Sur tous les autres points du theâre de la
guerre, la journée d’hier a été tranquille.
Le croiseur « Hamidié »
MALTE. — Le croiseur ottoman Hamidié qui
est arrivé ici était poursuivi par quatre tor
pilleurs grecs.
Le délai de 24 heures pour le séjour dans
tin port neutre expierera aujourd’hui.
On annonce officiellement que te comman
dant du Hamidié a demandé aux autorités
anglaises de séjourner à Malte 72 heures.
Aucune réponse ne lui a été donnée.
FIN D’UN INCIDENT
On communique le procès-verbal sui
vant :
A la suite du discours prononcé par l’a
miral Bienaimé à la séance du 13 février
1913, M. Guist’hau a prié deux de ses amis,
MM. Roch et Delaroche-Vernet, députés, de
demander des explications à l’a mirai Bien
aimé.
Celui-ci les amis en rapport avec MM. Henri
Gallois et Joseph Denais, députés.
Les quatre témoins s’étant réunis le 14 lé
vrier dans un bureau de la Chambre, ont été
d’avis que l’affaire ne comportait aucune
suite.
UNE AFFAIRE D'ESCROQUERIES
Le Journal annonce que l’instruction ou
verte contre la Société du Crédit agricole du
Sud de l'Espagne vient d’aboutir à une nou
velle arrestation, celle de M. Alexandre
Coumbary, dit Prince de Gantacuzem, âgé
de 62 ans.
Ce sont les révélations du banquier Pequi-
gnot qui ont amené M. Drioux à prendre
cette décision.
AU COMITÉ CENTRAL DES ARMATEURS
Le Conseil de direction du Comité central
des armateurs de France a tenu hier sa réu
nion mensuelle.
Etaient présents : MM. Charles Damaye
(Havre), remplaçant M. Merien ; R. Grosos
(Havre), et Charles Leborgne (Fécamp).
Étaient excusés : MM. A. Chamerel (Fé
camp). Georges Lamy (Caen), Georges Ma-
jous (Havre), G. Vasse (Fécamp).
La Commission a enregistré l’adhésion de
plusieurs nouveaux armateurs : MM. A. et
F. Anquelin, de Dieppe, et la Société Fécam-
poise de Navigation (Fécamp).
Le Comité a décidé d’insister auprès des
ministres de la marine et du commerce
pour faire aboutir à bref délai la réforme du
régime de la navigation au bornage.
Le Conseil a poursuivi l’étude des organi
sations de surveillance des marchandises
déposées sur les quais, et il a décidé d’éten
dre son enquête aux principaux ports étran
gers. En dernier lieu, il a désigné un cor
respondant à Bristol. Le Conseil s’est ajourné
au 13 mars.
Discours de M. JULES SIEGFRIED
LA RÉFORME ÉLECTORALE
Le bureau du groupe parlementaire de la
réforme électorale, comme il a été annoncé
hier, a été reçu par le président du Conseil.
Les membres ont insisté pour que M.
Briand usât de son influence auprès de la
commission sénatoriale de la réforme élec
torale dans le but d’obtenir que la discus
sion put être engagée devant le Sénat dans
les premiers jours de mars.
Le président du Conseil a répondu qu’il
avait fait déjà auprès de la commission lors
qu’il s’est présenté devant elle un effort en
ce sens ; que le désir exprimé par lui s’était
trouvé conforme à celui exprime par la com-
mission elle-même laquelle avait affirmé sa
volonté de terminer ses travaux en temps
utile.
Le président du Conseil a déclaré qu’il
n’avait aucune raison de douter des bonnes
dispositions manifestées à cet égard par la
Commission sénatoriale et qu’il était prêt à
s’employer pour obtenir que le Sénat soit
mis à même de se prononcer d’une manière
décisive, au moins sur les principes essen
tiels de la réforme, avant les vacances de
Pâques.
M. Briand a déclaré en outre à la Commis
sion de la réforme électorale que s’il était
battu au Sénat, il démissionnerait.
Il a ajouté qu’il croyait savoir que si la
Commission n’était pas suivie, elle démis
sionnerait également.
La Commission a vivement remercié M.
Briand.
LES CHEMINOTS ANGLAIS
(LONDRES. — Les trois plus foris syndicats
de ch- minots viennent de fusionner sous le
nom de Union nationale des cheminots.
LA RÉVOLUTION MEXICAINE
Mexico. — Les insurgés ont commencé le
combat à 5 h. 45 du matin.
Ils se sont avancés contre les points de
concentration des troupes fédérales.
Peu après, à 8 heures du matin, un cou
vent comprenant cinq bâtiments et situé non
loin du Palais, a été démoli par les obus des
insurgés.
il y a de nombreuses victimes.
Le président Madeiro a envoyé un autre
ultimatum au général Diaz.
La réponse de ce dernier a été une pluie
de boulets de la part des insurgés.
Le général Diaz n’a pour le moment,qu’un
millier d’hommes bien retranchés et bien
armés.
Le président Madeiro dispose de six mille
hommes, mais il n’a pas gagné de terrain
dans la journée d’hier.
La colonie française est saine et sauve.
Les rares français habitant des points expo
sés au bombardement sont en sécurité à la
légation.
*‘*
- Yoici quelques indications complémentai-
Pes fournies par un membre de la déléga
tion.
M. Briand, dit-il, nous a laissé entendre
qu’il s'emploierait auprès du Sénat dès la se
maine prochaine.
« La bataille, a ajouté M. Briand, s’engage
ra sur l’article premier.
» Je sais que M. Peytral doit déposer une
disposition portant que nul ne peut être élu
s’il n’a obtenu nommément la majorité
absolue des suffrages et que la Commission
sénatoriale ferait ce texte sien.
» D’autre part, une rédaction sera présen
tée qui assurera la représentation des mino
rités.
» Peut-être sera-ce l’article premier du
projet de la Chambre portant que les dépu-
nés sont élus au scrutin de liste avec repré-
sentation des minorités.
» Quoi qu’il en soit, a poursuivi M. Briand,
je soutiendrai ce texte et le quotient.
» Si je suis battu, je sais ce qu’il me res
tera à faire. Si c’est la Commission du Sénat
qui subit l’échec, j’ai entendu dire qu’elle
serait résolue à démissionner en bloc. Mais
je répète, conclut M. Briand, que je défen-
tirai énergiquement les principes essentiels
de la réforme et que je ne me déroberai pas
aux engagements que j'ai pris à plusieurs
reprises au nom du Gouvernement. »
Houvelies Politiques
Le cabinet Briand et l’échéance
du 18 février
L’échéance du 18 février prochain, en mê
me temps qu’elle amène la transmission des
pouvoirs présidentiels, soulève une question
du renouvellement des pouvoirs ministé
riels. Suivant l’usage constamment pratiqué
le ministère en fonctions donnera sa démis
sion pour permettre au nouveau président
de la République d’exercer sa prérogative en
pleine liberté d’action. Mais M. Briand en ac
complissant cette formalité n’a nullement
l’intention de quitter le pouvoir, comme
certains journaux l’ont prétendu.
Étant donné les conditions dans lesquelles
le cabinet actuel s’est formé, au lendemain
du Congrès de Versailles, il n’est pas dou
teux que le nouveau président de la Répu
blique ne lui demande de rester en fonc
tions.
Il taudra toutefois une nouvelle investitu
re et des décrets devront consacrer le main
tien des ministres en exercice.
Les choses se sont passées ainsi le 18 fé
vrier 1906, lorsque M, Fallières, ayant prié
le cabinet Bouvier de garder le pouvoir, dut
signer des décrets renommant les membres
de ce cabinet.
Au cours de la discussion du budget des
colonies, on est revenu jeudi sur les chapi
tres réservés et notamment sur le chapitre
14, ainsi rédigé : « Subvention à des So
ciétés ou à des œuvres intéressant les colo
nies, 284,284 francs ».
A ce chapitre, M. Jules Siegfried a pro
posé un amendement tendant à rétablir un
crédit de 20,000 francs, demandé par le gou
vernement et supprimé par la Commission
du budget. Cet amendement a été adopté.
Le discours prononcé à cette occasion
par M. Jules Siegfried présente un très
grand intérêt commercial et forme un ex
posé des plus complets en ce qui concer
ne notre expansion coloniale et particulière
ment la culture cotonnière dans nos nou
velles colonies.
Nous en empruntons le texte in-extenso
au Journal-officiel ;
M. Jules Siegfried : Les chapitres 14 et
15 sont parmi les plus importants du bud
get des colonies, parce qu’ils ont pour but
leur mise en valeur et leur développement
économique. Notre but essentiel doit être de
rendre les colonies prospères ; pour y arri
ver, il est nécessaire de développer les cul
tures et particulièrement celles des ma
tières premières necessaires à notre in
dustrie.
