Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-01-29
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 29 janvier 1913 29 janvier 1913
Description : 1913/01/29 (A33,N14522). 1913/01/29 (A33,N14522).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637871n
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
Année
N 11,522
np uard =9
(C Pages)
B Centimes
CDTTION DU MATIN
5 Cenfrmes
(6 Pages)
Administrateur-Délégué
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
a M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havzo
Administration, Impressions et Annonces. TÊL. 10.47
Mercredi 29 Janvier 191B
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Le Petit Havre
AN NON CES
ORGANE RÉPUBLICAIN
DÉMOCRATIQUE
0"
Rédacteur en Chef, Gérant
HIPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Rédaction
à M. HIPPOLYTE Fénoux
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE ï Rédaction, No 7 60
Le PETIT HA VRE est désigné pour las Annonces judiciaires et légoles
Bureau du Journal, 112, boul 1 de Strasbourg.
( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
3 seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
AU HAVRE.
A PARIS...
PARIS, TROIS HEURES MATIN
NEW-YORK, 28 JANVIER
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
=2==========*
LAQUESTIOND’ORIENT
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
Cotons t janvier, hausse 9 points ; mars,
hausse 10 points ; mai, hausse 12 points ;
juillet, hausse 16 points. — Soutenu.
Calés : inchangé à baisse 11 points.
ABONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,
l’Oise et la Somme 1
Autres Départements
Union Postale
Trois Mois
Six Mois
Un Am
8 Fr.
10 »
20
Fr.
5O
Fr.
Fr.
9^ b0 ^ e également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste
29 »
44 »
de France
LONDRES, 2S Janvier, Dépêche de 4 h. 57
CUIVRE
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HAUSSE
BAISSE
Comptant..
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3 mois. ...
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£ 227 -/-
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3 mois
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Comptant .
ferme
£ 65/3
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B mois
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Prix comparés avec ceux delà deuxième Bourse
du 27 janvier 1913.
NEW-YORK, 28 JANVIER
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Cuivre Standard disp.
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C. PRZGEDENT
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CHICAGO, 28 JANVIER
Blé sur
Maïs sur
Saindoux sur.
Mai
Juillet...
Mai
Juillet..,
Mai
Juillet...
C. DU JOUR
C. PRECED
92 5 8
92 3 8
90 1/4
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51 1/4
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10 37
LA GUERRE D’ORIENT
La Note des Délégués Balkaniques
Londres. — Après un lunch chez les délé-
gués serbes, ceux-ci ont arrêté définitive-
ment la rédaction d’une note qu’ils ont si
gnée pour être envoyée à la délégation otto
mane.
Cette note ne déclare pas l’armistice rom
pu ; cela ne concerne pas les délégations
dont la mission visait exclusivement la con
clusion de la paix.
Il appartiendra au général Savoff, parlant
au nom des quatre alliés, de faire le néces
saire auprès du commandant en chef des al-
liés turcs pour dénoncer l’armistice qui,
alors, prendra fin dans un délai de quatre
jours ainsi qu’il avait été convenu lors de sa
conclusion.
Il a été également décidé que la note toute
rête sera remise au doyen d s délégués,
. Novakovitch, chef de la délégation serbe,
avec pleins pouvoirs pour remettre cette
note au jour et à l’heure qu’il choisira lui-
même.
M. Novakovitch est donc en possession de
ce document qu’il remettra quand. il le ju
gera à propos.
Dans la pensée des délégués, cette remise
p’aura guère lieu avant jeudi matin, mais
elle pourrait être faite dès maintenant si l’on
Apprenait que la Porte a elle-même envoyé
sa réponse à la note des puissances.
Dans ce cas, M. Novakovitch n’attendrait
pas une heure pour porter la note de rup-
ure à la délégation ottomane.
Les délégués ont également décidé d’adres
ser à sir Edward Grey une lettre lui annon-
ant la rupture des négociations.
Licenciement de troupes en Autriche
Vienne. — Le ministre de la défense na
tionale a déclaré hier à plusieurs députés,
que les colonels avaient la faculté de licen
cier 5 0/0 des réservistes convoques avant la
Noël.
D’après les journaux, un arrêté du minis
tre de la guerre autorise le renvoi dans leurs
foyers des pères de famille indispensables
pour subvenir aux besoins des leurs, excep-
lion faite pour les soldats de la classe 1912.
La Réponse de la Turquie
à la Note des Puissances
Constantinople. — Le gouvernement a
ichevé la rédaction de sa réponse à la note
âes puissances.
La Porte y déclare qu’il est impossible de
téder Andrinople et les îles de la mer Egée.
Les Revendications de la Roumanie
Londres. — MM. Daneff et Mishu auront
Aujourd'hui une nouvelle entrevue au sujet
des revendications de la Roumanie.
Un ultimatum roumain
JALONIQUE. — Suivant une information
provenant de Sofia, une vive émotion règne
dans cette ville à la suite de la nouvelle re
çue par le gouvernement que la remise d’un
ultimatum roumain concernant la conces
sion de territoires revendiqués par la Rou
manie était imminente.
Autour de Tarabosch
Cettigne. — Lundi, les Turcs ont attaqué
les avants-postes monténégrins près de Ta
rabosch.
Les Monténégrins ont repoussé l'ennemi
en lui inflgeant des pertes sérieuses.
CONDAMNATION A MORT
Versailles . — La Cour d’assises vient de
condamner Barré, l’assassin d'Andresy, à la
peine ne mort.
Terillon et la femme Gordner ont été ac
quittés.
CONDAMNATION D’UNE MÈRE
CRIMINELLE
Auch. — La cour d’assises vient de con
damner aux travaux forcés à perpétuité la
femme Saynac, âgée de 45 ans, inculpée
d’avoir le 3 juillet dernier, assassiné son fils
aîné en lui portant trente-quatre coups de
rasoir dont plusieurs lui sectionnèrent le
cou.
L’accusée qui aurait commis ce cri me dans
le but de faire disparaître un témoin gênant
de son inconduite a soutenu jusqu’au bout
que son enfant s’était suicidé.
{Voir en « Nouvelles Diverses » le compte
rendu de la première audience).
A L'ÉLYSÉE
M. Fallières a reçu hier après-midi MM.
Salli, président du Conseil municipal etGay,
syndic, qui l’ont invité à assister à la recep-
lion organisée à l’Hôtel de Ville le 18 février,
en l’honneur de M. Raymond Poincaré.
LES ATTENTATS DE LA
FORÊT DE SÉNART
CORBEIL.— Hier soir, vers huit heures,
dans la traversée de la forêt de Senart, deux
coups de feu ont été tirés sur une automo
bile de livraison d’un grand magasin de nou
veautés rentrant à Paris.
Un projectile a atteint le volant de direc
tion.
Voici quelques détails sur les attentats de
la forêt de Senart :
Hier soir, vers 6 h. 40, une voiture de
livraison d’un grand magasin de nouveautés
de Paris revenait de Lieusaint.
Le véhicule avait dépassé le lien dit « La
Croix de Villeroi » quand le chauffeur aper
çut sur le milieu de la route une lanterne
rouge.
Lorsqu’il arriva à environ 150 mètres de
cette lanterne, un individu l’enleva, l’étei
gnit et disparut vers le côté gauche.
La voiture arrivait à l’encroit où la lan
terne avait été placée, lorsque plusieurs
coups de feu tirés de chaque côté de la route
éclatèrent soudain.
Ne se sentant pas blessé, le chauffeur ac
céléra la marche de sa voiture et arriva à
Mongeron.
Là, on put constater qu’une balle tirée du
côté droit de la route s’était logée dans le vo
lant de direction, après avoir effleuré le li
vreur qui accompagnait le chauffeur.
Le conducteur et le livreur se rendirent à
la gendarmerie de Villeneuve-Saint-Georges
et firent le récit de l’attentat.
Vers sept heures, c’est-à-dire 20 minutes
plus tard, une autre voiture appartenant
également à un magasin de nouveautés de
Paris passait au même endroit. Elle essuya
à son tour une violente fusillade.
