Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-02-02
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 février 1913 02 février 1913
Description : 1913/02/02 (A33,N14526). 1913/02/02 (A33,N14526).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526378759
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
8 Centimes
(83 Pages)
Dimanene 2 Février 1943
53“ Année
N* 44,526
m ==rs
(83 Pages)
S Centimes
EDITION DU MATIN
aosruasrnznsasazsasag
Administrateur - Délégué
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
à M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
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| AU HAVRE
A PARIS.
ANNONCES
Bureau du Journal, 112, boni* de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 1er FÉVRIER
Cotons : mars, hausse 2 points ; mai,
baisse 3 points ; juillet, baisse 6 points ;
octobre, baisse 5 points.
Gales ; inchangé à hausse 5 points.
NEW-YORK, 1er FÉVRIER
c. DU 1001
£1 ’mSÜHT
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journàux de la Région
des Débits do boissons
Cuivre Standard disp.
— mars
Amalganat. Cep...
Fer
73 3/8
15
15
73
18
37
68
1/8
25
CHICAGO, 1 er FÉVRIER
Blé sur
Mais sur
Saindoux sur.
C. DU JOUR
C. PRECED
Mai
93 5 8
93 7 8
Juillet....
91 3 8
94 4/2
Mai ......
52 4/6
52 3 8
Juillet ..
53 »/»
53 4/4
Mai
10 17
40 17
Juillet....
10 20
10 47
LA GUERRE D’ORIENT
- Les Délégués Serbes à Paris
La délégation serbe, venant de Londres,
st arrivée à 4 h. 45.
Réunion des Ambassadeurs
Londres, 1 er février. — Aujourd’hui, à l’is-
Bue de leur réunion, on assure que les am
bassadeurs auraient télégraphié à leurs gou
vernements respectifs que la réponse de la
Porte à la note collective des puissances est
généralement considérée comme fournissant
une base possible c 3 la reprise des négocia
tions et qu’il conviendrait d’informer la Bul
garie de cette manière de voir.
Izzet Pacha part pour Tchataldja
CONSTANTINOPLE, 1er février. — Le généra
lissime Izzet Pacha avec son état-major, est
parti pour Tchataldja.
On assure que la Porte a ordonné aux
plénipotentiaires de quitter Londres si les
plénipotentiaires des Etals balkaniques par-
but.
Les relations austro-russes
BERLIN, 1er février. — Tous les journaux
attribuent une grande importance à la lettre
de François-Joseph au tsar et font ressortir
que depuis 1909 les relations directes étaient
suspendues entre les cours de Vienne et de
Bt-Petersbourg.
La Taeglische Rundchau écrit que le diffé
rend austro-russe est atténué sinon suppri
mé.
- Védrines organise l’aviation en Serbie
Belgrade, 1 èr février. — Le président du
Conseil a reçu en audience l’aviateur Jules
Védrines, qu’il a chargé officiellement d’etu-
filer l’organisation de l’aviation en Serbie et
de faire un rapport à ce sujet.
Vedrines se rendra incessamment à cet
effet à Nisch et à Uskub, accompagné d’un
officier du ministère de la guerre.
LES AFFAIRES DU MAROC
Le départ du général Lyautey
Bordeaux.— Le général Lyautey est arrivé
Mer soir à cinq heures ; il s’embarquera au-
burd’hui pour Casablanca.
„Le soir, le préfet, M. Dureault, a donné un
Muer en l’honneur du général Lyautey.
B. POINCARÉ REÇOIT LE BUREAU
DE L’ASSOCIATION DES MAIRES
Hier soir, à cinq heures, M. Poincaré a
reçu le bureau de l’Association nationale des
maires de France, présenté par son presi-
dent.
A LA PRÉSIDENCE DU CONSEIL
M. Briand, président du conseil, a reçu
hier après-midi, M. Perez Caballero, ambas-
sadeur d’Espagne à Paris, et M. Geoffroy,
ambassadeur de France à Madrid.
Le president du conseil a egalement reçu,
te soir à 7 h. 4/2, M. Venizelos, président du
conseil des ministres de Grèce, de passage à
Paris.
L’ACCIDENT DU COLONEL GUISE
A dix heures, les médecins qui soignent le
colonel Guise déclarent qu’après l’opération
du trépan, l’état comateux dans lequel se
trouvait le blessé tend à disparaître et que
la sensibilité commence à revenir.
Au nom de la Commission d’hygiène pu
blique chargée d’examiner : 1° la proposi
tion de loi, adoptée par le Sénat, concernant
la limitation des débits d’alcool et de li
queurs alcooliques à consommer sur place
. et la réglementation des débits de boissons
de toute nature ; 2° la proposition de loi de
M. Joseph Reinach sur la limitation du
nombre et sur iâ réglementation des débits
de boissons, — M. Jules Siegfried vient de
déposer un rapport supplémenizire.
On se souvient que, dans sa séancs du 5
février 1912, la Chambre des députés avait
décidé de renvoyer à la Commission d’hy
giène publique la proposition de loi rappor
tée par celle-ci et relative à la limitation
des débits d’alcool et de liqueurs alcooli
ques.
En conséquence, cette commission a re
pris l’étude du texte dans lequel elle s’était 4
efforcée de concilier, tout en les amendant
dans un sens libéral, la proposition de loi
adoptée par le Sénat le 17 janvier 1911 et
la proposition de loi déposée par M. Joseph
Reinach, le 4 juillet 1910.
La Commission, dit M. Jules Siegfried,
en son rapport supplémentaire, aurait été
heureuse, en procédant à ce nouvel exa
men, de tenir compte des indications de la
majorité qui s’était prononcée pour le ren
voi ; mais elle a dû reconnaître qu’aucun
élément utile ne lui était fourni par la très
courte discussion qui a précédé le vote.
En effet, dans l’espace d’une heure à pei
ne, cinq orateurs seulement avaient pu
donner quelque développement à leur pen
sée, et il n’y en eut que deux, MM. Georges
Berry et Plichon, qui parièrent en faveur
du .renvoi, se bornant, d'ailleurs, à des
aperçus sommaires, et sans aborder le fond
du sujet. L’un et l'autre se déclarèrent par
tisans d’une action énergique contre l’al
coolisme, contestèrent l’efficacité de la me
sure proposée et demandèrent à la Chambre
de ne pas porter atteinte au régime de li
berté commerciale édicté par la loi du 17
janvier 1880.
Mais aucune mesure précise ne fut pré
conisée contre l'alcoolisme, si ce n’est la
suppression du privilège des bouilleurs de
cru, qui souleva les objections les plus
vives. Et le vote émis ne comportant
d’ailleurs aucune indication claire, consti
tuait simplement un refus de discuter sur
la proposition de la Commission. C’est ainsi
d’ailleurs que le pays interpréta ce vote.
Dès le lendemain, nous dit M. Jules Sieg
fried, de nombreux journaux, appartenant
à toutes les nuances de l’opinion, le Temps,
les Débuts, le Figaro, V Autorité, VEcho de Pa
ris, le Rappel, la Patrie, l’Humanité, la Guerre
Sociale, témoignaient leur surprise d’une
décision prise aussi précipitamment sur on
aussi grave sujet. La Presse associée et divers
organes antialcooliques assuraient que
l’avortement de la discussion n’était dû
qu’à une manœuvre des groupements hos
tiles à la limitation, et que plusieurs de nos
collègues avaient reçu, la veille des débats et
le jour même, des lettres et des télégram
mes comminatoires ; deux de ces lettres ont
même été publiées.
Le 17 mars 1912, un grand meeting de
protestation était organisé à la salle Wagram
par la Ligue nationale contre l’alcoolisme ;
de nombreuses Sociétés suivaient le même
exemple ; de tous côtés étaient adoptés des
ordres du jour exprimant l’étonnement et
les regrets de tous ceux que préoccupe le
péril alcoolique ; et il suffira, pour montrer
l’autorité qui s’attache à ces avis, de rappe
ler que la Société medicale des hôpitaux de
Paris, — dont les 133 membres compren
nent tous les médecins titulaires des hôpi
taux de Paris, et les professeurs de la Fa
culté de médecine chargés d’une clinique
dans ces hôpitaux, — a adopté à l’unanimité
une motion déplorant un vote par lequel la
Chambre a semblé « se désintéresser du
péril alcoolique, de plus en plus menaçant».
Toutes ces résolutions, sous des formes di
verses, considèrent qu'en renvoyant à la
Commission les propositions relatives à la
limitation des débits de boissons,la Chambre
n’a pu qu'ajourner une discussion néces
saire, et estiment qu’un nouvel examen et
des débats complets s’imposent.
intéressés, individuellement pris, les réper
cussions fâcheuses pour eux d’une loi de
salubrité publique. Mais lorsque l’on son
ge que toutes les suppressions doivent se
faire par extinction, que toutes les entre
prises existantes peuvent continuer à se
transmettre régulièrement, et qu’il s’agit
seulement d’interdire l’ouverture de débits
d’alcool nouveaux tant que, par le jeu des
disparitions spontanées, le nombre des dé
bits ne sera pas tombé au-dessous d’un cer
tain taux, on s’étonne qu’une proposition
aussi modérée puisse rencontrer des adver
saires.
