Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-01-04
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 04 janvier 1913 04 janvier 1913
Description : 1913/01/04 (A33,N14497). 1913/01/04 (A33,N14497).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637846k
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
53" Année
N H.497
Eee
Knsdeesse
(6 Pages)
S Centimes — EDITION ou MATIN
S Centimes
(6 Pages)
1
Samedi 4 Janvier 1915
Administrateur - Délégué
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l'Administratios
a M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35 •
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
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Le Petit
ARNdNCIs
AU HAVRE
A PARIS
Bureau du Journal, 112, bould de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal. y
Ma
avre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Rédacteur en Chef, Gérant
IIIPPOLYTE FÉNOUX
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à M. HIPPOLYTE Fénoux
35, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7 60
la PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
2028
En Vente
1913
HAVRB _
ne a «sa 6 GB (I Ba ■
Paris, trois heures matin
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 3 Janvier, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
calme
£ 76 12/6
£ 77 7/6
5/-
5/-
Domptant.
§ mois
ETAIN
Comptant .
B mois
ferme
£ 229 40/-
£ 229 5/-
-/-
5/-
-/-
FER
Comptant . /
cal.ne
£67/9
1 mois ....
£ 68/9
-/-
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
ïu 2 janvier 1913.
NEW-YORK, 3 JANVIER
Cotons t janviac. baisse 15 points ; mars,
baisse 12 points ; mai, baisse 11 points;
millet, baisse 12 points. — A peine soutenu.
Calés j baisse 17 à 21 points.
NEW-YORK, 3 JANVIER
Cuivre Standard disp.
— mars
Amalganat. Cop...
Fer
.. su ion
C. PKIUBIKT
17 25
17 25
17 25
17 18
78 1/4
80 1/8
18 25
18 25
CHICAGO, 3 JANVIER
Blé sur
Mai
Juillet....
C. DU JOUR
91 1/4
89 L8
C. PRECED
91 1/2
89 1 8
Maïs sur
Mai
48 1/2
48 3/8
Juillet....
49 1 2
49 3/8
Saindoux sut.
Mai
9 82
9 70
—
Juillet....
» —
» —
LA GUERRE D'ORIENT
La conférence de la paix
Londres, du correspondant particulier
& Havas. — La séance de la conférence de la
paix commencée à six heures, a été levée à
7 h. 1/2.
Les délégués turcs ont présenté leurs nou
velles propositions.
La ligne frontière turco-bulgare proposée
laisse Andrinople à la Turquie.
Les Turcs se montrent intraitables à ce su
jet ainsi que sur la question des îles de la
mer Egée.
La conférence a été ajournée jusqu'à 4
\ heures demain samedi.
Londres. — Il n’y a eu aucune discussion
à la conférence de la paix.
Immédiatement après la lecture par Re-
chid Pacha des propositions turques la sean-
ce a été suspendue pour permettre aux dé
légués balkaniques de concerter leur ré
ponse.
Trois quarts d’heure plus tard, la séance a
été reprise et lecture a été donnée de la ré
ponse des alliés, réponse qui constitue un
ultimatum.
Devant la gravité de cette réponse, la dé
légation ottomane a demande que la discus
sion au lieu de s’arrêter soit poursuivie, fa
cilitant ainsi le moyen de s’entendre.
Les délégués ont alors consenti à tenir de-
main samedi une séance à quatre heures de
l’après-midi.
L’Ultimatum âes Alliés
Londres, 3 Janvier.—Ala conférence d’au-
■joui o hui, les alliés ont présente un ultima
tum portant sur les trois points suivants,
savoir :
Andrinople, la Crète et les îles de la mer
Egée.
Les alliés ont déclaré que si avant quatre
heures lundi les Turcs ne leur donnaient
une réponse claire et satisfaisante, les négo
ciations seraient rompues.
« Pourquoi pas demain ? demandèrent les
Turcs.
« Très bien t ont alors répliqué les alliés.
Déclaration du Roi de Bulgarie
SOFIA. — Le roi, parlant hier soir devant la
délégation chargée de lui remettre la réponse
du Sobraaléau discours du trône, a exprimé
l’espoir que la conférence aboutirait a une
entente définitive.
« Mais, a-t-il ajouté, si l’impénétrable vo
lonté divine est différente, nous n’hésiterons
pas à recourir à nouveau aux armes pour
obliger l’ennemi à nous donner, pour nos
sacrifices, une satisfaction complète, équita
ble et digne. »
_ d x
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
.11111- , -------
ABONNEMENTS
Le Havre. la Seine-Inférieure, l’Eure
l’Oise et la Somme !
Autres Départements
Union Postale
Trois Mois
Six Mois
Un an
eRas
o
10
KO
Fr.
»
Fr.
50
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• 8
==
A0
Fr.
On s’abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de ranoe
La capitulation de Ohio
Athènes, 3 janvier.— Envoyé spécial d'Ha-
vas. — On annonce officiellement que du-,
rant l'action d'hier, à Ghio, en même temps
que les troupes de terre cernaient les Turcs, 1
quatre croiseurs auxiliaires et une canonniè
re appuyaient l’action.
Dans la soirée, les Turcs, au nombre de
1,800, capitulèrent.
Les Grecs trouvèrent dans le camp turc
deux canons, une grande quantité d’armes,
de munitions et de vivres.
Le total des prisonniers turcs faits par les
Grecs depuis l’ouverture des hostilités dé
passe 40,000.
ÉTAT-MAJOR GÉNÉRAL DE LA MARINE
Le capitaine de vaisseau de Bon, du port
de Toulon, est nommé sous-chef d’état-major
général de la marine.
LA VALORISATION DES CAFÉS
RIO-DE-JANEIO, 3 janvier. — On confirme
Êi accord est presque définitivement
i entre l’Etat de Sao-Paulo et l’at-
y général des Etats-Unis, par l'inter-
médlaire des chancelleries de Washington et
de Rio-de-Janeiro, pour régler l'incident re
latif à la valorisation des cafés.
Il n’y aura pas de procès.
Les cafés entreposés à New-York seront
vendus graduellement, non pas aux enchè
res, mais commercialement, dans un délai
raisonnable afin d’empêcher la spéculation à
la baisse.
LA SUPPRESSION DES FORTIFICATIONS
DE PARIS
Le Conseil municipal de Paris a adopté par
67 voix contre 8 sur 76 votants te projet re
latif à la suppression des fortifications.
VIOLENTE TEMPÊTE
Washington, 3 janvier. — Une tempête at
teignant presque la force d’un cyclone sévit
sur le littoral de l’Atlantique, au Sud de la
baie de Chesapeake et sur la mer entre la
Floride et les Antilles.
ue la force d’un cyclone sévit
Les communications sont interrompues.
Néanmoins, des nouvelles sont parvenues,
annonçant que les dégâts sont considé
rables.
Un certain nombre d’embarcations de
faible tonnage ont été coulées en vue de
Nortbfolk.
Il y a des morts.
On signale des inondations dans le Nord-
Ouest.
Les communications étant interrompues,
les trains subissent des retards.
On ne signale aucune victime jusqu’ici.
Il n’y a plus de communications télégra
phiques entre Chicago et Pittsburg.
La violence du vent a enlevé une toiture
d’usine à Philadelphi.
De nombreuses ouvrières ont été blessées.
DEUX AVIATEURS ALLEMANDS
BLESSES
Leipzig. — Deux sous-officiers aviateurs
sont tombés près de Lindenthal et se sont
grièvement blessés.
----- —
UN NOUVEAU RECORD D'AVIATION
Mulhouse, 3 janvier. — L’aviateur Faller a
établi, cette après-midi, au terrain de Habe-
heim, sur biplan type militaire, un nouveau
record du Monde, en effectuant avec cinq
passagers un vol de 1 h. 10’ 5”.
Le record détenu précédemment par le
lieutenant Gerissen était de 23 minutes.
Le poids total des six voyageurs, sans l’es
sence, était de 419 kilogrammes.
Ge record est d’autant plus remarquable
qu’il a été effectué avec un appareil ayant
seize mètres d’envergure.
LES BANDITS ANARCHISTES
Les inspecteurs de la sûreté ont retrouvé
hier dans un débit du quartier Saint-Merry
un service à pain en argent provenant du
vol commis dernièrement à Reims par
Neurry et ses complices.