Cette question a une importance capitale,
car les matières premières que nous impor
tons en France pour les besoins de notre
industrie s’élèvent à une somme considéra
ble. Je me permettrai de vous le rappeler en
quelques chiffres.
Nous avons reçu en 1911 des graines oléa
gineuses pour 130 millions, des huiles de
palme pour 12 millions, du caoutchouc
pour 350 millions, des cafés pour 125 mil
lions, des cotons pour 620 millions, des
cacaos pour 45 millions ; total : 1,282 mil
lions.
Vous voyez, messieurs, combien cette
question a d’importance et combien il serait
utile à la ton pour notre pays et surtout
pour nos colonies de pouvoir y cultiver tout
ou partie des produits dont nous avons be
soin.
Ce sont les pays étrangers qui nous les
fournissent en grande partie ; ainsi les co
tons nous viennent des Etats-Unis et nous
les recevons sans droits de douane, mais
nous ne sommes pas piyés de réciprocité,
car leurs tarifs douaniers sont extrêmement
éleves sur nos produits manufactures, que
nous avons peine à envoyer dans l’Ameri-
que du Nord.
Pour les cafés, nous les recevons surtout
du Brésil, et le Brésil également a des tarifs
extrêmement élevés.
N’y aurait-il pas un intérêt capital à pou
voir recevoir ces produits de nos colonies,
qui, elles, recevant nos marchandises sans
droits, rendraient un grand service a notre
industrie nationale ? (Très bien ! très bien !)
Qu‘a-t-on fait jusqu’à présent pour déve
lopper ces cultures dans nos colonies ? On
n’a pas fait grand’chose, et je crois que c’est
là peut être la partie la plus intéressante et
la plus imporiante de notre politique colo
niale. (Tiès bien I très bien !)
Je voudrais donc, à propos de ces chapi
tres 14 et 15, faire comprendre au gouverne
ment et à notre excellent ministre des colo
nies qui, j’en suis sûr, partagera cette ma
nière de voir, combien il est nécessaire de
faire des sacrifices importants pour dévelop
per ces cuitures.
Les pays étrangers nous ont donné l’exem
ple ; dans le remarquable discours que no
tre collègue M. Chailley a prononcé dans la
discussion générale et que la Chambre n’a
pas oublié, il a montré, avec d'intéressants |
details quels étaient les moyens employés
dans ce but par les colonies étrangères.
Il a cité notamment l'institut colonial de
Buitenzorg à Java, qui est un modèle, imité
par la plupart des autres pays. Il vous a
parlé également de l’institut impérial des
colonies et des Indes fonde à Londres et qui
est admirablement organisé.
Par tous ces moyens, les étrangers sont
arrivés à des résultats meilleurs que les nô
tres, et leurs jardins d’essais, leurs labora
toires, dirigés par des hommes de science,
chargés de rechercher les meilleures espè
ces et les meilleures méthodes de culture,
rendent les plus grands services.
Ils ont su aussi organiser et encourager
l’initiative individuelle ; et l’association co
tonnière coloniale qui s’est fondée en Angle
terre a recueilli une somme de 12,566,600 fr.
pour commencer ses travaux ; elle obtient
chaque année du gouvernement anglais une
subvention qui s’élève à 833.000 fr. et des
colonies un secours de 250,000 fr.
Dans ces conditions, l’Angleterre est arri
vée, notamment dans l’Afrique occidentale,
à de bons résultats, puisque l’année der
nière les colonies anglaises ont pu exporter
58,000 balles de caton.
L’Allemagne également est entrée dans
cette voie. L’association cotonnière alle
mande a obtenu d’abord un fonds de 625,000
francs provenant d’une loterie nationale,
et, chaque année, elle reçoit du gouverne
ment une subvention de 143,000 francs. l’Al
lemagne, elle aussi, est arrivée à des résul
tats relativement satisfaisants, puisque, l’an
née dernière, elle a pu exporter de ses colo
nies de l’Afrique occidentale et orientale
11.000 balles de coton.
Nous, au contraire, qu’avons-nous fait ?
Nous donnons péniblement à l’association
cotonnière coloniale, fondée en 1903 par
l’initiative individuelle, 431,500 francs par an.
Elle a pu, grâce à cette subvention et à
des sacrifices personnels équivalents, arriver
à queiques résultats ; mais elle n’est par
venue, l’an dernier, qu’à une production de
2 700 balles. Vous le voyez, c’est bien faible
et bien insuffisant comparativement aux ré
sultats obtenus par les autres pays.
Il me semble que c’est de ce côté-là qu’il
faut agir le plus vigoureusement possible.
Il tant, à mon avis, que notre administra
tion colonial! agisse, sans doute, mais il ne
faut pas négliger l’initiative individuelle qu.
dans toutes ces matières pratiques, a une
importance capitale.
Il convient donc d’user de tous les moyens
possibles pour encourager cette association
cotonnière coloniale. On lui a donné,l’année
dernière, 131,500 francs de subvention. Com-
ment les a-t-etle utilisés ?
Je vais vous l’indiquer et vous allez voir
combien elle les a employés d’une manière
pratique.
Elle a dépensé pour des essais de culture
irriguée à Richard-Toll, au Sénégal, 35,000
francs ; pour des essais de culture irriguée
dans la région de Kayes, au Hau-Sénegal,
22,500 francs , pour des champs de culture
de sélection de graines et en encourage
ments aux indigènes dans la région de Sé-
gou, 10,000 francs ; pour les champs de cul-
। ture de sélection de graines » t encourage
ments aux indigènes du Dahomey, 10,000
: francs ; pour l’installation d’une urine
d’égrenage aux Nouvelles-Hebrides, 20 600
francs ; pour l’installation d’une usine
d’égrenage à la Côte-d’Ivoire, 32.600 francs ;
pour l’agrandissement de l’usine d’égrenage
de la Nouvelle-Calédonie, 2,000 francs. Au
total, 131 500 francs.
Vous voyez, Messieurs, que cette Associa
tion qui est très active, emploie les subven
tions qui lui sont données dans des condi
tions excellentes. Et si j’en avais le temps,
je vous donnerais plus de détails. Ainsi, en
Algérie, elle a créé quatre stations d’égrena
ge ; à Orléansville, Bône, Philippeville et
Oran, d’une valeur de plus de 50,000 fr. Au
Sénégal, les essais se poursuivent à Richard-
Toll et à Podor, ainsi qu’à Kayes, suivant un
plan arrête d’accord avec le gouvernement
général de l’Afrique Occidentale. Partant de
la côte, l’Association doit échelonner ses
essais le long du Sénégal, pour gagner en
suite la vallée du Niger. Les essais de Richard-
Toliont reçu d’abord toute l’impulsion neces
saire pour donner rapidement des résultats
positifs. L’Association s’est ensuite installée
a Podor, sur le fleuve, à un point où les ma
rées ne se font plus sentir.
Au Dahomey l’Association a installé trois
fortes usines d’égrenage à Kotonou, à Abo-
mey et à Agouagou, d’une valeur de 120.609
francs. De même qu’au Soudan, les maisons
de commerce se désintéressant du coton, seu
les, deux maisons allemandes, firent quel
ques achats ; néanmoins, le Dahomey a pro
duit, en 1911, 185.000 kilogr. de coton.
Au Soudan, dans la colonie du Haut-Séné
gal et au Niger l’Association cotonnière colo
niale a créé quatre stations d’egrenage : à
Kayes, Ségou, San et M’Peroba, d’une valeur
de 140,000 fr.
Aucune des maisons de commerce de la
colonie n’ayant voulu essayer de faire le
commerce au coton, l’Association a provo
que la création de la Compagnie française
du coton colonial, au capital de 2 millions,
dont le but est d’acheter aux indigènes le
coton produit sur les conseils et sous l’im
pulsion de l’Association Voilà une œuvre
extrêmement utile. Il faut, en effet, encou
rager la création de Sociétés commerciales
dans toutes nos colonies.
En Océanie, à Tahiti, l’Association a ins-
talié une station d’egrenage d’une valeur de
21.000 francs, aux lles-sous-le-Vent et en a
confie l’exploitation à une Société au capital
de 450,600 francs, spécialement créée pour
se livrer à la culture et au commerce du co-
ton dans ces îles
En Nouvelle- Calédonie et aux Nouvelles-
Hébrides l’Association a installé deux usines
d’égrenage, l'une à Nouméa et l’autre à Port-
Via.
