Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-02-11
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 11 février 1913 11 février 1913
Description : 1913/02/11 (A33,N14535). 1913/02/11 (A33,N14535).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526378848
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
33" Année
N* 11,535
(6 Pages)
S Centimes
CDITTON DU MATIN
5 Centimes
(6 Pages)
Mardi 11 Février 4943
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Le Petit Havre
AU HAVRE..
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L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
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La PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
Dernière Heure
PARIS, TROIS HEURES MATIN
La Législation Sociale
EN ESPAGNE
DEMECHES COMMERCIALES
NEW-YORK. 10 FÉVRIER
Cotons t mars, hausse 13 points ; mai,
hausse 14 points ; juillet, hausse 13 points ;
octobre, hausse 14 points.— Très soutenu.
Cafés t baisse 6 à 14 points.
Rédacteur en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
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à M. HIPPOLYTE FÉNOUI
85, Rue Fontenelle, 35
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Le Havre, la Seine-Inférieur a. l’Eure )
i Oise et la Somme ....)
Autres Départements 1
Union Postale ""
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LONDRES, 10 Février, Dépêche de 4 h. 30
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£ 67 42 6
32/6
Comptant.
8 mois
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Comptant .
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3 mois
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3 mois....
£ 66/-
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Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 7 février 1M3.
NHW-YORK, 10 FÉVRIER
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14 50
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CHICAGO, 10 FÉVRIER
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Juillet....
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Saindoux sur.
Mai
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10 57
—
Juillet....
10 67
10 60
teasas
LA GUERRE D'ORIENT
Uns Nouvelle prématurée
La nouvelle donnée par un journal du
soir de la prochaine réunion à Paris d’une
seconde conférence d’ambassadeurs chargée
d’examiner la question de la répartition des
dettes entre la Turquie et les Etats balkani
ques, doit être considérée comme prema-
surée.
On sait que dès le début des travaux de la
conférence des ambassadeurs à Londres, Sir
Edward Grey avait indiqué qu’il y aurait
sans doute lieu de prévoir la reunionà Paris
d’une conférence qui serait chargée de l’exa-
men des questions financières soulevées par
la guerre.
M. Poincaré a constitué, à la fin de l’année
passée, une Commission qui s’est préoccu
pée de réunir tous les renseignements utiles
sur les dettes de la Turquie, sur les gages
attribués aux créanciers, sur les revenus
des territoires réclamée par les États balka-
niques, etc., en vue d’un réglement final.
A l’heure actuelle on se borne, nous le
répétons, à préparer les solutions sur
quelles s’engageront des pourparlers
auront leur aboutissement à Paris.
les-
qui
Une démarche de la Turquie
Constantinople. — Hakki pacha part
main pour Vienne, Paris, Londres et Berlin.
On croit qu’il va préparer la voie pour que
8a Turquie se mette entre les mains des puis
sances pour le réglement de toutes les ques-
cions pendantes.
de-
Le Voyage du prince Hohenlohe
Berlin. — Le voyage dû prince de Hohen
lohe paraît avoir produit une bonne impres-
sion dans les milieux bien informés.
Néanmoins, on ne croit pas qu’il s’en sui
vra une démobilisation immédiate de part et
d’autre.
Le différend Bulgaro-Roumain
SOFIA. — Les négociations bulgaro-rou-
maines ne reprendront qu’au retour de
M. Danef à Sofia, c’est-à-dire mercredi ou
jeudi.
Les milieux diplomatiques bien informés
croient que les négociation, aboutiront, étant
données les instructions que les négociateurs
auraient reçues.
Succès Turcs
CONSTANTINOPLE, 10 février. — Envoyé spé
cial u Havas (officiel). — Les positions forti
fiées ne l’ennemi qui se trouvent sur les hau
teurs d’Ormaniy, près de Derkos, ont été
occupées par les troupes ottomanes, après
an combat.
Deux régiments ennemis ont battu en re-
trait.
Le bombardement d’Andrinople continue,
mais avec moins de violence.
Les Turcs ont réoccupé Bugukeny après
une contre-attaque.
Les ennemis ont abandonné des munitions
et des bombes.
Les forces ottomanes débarquées à Char-
keuy ont occupé ce point.
Terttive de débarquement
Sofia, 10 février. — Voici des détails au
sujet ne la tentative de débarquement des
Turcs à Podima.
Hier, vers sept heures du soir, deux croi
seurs, deux torpilleurs et six canots venus
de Karabouroun débarquèrent 250 hommes
devant le village de Podima.
Le 10e bataillon de garde-côtes bulgare
attaqua les Turcs malgré le feu des croi
seurs. L’ennemi prit la fuite en désordre.
Vers une heure de l’après-midi, les navi
res turcs prirent la haute mer.
Toutes les tentatives des Turcs à Tchataldja
pour prendre l’offensive ont échoue.
Les Turcs ont été refoulés avec de grandes
pertes.
Serbes et Turcs aux prises
Belgrade, 10 février. — Envoyé spécial
d’Havus. — Suivant des informations de
source privée, la prise des positions de Bar-
dagnole devant Scutari a coûté aux Serbes
500 morts et deux mille blessés.
Près de cinq mille turcs soit morts ou
blessés ont été trouvés sur le champ de ba-
taille.
Le journal Politika reçoit d’Andrinople la
nouvelle que la garnison a tenté hier une
«ortie du côté investi par les troupes serbes.
L’engagement a duré pendant trois heu-
res au bout desquelles les turcs battirent en
retraite en désordre, abandonnant de nom
breux soldats tués ou blessés.
Les serbes ont eu vingt morts.
L retour du roi de Bulgarie
Sofia, 10 février. — Le roi est rentré,
• • —
LE DOUBLE CRIME DE LA RUE NOLLET
Hier après-midi, après avoir entendu la
concierge de la rue Nollet, M. Boucart,juge
d’instruction, a remis au service de la sûreté
plusieurs commissions rogatoires qui doi
vent être effectuées tant à Paris qu’en pro-
vince et notamment dans le Midi.
Le magistrat attendra les résultats de ces
enqueespour prendre des .decisions.défini
tives.
LE PàOJET D’AMNISTIE
Le président du Conseil, accompagné de
MM. Barthou, Etienne, Klotz et Besnard,
s’est rendu devant la Commission des ré
formes judiciaires qui a examiné le projet
d’amnistie.
M. Briand a déclaré que ce projet devait
conserver un caractère exclusivement poli
tique.
M. Barthou a ajouté qu’il fallait écarter de
l’amnistie les condamnés en vertu de la loi
de 1894 sur les menees anarchistes, sans
quoi seraient amnistiés les individus ré
cemment condamnés pour provocation au
sabotage de la défense nationale.
La Commission a alors arrêté le nouveau
texte suivant :
« Amnistie pleine et entière est accordée
pour les f its commis antérieurement au 30
janvier 1913 : 1o à tous les délits et contra
ventions en matière de réunions, élections
et de grèves ; 20 à tous les délits de presse
ainsi qu’aux délits et contraventions prévus
par les lois sur la presse du 29 juillet 1881,
11 juin 1887, 12 décembre 1893 et 16 mars
1896 ; 3° à tous les délits et contraventions
prévus par les lois du 21 mars 1884, du 1er
juillet 1901, du 4 décembre 1902 et du 7 juil
let 1904 ; 40 à tous les délits et contraven
tions prévus par la loi du 9 décembre 1905 ;
50 à tous les faits à l’exclusion des crimes
connexes aux infractions précédemment vi
sées ; 60 à tous les délits prévus et punis par
les articles 222, 223, 224 et 225 du Code pé
nal. »
Ce nouveau texte a été arrêté d’accord
avec le Gouvernement.
Ce texte, à l’encontre du précédent, exclut
de l’amnistie les menées anarchistes, les pro
vocations à l’antimilitarisme et le sabotage
de la mobilisation, les crimes connexes aux
délits et contraventions visés par le projet ;
mais, d’autre part, accorde le bénéfice de
l’amnistie aux infractions à la loi de 1884 sur
les Syndicats.
Le ministre des finances repousse tous les
amendements tendant à comprendre dans
l’amnistie les contraventions aux lois sur les
contributions indirectes, la chasse, la pêche,
la conduite des automobiles, la police du
roulage.
Le ministre de la guerre repousse en prin
cipe les amendements de MM. Sembatet Pey-
tral concernant les insoumis . et les déser
teurs.
Toutefois, après un échange d’observa
tions, il a déclaré qu’il se rallierait aux
amendements amnistiant les insoumis qui
ont quitté le territoire français avant l’âge
de 18 ans.
Enfin, le ministre du travail repousse tous
les amendements relatifs aux infractions à
la loi sur le repos hebdomadaire, aux arrê-
tés sur l’hygiène et la moralité publiq
La Commission discutera jeudi ce ne
ue.
ce nouveau
texte.
