Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-01-03
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 03 janvier 1913 03 janvier 1913
Description : 1913/01/03 (A33,N14496). 1913/01/03 (A33,N14496).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526378455
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
N* 11,496
Administrateur * Délégué
1913
A PARIS.
DÉPÊCHES COMMERCIALES
TON
calme
calme
cal ne
CUIVRE
Comptant.
3 mois
ETAIN
Comptant .
3 mois !
FER
Comptant..
8 mois.....
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 31 décembre 1912.
Cuivre Standard disp.
— mars
Amalgamat. Cop...
Fer
NEW-YORK, 2 JANVIER
NEW-YORK, 2 JANVIER
Cotons : janvier, hausse 36 points ; mars,
hausse 20 points ; mai, hausse 17 points ;
juillet, hausse 20 points. — Ferme,
Calés t hausse 2 points à baisse 3 points.
53" Annee
AU HAVRE
En Vente
Paris, trois heures matin
(6 Pages)
S Cenumes
ANNONCES
La PETIT HA VRE est désigne pour les Annonces judiciaires et légales
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L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
METAUX
LONDRES, 2 Janvier, Dépêche de 4 h. 30
COURS
HAUSSE
BAISSE
£ 76 17/6
6/3
t 77 12/6
2/6
£ 229 10/-
£ 229 -/-
-f-
£ 67/9
4 a
£ 68/9
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L nxnur
17 25
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17 18
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80 1/8
76 3/8
18 25
18 25
CHICAGO, 2 JANVIER
Blé sur
Mal
Juillet....
C. DU JOUR
91 1/2
89 1/8
c. PRECED
87 1/4
91 1/2
Maïs sur
Mai
48 3/8
45 5/8
—
Juillet....
49 3/8
48 1 4
Saindoux sur.
Mai
9 70
9 65
—
Juillet....
» —
9 77
LA GUERRE D’ORIENT
La Question d’Albanie
Vienne. — On annonce que des pourpar
lers ont été engagés entre l’Autriche-Hongrie
et l’Italie sur la question de l’Albanie, mais
que les ambassadeurs ne pourraient s’occu
per de cette affaire qu’une fois que lesdits
pourparlers auraient pris fin.
On assure de source bien informée que
cette nouvelle est dépourvue de fondement.
L’Autriche Hongrie et l’Italie ont été d’ac
cord dès le commencement sur toutes les
questions concernant l’Albanie.
Sans doute un échange de vues intime sur
toutes les questions pendantes a lieu conti
nuellement entre les puissances de la triple
alliance et par suite entre l’Autriche-Hongrie
et l’Italie, mais toutes les combinaisons spé
ciales s’y rattachant sont considérées comme
sans valeur et ne doivent être rangées que
dans cette catégorie de tentatives destinées à
faire croire qu’il existe des divergences de
Vues entre les puissances de la Triple allian
ce.
De même, la nouvelle de prétendus pour
parlers entre l’Autricbe-Hongrie et la Russie
relativement à des mesures militaires des
deux états est inexacte.
Londres. — Etant donné que les puissan
ces sont prêtes à reconnaître l’autonomie de
l’Albanie, une délégation de trois Albanais
est venue à Londres afin de faire des repré
sentations relatives aux détails d’établisse
ment du projet d’autonomie.
La délégation a eu une entrevue hier après-
midi, au Foreign Office, avec Sir Arthur Ni-
colson, secrétaire permanent.
Berlin. — Le Lokal Anzeiger dit que la Rus
sie a proposé à la conférence des ambassa
deurs d’exclure de l’Albanie tous les terri
toires habités par des slaves.
Des difficultés pourraient s’élever à ce su
jet si on ne trouvait pas un compromis
agréant aussi à l’Autriche-Hongrie.
On croit cependant que des propositions
ont déjà été échangées en ce sens et l’on en
visage avec confiance la situation des pour
parlers.
La Conférence des Ambassadeurs
Londres. — La réunion des ambassadeurs
a été longue.
Aucun communiqué officiel n’a été fait.
Autour du Lac de Yenidje
SALONIQUE. — On annonce de Yenidje-
Vardar (Yanika) que des bandes bulgares
ont recommencé à rançonner les paysans de
la région.
Ces bandes que les autorités grecques ont
ordonné de poursuivre, essayent, comme
auparavant, de se cacher dans les terres ma
récageuses qui avoisinent le lac de Yenidie.
CDITION DÜ MATIN
5 Centimes
(6 Pages)
Petit Havre
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
Le Ravitaillement d’Andrinople
Constantinople. — Un journal turc ap
prend que le commandant d‘ Andrinople,
Chukri Pacha, aurait tranché la question du
ravitaillement d’Andrinople en menaçant
d’attaquer avec son armée des trains trans
portant à travers la station d’Andrinople des
vivres pour l’armée bulgare à Tchataldja si
les bulgares ne lui donnent pas une partie
de ces vivres.
Les bulgares auraient cédé.
Selon les journaux, les troupes turques de
Janina sont abondamment approvisionnées.
La viande de mouton vaut cinquante cen
times le kilogramme.
Nouvelles de Belgrade
Belgrade, 2 janvier. — On déclare que la
dernière défense nationale a été unique
ment appelée pour suppléer les réservistes
du troisième ban qui étaient fatigués.
La nouvelle répandue par quelques jour
naux que les rois et les ministres des pays
balkaniques se réuniraient à Salonique, est
absolument dénuée de fondement.
L’Incident de Durazzo
Belgrade. — (Envoyé spécial d’Havas.) —
Suivant une version de source serbe, l’inci
dent de Durazzo se réduirait aux faits sui
vants :
Lorsque le vaisseau italien Caprera mouilla
devant Durazzo, le commandant da port fit
demander au capitaine italien quel était
l’objet de sa présence?
Le capitaine n’ayant donné aucune ré
ponse, le commandant du port s’adressa
alors dans les mêmes termes au consul
d’Italie qui déclara que le Caprera avait été
envoyé à Durazzo pour rester à sa disposi
tion, c’est-à-dire à la disposition du consul
et assurer ainsi les communications de ce
lui-ci avec Rome par la radiotélégraphie
dont est muni le Caprera.
L’incident — si tant est que l’on puisse
appeler ainsi un simple échange d’explica
tions — est considéré comme clos dans les
milieux officiels.
Recommandation a été faite au comman
dant du port d’agir avec prudence en toutes
circonstances.
ü Guerre Orient
UN DOMPTEUR BLESSÉ
PAR UNE HYÈNE
Dijon. —Hier après-midi, le dompteur Ju
lius, en représentations à Dijon, a été assailli
au cours d’un travail en cage par une hyène
qui Fa grièvement mordu à la cheville gau
che et aux mains.
Sans l’arrivée des employés de la ména
gerie, le dompteur Julius, qui avait été pré
cédemment blessé par une lionne, aurait
succombé.
GRÈVE AJOURNÉE |
CRANSAC. — Les ouvriers mineurs du bas
sin ont décidé d’ajoarner la grève, malgré le
referendum du 25 décembre qui ‘donnait
pouvoirs au Syndicat de la décréter an ma-
ment qu'il jugerait opportun.
LA SUCCESSION DE a
M. DE KIDERLEN-WEHTER
Berlin. — Un correspondant ayant des at
taches officieuses écrit :
« Bien que l’on parle encore de la nomina
tion possible de M. de Jagow, on croit,
dans les milieux bien informés, que M. Zim-
merman recueillera la succession de M. de
Kiderlen-Waechter. »
- • • —
UN DUEL AU SABRE
Vienne. — A la suite d'une altercation sur- 1
venue dans un Club de Budapest, le comte
Tisza et M. Karolyi se sont battus en duel
hier après-midi.
L'arme choisie était le sabre.
A la 32 e reprise M. Karolyi a été griève
ment blessé.
Les adversaires ne se sont pas réconciliés.
LA VALORISATION DES CAFÉS
Washington. — Une transaction est virtuel-
lement intervenue entre le Brésil et les
Etats-Unis pour le règlement des conflits re
latifs à la valorisation des cafés.
Les 920,000 sacs de café entreposés à New-
York seront mis en vente graduellement au
cours d’une période d’un certain nombre de
semaines.
Aussitôt cette vente effectuée, le gouverne
ment renoncera au procès qu’il voulait in
tenter.
On assure que le Comité de valorisation
de Londres agissant en conformité des ins
tructions du gouvernement brésilien, pren
dra des mesures pour donner plein effet à
la transaction intervenue.