C’est pour toutes ces raisons que M. Jules
Siegfried, au nom de la Commission d’hy-
giène publique, demande à la Chambre de
délibérer à nouveau sur la proposition de
isi adoptée par le Sénat et sur la proposi
tion de M. Joseph Reinach, deux proposi
tions fondues en un seul projet dont nous
avons autrefois public Je texte, et qui, pré
senté pour la seconde fois aujourd’hui, n’a
subi que de légères modifications de détail.
C’est ainsi que le nombre des cafés et dé-
bits vendant de l’alcool, des liqueurs |
alcooliques ou des apéritifs autres que ceux
à base de vin étant limité, par commune, à
trois par 600 habitants et au-dessous et à
un par 200 habitants, au-dessus de ce chif
fre, — aucune déclaration d’ouverture nou
velle ne pourra être faite, tant que cette ré
duction ne sera pas réalisée. Quand elle le
sera, la déclaration sera recevable, mais
« restera toujours soumise à l’avis du Con
seil municipal».
En outre, les transferts de débits ne
pourront être effectués que sur le territoire
de la même commune, et non de commune
à commune.
Enfin, toutes les personnes désireuses
d’ouvrir ou de reprendre un débit, devront
produire leur casier judiciaire.
Ces quelques changements, loin d’altérer
l’économie de la proposition de loi, la pré
cisent, sans la rendre cependant plus sévè
re, et nous ne doutons pas que le texte
nouveau rencontrera dans l’opinion les mê
mes approbations que celles rappelées par
M. Jules Siegfried et auxquelles on peut
ajouter l’adhésion de nombreuses asso
ciations et de nombreux syndicats.
Th. V.
=========
Conseil des Ministres
Le Conseil des ministres s’est réuni hier
matin à l’Elysée, sous la présidence de M.
Fallières.
La séance a été très courte et a été consa
crée à l’expédition des affaires courantes.
Le ministre de l’instruction publique a
fait signer un décret nommant directeur des
Archives nationales M. Ch. V. Langlois, ar
chiviste paléographe, agrégé d’histoire, pro
fesseur à la Faculté des lettres de Paris.
Les Puissances et la reprise des hostilités
Londres, i" février.
M. PaulCambon, ambassadeur de France,
a eu hier plusieurs conversations avec M.
Danef.
M. Cambon a beaucoup insisté sur l’intérêt
qu’il y aurait à ne pas brusquer les choses
et à profiter de ce que la note turque a de
conciliant.
M. Danef a répondu à l’ambassadeur de
France qu’il n’était pas moins désireux que
lui d’une conclusion aussi prochaine que
possible de la paix, mais qu’il ne pensait pas
que la reprise des hostilités pût compromet
tre cette conclusion, tout au contraire.
Il a rappelé à M. Cambon que la guerre
italo-turque s’est poursuivie parallèlement
aux négociations d’Ouchy et qu’on a conclu
la paix quand même.
M. Danef est convaincu qu’il en sera de
même dans le cas actuel.
a
Chronique Havraise
L’ abondance des matières nous oblige
ajourner la Chronique de notre Colla-
borateur ALBERT-HERRENSCHMIDT,
qui occupe cette place chaque semaine.
ALSACE-LORRAINE
Disparition d’un curé lorrain
Il y a quelques jours, la disparition du
curé de Landange, M. l’abbé Fiacre, ancien
curé de Marsal, causait une certaine émotion
dans la région. La population, qui vient
d’apprendre les raisons de ce départ préci
pite, est vivement indignée contre ce prêtre
L’ancien curé de Marsal avait été déplacé
depuis peu à la suite du krach d’une Société
d’exploitation houblonnière qu’il avait fon
dée. Le fonds social, s’élevant à 150,000
marks, avait été géré d’une façon absolu-
ment contraire aux mesures de sécurité
prescritsS par les statuts de la Société. Ce
krach donna leu à un procès en responsa
bilité actueliemen: pendant devant le Tribu
nal civil de Metz.
Le bruit court que l‘abbé-se serait réfugié
en France. Une chose est certaine, c’est que
M. l’abbé Fiacre est parti en compagnie
d’une de ses anciennes paroissiennes' de
Marsal.
Le mari de cette femme vient de porter
plainte à l’évêché de Metz contre l’abbé Fia
cre, en même temps qu’il introduisait de
vant les tribunaux civils une instance en di
vorce.
■ = ===== m -ge- ■ --------- ■ ■
INFORMATIONS
Rédacteur en Chef. Gérant
HIPoLYTE FENOUX
Adresser tout ce qui concerne la Rédaction
à M. Hippolyte FÉNoUX
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7.60
ABONNEMENTS
Trou Mois
Six MOIS
Un am
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure )
l’Oise et la Somme
Autres Départements
| Union Postale
I On s'abonne également, SANS FRAIS,
savez, s’est constitué volontairement prisonnier.
Il 1 a fait pour aider à la recherche ne la vérité.
Me Laurent demande aux jurés comment
il peut se faire que Mme Clerc, qui a dé
claré n’avoir pas vu Paratt tirer, comment
il peut se faire que Mme Clerc, qui a dé
claré également n’avoir jamais remis d’ar
gent à Paratt, en soit arrivée à déclarer que
c'est Paratt qui a fait le coup.
Le défenseur s’efforce de dégager la res
ponsabilité de son client en détaillant le
rôle joué dans le crime par Rosenna et par
Nollet.
Me Laurent termine à quatre heures, en
demandant aux jurés l’acquittement de son
client.
La séance est suspendue pour un quart
d’heure ; on entend ensuite la plaidoirie de
Me Henri Milievoye, défenseur de Nollet.
Le Verdict
. Versailles. — Après les plaidoiries, le pré
sident. demande aux inculpés ce qu’ils ont à
dire pour leur défense.
Paratt s’écrie : « Je vous jure sur la tête
de mon enfant que je suis innocent ! »
De son côté, Nollet déclare : « Messieurs
les jurés, j’ai une vieille maman que j’aime
plus que tout ; je vous jure sur sa tête que
je suis victime 1 »
Quant à Mme Clerc, elle dit : « Pardonnez-
moi ; ayez pitié de mes enfants ! »
Après une longue délibération, le jury ren
tre en séance.
Le président donne lecture du verdict qui
est affirmatif mais qui admet les circonstan
ces atténuantes.
La Cour se retire pour délibérer, puis elle
rentre en séance.
Le président lit l’arrêt et prononce les con
damnations suivantes :
Paratt est condamné à 10 ans de travaux
forcés et 10 ans d’interdiction de séjour ;
Nollet, 12 ans de travaux forcés et 10 ans
d’interdiction de séjour ; Mme Clerc, 10 ans
de réclusion.
La partie civile obtient un franc de dom
mages intérêts.
9 Fr.
Fr.
0
10
Fr.
20 Fr.
44%
dans tous les Bureaux de Poste de ^ranoa 3
GemcaneccsanuraaCSeP
Folies-Bergère. — En matinée et en soirée.
Revue annuelle,
SCALA.— Matinée et Soirée, Concert.
Théâtre du Peuple. — Matinée et soirée théâ
trales,
THÉATRE-GIRQUE OMNTA. — En matinée et soirée
représentations du Cinématographe Pathé.
Salle du SKATING. — Cinéma Gaumont en ma
tinée et soirée.
KURSAAL-CINÉMA. — En matinée et soirée, séan
ces de Cinéma.
Grande Taverne. — Académie de billard, grand
match.
— A 7 h., Banquet des « Anciens du 39- ».
Gravilie-Sainte-Honorine. — Salle des Fêtes,
à 3 h. matinée et soirée de cinématographe Omnia-
Pathé.
Har fleur. — Salle des Fêtes. — A 2 h. 1/2,
Bal d’Enfants de la « Société Musicale ».
Montivilliers. — Salle des Fêtes. — A 9 h.
Bal de l‘« Union Musicale ».
Bolbec — Au Théâtre. A 2 h. Fête de l’« Union
Bolbécaise ».
Fécamp. — Fête des Marins.
Bal de Bienfaisance
LE FEU A BORD DU
« FRANÇIS-GARNIER «
Cherbourg. — Le nouveau contre-torpil-
reur à turbines Françis-Garnier, construit au
Havre, procédait hier à ses derniers essais de
bon fonctionnement quand, par suite de
réchauffement d’une turbine, un incendie
se déclara à bord.
Le feu consuma le carré des officiers et fit
divers dégâts.
Le bâtiment a pu rentrer à l’Arsenal.
Il n’y a pas eu d’accident de personnes.
