Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-01-31
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 31 janvier 1913 31 janvier 1913
Description : 1913/01/31 (A33,N14524). 1913/01/31 (A33,N14524).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637873g
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
Vendredi 34 Janvier 1943
33“ Annee
N 11,524
(G Pagès;
S Centimes
CDITION DD MATIN
§ Centimes
(O Pages)
aeeesnaresaaseeranasasarazaaaas an
Administrateur- Délégué
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
à M. O. RANDOLET
85, Rue Fontenelle, 85
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tit
$
avre
Rédacteur en Chef. Gérant
Hippolyte FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Redaction
a M. Hippolyte FÉNOUX
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TÉLÉPHONE: Rédaction, No 7.60
AU HAVRE.
A PARIS.
Bureau du Journal, 112, boni 1 de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
DEMOCRATIQUE
BONNEMENTS
Trois Mois
Six Mois
Un An
le PETIT HAVRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
t Dernière Heure
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DEPECHES COMMERCIALES
LONDRES, 30 Janvier, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
ferme
s 68 15/-
Comptant .
S mois
£ 69 5/-
5/-
ETAIN
Comptant .
■ calme
£ 228 40/-
70/-
3 mois ....
£ 223 40/-
-/-
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Comptant ..'
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£ 65/7 %
3 d
3 mois....
£ 66/6
1 % d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 29 janvier 4 H3.
LA GUERRE D’ORIENT
La dénonciation de l’Armistice
Constantinople. — On annonce officielle
ment que les alliés ont dénoncé l’armistice
à partir de sept heures du soir.
Les intérêts de l’Allemagne
en Asie-Mineure
Vienne. — On mande de Berlin à la Neue
preie Press que le baron Wangenheim en dé
clarant que l’Allemagne possède en Asie-Mi-
heure de grands intérêts et qu’elle les dé
fendra en toutes circonstances, a parié en
plein accord avec son gouvernement.
Réunion des Délégués balkaniques
Londres . — Les délégués se sont réunis
nier à la délégation grecque.
Ils sont tombés d’accord sur ce fait que les
concessions faites par la Porte étaient insuf-
fisantes.
Seule, une acceptation de la note des puis
sances en ce qui concerne Andrinople et les
îles de la mer Egée pourra empêcher une re
prise des hostilités, à condition que cette ac
ceptation parvienne aux alliés avant la date
où l’armistice prendra fin, c’est-à-dire lundi
prochain, à 7 heures du soir.
La Réponse de la Porte
Constantinople. — Voici le résumé de la
réponse de la Porte à la note des puis
sances :
Le gouvernement ottoman n’hésite pas à
reconnaître que la conclusion de la paix ré
pond aux vœux et aux intérêts de tous.
Les grandes puissances ont jugé utile de
conseiller au gouvernement impérial de con
sentir à la cession de la ville d’Andrinople
aux alliés balkaniques et de s’en remettre à
elles du soin de statuer sur les îles de la mer
Egée.
Bien qu’Andrinople soit une ville essen
tiellement musulmane, le gouvernement
impérial pour donner un suprême témoi
gnage de son esprit pacifique, est disposé à
s’en remettre aux puissances en ce qui con
cerne la partie de la ville d’Andrinople sise
sur la rive droite de la Maritza, en conser
vant la partie située sur la rive gauche.
En ce qui concerne les îles de la mer
Egée, la Porte pourrait adhérer à ce que les
six grandes puissances voudront bien sta
tuer sur le sort des îles occupées par les
alliés balkaniques, en tenant compte qu’une
partie de ces îles, à cause de leur voisinage
mmédiat du détroit des Dardanelles est in
dispensable à la defense de la capitale et que
les autres faisant partie intégrante des pos
sessions asiatiques de l’empire ne sont pas
moins indispensables à la sécurité de l’Asie
Mineure.
Le gouvernement impérial est persuadé
Sue les grandes puissances, dans un esprit
e justice et d’équité, voudront bien recon
naître l’étendue des sacrifices déjà consentis.
La Sublime Porte prend acte avec une
réelle satisfaction des dispositions et des pro
messes bienveillantes des grandes puissances
concernant leur appui moral et matériel
pour réparer les maux de la guerre.
LES GRANDES COMMISSIONS
DU SÉNAT
Le Sénat a nommé hier ses quatre grandes
Commissions.
La Commission de l'armée est ainsi compo
ste : MM. le comte d’Alsace, Labbé, Menier,
Viseur, de Selves, Bonnefoy-Sibour, Méziè-
res, de Langenhagen, de Courcel, Gervais,
Reymond Cachet, Monis, Raymont (de la
Hlaute-Vienne), Lourties, Loze, de Freycinet,
Boudenoot, Humbert, Cornet, Lebert, Wad-
dington, Chapuis, Doumer, Maujan, Richard.
La Commission de la marine est ainsi com-
gosée : MM. l’amiral de la Jaille, Riotteau,
Gabart-Danneville, Jeanneney, Huguet, Chas-
tenet, Fortin, Honoré Leygues, Trystram,
Amie, Fenoux, Reveillaud, Reynald, Perreau.
Ringot, Peytral, Brindeau, Michel, Roullaud,
Mu lac, L. Martin, Besnard, Chautemps, Cu-
vinot. Poirier, Mascle, Cauvin.
Chemins de fer : MM. Trouillot, Catalogne,
Vagnat, Perchot, Astier, Ranson, Gauthier,
Milliès-Lacroix, Gabriel, Barbier, Maziere,
Lintilhac, Bassinet, Mollard, Sarreaux, Ai-
mond, Denoin, Aubry, Faisans, Antoine Per-
rier, Goy, Dellestable, Ponteille, Berard, Lho-
piteau, Guérin.
Commission de comptabilité' : MM. Louis
Blanc, Gomot, Pedebiuou, Vincent, Gravin,
Sabaterie, Serdant, Montfeuillard, Darbot,
Shabert, Fleury, Boulle, Cocu la, Poirson,
Sauvan, Bussières, de la Batut et Chambige.
5*
La commission de l’armée a constitué son
bureau.
Ont été nommés : président, M. de Frey
cinet ; vice-présidents, MM. Boudenoot et Mé-
zières ; secrétaires. MM. Cornet, Gervais et
Charles Humbert*
A LA GAUCHE RADICALE
La Gauche radicale a désigne M. Caillaux
pour faire partie de la Commission des affai
res extérieures.
M. Caillaux a accepté, mais il a déclaré
u’il ne serait pas candidat à la présidence
e cette Commission,
plus fort Tirage des Journaux de la Région
NEW-YORK, 30 JANVIER
Cotons : janvier, baisse 7 points ; mars,
baisse 10 points ; mai, baisse 10 points ;
juillet, baisse 7 points. — A peine soutenu.
Calés : baisse 23 à 6 points.
NEW-YORK, 30 JANVIER
Cuivre Standard disp.
— mars
Amalgamat. Cop...
Fer
t. JC J0U
15 —
15 50
73 5/8
18 25
G. PRRCEDZXT
15
15
72
18
25
50
1/4
25
CHICAGO, 30 JANVIER
Blé sur......
Mais sur
Saindoux sur.
Mai
Juillet...
Mai
Juillet...
Mai
Juillet...
C. DU JOUR
C. PRECEO
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure.
3 9 () 2.. A . g... _ -
Autres Départements
Union Postale
Un s'abonna également, SANS FRA!:
dans tous les Bureaux de Posta du ryans»
Les Souvenirs
d'un Vieil Homme
93
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30
A LA COMMISSION DE L’ARMÉE DE LA
CHAMBRE
La Commission de l’armée s’est réunie sous
la présidence de M. Gallois.