Ajoutons que le gouvernement, tout en
voulant maintenir son caractère politique à
cette amnistie, se réservera de la faire sui
vre d’une série de grâces visant certains
faits non compris dans l’amnistie même et
notamment aux incidents de la Champagne.
LE CONGÉ DU 18 FÉVRIER
M. Steeg, ministre de l’instruction publi
que, a décidé d’accorder un jour de congé à
tous les établissements des trois ordres d’en
seignement le 18 février, à l’occasion de la
transmission des pouvoirs présidentiels.
LES FORCES MILITAIRES
DE L’ANGLETERRE
Londres. — La Chambre des lords discu
tant la question de l’armée, lord Herschell a
déclare que la Grande-Bretagne possède ac
tuellement 265,000 hommes, sans compter
les réservistes, et que le pays peut être pro
tégé contre toute attaque.
Il a ajouté qu’une augmentation des dé
penses militaires uniquement pour la dé
fense de la métropole * serait une politique
désastreuse.
======-===
LE PROTECTORAT ESPAGNOL
AU MAROC
Madrid, 10 février, 8 heures du soir. — Le
président du Conseil et les ministres de la
guerre et des affaires étrangères sont réunis
en ce moment au palais, pour examiner
avec le roi les bases générales du projet éta
blissant le protectorat espagnol au Maroc.
FIANÇAILLES PRINCIÈRES
Berlin, 10 février. — On considère comme
certain que les fiançailles de la princesse
Victoria-Louise, fille de l’empereur Guillau-
me, avec le prince Ernest-Auguste, fils du
duc de Cumberland, seront officiellement
annoncées demain.
s
LA RÉVOLUTION MEXICAINE
Mexico, 10 février. — M. Diaz s’est procla
mé pre-ident ; il a dénoncé M. Madeiro com-
me ennemi de la Rénubligue.
Le nouveau président du Conseil des mi
nistres d’Epagne, M. de Romanones, a an
noncé dans sa déclaration ministérielle la
création d’un Ministère du Travail. Et,
sans doute, le titulaire de ce portefeuille ne
manquera point d’avoir de nombreuses ré
formes à étudier, car l’Espagne est certai
nement un des pays d’Europe où la législa
tion sociale est le plus en retard.
Jusque vers 1910, les gouvernements qui
se sont succédé, n’ont fait guère qu’esquis
ser de vagues ébauches, et les questions
sociales ne figuraient en réalité que dans le
programme du parti républicain.
« Ç’aura été le mérite de Canalejas que
de formuler, l’un des premiers, au gou
vernement une politique sociale nettement
interventionniste et réformatrice », dit M.
Pierre Harley qui vient de publier une
étude très documentée sur cette question.
Dès 1902, Canalejas, comme membre du
cabinet Sagasla, avait préconisé la régle
mentation du contrat de travail, l’institu
tion d’un service d’inspection du travail sé
rieusement organisé, la construction de
maisons ouvrières salubres et à bon mar
ché. Peu après, le cabinet Sagasta quittait
le pouvoir, sans qu’on ait pu songer à la
réalisation de ces réformes, et Canalejas
constituait la fraction démocrate du parti
libéral qui inscrivait dans son programme
l’intervention de l’Etat en faveur des sala
riés.
Plus tard, en février 1910, devenu pre
mier ministre, il promit nombre de réfor
mes ; mais il n’avait encore tenu que bien
peu de ses promesses lorsqu’il tomba, en
novembre dernier, sous le revolver de Par-
dinas ; et, à plusieurs reprises, il dut, aux
Cortès, s’entendre accuser par les républi
cains d’avoir fait violence aux organisations
ouvrières.
Quoi qu’il en soit, voici comment peut
être établi le b lan de la législation sociale
espagnole à l’heure actuelle :
Aucune loi ne limite la journée de tra
vail des adultes. Seuls les mineurs sont
protégés par une loi du 27 décembre 1910,
fixant à neuf heures la durée du travail au
fond.
Aucune loi ne contient une règlementa
tion de l’hygiène et de la sécurité du tra
vail.
Mais les femmes et les enfants bénéficient
de quelques dispositions spéciales. Une loi
du 24 juillet 1873, améliorée en 1900, ré
glemente le travail des enfants dans l’in
dustrie. Une loi du 8 janvier 1907 interdit
le travail aux ouvrières pendant une pé
riode (de 4 à 6 semaines) consécutive à leur
accouchement et leur donne la faculté de
se reposer (avec garantie de leur emploi) à
partir du 8® mois de la grossesse. Enfin
une autre loi du 1er décembre 1910 tend à
appliquer, en Espagne, la convention de
Berne interdisant le travail de nuit des
femmes ; mais un long délai de plusieurs
années a été prévu avant l’entrée en vi
gueur de cette interdiction.
Pour les accidents du travail, la loi du 30
janvier 1900 les met à la charge des em
ployeurs, mais sans les obliger à s’assurer
ni garantir autrement le paiement de l’in
demnité légalement exigible par la victime.
Le repos hebdomadaire, ou plutôt domi
nical, est prescrit par la loi du 3 mars 1904,
qui interdit, le dimanche, tout travail in
dustriel ou commercial, sauf dérogation.
La protection des salaires est assurée par
une loi du 12 juillet 1906 proclamant leur
insaisissabilité jusqu’à concurrence d’un
certain minimum, et une autre loi du 18
juillet 1907 interdisant les cantines patro
nales et prescrivant le paiement du salaire
en monnaie ayant cours légal.
Une ordonnance du 1 er mars 1906 a orga
nisé un service d’inspection du travail,
mais bien insuffisant encore.
Mentionnons aussi la loi du 12 juin 1911,
qui tend à encourager et faciliter la cons
truction de maisons ouvrières hygiéniques
et à bon marché par tout un ensemble de
mesures (constitution de groupements lo
caux de propagande et d’initiative, conces
sions de terrains par l’Etat et les municipa
lités, subventions —- bien faibles) ; celle
du 1 er juillet 1911, qui institue, à raison
d’une au moins par province, des Cham
bres de commerce et d’industrie chargées de
présenter des projets de réforme, de dresser
des statistiques, etc. ; enfin, la loi du 17
juillet 1911 sur le contrat d’apprentissage.
Aucune loi ne s’occupe des assurances
sociales, ni de la prévoyance pour la vieil
lesse, la maladie ou le chômage. Il n’y a
non plus aucune législation sur les sociétés
de secours mutuels, et, d’autre part, la li
berté d’association est soumise à une sur
veillance assez stricte. Le droit de grève
est restreint par une loi de 1909 qui, dans
les industries et services d’intérêt public,
en subordonne l’exercice à l’obligation
d’un préavis donné de cinq à huit jours
d’avance.
« Pour toutes ces raisons, dit M. Harley,
et aussi pour cette autre : que les travail
leurs espagnols ne paraissent guère être
enclins à l’organisation, leurs associations
sont peu nombreuses et peu développées.
Il faut dire encore que l’Espagne est un
pays surtout agricole et ne compte que 7 à
8 villes de 100 000 habitants.
» Dépourvues de toute méthode dans l’or-
ganisation de leurs services, ignorant tous
barêmes et tables de morbidité ou de mor
talité, quelque 800 Sociétés de secours mu
tuels groupent à peine 150,000 adhérents.
En Catalogne, en Biscaye, à Madrid seule
ment, se trouvent quelques groupements
assez prospères.
» Rares et embryonnaires, — sauf en Ca
talogne, où se développe un mouvement
fort intéressant, — environ 300 coopérati
ves de consommation unissent à peu près
70,000 adhérents. Quant à la coopération de
production, elle est, en Espagne, presque
inconnue.
» Les Syndicats ouvriers, enfin, sont au
nombre d’à peu près 2,000 avec quelque
200,000 adhérents. L’Union générale, réfor
miste, déclare 325 Syndicats et 50,000 mem
bres ; la « Confederacion national», révolu
tionnaire, 200 Syndicats et 30,000 membres.
» La faiblesse même de ces Syndicats et
aussi le sentiment, bien longtemps, qu’ils
étaient abandonnés à leur sort par les pou
voirs publics, enfin l’oppression du peuple
par le clergé et les moines, et l’inégalité
de la loi militaire, qui pèse sur le pauvre
pour épargner le riche, ont poussé fort
souvent les masses ouvrières aux idées et
aux résolutions extrêmes. A Barcelone,
à Bilbao, les grèves prennent fréquemment
le caractère d’émeutes anarchistes, aussi
violemment antimilaristes et anticléricales,
qu’anticapitalistes. Le ministère Canale
jas, pendant près de trois ans, a été oc
cupé par d’incessants soulèvements. Et
avant lui, c’était l’émeute ouvrière de Bar
celone qui avait renversé le gouvernement
de M. Maura. »
Sera-t-il possible de mettre un peu de
clarté dans cette situation si embrouillée ;
pourra-t-on, par la réalisation de mesures
sagement mais résolument réformatrices,
éclairer enfin la classe ouvrière espagnole
sur ses véritables intérêts et assurer ainsi
le rétablissement de la paix économique et
sociale dans la Péninsule ?
