Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-02-10
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 février 1913 10 février 1913
Description : 1913/02/10 (A33,N14534). 1913/02/10 (A33,N14534).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637883v
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
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Lundi 10 Février 4943
AU HAVRE
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Le Petit Havre
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Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
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Paris, trois heures matin
LA GUERRE D’ORIENT
Autour d’Andrinople
Sofia. — Suivant des récits de déserteurs
d’Andrinople, les habitants de la ville fuient,
cherchant un abri contre les projectiles bul
gares.
Un débarquement à été tenté parles Turcs
à Podina, mais l’ennemi a été repoussé. Les
Turcs ont laissé 50 morts sur le terrain.
Les Turcs ont été complètement repoussés
devant Poulaya, où ils tentaient de passer à*
l’offensive contre les Bulgares.
Ils ont laissé de nombreux morts et des
blessés sur le terrain.
L’Aotion Monténégrine
CETTIGNÉ, 9 février. — On annonce de
source officielle que l’aile droite de la co
lonne du général Martinovitch a occupé le
village de Djous situé au dessous des fortifi
cations de Tarabosch.
L’aile gauche qui avait avancé sur la côte
du lac de Scutari est presque parvenue à
Schiraka.
Les troupes du centre se sont avancées à
deux cents mètres des retranchements de
Tarabosch après que les détachements d’é
claireurs eurent détruit en plusieurs en-
droits des haies bardées de fils de fer.
Du côté de Schirakagira et d’Oblika, Tara
bosch est bombardé û’une façon inter
rompue.
Un détachement de troupes, sous le com
mandement du colonel Popovitch, et trois
bataillons monténégrins avec mitrailleuses
et canons ont marché sur Droditza et ont at
taqué vigoureusement l'ennemi.
D’après des nouvelles arrivées de l’armée
du prince héritier, les Turcs auraient été
battus sur toute la ligne.
Les troupes monténégrines se seraient
avancées et auraient cerné une petite posi
tion.
Une grande position aurait été occupée
hier.
Deux prisonniers turcs confirment le bruit
que Hassan Rizza a été tué et que le manque
de vivres commence à se faire sentir à Scu-
tari. Ils déclarent toutefois qu’il y a des mu
nitions en abondance.
Succès Monténégrins
ZETTIGNE. — Le grand Bardagnole a été
occupe hier et le petit Bardagnole où les
turcs avaient concentré vingt bataillons a été
pris par les monténégrins après un assaut à
Fa baïonnette. , i /.
Les turcs et les monténégrins ont subi de
grandes pertes.
La Défensive turque
- ONSTANTINOPLE. — Le transport des trou
pes à Rodosto et Gallipoli a continué hier.
* Une partie des troupes transportées la
veille était destinée à Midia, sur la côte de la
mer Noire.
On ne sait pas encore si ces troupes ont
pu débarquer.
L’administration de la guerre a réquisi
tionné la plupart des vapeurs qui assurent
le trafic avec les localités du Bosphore; le
trafic en souffrira beaucoup.
L’incendie de Tophané
CoNSTANTINOPLE. — L’incendie de Tophané
a été éteint à deux heures du matin.
Le nombre des maisons brûlées est de deux
zents.
Arrestation de Grecs
CONSTANTINOPLE. — La police a procédé à
l’arrestation de nombreux sujets grecs par
mi lesquels se trouvent plusieurs journa
listes.
LE PROCHAIN VOYAGE
DE GUILLAUME II A VENISE
Rome. — Une dépêche de Venise apprend
que l’empereur d’Allemagne rencontrera le
roi d’Italie à Venise vers le 15 courant.
Guillaume II arrivera par chemin de fer à
Venise. Dans ce port il s’embarquera à bord
du Hohenzollern pour Cortou.
LES TROUBLES AU MEXIQUE
L’armée s’est révoltée
New-York. — On télégraphie de Mexico
que l’armée s’est révoltée et a pris posses
sion du Palais national et des édifices pu
blics.
Les troupes font des patrouilles dans les
rues.
Il y aurait 150 tués
New York. — Suivant une dépêche de
Mexico, Gustave Madeiro, père du président,
est prisonnier des troupes révoltées.
Une seconde dépêche dit qu’après un com
bat dans les rues, les troupes gouvernemen-
Sales ont réussi à prendre le dessus.
On parle de 150 tués.
La plus grande partie de l’armée paraît
fidèle au gouvernement.
Les loyalistes ont repris le palais.
Le général Villar, loyaliste, a été tué.
UN DIFFÉREND ENTRE LA CHINE
ET LA MONGOLIE
DUnGA. — Suivant des renseignements par-
renus au gouvernement mongol, quarante
nille soldats chinois de toutes armes sont
rassemblés dans les districts frontières pour
aire la gueure à la Mongolie.
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Football Rugby
Sporling Club Universitaire de France contre
Stade Français
Le Sporting Club Universitaire a battu le
Stade Français par 16 points, 4 essais et
2 buts à 6 points, 1 essai eu i coup franc au
Stade.
L’œuvre sociale
de la République
Aux acclamations de la Chambre, M.
Briand a pu dire, au cours de la Déclara
tion Ministérielle, que l’œuvre sociale de la
République est déjà imposante, mais qu’elle
est loin d’être complète. Il est dès lors cer
tain que le parti républicain va la pour
suivre, selon l’expression même du prési
dent du Conseil, en entrant dans des voies
plus larges.
Le chemin est tout tracé. Grâce au Gode
du Travail et de Prévoyance sociale, dont la
rédaction est sur le point d’être achevée,
nous avons maintenant un bilan clair des
réformes acquises et la plupart des lois, à
l’application desquelles concourt avec dili
gence le service d'inspection, sont mainte
nant en pleine vigueur.
Mais il reste une tâche considérable à
parachever. Le nombre des lois sociales
actuellement pendantes devant le Parlement
dépasse en effet 150. Elles exigeront, avant
d’être promulguées, de longues études. Et
le ministère du travail, cet organisme en
core tout jeune, voit ainsi s'ouvrir devant
lui un vaste champ d’action. Il s’est déjà
préparé à cette lourde besogne et, sous
l'impulsion éclairée de M. Léon Bourgeois,
des'résultats inespérés ont été obtenus. “
Le nouveau ministre du travail ne man
quera pas de développer encore l’organis
me dont il dispose pour « faire produire à
la démocratie, socialement organisée dans
l’ordre et le progrès, tous ses effets ».
Pour atteindre ce but, M. René Besnard,
dont la jeune activité est très grande, a
élaboré un vaste programme et en a livré
les lignes directrices à un de nos confrères
parisiens. Il ne se dissimule pas que la
route à parcourir est hérissée de difficultés;
mais il conserve, devant tous les obstacles,
une inaltérable confiance. Son premier soin
est d’observer avec sollicitude la croissance
et l’essor d’un instrument politique et so
cial susceptible de jouer dans l'avenir un
rôle primordial
« Education et action, telles sont les
deux idées qui me guideront, a-t-il dit.
C’est par l'opinion et avec l’opinion que
les lois sociales peuvent et doivent réussir.
J’ai toujours pensé que. pour produire leur
plein effet, les lois sociales ne devaient pas
contrarier les mœurs, mais plutôt s’inspi
rer d’elles. Parfois elles les devancent.
