Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-01-20
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 20 janvier 1913 20 janvier 1913
Description : 1913/01/20 (A33,N14513). 1913/01/20 (A33,N14513).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637862p
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
S Centimes — CDTTION BD HATI — S Cerames
(6 Pages)
Lundi 20 Janvier 1043
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(6 Pagesf
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Paris, trois heures matin
U CRISE MINISTERIELLE
Les Démarches de M. Briand
M. Aristide Briand a continué hier après-
midi les consultations qu’il avait commen
cées dans la matinée.
Il n’a pu voir MM. Jonnart et Pichon, qui
sont actuellement absents de Paris.
Il a en successivement des entretiens avec
MM. Ratier, Strauss, Ferdinand Dreyfus,
Pierre Baudin, Puech, Etienne, C héron, La-
ferre, Noulens, de Monzie, Caillaux et Mille-
rand.
M. Briand s’est rendu à 9 h. 1/2 à l’Elysée
afin de mettre M.Fallières au courant de ses
démarches.
C’est seulement aujourd’hui que M. Briand
donnera une réponse définitive à l’offre qui
lui a été faite de constituer le cabinet.
A la fin de la journée, M. Briand a fourni
aux représentants de la presse les indica
tions suivantes :
« J’ai tenu à me renseigner sur la situa
tion politique dans les deux Chambres et les
dispositions que je puis rencontrer.
» Je veux faire un cabinet solide, durable,
pratiquant, comme je le disais hier, la poli
tique que j’ai déjà suivie, qui a été celle de
M. Puacaré et autour de laquelle je m’effor
cerai de grouper le parti républicain.
» C’est quand j’aurai acquis la conviction,
sinon la certitude qu’une telle entreprise est
réalisable, que je ferai connaître ma réponse
définitive à M. le Président de la République
et que j’accomplirai ma tâche.
» Tout ce que je puis ajouter pour le mo-
ment, c’est que j’ai été très vivement encou
ragé à former le cabinet, dans toutes les
conversations que j’ai eues aujourd'hui. »
Ainsi que M. Briand l’a déclaré dans la soi
rée ces consultations ont été un précieux
encouragement pour lui.
De toutes parts, on l’a vivement pressé de
ne pas se dérober à l’appel du chef de l’État
et de continuer dans le nouveau cabinet la
politique du ministère Poincaré.
Dans ces conditions, l’acceptation de M.
Briand qui dès hier paraissait probable, de-
vient aujourd’hui certaine.
il semble que, tout en conservant dans le
cabinet projeté beaucoup de ses collègues,
il sera amené à faire appel à des éléments
nouveaux. • d ---=
En effet, deux portefenilles sont actuelle
ment à pourvoir : ceux de MM. Poincaré et
Paras, et il est à prévoir que MM. Léon Bour
geois et Delcassé ne reviendront pas sur leur
décision de se retirer. Les raisons de santé
au mi
qu’ils invoquent l’un et l’autre sont incon
testablement des plus fondées.
De plus, M. Lebrun hésite, dit-on, à rester
inistere de la guerre et l’on ne sait s’il
cédera aux sollicitations dont il est l’objet.
M. Briand, dans l’état actuel des négocia
tions, n’a encore pu prendre de décision.
la GUERRE D’ORIENT
Combat naval
CONSTANTINOPLE, 19 janvier. — Envoyé spé-
Diai d’Havas. — Officiel. — La flotte ottoma
ne est sortie des Dardanelles le 18, à l’aube.
Elle a engagé un combat au large de Lem-
nos avec la flotte grecque. Le combat a duré
trois heures.
Les projectiles lancés ont atteint et en
dommagé la flotte ennemie.
Après ce combat, la flotte ottomane est
rentrée victorieuse.
La Victoire de la Botte Grecque
CETTISNÉ, 19 janvier. — Envoyé spécial
d‘ Havas.— La victoire de la flotte grecque a
produit une grosse joie parmi la population
monténégrine.
Aussitôt la nouvelle connue, une foule im
mense s’est rendue en chantant des hymnes
patriotiques devant la légation de Grèce et
s’est livrée à une manifestation enthousiaste.
Le ministre de Grèce est venu au balcon et
a remercié. Il a terminé son allocution au
cri de a Vive le Monténégro ! ».
La foule a également manifesté devant les
légations des pays alliés.
DISTINCTIONS ACADÉMIQUES
Jont nommés officiers de l’instruction pu
blique :
M. Jules Jennequin, avocat, adjoint au
maire du Havre ;
M. Eugène-Thomas Feudet, agent voyer
honoraire à Pont-Audemer ;
M. Eugène Gas, secrétaire de mairie au
Havre ;
M. Emile-Léopold Lefebvre, professeur de
sciences à l’Ecole pratique d'industrie du
Havre ;
M. Maurice Le Hoc, sous-préfet d'Yvetot ;
M. Agostini, directeur de Société deprépa-
Tation militaire à Fécamp ;
M. Anne, vice-président de Société de pré
paration militaire au Havre ;
M. Auger, chef de bureau à la préfecture
de la Seine-Inférieure ;
M. Bailleul, vérificateur des douanes au
Havre ;
M. Jules-Edouard Denis, comptable au Ha
vre ;
M. Durier, directeur de Société musicale à
Lillebonne ;
M. Longé, agréé du Tribunal de commerce
de Fécamp ;
Mme Langlois, institutrice primaire publi
que honoraire à Caudebec-en-Caux.
Sont nommés Officiers d’académie :
M. Georges Binet, artiste peintre, au Havre ;
M. Fouilleul, trésorier de la Société d'En
seignement par l’Aspect ;
M. Lesauvage, président de section de Se
cours Mutuels au Havre ;
M. Schmidt, pharmacien au Havre ;
M. Vasset, professeur de musique au
Havre * z
M. Choulant, président de la Société de Se
cours Mutuels des Chambres syndicales Ou-
trières.
Au Parti Républicain
Démocratique
Le Bulletin Officiel du Parti Républicain Dé
mocratique publie le manifeste suivant :
L'ÉLU DE LA NATION
En élevant à la plus haute magistrature
de l’Etat M. Raymond Poincaré, le Congrès
de Versailles a répondu au vœu national.
Le pays accueillera sa décision avec une
satisfaction profonde, car elle réalise l’ac
cord nécessaire entre le peuple et ses repré
sentants.
Les discussions passionnées qui ont pré
cédé l’élection doivent prendre fin ; il ne
doit rien rester de la querelle violente des
partis. L’homme éminent auquel va in
comber la mission de représenter la France
devant le monde et d’être à l’intérieur le
guide et l’arbitre des partis, s’efforcera
d’accomplir une œuvre de réconciliation et
d’apaisement. Il • la poursuivra avec cette
volonté persévérante qu’on lui connaît et
elle lui sera facilitée, si tous lui apportent
loyalement leurs concours, si tous, oubliant
les critiques excessives et les paroles irré
fléchies de la veille, acceptent sai. t..
le choix du pays.
Le nouveau président n’est pas, en effet,
l’élu d’un parti : il a reçu son mandat de
l’Assemblée Nationale, c’est-à-dire de l’en
semble du peuple français, dont elle est la
représentation légale.
Certains ont laissé entendre que M. Ray
mond Poincaré pourrait être un président
de combat. Cette crainte est chimérique.
L’éiu du 17 janvier sera un président cons
titutionnel. Il ne cherchera pas à substi
tuer sa volonté personnelle à celle de la na
tion ; gardien des lois et du régime, il en
sera le premier et le plus fidèle servi
teur.
Nous croyons exprimer le sentiment gé
néral en disant que la France est reconnais
sante au Parlement d’avoir placé à sa tête
un républicain très sûr, un patriote aussi
réfléchi qu’ardent, un homme d'Etat avisé
et ferme qui est en même temps l’un de ses
fils les plus illustres.
Pour tout dire, le choix du Congrès la
réjouit et la rassure : il est à ses yeux le
gage certain d’une ère nouvelle de vitalité
pour l’idée républicaine, une garantie de
l'ordre public, de la stabilité gouvernemen
tale, de l’union des citoyens et de la dignité
nationale.
Parti Républicain Démocratique,
Nous avions déjà signalé qu’à la réunion
mensuelle de la Commission centrale exé
cutive du Parti républicain démocratique
qui a eu lieu mercredi, sous la présidence
de M. Jules Siegfried, le député du Havre
avait prononcé un discours désignant clai
rement M. Poincaré comme devant rallier
la majorité républicaine.
M. Jules Siegfried s’est exprimé en ces
termes :
Dans les circonstances si importantes que
nous traversons, vous estimerez sans doute
u’il appartient à votre président d’aujour-
‘hui de vous entretenir quelques instants
de la question qui nous préoccupe tous.
Au milieu de la regrettable incertitude de
l’opinion parlementaire, permettez à un vé
téran de la politique, qui a pris part à cinq
élections présidentielles, d'essayer de dé
gager les quelques principes qui lui parais
sent dominer la situation.
Les circonstances intérieures aussi bien
qu’extérieures s’accordent tout d’abord pour
recommander non pas le choix d’un homme
de parti, mais celui d’un homme susceptible,
par son caractère, par son passé, de se placer
au-dessus des partis. La France veut la paix:
non seulement la paix au dehors, mais la
paix à l’intérieur. Elle veut être unie en face
des difficultés internationales ; elle est lasse
des intrigues et des disputes. Son chef doit
représenter plus et mieux que l'esprit d’un
arti ; ce doit être un homme de haute va-
eur, dont l’élévation à la première magis
trature du pays ne cause ni surprise ni in
quiétude.