Sur la côte des Somalis, elle a installé des
usines d’egrenage à Djibouti et à Analalava
d’une valeur de 40,000 trancs, aux Antilles
également, elle a mis à la disposition des
jardins d'essais des différentes colonies des
Antilles des graines et de petites egreneuses
et des presses.
Enfin, sur la Côte-d’Ivoire, elle s’occupe
également de la construction d’usine d’égre
nage.
Eu définitive, cette Société, qui a soulevé
certaines critiques, rend de très grands ser
vices, et il fout, à mon avis, — j’espère que
vous partagerez cette manière de voir —
l’encourager par tous les moyens possibles.
Est-ce une raison pour que ‘Administration
elle-même n'agisse pas ? Je ne le crois pas ;
je crois qu'il y a place pour les deux et
qu’il est désirable à la fois que notre Admi-
nistration s’occupe de développer les cultu
res et que l’initiative individuelle soit encou-
ragée.
Il y aurait avantage même, il me semble,
à se partager les rôles ; il appartiendrait à
l’Administration de s’occuper de toutes les
questions concernant les cultures, les mé
thodes agricoles, la formation des jardins
d’essais, la question si importante des se
mences, enfin la partie scientifique dirigée
par des spécialistes.
Il importerait surtout de créer en France
un institut colonial qui pourrait devenir la
base de l'action de l Administration. Cette
action, pour être efficace, doit se faire par
des hommes à la fois scientifiques et pra
tiques.
Il faudrait des spécialistes bien préparés,
pouvant aller dans les colonies donner les
conseils necessaires. Nous avons l’exemple de
Java, d’Amsterdam, de Londres ; pourquoi
ne ferions-nous pas la même chose ? Mais
un institut colonial ne peut pas se créer sans
argent. Il y faut des capitaux imporiants. Le
but à atteindre est si considérable qu’il justi
fia tous les sacrifices necessaires. Poser la
question, c’est la résoudre. (Très bien 1 très
bien !)
Tel devrait être le rôle de l’Administra
tion, mais il ne faut pas négliger non plus
le lôle de l’initiative privée. Celle-ci pour
rait, par exemple, organiser des usines d‘é-
grenage, de nettoyage et d’emballage. Vous
savez que le coton est récolté avec ses grai
nes, qui sont adhérentes aux fibres et que,
pour séparer les graines des fibres, il faut
avoir des égreneuses spéciales.-L’initiative in
dividuelle pourrait encore s’occuper de l’a
chat de la matière première et de son expé
dition en France.
C’est ainsi, me semble-t-il, que les rôles
poucraient être répartis.
D’autre part, il faut encourager notre en
seignement colonial.
Nous avons à Paris une école coloniale
très remarquable qui rend d’excellents ser
vices et qui forme des fonctionnaires dis
tingués. On ne peut dire que du bien de
cette école ; mais il faudrait en organiser
d’autres qui prépareraient des colons, des
contremaîtres professionnels et des em
ployés ayant les connaissances pratiques né
cessaires.
Il existe un institut colonial à Marseille,
un autre à Bordeaux, qui reçoivent une sub
vention de 5,000 francs chacun. Il y a au Ha
vre une école pratique coloniale qui a sa
raison d'être, parce qu’elle forme de bons
employés et des ouvriers qui pourraient être
mis à la tête de ces usines d'égrenage dont
je parlais.
Mais cette école, fort bien organisée, fon
dée par un ancien négociant, M.Marande,
ne reçoit du gouvernement qu’une subven-.
tion de 1,000 francs, qui est insuffisante, vous
le reconnaîtrez, Monsieur le ministre.
Je vous demande de lui donner une sub
vention ad moins égale à celle que reçoivent
les écoles de Marseille et de Bordeaux.
Il conviendrait, par tous les moyens pos
sibles, d'encourager les écoles spéciales, ces
écoles libres qui peuvent vous rendre les
plus grands services.
Je me résume, Messieurs, en disant qu’il
faut faire un vigoureux effort de ce côté. Je
crois que c’est là le plus grand service que
nous puissions rendre à nos colonies.
Il faut y développer les cultures ; elles
y apporteront la prospérité et, en même,
temps, elles rendront service à notre indus
trie.
C’est pour cette raison que j’ai déposé
mon amendement, qui a pour but de re
prendre une demande de crédit de 20,600
francs qui avait été faite par M. Lebrun et
qui a été supprimée par la Commission du
budget. J'espère qu’elle voudra bien revenir
sur ce vote.
Ces 20.000 francs sont, à mon avis, bien
insuffisanis, mais j'espère que notre excel
lent ministre des colonies, lorsqu’il prépare
ra le budget de 1914, voudra bien ne pas s’ar
rêter à ce chiffre, et dem indera les crédits
nécessaires pour arriver aux résultats qu’ont
obtenus les pays étrangers et qui sont si
désirables pour le développement de nos co
lonies.
J'espère que la Chambre voudra bien vo
ter l’amendement que j'ai déposé. (Applau
disse ments.)
Dans sa réponse à M. Jules Siegfried, M.
Jean Morel, ministre des colonies, après
avoir reconnu qu’il est indispensable de
favoriser le développement de nos cultures
coloniales, a ajouté qu’il fallait se préoccu-
per aussi de leur écoulement. Il y a un
moyen qui s’est offert à l’attention du gou-
vernement-et qui a été traduit voici quel
que temps par le dépôt d’un projet de loi :
c’est le dégrèvement total des droits sur le
café, le cacao et la vanille de nos colonies.
« Le jour où cette réforme sera réalisée,
nous aurons rendu un grand service- à nos
cultures coloniales et à nos colonies, qui
récoltent ces denrées ; nous aurons favorisé
l’essor des capitaux qui apporteront chez
elles la prospérité. »
Le ministre des colonies a ensuite rendu
hommage aux efforts de l’Association co
tonnière coloniale ; « elle a, dit-il, donné
l’exemple d’une initiative privée que nous
voudrions voir se produire souvent en
France. »
M. Jules Siegfried a demandé le rétablis
sement d’un crédit de 20.000 francs pour le
développement des cultures coloniales et
M. Violette, rapporteur, a pensé que, tout
en rétablissant le crédit, il convenait de
lui donner une affectation un peu différen
te, de l’affecter à des missions d’études. Le
ministre reconnaît l’utilité des missions
d’études. Fonctionnant à côté de l’Associa-
tion cotonnière coloniale et autres associa
tions qui poursuivent le même but, elle
peuvent apporter des aperçus nouveaux.
« Je prie la Chambre de consentir au re
lèvement du crédit, a dit en terminant M.
Jean Morel : cela me permettra, dans la
mesure de mes attributions, de faire rem
ploi le plus judicieux de cette somme pour
le plus grand bien des intérêts métropoli
tains des intérêts coloniaux. »
Prenant acte des paroles de M. le minis
tre des colonies, M. Jules Siegfried a con
clu en ces termes :
J’approuve les idées que vient d’émettre
M. le ministre des colonies, et j’aurais mau-
vaise grâce à ne pas accepter la somme de
20 000 fr. qui est proposée, avec une affecta
tion un peu differente, il est vrai, de celle
que j’avais en vue, mais qui, cependant,
rendra de grands services. Permettez-mnoi
seulement, messieurs, de faire observer
qu’une somme de 20,000 fr., mise à la dis
position de nos colonies pour envoyer des
missions soit en Egypte, soit aux Etats-Unis,
[jour étudier la culture du coton, est bien
insuffisante, divisée en plusieurs colonies.
Il me semble qu’il serait préférable que le
ministre envoyai aux Etats-Unis une mission
serieuse qui ferait un rapport complet à la
suite duquel l’administration des colonies
pourrait organiser ce service de développe-
ment des cultures, qui a une importance si
grande. On faisait ressortir tout à l’heure
qu’il était difficile d’avoir des hommes com
pétents pour ces cultures ; ce serait le mo
yen de les préparer, et le ministre des colo-
nies rendrait ainsi un grand service à la fois,
à notre beau domaine colonial et à notre
industrie cotonnière. (Très bien i très bien 1).
BULLETIN MILITAIRE
Deux Dirigeables de 20,000 mètres
Le général Hirschauer a passé commande,
jeudi matin, de deux dirigeables de 20,600
mètres chacun : ces deux dirigeables seront
action nés par quatre moteurs de 250 HP, soit
1,600 HP par unité, et quatre hélices.
A peine le Clement-Bpédié en Russie que le VI, de 9,000 mètres
sera gonflé. Viendront ensuite : le VII et le
VIII, objet de l’importante commande. L'un
de ces deux croiseurs sera prêt dans huit
mois et prendra part aux manœuvres d’au
tomne.
