Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-02-03
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 03 février 1913 03 février 1913
Description : 1913/02/03 (A33,N14527). 1913/02/03 (A33,N14527).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637876q
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
33“ Annee — N* 11,527
(S Pages)
S Centimes — EDITION DU MATIN — 8 Cènumes
(6 Pagres)
Administrateur-Délégué
Lund 3 Février 1943
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
à M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 85
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havro
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Le Petit Havre
AU HAVRE
A PARIS
AN NON CES
Bureau du Journal, lit, boni* de Strasbourg.
L'AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HA VUE est désigné pour les Annonças judiciaires et légales
Paris, trois heures matin
LA GUERRE D’ORIENT
La délégation
Bulgare
est arrivée hier
La délégation bulgare
après-midi à Paris à 4 h. 45, venant da Lon-
Ares.
Le ministre des finances de Bulgarie, M.
Théodoroff, a quitte Paris hier soir.
Le ministre de Bulgarie, M. Stanciof, a
offert hier à la légation un déjeuner en
l'honneur de M. Théodoroff.
Le Conflit Bulgaro-Roumain •
Constantinople, 2 février. — Le grand vi-
zir a exprime au cours d’une intervierw sa
conviction absolue que la Roumanie s’en
tendra avec la Bulgarie.
« Je désira sincèrement, dit-il, que le pi
pie roumain et ses dirigeants n’aient pas à re
gretter plus tard l’attitude de la Roumanie
dans le conflit actuel. » 4
eU-
A propos de la reprise des hostilités
Belgrade, 2 février.— Envoyé spécial d’Ha
vas. — Il semble se confirmer que la reprise
des hostilités attendue pour demain n’aura
as lieu effectivement dès l’expiration du de-
aï prévu par l’armistice et que les tro pes
bulgares resteront momentanément inacti
ves pour ne pas contrarier, croit-on, l’action
exercée indirectement par certaines grandes
puissances.
C’est là l’impression que l’on enregistre
dans les milieux gouvernementaux.
Sofia, 2 février. — Le Mir déclare que la
reprise des hostilités changera du tout au
tout la situation.
Ce qui fut convenu et accepté par les
deux parties tombera de soi-même et les né
gociations ultérieures se poursuivront sur la
base des résultats des nouvelles opérations
de guerre.
La situation sera alors foncièrement diffé
rente de ce qu’elle est maintenant.
L’Attitude de l’Autriche
Belgrade, 2 février. — La Pohtika assure
que toutes les nouvelles relatives à la démo
bilisation même partielle de ‘Autriche sont
inexactes.
On donne à ce sujet les renseignements
suivants :
Les troupes de Bosnie Herzégovine défini
tivement concentrées sont réparties dans
toutes les places fortes de la frontière.
Une grande partie des forces herzégovien-
nes (environ 20,000 hommes) ont été en
voyées il y a quelques jours en Dalmatie.
La Politika veut voir un mouvement pro
jeté sur l’Albanie en cas de nécessité.
En Turquie
Constantinople. — Le vali d’Andrinople
vient de recevoir le grand cordon de l’ordre
de l’Osmanié.
Le Comité et le sous Comité de la défense
nationale déploient une grande activité.
Nouvelle non confirmée
Salonique, 2 février. — La nouvelle de
l'occupation de Goritza par les Turcs et les
Albanais n’est pas confirmée.
Les autorités serbes de Velès se sont oppo
sées à l’établissement d’une succursale de la
banque agricole bulgare et ont invité les re
présentants bulgares de cette banque à quit
ter Veles dans les 24 heures.
A la suite d’une protestation de ceux-ci, le
délai a été prolongé d’un jour.
On croit qu’il y a là une méprise des auto
rités serbes et que cette mesure sera rap
portée.
LE DINER DE L’ASSOCIATION
DES JOURNALISTES PARLEMENi AIRES
Le dîner de l’Association des journalistes
a eu lieu hier soir dans la grande salle des
têtes du Palais Bourbon, sous la présidence
de M. Georges Aubry.
M. Antonin Dubost, M. et Mme Deschanel ;
Sous les ministres et so us-secrétaires d’Etat
y assistaient.
Parmi les 240 convives on remarquait
M. Emile Loubet, M. et Mme Poincaré; le gé-
neral Michel.
Des toasts ont été portés par MM. Aubry
et Besnard au nom du gouvernement.
Le dîner a été suivi d’une brillante soirée
artistique à laquelle ont assisté M. et Mme
Fallières.
Une plaquette en argent gravée par Roty
a été remise à M. Fallières par M. Aubry.
L’ACCIDENT DU COLONEL GUISE
L’état du colonel Guise s’est sensiblement
amélioré dans la journée d’hier.
Les médecins estiment que le blessé
pourra être sauvé.
LA FABRICATION DES POUDRES
M. de Chardonnet vient d’écrire au mi
nistre de la guerre pour lui demander de le
mettre en mesure de fabriquer complète
ment dans une poudrerie de l’Etat, avec des
appareils industriels, un lot de poudre dont
les épreuves seront alors décisives.
La perfection des quelques grammes de
pyroxyle fabriques au laboratoire a été cons-
tatée.
Si les épreuves de stabilisation n’ont pu
être faites utilement, c’est parce que le la
boratoire manquait des appareils nécessai
res pour traiter des échantillons compara
bles aux produits industriels.
- -s ■ . -
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Football Rugby
Stade Français contre Sporting Club de Vaugirard
Le Stade Français a gagné par 9 points, 3
essais à 5 points, i essai et 1 but.
Racing Club de France oestre Sporting Club
Unioersituire
Le Sporting Club Universitaire a été vain
queur par 8 points, 2 essais et 1 but à 3
points et 1 essai.
Le public a envahi le terrain et a porté en
triomphe les membres du S. G. U.
Une ovation formidable a été faite aux
vainqueurs.
Football Association
ROUEN. — Le Football Club Ronennaisa
Battu le Football Club Beauvoisine par 4
buts à i.; '
ORGANE RÉPUBLICAIN
- 1 m 1
DEMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
Un Programme Social
Dans la déclaration ministérielle lue aux
Chambres le 24 janvier, et dont nous avons
alors publié le texte in-extenso, la politique
sociale du nouveau cabinet était ainsi for
mulée :
L’œuvre sociale de la République est déjà
imposante, mais elle est loin encore d’être
complète. L’heure est venue pour le parti
républicain de la poursuivre en entrant ré
solument dans des voies plus larges.
Il ne suffit pas d’avoir concédé aux tra
vailleurs la faculté de former des groupe
ments corporatifs ; il faut accorder à ces
groupements tous les moyens légaux de
réaliser leurs fins. Il faut notamment les
mettre en mesure de traiter au nom de
leurs membres avec le capital, pour la four
niture de la main-d’œuvre, les habiliter à se
procurer, à posséder et à administrer toutes
les ressources dont ils peuvent avoir besoin
pour remplir intégralement leur rôle ; il
faut leur ouvrir et leur faciliter, dans la
plus large mesure, pour eux et pour leurs
membres, l’accès de la propriété.
A cet effet, nous vous soumettrons tout
un ensemble de dispositions législatives qui
formeront comme la charte d’organisation
générale du travail ; elles comporteront le
droit de conclure des contrats collectifs,
l’extension de la capacité civile des syndi
cats, la faculté de former entre le capital et
le travail des sociétés qui assureront à ce
lui-ci une part légitime des bénéfices réalisés
en commun.
Et l’on sait que certains trouvèrent ce
programme beaucoup trop complexe, vou-
lant embrassertrop de problèmes à la fois,
cependant que, tout au contraire, l’extrême
gauche socialiste unifiée, par l’organe de M.
Arthur Rozier, reprocha à M. Aristide
Briand d’avoir singulièrement atténué le
programme formulé naguère par lui au Neu-
bourg, alors qu’il faisait partie du Cabinet
Clémenceau.
Quoi qu’il en soit il peut paraître inté-
ressant — la reconnaissance légale du con
trat collectif, et l’extension de la capacité
civile des syndicats étant deux réformes
dont l’économie est depuis longtemps con
nue— il peut, disons-nous, paraître intéres
sant, et il est même certainement intéressant
d'étudier le projet qui tend à organiser, entre
le capital et le travail, des sociétés d’un type
nouveau caractérisé d’un .côté par la con-
cession aux salariés d’une part des bénéfi
ces industriels, et d’un autre côté par la
création d’actions dites de travail dont la
propriété serait attribuée à la collectivité
des ouvriers d’un même établissement.
Ce n’est point la première fois qu’appa
raît cette originale conception d’une socié
té roi-capitaliste, mi-ouvrière, et précisé
ment dans son discours du Neubourg, M.
Briand l’avait déjà esquissée :
« Voilà une usine qui se fonde », disait-
il alors. « Pensez que la spéculation peut
accaparer à perpétuité 50 0/0 des bénéfices
que produira cette activité commune. Est-
ce que le parti républicain répugnerait à
donner aux groupements ouvriers une part
de bénéfices ? Serait-ce porter atteinte à la
nation ? Et alors, quels changements ! Si
les groupements ouvriers organisés avaient
une part de propriété, de contrôle et d’ad
ministration, est-ce qu’ils ne seraient pas
obligés de prendre conscience des condi
tions dans lesquelles on peut utilement
servir les intérêts de l’entreprise ? »
Et un peu plus tard M. Millerand se ral
liait à cette thèse qui venait d’être déve
loppée dans un ouvrage de M. Antonelli :
Les actions de travail dans les Sociétés ano
nymes à participation ouvrière, préfacé par
M. Briand lui-même.
Le système préconisé dans cet ouvrage,
et qui a été visiblement inspiré par le pré
sident actuel du Conseil des ministres,peut
se résumer ainsi :
Il peut être stipulé dans les statuts de tou
te Société anonyme que la Société sera dé
nommée : Société anonyme à participation
ouvrière (article 1er).