Cette fois il n’y avait pas de lanterne rouge
sur la route.
Le chauffeur et le livreur de cette seconde
voiture se rendirent à la gendarmerie de
Brunoy où ils firent leur déclaration.
L’auto portait la trace de plusieurs balles
tirées dans le montant du pare-brise. '
Le livreur avait dans sa sacoche une som
me d’environ mille francs.
La. gendarmerie, ainsi que le procureur
de la République, furent prévenus et com
mencèrent immédiatement leur enquête.
Des renseignements intéressants ont été
fournis par le patron d’un restaurant de la
Croix de Villeroi qui a vu chez lui un indi
vidu paraissant âgé de trente ans, venu à bi
cyclette.
Les patrouilles, immédiatement organi
sées dans une grande partie de la foret de
Senart, n’ont donné jusqu’à présent aucun
résultat.
La situation reste tout entière d’attente
et d incertitude. Les alliés vont remettre
incessamment une Note à Rechid pacha,
premier plénipotentiaire ottoman à Lon
dres. On estime que, d’autre part, la ré
ponse que le nouveau gouvernement turc
doit faire à la Note des puissances ne sau
rait tarder.
Cependant, Turcs et Alliés se préparent
à une reprise éventuelle des hostilités. Ils
sont à la recherche d’argent, nerf indispen
sable de la guerre. Et le Temps donne à cet
égard les indications suivantes.
La Turquie offre des bons du Trésor sur
tous les marches. Elle aurait même obtenu
d’une maison allemande une avance d’une
douzaine de millions en échange de la con
cession du métropolitain ou d autres avan
tages. Ce renseignement toutefois demande
confirmation, au moins pour le cas où il
s’agirait d’un établissement financier alle
mand en contact permanent avec son gou
vernement, car aussi bien la chancellerie
impériale que les grands établissements de
Berlin en rapport avec les maisons françai
ses qui ont de grands intérêts en Orient, ont
fait à Paris des déclarations d’abstention
pour les demandes de concours financier
qui leur viendraient de Constantinople. Une
attitude semblable a d’ailleurs été observée
à l’égard des propositions et des offres faites
par les États alliés à Paris et à Londres.
Les capitaux que les belligérants pour
raient dans ces conditions se procurer sont
tellement inférieurs aux besoins d’une re
prise des hostilités, que cette considération
entre beaucoup d’autres doit modérer les ar
deurs des plus impatients. Celles-ci d’ail
leurs sont peut-être plus politiques que réel
les. Il faut espérer que l’entente des puis
sances, qui reste entière, se maintiendra
aussi en ce qui concerne leurs établissements
financiers, qui contribueront à rendre Turcs
et Balkaniques plus accessibles aux conseils
pacifiques que tous les gouvernements leur
prodiguent.
Pour aujourd’hui on doit se borner à sou
haiter que les préparatifs de départ, auxquels
les délégués procèdent déjà par des déjeu
ners d’adieux, soient ajournés et qu’une nou
velle effusion de sang en Thrace ne vienne
pas retarder la paix.
Suivant une dépêche reçue par notre
confrère, de son correspondant de Londres,
la Note balkanique aux délégués turcs de
vait être rédigée hier matin, à l’issue du
déjeuner d’adieux offert par la mission
serbe aux autres délégations. On prévoyait
que cette Note serait très courte et déclare
rait que les circonstances du récent coup
d’Etat à Constantinople et l’attitude du gou
vernement Jeune-Turc rendent inutile toute
prolongation de négociations.
Toutefois, on estime que cette démons
tration n’entraînera pas la dénonciation im
médiate de l’armistice. La responsabilité
d’une pareille initiative n’appartient qu’aux
gouvernements alliés eux-mêmes. 11 sem
ble, en outre, que si la Bulgarie est dispo
sée à rompre sans délai, la Serbie, le Mon
ténégro et la Grèce préféreraient laisser en
core au gouvernement turc deux ou trois
jours de répit.
Enfin, d’après les conditions de l’armis
tice, les hostilités ne peuvent être reprises
que quatre jours après la dénonciation de
cette trêve.
Etant donné que les belligérants sont
très à court d’argent, que la Bulgarie, sous
peine de voir éclater une formidable crise
économique, se trouve dans la nécessité
prochaine de diminuer ses effectifs pour
renvoyer les hommes faire les semailles, —
étant donné enfin qu’Andrinople résiste tou
jours, et que l’on ne peut guère compter
sur la famine pour amener une capitulation
immédiate, — il se pourrait que, malgré
l’intransigeance affectée aussi bien par les
Turcs que par les Alliés, les uns et les au
tres soient amenés à un compromis.
Ainsi des raisons impératives viendraient
renforcer les conseils officieux donnés aux
belligérants de conclure la paix.
S’il est vrai, comme le dit un télégram
me de Londres à la Nouvelle Presse Libre de
Vienne, que l’on envisagerait sérieusement,
dans les milieux turcs, la possibilité d’une
neutralisation d’Andrinople et du territoire
immédiat de cette ville, cette concession,
en préparant la création d’une zône analo
gue à celle qui sépare la Suède de la Nor-
wège, — zône qui ne comporterait ni forti
fications, ni garnisons, mais où l’ordre se
rait maintenu par une gendarmerie placée
sous le contrôle des puissances, — cette
concession, disons-nous, pourrait bien être
la base même du compromis désiré par
l’Europe.
fera par accord mutuel, en tenant compte
des forces militaires mises en jeu et des sa
crifices éprouvés, sans toutefois négliger les
considerationg etnographiques, géographi
ques et historiques. Tous les alliés sont ani
més de la meilleure volonté pour faciliter le
partage à la satisfaction générale.
Sur les points où nous ne pourrions pas
nous entendre, nous sommes convenus de
demander l’arbitrage de la Triple-Entente.
L’agitation superficielle qui se manifeste
dans une partie de l’opinion publique et
parmi les officiers est surtout I‘œ ivre de po
liticiens que n’enflamme point l'idée de l’u
nion balkanique. Ces mécontents profession
nels prêchent maintenant que chaque pays
doit, garder ce que son armée a pris. Cela
flatte naturellement les aspirations patrioti
ques des militaires; les gouvernements, eux,
doivent cons derer les choses de plus haut.
Ce qu'ils veulent avant tout, c’est le main
tien de l’alliance.
Les petits différends devront s’effacer. La
délimitation entre le Monténégro et la Serbie,
partiellement accomplie, se complétera faci
lement et à l’amiable. Au cas où des difficul
tés surviendraient, un arbitre a été prévu et
désigné.
L’attitude de la Russie
Saint-Pétersbourg, 28 janvier.
Les cercles dirigeants de Pétersbourg di
sent que la politique russe dépendra de l’at
titude que prendra la Turquie. Use pourrait,
dit-on, que cette attitude fût agressive. Dans
ce cas la Russie ne saurait admettre que les
alliés soient dessaisis du fruit de leurs vic
toires antérieures. En d’autres termes, si
contre toute attente, les Turcs prenaient le
dessus, il est difficile de supposer que la
Russie resterait expectante. Tout en envisa
geant cette éventualité, le gouvernement
russe attend la note du nouveau cabinet
ottoman pour prendre une attitude qu’il
fient à concilier à celle des autres puis
sances.
Actualité Photographique
LE RELÈVEMENT DU " TANCARVILLE "
Photo Petit Havre
Cliché Petit Havre
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. . 1
A.
=
Th. V.
LA RÉFORME ÉLECTORALE
M. Briand a eu hier après-midi une entre-
sue avec M. Clemenceau, président de la
Commission sénatoriale de la réforme élec-
torale.
D’un commun accord la date à laquelle le
président du Conseil se présentera devant la
Commission a été fixée au 3 février.
DÉPART DU MINISTRE DE FRANCE
A CETTIGNE
Cettigne. — M. Aynard, ministre de Fran
ce, appelé à Paris pour prendre les fonctions
de chef de cabinet de M. Jonnart, ministre
des affaires étrangères, partira aujourd’hui.
Dans les milieux de Cettigne, on regrette
le départ du ministre français.