Cette commande vient récompenser les ef
forts et les sacrifices de M. Clément, qui, de
puis cinq ans, dépensant sans compter, a
puissamment contribué au développement
de nuire flotte aérienne.
LE PARLEMENT
Impressions de Sêsncé
(• wowna caanmrOmBART Pammauunnj
Paris, 14 février.
M. Chéron n’est pas toujours très heureux
dans ses prophéties.
A l’eu croire, la discussion du budget de
l’Imprimerie Nationale devait être extrême-
ment courte et la Chambre pouvait compter
que la majeure partie de la séance de ce
matin serait consacrée à la loi de finances.
Or, non seulement on n'a'pas abordé la loi
de finances, mais, pour en finir avec l’Im
primerie Nationale, il a fallu siéger jusqu’à
midi et demi. Il est vrai qu’au début la salle
était presque vide et que le président dut
attendre assez lougtemps avant de pouvoir
décemment ouvrir la séance. M. Colly, qui
était inscrit le premier, refusa même caté
goriquement de prendre la parole, ne vou
lant pas, a-t-il dit, développer ses observa
tions alors qu’il n’y avait pas dix députés
pour les entendre,
— Montez toujours à la tribune, lui con
seilla M. Patureau-Mirand, et commencez à
parler. C’est en se mettant à table qu’on
fait venir les convives... M. Colly s’obstina.
Le président, le rapporteur général ne
purent, malgré leur insistance, le décider à
« se mettre à table » et les convives conti
nuèrent à se faire attendre. Il en vint pour
tant quelques-uns et le débat, auquel M.
Colly se décida tout de même à prendre
part, tût d’autant plus long que l’auditoire
était moins nombreux.
L’après-midi, on revint à l’interpellation
sur la crise sardinière, qui avait déjà occupé
trois vendredis. Le ministre du commerce
et le ministre de la marine intervinrent tour
à tour dans le débat qui se termina par un
ordre du jour de confiance adopté à mains
levés.
Au Sénat, suite et fin de la discusion sur
les conseils de guerre. Le projet, fortement
amendé, va maintenant retourner au Pa
lais Bourbon pour revenir ensuite au
Luxembourg,' car la Chambre n’acceptera
certainement sans modifications le texte
voté par la Haute Assemblée.
T. H.
-- - - -==
SENAT
Séance du 14 Février
La séance est ouverte à 3 h. 15. m. dubost
préside. g
On prend en considération une proposition de
M.Audiffred tendant a4a création d’une caisse des
monuments historiques.
On reprend la discussion du projet relatif à U
réforme des conseils de guerre.
On discute les articles 99 à 117 relatifs aux re
cours en cassation, aux demandes en révisions*
à la contumace et a ses effets. On arrive a l’arti
cle 118 visant les articles du Code énonçant le»
pénalités.
Un amendement de M. Gouzy tendant à ne pas
comprendre l'insoumission parmi les infractions
militaires pour la soumettre aux juges civils est
repoussé. Les autres articles édictent les peines
pour faits d'insubordination, pour coups et atten
tais de toute nature envers les supérieurs, pour
injures, etc., etc.
L'article 118 est finalement adopté. On adopte
aussi les articles 119 à 140 et derniers qui concer
nent les mesures transitoires et les détails
d’application de ta réforme. L'ensemble est finale
ment adopté par 259 voix contre 11.
La séance est levée à 6 h. A/2.
Séance jeudi.
—-—————--=—————=
CHAMBRE DES DEPUTÉS
Séances du 14 février
(Séance du malin)
L’Imprimerie Nationale
Vingt-deux députés étaient présents au début de
celle séance, présidée par M. massé, vice-pré
sident.
m. colly devait parler le premier sur le budget
de l’Imprimerie .Nationale.
Il y renonce, ne voulant pas, dit-il, se prêter à
une discussion qui, dans ces conditions, est une
comédie.
Le rapporteur, m. de RAMEL, a donc ouvert le
débat, en réclamant la réorganisation des services
et la réduction des dépenses administratives de
cet établissement.
M. MÉJFAN, directeur de l’Imprim rie Nationale
commissaire du gouvernement, a relevé les cri-
tiques.
M AUBRIOT a préconisé ensuite l’extension du
régime de la commandite.
M. DRIANT l’a combattu.
Protestations de MM. AUBRIOT, colly, LAUCHE
et eu. DUMONT.
Le rapporteur général, M. CIIÉRON, reconnaît
les bons résultats de la commandite, mais en dé
clarant qu’on ne saurait contraindre les travail
leurs individualistes à y adhérer. Il faut se borner
à continuer l’experience actuelle.
C'est aussi le sentiment du sous-secréiaire
d’Etat, M. paul BOURÉLY, qui rend hommage à
la discrétion du personnel de l’Imprimerie Natio
nale.
Après adoption d’une motion de m felix CHIAU
TEMPS, invitant le gouvernement a instituer un
contrôle permettant de constater la repariition
équitable des travaux entre ouvriers commandi
taires et individualistes, les divers chapitres ont
été volés.
La séance est levée à midi 45.
(Séance de l’après-midi)
La séance est ouverte sous la présidence de
M. paul DESCHANEL, président.
m. ANDRÉ IIESSE, à propos du proces-verbal,
pose une question au ministre de la marine. Il
s’agit d’un membre du Conseil supérieur des pê
ches, M. Mayssieu, mis précédemment en cau:e
par M. de FE^tourbeillon.
m pierre BUDIN dit que la nomination de
M Mayssieu au Conseil supérieur des pêches,
a été motivée par ses connaissances profession-
êches.
ne lies
m. DE L’ESTOURBEILLON se défend d’avoir
voulu faire des attaques personnelles.
Ce sont les marins pêcheurs qui ont protesté
contre cette nomination. Les journaux socialistes
ont également attaqué M. Mayssieu.
La Crise Sardinière
m. guist’hau, ministre du commerce : La
question est très complexe, il s’agit non seule
ment d’une crise sardinière, mais de la crise des
conserves.
Le ministre déclare que le gouvernement est
tout disposé à faire tous les efforts pour qu oa
aboutisse à une entente.
Ce qui aggrave les difficultés, dit-il, c est 1 irré
gularité de la pêche et la difficulté de transporter
le poisson destiné à la conserve.
Il v a, dans cette industrie saisonnière et spé
ciale’, des particularités nombreuses qu’il ne faut
pas perdre de vue. Les intéressés, seuls, peu
vent, par un accord, après un certain nombre.,
d’expériences, résoudre entre eux toutes ces
cultes
Cela n’empêchera pas le gouvernement, de SOB
- ■ hercher d’autres solutions, comme.
côté, de rechercher d'autres solutions, ,S9
| par exemple* 61 Vos ne pourrait insuluer des
Ne 11,5:9
(6 Pages)
6 Centimes — CDTION DU MATIN S Centimes
(€ Pages)
Samedi 45 Pévrjep 1943
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Adresser tout ce qui concerne l’Administration
à M. O. RANDOLET
85, Rue Fonténelle, 35
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Petit Havre
ANNONGEs
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Rédaeteur en Chef. Gérant
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Adresser tout ce qui concerne la Redaction
à M. HIPPOLYTE FÉNOUY
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TÉLÉPHONE: Rédaction. N» 7 60
AU HAVRE.
Bureau du Journal, 112, bould de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule, chargée de recevoir les Annonces pour
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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O Fr.
10 »
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1 • 80
20 Fr.
fi s Fr. |
== » I
44 » I
les Bureaux de Poste de ^rano»
====== =
f Dernière Heure |
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DEPECHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 14 FÉVRIER
Cotons : mars, baisse 9 points ; mai,
baisse 9 points ; juillet, baisse 7 points ;
octobre, baisse il points.— Soutenu.
Calés : baisse 16 à 22 points.
A la Chambre des Députés
L Développement Economique
DE NOS COLONIES
METAUX
, LONDRES, 14 Février, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
Comptant.
g mois. ...
irrégul.
£ 65 7/6
£ 65 7/6
-/-
20/-
20/-
ETAI
Comptant .
3 mois. ...
; facile
£ 220 5/-
£ 217 15/-
25/—
20/—
FER
Comptant .,
facile
£63/-
1/6 d
3 mois ..
£ 63/7 %
-1-
1 d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 12 février 103.
NEW-YORK, 14 FÉVRIER
Cuivre Standard disp.
— mai
Amalgamat. Cop,..