Le capital social est représenté pour une
part égale an moins à un quart par des ac
tions de travail créant à leurs possesseurs des
droits identiques à ceux des actionnaires or
dinaires. Mais, en cas de dissolution, les ac
tions de travail ne sont remboursées qu’après
les actions de capital (art. 2).
Les actions de travail sont la propriété col
lective des salariés actifs de la Société, y tra
vaillant en permanence depuis un certain
temps. Aussi longtemps que la Société sub
siste, chaque travailleur n’a aucun droit in
dividuel à la propriété des actions (art. 3).
La collectivité ouvrière est représentée
dans l’assemblée générale et proportionnel
lement au nombre de ses actions par des dé
légués élus par le personnel (art. 4). Le Con
seil d’administration comprend pour un
quart au moins des représentants de la col
lectivité ouvrière (art. 5).
L’article 6 accorde aux Sociétés nouvelles
l’exonération des impôts du timbre, de l’en
registrement et diverses autres faveurs. L’ar
ticle 7 et final exige que les statuts de ces So
ciétés soient soumis en vue de la vérification
de leur légalité, au président du .Tribunal
civil.
« A priori, dit M. Martin Saint-Léon dans
une très intéressante étude qu’il consacre
à cette question dans l’Opinion, ce système
est séduisant. Il n’implique aucune con
trainte, car l'établissement de la participa
tion ouvrière n’est pas obligatoire (sauf
peut-être pour les sociétés demanderesses
en concession de certains travaux publics).
Il offre aux industriels et capitalistes un
moyen d’intéresser le personnel salarié de
leurs entreprises au bon fonctionnement de
ces établissements. L’élément capital n’est
pas éliminé peu à peu, il reste associé à
l'entreprise à laquelle il conserve une base
solide ; l’élément travail de son côté colla-
r borera, on peut l'espérer avec un réel atta-
chôment à une exploitation dont il devient I
co-propriétaire.
» M. Antonelli a insisté sur les avanta
ges économiques des participations : sup
pression et diminution du coulage et du sa
botage, plus de soin et de diligence de la
part du personnel. Il est à espérer en effet
qu’il en sera souvent ainsi ; mais il serait
peut-être imprudent d’escompter à cet
égard une transformation radicale des ha
bitudes ouvrières. Une participation à
échéance lointaine ne sera pas toujours
présente à l’esprit de l’ouvrier et ne le dé
terminera pas toujours à s’imposer une at
tention soutenue sans être sûr d’ailleurs
que ses camarades seront aussi conscien
cieux que lui-même. »
Les craintes ainsi manifestées par M.
Martin Saint-Léon sont, à vrai dire, assez
fondées, et, déjà, dans les milieux syndica
listes révolutionnaires, des critiques acer
bes ont été formulées contre ce projet, cri
tiques qui pourraient entraîner l’opinion
défavorable d’une partie du prolétariat
français. Mais les faits ont déjà prouvé que
l’action de ces contempteurs systématiques
de toute réforme sociale est beaucoup moins
efficace qu’ils voudraient le laisser croire et
il est permis de supposer qu’une fraction
importante de la classe ouvrière ne voudra
pas rejeter, sans l’avoir examiné, un systè
me qui constituerait la reconnaissance des
droits de la collectivité ouvrière à la pro
priété d’une partie du capital de l’entre
prise qui l’occupe.
En tout cas, il y a là un projet qui mérite
d’être sérieusement étudié, tant par les in
téressés — patrons et ouvriers — que par
le Parlement.
US AFFAIRES DU MAROC
&
F. POLET.
Vers l'Entente bulgarc-roumaine
Bucarest; 2 février.
On tient de bonne source que le conflit rou-
-mano-bulgare est entré dans la voie de la
détente.
Les modalités de l’accord ne seront préci
sées qu'ultériearement. Mais l’accord est cer
tain.
Il secondera sur la base suivante.
La Roumanie ne demandera pas à la Bul
garie de céder les points sur lesquels le
sentiment national bulgare est intransi
geant.
Par contre la Bulgarie élargira les cessions
proposées à Londres par M. Danef.
Cette extension porterait vraisemblable
ment sur la côte de la mer Noire, Silistrie
serait démantelée, mais resterait bulgare.
Les deux gouvernements veulent de con
cert que l'arrangement prochain devienne
entre eux la base d’une amitié durable.
Les négociations sont conduites parallèle
ment à Bucarest et à Sofia par M. Kalinkof,
ministre de Bulgarie à Bucarest, et le prince
Demètre Ghika, ministre de Roumanie à
Sofia.
Nouvelle déclaration du roi
Nicolas de Montenegzo
Le correspondant du Temps à Saint-Pétersbourg
a reçu la lettre suivante du maréchal de la cour
du Monténégro :
Sa Majesté le roi m'a ordonné de vous re
mercier chaleureusement de la peine que
vous avez bien voulu vous donner en fai
sant la plus large publicité à sa réponse con
cernant Lowcen.
Il était temps, en effet, de couper court à
cette fable indigne, à cette basse intrigue
qui n’avait d’autre but que de compromet
tre la grande renommée du roi. Le plus re
grettable, autant qu’inconcevable, dans toute
cette affaire,.c’est que précisément en Rus
sie, beaucoup plus qu’ailleurs, on a ajouté
foi à cette mesquine comédie.
Veuillez, etc. 120
Maréchal GREGOVITCH.
Le bruit ayant couru, ainsi qu’on se le rappelle,
d’une cession du mont Lowcen par le Monténégro
à l’Autriche, M. Ch. Rivet, s'était adressé au roi
Nicolas pour savoir la vérité, et le souverain du
Monténégro avait bien voulu lui répondre par la
dépêche suivante dont le bel accent fit sensation :
Le mont Lowcen est l’Olympe serbe, le
monument élevé par la main divine à la li
berté et à ses défenseurs. Il est le berceau
de notre glorieuse dynastie. C’est encore le
piédestal du mausolée où reposent les cen
dres de Pierre Petrovitch Niegosch.
Le Lowcen a résisté même alors que l'en-
vahisseur asiatique était arrivé jusqu’aux
murs de Vienne. Il résistera de même dans
l’avenir. Avec ses cimes altières, le Lowcen
aimé nous est cher, nous est plus précieux
que s’il était de toute sa taille un diamant
colossal. Le Lowcen est inaliénable,
La Russie et la Bulgarie
Saint-Pétersbourg, 2 février.
La Russie a fait exprimer à Sofia l’opinion
que la réponse turque constituait une bonne
base de négociations, et elle a donné le con
seil amical d’éviter le renouvellement des
hostilités et de reprendre les conversations
avec la Turquie.
Le gouvernement bulgare toutefois consi
dère que les efforts des grandes puissances
ne peuvent avoir de résultat, les alliés esti
mant que leurs prétentions exposées à Lon
dres constituent un minimum.
On pense que les opérations bulgares se
borneront à bombarder Andrinople.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la LIHHAIHIE IMTERIATIOMALE
108, rue St-Lazare, 108
(immeuble de l'HOTEL TERMINUS)
s
Le départ du général Lyautey
Le général Lyautey a quitté Paris, samedi
matin, rejoignant son poste au Maroc. Le ré
sident a pris le train à neuf heures trente à
la gare d’Austerlitz, où il a été salué par de
nombreuses personnalités.
Les cinq premiers mois du protectorat ont été
consacrées au déblayement, a-t-il dit, et grâce à
l’admirable élan de nos troupes et de leurs chefs,
nous avons déblayé très loin. De Fez à Marrakech,
on sait, dès maintenant, que la paix française,
base du développement matériel et social du Ma
roc, s’impose par la victoire à qui ne l’accepte pas.
A présent, il faut construire. Pour cela, nous
avons besoin d’argent. Cet argent nous sera don
né sous le contrôle des Chambres, c’est-à-dire —
et J'y tiens. — avec toutes garanties quant à son
emploi. Il faut payer les créanciers du maghzen.
Il faut ouvrir des routes, instruments de commer
ce et de pacification. Il faut aussi que les direc
tions, les services civils et les états-majors puis
sent s’installer ailleurs que sous les tentes qui les
ont abrités jusqu’ici. Ce sont là les dépenses de
première nécessité.
Ensuite il nous faut un port. La France ne
travaille pas au Maroc pour elle seule. Nous avons
des devoirs aussi bien vis-à-vis des commerçants
étrangers que vis-à-vis de nos nationaux. Aux uns
et aux autres, nous devons d'urgence un port où
l’on puisse débarquer en sûreté. Or, ce port
n’existe pas. Tout le monde s’en plaint légitime
ment et de ce fait le commerce subit actuellement
une crise terrible. Les plans heureusement sont
prêts. Dans un mois, nous mettrons les travaux de
Casablanca en adjudication. En même temps nous
créerons des hôpitaux et des écoles.