L'AGRESSION CONTRE LE GARÇON
DE RECETTES PUEYO
M. Gilbert, juge d’instruction, a
ment interrogé hier le garçon de
Pueyo. Il lui a demandé d’indiquer
de sa journée.
longue-
recettes
l’emploi
Après avoir relevé dans son récit plusieurs
contradictions avec les dépositions de cer
tains témoins, notamment M. Fontaine, ren-
tier, rue de Sèvres, qui affirme avoir reçu la
visite du garçon de recettes entre une heure
et une heure et demie au lieu de trois heu
res, et Mme Dudier qui déclare que Pueyo
ne lui a aucunement demandé des rensei
gnements sur son vol du billet de mille
francs, M. Gilbert a autorisé Pueyo à se re-
tirer.
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Football Rugby
A Londres, le St Mary’s Hospital bat le
Havre Athletic Club par 3 points à 0.
Le Pays de Galles bat l’Ecosse par 9 ©oints
M,
La Commission, dans une nouvelle étude
du projet, s’est cependant efforcée de re
chercher une solution qui pût réunir tous
les suffrages.
Etait-il possible, par une simple révision
de la loi du 17 juillet 1880, d’enrayer les
progrès de l’alcoolisme ? Mais le but n’est
pas d’entourer l’exercice de la profession de
débitant d'exigences propres à rebuter les
intéressés ; ce qu’il faut, c’est retirer des
facilités excessives au consommateur, sol
licité à chaque pas par l’occasion de boire,
— et il importe de ne pas déplacer la ques
tion.
Fallait—il préconiser des mesures direc
tes contre l’alcoolisme ? Mais il existe déjà,
dans cet ordre d’idées, une loi. du 23 jan
vier 1873 pour la répression de l’ivresse
publique et manifeste.
La Commision a donc été forcément ra
menée à l’idée de la limitation des débits.
Elle s‘e tient désormais, et, sur cette ques
tion de principe, elle demande, cette fois,
un vote décisif d’acceptation ou de rejet. Ce
système de délimitation a pour lui l’autorité
du Sénat et les résultats de l’expérience, —
résultats constatés à l’étranger et qu’il im
porte d’obtenir chez nous si l’on veut sincè
rement mettre obstacle à un fléau de plus
en plus menaçant et qui, par la tubercu
lose et la folie, s’attaque aux forces vives du
pays.
Certes, il faut éviter aux commerçants
Les relations franco-allemandes
Berlin, 1 er février.
M. Jules Cambon, ambassadeur de Fran
ce, a eu dans la journée d’hier plusieurs
conversations avec M. Zimmermann, sous-
secrétaire d’Etat.
L’impression favorable relativement au
rôle de l’Allemagne en ce qui concerne
l’entente des puissances se maintient abso
lument.
Le Colonel Guise victime
d’un accident de Cheval
Un douloureux accident s’est produit hier
matin, à 11 heures 40, à l’extrémité du Cours-
la-Reine, à quelques mètres de la place de
l’Alma, à Paris.
Le colonel Guise, attaché à la personne du
président de la République, revenait de sa
promenade quotidienne, quand son cheval,
effrayé par une automobile, s’emballa, glissa
sur le pavé et fit panache»
Le colonel Guise roula sur le sol. Sa tête
porta contre le trottoir. Des passants accou
rurent, le relevèrent et le transportèrent à la
pharmacie Barrant, avenue de l’Alma, 16,
où il reçut les premiers soins.
La présidence de la République fut aussi
tôt avisée. Quelques instants plus tard, un
des collègues du colonel Guise, le colonel
Boulangé, arrivait à la phirmacie et faisait
transporter le blessé au Val-de-Grâce.
Dins sa chute, le cheval du colonel Guise
s’était tué.
M. Barraud, pharmacien, chez qui le colo
nel Guise a été transporté après son accident,
a dit :
Le colonel, qui ne donnait plus signe de vie,
perdait abondamment son sang par une blessure
qu’il portait derrière la tête. J’ai fait mander aus
sitôt le docteur Buizard qui lui a donné tous les
soins nécessaires, mais il a été impossible de le
faire revenir à lui.
Ayant appris que c’était le colonel Guise, j’ai té
léphoné immédiatement à la présidence et bientôt
après arrivait son collègue, le colonel Boulangé.
C’est vers une heure et demie que le blessé a été
transporté au Val-de-Grâce sans qu’il ait repris con
naissance.
A l’Elysée, la nouvelle de l’accident a pro
duit la plus douloureuse émotion.
On donne sur le tragique événement les
renseignements qui suivent :
Le colonel Guise, cavalier des plus remar
quables, se rendait à cheval tous les matins
soit au bois de Boulogne, soit au manège de
l’Alma, lorsque le temps était mauvais com
me hier.
A onze heures, hier matin, le colonel avait
quitté TElysée à cheval et était allé au ma
nège.
Comme il en sortait, à onze heures qua
rante, son cheval, très ombrageux, prit peur
d’un tramway du Cours-la-Reine qui arri
vait devant lui, se cabra, glissa, s’abattit sur
le trottoir et se tua sur le coup.
Un de nos confrères a pris hier après-midi
des renseignements au Val-de-Grâce sur le
colonel Guise. On considère son état comme
très grave. Il a une fracture du crâne. M.
Collignon, secrétaire général de l’Elysée, et
le colonel Boulangé se sont rendus hier
après-midi au Val-de-Grâce auprès du co
lonel Guise, afin de prendre de ses nou
velles au nom du président de la Répu
blique.
L’opération du trépan a été faite.
M. et Mme Fallières se sont rendus au Val-
de-Grâce.
Exécution capitale
L’assassin du brigadier Dormoy, d’Etam-
pes, a expié son crime hier matin, à Ver
sailles.
A cinq heures et demie, dans le brouhaha
de la foule compacte, arrive le fourgon, et
les aides montent très vite les bois de la
guillotine.
A six heures quarante, M. Perrussel, pro
cureur de la République, accompagné de
MM. Bonin, sabstitut ;. Fredin, juge d’ins-
truclion ; Coville et Santerre, commis gref
fiers; Baltbazird, commissaire central, et de
l’abbe Batut, aumônier, pénètrent dans la
prison.
En compagnie de Me Henri Géraud, et
précédé de deux gardiens et du gardien chef.
M. Perrussel entre dans la cellule de Re
nard.
Le condamné se réveille en sursaut et
s’assied sur son lit en s’écriant :
— Ah ! c’est pour ce matin t
Le procureur lui dit alors :
— Vous comprenez Rensrd, pourquoi je suis
ici à celle heure. Votre pourvoi a été rejete ainsi
que votre recours en grâce ; clest le moment
d’avoir de l’énergie. Il y a ici Mo Henri Géraud,
votre avocat, et un prêtre. Désirez-vous leur par-
1er?
— Oui, répond Renard, je désire voir mon avo
cat.
Me Henri Géraud s’approche et calme son
client qui est subitement pris d’un accès de
désespoir.
L’abbé Bitut entre à son tour, entend la
confession de Renard et lui donne l’absolu
tion.
Renard redemande son avocat, le remer
cie et lui embrasse la main.
Me Ilenri Géraud sort très ému pendant
que l’on entraîne Renard dans une pièce
voisine du parloir, où l’on procède à la toi
lette.
An moment où on lui attache les mains
derrière le dos, Renard proteste ; mais M.
Perrussel s’approche et lui dit que c’est la
loi.et qu’il doit en être ainsi.
En descendant les trois marches qui accè
dent à la porte extérieure, Renard tourne la
tête et appelle par deux fois :
— M. le procureur ! M. le procureur !
— Me voici, dit M. Perrussel.
— Avant de mourir, dit le condamné, je veux
vous dire ceci : mon acte n’était pas prémédité.
Je le regrette. Je le paye bien cher. Je ne dis pas
cela pour moi, mais pour les miens qui pleurent.
M. Perrussel lui répond :
— Songez aussi à la malheureuse veuve
du brigadier Dormoy.
La porte s’ouvre au moment où Renard
baise le crucifix :
— Du courage l lui dit l’aumônier,
— Oui, répond Renard, qui marche vers
l’échafaud.
A ce moment, il lève la tête ; apercevant
tout à coup les montants de la guillotine, il
fait un mouvement de recul. Aussitôt il est
poussé par les aides ; la planche bascule. Il
est exactement six heures cinquante-neuf
minutes.
Chaque année, à pareille époque, les grands
salons et la vaste galerie de notre Hôtel de
Ville, se parent luxueusement pour recevoir
la nombreuse et élégante assistance qui, ré
pondant à l’appel de la Municipalité, vient
prendre part aux réjouissances organisées à
son intention et contribuer à améliorer le
sort des infortunés en grossissant le budget
du Bureau de Bienfaisance.
Il en fut ainsi hier, tant par le luxe et la
grâce de la décoration, que par la suprême
élégance et l’entrain de nos concitoyennes
aussi bien que par l’empressement des no
tabilités.