Fer
... 35 JOK
14
14
60
18
25
56
5 8
25
S. mCÏDÏKT
14 50
14
70
18
69
1 8
25
CHICAGO, 14 FÉVRIER
Blé sur......
Mais sur
Saindoux sur.
C. DC .OUR
C. PRECED
Mai ......
92 3/4
92 1/4
Juillet....
91 1 4
90 5 8
Mai ......
52 12
52 »/•
Juillet....
53 3/8
52 5 8
Mai
10 55
10 47
Juillet....
10 57
10 52
LA GUERRE D’ORIENT
Bombardement de Scutari
et
CETTIGNÉ (officiel), 14 février. — Hier --
Avant-hier, l’armée monténégrine a bom
bardé la forteresse de Scutari.
. L’armée turque a répondu faiblement.
Des escarmouches de peu d’importance
ont eu lieu sur toute la ligne.
Réunion d’Ambassadeurs
Londres, 14 février. — Les ambassadeurs,
dans leur réunion d’aujourd’hui au Foreign
Office se sont occupés des frontières qu’aurait
l’Albanie nouvelle.
Les ambassadeurs ont maintenant en
mains les propositions de la Russie et celles
de l’Autriche au sujet de ces frontières.
La Résistance d’Andrinople
Constantinople. — D’après une informa
tion du Sabah, les Assomptionnistes d’Andri-
nople ont télégraphié à leurs collègues de
Constantinople que ia ville avait encore pour
huit mois de vivres.
L’enseignement continue dans. les écoles.
L’état sanitaire dé la ville est excellent.
Les seules denrées qui se font rares sont
le sucre, le pétrole et le sel.
SoFA. — Le bombardement d’Andrinople
, _ “s‘iver2iss"oegen
continue. ; “ 1
Le feu s’est déclaré dans plusieurs quar
tiers.
Un détachement turc a déserté avec ses
armes et s’est rendu dans le camp bulgare.
Sur tous les autres points du theâre de la
guerre, la journée d’hier a été tranquille.
Le croiseur « Hamidié »
MALTE. — Le croiseur ottoman Hamidié qui
est arrivé ici était poursuivi par quatre tor
pilleurs grecs.
Le délai de 24 heures pour le séjour dans
tin port neutre expierera aujourd’hui.
On annonce officiellement que te comman
dant du Hamidié a demandé aux autorités
anglaises de séjourner à Malte 72 heures.
Aucune réponse ne lui a été donnée.
FIN D’UN INCIDENT
On communique le procès-verbal sui
vant :
A la suite du discours prononcé par l’a
miral Bienaimé à la séance du 13 février
1913, M. Guist’hau a prié deux de ses amis,
MM. Roch et Delaroche-Vernet, députés, de
demander des explications à l’a mirai Bien
aimé.
Celui-ci les amis en rapport avec MM. Henri
Gallois et Joseph Denais, députés.
Les quatre témoins s’étant réunis le 14 lé
vrier dans un bureau de la Chambre, ont été
d’avis que l’affaire ne comportait aucune
suite.
UNE AFFAIRE D'ESCROQUERIES
Le Journal annonce que l’instruction ou
verte contre la Société du Crédit agricole du
Sud de l'Espagne vient d’aboutir à une nou
velle arrestation, celle de M. Alexandre
Coumbary, dit Prince de Gantacuzem, âgé
de 62 ans.
Ce sont les révélations du banquier Pequi-
gnot qui ont amené M. Drioux à prendre
cette décision.
AU COMITÉ CENTRAL DES ARMATEURS
Le Conseil de direction du Comité central
des armateurs de France a tenu hier sa réu
nion mensuelle.
Etaient présents : MM. Charles Damaye
(Havre), remplaçant M. Merien ; R. Grosos
(Havre), et Charles Leborgne (Fécamp).
Étaient excusés : MM. A. Chamerel (Fé
camp). Georges Lamy (Caen), Georges Ma-
jous (Havre), G. Vasse (Fécamp).
La Commission a enregistré l’adhésion de
plusieurs nouveaux armateurs : MM. A. et
F. Anquelin, de Dieppe, et la Société Fécam-
poise de Navigation (Fécamp).
Le Comité a décidé d’insister auprès des
ministres de la marine et du commerce
pour faire aboutir à bref délai la réforme du
régime de la navigation au bornage.
Le Conseil a poursuivi l’étude des organi
sations de surveillance des marchandises
déposées sur les quais, et il a décidé d’éten
dre son enquête aux principaux ports étran
gers. En dernier lieu, il a désigné un cor
respondant à Bristol. Le Conseil s’est ajourné
au 13 mars.
Discours de M. JULES SIEGFRIED
LA RÉFORME ÉLECTORALE
Le bureau du groupe parlementaire de la
réforme électorale, comme il a été annoncé
hier, a été reçu par le président du Conseil.
Les membres ont insisté pour que M.
Briand usât de son influence auprès de la
commission sénatoriale de la réforme élec
torale dans le but d’obtenir que la discus
sion put être engagée devant le Sénat dans
les premiers jours de mars.
Le président du Conseil a répondu qu’il
avait fait déjà auprès de la commission lors
qu’il s’est présenté devant elle un effort en
ce sens ; que le désir exprimé par lui s’était
trouvé conforme à celui exprime par la com-
mission elle-même laquelle avait affirmé sa
volonté de terminer ses travaux en temps
utile.
Le président du Conseil a déclaré qu’il
n’avait aucune raison de douter des bonnes
dispositions manifestées à cet égard par la
Commission sénatoriale et qu’il était prêt à
s’employer pour obtenir que le Sénat soit
mis à même de se prononcer d’une manière
décisive, au moins sur les principes essen
tiels de la réforme, avant les vacances de
Pâques.
M. Briand a déclaré en outre à la Commis
sion de la réforme électorale que s’il était
battu au Sénat, il démissionnerait.
Il a ajouté qu’il croyait savoir que si la
Commission n’était pas suivie, elle démis
sionnerait également.
La Commission a vivement remercié M.
Briand.
LES CHEMINOTS ANGLAIS
(LONDRES. — Les trois plus foris syndicats
de ch- minots viennent de fusionner sous le
nom de Union nationale des cheminots.
LA RÉVOLUTION MEXICAINE
Mexico. — Les insurgés ont commencé le
combat à 5 h. 45 du matin.
Ils se sont avancés contre les points de
concentration des troupes fédérales.
Peu après, à 8 heures du matin, un cou
vent comprenant cinq bâtiments et situé non
loin du Palais, a été démoli par les obus des
insurgés.
il y a de nombreuses victimes.
Le président Madeiro a envoyé un autre
ultimatum au général Diaz.
La réponse de ce dernier a été une pluie
de boulets de la part des insurgés.
Le général Diaz n’a pour le moment,qu’un
millier d’hommes bien retranchés et bien
armés.
Le président Madeiro dispose de six mille
hommes, mais il n’a pas gagné de terrain
dans la journée d’hier.
La colonie française est saine et sauve.
Les rares français habitant des points expo
sés au bombardement sont en sécurité à la
légation.
*‘*
- Yoici quelques indications complémentai-
Pes fournies par un membre de la déléga
tion.
M. Briand, dit-il, nous a laissé entendre
qu’il s'emploierait auprès du Sénat dès la se
maine prochaine.
« La bataille, a ajouté M. Briand, s’engage
ra sur l’article premier.
» Je sais que M. Peytral doit déposer une
disposition portant que nul ne peut être élu
s’il n’a obtenu nommément la majorité
absolue des suffrages et que la Commission
sénatoriale ferait ce texte sien.
» D’autre part, une rédaction sera présen
tée qui assurera la représentation des mino
rités.
» Peut-être sera-ce l’article premier du
projet de la Chambre portant que les dépu-
nés sont élus au scrutin de liste avec repré-
sentation des minorités.
» Quoi qu’il en soit, a poursuivi M. Briand,
je soutiendrai ce texte et le quotient.
» Si je suis battu, je sais ce qu’il me res
tera à faire. Si c’est la Commission du Sénat
qui subit l’échec, j’ai entendu dire qu’elle
serait résolue à démissionner en bloc. Mais
je répète, conclut M. Briand, que je défen-
tirai énergiquement les principes essentiels
de la réforme et que je ne me déroberai pas
aux engagements que j'ai pris à plusieurs
reprises au nom du Gouvernement. »
Houvelies Politiques
Le cabinet Briand et l’échéance
du 18 février
L’échéance du 18 février prochain, en mê
me temps qu’elle amène la transmission des
pouvoirs présidentiels, soulève une question
du renouvellement des pouvoirs ministé
riels. Suivant l’usage constamment pratiqué
le ministère en fonctions donnera sa démis
sion pour permettre au nouveau président
de la République d’exercer sa prérogative en
pleine liberté d’action. Mais M. Briand en ac
complissant cette formalité n’a nullement
l’intention de quitter le pouvoir, comme
certains journaux l’ont prétendu.