Le débitant, interrogé, n’a pu fournir de
renseignements précis sur l'individu qui lui
avait confié ces objets.
La fille Clémentine Cordebat, 25 ans, belle-
sœur de Nourry, recherchée par le parquet
de Reims pour complicité dans les vols com
mis par les bandits, a été arrêtée dans la
journée.
AU CONSEIL DE GUERRE DU 3 e CORPS
Rouen. — L'adjudant commis greffier Pou-
chon, du Conseil de guerre de Rouen, est af
fecté, avec la même qualité, au 1 er Conseil
de guerre de Paris.
Mort du lieutenant Tournaire
Rabat, 2 janvier.
Le lieutenant Jacques Tournaire, du 14e
chasseurs alpins, qui avait été grièvement
blessé au ventre au cours des combats livrés
par la colonne Bru lard entre Mogador et Dar-
el-Kadi, est mort le 28 décembre des suites
de sa blessure.
Le lieutenant Jacques Tournaire était en
tré à Saint-Cyr en 1505. Il avait été désigné à
sa sortie de l'école pour un régiment d’in
fanterie à Belfort et il était passé sur sa de
mande, il y a quelques mois, aux chasseurs
alpins.
Son bataillon se trouvait à Casablanca au
moment où le général Bru lard organisa la
colonne qui devait marcher au secours du
détachement Massoutier.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la LIHMAIRIE ITERHMTIOHALE
108, rue “aint-Lazare, 108
(Immeuble de l’HOTEL TERMINUS)
L’Educatif Morale
de la Jeunesse
Depuis longtemps déjà, les philosophes,
les moralistes et les éducateurs se sont
préoccupés de développer le sentiment de
la solidarité et de démontrer la nécessité de
l'entr'aide entre les hommes ; et il leur est
apparu que, suivant l’opinion émise par
M. Gabriel Séailles, il est nécessaire pour
arriver à ce but de développer chez les en
fants la solidité des caractères et la valeur
des consciences.
Or, comment former ces caractères, et
comment éclairer ces consciences 2 Co gra
ve problème a dès longtemps intéressé de
la manière la plus louable le corps ensei
gnant tout entier, qui s’est ingénié à trou
ver des procédés convenables, et malgré
tous ses efforts, qui oserait affirmer que la
tâche est terminée ? Et n’est-il pas plus
juste, au contraire, d’estimer qu’il reste
encore beaucoup à faire pour que l’humani
té s’adapte aux exigences d’une conscience
publique toujours plus éclairée ?
Pour lutter contre le mal renaissant, il
est nécessaire de joindre l’action au verbe,
il faut habituer l’enfant à accomplir le
bien et à comprendre la satisfaction éprou
vée par l’accomplissement du devoir.
Cette nécessité a été comprise depuis
plusieurs années déjà, aux Etats-Unis, par
des éducateurs qui ont fondé des « Bands
ofMercy » ou « Groupes de la Pitié », réu
nissant à l'heure actuelle près de sept mil
lions de jeunes adhérents.
. Ges Associations cherchent à rendre l’en
fant pitoyable aux faibles, qu’il s’agisse des
vieillards, des infirmes, des indigents, des
malades, aussi bien que des animaux ; elles
s’efforcent de lui inspirer le respect de tout
ce qui vit, et la sympathie pour tous ceux
qui souffrent et qui peinent.
Ce sont des sentiments analogues qui ont
animé les fondateurs, en France, des
« Ligues de Bonté ».
La première tentative en fut faite par une
directrice d’école de Nancy. Les résultats
furent des plus encourageants, et, bientôt,
l'exemple fut suivi à Paris par M. H. Du
rot. directeur de l’Ecole de perfectionne
ment.
Voici quels sont les moyens qu’il a em
ployés :
1° Des lectures destinées à mettre en
MouVelleS Politiques
Cérémonies commémoratives
Nous avons annoncé que M. Eugène Etien
ne est allé à Nice déposer — comme chaque
année— une couronne sur la tombe de
Gambetta.
Le vice-président de la Chambre des dépu
tés, qui était accompagné de MM. Joseph
Reinach et Pierre Goujon, députés ; de Joly,
préfet des Alpes-Maritimes, du président du
« Souvenir Gambetta » et de nombreuses
personnalités niçoises, a été reçu au cime
tière du Château par le général Goiran, maire
de Nice, entouré de MM. Bonnefoy-Sibour,
Ventre, Fighiera, adjoints, et Seydoux,
conseiller municipal.
Avant de se rendre, au cimetière, le géné
ral Goiran avait remis la médaille commé
morative de la campagne de 1870-1871 aux
Niçois titulaires de cet insigne. La musique
municipale et la musique des pompiers prê
taient leur concours à cette cérémonie. Avant
de procéder à la remise des médailles, le gé
néral Goiran a prononcé une vibrante allo
cution.
Vous connaissez, a-t-il dit, les couleurs du ru
ban qui porte votre insigne, noire en signe de
deuil, verte en signe d’espérance.
En signe de deuil pour les souffrances endu
rées, les affronts, les désillusions subies, la muti
lation, hélas ! de nos frontières. En signe d’espé
rance parce que nous espérons voir un jour Metz
et Strasbourg redevenir françaises t
Je suis content de vous voir tous et aussi nom
breux accourir à cette fête infime. Cet empresse
ment me prouve que la fidélité des Niçois a été
depuis longtemps grande à la France. Il n’en pou
vait être autrement dans le pays de Masséna et de
Garibaldi, et aussi, nous pouvons bien le dire, de
Gambetta, dont nous gardons les cendres et que
nous allons honorer après cette distribution.
Puis le général Goiran ayant fait ouvrir le
ban, a remis l’insigne à chacun des mé
daillés.
meo n mese a e -
évidence nn fait morel
uiiuoiuud a
des faits d’actualité pris, soit à l’école, soit
en dehors de l’école ; 3° Des leçons didacti-
tiques coordonnant les idées morales acqui
ses un peu au hasard ; 40 Des interroga
tions selon le mode socratique ; 5° L’ana
lyse des faits et la résolution de problèmes
moraux permettant d’exercer le jugement
de l’enfant ; 6° Les recommandations de
tous les instants concernant la tenue du
corps, la décence, la correction du lan
gage.
Ces moyens, sans doute, risqueraient
d’être inefficaces, s’ils se confondaient avec
les ordinaires leçons de morale, et si une
action vigoureuse n’y était jointe.
Mais les organisateurs ont prévu les ob
jections qu’on pourrait leur adresser relati
vement à un programme purement doctri
nal, et ils ont adopté une véritable méthode
d’enseignement.
Celle-ci a été exposée au Congrès d’Edu
cation morale qui se tint cet été à La Haye,
dans un très intéressant rapport présenté
par une des initiatrices du mouvement,
Mme Eugène Simon.
Dans l’école, les enfants sont invités à
observer autour d’eux et à trouver les oc
casions d’intervenir en faveur de tout ce
qui vit, de tout ce qui peine, de tout ce qui
peut avoir besoin de leur aide.
A un moment de la semaine, chacun re
çoit une feuille de papier sur laquelle il
rapporte succinctement les actions qu’il a
jugé bon d’accomplir. Ces feuilles ne por
tent pas de nom d’auteur, elles sont ramas
sées, lues par le maître qui les classe selon
l’intérêt qu’elles présentent et les transcrit
sur son cahier ou sur une feuille spéciale.
A la leçon de morale suivante, l’institu
teur ou l’institutrice s’attache à dégager la
valeur de l’effort individuel et de l’effort
collectif hebdomadaire. Il lit et commente
les récits les plus intéressants et ceux qui
dénotent le plus de délicatesse de senti
ments.
Les premiers essais tentés dans cet esprit
par M. Durot ont donné de très apprécia
bles résultats, et, au bout d’un mois, le
nombre d’actions accomplies journellement
était déjà considérable.
Et, après un an d’essai, Mme Simon ne
craint pas d’affirmer que « ce procédé de
culture des sentiments affectifs a déterminé
les enfants à accomplir un nombre considé-
rabie de bonnes actions ; que certains en
fants ont, sous l’influence de l’idée généra-
trice, contracté l’habitude de voir l’aide à
apporter, de rechercher la bonne action à
accomplir et les familles ont été les pre
mières à se féliciter d’un tel effort. »
D’autres instituteurs ont suivi l’exemple
qui leur élait donné, et on ne peut que sou
haiter de voir se développer en nombre et
en activité ces « Ligues de Bonté », qui for
ment les consciences des enfants dans la
voie du double sentiment du devoir et delà
solidarité.