Voila le programme de demain. Souffrez que
je ne dise rien de celui d’après-demain. A chaque
jour suffit sa peine.
Je retourne à mon œuvre, soutenu par la
confiance du gouvernement, précieux réconfort
pour mes collaborateurs et pour moi. Le sultan
nous assure le plus loyal appui. Les puissances
étrangères observent à l’égard du protectorat une
attitude courtoise dont je leur suis reconnaissant.
Le pays s’intéresse à nos efforts. Nous tâcherons
de le satisfaire.
« Je ne veux pas préjuger les résultats. Ce que
je puis dire, c’est qu’en dépit des difficultés nous
ferons de notre mieux au service de la France et
de la République.
Le général a dîné, samedi soir, à Bordeaux,
chez le préfet de la Gironde, et, hier matin,
il a été reçu à déjeuner par la Chambre de
commerce. Il s’est embarqué à deux heures
et demie sur le paquebot Versailles, de la
Compagnie Générale Transatlantique, de la
ligne Bordeaux-Casablanca.
Le général est accompagné de Mme Lyau
tey et emmène en outre avec lui M. Tirard,
maître des requêtes au Conseil d’Etat, secré
taire général du protectorat ; le colonel
Pellé, chef d’état-major ; M. Billecard, chef
du cabinet civil ; M. de Sorbier, attaché à la
résidence ; les lieutenants Benedic, Canonge
et Guillaume, officiers d’ordonnance ; M.
Boyer, ancien chef de cabinet du préfet de
Maine-et-Loire, attaché à la résidence.
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LE BILAN
de la Bande tragique
L’heure des responsabilités a enfin sonné.
Par un patient labeur, avec une extrême té
nacité, le parquet et la police ont réuni con
tre la plupart de ceux qui comparaîtront
aujourd’hui devant le jury de la Seine, un
faisceau de preuves ou de présomptions
contre lequel les arguments de la défense
auront de la peine à prévaloir.
Pourtant, sur les vingt accusés, pas un qui,
jusqu’ici, n’ait nié, avec la plus grande éner-
ie, les crimes qu’on lui impute. Et par là
element on peut voir quel intérêt présen
teront les débats et quelle bataille, étant don-
hé la responsabilité des accusés, se livreront
l’accusation et la défense.
Avant que sonne l’heure de cette suprême
rencontre, nous allons rappeler à grands
traits les principaux exploits de la bande :
L’Attentat de la rue Ordener
Chaque matin, le garçon de recettes Er
nest Gaby, employé à la succursale H. B.,
de la Société Générale, rue Ordener, se ren
dait à la recette principale de la rue de Pro
vence, pour y prendre les titres, le numé
raire et le courrier destinés à la succursale.
Au retour, il était accompagné par un au
tre garçon de banque spécialement chargé
de lui prêter main-forte en cas d’attaque.
Le 21 décembre 1911, M. Gaby achevait le
trajet accoutumé ; il n’était plus qu’à quel
ques mètres de la succursale, son compa
gnon venant immédiatement derrière lui,
quand un individu, coiffé d’une casquette,
vêtu d’un pardessus en caoutchouc, se pré
cipita sur le garçon de recettes et, à bout
portant, lui tira trois coups de revolver.
M. Caby tomba. Son agresseur lui enleva
son portefeuille contenant trois cents vingt
mille francs de valeurs et cinq mille francs
de numéraire et s’engouffra dans ùne auto-
mobile grise qui stationnait près de là, et où
se trouvaient trois hommes.
Aussitôt l’auto partait à une allure verti
gineuse, tandis que ceux qui la montaient
déchargeaient leurs revolvers sur les té
moins de la scène qui, à peine revenus de
leur stupeur, faisaient mine de la poursui
vre. Bientôt, d’ailleurs, l’auto grise était hors
de vue, et toutes les recherches pour retrou
ver sa trace demeurèrent vaines.
Tel fut le premier exploit des bandits tra
giques. Celui-là, du moins, ne coûta la vie à
personne, M. Gaby, bien que grièvement
blessé, ayant fini par se rétablir.
Le meurtre de l’agent Garnier
Pendant deux mois, les bandits ne repa
rurent plus, et l’émotion que leur premier
crime avait fait naître s’était déjà calmée,
lorsque le 27 février, ils se manifestèrent à
nouveau, d’une façon foudroyante.
Ce jour-là, à huit heures du soir, une au
tomobile de maître roulait à toute vitesse
vers la gare Saint-Lazare. Place du Havre,
l agent Garnier voulut verbaliser contre le
chauffeur imprudent.
Profitant d’un embarras de voitures, il
monta sur le marchepied de l’automobile.
Alors, par la portière, un bras passe arme
d’un revolver, le coup part, et l’agent Gar
nier, atteint d’une balle en pleine poitrine,
tombe mort sur la chaussée.
Puis, avec une adresse merveilleuse, le
chauffeur de l’auto — on sut plus tard que
c’était Bonnot — parvient à filer à travers
tramways, voitures, autobus, etc., et échap
pant à une poursuite acharnée, disparaît
une fois encore. . .
Le lendemain, la voiture est retrouvée a
demi consumée» à Saint-Ouen, mais des ban
dits, plus de nouvelles.
Rédaeteur en Chef, Gérait
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Rédaction
à M. HIPPOLYTE Fénoux
35, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7.60
abonnements
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure ।
l’Oise et la Somme ‘
Autres Départements
Union Postale
TROIS Mois
I O Fr.
10 >
Six Mois
-eereer
UN Am .
Fr.
50
Fr.
2S »
4.4% »
P^bonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste s mano.
Montgeron et Chantilly
On devait les revoir près d’un mois plus
tard, le 25 mars, et, ce jour-là, en quelques
heures, ils commettaient deux crimes, l’un
à Montgeron, l’autre à Chantilly, et c’était
trois meurtres de plus à leur actif.
A huit heures du matin, dans la forêt de
Montgeron, trois individus se tiennent au
milieu de la route nationale, à 1,500 mètres
environ de la Pyramide de Brunoy. Deux
autres sont dissimulés près de là, dans une
cabane de cantonniers.
Survient une automobile que le chauffeur
Mathillet, âgé de 34 ans, va livrer au Gap
Ferret, à son propriétaire, le colonel de
Rougé.
A côté du chauffeur se trouve justement
le secrétaire de M. de Rougé, le jeune Ge-
risoles.
Avec un mouchoir, les individus qui oc
cupent la route ont fait signe au chauffeur
de s’arrêter. Il obéit sans méfiance. Aussitôt
les canons de trois revolvers sont braqués
sur lui : « C’est ton auto qu’il nous faut ! »
lui dit-on, et comme il ne se décide point
assez vite, on l’abat à bout portant.
Son compagnon, plus heureux, s’en tire
avec une blessure a la main. Il se sauve.
Sans se préoccuper de le poursuivre, les
bandits, rejoints par leurs deux complices
de la cabane montent dans l’automobile et
se dirigent sur Chantilly.
Ils y arrivent à dix heures et quart et s’ar
rêtent à quelque distance de la succursale
de la Société Générale. Trois employés s’y
trouvaient en ce moment. Quatre bandits
font irruption dans le bureau et tout de
suite font feu de leurs revolvers.
Les trois employés tombent, M. Trinquiet,
27 ans, atteint à la tête, est mort sur le coup.
Son camarade, Legendre, meurt quelques
instants après. Le jeuneGuilbert, blessé seu
lement à l’épaule, reste étendu sur le sol et
fait le mort. Il doit ainsi, à son sang-froid,
d’échapper à la rage des bandits.
Attiré par le bruit des détonations, l'e m-
ployé principal, M. Courbe, accourt, mais,
comme il ouvre la porte, une salve de coups
de revolvers l’accueille, et il est contraint de
de l'empire un certain nombre d’accidents,
La ligne de chemin de fer de Bresiau, par
Jannowitz, est obstruée par la neige.
. A Dresde, le Palais des sports, où a eu
lieu la course des six jours, s’est effondré,
sans causer heureusement d’accidents de
personnes.
Par suite de l’ouragan, le croiseur Augs*
bourg a. été poussé hors du portSonderbourg,
et a touché soudain le fond, mais on a réussi
à le remettre à flot.
Enfin, le petit chemin de fer d’intérêt lo
cal de Zeitlau-Reicheneau, pris dans une
tourmente de neige, dérailla et prit feu. Les
voyageurs, au nombre de 70, purent se sau
ver par les fenêtres des wagons, mais trois
d’entre eux furent blesses par les éclats de
verre. A Stuben, près de Innsbruck (Tyrol),
une avalanche a enseveli plusieurs paysans
et leurs chevaux. Un vieillard de 70 ans fut
grièvement blessé.
ESPAGNE
Un Combat au Village
Une lutte acharnée s’est engagée entre les
habitants d'un village voisin de Pineiro, au
sujet d’anciennes rivalités de communes ;
plus de 500 coups de feu ont été échangés;
il y a eu de nombreux morts et blessés.
L’arrivée de la gendarmerie a mis fin au
combat.
fuir en ai
Cepend
au secours.
. les bandits ayant pillé le bu
reau* regagnent leur automobile. Un des
leurs l’avait gardée, carabine en main, tenant
en respect quiconque aurait essayé d’ap
procher.