Dans ce rôle d’arbitre des partis, la préro
gative essentielle du président de la Répu
blique, c’est le choix des présidents du con
seil. Il faut donc à ce poste élevé un homme
d’expérience et d’autorité parlementaires
incontestées, connaissant à fond le person
nel politique. En cas de crise ministérielle,
il suivra sans doute les indications de la ma
haitons au ci
jorité, mais il saura choisir dans cette majo
rité le vrai chef de gouvernement, digne de
rendre la charge de l’intérêt national. Pour
e rôle difficile de président du conseil, ce
n’est pas seulement la nuance politique et
le talent personnel qui sont à considérer :
c’est l’intelligence et la valeur morale. Sou-
shef de l’Etat une expérience assez
sûre, une psychologie assez avertie pour évi
ter ces surprises soudaines qui peuvent me
ner la nation à de dangereuses aventures.
En présidant le conseil des ministres, le
chef de l’Etat, sans participer aux actes du
gouvernement responsable, assiste à toutes
ses délibérations, il représente dans son sein
le pays lui-même. C’est le grand témoin na
tional. Pour jouer ce rôle avec l’an toité, le
tact et la sagesse qui sont nécessaires, il faut
qu’il s’impose par la dignité du caractère et
l’éclat des services.
Mais par-dessus tout, il représente la Fran
ce, vis-à-vis d’elle-même et vis-à-vis des au
tres peuples. Il faut, dans ce poste, un hom
me d’une haute distinction d’esprit, auquel
rien de tout ce qui intéresse le pays ne soit
ue,
étranger.
Ne faudrait-il pas qu’il attirât à l'Elysée
tout ce que la France compte de talents et de
lumières, non seulement dans la politiq .
mais encore dans les sciences, les lettres et
les arts, et qu’il donnât au régime républi-
sain ce lustre moral, cet éclat intellectuel
qui lui conviennent plus qu’à tout autre ?
Il faudrait aussi que dans notre époque de
progrès social, le chef de l’Etat donnât
l’exemple d’une intelligence soucieuse d'ai
der à la réalisation de toutes les idées géné
reuses ; il faudrait qu’il s’intéressât à toutes
ces œuvres admirables de philanthropie et
de solidarité qui s’appliquent à augmenter
la valeur humaine des individus, à relever
le niveau moral et intellectuel de la nation.
Quelle force aurait cet exemple, venant de
si haut t Combien la première magistrature
de l’Etat, au lieu de paraître une fonction
de représentation et presque d’inaction,
semblerait importante et grande, si elle fai-
sait rayonner sur le pays la vraie pensée qui
devrait dominer de haut les luttes de parti
— la pensée de progrès, de mutualité, de
coopération et de prévoyance sociale, grâce
à laquelle tant de choses admirables ont été
faites, tant d’autres plus considérables enco
re pourraient l’être, dans noire démocratie
républicaine î
J’espère que vous penserez avec moi que
ce doivent être là les idées directrices de
l’élection présidentielle, pour tous ceux qui
— mettant de côté leurs préférences per
sonnelles — n'ont en vue que l’honneur et
la grandeur du pays.
Comme on vient de le voir par le mani
feste que nous publions plus haut, le Parti
Républicain démocratique a répondu com-
plètementau sentiment exprime par M. Ju
les Siegfried.
u GRISE MINISTERIELLB
(DE notre correspondant particulier)
Paris, 19 janvier.
Il se confirme que M. Briand, dans tous les
entretiens qu’il a eus aujourd’hui avec des
hommes politiques relativement à la forma
tion du nouveau cabinet, a exprimé l’inten
tion de choisir les ministres dans toutes les
fractions du parti républicain. Il ne veut
pas s’adresser seulement aux radicaux, mais
à des collaborateurs susceptibles de s’asso
cier à un programme de pacification et de
réconciliation. Sa formule ressemble quelque
peu à celles des anciens ministères de con
centration républicaine, mais il désire plus
d'entente et plus d’union de la part de ses
futurs collègues.
On a donné les noms des sénateurs ou dé
putés importants qu’il a les premiers fait
appeler. Parmi eux figure M. Joseph Thierry,
président de l’Union républicaine, un des
derniers groupes créés. L’union républicaine
s’est détaché des progressistes qui n’accep
taient pas comme elle certaines réformes
démocratiques.
M. Joseph Thierry prendrait le portefeuille
du commerce ou celui des colonies :
Voici la liste qui était en circulation ce
soir :
Intérieur et présidence du Conseil : Briand;
Affaires étrangères : Barthou ;
Justice : Guist'hau ;
Guerre : Clémentel ou Etienne ;
Marine : Boué de Lapeyrère :
Instruction publique : Viviani ;
Finances : Klotz ;
Travaux publics : Jean Dupuy ;
Commerce : Joseph Thierry ;
Agriculture : Fernand David ;
Colonies : Lebrun ;
Travail : Noulens.
Sous-secrétariats d’Etat : Beaux-Arts : Léon
Bérard ;
Finances : de Monzie ;
Intérieur : Morel ;
Postes et télégraphes : Chaumet.
On voit que M. Briand n'aurait pu conser
ver MM. Bourgeois et Delcassé.
T. H.
Les Démarches de M. Briand
Ainsi que nous l’avons dit hier, M. FaHliè-
res, à l’issue de ses entretiens avec les prési
dents des Chambres, a fait appeler à la fin de
la journée M. Aristide Briand, avec qui il a
eu une conversation qui a duré une demi-
heure.
Le président de la République a offert à
M. Briand la mission de former le nouveau
Cabinet. M. Briand a demandé un délai
pour pouvoir examiner la situation et con
sulter ses amis politiques. Il a promis de
donner sa réponse au chef de FEuit le len
demain, dans le courant de la journée.
Dès samedi soir, M. Briand a commencé
ses consultations. Déjà dans l’après-midi,
avant de se rendre à l’Elysée, il s’était entre
tenu à la Chambre avec un certain nombre
de députés, et à la suite de sa visite à M. Fal-
Hères, il est allé conférer longuement avec
M. Poincaré.
On ne doute pas que la réponse de M.
Briand à l’offre de M. Fallières ne soit affir
mative.
Quelle que soit la hâte avec laquelle M.
Briand poursuivra ses pourparlers il est ma
tériellement impossible qu’ils aboutissent à
temps pour que le ministère puisse se pré
senter lundi devant le Parlement. Les Cham
bres s’ajourneront vraisemblablement à
jeudi et d’ici là le Cabinet sera constitué.
M. Briand a l’intention de demander à la
plupart des ministres démissionnaires de
continuer leur collaboration ; il se réserve
toutefois, suivant les nécessités de sa combi
naison, de modifier la répartition des porte
feuilles.
* *
M. Briand a commencé ses démarches
hier matin.
Les conversations qu'il a eues avec une sé
rie de personnalités politiques ont le carac
tère d’une simple consultation.
Il a d’abord rendu visite aux présidents du
Sénat et de la Chambre, MM. Antonin Dubost
et Paul Deschanel.
M. Briand s’est ensuite rendu chez M. Clé-
menceau et chez M. Sarrien, les deux an
ciens présidents du Conseil, avec lesquels il
avait collaboré. Il n’a pu les rencontrer.
Il est allé ensuite chez MM. Ribot, Combes,
Etienne.
Il a eu enfin au ministère de la justice des
conversations avec MM. Barthou, Viviani,
Joseph Thierry, Gaston Doumergue, Clémen-
tel, Raynaud.
Il a essayé, sans pouvoir y réussir, de
joindre M. Caillaux qu’il se proposait de voir
hier après-midi. . - ; .
Entre temps, M. Briand a eu au quai d'Or-
d’Orsay, avec M. Poincaré, un entretien au
cours duquel il lui a fait part de ces diverses
conversations»
interrogé sur l’état de ses pourparlers, M.
Briand a fait la déclaration suivante :
« Toutes mes conversations n’ont eu pour
put que de procéder à une consultation sur
la situation politique. Ma décision dépend du
résultat de cette consultation. J’ai consulté
et je continuerai à consulter cet après-midi
les chefs du parti républicain sur la possibi
lité de constituer un Cabinet dont la politi
que sera conforme à celle que j’ai déjà prati-
uée et à celle du Cabinet Poincaré, c’est-à-
ire une politique de nature à réaliser le
maximum d’entente entre les républicains.
Plutôt que de renoncer à cette conception je
préférerais décliner le mandat qui m’a été
offert. »
mM. LEBRUN, DELCASSÉ ET
LÉON BOURGEOIS A L'ÉLYSÉE
M. Fallières, qui avait reçu samedi soir, à
l’Elysée, la visite de M. Lebrun et celle de M.
Delcassé, a reçu hier celle de M. Léon Bour
geois qui s’est assez longuement entretenu
avec lui.
Le ministre du travail est arrivé à l’Elysée
à 9 h. 30 et en est reparti à 10 h. 25.
-- —— 9——-—-——
LA GUERRE D’ORIENT
La famille royale de Bulgarie en Macédoine
Salonigne, 18 janvier.