LA RETRAITE DE M. MAURA
Barcelone. — La retraite politique de M.
Maura a produit une grande joie à Barce
lone.
Des groupes de jeunes gens, appartenant
aux partis avances, ont parcouru la ville
aux cris de : « A bas Maura 1 Vive la liber
té 1 »
La police a dispersé les manifestants.
•—
CHINOIS ATTAQUÉS PAR DES
THIBETAINS
Cheng Su. — Des Thibétains ont attaqué
pendant la nuit les Chinois près de Huang-
Cheng.
Ils ont tué trois cents Chinois et ont pris
six mitrailleuses.
NOS COLONIES
Les Indemnités du Personnel
Colonial
M. Lebrun, ministre des colonies, vient de
soumettre à la signature du président de la
République un decret concernant les indem
nités que touchent les fonctionnaires colo
niaux en traitement dans les stations ther
males.
Il est arrivé en effet fréquemment qu’en
raison de l’encombrement des hôpitaux mi
litaires, les fonctionnaires coloniaux que
leur administration envoyait en France pour
raisons de santé ont dû payer eux-mêmes
les frais d’un traitement coûteux. Le nou
veau règlèment prévoit, pour ce cas d’en
combrement, des indemnités suvblémen-
taires
L’action Diplomatique
La Turquie est entrée mercredi dans la
voie des cessions territoriales et a accepté
d’abandonner aux alliés cinq provinces sur
sept qui composent son territoire européen.
Elle ne conserve que les vilayets de Cons
tantinople et d’Andrinople. Mais en ce qui
concerne ce dernier, la nouvelle frontière
turco-bulgare sera modifiée par les négocia
tions des prochains jours, la Turquie ayant
promis d’apporter un projet de tracé sur
cartes.
L’écart qui sépare encore les propositions
de la Turquie des demandes des alliés se
résume dans la question d’Andrinople et
celle des îles de la mer Egée. Les Bulgares
veulent Andrinople et les Grecs exigent les
îles. Les Turcs refusent. Mais ils ne sont
certainement pas arrivés à la dernière limi
te de leurs concessions.
La Turquie persiste dans ses efforts peur
amener une intervention des puissances
dans les négociations, où les allies, au con
traire, veulent éviter l’ingerence directe de
l’Europe, estimant que les adversaires doi
vent rester seuls en présence pour conclure
la paix, comme ils ont été seuls pour faire
la guerre. La tactique turque démontre que
la Porte, quoiqu’elle n’ait pu conserver
beaucoup d’illusions sur les amitiés dont
elle se flattait le plus autrefois, compte
toujours que les questions à régler excitè
rent suffisamment les rivalités des grandes
puissances pour les amener à se départir
de leur attitude actuelle inspirée en pre
mière ligne par le vœu unanime de sauve
garder la paix de l’Europe.
Le désir d’éviter toutes complications
persiste toutefois parallèlement aux aspira
tions particulières. La Triple-Entente n’a
pas cessé de donner des preuves de son dé
vouement à la paix. La diplomatie alle
mande et l’empereur Guillaume II ont ac
centué leurs conseils de modération et de
prudence à l’Autriche. Les conversations
engagées entre Vienne et Saint-Pétersbourg
au sujet des préparatifs militaires dans les
deux pays se poursuivent.
Le voyage de M. Take Ionesco à Londres
où il reprendra les négociations directes
avec M. Banef, le démenti donné par le mi
nistre des finances de Roumanie, M. Marghi-
loman, à la chambre roumaine à la nouvel
le d’une prochaine mobilisation, viennent
également confirmer les dispositions du
gouvernement de Bucarest pour trouver un
arrangement avec la Bulgarie sur les ques
tions en suspens entre les deux pays.
El somme, on le i emps, tout fail prévoir
qu’nne reprise de la guerre est des plus
improbables et que les complications euro
péennes seront écartées par la bonne volon
té de toutes les puissances.
Ce que la Turquie ne veut pan céder
Constantinople, 2 janvier.
Dans les milieux officiels ottomans, on in
siste sur les raisons que la Turquie peut fai
re valoir pour ne céder ni Andrinople, ni les
îles de la mer Egée.
Andrinople, déclare-t-on, comme le vila-
yet qui l’entoure, est entièrement musulma
ne. Les Bulgares y sont tout au plus 9 ou
10,000. Ce ne sont pas seulement les couve-
nirs historiques attachés à la tombe des sul
tans, c’est la nationalité actuelle de la popu
lation qui commande au gcuvernement
ottoman de résister sur ce point aux préten-
tions des alliés. On ajoute que même si An
drinople tombait aux mains des Bulgares
pendant la durée de l’armistice, la Turquie
ne modifierait pas sa thèse.
Quant aux îles de la mer Egée, on estime
dans les mêmes milieux que l’on ne saurait
les ceder à la Grèce, sans faire de la Turquie
d’Asie une seconde Macédoine.
Mitylène et Chio sont, en effet, géographi
quement rattachées à la côte asiatique, qui
compte elle-même parmi ses habitants un
grand nombre de Grecs. La Turquie ne sau
rait abandonner ces îles sans se préparer en
Asie-Mineure d’interminables difficultés.
L’Europe elle-même, declare-t-on, n’a cer
tainement pas intérêt à ouvrir une question
d’Asie- Mineure au moment où la guerre vient
de régler celle de la Macédoine.
« Nous sommes donc forcée, par la nature
même des choses, de re ter intransigeants
sur ces deux points, a dit un homme d’Etat
ottoman au courant des vues de son gouver
nement. La seule solution de bon sens con
sisterait pour la Bulgarie à se dédommager
en gardant Salonique, à laquelle elle a cer
tainement droit, ayant fourni le plus gros
effort. »
L’Autriche et la Situation extérieure
Vienne, 2 janvier.
Il est extrêmement difficile d’obtenir ici
des précisions sur les mesures militaires pri
ses ou à prendre. Il est certain que des con
gés individuels ont été accordés. Il est cer
tain également que dans les milieux militai
res on ne croit pas que la situation actuelle
doive être longtemps maintenue. On se re
fuse, en revanche, à donner aucune indica
tion sur les projets du gouvernement.
Dans les conversations que le correspon
dant du Temps a eues à ce sujet, on lui a si
gnalé qu’il y avait quelque injustice à ren
dre l’Autriche principalement responsable
de la tension qui peut résulter en Europe de
la prolongation des mesures militaires. Le
gouvernement autrichien, a-t-on dit de sour
ce autorisée, n’a pris aucune mesure mili
taire au moment où ces mesures eussent été
le plus menaçantes pour la Serbie, c’est-à-
dire alors que celle-ci mobilisait.
D’autre part, on insiste sur ce fait que les
mesures militaires n’ont commencé en Au
triche que,dans la seconde quinzaine d’octo
bre, tandis que, dès le mois de septembre, la
Russie avait retenu sous les drapeaux la
classe alors libérable, soit 400,000 hommes.
Quand on essaye de scruter les disposi
tions des milieux officiels, relatives à la
suite des événements, on constate une in
quiétude assez vive provoquée, assure-t-on,
par l’état d’esprit de l’armée serbe actuelle
ment en Albanie, dont les officiers déclarent
publiquement que même si le gouverne
ment serbe leur ordonne d’évacuer les posi
tions qu’ils occupent ils v resteront et refu
seront d’obéir.
C’est par cette raison et quelques autres
du même genre, notamment le fait que la
question des frontières d’Albanie n’a même
pas été abordée par la réunion des ambassa
deurs, qu’on explique la persistance des me
sures militaires.
On insiste par contre sur la caractère
essentiellement pacifique de la politique aus
tro-hongroise.
La Russie et la Crise
Saint-Pétersbourg, 2 janvier.
. Il est impossible d’obtenir aucune préci
sion sur la conversation austro-russe que les
journaux ont signalée avant-hier. Par contre,
le gouvernement russe, fidèle à ses vues pa
cifiques, est, déclare-t-on, tout disposé à ré
pondre à une manifestation nette de l’Au-
triche-Hongrie dans le sens da désarme-
meut.
Une personnalité autorisée a déclaré qu’on
ne saurait en tout cas attribuer à aucun de
gré à la Russie ‘initiative des m sures mili
taires auxquelles on se préoccupe actuelle-
ment de mettre un terme.
Le maintien de la classe sous les dra
peaux est légal jusqu’au 31 décembre (an
cien style).