L’Assassinat de M. Jouin
Un mois se passe encore. Pendant ce temps,
les bandits ne sont pas demeurés inactifs. Ils
ont accompli de nouveaux méfaits, on pré
pare d’autres expéditions, mais la police, de
son côté, a travaillé.
Déjà plusieurs membres de la bande sont
sous les verrous : Dieudonné, Garouy, pour
ne citer que les principaux, mais les chefs
tiennent encore la campagne.
Bonnot, l’insaisissable chauffeur,est signalé
à Ivry, chez le soldeur Gauzy.
Accompagné du brigadier Colmard et de
l’inspecteur principal Robert, M. Jouin,sous-
chef de la Sûreté, s'y rend le 24 avril.
Gauzy leur assure que l’homme qu’ils
viennent chercher n’est plus chez lui.
Cependant les policiers montent au pre
mier étage. Gauzy est derrière eux.Dans une
chambre, un homme se tient prêt à bondir :
c’est Bonnot.
Une lutte affreuse s’engage. M. Jouin est
frappé mortellement d’un coup de revolver.
Il expire aussitôt. Colmar est blessé griève
ment. Bonnot s’échappe et on ne peut arrê
ter que Gauzy qu’on accuse d’avoir sciem
ment mené M. Jouin à la mort.
Accusation qui semble, du reste, difficile
à soutenir, et tout porte à croire que Gauzy
n’aurait point sciemment participé à un
guet-apens, où il avait tout à perdre, et rien
à gagner. La question de sa bonne foi se
posera d’ailleurs au jury, et ce ne sera pas
là la partie la moins intéressante du procès.
Autres attentats
Seraient-ce là les seules victimes des ban-
bits ? Non. Entre temps ils ont commis d’au
tres attentats. C’est le double crime deThiais,
l’assassinat du nonogénaire Moreau et de sa
bonne, Mme Arfeuse, commis le 4 janvier
1912. C'est, plus tard, l’agression de Lozère,
contre M. Granghaud, qu’on accuse d’avoir
livré Garouy ; ce sont, sur un autre théâtre,
à Nancy, les attentats du menuisier Bill, le
vengeur de Dieudonné, et de Reinert, qu’on
n’a jamais retrouvé.
Nous nous bornons, aujourd’hui, à rappe
ler les plus retentissants exploits des ban
dits. En énumérant tous les crimes qui leur
sont reprochés, vols, tentatives de vols,
meurtres, assassinats ou tentative d’assassi-
nat, nous indiquerons, suivant l’accusation,
quel rôle y fut joué par chacun des accusés.
Nous y verrons quels furent les exécuteurs
et quels furent les complices. Parmi les
premiers, il en est que nous ne verrons pas,
et pour cause. Ce sont Bonnot et Dubois,
tués le 27 avril 1912, dans un garage de
Choisy-le-Roi, après un siège épique, puis
Garnier et Vallet, qui succombèrent le 14
mai, dans la villa de Nogent-sur-Marne, en
résistant à l’assaut de la troupe et de la po
lice. Mais ces terribles scènes sont présentes
à toutes les mémoires, et trop récentes,
d’ailleurs, pour que nous en fassions à nou
veau le récit.
Les Bandits à la Conciergerie
Depuis deux jours, les principaux accusés
sont à la Conciergerie, dans des cellules
isolées, et les mesures les plus sévères ont
été prises pour les empêcher de s’évader ou
de communiquer entre eux.
Barbe Le Glech, maîtresse de Medge, ac
tuellement écroué à la prison de la Santé,
s’est constituée prisonnière au service de la
Sûreté
Elle faisait l’objet d’un ordre de prise de
corps, sous l’inculpation d’association de
malfaiteurs, de complicité d’assassinat et de
vol par recel.
ETATS-UNIS
Un Assassinat à New-Jersey
Un incident extraordinaire, et qui rap
pelle par certains côtés le meurtre de Ro-
senthal, s’est produit à New-Jersey.Au cours
de la soirée, deux hommes entrèrent, le re
volver au poing, dans un café bondé de con
sommateurs, et sans prononcer une parole,
tirèrent plusieurs coups de feu sur un politi
cien travailliste bien connu, M. Gonay, qui
s’affaissa mortellement blessé.
Les deux assassins s’enfuirent alors, pour
suivis par une vingtaine de personnes et de
nombreux policemen avec lesquels ils échan
gèrent, tout en courant, un feu nourri. Re
joints et arrêtés, ils furent mis en présence
de leur victime et déclarèrent alors qu’ils
avaient été payés pour tuer une certaine
personne qui n’était pas M. Conay.
En effet, il apparaît qu’ils ont été soudoyés
pour assassiner un des dirigeants de l’union
des travailleurs des métaux, M. Burke, qui
devait, à la prochaine séance du Comité,
exposer les détournements commis par un
de ses collègues. M. Gonay ne fut tué que
pour avoir essayé de couvrir de son corps
M. Burke, dont il était l’ami.
JAPON
Le Mikado visitera F Europe
Après les fêtes du couronnement, qui au
ront lieu l'année prochaine, le nouvel em-
pereur du Japon entreprendra un voyage
en Europe.
Sa première visite sera pour ‘Angleterre,
qui a accueilli très chaleureusement cette
marque de déférence du souverain japonais
à l’égard du pays allié.
L’empereur Yoshihito sera le premier mi
kado venant en Europe.
-------------------- - , 6 o- ------------
INFORMATIONS
la Crise Sardinière
Dans une réunion tenue à Quimper par les
patrons pêcheurs qui pratiquent la pêche à
la sardine, il a été décidé de transmettre le
procès-verbal suivant au ministre de la ma-
rine :
Les soussignés patrons du quartier d’Audierne
(ports d’Audierne et de Plougoazec), réunis au
nombre de 90, sous la présidence de M. de Le-
cluse Trévoedal, industriel, maire de Plouhinec,
ont déclaré après discussion, qu’ils étaient partir
sans de la liberté de la pêche et de l’emploi de
sennes et de filets tournants avec les restrictions
suivantes : t° Interdiction de grandes sennes ;
2° limitation des sennes employées aux dimension?
suivantes : profondeur, 25 mètres ; longueur, SC
mètres.
Le Transport des Spiritueux
Les personnes qui expédient occasionnel
lement de petites quantités d’eau-de-vie ou
d’autres spiritueux, se plaignent fréquem
ment d’être obligées de demander chaque lois
au bureau de la régie le titre de mouvement
nécessaire.
Afin de leur éviter des dérangemenis
l’administration des contributions indirectes
met en vente, dans les recettes buralistes,
les débits de tabacs désignés à cet effet (no
tamment dans les campagnes) et les bureaux
des Douanes, des vignettes timbrées servant
de bons de transport. Les intéressés peuvent
s'en munir d’avance pour les utiliser au fur
et à mesure de leurs expéditions, jusqu’à
concurrence de 4 litres en volume par desti
nataire ; ils y inscrivent eux-mêmes les in
dications nécessaires et les collent sur les
bouteilles, bonbonnes ou autres récipients.
La direction générale des contributions
indirectes vient de rappeler ces dispositions
et de donner des ordres pour que tous les
bureaux de vente soient régulièrement appro
visionnés.
Un Coteau qui glisse
Par suite des pluies torrentielles qui sont
tombées ces jours-ci, un fait curieux vient
de se produire au village de la Bouriotte, a
quelques kilomètres de Brive-la-Gaillarde.
Un coteau de plus de vingt hectares de
superficie a glissé si fortement que le che-
min qui donne accès dans ce village est obs
trué sur une très grande longueur. De nom
breux arbres fruitiers ont été déracinés ;
d’autres sont tombes sur une grange, dont
les murs sont complètement lézardes et font
craindre pour les maisons contiguës.
Le monticule glisse toujours et les autori-
tés ont été prévenues.
ETBANGr
»
ALLEMAGNE
Chutes de Neige
Berlin disparaissait vendredi sous la neige,
qui n’avait cessé de tomber depuis le matin.
Dans les faubourgs, aux endroits où la cir
culation est moins intense, le blanc man
teau atteignait 13 centimètres d’épaisseur, et
dans le centre le trafic des automobiles et
des tramways était rendu extrêmement dif
ficile Quant aux omnibus hippomobiles et
aux fiacres, ils ont dû renoncer à assurer le
service et, en désespoir de cause, ont rega
gné leurs dépôts. " . . .,
Les communications télégraphiques et té
léphoniques ont subi, elles aussi, des pertur
bations et on signale sur les différents points
Les Victimes de la Montagne
en 1912
On vient d’établir la statistique des victi
mes de la montagne durant l’année 1912. Les
chiffres sont malheureusement assez élevés :
95 personnes ont trouvé en effet la mort
dans les Alpes. Sur ce total, 53 sont des sui
tes de chutes,13 furent emportées par les ava
lanches, 8 sont mortes de froid, 3 de conges
tion, 3 se sont tuées dans des crevasses, 2 sur
des corniches de neige. .
A elles seules, les Alpes suisses ont fait 49
victimes ; celles du Tyrol et Voralberg, 29;
celles de Styrie, 10, et celles de Salzbourg, 8.