La reine Eléonore, le prince Cyrille, M.
Guéchof et des généraux sont à Serrès.
On dit que le roi Ferdinand viendra de
nouveau à Salonique.
Le « Medjidieh » réfugié à Port-Saïd
Le Caire, 19 janvier.
Le cuirassé Medjidieh, qui échappa au com
bat naval d’hier, s’est réfugié cette nuit à
Port-Saïd. Le ministre de Grèce réclame au
gouvernement le désarmement du navire ou
son renvoi dans les 24 heures.
Déclarations de M. Take Jonesco
Vienne, 19 janvier.
M. Take Jonesco, ministre de l’intérieur
de Roumanie, de passage à Vienne, a décla
ré à un collaborateur du Neues Wiener Tag^
blatt que les négociations bulgaro-roumai-
nes seront continuées à Londres par MM.
Mishu et Danef.
Demain lundi, à Bucarest, au Conseil des
ministres, M. Take Jonesco rendra compte
du résultat de sa mission.
Le ministre a déclaré que les puissances
sont sincèrement désireuses de la paix et
que les relations anglo-allemandes sont
meilleures que jamais.
La Turquis deviendrait plus conciliante
Constantinople, 49 janvier»
Le Conseil des ministres a accentué le ca-
ractère conciliant du projet de réponse qui
parle de compensations.
Le journal officieux Ikdam, dans son arti
cle de tête, donne à entendre qu’il est néces
saire de conclure la paix.
Le Jubilé de M. Lavisse
Les élèves de M. Ernest Lavisse, historien,
professeur et éducateur, membre de l’Acadé
mie française, professeur à ‘Université de
Paris et directeur de l’Ecole Normale supé
rieure, ses disciples, ses collègues, ses colla
borateurs et quelqnes-unsde ses admirateurs
les plus éminents, au premier rang desquels
figurait M. Raymond Poincaré, le nouveau
président de la République française, se sont
réunis hier matin à la Sorbonne, pour fêter
leur maître et leur ami, dans cette glorieuse
maison à laquelle il déroua le meilleur
peut-être de son existence et de son la
beur.
Ils se sont souvenus fort à propos, qu’en
1852, voici précisément cinquante ans, Er
nest Lavisse quitta le lycée Henri-IV pour
entrer comme élève dans cette Ecole Nor
male supérieure, dont il est devenu le direc
teur.
Au moment où s’achevait ainsi la cinquan
tième année d’une vie universitaire qui a été
si pleine d’œuvres, ils ont eu la bonne idée
de célébrer cet anniversaire avec la simpli
cité et la cordialité qui conviennent à ce
Français, aussi modeste qu’illustre.
La fête jubilaire, très intime, a eu lieu
hier matin, à dix heures, dans un salon de
la Sorbonne.
M. Raymond Poincaré avait tenu à pren
dre part à la fête, mais en qualité de pré
sident effectif des Amis de l’Univers Je de
Paris, comme collègue d’Ernest Lavisse à
l’Académie française, et surtout comme ad
mirateur sincère du maître, comme un ami
personnel très fidèle et très dévoué. Très
modestement, le nouveau président de la
République française, qui était entré à la
tête du cortège officiel, prit place dans la
salle, à un fauteuil du milieu.
M. Christian Pfister, professeur à l’Univer-
sité de Paris, prit d’abord la parole au nom
des élèves que le maître a eus à l’Ecole nor
male supérieure, comme maître de confé
rences, de 1880 à 1904, au nom aussi des col
laborateurs de cette admirable Histoire de
France, dont le 18e et dernier volume a été
terminé l’an dernier. Il parla aussi en qualité
d’ami. En termes charmants, l’ancien élève,
devenu à son tour un maître écouté, remercia
Ernest Lavisse de tout ce qu’il a appris à ses
élèves, et particulièrement des excellentes
méthodes qu’il a toujours su leur enseigner.
il leur a surtout donné l’exemple et l’ha-
bitude de la conscience dans le travail : c’est
la condition essentielle de sa réussite. M.
Pfister retraça en excellents termes le rôle
de directeur que M. Lavisse a assumé dans la
conception et l’exécution de sa grande His
toire de France. Il fit allusion à toutes les
publications du grand historien. Enfin, com
me Alsacien fixé en Lorraine, M. Pfister rap
pela en termes émouvants toute l’aide que
l’excellent patriote n’a jamais cessé de pro
diguer aux Lorrains.
Un élève de l’Ecole, qui porte actuelle-
ment l’uniforme des chasseurs à pied, parla
ensuite au nom des étudiants d’aujourd’hui
et de demain. ....
M. Albert Malet, professeur d histoire au
lycée Louis-le-Grand, prit la parole au nom
des étudiants que le maître a eus, de 1880 à
1904, comme professeur d’histoire moderne
à la Sorbonne. Il rappela les débuts de la Fa
culté des lettres, et résuma l’œuvre qu’Er-
nest Lavisse y accomplit
M. Malet évoqua le petit amphithéâtre de
olanches, où quelaues étudiants se grou
paient autour du professeur vénéré ; il cita
quelques-uns des mots typiques qu’il leur
adressait, et que ceux ci n’ont pas oubliés.
Il fit allusion aux conseils et aux discours
prodigués par celui qui en a été un des gui
des les meilleurs, celui qu’entre tous ils ont
écouté et vénéré.
M. Alfred Croiset, doyen de cette Faculté
des lettres, que le maître illustra par son en
seignement et où il dirigea pendant de si
longues années les études historiques, et M.
Liard, vice-recteur de l’Académie de Paris,
dirent ensuite en termes excellents ce que
doivent à M. Ernest Lavisse et l’Université de
Paris et la Science française.
Ils n’oublièrent pas le grand éducateur na
tional et, après avoir parlé fort joliment de
ses mémoires et de ses souvenirs, de ses dis
cours annuels aux écoliers de Nouvion-en-
Thiérache, ils retracèrent l’œuvre de celui
qui fut véritablement un directeur de l’En-
seignement en France.
M. Guist’hau, ministre de l'instruction pu
blique, glorifia l’ancien collaborateur et le
fidèle continuateur de son illustre prédéces
seur, Victor Duruy.
M. Guist’hau dit en terminant :
Et maintenant, M. Lavisse me pardonnera de
rapporter en peu de mots l’histoire de cette fête.
Je crois savoir qu’au moment où l’idée de célébrer
son jubilé vint a quelques-uns de ses amis, M.
Lavisse ne l’accepta pas sans difficulté et encore
à la condition que tout se passerait dans son an
cienne salle de conférence de l’École normale,
dans une toute petite salle, rien qu’entre amis.
Mais il arriva ceci : c’est que tous les normaliens
voulurent en être, puis toute la Sorbonne, puis le
recteur suivi des quatre facultés, toute l’Univer
sité et tous les amis de l’Université. A qui la
faute ?
Pourquoi M. Lavisse a-t-il si souvent prêché et
à tous les degrés l’association des maîtres dans
lesFaculés, des Facultés entre elles, des étudiants
entre eux, des maîtres avec les étudiants ? A qui
la faute, monsieur le directeur ? N’ayant jamais
vécu pour de petites chapelles, comment aviez-
vous pu compter que votre fête se ferait, elle,
dans une petite chapelle ? Ipse patere legem quam
ipse fecisti
Subissez-la, la loi que vous-même avez faite, la
bonne loi qui groupe autour de vous tant d’ami
tiés. Oui, ridée de cette fête est allée toujours s’é
largissant, comme votre vie elle-même, sans ja
mais se déformer
Ce qui emplit celle vaste salle ce sont vos œu
vres, c’est le souvenir de votre maître Victor Du
ruy, de votre noble ami Albert Dumont, c’est l’es
prit de foi en la science et de dévouement au bien
public, ce sont les idées auxquelles vous avez
consacré votre vie. Voyez : la promesse qui vous
fut faite a été tenue pour une part. Dans cette
vaste salle, il n’est autour de vous que des amis.
Que j’admire profondément la beauté de ces
œuvres dont vous êtes l’un des artisans l Depuis
— — que je m’efforce d’y collaborer, Messieurs
niversité, pour avoir si, souvent visité, en
rovince et à Paris, vos établissements, la Sor-
onne, le Collège de France, le Muséum, pour
m‘ê re entretenu journellement avec vous de vos
projets, de vos besoins, de vos espoirs, moi qui
jusqu’alors avais peu vécu parmi les universitai
res, mais plutôt au milieu des hommes, dans
l’action, quels hommes d’action je reconnais en
un an
de 1 Uni
vous l
Aussi, mon cher Directeur, quel doit être votre
bonheur de sentir que tous nous pensons de vous
ce qu’un jour vous écriviez à propos de Victor
Duruy : « Il comprit qu’il était nécessaire d'une
nécessité politique, sociale et humaine, d’instrui
re le peuple à la vie d'homme, de citoyen et d’ou
vrier, d'instruire le bourgeois à la même vie pour
un degré plus élevé d’humanité, de civisme et de
travail, non point afin qu’il dominât comme mem
bre de caste, mais afin qu’il servit la commu
nauté en la dirigeant, et qu’enfin surtout, il fallait
honorer et servir la seule puissance désormais
souveraine, la science réformatrice bienlaisante
du travail humain, rénovatrice de l’esprit en
toutes ses activités, philosophie de l’avenir et
religion en espérance.