Elle a nommé président, en remplace
ment de M. Etienne, M. Le Hérissé, par 21
voix contre 7 à M. de Montebello et 6 à M.
Reinach.
M. Tregnier a été élu vice-président, en
remplacement de M. Le Hérissé.
4—-
RÉUNION DE LA DÉLÉGATION
DES GAUCHES
La délégation des groupes de gauche a
choisi comme président M. Charles Dumont,
en remplacement de M. Raynaud, sortant,
qui a décliné toute candidature.
Sur la proposition de M. Clémentel, de la
Gauche radicale, elle a décidé de demander
aux Commissions compétentes du Sénat de
hâter la mise à l’ordre du jour des projets
sur la réforme électorale et l’impôt sur le
revenu.
Les lois sur la défense de l’école laïque
ayant bénéficié d’une date fixe à la Cham
bre, la délégation demandera qu’aussitôt
après on discute les rapports sur les mala-
dies professionnelles et le statut des fonc
tionnaires.
LEGION-D’HONNEUR
Le président de la République vient de si
gner, sur la proposition du président du
Conseil, le mouvement suivant des croix
dans la Légion-d’Honneur qui avait été ar
rêté par M. Steeg.
Sont promus ou nommés:
Grand-officier : M. le docteur Robin, mem
bre de l’Académie de médecine ;
Commandeurs : MM. Hennion, directeur
de la Sûreté générale au ministère de l’inté
rieur ; ogier, directeur du contrôle et de la
comptabilité au ministère de ‘intérieur ;
Risler, maire du 7e arrondissement de Paris ;
docteur Hayem, professeur honoraire à la
Faculté de médecine de Paris, membre de
l’Académie de médecine ; Pognon, publiciste
à Paris.
Officiers : MM. Dautresme, préfet de Maine-
et-Loire; Bascou, préfet de Seine-et-Marne ;
docteur Sorrel, directeur de la Santé à Mar
seille ; docteur Bar, professeur à la Faculté
de médecine de Paris.
Chevaliers : M. Le Brai, conseiller muni
cipal de Lisieux ; Robbe, conseiller général
du département de la Seine-Inférieure.
RÉCOMPENSES HONORIFIQUES
Dans la liste des médecins, pharmaciens
et vétérinaires civils auxquels le ministre a
conféré des récompenses honorifiques pour
les soins ou médicaments donnés gratuite
ment soit aux militaires de la gendarmerie
et à leur famille, soit aux chevaux de l’ar-
mée, nous relevons les noms suivants :
M. Napieralska, à Pont-Audemer ; M. Che-
villot, à Pont-l’Evêque.
Médaille de bronze décernée après 15 an
nées de soins gratuits : M. Lainé, à Touques.
Médaille d’argent décernée après 20 ans de
soins gratuits : M. Lainé, à Pont-Audemer ;
M. Portes, au Havre.
LE CRIME DE SÈVRES
AUX ASSISES DE VERSAILLES
Interrogée par la president, la bonne de
Mme Clerc, Rosina Lalisse déclare avoir vu
sa patronne prendre le revolver dans la
gouttière du jardin.
Mme Clerc continue à déclarer que c’est
Rosina qni le lui a remis.
Rosina Lalisse déclare alors que c'est Mme
Clerc qui lui a dit qu’elle ferait tuer son
mari par Paratt à qui elle avait remis 55
francs pour acheter un revolver et promis
trois mille francs.
-----—-
ÉPILOGUE DU CRIME D’ANDRESY
Arrestation des époux Terrillon
Versailles. — Les époux Terrillon, qui
ont éte acquittés par la Cour d’assises de
Seine-et-Oise, sont rentrés le lendemain ma
tin à Andresy.
Ils ont été surpris hier matin au moment
où il déterraient une somme de 1,700 francs.
La gendarmerie de Poissy a immédiate
ment avise le Parquet de Versailles.
LES SUFFRAGETTES MANIFESTENT
Dundee. — Des scènes tumultueuses se
sont produites au moment de la remise so
lennelle du droit de cité à M. Asquilh, dont
le discours a été continuellement inter
rompu par les suffragettes.
Les femmes ont été mises à la porte les
unes après les autres.
Les assistants ont poussé des cris hostiles
et ont sifflé.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la EIDFAIRIE INTERNATIOMALE
108, rue St-Lazare, 108
(Immeuble de /′ HOTEL TERMINUS)
. Ce « Vieil homme », qui publie de fort
intéressants mémoires sur la fin du Second
Empire, la guerre et les premières années
de la Troisième République, est une indi
vidualité bien connue des milieux poli
tiques, M. Dugué de la Fauconnerie, ancien
député de l’Orne.
Cette coquetterie de se dire « un vieil
homme » est la meilleure preuve d’une
grande jeunesse d’esprit. Je vois toujours
la vivacité étonnante du regard droit et
perçant de ce vieux lutteur, qui m'avait
accordé la faveur d’une visite. Et il me
suffit de le lire pour m’apercevoir que, po
lémiste né, admirable rédacteur d’affiches
et de pamphlets, cet agitateur d’hommes et
d’idées est reste le plus vigoureux des écri
vains .
Les discours ou les écrits des hommes
qui ont ce tempérament sont toujours in
structifs. Ils ne prennent pas la plume
pour ne rien dire. Leurs, amitiés sont so
lides, leurs préférences un peu partiales et
leurs haines vigoureuses. Ils aiment dire
blanc ou noir et ne perdent pas leur temps
à ménager chèvre et chou. Cette sincérité
dans le blâme, cette verdeur dans le ju
gement paraissent délicieusement toni
fiants à notre époque d’éloges complai
sants, de perpétuels superlatifs, où tout le
monde devient éminent et où il faut vrai
ment faire figure de sot pour ne pas être
qualifié de distingué.
Hélas ! M. Dugué de la Fauconnerie n’a
guère eu l’occasion, dans sa longue vie po
litique, de rencontrer le régime et les hom
mes d'Etat de son choix. Ce « bonapartiste
démocrate » comme il aime à s’appeler, est
entré trop tard dans la lice pour trouver
encore cet Empire autoritaire, qui est la
vraie tradition du premier Bonaparte et qui
eût si nettement répondu à ses préférences.
Cet antiparlementaire de conviction sem
ble avoir été condamné par un ironique
Destin à vivre sans cesse dans l’atmosphère
des Parlements. Quarante ans de vie parle
mentaire n’ont cependant jamais changé
son opinion à cet égard. En 1913 comme en
1869, il déteste avec la même sincérité
ceux qu'il appelle les bavards de la tribune
et les sectaires des partis.
Je me demande tout de même si, comme
il arrive souvent, M. Dugué n’a pas fini
par aimer un peu son vieil ennemi, et s’il
ne doit pas en somme, aux assemblées,
quelques-unes des plus belles années de
sa vie. Une chose est sûre en tout cas : cet
antiparlementaire si passionné a été l’un
des parlementaires les plus avisés du der
nier siècle, après avoir préféré à toute au
tre cette carrière des assemblées dont il
sait si pittoresquement dire tant de mal.