Les Alpes françaises n’ont causé aucune vic-
"Bsen que ces chiffres soient élevés, ils ne
sont pas comparables à ceux des dernières
années. Ainsi en 1909, 144 touristes Ont 29”
dans la montagne; en 1910, il y en a eu 149 ,
en 1944,132.
(S Pages)
S Centimes — EDITION DU MATIN — 8 Cènumes
(6 Pagres)
Administrateur-Délégué
Lund 3 Février 1943
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
à M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 85
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havro
Administration, Impressiens et Annonces. TBL. 10.47
Le Petit Havre
AU HAVRE
A PARIS
AN NON CES
Bureau du Journal, lit, boni* de Strasbourg.
L'AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HA VUE est désigné pour les Annonças judiciaires et légales
Paris, trois heures matin
LA GUERRE D’ORIENT
La délégation
Bulgare
est arrivée hier
La délégation bulgare
après-midi à Paris à 4 h. 45, venant da Lon-
Ares.
Le ministre des finances de Bulgarie, M.
Théodoroff, a quitte Paris hier soir.
Le ministre de Bulgarie, M. Stanciof, a
offert hier à la légation un déjeuner en
l'honneur de M. Théodoroff.
Le Conflit Bulgaro-Roumain •
Constantinople, 2 février. — Le grand vi-
zir a exprime au cours d’une intervierw sa
conviction absolue que la Roumanie s’en
tendra avec la Bulgarie.
« Je désira sincèrement, dit-il, que le pi
pie roumain et ses dirigeants n’aient pas à re
gretter plus tard l’attitude de la Roumanie
dans le conflit actuel. » 4
eU-
A propos de la reprise des hostilités
Belgrade, 2 février.— Envoyé spécial d’Ha
vas. — Il semble se confirmer que la reprise
des hostilités attendue pour demain n’aura
as lieu effectivement dès l’expiration du de-
aï prévu par l’armistice et que les tro pes
bulgares resteront momentanément inacti
ves pour ne pas contrarier, croit-on, l’action
exercée indirectement par certaines grandes
puissances.
C’est là l’impression que l’on enregistre
dans les milieux gouvernementaux.
Sofia, 2 février. — Le Mir déclare que la
reprise des hostilités changera du tout au
tout la situation.
Ce qui fut convenu et accepté par les
deux parties tombera de soi-même et les né
gociations ultérieures se poursuivront sur la
base des résultats des nouvelles opérations
de guerre.
La situation sera alors foncièrement diffé
rente de ce qu’elle est maintenant.
L’Attitude de l’Autriche
Belgrade, 2 février. — La Pohtika assure
que toutes les nouvelles relatives à la démo
bilisation même partielle de ‘Autriche sont
inexactes.
On donne à ce sujet les renseignements
suivants :
Les troupes de Bosnie Herzégovine défini
tivement concentrées sont réparties dans
toutes les places fortes de la frontière.
Une grande partie des forces herzégovien-
nes (environ 20,000 hommes) ont été en
voyées il y a quelques jours en Dalmatie.
La Politika veut voir un mouvement pro
jeté sur l’Albanie en cas de nécessité.
En Turquie
Constantinople. — Le vali d’Andrinople
vient de recevoir le grand cordon de l’ordre
de l’Osmanié.
Le Comité et le sous Comité de la défense
nationale déploient une grande activité.
Nouvelle non confirmée
Salonique, 2 février. — La nouvelle de
l'occupation de Goritza par les Turcs et les
Albanais n’est pas confirmée.
Les autorités serbes de Velès se sont oppo
sées à l’établissement d’une succursale de la
banque agricole bulgare et ont invité les re
présentants bulgares de cette banque à quit
ter Veles dans les 24 heures.
A la suite d’une protestation de ceux-ci, le
délai a été prolongé d’un jour.
On croit qu’il y a là une méprise des auto
rités serbes et que cette mesure sera rap
portée.
LE DINER DE L’ASSOCIATION
DES JOURNALISTES PARLEMENi AIRES
Le dîner de l’Association des journalistes
a eu lieu hier soir dans la grande salle des
têtes du Palais Bourbon, sous la présidence
de M. Georges Aubry.
M. Antonin Dubost, M. et Mme Deschanel ;
Sous les ministres et so us-secrétaires d’Etat
y assistaient.
Parmi les 240 convives on remarquait
M. Emile Loubet, M. et Mme Poincaré; le gé-
neral Michel.
Des toasts ont été portés par MM. Aubry
et Besnard au nom du gouvernement.
Le dîner a été suivi d’une brillante soirée
artistique à laquelle ont assisté M. et Mme
Fallières.
Une plaquette en argent gravée par Roty
a été remise à M. Fallières par M. Aubry.
L’ACCIDENT DU COLONEL GUISE
L’état du colonel Guise s’est sensiblement
amélioré dans la journée d’hier.
Les médecins estiment que le blessé
pourra être sauvé.
LA FABRICATION DES POUDRES
M. de Chardonnet vient d’écrire au mi
nistre de la guerre pour lui demander de le
mettre en mesure de fabriquer complète
ment dans une poudrerie de l’Etat, avec des
appareils industriels, un lot de poudre dont
les épreuves seront alors décisives.
La perfection des quelques grammes de
pyroxyle fabriques au laboratoire a été cons-
tatée.
Si les épreuves de stabilisation n’ont pu
être faites utilement, c’est parce que le la
boratoire manquait des appareils nécessai
res pour traiter des échantillons compara
bles aux produits industriels.
- -s ■ . -
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Football Rugby
Stade Français contre Sporting Club de Vaugirard
Le Stade Français a gagné par 9 points, 3
essais à 5 points, i essai et 1 but.
Racing Club de France oestre Sporting Club
Unioersituire
Le Sporting Club Universitaire a été vain
queur par 8 points, 2 essais et 1 but à 3
points et 1 essai.
Le public a envahi le terrain et a porté en
triomphe les membres du S. G. U.
Une ovation formidable a été faite aux
vainqueurs.
Football Association
ROUEN. — Le Football Club Ronennaisa
Battu le Football Club Beauvoisine par 4
buts à i.; '
ORGANE RÉPUBLICAIN
- 1 m 1
DEMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
Un Programme Social
Dans la déclaration ministérielle lue aux
Chambres le 24 janvier, et dont nous avons
alors publié le texte in-extenso, la politique
sociale du nouveau cabinet était ainsi for
mulée :
L’œuvre sociale de la République est déjà
imposante, mais elle est loin encore d’être
complète. L’heure est venue pour le parti
républicain de la poursuivre en entrant ré
solument dans des voies plus larges.
Il ne suffit pas d’avoir concédé aux tra
vailleurs la faculté de former des groupe
ments corporatifs ; il faut accorder à ces
groupements tous les moyens légaux de
réaliser leurs fins. Il faut notamment les
mettre en mesure de traiter au nom de
leurs membres avec le capital, pour la four
niture de la main-d’œuvre, les habiliter à se
procurer, à posséder et à administrer toutes
les ressources dont ils peuvent avoir besoin
pour remplir intégralement leur rôle ; il
faut leur ouvrir et leur faciliter, dans la
plus large mesure, pour eux et pour leurs
membres, l’accès de la propriété.
A cet effet, nous vous soumettrons tout
un ensemble de dispositions législatives qui
formeront comme la charte d’organisation
générale du travail ; elles comporteront le
droit de conclure des contrats collectifs,
l’extension de la capacité civile des syndi
cats, la faculté de former entre le capital et
le travail des sociétés qui assureront à ce
lui-ci une part légitime des bénéfices réalisés
en commun.
Et l’on sait que certains trouvèrent ce
programme beaucoup trop complexe, vou-
lant embrassertrop de problèmes à la fois,
cependant que, tout au contraire, l’extrême
gauche socialiste unifiée, par l’organe de M.
Arthur Rozier, reprocha à M. Aristide
Briand d’avoir singulièrement atténué le
programme formulé naguère par lui au Neu-
bourg, alors qu’il faisait partie du Cabinet
Clémenceau.
Quoi qu’il en soit il peut paraître inté-
ressant — la reconnaissance légale du con
trat collectif, et l’extension de la capacité
civile des syndicats étant deux réformes
dont l’économie est depuis longtemps con
nue— il peut, disons-nous, paraître intéres
sant, et il est même certainement intéressant
d'étudier le projet qui tend à organiser, entre
le capital et le travail, des sociétés d’un type
nouveau caractérisé d’un .côté par la con-
cession aux salariés d’une part des bénéfi
ces industriels, et d’un autre côté par la
création d’actions dites de travail dont la
propriété serait attribuée à la collectivité
des ouvriers d’un même établissement.
Ce n’est point la première fois qu’appa
raît cette originale conception d’une socié
té roi-capitaliste, mi-ouvrière, et précisé
ment dans son discours du Neubourg, M.