Les ambassadeurs se sont donc réunis de
nouveau à Londres. On croit que leur en
tretien a surtout porté sur les résultats
éventuels de la séance de la conférence de
la paix. La Turquie, paraît-il, songerait à
demander l’arbitrage de l’Europe pour le
cas où l’entente avec les alliés sur les con
ditions de paix serait impossible.
La Turquie prétend notamment que la
possession d'Andrinople est pour elle une
question vitale, et malgré les démarches
pressantes de la Russie à Constantinople
elle persiste à faire montre d’une intransi
geance complète sur ce point.
La réunion des ambassadeurs n’a pas pu
1 plvuice albanals, tenu en sus-
pens par les négociations entre Rome et
Vienne sur Scutari, et entre Vienne et Pé-
tersbourg sur les frontières de la future
principauté autonome et sur les mesures
militaires des deux empires.
Mesures de Défense Austro-Hongroises
Le Budapester Tagblalt apprend que la di
rection des chemins de fer de Bosnie-Herzé
govine a suspendu, à la gare de Bosnabrod,
la réception des marchandises chargées dans
des wagons couverts à cause de l'encombre-
mentetdes conditions exceptionnelles du tarif
sur ses lignes. Exception est faite seulement
pour les envois destinés aux troupes.
Le Pester Lloyd est informé que quarante-
deux espions russes se trouvent actuelle
ment dans la prison de Lemberg. Ils seront
jugés dans le courant du mois de janvier.
Le Pester Lloyd mentionne encore parmi eux
une certaine baronne Nora Hoftmannet deux
prêtres orthodoxes.
Déclarations de M. Take Jonesoo
M. Take Ionesco, ministre de l’intérieur
roumain, a fait à un rédacteur du Morning
Post des déclarations dont nous extrayons
les passages suivants :
Naturellement, les conversations que j’aurai ici
auront trait à la Conférence en cours parce que La
Roumanie est vivement intéressée au reglement
des questions dont s’occupe cette Conférence.
C’est ainsi que dans les provinces de Macedoine
et de Thrace il y a quatre cent mille Roumains au
bas mot, plus de deux cent mille en Serbie et
cent mille en Bulgarie. Quand il s’agit de l’avenir
d’un aussi grand nombre de nos compatriotes, il
est bien naturel que nous soyons consultés.
M. Take Ionesco n’a pas hésité à exprimer
l’opinion que dans le reglement définitif ter
ritorial, les intérêts de la Roumanie devront
être sauvegardés. Il considère comme assez
probable que la conférence des délégués et
ses conversations entre ambassadeurs seront
suivies avant peu d’un congrès des repré
sentants des grandes puissances semblable
au fameux congrès de Berlin, d’où résulta
la reconnaissance par l’Europe de l’indépen
dance nationale de la Roumanie. Ce sera
probablement devant ce tribunal que seront
soumises les revendications de la Rouma
nie et M. Ionesco croit que c’est lui qui ré
glera les nouvelles frontières.
La Roumanie n’est pas un Etat balkanique et
n’est alliée à aucun des États balkaniques. •
aj utéM. Take Ionesco, mais je vous ai fourni
des raisons serieuses pour justifier notre préten
tion de participer au règlement final de la ques
tion territoriale.
Je n’ai aucun doute que la Roumanie sera re
présentée au congrès qui sera chargé de régler la
question définitivement, si toutefois un congrès
de ce genre est nécessaire.
Avant la Séance de la Conférence
Londres, 3 janvier.
On considère comme probable, sinon cer
tain, que les délégués turcs présenteront de
nouvelles concessions consistant dans la fixa
tion d’une ligne frontière dans la Thrace,
mais tout fait croire que cette ligne laissera
Andrinople aux Turcs.
Elle n’a donc aucune chance d’être accep
tée par les alliés qui se présentent actuelle
ment à la conférence avec plus de solidarité
que jamais, chaque délégation étant bien
décidée à n'accepter aucune solution parti-
Cependant, les pourparlers entre eux se
poursuivent en dehors des séances officielles
permettant de croire que les solutions de
part et d’autre se rapprochent insensible
ment plutôt dans le sens des alliés qui se
montrent peu disposés à faire des conces
sions.
L’impression existe qu’Andrinople est sur
le point de se rendre. Mais on assure qu’il
est peu probable, même si Andrinople capi
tulait, que la Porte consentît à céder cette
place ; elle s’en remettrait plutôt aux puis
sances.
La Conférence est remise à 6 heures du soir
Londres, 3 janvier.
Les délégués ottomans viennent d’infor-
mer leurs collègues balkaniques qu’ils ont
reçu de Constantinople de nouveaux télé
grammes qui ne pourraient pas être déchif
fres avant 4 heures, heure à laquelle la
conférence devait se réunir aujourd’hui.
Aussi demandent-ils que la séance soit re
tardée en conséquence. Elle aura lieu seule
ment à 6 heures. Les délégués balkaniques se
réuniront à 5 heures pour discuter certaines
éventualités.
Les esprits sont très surexcités à Sofia et
l’on veut être fixé le plus rapidement possi
ble sur la question d’Andrinople. C’est sans
doute dans ce sens qu’on parlera ce soir très
clairement, à Rechid pacha.
Les armement Autrichiens
Belgrade, 3 janvier.
Selon des renseignements sûrs, aucune
mesure ressemblant à des préparatifs de dé
mobilisation ne s’aperçoit dans les régions
hongroises voisines de la Serbie, ni en Bos
nie»
La Question Albanaise
Vienne, 3 janvier.
On mande de Saint-Pétersbourg à la Neue
Frété Presse que la Russie est disposée à de
mander que toute la région de l’Albanie ha
bitée par les Serbes et les territoires dans
lesquels on parle la langue serbe soient
attribués à la Serbie. De plus, les habitants
professant la religion orthodoxe devraient
être soustraits à l’autorité musulmane.
L’Aimée grecque en Epire
• Athènes, 3 janvier.
Un journaliste français a eu une conver
sation avec une personnalité militaire étran
gère de retour d’Epire, qui est d’avis que la
lutte en Epire fait très grand honneur à la
Grèce. En Macédoine les soldats ont montré
leur élan ; en Epire, devant la concentration
inattendue d’une bonne partie de l’armée
turque échappée aux Serbes à Monastir, les
Grecs montrent de fortes qualités d’endu-
rance.
Aujourd’hui la situation des Grecs est
excellente. Outre les pertes énormes des
Turcs dans les attaques qu’ils ont faites pour
regagner le terrain perdu, des renforts grecs
arrivent sans cesse ; après la deuxième divi-
sion du général Kallaris, celle du général
Moschopoulos est arrivée hier. Toutes ces
troupes viennent de Macédoine; d’autres ren-
forto nombrcu a août venus dAthenes, et
d’autres encore sont en route ; tout ceci sans
parler de l’armée descendant de Korydja.
Bientôt le nombre des Grecs sera double de
celui des Turcs et l’issue de la campagne se
ra fatale.
Les Grecs à Chio
Athènes, 3 janvier, 1 heure.
On annonce que les troupes turques de
Ghio, s’élevant à 2,000 hommes environ, au
raient effectué leur reddition.
La question des droits de douane serbes
La Chambre de commerce de Salonique a
tenu une séance pour délibérer sur la ques
tion des droits de douane imposés par les
autorités serbes de Ghevgheli. Il a été décidé
d’adresser aux Chambres de commerce aes
grandes puissances la dépêche suivante :
La Serbie imposa son tarif maximum sur les
marchandises qui furent déjà soumises à des
droits d’entrée a Salonique.
Nous prions vos gouvernements de faire les
démarches nécessaires pour la levée de cette
mesure ruineuse pour le commerce de Salonique
et les maisons de commerce y intéressées.
A Constantinople
Constantinople, 3 janvier.
On dément officiellement les bruits mis
en circulation depuis huit jours, disant
qu’une crise ministerielle serait imminente
ou bien que des dissentiments se seraient
produits entre les membres du cabinet.
On dit, dans les milieux jeunes-turcs, que
le Comité ne veut rien entreprendre avant
la conclusion de la paix.