Le récit des débuts de M. Dugué de la
Fauconnerie dans la haute politique est
tout à fait suggestif. C’est à la fin du Se
cond Empire, à la veille des élections gé
nérales. Il est sous-préfet de Mamers. Or, à
une réception officielle à la Préfecture,
voici qu’un général, royaliste sans doute,
se permet une sortie violente contre le
Régime : « L’empereur une fois de plus
aura les voix de la canaille et il n’en aura
pas d’autres. » Le préfet qui est présent ne
dit rien et s’apprête à laisser passer la bou
tade comme s’il ne l’avait pas entendue. Ce
que voyant, le jeune sous-préfet de Ma
mers s’avance : « Je suppose, mon géné
ral, que l’Empereur aura aussi les voix de
ceux qui lui ont prêté serment. » La répar
tie qui était vive jeta un froid. Mais l’em
pereur, qui en fut informé, convoqua le
hardi fonctionnaire qui, en la circonstance,
avait sauvé la face de l’administration :
«J’ai appris,lui dit-il en substance, voire
intervention et désire vous en féliciter. Je
ne puis de suite vous donner une préfec
ture, mais je vous offre une sous-préfecture
de l re classe dans le Nord, à moins que
vous ne préfériez entrer au Conseil d’Etat.»
C’était l’avenir assuré dans une carrière
administrative rapide et brillante. Mais M.
Dugué de la Fauconnerie avait son idée:
« Sire, répondit-il, je préfère rester sous-
préfet de Mamers, car j’y suis proche de
mon pays de Mortagne (Orne), où j’ai l’in
tention de poser ma candidature aux pro
chaines élections. » — « Vous aimez donc
bien le Parlement ?» — « Je le détes
te ! » Il y entrait quelques mois plus
tard.
Voici, résumée en quelques mots, la sa
voureuse conversation du jeune sous-préfet
et de l’empereur. Consacrer toute sa vie au
Parlement, en pénétrer tous les secrets
pour mieux en dénoncer toutes les faibles
ses et tous es ridicules, tel est l’amusant
paradoxe de la longue vie politique du
« vieil homme » qui entreprend aujourd’hui
de nous la raconter.
Qu’il haïsse le parlementarisme, com
ment en douter après avoir lu les trois
cents pages où il le vitupère ? C’est un bo
napartiste de la pure tradition, un de ceux
qui veulent le souverain s’appuyant direc
tement sur le peuple, naissant au besoin
du coup d’Etat (dans l’espèce, véritable
« opération césarienne ») et justifiant en
suite son pouvoir de fait par le plébiscite.
Il est de ceux qui ne veulent aucun inter
médiaire entre la masse et le chef du gou-
vernement. Il est surtout de ceux qui veu
lent substituer une politique nationale à
la division des partis. Rien ne l’indigne
plus que de se voir traiter de réaction
naire. Bonapartiste démocrate, démocrate
autoritaire! Tant qu’on veut. Mais il ne
supporte à aucun prix d’être confondu
avec ces nobles contre-révolutionnaires,
avec ces cléricaux d’ancien régime, sur
tout avec ces parlementaires orléanistes
que toute sa vie il a combattus.
La verte franchise qu’apporte M. Dugué
à l’expression de sa doctrine fait qu'il y a
un profond intérêt politique et historique à
suivre, à travers ses pages, la description
de l’idée impérialiste et, mieux encore, du
tempérament plébiscitaire. Je l’ai écrit ici
même autrefois : le bonapartisme est plus
qu’une doctrine, c’est surtout un tempéra
ment. Quand le Second Empire a cessé
d’être un gouvernement d’autorité person
nelle pour devenir, avec Emile Olli vier,
une sorte de vague gouvernement parle
mentaire, il a cessé d’être lui-même et a
perdu la raison d’être qui un instant avait
établi son pouvoir.
Or, c’est à peu près à ce moment que M.
Dugué de la Fauconnerie quittait l’admi
nistration pour entrer dans la politique. De
son point de vue, il venait trop tard. Déjà
le Second Empire ne lui apparaissait plus
que dégénéré et tombé en quenouille. Assis
à l’extrême-droite, plus impérialiste que
l’empereur, il ne cessa de combattre les
concessions libérales que Napoléon III se
laissait aller faire et qui ne pouvaient man
quer de le perdre. En bon impérialiste, il
avait évidemment raison : l’Empire autori
taire sans hypocrisie peut se comprendre,
mais l’Empire parlementaire est un non-
sens. Comment penser, en effet, que les
vrais libéraux ne lui préféreraient pas l'Or
léanisme ou la République, et comment
ignorer que les vrais conservateurs consi
déreront toujours la tribune comme le plus
inutile et le plus dangereux des articles du
mobilier politique.
M. Dugué de la Fauconnerie, qui n’a pas
peur de ses propres idées, semble avoir
préféré la doctrine qu’il servait aux hom
mes mêmes à qui allait son dévouement.
C’est ce qui fait l’unité de fond de sa car
rière où l’apparence est changeante. Nous
savons, en effet, non pas par son livre, qui
s’arrête en 1879, mais par l’histoire, que,
vers 1881 il se rallia à Gambetta, puis
qu’en 1889 il fut boulangiste. Son idée,
nous le devinons, c’est qu’il faut sans cesse
chercher un gouvernement national supé
rieur aux coteries, même aux partis et fai
sant l’union de tous les Français par dessus
la tête des parlementaires. Nous connais
sons bien cette doctrine, si dangereuse
pour la République et qui reparaît périodi
quement sous les noms les plus divers : po
litique du sabre, boulangisme, nationalis
me. Ce mot de « national », qui est si beau
quand on le met à sa place, ne dit rien qui
vaille quand on veut le faire servir à la
politique intérieure. Nous savons trop
quelles arrière-pensées de compression,
d’antilibéralisme, et finalement de réaction
il dissimule toujours.
C’est pour étudier cette conception de la
démocratie autoritaire qu’il faut surtout
lire ces souvenirs de M. Dugué. L’auteur,
du reste, nous annonce un second volume
où il expliquera les raisons de son rallie
ment à Gambetta. Il sera particulièrement
intéressant, en effet, de connaître les cau
ses de l’attraction qu’a pu exercer le grand
tribun, véritable tombeur de l’Empire, sur
un impérialiste aussi sincère que l’ancien
sous-préfet de Mamers.
Je crois bien deviner un peu : Gambetta
fut essentiellement un politique national,
beaucoup plus national que parlementaire.
Mais ses préoccupations nationales étaient
absolument exemptes d’arrière-pensées de
politique intérieure. Au lieu de dire qu’il
était national, on pouvait aussi bien dire
qu’il était simplement patriote. Quand
M. Dugué de la Fauconnerie nous aura
analysé les causes de son ralliement aux
conceptions gambettistes, cet écrivain si
séduisant aura ajouté une page précieuse à
l’histoire des idées sous la troisième Répu
blique.
André Siegfried.
Nouvelles de la Chambre
L’Incident du Paty de Clam
C’est aujourd’hui on le sait, que doit être
débattue la question relative à l’incident du
Paty de Clam. Cette question sera sans doute
transformée en interpellation pour permet
tre à toutes les interventions de se produire.
Plusieurs députés doivent, paraît-il, poser
au ministre actuel de la guerre la question
de savoir ce qu’il compte faire en présence
de l’acte de son prédécesseur, qui a eu pour
effut d’affecter M. du Paty de Clam à un pos
te dans l’armée territoriale.
On assure que la question a été examinée
en conseil des ministres, et qu’il a été re
connu qu’en droit il était impossible d’abro
ger le décret qui a réinvesti M. du Paty de
Clam. Il faudrait, pour qu’on pût revenir
sur cette décision, que M. du Paty de Clam
fût au préalable déféré à un conseil d’enque-
te pour faits postérieurs à son affectation.
Mais comme ces faits ne se sont pas produits,
la décision de M. Millerand conserve tout
son effet. z , ..
Toutefois on assure qu’il aurait été décidé
que M. du Paty de Clam ne serait muni d’au-
cune lettre de service et qu’il ne pourrait
être pourvu d’un commandement quelcon
que qu’en cas de mobilisation.
LE NOUVEL HOTEL DE VILLE D’YVETOT
Un vent de rénovation des édifices publics
so file sur la région norm inde.