Mais alors le devoir du gouvernement est
d’apporter à l'application de ces lois, en
même temps que la patience et l’énergie
nécessaires, toute la souplesse indispensa
ble pour qu’elles soient acceptées et com
prises par tous.
» Presque toutes les mesures qui ont fait
l’objet de lois sociales ont d’abord été réa
lisées en partie par l’initiative privée.
N ’est-ce pas la preuve qu’il n’y a pas d’op
position irréductible contre ce qui fait la
raison d’être même de la politique sociale
de la troisième République ? A nous d’ac
croître ce mouvement en respectant et en
encourageant les initiatives et les propa
gandes libres. A nous d’aider l’essor de
tous les groupements libres que notre lé
gislation a protégés ou même fondés en
vue de rendre des services sociaux prati
ques : bureaux de placement, caisses d’as
surances, sociétés de secours mutuels, so
ciétés d’habitations à bon marché, tous éta
blissements dont la législation récente a
accru le champ d’action et augmenté le
crédit. »
Il est évident que,sans la double colla bo-
tion de l’Elat et de l’initiative privée, la
plupart des réformes seraient inefficaces. Il
ne suffit pas de légiférer, il faut encore pré
parer la nation aux devoirs qui découlent
de situations économiques nouvelles. C’est
là une œuvre toute d’éducation dont dépend
le succès des innovations. Si les travailleurs
avaient saisi, dès le début, les avantages de
la loi des retraites ouvrières et paysannes,
cette réforme aurait été mieux accueillie et
elle aurait pu conserver tout entier son ca
ractère de prévoyance.
Pour faire vivre les mille dispositions
légales votées par le Parlement, le Ministre
doit donc être sans cesse sur la brèche. M.
René Besnard ne l’oublie pas. « Ce n’est
pas trop, déclare-t-il, de toute l’attention
journalière du ministre pour obtenir que
les intentions du législateur soient réali
sées. Gelte tâche de gestion pratique loyale
et rapide mérite de tenter un ministre dis
posé à employer toute son activité et tout
son cœur au bien public. Je m’efforcerai,
de donner aux préfets comme aux inspec
teurs du travail les instructions les plus
précises et les plus claires pour les encou
rager dans l’action où ils ont déployé si
souvent tant de mesure et d’intelligence.
« Personnellement, je prêcherai d’exem
ple dans la tutelle des œuvres sociales qui
dépendent de mon ministère. J’emploierai
toutes mes forces au développement du si
intéressant mouvement des habitations à
bon marché. J’étudierai les moyens d’ap
porter le plus de justice possible dans les
encouragements qui sont accordés aux So
ciétés de secours mutuels. »
Voilà les idées qui guident le nouveau
ministre du travail. Elles ne peuvent que
hâter la mise au point d’une législation ex
trêmement complexe et faciliter la réalisa
tion des nombreux projets en suspens. Ainsi
sera complétée, d’une façon efficace, l’œu
vre sociale de la République.
IL HOLLAENDER
H POM DI SAINT-PIIRR-DU-VAUVRAY
Cliché Pela Bowre
1 Le Pont avant la Catastrophe ; 2° Aspect des Piles après l’Accident
Nous avons fait connaître en détail les cir
constances dans lesquelles le pont métalli
que qui reliait Saint-Pierre-du-Vauvray à
Andè, en passant au-dessus de l’un des bras
de la Seine, s’est brusquement effondré ven
dredi soir, dans le fleuve.
Noos donnons un aspect des lieux, avant
et après l’accident.
A l’examen de ces photographies, on s’é
tonnera peut-être que tout le tablier se soit
abattu, alors qu’une seule pile a été heurtée
par les péniches.
Cela tient à ce que tout l’ensemble n’oflrait
plus depuis longtemps la solidité désirable,
ETRANGEE
INFORMATIONS
Houuellzs Politiques
M. Raymond Poincaré
et le Parti Républicain Démocratique
M. Raymond Poincaré a reçu samedi une
délégation des bureaux des Comités de Paris
et de la Seine du Parti Républicain Démo
cratique.
M. Delpeuch, ancien sous-secrétaire d’Etat,
qui présentait cette délégation, a prononcé
une courte allocution :
Apaiser, élargir, ennoblir la politique, a-t-il dit,
la libérer de l’intrigue et de la violence, du men
songe des surenchères et de la servitude des
petits intérêts, tout subordonner à l’intérêt natio
nal, c’est de cette façon qu'après Gambetta, après
Ferry, Spuller et Carnot, vous nous avez appris à
concevoir et à remplir le devoir républicain. Et
c’est pourquoi, résolus à demeurer fidèles à cet
idéal, et tout pénétrés encore des hautes et claires
leçons qu’ils ont reçues de vous, ceux qui sont
ici ont a cœur de vous exprimer leur gratitude
pour le passé en même temps que leur confiance
dans l’avenir.
M. Poincaré a répondu à cette allocution
par quelques mots pleins de cordialité et a
remercié M Delpeuch et la délégation de
leur démarche.
LA GUERRE DORIENT
L’Attitude de l’Autriche
Le Nettes Wiener Tageblatt constate que,
dans les commentaires de la presse étran
gère, domine une tendance à attribuer une
haute importance à la mission du prince de
Hohenlohe, qu’on croit de nature à seconder
les efforts qui sont faits en vue de la conclu
sion de la paix.
Sans vouloir diminuer la portée de cette
mission, l’organe autrichien déclare que ce
serait une grave erreur que de tirer des ma
nifestations de l’opinion publique la con
clusion que la population de l'Autriche-
Hongrie attend d’abord, et même exclusive
ment, de la mission du prince de Hohen
lohe la solution de toutes les difficultés d’or
dre financier et économique nées de la
guerre des Balkans.
« Le désir et le besoin qu’éprouve le pays
de sortir avec honneur de cette crise et d’ar
river à une solution qui garantisse une paix
durable, dit cet organe, sont encore bien
plus impérieux que le désir d’écarter sur-le-
champ les difficultés économiques toutes
pressantes qu'elles puissent être.
» La presse de la Ti iple-Entente a une ten
dance fâcheuse à nous représenter comme
faibles au point d’ëtre exposes sans défense
aux desseins malveillants de nos adversaires.
De cette façon s’éveillent à l’étranger des
espoirs conçus aux dépens de notre pres
tige. Ce sont des espérances qui ne peuvent
se réaliser : l’etat des esprits en Autriche-
Hongrie est, en fait, bien meilleur qu’on
voudrait le faire croire. »
Le Bombardement d’Andrinople
Constantinople, 9 février.
Un télégramme des consuls à Andrinople,
parvenu aux ambassadeurs ce matin par la
télégraphie sans fil, par l’entremise du mi
nistre de la guerre, déclare que le bom-
bardementde la ville dure sans interrup-.
tion.
ce qui avait d’ailleurs été reconnu, puis
qu'un nouveau pont allait être construit.
Il a suffi d’ébranler l’un des piliers pour
que l’équilibre général soit rompu. Après la
rupture de fa première arcature, la seconde
pile n’ayant plus d’arc-boutant s’est écartée,
la seconde arcade n’étant plus soutenue suf
fisamment est tombée à son tour, et le mê
me fait s’est produit pour les tronçons sui
vants.
Actuellement, en raison du niveau élevé
des eaux de la Seine, on n’aperçoit que de
rares pièces métalliques émergeant du fleuve,
près de la rive gauche.