Tel est le grave problème qui va s’impo
ser au ministre du Travail du cabinet Ro-
manones, et l’on voit que nous n’avions
point tort de dire en débutant que sa tâche
ne saurait manquer d’être fort ardue.
F. Polet.
LE PARLEMENT
Imprassions de Séance
Paris, 10 février.
Décidément nos honorables ont une ten
dance de plus en plus marquée à « faire le
lundi ». Aujourd’hui, le nombre des chômeurs
était particulièrement élevé.
C’est devant une centaine de députés, tout
au plus, que s’est poursuivie la discussion
du budget de la marine, que M. Lairolle a
parlé de la maîtrise ve la France dans le
bassin de la Mediterranée ; M. André Lefè
vre des constructions navales et de l’orga
nisation du génie maritime ; M. Nail et M.
Goude, du travail dans les arsenaux ; M. Go-
reil, des croiseurs de bataille, dont certains
techniciens préconisent la création.
Après ces discours, on attendait une ré
ponse du ministre de la marine, mais M.
Pierre Baudin préférant fournir des explica
tions sur le chapitre 1er, la clôture générale
a été prononcée haut la main, sur la de
mande de M. Chéron et la suite du débat
renvoyée à demain malin.
Pour finir, on a voté l'urgence en faveur
d’une proposition de M. Houbé, acceptée en
principe par le ministre, ayant pour but de
doter d’appareils de télégraphié sans fil tous
les navires transportant des voyageurs.
T. H.
--== == -==-===-----9 =- --=====---====-=---=-==-==---======
‘Angleterre
et ‘Allemagne
Il semble bien que les déclarations de
l’amiral de Tirpitz ont beaucoup moins
pour but de fixer ne vanetuT une politique
navale allemande que de préparer le Reich
stag à un nouveau programme militaire.
Aussi convenait-il de montrer quelque
scepticisme lorsque nombre de journaux
ont annoncé comme probable une entente
anglo-allemande sur la limitation des arme
ments.
A ce sujet, le journal Le Temps formule
les judicieuses considérations suivantes :
Nous avons exprimé l’opinion que selon
toute vraisemblance, l’amiral de Tirpitz
s’était borné a constater qu’en fait l’Allema
gne ne préparait pas de nouvelle extension
de sa loi navale. C’est bien ainsi qu’après
deux jours de nervosité, la presse des deux
pays paraît interpréter les choses.
Du côte allemand, c’est une explosion de
négations. De l’officieuse Gazette de Cologne à
la libérale Gazette de Francfort en passant
par la catholique Germania et la pangerma-
niste Tœgliche Rundschau, tout le monde est
d’accord Le ministre de la marine n’a pas
dit qu’il fût partisan d’un accord naval dans
le présent. Il n’a pas dit qu’il y songeait
pour l’avenir. Il n’a pas pensé à accepter
comme un contrat la proportion de 16 a 10
indiquée par M. Churchill. « Ce sont de bon
nes paroles, écrit le Berliner Tageblatt. Elles
permettent d’espérer de meiileures rela
tions ultérieures entre les deux pays. —
mais rien de plus. L’accord n’est pas fait.
Il n’est pas projeté. Il ne se fera pas. » C’est
clair et cela met à propos les choses au
point.
Du côté anglais, on n’est pas moins réser
ve. Le Daily News, si germanophile qu’il soit,
formule des restrictions. « Un discours n’est
pas un accord, remarque-t-il, mais qui nous
fera croire qu’on puisse rédiger un accord
officiel et posuif sur une entente navale pré
cise ? » L’Observer écrit : « Si la suggestion de
l’amiral de Tirpitz était admise comme base
d’un arrangement, l’existence même de l’em
pire britannique serait assurée. » Le Times
s’exprime dans le même sens : « Aurions-
nous, dit-il, le plus authentique compte
rendu nés paroles du ministre allemand que
ce ne serait pas encore une raison suffisante
pour moditior notre politique naval. »
Les organes les plus sérieux de l’opinion
britannique refusent en un mot de s’aban
donner a des illusions que la presse alleman
de évité d’ailleurs de provoquer.
' a vérité est ainsi lumineuse. Croire à la
possibilité d’accords internationaux sur la li
mitation des armements, c’est faire preu ve
d’un esprit chimérique et téméraire. Croire
que de tels accords puissent devenir l’instru-
ment d’un rapprochement politique entre
deux pays que des intérêts divers ont séparés
est plus chimérique encore...
Nous l’avons dit et nous le répétons : cha
que peuple a le droit et le devoir de porter
au maximum ses armements, sans que nul
lui en puisse demander compte. Nous espé
rons que la France usera de ce droit et rem
plira ce devoir aussi énergiquement que
tous ses voisins.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la HIRRAIRIE ITERMATIOMALE
108, rue Saint-Lazare, 108
(immeuble de CHOTEL TER#INUS)
CHAMBRE DES DEPUTES
Séance du 10 février
La séance est ouverte à 2 h. 15, sous la prési
dence de M. PUECH, vice-president.
La Protection des Conserves
La Chambre adopte sans débat une proposition
de loi de M. Le Bail, tendant a rendre les disposi
tions de la loi du 44 juillet 1906 applicables à tou
tes les conserves étrangères de poissons entrant
en France.
La loi de 1906 ne protégeait que les conserves
de sardines et de légumes contre la concurrence
déloyale étrangère.
La proposition adoptée étend cette protection à
toutes les conserves de poissons.
Le Budget de la Marine
On reprend la discussion générale du budget
de la marine.
M lairolle se félicite de la concentration de
notre armee navale dans la Méditerranée, mais
nous ne devons pas perdre .do vue les efforts
combinés de l’Italie et de ‘Autriche pour nous en
lever, dans un avenir prochain, notre suprématie
sur celle mer. Il faut aborder franchement ce pro
blème et consentir les sacrifices nécessaires pour
assurer notre supériorité.
M ANDRÉ LEFÈVRE exprime les inquiétudes
que lui inspire la substitution de la tourelle qua
druple à la tourelle double et parle du réengage
ment des pointeurs.
M. pierre BUDIN, ministre de la marine : En
ce qui concerne les pointeurs, la question est- a
l’étude. Q uant à la créalion d’officiers directeurs
de tir et d’officiers de tourelle, elle fera par
tie des mesures d’ensemble actuellement en pré
paration.
M. nail constate que depuis deux ans les pro
grès ont été considérables dans l’exécution du pro-
gramme naval. On construit mieux, plus vite et
moins cher, aussi bien sur les chantiers privés
que dans les arsenaux. (Très bien!) Ces résultats
sont dus au Parlement qui n’a pas ménagé les cré
dits. Ils sont dus aussi à M. Delcassé dont l’œuvre
patriotique depuis deux ans au ministère de la ma
rine est digne de tous les éloges. (Applaudisse
ments.)
Il a fait abaisser le prix de revient des construc-
fions ; il a réalisé la concentration de notre flotte
qui correspond a notre polilique extérieure ; il a
abordé l’angoissant problème des poudres avec
sang-froid a un moment où le sang-froid était sur-
tour nécessaire. (Applaudissements.)
Toutefois, ajoute M. Nail l'œuvre n’est pas ache
vée ; on peut améliorer encore au point de vue
du rendement l’execution des travaux.
Il y a des économies à réaliser dans l’organisa
tion économique des arsenaux.
La comptabilité ne vaut rien. Un contrôle sé
rieux est impossible ; il faut donc modifier le sys
tème actuel.
Grâce a un contrôle efficace, des économies sé
rieuses seraient bientôt réalisées, ce qui permet
trait de faire face aux dépenses indispensables
sans augmentation de crédits.
Des sacrifices sont indispensables pour retenu
les ingénieurs du génie mritime, qui quittent la
marine pour l’industrie privée,
M. LE MINISTRE DE LA MARINE : Je vais pro-
chainement depo-er un projet de loi sur ce point.
m NAIL demande que l’on achève, sans retard,
la réorganisation du personnel technique et ad
ministratif.
Il signale, d’autre part, la nécessité de proc der
à un relèvement du minimum des retraites des
marins et quartiers-maîtres et des ouvriers et chefs
ouvriers.
L’orateur demande que, dès maintenant, soit
mise à l’etude par la Commission interministé
rielle. la question de la rétroactivité de la nou
velle pension.
En attendant, il réclame, pour les ouvriers de
la marine, le bénéfice de la mesure qui a été pri
se, en ce qui touche le relèvement du taux de la
retraite, au profit des ouvriers des finances et qui
va l’être au 1" janvier 1914 pour les ouvriers de
la gue rre.