En fait, on licencie d’ordinaire la classe un
peu en avance : c’est, à savoir, l’infanterie
le 15/28 octobre, et la cavalerie le 10/23 no
vembre.
Le maintien de Fane et de l’autre sous les
drapeaux n’a donc été décidé qu'après que
l’Autriche eut commencé ses préparatifs.
Il est inutile d’ajouter que cette décision
était une simple mesure de prudence comme
le serait d’ailleurs le maintien éventuel de la
classe sous les drapeaux après le 1/14 janvier
et qu'il ne s’y mêle aucune pensée offensive.
La politique russe depuis trois mois le mon
tre surabondamment.
On espère donc que la conversation ac
tuellement engagée aura une heureuse
issue.
La question de Soutarl
Rome, 2 janvier.
Malgré la discrétion qu’on observe à ce su
jet, on psut affirmer qu’au échange de vues
des plus actifs se poursuit entre Vienne et
Rome au sujet de la question de Scutari. Le
roi d’Italie a pris des engagements vis-à-vis
de son beau-père. Le roi Nicolas déclare que
la cession de Scutari lui est indispensable,
car sans cette cession, la situation de son
trône serait, dit-il, gravement compromise.
Le gouvernement italien insiste donc de la
façon la plus énergique auprès du gouver
nement autrichien — et il a prié le gouver
nement allemand d'insister dans le même
sens, — pour que la future Albanie ne com
prenne pas Scutari.
Aucun résultat n’a encore été obtenu.
Les Hostilités gréco-turques
Athènes, 2 janvier.
On mande de Philippiades que la situation
devan’ Janina n’a pas changé.
Hier, à l’aube, une petite attaque des
Turcs contre le 7e régiment d’evzones a été
repoussée. Le tir de l’artillerie turque s’est
raltru.
La princesse Marie est arrivée à Philip
piades et a visité les postes de secours ; elle
a manifesté l’intention d’y installer un hô
pital.
On mande de Chio, que les pourparlers
entre les notables musulmans et les Turcs
pour leur reddition ayant échoué devant
l’intransigeance du commandant turc, hier
devaient commencer les opérations grec-
ques en vue de l’assaut des positions forti
fiées des Turcs, concentrés sur le mont
Pitios.
On s’attend à une prochaine rencontre dé
cisive.
Les lignes de Tchataldja
Constantinople, 2 janvier.
Le généralissime Nazim pacha rentrant de
passer l’inspection de l’armée de Tchataldja
dit qu’il a trouvé l’armee dans un état excel
lent au point de vue moral et hygiénique.
La nouvelle parvient ici ce soir que le roi
Ferdinand se rendrait au quartier général de
Tchorlou.
Conclusion d’un accord entre la Grèoe
et la Bulgarie
Londres, 2 Janvier.
On mande de Salonique qu’un accord a
été signé hier entre la Bulgarie et la Grèce,
réglant toutes les questions relatives au tra
fic sur les voies ferrées et au service des pos
tes dans les territoires occupés par alliés.
Une interview de M. Banef
Londres, 2 janvier.
M. Danef fait dans une interview les décla
rations suivantes :
La situation ne s’est pas améliorée hier autant
que quelques personnes paraissent se l’imaginer.
Nous attendons à la séance de demain la nouvelle
carte relative à Andrinople. Si nous estimons de
main que cette carte ne correspond pas aux con
ditions des alliés, les négociations seront rom
pues. Nous insisterons également sur les condi
tions relatives aux îles.
Albanais et Grecs
Le correspondant du Temps à Athènes télégra
phie :
On a publié une correspondance très inté
ressante entre Efrem bey, de Vallona, et les
chrétiens du district de Chimara. La lettre
d’Efrem débute en faisant valoir que l’Au
triche, l’Italie et la Roumanie ont reconnu
l’indépendance du royaume d’Albanie et
conclut que les sept villages de Chimara doi
vent devenir albanais ; autrement ils seront
détruits : « Nous vous donnons un délai de
trois jours, ajoutait-il. Réfléchissez : ou la
vie avec nous ou la mort avec les Grecs. »
Les Chimarotes, qui surent faire respecter
leurs privilèges par les Turcs et possèdent
des armes, répondirent de leur belle encre
et le délai s’écoula sans qu’on brûlât leurs
villages. Mais la lettre d’Etrem bey montre
un état d’esprit souvent signalé, à savoir que
depuis que la diplomatie austro-italienne a
garanti les Albanais contre les attaques des
Grecs par mer, les Albanais mettent à exé
cution le projet d’albaniser par le fer et le
feu tout le nord de l’Epire.
L’Tnoident Italo-Serbe est clos
On mande de Durazzo, 1er janvier, que le
consul d’Italie a reçu du commandant de la
place une réponse à sa note concernant l’in-
cident du vapeur Caprera. Cette réponse dé
clare que le capitaine du port avait l’inten-
tiôn de visiter le Caprera, le commandant
n’ayant pas déclaré dans quel but le vapeur
séjournait dans le port, et n’ayant pas
davantage fixé la durée du séjour.
La réponse ajoute que le colonel Papo-
vitch, dans l’entretien que le consul d'Uaiie
a eu ensuite avec lui, a déclaré que le capi- ,
Vendredi 5 Janvier 1915
TROI Mois
Un Am
&
£ 8
Fr.
44
10
50
Fr.
Fr.
50
"arsseen
Six Mois
Rédacleur en Chef. Gérant
Cliché Petit HMrt
Robert C.ADINOT
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Redaction
a M. HIPPOLYTE Fénoux
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE: Rédaction, No 7.60
ABONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure. l’Eure
l’Oise et la Somme
Autres Départements
Union Postale
Ons’abonne é ^ al8m8rit ' SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de r-ranc,
taine du port n’entendait pas empêcher les
communications entre le vapeur et le con
sulat, et qu’en tout cas, le consul ayant dé
claré que le Gapreia était à la disposition du
consulat italien pour assurer les communi-
tions radiotélégraphiques, ce qui était con
nu d’ailleurs par le gouvernement serbe, il
n’y avait plus rien à dire et l’on pouvait con
sidérer la question comme close.
woreonesraaeaannasema)
Nouvelles Politiques
Echange de Télégrammes
Franco-Bulgares
À l’occasion de la nouvelle année, M. Da-
nef, premier plénipotentiaire du gouverne
ment bulgare à Londres, a adressé au prési
dent du Conseil le télégramme suivant :
Au seuil de la nouvelle année, je m’empresse
de présenter mes vœux les plus sincères pour la
grandeur de la France qui a témoigné tant de
sympathie bienveillante à mon pays et de saluer
son éminent chef du gouvernement.
DANEF.
M. Poincaré a répondu :
Vos aimables vœux pour la France m’ont très
sincèrement touché ; je vous en remercie de tout
cœur et vous adresse ceux que je forme de mon
cô é pour la Bulgarie. Veuillez recevoir égale
ment mes meilleurs souhaits pour vous-même.
POINCARÉ.
M. Stanciof, ministre de Bulgarie à Paris,
actuellement à Sofia, a également fait parve
nir ses vœux au président de la République
et au président du Conseil, qui font remer
cié.
Sur la Tombe de Gambetta
M. Etienne, vice-président de la Chambre,
est arrivé hier matin à Nice pour déposer —
comme chaque année — une couronne sur
la tombe de Gambetta.
Nous avons fait connaître dans quelles
conditions Mme Lemaître, rentière à Ville-
quier, avait été assassinée et comment la
police rouennaise est parvenue à arrêter
trois hommes et deux femmes accusés d’être
les auteurs ou les complices de ce crime.
Nous donnons le portrait de Robert Cadi-
not, âgé de 16 ans, domicilié à Norville, qui
semble avoir été l’auteur principal du meur
tre.
;
LES AFFAIRES DU MAROC
Le 1er janvier à Rabat
Rabat, 2 janvier.
Une grande cérémonie eut lieu ce matin,
& la résidence où M. de Saint-Aulaire reçut
la colonie française, les officiers de la garni
son, les fonctionnaires français et indigènes.
Après une, allocution prononcée par M.
Bernaudat au nom de la colonie, le délégué
à la résidence retraça le chemin parcouru
depuis la proclamation du protectorat.
L’orateur fut applaudi avec enthousiasme.