ALSACE-LORRAINE
Le Mystificateur de Strasbourg
La presse alsacienne donne d’interessants
détails sur les antécédents de l’ex-sous-offi-
cier payeur Wolter qui, en mobilisant la
garnison de Strasbourg, n’en était pas à son
coup d’essai.
Chargé de la comptabilité de la cantine de
son bataillon, alors qu’il faisait son service
militaire a Metz, il fut accusé de détourne
ments, mais acquitté par le Cons il de guer
re et déclaré irresponsable. Mais, à force de
démarches, il obtint une pension de 125
marks par mois, somme particulièrement
considérable.
Il voulut alors entreprendre sa réhabilita
tion et employa le stratagème de s’adresser
un télégramme qu’il porta, après en avoir
modifié le texte, aux autorités militaires. Ce
télégramme donnait l’ordre de le conduire à
Berlin. Il y fut mené en effet et resta pen
dant deux mois en observation à l'hôpital de
la « Charité ». Passé ce délai, il fut renvoyé
comme incurable.
Fâché de sa déconvenue, il voulut se ven
ger et se vanta, à plusieurs reprises de
« faire marcher » les autorités militaires et
de mettre en même temps l’empereur au
courant de ses affaires. On affirme qu'il y a
quinze jours déjà, il avait essaye de remettre
une fausse dépêche au poste de la place
Kléber, mais la mystification ne réussit
point. Elle devait pleinement réussir une
seconde fois, avec des procédés identiques.
Contrairement à ce qu'affirment les jour
naux allemands, le télégramme ne portait
aucun « chiffre » impérial. Pour atténuer la
faute du commandant de place qui s’est lais
sé grossièrement tromper, les mêmes feuil
les insinuent que Wolter avait des compli-
CSS
Néanmoins les jugements de la presse de
gauche sont assez sévères. Le Berliner Tage
blatt écrit :
Il y avait évidemment quelque chose qui ne
marchait pas a la place de Strasbourg. Les prr-
sonnes qui entraient en figue de compte ne li
saient probablement pas les journaux, autrement
elles auraient pu savoir que ‘empereur devait
être mercredi à Kœnigsberg. Et, même par U voie
des airs, au moyen d’un zeppelin, Strasbourg
n’était pas si facile à atteindre.
D’après la Mihtaer-PoliUsche Korrespondmz
l’empereur se serait exprime de la même
façon.
Le Berliner T >geblatt proteste, en outre,
contre la « muette obéissance » qui anime
tant l’armée que les autorites civiles et qui
annihile la faculté de raisonner.
Pour la Gazette du Rhin et de la Westphalie,
Wolter, quoique fils d’immigrés ne pouvait
être qu’un méchant « Alsacien » et eile n’a
rien trouvé de mieux que de rendre le gou
vernement d’Alsace-Lorraine responsable de
toute cette bouffonnerie.
ANGLETERRE
Des Suffragettes saccagent des Fleurs
Le dernier exploit des suffragettes est une
attaque nocturne contre les serres de Kew
Gardons. Un certain nombre d entre elles,
qui avaient dû se cacher dans le vaste parc
avant la fermeture des portes, brisèrent une
trentaine de carreaux qui couvraient deux
serres où elles pénéirerent et detruisrentI
des centaines de rares orchidées d’une va
leur totale de plus de 6 000 francs.
A lumbarton, en Écosse, à Birmingham, à
Coventry, plus de quarante fils télégraphi
ques et téléphoniques ont été de nouveau
coupés par des suffragettes qui ne manquent
jamais de laisser sur la scène de leurs mé
faits une pancarte portant les mots fatidi
ques : « Le vote pour les femmes ».
Treize Ouvriers broyés
au Fond d’une Mine
Un épouvantable accident s’est produit au
cours du forage d’un puits de mine à Ruf-
lord. Des infiltrations s’étant produites, on
se servit pour épuiser l’eau d’une énorme
benne pesant pleine plus de six tonnes, et
qu’un treuil à vapeur descendait et remon
tait. Hier, une bourrasque arracha l’abri
temporaire élevé pour protéger des intem
péries l’homme chargé de la manœuvre du
treuil. Celui-ci, surpris, abandonna un ins
tant son levier de manœuvre. La benne, qui
avait dépassé le point où elle aurait dû nor
malement s’arrêter, coinça de quelque ma
nière. La chaîne se rompit sous l’effort et
l’énorme masse retomba d’une hauteur de
170 mètres jusqu’au fond de la fosse où tra
vaillaient dix-huit ouvriers. Treize d'entre
eux furent littéralement broyés, trois furent
grièvement blesses et deux seulement échap
pèrent sains et saufs.
ETATS-UNIS
Un Nègre supplicié
En pleine place du Tribunal, à Houston,
la population a lynché un nègre, parce
qu’elle le croyait l’assassin d’une femme
blanche, trouvée morte jeudi chez elle.
Un autre nègre avait été lynché la veille
sous le même prétexte.
Le nègre lynché avait été trouvé porteur
d’un diamant que la populace supposait
avoir appartenu à la morte
Cette simple supposition suffit à faire lyn
cher le nègre.
En conséquence, on a conduit le malheu
reux sur la place du Tribunal. On l’a enchaî
né à un poteau de fer, on a versé sur lui du
goudron contenu dans une marmite, puis
on a empilé des fagots de bois autour de
lui. On lui a permis de parler quelque
temps, après quoi le frère de la femme assas
sinée a mis le feu au bûcher.
Le père de la femme blanche, pour empê
cher que le supplice du malheureux nègre
se prolongeât trop longtemps, perça la foule
et, au pied du bûcher, tira quatre coups de
feu sur le nègre.
Les auteurs de ce lynchage justifient leur
acte en prétendant que la victime aurait
avoué l’assassinat et qu’il aurait été dénoncé
comme complice par le nègre lynché la
veille.
CORÉE
Une Mutinerie
Une mutinerie de la garnison a éclaté à
Yougisigan, près de la frontière coréenne.
Le colonel War a été tué et la ville a été li
vrée au pillage.
Les autorites ont cherché asile dans les
consulats de Russie et du Japon.
M. René Besnard à la direction
des retraites ouvrières
M. René Besnard, ministre du travail, ac
compagné de M. Carrière, chef de son cabinet,
s’est rendu samedi, à deux heures de l’après-
midi, à la direction des retraites ouvrières,
rue du Cherche-Midi, où M. Brice, directeur
des retraites, lui a présenté le personnel des
différents bureaux.
Le ministre a procédé ensuite à un exa
men minutieux des opérations successives
qui sont effectuées dans les divers services
en vue de la liquidation des retraites. Il a
surtout porté son attention sur la manière
dont sont assurés les transmissions des dos
siers des préfectures à l’Administration cen
trale et de l’Administration centrale aux
caisses d’assurances. Des simplifications ont
été envisagées, qui feront l’objet d’instruc-
tions nouvelles du ministre.
Outrages aux Jurés
Le journal V Anarchie a publié, le 6 février
courant, un article portant pour titre « Douze
fantoches », et dans lequel le parquet de la
Seine a relevé les d dits d’injures, de diffa
mation et de menace de mort contre les ju
rés siégeant au procès des bandits anarchis
tes, avec cette circonstance aggravante que
l’article était suivi de la liste des noms des
douze jurés avec leur profession et leur
adresse.