LES PROMOTIONS DANS LA LÉGION-
D'HONNEUR
Les promotions et nominations dans la
Légion-d’Honneur du ministère de l’intérieur
paraîtront demain à V Officiel.
ÉTABLISSEMENT DE CIRCUITS
TÉLÉPHONIQUES
L'Officiel publie aujourd’hui un décret au
torisant la Chambre de commerce de Pont.
Andemer à contracter un emprunt de 13,305
francs en vue de l’établissement de circuits
téléphoniques.
MORT DU PRÉSIDENT DELA
CHAMBRE ESPAGNOLE
Madrid. — M. Moret, président de la
Chambre des députés, est mort hier soir à
6 heures et demie d’une attaque de grippe
compliquée d’une maladie de cœur.
M. Moret était souffrant depuis quelques
jours, mais hier après-midi son état s’était
subitement aggravé.
Le défunt était né le 2 juin 1838 à Cadix.
Les ministres réunis en conseil, ont décidé
de faire déposer le corps au Congrès.
Les obsèques auront lieu vraisemblable
ment demain.
Le roi et les membres du cabinet se sont
rendus à la maison mortuaire pour expri
mer leurs condoléances à la famille de M.
Moret.
Déclarations d’un homme d’État serbe
Au sujet des diverses questions balkani
ques à l’ordre du jour, un homme d’Etat
serbe de tout premier rang, à qui sa position
permet d’être mieux renseigné que personne
en Serbie, a fait, au correspondant du Temps,
les déclarations qu’on va lire :
Les rapports austro-serbes se sont adoucis
depuis le règlement de l’affaire des consuls
Procharka et Tahy ; on parait satisfait à
Vienne que la Serbie ait, par un geste che
valeresque, mis fin à celte question. Nous
ne pouvons cependant nous de fendre d’in
quiétudes et d’appréhensions en voyant les
troupes austro-hongroises s’accumuler cha
que jour davantage sur nos frontières. Nous
attendons avec impatience le moment où il
sera procédé à la délimitation des territoires
entre l’Albanie d’une part, la Serbie, le Mon
ténégro, la Grèce d’autre part. Nous saurons
peut-être alors si l’Autriche a mobilisé son
armée spécialement dans le but d’obtenir
par la menace la création d’une grande Al
banie au détriment des Etats balkaniques,
ou bien simplement pour maintenir l’ordre
sur son propre territoire et comme mesure
de précaution, eu égard aux événements qui
se déroulent dans son voisinage.
Malgré la polémique fâcheuse engagée par
quelques journaux, la concorde reste intacte
entre gouvernements et peuples balkaniques.
La répartition des territoires entre alliés se
Dissentiments dans Famée turque
Berlin, 28 janvier.
Selon le Journal de Berlin à midi, des dis
sensions assez graves existeraient dans l’ar
mée turque campée derrière Tchataldja, en
tre partisans de Nazim pacha et ceux de Mah
moud Chevket pacha. Des bagarres sanglan
tes auraient eu lieu. Talaat bey est parti ce
matin pour Tchataldja.
A Constantinople, on ne croit pas à la re
prise des hostilités car on estime que les
jeunes-turcs tenaient simplement dans leur
coup d’Etat de jeudi à reprendre en main la
direction des affaires.
On pense que les puissances agiront au
près des États balkaniques pour obtenir
d'eux des concessions.
Saint-Pétersbourg, 28 janvier.
L’ambassadeur de Russie mande qu’une
agitation hostile au nouveau régime devient
de plus en plus visible parmi les troupes de
Tchataldja.
Par Crainte des Représailles
Jeunes-Turques
Constantinople, 28 janvier.
Rechid pacha, le second chambellan du
sultan, a été remis en liberté ; il se serait
placé sous la protection de l’Angleterre.
Plusieurs partisans de l’ancien régime,
parmi lesquels Moukhtar, fils du cheikh-ul-
islam, se sont enfuis à bord d'un vapeur
russe.
Le fils de Kiamil pacha, ancien grand-vizir,
aurait également réussi à s’enfuir.
Plusieurs hauts fonctionnaires ottomans,
en fuyant la vengeance des jeunes-turcs,
sont arrivés à Odessa.
Dans les milieux Politiques Italiens
Rome, 28 janvier.
L’arrivée au pouvoir des jeunes-turcs, et
notamment a’Énver bey continue à préoc
cuper les milieux politiques.
La Vita, qui reflete assez souvent la pen
sée de certaines sphères dirigeantes, rappro
che deux télégrammes, l’un de Constantino
ple, annonçant la nomination comme minis
tre des affaires étrangères du prince Saïd Ha-
lim, jeune-turc combatif et Egyptien, et l’au
tre de Calcutta, rapportant que les musul
mans ont tenu une réunion où ils ont voté
lia ordre du jour en faveur du parti jeune-
turc de Constantinople etde la continuation
de ta guerre.
Les musulmans de Calcutta, dit le journal
italien, se réveillent pour leurs coreligion
naires vaincus dans les Balkans ; l’ « enve-
risme » se propage ou tente de se propager ;
les nations coloniales doivent y songer, et
l’Italie, pour son compte, ne saurait oublier
que la résistance qui lui fut opposée en Libye
fut un effet de l’organisation du Comité jeu
ne-turc et d’Enver bey.
Départ de navire pour l’Orient
Gibraltar, 28 janvier.
Le croiseur Argyl, qui se préparait à ef
fectuer des réparations, a reçu de nou
veaux ordres, et est parti hier soir pour
l’Orient.
La Question Serbe
Une Enquête du « Courrier Européen »
Au moment où le problème serbe lient en
haleine toute l’Europeeirisque de provoquer
les conflits internationaux les plus graves, le
Courrier Européen a pris l’heureuse initiative
d’entreprenare une enquête auprès de per
sonnalités marquantes des grandes nations
européennes.
Parmi les personnalités françaises consul
tées, citons MM. Joseph Reinach, Emmanuel
Brousse, Th amas, Albert Thomas, Jules
Siegfried, députés ; Emile Bourgeois, pro
fesseur à la Sorbonne, Gaidoz, directeur de
l’Ecole des Hiures Etudes, et Charles Sei-
gnobos, professeur à la Sorbonne.
Dans sa consultation, M. Jules Siegfried
exprime son sentiment de profonde sym
pathie pour « les admirables efforts des na
tions bakaniques, qui font triompher le
principe enernellement proclamé par notre
pays : le droit des nations de s’appartenir. »
« Parmi tons les Etats balkaniques, con-
tinue-t-il, la Serbie mérite à un titre spécial
nos sympathies. Isolee du reste de l’univers,
écrasée entre la puissance ottomane et les
ambitions germaniques, elle a su néanmoins
sauver sa personnalité, maintenir sa foi,
préparer l’avenir.
» J’aurais souhaité que les événements
d’aujourd’hui lui permissent enfin de se
constituer dans les conditions nécessaires à
sa vie. Le sacrifice d’une partie de ses plus
légitimes espoirs lui a été demandé dans
l’intérêt de la paix î Elle l’a fait avec cette
noblesse et cette grandeur des peuples qui
savent que si le présent appartient à la force,
l’avenir est au droit ».
On enlève du bassin la charpente métallique
Nouvelles Politiques
Conseil des Ministres
Les ministres se sont réunis, hier matin,
en Conseil, à l’Elysée, sous la présidence
de M. Fal Hères.
M. Jonnart, ministre des affaires étrangè
res, a entretenu le Conseil de la situation
extérieure. Les ministres se sont occupés
ensuite des travaux parlementaires.
Le Conseil s’est occupé du projet de loi
sur l’amnistie que M. Briand a pris l’enga
gement de présenter. Les grandes lignes de
ce projet ont été fixées, mais un texte défi
nitif ne sera arrêté qu’au Conseil de cabinet
de jeudi prochain ; il sera déposé le même
jour sur le bureau de la Chambre.
Dès aujourd’hui on peut dire que l’am
nistie qui sera de caractère politique (délits
de presse, réunion, grèves) sera très large.