Ce n’est pas chose aisée que de varier l’or
nementation d’un cadre toujours semblable
lorsque, pour faire aux pauvres la part
aussi large que possible, l’on a le souci de
ne pas engager de dépenses excessives.
Par une très heureuse collaboration, MM.
de Clerfayt, architecte, et Cailleux, chef des
cultures municipales, sont parvenus à sur
monter cette double difficulté et ont réussi
à constituer un décor extrêmement gracieux
en employant tout particulièrement les res
sources innombrables de nos pépinières et
les dispositions savantes que fournit main
tenant la fée électricité.
Après avoir gravi le grand escalier d’hon
neur, que garnissent de moelleux tapis et
que parent des plantes aux feuillages variés,
les assistants se sont trouvés dans le grand
vestibule d’honneur, au sein du plus splen
dide décor fleuri que l’on puisse rêver.
Autour du beau groupe des « Premières
Joies » encadrant les bustes de la « Répu
blique » et de la « Ville du Havre », feuilla
ges variés et fleurs délicates disposés avec
infiniment d’arc, dans une belle symphonie
de couleurs, formaient un ensemble.extrê
mement harmonieux et d’un puissant effet
décoratif.
Au centre, nos jardiniers avaient groupé
le plus beau choix de fleurs que la science
de nos horticulteurs puisse présenter en
cette saison, et il apparaît que jamais autant
de splendeurs florales se trouvèrent réunies
à pareille époque en la Maison de Ville.
Il y a là un choix considérable de lilas aux
pétales légèrement teintées, de présomp
tueux amaryllis aux corolles imposantes,
d’azalées mollis aux tonalités jaune clair et
saumon, se mêlant aux cyclamens, aux mu
guets, aux jacinthes, aux tulipes et que
domine un imposant palmier de Chine.
Dans les salons, sur les cheminées, les ra
vissantes fleurettes roses des pruniers japo
nais surgissent au milieu des petits bégonias
« Gloire de Lorraine », des primevères pana
chées, des capillaires et des plantes grim
pantes.
On a particulièrement innové dans la dé
coration de la grande galerie centrale. Pour
lui laisser toute son ampleur, on a disposé
dans la partie haute une succession d’ar-
ceaux constitués par des enlacements de
feuillages et de fleurs artificielles.
Des ampoules électriques ont été pla
cées dans une partie de ces arceaux et
atténuer la crudité de la lumière, des
, pour
feuil-
Les puissances et les limites de l’Albanie
Belgrade, 1" février.
Le monde politique à Belgrade est très sa
tisfait de la nouvelle suivant laquelle les
ambassadeurs réunis à Londres se seraient
accordés en principe pour attribuer comme
frontière orientale à l’Albanie la ligne de
partage des eaux entre le Drin Noir et les
rivières coulant à l’Ouest vers l’Adriatique.
Cette solution serait d’autant plus juste et
recommandable que presque tous les villa
ges situés sur la rive gauche du Drin ont une
population purement serbe.
Incident Austro-Serbe
Belgrade, 1" février.
Une paysanne qui rentrait hier chez elle,
en revenant du marché de Belgrade, fut, à
quelque distance de la ville, blessée d’une
balle qui a été reconnue comme provenant
d’un fusil de guerre autrichien. Les troupes
de la garnison de Semlin, qui s’exercent au
tir tout près de la Save, s’amusent souvent
à tirer dans la direction de la rive serbe. Les
habitants de la capitale serbe ne sont plus
en sécurité à cause des fantaisies provoca
trices des soldats autrichiens.
Le Crime de Sèvres
L’audience d’hier s’est ouverte à midi 30.
La salle est comble.
Dans un réquisitoire énergique, M. Pérus-
sel demande au jury de condamner Mme
Clerc, qui a conduit son mari à la mort avec
une audace inouïe et en déployant la diplo
matie et les roueries de sa nature féminine.
Il demande néanmoins pour elle les cir
constances atténuantes, en raison de son
tempérament nerveux et des sollicitations
dont elle fut l’objet de la part de Nollet et
de Paratt. L’avocat général demande égale
ment une condamnation pour Paraît avec
les circonstances atténuantes cependant, à
cause de sa débilité mentale. Il demande en
fin au jury de prononcer un verdict inexora
ble en ce qui concerne Nollet qui a, dit-il,
tout mené et qui n’a accompli ce crime que
pour avoir de l’argent et pour menacer dans
l’avenir par des chantages Mme Clerc.
L’audience est suspendue à 2 h. 35.
A trois heures, l’audience est reprise, et
l’on entend Me Emile Laurent, défenseur de
Paratt
L’éminent avocat déclare tout d’abord que
si Rosenna Lalisse était assise sur le banc
des accusés, peut-être saurait-on la vérité
sur ce drame mystérieux qu’on appelle le
mystère de Sèvres.
— Mon client, Messieurs les jurés, dit le dé
fenseur, n’a jamais menti, quoiqu’on en ait dit.
Pas plus au cours de l’instruction que dans cette
enceinte. Vous avez entendu tout à l’heure l’élo-
qùent organe du ministère public vous déclarer
que chacune des paroles de Paraît constituait au
tant de mensonges, alors que mon client, vous le
CEs re sasssueRessst smo E o eu sc R
OBSERVATOIRE DE PARIS
Paris, I er février, H h. 15.
Extrêmes barométriques : 765 millim. à Nice,
757 millim. à Cherbourg.
Dépression Nord Ouest Europe.
Temps probab e: Vent d’entre Sud et Ouest, aver
ses, temps assez doux.
AU HAVRE
A
A
midi..
Minuit
(Centre de
JAROWXTRI
754
755
la Villa)
birmo^str
+ 8
+ 7
□ - " •
Journée du Dimanche 2 Février 1913
Le Havre.— Hôtel de Ville. - Fête de bien
faisance. A 2 h., Grand Bal d’Enfants. — A 9 h.,
Concert-Sauterie.
Lyre Havraise. — A 2 h.,Concert des «Anciens
du 39° de ligne ».
Ecole des Beaux-Arts. — A 10 h. 45, Conférence
sur l‘«Histoire de l’Art ».
Hôtel des Sociétés. — A 2 h. 30, Matinée dan
sante de Modem Style.
Salle Franklin. — A 2 h. 30, Ssuterie et Tirage
de la Tombola des Ouvriers de la Manutention de
la G. G. T.
Grand-Théâtre. — En matinée et en soirée, re
présentations théâtrales.
lages stérilisés sont venus fournir de char
mants écrans.
Il y a un assemblage décoratif fort ingé
nieux. Des glaces encadrées de tenture,
ajoutent encore à l’harmonie de cette gra
cieuse perspective.
Dans ce cadre charmant, une foule élé
gante s’est longuement divertie.
A son intention le Comité, encouragé par
le succès obtenu l’an passé par ce genre de
divertissement svait tenu à organiser un co
tillon pour lequel on avait fait choix de
mille bibelots charmants et, grâce à l’ex
cellent orchestre de M. Cifolelli, la fête fut
réellement des plus animées.
Ce divertissement a été conduit avec beau
coup de grâce et d’entrain par Miles Dela-
cour, Foudrain et Delivet accompagnées par
M. Contray, M. le lieutenant Ménard, et M.
Guérin, administrateur de la marine.
MM. Morgand, Serrurier, Jennequin, VL
gné, Badoureau, Valentin, adjoints, faisaient
les honneurs de la Maison de Ville aux in
vités.
Parmi les nombreuses notabilités présen-
tes signalons : MM. Jules Siegfried, député ;
Benoist, sous-prefet ; Acher, Profichet et Ré-
zeril, conseillers généraux ; Goty, conseiller
d’arrondissement; Lang, Basset, Windes-
heim, Coulon, Dero, Encontre, Cherfils, Gre
nier, conseillers municipaux.
Un grand nombre d’officiers, la plupart
intrépides danseurs, étaient venus mêler les
ors de leurs uniformes à la sévérité des
habits noirs. Signalons parmi eux, en re-
grettant de ne pouvoir les citer tous MM. le
lieutenant colonel Thouvenin ; Joly, chef
d’état-major ; Dupin, sous-intendant mili
taire ; Becq, commandant du génie ; les ca
pitaines Roumeguère, Gravière ; Delacour,
administrateur en chef de la marine ; Geor
ges, secrétaire de M. le chef de service ; Gué
rin, administrateur ; Morel, chef du pilotage.
M. le lieutenant de vaisseau Rebel, com
mandant du Faucon ; Meny, directeur de
l’école d’hydrographie.