Dans ces conditions, sur réquisitoire du
procureur de la République, M. Drioux, juge
d’instruction, a été charge d’ouvrir une in
formation contre le garant du journal et
l’auteur de l’article en vertu de la loi 1894
sur les menées anarchistes.
onSEKVATOHFE »E PARIS
Paris, 9 février, H h.
Extrêmes bar mo -triques : 769 millim. à Ajac
cio. 780 millim. a Belfori.
Pression très élevée Ouest Europe.
Te s probab e : Vent d entre Sud et Ouest,
temps beau et assez doux.
AU IIAWKEE (Centre de la Ville»
UtOSgTM BEKMOMETB
A midi — ”♦ + 12
A Minuit 778 + 8
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la LIBRAIRIE ITEATMATIONALE
108, rue Saint-Lazare, 108
(immeuble de l'HOTLL TERMINUS)
PAR-CI, PAR-LA
Les Messieurs sans cœur
Les raffinements intellectuels de la race latin*,
par la voix élégante de M. de Fouquières, sont
allés porter la bonne parole au pays de l’onclt
Sam.
L’Amérique s'offre volontiers ces plaisirs. Elit
s’efforce de réagir contre l’idee qui veut que li
monde du trust témoigne d’un profond dédain,
pour le commerce des lettres et de la pensée.
Le snobisme yankee a fait souvent appel ainsi
à nos écrivains, à nos artistes. Il leim a demat dt
de l'initier à un ordre de préoccupations qu
n'entre pas encore dans les caractéristiques dt
l’esprit américain, mais qui finira peut-être pat
■s'y faire une place, quand nos amis d'outre-
Atlantique se seront lassés d’accaparer les cen
tres de production industrielle et de rêver du
gigantesque.
Pour l’heure, le roi du cotillon fait dans la
République des rois du pétrole, de l'acier et
autres, une série de conférences qu'on dit
brillantes et suivies.
C'est d’une des dernières que j'extrais cetts
décisive déclaration ;
« Non, jamais un véritable Français digne
de ce nom n’épousera une Américaine pour sa
dot. Le Français est avant tout un homme de
cœur qui n’aime pas une Américaine, mais
toutes les Américaines. »
Que grâces, soient au plus tôt rendues à M.de
Fouquières pour ce galant hommage rendu au
sentiment national. Voilà qui est joliment dit,
sur un tour qui a tout à la fois la chaleur d’une
plaidoirie et le charme d’une délicatesse.
On a dû naturellement applaudir très fort la
souplesse et l'élégance du trait. Notre intellec-
tualité n’a pu qu'y gagner à tous points de vue,.
M. de Fouquières, pour lui comme pour nous 9
n'a pas perdu son temps.
Mais il faut bien reconnaître, l’ovation pas
sée, que le conférencier s'est montré singuliè
rement cruel pour un bon nombre de ses com
patriotes qui ne sont pourtant pas très éloignés
de son monde.
Un esprit aussi averti que te sien n’ignore
pas, assurément, la fascination qu’ont exercée
et exerce encore une grosse dot transatlantique
et le mouvement pas trop toujours désintéressé
qui a porté en Amérique, pour s’y faire redo
rer, une jolie collection de blasons assez ternis*
Ces gentilshommes ne sont donc pas des Fran
çais véritables, Français dignes de ce nom y
La solution souvent temporaire qu'on appell
le mariage n'est donc pas huit fois sur dix
une banale affaire et ne se traite pas cem-
me telle ?
Ce sont des hdmmôs dans cœur, ajoute M,
de Fouquières.
Combien de gens vivent ainsi sans le précieux
viscère, et par nos temps d’arrivisme amer et
de veulerie, semblent ne s’en porter plus mal i
Albert -HERRENSCHMIDT.
Fête de l’ « Amicale
des Anciens du 74 »
La section havraise de la Société mutuelle,
philanthropique et de tir « l’Amicale des An
ciens du 74e » offrait hier, à l’Hôtel des So
ciétés, une grande matinée lyrique à ses
membres honoraires et actifs. Et cette tête,
qui était placée sous la présidence d’honneur
du Colonel commandant le 74e, a obtenu le
plus grand succès.
Bien que Je beau temps — relatif, il est
vrai, mais enfin très appréciable en cette
saison — excitait plutôt à la promenade, une
nombreuse et élégante assistance avait ré
pondu à l’appel des organisateurs, et ce fut
par des bravos nourris que furent accueillis
les brillants artistes qui prêtaient leur gra
cieux concours à cette fête amicale.
On applaudit notamment Mlle Odette Kret-
Hy, une je.ne violoncelliste, premier prix
du Conservatoire de Paris dans une Br-
ceuse, de Schumann et une Gavotte, de Pop
per. ainsi que dans V Aubade pour violon et
violoncelle de Benjamin Godard, qu’elle
exécuta merveilleusement avec son frère,
M. Robert Krettly, violoniste du 74e, lui aus
si premier prix du Conservatoire de Paris.
Et M. Robert Krettly fut également très
écoulé, et très apprécié, quand il interpréta
sur son violon la Polonaise en la, de Wie:
niawski.
M. A. Mazens, baryton du Conservatoire de
Paris, et un ancien du régiment, fit valoit
toutes les ressources d’une voix puissante
dans la « Vision fugitive » de Hérodiade et
dans le Roi de Lahore. Le duo du 3e acte de
Aida, traduit avec vie et talent par Mlle Tes
sier, soprano dramatique, du Conservatoire
de Paris, et M. Mazens, valut à ses interprè
tes les honneurs bien mérités d’un double
rappel ; et nous devons encore signaler le
très beau succès remporté par Mlle Tessier,
dans les Lettres et les Larmes ; par Mlle M i-
gueriteB.. , dans l’Aiguilleur; par M. Le-
cram, comique du « Cadran » de Paris, dans
Il a bouffé du Chameau ; par M. Georges Neel,
comique genre Potin, dans Mon Ecossaise, et
par M. Roger Darmand, chanteur de genre,
— encore un ancien du 74 e , — dans le L etil
Sous Marin. . .
Ajoutons que la musique du 129 e régiment
d'infanterie, sous les ordres de son très dis
tingué chef, M. Boin, prêtait à cette tête pa-
triotique son très précieux concours, et Se
fit très vivement applaudir à plusieurs re
prises, et plus particulièrement lorsqu’elle
exécuta la Marche Solennelle, de Wesly, et
La Scandinave, mazurka de Ganne.
Une revue militaire et locale en un acta
de notre concitoyen, M. A. Maingui, un an-
cien du 74 e , qui n’en est pas à ses débuts
comme revuiste, terminait fort heureuse
ment la matinée. Les couplets gentiment
troussés, en furent lestement enlevés par
Mlle Marguerite B... et par MM. Roger,
Darmand, Georges Néel et Lecram, habile
ment soutenus au piano par M. Robert Mo
reau, lauréat du Conservatoire de fans,
dont le talent avait du reste étedéja appré
cié au cours du concert.