Le ministre de la marine, en vue du débat
qui va s’engager devant la Chambre sur la
question des poudres, a indiqué le sens des
déclarations qu’il apportera à la tribune.
M. Pierre Baudin demandera à la Chambre
de ne pas greffer ce débat sur le budget de
la marine, mais de le reporter au moment de
l’examen du projet du gouvernementsur les
restrictions à apporter au monopole. De
sorte on ne retardera pas le vote final
budget de 1913.
Le ministre des colonies a présenté à
la
du
la
un
signature du président de la République
décret modifiant le régime des concessions
minières en Nouvelle-Calédonie et un projet
de loi autorisant l’arbitrage entre le minis
tère des colonies et les compagnies des Mes
sageries Maritimes et des Chargeurs Réunis
pour l’application des conditions particuliè
res des transports de l’administration des
colonies.
LE PARLEMENT
Impressions doSê&nos
(as novas ConnBrORBART PAATAGLB)
Paris, 28 janvier.
Le gouvernement ne s’étant pas trouvé en
mesure de déposer aujourd’hui son projet
d’amnistie dont le texte ne sera définitive
ment arrêté que jeudi, en Conseil de cabi
net, la Chambre a pu consacrer toute sa
séance au budget.
Chapitres réservés, disait encore le pro
gramme. On en discuta bien quelques-uns,
ceux concernant le service de la répression
des fraudes, mais les autres ayant été votés
sans débat ou réservés de nouveau, on est
arrivé plus tôt qu’on ne pensait à la ques
tion des poudres, pour laquelle un rappor
teur spécial avait été désigné par la Com
mission du budget.
Le nouveau ministre de la marine, M. Pier
re Baudin, qui ne se méfiait pas, n’était mê
me pas à son banc et l’on dût suspendre la
séance pour lui donner le temps de venir.
Heureusement, la distance qui sépare la
rue Royale du Palais-Bourbon n est pas
grande : juste la place de la Concorde à tra
verser, aussi M. Baudin ne se fil-il pas atten
dre trop longtemps. Dès qu’il fût la, la son
nerie annonçant la fin de l'entr'acte se fit
entendre et le président, revenu au fauteuil,
donna la parole à M. André Lefèvre, premier
orateur inscrit. . .
Déjà, à diverses reprises, M. André Lete-
vre avait parlé sur cette angoissante ques-
tion des poudres et la façon dont il l avait
traitée dénotait une compétence particuliè
re. Depuis lors, il a poursuivi ses études et
s'est livré à une enquête personnelle dont il
a fait conreitre aujourd’hui les résultats
dans un discours très intéressant, très docu
menté, qui a rempli toute la fin de la séance.
Jeudi, on entendra un autre spécialiste,
M. Painlevé ; le rapporteur, M. Benazet, et le
ministre de la marine.
- Au Luxembourg, le ministre du commer
ce ayant fait renvoyer à la Commission,pour
plus ample examen, la proposition Chau-
temps relative aux établissements dange
reux ou insalubres, la séance n’a duré que
SÉNAT
Séance du 58 Janvier
M. ANTONIN dubos r préside.
On fixe au 6 février la date de la nomination de
la commission d'instruction de la haute Cour.
M. emile CHUTEMPS défend son projet, ten-
dant à la révision de la législation des établisse
ments dangereux, insalubres ou incommodes.
Après un échange d’observations entre MM. Tou-
ron et Guist'hau, ministre du commerce, le projet
est renvoyé à la Commission pour un plus ample
examen
La séance est levée à 4 h 30.
Séance j eudi à cinq heures.
- — -- ■ 1 ----- ■■
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séance du 28 Janvier
La séance est ouverte à 2 h. 15, sous la prési
dence de M. PAUL DESCIIANEL, président.
M. AUBRIOT dépose un projet de résolutior
tendant a exonérer du solde de remboursement
des prêts consentis les victimes des inondations
de 1910, ainsi que des frais de poursuites.
On statuera sur l’urgence à la fin de la séance.
Le Budget
On reprend la discussion du budget.
ri. fougère, sur le chapitre 73 du budget du
l’agriculture présente diverses observations sur
le service de répression des fraudes.
m. FERNAND david, ministre de l'agriculture :
Il faut à la fois assurer la répression des fraudes
et mettre dans cette répression tout le tact néces
saire pour ne pas léser le commerce honnête.
m EMMANUEL brousse constate que la con
fédération generale des vignerons a rendu de
gros services à la cause de la répression des
fraudes.
m . FERNAND david ; Nous comptons du reste
créer au besoin 50 postes d’inspecteurs nouveaux
pour mieux assurer cette répression.
M. EMMANUEL BROUSSE : Non, pas d’interven
tion nouvelle de l'Etat, laissez les producteurs,
les comme* çants libres, ne les protégez pas, vo
tre protection les ruine.
m dubarle demande des mesures de pro
tection contre les fraudes sur les noix du Dau
phiné.
M. damour demande les mêmes mesures pour
la résine des Landes et l’essence de térébenthine.
M. DEBUNE : Le ministre a parlé tout à l’heure
de créer de nouveaux inspecteurs des fraudes.
On ne commet pas de fraudes chez nous en Bour
gogne ; je demande que les nouveaux inspecteurs
soient envoyés dans le Midi.
Le chapitre 73 est adopté.
M. DUMESNIL, sur le chapitre 74, demande le
vote prochain de la loi sur les appellations d’ori
gine ; il faut protéger nos produits régionaux
contre les concurrences malhonnêtes.
On aborde la discussion des
très.
poudres et salpê-
La Question des Poudres
M. ANDRÉ LEFÈVRE dit qu’il
_ y a quinze ou dix-
huit mois que la question des poudres pèse sur
l’opinion publique et qu’il est temps de mettre fin
à cette légende qu’il n’y aurait aucune sécurité
avec les poudres actuelles.
Personnellement, il a poursuivi une enquête ri
goureuse sur cette question un peu partout et il
en apporte les résultats à la Chambre en laissant
de côté, dit-il, les questions personnelles et les
querelles politiques.
Sur l’incapacité prétendument légendaire de nos
services, il suffira de dire qu’ils Ont fourni 500,000
coups de Canon et 500 millions de cartouches aux
armées balkaniques. Cette expérience, toute dans
la guerre balkanique, prouve que nos poudres ne
sont pas si mauvaises. . .
Beaucoup de faits relatifs à certains incidents
ont été exagérés ou dénaturés.
Aujourd’hui, on peut se demander, en toute
tranquillité, les causes de la catastrophe de la Li
berté et se demander aussi si la marine a encouru
de courts instants.
T. H.
une responsabilité. ....
L’orateur persiste à croire que la catastrophe est
due à l’incendie des poudres de la soute de 49 qui
auraient communiqué le feu aux trop nombreuses
matières combustibles qui se trouvent sur nos na
vires, et aux obus.
Il n’y a pas, d’ailleurs, que la marine française
qui ait eu des accidents avec ses poudres.
L’affirmation produite par M. Painlevé que les
accidents de tir survenus dans la marine fran
çaise étaient plus nombreux que ceux des mark
nes étrangères est très contestable.
D’autres navires étrangers ont saute avec des
poudres a cordite et à la nitroglycérine.
L’orateur entre, à ce sujet, dans de longs dé
tails techniques sur la fabrication des poudres.
Les expériences faites aux États-Unis ont établit
dit-il, la supériorité des poudres a base de nitro-
cellulose. Elle offrent un grand avantage al
point de vue de l’éducation des pointeurs et des
capen"hesignife pas qu’il n’y a rien à faire dans
nos poudreries. Il faut d’abord y mettre du per-
S °L’orateur fait l’éloge de l’activité et du dévoue
ment de ceux qu’on a appelés les grands féodaux
et dont le traitement ne déliasse pas 5.500 fr.