La colonie étrangère comptait de nom
breux représentants : MM. Harry L. Chur-
chil, consul général d’Angleterre ; John Bail
Osborne, consul général d’Allemagne ; Jac-
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la EIARAIIE INTERMATIONALE
1os, 1*110 saint-Lazare, 108
(immeuble de l'HOTEL TERMINUS)
(83 Pages)
Dimanene 2 Février 1943
53“ Année
N* 44,526
m ==rs
(83 Pages)
S Centimes
EDITION DU MATIN
aosruasrnznsasazsasag
Administrateur - Délégué
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
à M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Administration, Impressions et Annonces, TEL. 10.17
| AU HAVRE
A PARIS.
ANNONCES
Bureau du Journal, 112, boni* de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 1er FÉVRIER
Cotons : mars, hausse 2 points ; mai,
baisse 3 points ; juillet, baisse 6 points ;
octobre, baisse 5 points.
Gales ; inchangé à hausse 5 points.
NEW-YORK, 1er FÉVRIER
c. DU 1001
£1 ’mSÜHT
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journàux de la Région
des Débits do boissons
Cuivre Standard disp.
— mars
Amalganat. Cep...
Fer
73 3/8
15
15
73
18
37
68
1/8
25
CHICAGO, 1 er FÉVRIER
Blé sur
Mais sur
Saindoux sur.
C. DU JOUR
C. PRECED
Mai
93 5 8
93 7 8
Juillet....
91 3 8
94 4/2
Mai ......
52 4/6
52 3 8
Juillet ..
53 »/»
53 4/4
Mai
10 17
40 17
Juillet....
10 20
10 47
LA GUERRE D’ORIENT
- Les Délégués Serbes à Paris
La délégation serbe, venant de Londres,
st arrivée à 4 h. 45.
Réunion des Ambassadeurs
Londres, 1 er février. — Aujourd’hui, à l’is-
Bue de leur réunion, on assure que les am
bassadeurs auraient télégraphié à leurs gou
vernements respectifs que la réponse de la
Porte à la note collective des puissances est
généralement considérée comme fournissant
une base possible c 3 la reprise des négocia
tions et qu’il conviendrait d’informer la Bul
garie de cette manière de voir.
Izzet Pacha part pour Tchataldja
CONSTANTINOPLE, 1er février. — Le généra
lissime Izzet Pacha avec son état-major, est
parti pour Tchataldja.
On assure que la Porte a ordonné aux
plénipotentiaires de quitter Londres si les
plénipotentiaires des Etals balkaniques par-
but.
Les relations austro-russes
BERLIN, 1er février. — Tous les journaux
attribuent une grande importance à la lettre
de François-Joseph au tsar et font ressortir
que depuis 1909 les relations directes étaient
suspendues entre les cours de Vienne et de
Bt-Petersbourg.
La Taeglische Rundchau écrit que le diffé
rend austro-russe est atténué sinon suppri
mé.
- Védrines organise l’aviation en Serbie
Belgrade, 1 èr février. — Le président du
Conseil a reçu en audience l’aviateur Jules
Védrines, qu’il a chargé officiellement d’etu-
filer l’organisation de l’aviation en Serbie et
de faire un rapport à ce sujet.
Vedrines se rendra incessamment à cet
effet à Nisch et à Uskub, accompagné d’un
officier du ministère de la guerre.
LES AFFAIRES DU MAROC
Le départ du général Lyautey
Bordeaux.— Le général Lyautey est arrivé
Mer soir à cinq heures ; il s’embarquera au-
burd’hui pour Casablanca.
„Le soir, le préfet, M. Dureault, a donné un
Muer en l’honneur du général Lyautey.
B. POINCARÉ REÇOIT LE BUREAU
DE L’ASSOCIATION DES MAIRES
Hier soir, à cinq heures, M. Poincaré a
reçu le bureau de l’Association nationale des
maires de France, présenté par son presi-
dent.
A LA PRÉSIDENCE DU CONSEIL
M. Briand, président du conseil, a reçu
hier après-midi, M. Perez Caballero, ambas-
sadeur d’Espagne à Paris, et M. Geoffroy,
ambassadeur de France à Madrid.
Le president du conseil a egalement reçu,
te soir à 7 h. 4/2, M. Venizelos, président du
conseil des ministres de Grèce, de passage à
Paris.
L’ACCIDENT DU COLONEL GUISE
A dix heures, les médecins qui soignent le
colonel Guise déclarent qu’après l’opération
du trépan, l’état comateux dans lequel se
trouvait le blessé tend à disparaître et que
la sensibilité commence à revenir.
Au nom de la Commission d’hygiène pu
blique chargée d’examiner : 1° la proposi
tion de loi, adoptée par le Sénat, concernant
la limitation des débits d’alcool et de li
queurs alcooliques à consommer sur place
. et la réglementation des débits de boissons
de toute nature ; 2° la proposition de loi de
M. Joseph Reinach sur la limitation du
nombre et sur iâ réglementation des débits
de boissons, — M. Jules Siegfried vient de
déposer un rapport supplémenizire.
On se souvient que, dans sa séancs du 5
février 1912, la Chambre des députés avait
décidé de renvoyer à la Commission d’hy
giène publique la proposition de loi rappor
tée par celle-ci et relative à la limitation
des débits d’alcool et de liqueurs alcooli
ques.
En conséquence, cette commission a re
pris l’étude du texte dans lequel elle s’était 4
efforcée de concilier, tout en les amendant
dans un sens libéral, la proposition de loi
adoptée par le Sénat le 17 janvier 1911 et
la proposition de loi déposée par M. Joseph
Reinach, le 4 juillet 1910.
La Commission, dit M. Jules Siegfried,
en son rapport supplémentaire, aurait été
heureuse, en procédant à ce nouvel exa
men, de tenir compte des indications de la
majorité qui s’était prononcée pour le ren
voi ; mais elle a dû reconnaître qu’aucun
élément utile ne lui était fourni par la très
courte discussion qui a précédé le vote.
En effet, dans l’espace d’une heure à pei
ne, cinq orateurs seulement avaient pu
donner quelque développement à leur pen
sée, et il n’y en eut que deux, MM. Georges
Berry et Plichon, qui parièrent en faveur
du .renvoi, se bornant, d'ailleurs, à des
aperçus sommaires, et sans aborder le fond
du sujet. L’un et l'autre se déclarèrent par
tisans d’une action énergique contre l’al
coolisme, contestèrent l’efficacité de la me
sure proposée et demandèrent à la Chambre
de ne pas porter atteinte au régime de li
berté commerciale édicté par la loi du 17
janvier 1880.
Mais aucune mesure précise ne fut pré
conisée contre l'alcoolisme, si ce n’est la
suppression du privilège des bouilleurs de
cru, qui souleva les objections les plus
vives. Et le vote émis ne comportant
d’ailleurs aucune indication claire, consti
tuait simplement un refus de discuter sur
la proposition de la Commission. C’est ainsi
d’ailleurs que le pays interpréta ce vote.
Dès le lendemain, nous dit M. Jules Sieg
fried, de nombreux journaux, appartenant
à toutes les nuances de l’opinion, le Temps,
les Débuts, le Figaro, V Autorité, VEcho de Pa
ris, le Rappel, la Patrie, l’Humanité, la Guerre
Sociale, témoignaient leur surprise d’une
décision prise aussi précipitamment sur on
aussi grave sujet. La Presse associée et divers
organes antialcooliques assuraient que
l’avortement de la discussion n’était dû
qu’à une manœuvre des groupements hos
tiles à la limitation, et que plusieurs de nos
collègues avaient reçu, la veille des débats et
le jour même, des lettres et des télégram
mes comminatoires ; deux de ces lettres ont
même été publiées.
Le 17 mars 1912, un grand meeting de
protestation était organisé à la salle Wagram
par la Ligue nationale contre l’alcoolisme ;
de nombreuses Sociétés suivaient le même
exemple ; de tous côtés étaient adoptés des
ordres du jour exprimant l’étonnement et
les regrets de tous ceux que préoccupe le
péril alcoolique ; et il suffira, pour montrer
l’autorité qui s’attache à ces avis, de rappe
ler que la Société medicale des hôpitaux de
Paris, — dont les 133 membres compren
nent tous les médecins titulaires des hôpi
taux de Paris, et les professeurs de la Fa
culté de médecine chargés d’une clinique
dans ces hôpitaux, — a adopté à l’unanimité
une motion déplorant un vote par lequel la
Chambre a semblé « se désintéresser du
péril alcoolique, de plus en plus menaçant».
Toutes ces résolutions, sous des formes di
verses, considèrent qu'en renvoyant à la
Commission les propositions relatives à la
limitation des débits de boissons,la Chambre
n’a pu qu'ajourner une discussion néces
saire, et estiment qu’un nouvel examen et
des débats complets s’imposent.
intéressés, individuellement pris, les réper
cussions fâcheuses pour eux d’une loi de
salubrité publique. Mais lorsque l’on son
ge que toutes les suppressions doivent se
faire par extinction, que toutes les entre
prises existantes peuvent continuer à se
transmettre régulièrement, et qu’il s’agit
seulement d’interdire l’ouverture de débits
d’alcool nouveaux tant que, par le jeu des
disparitions spontanées, le nombre des dé
bits ne sera pas tombé au-dessous d’un cer
tain taux, on s’étonne qu’une proposition
aussi modérée puisse rencontrer des adver
saires.