Enfin, l’orateur invite le Ministre à se préoccu
per du développement de la tuberculose dans les
arsenaux. L demande que la tuberculose soit assi
milé aux accidents du travail.
La réforme a été préparée par les mœurs. En la
réalisant, M. le Ministre réalisera une œuvre qui
honorera la marine et qui ‘honorera lui-même.
M. goude dit que, depuis la présentation du
budget, on a envoyé l’escadre du Nord dans la
Mediterranée. La population brestoise a été très
impressionnée par cette mesure.
Elle a reconnu que la situation extérieure justi
fiait le déplacement momentané de l’escadre.
Mais elle ne comprendrait pas que pour toujours
l’escadre lui fût enlevée, et la municipalité a en
gagé a cet effet des pourparlers avec le Ministre
de la Marine.
L’orateur défend ensuite les ouvriers des arse-
Les travaux du Jean-Bart et du Courbet, dit-il,
ont marqué un progrès considérable.
Un nouveau propres a été accompli dans la
construction de la Bretagne. La journée de 8 heu-
res a eu pour résultat une augmentation dun
quart dans la production.
La conséquence est qu’au 1 er septembre ou au
1 er octobre au plus tard, l’ordre devrait être donné
do la mise en chantier d’un nouveau cuirasse a
Brest et a Lorient. _ ,
M. delcassé: J’ai averti M. Goude que le
gouvernement avait décidé de mettre en chantier
les cuirassés 9 et 10 à Lorient et a Brest, le l or
octobr.1913 au lieu du 1er janvier 1914.
M. goude dit que pour continuer a travailler
au plein dans les arsenaux, il serait nécessaire
d'attribuer 10 cuirassés aux arsenaux et de limiter
à 7 le nombre de ceux qui seraient construits
pour l’industrie.
Eiant donné qu’il y a un programme naval et
des arsenaux, il est de l'intérêt des contribuables
que les navires soient construits dans les arse
naux, où la construction est moins chère.
L’orateur appelle l’attention du ministre sur le
prix croissant des cuirassés en construction. Les
prévisions faites à 64 millions atteignent au
jourd’hui 66 millions. t .
La seule façon de résister aux prétentions de
l’industrie privée est, dit-il, de développer l in-
dustrie d’Etat.
L'orateur exprime le regret que M. Delcassé ail
Signe une circulaire qui a mis en demeure les ou.
vriers, investis d un mandat électif, d'op er entre
la mise en congé et l'exercice de ce mandat.
M. delcassé : La circulaire a été motive nar
te fait que, sur 250 journées ouvrables, un ou
vrier avait travaillé 42 jours et un autre un nom
bre sensiblement égal. C'est un abus auquel il a
voulu porter remede. (Applaudissements.)
m. MANIEU : Les OUvrig's incriminés ont agi
en vertu d’une circulaire d'un ancien ministre de
la marine.
m goude dit qu’on fait l'éloge des ouvriers des
arsenaux a la tribune et qu’on les étrangle ensuite
par des circulaires.
L'orateur demande un minimum de salaire de
4 tr. pour les ouvriers des arsenaux
M. le ministre, dit-il, peut compter sur eux
comme les ouvriers, de leur côté, comptent sur
m. COREIL rappelle que l’année dernière il a
demandé, eu s’appuyant sur l’autorité de l'amiral
Touchard, que la marine lût dotée de croiseurs
de bataille d’une vitesse de 30 et 34 nœuds
Les manœuvres de 4941 et de 1912 n’ont fait
que confirmer l’utilité de cette création.
On a prétendu que ces croiseurs de bataille
étaient peu nombreux dans les marines étrange,
res. C’est une erreur. En Allemagne et en Angle
terre, notamment, il y en a un pour deux cui
rassés.
Nous devons nous hâter de combler cette lacu-
ne. M. Painlevé, dans son rapport, demande six
croiseurs de bataille ; l’orateur croit qu’il en fau
drait au moins huit.
Si ces croiseurs de bataille des marines étran.
geins venaient dans la Méditerranée, on se de
mande comment nous pourrions les chasser Nos
croiseurs-cuirassés ne pourraient soutenir la lut
te contre eux.
M. de Lanessan a dit que nous n’avions pas be
soin, comme les autres nations, de ces croiseurs
de bataille.
m. de LANESSAN rappelle qu’il a dit simple
ment qu’il y avait des constructions plus pressées
a faire ; c’est au Conseil supérieur de la marine
de se prononcer sur ce point.
M. coreil insiste pour qu’on construise le
plus tôt possible des croiseurs de bataille.
Il d mande que notre materiel naval soit entre
tenu de façon à pouvoir servir au premier signal
et il s’associe aux observations présentées a ce
sujet par M. l'amiral Bienaimé
m. houbé présente des observations sur la
garante relativement à la régularité des tans-
perts maritimes entre la France, l’Algérie et la
Corse.
M. chéron, rapporteur général, dit que, M. le
ministre de la marine se proposant de répondre
aux observations des divers orateurs, a propos
du chapitre 1 er , il demande a la Chambre de pro
noncer la clôture de la discussion générale.
La clôture est prononcée et la discussion ren
voyée a la prochaine séance.
M houbé demande l’urgence en faveur de la
la proposition de loi qu’il a déposée au début de
la séance et tendant a modfier la loi de 19.7 sur
la sécurité des transports mari imes en vue d’éta-
blir a bord la télégraphie sans fil.
m. GUERNIER appuie la demande d’urgence.
Il croit que le principe de la télégraphie sans fil
se trouve déjà dans la loi de 190 7 .
Mais la question est très complexe. Dans quel
ques jours la Commission, que l’orateur a l’hon
neur de présider, présentera au gouvernement un
travail complet sur la question, et on peut espé
rer qu’une réglementation complète internationale
pourra être adoptée a bref delai.
m. THOMSON appuie egalement l’urgence.
En attendant l’accord international, il y autilite
à voter b proposition de M. Houbé
m BOUISSON : Tout le monde devrait être d’ac-
cord pour voter cette proposition.
M. bouge : La Chambre de commerce de Mar-
seillô a demandé à tous les représentants de voter
cette proposition.
M. GUERNIER déclare. qu’il votera l’urgence,
mais non le texte proposé actuellement.
Il y a des questions techniques qu’on ne peut
pas trancher ainsi au pied levé.
m. pierre BVUDIN, ministre de la marine, ne
s’oppose pas a l’urgence, mais il considère qu’on
ne peut pas improviser en pareille matière
La question, dit il, a fait l’objet d’une étude ap
profondie au ministère de la marine.
Le Gouvernement se mettra à la disposition de
la Gommissi n avec tout le zele désirable, pour
étudier l’ensemble des problèmes qu’elle soulève
et dont plusieurs sont très délicats.
Il est vraisemblable que la collaboration du gou
vernement et de la Commission permettra à la
Chambre de délibérer a bref délai.
m. GUERNIER demande a la Chambre de ren
voyer la proposition à la Commission de la marine
qui pourra saisir le Parlement d’un projet complet,
accompagné de sanctions qu’un règlement d’ad-
ministra ion publique ne peut pas edicter. Il dé
clare qu’il est prêt à accepter la discussion aussi
tôt après le buoget.
L’urgence est déclarée et la proposition de loi
renvoyee a la Commission de la marine.
M. LE PRÉSIDENT fait connaître qu’il à reçu
de M. Gasparia une demande d’interpellation au
sujet des naufrages récents et successifs de qua
tre paquebots des Messageries affectés à la ligne
de l'Océan Indien.
Séance ce matin. t
La séance est levée à 6 h. 20.
Une conférence internationale à Paris
À la suite des dernières délibérations delà
conférence des ambassadeurs à Londres, il a
été décidé de constituer à Paris une seconde
conférence internationale, composée du mi
nistre des affaires étrangères français, prési
dent, et des ambassadeurs accrédites à Paris»
Cette Commission sera chargée d’examiner
la question de la répartition des dettes entre
la Turquie et les États balkaniques et 1et
questions financières subsidiaires.
Au minis ère des affaires étrangères
M. Jonnart, ministre des affaires étrangè
res, a conféré hier matin au quai d’Orsay
avec MM. Aristide Briand, président du Con
seil ; Etienne, ministre de la guerre, et Klotz
ministre des finances.
La France et le
Bombardement d’Andrinople
Le gouvernement français a adresse au
gouvernement bulgare une communication
pour le prier d’agréer la requête de Chukri
pacha et d’autoriser à sortir le consul et la
population européenne.
Le gouvernement bulgare a répondu en
invoquant les précédents créés par l’armée
allemande en 1870, notamment au siège de
Paris.