Étant donné les conditions dans lesquelles
le cabinet actuel s’est formé, au lendemain
du Congrès de Versailles, il n’est pas dou
teux que le nouveau président de la Répu
blique ne lui demande de rester en fonc
tions.
Il taudra toutefois une nouvelle investitu
re et des décrets devront consacrer le main
tien des ministres en exercice.
Les choses se sont passées ainsi le 18 fé
vrier 1906, lorsque M, Fallières, ayant prié
le cabinet Bouvier de garder le pouvoir, dut
signer des décrets renommant les membres
de ce cabinet.
Au cours de la discussion du budget des
colonies, on est revenu jeudi sur les chapi
tres réservés et notamment sur le chapitre
14, ainsi rédigé : « Subvention à des So
ciétés ou à des œuvres intéressant les colo
nies, 284,284 francs ».
A ce chapitre, M. Jules Siegfried a pro
posé un amendement tendant à rétablir un
crédit de 20,000 francs, demandé par le gou
vernement et supprimé par la Commission
du budget. Cet amendement a été adopté.
Le discours prononcé à cette occasion
par M. Jules Siegfried présente un très
grand intérêt commercial et forme un ex
posé des plus complets en ce qui concer
ne notre expansion coloniale et particulière
ment la culture cotonnière dans nos nou
velles colonies.
Nous en empruntons le texte in-extenso
au Journal-officiel ;
M. Jules Siegfried : Les chapitres 14 et
15 sont parmi les plus importants du bud
get des colonies, parce qu’ils ont pour but
leur mise en valeur et leur développement
économique. Notre but essentiel doit être de
rendre les colonies prospères ; pour y arri
ver, il est nécessaire de développer les cul
tures et particulièrement celles des ma
tières premières necessaires à notre in
dustrie.
Cette question a une importance capitale,
car les matières premières que nous impor
tons en France pour les besoins de notre
industrie s’élèvent à une somme considéra
ble. Je me permettrai de vous le rappeler en
quelques chiffres.
Nous avons reçu en 1911 des graines oléa
gineuses pour 130 millions, des huiles de
palme pour 12 millions, du caoutchouc
pour 350 millions, des cafés pour 125 mil
lions, des cotons pour 620 millions, des
cacaos pour 45 millions ; total : 1,282 mil
lions.
Vous voyez, messieurs, combien cette
question a d’importance et combien il serait
utile à la ton pour notre pays et surtout
pour nos colonies de pouvoir y cultiver tout
ou partie des produits dont nous avons be
soin.
Ce sont les pays étrangers qui nous les
fournissent en grande partie ; ainsi les co
tons nous viennent des Etats-Unis et nous
les recevons sans droits de douane, mais
nous ne sommes pas piyés de réciprocité,
car leurs tarifs douaniers sont extrêmement
éleves sur nos produits manufactures, que
nous avons peine à envoyer dans l’Ameri-
que du Nord.
Pour les cafés, nous les recevons surtout
du Brésil, et le Brésil également a des tarifs
extrêmement élevés.
N’y aurait-il pas un intérêt capital à pou
voir recevoir ces produits de nos colonies,
qui, elles, recevant nos marchandises sans
droits, rendraient un grand service a notre
industrie nationale ? (Très bien ! très bien !)
Qu‘a-t-on fait jusqu’à présent pour déve
lopper ces cultures dans nos colonies ? On
n’a pas fait grand’chose, et je crois que c’est
là peut être la partie la plus intéressante et
la plus imporiante de notre politique colo
niale. (Tiès bien I très bien !)
Je voudrais donc, à propos de ces chapi
tres 14 et 15, faire comprendre au gouverne
ment et à notre excellent ministre des colo
nies qui, j’en suis sûr, partagera cette ma
nière de voir, combien il est nécessaire de
faire des sacrifices importants pour dévelop
per ces cuitures.
Les pays étrangers nous ont donné l’exem
ple ; dans le remarquable discours que no
tre collègue M. Chailley a prononcé dans la
discussion générale et que la Chambre n’a
pas oublié, il a montré, avec d'intéressants |
details quels étaient les moyens employés
dans ce but par les colonies étrangères.
Il a cité notamment l'institut colonial de
Buitenzorg à Java, qui est un modèle, imité
par la plupart des autres pays. Il vous a
parlé également de l’institut impérial des
colonies et des Indes fonde à Londres et qui
est admirablement organisé.
Par tous ces moyens, les étrangers sont
arrivés à des résultats meilleurs que les nô
tres, et leurs jardins d’essais, leurs labora
toires, dirigés par des hommes de science,
chargés de rechercher les meilleures espè
ces et les meilleures méthodes de culture,
rendent les plus grands services.
Ils ont su aussi organiser et encourager
l’initiative individuelle ; et l’association co
tonnière coloniale qui s’est fondée en Angle
terre a recueilli une somme de 12,566,600 fr.
pour commencer ses travaux ; elle obtient
chaque année du gouvernement anglais une
subvention qui s’élève à 833.000 fr. et des
colonies un secours de 250,000 fr.
Dans ces conditions, l’Angleterre est arri
vée, notamment dans l’Afrique occidentale,
à de bons résultats, puisque l’année der
nière les colonies anglaises ont pu exporter
58,000 balles de caton.
L’Allemagne également est entrée dans
cette voie. L’association cotonnière alle
mande a obtenu d’abord un fonds de 625,000
francs provenant d’une loterie nationale,
et, chaque année, elle reçoit du gouverne
ment une subvention de 143,000 francs. l’Al
lemagne, elle aussi, est arrivée à des résul
tats relativement satisfaisants, puisque, l’an
née dernière, elle a pu exporter de ses colo
nies de l’Afrique occidentale et orientale
11.000 balles de coton.
Nous, au contraire, qu’avons-nous fait ?
Nous donnons péniblement à l’association
cotonnière coloniale, fondée en 1903 par
l’initiative individuelle, 431,500 francs par an.
Elle a pu, grâce à cette subvention et à
des sacrifices personnels équivalents, arriver
à queiques résultats ; mais elle n’est par
venue, l’an dernier, qu’à une production de
2 700 balles. Vous le voyez, c’est bien faible
et bien insuffisant comparativement aux ré
sultats obtenus par les autres pays.
Il me semble que c’est de ce côté-là qu’il
faut agir le plus vigoureusement possible.
Il tant, à mon avis, que notre administra
tion colonial! agisse, sans doute, mais il ne
faut pas négliger l’initiative individuelle qu.
dans toutes ces matières pratiques, a une
importance capitale.
Il convient donc d’user de tous les moyens
possibles pour encourager cette association
cotonnière coloniale. On lui a donné,l’année
dernière, 131,500 francs de subvention. Com-
ment les a-t-etle utilisés ?
Je vais vous l’indiquer et vous allez voir
combien elle les a employés d’une manière
pratique.
Elle a dépensé pour des essais de culture
irriguée à Richard-Toll, au Sénégal, 35,000
francs ; pour des essais de culture irriguée
dans la région de Kayes, au Hau-Sénegal,
22,500 francs , pour des champs de culture
de sélection de graines et en encourage
ments aux indigènes dans la région de Sé-
gou, 10,000 francs ; pour les champs de cul-
। ture de sélection de graines » t encourage
ments aux indigènes du Dahomey, 10,000
: francs ; pour l’installation d’une urine
d’égrenage aux Nouvelles-Hebrides, 20 600
francs ; pour l’installation d’une usine
d’égrenage à la Côte-d’Ivoire, 32.600 francs ;
pour l’agrandissement de l’usine d’égrenage
de la Nouvelle-Calédonie, 2,000 francs. Au
total, 131 500 francs.
Vous voyez, Messieurs, que cette Associa
tion qui est très active, emploie les subven
tions qui lui sont données dans des condi
tions excellentes. Et si j’en avais le temps,
je vous donnerais plus de détails. Ainsi, en
Algérie, elle a créé quatre stations d’égrena
ge ; à Orléansville, Bône, Philippeville et
Oran, d’une valeur de plus de 50,000 fr. Au
Sénégal, les essais se poursuivent à Richard-
Toll et à Podor, ainsi qu’à Kayes, suivant un
plan arrête d’accord avec le gouvernement
général de l’Afrique Occidentale. Partant de
la côte, l’Association doit échelonner ses
essais le long du Sénégal, pour gagner en
suite la vallée du Niger. Les essais de Richard-
Toliont reçu d’abord toute l’impulsion neces
saire pour donner rapidement des résultats
positifs. L’Association s’est ensuite installée
a Podor, sur le fleuve, à un point où les ma
rées ne se font plus sentir.