Briand l’avait déjà esquissée :
« Voilà une usine qui se fonde », disait-
il alors. « Pensez que la spéculation peut
accaparer à perpétuité 50 0/0 des bénéfices
que produira cette activité commune. Est-
ce que le parti républicain répugnerait à
donner aux groupements ouvriers une part
de bénéfices ? Serait-ce porter atteinte à la
nation ? Et alors, quels changements ! Si
les groupements ouvriers organisés avaient
une part de propriété, de contrôle et d’ad
ministration, est-ce qu’ils ne seraient pas
obligés de prendre conscience des condi
tions dans lesquelles on peut utilement
servir les intérêts de l’entreprise ? »
Et un peu plus tard M. Millerand se ral
liait à cette thèse qui venait d’être déve
loppée dans un ouvrage de M. Antonelli :
Les actions de travail dans les Sociétés ano
nymes à participation ouvrière, préfacé par
M. Briand lui-même.
Le système préconisé dans cet ouvrage,
et qui a été visiblement inspiré par le pré
sident actuel du Conseil des ministres,peut
se résumer ainsi :
Il peut être stipulé dans les statuts de tou
te Société anonyme que la Société sera dé
nommée : Société anonyme à participation
ouvrière (article 1er).
Le capital social est représenté pour une
part égale an moins à un quart par des ac
tions de travail créant à leurs possesseurs des
droits identiques à ceux des actionnaires or
dinaires. Mais, en cas de dissolution, les ac
tions de travail ne sont remboursées qu’après
les actions de capital (art. 2).
Les actions de travail sont la propriété col
lective des salariés actifs de la Société, y tra
vaillant en permanence depuis un certain
temps. Aussi longtemps que la Société sub
siste, chaque travailleur n’a aucun droit in
dividuel à la propriété des actions (art. 3).
La collectivité ouvrière est représentée
dans l’assemblée générale et proportionnel
lement au nombre de ses actions par des dé
légués élus par le personnel (art. 4). Le Con
seil d’administration comprend pour un
quart au moins des représentants de la col
lectivité ouvrière (art. 5).
L’article 6 accorde aux Sociétés nouvelles
l’exonération des impôts du timbre, de l’en
registrement et diverses autres faveurs. L’ar
ticle 7 et final exige que les statuts de ces So
ciétés soient soumis en vue de la vérification
de leur légalité, au président du .Tribunal
civil.
« A priori, dit M. Martin Saint-Léon dans
une très intéressante étude qu’il consacre
à cette question dans l’Opinion, ce système
est séduisant. Il n’implique aucune con
trainte, car l'établissement de la participa
tion ouvrière n’est pas obligatoire (sauf
peut-être pour les sociétés demanderesses
en concession de certains travaux publics).
Il offre aux industriels et capitalistes un
moyen d’intéresser le personnel salarié de
leurs entreprises au bon fonctionnement de
ces établissements. L’élément capital n’est
pas éliminé peu à peu, il reste associé à
l'entreprise à laquelle il conserve une base
solide ; l’élément travail de son côté colla-
r borera, on peut l'espérer avec un réel atta-
chôment à une exploitation dont il devient I
co-propriétaire.
» M. Antonelli a insisté sur les avanta
ges économiques des participations : sup
pression et diminution du coulage et du sa
botage, plus de soin et de diligence de la
part du personnel. Il est à espérer en effet
qu’il en sera souvent ainsi ; mais il serait
peut-être imprudent d’escompter à cet
égard une transformation radicale des ha
bitudes ouvrières. Une participation à
échéance lointaine ne sera pas toujours
présente à l’esprit de l’ouvrier et ne le dé
terminera pas toujours à s’imposer une at
tention soutenue sans être sûr d’ailleurs
que ses camarades seront aussi conscien
cieux que lui-même. »
Les craintes ainsi manifestées par M.
Martin Saint-Léon sont, à vrai dire, assez
fondées, et, déjà, dans les milieux syndica
listes révolutionnaires, des critiques acer
bes ont été formulées contre ce projet, cri
tiques qui pourraient entraîner l’opinion
défavorable d’une partie du prolétariat
français. Mais les faits ont déjà prouvé que
l’action de ces contempteurs systématiques
de toute réforme sociale est beaucoup moins
efficace qu’ils voudraient le laisser croire et
il est permis de supposer qu’une fraction
importante de la classe ouvrière ne voudra
pas rejeter, sans l’avoir examiné, un systè
me qui constituerait la reconnaissance des
droits de la collectivité ouvrière à la pro
priété d’une partie du capital de l’entre
prise qui l’occupe.
En tout cas, il y a là un projet qui mérite
d’être sérieusement étudié, tant par les in
téressés — patrons et ouvriers — que par
le Parlement.
US AFFAIRES DU MAROC
&
F. POLET.
Vers l'Entente bulgarc-roumaine
Bucarest; 2 février.
On tient de bonne source que le conflit rou-
-mano-bulgare est entré dans la voie de la
détente.
Les modalités de l’accord ne seront préci
sées qu'ultériearement. Mais l’accord est cer
tain.
Il secondera sur la base suivante.
La Roumanie ne demandera pas à la Bul
garie de céder les points sur lesquels le
sentiment national bulgare est intransi
geant.
Par contre la Bulgarie élargira les cessions
proposées à Londres par M. Danef.
Cette extension porterait vraisemblable
ment sur la côte de la mer Noire, Silistrie
serait démantelée, mais resterait bulgare.
Les deux gouvernements veulent de con
cert que l'arrangement prochain devienne
entre eux la base d’une amitié durable.
Les négociations sont conduites parallèle
ment à Bucarest et à Sofia par M. Kalinkof,
ministre de Bulgarie à Bucarest, et le prince
Demètre Ghika, ministre de Roumanie à
Sofia.
Nouvelle déclaration du roi
Nicolas de Montenegzo
Le correspondant du Temps à Saint-Pétersbourg
a reçu la lettre suivante du maréchal de la cour
du Monténégro :
Sa Majesté le roi m'a ordonné de vous re
mercier chaleureusement de la peine que
vous avez bien voulu vous donner en fai
sant la plus large publicité à sa réponse con
cernant Lowcen.
Il était temps, en effet, de couper court à
cette fable indigne, à cette basse intrigue
qui n’avait d’autre but que de compromet
tre la grande renommée du roi. Le plus re
grettable, autant qu’inconcevable, dans toute
cette affaire,.c’est que précisément en Rus
sie, beaucoup plus qu’ailleurs, on a ajouté
foi à cette mesquine comédie.
Veuillez, etc. 120
Maréchal GREGOVITCH.
Le bruit ayant couru, ainsi qu’on se le rappelle,
d’une cession du mont Lowcen par le Monténégro
à l’Autriche, M. Ch. Rivet, s'était adressé au roi
Nicolas pour savoir la vérité, et le souverain du
Monténégro avait bien voulu lui répondre par la
dépêche suivante dont le bel accent fit sensation :
Le mont Lowcen est l’Olympe serbe, le
monument élevé par la main divine à la li
berté et à ses défenseurs. Il est le berceau
de notre glorieuse dynastie. C’est encore le
piédestal du mausolée où reposent les cen
dres de Pierre Petrovitch Niegosch.
Le Lowcen a résisté même alors que l'en-
vahisseur asiatique était arrivé jusqu’aux
murs de Vienne. Il résistera de même dans
l’avenir. Avec ses cimes altières, le Lowcen
aimé nous est cher, nous est plus précieux
que s’il était de toute sa taille un diamant
colossal. Le Lowcen est inaliénable,
La Russie et la Bulgarie
Saint-Pétersbourg, 2 février.
La Russie a fait exprimer à Sofia l’opinion
que la réponse turque constituait une bonne
base de négociations, et elle a donné le con
seil amical d’éviter le renouvellement des
hostilités et de reprendre les conversations
avec la Turquie.
Le gouvernement bulgare toutefois consi
dère que les efforts des grandes puissances
ne peuvent avoir de résultat, les alliés esti
mant que leurs prétentions exposées à Lon
dres constituent un minimum.
On pense que les opérations bulgares se
borneront à bombarder Andrinople.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la LIHHAIHIE IMTERIATIOMALE
108, rue St-Lazare, 108
(immeuble de l'HOTEL TERMINUS)
s
Le départ du général Lyautey
Le général Lyautey a quitté Paris, samedi
matin, rejoignant son poste au Maroc. Le ré
sident a pris le train à neuf heures trente à
la gare d’Austerlitz, où il a été salué par de
nombreuses personnalités.
Les cinq premiers mois du protectorat ont été
consacrées au déblayement, a-t-il dit, et grâce à
l’admirable élan de nos troupes et de leurs chefs,
nous avons déblayé très loin. De Fez à Marrakech,
on sait, dès maintenant, que la paix française,
base du développement matériel et social du Ma
roc, s’impose par la victoire à qui ne l’accepte pas.
A présent, il faut construire. Pour cela, nous
avons besoin d’argent. Cet argent nous sera don
né sous le contrôle des Chambres, c’est-à-dire —
et J'y tiens. — avec toutes garanties quant à son
emploi. Il faut payer les créanciers du maghzen.
Il faut ouvrir des routes, instruments de commer
ce et de pacification. Il faut aussi que les direc
tions, les services civils et les états-majors puis
sent s’installer ailleurs que sous les tentes qui les
ont abrités jusqu’ici. Ce sont là les dépenses de
première nécessité.
Ensuite il nous faut un port. La France ne
travaille pas au Maroc pour elle seule. Nous avons
des devoirs aussi bien vis-à-vis des commerçants
étrangers que vis-à-vis de nos nationaux. Aux uns
et aux autres, nous devons d'urgence un port où
l’on puisse débarquer en sûreté. Or, ce port
n’existe pas. Tout le monde s’en plaint légitime
ment et de ce fait le commerce subit actuellement
une crise terrible. Les plans heureusement sont
prêts. Dans un mois, nous mettrons les travaux de
Casablanca en adjudication. En même temps nous
créerons des hôpitaux et des écoles.