—------— —
ETRANGER
ALSACE-LORRAINE
La défense de Metz. — Le fort du Horimont
Près de Fèves, sur la hauteur dite Hlori-
mont, et au point côté 365 mètres, l’adminis
tration militaire fait construire actuellement
un fort qui doit devenir un des plus puis
sants ouvrages du système défensif de Metz.
Le futur fort du Horimont commandera
non seulement la ligne ferrée de Metz à
Thionville, mais aussi celle de la vailee de
l’Orne. Il n'est pas sans intérêt de faire ob
server que la frontière française se trouve à
moins de dix kilomètres de distance et que
les localités industrielles françaises de Jœuf,
d’Auboué et d Homecourt pourront, le cas
échéant, être bombardées par le nouveau
fort. . • IA
Quand, l’an dernier, les journaux signalè
rent l’intention de l’administration militaire
allemande de construire un nouvel ouvrage
dans ces parages les autorités firent démen-
tir la nouvelle dans les journaux du pays.
F. POLET.
culière. . . ,
Le bloc reste donc plus compact et plus
solide que jamais, et on y déclare nettement
que sera seule acceptée une solution don
nant pleine satisfaction à tous les alliés ; la
question d’Andrinople et celle des îles de la
mer Egée semblent toujours insolubles, étant
donné la divergence complète des points de
1 vue des alliés et des Jures
BELGIQUE
Assassinée par de faux policiers
Un crime mystérieux vient d'èire décou
vert à Bruxelles. Des inconnus, se faisant
passer pour des policiers, ont assassiné
une sexagénaire et dévalisé son apparte
ment. .
Jeudi matin, on découvrait,, dans le corri
dor de sa maison, rue Stévin, le cadavre
d’une i entière sexagénaire,Mme veuve Rein-
ders. La rentière, qui était ligotée et bâil
lonnée, avait été assassinée.
Le plus grand désordre régnait dans 1 ap
partement qui avait été dévalisé de fond en
comble. . .
Mme Reinders avait été victime, il y a
quelques jours, d’un vol de bijoux.
Or, grâce au témoignage d’une fillette qui
faisait chaque jour les commissions de la
vieille dame. le Parquet apprit due mardi
dernier deux individus se présentèrent à la
rentière comme étant des policiers. Ils lui
demandèrent si elle reconnaissait des bijoux
qu’ils lui montrèrent.
Mme Reinders reconnut immédiatement
ses propres bijoux. Les pseudo-policiers se
présentèrent dans la soiree et furent reçus
sans défiance. C’est à ce moment qu’ils du
rent commettre leur crime.
L’autopsie a été pratiquée dans la journée.
Il en résulte que la rentière a succombé à
l'étouffement.
ALLEMAGNE
Mortalité et natalité en Prusse
Le ministère de l’intérieur vient de pu
blier la statistique de l’état sanitaire de la
Prusse en 1911.
La mortalité totale a été de 17.21 par 1,000
habitants, en comparaison de 16,29 en 1910,
et de 17,11 en 1909.
Si l’annee 1911 reste ainsi inférieure aux
deux années précédentes, le chiffre de 17,21
par 1,000 habitants est pourtant encore fa
vorable par rapport aux années 1908, 1907,
1905, etc., dans lesquelles la mortalité fut
respectivement de 18,09, 17,96, 18,00,19,08,
etc.
Le rapport attribue d’ailleurs la mortalité
plus grande de 1911 par rapport à l’année
précédente (en nombre absolu 58 872 morts
de plus) à un été exceptionnellement chaud
qui a cause pendant le troisième trimestre
de l’année 51,000 morts de plus que pendant
la même période de l'annee précédente ;
parmi ces 51,000 morts, on compte plus de
37,000 enfants en bas âge.
La natalité en 1911 n’a accusé qu’une pro
portion par 1,000 habitants de 29,36 enfants
nés vivants, contre 30,83 en 1910 et contre
des chiffres encore plus élevés les années
précédentes.
En conséquence de l'augmentation de la
mortalité et de la diminution du chifire des
naissances, la population prussienne ne
s’est accrue en 1911 que de 492,363 habi
tants, au lieu de 581.465 en 1910. En tête de
la plus grande natalité est Munster, en
Westphalie, avec une proportion par 1,000
habitants de 39,02 enfants nés vivants ; en
bas de l’échelle se trouve Berlin, avec une
proportion de 20,81.
La Succession de M. de Kiderlen-WæchlQ*
La nomination du successeur de M. de Ki-
derien paraît présenter certaines difficultés.
Il semble que la candidature de M. Zummer-
mann doiventêtre définitivement écartée. Le
bruit courait, hier matin, à Berlin, que M.
de Jagow serait, pour des raisons de santé,
peu disposé à accepter les lourdes charges
du poste de secrétaire d'Eat.
L'empereur s’est rendu hier matin chez le
chancelier de l’empire et a conféré plus
d’une heure avec lui.
ETATS-UNIS
Une Cigarière qui hérite
de trente-cinq millions
“ Un télégramme de Vancouver, annonce
que Mrs. Charles Vandewater, veuve d’un
« roi des antiquités », morte récemment, lais
se toute sa fortune, évaluée à 35 mi lions de
francs, à une pauvre ouvrière d’usine, nom
mée Esther Sleight et habitant Kingston,
Etat de New-York.
Mrs. Vandewater se prit d’affection pour
cette jeune fille, il y a deux ans, à Atlantic
City, la fameuse station estivale du New Jer
sey. Miss Sieight était servante, à cette épo
que, dans l’hôtel où descendit la riche veuve,
et elle se montra si prévenante pour celle-ci
que toutes deux se lièrent d’une amitié qui
ne se démentit plus.
Actuellement, Miss Sleight, qui n’a que
vingt ans, est employée dans une fabrique
de cigares, et elle aide son père et sa mere
qui sont très pauvres. Mrs. Vandewater n’a
vait pas d’enfant.
— - ---------- m । «
NOS COLORIES
NOUVELLE-CALEDONIE
Le Gendarme n'est pas sans pitié
On a multiplié les plaisanteries sur les ju
ges et sur les gendarmes ; en France, on
daube volontiers sur l’autorité qu’elle suit
représentée par une toge nuire ou par un
bicorne et des bottes.
Nos humoristes trouveraient encore beau
coup à dire s’ils connaissaient les juges et les
gendarmes de la Nouvelle-Calédonie.
L’alcoolisme étant un vice très répandu en
ce pays où il a causé de grands ravages,
quelques administrateurs ont demande que
soit interdit rigoureusement la vente des
boissons fermentées et même du vin.
Les magistrats trouvèrent cet'e demande
très judicieuse et pour donner satisfaction à
ceux qui la formulaient, décidèrent d’être
sévères à l’égard des indigènes pris en état
d’ivresse, mais ils ne voulurent pas, malgré
tout, ruiner les marchands de vin qui sont
tous Européens. Et c’est pourquoi tandis
que les braves pochards croupissent sur la
paille humide des cachots, les Européens
vendent impunément à prix d’or des alcools
frelatés. . .
Mais il faut bien cependant avoir 1 air de
faire tout son devoir et c’est pourquoi après
avoir commencé un semblant d'enquête, les
Pandores de la Nouvelle-Calédonie rédigent
un procès-verbal minutieux qui se termine
uniformément par cette phrase merveilleu
se, digne de Courteline :
« Aux dires des indigènes, le vendeur se
rais un libéré à cheveux gris passant de nuit,
en dissimulant son visage i »
BULLETIN MILITAIRE
Les Chasseurs à Pied
L’adoption très prochaine de la loi des Ca
dres de la cavalerie, en créant dix divisions
indépendantes, a conduit le ministère de la
guerre à préparer depuis quelque temps la
formation des dix compagnies de chasseurs
cvclistes qui doivent être rattachées, en
temps de paix comme en temps de guerre,
à nos grandes unités de cavalerie.
Nous ne possédons actuellement que six
compagnies cyclistes appartenant respect)
veulent au 2e bataillon de chasseurs (Lune-
ville), au 4o bataillon (Saint-Nicolas-du-POTSA
au 9® bataillon (Longwy), au 48e bataiay).