M. Ernest Lavisse, qui reçut un vase de
faïence bleue, que l’artiste Moreau-Nélaton
a fait dans la terre même du pays de Thié-
rache, remercia avec beaucoup d’émotion
M. Raymond Poincaré, président de la Répu
blique, qui fut longuement acclamé, le rec
teur son camarade Alfred Croiset, et tous
les assistants.
Cette fête intime se termina dans la cor
dialité la plus franche. Ce fut une belle ma
tinée pour la Science et pour l’Université de
France.
ALSACE-LORRAINE
U Affaire Wetterlé
On lit dans la Gazette de V Allemagne du
Nord, organe de la chancellerie impériale de
Berlin :
La conduite du député au Reichstag M. Wet-
terlé, dans son voyage de conférences en France,
a éveillé partout en Allemagne une vive irrita
tion. C’est à bon droit qu’on fait remarquer dans
la presse qu’en poursuivant une action tendant à
exciter les esprits, il a joué coupablement avec la
paix de deux nations dont les gouvernements
s’efforcent de maintenir la paix européenne en
même temps qu’une écrasante majorité chez les
deux peuples se refuse absolument, croyons nous,
à se laisser aiguillonner par des passions chau
vines.
La Gazette de l’Allemagne du Nord reproche
à M. Wetterlé de s’être laissé aller à formuler
des déclarations plus ou moins nettes ten
dant à faire croire qu'une population oppri
mée attendait impatiemment les libérateurs.
Le journal ajoute :
Au Reichstag on a donné à entendre à M. Wet
terlé que ses agissements en France répugnent
d’une façon choquante à l’honneur d’être au nom
bre des membres de cette Assemblée.
ETATS-UNIS
“F La Défense du Canal de Panama
Le colonel Goethals, directeur des travaux
du canal de Panama, a déclaré à la Com
mission navale de la Chambre des représen
tants que 25,600 hommes étaient nécessaires
pour garder le canal de Panama, et que le
projet actuel n’en fournissait que 8,000.
« Si jamais, dit le colonel, les Etats-Unis
perdaient la maîtrise de la mer, ils devraient
compter sur les 25,000 hommes pour la dé
fense du canal, car aucun renfort ne pour
rait être envoyé des Etats-Unis. Il faut des
forces suffisantes pour protéger les écluses,
qui sont la partie vitale du canal, ainsi que
ses extrémités. »
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la LIBRAIRIE IHTEHMATIOHALE
108, rue St-Lazare, 108
(immeuble de T HOTEL TtRNHNUS)
INFORMATIONS
Le Congrès de la Ligue
des Familles nombreuses
A l’ancienne Faculté de Médecine de P ris,
rue des Saints-Pères, a été tenue, samedi, la
séance d’ouverture du premier Congrès de la
Ligue populaire des pères de famille nom
breuses de France.
Deux cent cinquante délégués environ y
assistaient.
pour réclamer des
L objet du Congrès est : 4o de grouper tous
les représentants des sections de la Ligue
pour réclamer des pouvoirs pu bues la pro
tection de l’Etat en faveur des famiiles nom
breuses ; 20 de constituer un Comité natio
nal dans lequel figureront les représentants
de tous les départements.
Après avoir entendu plusieurs orateurs,
les congressistes ont chrgé leur président
de demander la reconnaissance d’utilite pu
blique de leur Ligue, puis ils ont voté à
l’unanimité l’ordre du jour suivant :
Le congrès.
Considérant que les familles nombreuses, créa,
cières de la.nation, ne sont pas protégées par
la loi française comme la justice sociale le ré
clame.
Demande à M. le président du Conseil, chef du
gouvernement, et aux Chambres que les r vendi
cations de la Ligue qui peuvent être réalis es
dès maintenant reçoivent leur application immé
diate;
Signale, parmi les revendications immédiatement
réalisables, les suivan es :
Que les faveurs dont dispose 1 Etat soient sur
tout réservées, de par la loi, aux familles nom
breuses.
Qu’il soit tenu compte aux fonctionnaires de
leurs charges de famille.
Qu’a mérite égal, dans les examens, il y ait pout
les enfants une cote de famille.
Qii’une certaine quantité de bourses soient ré
servées aux enfants de familles nombreuses.
Que les emplois qui ne demandent 'pas d’aptitu
des spéciales soient donnes d’abord aux chefs de
familles nombreuses qui le demandent
Demande en outre que l’article premier des re
vendications soit pris dès maintenant en considé
ration ; invite le gouvernement a déposer un
projet de.loi portant que des allocations soient
accordées aux chefs de familles nombreuses à
partir du quatrième enfant.
Donne mission aux membres du Comité national
de la ligue de se présenter auprès du chef du
gouvernement et d'insister pour que ses pro
messes ne soient plus formulées sans lirait r de
date pour la réalisation des revendications qu’il ro
connaît légitimes.
Au Monument de Buzenval
La Ligue des Patriotes devant assister cok
lectivement dimanche prochain à la fête qui
sera célébrée dans le parc de Buzenval pour
l’inauguration du nouveau buste de Henri
Régnault, une délégation du Comité direc
teur s’est seule rendue hier matin au monu
ment commémoratif de la bataille du 19 jan-
vier 1871.
Après avoir déposé sur le piédestal la cou
ronne traditionnelle aux couleurs verte et
noire, le président de la Ligue, M. Paul De-
roulède, a prononcé une courte allocution.
En quelques mots émus il a salué le patrio
tisme dont a si souvent fait preuve le peuple
de Paris,.aussi bien par son héroïsme aux
heures douloureuses de l’Année terrible et
par sa fermeté aux heures menaçantes de
Casablanca et d Agadir, qu’hier même par la
manifestation de sa confiance et de sa fierté
à l’heure joyeuse de l’avènement à laprési-
dence de la République française d’un bon
républicain et d’un bon Français. Il a ajou
té :
La majorité des parlementaires ont voté cette
fois selon le vœu de la nation. Puisse cette majo
rité de patriotes ne plus se dissocier, puisse-t elle
même se fortifier et s’accroître ! Souhaitons-le
dans l’intérêt suprême de la patrie et pour l’hon
neur de la République. Jamais la France n’a eu
plus besoin d’union, de solidarité et de concorde.
La méconnaissance de cette vérité, alors qu’une
incertitude si angoissante plane sur l’Europe, se
rait une véritable trahison nationale et exposerait
le pays au plus cruel réveil et aux pires dangers.
Le president de la Ligue a terminé en
adressant un triple salut anx morts de Bu-
zenvai, à l’armée de la France et aux persé
cutés de l’Alsace-Lorraine,
Les Gisements Miniers
du Calvados
M. HenryChéron,député,avait récemment
rappelé au ministre des travaux publics, par
voie de question écrite, une délibération du
conseil général du Calvados du 18 avril 1912,
par laquelle cette assemblée réclame une
étude complète des gisements miniers du
Calvados et demande en conséquence au mi-
nistre : 40 où en est cette étude ; 2° quelles
mesures le gouvernement compte prendre
ou proposer aux Chambres pour assurer la
sauvegarde des richesses minières norman
des dans l’intérêt de la nation. »
Le ministre vient de répondre en ces ter
mes :
Sur le premier point, le ministre des travaux
publics a l’honneur de faire connaître que Fétide
des gisements de minerais de fer de Normandie,
d’Anjou et de Bretagne vient d’être terminée par
les services locaux des mines. Elle est en ce mo
ment soumise à l’examen du conseil général des "
mines.
Sur le second point, il convient de rappeler que
'attention du gouvernement s’est portée d’une ma
nière toute spéciale sur les dispositions qui pou
vaient être utilement arrêtées dans l’ordre d’idées
indiquées par M. Chéron. Le ministre des travaux
publics étudie en ce moment, avec la collabora
tion du conseil général des mines, les mesures a
prendre pour que les richesses minières du Calva
dos soient exploitées de la manière la plus proti-
table aux intérêts généraux de la nation. G est ain
si d’ailleurs qu’il a déjà procédé lois de 1 institu
tion des concessions de mines de fer qui ont été
accordées au cours de l’année 1912. Les titres des
demandeurs ont fait l’objet d’un examen parlicu
lièrement aile ntif, et c’est après étude approfon
die que, d’accord avec le Conseil d’Eial, le gou
vernement a pris en considération les offres de
concours qui lui étaient faites par les futurs con
cessionnaires en vue d’améliorer le sort de h
collectivité des ouvriers mineurs et de concourir
aux dépenses faites dans l’intérêt général de l’in-
dustrie minière. Il en sera de même lorsque se
posera la question d’instituer de nouvelles conces
sions dans le bassin normand. Le gouvernement
aura pour principal souci, dans l’octroi des futu
res concessions, d’assurer la sauvegarde des inté
rêts généraux de la nation.
Bataille entre Agents et Rôdeurs
Il ne fait pas bon s'aventurer la nuit dans
les parages de la porte Clignancourt. Les rô
deurs y pullulent et leur audace lait chaque
jour de nouvelles victimes.