Brusquement nous avons vu remplacer
par des constructions somptueuses les casi
nos du Havre, de Trouville, de Deauville.
En maints endroits, Graville-Sainte-Hono-
rine, Le Havre, Fécamp, on a songé à rem
placer les bureaux de Postes et Télégraphes,
devenus insuffisants en présence d’un ser
vice toujours croissant, par des édifices plus
élégants et mieux aménagés que ceux que
nous possédons actuellement.
Les mairies, souvent mal disposées, deve
nues également trop exiguës pour abriter
les services administratifs qui incombent aux
communes, disparaissent peu à peu pour
faire place à des constructions plus décora
tives et plus confortables.
L’an dernier, Montivilliers inaugurait un
charmant édifice dû à M. Cargill. Criquetot
et Trouville en ont construireactuellement ;
Sanvic se dispose à s’assurer la possession
d’un nouvel immeuble et voici qu’Yvetot
vient de faire choix, parmi les plans qui lui
ont été soumis, d’un projet qui va doter cette
ville d’un superbe monument.
On en aura une impression par le cliché
que nous publions.
La conception de ce projet est due à deux
de nos concitoyens : M. Maurice Gérard, un
jeune mais déjà habile praticien, et M. E.
Poupel, qui a depuis longtemps acquis une
appréciable notoriété.
L’ensemble est élégant, véritablement har
monieux et d’un bel effet décoratif.
Le nouveau bâtiment sera construit dans
une propriété, située derrière la mairie ac
tuelle et qui vient d’être acquise par la ville,
de sorte qu’après la démolition de la mairie
la place de l’Hôtel de Ville se trouvera sensi
blement plus étendue.
Le nouveau bâtiment comporte deux en
trées correspondant à deux escaliers ; mais
en temps normal un seul des escaliers sera
à la disposition du public, l’escalier d’hon
neur ne devant être utilisé que pour les ma
riages et les solennités.
Au rez-de-chaussée l’on trouvera sur la fa-
Cliché Pelil Hovre
code une salle de réunions qui pourra être
prêtée aux Sociétés locales. En arrière seront
disposés les services de police : bureau du
commissaire, poste et violons.Les logements
du concierge y seront également.
A l’entresol, auquel on accédera de la rue
par un perron, on trouvera le vestibule
principal conduisant à l’escalier d’honneur.
Un couloir, éclairé aux extrémités par des
fenêtres latérales, divisera cet étage en deux
parties.
D’un côté seront établis les servi ces .déjà
justice de paix comportant : cabinet du juge,
bureau des greffiers et salle d’audience. De
l’autre, à côté d’une salle de commissions,
seront installés les services généraux de la
mairie : secrétariat, état civil, etc.
Au premier étage, face au débouché de
l’escalier d’honneur, s’ouvrira la Salle des
Mariages. Cette salle sera contiguë à la Salle
du Conseil qu’éclairent trois larges baies vi
trées, et, aux jours de fête, un dispositif spé
cial permettra de réunir les deux salles pour
les transformer en somptueux salons. Le ca
binet du maire occupe l’un des angles du
bâ iment.
Une large galerie séparera ces vastes lo
caux d’une salle prenant jour sur la façade
arrière et dans laquelle sera installéela bi-
bliothèque municipale.
Au dessus, dans les combles, seront amé
nagées les archives.
Le nouvel Hôtel de Ville sera construit
en briques avec parements et encadrements
de fenêtres en simili-pierre. Il présentera
une façade de 28 mètres de longueur et une
profondeur de 45 mètres. La hauteurà la cor-
niche sera de 15 mètres, elle atteindra 23
mètres à la toiture. Le campanile qui con
tribue puissamment au grand effet décoratif
du bâtiment, s’élèvera jusqu’à 45 mètres.
Ajoutons qu’en arrière de la mairie on
construira un bâtiment annexe qui sera
affecté en majeure partie au service des in
cendies.
Telles sont les dispositions générales du
nouvel édifice qui ornera a la fin de l’année
la ville d’Yvetot.
Conseil de Cabinet
Les ministres se sont ré mis hier matin,
en conseil de cabinet, au ministère de l’in
térieur, sous la présidence de M. Briand.
M. Jonnart, ministre des affaires étrangè
res, a fait connaître les dépêches relatives
aux affaires d’Orient.
Le Conseil a ensuite arrêté les termes du
projet de loi sur l’amnistie qui a été déposé,
sur le bureau de la Chambre.
Le Conseil s’est ensuite occupé des ques
tions parlementaires. M. Briand a indiqué le
sens des déclarations qu’il fera lundi pro
chain à la Commission sénatoriale de la ré
forme électorale.
Ensuite les ministres se sont occupés du
débat sur l’incident du Paty de Clam, qui
doit avoir lieu aujourd’hui à la Chambre.
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
sion du monopole de l’Etat ne pourra donc
être résolue qu’à ce moment et si elle re
vient sans cesse dans le débat actuel, celui-
ci ne saurait avoir, à cet égard, aucune sanc
tion.
D’autre part, ainsi que l’a très justement
fait observer un des orateurs, le Parlzment
n’a pas qualité pour résoudre les questions
d’ordre technique, pour se prononcer sur la
supériorité de la diphénylamine ou de l’al
cool amylique comme stabilisateur, sur les
différents modes de trempage.
La Chambre n’est, en effet, ni une acadé
mie de savants étudiant des problèmes de
science pure, ni un comité d’ingenieurs re
cherchant les meilleurs procédés de fabrica
tion. La seule chose qu’elle puisse faire en
pareille matière, c’est de rechercher les res-
ponsabilites, s’il y en a, et de s’assurer si
toutes les précautions ont été prises pour
prévenir le retour des catastrophes qui ont
si douloureusement ému l’opinion publi-
que. . .
Demain vendredi on interrompra la dis
cussion sur les poudres pour s’occuper de
l’incident du Paty de Clam.
Attendons-nous à une journée mouvemen-
tée.
Au Sénat, une heure de séance à peine,
consacrée à la question de la dépopul ii. a.
T. H.
Paris, 30 janvier.
La Chambre a été saisie aujourd’hui, au
début de sa séance, du projet d amnistie
preparé par le Gouvernement. Ce ne tut la
qu’une simple formalite. On renvoya a a
Commission, sans même en demander la
lecture, le projet que venait de déposer M.
Barthou et, tout de suite, on revint à la
question des poudres. ,
Comme mardi, la discussion n est guère
sortie du domaine de la théorie. La Chambre
a bien à son ordre du jour un projet de loi
autorisant la fabrication par ‘industrie pri-
vée des poudres de guerre destinées à l’ex-
portation, mais c est seulement après le bud
get, après la loi sur les cadres et les effectifs
du génie que ce projet doit venir en délibé
ration. . , ,
La question du maintien ou de la suppres.
SÉNAT
Séance du 30 Janvier
La séance est ouverte à 5 heures, m. ANTONIN
DUBOST préside. .. -
L ordre du jour appelle la première délibération
de la proposition de loi de m LANNELONGUE et
un certain nombre de ses collègues, tendant a
combattre la dépopulation par des mesures pro
pres a relever la natalité.
m. BESNAKD, rapporteur, a la parole dans la
discussion générale. . . ....