C’est pour toutes ces raisons que M. Jules
Siegfried, au nom de la Commission d’hy-
giène publique, demande à la Chambre de
délibérer à nouveau sur la proposition de
isi adoptée par le Sénat et sur la proposi
tion de M. Joseph Reinach, deux proposi
tions fondues en un seul projet dont nous
avons autrefois public Je texte, et qui, pré
senté pour la seconde fois aujourd’hui, n’a
subi que de légères modifications de détail.
C’est ainsi que le nombre des cafés et dé-
bits vendant de l’alcool, des liqueurs |
alcooliques ou des apéritifs autres que ceux
à base de vin étant limité, par commune, à
trois par 600 habitants et au-dessous et à
un par 200 habitants, au-dessus de ce chif
fre, — aucune déclaration d’ouverture nou
velle ne pourra être faite, tant que cette ré
duction ne sera pas réalisée. Quand elle le
sera, la déclaration sera recevable, mais
« restera toujours soumise à l’avis du Con
seil municipal».
En outre, les transferts de débits ne
pourront être effectués que sur le territoire
de la même commune, et non de commune
à commune.
Enfin, toutes les personnes désireuses
d’ouvrir ou de reprendre un débit, devront
produire leur casier judiciaire.
Ces quelques changements, loin d’altérer
l’économie de la proposition de loi, la pré
cisent, sans la rendre cependant plus sévè
re, et nous ne doutons pas que le texte
nouveau rencontrera dans l’opinion les mê
mes approbations que celles rappelées par
M. Jules Siegfried et auxquelles on peut
ajouter l’adhésion de nombreuses asso
ciations et de nombreux syndicats.
Th. V.
=========
Conseil des Ministres
Le Conseil des ministres s’est réuni hier
matin à l’Elysée, sous la présidence de M.
Fallières.
La séance a été très courte et a été consa
crée à l’expédition des affaires courantes.
Le ministre de l’instruction publique a
fait signer un décret nommant directeur des
Archives nationales M. Ch. V. Langlois, ar
chiviste paléographe, agrégé d’histoire, pro
fesseur à la Faculté des lettres de Paris.
Les Puissances et la reprise des hostilités
Londres, i" février.
M. PaulCambon, ambassadeur de France,
a eu hier plusieurs conversations avec M.
Danef.
M. Cambon a beaucoup insisté sur l’intérêt
qu’il y aurait à ne pas brusquer les choses
et à profiter de ce que la note turque a de
conciliant.
M. Danef a répondu à l’ambassadeur de
France qu’il n’était pas moins désireux que
lui d’une conclusion aussi prochaine que
possible de la paix, mais qu’il ne pensait pas
que la reprise des hostilités pût compromet
tre cette conclusion, tout au contraire.
Il a rappelé à M. Cambon que la guerre
italo-turque s’est poursuivie parallèlement
aux négociations d’Ouchy et qu’on a conclu
la paix quand même.
M. Danef est convaincu qu’il en sera de
même dans le cas actuel.
a
Chronique Havraise
L’ abondance des matières nous oblige
ajourner la Chronique de notre Colla-
borateur ALBERT-HERRENSCHMIDT,
qui occupe cette place chaque semaine.
ALSACE-LORRAINE
Disparition d’un curé lorrain
Il y a quelques jours, la disparition du
curé de Landange, M. l’abbé Fiacre, ancien
curé de Marsal, causait une certaine émotion
dans la région. La population, qui vient
d’apprendre les raisons de ce départ préci
pite, est vivement indignée contre ce prêtre
L’ancien curé de Marsal avait été déplacé
depuis peu à la suite du krach d’une Société
d’exploitation houblonnière qu’il avait fon
dée. Le fonds social, s’élevant à 150,000
marks, avait été géré d’une façon absolu-
ment contraire aux mesures de sécurité
prescritsS par les statuts de la Société. Ce
krach donna leu à un procès en responsa
bilité actueliemen: pendant devant le Tribu
nal civil de Metz.
Le bruit court que l‘abbé-se serait réfugié
en France. Une chose est certaine, c’est que
M. l’abbé Fiacre est parti en compagnie
d’une de ses anciennes paroissiennes' de
Marsal.
Le mari de cette femme vient de porter
plainte à l’évêché de Metz contre l’abbé Fia
cre, en même temps qu’il introduisait de
vant les tribunaux civils une instance en di
vorce.
■ = ===== m -ge- ■ --------- ■ ■
INFORMATIONS
Rédacteur en Chef. Gérant
HIPoLYTE FENOUX
Adresser tout ce qui concerne la Rédaction
à M. Hippolyte FÉNoUX
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7.60
ABONNEMENTS
Trou Mois
Six MOIS
Un am
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure )
l’Oise et la Somme
Autres Départements
| Union Postale
I On s'abonne également, SANS FRAIS,
savez, s’est constitué volontairement prisonnier.
Il 1 a fait pour aider à la recherche ne la vérité.
Me Laurent demande aux jurés comment
il peut se faire que Mme Clerc, qui a dé
claré n’avoir pas vu Paratt tirer, comment
il peut se faire que Mme Clerc, qui a dé
claré également n’avoir jamais remis d’ar
gent à Paratt, en soit arrivée à déclarer que
c'est Paratt qui a fait le coup.
Le défenseur s’efforce de dégager la res
ponsabilité de son client en détaillant le
rôle joué dans le crime par Rosenna et par
Nollet.
Me Laurent termine à quatre heures, en
demandant aux jurés l’acquittement de son
client.
La séance est suspendue pour un quart
d’heure ; on entend ensuite la plaidoirie de
Me Henri Milievoye, défenseur de Nollet.
Le Verdict
. Versailles. — Après les plaidoiries, le pré
sident. demande aux inculpés ce qu’ils ont à
dire pour leur défense.
Paratt s’écrie : « Je vous jure sur la tête
de mon enfant que je suis innocent ! »
De son côté, Nollet déclare : « Messieurs
les jurés, j’ai une vieille maman que j’aime
plus que tout ; je vous jure sur sa tête que
je suis victime 1 »
Quant à Mme Clerc, elle dit : « Pardonnez-
moi ; ayez pitié de mes enfants ! »
Après une longue délibération, le jury ren
tre en séance.
Le président donne lecture du verdict qui
est affirmatif mais qui admet les circonstan
ces atténuantes.
La Cour se retire pour délibérer, puis elle
rentre en séance.
Le président lit l’arrêt et prononce les con
damnations suivantes :
Paratt est condamné à 10 ans de travaux
forcés et 10 ans d’interdiction de séjour ;
Nollet, 12 ans de travaux forcés et 10 ans
d’interdiction de séjour ; Mme Clerc, 10 ans
de réclusion.
La partie civile obtient un franc de dom
mages intérêts.
9 Fr.
Fr.
0
10
Fr.
20 Fr.
44%
dans tous les Bureaux de Poste de ^ranoa 3
GemcaneccsanuraaCSeP
Folies-Bergère. — En matinée et en soirée.
Revue annuelle,
SCALA.— Matinée et Soirée, Concert.
Théâtre du Peuple. — Matinée et soirée théâ
trales,
THÉATRE-GIRQUE OMNTA. — En matinée et soirée
représentations du Cinématographe Pathé.
Salle du SKATING. — Cinéma Gaumont en ma
tinée et soirée.
KURSAAL-CINÉMA. — En matinée et soirée, séan
ces de Cinéma.
Grande Taverne. — Académie de billard, grand
match.
— A 7 h., Banquet des « Anciens du 39- ».
Gravilie-Sainte-Honorine. — Salle des Fêtes,
à 3 h. matinée et soirée de cinématographe Omnia-
Pathé.
Har fleur. — Salle des Fêtes. — A 2 h. 1/2,
Bal d’Enfants de la « Société Musicale ».
Montivilliers. — Salle des Fêtes. — A 9 h.
Bal de l‘« Union Musicale ».
Bolbec — Au Théâtre. A 2 h. Fête de l’« Union
Bolbécaise ».
Fécamp. — Fête des Marins.
Bal de Bienfaisance
LE FEU A BORD DU
« FRANÇIS-GARNIER «
Cherbourg. — Le nouveau contre-torpil-
reur à turbines Françis-Garnier, construit au
Havre, procédait hier à ses derniers essais de
bon fonctionnement quand, par suite de
réchauffement d’une turbine, un incendie
se déclara à bord.
Le feu consuma le carré des officiers et fit
divers dégâts.
Le bâtiment a pu rentrer à l’Arsenal.
Il n’y a pas eu d’accident de personnes.