Le gouvernement français a fait savoir
qu’il n’avait jamais adhéré à la théorie alors
énoncée par les généraux allemands et con
testée d’ailleurs par plusieurs jurisconsultes
allemands, et qu’au surplus, dans le cas ac
tuel, la question d’humanité qui se posais
n’était point compliquée d’intérêts militai-
res.
La population européenne d’Andrinople
consuls et ressortissants compris, n’atteim
pas 200 personnes ; la présence de ces 20
personnes dans une ville aussi peuplé!
qu’Andrinople, n’est pas de nature a modk
fier les conditions de la résistance.
Le gouvernement français a donc mainte
nu sa demande avec insistance. Il a signait
l d’ailleurs au gouvernement bulgare qua
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(6 Pages)
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Mai
53 7 8
Juillet....
54 1/6
54 7/8
Saindoux sur.
Mai
40 65
10 57
—
Juillet....
10 67
10 60
teasas
LA GUERRE D'ORIENT
Uns Nouvelle prématurée
La nouvelle donnée par un journal du
soir de la prochaine réunion à Paris d’une
seconde conférence d’ambassadeurs chargée
d’examiner la question de la répartition des
dettes entre la Turquie et les Etats balkani
ques, doit être considérée comme prema-
surée.
On sait que dès le début des travaux de la
conférence des ambassadeurs à Londres, Sir
Edward Grey avait indiqué qu’il y aurait
sans doute lieu de prévoir la reunionà Paris
d’une conférence qui serait chargée de l’exa-
men des questions financières soulevées par
la guerre.
M. Poincaré a constitué, à la fin de l’année
passée, une Commission qui s’est préoccu
pée de réunir tous les renseignements utiles
sur les dettes de la Turquie, sur les gages
attribués aux créanciers, sur les revenus
des territoires réclamée par les États balka-
niques, etc., en vue d’un réglement final.
A l’heure actuelle on se borne, nous le
répétons, à préparer les solutions sur
quelles s’engageront des pourparlers
auront leur aboutissement à Paris.
les-
qui
Une démarche de la Turquie
Constantinople. — Hakki pacha part
main pour Vienne, Paris, Londres et Berlin.
On croit qu’il va préparer la voie pour que
8a Turquie se mette entre les mains des puis
sances pour le réglement de toutes les ques-
cions pendantes.
de-
Le Voyage du prince Hohenlohe
Berlin. — Le voyage dû prince de Hohen
lohe paraît avoir produit une bonne impres-
sion dans les milieux bien informés.
Néanmoins, on ne croit pas qu’il s’en sui
vra une démobilisation immédiate de part et
d’autre.
Le différend Bulgaro-Roumain
SOFIA. — Les négociations bulgaro-rou-
maines ne reprendront qu’au retour de
M. Danef à Sofia, c’est-à-dire mercredi ou
jeudi.
Les milieux diplomatiques bien informés
croient que les négociation, aboutiront, étant
données les instructions que les négociateurs
auraient reçues.
Succès Turcs
CONSTANTINOPLE, 10 février. — Envoyé spé
cial u Havas (officiel). — Les positions forti
fiées ne l’ennemi qui se trouvent sur les hau
teurs d’Ormaniy, près de Derkos, ont été
occupées par les troupes ottomanes, après
an combat.
Deux régiments ennemis ont battu en re-
trait.
Le bombardement d’Andrinople continue,
mais avec moins de violence.
Les Turcs ont réoccupé Bugukeny après
une contre-attaque.
Les ennemis ont abandonné des munitions
et des bombes.
Les forces ottomanes débarquées à Char-
keuy ont occupé ce point.
Terttive de débarquement
Sofia, 10 février. — Voici des détails au
sujet ne la tentative de débarquement des
Turcs à Podima.
Hier, vers sept heures du soir, deux croi
seurs, deux torpilleurs et six canots venus
de Karabouroun débarquèrent 250 hommes
devant le village de Podima.
Le 10e bataillon de garde-côtes bulgare
attaqua les Turcs malgré le feu des croi
seurs. L’ennemi prit la fuite en désordre.
Vers une heure de l’après-midi, les navi
res turcs prirent la haute mer.
Toutes les tentatives des Turcs à Tchataldja
pour prendre l’offensive ont échoue.
Les Turcs ont été refoulés avec de grandes
pertes.
Serbes et Turcs aux prises
Belgrade, 10 février. — Envoyé spécial
d’Havus. — Suivant des informations de
source privée, la prise des positions de Bar-
dagnole devant Scutari a coûté aux Serbes
500 morts et deux mille blessés.
Près de cinq mille turcs soit morts ou
blessés ont été trouvés sur le champ de ba-
taille.
Le journal Politika reçoit d’Andrinople la
nouvelle que la garnison a tenté hier une
«ortie du côté investi par les troupes serbes.
L’engagement a duré pendant trois heu-
res au bout desquelles les turcs battirent en
retraite en désordre, abandonnant de nom
breux soldats tués ou blessés.
Les serbes ont eu vingt morts.
L retour du roi de Bulgarie
Sofia, 10 février. — Le roi est rentré,
• • —
LE DOUBLE CRIME DE LA RUE NOLLET
Hier après-midi, après avoir entendu la
concierge de la rue Nollet, M. Boucart,juge
d’instruction, a remis au service de la sûreté
plusieurs commissions rogatoires qui doi
vent être effectuées tant à Paris qu’en pro-
vince et notamment dans le Midi.
Le magistrat attendra les résultats de ces
enqueespour prendre des .decisions.défini
tives.
LE PàOJET D’AMNISTIE
Le président du Conseil, accompagné de
MM. Barthou, Etienne, Klotz et Besnard,
s’est rendu devant la Commission des ré
formes judiciaires qui a examiné le projet
d’amnistie.
M. Briand a déclaré que ce projet devait
conserver un caractère exclusivement poli
tique.
M. Barthou a ajouté qu’il fallait écarter de
l’amnistie les condamnés en vertu de la loi
de 1894 sur les menees anarchistes, sans
quoi seraient amnistiés les individus ré
cemment condamnés pour provocation au
sabotage de la défense nationale.
La Commission a alors arrêté le nouveau
texte suivant :
« Amnistie pleine et entière est accordée
pour les f its commis antérieurement au 30
janvier 1913 : 1o à tous les délits et contra
ventions en matière de réunions, élections
et de grèves ; 20 à tous les délits de presse
ainsi qu’aux délits et contraventions prévus
par les lois sur la presse du 29 juillet 1881,
11 juin 1887, 12 décembre 1893 et 16 mars
1896 ; 3° à tous les délits et contraventions
prévus par les lois du 21 mars 1884, du 1er
juillet 1901, du 4 décembre 1902 et du 7 juil
let 1904 ; 40 à tous les délits et contraven
tions prévus par la loi du 9 décembre 1905 ;
50 à tous les faits à l’exclusion des crimes
connexes aux infractions précédemment vi
sées ; 60 à tous les délits prévus et punis par
les articles 222, 223, 224 et 225 du Code pé
nal. »
Ce nouveau texte a été arrêté d’accord
avec le Gouvernement.
Ce texte, à l’encontre du précédent, exclut
de l’amnistie les menées anarchistes, les pro
vocations à l’antimilitarisme et le sabotage
de la mobilisation, les crimes connexes aux
délits et contraventions visés par le projet ;
mais, d’autre part, accorde le bénéfice de
l’amnistie aux infractions à la loi de 1884 sur
les Syndicats.
Le ministre des finances repousse tous les
amendements tendant à comprendre dans
l’amnistie les contraventions aux lois sur les
contributions indirectes, la chasse, la pêche,
la conduite des automobiles, la police du
roulage.
Le ministre de la guerre repousse en prin
cipe les amendements de MM. Sembatet Pey-
tral concernant les insoumis . et les déser
teurs.
Toutefois, après un échange d’observa
tions, il a déclaré qu’il se rallierait aux
amendements amnistiant les insoumis qui
ont quitté le territoire français avant l’âge
de 18 ans.
Enfin, le ministre du travail repousse tous
les amendements relatifs aux infractions à
la loi sur le repos hebdomadaire, aux arrê-
tés sur l’hygiène et la moralité publiq
La Commission discutera jeudi ce ne
ue.
ce nouveau
texte.
Ajoutons que le gouvernement, tout en
voulant maintenir son caractère politique à
cette amnistie, se réservera de la faire sui
vre d’une série de grâces visant certains
faits non compris dans l’amnistie même et
notamment aux incidents de la Champagne.
LE CONGÉ DU 18 FÉVRIER
M. Steeg, ministre de l’instruction publi
que, a décidé d’accorder un jour de congé à
tous les établissements des trois ordres d’en
seignement le 18 février, à l’occasion de la
transmission des pouvoirs présidentiels.