Une analyse, même brève, de cette gra:
cieuse œqvrette n’entre point dans le cadre
de notre compte-rendu, mais 51 nous serd
permis de dire que l’ensemble en étau Par
.Iat l’esprit de bon aloi, la satire sans mé
- chancelé et l’émotion point absente.
| Relenons-eu ce couplet sur 1es ‘ choseè
-sawomsnser
(€ Pages)
5 Centimes—CDITION DU MATIN -Février K
5 Pages)
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Lundi 10 Février 4943
AU HAVRE
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Le Petit Havre
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Paris, trois heures matin
LA GUERRE D’ORIENT
Autour d’Andrinople
Sofia. — Suivant des récits de déserteurs
d’Andrinople, les habitants de la ville fuient,
cherchant un abri contre les projectiles bul
gares.
Un débarquement à été tenté parles Turcs
à Podina, mais l’ennemi a été repoussé. Les
Turcs ont laissé 50 morts sur le terrain.
Les Turcs ont été complètement repoussés
devant Poulaya, où ils tentaient de passer à*
l’offensive contre les Bulgares.
Ils ont laissé de nombreux morts et des
blessés sur le terrain.
L’Aotion Monténégrine
CETTIGNÉ, 9 février. — On annonce de
source officielle que l’aile droite de la co
lonne du général Martinovitch a occupé le
village de Djous situé au dessous des fortifi
cations de Tarabosch.
L’aile gauche qui avait avancé sur la côte
du lac de Scutari est presque parvenue à
Schiraka.
Les troupes du centre se sont avancées à
deux cents mètres des retranchements de
Tarabosch après que les détachements d’é
claireurs eurent détruit en plusieurs en-
droits des haies bardées de fils de fer.
Du côté de Schirakagira et d’Oblika, Tara
bosch est bombardé û’une façon inter
rompue.
Un détachement de troupes, sous le com
mandement du colonel Popovitch, et trois
bataillons monténégrins avec mitrailleuses
et canons ont marché sur Droditza et ont at
taqué vigoureusement l'ennemi.
D’après des nouvelles arrivées de l’armée
du prince héritier, les Turcs auraient été
battus sur toute la ligne.
Les troupes monténégrines se seraient
avancées et auraient cerné une petite posi
tion.
Une grande position aurait été occupée
hier.
Deux prisonniers turcs confirment le bruit
que Hassan Rizza a été tué et que le manque
de vivres commence à se faire sentir à Scu-
tari. Ils déclarent toutefois qu’il y a des mu
nitions en abondance.
Succès Monténégrins
ZETTIGNE. — Le grand Bardagnole a été
occupe hier et le petit Bardagnole où les
turcs avaient concentré vingt bataillons a été
pris par les monténégrins après un assaut à
Fa baïonnette. , i /.
Les turcs et les monténégrins ont subi de
grandes pertes.
La Défensive turque
- ONSTANTINOPLE. — Le transport des trou
pes à Rodosto et Gallipoli a continué hier.
* Une partie des troupes transportées la
veille était destinée à Midia, sur la côte de la
mer Noire.
On ne sait pas encore si ces troupes ont
pu débarquer.
L’administration de la guerre a réquisi
tionné la plupart des vapeurs qui assurent
le trafic avec les localités du Bosphore; le
trafic en souffrira beaucoup.
L’incendie de Tophané
CoNSTANTINOPLE. — L’incendie de Tophané
a été éteint à deux heures du matin.
Le nombre des maisons brûlées est de deux
zents.
Arrestation de Grecs
CONSTANTINOPLE. — La police a procédé à
l’arrestation de nombreux sujets grecs par
mi lesquels se trouvent plusieurs journa
listes.
LE PROCHAIN VOYAGE
DE GUILLAUME II A VENISE
Rome. — Une dépêche de Venise apprend
que l’empereur d’Allemagne rencontrera le
roi d’Italie à Venise vers le 15 courant.
Guillaume II arrivera par chemin de fer à
Venise. Dans ce port il s’embarquera à bord
du Hohenzollern pour Cortou.
LES TROUBLES AU MEXIQUE
L’armée s’est révoltée
New-York. — On télégraphie de Mexico
que l’armée s’est révoltée et a pris posses
sion du Palais national et des édifices pu
blics.
Les troupes font des patrouilles dans les
rues.
Il y aurait 150 tués
New York. — Suivant une dépêche de
Mexico, Gustave Madeiro, père du président,
est prisonnier des troupes révoltées.
Une seconde dépêche dit qu’après un com
bat dans les rues, les troupes gouvernemen-
Sales ont réussi à prendre le dessus.
On parle de 150 tués.
La plus grande partie de l’armée paraît
fidèle au gouvernement.
Les loyalistes ont repris le palais.
Le général Villar, loyaliste, a été tué.
UN DIFFÉREND ENTRE LA CHINE
ET LA MONGOLIE
DUnGA. — Suivant des renseignements par-
renus au gouvernement mongol, quarante
nille soldats chinois de toutes armes sont
rassemblés dans les districts frontières pour
aire la gueure à la Mongolie.
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Football Rugby
Sporling Club Universitaire de France contre
Stade Français
Le Sporting Club Universitaire a battu le
Stade Français par 16 points, 4 essais et
2 buts à 6 points, 1 essai eu i coup franc au
Stade.
L’œuvre sociale
de la République
Aux acclamations de la Chambre, M.
Briand a pu dire, au cours de la Déclara
tion Ministérielle, que l’œuvre sociale de la
République est déjà imposante, mais qu’elle
est loin d’être complète. Il est dès lors cer
tain que le parti républicain va la pour
suivre, selon l’expression même du prési
dent du Conseil, en entrant dans des voies
plus larges.
Le chemin est tout tracé. Grâce au Gode
du Travail et de Prévoyance sociale, dont la
rédaction est sur le point d’être achevée,
nous avons maintenant un bilan clair des
réformes acquises et la plupart des lois, à
l’application desquelles concourt avec dili
gence le service d'inspection, sont mainte
nant en pleine vigueur.
Mais il reste une tâche considérable à
parachever. Le nombre des lois sociales
actuellement pendantes devant le Parlement
dépasse en effet 150. Elles exigeront, avant
d’être promulguées, de longues études. Et
le ministère du travail, cet organisme en
core tout jeune, voit ainsi s'ouvrir devant
lui un vaste champ d’action. Il s’est déjà
préparé à cette lourde besogne et, sous
l'impulsion éclairée de M. Léon Bourgeois,
des'résultats inespérés ont été obtenus. “
Le nouveau ministre du travail ne man
quera pas de développer encore l’organis
me dont il dispose pour « faire produire à
la démocratie, socialement organisée dans
l’ordre et le progrès, tous ses effets ».
Pour atteindre ce but, M. René Besnard,
dont la jeune activité est très grande, a
élaboré un vaste programme et en a livré
les lignes directrices à un de nos confrères
parisiens. Il ne se dissimule pas que la
route à parcourir est hérissée de difficultés;
mais il conserve, devant tous les obstacles,
une inaltérable confiance. Son premier soin
est d’observer avec sollicitude la croissance
et l’essor d’un instrument politique et so
cial susceptible de jouer dans l'avenir un
rôle primordial
« Education et action, telles sont les
deux idées qui me guideront, a-t-il dit.
C’est par l'opinion et avec l’opinion que
les lois sociales peuvent et doivent réussir.
J’ai toujours pensé que. pour produire leur
plein effet, les lois sociales ne devaient pas
contrarier les mœurs, mais plutôt s’inspi
rer d’elles. Parfois elles les devancent.