(Verdun) et au 25« bataillon (Saini-N. de
Une décision recente aura pour ® Ia 6
transformer en compagnie KXs sui.
compagnie de chacun des. Pgincennes) et
vants : 21° (Montbéliard), 26%hie restera à
29® (Saint-Mihiel). Une ComPgemblablement
creer : elle appartiendra Vrd
N H.497
Eee
Knsdeesse
(6 Pages)
S Centimes — EDITION ou MATIN
S Centimes
(6 Pages)
1
Samedi 4 Janvier 1915
Administrateur - Délégué
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l'Administratios
a M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35 •
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Administration, Impressions et Annonces, TÉL 10.47
Le Petit
ARNdNCIs
AU HAVRE
A PARIS
Bureau du Journal, 112, bould de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal. y
Ma
avre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Rédacteur en Chef, Gérant
IIIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Rédaction
à M. HIPPOLYTE Fénoux
35, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7 60
la PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
2028
En Vente
1913
HAVRB _
ne a «sa 6 GB (I Ba ■
Paris, trois heures matin
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 3 Janvier, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
calme
£ 76 12/6
£ 77 7/6
5/-
5/-
Domptant.
§ mois
ETAIN
Comptant .
B mois
ferme
£ 229 40/-
£ 229 5/-
-/-
5/-
-/-
FER
Comptant . /
cal.ne
£67/9
1 mois ....
£ 68/9
-/-
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
ïu 2 janvier 1913.
NEW-YORK, 3 JANVIER
Cotons t janviac. baisse 15 points ; mars,
baisse 12 points ; mai, baisse 11 points;
millet, baisse 12 points. — A peine soutenu.
Calés j baisse 17 à 21 points.
NEW-YORK, 3 JANVIER
Cuivre Standard disp.
— mars
Amalganat. Cop...
Fer
.. su ion
C. PKIUBIKT
17 25
17 25
17 25
17 18
78 1/4
80 1/8
18 25
18 25
CHICAGO, 3 JANVIER
Blé sur
Mai
Juillet....
C. DU JOUR
91 1/4
89 L8
C. PRECED
91 1/2
89 1 8
Maïs sur
Mai
48 1/2
48 3/8
Juillet....
49 1 2
49 3/8
Saindoux sut.
Mai
9 82
9 70
—
Juillet....
» —
» —
LA GUERRE D'ORIENT
La conférence de la paix
Londres, du correspondant particulier
& Havas. — La séance de la conférence de la
paix commencée à six heures, a été levée à
7 h. 1/2.
Les délégués turcs ont présenté leurs nou
velles propositions.
La ligne frontière turco-bulgare proposée
laisse Andrinople à la Turquie.
Les Turcs se montrent intraitables à ce su
jet ainsi que sur la question des îles de la
mer Egée.
La conférence a été ajournée jusqu'à 4
\ heures demain samedi.
Londres. — Il n’y a eu aucune discussion
à la conférence de la paix.
Immédiatement après la lecture par Re-
chid Pacha des propositions turques la sean-
ce a été suspendue pour permettre aux dé
légués balkaniques de concerter leur ré
ponse.
Trois quarts d’heure plus tard, la séance a
été reprise et lecture a été donnée de la ré
ponse des alliés, réponse qui constitue un
ultimatum.
Devant la gravité de cette réponse, la dé
légation ottomane a demande que la discus
sion au lieu de s’arrêter soit poursuivie, fa
cilitant ainsi le moyen de s’entendre.
Les délégués ont alors consenti à tenir de-
main samedi une séance à quatre heures de
l’après-midi.
L’Ultimatum âes Alliés
Londres, 3 Janvier.—Ala conférence d’au-
■joui o hui, les alliés ont présente un ultima
tum portant sur les trois points suivants,
savoir :
Andrinople, la Crète et les îles de la mer
Egée.
Les alliés ont déclaré que si avant quatre
heures lundi les Turcs ne leur donnaient
une réponse claire et satisfaisante, les négo
ciations seraient rompues.
« Pourquoi pas demain ? demandèrent les
Turcs.
« Très bien t ont alors répliqué les alliés.
Déclaration du Roi de Bulgarie
SOFIA. — Le roi, parlant hier soir devant la
délégation chargée de lui remettre la réponse
du Sobraaléau discours du trône, a exprimé
l’espoir que la conférence aboutirait a une
entente définitive.
« Mais, a-t-il ajouté, si l’impénétrable vo
lonté divine est différente, nous n’hésiterons
pas à recourir à nouveau aux armes pour
obliger l’ennemi à nous donner, pour nos
sacrifices, une satisfaction complète, équita
ble et digne. »
_ d x
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
.11111- , -------
ABONNEMENTS
Le Havre. la Seine-Inférieure, l’Eure
l’Oise et la Somme !
Autres Départements
Union Postale
Trois Mois
Six Mois
Un an
eRas
o
10
KO
Fr.
»
Fr.
50
Fr.
• 8
==
A0
Fr.
On s’abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de ranoe
La capitulation de Ohio
Athènes, 3 janvier.— Envoyé spécial d'Ha-
vas. — On annonce officiellement que du-,
rant l'action d'hier, à Ghio, en même temps
que les troupes de terre cernaient les Turcs, 1
quatre croiseurs auxiliaires et une canonniè
re appuyaient l’action.
Dans la soirée, les Turcs, au nombre de
1,800, capitulèrent.
Les Grecs trouvèrent dans le camp turc
deux canons, une grande quantité d’armes,
de munitions et de vivres.
Le total des prisonniers turcs faits par les
Grecs depuis l’ouverture des hostilités dé
passe 40,000.
ÉTAT-MAJOR GÉNÉRAL DE LA MARINE
Le capitaine de vaisseau de Bon, du port
de Toulon, est nommé sous-chef d’état-major
général de la marine.
LA VALORISATION DES CAFÉS
RIO-DE-JANEIO, 3 janvier. — On confirme
Êi accord est presque définitivement
i entre l’Etat de Sao-Paulo et l’at-
y général des Etats-Unis, par l'inter-
médlaire des chancelleries de Washington et
de Rio-de-Janeiro, pour régler l'incident re
latif à la valorisation des cafés.
Il n’y aura pas de procès.
Les cafés entreposés à New-York seront
vendus graduellement, non pas aux enchè
res, mais commercialement, dans un délai
raisonnable afin d’empêcher la spéculation à
la baisse.
LA SUPPRESSION DES FORTIFICATIONS
DE PARIS
Le Conseil municipal de Paris a adopté par
67 voix contre 8 sur 76 votants te projet re
latif à la suppression des fortifications.
VIOLENTE TEMPÊTE
Washington, 3 janvier. — Une tempête at
teignant presque la force d’un cyclone sévit
sur le littoral de l’Atlantique, au Sud de la
baie de Chesapeake et sur la mer entre la
Floride et les Antilles.
ue la force d’un cyclone sévit
Les communications sont interrompues.
Néanmoins, des nouvelles sont parvenues,
annonçant que les dégâts sont considé
rables.
Un certain nombre d’embarcations de
faible tonnage ont été coulées en vue de
Nortbfolk.
Il y a des morts.
On signale des inondations dans le Nord-
Ouest.
Les communications étant interrompues,
les trains subissent des retards.
On ne signale aucune victime jusqu’ici.
Il n’y a plus de communications télégra
phiques entre Chicago et Pittsburg.
La violence du vent a enlevé une toiture
d’usine à Philadelphi.
De nombreuses ouvrières ont été blessées.
DEUX AVIATEURS ALLEMANDS
BLESSES
Leipzig. — Deux sous-officiers aviateurs
sont tombés près de Lindenthal et se sont
grièvement blessés.
----- —
UN NOUVEAU RECORD D'AVIATION
Mulhouse, 3 janvier. — L’aviateur Faller a
établi, cette après-midi, au terrain de Habe-
heim, sur biplan type militaire, un nouveau
record du Monde, en effectuant avec cinq
passagers un vol de 1 h. 10’ 5”.
Le record détenu précédemment par le
lieutenant Gerissen était de 23 minutes.
Le poids total des six voyageurs, sans l’es
sence, était de 419 kilogrammes.
Ge record est d’autant plus remarquable
qu’il a été effectué avec un appareil ayant
seize mètres d’envergure.
LES BANDITS ANARCHISTES
Les inspecteurs de la sûreté ont retrouvé
hier dans un débit du quartier Saint-Merry
un service à pain en argent provenant du
vol commis dernièrement à Reims par
Neurry et ses complices.
Le débitant, interrogé, n’a pu fournir de
renseignements précis sur l'individu qui lui
avait confié ces objets.