LES FORCES MILITAIRES
DE L’ANGLETERRE
Londres. — La Chambre des lords discu
tant la question de l’armée, lord Herschell a
déclare que la Grande-Bretagne possède ac
tuellement 265,000 hommes, sans compter
les réservistes, et que le pays peut être pro
tégé contre toute attaque.
Il a ajouté qu’une augmentation des dé
penses militaires uniquement pour la dé
fense de la métropole * serait une politique
désastreuse.
======-===
LE PROTECTORAT ESPAGNOL
AU MAROC
Madrid, 10 février, 8 heures du soir. — Le
président du Conseil et les ministres de la
guerre et des affaires étrangères sont réunis
en ce moment au palais, pour examiner
avec le roi les bases générales du projet éta
blissant le protectorat espagnol au Maroc.
FIANÇAILLES PRINCIÈRES
Berlin, 10 février. — On considère comme
certain que les fiançailles de la princesse
Victoria-Louise, fille de l’empereur Guillau-
me, avec le prince Ernest-Auguste, fils du
duc de Cumberland, seront officiellement
annoncées demain.
s
LA RÉVOLUTION MEXICAINE
Mexico, 10 février. — M. Diaz s’est procla
mé pre-ident ; il a dénoncé M. Madeiro com-
me ennemi de la Rénubligue.
Le nouveau président du Conseil des mi
nistres d’Epagne, M. de Romanones, a an
noncé dans sa déclaration ministérielle la
création d’un Ministère du Travail. Et,
sans doute, le titulaire de ce portefeuille ne
manquera point d’avoir de nombreuses ré
formes à étudier, car l’Espagne est certai
nement un des pays d’Europe où la législa
tion sociale est le plus en retard.
Jusque vers 1910, les gouvernements qui
se sont succédé, n’ont fait guère qu’esquis
ser de vagues ébauches, et les questions
sociales ne figuraient en réalité que dans le
programme du parti républicain.
« Ç’aura été le mérite de Canalejas que
de formuler, l’un des premiers, au gou
vernement une politique sociale nettement
interventionniste et réformatrice », dit M.
Pierre Harley qui vient de publier une
étude très documentée sur cette question.
Dès 1902, Canalejas, comme membre du
cabinet Sagasla, avait préconisé la régle
mentation du contrat de travail, l’institu
tion d’un service d’inspection du travail sé
rieusement organisé, la construction de
maisons ouvrières salubres et à bon mar
ché. Peu après, le cabinet Sagasta quittait
le pouvoir, sans qu’on ait pu songer à la
réalisation de ces réformes, et Canalejas
constituait la fraction démocrate du parti
libéral qui inscrivait dans son programme
l’intervention de l’Etat en faveur des sala
riés.
Plus tard, en février 1910, devenu pre
mier ministre, il promit nombre de réfor
mes ; mais il n’avait encore tenu que bien
peu de ses promesses lorsqu’il tomba, en
novembre dernier, sous le revolver de Par-
dinas ; et, à plusieurs reprises, il dut, aux
Cortès, s’entendre accuser par les républi
cains d’avoir fait violence aux organisations
ouvrières.
Quoi qu’il en soit, voici comment peut
être établi le b lan de la législation sociale
espagnole à l’heure actuelle :
Aucune loi ne limite la journée de tra
vail des adultes. Seuls les mineurs sont
protégés par une loi du 27 décembre 1910,
fixant à neuf heures la durée du travail au
fond.
Aucune loi ne contient une règlementa
tion de l’hygiène et de la sécurité du tra
vail.
Mais les femmes et les enfants bénéficient
de quelques dispositions spéciales. Une loi
du 24 juillet 1873, améliorée en 1900, ré
glemente le travail des enfants dans l’in
dustrie. Une loi du 8 janvier 1907 interdit
le travail aux ouvrières pendant une pé
riode (de 4 à 6 semaines) consécutive à leur
accouchement et leur donne la faculté de
se reposer (avec garantie de leur emploi) à
partir du 8® mois de la grossesse. Enfin
une autre loi du 1er décembre 1910 tend à
appliquer, en Espagne, la convention de
Berne interdisant le travail de nuit des
femmes ; mais un long délai de plusieurs
années a été prévu avant l’entrée en vi
gueur de cette interdiction.
Pour les accidents du travail, la loi du 30
janvier 1900 les met à la charge des em
ployeurs, mais sans les obliger à s’assurer
ni garantir autrement le paiement de l’in
demnité légalement exigible par la victime.
Le repos hebdomadaire, ou plutôt domi
nical, est prescrit par la loi du 3 mars 1904,
qui interdit, le dimanche, tout travail in
dustriel ou commercial, sauf dérogation.
La protection des salaires est assurée par
une loi du 12 juillet 1906 proclamant leur
insaisissabilité jusqu’à concurrence d’un
certain minimum, et une autre loi du 18
juillet 1907 interdisant les cantines patro
nales et prescrivant le paiement du salaire
en monnaie ayant cours légal.
Une ordonnance du 1 er mars 1906 a orga
nisé un service d’inspection du travail,
mais bien insuffisant encore.
Mentionnons aussi la loi du 12 juin 1911,
qui tend à encourager et faciliter la cons
truction de maisons ouvrières hygiéniques
et à bon marché par tout un ensemble de
mesures (constitution de groupements lo
caux de propagande et d’initiative, conces
sions de terrains par l’Etat et les municipa
lités, subventions —- bien faibles) ; celle
du 1 er juillet 1911, qui institue, à raison
d’une au moins par province, des Cham
bres de commerce et d’industrie chargées de
présenter des projets de réforme, de dresser
des statistiques, etc. ; enfin, la loi du 17
juillet 1911 sur le contrat d’apprentissage.
Aucune loi ne s’occupe des assurances
sociales, ni de la prévoyance pour la vieil
lesse, la maladie ou le chômage. Il n’y a
non plus aucune législation sur les sociétés
de secours mutuels, et, d’autre part, la li
berté d’association est soumise à une sur
veillance assez stricte. Le droit de grève
est restreint par une loi de 1909 qui, dans
les industries et services d’intérêt public,
en subordonne l’exercice à l’obligation
d’un préavis donné de cinq à huit jours
d’avance.
« Pour toutes ces raisons, dit M. Harley,
et aussi pour cette autre : que les travail
leurs espagnols ne paraissent guère être
enclins à l’organisation, leurs associations
sont peu nombreuses et peu développées.
Il faut dire encore que l’Espagne est un
pays surtout agricole et ne compte que 7 à
8 villes de 100 000 habitants.
» Dépourvues de toute méthode dans l’or-
ganisation de leurs services, ignorant tous
barêmes et tables de morbidité ou de mor
talité, quelque 800 Sociétés de secours mu
tuels groupent à peine 150,000 adhérents.
En Catalogne, en Biscaye, à Madrid seule
ment, se trouvent quelques groupements
assez prospères.
» Rares et embryonnaires, — sauf en Ca
talogne, où se développe un mouvement
fort intéressant, — environ 300 coopérati
ves de consommation unissent à peu près
70,000 adhérents. Quant à la coopération de
production, elle est, en Espagne, presque
inconnue.
» Les Syndicats ouvriers, enfin, sont au
nombre d’à peu près 2,000 avec quelque
200,000 adhérents. L’Union générale, réfor
miste, déclare 325 Syndicats et 50,000 mem
bres ; la « Confederacion national», révolu
tionnaire, 200 Syndicats et 30,000 membres.
» La faiblesse même de ces Syndicats et
aussi le sentiment, bien longtemps, qu’ils
étaient abandonnés à leur sort par les pou
voirs publics, enfin l’oppression du peuple
par le clergé et les moines, et l’inégalité
de la loi militaire, qui pèse sur le pauvre
pour épargner le riche, ont poussé fort
souvent les masses ouvrières aux idées et
aux résolutions extrêmes. A Barcelone,
à Bilbao, les grèves prennent fréquemment
le caractère d’émeutes anarchistes, aussi
violemment antimilaristes et anticléricales,
qu’anticapitalistes. Le ministère Canale
jas, pendant près de trois ans, a été oc
cupé par d’incessants soulèvements. Et
avant lui, c’était l’émeute ouvrière de Bar
celone qui avait renversé le gouvernement
de M. Maura. »
Sera-t-il possible de mettre un peu de
clarté dans cette situation si embrouillée ;
pourra-t-on, par la réalisation de mesures
sagement mais résolument réformatrices,
éclairer enfin la classe ouvrière espagnole
sur ses véritables intérêts et assurer ainsi
le rétablissement de la paix économique et
sociale dans la Péninsule ?
Tel est le grave problème qui va s’impo
ser au ministre du Travail du cabinet Ro-
manones, et l’on voit que nous n’avions
point tort de dire en débutant que sa tâche
ne saurait manquer d’être fort ardue.
F. Polet.
LE PARLEMENT
Imprassions de Séance
Paris, 10 février.