ETRANGER
, ANGLETERRE
L’Ulster et le Home rulé
Au cours de la discussion sur le bill du
Home rule, la Chambre des communes a re-
pouss6, par 294 voix contre 197, un amende
ment unioniste tendant à excepter la pro
vince de l’Ulster du territoire où le bill sera
appliqué. Ce vote n’a eu lieu qu’après une
vive discussion.
M. Bonar Law a déclaré que les habitants
de t’Ulster accepteraient plutôt un gouverne
ment étranger que celui des nationalistes
irlandais. Cette déclaration provoqua une ré
plique de M. Winstor Churchill : « Les gens
de l’Ulster préféreraient sans doute être Al
lemands »,qui fit une certaine sensation.
BELGIQUE
La mise en retraite du gé néral Reuter
Le général de Neuter vient d’être mis d’of
fice à la retraite.
L’officier envoie à M. de Broqveville, le
ministre qui vient ainsi de le frapper une
lettre dont voici les principaux passages :
Le Moniteur du 27 courant porte que le capi
taine Montegnie est déchargé de ses fonctions
d’aide de camp auprès du général-major de Neu-
1er admis à la pension de retraite.
C’est de cette façon-la que Monsieur le ministre
daigne faire savoir à un général, qui a consacré
au pays 40 années de son existence, qu’on re
nonce à ses services, c’t st par ce procédé brutal
qu’on lui fait savoir qu’il est mis à la retraite neuf
annees avant l’époque qu’il aurait dû atteindre !
Vous eûtes tort de ne pas m’avertir et de ne
pas m’épargner ‘humiliation que vous m’infligez
si brutalement.
J’aurais offert ma démission au Roi et le gou
vernement aurait économisé les quelques milliers
de francs de pension qu’il sera bien obligé de me
payer, pour mes bons et loyaux services.
Le général de Neuter recherche alors les
causes qui motivent cette mesure brutale.
Ce n’est pas, dit-il, « une incapacité physi
que », puisque sa santé et sa vigueur sont
restées entières ; ce n’est pas non plus pour
« incapacité morale », puisque de récentes
manœuvres ont démontré sa valeur militaire
et sa science de technicien.
Ce ne sont donc pas mes chefs, dit le général
de Neuter, qui m’ont jugé incapable ; d’ailleurs,
les noies qu’ils ont émises sur mon compte et qui
m’ont été communiquées par eux, sont des plus
élogieuses
Avouez-donc, Monsieur le ministre de la guerre
civile, que c’est pour incapacité religieuse que
vous m’avez pensionné.
J’ai, en effet, manifesté quelque indépendance
vis-à-vis de vos aumôniers, et fatalement le gou
pillon a brisé l’épée ! !
Et le général termine sa lettre si digne et
si énergique à la fois par un coup droit au
ministère clérical.
Un gentleman aurait mis quelque forme dans le
procédé, mais l’exécuteur des basses œuvres des
aumôniers devait bien a ces frocards la satisfac
tion d’une exécution brutale. Je vous crie: « Mer
ci ».
ITALIE
Les relations franco-italiennes
Le discours prononcé par M. Barrère, am
bassadeur de France, a produit dans les mi
lieux politiques romains une grande impres
sion. Il était attendu cette annee avec une
certaine impatience. Les journaux les plus
divers, le Giornale dTtalia, le Messaggero, le
Secolo, le Corriere della Sera, etc., le repro
duisent in extenso et y consacrent de chaleu
reux commentaires.
Le Messaggero estime que la solidité des
liens qui unissent la France à l’Italie résiste
ra aux vicissitudes de la politique internatio
nale et que ces liens sont des facteurs pré
cieux du maintien d’un heureux équilibre
européen. Le Messaggero ajoute :
Nous souscrivons avec pleine sincérité aux pa
roles de M. Barrère qui trouveront le plus heu
reux accueil dans notre peuple. Puissent les sou
haits formulés résister aux machinations plus ou
moins sages et plus ou moins mystérieuses de
tous ceux qui ne savent pas supporter avec rési
gnation l’heureuse cordialité des rapports franco-
italiens.
ALLEMAGNE
Les Funérailles de
M. de Kiderlen-Wæchter
Hier après-midi, vers deux heures, a eu
lieu à Stuttgart l’enterrement de M. de Ki-
derlen, secrétaire d’État aux affaires étran
gères.
On remarquait dans l’assistance le chan
celier de l’empire, M. de Bethmann-Holweg,
le docteur Zimmermann, sous-secretaire
d’Etat aux affaires étrangères, le secrétaire
d’Etat aux postes Krætke,le secrétaire d’Etat
aux colonies, docteur Solf, le contre-amiral
Dæhnardt, M. Pansa, ambassadeur d’Italie,
représentant le corps diplomatique berli
nois, le président du conseil do Bavière, ba
ron de Hertling, représentant le prince ré
gent Louis, les représentants du royaume
de Wurtemberg et de la municipalité de
Stuttgart, les délégations d’étudiants de
l’Université de Stuttgart et les chefs de l’As
sociation Normalia, dont M. de Kiderlen
était membre.
Lo chencelion do F’ompire a déposé sur le
cercueil, au nom de l’empereur et de l’im
pératrice, une magnifique couronne de
fleurs.
Le roi de Wurtemberg a retenu à déjeuner
le chancelier de l’empire et les sous-secré-
taires d’Etat Solf et Kræike.
Le Secrétariat d'Etat
des Affaires étrangères
Selon le Journal du Berlin à midi, M Zim
mermann aurait allégué des raisons de santé
et prié l’empereur de ne point le considérer
comme candidat au poste de secrétaire
d’Etat à l’office des affaires étrangères.
Le nom le plus cité est celui de M. de Ja-
gow, ambassadeur d’Allemagne à Rome.
M. de Jagow a fait presque toute sa carrière
diplomatique en Italie. Il est né à Berlin en
1863. La nomination du nouveau secrétaire
d'état ne sera probablement pas connue
avant l’après-midi de demain.
ESPAGNE
La retraite du chef du Parti Conservateur
Un événement politique de la plus haute
importance vient de se produire. M. Maura,
chef du parti conservateur, vient d’adresser
une lettre au général Ascaraga et à M. Dato,
ancien président du Sénat et des Cortès, à
l’époque où les conservateurs détenaient le
pouvoir.
Cette lettre, que publie la Epoca, annonce
sa décision de se retirer definitivement du
pouvoir. Dans ce document, il donne son
opinion sur la situation politique, ainsi que
les raisons qui motivent sa retraite. Il décla
re qu’au Congrès, le parti conservateur ne
peut plus faire œuvre utile, et il ne peut ad
mettre l’alliance des monarchistes, des libé
raux et des républicains. Il termine en disant
qu’il adressera à M. Moret, président du Con
grès, sa démission de député.
Cette nouvelle a cause une profonde im
pression.
On annonce également que M. Acierda,
ancien ministre de ‘intérieur, ainsi que
trente-cinq députés conservateurs, accom
pagnent M. Maura dans sa retraite. C’est
pour ainsi dire la dissolution du parti con
servateur.
Toutefois, MM. Dato et Dezega conserve*
ront leur mandat
On croit qu’il se formera un nouveau par*
ti, ayant pour chef M. Dato.
Dès que la nouvelle fut connue, M. Roma-
nones se rendit auprès du roi.
Les ministres ont tenu un conseil, au cours
duquel ils ont échangé leurs impressions sur
la situation causée par la détermination de
M. Maura.
ETATS-UNIS
Le nouveau Gouverneur
de i’Elat de New-Yorir
M. William Sulzer,élu gouverneur de l’Eiat
de New-York par les démocrates, a inauguré
mercredi ses fonctions avec une simplicité
toute démocratique, sans cérémonial, sans
cortège, défilé de troupes, cavalcades, salves
d’artillerie ni carillons.
Il s’est rendu à pied au capitole d’Abany, a
prêté serment, a gravi les marches du haut
desquelles il a adressé un discours au peu
ple, puis il s’est retiré avec ses principaux
fonctionnaires et ses amis.
Il a dit aux journalistes qui étaient la :
Pour vous, mes amis de la presse, je ne suis
pas « Votre Excellence » ni « Votre Honne— »
mais tout simplement Bill t .A des
C’est aussi l’intention du président con
Etats-Unis, le docteur Woodrow W 2 ! 'A
supprimer, le 4 mars prochain, to i foraine
monial et la mise en scène un, Re president
qui entourent l’installation dmoResE“att
américain et de revenir à ia « simplicité ae-
mocratique de Jefferson **
Administrateur * Délégué
1913
A PARIS.