Aussi la police parisienne fait-elle chaque
jour des rafles fructueuses : mais les, mal”
faiteurs se multiplient et lorsqu «ne. banee
est capturée, elle est, dès le lendemain rem-
placée par une autre. . . ,
Cest ainsi que dimanche» vers deux heu-
(6 Pages)
Lundi 20 Janvier 1043
33" Année — K* 11,513
(6 Pagesf
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Paris, trois heures matin
U CRISE MINISTERIELLE
Les Démarches de M. Briand
M. Aristide Briand a continué hier après-
midi les consultations qu’il avait commen
cées dans la matinée.
Il n’a pu voir MM. Jonnart et Pichon, qui
sont actuellement absents de Paris.
Il a en successivement des entretiens avec
MM. Ratier, Strauss, Ferdinand Dreyfus,
Pierre Baudin, Puech, Etienne, C héron, La-
ferre, Noulens, de Monzie, Caillaux et Mille-
rand.
M. Briand s’est rendu à 9 h. 1/2 à l’Elysée
afin de mettre M.Fallières au courant de ses
démarches.
C’est seulement aujourd’hui que M. Briand
donnera une réponse définitive à l’offre qui
lui a été faite de constituer le cabinet.
A la fin de la journée, M. Briand a fourni
aux représentants de la presse les indica
tions suivantes :
« J’ai tenu à me renseigner sur la situa
tion politique dans les deux Chambres et les
dispositions que je puis rencontrer.
» Je veux faire un cabinet solide, durable,
pratiquant, comme je le disais hier, la poli
tique que j’ai déjà suivie, qui a été celle de
M. Puacaré et autour de laquelle je m’effor
cerai de grouper le parti républicain.
» C’est quand j’aurai acquis la conviction,
sinon la certitude qu’une telle entreprise est
réalisable, que je ferai connaître ma réponse
définitive à M. le Président de la République
et que j’accomplirai ma tâche.
» Tout ce que je puis ajouter pour le mo-
ment, c’est que j’ai été très vivement encou
ragé à former le cabinet, dans toutes les
conversations que j’ai eues aujourd'hui. »
Ainsi que M. Briand l’a déclaré dans la soi
rée ces consultations ont été un précieux
encouragement pour lui.
De toutes parts, on l’a vivement pressé de
ne pas se dérober à l’appel du chef de l’État
et de continuer dans le nouveau cabinet la
politique du ministère Poincaré.
Dans ces conditions, l’acceptation de M.
Briand qui dès hier paraissait probable, de-
vient aujourd’hui certaine.
il semble que, tout en conservant dans le
cabinet projeté beaucoup de ses collègues,
il sera amené à faire appel à des éléments
nouveaux. • d ---=
En effet, deux portefenilles sont actuelle
ment à pourvoir : ceux de MM. Poincaré et
Paras, et il est à prévoir que MM. Léon Bour
geois et Delcassé ne reviendront pas sur leur
décision de se retirer. Les raisons de santé
au mi
qu’ils invoquent l’un et l’autre sont incon
testablement des plus fondées.
De plus, M. Lebrun hésite, dit-on, à rester
inistere de la guerre et l’on ne sait s’il
cédera aux sollicitations dont il est l’objet.
M. Briand, dans l’état actuel des négocia
tions, n’a encore pu prendre de décision.
la GUERRE D’ORIENT
Combat naval
CONSTANTINOPLE, 19 janvier. — Envoyé spé-
Diai d’Havas. — Officiel. — La flotte ottoma
ne est sortie des Dardanelles le 18, à l’aube.
Elle a engagé un combat au large de Lem-
nos avec la flotte grecque. Le combat a duré
trois heures.
Les projectiles lancés ont atteint et en
dommagé la flotte ennemie.
Après ce combat, la flotte ottomane est
rentrée victorieuse.
La Victoire de la Botte Grecque
CETTISNÉ, 19 janvier. — Envoyé spécial
d‘ Havas.— La victoire de la flotte grecque a
produit une grosse joie parmi la population
monténégrine.
Aussitôt la nouvelle connue, une foule im
mense s’est rendue en chantant des hymnes
patriotiques devant la légation de Grèce et
s’est livrée à une manifestation enthousiaste.
Le ministre de Grèce est venu au balcon et
a remercié. Il a terminé son allocution au
cri de a Vive le Monténégro ! ».
La foule a également manifesté devant les
légations des pays alliés.
DISTINCTIONS ACADÉMIQUES
Jont nommés officiers de l’instruction pu
blique :
M. Jules Jennequin, avocat, adjoint au
maire du Havre ;
M. Eugène-Thomas Feudet, agent voyer
honoraire à Pont-Audemer ;
M. Eugène Gas, secrétaire de mairie au
Havre ;
M. Emile-Léopold Lefebvre, professeur de
sciences à l’Ecole pratique d'industrie du
Havre ;
M. Maurice Le Hoc, sous-préfet d'Yvetot ;
M. Agostini, directeur de Société deprépa-
Tation militaire à Fécamp ;
M. Anne, vice-président de Société de pré
paration militaire au Havre ;
M. Auger, chef de bureau à la préfecture
de la Seine-Inférieure ;
M. Bailleul, vérificateur des douanes au
Havre ;
M. Jules-Edouard Denis, comptable au Ha
vre ;
M. Durier, directeur de Société musicale à
Lillebonne ;
M. Longé, agréé du Tribunal de commerce
de Fécamp ;
Mme Langlois, institutrice primaire publi
que honoraire à Caudebec-en-Caux.
Sont nommés Officiers d’académie :
M. Georges Binet, artiste peintre, au Havre ;
M. Fouilleul, trésorier de la Société d'En
seignement par l’Aspect ;
M. Lesauvage, président de section de Se
cours Mutuels au Havre ;
M. Schmidt, pharmacien au Havre ;
M. Vasset, professeur de musique au
Havre * z
M. Choulant, président de la Société de Se
cours Mutuels des Chambres syndicales Ou-
trières.
Au Parti Républicain
Démocratique
Le Bulletin Officiel du Parti Républicain Dé
mocratique publie le manifeste suivant :
L'ÉLU DE LA NATION
En élevant à la plus haute magistrature
de l’Etat M. Raymond Poincaré, le Congrès
de Versailles a répondu au vœu national.
Le pays accueillera sa décision avec une
satisfaction profonde, car elle réalise l’ac
cord nécessaire entre le peuple et ses repré
sentants.
Les discussions passionnées qui ont pré
cédé l’élection doivent prendre fin ; il ne
doit rien rester de la querelle violente des
partis. L’homme éminent auquel va in
comber la mission de représenter la France
devant le monde et d’être à l’intérieur le
guide et l’arbitre des partis, s’efforcera
d’accomplir une œuvre de réconciliation et
d’apaisement. Il • la poursuivra avec cette
volonté persévérante qu’on lui connaît et
elle lui sera facilitée, si tous lui apportent
loyalement leurs concours, si tous, oubliant
les critiques excessives et les paroles irré
fléchies de la veille, acceptent sai. t..
le choix du pays.
Le nouveau président n’est pas, en effet,
l’élu d’un parti : il a reçu son mandat de
l’Assemblée Nationale, c’est-à-dire de l’en
semble du peuple français, dont elle est la
représentation légale.
Certains ont laissé entendre que M. Ray
mond Poincaré pourrait être un président
de combat. Cette crainte est chimérique.
L’éiu du 17 janvier sera un président cons
titutionnel. Il ne cherchera pas à substi
tuer sa volonté personnelle à celle de la na
tion ; gardien des lois et du régime, il en
sera le premier et le plus fidèle servi
teur.
Nous croyons exprimer le sentiment gé
néral en disant que la France est reconnais
sante au Parlement d’avoir placé à sa tête
un républicain très sûr, un patriote aussi
réfléchi qu’ardent, un homme d'Etat avisé
et ferme qui est en même temps l’un de ses
fils les plus illustres.
Pour tout dire, le choix du Congrès la
réjouit et la rassure : il est à ses yeux le
gage certain d’une ère nouvelle de vitalité
pour l’idée républicaine, une garantie de
l'ordre public, de la stabilité gouvernemen
tale, de l’union des citoyens et de la dignité
nationale.
Parti Républicain Démocratique,
Nous avions déjà signalé qu’à la réunion
mensuelle de la Commission centrale exé
cutive du Parti républicain démocratique
qui a eu lieu mercredi, sous la présidence
de M. Jules Siegfried, le député du Havre
avait prononcé un discours désignant clai
rement M. Poincaré comme devant rallier
la majorité républicaine.
M. Jules Siegfried s’est exprimé en ces
termes :
Dans les circonstances si importantes que
nous traversons, vous estimerez sans doute
u’il appartient à votre président d’aujour-
‘hui de vous entretenir quelques instants
de la question qui nous préoccupe tous.
Au milieu de la regrettable incertitude de
l’opinion parlementaire, permettez à un vé
téran de la politique, qui a pris part à cinq
élections présidentielles, d'essayer de dé
gager les quelques principes qui lui parais
sent dominer la situation.
Les circonstances intérieures aussi bien
qu’extérieures s’accordent tout d’abord pour
recommander non pas le choix d’un homme
de parti, mais celui d’un homme susceptible,
par son caractère, par son passé, de se placer
au-dessus des partis. La France veut la paix:
non seulement la paix au dehors, mais la
paix à l’intérieur. Elle veut être unie en face
des difficultés internationales ; elle est lasse
des intrigues et des disputes. Son chef doit
représenter plus et mieux que l'esprit d’un
arti ; ce doit être un homme de haute va-
eur, dont l’élévation à la première magis
trature du pays ne cause ni surprise ni in
quiétude.