Partout il a constaté l’insuffisance numérique da
C Le reproche qu’il y a, à adresser au service des
- poudres. c’est d’avoir voulu fabriquer avec une
N 11,522
np uard =9
(C Pages)
B Centimes
CDTTION DU MATIN
5 Cenfrmes
(6 Pages)
Administrateur-Délégué
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
a M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havzo
Administration, Impressions et Annonces. TÊL. 10.47
Mercredi 29 Janvier 191B
sxaaar=n========-=--------------
Le Petit Havre
AN NON CES
ORGANE RÉPUBLICAIN
DÉMOCRATIQUE
0"
Rédacteur en Chef, Gérant
HIPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Rédaction
à M. HIPPOLYTE Fénoux
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE ï Rédaction, No 7 60
Le PETIT HA VRE est désigné pour las Annonces judiciaires et légoles
Bureau du Journal, 112, boul 1 de Strasbourg.
( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
3 seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
AU HAVRE.
A PARIS...
PARIS, TROIS HEURES MATIN
NEW-YORK, 28 JANVIER
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
=2==========*
LAQUESTIOND’ORIENT
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
Cotons t janvier, hausse 9 points ; mars,
hausse 10 points ; mai, hausse 12 points ;
juillet, hausse 16 points. — Soutenu.
Calés : inchangé à baisse 11 points.
ABONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,
l’Oise et la Somme 1
Autres Départements
Union Postale
Trois Mois
Six Mois
Un Am
8 Fr.
10 »
20
Fr.
5O
Fr.
Fr.
9^ b0 ^ e également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste
29 »
44 »
de France
LONDRES, 2S Janvier, Dépêche de 4 h. 57
CUIVRE
TON
COURS >
HAUSSE
BAISSE
Comptant..
ferme
« 68 12 6
3 mois. ...
* 69 -/-
-1-
ETAIN
Con . ant ..
£ 227 -/-
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3 mois
. ferme
£ 224 -/-
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FER
Comptant .
ferme
£ 65/3
1 % d
B mois
£ 66/1
1 % d
Prix comparés avec ceux delà deuxième Bourse
du 27 janvier 1913.
NEW-YORK, 28 JANVIER
*r
Cuivre Standard disp.
— mars
Amalgamai. Cog,..
fer
c. DU ions
C. PRZGEDENT
15 50
15 37
15 63
15 55
72 5 8
71 5 8
18 25
18 25
CHICAGO, 28 JANVIER
Blé sur
Maïs sur
Saindoux sur.
Mai
Juillet...
Mai
Juillet..,
Mai
Juillet...
C. DU JOUR
C. PRECED
92 5 8
92 3 8
90 1/4
90 1 8
51 1/4
51 3 4
52 4/8
52 3 8
10 30
10 35
10 32
10 37
LA GUERRE D’ORIENT
La Note des Délégués Balkaniques
Londres. — Après un lunch chez les délé-
gués serbes, ceux-ci ont arrêté définitive-
ment la rédaction d’une note qu’ils ont si
gnée pour être envoyée à la délégation otto
mane.
Cette note ne déclare pas l’armistice rom
pu ; cela ne concerne pas les délégations
dont la mission visait exclusivement la con
clusion de la paix.
Il appartiendra au général Savoff, parlant
au nom des quatre alliés, de faire le néces
saire auprès du commandant en chef des al-
liés turcs pour dénoncer l’armistice qui,
alors, prendra fin dans un délai de quatre
jours ainsi qu’il avait été convenu lors de sa
conclusion.
Il a été également décidé que la note toute
rête sera remise au doyen d s délégués,
. Novakovitch, chef de la délégation serbe,
avec pleins pouvoirs pour remettre cette
note au jour et à l’heure qu’il choisira lui-
même.
M. Novakovitch est donc en possession de
ce document qu’il remettra quand. il le ju
gera à propos.
Dans la pensée des délégués, cette remise
p’aura guère lieu avant jeudi matin, mais
elle pourrait être faite dès maintenant si l’on
Apprenait que la Porte a elle-même envoyé
sa réponse à la note des puissances.
Dans ce cas, M. Novakovitch n’attendrait
pas une heure pour porter la note de rup-
ure à la délégation ottomane.
Les délégués ont également décidé d’adres
ser à sir Edward Grey une lettre lui annon-
ant la rupture des négociations.
Licenciement de troupes en Autriche
Vienne. — Le ministre de la défense na
tionale a déclaré hier à plusieurs députés,
que les colonels avaient la faculté de licen
cier 5 0/0 des réservistes convoques avant la
Noël.
D’après les journaux, un arrêté du minis
tre de la guerre autorise le renvoi dans leurs
foyers des pères de famille indispensables
pour subvenir aux besoins des leurs, excep-
lion faite pour les soldats de la classe 1912.
La Réponse de la Turquie
à la Note des Puissances
Constantinople. — Le gouvernement a
ichevé la rédaction de sa réponse à la note
âes puissances.
La Porte y déclare qu’il est impossible de
téder Andrinople et les îles de la mer Egée.
Les Revendications de la Roumanie
Londres. — MM. Daneff et Mishu auront
Aujourd'hui une nouvelle entrevue au sujet
des revendications de la Roumanie.
Un ultimatum roumain
JALONIQUE. — Suivant une information
provenant de Sofia, une vive émotion règne
dans cette ville à la suite de la nouvelle re
çue par le gouvernement que la remise d’un
ultimatum roumain concernant la conces
sion de territoires revendiqués par la Rou
manie était imminente.
Autour de Tarabosch
Cettigne. — Lundi, les Turcs ont attaqué
les avants-postes monténégrins près de Ta
rabosch.
Les Monténégrins ont repoussé l'ennemi
en lui inflgeant des pertes sérieuses.
CONDAMNATION A MORT
Versailles . — La Cour d’assises vient de
condamner Barré, l’assassin d'Andresy, à la
peine ne mort.
Terillon et la femme Gordner ont été ac
quittés.
CONDAMNATION D’UNE MÈRE
CRIMINELLE
Auch. — La cour d’assises vient de con
damner aux travaux forcés à perpétuité la
femme Saynac, âgée de 45 ans, inculpée
d’avoir le 3 juillet dernier, assassiné son fils
aîné en lui portant trente-quatre coups de
rasoir dont plusieurs lui sectionnèrent le
cou.
L’accusée qui aurait commis ce cri me dans
le but de faire disparaître un témoin gênant
de son inconduite a soutenu jusqu’au bout
que son enfant s’était suicidé.
{Voir en « Nouvelles Diverses » le compte
rendu de la première audience).
A L'ÉLYSÉE
M. Fallières a reçu hier après-midi MM.
Salli, président du Conseil municipal etGay,
syndic, qui l’ont invité à assister à la recep-
lion organisée à l’Hôtel de Ville le 18 février,
en l’honneur de M. Raymond Poincaré.
LES ATTENTATS DE LA
FORÊT DE SÉNART
CORBEIL.— Hier soir, vers huit heures,
dans la traversée de la forêt de Senart, deux
coups de feu ont été tirés sur une automo
bile de livraison d’un grand magasin de nou
veautés rentrant à Paris.
Un projectile a atteint le volant de direc
tion.
Voici quelques détails sur les attentats de
la forêt de Senart :
Hier soir, vers 6 h. 40, une voiture de
livraison d’un grand magasin de nouveautés
de Paris revenait de Lieusaint.
Le véhicule avait dépassé le lien dit « La
Croix de Villeroi » quand le chauffeur aper
çut sur le milieu de la route une lanterne
rouge.
Lorsqu’il arriva à environ 150 mètres de
cette lanterne, un individu l’enleva, l’étei
gnit et disparut vers le côté gauche.
La voiture arrivait à l’encroit où la lan
terne avait été placée, lorsque plusieurs
coups de feu tirés de chaque côté de la route
éclatèrent soudain.
Ne se sentant pas blessé, le chauffeur ac
céléra la marche de sa voiture et arriva à
Mongeron.
Là, on put constater qu’une balle tirée du
côté droit de la route s’était logée dans le vo
lant de direction, après avoir effleuré le li
vreur qui accompagnait le chauffeur.
Le conducteur et le livreur se rendirent à
la gendarmerie de Villeneuve-Saint-Georges
et firent le récit de l’attentat.
Vers sept heures, c’est-à-dire 20 minutes
plus tard, une autre voiture appartenant
également à un magasin de nouveautés de
Paris passait au même endroit. Elle essuya
à son tour une violente fusillade.