L'AGRESSION CONTRE LE GARÇON
DE RECETTES PUEYO
M. Gilbert, juge d’instruction, a
ment interrogé hier le garçon de
Pueyo. Il lui a demandé d’indiquer
de sa journée.
longue-
recettes
l’emploi
Après avoir relevé dans son récit plusieurs
contradictions avec les dépositions de cer
tains témoins, notamment M. Fontaine, ren-
tier, rue de Sèvres, qui affirme avoir reçu la
visite du garçon de recettes entre une heure
et une heure et demie au lieu de trois heu
res, et Mme Dudier qui déclare que Pueyo
ne lui a aucunement demandé des rensei
gnements sur son vol du billet de mille
francs, M. Gilbert a autorisé Pueyo à se re-
tirer.
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Football Rugby
A Londres, le St Mary’s Hospital bat le
Havre Athletic Club par 3 points à 0.
Le Pays de Galles bat l’Ecosse par 9 ©oints
M,
La Commission, dans une nouvelle étude
du projet, s’est cependant efforcée de re
chercher une solution qui pût réunir tous
les suffrages.
Etait-il possible, par une simple révision
de la loi du 17 juillet 1880, d’enrayer les
progrès de l’alcoolisme ? Mais le but n’est
pas d’entourer l’exercice de la profession de
débitant d'exigences propres à rebuter les
intéressés ; ce qu’il faut, c’est retirer des
facilités excessives au consommateur, sol
licité à chaque pas par l’occasion de boire,
— et il importe de ne pas déplacer la ques
tion.
Fallait—il préconiser des mesures direc
tes contre l’alcoolisme ? Mais il existe déjà,
dans cet ordre d’idées, une loi. du 23 jan
vier 1873 pour la répression de l’ivresse
publique et manifeste.
La Commision a donc été forcément ra
menée à l’idée de la limitation des débits.
Elle s‘e tient désormais, et, sur cette ques
tion de principe, elle demande, cette fois,
un vote décisif d’acceptation ou de rejet. Ce
système de délimitation a pour lui l’autorité
du Sénat et les résultats de l’expérience, —
résultats constatés à l’étranger et qu’il im
porte d’obtenir chez nous si l’on veut sincè
rement mettre obstacle à un fléau de plus
en plus menaçant et qui, par la tubercu
lose et la folie, s’attaque aux forces vives du
pays.
Certes, il faut éviter aux commerçants
Les relations franco-allemandes
Berlin, 1 er février.
M. Jules Cambon, ambassadeur de Fran
ce, a eu dans la journée d’hier plusieurs
conversations avec M. Zimmermann, sous-
secrétaire d’Etat.
L’impression favorable relativement au
rôle de l’Allemagne en ce qui concerne
l’entente des puissances se maintient abso
lument.
Le Colonel Guise victime
d’un accident de Cheval
Un douloureux accident s’est produit hier
matin, à 11 heures 40, à l’extrémité du Cours-
la-Reine, à quelques mètres de la place de
l’Alma, à Paris.
Le colonel Guise, attaché à la personne du
président de la République, revenait de sa
promenade quotidienne, quand son cheval,
effrayé par une automobile, s’emballa, glissa
sur le pavé et fit panache»
Le colonel Guise roula sur le sol. Sa tête
porta contre le trottoir. Des passants accou
rurent, le relevèrent et le transportèrent à la
pharmacie Barrant, avenue de l’Alma, 16,
où il reçut les premiers soins.
La présidence de la République fut aussi
tôt avisée. Quelques instants plus tard, un
des collègues du colonel Guise, le colonel
Boulangé, arrivait à la phirmacie et faisait
transporter le blessé au Val-de-Grâce.
Dins sa chute, le cheval du colonel Guise
s’était tué.
M. Barraud, pharmacien, chez qui le colo
nel Guise a été transporté après son accident,
a dit :
Le colonel, qui ne donnait plus signe de vie,
perdait abondamment son sang par une blessure
qu’il portait derrière la tête. J’ai fait mander aus
sitôt le docteur Buizard qui lui a donné tous les
soins nécessaires, mais il a été impossible de le
faire revenir à lui.
Ayant appris que c’était le colonel Guise, j’ai té
léphoné immédiatement à la présidence et bientôt
après arrivait son collègue, le colonel Boulangé.
C’est vers une heure et demie que le blessé a été
transporté au Val-de-Grâce sans qu’il ait repris con
naissance.
A l’Elysée, la nouvelle de l’accident a pro
duit la plus douloureuse émotion.
On donne sur le tragique événement les
renseignements qui suivent :
Le colonel Guise, cavalier des plus remar
quables, se rendait à cheval tous les matins
soit au bois de Boulogne, soit au manège de
l’Alma, lorsque le temps était mauvais com
me hier.
A onze heures, hier matin, le colonel avait
quitté TElysée à cheval et était allé au ma
nège.
Comme il en sortait, à onze heures qua
rante, son cheval, très ombrageux, prit peur
d’un tramway du Cours-la-Reine qui arri
vait devant lui, se cabra, glissa, s’abattit sur
le trottoir et se tua sur le coup.
Un de nos confrères a pris hier après-midi
des renseignements au Val-de-Grâce sur le
colonel Guise. On considère son état comme
très grave. Il a une fracture du crâne. M.
Collignon, secrétaire général de l’Elysée, et
le colonel Boulangé se sont rendus hier
après-midi au Val-de-Grâce auprès du co
lonel Guise, afin de prendre de ses nou
velles au nom du président de la Répu
blique.
L’opération du trépan a été faite.
M. et Mme Fallières se sont rendus au Val-
de-Grâce.
Exécution capitale
L’assassin du brigadier Dormoy, d’Etam-
pes, a expié son crime hier matin, à Ver
sailles.
A cinq heures et demie, dans le brouhaha
de la foule compacte, arrive le fourgon, et
les aides montent très vite les bois de la
guillotine.
A six heures quarante, M. Perrussel, pro
cureur de la République, accompagné de
MM. Bonin, sabstitut ;. Fredin, juge d’ins-
truclion ; Coville et Santerre, commis gref
fiers; Baltbazird, commissaire central, et de
l’abbe Batut, aumônier, pénètrent dans la
prison.
En compagnie de Me Henri Géraud, et
précédé de deux gardiens et du gardien chef.
M. Perrussel entre dans la cellule de Re
nard.
Le condamné se réveille en sursaut et
s’assied sur son lit en s’écriant :
— Ah ! c’est pour ce matin t
Le procureur lui dit alors :
— Vous comprenez Rensrd, pourquoi je suis
ici à celle heure. Votre pourvoi a été rejete ainsi
que votre recours en grâce ; clest le moment
d’avoir de l’énergie. Il y a ici Mo Henri Géraud,
votre avocat, et un prêtre. Désirez-vous leur par-
1er?
— Oui, répond Renard, je désire voir mon avo
cat.
Me Henri Géraud s’approche et calme son
client qui est subitement pris d’un accès de
désespoir.
L’abbé Bitut entre à son tour, entend la
confession de Renard et lui donne l’absolu
tion.
Renard redemande son avocat, le remer
cie et lui embrasse la main.
Me Ilenri Géraud sort très ému pendant
que l’on entraîne Renard dans une pièce
voisine du parloir, où l’on procède à la toi
lette.
An moment où on lui attache les mains
derrière le dos, Renard proteste ; mais M.
Perrussel s’approche et lui dit que c’est la
loi.et qu’il doit en être ainsi.
En descendant les trois marches qui accè
dent à la porte extérieure, Renard tourne la
tête et appelle par deux fois :
— M. le procureur ! M. le procureur !
— Me voici, dit M. Perrussel.
— Avant de mourir, dit le condamné, je veux
vous dire ceci : mon acte n’était pas prémédité.
Je le regrette. Je le paye bien cher. Je ne dis pas
cela pour moi, mais pour les miens qui pleurent.
M. Perrussel lui répond :
— Songez aussi à la malheureuse veuve
du brigadier Dormoy.
La porte s’ouvre au moment où Renard
baise le crucifix :
— Du courage l lui dit l’aumônier,
— Oui, répond Renard, qui marche vers
l’échafaud.
A ce moment, il lève la tête ; apercevant
tout à coup les montants de la guillotine, il
fait un mouvement de recul. Aussitôt il est
poussé par les aides ; la planche bascule. Il
est exactement six heures cinquante-neuf
minutes.
Chaque année, à pareille époque, les grands
salons et la vaste galerie de notre Hôtel de
Ville, se parent luxueusement pour recevoir
la nombreuse et élégante assistance qui, ré
pondant à l’appel de la Municipalité, vient
prendre part aux réjouissances organisées à
son intention et contribuer à améliorer le
sort des infortunés en grossissant le budget
du Bureau de Bienfaisance.
Il en fut ainsi hier, tant par le luxe et la
grâce de la décoration, que par la suprême
élégance et l’entrain de nos concitoyennes
aussi bien que par l’empressement des no
tabilités.