Dans ce rôle d’arbitre des partis, la préro
gative essentielle du président de la Répu
blique, c’est le choix des présidents du con
seil. Il faut donc à ce poste élevé un homme
d’expérience et d’autorité parlementaires
incontestées, connaissant à fond le person
nel politique. En cas de crise ministérielle,
il suivra sans doute les indications de la ma
haitons au ci
jorité, mais il saura choisir dans cette majo
rité le vrai chef de gouvernement, digne de
rendre la charge de l’intérêt national. Pour
e rôle difficile de président du conseil, ce
n’est pas seulement la nuance politique et
le talent personnel qui sont à considérer :
c’est l’intelligence et la valeur morale. Sou-
shef de l’Etat une expérience assez
sûre, une psychologie assez avertie pour évi
ter ces surprises soudaines qui peuvent me
ner la nation à de dangereuses aventures.
En présidant le conseil des ministres, le
chef de l’Etat, sans participer aux actes du
gouvernement responsable, assiste à toutes
ses délibérations, il représente dans son sein
le pays lui-même. C’est le grand témoin na
tional. Pour jouer ce rôle avec l’an toité, le
tact et la sagesse qui sont nécessaires, il faut
qu’il s’impose par la dignité du caractère et
l’éclat des services.
Mais par-dessus tout, il représente la Fran
ce, vis-à-vis d’elle-même et vis-à-vis des au
tres peuples. Il faut, dans ce poste, un hom
me d’une haute distinction d’esprit, auquel
rien de tout ce qui intéresse le pays ne soit
ue,
étranger.
Ne faudrait-il pas qu’il attirât à l'Elysée
tout ce que la France compte de talents et de
lumières, non seulement dans la politiq .
mais encore dans les sciences, les lettres et
les arts, et qu’il donnât au régime républi-
sain ce lustre moral, cet éclat intellectuel
qui lui conviennent plus qu’à tout autre ?
Il faudrait aussi que dans notre époque de
progrès social, le chef de l’Etat donnât
l’exemple d’une intelligence soucieuse d'ai
der à la réalisation de toutes les idées géné
reuses ; il faudrait qu’il s’intéressât à toutes
ces œuvres admirables de philanthropie et
de solidarité qui s’appliquent à augmenter
la valeur humaine des individus, à relever
le niveau moral et intellectuel de la nation.
Quelle force aurait cet exemple, venant de
si haut t Combien la première magistrature
de l’Etat, au lieu de paraître une fonction
de représentation et presque d’inaction,
semblerait importante et grande, si elle fai-
sait rayonner sur le pays la vraie pensée qui
devrait dominer de haut les luttes de parti
— la pensée de progrès, de mutualité, de
coopération et de prévoyance sociale, grâce
à laquelle tant de choses admirables ont été
faites, tant d’autres plus considérables enco
re pourraient l’être, dans noire démocratie
républicaine î
J’espère que vous penserez avec moi que
ce doivent être là les idées directrices de
l’élection présidentielle, pour tous ceux qui
— mettant de côté leurs préférences per
sonnelles — n'ont en vue que l’honneur et
la grandeur du pays.
Comme on vient de le voir par le mani
feste que nous publions plus haut, le Parti
Républicain démocratique a répondu com-
plètementau sentiment exprime par M. Ju
les Siegfried.
u GRISE MINISTERIELLB
(DE notre correspondant particulier)
Paris, 19 janvier.
Il se confirme que M. Briand, dans tous les
entretiens qu’il a eus aujourd’hui avec des
hommes politiques relativement à la forma
tion du nouveau cabinet, a exprimé l’inten
tion de choisir les ministres dans toutes les
fractions du parti républicain. Il ne veut
pas s’adresser seulement aux radicaux, mais
à des collaborateurs susceptibles de s’asso
cier à un programme de pacification et de
réconciliation. Sa formule ressemble quelque
peu à celles des anciens ministères de con
centration républicaine, mais il désire plus
d'entente et plus d’union de la part de ses
futurs collègues.
On a donné les noms des sénateurs ou dé
putés importants qu’il a les premiers fait
appeler. Parmi eux figure M. Joseph Thierry,
président de l’Union républicaine, un des
derniers groupes créés. L’union républicaine
s’est détaché des progressistes qui n’accep
taient pas comme elle certaines réformes
démocratiques.
M. Joseph Thierry prendrait le portefeuille
du commerce ou celui des colonies :
Voici la liste qui était en circulation ce
soir :
Intérieur et présidence du Conseil : Briand;
Affaires étrangères : Barthou ;
Justice : Guist'hau ;
Guerre : Clémentel ou Etienne ;
Marine : Boué de Lapeyrère :
Instruction publique : Viviani ;
Finances : Klotz ;
Travaux publics : Jean Dupuy ;
Commerce : Joseph Thierry ;
Agriculture : Fernand David ;
Colonies : Lebrun ;
Travail : Noulens.
Sous-secrétariats d’Etat : Beaux-Arts : Léon
Bérard ;
Finances : de Monzie ;
Intérieur : Morel ;
Postes et télégraphes : Chaumet.
On voit que M. Briand n'aurait pu conser
ver MM. Bourgeois et Delcassé.
T. H.
Les Démarches de M. Briand
Ainsi que nous l’avons dit hier, M. FaHliè-
res, à l’issue de ses entretiens avec les prési
dents des Chambres, a fait appeler à la fin de
la journée M. Aristide Briand, avec qui il a
eu une conversation qui a duré une demi-
heure.
Le président de la République a offert à
M. Briand la mission de former le nouveau
Cabinet. M. Briand a demandé un délai
pour pouvoir examiner la situation et con
sulter ses amis politiques. Il a promis de
donner sa réponse au chef de FEuit le len
demain, dans le courant de la journée.
Dès samedi soir, M. Briand a commencé
ses consultations. Déjà dans l’après-midi,
avant de se rendre à l’Elysée, il s’était entre
tenu à la Chambre avec un certain nombre
de députés, et à la suite de sa visite à M. Fal-
Hères, il est allé conférer longuement avec
M. Poincaré.
On ne doute pas que la réponse de M.
Briand à l’offre de M. Fallières ne soit affir
mative.
Quelle que soit la hâte avec laquelle M.
Briand poursuivra ses pourparlers il est ma
tériellement impossible qu’ils aboutissent à
temps pour que le ministère puisse se pré
senter lundi devant le Parlement. Les Cham
bres s’ajourneront vraisemblablement à
jeudi et d’ici là le Cabinet sera constitué.
M. Briand a l’intention de demander à la
plupart des ministres démissionnaires de
continuer leur collaboration ; il se réserve
toutefois, suivant les nécessités de sa combi
naison, de modifier la répartition des porte
feuilles.
* *
M. Briand a commencé ses démarches
hier matin.
Les conversations qu'il a eues avec une sé
rie de personnalités politiques ont le carac
tère d’une simple consultation.
Il a d’abord rendu visite aux présidents du
Sénat et de la Chambre, MM. Antonin Dubost
et Paul Deschanel.
M. Briand s’est ensuite rendu chez M. Clé-
menceau et chez M. Sarrien, les deux an
ciens présidents du Conseil, avec lesquels il
avait collaboré. Il n’a pu les rencontrer.
Il est allé ensuite chez MM. Ribot, Combes,
Etienne.
Il a eu enfin au ministère de la justice des
conversations avec MM. Barthou, Viviani,
Joseph Thierry, Gaston Doumergue, Clémen-
tel, Raynaud.
Il a essayé, sans pouvoir y réussir, de
joindre M. Caillaux qu’il se proposait de voir
hier après-midi. . - ; .
Entre temps, M. Briand a eu au quai d'Or-
d’Orsay, avec M. Poincaré, un entretien au
cours duquel il lui a fait part de ces diverses
conversations»
interrogé sur l’état de ses pourparlers, M.
Briand a fait la déclaration suivante :
« Toutes mes conversations n’ont eu pour
put que de procéder à une consultation sur
la situation politique. Ma décision dépend du
résultat de cette consultation. J’ai consulté
et je continuerai à consulter cet après-midi
les chefs du parti républicain sur la possibi
lité de constituer un Cabinet dont la politi
que sera conforme à celle que j’ai déjà prati-
uée et à celle du Cabinet Poincaré, c’est-à-
ire une politique de nature à réaliser le
maximum d’entente entre les républicains.
Plutôt que de renoncer à cette conception je
préférerais décliner le mandat qui m’a été
offert. »
mM. LEBRUN, DELCASSÉ ET
LÉON BOURGEOIS A L'ÉLYSÉE
M. Fallières, qui avait reçu samedi soir, à
l’Elysée, la visite de M. Lebrun et celle de M.
Delcassé, a reçu hier celle de M. Léon Bour
geois qui s’est assez longuement entretenu
avec lui.
Le ministre du travail est arrivé à l’Elysée
à 9 h. 30 et en est reparti à 10 h. 25.
-- —— 9——-—-——
LA GUERRE D’ORIENT
La famille royale de Bulgarie en Macédoine
Salonigne, 18 janvier.
La reine Eléonore, le prince Cyrille, M.