Il dit que la proposition de loi aujourd hui sou
mise au Sénat ne contient qu’une partie des dis
positions législatives que la Commission, sur
linitiative de M. Lannelongue, a été appelée a en
visager en vue du relèvement de la natalité dans
n°e,Bppôrteur ajoute que la Commission pré
sente des dispositions destinées à assurer la sur
veillance des sage-femmes et des maisons ““
couchement qu’elles dirigent
33“ Annee
N 11,524
(G Pagès;
S Centimes
CDITION DD MATIN
§ Centimes
(O Pages)
aeeesnaresaaseeranasasarazaaaas an
Administrateur- Délégué
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
à M. O. RANDOLET
85, Rue Fontenelle, 85
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havro
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tit
$
avre
Rédacteur en Chef. Gérant
Hippolyte FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Redaction
a M. Hippolyte FÉNOUX
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE: Rédaction, No 7.60
AU HAVRE.
A PARIS.
Bureau du Journal, 112, boni 1 de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
DEMOCRATIQUE
BONNEMENTS
Trois Mois
Six Mois
Un An
le PETIT HAVRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
t Dernière Heure
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DEPECHES COMMERCIALES
LONDRES, 30 Janvier, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
ferme
s 68 15/-
Comptant .
S mois
£ 69 5/-
5/-
ETAIN
Comptant .
■ calme
£ 228 40/-
70/-
3 mois ....
£ 223 40/-
-/-
FER
Comptant ..'
! calme
£ 65/7 %
3 d
3 mois....
£ 66/6
1 % d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 29 janvier 4 H3.
LA GUERRE D’ORIENT
La dénonciation de l’Armistice
Constantinople. — On annonce officielle
ment que les alliés ont dénoncé l’armistice
à partir de sept heures du soir.
Les intérêts de l’Allemagne
en Asie-Mineure
Vienne. — On mande de Berlin à la Neue
preie Press que le baron Wangenheim en dé
clarant que l’Allemagne possède en Asie-Mi-
heure de grands intérêts et qu’elle les dé
fendra en toutes circonstances, a parié en
plein accord avec son gouvernement.
Réunion des Délégués balkaniques
Londres . — Les délégués se sont réunis
nier à la délégation grecque.
Ils sont tombés d’accord sur ce fait que les
concessions faites par la Porte étaient insuf-
fisantes.
Seule, une acceptation de la note des puis
sances en ce qui concerne Andrinople et les
îles de la mer Egée pourra empêcher une re
prise des hostilités, à condition que cette ac
ceptation parvienne aux alliés avant la date
où l’armistice prendra fin, c’est-à-dire lundi
prochain, à 7 heures du soir.
La Réponse de la Porte
Constantinople. — Voici le résumé de la
réponse de la Porte à la note des puis
sances :
Le gouvernement ottoman n’hésite pas à
reconnaître que la conclusion de la paix ré
pond aux vœux et aux intérêts de tous.
Les grandes puissances ont jugé utile de
conseiller au gouvernement impérial de con
sentir à la cession de la ville d’Andrinople
aux alliés balkaniques et de s’en remettre à
elles du soin de statuer sur les îles de la mer
Egée.
Bien qu’Andrinople soit une ville essen
tiellement musulmane, le gouvernement
impérial pour donner un suprême témoi
gnage de son esprit pacifique, est disposé à
s’en remettre aux puissances en ce qui con
cerne la partie de la ville d’Andrinople sise
sur la rive droite de la Maritza, en conser
vant la partie située sur la rive gauche.
En ce qui concerne les îles de la mer
Egée, la Porte pourrait adhérer à ce que les
six grandes puissances voudront bien sta
tuer sur le sort des îles occupées par les
alliés balkaniques, en tenant compte qu’une
partie de ces îles, à cause de leur voisinage
mmédiat du détroit des Dardanelles est in
dispensable à la defense de la capitale et que
les autres faisant partie intégrante des pos
sessions asiatiques de l’empire ne sont pas
moins indispensables à la sécurité de l’Asie
Mineure.
Le gouvernement impérial est persuadé
Sue les grandes puissances, dans un esprit
e justice et d’équité, voudront bien recon
naître l’étendue des sacrifices déjà consentis.
La Sublime Porte prend acte avec une
réelle satisfaction des dispositions et des pro
messes bienveillantes des grandes puissances
concernant leur appui moral et matériel
pour réparer les maux de la guerre.
LES GRANDES COMMISSIONS
DU SÉNAT
Le Sénat a nommé hier ses quatre grandes
Commissions.
La Commission de l'armée est ainsi compo
ste : MM. le comte d’Alsace, Labbé, Menier,
Viseur, de Selves, Bonnefoy-Sibour, Méziè-
res, de Langenhagen, de Courcel, Gervais,
Reymond Cachet, Monis, Raymont (de la
Hlaute-Vienne), Lourties, Loze, de Freycinet,
Boudenoot, Humbert, Cornet, Lebert, Wad-
dington, Chapuis, Doumer, Maujan, Richard.
La Commission de la marine est ainsi com-
gosée : MM. l’amiral de la Jaille, Riotteau,
Gabart-Danneville, Jeanneney, Huguet, Chas-
tenet, Fortin, Honoré Leygues, Trystram,
Amie, Fenoux, Reveillaud, Reynald, Perreau.
Ringot, Peytral, Brindeau, Michel, Roullaud,
Mu lac, L. Martin, Besnard, Chautemps, Cu-
vinot. Poirier, Mascle, Cauvin.
Chemins de fer : MM. Trouillot, Catalogne,
Vagnat, Perchot, Astier, Ranson, Gauthier,
Milliès-Lacroix, Gabriel, Barbier, Maziere,
Lintilhac, Bassinet, Mollard, Sarreaux, Ai-
mond, Denoin, Aubry, Faisans, Antoine Per-
rier, Goy, Dellestable, Ponteille, Berard, Lho-
piteau, Guérin.
Commission de comptabilité' : MM. Louis
Blanc, Gomot, Pedebiuou, Vincent, Gravin,
Sabaterie, Serdant, Montfeuillard, Darbot,
Shabert, Fleury, Boulle, Cocu la, Poirson,
Sauvan, Bussières, de la Batut et Chambige.
5*
La commission de l’armée a constitué son
bureau.
Ont été nommés : président, M. de Frey
cinet ; vice-présidents, MM. Boudenoot et Mé-
zières ; secrétaires. MM. Cornet, Gervais et
Charles Humbert*
A LA GAUCHE RADICALE
La Gauche radicale a désigne M. Caillaux
pour faire partie de la Commission des affai
res extérieures.
M. Caillaux a accepté, mais il a déclaré
u’il ne serait pas candidat à la présidence
e cette Commission,
plus fort Tirage des Journaux de la Région
NEW-YORK, 30 JANVIER
Cotons : janvier, baisse 7 points ; mars,
baisse 10 points ; mai, baisse 10 points ;
juillet, baisse 7 points. — A peine soutenu.
Calés : baisse 23 à 6 points.
NEW-YORK, 30 JANVIER
Cuivre Standard disp.
— mars
Amalgamat. Cop...
Fer
t. JC J0U
15 —
15 50
73 5/8
18 25
G. PRRCEDZXT
15
15
72
18
25
50
1/4
25
CHICAGO, 30 JANVIER
Blé sur......
Mais sur
Saindoux sur.
Mai
Juillet...
Mai
Juillet...
Mai
Juillet...
C. DU JOUR
C. PRECEO
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure.
3 9 () 2.. A . g... _ -
Autres Départements
Union Postale
Un s'abonna également, SANS FRA!:
dans tous les Bureaux de Posta du ryans»
Les Souvenirs
d'un Vieil Homme
93
90
31
32
10
10
1/8
3 &
5 8
3/8
25
23
93
90
51
52
10
10
3 8
7 8
3/4
27
30
A LA COMMISSION DE L’ARMÉE DE LA
CHAMBRE
La Commission de l’armée s’est réunie sous
la présidence de M. Gallois.