La fille Clémentine Cordebat, 25 ans, belle-
sœur de Nourry, recherchée par le parquet
de Reims pour complicité dans les vols com
mis par les bandits, a été arrêtée dans la
journée.
AU CONSEIL DE GUERRE DU 3 e CORPS
Rouen. — L'adjudant commis greffier Pou-
chon, du Conseil de guerre de Rouen, est af
fecté, avec la même qualité, au 1 er Conseil
de guerre de Paris.
Mort du lieutenant Tournaire
Rabat, 2 janvier.
Le lieutenant Jacques Tournaire, du 14e
chasseurs alpins, qui avait été grièvement
blessé au ventre au cours des combats livrés
par la colonne Bru lard entre Mogador et Dar-
el-Kadi, est mort le 28 décembre des suites
de sa blessure.
Le lieutenant Jacques Tournaire était en
tré à Saint-Cyr en 1505. Il avait été désigné à
sa sortie de l'école pour un régiment d’in
fanterie à Belfort et il était passé sur sa de
mande, il y a quelques mois, aux chasseurs
alpins.
Son bataillon se trouvait à Casablanca au
moment où le général Bru lard organisa la
colonne qui devait marcher au secours du
détachement Massoutier.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la LIHMAIRIE ITERHMTIOHALE
108, rue “aint-Lazare, 108
(Immeuble de l’HOTEL TERMINUS)
L’Educatif Morale
de la Jeunesse
Depuis longtemps déjà, les philosophes,
les moralistes et les éducateurs se sont
préoccupés de développer le sentiment de
la solidarité et de démontrer la nécessité de
l'entr'aide entre les hommes ; et il leur est
apparu que, suivant l’opinion émise par
M. Gabriel Séailles, il est nécessaire pour
arriver à ce but de développer chez les en
fants la solidité des caractères et la valeur
des consciences.
Or, comment former ces caractères, et
comment éclairer ces consciences 2 Co gra
ve problème a dès longtemps intéressé de
la manière la plus louable le corps ensei
gnant tout entier, qui s’est ingénié à trou
ver des procédés convenables, et malgré
tous ses efforts, qui oserait affirmer que la
tâche est terminée ? Et n’est-il pas plus
juste, au contraire, d’estimer qu’il reste
encore beaucoup à faire pour que l’humani
té s’adapte aux exigences d’une conscience
publique toujours plus éclairée ?
Pour lutter contre le mal renaissant, il
est nécessaire de joindre l’action au verbe,
il faut habituer l’enfant à accomplir le
bien et à comprendre la satisfaction éprou
vée par l’accomplissement du devoir.
Cette nécessité a été comprise depuis
plusieurs années déjà, aux Etats-Unis, par
des éducateurs qui ont fondé des « Bands
ofMercy » ou « Groupes de la Pitié », réu
nissant à l'heure actuelle près de sept mil
lions de jeunes adhérents.
. Ges Associations cherchent à rendre l’en
fant pitoyable aux faibles, qu’il s’agisse des
vieillards, des infirmes, des indigents, des
malades, aussi bien que des animaux ; elles
s’efforcent de lui inspirer le respect de tout
ce qui vit, et la sympathie pour tous ceux
qui souffrent et qui peinent.
Ce sont des sentiments analogues qui ont
animé les fondateurs, en France, des
« Ligues de Bonté ».
La première tentative en fut faite par une
directrice d’école de Nancy. Les résultats
furent des plus encourageants, et, bientôt,
l'exemple fut suivi à Paris par M. H. Du
rot. directeur de l’Ecole de perfectionne
ment.
Voici quels sont les moyens qu’il a em
ployés :
1° Des lectures destinées à mettre en
MouVelleS Politiques
Cérémonies commémoratives
Nous avons annoncé que M. Eugène Etien
ne est allé à Nice déposer — comme chaque
année— une couronne sur la tombe de
Gambetta.
Le vice-président de la Chambre des dépu
tés, qui était accompagné de MM. Joseph
Reinach et Pierre Goujon, députés ; de Joly,
préfet des Alpes-Maritimes, du président du
« Souvenir Gambetta » et de nombreuses
personnalités niçoises, a été reçu au cime
tière du Château par le général Goiran, maire
de Nice, entouré de MM. Bonnefoy-Sibour,
Ventre, Fighiera, adjoints, et Seydoux,
conseiller municipal.
Avant de se rendre, au cimetière, le géné
ral Goiran avait remis la médaille commé
morative de la campagne de 1870-1871 aux
Niçois titulaires de cet insigne. La musique
municipale et la musique des pompiers prê
taient leur concours à cette cérémonie. Avant
de procéder à la remise des médailles, le gé
néral Goiran a prononcé une vibrante allo
cution.
Vous connaissez, a-t-il dit, les couleurs du ru
ban qui porte votre insigne, noire en signe de
deuil, verte en signe d’espérance.
En signe de deuil pour les souffrances endu
rées, les affronts, les désillusions subies, la muti
lation, hélas ! de nos frontières. En signe d’espé
rance parce que nous espérons voir un jour Metz
et Strasbourg redevenir françaises t
Je suis content de vous voir tous et aussi nom
breux accourir à cette fête infime. Cet empresse
ment me prouve que la fidélité des Niçois a été
depuis longtemps grande à la France. Il n’en pou
vait être autrement dans le pays de Masséna et de
Garibaldi, et aussi, nous pouvons bien le dire, de
Gambetta, dont nous gardons les cendres et que
nous allons honorer après cette distribution.
Puis le général Goiran ayant fait ouvrir le
ban, a remis l’insigne à chacun des mé
daillés.
meo n mese a e -
évidence nn fait morel
uiiuoiuud a
des faits d’actualité pris, soit à l’école, soit
en dehors de l’école ; 3° Des leçons didacti-
tiques coordonnant les idées morales acqui
ses un peu au hasard ; 40 Des interroga
tions selon le mode socratique ; 5° L’ana
lyse des faits et la résolution de problèmes
moraux permettant d’exercer le jugement
de l’enfant ; 6° Les recommandations de
tous les instants concernant la tenue du
corps, la décence, la correction du lan
gage.
Ces moyens, sans doute, risqueraient
d’être inefficaces, s’ils se confondaient avec
les ordinaires leçons de morale, et si une
action vigoureuse n’y était jointe.
Mais les organisateurs ont prévu les ob
jections qu’on pourrait leur adresser relati
vement à un programme purement doctri
nal, et ils ont adopté une véritable méthode
d’enseignement.
Celle-ci a été exposée au Congrès d’Edu
cation morale qui se tint cet été à La Haye,
dans un très intéressant rapport présenté
par une des initiatrices du mouvement,
Mme Eugène Simon.
Dans l’école, les enfants sont invités à
observer autour d’eux et à trouver les oc
casions d’intervenir en faveur de tout ce
qui vit, de tout ce qui peine, de tout ce qui
peut avoir besoin de leur aide.
A un moment de la semaine, chacun re
çoit une feuille de papier sur laquelle il
rapporte succinctement les actions qu’il a
jugé bon d’accomplir. Ces feuilles ne por
tent pas de nom d’auteur, elles sont ramas
sées, lues par le maître qui les classe selon
l’intérêt qu’elles présentent et les transcrit
sur son cahier ou sur une feuille spéciale.
A la leçon de morale suivante, l’institu
teur ou l’institutrice s’attache à dégager la
valeur de l’effort individuel et de l’effort
collectif hebdomadaire. Il lit et commente
les récits les plus intéressants et ceux qui
dénotent le plus de délicatesse de senti
ments.
Les premiers essais tentés dans cet esprit
par M. Durot ont donné de très apprécia
bles résultats, et, au bout d’un mois, le
nombre d’actions accomplies journellement
était déjà considérable.
Et, après un an d’essai, Mme Simon ne
craint pas d’affirmer que « ce procédé de
culture des sentiments affectifs a déterminé
les enfants à accomplir un nombre considé-
rabie de bonnes actions ; que certains en
fants ont, sous l’influence de l’idée généra-
trice, contracté l’habitude de voir l’aide à
apporter, de rechercher la bonne action à
accomplir et les familles ont été les pre
mières à se féliciter d’un tel effort. »
D’autres instituteurs ont suivi l’exemple
qui leur élait donné, et on ne peut que sou
haiter de voir se développer en nombre et
en activité ces « Ligues de Bonté », qui for
ment les consciences des enfants dans la
voie du double sentiment du devoir et delà
solidarité.