Guéchof et des généraux sont à Serrès.
On dit que le roi Ferdinand viendra de
nouveau à Salonique.
Le « Medjidieh » réfugié à Port-Saïd
Le Caire, 19 janvier.
Le cuirassé Medjidieh, qui échappa au com
bat naval d’hier, s’est réfugié cette nuit à
Port-Saïd. Le ministre de Grèce réclame au
gouvernement le désarmement du navire ou
son renvoi dans les 24 heures.
Déclarations de M. Take Jonesco
Vienne, 19 janvier.
M. Take Jonesco, ministre de l’intérieur
de Roumanie, de passage à Vienne, a décla
ré à un collaborateur du Neues Wiener Tag^
blatt que les négociations bulgaro-roumai-
nes seront continuées à Londres par MM.
Mishu et Danef.
Demain lundi, à Bucarest, au Conseil des
ministres, M. Take Jonesco rendra compte
du résultat de sa mission.
Le ministre a déclaré que les puissances
sont sincèrement désireuses de la paix et
que les relations anglo-allemandes sont
meilleures que jamais.
La Turquis deviendrait plus conciliante
Constantinople, 49 janvier»
Le Conseil des ministres a accentué le ca-
ractère conciliant du projet de réponse qui
parle de compensations.
Le journal officieux Ikdam, dans son arti
cle de tête, donne à entendre qu’il est néces
saire de conclure la paix.
Le Jubilé de M. Lavisse
Les élèves de M. Ernest Lavisse, historien,
professeur et éducateur, membre de l’Acadé
mie française, professeur à ‘Université de
Paris et directeur de l’Ecole Normale supé
rieure, ses disciples, ses collègues, ses colla
borateurs et quelqnes-unsde ses admirateurs
les plus éminents, au premier rang desquels
figurait M. Raymond Poincaré, le nouveau
président de la République française, se sont
réunis hier matin à la Sorbonne, pour fêter
leur maître et leur ami, dans cette glorieuse
maison à laquelle il déroua le meilleur
peut-être de son existence et de son la
beur.
Ils se sont souvenus fort à propos, qu’en
1852, voici précisément cinquante ans, Er
nest Lavisse quitta le lycée Henri-IV pour
entrer comme élève dans cette Ecole Nor
male supérieure, dont il est devenu le direc
teur.
Au moment où s’achevait ainsi la cinquan
tième année d’une vie universitaire qui a été
si pleine d’œuvres, ils ont eu la bonne idée
de célébrer cet anniversaire avec la simpli
cité et la cordialité qui conviennent à ce
Français, aussi modeste qu’illustre.
La fête jubilaire, très intime, a eu lieu
hier matin, à dix heures, dans un salon de
la Sorbonne.
M. Raymond Poincaré avait tenu à pren
dre part à la fête, mais en qualité de pré
sident effectif des Amis de l’Univers Je de
Paris, comme collègue d’Ernest Lavisse à
l’Académie française, et surtout comme ad
mirateur sincère du maître, comme un ami
personnel très fidèle et très dévoué. Très
modestement, le nouveau président de la
République française, qui était entré à la
tête du cortège officiel, prit place dans la
salle, à un fauteuil du milieu.
M. Christian Pfister, professeur à l’Univer-
sité de Paris, prit d’abord la parole au nom
des élèves que le maître a eus à l’Ecole nor
male supérieure, comme maître de confé
rences, de 1880 à 1904, au nom aussi des col
laborateurs de cette admirable Histoire de
France, dont le 18e et dernier volume a été
terminé l’an dernier. Il parla aussi en qualité
d’ami. En termes charmants, l’ancien élève,
devenu à son tour un maître écouté, remercia
Ernest Lavisse de tout ce qu’il a appris à ses
élèves, et particulièrement des excellentes
méthodes qu’il a toujours su leur enseigner.
il leur a surtout donné l’exemple et l’ha-
bitude de la conscience dans le travail : c’est
la condition essentielle de sa réussite. M.
Pfister retraça en excellents termes le rôle
de directeur que M. Lavisse a assumé dans la
conception et l’exécution de sa grande His
toire de France. Il fit allusion à toutes les
publications du grand historien. Enfin, com
me Alsacien fixé en Lorraine, M. Pfister rap
pela en termes émouvants toute l’aide que
l’excellent patriote n’a jamais cessé de pro
diguer aux Lorrains.
Un élève de l’Ecole, qui porte actuelle-
ment l’uniforme des chasseurs à pied, parla
ensuite au nom des étudiants d’aujourd’hui
et de demain. ....
M. Albert Malet, professeur d histoire au
lycée Louis-le-Grand, prit la parole au nom
des étudiants que le maître a eus, de 1880 à
1904, comme professeur d’histoire moderne
à la Sorbonne. Il rappela les débuts de la Fa
culté des lettres, et résuma l’œuvre qu’Er-
nest Lavisse y accomplit
M. Malet évoqua le petit amphithéâtre de
olanches, où quelaues étudiants se grou
paient autour du professeur vénéré ; il cita
quelques-uns des mots typiques qu’il leur
adressait, et que ceux ci n’ont pas oubliés.
Il fit allusion aux conseils et aux discours
prodigués par celui qui en a été un des gui
des les meilleurs, celui qu’entre tous ils ont
écouté et vénéré.
M. Alfred Croiset, doyen de cette Faculté
des lettres, que le maître illustra par son en
seignement et où il dirigea pendant de si
longues années les études historiques, et M.
Liard, vice-recteur de l’Académie de Paris,
dirent ensuite en termes excellents ce que
doivent à M. Ernest Lavisse et l’Université de
Paris et la Science française.
Ils n’oublièrent pas le grand éducateur na
tional et, après avoir parlé fort joliment de
ses mémoires et de ses souvenirs, de ses dis
cours annuels aux écoliers de Nouvion-en-
Thiérache, ils retracèrent l’œuvre de celui
qui fut véritablement un directeur de l’En-
seignement en France.
M. Guist’hau, ministre de l'instruction pu
blique, glorifia l’ancien collaborateur et le
fidèle continuateur de son illustre prédéces
seur, Victor Duruy.
M. Guist’hau dit en terminant :
Et maintenant, M. Lavisse me pardonnera de
rapporter en peu de mots l’histoire de cette fête.
Je crois savoir qu’au moment où l’idée de célébrer
son jubilé vint a quelques-uns de ses amis, M.
Lavisse ne l’accepta pas sans difficulté et encore
à la condition que tout se passerait dans son an
cienne salle de conférence de l’École normale,
dans une toute petite salle, rien qu’entre amis.
Mais il arriva ceci : c’est que tous les normaliens
voulurent en être, puis toute la Sorbonne, puis le
recteur suivi des quatre facultés, toute l’Univer
sité et tous les amis de l’Université. A qui la
faute ?
Pourquoi M. Lavisse a-t-il si souvent prêché et
à tous les degrés l’association des maîtres dans
lesFaculés, des Facultés entre elles, des étudiants
entre eux, des maîtres avec les étudiants ? A qui
la faute, monsieur le directeur ? N’ayant jamais
vécu pour de petites chapelles, comment aviez-
vous pu compter que votre fête se ferait, elle,
dans une petite chapelle ? Ipse patere legem quam
ipse fecisti
Subissez-la, la loi que vous-même avez faite, la
bonne loi qui groupe autour de vous tant d’ami
tiés. Oui, ridée de cette fête est allée toujours s’é
largissant, comme votre vie elle-même, sans ja
mais se déformer
Ce qui emplit celle vaste salle ce sont vos œu
vres, c’est le souvenir de votre maître Victor Du
ruy, de votre noble ami Albert Dumont, c’est l’es
prit de foi en la science et de dévouement au bien
public, ce sont les idées auxquelles vous avez
consacré votre vie. Voyez : la promesse qui vous
fut faite a été tenue pour une part. Dans cette
vaste salle, il n’est autour de vous que des amis.
Que j’admire profondément la beauté de ces
œuvres dont vous êtes l’un des artisans l Depuis
— — que je m’efforce d’y collaborer, Messieurs
niversité, pour avoir si, souvent visité, en
rovince et à Paris, vos établissements, la Sor-
onne, le Collège de France, le Muséum, pour
m‘ê re entretenu journellement avec vous de vos
projets, de vos besoins, de vos espoirs, moi qui
jusqu’alors avais peu vécu parmi les universitai
res, mais plutôt au milieu des hommes, dans
l’action, quels hommes d’action je reconnais en
un an
de 1 Uni
vous l
Aussi, mon cher Directeur, quel doit être votre
bonheur de sentir que tous nous pensons de vous
ce qu’un jour vous écriviez à propos de Victor
Duruy : « Il comprit qu’il était nécessaire d'une
nécessité politique, sociale et humaine, d’instrui
re le peuple à la vie d'homme, de citoyen et d’ou
vrier, d'instruire le bourgeois à la même vie pour
un degré plus élevé d’humanité, de civisme et de
travail, non point afin qu’il dominât comme mem
bre de caste, mais afin qu’il servit la commu
nauté en la dirigeant, et qu’enfin surtout, il fallait
honorer et servir la seule puissance désormais
souveraine, la science réformatrice bienlaisante
du travail humain, rénovatrice de l’esprit en
toutes ses activités, philosophie de l’avenir et
religion en espérance.