Elle a nommé président, en remplace
ment de M. Etienne, M. Le Hérissé, par 21
voix contre 7 à M. de Montebello et 6 à M.
Reinach.
M. Tregnier a été élu vice-président, en
remplacement de M. Le Hérissé.
4—-
RÉUNION DE LA DÉLÉGATION
DES GAUCHES
La délégation des groupes de gauche a
choisi comme président M. Charles Dumont,
en remplacement de M. Raynaud, sortant,
qui a décliné toute candidature.
Sur la proposition de M. Clémentel, de la
Gauche radicale, elle a décidé de demander
aux Commissions compétentes du Sénat de
hâter la mise à l’ordre du jour des projets
sur la réforme électorale et l’impôt sur le
revenu.
Les lois sur la défense de l’école laïque
ayant bénéficié d’une date fixe à la Cham
bre, la délégation demandera qu’aussitôt
après on discute les rapports sur les mala-
dies professionnelles et le statut des fonc
tionnaires.
LEGION-D’HONNEUR
Le président de la République vient de si
gner, sur la proposition du président du
Conseil, le mouvement suivant des croix
dans la Légion-d’Honneur qui avait été ar
rêté par M. Steeg.
Sont promus ou nommés:
Grand-officier : M. le docteur Robin, mem
bre de l’Académie de médecine ;
Commandeurs : MM. Hennion, directeur
de la Sûreté générale au ministère de l’inté
rieur ; ogier, directeur du contrôle et de la
comptabilité au ministère de ‘intérieur ;
Risler, maire du 7e arrondissement de Paris ;
docteur Hayem, professeur honoraire à la
Faculté de médecine de Paris, membre de
l’Académie de médecine ; Pognon, publiciste
à Paris.
Officiers : MM. Dautresme, préfet de Maine-
et-Loire; Bascou, préfet de Seine-et-Marne ;
docteur Sorrel, directeur de la Santé à Mar
seille ; docteur Bar, professeur à la Faculté
de médecine de Paris.
Chevaliers : M. Le Brai, conseiller muni
cipal de Lisieux ; Robbe, conseiller général
du département de la Seine-Inférieure.
RÉCOMPENSES HONORIFIQUES
Dans la liste des médecins, pharmaciens
et vétérinaires civils auxquels le ministre a
conféré des récompenses honorifiques pour
les soins ou médicaments donnés gratuite
ment soit aux militaires de la gendarmerie
et à leur famille, soit aux chevaux de l’ar-
mée, nous relevons les noms suivants :
M. Napieralska, à Pont-Audemer ; M. Che-
villot, à Pont-l’Evêque.
Médaille de bronze décernée après 15 an
nées de soins gratuits : M. Lainé, à Touques.
Médaille d’argent décernée après 20 ans de
soins gratuits : M. Lainé, à Pont-Audemer ;
M. Portes, au Havre.
LE CRIME DE SÈVRES
AUX ASSISES DE VERSAILLES
Interrogée par la president, la bonne de
Mme Clerc, Rosina Lalisse déclare avoir vu
sa patronne prendre le revolver dans la
gouttière du jardin.
Mme Clerc continue à déclarer que c’est
Rosina qni le lui a remis.
Rosina Lalisse déclare alors que c'est Mme
Clerc qui lui a dit qu’elle ferait tuer son
mari par Paratt à qui elle avait remis 55
francs pour acheter un revolver et promis
trois mille francs.
-----—-
ÉPILOGUE DU CRIME D’ANDRESY
Arrestation des époux Terrillon
Versailles. — Les époux Terrillon, qui
ont éte acquittés par la Cour d’assises de
Seine-et-Oise, sont rentrés le lendemain ma
tin à Andresy.
Ils ont été surpris hier matin au moment
où il déterraient une somme de 1,700 francs.
La gendarmerie de Poissy a immédiate
ment avise le Parquet de Versailles.
LES SUFFRAGETTES MANIFESTENT
Dundee. — Des scènes tumultueuses se
sont produites au moment de la remise so
lennelle du droit de cité à M. Asquilh, dont
le discours a été continuellement inter
rompu par les suffragettes.
Les femmes ont été mises à la porte les
unes après les autres.
Les assistants ont poussé des cris hostiles
et ont sifflé.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la EIDFAIRIE INTERNATIOMALE
108, rue St-Lazare, 108
(Immeuble de /′ HOTEL TERMINUS)
. Ce « Vieil homme », qui publie de fort
intéressants mémoires sur la fin du Second
Empire, la guerre et les premières années
de la Troisième République, est une indi
vidualité bien connue des milieux poli
tiques, M. Dugué de la Fauconnerie, ancien
député de l’Orne.
Cette coquetterie de se dire « un vieil
homme » est la meilleure preuve d’une
grande jeunesse d’esprit. Je vois toujours
la vivacité étonnante du regard droit et
perçant de ce vieux lutteur, qui m'avait
accordé la faveur d’une visite. Et il me
suffit de le lire pour m’apercevoir que, po
lémiste né, admirable rédacteur d’affiches
et de pamphlets, cet agitateur d’hommes et
d’idées est reste le plus vigoureux des écri
vains .
Les discours ou les écrits des hommes
qui ont ce tempérament sont toujours in
structifs. Ils ne prennent pas la plume
pour ne rien dire. Leurs, amitiés sont so
lides, leurs préférences un peu partiales et
leurs haines vigoureuses. Ils aiment dire
blanc ou noir et ne perdent pas leur temps
à ménager chèvre et chou. Cette sincérité
dans le blâme, cette verdeur dans le ju
gement paraissent délicieusement toni
fiants à notre époque d’éloges complai
sants, de perpétuels superlatifs, où tout le
monde devient éminent et où il faut vrai
ment faire figure de sot pour ne pas être
qualifié de distingué.
Hélas ! M. Dugué de la Fauconnerie n’a
guère eu l’occasion, dans sa longue vie po
litique, de rencontrer le régime et les hom
mes d'Etat de son choix. Ce « bonapartiste
démocrate » comme il aime à s’appeler, est
entré trop tard dans la lice pour trouver
encore cet Empire autoritaire, qui est la
vraie tradition du premier Bonaparte et qui
eût si nettement répondu à ses préférences.
Cet antiparlementaire de conviction sem
ble avoir été condamné par un ironique
Destin à vivre sans cesse dans l’atmosphère
des Parlements. Quarante ans de vie parle
mentaire n’ont cependant jamais changé
son opinion à cet égard. En 1913 comme en
1869, il déteste avec la même sincérité
ceux qu'il appelle les bavards de la tribune
et les sectaires des partis.
Je me demande tout de même si, comme
il arrive souvent, M. Dugué n’a pas fini
par aimer un peu son vieil ennemi, et s’il
ne doit pas en somme, aux assemblées,
quelques-unes des plus belles années de
sa vie. Une chose est sûre en tout cas : cet
antiparlementaire si passionné a été l’un
des parlementaires les plus avisés du der
nier siècle, après avoir préféré à toute au
tre cette carrière des assemblées dont il
sait si pittoresquement dire tant de mal.
Le récit des débuts de M. Dugué de la
Fauconnerie dans la haute politique est
tout à fait suggestif. C’est à la fin du Se
cond Empire, à la veille des élections gé
nérales. Il est sous-préfet de Mamers. Or, à
une réception officielle à la Préfecture,
voici qu’un général, royaliste sans doute,
se permet une sortie violente contre le
Régime : « L’empereur une fois de plus
aura les voix de la canaille et il n’en aura
pas d’autres. » Le préfet qui est présent ne
dit rien et s’apprête à laisser passer la bou
tade comme s’il ne l’avait pas entendue. Ce
que voyant, le jeune sous-préfet de Ma
mers s’avance : « Je suppose, mon géné
ral, que l’Empereur aura aussi les voix de
ceux qui lui ont prêté serment. » La répar
tie qui était vive jeta un froid. Mais l’em
pereur, qui en fut informé, convoqua le
hardi fonctionnaire qui, en la circonstance,
avait sauvé la face de l’administration :
«J’ai appris,lui dit-il en substance, voire
intervention et désire vous en féliciter. Je
ne puis de suite vous donner une préfec
ture, mais je vous offre une sous-préfecture
de l re classe dans le Nord, à moins que
vous ne préfériez entrer au Conseil d’Etat.»