Décidément nos honorables ont une ten
dance de plus en plus marquée à « faire le
lundi ». Aujourd’hui, le nombre des chômeurs
était particulièrement élevé.
C’est devant une centaine de députés, tout
au plus, que s’est poursuivie la discussion
du budget de la marine, que M. Lairolle a
parlé de la maîtrise ve la France dans le
bassin de la Mediterranée ; M. André Lefè
vre des constructions navales et de l’orga
nisation du génie maritime ; M. Nail et M.
Goude, du travail dans les arsenaux ; M. Go-
reil, des croiseurs de bataille, dont certains
techniciens préconisent la création.
Après ces discours, on attendait une ré
ponse du ministre de la marine, mais M.
Pierre Baudin préférant fournir des explica
tions sur le chapitre 1er, la clôture générale
a été prononcée haut la main, sur la de
mande de M. Chéron et la suite du débat
renvoyée à demain malin.
Pour finir, on a voté l'urgence en faveur
d’une proposition de M. Houbé, acceptée en
principe par le ministre, ayant pour but de
doter d’appareils de télégraphié sans fil tous
les navires transportant des voyageurs.
T. H.
--== == -==-===-----9 =- --=====---====-=---=-==-==---======
‘Angleterre
et ‘Allemagne
Il semble bien que les déclarations de
l’amiral de Tirpitz ont beaucoup moins
pour but de fixer ne vanetuT une politique
navale allemande que de préparer le Reich
stag à un nouveau programme militaire.
Aussi convenait-il de montrer quelque
scepticisme lorsque nombre de journaux
ont annoncé comme probable une entente
anglo-allemande sur la limitation des arme
ments.
A ce sujet, le journal Le Temps formule
les judicieuses considérations suivantes :
Nous avons exprimé l’opinion que selon
toute vraisemblance, l’amiral de Tirpitz
s’était borné a constater qu’en fait l’Allema
gne ne préparait pas de nouvelle extension
de sa loi navale. C’est bien ainsi qu’après
deux jours de nervosité, la presse des deux
pays paraît interpréter les choses.
Du côte allemand, c’est une explosion de
négations. De l’officieuse Gazette de Cologne à
la libérale Gazette de Francfort en passant
par la catholique Germania et la pangerma-
niste Tœgliche Rundschau, tout le monde est
d’accord Le ministre de la marine n’a pas
dit qu’il fût partisan d’un accord naval dans
le présent. Il n’a pas dit qu’il y songeait
pour l’avenir. Il n’a pas pensé à accepter
comme un contrat la proportion de 16 a 10
indiquée par M. Churchill. « Ce sont de bon
nes paroles, écrit le Berliner Tageblatt. Elles
permettent d’espérer de meiileures rela
tions ultérieures entre les deux pays. —
mais rien de plus. L’accord n’est pas fait.
Il n’est pas projeté. Il ne se fera pas. » C’est
clair et cela met à propos les choses au
point.
Du côté anglais, on n’est pas moins réser
ve. Le Daily News, si germanophile qu’il soit,
formule des restrictions. « Un discours n’est
pas un accord, remarque-t-il, mais qui nous
fera croire qu’on puisse rédiger un accord
officiel et posuif sur une entente navale pré
cise ? » L’Observer écrit : « Si la suggestion de
l’amiral de Tirpitz était admise comme base
d’un arrangement, l’existence même de l’em
pire britannique serait assurée. » Le Times
s’exprime dans le même sens : « Aurions-
nous, dit-il, le plus authentique compte
rendu nés paroles du ministre allemand que
ce ne serait pas encore une raison suffisante
pour moditior notre politique naval. »
Les organes les plus sérieux de l’opinion
britannique refusent en un mot de s’aban
donner a des illusions que la presse alleman
de évité d’ailleurs de provoquer.
' a vérité est ainsi lumineuse. Croire à la
possibilité d’accords internationaux sur la li
mitation des armements, c’est faire preu ve
d’un esprit chimérique et téméraire. Croire
que de tels accords puissent devenir l’instru-
ment d’un rapprochement politique entre
deux pays que des intérêts divers ont séparés
est plus chimérique encore...
Nous l’avons dit et nous le répétons : cha
que peuple a le droit et le devoir de porter
au maximum ses armements, sans que nul
lui en puisse demander compte. Nous espé
rons que la France usera de ce droit et rem
plira ce devoir aussi énergiquement que
tous ses voisins.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la HIRRAIRIE ITERMATIOMALE
108, rue Saint-Lazare, 108
(immeuble de CHOTEL TER#INUS)
CHAMBRE DES DEPUTES
Séance du 10 février
La séance est ouverte à 2 h. 15, sous la prési
dence de M. PUECH, vice-president.
La Protection des Conserves
La Chambre adopte sans débat une proposition
de loi de M. Le Bail, tendant a rendre les disposi
tions de la loi du 44 juillet 1906 applicables à tou
tes les conserves étrangères de poissons entrant
en France.
La loi de 1906 ne protégeait que les conserves
de sardines et de légumes contre la concurrence
déloyale étrangère.
La proposition adoptée étend cette protection à
toutes les conserves de poissons.
Le Budget de la Marine
On reprend la discussion générale du budget
de la marine.
M lairolle se félicite de la concentration de
notre armee navale dans la Méditerranée, mais
nous ne devons pas perdre .do vue les efforts
combinés de l’Italie et de ‘Autriche pour nous en
lever, dans un avenir prochain, notre suprématie
sur celle mer. Il faut aborder franchement ce pro
blème et consentir les sacrifices nécessaires pour
assurer notre supériorité.
M ANDRÉ LEFÈVRE exprime les inquiétudes
que lui inspire la substitution de la tourelle qua
druple à la tourelle double et parle du réengage
ment des pointeurs.
M. pierre BUDIN, ministre de la marine : En
ce qui concerne les pointeurs, la question est- a
l’étude. Q uant à la créalion d’officiers directeurs
de tir et d’officiers de tourelle, elle fera par
tie des mesures d’ensemble actuellement en pré
paration.
M. nail constate que depuis deux ans les pro
grès ont été considérables dans l’exécution du pro-
gramme naval. On construit mieux, plus vite et
moins cher, aussi bien sur les chantiers privés
que dans les arsenaux. (Très bien!) Ces résultats
sont dus au Parlement qui n’a pas ménagé les cré
dits. Ils sont dus aussi à M. Delcassé dont l’œuvre
patriotique depuis deux ans au ministère de la ma
rine est digne de tous les éloges. (Applaudisse
ments.)
Il a fait abaisser le prix de revient des construc-
fions ; il a réalisé la concentration de notre flotte
qui correspond a notre polilique extérieure ; il a
abordé l’angoissant problème des poudres avec
sang-froid a un moment où le sang-froid était sur-
tour nécessaire. (Applaudissements.)
Toutefois, ajoute M. Nail l'œuvre n’est pas ache
vée ; on peut améliorer encore au point de vue
du rendement l’execution des travaux.
Il y a des économies à réaliser dans l’organisa
tion économique des arsenaux.
La comptabilité ne vaut rien. Un contrôle sé
rieux est impossible ; il faut donc modifier le sys
tème actuel.
Grâce a un contrôle efficace, des économies sé
rieuses seraient bientôt réalisées, ce qui permet
trait de faire face aux dépenses indispensables
sans augmentation de crédits.
Des sacrifices sont indispensables pour retenu
les ingénieurs du génie mritime, qui quittent la
marine pour l’industrie privée,
M. LE MINISTRE DE LA MARINE : Je vais pro-
chainement depo-er un projet de loi sur ce point.
m NAIL demande que l’on achève, sans retard,
la réorganisation du personnel technique et ad
ministratif.
Il signale, d’autre part, la nécessité de proc der
à un relèvement du minimum des retraites des
marins et quartiers-maîtres et des ouvriers et chefs
ouvriers.
L’orateur demande que, dès maintenant, soit
mise à l’etude par la Commission interministé
rielle. la question de la rétroactivité de la nou
velle pension.
En attendant, il réclame, pour les ouvriers de
la marine, le bénéfice de la mesure qui a été pri
se, en ce qui touche le relèvement du taux de la
retraite, au profit des ouvriers des finances et qui
va l’être au 1" janvier 1914 pour les ouvriers de
la gue rre.
Enfin, l’orateur invite le Ministre à se préoccu
per du développement de la tuberculose dans les
arsenaux. L demande que la tuberculose soit assi
milé aux accidents du travail.
La réforme a été préparée par les mœurs. En la
réalisant, M. le Ministre réalisera une œuvre qui
honorera la marine et qui ‘honorera lui-même.
M. goude dit que, depuis la présentation du
budget, on a envoyé l’escadre du Nord dans la
Mediterranée. La population brestoise a été très
impressionnée par cette mesure.