Cette fois il n’y avait pas de lanterne rouge
sur la route.
Le chauffeur et le livreur de cette seconde
voiture se rendirent à la gendarmerie de
Brunoy où ils firent leur déclaration.
L’auto portait la trace de plusieurs balles
tirées dans le montant du pare-brise. '
Le livreur avait dans sa sacoche une som
me d’environ mille francs.
La. gendarmerie, ainsi que le procureur
de la République, furent prévenus et com
mencèrent immédiatement leur enquête.
Des renseignements intéressants ont été
fournis par le patron d’un restaurant de la
Croix de Villeroi qui a vu chez lui un indi
vidu paraissant âgé de trente ans, venu à bi
cyclette.
Les patrouilles, immédiatement organi
sées dans une grande partie de la foret de
Senart, n’ont donné jusqu’à présent aucun
résultat.
La situation reste tout entière d’attente
et d incertitude. Les alliés vont remettre
incessamment une Note à Rechid pacha,
premier plénipotentiaire ottoman à Lon
dres. On estime que, d’autre part, la ré
ponse que le nouveau gouvernement turc
doit faire à la Note des puissances ne sau
rait tarder.
Cependant, Turcs et Alliés se préparent
à une reprise éventuelle des hostilités. Ils
sont à la recherche d’argent, nerf indispen
sable de la guerre. Et le Temps donne à cet
égard les indications suivantes.
La Turquie offre des bons du Trésor sur
tous les marches. Elle aurait même obtenu
d’une maison allemande une avance d’une
douzaine de millions en échange de la con
cession du métropolitain ou d autres avan
tages. Ce renseignement toutefois demande
confirmation, au moins pour le cas où il
s’agirait d’un établissement financier alle
mand en contact permanent avec son gou
vernement, car aussi bien la chancellerie
impériale que les grands établissements de
Berlin en rapport avec les maisons françai
ses qui ont de grands intérêts en Orient, ont
fait à Paris des déclarations d’abstention
pour les demandes de concours financier
qui leur viendraient de Constantinople. Une
attitude semblable a d’ailleurs été observée
à l’égard des propositions et des offres faites
par les États alliés à Paris et à Londres.
Les capitaux que les belligérants pour
raient dans ces conditions se procurer sont
tellement inférieurs aux besoins d’une re
prise des hostilités, que cette considération
entre beaucoup d’autres doit modérer les ar
deurs des plus impatients. Celles-ci d’ail
leurs sont peut-être plus politiques que réel
les. Il faut espérer que l’entente des puis
sances, qui reste entière, se maintiendra
aussi en ce qui concerne leurs établissements
financiers, qui contribueront à rendre Turcs
et Balkaniques plus accessibles aux conseils
pacifiques que tous les gouvernements leur
prodiguent.
Pour aujourd’hui on doit se borner à sou
haiter que les préparatifs de départ, auxquels
les délégués procèdent déjà par des déjeu
ners d’adieux, soient ajournés et qu’une nou
velle effusion de sang en Thrace ne vienne
pas retarder la paix.
Suivant une dépêche reçue par notre
confrère, de son correspondant de Londres,
la Note balkanique aux délégués turcs de
vait être rédigée hier matin, à l’issue du
déjeuner d’adieux offert par la mission
serbe aux autres délégations. On prévoyait
que cette Note serait très courte et déclare
rait que les circonstances du récent coup
d’Etat à Constantinople et l’attitude du gou
vernement Jeune-Turc rendent inutile toute
prolongation de négociations.
Toutefois, on estime que cette démons
tration n’entraînera pas la dénonciation im
médiate de l’armistice. La responsabilité
d’une pareille initiative n’appartient qu’aux
gouvernements alliés eux-mêmes. 11 sem
ble, en outre, que si la Bulgarie est dispo
sée à rompre sans délai, la Serbie, le Mon
ténégro et la Grèce préféreraient laisser en
core au gouvernement turc deux ou trois
jours de répit.
Enfin, d’après les conditions de l’armis
tice, les hostilités ne peuvent être reprises
que quatre jours après la dénonciation de
cette trêve.
Etant donné que les belligérants sont
très à court d’argent, que la Bulgarie, sous
peine de voir éclater une formidable crise
économique, se trouve dans la nécessité
prochaine de diminuer ses effectifs pour
renvoyer les hommes faire les semailles, —
étant donné enfin qu’Andrinople résiste tou
jours, et que l’on ne peut guère compter
sur la famine pour amener une capitulation
immédiate, — il se pourrait que, malgré
l’intransigeance affectée aussi bien par les
Turcs que par les Alliés, les uns et les au
tres soient amenés à un compromis.
Ainsi des raisons impératives viendraient
renforcer les conseils officieux donnés aux
belligérants de conclure la paix.
S’il est vrai, comme le dit un télégram
me de Londres à la Nouvelle Presse Libre de
Vienne, que l’on envisagerait sérieusement,
dans les milieux turcs, la possibilité d’une
neutralisation d’Andrinople et du territoire
immédiat de cette ville, cette concession,
en préparant la création d’une zône analo
gue à celle qui sépare la Suède de la Nor-
wège, — zône qui ne comporterait ni forti
fications, ni garnisons, mais où l’ordre se
rait maintenu par une gendarmerie placée
sous le contrôle des puissances, — cette
concession, disons-nous, pourrait bien être
la base même du compromis désiré par
l’Europe.
fera par accord mutuel, en tenant compte
des forces militaires mises en jeu et des sa
crifices éprouvés, sans toutefois négliger les
considerationg etnographiques, géographi
ques et historiques. Tous les alliés sont ani
més de la meilleure volonté pour faciliter le
partage à la satisfaction générale.
Sur les points où nous ne pourrions pas
nous entendre, nous sommes convenus de
demander l’arbitrage de la Triple-Entente.
L’agitation superficielle qui se manifeste
dans une partie de l’opinion publique et
parmi les officiers est surtout I‘œ ivre de po
liticiens que n’enflamme point l'idée de l’u
nion balkanique. Ces mécontents profession
nels prêchent maintenant que chaque pays
doit, garder ce que son armée a pris. Cela
flatte naturellement les aspirations patrioti
ques des militaires; les gouvernements, eux,
doivent cons derer les choses de plus haut.
Ce qu'ils veulent avant tout, c’est le main
tien de l’alliance.
Les petits différends devront s’effacer. La
délimitation entre le Monténégro et la Serbie,
partiellement accomplie, se complétera faci
lement et à l’amiable. Au cas où des difficul
tés surviendraient, un arbitre a été prévu et
désigné.
L’attitude de la Russie
Saint-Pétersbourg, 28 janvier.
Les cercles dirigeants de Pétersbourg di
sent que la politique russe dépendra de l’at
titude que prendra la Turquie. Use pourrait,
dit-on, que cette attitude fût agressive. Dans
ce cas la Russie ne saurait admettre que les
alliés soient dessaisis du fruit de leurs vic
toires antérieures. En d’autres termes, si
contre toute attente, les Turcs prenaient le
dessus, il est difficile de supposer que la
Russie resterait expectante. Tout en envisa
geant cette éventualité, le gouvernement
russe attend la note du nouveau cabinet
ottoman pour prendre une attitude qu’il
fient à concilier à celle des autres puis
sances.
Actualité Photographique
LE RELÈVEMENT DU " TANCARVILLE "
Photo Petit Havre
Cliché Petit Havre
““WPR.
$908882.289885, s
. . 1
A.
=
Th. V.
LA RÉFORME ÉLECTORALE
M. Briand a eu hier après-midi une entre-
sue avec M. Clemenceau, président de la
Commission sénatoriale de la réforme élec-
torale.
D’un commun accord la date à laquelle le
président du Conseil se présentera devant la
Commission a été fixée au 3 février.
DÉPART DU MINISTRE DE FRANCE
A CETTIGNE
Cettigne. — M. Aynard, ministre de Fran
ce, appelé à Paris pour prendre les fonctions
de chef de cabinet de M. Jonnart, ministre
des affaires étrangères, partira aujourd’hui.