DÉPÊCHES COMMERCIALES
TON
calme
calme
cal ne
CUIVRE
Comptant.
3 mois
ETAIN
Comptant .
3 mois !
FER
Comptant..
8 mois.....
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 31 décembre 1912.
Cuivre Standard disp.
— mars
Amalgamat. Cop...
Fer
NEW-YORK, 2 JANVIER
NEW-YORK, 2 JANVIER
Cotons : janvier, hausse 36 points ; mars,
hausse 20 points ; mai, hausse 17 points ;
juillet, hausse 20 points. — Ferme,
Calés t hausse 2 points à baisse 3 points.
53" Annee
AU HAVRE
En Vente
Paris, trois heures matin
(6 Pages)
S Cenumes
ANNONCES
La PETIT HA VRE est désigne pour les Annonces judiciaires et légales
Ees eder ye eestssssanonsma gan
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
a M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
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Administration, Impressions et Annonces, TEL. 10.47
Bureau du Journal, 112, bould de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
METAUX
LONDRES, 2 Janvier, Dépêche de 4 h. 30
COURS
HAUSSE
BAISSE
£ 76 17/6
6/3
t 77 12/6
2/6
£ 229 10/-
£ 229 -/-
-f-
£ 67/9
4 a
£ 68/9
4 d
>. w ion
L nxnur
17 25
17 10
17 18
17 15
80 1/8
76 3/8
18 25
18 25
CHICAGO, 2 JANVIER
Blé sur
Mal
Juillet....
C. DU JOUR
91 1/2
89 1/8
c. PRECED
87 1/4
91 1/2
Maïs sur
Mai
48 3/8
45 5/8
—
Juillet....
49 3/8
48 1 4
Saindoux sur.
Mai
9 70
9 65
—
Juillet....
» —
9 77
LA GUERRE D’ORIENT
La Question d’Albanie
Vienne. — On annonce que des pourpar
lers ont été engagés entre l’Autriche-Hongrie
et l’Italie sur la question de l’Albanie, mais
que les ambassadeurs ne pourraient s’occu
per de cette affaire qu’une fois que lesdits
pourparlers auraient pris fin.
On assure de source bien informée que
cette nouvelle est dépourvue de fondement.
L’Autriche Hongrie et l’Italie ont été d’ac
cord dès le commencement sur toutes les
questions concernant l’Albanie.
Sans doute un échange de vues intime sur
toutes les questions pendantes a lieu conti
nuellement entre les puissances de la triple
alliance et par suite entre l’Autriche-Hongrie
et l’Italie, mais toutes les combinaisons spé
ciales s’y rattachant sont considérées comme
sans valeur et ne doivent être rangées que
dans cette catégorie de tentatives destinées à
faire croire qu’il existe des divergences de
Vues entre les puissances de la Triple allian
ce.
De même, la nouvelle de prétendus pour
parlers entre l’Autricbe-Hongrie et la Russie
relativement à des mesures militaires des
deux états est inexacte.
Londres. — Etant donné que les puissan
ces sont prêtes à reconnaître l’autonomie de
l’Albanie, une délégation de trois Albanais
est venue à Londres afin de faire des repré
sentations relatives aux détails d’établisse
ment du projet d’autonomie.
La délégation a eu une entrevue hier après-
midi, au Foreign Office, avec Sir Arthur Ni-
colson, secrétaire permanent.
Berlin. — Le Lokal Anzeiger dit que la Rus
sie a proposé à la conférence des ambassa
deurs d’exclure de l’Albanie tous les terri
toires habités par des slaves.
Des difficultés pourraient s’élever à ce su
jet si on ne trouvait pas un compromis
agréant aussi à l’Autriche-Hongrie.
On croit cependant que des propositions
ont déjà été échangées en ce sens et l’on en
visage avec confiance la situation des pour
parlers.
La Conférence des Ambassadeurs
Londres. — La réunion des ambassadeurs
a été longue.
Aucun communiqué officiel n’a été fait.
Autour du Lac de Yenidje
SALONIQUE. — On annonce de Yenidje-
Vardar (Yanika) que des bandes bulgares
ont recommencé à rançonner les paysans de
la région.
Ces bandes que les autorités grecques ont
ordonné de poursuivre, essayent, comme
auparavant, de se cacher dans les terres ma
récageuses qui avoisinent le lac de Yenidie.
CDITION DÜ MATIN
5 Centimes
(6 Pages)
Petit Havre
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
Le Ravitaillement d’Andrinople
Constantinople. — Un journal turc ap
prend que le commandant d‘ Andrinople,
Chukri Pacha, aurait tranché la question du
ravitaillement d’Andrinople en menaçant
d’attaquer avec son armée des trains trans
portant à travers la station d’Andrinople des
vivres pour l’armée bulgare à Tchataldja si
les bulgares ne lui donnent pas une partie
de ces vivres.
Les bulgares auraient cédé.
Selon les journaux, les troupes turques de
Janina sont abondamment approvisionnées.
La viande de mouton vaut cinquante cen
times le kilogramme.
Nouvelles de Belgrade
Belgrade, 2 janvier. — On déclare que la
dernière défense nationale a été unique
ment appelée pour suppléer les réservistes
du troisième ban qui étaient fatigués.
La nouvelle répandue par quelques jour
naux que les rois et les ministres des pays
balkaniques se réuniraient à Salonique, est
absolument dénuée de fondement.
L’Incident de Durazzo
Belgrade. — (Envoyé spécial d’Havas.) —
Suivant une version de source serbe, l’inci
dent de Durazzo se réduirait aux faits sui
vants :
Lorsque le vaisseau italien Caprera mouilla
devant Durazzo, le commandant da port fit
demander au capitaine italien quel était
l’objet de sa présence?
Le capitaine n’ayant donné aucune ré
ponse, le commandant du port s’adressa
alors dans les mêmes termes au consul
d’Italie qui déclara que le Caprera avait été
envoyé à Durazzo pour rester à sa disposi
tion, c’est-à-dire à la disposition du consul
et assurer ainsi les communications de ce
lui-ci avec Rome par la radiotélégraphie
dont est muni le Caprera.
L’incident — si tant est que l’on puisse
appeler ainsi un simple échange d’explica
tions — est considéré comme clos dans les
milieux officiels.
Recommandation a été faite au comman
dant du port d’agir avec prudence en toutes
circonstances.
ü Guerre Orient
UN DOMPTEUR BLESSÉ
PAR UNE HYÈNE
Dijon. —Hier après-midi, le dompteur Ju
lius, en représentations à Dijon, a été assailli
au cours d’un travail en cage par une hyène
qui Fa grièvement mordu à la cheville gau
che et aux mains.
Sans l’arrivée des employés de la ména
gerie, le dompteur Julius, qui avait été pré
cédemment blessé par une lionne, aurait
succombé.
GRÈVE AJOURNÉE |
CRANSAC. — Les ouvriers mineurs du bas
sin ont décidé d’ajoarner la grève, malgré le
referendum du 25 décembre qui ‘donnait
pouvoirs au Syndicat de la décréter an ma-
ment qu'il jugerait opportun.
LA SUCCESSION DE a
M. DE KIDERLEN-WEHTER
Berlin. — Un correspondant ayant des at
taches officieuses écrit :
« Bien que l’on parle encore de la nomina
tion possible de M. de Jagow, on croit,
dans les milieux bien informés, que M. Zim-
merman recueillera la succession de M. de
Kiderlen-Waechter. »
- • • —
UN DUEL AU SABRE
Vienne. — A la suite d'une altercation sur- 1
venue dans un Club de Budapest, le comte
Tisza et M. Karolyi se sont battus en duel
hier après-midi.
L'arme choisie était le sabre.
A la 32 e reprise M. Karolyi a été griève
ment blessé.
Les adversaires ne se sont pas réconciliés.
LA VALORISATION DES CAFÉS
Washington. — Une transaction est virtuel-
lement intervenue entre le Brésil et les
Etats-Unis pour le règlement des conflits re
latifs à la valorisation des cafés.
Les 920,000 sacs de café entreposés à New-
York seront mis en vente graduellement au
cours d’une période d’un certain nombre de
semaines.
Aussitôt cette vente effectuée, le gouverne
ment renoncera au procès qu’il voulait in
tenter.