Elle a reconnu que la situation extérieure justi
fiait le déplacement momentané de l’escadre.
Mais elle ne comprendrait pas que pour toujours
l’escadre lui fût enlevée, et la municipalité a en
gagé a cet effet des pourparlers avec le Ministre
de la Marine.
L’orateur défend ensuite les ouvriers des arse-
Les travaux du Jean-Bart et du Courbet, dit-il,
ont marqué un progrès considérable.
Un nouveau propres a été accompli dans la
construction de la Bretagne. La journée de 8 heu-
res a eu pour résultat une augmentation dun
quart dans la production.
La conséquence est qu’au 1 er septembre ou au
1 er octobre au plus tard, l’ordre devrait être donné
do la mise en chantier d’un nouveau cuirasse a
Brest et a Lorient. _ ,
M. delcassé: J’ai averti M. Goude que le
gouvernement avait décidé de mettre en chantier
les cuirassés 9 et 10 à Lorient et a Brest, le l or
octobr.1913 au lieu du 1er janvier 1914.
M. goude dit que pour continuer a travailler
au plein dans les arsenaux, il serait nécessaire
d'attribuer 10 cuirassés aux arsenaux et de limiter
à 7 le nombre de ceux qui seraient construits
pour l’industrie.
Eiant donné qu’il y a un programme naval et
des arsenaux, il est de l'intérêt des contribuables
que les navires soient construits dans les arse
naux, où la construction est moins chère.
L’orateur appelle l’attention du ministre sur le
prix croissant des cuirassés en construction. Les
prévisions faites à 64 millions atteignent au
jourd’hui 66 millions. t .
La seule façon de résister aux prétentions de
l’industrie privée est, dit-il, de développer l in-
dustrie d’Etat.
L'orateur exprime le regret que M. Delcassé ail
Signe une circulaire qui a mis en demeure les ou.
vriers, investis d un mandat électif, d'op er entre
la mise en congé et l'exercice de ce mandat.
M. delcassé : La circulaire a été motive nar
te fait que, sur 250 journées ouvrables, un ou
vrier avait travaillé 42 jours et un autre un nom
bre sensiblement égal. C'est un abus auquel il a
voulu porter remede. (Applaudissements.)
m. MANIEU : Les OUvrig's incriminés ont agi
en vertu d’une circulaire d'un ancien ministre de
la marine.
m goude dit qu’on fait l'éloge des ouvriers des
arsenaux a la tribune et qu’on les étrangle ensuite
par des circulaires.
L'orateur demande un minimum de salaire de
4 tr. pour les ouvriers des arsenaux
M. le ministre, dit-il, peut compter sur eux
comme les ouvriers, de leur côté, comptent sur
m. COREIL rappelle que l’année dernière il a
demandé, eu s’appuyant sur l’autorité de l'amiral
Touchard, que la marine lût dotée de croiseurs
de bataille d’une vitesse de 30 et 34 nœuds
Les manœuvres de 4941 et de 1912 n’ont fait
que confirmer l’utilité de cette création.
On a prétendu que ces croiseurs de bataille
étaient peu nombreux dans les marines étrange,
res. C’est une erreur. En Allemagne et en Angle
terre, notamment, il y en a un pour deux cui
rassés.
Nous devons nous hâter de combler cette lacu-
ne. M. Painlevé, dans son rapport, demande six
croiseurs de bataille ; l’orateur croit qu’il en fau
drait au moins huit.
Si ces croiseurs de bataille des marines étran.
geins venaient dans la Méditerranée, on se de
mande comment nous pourrions les chasser Nos
croiseurs-cuirassés ne pourraient soutenir la lut
te contre eux.
M. de Lanessan a dit que nous n’avions pas be
soin, comme les autres nations, de ces croiseurs
de bataille.
m. de LANESSAN rappelle qu’il a dit simple
ment qu’il y avait des constructions plus pressées
a faire ; c’est au Conseil supérieur de la marine
de se prononcer sur ce point.
M. coreil insiste pour qu’on construise le
plus tôt possible des croiseurs de bataille.
Il d mande que notre materiel naval soit entre
tenu de façon à pouvoir servir au premier signal
et il s’associe aux observations présentées a ce
sujet par M. l'amiral Bienaimé
m. houbé présente des observations sur la
garante relativement à la régularité des tans-
perts maritimes entre la France, l’Algérie et la
Corse.
M. chéron, rapporteur général, dit que, M. le
ministre de la marine se proposant de répondre
aux observations des divers orateurs, a propos
du chapitre 1 er , il demande a la Chambre de pro
noncer la clôture de la discussion générale.
La clôture est prononcée et la discussion ren
voyée a la prochaine séance.
M houbé demande l’urgence en faveur de la
la proposition de loi qu’il a déposée au début de
la séance et tendant a modfier la loi de 19.7 sur
la sécurité des transports mari imes en vue d’éta-
blir a bord la télégraphie sans fil.
m. GUERNIER appuie la demande d’urgence.
Il croit que le principe de la télégraphie sans fil
se trouve déjà dans la loi de 190 7 .
Mais la question est très complexe. Dans quel
ques jours la Commission, que l’orateur a l’hon
neur de présider, présentera au gouvernement un
travail complet sur la question, et on peut espé
rer qu’une réglementation complète internationale
pourra être adoptée a bref delai.
m. THOMSON appuie egalement l’urgence.
En attendant l’accord international, il y autilite
à voter b proposition de M. Houbé
m BOUISSON : Tout le monde devrait être d’ac-
cord pour voter cette proposition.
M. bouge : La Chambre de commerce de Mar-
seillô a demandé à tous les représentants de voter
cette proposition.
M. GUERNIER déclare. qu’il votera l’urgence,
mais non le texte proposé actuellement.
Il y a des questions techniques qu’on ne peut
pas trancher ainsi au pied levé.
m. pierre BVUDIN, ministre de la marine, ne
s’oppose pas a l’urgence, mais il considère qu’on
ne peut pas improviser en pareille matière
La question, dit il, a fait l’objet d’une étude ap
profondie au ministère de la marine.
Le Gouvernement se mettra à la disposition de
la Gommissi n avec tout le zele désirable, pour
étudier l’ensemble des problèmes qu’elle soulève
et dont plusieurs sont très délicats.
Il est vraisemblable que la collaboration du gou
vernement et de la Commission permettra à la
Chambre de délibérer a bref délai.
m. GUERNIER demande a la Chambre de ren
voyer la proposition à la Commission de la marine
qui pourra saisir le Parlement d’un projet complet,
accompagné de sanctions qu’un règlement d’ad-
ministra ion publique ne peut pas edicter. Il dé
clare qu’il est prêt à accepter la discussion aussi
tôt après le buoget.
L’urgence est déclarée et la proposition de loi
renvoyee a la Commission de la marine.
M. LE PRÉSIDENT fait connaître qu’il à reçu
de M. Gasparia une demande d’interpellation au
sujet des naufrages récents et successifs de qua
tre paquebots des Messageries affectés à la ligne
de l'Océan Indien.
Séance ce matin. t
La séance est levée à 6 h. 20.
Une conférence internationale à Paris
À la suite des dernières délibérations delà
conférence des ambassadeurs à Londres, il a
été décidé de constituer à Paris une seconde
conférence internationale, composée du mi
nistre des affaires étrangères français, prési
dent, et des ambassadeurs accrédites à Paris»
Cette Commission sera chargée d’examiner
la question de la répartition des dettes entre
la Turquie et les États balkaniques et 1et
questions financières subsidiaires.
Au minis ère des affaires étrangères
M. Jonnart, ministre des affaires étrangè
res, a conféré hier matin au quai d’Orsay
avec MM. Aristide Briand, président du Con
seil ; Etienne, ministre de la guerre, et Klotz
ministre des finances.
La France et le
Bombardement d’Andrinople
Le gouvernement français a adresse au
gouvernement bulgare une communication
pour le prier d’agréer la requête de Chukri
pacha et d’autoriser à sortir le consul et la
population européenne.
Le gouvernement bulgare a répondu en
invoquant les précédents créés par l’armée
allemande en 1870, notamment au siège de
Paris.
Le gouvernement français a fait savoir
qu’il n’avait jamais adhéré à la théorie alors
énoncée par les généraux allemands et con
testée d’ailleurs par plusieurs jurisconsultes
allemands, et qu’au surplus, dans le cas ac
tuel, la question d’humanité qui se posais
n’était point compliquée d’intérêts militai-
res.
La population européenne d’Andrinople
consuls et ressortissants compris, n’atteim
pas 200 personnes ; la présence de ces 20
personnes dans une ville aussi peuplé!
qu’Andrinople, n’est pas de nature a modk
fier les conditions de la résistance.
Le gouvernement français a donc mainte
nu sa demande avec insistance. Il a signait
l d’ailleurs au gouvernement bulgare qua
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