Dans les milieux de Cettigne, on regrette
le départ du ministre français.
LES PROMOTIONS DANS LA LÉGION-
D'HONNEUR
Les promotions et nominations dans la
Légion-d’Honneur du ministère de l’intérieur
paraîtront demain à V Officiel.
ÉTABLISSEMENT DE CIRCUITS
TÉLÉPHONIQUES
L'Officiel publie aujourd’hui un décret au
torisant la Chambre de commerce de Pont.
Andemer à contracter un emprunt de 13,305
francs en vue de l’établissement de circuits
téléphoniques.
MORT DU PRÉSIDENT DELA
CHAMBRE ESPAGNOLE
Madrid. — M. Moret, président de la
Chambre des députés, est mort hier soir à
6 heures et demie d’une attaque de grippe
compliquée d’une maladie de cœur.
M. Moret était souffrant depuis quelques
jours, mais hier après-midi son état s’était
subitement aggravé.
Le défunt était né le 2 juin 1838 à Cadix.
Les ministres réunis en conseil, ont décidé
de faire déposer le corps au Congrès.
Les obsèques auront lieu vraisemblable
ment demain.
Le roi et les membres du cabinet se sont
rendus à la maison mortuaire pour expri
mer leurs condoléances à la famille de M.
Moret.
Déclarations d’un homme d’État serbe
Au sujet des diverses questions balkani
ques à l’ordre du jour, un homme d’Etat
serbe de tout premier rang, à qui sa position
permet d’être mieux renseigné que personne
en Serbie, a fait, au correspondant du Temps,
les déclarations qu’on va lire :
Les rapports austro-serbes se sont adoucis
depuis le règlement de l’affaire des consuls
Procharka et Tahy ; on parait satisfait à
Vienne que la Serbie ait, par un geste che
valeresque, mis fin à celte question. Nous
ne pouvons cependant nous de fendre d’in
quiétudes et d’appréhensions en voyant les
troupes austro-hongroises s’accumuler cha
que jour davantage sur nos frontières. Nous
attendons avec impatience le moment où il
sera procédé à la délimitation des territoires
entre l’Albanie d’une part, la Serbie, le Mon
ténégro, la Grèce d’autre part. Nous saurons
peut-être alors si l’Autriche a mobilisé son
armée spécialement dans le but d’obtenir
par la menace la création d’une grande Al
banie au détriment des Etats balkaniques,
ou bien simplement pour maintenir l’ordre
sur son propre territoire et comme mesure
de précaution, eu égard aux événements qui
se déroulent dans son voisinage.
Malgré la polémique fâcheuse engagée par
quelques journaux, la concorde reste intacte
entre gouvernements et peuples balkaniques.
La répartition des territoires entre alliés se
Dissentiments dans Famée turque
Berlin, 28 janvier.
Selon le Journal de Berlin à midi, des dis
sensions assez graves existeraient dans l’ar
mée turque campée derrière Tchataldja, en
tre partisans de Nazim pacha et ceux de Mah
moud Chevket pacha. Des bagarres sanglan
tes auraient eu lieu. Talaat bey est parti ce
matin pour Tchataldja.
A Constantinople, on ne croit pas à la re
prise des hostilités car on estime que les
jeunes-turcs tenaient simplement dans leur
coup d’Etat de jeudi à reprendre en main la
direction des affaires.
On pense que les puissances agiront au
près des États balkaniques pour obtenir
d'eux des concessions.
Saint-Pétersbourg, 28 janvier.
L’ambassadeur de Russie mande qu’une
agitation hostile au nouveau régime devient
de plus en plus visible parmi les troupes de
Tchataldja.
Par Crainte des Représailles
Jeunes-Turques
Constantinople, 28 janvier.
Rechid pacha, le second chambellan du
sultan, a été remis en liberté ; il se serait
placé sous la protection de l’Angleterre.
Plusieurs partisans de l’ancien régime,
parmi lesquels Moukhtar, fils du cheikh-ul-
islam, se sont enfuis à bord d'un vapeur
russe.
Le fils de Kiamil pacha, ancien grand-vizir,
aurait également réussi à s’enfuir.
Plusieurs hauts fonctionnaires ottomans,
en fuyant la vengeance des jeunes-turcs,
sont arrivés à Odessa.
Dans les milieux Politiques Italiens
Rome, 28 janvier.
L’arrivée au pouvoir des jeunes-turcs, et
notamment a’Énver bey continue à préoc
cuper les milieux politiques.
La Vita, qui reflete assez souvent la pen
sée de certaines sphères dirigeantes, rappro
che deux télégrammes, l’un de Constantino
ple, annonçant la nomination comme minis
tre des affaires étrangères du prince Saïd Ha-
lim, jeune-turc combatif et Egyptien, et l’au
tre de Calcutta, rapportant que les musul
mans ont tenu une réunion où ils ont voté
lia ordre du jour en faveur du parti jeune-
turc de Constantinople etde la continuation
de ta guerre.
Les musulmans de Calcutta, dit le journal
italien, se réveillent pour leurs coreligion
naires vaincus dans les Balkans ; l’ « enve-
risme » se propage ou tente de se propager ;
les nations coloniales doivent y songer, et
l’Italie, pour son compte, ne saurait oublier
que la résistance qui lui fut opposée en Libye
fut un effet de l’organisation du Comité jeu
ne-turc et d’Enver bey.
Départ de navire pour l’Orient
Gibraltar, 28 janvier.
Le croiseur Argyl, qui se préparait à ef
fectuer des réparations, a reçu de nou
veaux ordres, et est parti hier soir pour
l’Orient.
La Question Serbe
Une Enquête du « Courrier Européen »
Au moment où le problème serbe lient en
haleine toute l’Europeeirisque de provoquer
les conflits internationaux les plus graves, le
Courrier Européen a pris l’heureuse initiative
d’entreprenare une enquête auprès de per
sonnalités marquantes des grandes nations
européennes.
Parmi les personnalités françaises consul
tées, citons MM. Joseph Reinach, Emmanuel
Brousse, Th amas, Albert Thomas, Jules
Siegfried, députés ; Emile Bourgeois, pro
fesseur à la Sorbonne, Gaidoz, directeur de
l’Ecole des Hiures Etudes, et Charles Sei-
gnobos, professeur à la Sorbonne.
Dans sa consultation, M. Jules Siegfried
exprime son sentiment de profonde sym
pathie pour « les admirables efforts des na
tions bakaniques, qui font triompher le
principe enernellement proclamé par notre
pays : le droit des nations de s’appartenir. »
« Parmi tons les Etats balkaniques, con-
tinue-t-il, la Serbie mérite à un titre spécial
nos sympathies. Isolee du reste de l’univers,
écrasée entre la puissance ottomane et les
ambitions germaniques, elle a su néanmoins
sauver sa personnalité, maintenir sa foi,
préparer l’avenir.
» J’aurais souhaité que les événements
d’aujourd’hui lui permissent enfin de se
constituer dans les conditions nécessaires à
sa vie. Le sacrifice d’une partie de ses plus
légitimes espoirs lui a été demandé dans
l’intérêt de la paix î Elle l’a fait avec cette
noblesse et cette grandeur des peuples qui
savent que si le présent appartient à la force,
l’avenir est au droit ».
On enlève du bassin la charpente métallique
Nouvelles Politiques
Conseil des Ministres
Les ministres se sont réunis, hier matin,
en Conseil, à l’Elysée, sous la présidence
de M. Fal Hères.
M. Jonnart, ministre des affaires étrangè
res, a entretenu le Conseil de la situation
extérieure. Les ministres se sont occupés
ensuite des travaux parlementaires.
Le Conseil s’est occupé du projet de loi
sur l’amnistie que M. Briand a pris l’enga
gement de présenter. Les grandes lignes de
ce projet ont été fixées, mais un texte défi
nitif ne sera arrêté qu’au Conseil de cabinet
de jeudi prochain ; il sera déposé le même
jour sur le bureau de la Chambre.