Les ambassadeurs se sont donc réunis de
nouveau à Londres. On croit que leur en
tretien a surtout porté sur les résultats
éventuels de la séance de la conférence de
la paix. La Turquie, paraît-il, songerait à
demander l’arbitrage de l’Europe pour le
cas où l’entente avec les alliés sur les con
ditions de paix serait impossible.
La Turquie prétend notamment que la
possession d'Andrinople est pour elle une
question vitale, et malgré les démarches
pressantes de la Russie à Constantinople
elle persiste à faire montre d’une intransi
geance complète sur ce point.
La réunion des ambassadeurs n’a pas pu
1 plvuice albanals, tenu en sus-
pens par les négociations entre Rome et
Vienne sur Scutari, et entre Vienne et Pé-
tersbourg sur les frontières de la future
principauté autonome et sur les mesures
militaires des deux empires.
Mesures de Défense Austro-Hongroises
Le Budapester Tagblalt apprend que la di
rection des chemins de fer de Bosnie-Herzé
govine a suspendu, à la gare de Bosnabrod,
la réception des marchandises chargées dans
des wagons couverts à cause de l'encombre-
mentetdes conditions exceptionnelles du tarif
sur ses lignes. Exception est faite seulement
pour les envois destinés aux troupes.
Le Pester Lloyd est informé que quarante-
deux espions russes se trouvent actuelle
ment dans la prison de Lemberg. Ils seront
jugés dans le courant du mois de janvier.
Le Pester Lloyd mentionne encore parmi eux
une certaine baronne Nora Hoftmannet deux
prêtres orthodoxes.
Déclarations de M. Take Jonesoo
M. Take Ionesco, ministre de l’intérieur
roumain, a fait à un rédacteur du Morning
Post des déclarations dont nous extrayons
les passages suivants :
Naturellement, les conversations que j’aurai ici
auront trait à la Conférence en cours parce que La
Roumanie est vivement intéressée au reglement
des questions dont s’occupe cette Conférence.
C’est ainsi que dans les provinces de Macedoine
et de Thrace il y a quatre cent mille Roumains au
bas mot, plus de deux cent mille en Serbie et
cent mille en Bulgarie. Quand il s’agit de l’avenir
d’un aussi grand nombre de nos compatriotes, il
est bien naturel que nous soyons consultés.
M. Take Ionesco n’a pas hésité à exprimer
l’opinion que dans le reglement définitif ter
ritorial, les intérêts de la Roumanie devront
être sauvegardés. Il considère comme assez
probable que la conférence des délégués et
ses conversations entre ambassadeurs seront
suivies avant peu d’un congrès des repré
sentants des grandes puissances semblable
au fameux congrès de Berlin, d’où résulta
la reconnaissance par l’Europe de l’indépen
dance nationale de la Roumanie. Ce sera
probablement devant ce tribunal que seront
soumises les revendications de la Rouma
nie et M. Ionesco croit que c’est lui qui ré
glera les nouvelles frontières.
La Roumanie n’est pas un Etat balkanique et
n’est alliée à aucun des États balkaniques. •
aj utéM. Take Ionesco, mais je vous ai fourni
des raisons serieuses pour justifier notre préten
tion de participer au règlement final de la ques
tion territoriale.
Je n’ai aucun doute que la Roumanie sera re
présentée au congrès qui sera chargé de régler la
question définitivement, si toutefois un congrès
de ce genre est nécessaire.
Avant la Séance de la Conférence
Londres, 3 janvier.
On considère comme probable, sinon cer
tain, que les délégués turcs présenteront de
nouvelles concessions consistant dans la fixa
tion d’une ligne frontière dans la Thrace,
mais tout fait croire que cette ligne laissera
Andrinople aux Turcs.
Elle n’a donc aucune chance d’être accep
tée par les alliés qui se présentent actuelle
ment à la conférence avec plus de solidarité
que jamais, chaque délégation étant bien
décidée à n'accepter aucune solution parti-
Cependant, les pourparlers entre eux se
poursuivent en dehors des séances officielles
permettant de croire que les solutions de
part et d’autre se rapprochent insensible
ment plutôt dans le sens des alliés qui se
montrent peu disposés à faire des conces
sions.
L’impression existe qu’Andrinople est sur
le point de se rendre. Mais on assure qu’il
est peu probable, même si Andrinople capi
tulait, que la Porte consentît à céder cette
place ; elle s’en remettrait plutôt aux puis
sances.
La Conférence est remise à 6 heures du soir
Londres, 3 janvier.
Les délégués ottomans viennent d’infor-
mer leurs collègues balkaniques qu’ils ont
reçu de Constantinople de nouveaux télé
grammes qui ne pourraient pas être déchif
fres avant 4 heures, heure à laquelle la
conférence devait se réunir aujourd’hui.
Aussi demandent-ils que la séance soit re
tardée en conséquence. Elle aura lieu seule
ment à 6 heures. Les délégués balkaniques se
réuniront à 5 heures pour discuter certaines
éventualités.
Les esprits sont très surexcités à Sofia et
l’on veut être fixé le plus rapidement possi
ble sur la question d’Andrinople. C’est sans
doute dans ce sens qu’on parlera ce soir très
clairement, à Rechid pacha.
Les armement Autrichiens
Belgrade, 3 janvier.
Selon des renseignements sûrs, aucune
mesure ressemblant à des préparatifs de dé
mobilisation ne s’aperçoit dans les régions
hongroises voisines de la Serbie, ni en Bos
nie»
La Question Albanaise
Vienne, 3 janvier.
On mande de Saint-Pétersbourg à la Neue
Frété Presse que la Russie est disposée à de
mander que toute la région de l’Albanie ha
bitée par les Serbes et les territoires dans
lesquels on parle la langue serbe soient
attribués à la Serbie. De plus, les habitants
professant la religion orthodoxe devraient
être soustraits à l’autorité musulmane.
L’Aimée grecque en Epire
• Athènes, 3 janvier.
Un journaliste français a eu une conver
sation avec une personnalité militaire étran
gère de retour d’Epire, qui est d’avis que la
lutte en Epire fait très grand honneur à la
Grèce. En Macédoine les soldats ont montré
leur élan ; en Epire, devant la concentration
inattendue d’une bonne partie de l’armée
turque échappée aux Serbes à Monastir, les
Grecs montrent de fortes qualités d’endu-
rance.
Aujourd’hui la situation des Grecs est
excellente. Outre les pertes énormes des
Turcs dans les attaques qu’ils ont faites pour
regagner le terrain perdu, des renforts grecs
arrivent sans cesse ; après la deuxième divi-
sion du général Kallaris, celle du général
Moschopoulos est arrivée hier. Toutes ces
troupes viennent de Macédoine; d’autres ren-
forto nombrcu a août venus dAthenes, et
d’autres encore sont en route ; tout ceci sans
parler de l’armée descendant de Korydja.
Bientôt le nombre des Grecs sera double de
celui des Turcs et l’issue de la campagne se
ra fatale.
Les Grecs à Chio
Athènes, 3 janvier, 1 heure.
On annonce que les troupes turques de
Ghio, s’élevant à 2,000 hommes environ, au
raient effectué leur reddition.
La question des droits de douane serbes
La Chambre de commerce de Salonique a
tenu une séance pour délibérer sur la ques
tion des droits de douane imposés par les
autorités serbes de Ghevgheli. Il a été décidé
d’adresser aux Chambres de commerce aes
grandes puissances la dépêche suivante :
La Serbie imposa son tarif maximum sur les
marchandises qui furent déjà soumises à des
droits d’entrée a Salonique.
Nous prions vos gouvernements de faire les
démarches nécessaires pour la levée de cette
mesure ruineuse pour le commerce de Salonique
et les maisons de commerce y intéressées.
A Constantinople
Constantinople, 3 janvier.
On dément officiellement les bruits mis
en circulation depuis huit jours, disant
qu’une crise ministerielle serait imminente
ou bien que des dissentiments se seraient
produits entre les membres du cabinet.
On dit, dans les milieux jeunes-turcs, que
le Comité ne veut rien entreprendre avant
la conclusion de la paix.