Au Dahomey l’Association a installé trois
fortes usines d’égrenage à Kotonou, à Abo-
mey et à Agouagou, d’une valeur de 120.609
francs. De même qu’au Soudan, les maisons
de commerce se désintéressant du coton, seu
les, deux maisons allemandes, firent quel
ques achats ; néanmoins, le Dahomey a pro
duit, en 1911, 185.000 kilogr. de coton.
Au Soudan, dans la colonie du Haut-Séné
gal et au Niger l’Association cotonnière colo
niale a créé quatre stations d’egrenage : à
Kayes, Ségou, San et M’Peroba, d’une valeur
de 140,000 fr.
Aucune des maisons de commerce de la
colonie n’ayant voulu essayer de faire le
commerce au coton, l’Association a provo
que la création de la Compagnie française
du coton colonial, au capital de 2 millions,
dont le but est d’acheter aux indigènes le
coton produit sur les conseils et sous l’im
pulsion de l’Association Voilà une œuvre
extrêmement utile. Il faut, en effet, encou
rager la création de Sociétés commerciales
dans toutes nos colonies.
En Océanie, à Tahiti, l’Association a ins-
talié une station d’egrenage d’une valeur de
21.000 francs, aux lles-sous-le-Vent et en a
confie l’exploitation à une Société au capital
de 450,600 francs, spécialement créée pour
se livrer à la culture et au commerce du co-
ton dans ces îles
En Nouvelle- Calédonie et aux Nouvelles-
Hébrides l’Association a installé deux usines
d’égrenage, l'une à Nouméa et l’autre à Port-
Via.
Sur la côte des Somalis, elle a installé des
usines d’egrenage à Djibouti et à Analalava
d’une valeur de 40,000 trancs, aux Antilles
également, elle a mis à la disposition des
jardins d'essais des différentes colonies des
Antilles des graines et de petites egreneuses
et des presses.
Enfin, sur la Côte-d’Ivoire, elle s’occupe
également de la construction d’usine d’égre
nage.
Eu définitive, cette Société, qui a soulevé
certaines critiques, rend de très grands ser
vices, et il fout, à mon avis, — j’espère que
vous partagerez cette manière de voir —
l’encourager par tous les moyens possibles.
Est-ce une raison pour que ‘Administration
elle-même n'agisse pas ? Je ne le crois pas ;
je crois qu'il y a place pour les deux et
qu’il est désirable à la fois que notre Admi-
nistration s’occupe de développer les cultu
res et que l’initiative individuelle soit encou-
ragée.
Il y aurait avantage même, il me semble,
à se partager les rôles ; il appartiendrait à
l’Administration de s’occuper de toutes les
questions concernant les cultures, les mé
thodes agricoles, la formation des jardins
d’essais, la question si importante des se
mences, enfin la partie scientifique dirigée
par des spécialistes.
Il importerait surtout de créer en France
un institut colonial qui pourrait devenir la
base de l'action de l Administration. Cette
action, pour être efficace, doit se faire par
des hommes à la fois scientifiques et pra
tiques.
Il faudrait des spécialistes bien préparés,
pouvant aller dans les colonies donner les
conseils necessaires. Nous avons l’exemple de
Java, d’Amsterdam, de Londres ; pourquoi
ne ferions-nous pas la même chose ? Mais
un institut colonial ne peut pas se créer sans
argent. Il y faut des capitaux imporiants. Le
but à atteindre est si considérable qu’il justi
fia tous les sacrifices necessaires. Poser la
question, c’est la résoudre. (Très bien 1 très
bien !)
Tel devrait être le rôle de l’Administra
tion, mais il ne faut pas négliger non plus
le lôle de l’initiative privée. Celle-ci pour
rait, par exemple, organiser des usines d‘é-
grenage, de nettoyage et d’emballage. Vous
savez que le coton est récolté avec ses grai
nes, qui sont adhérentes aux fibres et que,
pour séparer les graines des fibres, il faut
avoir des égreneuses spéciales.-L’initiative in
dividuelle pourrait encore s’occuper de l’a
chat de la matière première et de son expé
dition en France.
C’est ainsi, me semble-t-il, que les rôles
poucraient être répartis.
D’autre part, il faut encourager notre en
seignement colonial.
Nous avons à Paris une école coloniale
très remarquable qui rend d’excellents ser
vices et qui forme des fonctionnaires dis
tingués. On ne peut dire que du bien de
cette école ; mais il faudrait en organiser
d’autres qui prépareraient des colons, des
contremaîtres professionnels et des em
ployés ayant les connaissances pratiques né
cessaires.
Il existe un institut colonial à Marseille,
un autre à Bordeaux, qui reçoivent une sub
vention de 5,000 francs chacun. Il y a au Ha
vre une école pratique coloniale qui a sa
raison d'être, parce qu’elle forme de bons
employés et des ouvriers qui pourraient être
mis à la tête de ces usines d'égrenage dont
je parlais.
Mais cette école, fort bien organisée, fon
dée par un ancien négociant, M.Marande,
ne reçoit du gouvernement qu’une subven-.
tion de 1,000 francs, qui est insuffisante, vous
le reconnaîtrez, Monsieur le ministre.
Je vous demande de lui donner une sub
vention ad moins égale à celle que reçoivent
les écoles de Marseille et de Bordeaux.
Il conviendrait, par tous les moyens pos
sibles, d'encourager les écoles spéciales, ces
écoles libres qui peuvent vous rendre les
plus grands services.
Je me résume, Messieurs, en disant qu’il
faut faire un vigoureux effort de ce côté. Je
crois que c’est là le plus grand service que
nous puissions rendre à nos colonies.
Il faut y développer les cultures ; elles
y apporteront la prospérité et, en même,
temps, elles rendront service à notre indus
trie.
C’est pour cette raison que j’ai déposé
mon amendement, qui a pour but de re
prendre une demande de crédit de 20,600
francs qui avait été faite par M. Lebrun et
qui a été supprimée par la Commission du
budget. J'espère qu’elle voudra bien revenir
sur ce vote.
Ces 20.000 francs sont, à mon avis, bien
insuffisanis, mais j'espère que notre excel
lent ministre des colonies, lorsqu’il prépare
ra le budget de 1914, voudra bien ne pas s’ar
rêter à ce chiffre, et dem indera les crédits
nécessaires pour arriver aux résultats qu’ont
obtenus les pays étrangers et qui sont si
désirables pour le développement de nos co
lonies.
J'espère que la Chambre voudra bien vo
ter l’amendement que j'ai déposé. (Applau
disse ments.)
Dans sa réponse à M. Jules Siegfried, M.
Jean Morel, ministre des colonies, après
avoir reconnu qu’il est indispensable de
favoriser le développement de nos cultures
coloniales, a ajouté qu’il fallait se préoccu-
per aussi de leur écoulement. Il y a un
moyen qui s’est offert à l’attention du gou-
vernement-et qui a été traduit voici quel
que temps par le dépôt d’un projet de loi :
c’est le dégrèvement total des droits sur le
café, le cacao et la vanille de nos colonies.
« Le jour où cette réforme sera réalisée,
nous aurons rendu un grand service- à nos
cultures coloniales et à nos colonies, qui
récoltent ces denrées ; nous aurons favorisé
l’essor des capitaux qui apporteront chez
elles la prospérité. »
Le ministre des colonies a ensuite rendu
hommage aux efforts de l’Association co
tonnière coloniale ; « elle a, dit-il, donné
l’exemple d’une initiative privée que nous
voudrions voir se produire souvent en
France. »
M. Jules Siegfried a demandé le rétablis
sement d’un crédit de 20.000 francs pour le
développement des cultures coloniales et
M. Violette, rapporteur, a pensé que, tout
en rétablissant le crédit, il convenait de
lui donner une affectation un peu différen
te, de l’affecter à des missions d’études. Le
ministre reconnaît l’utilité des missions
d’études. Fonctionnant à côté de l’Associa-
tion cotonnière coloniale et autres associa
tions qui poursuivent le même but, elle
peuvent apporter des aperçus nouveaux.
« Je prie la Chambre de consentir au re
lèvement du crédit, a dit en terminant M.