On assure que le Comité de valorisation
de Londres agissant en conformité des ins
tructions du gouvernement brésilien, pren
dra des mesures pour donner plein effet à
la transaction intervenue.
LA RETRAITE DE M. MAURA
Barcelone. — La retraite politique de M.
Maura a produit une grande joie à Barce
lone.
Des groupes de jeunes gens, appartenant
aux partis avances, ont parcouru la ville
aux cris de : « A bas Maura 1 Vive la liber
té 1 »
La police a dispersé les manifestants.
•—
CHINOIS ATTAQUÉS PAR DES
THIBETAINS
Cheng Su. — Des Thibétains ont attaqué
pendant la nuit les Chinois près de Huang-
Cheng.
Ils ont tué trois cents Chinois et ont pris
six mitrailleuses.
NOS COLONIES
Les Indemnités du Personnel
Colonial
M. Lebrun, ministre des colonies, vient de
soumettre à la signature du président de la
République un decret concernant les indem
nités que touchent les fonctionnaires colo
niaux en traitement dans les stations ther
males.
Il est arrivé en effet fréquemment qu’en
raison de l’encombrement des hôpitaux mi
litaires, les fonctionnaires coloniaux que
leur administration envoyait en France pour
raisons de santé ont dû payer eux-mêmes
les frais d’un traitement coûteux. Le nou
veau règlèment prévoit, pour ce cas d’en
combrement, des indemnités suvblémen-
taires
L’action Diplomatique
La Turquie est entrée mercredi dans la
voie des cessions territoriales et a accepté
d’abandonner aux alliés cinq provinces sur
sept qui composent son territoire européen.
Elle ne conserve que les vilayets de Cons
tantinople et d’Andrinople. Mais en ce qui
concerne ce dernier, la nouvelle frontière
turco-bulgare sera modifiée par les négocia
tions des prochains jours, la Turquie ayant
promis d’apporter un projet de tracé sur
cartes.
L’écart qui sépare encore les propositions
de la Turquie des demandes des alliés se
résume dans la question d’Andrinople et
celle des îles de la mer Egée. Les Bulgares
veulent Andrinople et les Grecs exigent les
îles. Les Turcs refusent. Mais ils ne sont
certainement pas arrivés à la dernière limi
te de leurs concessions.
La Turquie persiste dans ses efforts peur
amener une intervention des puissances
dans les négociations, où les allies, au con
traire, veulent éviter l’ingerence directe de
l’Europe, estimant que les adversaires doi
vent rester seuls en présence pour conclure
la paix, comme ils ont été seuls pour faire
la guerre. La tactique turque démontre que
la Porte, quoiqu’elle n’ait pu conserver
beaucoup d’illusions sur les amitiés dont
elle se flattait le plus autrefois, compte
toujours que les questions à régler excitè
rent suffisamment les rivalités des grandes
puissances pour les amener à se départir
de leur attitude actuelle inspirée en pre
mière ligne par le vœu unanime de sauve
garder la paix de l’Europe.
Le désir d’éviter toutes complications
persiste toutefois parallèlement aux aspira
tions particulières. La Triple-Entente n’a
pas cessé de donner des preuves de son dé
vouement à la paix. La diplomatie alle
mande et l’empereur Guillaume II ont ac
centué leurs conseils de modération et de
prudence à l’Autriche. Les conversations
engagées entre Vienne et Saint-Pétersbourg
au sujet des préparatifs militaires dans les
deux pays se poursuivent.
Le voyage de M. Take Ionesco à Londres
où il reprendra les négociations directes
avec M. Banef, le démenti donné par le mi
nistre des finances de Roumanie, M. Marghi-
loman, à la chambre roumaine à la nouvel
le d’une prochaine mobilisation, viennent
également confirmer les dispositions du
gouvernement de Bucarest pour trouver un
arrangement avec la Bulgarie sur les ques
tions en suspens entre les deux pays.
El somme, on le i emps, tout fail prévoir
qu’nne reprise de la guerre est des plus
improbables et que les complications euro
péennes seront écartées par la bonne volon
té de toutes les puissances.
Ce que la Turquie ne veut pan céder
Constantinople, 2 janvier.
Dans les milieux officiels ottomans, on in
siste sur les raisons que la Turquie peut fai
re valoir pour ne céder ni Andrinople, ni les
îles de la mer Egée.
Andrinople, déclare-t-on, comme le vila-
yet qui l’entoure, est entièrement musulma
ne. Les Bulgares y sont tout au plus 9 ou
10,000. Ce ne sont pas seulement les couve-
nirs historiques attachés à la tombe des sul
tans, c’est la nationalité actuelle de la popu
lation qui commande au gcuvernement
ottoman de résister sur ce point aux préten-
tions des alliés. On ajoute que même si An
drinople tombait aux mains des Bulgares
pendant la durée de l’armistice, la Turquie
ne modifierait pas sa thèse.
Quant aux îles de la mer Egée, on estime
dans les mêmes milieux que l’on ne saurait
les ceder à la Grèce, sans faire de la Turquie
d’Asie une seconde Macédoine.
Mitylène et Chio sont, en effet, géographi
quement rattachées à la côte asiatique, qui
compte elle-même parmi ses habitants un
grand nombre de Grecs. La Turquie ne sau
rait abandonner ces îles sans se préparer en
Asie-Mineure d’interminables difficultés.
L’Europe elle-même, declare-t-on, n’a cer
tainement pas intérêt à ouvrir une question
d’Asie- Mineure au moment où la guerre vient
de régler celle de la Macédoine.
« Nous sommes donc forcée, par la nature
même des choses, de re ter intransigeants
sur ces deux points, a dit un homme d’Etat
ottoman au courant des vues de son gouver
nement. La seule solution de bon sens con
sisterait pour la Bulgarie à se dédommager
en gardant Salonique, à laquelle elle a cer
tainement droit, ayant fourni le plus gros
effort. »
L’Autriche et la Situation extérieure
Vienne, 2 janvier.
Il est extrêmement difficile d’obtenir ici
des précisions sur les mesures militaires pri
ses ou à prendre. Il est certain que des con
gés individuels ont été accordés. Il est cer
tain également que dans les milieux militai
res on ne croit pas que la situation actuelle
doive être longtemps maintenue. On se re
fuse, en revanche, à donner aucune indica
tion sur les projets du gouvernement.
Dans les conversations que le correspon
dant du Temps a eues à ce sujet, on lui a si
gnalé qu’il y avait quelque injustice à ren
dre l’Autriche principalement responsable
de la tension qui peut résulter en Europe de
la prolongation des mesures militaires. Le
gouvernement autrichien, a-t-on dit de sour
ce autorisée, n’a pris aucune mesure mili
taire au moment où ces mesures eussent été
le plus menaçantes pour la Serbie, c’est-à-
dire alors que celle-ci mobilisait.
D’autre part, on insiste sur ce fait que les
mesures militaires n’ont commencé en Au
triche que,dans la seconde quinzaine d’octo
bre, tandis que, dès le mois de septembre, la
Russie avait retenu sous les drapeaux la
classe alors libérable, soit 400,000 hommes.
Quand on essaye de scruter les disposi
tions des milieux officiels, relatives à la
suite des événements, on constate une in
quiétude assez vive provoquée, assure-t-on,
par l’état d’esprit de l’armée serbe actuelle
ment en Albanie, dont les officiers déclarent
publiquement que même si le gouverne
ment serbe leur ordonne d’évacuer les posi
tions qu’ils occupent ils v resteront et refu
seront d’obéir.
C’est par cette raison et quelques autres
du même genre, notamment le fait que la
question des frontières d’Albanie n’a même
pas été abordée par la réunion des ambassa
deurs, qu’on explique la persistance des me
sures militaires.
On insiste par contre sur la caractère
essentiellement pacifique de la politique aus
tro-hongroise.
La Russie et la Crise
Saint-Pétersbourg, 2 janvier.
. Il est impossible d’obtenir aucune préci
sion sur la conversation austro-russe que les
journaux ont signalée avant-hier. Par contre,
le gouvernement russe, fidèle à ses vues pa
cifiques, est, déclare-t-on, tout disposé à ré
pondre à une manifestation nette de l’Au-
triche-Hongrie dans le sens da désarme-
meut.
Une personnalité autorisée a déclaré qu’on
ne saurait en tout cas attribuer à aucun de
gré à la Russie ‘initiative des m sures mili
taires auxquelles on se préoccupe actuelle-
ment de mettre un terme.