C’était l’avenir assuré dans une carrière
administrative rapide et brillante. Mais M.
Dugué de la Fauconnerie avait son idée:
« Sire, répondit-il, je préfère rester sous-
préfet de Mamers, car j’y suis proche de
mon pays de Mortagne (Orne), où j’ai l’in
tention de poser ma candidature aux pro
chaines élections. » — « Vous aimez donc
bien le Parlement ?» — « Je le détes
te ! » Il y entrait quelques mois plus
tard.
Voici, résumée en quelques mots, la sa
voureuse conversation du jeune sous-préfet
et de l’empereur. Consacrer toute sa vie au
Parlement, en pénétrer tous les secrets
pour mieux en dénoncer toutes les faibles
ses et tous es ridicules, tel est l’amusant
paradoxe de la longue vie politique du
« vieil homme » qui entreprend aujourd’hui
de nous la raconter.
Qu’il haïsse le parlementarisme, com
ment en douter après avoir lu les trois
cents pages où il le vitupère ? C’est un bo
napartiste de la pure tradition, un de ceux
qui veulent le souverain s’appuyant direc
tement sur le peuple, naissant au besoin
du coup d’Etat (dans l’espèce, véritable
« opération césarienne ») et justifiant en
suite son pouvoir de fait par le plébiscite.
Il est de ceux qui ne veulent aucun inter
médiaire entre la masse et le chef du gou-
vernement. Il est surtout de ceux qui veu
lent substituer une politique nationale à
la division des partis. Rien ne l’indigne
plus que de se voir traiter de réaction
naire. Bonapartiste démocrate, démocrate
autoritaire! Tant qu’on veut. Mais il ne
supporte à aucun prix d’être confondu
avec ces nobles contre-révolutionnaires,
avec ces cléricaux d’ancien régime, sur
tout avec ces parlementaires orléanistes
que toute sa vie il a combattus.
La verte franchise qu’apporte M. Dugué
à l’expression de sa doctrine fait qu'il y a
un profond intérêt politique et historique à
suivre, à travers ses pages, la description
de l’idée impérialiste et, mieux encore, du
tempérament plébiscitaire. Je l’ai écrit ici
même autrefois : le bonapartisme est plus
qu’une doctrine, c’est surtout un tempéra
ment. Quand le Second Empire a cessé
d’être un gouvernement d’autorité person
nelle pour devenir, avec Emile Olli vier,
une sorte de vague gouvernement parle
mentaire, il a cessé d’être lui-même et a
perdu la raison d’être qui un instant avait
établi son pouvoir.
Or, c’est à peu près à ce moment que M.
Dugué de la Fauconnerie quittait l’admi
nistration pour entrer dans la politique. De
son point de vue, il venait trop tard. Déjà
le Second Empire ne lui apparaissait plus
que dégénéré et tombé en quenouille. Assis
à l’extrême-droite, plus impérialiste que
l’empereur, il ne cessa de combattre les
concessions libérales que Napoléon III se
laissait aller faire et qui ne pouvaient man
quer de le perdre. En bon impérialiste, il
avait évidemment raison : l’Empire autori
taire sans hypocrisie peut se comprendre,
mais l’Empire parlementaire est un non-
sens. Comment penser, en effet, que les
vrais libéraux ne lui préféreraient pas l'Or
léanisme ou la République, et comment
ignorer que les vrais conservateurs consi
déreront toujours la tribune comme le plus
inutile et le plus dangereux des articles du
mobilier politique.
M. Dugué de la Fauconnerie, qui n’a pas
peur de ses propres idées, semble avoir
préféré la doctrine qu’il servait aux hom
mes mêmes à qui allait son dévouement.
C’est ce qui fait l’unité de fond de sa car
rière où l’apparence est changeante. Nous
savons, en effet, non pas par son livre, qui
s’arrête en 1879, mais par l’histoire, que,
vers 1881 il se rallia à Gambetta, puis
qu’en 1889 il fut boulangiste. Son idée,
nous le devinons, c’est qu’il faut sans cesse
chercher un gouvernement national supé
rieur aux coteries, même aux partis et fai
sant l’union de tous les Français par dessus
la tête des parlementaires. Nous connais
sons bien cette doctrine, si dangereuse
pour la République et qui reparaît périodi
quement sous les noms les plus divers : po
litique du sabre, boulangisme, nationalis
me. Ce mot de « national », qui est si beau
quand on le met à sa place, ne dit rien qui
vaille quand on veut le faire servir à la
politique intérieure. Nous savons trop
quelles arrière-pensées de compression,
d’antilibéralisme, et finalement de réaction
il dissimule toujours.
C’est pour étudier cette conception de la
démocratie autoritaire qu’il faut surtout
lire ces souvenirs de M. Dugué. L’auteur,
du reste, nous annonce un second volume
où il expliquera les raisons de son rallie
ment à Gambetta. Il sera particulièrement
intéressant, en effet, de connaître les cau
ses de l’attraction qu’a pu exercer le grand
tribun, véritable tombeur de l’Empire, sur
un impérialiste aussi sincère que l’ancien
sous-préfet de Mamers.
Je crois bien deviner un peu : Gambetta
fut essentiellement un politique national,
beaucoup plus national que parlementaire.
Mais ses préoccupations nationales étaient
absolument exemptes d’arrière-pensées de
politique intérieure. Au lieu de dire qu’il
était national, on pouvait aussi bien dire
qu’il était simplement patriote. Quand
M. Dugué de la Fauconnerie nous aura
analysé les causes de son ralliement aux
conceptions gambettistes, cet écrivain si
séduisant aura ajouté une page précieuse à
l’histoire des idées sous la troisième Répu
blique.
André Siegfried.
Nouvelles de la Chambre
L’Incident du Paty de Clam
C’est aujourd’hui on le sait, que doit être
débattue la question relative à l’incident du
Paty de Clam. Cette question sera sans doute
transformée en interpellation pour permet
tre à toutes les interventions de se produire.
Plusieurs députés doivent, paraît-il, poser
au ministre actuel de la guerre la question
de savoir ce qu’il compte faire en présence
de l’acte de son prédécesseur, qui a eu pour
effut d’affecter M. du Paty de Clam à un pos
te dans l’armée territoriale.
On assure que la question a été examinée
en conseil des ministres, et qu’il a été re
connu qu’en droit il était impossible d’abro
ger le décret qui a réinvesti M. du Paty de
Clam. Il faudrait, pour qu’on pût revenir
sur cette décision, que M. du Paty de Clam
fût au préalable déféré à un conseil d’enque-
te pour faits postérieurs à son affectation.
Mais comme ces faits ne se sont pas produits,
la décision de M. Millerand conserve tout
son effet. z , ..
Toutefois on assure qu’il aurait été décidé
que M. du Paty de Clam ne serait muni d’au-
cune lettre de service et qu’il ne pourrait
être pourvu d’un commandement quelcon
que qu’en cas de mobilisation.
LE NOUVEL HOTEL DE VILLE D’YVETOT
Un vent de rénovation des édifices publics
so file sur la région norm inde.