Dès aujourd’hui on peut dire que l’am
nistie qui sera de caractère politique (délits
de presse, réunion, grèves) sera très large.
Le ministre de la marine, en vue du débat
qui va s’engager devant la Chambre sur la
question des poudres, a indiqué le sens des
déclarations qu’il apportera à la tribune.
M. Pierre Baudin demandera à la Chambre
de ne pas greffer ce débat sur le budget de
la marine, mais de le reporter au moment de
l’examen du projet du gouvernementsur les
restrictions à apporter au monopole. De
sorte on ne retardera pas le vote final
budget de 1913.
Le ministre des colonies a présenté à
la
du
la
un
signature du président de la République
décret modifiant le régime des concessions
minières en Nouvelle-Calédonie et un projet
de loi autorisant l’arbitrage entre le minis
tère des colonies et les compagnies des Mes
sageries Maritimes et des Chargeurs Réunis
pour l’application des conditions particuliè
res des transports de l’administration des
colonies.
LE PARLEMENT
Impressions doSê&nos
(as novas ConnBrORBART PAATAGLB)
Paris, 28 janvier.
Le gouvernement ne s’étant pas trouvé en
mesure de déposer aujourd’hui son projet
d’amnistie dont le texte ne sera définitive
ment arrêté que jeudi, en Conseil de cabi
net, la Chambre a pu consacrer toute sa
séance au budget.
Chapitres réservés, disait encore le pro
gramme. On en discuta bien quelques-uns,
ceux concernant le service de la répression
des fraudes, mais les autres ayant été votés
sans débat ou réservés de nouveau, on est
arrivé plus tôt qu’on ne pensait à la ques
tion des poudres, pour laquelle un rappor
teur spécial avait été désigné par la Com
mission du budget.
Le nouveau ministre de la marine, M. Pier
re Baudin, qui ne se méfiait pas, n’était mê
me pas à son banc et l’on dût suspendre la
séance pour lui donner le temps de venir.
Heureusement, la distance qui sépare la
rue Royale du Palais-Bourbon n est pas
grande : juste la place de la Concorde à tra
verser, aussi M. Baudin ne se fil-il pas atten
dre trop longtemps. Dès qu’il fût la, la son
nerie annonçant la fin de l'entr'acte se fit
entendre et le président, revenu au fauteuil,
donna la parole à M. André Lefèvre, premier
orateur inscrit. . .
Déjà, à diverses reprises, M. André Lete-
vre avait parlé sur cette angoissante ques-
tion des poudres et la façon dont il l avait
traitée dénotait une compétence particuliè
re. Depuis lors, il a poursuivi ses études et
s'est livré à une enquête personnelle dont il
a fait conreitre aujourd’hui les résultats
dans un discours très intéressant, très docu
menté, qui a rempli toute la fin de la séance.
Jeudi, on entendra un autre spécialiste,
M. Painlevé ; le rapporteur, M. Benazet, et le
ministre de la marine.
- Au Luxembourg, le ministre du commer
ce ayant fait renvoyer à la Commission,pour
plus ample examen, la proposition Chau-
temps relative aux établissements dange
reux ou insalubres, la séance n’a duré que
SÉNAT
Séance du 58 Janvier
M. ANTONIN dubos r préside.
On fixe au 6 février la date de la nomination de
la commission d'instruction de la haute Cour.
M. emile CHUTEMPS défend son projet, ten-
dant à la révision de la législation des établisse
ments dangereux, insalubres ou incommodes.
Après un échange d’observations entre MM. Tou-
ron et Guist'hau, ministre du commerce, le projet
est renvoyé à la Commission pour un plus ample
examen
La séance est levée à 4 h 30.
Séance j eudi à cinq heures.
- — -- ■ 1 ----- ■■
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séance du 28 Janvier
La séance est ouverte à 2 h. 15, sous la prési
dence de M. PAUL DESCIIANEL, président.
M. AUBRIOT dépose un projet de résolutior
tendant a exonérer du solde de remboursement
des prêts consentis les victimes des inondations
de 1910, ainsi que des frais de poursuites.
On statuera sur l’urgence à la fin de la séance.
Le Budget
On reprend la discussion du budget.
ri. fougère, sur le chapitre 73 du budget du
l’agriculture présente diverses observations sur
le service de répression des fraudes.
m. FERNAND david, ministre de l'agriculture :
Il faut à la fois assurer la répression des fraudes
et mettre dans cette répression tout le tact néces
saire pour ne pas léser le commerce honnête.
m EMMANUEL brousse constate que la con
fédération generale des vignerons a rendu de
gros services à la cause de la répression des
fraudes.
m . FERNAND david ; Nous comptons du reste
créer au besoin 50 postes d’inspecteurs nouveaux
pour mieux assurer cette répression.
M. EMMANUEL BROUSSE : Non, pas d’interven
tion nouvelle de l'Etat, laissez les producteurs,
les comme* çants libres, ne les protégez pas, vo
tre protection les ruine.
m dubarle demande des mesures de pro
tection contre les fraudes sur les noix du Dau
phiné.
M. damour demande les mêmes mesures pour
la résine des Landes et l’essence de térébenthine.
M. DEBUNE : Le ministre a parlé tout à l’heure
de créer de nouveaux inspecteurs des fraudes.
On ne commet pas de fraudes chez nous en Bour
gogne ; je demande que les nouveaux inspecteurs
soient envoyés dans le Midi.
Le chapitre 73 est adopté.
M. DUMESNIL, sur le chapitre 74, demande le
vote prochain de la loi sur les appellations d’ori
gine ; il faut protéger nos produits régionaux
contre les concurrences malhonnêtes.
On aborde la discussion des
très.
poudres et salpê-
La Question des Poudres
M. ANDRÉ LEFÈVRE dit qu’il
_ y a quinze ou dix-
huit mois que la question des poudres pèse sur
l’opinion publique et qu’il est temps de mettre fin
à cette légende qu’il n’y aurait aucune sécurité
avec les poudres actuelles.
Personnellement, il a poursuivi une enquête ri
goureuse sur cette question un peu partout et il
en apporte les résultats à la Chambre en laissant
de côté, dit-il, les questions personnelles et les
querelles politiques.
Sur l’incapacité prétendument légendaire de nos
services, il suffira de dire qu’ils Ont fourni 500,000
coups de Canon et 500 millions de cartouches aux
armées balkaniques. Cette expérience, toute dans
la guerre balkanique, prouve que nos poudres ne
sont pas si mauvaises. . .
Beaucoup de faits relatifs à certains incidents
ont été exagérés ou dénaturés.
Aujourd’hui, on peut se demander, en toute
tranquillité, les causes de la catastrophe de la Li
berté et se demander aussi si la marine a encouru
de courts instants.
T. H.
une responsabilité. ....
L’orateur persiste à croire que la catastrophe est
due à l’incendie des poudres de la soute de 49 qui
auraient communiqué le feu aux trop nombreuses
matières combustibles qui se trouvent sur nos na
vires, et aux obus.
Il n’y a pas, d’ailleurs, que la marine française
qui ait eu des accidents avec ses poudres.
L’affirmation produite par M. Painlevé que les
accidents de tir survenus dans la marine fran
çaise étaient plus nombreux que ceux des mark
nes étrangères est très contestable.
D’autres navires étrangers ont saute avec des
poudres a cordite et à la nitroglycérine.
L’orateur entre, à ce sujet, dans de longs dé
tails techniques sur la fabrication des poudres.
Les expériences faites aux États-Unis ont établit
dit-il, la supériorité des poudres a base de nitro-
cellulose. Elle offrent un grand avantage al
point de vue de l’éducation des pointeurs et des
capen"hesignife pas qu’il n’y a rien à faire dans
nos poudreries. Il faut d’abord y mettre du per-
S °L’orateur fait l’éloge de l’activité et du dévoue
ment de ceux qu’on a appelés les grands féodaux
et dont le traitement ne déliasse pas 5.500 fr.
Partout il a constaté l’insuffisance numérique da
C Le reproche qu’il y a, à adresser au service des
- poudres. c’est d’avoir voulu fabriquer avec une
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