Mais alors le devoir du gouvernement est
d’apporter à l'application de ces lois, en
même temps que la patience et l’énergie
nécessaires, toute la souplesse indispensa
ble pour qu’elles soient acceptées et com
prises par tous.
» Presque toutes les mesures qui ont fait
l’objet de lois sociales ont d’abord été réa
lisées en partie par l’initiative privée.
N ’est-ce pas la preuve qu’il n’y a pas d’op
position irréductible contre ce qui fait la
raison d’être même de la politique sociale
de la troisième République ? A nous d’ac
croître ce mouvement en respectant et en
encourageant les initiatives et les propa
gandes libres. A nous d’aider l’essor de
tous les groupements libres que notre lé
gislation a protégés ou même fondés en
vue de rendre des services sociaux prati
ques : bureaux de placement, caisses d’as
surances, sociétés de secours mutuels, so
ciétés d’habitations à bon marché, tous éta
blissements dont la législation récente a
accru le champ d’action et augmenté le
crédit. »
Il est évident que,sans la double colla bo-
tion de l’Elat et de l’initiative privée, la
plupart des réformes seraient inefficaces. Il
ne suffit pas de légiférer, il faut encore pré
parer la nation aux devoirs qui découlent
de situations économiques nouvelles. C’est
là une œuvre toute d’éducation dont dépend
le succès des innovations. Si les travailleurs
avaient saisi, dès le début, les avantages de
la loi des retraites ouvrières et paysannes,
cette réforme aurait été mieux accueillie et
elle aurait pu conserver tout entier son ca
ractère de prévoyance.
Pour faire vivre les mille dispositions
légales votées par le Parlement, le Ministre
doit donc être sans cesse sur la brèche. M.
René Besnard ne l’oublie pas. « Ce n’est
pas trop, déclare-t-il, de toute l’attention
journalière du ministre pour obtenir que
les intentions du législateur soient réali
sées. Gelte tâche de gestion pratique loyale
et rapide mérite de tenter un ministre dis
posé à employer toute son activité et tout
son cœur au bien public. Je m’efforcerai,
de donner aux préfets comme aux inspec
teurs du travail les instructions les plus
précises et les plus claires pour les encou
rager dans l’action où ils ont déployé si
souvent tant de mesure et d’intelligence.
« Personnellement, je prêcherai d’exem
ple dans la tutelle des œuvres sociales qui
dépendent de mon ministère. J’emploierai
toutes mes forces au développement du si
intéressant mouvement des habitations à
bon marché. J’étudierai les moyens d’ap
porter le plus de justice possible dans les
encouragements qui sont accordés aux So
ciétés de secours mutuels. »
Voilà les idées qui guident le nouveau
ministre du travail. Elles ne peuvent que
hâter la mise au point d’une législation ex
trêmement complexe et faciliter la réalisa
tion des nombreux projets en suspens. Ainsi
sera complétée, d’une façon efficace, l’œu
vre sociale de la République.
IL HOLLAENDER
H POM DI SAINT-PIIRR-DU-VAUVRAY
Cliché Pela Bowre
1 Le Pont avant la Catastrophe ; 2° Aspect des Piles après l’Accident
Nous avons fait connaître en détail les cir
constances dans lesquelles le pont métalli
que qui reliait Saint-Pierre-du-Vauvray à
Andè, en passant au-dessus de l’un des bras
de la Seine, s’est brusquement effondré ven
dredi soir, dans le fleuve.
Noos donnons un aspect des lieux, avant
et après l’accident.
A l’examen de ces photographies, on s’é
tonnera peut-être que tout le tablier se soit
abattu, alors qu’une seule pile a été heurtée
par les péniches.
Cela tient à ce que tout l’ensemble n’oflrait
plus depuis longtemps la solidité désirable,
ETRANGEE
INFORMATIONS
Houuellzs Politiques
M. Raymond Poincaré
et le Parti Républicain Démocratique
M. Raymond Poincaré a reçu samedi une
délégation des bureaux des Comités de Paris
et de la Seine du Parti Républicain Démo
cratique.
M. Delpeuch, ancien sous-secrétaire d’Etat,
qui présentait cette délégation, a prononcé
une courte allocution :
Apaiser, élargir, ennoblir la politique, a-t-il dit,
la libérer de l’intrigue et de la violence, du men
songe des surenchères et de la servitude des
petits intérêts, tout subordonner à l’intérêt natio
nal, c’est de cette façon qu'après Gambetta, après
Ferry, Spuller et Carnot, vous nous avez appris à
concevoir et à remplir le devoir républicain. Et
c’est pourquoi, résolus à demeurer fidèles à cet
idéal, et tout pénétrés encore des hautes et claires
leçons qu’ils ont reçues de vous, ceux qui sont
ici ont a cœur de vous exprimer leur gratitude
pour le passé en même temps que leur confiance
dans l’avenir.
M. Poincaré a répondu à cette allocution
par quelques mots pleins de cordialité et a
remercié M Delpeuch et la délégation de
leur démarche.
LA GUERRE DORIENT
L’Attitude de l’Autriche
Le Nettes Wiener Tageblatt constate que,
dans les commentaires de la presse étran
gère, domine une tendance à attribuer une
haute importance à la mission du prince de
Hohenlohe, qu’on croit de nature à seconder
les efforts qui sont faits en vue de la conclu
sion de la paix.
Sans vouloir diminuer la portée de cette
mission, l’organe autrichien déclare que ce
serait une grave erreur que de tirer des ma
nifestations de l’opinion publique la con
clusion que la population de l'Autriche-
Hongrie attend d’abord, et même exclusive
ment, de la mission du prince de Hohen
lohe la solution de toutes les difficultés d’or
dre financier et économique nées de la
guerre des Balkans.
« Le désir et le besoin qu’éprouve le pays
de sortir avec honneur de cette crise et d’ar
river à une solution qui garantisse une paix
durable, dit cet organe, sont encore bien
plus impérieux que le désir d’écarter sur-le-
champ les difficultés économiques toutes
pressantes qu'elles puissent être.
» La presse de la Ti iple-Entente a une ten
dance fâcheuse à nous représenter comme
faibles au point d’ëtre exposes sans défense
aux desseins malveillants de nos adversaires.
De cette façon s’éveillent à l’étranger des
espoirs conçus aux dépens de notre pres
tige. Ce sont des espérances qui ne peuvent
se réaliser : l’etat des esprits en Autriche-
Hongrie est, en fait, bien meilleur qu’on
voudrait le faire croire. »
Le Bombardement d’Andrinople
Constantinople, 9 février.
Un télégramme des consuls à Andrinople,
parvenu aux ambassadeurs ce matin par la
télégraphie sans fil, par l’entremise du mi
nistre de la guerre, déclare que le bom-
bardementde la ville dure sans interrup-.
tion.
ce qui avait d’ailleurs été reconnu, puis
qu'un nouveau pont allait être construit.
Il a suffi d’ébranler l’un des piliers pour
que l’équilibre général soit rompu. Après la
rupture de fa première arcature, la seconde
pile n’ayant plus d’arc-boutant s’est écartée,
la seconde arcade n’étant plus soutenue suf
fisamment est tombée à son tour, et le mê
me fait s’est produit pour les tronçons sui
vants.
Actuellement, en raison du niveau élevé
des eaux de la Seine, on n’aperçoit que de
rares pièces métalliques émergeant du fleuve,
près de la rive gauche.