Jean Morel : cela me permettra, dans la
mesure de mes attributions, de faire rem
ploi le plus judicieux de cette somme pour
le plus grand bien des intérêts métropoli
tains des intérêts coloniaux. »
Prenant acte des paroles de M. le minis
tre des colonies, M. Jules Siegfried a con
clu en ces termes :
J’approuve les idées que vient d’émettre
M. le ministre des colonies, et j’aurais mau-
vaise grâce à ne pas accepter la somme de
20 000 fr. qui est proposée, avec une affecta
tion un peu differente, il est vrai, de celle
que j’avais en vue, mais qui, cependant,
rendra de grands services. Permettez-mnoi
seulement, messieurs, de faire observer
qu’une somme de 20,000 fr., mise à la dis
position de nos colonies pour envoyer des
missions soit en Egypte, soit aux Etats-Unis,
[jour étudier la culture du coton, est bien
insuffisante, divisée en plusieurs colonies.
Il me semble qu’il serait préférable que le
ministre envoyai aux Etats-Unis une mission
serieuse qui ferait un rapport complet à la
suite duquel l’administration des colonies
pourrait organiser ce service de développe-
ment des cultures, qui a une importance si
grande. On faisait ressortir tout à l’heure
qu’il était difficile d’avoir des hommes com
pétents pour ces cultures ; ce serait le mo
yen de les préparer, et le ministre des colo-
nies rendrait ainsi un grand service à la fois,
à notre beau domaine colonial et à notre
industrie cotonnière. (Très bien i très bien 1).
BULLETIN MILITAIRE
Deux Dirigeables de 20,000 mètres
Le général Hirschauer a passé commande,
jeudi matin, de deux dirigeables de 20,600
mètres chacun : ces deux dirigeables seront
action nés par quatre moteurs de 250 HP, soit
1,600 HP par unité, et quatre hélices.
A peine le Clement-B
sera gonflé. Viendront ensuite : le VII et le
VIII, objet de l’importante commande. L'un
de ces deux croiseurs sera prêt dans huit
mois et prendra part aux manœuvres d’au
tomne.
Cette commande vient récompenser les ef
forts et les sacrifices de M. Clément, qui, de
puis cinq ans, dépensant sans compter, a
puissamment contribué au développement
de nuire flotte aérienne.
LE PARLEMENT
Impressions de Sêsncé
(• wowna caanmrOmBART Pammauunnj
Paris, 14 février.
M. Chéron n’est pas toujours très heureux
dans ses prophéties.
A l’eu croire, la discussion du budget de
l’Imprimerie Nationale devait être extrême-
ment courte et la Chambre pouvait compter
que la majeure partie de la séance de ce
matin serait consacrée à la loi de finances.
Or, non seulement on n'a'pas abordé la loi
de finances, mais, pour en finir avec l’Im
primerie Nationale, il a fallu siéger jusqu’à
midi et demi. Il est vrai qu’au début la salle
était presque vide et que le président dut
attendre assez lougtemps avant de pouvoir
décemment ouvrir la séance. M. Colly, qui
était inscrit le premier, refusa même caté
goriquement de prendre la parole, ne vou
lant pas, a-t-il dit, développer ses observa
tions alors qu’il n’y avait pas dix députés
pour les entendre,
— Montez toujours à la tribune, lui con
seilla M. Patureau-Mirand, et commencez à
parler. C’est en se mettant à table qu’on
fait venir les convives... M. Colly s’obstina.
Le président, le rapporteur général ne
purent, malgré leur insistance, le décider à
« se mettre à table » et les convives conti
nuèrent à se faire attendre. Il en vint pour
tant quelques-uns et le débat, auquel M.
Colly se décida tout de même à prendre
part, tût d’autant plus long que l’auditoire
était moins nombreux.
L’après-midi, on revint à l’interpellation
sur la crise sardinière, qui avait déjà occupé
trois vendredis. Le ministre du commerce
et le ministre de la marine intervinrent tour
à tour dans le débat qui se termina par un
ordre du jour de confiance adopté à mains
levés.
Au Sénat, suite et fin de la discusion sur
les conseils de guerre. Le projet, fortement
amendé, va maintenant retourner au Pa
lais Bourbon pour revenir ensuite au
Luxembourg,' car la Chambre n’acceptera
certainement sans modifications le texte
voté par la Haute Assemblée.
T. H.
-- - - -==
SENAT
Séance du 14 Février
La séance est ouverte à 3 h. 15. m. dubost
préside. g
On prend en considération une proposition de
M.Audiffred tendant a4a création d’une caisse des
monuments historiques.
On reprend la discussion du projet relatif à U
réforme des conseils de guerre.
On discute les articles 99 à 117 relatifs aux re
cours en cassation, aux demandes en révisions*
à la contumace et a ses effets. On arrive a l’arti
cle 118 visant les articles du Code énonçant le»
pénalités.
Un amendement de M. Gouzy tendant à ne pas
comprendre l'insoumission parmi les infractions
militaires pour la soumettre aux juges civils est
repoussé. Les autres articles édictent les peines
pour faits d'insubordination, pour coups et atten
tais de toute nature envers les supérieurs, pour
injures, etc., etc.
L'article 118 est finalement adopté. On adopte
aussi les articles 119 à 140 et derniers qui concer
nent les mesures transitoires et les détails
d’application de ta réforme. L'ensemble est finale
ment adopté par 259 voix contre 11.
La séance est levée à 6 h. A/2.
Séance jeudi.
—-—————--=—————=
CHAMBRE DES DEPUTÉS
Séances du 14 février
(Séance du malin)
L’Imprimerie Nationale
Vingt-deux députés étaient présents au début de
celle séance, présidée par M. massé, vice-pré
sident.
m. colly devait parler le premier sur le budget
de l’Imprimerie .Nationale.
Il y renonce, ne voulant pas, dit-il, se prêter à
une discussion qui, dans ces conditions, est une
comédie.
Le rapporteur, m. de RAMEL, a donc ouvert le
débat, en réclamant la réorganisation des services
et la réduction des dépenses administratives de
cet établissement.
M. MÉJFAN, directeur de l’Imprim rie Nationale
commissaire du gouvernement, a relevé les cri-
tiques.
M AUBRIOT a préconisé ensuite l’extension du
régime de la commandite.
M. DRIANT l’a combattu.
Protestations de MM. AUBRIOT, colly, LAUCHE
et eu. DUMONT.
Le rapporteur général, M. CIIÉRON, reconnaît
les bons résultats de la commandite, mais en dé
clarant qu’on ne saurait contraindre les travail
leurs individualistes à y adhérer. Il faut se borner
à continuer l’experience actuelle.
C'est aussi le sentiment du sous-secréiaire
d’Etat, M. paul BOURÉLY, qui rend hommage à
la discrétion du personnel de l’Imprimerie Natio
nale.
Après adoption d’une motion de m felix CHIAU
TEMPS, invitant le gouvernement a instituer un
contrôle permettant de constater la repariition
équitable des travaux entre ouvriers commandi
taires et individualistes, les divers chapitres ont
été volés.
La séance est levée à midi 45.
(Séance de l’après-midi)
La séance est ouverte sous la présidence de
M. paul DESCHANEL, président.
m. ANDRÉ IIESSE, à propos du proces-verbal,
pose une question au ministre de la marine. Il
s’agit d’un membre du Conseil supérieur des pê
ches, M. Mayssieu, mis précédemment en cau:e
par M. de FE^tourbeillon.
m pierre BUDIN dit que la nomination de
M Mayssieu au Conseil supérieur des pêches,
a été motivée par ses connaissances profession-
êches.
ne lies
m. DE L’ESTOURBEILLON se défend d’avoir
voulu faire des attaques personnelles.
Ce sont les marins pêcheurs qui ont protesté
contre cette nomination. Les journaux socialistes
ont également attaqué M. Mayssieu.
La Crise Sardinière
m. guist’hau, ministre du commerce : La
question est très complexe, il s’agit non seule
ment d’une crise sardinière, mais de la crise des
conserves.
Le ministre déclare que le gouvernement est
tout disposé à faire tous les efforts pour qu oa
aboutisse à une entente.
Ce qui aggrave les difficultés, dit-il, c est 1 irré
gularité de la pêche et la difficulté de transporter
le poisson destiné à la conserve.
Il v a, dans cette industrie saisonnière et spé
ciale’, des particularités nombreuses qu’il ne faut
pas perdre de vue. Les intéressés, seuls, peu
vent, par un accord, après un certain nombre.,
d’expériences, résoudre entre eux toutes ces
cultes
Cela n’empêchera pas le gouvernement, de SOB
- ■ hercher d’autres solutions, comme.
côté, de rechercher d'autres solutions, ,S9
| par exemple* 61 Vos ne pourrait insuluer des
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