Le maintien de la classe sous les dra
peaux est légal jusqu’au 31 décembre (an
cien style).
En fait, on licencie d’ordinaire la classe un
peu en avance : c’est, à savoir, l’infanterie
le 15/28 octobre, et la cavalerie le 10/23 no
vembre.
Le maintien de Fane et de l’autre sous les
drapeaux n’a donc été décidé qu'après que
l’Autriche eut commencé ses préparatifs.
Il est inutile d’ajouter que cette décision
était une simple mesure de prudence comme
le serait d’ailleurs le maintien éventuel de la
classe sous les drapeaux après le 1/14 janvier
et qu'il ne s’y mêle aucune pensée offensive.
La politique russe depuis trois mois le mon
tre surabondamment.
On espère donc que la conversation ac
tuellement engagée aura une heureuse
issue.
La question de Soutarl
Rome, 2 janvier.
Malgré la discrétion qu’on observe à ce su
jet, on psut affirmer qu’au échange de vues
des plus actifs se poursuit entre Vienne et
Rome au sujet de la question de Scutari. Le
roi d’Italie a pris des engagements vis-à-vis
de son beau-père. Le roi Nicolas déclare que
la cession de Scutari lui est indispensable,
car sans cette cession, la situation de son
trône serait, dit-il, gravement compromise.
Le gouvernement italien insiste donc de la
façon la plus énergique auprès du gouver
nement autrichien — et il a prié le gouver
nement allemand d'insister dans le même
sens, — pour que la future Albanie ne com
prenne pas Scutari.
Aucun résultat n’a encore été obtenu.
Les Hostilités gréco-turques
Athènes, 2 janvier.
On mande de Philippiades que la situation
devan’ Janina n’a pas changé.
Hier, à l’aube, une petite attaque des
Turcs contre le 7e régiment d’evzones a été
repoussée. Le tir de l’artillerie turque s’est
raltru.
La princesse Marie est arrivée à Philip
piades et a visité les postes de secours ; elle
a manifesté l’intention d’y installer un hô
pital.
On mande de Chio, que les pourparlers
entre les notables musulmans et les Turcs
pour leur reddition ayant échoué devant
l’intransigeance du commandant turc, hier
devaient commencer les opérations grec-
ques en vue de l’assaut des positions forti
fiées des Turcs, concentrés sur le mont
Pitios.
On s’attend à une prochaine rencontre dé
cisive.
Les lignes de Tchataldja
Constantinople, 2 janvier.
Le généralissime Nazim pacha rentrant de
passer l’inspection de l’armée de Tchataldja
dit qu’il a trouvé l’armee dans un état excel
lent au point de vue moral et hygiénique.
La nouvelle parvient ici ce soir que le roi
Ferdinand se rendrait au quartier général de
Tchorlou.
Conclusion d’un accord entre la Grèoe
et la Bulgarie
Londres, 2 Janvier.
On mande de Salonique qu’un accord a
été signé hier entre la Bulgarie et la Grèce,
réglant toutes les questions relatives au tra
fic sur les voies ferrées et au service des pos
tes dans les territoires occupés par alliés.
Une interview de M. Banef
Londres, 2 janvier.
M. Danef fait dans une interview les décla
rations suivantes :
La situation ne s’est pas améliorée hier autant
que quelques personnes paraissent se l’imaginer.
Nous attendons à la séance de demain la nouvelle
carte relative à Andrinople. Si nous estimons de
main que cette carte ne correspond pas aux con
ditions des alliés, les négociations seront rom
pues. Nous insisterons également sur les condi
tions relatives aux îles.
Albanais et Grecs
Le correspondant du Temps à Athènes télégra
phie :
On a publié une correspondance très inté
ressante entre Efrem bey, de Vallona, et les
chrétiens du district de Chimara. La lettre
d’Efrem débute en faisant valoir que l’Au
triche, l’Italie et la Roumanie ont reconnu
l’indépendance du royaume d’Albanie et
conclut que les sept villages de Chimara doi
vent devenir albanais ; autrement ils seront
détruits : « Nous vous donnons un délai de
trois jours, ajoutait-il. Réfléchissez : ou la
vie avec nous ou la mort avec les Grecs. »
Les Chimarotes, qui surent faire respecter
leurs privilèges par les Turcs et possèdent
des armes, répondirent de leur belle encre
et le délai s’écoula sans qu’on brûlât leurs
villages. Mais la lettre d’Etrem bey montre
un état d’esprit souvent signalé, à savoir que
depuis que la diplomatie austro-italienne a
garanti les Albanais contre les attaques des
Grecs par mer, les Albanais mettent à exé
cution le projet d’albaniser par le fer et le
feu tout le nord de l’Epire.
L’Tnoident Italo-Serbe est clos
On mande de Durazzo, 1er janvier, que le
consul d’Italie a reçu du commandant de la
place une réponse à sa note concernant l’in-
cident du vapeur Caprera. Cette réponse dé
clare que le capitaine du port avait l’inten-
tiôn de visiter le Caprera, le commandant
n’ayant pas déclaré dans quel but le vapeur
séjournait dans le port, et n’ayant pas
davantage fixé la durée du séjour.
La réponse ajoute que le colonel Papo-
vitch, dans l’entretien que le consul d'Uaiie
a eu ensuite avec lui, a déclaré que le capi- ,
Vendredi 5 Janvier 1915
TROI Mois
Un Am
&
£ 8
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"arsseen
Six Mois
Rédacleur en Chef. Gérant
Cliché Petit HMrt
Robert C.ADINOT
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Redaction
a M. HIPPOLYTE Fénoux
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE: Rédaction, No 7.60
ABONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure. l’Eure
l’Oise et la Somme
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Union Postale
Ons’abonne é ^ al8m8rit ' SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de r-ranc,
taine du port n’entendait pas empêcher les
communications entre le vapeur et le con
sulat, et qu’en tout cas, le consul ayant dé
claré que le Gapreia était à la disposition du
consulat italien pour assurer les communi-
tions radiotélégraphiques, ce qui était con
nu d’ailleurs par le gouvernement serbe, il
n’y avait plus rien à dire et l’on pouvait con
sidérer la question comme close.
woreonesraaeaannasema)
Nouvelles Politiques
Echange de Télégrammes
Franco-Bulgares
À l’occasion de la nouvelle année, M. Da-
nef, premier plénipotentiaire du gouverne
ment bulgare à Londres, a adressé au prési
dent du Conseil le télégramme suivant :
Au seuil de la nouvelle année, je m’empresse
de présenter mes vœux les plus sincères pour la
grandeur de la France qui a témoigné tant de
sympathie bienveillante à mon pays et de saluer
son éminent chef du gouvernement.
DANEF.
M. Poincaré a répondu :
Vos aimables vœux pour la France m’ont très
sincèrement touché ; je vous en remercie de tout
cœur et vous adresse ceux que je forme de mon
cô é pour la Bulgarie. Veuillez recevoir égale
ment mes meilleurs souhaits pour vous-même.
POINCARÉ.
M. Stanciof, ministre de Bulgarie à Paris,
actuellement à Sofia, a également fait parve
nir ses vœux au président de la République
et au président du Conseil, qui font remer
cié.
Sur la Tombe de Gambetta
M. Etienne, vice-président de la Chambre,
est arrivé hier matin à Nice pour déposer —
comme chaque année — une couronne sur
la tombe de Gambetta.
Nous avons fait connaître dans quelles
conditions Mme Lemaître, rentière à Ville-
quier, avait été assassinée et comment la
police rouennaise est parvenue à arrêter
trois hommes et deux femmes accusés d’être
les auteurs ou les complices de ce crime.
Nous donnons le portrait de Robert Cadi-
not, âgé de 16 ans, domicilié à Norville, qui
semble avoir été l’auteur principal du meur
tre.
;
LES AFFAIRES DU MAROC
Le 1er janvier à Rabat
Rabat, 2 janvier.
Une grande cérémonie eut lieu ce matin,
& la résidence où M. de Saint-Aulaire reçut
la colonie française, les officiers de la garni
son, les fonctionnaires français et indigènes.
Après une, allocution prononcée par M.
Bernaudat au nom de la colonie, le délégué
à la résidence retraça le chemin parcouru
depuis la proclamation du protectorat.
L’orateur fut applaudi avec enthousiasme.