Voila le programme de demain. Souffrez que
je ne dise rien de celui d’après-demain. A chaque
jour suffit sa peine.
Je retourne à mon œuvre, soutenu par la
confiance du gouvernement, précieux réconfort
pour mes collaborateurs et pour moi. Le sultan
nous assure le plus loyal appui. Les puissances
étrangères observent à l’égard du protectorat une
attitude courtoise dont je leur suis reconnaissant.
Le pays s’intéresse à nos efforts. Nous tâcherons
de le satisfaire.
« Je ne veux pas préjuger les résultats. Ce que
je puis dire, c’est qu’en dépit des difficultés nous
ferons de notre mieux au service de la France et
de la République.
Le général a dîné, samedi soir, à Bordeaux,
chez le préfet de la Gironde, et, hier matin,
il a été reçu à déjeuner par la Chambre de
commerce. Il s’est embarqué à deux heures
et demie sur le paquebot Versailles, de la
Compagnie Générale Transatlantique, de la
ligne Bordeaux-Casablanca.
Le général est accompagné de Mme Lyau
tey et emmène en outre avec lui M. Tirard,
maître des requêtes au Conseil d’Etat, secré
taire général du protectorat ; le colonel
Pellé, chef d’état-major ; M. Billecard, chef
du cabinet civil ; M. de Sorbier, attaché à la
résidence ; les lieutenants Benedic, Canonge
et Guillaume, officiers d’ordonnance ; M.
Boyer, ancien chef de cabinet du préfet de
Maine-et-Loire, attaché à la résidence.
------ — - ------------- U ----- — —
LE BILAN
de la Bande tragique
L’heure des responsabilités a enfin sonné.
Par un patient labeur, avec une extrême té
nacité, le parquet et la police ont réuni con
tre la plupart de ceux qui comparaîtront
aujourd’hui devant le jury de la Seine, un
faisceau de preuves ou de présomptions
contre lequel les arguments de la défense
auront de la peine à prévaloir.
Pourtant, sur les vingt accusés, pas un qui,
jusqu’ici, n’ait nié, avec la plus grande éner-
ie, les crimes qu’on lui impute. Et par là
element on peut voir quel intérêt présen
teront les débats et quelle bataille, étant don-
hé la responsabilité des accusés, se livreront
l’accusation et la défense.
Avant que sonne l’heure de cette suprême
rencontre, nous allons rappeler à grands
traits les principaux exploits de la bande :
L’Attentat de la rue Ordener
Chaque matin, le garçon de recettes Er
nest Gaby, employé à la succursale H. B.,
de la Société Générale, rue Ordener, se ren
dait à la recette principale de la rue de Pro
vence, pour y prendre les titres, le numé
raire et le courrier destinés à la succursale.
Au retour, il était accompagné par un au
tre garçon de banque spécialement chargé
de lui prêter main-forte en cas d’attaque.
Le 21 décembre 1911, M. Gaby achevait le
trajet accoutumé ; il n’était plus qu’à quel
ques mètres de la succursale, son compa
gnon venant immédiatement derrière lui,
quand un individu, coiffé d’une casquette,
vêtu d’un pardessus en caoutchouc, se pré
cipita sur le garçon de recettes et, à bout
portant, lui tira trois coups de revolver.
M. Caby tomba. Son agresseur lui enleva
son portefeuille contenant trois cents vingt
mille francs de valeurs et cinq mille francs
de numéraire et s’engouffra dans ùne auto-
mobile grise qui stationnait près de là, et où
se trouvaient trois hommes.
Aussitôt l’auto partait à une allure verti
gineuse, tandis que ceux qui la montaient
déchargeaient leurs revolvers sur les té
moins de la scène qui, à peine revenus de
leur stupeur, faisaient mine de la poursui
vre. Bientôt, d’ailleurs, l’auto grise était hors
de vue, et toutes les recherches pour retrou
ver sa trace demeurèrent vaines.
Tel fut le premier exploit des bandits tra
giques. Celui-là, du moins, ne coûta la vie à
personne, M. Gaby, bien que grièvement
blessé, ayant fini par se rétablir.
Le meurtre de l’agent Garnier
Pendant deux mois, les bandits ne repa
rurent plus, et l’émotion que leur premier
crime avait fait naître s’était déjà calmée,
lorsque le 27 février, ils se manifestèrent à
nouveau, d’une façon foudroyante.
Ce jour-là, à huit heures du soir, une au
tomobile de maître roulait à toute vitesse
vers la gare Saint-Lazare. Place du Havre,
l agent Garnier voulut verbaliser contre le
chauffeur imprudent.
Profitant d’un embarras de voitures, il
monta sur le marchepied de l’automobile.
Alors, par la portière, un bras passe arme
d’un revolver, le coup part, et l’agent Gar
nier, atteint d’une balle en pleine poitrine,
tombe mort sur la chaussée.
Puis, avec une adresse merveilleuse, le
chauffeur de l’auto — on sut plus tard que
c’était Bonnot — parvient à filer à travers
tramways, voitures, autobus, etc., et échap
pant à une poursuite acharnée, disparaît
une fois encore. . .
Le lendemain, la voiture est retrouvée a
demi consumée» à Saint-Ouen, mais des ban
dits, plus de nouvelles.
Rédaeteur en Chef, Gérait
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Rédaction
à M. HIPPOLYTE Fénoux
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Montgeron et Chantilly
On devait les revoir près d’un mois plus
tard, le 25 mars, et, ce jour-là, en quelques
heures, ils commettaient deux crimes, l’un
à Montgeron, l’autre à Chantilly, et c’était
trois meurtres de plus à leur actif.
A huit heures du matin, dans la forêt de
Montgeron, trois individus se tiennent au
milieu de la route nationale, à 1,500 mètres
environ de la Pyramide de Brunoy. Deux
autres sont dissimulés près de là, dans une
cabane de cantonniers.
Survient une automobile que le chauffeur
Mathillet, âgé de 34 ans, va livrer au Gap
Ferret, à son propriétaire, le colonel de
Rougé.
A côté du chauffeur se trouve justement
le secrétaire de M. de Rougé, le jeune Ge-
risoles.
Avec un mouchoir, les individus qui oc
cupent la route ont fait signe au chauffeur
de s’arrêter. Il obéit sans méfiance. Aussitôt
les canons de trois revolvers sont braqués
sur lui : « C’est ton auto qu’il nous faut ! »
lui dit-on, et comme il ne se décide point
assez vite, on l’abat à bout portant.
Son compagnon, plus heureux, s’en tire
avec une blessure a la main. Il se sauve.
Sans se préoccuper de le poursuivre, les
bandits, rejoints par leurs deux complices
de la cabane montent dans l’automobile et
se dirigent sur Chantilly.
Ils y arrivent à dix heures et quart et s’ar
rêtent à quelque distance de la succursale
de la Société Générale. Trois employés s’y
trouvaient en ce moment. Quatre bandits
font irruption dans le bureau et tout de
suite font feu de leurs revolvers.
Les trois employés tombent, M. Trinquiet,
27 ans, atteint à la tête, est mort sur le coup.
Son camarade, Legendre, meurt quelques
instants après. Le jeuneGuilbert, blessé seu
lement à l’épaule, reste étendu sur le sol et
fait le mort. Il doit ainsi, à son sang-froid,
d’échapper à la rage des bandits.
Attiré par le bruit des détonations, l'e m-
ployé principal, M. Courbe, accourt, mais,
comme il ouvre la porte, une salve de coups
de revolvers l’accueille, et il est contraint de
de l'empire un certain nombre d’accidents,
La ligne de chemin de fer de Bresiau, par
Jannowitz, est obstruée par la neige.
. A Dresde, le Palais des sports, où a eu
lieu la course des six jours, s’est effondré,
sans causer heureusement d’accidents de
personnes.
Par suite de l’ouragan, le croiseur Augs*
bourg a. été poussé hors du portSonderbourg,
et a touché soudain le fond, mais on a réussi
à le remettre à flot.
Enfin, le petit chemin de fer d’intérêt lo
cal de Zeitlau-Reicheneau, pris dans une
tourmente de neige, dérailla et prit feu. Les
voyageurs, au nombre de 70, purent se sau
ver par les fenêtres des wagons, mais trois
d’entre eux furent blesses par les éclats de
verre. A Stuben, près de Innsbruck (Tyrol),
une avalanche a enseveli plusieurs paysans
et leurs chevaux. Un vieillard de 70 ans fut
grièvement blessé.
ESPAGNE
Un Combat au Village
Une lutte acharnée s’est engagée entre les
habitants d'un village voisin de Pineiro, au
sujet d’anciennes rivalités de communes ;
plus de 500 coups de feu ont été échangés;
il y a eu de nombreux morts et blessés.
L’arrivée de la gendarmerie a mis fin au
combat.
fuir en ai
Cepend
au secours.
. les bandits ayant pillé le bu
reau* regagnent leur automobile. Un des
leurs l’avait gardée, carabine en main, tenant
en respect quiconque aurait essayé d’ap
procher.