M. Ernest Lavisse, qui reçut un vase de
faïence bleue, que l’artiste Moreau-Nélaton
a fait dans la terre même du pays de Thié-
rache, remercia avec beaucoup d’émotion
M. Raymond Poincaré, président de la Répu
blique, qui fut longuement acclamé, le rec
teur son camarade Alfred Croiset, et tous
les assistants.
Cette fête intime se termina dans la cor
dialité la plus franche. Ce fut une belle ma
tinée pour la Science et pour l’Université de
France.
ALSACE-LORRAINE
U Affaire Wetterlé
On lit dans la Gazette de V Allemagne du
Nord, organe de la chancellerie impériale de
Berlin :
La conduite du député au Reichstag M. Wet-
terlé, dans son voyage de conférences en France,
a éveillé partout en Allemagne une vive irrita
tion. C’est à bon droit qu’on fait remarquer dans
la presse qu’en poursuivant une action tendant à
exciter les esprits, il a joué coupablement avec la
paix de deux nations dont les gouvernements
s’efforcent de maintenir la paix européenne en
même temps qu’une écrasante majorité chez les
deux peuples se refuse absolument, croyons nous,
à se laisser aiguillonner par des passions chau
vines.
La Gazette de l’Allemagne du Nord reproche
à M. Wetterlé de s’être laissé aller à formuler
des déclarations plus ou moins nettes ten
dant à faire croire qu'une population oppri
mée attendait impatiemment les libérateurs.
Le journal ajoute :
Au Reichstag on a donné à entendre à M. Wet
terlé que ses agissements en France répugnent
d’une façon choquante à l’honneur d’être au nom
bre des membres de cette Assemblée.
ETATS-UNIS
“F La Défense du Canal de Panama
Le colonel Goethals, directeur des travaux
du canal de Panama, a déclaré à la Com
mission navale de la Chambre des représen
tants que 25,600 hommes étaient nécessaires
pour garder le canal de Panama, et que le
projet actuel n’en fournissait que 8,000.
« Si jamais, dit le colonel, les Etats-Unis
perdaient la maîtrise de la mer, ils devraient
compter sur les 25,000 hommes pour la dé
fense du canal, car aucun renfort ne pour
rait être envoyé des Etats-Unis. Il faut des
forces suffisantes pour protéger les écluses,
qui sont la partie vitale du canal, ainsi que
ses extrémités. »
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la LIBRAIRIE IHTEHMATIOHALE
108, rue St-Lazare, 108
(immeuble de T HOTEL TtRNHNUS)
INFORMATIONS
Le Congrès de la Ligue
des Familles nombreuses
A l’ancienne Faculté de Médecine de P ris,
rue des Saints-Pères, a été tenue, samedi, la
séance d’ouverture du premier Congrès de la
Ligue populaire des pères de famille nom
breuses de France.
Deux cent cinquante délégués environ y
assistaient.
pour réclamer des
L objet du Congrès est : 4o de grouper tous
les représentants des sections de la Ligue
pour réclamer des pouvoirs pu bues la pro
tection de l’Etat en faveur des famiiles nom
breuses ; 20 de constituer un Comité natio
nal dans lequel figureront les représentants
de tous les départements.
Après avoir entendu plusieurs orateurs,
les congressistes ont chrgé leur président
de demander la reconnaissance d’utilite pu
blique de leur Ligue, puis ils ont voté à
l’unanimité l’ordre du jour suivant :
Le congrès.
Considérant que les familles nombreuses, créa,
cières de la.nation, ne sont pas protégées par
la loi française comme la justice sociale le ré
clame.
Demande à M. le président du Conseil, chef du
gouvernement, et aux Chambres que les r vendi
cations de la Ligue qui peuvent être réalis es
dès maintenant reçoivent leur application immé
diate;
Signale, parmi les revendications immédiatement
réalisables, les suivan es :
Que les faveurs dont dispose 1 Etat soient sur
tout réservées, de par la loi, aux familles nom
breuses.
Qu’il soit tenu compte aux fonctionnaires de
leurs charges de famille.
Qu’a mérite égal, dans les examens, il y ait pout
les enfants une cote de famille.
Qii’une certaine quantité de bourses soient ré
servées aux enfants de familles nombreuses.
Que les emplois qui ne demandent 'pas d’aptitu
des spéciales soient donnes d’abord aux chefs de
familles nombreuses qui le demandent
Demande en outre que l’article premier des re
vendications soit pris dès maintenant en considé
ration ; invite le gouvernement a déposer un
projet de.loi portant que des allocations soient
accordées aux chefs de familles nombreuses à
partir du quatrième enfant.
Donne mission aux membres du Comité national
de la ligue de se présenter auprès du chef du
gouvernement et d'insister pour que ses pro
messes ne soient plus formulées sans lirait r de
date pour la réalisation des revendications qu’il ro
connaît légitimes.
Au Monument de Buzenval
La Ligue des Patriotes devant assister cok
lectivement dimanche prochain à la fête qui
sera célébrée dans le parc de Buzenval pour
l’inauguration du nouveau buste de Henri
Régnault, une délégation du Comité direc
teur s’est seule rendue hier matin au monu
ment commémoratif de la bataille du 19 jan-
vier 1871.
Après avoir déposé sur le piédestal la cou
ronne traditionnelle aux couleurs verte et
noire, le président de la Ligue, M. Paul De-
roulède, a prononcé une courte allocution.
En quelques mots émus il a salué le patrio
tisme dont a si souvent fait preuve le peuple
de Paris,.aussi bien par son héroïsme aux
heures douloureuses de l’Année terrible et
par sa fermeté aux heures menaçantes de
Casablanca et d Agadir, qu’hier même par la
manifestation de sa confiance et de sa fierté
à l’heure joyeuse de l’avènement à laprési-
dence de la République française d’un bon
républicain et d’un bon Français. Il a ajou
té :
La majorité des parlementaires ont voté cette
fois selon le vœu de la nation. Puisse cette majo
rité de patriotes ne plus se dissocier, puisse-t elle
même se fortifier et s’accroître ! Souhaitons-le
dans l’intérêt suprême de la patrie et pour l’hon
neur de la République. Jamais la France n’a eu
plus besoin d’union, de solidarité et de concorde.
La méconnaissance de cette vérité, alors qu’une
incertitude si angoissante plane sur l’Europe, se
rait une véritable trahison nationale et exposerait
le pays au plus cruel réveil et aux pires dangers.
Le president de la Ligue a terminé en
adressant un triple salut anx morts de Bu-
zenvai, à l’armée de la France et aux persé
cutés de l’Alsace-Lorraine,
Les Gisements Miniers
du Calvados
M. HenryChéron,député,avait récemment
rappelé au ministre des travaux publics, par
voie de question écrite, une délibération du
conseil général du Calvados du 18 avril 1912,
par laquelle cette assemblée réclame une
étude complète des gisements miniers du
Calvados et demande en conséquence au mi-
nistre : 40 où en est cette étude ; 2° quelles
mesures le gouvernement compte prendre
ou proposer aux Chambres pour assurer la
sauvegarde des richesses minières norman
des dans l’intérêt de la nation. »
Le ministre vient de répondre en ces ter
mes :
Sur le premier point, le ministre des travaux
publics a l’honneur de faire connaître que Fétide
des gisements de minerais de fer de Normandie,
d’Anjou et de Bretagne vient d’être terminée par
les services locaux des mines. Elle est en ce mo
ment soumise à l’examen du conseil général des "
mines.
Sur le second point, il convient de rappeler que
'attention du gouvernement s’est portée d’une ma
nière toute spéciale sur les dispositions qui pou
vaient être utilement arrêtées dans l’ordre d’idées
indiquées par M. Chéron. Le ministre des travaux
publics étudie en ce moment, avec la collabora
tion du conseil général des mines, les mesures a
prendre pour que les richesses minières du Calva
dos soient exploitées de la manière la plus proti-
table aux intérêts généraux de la nation. G est ain
si d’ailleurs qu’il a déjà procédé lois de 1 institu
tion des concessions de mines de fer qui ont été
accordées au cours de l’année 1912. Les titres des
demandeurs ont fait l’objet d’un examen parlicu
lièrement aile ntif, et c’est après étude approfon
die que, d’accord avec le Conseil d’Eial, le gou
vernement a pris en considération les offres de
concours qui lui étaient faites par les futurs con
cessionnaires en vue d’améliorer le sort de h
collectivité des ouvriers mineurs et de concourir
aux dépenses faites dans l’intérêt général de l’in-
dustrie minière. Il en sera de même lorsque se
posera la question d’instituer de nouvelles conces
sions dans le bassin normand. Le gouvernement
aura pour principal souci, dans l’octroi des futu
res concessions, d’assurer la sauvegarde des inté
rêts généraux de la nation.
Bataille entre Agents et Rôdeurs
Il ne fait pas bon s'aventurer la nuit dans
les parages de la porte Clignancourt. Les rô
deurs y pullulent et leur audace lait chaque
jour de nouvelles victimes.
Aussi la police parisienne fait-elle chaque
jour des rafles fructueuses : mais les, mal”
faiteurs se multiplient et lorsqu «ne. banee
est capturée, elle est, dès le lendemain rem-
placée par une autre. . . ,
Cest ainsi que dimanche» vers deux heu-
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