ETRANGER
, ANGLETERRE
L’Ulster et le Home rulé
Au cours de la discussion sur le bill du
Home rule, la Chambre des communes a re-
pouss6, par 294 voix contre 197, un amende
ment unioniste tendant à excepter la pro
vince de l’Ulster du territoire où le bill sera
appliqué. Ce vote n’a eu lieu qu’après une
vive discussion.
M. Bonar Law a déclaré que les habitants
de t’Ulster accepteraient plutôt un gouverne
ment étranger que celui des nationalistes
irlandais. Cette déclaration provoqua une ré
plique de M. Winstor Churchill : « Les gens
de l’Ulster préféreraient sans doute être Al
lemands »,qui fit une certaine sensation.
BELGIQUE
La mise en retraite du gé néral Reuter
Le général de Neuter vient d’être mis d’of
fice à la retraite.
L’officier envoie à M. de Broqveville, le
ministre qui vient ainsi de le frapper une
lettre dont voici les principaux passages :
Le Moniteur du 27 courant porte que le capi
taine Montegnie est déchargé de ses fonctions
d’aide de camp auprès du général-major de Neu-
1er admis à la pension de retraite.
C’est de cette façon-la que Monsieur le ministre
daigne faire savoir à un général, qui a consacré
au pays 40 années de son existence, qu’on re
nonce à ses services, c’t st par ce procédé brutal
qu’on lui fait savoir qu’il est mis à la retraite neuf
annees avant l’époque qu’il aurait dû atteindre !
Vous eûtes tort de ne pas m’avertir et de ne
pas m’épargner ‘humiliation que vous m’infligez
si brutalement.
J’aurais offert ma démission au Roi et le gou
vernement aurait économisé les quelques milliers
de francs de pension qu’il sera bien obligé de me
payer, pour mes bons et loyaux services.
Le général de Neuter recherche alors les
causes qui motivent cette mesure brutale.
Ce n’est pas, dit-il, « une incapacité physi
que », puisque sa santé et sa vigueur sont
restées entières ; ce n’est pas non plus pour
« incapacité morale », puisque de récentes
manœuvres ont démontré sa valeur militaire
et sa science de technicien.
Ce ne sont donc pas mes chefs, dit le général
de Neuter, qui m’ont jugé incapable ; d’ailleurs,
les noies qu’ils ont émises sur mon compte et qui
m’ont été communiquées par eux, sont des plus
élogieuses
Avouez-donc, Monsieur le ministre de la guerre
civile, que c’est pour incapacité religieuse que
vous m’avez pensionné.
J’ai, en effet, manifesté quelque indépendance
vis-à-vis de vos aumôniers, et fatalement le gou
pillon a brisé l’épée ! !
Et le général termine sa lettre si digne et
si énergique à la fois par un coup droit au
ministère clérical.
Un gentleman aurait mis quelque forme dans le
procédé, mais l’exécuteur des basses œuvres des
aumôniers devait bien a ces frocards la satisfac
tion d’une exécution brutale. Je vous crie: « Mer
ci ».
ITALIE
Les relations franco-italiennes
Le discours prononcé par M. Barrère, am
bassadeur de France, a produit dans les mi
lieux politiques romains une grande impres
sion. Il était attendu cette annee avec une
certaine impatience. Les journaux les plus
divers, le Giornale dTtalia, le Messaggero, le
Secolo, le Corriere della Sera, etc., le repro
duisent in extenso et y consacrent de chaleu
reux commentaires.
Le Messaggero estime que la solidité des
liens qui unissent la France à l’Italie résiste
ra aux vicissitudes de la politique internatio
nale et que ces liens sont des facteurs pré
cieux du maintien d’un heureux équilibre
européen. Le Messaggero ajoute :
Nous souscrivons avec pleine sincérité aux pa
roles de M. Barrère qui trouveront le plus heu
reux accueil dans notre peuple. Puissent les sou
haits formulés résister aux machinations plus ou
moins sages et plus ou moins mystérieuses de
tous ceux qui ne savent pas supporter avec rési
gnation l’heureuse cordialité des rapports franco-
italiens.
ALLEMAGNE
Les Funérailles de
M. de Kiderlen-Wæchter
Hier après-midi, vers deux heures, a eu
lieu à Stuttgart l’enterrement de M. de Ki-
derlen, secrétaire d’État aux affaires étran
gères.
On remarquait dans l’assistance le chan
celier de l’empire, M. de Bethmann-Holweg,
le docteur Zimmermann, sous-secretaire
d’Etat aux affaires étrangères, le secrétaire
d’Etat aux postes Krætke,le secrétaire d’Etat
aux colonies, docteur Solf, le contre-amiral
Dæhnardt, M. Pansa, ambassadeur d’Italie,
représentant le corps diplomatique berli
nois, le président du conseil do Bavière, ba
ron de Hertling, représentant le prince ré
gent Louis, les représentants du royaume
de Wurtemberg et de la municipalité de
Stuttgart, les délégations d’étudiants de
l’Université de Stuttgart et les chefs de l’As
sociation Normalia, dont M. de Kiderlen
était membre.
Lo chencelion do F’ompire a déposé sur le
cercueil, au nom de l’empereur et de l’im
pératrice, une magnifique couronne de
fleurs.
Le roi de Wurtemberg a retenu à déjeuner
le chancelier de l’empire et les sous-secré-
taires d’Etat Solf et Kræike.
Le Secrétariat d'Etat
des Affaires étrangères
Selon le Journal du Berlin à midi, M Zim
mermann aurait allégué des raisons de santé
et prié l’empereur de ne point le considérer
comme candidat au poste de secrétaire
d’Etat à l’office des affaires étrangères.
Le nom le plus cité est celui de M. de Ja-
gow, ambassadeur d’Allemagne à Rome.
M. de Jagow a fait presque toute sa carrière
diplomatique en Italie. Il est né à Berlin en
1863. La nomination du nouveau secrétaire
d'état ne sera probablement pas connue
avant l’après-midi de demain.
ESPAGNE
La retraite du chef du Parti Conservateur
Un événement politique de la plus haute
importance vient de se produire. M. Maura,
chef du parti conservateur, vient d’adresser
une lettre au général Ascaraga et à M. Dato,
ancien président du Sénat et des Cortès, à
l’époque où les conservateurs détenaient le
pouvoir.
Cette lettre, que publie la Epoca, annonce
sa décision de se retirer definitivement du
pouvoir. Dans ce document, il donne son
opinion sur la situation politique, ainsi que
les raisons qui motivent sa retraite. Il décla
re qu’au Congrès, le parti conservateur ne
peut plus faire œuvre utile, et il ne peut ad
mettre l’alliance des monarchistes, des libé
raux et des républicains. Il termine en disant
qu’il adressera à M. Moret, président du Con
grès, sa démission de député.
Cette nouvelle a cause une profonde im
pression.
On annonce également que M. Acierda,
ancien ministre de ‘intérieur, ainsi que
trente-cinq députés conservateurs, accom
pagnent M. Maura dans sa retraite. C’est
pour ainsi dire la dissolution du parti con
servateur.
Toutefois, MM. Dato et Dezega conserve*
ront leur mandat
On croit qu’il se formera un nouveau par*
ti, ayant pour chef M. Dato.
Dès que la nouvelle fut connue, M. Roma-
nones se rendit auprès du roi.
Les ministres ont tenu un conseil, au cours
duquel ils ont échangé leurs impressions sur
la situation causée par la détermination de
M. Maura.
ETATS-UNIS
Le nouveau Gouverneur
de i’Elat de New-Yorir
M. William Sulzer,élu gouverneur de l’Eiat
de New-York par les démocrates, a inauguré
mercredi ses fonctions avec une simplicité
toute démocratique, sans cérémonial, sans
cortège, défilé de troupes, cavalcades, salves
d’artillerie ni carillons.
Il s’est rendu à pied au capitole d’Abany, a
prêté serment, a gravi les marches du haut
desquelles il a adressé un discours au peu
ple, puis il s’est retiré avec ses principaux
fonctionnaires et ses amis.
Il a dit aux journalistes qui étaient la :
Pour vous, mes amis de la presse, je ne suis
pas « Votre Excellence » ni « Votre Honne— »
mais tout simplement Bill t .A des
C’est aussi l’intention du président con
Etats-Unis, le docteur Woodrow W 2 ! 'A
supprimer, le 4 mars prochain, to i foraine
monial et la mise en scène un, Re president
qui entourent l’installation dmoResE“att
américain et de revenir à ia « simplicité ae-
mocratique de Jefferson **
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