Ce n’est pas chose aisée que de varier l’or
nementation d’un cadre toujours semblable
lorsque, pour faire aux pauvres la part
aussi large que possible, l’on a le souci de
ne pas engager de dépenses excessives.
Par une très heureuse collaboration, MM.
de Clerfayt, architecte, et Cailleux, chef des
cultures municipales, sont parvenus à sur
monter cette double difficulté et ont réussi
à constituer un décor extrêmement gracieux
en employant tout particulièrement les res
sources innombrables de nos pépinières et
les dispositions savantes que fournit main
tenant la fée électricité.
Après avoir gravi le grand escalier d’hon
neur, que garnissent de moelleux tapis et
que parent des plantes aux feuillages variés,
les assistants se sont trouvés dans le grand
vestibule d’honneur, au sein du plus splen
dide décor fleuri que l’on puisse rêver.
Autour du beau groupe des « Premières
Joies » encadrant les bustes de la « Répu
blique » et de la « Ville du Havre », feuilla
ges variés et fleurs délicates disposés avec
infiniment d’arc, dans une belle symphonie
de couleurs, formaient un ensemble.extrê
mement harmonieux et d’un puissant effet
décoratif.
Au centre, nos jardiniers avaient groupé
le plus beau choix de fleurs que la science
de nos horticulteurs puisse présenter en
cette saison, et il apparaît que jamais autant
de splendeurs florales se trouvèrent réunies
à pareille époque en la Maison de Ville.
Il y a là un choix considérable de lilas aux
pétales légèrement teintées, de présomp
tueux amaryllis aux corolles imposantes,
d’azalées mollis aux tonalités jaune clair et
saumon, se mêlant aux cyclamens, aux mu
guets, aux jacinthes, aux tulipes et que
domine un imposant palmier de Chine.
Dans les salons, sur les cheminées, les ra
vissantes fleurettes roses des pruniers japo
nais surgissent au milieu des petits bégonias
« Gloire de Lorraine », des primevères pana
chées, des capillaires et des plantes grim
pantes.
On a particulièrement innové dans la dé
coration de la grande galerie centrale. Pour
lui laisser toute son ampleur, on a disposé
dans la partie haute une succession d’ar-
ceaux constitués par des enlacements de
feuillages et de fleurs artificielles.
Des ampoules électriques ont été pla
cées dans une partie de ces arceaux et
atténuer la crudité de la lumière, des
, pour
feuil-
Les puissances et les limites de l’Albanie
Belgrade, 1" février.
Le monde politique à Belgrade est très sa
tisfait de la nouvelle suivant laquelle les
ambassadeurs réunis à Londres se seraient
accordés en principe pour attribuer comme
frontière orientale à l’Albanie la ligne de
partage des eaux entre le Drin Noir et les
rivières coulant à l’Ouest vers l’Adriatique.
Cette solution serait d’autant plus juste et
recommandable que presque tous les villa
ges situés sur la rive gauche du Drin ont une
population purement serbe.
Incident Austro-Serbe
Belgrade, 1" février.
Une paysanne qui rentrait hier chez elle,
en revenant du marché de Belgrade, fut, à
quelque distance de la ville, blessée d’une
balle qui a été reconnue comme provenant
d’un fusil de guerre autrichien. Les troupes
de la garnison de Semlin, qui s’exercent au
tir tout près de la Save, s’amusent souvent
à tirer dans la direction de la rive serbe. Les
habitants de la capitale serbe ne sont plus
en sécurité à cause des fantaisies provoca
trices des soldats autrichiens.
Le Crime de Sèvres
L’audience d’hier s’est ouverte à midi 30.
La salle est comble.
Dans un réquisitoire énergique, M. Pérus-
sel demande au jury de condamner Mme
Clerc, qui a conduit son mari à la mort avec
une audace inouïe et en déployant la diplo
matie et les roueries de sa nature féminine.
Il demande néanmoins pour elle les cir
constances atténuantes, en raison de son
tempérament nerveux et des sollicitations
dont elle fut l’objet de la part de Nollet et
de Paratt. L’avocat général demande égale
ment une condamnation pour Paraît avec
les circonstances atténuantes cependant, à
cause de sa débilité mentale. Il demande en
fin au jury de prononcer un verdict inexora
ble en ce qui concerne Nollet qui a, dit-il,
tout mené et qui n’a accompli ce crime que
pour avoir de l’argent et pour menacer dans
l’avenir par des chantages Mme Clerc.
L’audience est suspendue à 2 h. 35.
A trois heures, l’audience est reprise, et
l’on entend Me Emile Laurent, défenseur de
Paratt
L’éminent avocat déclare tout d’abord que
si Rosenna Lalisse était assise sur le banc
des accusés, peut-être saurait-on la vérité
sur ce drame mystérieux qu’on appelle le
mystère de Sèvres.
— Mon client, Messieurs les jurés, dit le dé
fenseur, n’a jamais menti, quoiqu’on en ait dit.
Pas plus au cours de l’instruction que dans cette
enceinte. Vous avez entendu tout à l’heure l’élo-
qùent organe du ministère public vous déclarer
que chacune des paroles de Paraît constituait au
tant de mensonges, alors que mon client, vous le
CEs re sasssueRessst smo E o eu sc R
OBSERVATOIRE DE PARIS
Paris, I er février, H h. 15.
Extrêmes barométriques : 765 millim. à Nice,
757 millim. à Cherbourg.
Dépression Nord Ouest Europe.
Temps probab e: Vent d’entre Sud et Ouest, aver
ses, temps assez doux.
AU HAVRE
A
A
midi..
Minuit
(Centre de
JAROWXTRI
754
755
la Villa)
birmo^str
+ 8
+ 7
□ - " •
Journée du Dimanche 2 Février 1913
Le Havre.— Hôtel de Ville. - Fête de bien
faisance. A 2 h., Grand Bal d’Enfants. — A 9 h.,
Concert-Sauterie.
Lyre Havraise. — A 2 h.,Concert des «Anciens
du 39° de ligne ».
Ecole des Beaux-Arts. — A 10 h. 45, Conférence
sur l‘«Histoire de l’Art ».
Hôtel des Sociétés. — A 2 h. 30, Matinée dan
sante de Modem Style.
Salle Franklin. — A 2 h. 30, Ssuterie et Tirage
de la Tombola des Ouvriers de la Manutention de
la G. G. T.
Grand-Théâtre. — En matinée et en soirée, re
présentations théâtrales.
lages stérilisés sont venus fournir de char
mants écrans.
Il y a un assemblage décoratif fort ingé
nieux. Des glaces encadrées de tenture,
ajoutent encore à l’harmonie de cette gra
cieuse perspective.
Dans ce cadre charmant, une foule élé
gante s’est longuement divertie.
A son intention le Comité, encouragé par
le succès obtenu l’an passé par ce genre de
divertissement svait tenu à organiser un co
tillon pour lequel on avait fait choix de
mille bibelots charmants et, grâce à l’ex
cellent orchestre de M. Cifolelli, la fête fut
réellement des plus animées.
Ce divertissement a été conduit avec beau
coup de grâce et d’entrain par Miles Dela-
cour, Foudrain et Delivet accompagnées par
M. Contray, M. le lieutenant Ménard, et M.
Guérin, administrateur de la marine.
MM. Morgand, Serrurier, Jennequin, VL
gné, Badoureau, Valentin, adjoints, faisaient
les honneurs de la Maison de Ville aux in
vités.
Parmi les nombreuses notabilités présen-
tes signalons : MM. Jules Siegfried, député ;
Benoist, sous-prefet ; Acher, Profichet et Ré-
zeril, conseillers généraux ; Goty, conseiller
d’arrondissement; Lang, Basset, Windes-
heim, Coulon, Dero, Encontre, Cherfils, Gre
nier, conseillers municipaux.
Un grand nombre d’officiers, la plupart
intrépides danseurs, étaient venus mêler les
ors de leurs uniformes à la sévérité des
habits noirs. Signalons parmi eux, en re-
grettant de ne pouvoir les citer tous MM. le
lieutenant colonel Thouvenin ; Joly, chef
d’état-major ; Dupin, sous-intendant mili
taire ; Becq, commandant du génie ; les ca
pitaines Roumeguère, Gravière ; Delacour,
administrateur en chef de la marine ; Geor
ges, secrétaire de M. le chef de service ; Gué
rin, administrateur ; Morel, chef du pilotage.
M. le lieutenant de vaisseau Rebel, com
mandant du Faucon ; Meny, directeur de
l’école d’hydrographie.
La colonie étrangère comptait de nom
breux représentants : MM. Harry L. Chur-
chil, consul général d’Angleterre ; John Bail
Osborne, consul général d’Allemagne ; Jac-
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la EIARAIIE INTERMATIONALE
1os, 1*110 saint-Lazare, 108
(immeuble de l'HOTEL TERMINUS)
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