Brusquement nous avons vu remplacer
par des constructions somptueuses les casi
nos du Havre, de Trouville, de Deauville.
En maints endroits, Graville-Sainte-Hono-
rine, Le Havre, Fécamp, on a songé à rem
placer les bureaux de Postes et Télégraphes,
devenus insuffisants en présence d’un ser
vice toujours croissant, par des édifices plus
élégants et mieux aménagés que ceux que
nous possédons actuellement.
Les mairies, souvent mal disposées, deve
nues également trop exiguës pour abriter
les services administratifs qui incombent aux
communes, disparaissent peu à peu pour
faire place à des constructions plus décora
tives et plus confortables.
L’an dernier, Montivilliers inaugurait un
charmant édifice dû à M. Cargill. Criquetot
et Trouville en ont construireactuellement ;
Sanvic se dispose à s’assurer la possession
d’un nouvel immeuble et voici qu’Yvetot
vient de faire choix, parmi les plans qui lui
ont été soumis, d’un projet qui va doter cette
ville d’un superbe monument.
On en aura une impression par le cliché
que nous publions.
La conception de ce projet est due à deux
de nos concitoyens : M. Maurice Gérard, un
jeune mais déjà habile praticien, et M. E.
Poupel, qui a depuis longtemps acquis une
appréciable notoriété.
L’ensemble est élégant, véritablement har
monieux et d’un bel effet décoratif.
Le nouveau bâtiment sera construit dans
une propriété, située derrière la mairie ac
tuelle et qui vient d’être acquise par la ville,
de sorte qu’après la démolition de la mairie
la place de l’Hôtel de Ville se trouvera sensi
blement plus étendue.
Le nouveau bâtiment comporte deux en
trées correspondant à deux escaliers ; mais
en temps normal un seul des escaliers sera
à la disposition du public, l’escalier d’hon
neur ne devant être utilisé que pour les ma
riages et les solennités.
Au rez-de-chaussée l’on trouvera sur la fa-
Cliché Pelil Hovre
code une salle de réunions qui pourra être
prêtée aux Sociétés locales. En arrière seront
disposés les services de police : bureau du
commissaire, poste et violons.Les logements
du concierge y seront également.
A l’entresol, auquel on accédera de la rue
par un perron, on trouvera le vestibule
principal conduisant à l’escalier d’honneur.
Un couloir, éclairé aux extrémités par des
fenêtres latérales, divisera cet étage en deux
parties.
D’un côté seront établis les servi ces .déjà
justice de paix comportant : cabinet du juge,
bureau des greffiers et salle d’audience. De
l’autre, à côté d’une salle de commissions,
seront installés les services généraux de la
mairie : secrétariat, état civil, etc.
Au premier étage, face au débouché de
l’escalier d’honneur, s’ouvrira la Salle des
Mariages. Cette salle sera contiguë à la Salle
du Conseil qu’éclairent trois larges baies vi
trées, et, aux jours de fête, un dispositif spé
cial permettra de réunir les deux salles pour
les transformer en somptueux salons. Le ca
binet du maire occupe l’un des angles du
bâ iment.
Une large galerie séparera ces vastes lo
caux d’une salle prenant jour sur la façade
arrière et dans laquelle sera installéela bi-
bliothèque municipale.
Au dessus, dans les combles, seront amé
nagées les archives.
Le nouvel Hôtel de Ville sera construit
en briques avec parements et encadrements
de fenêtres en simili-pierre. Il présentera
une façade de 28 mètres de longueur et une
profondeur de 45 mètres. La hauteurà la cor-
niche sera de 15 mètres, elle atteindra 23
mètres à la toiture. Le campanile qui con
tribue puissamment au grand effet décoratif
du bâtiment, s’élèvera jusqu’à 45 mètres.
Ajoutons qu’en arrière de la mairie on
construira un bâtiment annexe qui sera
affecté en majeure partie au service des in
cendies.
Telles sont les dispositions générales du
nouvel édifice qui ornera a la fin de l’année
la ville d’Yvetot.
Conseil de Cabinet
Les ministres se sont ré mis hier matin,
en conseil de cabinet, au ministère de l’in
térieur, sous la présidence de M. Briand.
M. Jonnart, ministre des affaires étrangè
res, a fait connaître les dépêches relatives
aux affaires d’Orient.
Le Conseil a ensuite arrêté les termes du
projet de loi sur l’amnistie qui a été déposé,
sur le bureau de la Chambre.
Le Conseil s’est ensuite occupé des ques
tions parlementaires. M. Briand a indiqué le
sens des déclarations qu’il fera lundi pro
chain à la Commission sénatoriale de la ré
forme électorale.
Ensuite les ministres se sont occupés du
débat sur l’incident du Paty de Clam, qui
doit avoir lieu aujourd’hui à la Chambre.
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
sion du monopole de l’Etat ne pourra donc
être résolue qu’à ce moment et si elle re
vient sans cesse dans le débat actuel, celui-
ci ne saurait avoir, à cet égard, aucune sanc
tion.
D’autre part, ainsi que l’a très justement
fait observer un des orateurs, le Parlzment
n’a pas qualité pour résoudre les questions
d’ordre technique, pour se prononcer sur la
supériorité de la diphénylamine ou de l’al
cool amylique comme stabilisateur, sur les
différents modes de trempage.
La Chambre n’est, en effet, ni une acadé
mie de savants étudiant des problèmes de
science pure, ni un comité d’ingenieurs re
cherchant les meilleurs procédés de fabrica
tion. La seule chose qu’elle puisse faire en
pareille matière, c’est de rechercher les res-
ponsabilites, s’il y en a, et de s’assurer si
toutes les précautions ont été prises pour
prévenir le retour des catastrophes qui ont
si douloureusement ému l’opinion publi-
que. . .
Demain vendredi on interrompra la dis
cussion sur les poudres pour s’occuper de
l’incident du Paty de Clam.
Attendons-nous à une journée mouvemen-
tée.
Au Sénat, une heure de séance à peine,
consacrée à la question de la dépopul ii. a.
T. H.
Paris, 30 janvier.
La Chambre a été saisie aujourd’hui, au
début de sa séance, du projet d amnistie
preparé par le Gouvernement. Ce ne tut la
qu’une simple formalite. On renvoya a a
Commission, sans même en demander la
lecture, le projet que venait de déposer M.
Barthou et, tout de suite, on revint à la
question des poudres. ,
Comme mardi, la discussion n est guère
sortie du domaine de la théorie. La Chambre
a bien à son ordre du jour un projet de loi
autorisant la fabrication par ‘industrie pri-
vée des poudres de guerre destinées à l’ex-
portation, mais c est seulement après le bud
get, après la loi sur les cadres et les effectifs
du génie que ce projet doit venir en délibé
ration. . , ,
La question du maintien ou de la suppres.
SÉNAT
Séance du 30 Janvier
La séance est ouverte à 5 heures, m. ANTONIN
DUBOST préside. .. -
L ordre du jour appelle la première délibération
de la proposition de loi de m LANNELONGUE et
un certain nombre de ses collègues, tendant a
combattre la dépopulation par des mesures pro
pres a relever la natalité.
m. BESNAKD, rapporteur, a la parole dans la
discussion générale. . . ....
Il dit que la proposition de loi aujourd hui sou
mise au Sénat ne contient qu’une partie des dis
positions législatives que la Commission, sur
linitiative de M. Lannelongue, a été appelée a en
visager en vue du relèvement de la natalité dans
n°e,Bppôrteur ajoute que la Commission pré
sente des dispositions destinées à assurer la sur
veillance des sage-femmes et des maisons ““
couchement qu’elles dirigent
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