ALSACE-LORRAINE
Le Mystificateur de Strasbourg
La presse alsacienne donne d’interessants
détails sur les antécédents de l’ex-sous-offi-
cier payeur Wolter qui, en mobilisant la
garnison de Strasbourg, n’en était pas à son
coup d’essai.
Chargé de la comptabilité de la cantine de
son bataillon, alors qu’il faisait son service
militaire a Metz, il fut accusé de détourne
ments, mais acquitté par le Cons il de guer
re et déclaré irresponsable. Mais, à force de
démarches, il obtint une pension de 125
marks par mois, somme particulièrement
considérable.
Il voulut alors entreprendre sa réhabilita
tion et employa le stratagème de s’adresser
un télégramme qu’il porta, après en avoir
modifié le texte, aux autorités militaires. Ce
télégramme donnait l’ordre de le conduire à
Berlin. Il y fut mené en effet et resta pen
dant deux mois en observation à l'hôpital de
la « Charité ». Passé ce délai, il fut renvoyé
comme incurable.
Fâché de sa déconvenue, il voulut se ven
ger et se vanta, à plusieurs reprises de
« faire marcher » les autorités militaires et
de mettre en même temps l’empereur au
courant de ses affaires. On affirme qu'il y a
quinze jours déjà, il avait essaye de remettre
une fausse dépêche au poste de la place
Kléber, mais la mystification ne réussit
point. Elle devait pleinement réussir une
seconde fois, avec des procédés identiques.
Contrairement à ce qu'affirment les jour
naux allemands, le télégramme ne portait
aucun « chiffre » impérial. Pour atténuer la
faute du commandant de place qui s’est lais
sé grossièrement tromper, les mêmes feuil
les insinuent que Wolter avait des compli-
CSS
Néanmoins les jugements de la presse de
gauche sont assez sévères. Le Berliner Tage
blatt écrit :
Il y avait évidemment quelque chose qui ne
marchait pas a la place de Strasbourg. Les prr-
sonnes qui entraient en figue de compte ne li
saient probablement pas les journaux, autrement
elles auraient pu savoir que ‘empereur devait
être mercredi à Kœnigsberg. Et, même par U voie
des airs, au moyen d’un zeppelin, Strasbourg
n’était pas si facile à atteindre.
D’après la Mihtaer-PoliUsche Korrespondmz
l’empereur se serait exprime de la même
façon.
Le Berliner T >geblatt proteste, en outre,
contre la « muette obéissance » qui anime
tant l’armée que les autorites civiles et qui
annihile la faculté de raisonner.
Pour la Gazette du Rhin et de la Westphalie,
Wolter, quoique fils d’immigrés ne pouvait
être qu’un méchant « Alsacien » et eile n’a
rien trouvé de mieux que de rendre le gou
vernement d’Alsace-Lorraine responsable de
toute cette bouffonnerie.
ANGLETERRE
Des Suffragettes saccagent des Fleurs
Le dernier exploit des suffragettes est une
attaque nocturne contre les serres de Kew
Gardons. Un certain nombre d entre elles,
qui avaient dû se cacher dans le vaste parc
avant la fermeture des portes, brisèrent une
trentaine de carreaux qui couvraient deux
serres où elles pénéirerent et detruisrentI
des centaines de rares orchidées d’une va
leur totale de plus de 6 000 francs.
A lumbarton, en Écosse, à Birmingham, à
Coventry, plus de quarante fils télégraphi
ques et téléphoniques ont été de nouveau
coupés par des suffragettes qui ne manquent
jamais de laisser sur la scène de leurs mé
faits une pancarte portant les mots fatidi
ques : « Le vote pour les femmes ».
Treize Ouvriers broyés
au Fond d’une Mine
Un épouvantable accident s’est produit au
cours du forage d’un puits de mine à Ruf-
lord. Des infiltrations s’étant produites, on
se servit pour épuiser l’eau d’une énorme
benne pesant pleine plus de six tonnes, et
qu’un treuil à vapeur descendait et remon
tait. Hier, une bourrasque arracha l’abri
temporaire élevé pour protéger des intem
péries l’homme chargé de la manœuvre du
treuil. Celui-ci, surpris, abandonna un ins
tant son levier de manœuvre. La benne, qui
avait dépassé le point où elle aurait dû nor
malement s’arrêter, coinça de quelque ma
nière. La chaîne se rompit sous l’effort et
l’énorme masse retomba d’une hauteur de
170 mètres jusqu’au fond de la fosse où tra
vaillaient dix-huit ouvriers. Treize d'entre
eux furent littéralement broyés, trois furent
grièvement blesses et deux seulement échap
pèrent sains et saufs.
ETATS-UNIS
Un Nègre supplicié
En pleine place du Tribunal, à Houston,
la population a lynché un nègre, parce
qu’elle le croyait l’assassin d’une femme
blanche, trouvée morte jeudi chez elle.
Un autre nègre avait été lynché la veille
sous le même prétexte.
Le nègre lynché avait été trouvé porteur
d’un diamant que la populace supposait
avoir appartenu à la morte
Cette simple supposition suffit à faire lyn
cher le nègre.
En conséquence, on a conduit le malheu
reux sur la place du Tribunal. On l’a enchaî
né à un poteau de fer, on a versé sur lui du
goudron contenu dans une marmite, puis
on a empilé des fagots de bois autour de
lui. On lui a permis de parler quelque
temps, après quoi le frère de la femme assas
sinée a mis le feu au bûcher.
Le père de la femme blanche, pour empê
cher que le supplice du malheureux nègre
se prolongeât trop longtemps, perça la foule
et, au pied du bûcher, tira quatre coups de
feu sur le nègre.
Les auteurs de ce lynchage justifient leur
acte en prétendant que la victime aurait
avoué l’assassinat et qu’il aurait été dénoncé
comme complice par le nègre lynché la
veille.
CORÉE
Une Mutinerie
Une mutinerie de la garnison a éclaté à
Yougisigan, près de la frontière coréenne.
Le colonel War a été tué et la ville a été li
vrée au pillage.
Les autorites ont cherché asile dans les
consulats de Russie et du Japon.
M. René Besnard à la direction
des retraites ouvrières
M. René Besnard, ministre du travail, ac
compagné de M. Carrière, chef de son cabinet,
s’est rendu samedi, à deux heures de l’après-
midi, à la direction des retraites ouvrières,
rue du Cherche-Midi, où M. Brice, directeur
des retraites, lui a présenté le personnel des
différents bureaux.
Le ministre a procédé ensuite à un exa
men minutieux des opérations successives
qui sont effectuées dans les divers services
en vue de la liquidation des retraites. Il a
surtout porté son attention sur la manière
dont sont assurés les transmissions des dos
siers des préfectures à l’Administration cen
trale et de l’Administration centrale aux
caisses d’assurances. Des simplifications ont
été envisagées, qui feront l’objet d’instruc-
tions nouvelles du ministre.
Outrages aux Jurés
Le journal V Anarchie a publié, le 6 février
courant, un article portant pour titre « Douze
fantoches », et dans lequel le parquet de la
Seine a relevé les d dits d’injures, de diffa
mation et de menace de mort contre les ju
rés siégeant au procès des bandits anarchis
tes, avec cette circonstance aggravante que
l’article était suivi de la liste des noms des
douze jurés avec leur profession et leur
adresse.