L’Assassinat de M. Jouin
Un mois se passe encore. Pendant ce temps,
les bandits ne sont pas demeurés inactifs. Ils
ont accompli de nouveaux méfaits, on pré
pare d’autres expéditions, mais la police, de
son côté, a travaillé.
Déjà plusieurs membres de la bande sont
sous les verrous : Dieudonné, Garouy, pour
ne citer que les principaux, mais les chefs
tiennent encore la campagne.
Bonnot, l’insaisissable chauffeur,est signalé
à Ivry, chez le soldeur Gauzy.
Accompagné du brigadier Colmard et de
l’inspecteur principal Robert, M. Jouin,sous-
chef de la Sûreté, s'y rend le 24 avril.
Gauzy leur assure que l’homme qu’ils
viennent chercher n’est plus chez lui.
Cependant les policiers montent au pre
mier étage. Gauzy est derrière eux.Dans une
chambre, un homme se tient prêt à bondir :
c’est Bonnot.
Une lutte affreuse s’engage. M. Jouin est
frappé mortellement d’un coup de revolver.
Il expire aussitôt. Colmar est blessé griève
ment. Bonnot s’échappe et on ne peut arrê
ter que Gauzy qu’on accuse d’avoir sciem
ment mené M. Jouin à la mort.
Accusation qui semble, du reste, difficile
à soutenir, et tout porte à croire que Gauzy
n’aurait point sciemment participé à un
guet-apens, où il avait tout à perdre, et rien
à gagner. La question de sa bonne foi se
posera d’ailleurs au jury, et ce ne sera pas
là la partie la moins intéressante du procès.
Autres attentats
Seraient-ce là les seules victimes des ban-
bits ? Non. Entre temps ils ont commis d’au
tres attentats. C’est le double crime deThiais,
l’assassinat du nonogénaire Moreau et de sa
bonne, Mme Arfeuse, commis le 4 janvier
1912. C'est, plus tard, l’agression de Lozère,
contre M. Granghaud, qu’on accuse d’avoir
livré Garouy ; ce sont, sur un autre théâtre,
à Nancy, les attentats du menuisier Bill, le
vengeur de Dieudonné, et de Reinert, qu’on
n’a jamais retrouvé.
Nous nous bornons, aujourd’hui, à rappe
ler les plus retentissants exploits des ban
dits. En énumérant tous les crimes qui leur
sont reprochés, vols, tentatives de vols,
meurtres, assassinats ou tentative d’assassi-
nat, nous indiquerons, suivant l’accusation,
quel rôle y fut joué par chacun des accusés.
Nous y verrons quels furent les exécuteurs
et quels furent les complices. Parmi les
premiers, il en est que nous ne verrons pas,
et pour cause. Ce sont Bonnot et Dubois,
tués le 27 avril 1912, dans un garage de
Choisy-le-Roi, après un siège épique, puis
Garnier et Vallet, qui succombèrent le 14
mai, dans la villa de Nogent-sur-Marne, en
résistant à l’assaut de la troupe et de la po
lice. Mais ces terribles scènes sont présentes
à toutes les mémoires, et trop récentes,
d’ailleurs, pour que nous en fassions à nou
veau le récit.
Les Bandits à la Conciergerie
Depuis deux jours, les principaux accusés
sont à la Conciergerie, dans des cellules
isolées, et les mesures les plus sévères ont
été prises pour les empêcher de s’évader ou
de communiquer entre eux.
Barbe Le Glech, maîtresse de Medge, ac
tuellement écroué à la prison de la Santé,
s’est constituée prisonnière au service de la
Sûreté
Elle faisait l’objet d’un ordre de prise de
corps, sous l’inculpation d’association de
malfaiteurs, de complicité d’assassinat et de
vol par recel.
ETATS-UNIS
Un Assassinat à New-Jersey
Un incident extraordinaire, et qui rap
pelle par certains côtés le meurtre de Ro-
senthal, s’est produit à New-Jersey.Au cours
de la soirée, deux hommes entrèrent, le re
volver au poing, dans un café bondé de con
sommateurs, et sans prononcer une parole,
tirèrent plusieurs coups de feu sur un politi
cien travailliste bien connu, M. Gonay, qui
s’affaissa mortellement blessé.
Les deux assassins s’enfuirent alors, pour
suivis par une vingtaine de personnes et de
nombreux policemen avec lesquels ils échan
gèrent, tout en courant, un feu nourri. Re
joints et arrêtés, ils furent mis en présence
de leur victime et déclarèrent alors qu’ils
avaient été payés pour tuer une certaine
personne qui n’était pas M. Conay.
En effet, il apparaît qu’ils ont été soudoyés
pour assassiner un des dirigeants de l’union
des travailleurs des métaux, M. Burke, qui
devait, à la prochaine séance du Comité,
exposer les détournements commis par un
de ses collègues. M. Gonay ne fut tué que
pour avoir essayé de couvrir de son corps
M. Burke, dont il était l’ami.
JAPON
Le Mikado visitera F Europe
Après les fêtes du couronnement, qui au
ront lieu l'année prochaine, le nouvel em-
pereur du Japon entreprendra un voyage
en Europe.
Sa première visite sera pour ‘Angleterre,
qui a accueilli très chaleureusement cette
marque de déférence du souverain japonais
à l’égard du pays allié.
L’empereur Yoshihito sera le premier mi
kado venant en Europe.
-------------------- - , 6 o- ------------
INFORMATIONS
la Crise Sardinière
Dans une réunion tenue à Quimper par les
patrons pêcheurs qui pratiquent la pêche à
la sardine, il a été décidé de transmettre le
procès-verbal suivant au ministre de la ma-
rine :
Les soussignés patrons du quartier d’Audierne
(ports d’Audierne et de Plougoazec), réunis au
nombre de 90, sous la présidence de M. de Le-
cluse Trévoedal, industriel, maire de Plouhinec,
ont déclaré après discussion, qu’ils étaient partir
sans de la liberté de la pêche et de l’emploi de
sennes et de filets tournants avec les restrictions
suivantes : t° Interdiction de grandes sennes ;
2° limitation des sennes employées aux dimension?
suivantes : profondeur, 25 mètres ; longueur, SC
mètres.
Le Transport des Spiritueux
Les personnes qui expédient occasionnel
lement de petites quantités d’eau-de-vie ou
d’autres spiritueux, se plaignent fréquem
ment d’être obligées de demander chaque lois
au bureau de la régie le titre de mouvement
nécessaire.
Afin de leur éviter des dérangemenis
l’administration des contributions indirectes
met en vente, dans les recettes buralistes,
les débits de tabacs désignés à cet effet (no
tamment dans les campagnes) et les bureaux
des Douanes, des vignettes timbrées servant
de bons de transport. Les intéressés peuvent
s'en munir d’avance pour les utiliser au fur
et à mesure de leurs expéditions, jusqu’à
concurrence de 4 litres en volume par desti
nataire ; ils y inscrivent eux-mêmes les in
dications nécessaires et les collent sur les
bouteilles, bonbonnes ou autres récipients.
La direction générale des contributions
indirectes vient de rappeler ces dispositions
et de donner des ordres pour que tous les
bureaux de vente soient régulièrement appro
visionnés.
Un Coteau qui glisse
Par suite des pluies torrentielles qui sont
tombées ces jours-ci, un fait curieux vient
de se produire au village de la Bouriotte, a
quelques kilomètres de Brive-la-Gaillarde.
Un coteau de plus de vingt hectares de
superficie a glissé si fortement que le che-
min qui donne accès dans ce village est obs
trué sur une très grande longueur. De nom
breux arbres fruitiers ont été déracinés ;
d’autres sont tombes sur une grange, dont
les murs sont complètement lézardes et font
craindre pour les maisons contiguës.
Le monticule glisse toujours et les autori-
tés ont été prévenues.
ETBANGr
»
ALLEMAGNE
Chutes de Neige
Berlin disparaissait vendredi sous la neige,
qui n’avait cessé de tomber depuis le matin.
Dans les faubourgs, aux endroits où la cir
culation est moins intense, le blanc man
teau atteignait 13 centimètres d’épaisseur, et
dans le centre le trafic des automobiles et
des tramways était rendu extrêmement dif
ficile Quant aux omnibus hippomobiles et
aux fiacres, ils ont dû renoncer à assurer le
service et, en désespoir de cause, ont rega
gné leurs dépôts. " . . .,
Les communications télégraphiques et té
léphoniques ont subi, elles aussi, des pertur
bations et on signale sur les différents points
Les Victimes de la Montagne
en 1912
On vient d’établir la statistique des victi
mes de la montagne durant l’année 1912. Les
chiffres sont malheureusement assez élevés :
95 personnes ont trouvé en effet la mort
dans les Alpes. Sur ce total, 53 sont des sui
tes de chutes,13 furent emportées par les ava
lanches, 8 sont mortes de froid, 3 de conges
tion, 3 se sont tuées dans des crevasses, 2 sur
des corniches de neige. .
A elles seules, les Alpes suisses ont fait 49
victimes ; celles du Tyrol et Voralberg, 29;
celles de Styrie, 10, et celles de Salzbourg, 8.
Les Alpes françaises n’ont causé aucune vic-
"Bsen que ces chiffres soient élevés, ils ne
sont pas comparables à ceux des dernières
années. Ainsi en 1909, 144 touristes Ont 29”
dans la montagne; en 1910, il y en a eu 149 ,
en 1944,132.
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