—------— —
ETRANGER
ALSACE-LORRAINE
La défense de Metz. — Le fort du Horimont
Près de Fèves, sur la hauteur dite Hlori-
mont, et au point côté 365 mètres, l’adminis
tration militaire fait construire actuellement
un fort qui doit devenir un des plus puis
sants ouvrages du système défensif de Metz.
Le futur fort du Horimont commandera
non seulement la ligne ferrée de Metz à
Thionville, mais aussi celle de la vailee de
l’Orne. Il n'est pas sans intérêt de faire ob
server que la frontière française se trouve à
moins de dix kilomètres de distance et que
les localités industrielles françaises de Jœuf,
d’Auboué et d Homecourt pourront, le cas
échéant, être bombardées par le nouveau
fort. . • IA
Quand, l’an dernier, les journaux signalè
rent l’intention de l’administration militaire
allemande de construire un nouvel ouvrage
dans ces parages les autorités firent démen-
tir la nouvelle dans les journaux du pays.
F. POLET.
culière. . . ,
Le bloc reste donc plus compact et plus
solide que jamais, et on y déclare nettement
que sera seule acceptée une solution don
nant pleine satisfaction à tous les alliés ; la
question d’Andrinople et celle des îles de la
mer Egée semblent toujours insolubles, étant
donné la divergence complète des points de
1 vue des alliés et des Jures
BELGIQUE
Assassinée par de faux policiers
Un crime mystérieux vient d'èire décou
vert à Bruxelles. Des inconnus, se faisant
passer pour des policiers, ont assassiné
une sexagénaire et dévalisé son apparte
ment. .
Jeudi matin, on découvrait,, dans le corri
dor de sa maison, rue Stévin, le cadavre
d’une i entière sexagénaire,Mme veuve Rein-
ders. La rentière, qui était ligotée et bâil
lonnée, avait été assassinée.
Le plus grand désordre régnait dans 1 ap
partement qui avait été dévalisé de fond en
comble. . .
Mme Reinders avait été victime, il y a
quelques jours, d’un vol de bijoux.
Or, grâce au témoignage d’une fillette qui
faisait chaque jour les commissions de la
vieille dame. le Parquet apprit due mardi
dernier deux individus se présentèrent à la
rentière comme étant des policiers. Ils lui
demandèrent si elle reconnaissait des bijoux
qu’ils lui montrèrent.
Mme Reinders reconnut immédiatement
ses propres bijoux. Les pseudo-policiers se
présentèrent dans la soiree et furent reçus
sans défiance. C’est à ce moment qu’ils du
rent commettre leur crime.
L’autopsie a été pratiquée dans la journée.
Il en résulte que la rentière a succombé à
l'étouffement.
ALLEMAGNE
Mortalité et natalité en Prusse
Le ministère de l’intérieur vient de pu
blier la statistique de l’état sanitaire de la
Prusse en 1911.
La mortalité totale a été de 17.21 par 1,000
habitants, en comparaison de 16,29 en 1910,
et de 17,11 en 1909.
Si l’annee 1911 reste ainsi inférieure aux
deux années précédentes, le chiffre de 17,21
par 1,000 habitants est pourtant encore fa
vorable par rapport aux années 1908, 1907,
1905, etc., dans lesquelles la mortalité fut
respectivement de 18,09, 17,96, 18,00,19,08,
etc.
Le rapport attribue d’ailleurs la mortalité
plus grande de 1911 par rapport à l’année
précédente (en nombre absolu 58 872 morts
de plus) à un été exceptionnellement chaud
qui a cause pendant le troisième trimestre
de l’année 51,000 morts de plus que pendant
la même période de l'annee précédente ;
parmi ces 51,000 morts, on compte plus de
37,000 enfants en bas âge.
La natalité en 1911 n’a accusé qu’une pro
portion par 1,000 habitants de 29,36 enfants
nés vivants, contre 30,83 en 1910 et contre
des chiffres encore plus élevés les années
précédentes.
En conséquence de l'augmentation de la
mortalité et de la diminution du chifire des
naissances, la population prussienne ne
s’est accrue en 1911 que de 492,363 habi
tants, au lieu de 581.465 en 1910. En tête de
la plus grande natalité est Munster, en
Westphalie, avec une proportion par 1,000
habitants de 39,02 enfants nés vivants ; en
bas de l’échelle se trouve Berlin, avec une
proportion de 20,81.
La Succession de M. de Kiderlen-WæchlQ*
La nomination du successeur de M. de Ki-
derien paraît présenter certaines difficultés.
Il semble que la candidature de M. Zummer-
mann doiventêtre définitivement écartée. Le
bruit courait, hier matin, à Berlin, que M.
de Jagow serait, pour des raisons de santé,
peu disposé à accepter les lourdes charges
du poste de secrétaire d'Eat.
L'empereur s’est rendu hier matin chez le
chancelier de l’empire et a conféré plus
d’une heure avec lui.
ETATS-UNIS
Une Cigarière qui hérite
de trente-cinq millions
“ Un télégramme de Vancouver, annonce
que Mrs. Charles Vandewater, veuve d’un
« roi des antiquités », morte récemment, lais
se toute sa fortune, évaluée à 35 mi lions de
francs, à une pauvre ouvrière d’usine, nom
mée Esther Sleight et habitant Kingston,
Etat de New-York.
Mrs. Vandewater se prit d’affection pour
cette jeune fille, il y a deux ans, à Atlantic
City, la fameuse station estivale du New Jer
sey. Miss Sieight était servante, à cette épo
que, dans l’hôtel où descendit la riche veuve,
et elle se montra si prévenante pour celle-ci
que toutes deux se lièrent d’une amitié qui
ne se démentit plus.
Actuellement, Miss Sleight, qui n’a que
vingt ans, est employée dans une fabrique
de cigares, et elle aide son père et sa mere
qui sont très pauvres. Mrs. Vandewater n’a
vait pas d’enfant.
— - ---------- m । «
NOS COLORIES
NOUVELLE-CALEDONIE
Le Gendarme n'est pas sans pitié
On a multiplié les plaisanteries sur les ju
ges et sur les gendarmes ; en France, on
daube volontiers sur l’autorité qu’elle suit
représentée par une toge nuire ou par un
bicorne et des bottes.
Nos humoristes trouveraient encore beau
coup à dire s’ils connaissaient les juges et les
gendarmes de la Nouvelle-Calédonie.
L’alcoolisme étant un vice très répandu en
ce pays où il a causé de grands ravages,
quelques administrateurs ont demande que
soit interdit rigoureusement la vente des
boissons fermentées et même du vin.
Les magistrats trouvèrent cet'e demande
très judicieuse et pour donner satisfaction à
ceux qui la formulaient, décidèrent d’être
sévères à l’égard des indigènes pris en état
d’ivresse, mais ils ne voulurent pas, malgré
tout, ruiner les marchands de vin qui sont
tous Européens. Et c’est pourquoi tandis
que les braves pochards croupissent sur la
paille humide des cachots, les Européens
vendent impunément à prix d’or des alcools
frelatés. . .
Mais il faut bien cependant avoir 1 air de
faire tout son devoir et c’est pourquoi après
avoir commencé un semblant d'enquête, les
Pandores de la Nouvelle-Calédonie rédigent
un procès-verbal minutieux qui se termine
uniformément par cette phrase merveilleu
se, digne de Courteline :
« Aux dires des indigènes, le vendeur se
rais un libéré à cheveux gris passant de nuit,
en dissimulant son visage i »
BULLETIN MILITAIRE
Les Chasseurs à Pied
L’adoption très prochaine de la loi des Ca
dres de la cavalerie, en créant dix divisions
indépendantes, a conduit le ministère de la
guerre à préparer depuis quelque temps la
formation des dix compagnies de chasseurs
cvclistes qui doivent être rattachées, en
temps de paix comme en temps de guerre,
à nos grandes unités de cavalerie.
Nous ne possédons actuellement que six
compagnies cyclistes appartenant respect)
veulent au 2e bataillon de chasseurs (Lune-
ville), au 4o bataillon (Saint-Nicolas-du-POTSA
au 9® bataillon (Longwy), au 48e bataiay).
(Verdun) et au 25« bataillon (Saini-N. de
Une décision recente aura pour ® Ia 6
transformer en compagnie KXs sui.
compagnie de chacun des. Pgincennes) et
vants : 21° (Montbéliard), 26%hie restera à
29® (Saint-Mihiel). Une ComPgemblablement
creer : elle appartiendra Vrd
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