Dans ces conditions, sur réquisitoire du
procureur de la République, M. Drioux, juge
d’instruction, a été charge d’ouvrir une in
formation contre le garant du journal et
l’auteur de l’article en vertu de la loi 1894
sur les menées anarchistes.
onSEKVATOHFE »E PARIS
Paris, 9 février, H h.
Extrêmes bar mo -triques : 769 millim. à Ajac
cio. 780 millim. a Belfori.
Pression très élevée Ouest Europe.
Te s probab e : Vent d entre Sud et Ouest,
temps beau et assez doux.
AU IIAWKEE (Centre de la Ville»
UtOSgTM BEKMOMETB
A midi — ”♦ + 12
A Minuit 778 + 8
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la LIBRAIRIE ITEATMATIONALE
108, rue Saint-Lazare, 108
(immeuble de l'HOTLL TERMINUS)
PAR-CI, PAR-LA
Les Messieurs sans cœur
Les raffinements intellectuels de la race latin*,
par la voix élégante de M. de Fouquières, sont
allés porter la bonne parole au pays de l’onclt
Sam.
L’Amérique s'offre volontiers ces plaisirs. Elit
s’efforce de réagir contre l’idee qui veut que li
monde du trust témoigne d’un profond dédain,
pour le commerce des lettres et de la pensée.
Le snobisme yankee a fait souvent appel ainsi
à nos écrivains, à nos artistes. Il leim a demat dt
de l'initier à un ordre de préoccupations qu
n'entre pas encore dans les caractéristiques dt
l’esprit américain, mais qui finira peut-être pat
■s'y faire une place, quand nos amis d'outre-
Atlantique se seront lassés d’accaparer les cen
tres de production industrielle et de rêver du
gigantesque.
Pour l’heure, le roi du cotillon fait dans la
République des rois du pétrole, de l'acier et
autres, une série de conférences qu'on dit
brillantes et suivies.
C'est d’une des dernières que j'extrais cetts
décisive déclaration ;
« Non, jamais un véritable Français digne
de ce nom n’épousera une Américaine pour sa
dot. Le Français est avant tout un homme de
cœur qui n’aime pas une Américaine, mais
toutes les Américaines. »
Que grâces, soient au plus tôt rendues à M.de
Fouquières pour ce galant hommage rendu au
sentiment national. Voilà qui est joliment dit,
sur un tour qui a tout à la fois la chaleur d’une
plaidoirie et le charme d’une délicatesse.
On a dû naturellement applaudir très fort la
souplesse et l'élégance du trait. Notre intellec-
tualité n’a pu qu'y gagner à tous points de vue,.
M. de Fouquières, pour lui comme pour nous 9
n'a pas perdu son temps.
Mais il faut bien reconnaître, l’ovation pas
sée, que le conférencier s'est montré singuliè
rement cruel pour un bon nombre de ses com
patriotes qui ne sont pourtant pas très éloignés
de son monde.
Un esprit aussi averti que te sien n’ignore
pas, assurément, la fascination qu’ont exercée
et exerce encore une grosse dot transatlantique
et le mouvement pas trop toujours désintéressé
qui a porté en Amérique, pour s’y faire redo
rer, une jolie collection de blasons assez ternis*
Ces gentilshommes ne sont donc pas des Fran
çais véritables, Français dignes de ce nom y
La solution souvent temporaire qu'on appell
le mariage n'est donc pas huit fois sur dix
une banale affaire et ne se traite pas cem-
me telle ?
Ce sont des hdmmôs dans cœur, ajoute M,
de Fouquières.
Combien de gens vivent ainsi sans le précieux
viscère, et par nos temps d’arrivisme amer et
de veulerie, semblent ne s’en porter plus mal i
Albert -HERRENSCHMIDT.
Fête de l’ « Amicale
des Anciens du 74 »
La section havraise de la Société mutuelle,
philanthropique et de tir « l’Amicale des An
ciens du 74e » offrait hier, à l’Hôtel des So
ciétés, une grande matinée lyrique à ses
membres honoraires et actifs. Et cette tête,
qui était placée sous la présidence d’honneur
du Colonel commandant le 74e, a obtenu le
plus grand succès.
Bien que Je beau temps — relatif, il est
vrai, mais enfin très appréciable en cette
saison — excitait plutôt à la promenade, une
nombreuse et élégante assistance avait ré
pondu à l’appel des organisateurs, et ce fut
par des bravos nourris que furent accueillis
les brillants artistes qui prêtaient leur gra
cieux concours à cette fête amicale.
On applaudit notamment Mlle Odette Kret-
Hy, une je.ne violoncelliste, premier prix
du Conservatoire de Paris dans une Br-
ceuse, de Schumann et une Gavotte, de Pop
per. ainsi que dans V Aubade pour violon et
violoncelle de Benjamin Godard, qu’elle
exécuta merveilleusement avec son frère,
M. Robert Krettly, violoniste du 74e, lui aus
si premier prix du Conservatoire de Paris.
Et M. Robert Krettly fut également très
écoulé, et très apprécié, quand il interpréta
sur son violon la Polonaise en la, de Wie:
niawski.
M. A. Mazens, baryton du Conservatoire de
Paris, et un ancien du régiment, fit valoit
toutes les ressources d’une voix puissante
dans la « Vision fugitive » de Hérodiade et
dans le Roi de Lahore. Le duo du 3e acte de
Aida, traduit avec vie et talent par Mlle Tes
sier, soprano dramatique, du Conservatoire
de Paris, et M. Mazens, valut à ses interprè
tes les honneurs bien mérités d’un double
rappel ; et nous devons encore signaler le
très beau succès remporté par Mlle Tessier,
dans les Lettres et les Larmes ; par Mlle M i-
gueriteB.. , dans l’Aiguilleur; par M. Le-
cram, comique du « Cadran » de Paris, dans
Il a bouffé du Chameau ; par M. Georges Neel,
comique genre Potin, dans Mon Ecossaise, et
par M. Roger Darmand, chanteur de genre,
— encore un ancien du 74 e , — dans le L etil
Sous Marin. . .
Ajoutons que la musique du 129 e régiment
d'infanterie, sous les ordres de son très dis
tingué chef, M. Boin, prêtait à cette tête pa-
triotique son très précieux concours, et Se
fit très vivement applaudir à plusieurs re
prises, et plus particulièrement lorsqu’elle
exécuta la Marche Solennelle, de Wesly, et
La Scandinave, mazurka de Ganne.
Une revue militaire et locale en un acta
de notre concitoyen, M. A. Maingui, un an-
cien du 74 e , qui n’en est pas à ses débuts
comme revuiste, terminait fort heureuse
ment la matinée. Les couplets gentiment
troussés, en furent lestement enlevés par
Mlle Marguerite B... et par MM. Roger,
Darmand, Georges Néel et Lecram, habile
ment soutenus au piano par M. Robert Mo
reau, lauréat du Conservatoire de fans,
dont le talent avait du reste étedéja appré
cié au cours du concert.
Une analyse, même brève, de cette gra:
cieuse œqvrette n’entre point dans le cadre
de notre compte-rendu, mais 51 nous serd
permis de dire que l’ensemble en étau Par
.Iat l’esprit de bon aloi, la satire sans mé
- chancelé et l’émotion point absente.
| Relenons-eu ce couplet sur 1es ‘ choseè
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